Ces commentateurs qui nous gâchent les matchs !

J’aurais pu prévenir beaucoup de critiques en jouant à l’esprit sérieux et en tentant d’analyser par exemple la faiblesse des analyses ou des questionnements dans les domaines politique, social, judiciaire, culturel ou médiatique. Cela m’aurait permis d’échapper à ma « beaufitude » et d’obtenir sans doute aussi l’assentiment de mon épouse lassée de mes billets « sportifs » !

Mais je persiste dans ma résolution initiale car je ne vois pas de raison de ne pas traduire sur mon blog l’agacement que j’extériorise parfois dans des tweets annonçant que je regarde le match, que j’ai coupé le son pour échapper aux commentaires et qu’ainsi je jouis de Beethoven sur des exploits techniques à l’écran.

Cette envie, à vrai dire, m’est venue à la suite de la délicatesse de Christian Jeanpierre qui m’a envoyé son livre : 48 2/3 sur « ses belles rencontres », notamment celle avec Arsène Wenger. A la lecture du portrait chaleureux et admiratif qu’il consacre à ce dernier – bon joueur sans plus mais entraîneur exceptionnel d’Arsenal -, j’ai éprouvé un regret.

Il tenait à l’impossibilité pour cet auteur de révéler que Wenger, sur TF1, aux côtés de Bixente Lizarazu et de lui-même, avait été un commentateur très médiocre et qu’il avait fallu du temps pour que la chaîne en tire les conséquences.

On pourrait soutenir que les commentaires sont périphériques et que, si on a cette qualité bien utile de l’indifférence, on ne fait pas attention à eux en se concentrant sur les images. Mais ce n’est pas possible. En tout cas, moi je n’y parviens pas.

Le seul critère étant, pour moi, que notre vision et notre attention ne soient pas détournées de l’essentiel qui est l’image – j’ose dire qu’on ne regarde pas seulement une image mais qu’elle est tellement signifiante et « parlante » en elle-même qu’on l’écoute -, tout ce qui vient inutilement et avec profusion nous empêcher de focaliser sur elle est malvenu.

Au risque d’apparaître, sur ce plan comme sur d’autres, pour ce que je suis : fièrement passéiste, je continue à juger absurde cette tendance qui a commencé il y a des années et a mis fin au commentateur unique. Ce dernier, même quand il n’était pas le meilleur ou au meilleur, ne gênait jamais par son monologue purement explicatif au point de nous saouler d’informations inutiles et de digressions sans intérêt. Il ne pouvait pas occulter l’image qui était plus forte que sa solitude. Il aidait au lieu de déranger.

Cette perversion médiatique, une fois engagée, a continué de plus belle et, comme souvent avec le conformisme français, est devenue un rituel frôlant le grotesque pour ne pas dire qu’il y tombe.

Canal Plus qui est encore la chaîne du football et la redeviendra j’espère, a poussé à son paroxysme ce ridicule à tel point que je me demande quand le processus s’arrêtera. N’aura-t-on pas un jour autant de commentateurs, d’analystes, d’hommes ou de femmes de terrain et de consultants, pour un même match, que de joueurs ? Autant constater que dorénavant l’image n’est plus ce qu’on doit regarder en priorité mais ce qui mérite d’être étouffé, écrasé parce que n’importe quel plumitif, avec son verbe volubile et imparfait, vaudrait mieux qu’elle !

Une digression sur Roland Garros où d’insupportables commentateurs dégoulinent durant les échanges me tenterait trop mais restons proche du ballon rond !

Je souffre trop de la médiocrité de la plupart sur le plan du vocabulaire et de l’oralité pour revenir sur ce que j’ai souvent dénoncé. On m’a confirmé que ces qualités d’expression n’avaient pas la moindre importance pour les choix de sorte que, pour reprendre l’exemple des présents au bord du terrain, un Paganelli rigolard, au questionnement inepte, est privilégié au détriment d’un Dominique Armand ou d’un Gaëtan Huard.

Que se passe-t-il quand, en règle générale, un journaliste et un ancien footballeur, en relation avec un tiers chargé du terrain, s’adonnent à leur activité principale qui est d’enivrer le téléspectateur pour le laisser à la fin du match aussi abruti et épuisé que les valeureux combattants sur le terrain ? Le consultant répète ce qu’a dit le journaliste et nous avons donc droit à des échanges qui sont d’une pauvreté absolue puisque, dans la même minute, l’un et l’autre, avec un enthousiasme feint, sont incapables d’offrir un apport autonome. Chacun est le perroquet de l’autre.

Et le comble est que de plus en plus le téléspectateur est expulsé du spectacle puisque le trio au complet mène une conversation, rit de ses propres saillies et se désintéresse totalement de ce qui devrait être sa seule tâche : justifier son utilité par sa qualité. Il a son monde et nous entrave dans l’appréhension du nôtre.

Je ne me fais aucune illusion. On va multiplier ces calamités médiatiques parce que le mythe du travail en équipe a fait beaucoup de mal et va continuer à dévaster. Il faut être plusieurs à cumuler des vices plutôt qu’être seul avec sa vertu !

La langue française sera de plus en plus malmenée et la volubilité profuse et trop souvent contente d’elle continuera à nous exaspérer. On considérera que le foot ne mérite pas mieux !

Il y a pourtant des irremplaçables, des personnalités qui tranchent et dont on regrette qu’elles ne soient pas assez mises à l’honneur par rapport à la place insensée concédée à la masse des remplaçables. En totale subjectivité assumée mais aussi évaluation technique et intellectuelle, je songe, ici ou là, à Lionel Rosso, Marc Keller, Hervé Mathoux, Grégoire Margotton ou Pierre Ménès (quand il reste lui-même plutôt que de satisfaire l’image que les autres attendent de lui).

Une prière modeste. Je ne demande presque rien. Que certains commentateurs ne me gâchent pas les matchs et me laissent face aux images ! Elles disent plus et mieux qu’eux !

Nous sommes assez grands pour savoir si un but a été marqué ou non.

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Voir les Commentaires (79)
  1. calamity jane

    Pour le titre : directement adressé au calamiteux sycophante savonarole qui met des liens pour justifier son mépris sans vérifier les arguments des autres… et que tous les autres cautionnent.
    Bon vent !

