Non, Carlos Ghosn n’est pas Robin des Bois ou le comte de Monte-Cristo qui serait redevenu d’actualité.
Il est riche et l’argent, il le garde pour lui, il ne le donne pas aux pauvres. Ou il s’en sert pour s’évader et fuir la justice japonaise.
Je n’ai jamais beaucoup aimé cet homme. Quand je le voyais et que je l’entendais parler, s’il était légitimement fier de la réussite qu’on lui prêtait et du caractère international de son pouvoir de grand capitaine d’industrie, l’arrogance suintait à chaque mot, le mépris et la certitude que jamais rien ne pourrait lui advenir et contrarier son imperium. J’entends bien qu’il s’agit d’une approche purement subjective qui a sa limite.
Il n’empêche que je l’imaginais courageux et homme incapable de fuir ses responsabilités avec une épouse très présente à des côtés et qui à l’évidence n’était pas séparée par un mur d’airain de ses activités, quelle que soit leur nature. Elle aurait par exemple soudoyé l’ex-épouse de Carlos Ghosn (Les Echos) et fait pression sur d’autres témoins clés.
Carlos Ghosn, après avoir été durement traité par une procédure pénale japonaise avec une interminable garde à vue – appliquée à n’importe quel citoyen -, a profité d’une relative mais certaine liberté de mouvement pour organiser son évasion avec l’aide de deux mercenaires américain et libanais en ayant pu dépenser à cette fin une vingtaine de millions de dollars. Peu importent les modalités – probablement dans une immense malle et le détournement de deux avions – puisque l’essentiel pour lui était de se retrouver au Liban, pays qui apparemment le porte aux nues et surtout n’extrade pas ses ressortissants.
Cette évasion est une fuite qui a trahi la confiance que cette « épouvantable » Justice lui avait pourtant octroyée. Les autorités japonaises ont réagi vivement. Le pays est très sûr sur le plan de la sécurité et il est évident que cette stratégie assumée de l’aveu, sur le plan pénal, n’entraînant quasiment que des condamnations, est étrangère à notre culture qui de manière hypocrite ne fait plus de l’aveu la reine des preuves mais ne le rejette pas pour autant.
Au Liban, une conférence de presse le 8 janvier, sous l’égide d’Anne Méaux, avec beaucoup de journalistes triés sur le volet et une aptitude qu’il a fait admirer à pouvoir manier plusieurs langues. Mais une volonté claire d’éluder l’essentiel de ce qui lui était reproché, au Japon comme en France, où deux procédures le concernant sont engagées. Comparaison avec Pearl Harbour !
Contre le Japon, la seule thèse du complot organisé contre lui par Nissan est un peu courte.
De même que son leitmotiv sur l’horreur de la justice japonaise ayant contraint le parfait honnête homme qu’il est à rechercher sous d’autres cieux une justice acceptable. A la rigueur, à certaines conditions, pourquoi pas la France ? On a compris que Carlos Ghosn était demeuré le même : hier comme aujourd’hui. Dans la gloire comme dans le soupçon. Il était hors de question qu’il ne choisisse pas ses juges ou même à la rigueur qu’il soit jugé.
Comme il a dû jouir en constatant l’aura qui était la sienne encore avec cette foule médiatique qui espérait obtenir de lui la vérité et qui n’a rien eu puisqu’elle n’était là que pour satisfaire une incontestable vanité !
Comme cette révérence curieuse et empressée a dû le combler, comme le honteux entretien qu’il a eu avec Léa Salamé et qui m’a rappelé, sur un autre registre, le déplorable précédent de Claire Chazal questionnant il y a des années Dominique Strauss-Kahn, a dû le rassurer !
Mais la réalité vient rapidement, brutalement, déchirer le mythe.
Il a menti sur la fête organisée au château de Versailles.
Il ment quand il affirme n’être pas un homme épris de faste.
Il ment quand il déclare que le déclin commercial de Renault a commencé depuis ses déboires.
Il ment quand il se présente comme un citoyen épris de Justice quand sa principale préoccupation est de récupérer auprès de Renault la pension qu’il avait négociée quand il était aux manettes mais que le constructeur lui refuse.
Derrière la frime, le souci des intérêts.
Derrière cette personnalité qui sans doute s’est perdue parce qu’elle a cru qu’elle pouvait tout se permettre et que tout lui était permis, un homme qui n’a pas assumé. Mais a fui hardiment ! Une évasion luxueuse. Aucune raison que l’argent ne serve pas aussi à des abandons de poste et de justice.
Placer du romantisme dans cette misérable et somptuaire aventure serait faire à Carlos Ghosn beaucoup d’honneur.
Il paraît qu’il a passé un contrat depuis plusieurs mois avec Netflix.
Il n’est vraiment pas Robin des Bois.
M. Bilger,
Je vous trouve bien innocent, vous pensez que lui et ces confrères en fortune se préoccupent des pauvres !? Par exemple là où il y a du pétrole on les écrase s’ils ne se soumettent pas. Ils servent de poubelle pour les déchets contrôlés ou interdits en Occident, la liste est longue…
Faire croire que l’argent à ce niveau est « propre », excusez-moi mais c’est se moquer du monde.
Pris la main dans le sac il c’est échappé, tout seul c’est vrai…? avec quelles complicités ? y compris des autorités japonaises et de ses confrères en fortune locaux.
Comme le dit Céline, « La grande défaite, en tout, c’est d’oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu’à quel point les hommes sont vaches. »
Quelle charge, quel réquisitoire, j’applaudis et je hoche la tête de contentement. Carlos est un voyou, comme Nanard de la rue des Saints-Pères. Cela ne m’étonne pas que les media en général et France Inter en particulier trouvent encore et toujours des circonstances atténuantes à l’attitude et aux agissements d’une extrême gravité perpétrés aux détriments de Nissan, Renault et Mitsubishi.
Cher monsieur Bilger,
Je ne partage ni votre courroux ni votre analyse
Vous semblez bien informé sur le coût de cette fuite, d’où le tenez-vous ?
Vous n’aimiez pas l’homme avant, vous ne l’aimez toujours pas c’est votre droit mais en quoi cela fait-il un coupable puisque vous semblez déjà acquis à ce qui lui est reproché ? Pour un ancien haut magistrat, c’est surprenant.
L’homme n’est pas au premier abord sympathique mais je le trouve fier, courageux, avec un panache magnifique.
J’ai été très choqué par les conditions de son arrestation et de détention au Japon et je trouve qu’il a eu raison de fuir ce système effrayant et non respectueux des droits de la défense.
Pour moi l’homme dans cette épreuve, qui est sans doute loin d’être terminée, force le respect.
Bon, je viens juste de lire les deux premiers paragraphes, l’entame me plaît, alors comme je suis en récupération d’un belle partie de manivelles, je reprendrai plus tard le fil.
Je suis persuadé que ce billet va casser la baraque, sans compter les citations concernant « Le mystère de la chambre jaune ».
A tout à l’heure ! Sous un ciel magnifique – le plus lumineux du monde – et des Michelin dont j’attends que la température retombe.
J’apprécie chaque jour un peu plus votre élégance, Monsieur Bilger et de fait, vous avez bien compris que Carlos Ghosn ne peut, en aucun cas, revendiquer cette élégance.
Elégance de la nuance, de la juste mesure, du bon sens, de l’éthique…
Merci à vous et à votre épouse qui prend le temps de nous corriger quand cela s’avère nécessaire. Deux phares dans la nuit sombre du 21e siècle.
« Il est riche et l’argent, il le garde pour lui, il ne le donne pas aux pauvres. Ou il s’en sert pour s’évader et fuir la justice japonaise. »
Je suis rarement en désaccord total avec vos billets, Philippe Bilger, mais là je dois avouer que je ne partage pas du tout le portrait que vous faites de Carlos Ghosn.
L’argent qu’il a gagné il ne l’a pas volé. En tant que grand patron il gagne beaucoup d’argent, mais en contrepartie il permet à de nombreux travailleurs d’avoir un boulot et de gagner eux aussi de l’argent.
Par ailleurs avec ce qu’il donne au fisc, il permet à l’Etat de subvenir aux nombreuses allocations, subventions et aides diverses qui profitent aux pauvres.
N’oublions pas que Nissan était au bord de la faillite et c’est lui qui a permis à cette firme de se redresser, permettant ainsi à des milliers de travailleurs japonais de conserver leur emploi.
Il aurait pu gagner encore beaucoup plus d’argent en devenant le patron de General Motors ainsi que le lui proposait Barack Obama.
Il aimait le faste dites-vous ? Et alors qui parmi les grands patrons du CAC40 n’aime pas de temps en temps profiter de sa position et de ses larges revenus pour s’autoriser quelques extras ?
Carlos Ghosn fait parti de ces grands patrons qui permettent aux sociétés dont ils sont à la tête de prospérer, d’assurer de l’emploi à des milliers de travailleurs et de permettre à l’économie de la France de se développer.
Même un responsable de la CFDT l’a reconnu sur CNews dernièrement. Ce qui n’est certes pas le cas de Philippe Marinez dont le syndicat a surtout comme faits d’armes de couler des entreprises.
Rarement une analyse de votre part a été aussi partisane et erronée. Je suis déçu, mais je m’en remettrai, rassurez-vous !
Cher M. Bilger, à bien vous lire, je ne saurais dire pourquoi, sans doute est-ce l’effet d’un vague à l’âme passager, mais l’idée d’un soupçon de parti pris me vient à l’esprit.
Ceci dit, comme un robin, c’est un vaurien, peut-être votre subconscient a-t-il réagi.
« Il paraît qu’il a passé un contrat depuis plusieurs mois avec Netflix. Il n’est vraiment pas Robin des Bois. » (P. Bilger)
Money is money, business is business. Et plus j’ai du flouze, plus j’en veux !
Nous sommes dans un monde de minables et de médiocres, quelle que soit la catégorie sociale concernée !
Autre exemple de médiocre à l’œuvre sur les plateaux de TV d’Etat : “T’es né où ?”, le dérapage raciste de Belattar à l’encontre de Jean Messiha.
Belattar, copain d’E. Macron, quelle référence !
Nous valorisons des médiocres au prétexte qu’ils appartiennent à une minorité.
On ne peut qu’être abasourdi par la nullité crasse de leurs dires et de leur comportement.
Le drame : nous avons perdu tous nos repères et nous pratiquons sans cesse la politique de l’excuse.
Tous ces comportements minables sont devenus la norme. Carlos Ghosn, E. Macron, Belattar… même combat !
Aucune classe, aucune élégance. Le mépris des autres est leur signe distinctif.
Attention ! Il ne faut pas juger les gens d’après la presse !
L’important dans cette aventure n’est pas Carlos Ghosn, c’est l’autre acteur, le Japon !
L’important c’est le Faire, pas le Dire !
L’important c’est le contexte de l’époque, du siècle au minimum, pas celui de la semaine !
Nos experts journaleustiques sont d’ailleurs en train de faire la même erreur avec la mort du général iranien, oubliant que, juste avant, l’ambassade US à Bagdad avait été attaquée violemment par des milices chiites à ses ordres, comme celle de Téhéran en 1979 et celles de Nairobi et Dar es Salam en 1998 par leurs frères sunnites. Il y a de quoi être lassé de la chose et « neutraliser » un général qui pratique ce genre d’activité, un général est d’abord un militaire et dans ce genre de métier on offre sa vie.
Pour en revenir à Ghosn, bombes atomiques ou pas on garde son ADN et ses mauvaises habitudes, même si la radiation nucléaire a soumis l’ADN japonais à une mutation vers plus de tendresse… sous l’oeil averti de Douglas MacArthur toutefois.
La Seconde Guerre mondiale ne s’est pas déroulée qu’en Europe, elle fut tout aussi effroyable, et plus longue, en Asie.
Le fait qu’elle ne nous ait pas touchés directement, que nos TV l’ignorent, ne permet pas aux générations post-WW2 de mesurer la cruauté des hommes de Hiri-Hito.
Au-delà de notre Justice, si elle est vertueuse, jusqu’à un certain point dirait Fillon, il existe le monde de l’industrie et du commerce, celui qui fait fonctionner nos sociétés supposées démocratiques. N’importe qui a côtoyé les Japonais en affaires sait que le poignard servant au seppuku sert aussi, avant, à poignarder la concurrence dans le dos.
Il ne fait pas bon être en concurrence avec les Japonais, Caterpillar, comme d’autres, en a fait la triste expérience.
C’est tout simplement ce qui est arrivé à Carlos Ghosn, il était en concurrence avec des Japonais.
X et Corpsard, il était devenu trop français après ses passages chez Michelin et Renault, il en avait oublié la fourberie naturelle du Libanais. Il aurait dû faire Sciences Po en plus !
Le hara-kiri, utilisé par dix généraux et amiraux en 1946, le fut uniquement pour sauver leur honneur après avoir massacré, torturé, abusé, mis sous esclavage pratiquement toute l’Asie. Il fut utilisé surtout pour éviter la pendaison qu’ils méritaient largement, éviter le procès que le monde attendait, partir innocents faute de jugement.
Malheureusement, ils n’avaient nulle part où fuir et se mettre à l’abri pour éviter la justice, alors il se sont innocentés avec un acte dramatique mais qui n’était en fait qu’une fuite devant l’immensité des crimes qu’ils avaient commis.
Ce n’était pas un geste d’honneur, c’était un geste de grande lâcheté, commencé d’ailleurs à Pearl Harbor. Ils n’ont pas eu le courage de faire face à la dette qu’ils avaient envers la société, faire face à la justice.
Ghosn n’a rien fait de ce genre, il n’a tué ni torturé une seule personne, il n’a violé aucun gamin japonais ni imposé de faveurs sexuelles aux femmes de ses entreprises, il ne fuit pas la Justice, il cherche une justice juste.
Il aime sa femme et veut vivre auprès d’elle, d’autres hommes tuent pour garder la leur !
On ne lui demandait pas d’être un saint, on lui a demandé de remettre Renault et Nissan sur roues ! Il l’a fait !
Ghosn ne se prend pas pour Dieu, pour faire ce qu’il a fait il valait mieux être du genre Zeus !
Bien sûr dans un pays, le nôtre, où les très vertueux citoyens, quelques Matzneff exceptés, s’insurgent contre un François de Rugy qui se permettait de manger des homards en buvant un vin fin, aller célébrer son succès à Versailles choque !
Tout le monde n’est pas Louis XIV, le Roi Soleil !
Le Japon, pays du soleil-levant, devrait comprendre cela !