  2. « Je jouis de Beethoven sur des exploits techniques à l’écran » (PB)
    J’avoue ne pas comprendre comment on peut écouter (?) du Beethoven pendant un match, surtout si c’est la sonate au clair de lune et même la cinquième !
    Je vous conseille plutôt la chevauchée des Walkyries pendant la charge de toute une ligne de rugby ou si c’est la percée d’un ailier débordant la défense adverse, alors quoi de mieux que la trompette Bach.
    https://www.youtube.com/watch?v=IIX_XVji9UA

  3. Bonjour Monsieur Bilger, excellentissime premier paragraphe et soutien indéfectible à votre épouse Pascale ahaha
    J’ai – et probablement d’autres – cependant un immense avantage sur elle qui doit lire votre billet et les commentaires à venir, alors que moi et les autres nous pouvons passer à autre chose : tout le reste de votre billet m’est totalement étranger, je n’y comprends rien, rien du tout, et chez moi on est rugby donc le foot pour moi se résume juste à des mecs qui courent après un ballon et d’autres qui expliquent bruyamment ce que tout le monde voit !
    Chacun son addiction, vous c’est le foot, la beauté des gestes et des échanges sans doute ? Sans rancune aucune, juste grande sympathie pour Madame Bilger en ce lundi de Pâques ahahaha

  4. Votre match de ce matin sur LCI au sujet de la campagne honteusement simpliste #TousUnisContreLaHaine se savoure lui aussi sans commentaires. Beaucoup de respect et un grand merci !

  5. Michel Deluré

    Je partage sans réserve votre jugement et c’est bien pour cela que je considère que rien ne vaut, si l’on veut apprécier un événement sportif et pour autant que cela soit possible, notre présence sur les lieux mêmes du déroulement de la compétition plutôt que d’y assister par écran interposé.
    La pléthore de commentateurs lors d’un même événement est une calamité qui distrait de l’essentiel et gâche notre plaisir. Que de bavardages souvent intempestifs, inutiles et d’une affligeante platitude qui n’apportent la plupart du temps aucun plus à la compréhension et à l’évidence de l’action qui s’offre à nos yeux.
    Mais il faut bien favoriser, et souvent certainement à prix d’or, la reconversion de certains sportifs même si les talents de ces derniers dans les enceintes sportives n’est malheureusement pas un gage de compétence derrière un micro !

  6. @calamity jane 28.3.16 – 8.53
    Excellent qualificatif qui décrit et résume bien cet odieux personnage, schtroumpf grognon ou membre des Vieux de la Vieille qui ne sont plus adaptés, too soft ; cet individu est véritablement un fourbe qui ne cesse de mentir pour nuire, pour faire du mal…

  7. Savonarole est devenu le chéri des dames de ce blog. Mais comment s’y prend-il donc pour attirer ainsi leur attention ?

  8. Denis Monod-Broca

    C’est une illustration de plus du fait que la parole n’est plus utilisée pour dire.
    Il y a de la musique partout maintenant, de même il y a des échanges verbaux pendant les matchs de foot. Pour rien. Pour entretenir l’illusion d’une présence, l’illusion d’un sens.
    Nous ne croyons plus en la parole, elle n’est plus que bruit. Nous ne savons plus parler, nous parler. Ou si peu, si mal…

  9. Bonjour,
    « …et d’obtenir sans doute aussi l’assentiment de mon épouse lassée de mes billets « sportifs » ! »
    Je compatis au peu d’enthousiasme de Pascale Bilger chargée de lire et même corriger les fautes des intervenants de votre billet portant sur les matchs de foot et elle doit également, enfin je le suppose, regarder le match avec vous et vous entendre ronchonner !
    A moins qu’elle ne préfère s’éclipser dans la pièce à côté pour regarder un programme plus à son goût…
    Je ne regarde jamais les matchs de foot sauf quand je suis invité une soirée de week-end chez mon beau-frère, ce que j’évite autant que faire se peut. C’est un grand supporter du FC Metz. Heureusement, cette équipe naviguant en division deux et n’étant pas en tête de classement, je suis à peu près épargné en ce moment.
    Par contre pour les épouses des supporters du PSG, ce doit être très dur.
    Toute ma compassion aussi pour nos deux fervents supporters des Bleus du rugby que sont Giuseppe et sylvain qui doivent être très déçus de la prestation de leurs idoles. Heureusement qu’il y a les Italiens dans le Tournoi des Six Nations, sinon les « Froggies », comme aiment nous appeler les Anglais, étaient bons pour la cuiller de bois.
    Quand ça veut pas, ça veut pas ! 🙂

  10. Jean le Cauchois

    Cher PB
    « Je souffre trop de la médiocrité de la plupart sur le plan du vocabulaire et de l’oralité »
    Deux réflexions me sont venues. La première, c’est que l’un de vos amis d’un quelconque service des sports vous laisse une fois le micro, pour nous permettre de découvrir un style de commentaires tout à fait nouveau, avec bien sûr vocabulaire et oralité en rupture avec le déjà connu / plus supporté… Et la deuxième, c’est que vous laissiez aussi une fois le stylo ou le clavier à madame Bilger, pour le plaisir de lire les commentaires des dames mais aussi ceux de Savonarole.

  11. « Ces commentateurs qui nous gâchent les matchs ! »
    Alors là, 100% d’accord !
    Perso ce n’est pas pour le foot, que je ne regarde pas, mais pour les matchs de tennis, notamment à Roland-Garros. Pourtant ces commentateurs sont des anciens joueurs, je ne comprends pas…
    Comme vous je coupe le son entre les échanges (merci à l’inventeur de la télécommande) car j’ai du mal à me priver du son des échanges.
    A quand l’idée d’une chaîne de télé transmettant un reportage sportif SANS commentaires !!!

  12. @ vamonos | 28 mars 2016 à 10:47
    À part le mot « chéri », auquel je ne souscris pas, je fais partie des dames de ce blog, comme eileen et calamity jane, avec qui je m’inquiète pour la santé mentale du fossile acariâtre et quinteux agenouillé dans l’ombre, décorant de sa présence une chapelle touristique, et occupé de son propre aveu à jeter un œil torve vers les Suédoises légèrement vêtues. C’est banal me direz-vous, mais affligeant.