Nous sommes le pays qui avec Hermès, Dior, Chanel, Dom Pérignon, Petrus, foie gras… est la référence du luxe et du bien vivre dans le monde !
Ghosn a aussi adopté ces particularités et spécialités de la France !
Faire un énorme bras d’honneur aux Japonais dont les ancêtres pas si lointains ont ignoblement torturé des Français, et tous les Occidentaux qui leur tombaient sous la main (https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/quand-la-gestapo-japonaise-massacrait-les-francais-d-indochine-20190412 ou http://chezpeps.free.fr/bruno-challe/@/weiser/paca/paca-6-cages_japonnaises_rene_weiser.html) est un plaisir de fin gourmet. Je n’oublie pas les tortures qu’a subies un de mes oncles en Indochine en 1945…
On peut reprocher sans doute à Ghosn quelques accommodements avec la vérité et « sépabien », mais ce très grand chef d’entreprise a su sortir Nissan de l’ornière et Renault du marasme.
Macron et Le Maire peuvent-ils se targuer de quelconques résultats ?
Quel réquisitoire ! Ce Carlos, il a tous les défauts.
D’abord, il est riche. Pour un bon Français, c’est éliminatoire. Il n’a droit à aucune considération. D’ailleurs, c’est ce qu’a dit Martinez.
Il est arrogant. Autrement dit, il a une sale gueule. Comment peut-on être aussi sûr de sa valeur et, c’est le comble, réussir ce qu’on entreprend. Notamment redresser un canard boiteux, un canard japonais.
Il agit de connivence avec son épouse. Quelle outrecuidance dans cette entente conjugale. Quoique… son épouse, depuis six mois et plus, il n’avait pas le droit de la voir ! Bel exemple de générosité de la justice japonaise.
Ladite justice lui avait accordé sa confiance en le laissant en liberté. Mais il était surveillé par une milice privée, celle de Nissan.
Vient le coup de massue. Il ment. Puisqu’on vous le dit… Comme dirait la ministre japonaise, il lui appartient de prouver son innocence. Au diable la présomption d’innocence.
Oubliés ladite présomption, le principe du contradictoire, l’indépendance du juge. Ghosn est coupable. Condamné par l’opinion publique. Parce qu’il est riche et arrogant.
Avant d’être jugé. Et puni s’il a réellement triché. Sans indulgence, comme un citoyen ordinaire.
Comme votre commentaire est partiel et partial ! Tout y respire la jalousie et l’amertume. Vous regardez avec envie dans le jardin du voisin comme ceux que vous dénoncez souvent par ailleurs. Vous ne supportez pas que l’objet de votre courroux dénigre l’institution judiciaire, fût-elle étrangère et moyenâgeuse. Vous n’avez pas été choqué par le traitement qu’il a subi, au regard des griefs qui lui étaient reprochés. Il était certes « borderline » dans son fonctionnement de chef planétaire d’industrie mais ce n’est pas une raison pour haïr et reluquer son extrême richesse. Il a brillamment réussi à son poste et est tombé parce qu’il a obéi à l’État français d’avoir à blinder l’alliance Nissan-Renault.
Vous avez une critique glaciale et voyez de la fourberie partout. Car la souffrance du manque de sa femme dans son enfermement japonais, qu’il a évoquée dans sa conférence de presse, n’était ni feinte, ni jouée. Vous dites qu’il a menti à plusieurs reprises. Qu’en savez-vous ?
Certes, cet homme a ridiculisé une nation dont il avait sauvé une grande entreprise. Et alors… Ghosn a vu dans cette fuite un juste retour de bâton contre son bourreau implacable aux méthodes éculées qu’il jugeait discutables. Il a été humilié, humilie en retour et jubile de sa réplique cinglante.
Si cette affaire devait permettre à la justice japonaise de se remettre en cause, ce serait un bien. Mais elle ne le fera pas. Au contraire, elle durcira le trait, sûre de sa justesse.
Menteur et la surestime de soi.
En France la justice a eu du mal à enclencher la marche avant – d’ailleurs pour l’instant rien ne bouge, ou pas grand-chose -, il eût fallu qu’un journal de premier plan combatif s’y intéressât de près pour mettre à mal le roi déchu Carlos G.
Sans doute cela serait arrivé, mais les fastes de Versailles n’ont pas trop écorché, sur le moment, la plume de ceux qui se prosternaient devant lui. Léa Salamé en tête, sirupeuse, un « caramel » de plus de l’information : plus prompte à interrompre les interlocuteurs qu’à fouiller le fond du sujet, au fond un godillot de plus, beaucoup de vent pour rien au bout du compte, une « batouille » de plus qui comble le vide des médias.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/carlos-ghosn-et-nissan-sentendent-avec-le-gendarme-de-la-bourse-americain-1134044
Les sanctions déjà étaient édifiantes à la suite de cette affaire, et le doute s’installe, les financiers n’aiment pas le doute, l’argent est un moteur et les cachotteries sont désastreuses.
Les investisseurs n’aiment pas les menteurs, ce mot employé par notre hôte est bien le bon, celui qui couvre bien l’individu, quand on triche le mensonge est un paravent, la fuite un aveu.
Je ne suis pas juriste mais c’est sans doute le plus beau billet citoyen que j’ai lu sur Carlos Ghosn, le plus lucide, le moins échappatoire, celui de la beauté de l’honneur en creux.
Le citoyen attend l’excellence de service de ses responsables, au service du pays, la beauté de l’éthique pour la force de respect, heureusement il en existe encore des honorables.
Non ce n’est pas son départ qui a favorisé la perte de capitalisation de l’Alliance, c’est simplement sa conduite, ses frasques et sa rapacité mise en lumière, et sans doute beaucoup est à découvrir de comptes encore non dévoilés, la justice du Japon va gérer le futur avec toute la lumière et la vérité de l’équité, pour la justice.
Quand j’écoute les interviews de Léa Salamé et des autres – « Comme cette révérence curieuse et empressée a dû le combler, comme le honteux entretien qu’il a eu avec Léa Salamé et qui m’a rappelé, sur un autre registre, le déplorable précédent de Claire Chazal questionnant il y a des années Dominique Strauss-Kahn, a dû le rassurer ! (PB) -, j’ai honte pour eux, j’ai honte pour elle, son entretien a été sans doute diffusé dans le monde entier.
Que doivent penser les journalistes, qui risquent tous les jours leur embastillement dans certains pays, de cette journaliste ? L’est-elle vraiment ?
Ils en feraient un martyre, Robin des Bois est un héros de contes pour enfants. Au Japon c’est un crime que de puiser dans la caisse d’une entreprise, et le droit de cuissage qu’il se reconnaissait dans les comptes de Renault/Nissan pour son propre appétit, sa propre voracité, ne passe pas au pays du Soleil-Levant. L’honneur de la représentation d’un pays, d’une marque, il suffit de regarder les publicités concernant les entreprises japonaises.
L’honneur de servir et non pas de se servir est un choix des dieux, taper dans la caisse en fait une déchéance humaine dans ce pays.
Le Japon n’a pas de ressources de matières premières ils ne peuvent vivre et survivre que grâce à leur labeur, à leur intelligence et tout ce qui gravite autour de l’immatériel, l’électronique et l’IA.
https://elpais.com/tag/carlos_ghosn/a/
Personne ne rêve à part les journalistes triés sur le volet pour l’écouter dérouler ses arguments.
« Mais la réalité vient rapidement, brutalement, déchirer le mythe.
Il a menti sur la fête organisée au château de Versailles.
Il ment quand il affirme n’être pas un homme épris de faste.
Il ment quand il déclare que le déclin commercial de Renault a commencé depuis ses déboires.
Il ment quand il se présente comme un citoyen épris de Justice quand sa principale préoccupation est de récupérer auprès de Renault la pension qu’il avait négociée quand il était aux manettes mais que le constructeur lui refuse.
Derrière la frime, le souci des intérêts. » (PB)
Oui il ment, sans compter le parjure de son épouse relevé dans le journal El Pais et tout le reste.
Bientôt le roi déchu va expliquer à tous ces journalistes suceurs de roues que c’est pour leur bien qu’il a fait tout ce qui lui est reproché et que désormais ils devraient lui baiser la main pour le service qu’il a rendu à notre pays et au Japon : « Non je ne mens pas ! Je suis victime d’un complot, je n’ai jamais détourné un euro, j’ai fait briller les lustres de Versailles, je suis le meilleur, la preuve ! les USA voulaient m’embaucher pour le double de salaire… Je vais sauver le monde… »
Comme le relèverait le Palmipède, il suffit de le croire.
@ Sophie
« Money is money, business is business. Et plus j’ai du flouze, plus j’en veux !
Nous sommes dans un monde de minables et de médiocres, quelle que soit la catégorie sociale concernée »
Non Sophie. Vous ne pouvez pas dire que CG est un « minable » ou un « médiocre ». Je n’ai moi-même jamais eu beaucoup de sympathie pour ce monsieur. Je ne connais pas le dossier et me garderai bien de porter un jugement sur le fond.
Mais c’est un grand capitaine d’industrie qui a sorti Nissan du gouffre et qui voulait faire de l’Alliance un champion mondial. Possible qu’il ait confondu son portefeuille avec celui de Renault-Nissan, je n’en sais rien. Possible qu’il ait touché des rémunérations injustifiées. Il est évidemment très soucieux de ses intérêts, mais qui ne l’est pas ?
Ce qui m’amuse, c’est bien sûr sa coûteuse évasion digne d’une série TV – et que personne n’aurait osé imaginer – et la colère des Japonais qui enragent car ils passent pour des pieds nickelés !
Honnêtement, cela ne changera pas la face du monde ! Alors mieux vaut s’en amuser.
Qui est C.G. ?
Bien peu ici le savent. Personne. Moi non plus d’ailleurs.
Il n’est donc pas étonnant que les démonstrations des uns et des autres soient toutes fondées sur des a priori.
Ce que je retiens de Carlos Ghosn, c’est l’affaire Patrick Pélata, autrement dit celle des faux espions chez Renault. Elle n’est pas flatteuse pour Ghosn. Elle met en relief la dureté, l’insensibilité voire une certaine inhumanité du personnage.
Il y aussi les circonstances du départ de Carlos Tavares mais peut-être s’agit-il seulement du conflit de deux ego surdimensionnés.
J’ai regardé intégralement la conférence de presse de Carlos Ghosn. Sans juger sur le fond, ce que certains devraient tenter de faire, cette expérience de détention au Japon l’a probablement rendu plus humain mais je trouve ses arguments maladroits.
L’affaire du château de Versailles est une peccadille mais on ne tire pas un bénéfice personnel d’une action de mécénat d’entreprise. Il y a là un mélange des genres gênant.
Si CG avait payé de sa poche le million d’euros versé à Versailles il en aurait été tout autrement.
Autre argument utilisé par CG. Il dit qu’il aurait mieux fait d’accepter la proposition de General Motors et son principal argument est « j’aurais gagné beaucoup plus ». C’est exact mais c’est maladroit et cela donne du poids à ceux qui l’accusent de rapacité.
En revanche, son argumentation sur les effets délétères de la position du gouvernement français et le doublement des droits de vote au conseil d’administration de Renault ainsi que le rachat inamical d’actions par l’Etat m’est apparu plus convaincant.
Excellent stratège industriel, visionnaire, dirigeant hors norme, on ne peut lui retirer ces indéniables qualités.
Pour le reste, je me demande qui est véritablement Carlos Ghosn.
Dirigeant hors-sol, âpre au gain, narcissique, ce qui l’aurait conduit à des excès ? Seule une enquête approfondie peut le déterminer et on ne peut pas dire à ce sujet que la procédure japonaise soit exemplaire.
Hier adulé, aujourd’hui au pilori. La roche Tarpéienne est proche du Capitole, gloire et décadence, etc.
Le style et la personnalité de l’intéressé semblent déranger bien plus encore que ce qui pourrait lui être reproché. Domaine qui regarde la justice. Il s’est enfui ! La belle affaire. N’est-ce pas dans nos pas toujours judicieux « droits de l’Homme » que le droit à l’évasion est recommandé, voire permis, pour toute personne privée de sa liberté ?
Je ne sais si c’est à cause de ma personnalité, de mon tempérament, mais personnellement, j’ai apprécié la défense assez offensive et directe de M. Ghosn. Quelle différence avec l’attitude veule et hypocrite d’un Delevoye ou d’un Cahuzac ! Le premier jouant ridiculement les amnésiques, le second les parjures éhontés. Et pas de taule, ni pour l’un, ni pour l’autre. Tandis que M. Ghosn y a longuement goûté et avant même tout jugement. Le Japon serait-il la seule « démocratie » à confondre réclusion préventive et perpétuelle ?
Tiens ! Même François de Rugy a présenté, à mon sens, une défense plus digne d’un homme que les deux autres loustics précités.
Laissons donc M. Ghosn organiser sa défense, en lui reconnaissant le mérite de ne pas nous emm*** à longueur d’émissions sur sa présomption d’innocence, comme le fait systématiquement tout politicard sitôt mis en cause, avant de s’enfermer dans un mutisme tombal, afin de… (air connu) « préparer sereinement sa défense ».
Peu nous chaut que les jardiniers de la ville de Paris se mettent en grève.
Pareil pour les bibliothécaires municipaux, pour le corps de ballet de l’Opéra, pour les intermittents du spectacle, les archivistes départementaux, les douaniers, les animateurs de soirées festives, les chirurgiens esthétiques, les tatoueurs, les sculpteurs sur bois, les techniciens des radios d’Etat…
Et même les 120 000 fonctionnaires de Bercy !
Ce qui nous importe ce sont ceux qui font fonctionner le « système circulatoire » des fluides indispensables à la vie de la Nation : le gaz, l’électricité, les routes, les ports, les voies ferrées, fluviales et aériennes !
C’est la raison pour laquelle, dans ces fonctions vitales, on a constamment recruté les agents les plus valeureux à EDF, GDF, à la SNCF, la RATP, à ADP et parmi les dockers, les aiguilleurs du ciel, les raffineurs !
Et si l’on omet les agents des Pététés c’est bien parce que ces malheureux ont pratiquement disparu des circuits, tués par la technique.
Dans l’embrasement festif de la Libération, le « bon fonctionnement » du bazar fut confié à ceux qui le méritaient le plus : les ardents combattants que l’URSS nous avait alloués en vue de la victoire à venir.