  13. Bonjour
    Je ne regarde quasiment plus les matchs de foot depuis longtemps (et je refuse de m’abonner à Canal+ ou beIN Sports).
    Je garde un souvenir ému du duo Thierry Rolland/Jean Michel Larqué. Ils savaient s’effacer lors des phases intéressantes et pendant les phases intermédiaires, leurs commentaires étaient bons, combinant la culture technique de Larqué et celle historico-footballistique de T. Rolland.
    J’aimais bien aussi les fulgurances de Thierry Rolland.

  14. Sans compter les statistiques, les ratios en tous genres, et bien sûr la fameuse palette explicative qui correspond en fait à l’adage « c’est quand on voit les c… que l’on dit que c’est un taureau ».
    Les sempiternels « untel fait la passe à tel autre », bref, la solution est de regarder les images avec les commentaires radio du très fleuri Daniel Herrero, pour le rugby c’est évident.
    Le foot à écouter les commentaires est d’une grande tristesse, donc vous pouvez couper le son, gardez avec vous la feuille des joueurs, et comme si vous étiez au stade baissez le son juste pour laisser filtrer l’ambiance, ce sera suffisant, et bon match !

  15. Le foot n’est plus non plus ce qu’il était. Les commentateurs suivent donc aussi le mouvement. Faites la tentative (comme moi) « d’écouter un match » à la radio. Imaginer les images, quel régal !

  16. Ce qui gâche le sport et plus particulièrement le foot, c’est l’argent, avec toutes les dérives que cela entraîne (dopage, matchs truqués…).
    M. Bilger, par civisme, vous ne devriez plus regarder un seul match de foot. Ou alors, vous vous rendez complice de non assistance à sportifs en danger.

  17. Grâce au Tout-Puissant on dénombre peu de commentateuses de match de foot.
    L’homme demeure le crétin idéal pour ce genre d’exercice. Contentons-nous de ce que la providence nous propose, faut faire avec.
    Imaginez-vous une commentateuse s’écriant à chaque dribble « ahahah, LOL ! », pour faire jeune et branchée, ou alors une Calamité qui après avoir trait ses chèvres vient nous causer foot, ou encore une lugubre Luciole en bigoudis qui à chaque but tel Saint Simon vient nous annoncer la fin du monde de papa ?
    Non, pour ce sport d’ahuris il faut des commentateurs bas de plafond, c’est le cas et c’est ce qui nous revient en pleine poire.
    Ne pas se plaindre, « never explain, never complain ».
    No molestar, je fais la sieste.

  18. Le cinéaste Francis Girod avait publié un « Manuel de la pensée yé-yé » dans les années 60.
    On demande à Johnny Hallyday ce qu’il pense de Toulouse-Lautrec, réponse : « c’est Toulouse qui va gagner ! »…
    On en est là…

  19. Mary Preud'homme

    En direct de Clochemerle :
    Savonarole ne plairait pas aux grognasses, aux vieilles pies radoteuses et autres harpies édentées du blog. C’est plutôt une bonne nouvelle, non ?

  20. Frank THOMAS

    « …l’agacement que j’extériorise parfois dans des tweets annonçant que je regarde le match, que j’ai coupé le son… »
    Et lorsque vous mangez votre steack frites, que vous venez de vous doucher et allez vous mettre au lit, vous tweetez aussi pour l’annoncer urbi et orbi ?

  21. anne-marie marson

    @Lucile | 28 mars 2016 à 14:06
    « À part le mot « chéri », auquel je ne souscris pas, je fais partie des dames de ce blog, comme eileen et calamity jane, avec qui je m’inquiète pour la santé mentale du fossile acariâtre et quinteux agenouillé dans l’ombre, décorant de sa présence une chapelle touristique, et occupé de son propre aveu à jeter un œil torve vers les Suédoises légèrement vêtues. C’est banal me direz-vous, mais affligeant.

    Je fais partie des dames de ce blog, dans un groupe séparé de eileen, calamity jane et Lucile, qui ne s’inquiète pas pour la santé mentale du fossile acariâtre.
    Au contraire il me fait rire. Je suis aussi une admiratrice de D.Trump, ce qui n’arrange rien.

  22. @vamonos | 28 mars 2016 à 10:47
    Savonarole est devenu le chéri des dames de ce blog. Mais comment s’y prend-il donc pour attirer ainsi leur attention ?
    Il m’a donné son truc, mais chut… c’est un secret !

  23. Le football est devenu un show. Quand il passe à la télé, ce n’est jamais que de la télé… Il y a longtemps que je ne la regarde plus… on ne peut pas trouver plus abêtissant… Donc à prendre cher maître avec toute la distance qui s’impose. On ne fait pas un pur-sang avec un bourrin ! Et un bourrin aura toujours des difficultés à s’exprimer…

  24. calamity jane

    La Madame Mère du Commissaire Divisionnaire qui à longueur de commentaires rend la justice pour toutes les citations (normalement « vérifiées par la
    modération » Monsieur Bilger) a eu un malaise et n’a plus la rigueur du rang de son fils Monsieur le Commissaire Divisionnaire ! La grande justicière qui s’en prend régulièrement aux pseudos supporte parfaitement
    celui du sycophante de Girolamo SAVONAROLA ! On ne va pas se mentir.
    Bon vent.

  25. calamity jane

    D’après le menteur patenté du blog que beaucoup cautionnent : je trairais des chèvres…! Bienheureux anonymat !

  26. @Lev
    « Je suis effondré »
    Ne bougez plus, tout mouvement serait fatal, attendez que Marc Ghinsberg arrive pour les premiers secours…

  27. « Cela m’aurait permis d’échapper à ma « beaufitude » et d’obtenir sans doute aussi l’assentiment de mon épouse lassée de mes billets « sportifs » ! »
    Ce n’est pas rien.
    Mais d’un autre côté, c’est vrai que devoir se demander si on préfère perdre le côté sonore d’un événement sportif ou subir les commentateurs est un problème.
    Les commentateurs sont pires que les gens qui font du bruit en mangeant ou en parlant au cinéma, après tout, les spectateurs ne sont pas des professionnels, eux.