La CGT se rendit maîtresse du pays par le contrôle quasi exclusif des syndicats maison. Et la gestion des fameux Comités d’Entreprise leur apporta la richesse en plus de la gloire : prébendes, passe-droits, dotations, avantages de toutes natures.
Le pouvoir et ses bienfaits !
On leur fit même un paquet cadeau en abandonnant le droit de grève à ces serviteurs de l’État sans la prestation quotidienne et continue desquels le « corps » de la Nation s’asphyxierait et mourrait !
Une telle inconséquence, cela va bien 5 minutes mais à force, même les plus acharnés défenseurs du progrès social s’énervèrent. Les intelauds dirent aux autres que ce droit de grève était réglementé pour les agents publics, que même en Bochie, rude contrée, il était streng forbidden !
Il devint évident que ce pouvoir détenu par le moignon coco n’était plus admissible « dans une grande démocratie mauderne », que la vie devenait impossible, que l’avenir était hypothéqué, qu’il fallait réformer…
Whouah !
Pour réussir un tel coup il ne faut pas avoir que des glandes surrénales. C’est bien dire que notre « actuel » ne va pas y arriver tout seul !
D’où cette idée saumâtre, inepte, insensée, rejetée par la communauté internationale des politiciens haut de gamme : le référendum ; un mot ayant perdu toute signification depuis au moins les Romains.
« Êtes-vous pour ou contre le droit de grève pour les agents des services publics ! »
S’aligner pour une fois sur nos amis allemands, ce ne serait pas du luxe !
Tu écris pour ne rien dire, me dit-on souvent ; même mes proches ; surtout eux ! D’accord, mais on éprouve du plaisir, je rétorque !
Quoique !
@ Giuseppe | 11 janvier 2020 à 11:34
A tout à l’heure ! Sous un ciel magnifique – le plus lumineux du monde – et des Michelin dont j’attends que la température retombe.
Mon « pôvre » Guiseppe, des Michelin Power au moins… Mais
« Ô rage ! Ô désespoir »… fabriqués en Thaïlande… et pas à Clermont-Ferrand…
Et vous roulez avec des pneus thaïlandais… ben ça alors !!
Michelin lance son nouveau pneu vélo, le Michelin Power
https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/michelin-lance-son-nouveau-pneu-velo-le-michelin-power-1458667278
Le Michelin Power a été conçu en Auvergne mais il est fabriqué en Thaïlande. Il sera commercialisé à partir du 1er avril. Il devrait être vendu entre 42 et 45 €, un prix qui devrait varier selon les pays.
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@ Achille | 11 janvier 2020 à 11:43
Contrairement à Achille le « macronien », je suis reconnaissant à M. Bilger d’exprimer dans ce billet ce que je ressens à 100 % sur la personnalité de cet individu qui contrairement à ce qu’indique Achille n’est absolument pas représentatif des grands patrons du CAC 40 mais plutôt de ces arrivistes qui aiment « paraître » sous les lumières de leur fric scintillant.
Achille, Monsieur Bernard Arnault est-il comparable à Carlos Ghosn ?
Quant à aller chercher à l’appui de votre thèse « un responsable de la CFDT (qui) l’a reconnu sur CNews dernièrement »… merci la qualité du propos : CNews et quoi encore, BFM ou LCI ? Quant à la qualité des responsable CFDT, légèrement supérieure à celle de la CGT ou Sud Rail… mais pas le top quand même comme qualité et valeur de référence…
La CFDT, le syndicat qui attend qu’Edouard Philippe lui jette le « nonos » de l’âge pivot pour rentrer dans le rang, même si c’est une promesse de Gascon formulée par un Normand qui se targue « pour faire peuple » d’avoir eu un arrière-grand-père docker membre de la CGT au Havre.
A croire que vous passez vos journées sur les chaînes d’infos ?
Monsieur Bilger est « entier », voir entièrement « contre » dans son billet, mais cela fait le plus grand bien lorsque l’on constate combien le monde de l’info/intox, a trouvé Carlos Ghosn merveilleux dans sa conférence de presse… oubliant au passage le côté obscur du personnage : arriviste et cost killer envers les autres !!
@ Vamonos | 11 janvier 2020 à 11:19
« Carlos est un voyou, comme Nanard de la rue des Saints-Pères. Cela ne m’étonne pas que les media en général et France Inter en particulier trouvent encore et toujours des circonstances atténuantes à l’attitude et aux agissements d’une extrême gravité perpétrés aux détriments de Nissan, Renault et Mitsubishi. »
Je partage totalement vos propos et analyses, nos principaux médias sont d’une complaisance honteuse avec Carlos Ghosn. Quasiment aucun d’eux n’a enquêté de manière rigoureuse sur toutes les turpitudes dont il est accusé, et pourtant il y avait matière à le faire. Mais là il s’agit d’une star du CAC 40, et non d’un vulgaire candidat à la présidentielle tel François Fillon !
Votre comparaison avec Nanard est certes contestable mais pas infondée, bien sûr C.G. ment plus habilement que Nanard. Mais au final les deux hommes ont quelques ressemblances : vaniteux, cupides, aucun sens moral, etc.
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@ Claude Luçon | 11 janvier 2020 à 14:15
« La Seconde Guerre mondiale ne s’est pas déroulée qu’en Europe, elle fut tout aussi effroyable, et plus longue, en Asie.
Le fait qu’elle ne nous ait pas touchés directement, que nos TV l’ignorent, ne permet pas aux générations post-WW2 de mesurer la cruauté des hommes de Hiri-Hito »
Toutes vos considérations sur les horreurs japonaises pendant WW2 n’ont aucun rapport avec les tenants et aboutissants de l’affaire Carlos Ghosn.
« (Carlos Ghosn) ne fuit pas la Justice, il cherche une justice juste. »
Mais si c’était le cas pourquoi n’a-t-il pas regagné la France au terme de sa rocambolesque évasion ? la France n’extrade pas ses ressortissants, et sa justice a quand même meilleure réputation que celle du Liban. Le choix du Liban par CG en dit long sur sa pseudo-volonté de rechercher une justice juste !
@ Achille
« L’argent qu’il a gagné il ne l’a pas volé. En tant que grand patron il gagne beaucoup d’argent, mais en contrepartie il permet à de nombreux travailleurs d’avoir un boulot et de gagner eux aussi de l’argent. »
Cher Achille, je suis loin d’être toujours d’accord avec vous, mais je partage pour une fois ce que vous exprimez dans votre commentaire.
Ce qui n’empêche – et cela ne relève pas nécessairement d’une contradiction – qu’il m’est arrivé d’éprouver une certaine sympathie pour les Gilets jaunes historiques (les vrais, plutôt pacifiques, pas ceux qui ont été infiltrés par les Black Blocs ou récupérés par les séides de M. Martinez) qui vivent dans des régions sinistrées économiquement du fait d’une mondialisation dont les effets n’ont pas été anticipés par les gens qui se prétendent compétents en la matière.
Il était d’usage dans la France d’Ancien Régime de pendre les grands argentiers lors des changements de rois.
On confisquait par la même occasion leurs immenses biens qui étaient forcément mal acquis (ils l’étaient effectivement).
Le dernier à qui c’est arrivé, c’est Fouquet sous Louis XIV. Il n’a pas été pendu parce que quelques juges courageux se sont rebellés mais il a été emprisonné à vie sans pouvoir voir sa famille (pas très drôle non plus).