  28. Cher Philippe,
    Du 10 juin au 10 juillet, Dame Hidalgo prend l’initiative de dresser des écrans géants sous la Tour Eiffel.
    Prenez donc votre couverture et installez-vous sur ce gazon qui était sacré pour la COP21 et les interdictions de manifestations familiales.
    Un beau lâcher de hooligans en perspective avec barres de fer, lacrymo et destruction des structures publiques et privées.
    Blocage total de Paris et sa région pendant plus d’un mois.
    Des commentaires, il ne reste qu’à les couvrir de vos voix et exclamations.
    On peut refaire les commentaires, la pelouse si fragile lorsque cela arrange, mais il faut être totalement irresponsable pour organiser une manifestation géante pendant une telle durée, sous l’un des principaux symboles de la France.
    En ce qui nous concerne, nous suivrons ces matchs, avec nos noix de cajou et notre limonade devant notre vieux poste quels que soient les commentaires.
    Bon match à tous pour demain soir.
    françoise et karell Semtob

  29. Le niveau d’expression des commentateurs sportifs est différent de ce qu’il était autrefois, d’aucuns diront qu’il a baissé et que les nouvelles technologies n’ont pas arrangé les choses. Mais que voulez-vous, M. Bilger, vous avez un niveau d’expert total en langue française, vous avez même créé un Institut de la parole à Paris. Les commentateurs sportifs n’ont pas suivi le même cursus d’excellence que vous. Ils ont embrassé une carrière de footballeur, puis de journaliste sportif parce qu’ils couraient vite et ne retenaient pas facilement leurs leçons de mathématiques, de sciences et de langues vivantes.
    Vous pourriez proposer aux services des sports des chaînes télévisuelles des formations dans votre institut pour que les commentateurs améliorent leurs prestations non seulement au niveau des concepts et des idées, mais aussi d’un point de vue formel par un usage moins familier de la langue française. Mais une telle démarche est-elle souhaitable ? Permettez-moi d’en douter ! La différence de niveau qui existe entre eux et vous est au moins aussi grande que celle qui existe entre les commentateurs et les spectateurs moyens. La nouvelle génération de supporters est à l’image de la génération qui arrive sur le marché du travail, elle s’exprime d’une manière étrange. Dans les messageries électroniques, les gazouillis ou les discussions à propos des fesses de bouc, ces gens ne construisent plus de phrase qui commence par une majuscule, se termine par un point et contient un verbe conjugué. De toute façon, bien souvent, le verbe est absent ou conjugué n’importe comment. Les parenthèses surgissent n’importe où. C’est n’importe quoi.
    Dans ces conditions, si le commentateur s’exprime trop bien, trop longuement, trop sérieusement, le spectateur va couper le son, de la même manière que vous le faites ; mais pour des motifs inverses. Le directeur du programme cherche à éviter cela coûte que coûte afin de fidéliser le spectateur jusqu’à la prochaine séquence publicitaire, puis jusqu’à la prochaine émission.

  30. Bientôt l’image va ressembler à une courbe du CAC 40, entre les statistiques affichées, le poids des packs, les différents chronomètres et la nullité des commentaires, nous allons nous croire à la corbeille.
    On comptabilise même les mètres parcourus, le temps d’occupation avec les camemberts adéquats… à quand la longueur des crampons et des lacets ? On n’a plus le temps de regarder l’essentiel, pour les prochaines années prière de se munir du pied… à coulisse, of course.

  31. @calamity jane | 28 mars 2016 à 19:46
    « D’après le menteur patenté du blog que beaucoup cautionnent : je trairais des chèvres…! »
    Les commentaires de Savonarole vous rendent chèvre, et – me semble-t-il – vous allez de pis en pis…
    Tout ça me paraît cohérent.

  32. Une prière modeste. Je ne demande presque rien. Que certains commentateurs ne me gâchent pas les matchs et me laissent face aux images ! Elles disent plus et mieux qu’eux !
    Mais si nous y réfléchissons bien, ne nous trouvons-nous pas parfois, dans le domaine de la politique, dans des situations où les acteurs ont tendance à jouer aux commentateurs en commentant leurs propres réactions (ou plutôt absence de réactions) au lieu de laisser ce soin comme il se doit à des observateurs extérieurs et indépendants ?
    N’est-ce pas, monsieur Hollande ?
    Bien entendu, dans ce cas d’école, les gens qui n’ont pas encore jeté leur téléviseur par la fenêtre ont tout intérêt à couper le son…

  33. Il y a quand même de bons commentaires qui fleurent bon le terroir béarnais, la Guyenne, l’Adour, la Bigorre, le bas Armagnac…
    « La cabane est tombée sur le chien »
    « Le cochon est dans le maïs »
    « Les mouches ont changé d’âne »
    …qui illustraient bien les retournements de situation, une poésie rugbystique au parfum de salmis de palombes, de confit de canard…
    Mais allez dire ça à un Fidjien !

  34. « Le mythe du travail en équipe a fait beaucoup de mal et va continuer à dévaster. Il faut être plusieurs à cumuler des vices plutôt qu’être seul avec sa vertu ! » (PB)
    Le « tous ensemble » syndical dans sa mise en oeuvre littérale.
    Rassurez-vous, cette situation va empirer puisque dès la primaire on enseigne aux enfants à ne plus travailler seuls.
    Malheur aux brillants, qui n’ont aucun mérite puisqu’ils sont nés ainsi, mais ils ne doivent pas faire honte à leurs petits camarades.
    L’élitisme, cette tare qu’il faut éradiquer de l’enseignement.
    Ira-t-on jusqu’à remplacer l’appellation « enseignement supérieur » par enseignement de fin d’études… avant la retraite. Le chômage se situant entre les deux états.

  35. L’intérêt des commentaires sportifs est que l’on peut, dans ce domaine, comparer la réalité vue et l’image médiatique (les commentaires) qui en est donnée. Ceci permet de prendre conscience de la distance qui peut exister entre la réalité et son reflet médiatique, une distance que l’on ne peut percevoir dans les autres domaines où l’on ne connaît de la réalité que ce qu’en disent les médias…

  36. Voilà que Philippe s’affuble lui-même du sobriquet souvent utilisé ici : « beaufitude ». Savez-vous cher Philippe que le seul ici assermenté pour nous décerner cette distinction c’est Gaspary ? Vous ne voulez pas lui faire cette offense de vous ériger en maître à penser à sa place ?
    Ne soyez pas impatient il va bientôt rappliquer : « christianisé christianisme kss kss ! » Il a besoin de se défouler notre GG après cette insupportable fête chrétienne de Pâques qu’il a subie tout le week-end .
    Kss kss nonosse !

  37. calamity jane

    @Deviro
    Oui ! car : « les imbéciles doivent toujours être tenus pour tels jusqu’à ce qu’ils prouvent le contraire ». Bernanos (de mémoire)
    Inutile de me répondre nous n’avons pas les mêmes valeurs et d’ailleurs je ne vous ai jamais interpellé en commentaire. Les moutons de panurge de la génération « 20 ans en 1962 » continuent de frapper… mdr.

  38. J’abonde dans le sens de PB. Moi ce sont les commentaires du patinage artistique qui me gênent vraiment, parce qu’on ne peut plus entendre la musique si on baisse le son.

  39. Je ne regarde que le rugby et parfois lorsque je suis au stade, les commentateurs me manquent…
    J’ai assisté par exemple au match Bordeaux (UBB) -Clermont à Chaban-Delmas dimanche dernier et, privé des analyses des spécialistes de Canal Plus je n’ai pas compris, ni les spectateurs à mes côtés, certaines actions de jeu.
    Même si j’avais écouté du Beethoven grâce à mes oreillettes je ne crois pas que j’aurais davantage cerné les décisions arbitrales.
    Ce sont les limites du genre : d’un côté les commentaires anglicisés (« supporter » au lieu de « soutenir », « offloads » au lieu de « passe après contact », « turn-over » au lieu de « ballon rendu », etc.) m’agacent et de l’autre s’en priver rend parfois certaines parties du match incompréhensibles…

  40. @sylvain
    Dans les expressions consacrées qui sont passées dans le langage de la construction.
    « Y mettre la tête » : ne pas se contenter d’une lecture superficielle.
    « Tu vas te faire ressemeler » : prendre des coups.
    « Ratisse large les ballons » : étendre ses recherches.
    « Attention aux rucks » : se méfier des retours de manivelle.
    « Attention aux coups de casque » : prendre des coups soudains.
    Bon voilà, cèpes et girolles servies.

  41. Mais arrêtez donc de dire que le foot est un sport ce n’est plus qu’un business dégoulinant d’autosatisfaction, devant le ballon et gravitant autour.
    L’analyse de Philippe Bilger est percutante car tristement vraie.
    Je crains fort que le rugby étant maintenant professionnel, il ne suive la même tendance guimauve et nombriliste de la part des commentateurs même si pour le moment ce n’est pas le cas.
    Heureusement il reste des sports où les commentateurs sont d’anciens pros ou des journalistes réellement spécialisés dans le sport qu’ils commentent.
    Je pense à ceux qui commentent le foot US sur beIN Sports. Parfois il sont un peu trop techniques mais expliquent souvent les règles de base pour les néophytes. Ils collent à l’action et ne nous racontent ni leur vie ni celle des joueurs : Lionel Buton, Samyr Hamoudi, Philippe Gardent, Laurent Marceline, Marc-Angelo Souma.
    Dans un autre registre, sur AB Moteurs il y a Pat Angeli et Philippe Chereau qui nous enchantent par leurs commentaires bon enfant lors des courses de Nascar tous les dimanches soir depuis plus de quinze ans.
    Ils ont même inauguré une page interactive Facebook pendant les courses, où les téléspectateurs peuvent mettre leurs commentaires en direct, faire leurs pronostics. Ils répondent à beaucoup de commentaires, il y a un vrai lien entre le téléspectateurs et les commentateurs qui sont de vrais spécialistes.
    Alors arrêtez de regarder du foot ou coupez le son et mettez la radio c’est plus fun.

  42. calamity jane

    @eileen
    Là, je dois dire que vous atteignez les sommets de la compréhension humaine !
    Et merci.
    Par ailleurs, des connaissances m’ont dit avoir rodé le sycophante savonarole et suggèrent pour lui le pseudo de Salieri !

  43. @Giuseppe | 29 mars 2016 à 12:07
    Du très grand Giuseppe qui ferait un bon commentateur.
    Walter Spanghero aussi commentait certaines sorties de mêlées à la fin du match : « heurrrreusement que mon nez a empêché que je prrrrenne un tampon en pleine poirrrre », en rrrrroulant les rrrrr ou quelque chose de ce genre. Les arbitres de ce temps-là étaient très admiratifs de ces combats de chefs et se contentaient d’une petite remontrance gentille envers les protagonistes. Allez essayer d’en faire le dixième aujourd’hui : une petite pichenette et hop, carton !
    Non ne me faites pas dire que les arbitres d’aujourd’hui sont des gauchistes, même si j’en ai envie.

  44. Après Ruquier et la badaudaille d’ONPC qui s’esclaffe à chacune de ses blagues à deux balles, voici maintenant ce blog asphyxié par la beaufitude du foot.
    Je m’étonne vraiment de la logorrhée que ces sujets futiles suscitent chez les commentateurs.
    L’autre soir, durant ONPC et la TV éteinte j’ai relu « The shadow line » de mon cher Conrad
    Comme dirait l’autre, y avait pas photo !

  45. C’est la mi-temps du match Toulouse – Lautrec.
    Une page de pub ! :
    Acheu tagueue « Tous unis contre la haine » LOL !
    Pour voir des Français tabasser un étranger il faut des acteurs.
    Pour l’inverse il suffit de caméras de surveillance.
    OOOOH mais c’est très raciste ça !
    Juste ciel, Claggart vient de me donner une idée pour étoffer mon lexique gauchiste :
    Beaufitude du foot, en gauchisse ça donne « beaufootitude », merci cher Claggart !