D’où le silence de Macron, notre roi actuel, pas mécontent probablement que les Japonais fassent le sale boulot que lui ne peut plus faire à l’encontre des rois d’antan (le Japon n’a pas signé la convention des droits de l’homme, pratique dans certains cas).
Et voilà que le mis en cause se sauve (il n’est pas le premier à le faire, Jacques Coeur aussi s’est évadé en plein Moyen Âge) et en plus fait une conférence de presse tonitruante et quelque peu théâtrale.
Ce pied de nez à des autorités lâches et à une justice quelque peu médiévale est irrésistible.
On a produit des marées de papier et des torrents d’encre sur l’affaire Jacques Cœur depuis le XVe siècle, et l’Etat entretient dévotement le palais qu’il s’est fait construire à Bourges avec, entre autres, l’argent de nos impôts.
Alors tant pis pour ceux que ça ennuie mais on n’a pas fini d’entendre parler de cette affaire hors norme qui mêle le politique avec l’économique et le fait divers puissance 10. Un fait divers certes mais qui se passe au sommet de plusieurs Etats.
Et quel tempérament dans le rôle principal.
Passionnant.
Ce dossier doit être un dossier particulièrement complexe, avec des subtilités juridiques relevant du droit commercial et du droit international mais il est vrai que le justiciable appréhendé par l’institution judiciaire japonaise n’est pas un homme ordinaire, un Monsieur tout le monde !
Carlos Ghosn a un passé d’homme d’affaires ayant obtenu des résultats prometteurs reconnus par le monde des affaires et ce d’une manière incontestée et incontestable. Considéré en un temps comme l’homme le plus puissant du monde de l’entreprise, de par ses résultats et les différentes fonctions qu’il a pu occuper dans l’industrie automobile mondiale, il a également à son passif des réductions d’effectifs, mais ces réductions d’effectifs plus connues sous le nom de plans sociaux ne sont-elle pas, in fine, inhérentes au monde des affaires ?
En ce qui concerne l’affaire Ghosn, le fait d’être un homme d’influence dans l’industrie quelle qu’elle soit, engendre de facto des circonstances de nature à commettre des infractions financières, non pas que la commission de ces dernières soit légitime et donc pleinement défendable, mais il est vrai qu’exercer des attributions dans une telle haute fonction amène plus ou moins des assentiments vers de tels agissements. Certains y résistent, d’autres pas.
L’appétence pour l’argent et la défense, voire l’optimisation de ses intérêts, pousse inexorablement le sujet à commettre des infractions condamnables.
La justice japonaise l’a suspecté de dissimulation de revenus dans les publications financières de Nissan et l’a inculpé d’utilisation de fonds de l’entreprise à des fins personnelles.
Tout est dit !
Le fait qu’il ait quitté illégalement le territoire japonais pour se rendre au Liban, pays dont il a par ailleurs la nationalité, n’oublions pas que Carlos Ghosn est trinational, il est libano-brésilo-français, est pour lui un élément à charge dans sa procédure.
Le grand avantage pour lui est que le Liban, comme la France, n’extrade pas ses ressortissants.
Maintenant, la justice japonaise s’intéresse à son épouse, allons-nous vivre un feuilleton judiciaire, sans nul doute !
Pour ma part, je pense qu’il faut laisser la justice faire son travail, et surtout ne pas se laisser envahir de préjugés, le monde international des affaires est tel que, sans en connaître ses anfractuosités, on n’en connaît véritablement pas ses tenants et ses aboutissants.
Un billet en forme de réquisitoire d’une dureté surprenante !
Le métier qui revient, en quelque sorte, ça arrive aussi quelquefois à certains d’entre nous.
Alors je vais essayer de jouer l’avocat du diable qu’a été Carlos Ghosn, en précisant que je n’ai aucun lien avec lui, et que mon intervention relève du pur bénévolat, ce que je regrette.
« Il est riche et l’argent, il le garde pour lui, il ne le donne pas aux pauvres. »
Qui, Mesdames et Messieurs les jurés, donne directement de l’argent aux pauvres ?
Personne, le circuit par lequel l’argent est distribué aux pauvres est complexe, il porte le nom d’impôts et de prestations sociales.
Et c’est précisément parce qu’il payait trop d’impôts qui étaient ensuite distribués aux pauvres, qu’il a légitimement essayé de garder une partie de son argent pour lui, considérant qu’en payant trop d’impôts il risquait de devenir pauvre et qu’alors il n’était pas certain qu’un riche vienne le secourir directement.
Cette première accusation étant rejetée, passons à la suivante.
« l’arrogance suintait à chaque mot »
C’était un grand chef. Connaissez-vous un grand chef qui soit modeste ?
Évidemment non, il n’existe pas de grand chef modeste. La modestie est une qualité de pauvre dont les riches sont dépourvus, ce qui prouve qu’on ne peut pas tout avoir dans la vie. Le grand philosophe Coluche a dit quelque chose de semblable.
« Carlos Ghosn (…) a profité d’une relative mais certaine liberté de mouvement pour organiser son évasion. »
La liberté est le bien le plus précieux que nous ayons, et que nous devons préserver.
Il est du devoir de tout prisonnier de chercher à récupérer cette liberté chérie en s’évadant.
Par son évasion le prisonnier nie la légitimité du pouvoir qui l’a contraint.
Aucun tribunal n’admettra ne pas être légitime, donc l’illégitimité ne peut se prouver qu’en sortant du système judiciaire, et c’est bien ce qui a été fait.
Il devait se libérer en s’évadant, pour prouver l’injustice de sa détention.
« Cette évasion est une fuite qui a trahi la confiance que cette « épouvantable » Justice lui avait pourtant octroyée. »
Je ne commenterai pas cette phrase.
Il arrive à Monsieur l’Avocat général de faire de l’humour, vous en avez ici un très bel exemple.
La confiance du gardien envers le détenu, même à Hollywood ils n’ont jamais osé écrire de scénarios de ce type.
Précisons tout de même qu’avant de bénéficier de cette confiance tout à fait légale, il a bénéficié d’un séjour tous frais payés, nourri de riz cuit et d’eau. Au Moyen Âge ici, c’était de pain sec et d’eau, on ne connaissait pas encore le riz.
« Il a menti…Il ment quand il affirme…Il ment quand il déclare…Il ment quand… »
Rappelons que seuls les témoins sont tenus à la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ; l’inculpé lui peut se taire puisque tout ce qu’il dira peut se retourner contre lui, et ça c’est pas loyal du tout. Mais il paraît que c’est à la justice de décider ce qui est loyal ou pas.
Donc l’inculpé peut-il mentir, s’il ne se tait pas ?
Grave question, à laquelle on ne peut répondre qu’en analysant la situation inculpé versus justice.
Il s’agit à l’évidence d’un combat fortement asymétrique par les risques encourus de part et d’autre.
L’inculpé risque sa liberté et sa vie, à son âge.
La justice est une abstraction qui ne risque rien.
Alors évidemment il y a bien quelques individus qui agissent au nom de cette institution.
Mais que risquent-ils ?
Leur réputation et peut-être leur avancement de carrière, si leur dossier est mal ficelé ou partial, ou s’ils mentent. Tous les hommes peuvent mentir par intérêt, par conviction, par haine du prévenu.