  46. Nous sommes tous des sycophantes ! A lire les commentaires de ce blog – et quelques autres – le seul fait d’exprimer un avis différent ou simplement plus nuancé de celui de X ou Y déchaîne irrémédiablement la verve de la haute et la basse faune.
    Je remarque que gent féminine et masculine sont quasiment à égalité d’attaque et de riposte et c’est beaucoup plus divertissant que les séances de « questions et réponses » télévisées de l’Assemblée nationale du mardi après-midi, de navrante solennité.
    Concernant les commentaires des journalistes (ou tenant lieu) sportifs, j’avoue les apprécier car la subtilité des règles du rugby m’échappe parfois, cela m’aide à comprendre le pourquoi de certains coups de sifflet.
    Cela étant, les quelques bourdes proférées ici ou là, à chaud ou à froid, me sont moins pénibles que les commentaires orientés des professionnels de la politique que l’on rencontre aux journaux télévisés, tant au niveau des questionneurs que des questionnés. Rien de plus éprouvant que d’entendre un ministre patauger dans ses faux chiffres pour répondre à une harceleuse dont la seule préoccupation est de placer ses questions sans écouter la fin de la réponse. Au passage, c’est pourquoi j’apprécie les Entretiens de Philippe Bilger qui laisse parler ses interlocuteurs.

  47. Denis Monod-Broca

    A propos de « beaufitude ».
    Cette appellation de beauf’ m’a toujours rempli de stupéfaction.
    Le beauf’, c’est le beau-frère, par définition, c’est-à-dire celui qui a le front, bien qu’étranger à la famille, d’y entrer, et de prendre ma sœur.
    Il y a donc en germe dans ce seul mot de beauf’ toute la xénophobie du monde…
    Alors les petits malins qui l’utilisent comme ils diraient réac’, ou pire, feraient bien de se regarder dans une glace…

  48. Alex paulista

    @ Denis Monod-Broca | 29 mars 2016 à 19:08
    Vous connaissez la définition de « gros beauf » ?
    C’est quelqu’un qui s’abonne à Canal Plus en pensant que ceux qui regardent TF1 sont vraiment des beaufs.

  49. @calamity jane | 29 mars 2016 à 10:35
    « Les imbéciles doivent toujours être tenus pour tels jusqu’à ce qu’ils prouvent le contraire ». Bernanos (de mémoire)
    La citation exacte est :
    L’intellectuel est si souvent un imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel, jusqu’à ce qu’il nous ait prouvé le contraire
    Tout à fait d’accord. Mais je ne suis pas un intellectuel, hélas, ou tant mieux, je ne sais plus…
    « nous n’avons pas les mêmes valeurs »
    …ça y est ! je vous reconnais, c’est vous, dans la pub pour la charcutaille Bordeau Chesnel à la télé…
    ça tombe bien, je suis accro aux rillettes : on va s’entendre…

  50. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Je crois que l’explication est simple : si le match est animé, avec un jeu agréable à suivre, les commentaires et les commentateurs n’ont pas beaucoup d’importance. Par contre, si le match est triste, avec un jeu médiocre, on peut augmenter son regret en critiquant en plus les commentateurs. Par exemple ce soir, je n’ai pas retenu la prestation, ni le nom du ou des commentateurs, ni le vocabulaire, ni l’oralité !

  51. @ Mitsahne
    @sylvain
    « La subtilité des règles du rugby m’échappe parfois, cela m’aide à comprendre le pourquoi de certains coups de sifflet. »
    Le rugby « sport de brutes pratiqué par des gentlemen » est un jeu plein d’intelligence tactique et visionnaire.
    Je ne sais plus où officie Thierry Lacroix qui se fait rare, mais il était le seul à expliquer clairement la règle pour tous ceux qui n’avaient pas trempé leur culotte dans les terrains boueux de leur enfance. Et tout devenait simple et limpide.
    Plutôt que de nous abreuver de statistiques et de palettes, ce dont même les aficionados se moquent, une pédagogie légère et après quelques entraînements, vous verrez Mitsahne vous pousserez en mêlée avec le pack de votre choix, et critiquerez même la tactique du demi d’ouverture, homme orchestre d’une équipe, souvent décisif.
    Bon, on ne fera pas de vous un international, mais quand même au bout du compte vous ferez sans doute partie des 66 millions de sélectionneurs que compte notre pays.
    Je crois me souvenir que notre hôte a fait un déplacement en compagnie de « Louisou » Armary, pilier emblématique de toute une région, alors si la part belle est faite aux lignes arrière, n’oubliez jamais ce que disent les Anglais « no scrum, no win ! », n’est-ce pas sylvain ?

  52. Jean-Paul Ledun

    Pascale, je compatis.
    Philippe, en Allemagne et en Autriche le commentateur est seul et avare de blabla (surtout l’Autrichien) mais après le match, cela continue avec des analyses en plateau avec des ex-joueurs et des « spécialistes ».
    Le spectacle (quand il y en a un) est ainsi sauvegardé.

  53. Personnellement j’apprécie l’athlétisme et le cyclisme, et ceci d’autant plus que ces deux disciplines ont la chance d’avoir de plutôt bons commentateurs.
    J’aime l’enthousiasme communicatif de Patrick Montel ainsi que les interviews à chaud du « so british » Nelson Monfort. J’attends avec impatience les prochains Jeux Olympiques de l’été prochain, même si je ne me fais pas trop d’illusions sur le nombre de médailles que remporteront nos vaillants athlètes. Encore que Renaud Lavillenie qui survole sa discipline devrait bien nous ramener une petite médaille d’or.
    Concernant le cyclisme, je trouve que Laurent Jalabert est un bon consultant. Ses analyses, bien que très techniques, sont toujours pleines d’enseignement. On sent l’expérience du champion.
    Et puis lorsqu’il ne se passe rien de bien passionnant pendant la course, nous pouvons apprécier de magnifiques vues d’hélicoptère des châteaux, des petits villages typiquement français et autres paysages superbes qui bordent le parcours de l’étape, agrémentées d’une petite leçon d’histoire de Jean-Paul Ollivier ou plutôt, désormais, de son remplaçant Eric Fottorino.
    Deux disciplines dans lesquelles l’effort et le courage priment sur le spectacle surfait de certains matchs de football avec des joueurs surpayés, le plus souvent totalement stupides et mégalos dont les frasques défraient régulièrement la chronique.

  54. @Giuseppe
    « N’oubliez jamais ce que disent les Anglais « no scrum, no win ! »
    N’oublions pas non plus la poésie de notre langue et la formule « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire ».
    Anyway, rugby is just another game for fighting in the mud.

  55. bernard hug

    A quand un canal ou l’on n’aurait que le bruit d’ambiance du stade, sans le moindre commentaire… Quel bonheur pour le téléspectateur… et quelle économie pour les chaînes…!!

  56. @Denis Monod-Broca | 29 mars 2016 à 19:08
    « Le beauf’, c’est le beau-frère, par définition, c’est-à-dire celui qui a le front, bien qu’étranger à la famille, d’y entrer, et de prendre ma sœur.
    Il y a donc en germe dans ce seul mot de beauf’ toute la xénophobie du monde… »
    Ergo, le terme « xénophobie » n’est en réalité que l’expression politico-policée de l’une des tendances humaines les plus fondamentales et les plus puissantes : le désir d’inceste…
    Conclusion : la race c’est la mère.
    Nous ne pouvons être autre chose, fondamentalement, que « racialistes ».
    D’ailleurs, le sens clinique inné de la racaille lui fait dire :
    « Nique ta mère, la putain de ta race »…
    CQFD
    Partant, toute tentative de mixité forcée, d’universalité contrainte etc. aboutira obligatoirement à un repli sur les bases constitutionnelles de l’individu, c’est-à-dire endogamiques…
    Il n’y a que les paranoïaques, incapables de spécification et de différentiation, y compris de celle des sexes, qui voudraient imposer le contraire : « genre », « homme nouveau », « néo-humanité », « transhumanisme », « ordre mondial sans frontière » en sont quelques avatars narratifs…

  57. Mary Preud'homme

    « Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée »
    (St Luc 10,38-42)
    Au revoir ! A Dieu à tous, toutes. Ce fut une belle aventure et beaucoup de belles rencontres sur ce blog !
    Mais qu’en restera-t-il ?
    Sachant qu’il n’y a pas de chemin « sino estelas en la mar »
    C’était Mary…

  58. @ Mary Preud’homme | 31 mars 2016 à 18:39
    Mais si, continuez à lire ce blog, il est très amusant, il y a de tout : les commentaires sont parfois hilarants, pleins d’esprit, optimistes, intelligents, argumentés, pensés, ils peuvent être aussi pédants, étroits, méchants, crasseux, haineux, comiques, imbéciles, neu-neu, nombrilistes, partisans, naïfs, agressifs, de pensée médiocre, et il vient parfois l’envie, après certains d’entre eux, de rabattre le couvercle et de tirer la chasse d’eau… bof !
    Il ne faut penser qu’aux fulgurances – rares, mais il y en a eu…
    On y rit, on y ricane aussi, hélas ! re-bof !
    Il m’est arrivé, mais oui, de trouver la lecture de certains commentaires tout à fait gratifiante.
    Non mais allô, quoi… ? C’est tout simplement un environnement naturel dont Philippe Bilger fera plus tard un bouquin, voilà tout.
    Cordialement

  59. sbriglia@Mary

    Chère Mary (vous permettez ?),
    Il ne faudrait pas que les deux calamités vous dissuadent de continuer à nous enrichir de vos commentaires… Et s’il vous prend l’envie de revenir sur ce blog, je suis certain que vous n’éprouverez pas la nécessité d’y revenir, toute honte bue, sous une nouvelle identité !
    Ne donnez pas raison à la loi qui veut que le mauvais commentaire chasse le bon comme la mauvaise monnaie, jadis, chassait la bonne !
    Pour le reste Deviro a tout – et bien – dit.
    Cordialement.

  60. @ Mary Preud’homme | 31 mars 2016 à 18:39
    « Au revoir ! A Dieu à tous, toutes. Ce fut une belle aventure et beaucoup de belles rencontres sur ce blog ! »
    Comment, Ma nous quitte en rase campagne alors que l’on commence seulement à s’échauffer pour la campagne présidentielle à venir qui s’annonce passionnante.
    Votre « six coups » va nous manquer ! Oui, même à moi !

  61. Véronique Raffeneau

    Chère Mary,
    Quand des commentateurs partent, ils manquent au blog de Philippe.
    Ils me manquent.
    Restez.
    Au plaisir de vous lire.

  62. Mary Preud'homme

    Bien chers amis, en particulier Véronique, sbriglia, Noblejoué, Deviro, Achille qui m’ont adressé des propos qui font chaud au coeur… Merci.
    Sachez que je continuerai à lire ce blog assidûment, ainsi que vos propres commentaires et quelques autres tout aussi bien documentés, spirituels, pertinents (nonobstant des divergences d’opinion), ou particulièrement croustillants, drôles et humoristiques. Mention spéciale à Savonarole (sachant que nous prions dans les mêmes églises tant à Paris qu’à Barcelone !!) une variété qui fait la richesse de ce blog comme l’a souligné Deviro.
    La vie m’a appris qu’il fallait savoir se retirer au bon moment afin de permettre à d’autres, plus jeunes, de reprendre le flambeau et de lutter contre les forces obscures et destructrices, ce que j’avais toujours su faire jusqu’à présent et peut-être un peu retardé ici. Une mise au point qui m’a été refusée par le maître du blog (suite à plusieurs messages injurieux et calomniateurs à mon encontre et ciblant ostensiblement l’un de mes très proches – et dont la suppression du dernier en revanche m’a été accordée), m’a alors semblé être comme un signal d’alarme de ce qu’il me restait à faire afin de ne plus prêter le flanc à d’autres turpitudes et en même temps mettre un terme à de vaines polémiques, nuisibles à un blog de qualité.
    Cordialement vôtre…
    Mary Preud’homme