L’asymétrie des risques est tellement disproportionnée que l’inculpé, innocent ou coupable, a le droit de mentir, et je dirais même plus, il en a le devoir.
C’est pour lui parfois une question de survie.
Et il y a mille et une façons de mentir, du mensonge brutal au mensonge subtil. Tous les inculpés usent de cette arme, condition de survie.
Enfin, Mesdames et Messieurs les jurés, je voudrais vous dévoiler la vraie personnalité de mon client.
Vous la voyez dans cette admirable photo, tellement vraie, d’un couple uni.
L’image ne trompe pas !
Que voit-on ? un couple parfait !
Un homme satisfait, heureux, l’air d’un gros chat inoffensif, et sa femme qui s’appuie sur son épaule en souriant.
Une femme superbe, comment un tel homme pourrait-il être mauvais, avec une femme aussi charmante ?
On juge souvent un homme à la qualité de son épouse, qui représente la composante féminine de sa personne.
À la vue de son épouse, Mesdames et Messieurs les jurés, vous ne pourrez qu’acquitter mon client.
P.-S.: Je précise pour les avocats et hommes de loi qui auraient eu la témérité de lire mon commentaire que je ne suis pas avocat de profession 😉
Bonsoir Monsieur Bilger,
Permettez-moi d’abord de vous présenter mes meilleurs voeux pour vous, Madame Bilger et tous ceux qui vous sont chers.
Je n’éprouve aucune sympathie particulière pour Carlos Ghosn, mais il faut quand même dire qui si la justice française osait traiter un terroriste comme la justice japonaise a traité CG, tout ce qui compte de défenseurs des droits de l’homme auraient écrit tribunes sur tribunes dans les journaux.
CG a fui une justice médiévale, qui lui reprochait des faits financiers peu clairs, comme ne pas avoir déclaré des rémunérations qu’il aurait dû percevoir plus tard, mais qu’il n’a pas encore reçues.
Cela sent quand même le complot à plein nez, un peu comme le placement en détention d’un très haut responsable d’Alstom aux Etats-Unis pendant 14 mois, sous des accusations de corruption en Asie, avant la vente de la branche énergie à General Electric.
CG n’a tué personne, n’a pas brûlé de voitures ni d’écoles, n’a pas caillassé de pompiers.
Mais c’est vrai, il est riche, arrogant, c’est un patron dur, qui n’hésite pas à licencier des employés pour sauver une entreprise.
Donc, aux yeux de certains, tout est permis pour lui faire rendre gorge.
Jean-Luc Mélenchon a eu une réaction saine qui mérite d’être saluée :
“Je vous le dis clair et net : les droits de l’Homme et les droits de la défense ne s’appliquent pas en fonction de critères de classe, et M. Carlos Ghosn y a droit comme tous les autres”.
Cher PB,
C’est toujours au même « épris » de justice auquel je m’adressais il y a trois jours (08/01 à 17h:01).
« Peut-être que vous avez une lecture personnelle, ou partagée avec des proches de l’institution judiciaire française ? J’ai toujours été, et je reste, impressionné par le personnage : la présentation du cas judiciaire et les commentaires des experts de notre blog, me paraîtraient du plus grand intérêt collectif ».
Je suis comblé. D’abord par la présentation du cas judiciaire : il a menti au moins quatre fois… Ensuite par les commentaires, soit considérant les qualités du personnage, ce qu’il a accompli dans sa carrière industrielle passée, soit considérant les défauts du personnage tels que récemment médiatisés.
Il est clair pour moi que la « construction » d’origine de Carlos Ghosn est complexe, entre le Brésil, le Liban et la France… puis le Japon. Il se trouve que ma vie dans l’industrie m’a fait connaître de près ces trois pays, et travailler avec différents ressortissants. Mais je ne connaissais rien à la Justice, pour ne jamais y avoir eu affaire directement, personnellement. Tout ce que j’en apprends depuis ma pratique de ce blog est édifiant : c’est une institution à éviter, à fuir. Elle est servie (ou desservie ?) par des fonctionnaires d’autorité devenus « a-normaux » (par rapport à la moyenne de leurs concitoyens), soit par leur formation (le droit mais pas les sciences exactes), soit par leur vécu professionnel, leur fréquentation des concitoyens présumés coupables et de ceux qui les défendent (les avocats).
Et c’est pour cela que je vais suivre l’évolution de « l’affaire Ghosn » sur ce blog, mais surtout après. Il est seulement à retenir que le passage de Carlos Ghosn à la tête de Renault a été bien préférable à celui de l’ancien directeur de cabinet de Fabius : comment s’appelait-il, qui s’en souvient ? Donnait-il aux pauvres ?
@ Tipaza | 11 janvier 2020 à 17:52
Excellente plaidoirie. Eric Dupond-Moretti n’aurait pas fait mieux. D’autant qu’en la circonstance Philippe Bilger nous a offert un réquisitoire digne de Fouquier-Tinville plus vrai que nature !
Il ne manque plus que les faux témoins. 🙂
Membre éminent de nos « élites mondialisées », CG se sent tout naturellement au-dessus des nations, de leurs lois et de leurs frontières. La frontière et la loi libanaises le protègent, alors il est venu au Liban, mais il volera vers d’autres cieux dès qu’il le pourra.
Il incarne la folie et l’hubris de notre monde occidental moderne.
S’il était condamné, il paierait pour une faute collective. Ce qui arrangerait certainement beaucoup de monde.
« J’entends bien qu’il s’agit d’une approche purement subjective qui a sa limite. »
Approche partagée.
Vu le travail remarquable fait par cet homme qui, contrairement à d’autres qui n’ont fait qu’hériter, s’est bâti quasiment tout seul, je dirai qu’il serait parti en tapant un milliard d’euros dans les caisses de Nissan que ce serait encore pas cher payé, un faible pourcentage de ce que Nissan lui doit.
Quand je pense que des ministres qui vivent grassement au frais du peuple japonais (ou français) sans jamais avoir dirigé quoi que ce soit osent faire la moue quand on parle d’une facture de 400 000 euros alors qu’ils ne sont même pas dignes (ni assez doués sans doute) pour ne serait-ce que lui cirer les pompes ou même gagner une telle somme en exerçant une quelconque activité professionnelle…
Plus ça va, plus les politiques me dégoûtent.
Enfin quand on accuse quelqu’un, même un barbare étranger comme CG, le minimum du minimum est de prouver qu’il y a eut un délit en rapport avec le traitement inhumain et totalement contraire aux droits de la défense que l’on fait subir à la personne en question.
Je m’étonne que la France se soit totalement désintéressée de cette procédure pour le moins curieuse, le France, ce soi-disant pays des droits de l’homme.
Enfin, vous ne vous êtes pas laissé mener à l’abattoir comme un mouton ! Quand le combat est quasiment perdu d’avance il est sage de fuir.
Je pense qu’effectivement cet homme n’est pas tout blanc mais doit-on le juger seulement sur ses taches ou peut-on envisager de le juger sur l’ensemble de sa personne ?
Sur ce qu’il a aussi fait de bien, sur ce qu’il a réussi.
Vous qui êtes si rapides à lui jeter la première pierre demandez-vous si vous-mêmes êtes parfaitement en règle avec vos propres déclarations de revenus, vos petits arrangements, etc.
Et demandez-vous aussi ce que vous avez réussi de si extraordinaire pour vous permettre de porter un jugement sur un homme de cette trempe. Vous n’êtes rien comparés à lui.