  63. « Joli tir ma foi, bien qu’un peu trop enlevé, le premier du match mon bon Jean-Mimi. »
    C’est plutôt quand le match n’est pas terrible que je me raccroche aux commentaires comme à une bouée. Quand c’est très bon, le ton est plus enlevé, rythmé et pourtant l’image se suffit largement à elle-même.
    J’aimais bien Thierry Roland qui a traversé les décennies, disparu juste avant le dernier Euro qu’il devait couvrir. C’est comme les profs à l’école, on aime bien untel ou pas untel sans trop savoir pourquoi.
    Et comme en chanson, paroles et mélodie sont rarement au même niveau, tant que le plaisir est là… c’est tristesse que de constater qu’un maître en football fait un piètre consultant : Arsene (sans les accents, à l’anglaise) Wenger. Les meilleurs diseurs, comme en amour, sont rarement les meilleurs faiseurs.
    Et un but désiré comme un petit orgasme.

  64. anne-marie marson

    @Mary Preud’homme
    Je pense que Mary est un peu fatiguée, comme d’autres sur ce blog…
    Philippe Bilger ne ménage pas ses lecteurs, comme avec des billets sur JJ.Goldman.
    L’année 2015 a été horrible, on croyait avoir atteint le fond de la sidération avec l’attentat contre Charlie Hebdo, mais le 13 novembre 2015 a été pire encore.
    2016 ne commence pas mieux. Il faut ménager ses forces, car comme dit Franck Boizard « Il faudra nous battre et peut-être même mourir ».

  65. Le départ de Mary Preud´homme et sa grandiloquence me rappelle la non candidature irrévocable de Noël Mamère à la présidentielle.
    A moins que ce ne soit un départ à la Giscard ?
    Pathétique mais bon, pourquoi ne pas lui souhaiter bonne continuation après tout ?

  66. Il manquait une méchanceté => rien de plus prévisible, rien de plus normal !
    …gratuite, en plus !
    auteur : stephane
    Le départ de Mary Preud´homme et sa grandiloquence …/…
    Pathétique mais bon, pourquoi ne pas lui souhaiter bonne continuation après tout ?

  67. Merci Deviro. C’est celui qui dit qu’y est. Vous êtes pitoyable et je vous ferais trop d’honneur à poursuivre.

  68. @ Mary Preud´homme
    Maintenant que vous êtes partie, une personne vous attaque sans que vous puissiez vous défendre.
    Je crains que cela ne continue…
    Dans ces conditions, vous pourriez peut-être revenir ?
    Pour ne pas laisser passer les provocations.
    Ou pas, si j’ai bien compris, on allait jusqu’à mettre vos proches en cause.
    Tout ça ne fait que me confirmer qu’il vaut mieux n’intervenir sur Internet que sous pseudo.
    Sinon, pour le grandiloquent… Je trouve normal que les croyants s’expriment avec des images venues de leur foi, (d’autres gens aussi parfois d’ailleurs puisque ça fait partie de la culture).
    Au départ, je n’arrivais tout simplement pas à croire que vous partiez.
    Blablabla…
    Ici presque tous les intervenants veulent la répression à tout-va et critiquent les jeunes, mais si j’ai bien compris (j’avoue n’avoir pas fait d’enquête) on vous a harcelée car pas de l’avis d’autres gens et de la famille d’un commissaire de police.
    Pas la première fois que je vois des dénigreurs de certains comportements les reproduire (parfois faire pire, mais c’est une autre histoire). Ca fait peur ! Qui sait si je n’ai pas ou ne vais pas tomber dans ce travers ? Tout humain est soupçonnable de tout, partout et toujours.
    Pour ne pas rester sur une note aussi décourageante…
    Foi + culture religieuse + culture anglo-saxonne + intérêt pour la poésie + accusation contre vous de grandiloquence signifiant que vous n’êtes pas contre un style démonstratif sans doute compatible avec des histoires genre plus ou moins saga
    = « Le Paradis perdu » de John Milton.
    Si vous ne l’avez pas encore lu, je pense que vous pourriez prendre plaisir à le découvrir.
    Courage.

  69. @stephane
    « C’est celui qui dit qu’y est »
    Référence (HuffingtonPost-) => « Cette réplique enfantine est beaucoup plus profonde qu’elle ne paraît, elle dit d’ailleurs à peu près la même chose que L’injure insulte d’abord son auteur
    Le contresens est assez comique : on jugera si la phrase Mary Preud´homme et sa grandiloquence est une insulte ou non… et qui est l’insultant !
    Et puis ces mots, « pathétique », « pitoyable », écrits de très haut !!
    Je rabats le couvercle, et je tire la chasse d’eau, vite !!

  70. Merci à Philippe Bilger d’avoir accepté la relance des commentaires. Que sa tolérance en soit honorée.
    Et pour beaucoup, comme le disait le regretté Thierry Roland, « une chose est sûre, ces deux-là, ils ne passeront pas leurs vacances ensemble, n’est-ce pas mon Jean-Mimi ».
    Voler au secours de Mary Preud’homme, comme si elle en avait besoin. Occupez-vous de Benzema !!

  71. @ stephane
    « Voler au secours de Mary Preud’homme, comme si elle en avait besoin »
    Jaloux ?

  72. @Mary Preud’homme
    Panama City, ce jour.
    Il aura suffi que je m’absente de toute urgence pour foncer au Panama pour qu’on vous cherche des noises et que deux sorcières septuagénaires sur leur balai vous montent un bûcher.
    N’ayez crainte, la première a disparu, et la deuxième tente un laborieux retour avec des commentaires dignes des Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Un flot d’eau tiède.
    Revenez, je l’ai fait cent fois…

  73. Il reste quelques places pour le match de ce soir, Paris Saint-Germain reçoit Manchester City au Parc des Princes.
    Selon un bruit de couloir persistant, M. Neymar serait en train de chercher une maison à Paris, il aurait l’intention de jouer à la balle la saison prochaine avec son complice M. Lucas.

  74. @calamity jane | 07 avril 2016 à 08:19
    « non ti fidar di me se il cor ti manca »
    Mais si, mais si, je n’ai pas d’a priori…

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