Surprenant mais bien révélateur des tambourins assourdissants de la présomption d’innocence, des droits de la défense et des sempiternels droits de l’homme.
Bonjour l’Inquisition et ses grands prêtres.
Voilà bien la France profonde.
Et surtout voilà bien le mal français… jusqu’à quand et jusqu’où ?
Seule la noblesse d’Etat française autoproclamée mais bien installée à sa table de privilèges indus, gavée jusqu’à la mort et souvent en horde avide avec la famille pendant que les manants du privé n’ont que le droit de remplir les caisses sous le contrôle impitoyable des finances, de l’URSSAF et des contrôleurs soviets de tout poil, aux pouvoirs dits régaliens mais pire que ceux du KGB, de la CIA et de la STASI réunis.
Les journaleux de gauche, évidemment, préfèrent les Balkany – Strauss-Kahn – Madoff – Mythe-Errant – Polanski et tutti quanti qui tapent allègrement dans la femme et le pognon public.
PB devrait se joindre aux procureurs japonais et leur porter assistance pour parfaire l’accusation.
PB ne connaît pas le Japon ni les Japonais, leur administration et encore moins la justice japonaise comme tous ceux qui n’y ont pas vécu.
Ayant pratiqué les Japs, je peux affirmer qu’ils ne font pas de cadeau ni confiance au reste du monde et continuent à vivre sans complexe sur leur île.
Alors ! Même un Carlos Ghosn qui met la main sur Nissan !! en réussissant le patient montage d’un mécano industriel… bénéfique pour la France… alors ?
Le Japon est le seul peuple au monde qu’il a fallu calmer avec deux bombes atomiques, compte tenu de son agressivité et de sa sournoiserie culturelle.
Concernant Tapie, sa première grande erreur, avoir fait confiance à la France et à la classe politique en immatriculant son bateau le Phocea en France.
Devenir riche en France c’est un péché et une faute inexpiable surtout si on est Français et rien que Français.
Pourtant tout est contrôlé et surveillé, comptes, biens, jusque dans la chambre à coucher… sans vergogne.
Décidément, pour échapper à la mise à mort sociale et financière en France et au Japon… le salut c’est la fuite.
@ Pierre Blanchard
« Le Michelin Power a été conçu en Auvergne mais il est fabriqué en Thaïlande. »
Il faut tout de même reconnaître que les plantations d’hévéas sont plutôt rares du côté d’Augustonemetum, pardon, Clermont-Ferrand.
https://www.comptoir.fr/blog-voyage/thailande/le-caoutchouc-richesse-de-la-thailande/tha
Pour une fois, cher monsieur Bilger, je vous trouve bien sévère avec Carlos Ghosn.
Non pas que je le considère comme un héros, mais simplement comme un homme qui, outre son évasion spectaculaire, a réussi quelque chose, ce qui est de plus en plus rare. Quand j’observe l’extrême médiocrité de tous ceux qui l’ont interrogé ; de tous ceux qui nous dirigent sans excepter le plus haut d’entre eux ; de tous ceux qui critiquent ses salaires très élevés mais qui ne s’offusquent pas qu’un footballeur (salaire + retombées publicitaires) gagne plus encore, je me dis que ces médiocres sont de pauvres larves à côté de CG.
Il se peut que CG ne soit pas d’une totale blancheur. Quand on navigue dans les très hautes sphères de direction d’entreprises internationales, on sait qu’il peut y avoir des « accommodements avec le ciel » et des nuances dans la tolérance des stratégies offensives. Ce n’est pas la gauche qui va me reprocher ce propos, elle qui se gargarisait naguère des pages de Matzneff qui, dans un même chapitre, se répandait en oraisons dégoulinantes sur la beauté de l’église russe de la rue Daru où sa piété transpirait de ferveur, et pouvait décrire ses (nobles) érections lors de ses ébats avec des gamins de moins de 10 ans. La tartufferie est la plus répandue des turpitudes dans certains milieux politiques et littéraires. Et quelques autres en cherchant bien.
Dans cette histoire, le plus ridicule est la ministre de la Justice japonaise qui a osé cette énormité : ‘’c’est à M. Ghosn de prouver son innocence’’ alors qu’en toute justice, c’est au tribunal de prouver la culpabilité du prévenu. Le chef du gouvernement japonais a-t-il bien vérifié les compétences de sa dame-ministre ? Médiocrité encore.
Et quand on voit la débâcle gouvernementale dans le dossier des retraites où l’imbécillité ne laisse de la place qu’à la veulerie face à des syndicalistes bornés, on n’est pas prêts à changer d’avis.
Je suis en désaccord total avec notre hôte dont je trouve le réquisitoire excessif, inutilement méchant, et d’une partialité confondante. C’est son droit.
Pour ne pas l’avoir apprécié particulièrement, j’ai trouvé Carlos Ghosn excellent dans sa prestation télévisuelle. Bien entendu, l’émotion, le stress non évacué à ce jour ont suinté par tous ses pores et je me suis pris d’intérêt pour cet homme. Evoquer l’affaire de Versailles est ridicule. Carlos Ghosn a été mécène du château et le renvoi d’ascenseur ne me semble pas incongru. Personnellement j’aurais horreur du tralala et du décorum, mais je reconnais à chacun la possibilité d’avoir les amusements de son choix s’il en a les moyens. Et reconnaissons-le, Versailles plaît aux riches du monde entier. Et si les riches du monde entier voient la France autrement que par ses ronds-points « jaunisés » c’est tant mieux.
@ Pierre Blanchard | 11 janvier 2020 à 16:23
« Achille, Monsieur Bernard Arnault est-il comparable à Carlos Ghosn ? »
Certes Bernard Arnault est un grand patron lui aussi dans la mesure où ses sociétés connaissent une belle prospérité, ce qui ne peut que profiter à ses salariés, à ses actionnaires, à l’économie française et finalement également à l’Etat qui en retire sa part.
Que le gars de la CFDT qui a fait l’éloge de CG l’ait fait sur CNews ou au JT de TF1 ne change pas grand-chose en soi. Il l’a fait et de la part d’un syndicaliste c’est suffisamment rare pour le noter. Cela nous change de certains délégués syndicaux (la CGT Cheminots en a pratiquement un par gare, si bien qu’on ne voit jamais le même à la télé) qui se précipitent devant les médias pour nous jouer la complainte des forçats de la faim et qui bouffe du patron.
Que CG soit arrogant, orgueilleux, antipathique n’a pas d’importance. On ne demande pas à un patron d’offrir les croissants tous les matins à son personnel. On lui demande de faire tourner sa boîte. Et CG a su le faire mieux que personne.
Alors les états d’âme des frustrés qui n’ont pas son potentiel et qui jouent les père la Morale je trouve ça consternant.
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@ Exilé | 11 janvier 2020 à 17:00
Les Gilets jaunes historiques, qui manifestaient contre la hausse des carburants et le passage de 90 à 80 km/h sur les routes départementales, ont disparu des écrans radars depuis longtemps.
Jacline Mouraud, Ingrid Levavasseur, Priscillia Ludosky se sont fait jeter par leurs camarades masculins qui nous ont montré par là leur comportement de machistes.
Eric Drouet a bien réussi à faire illusion pendant quelques mois, Maxime Nicolle alias « Fly Rider » également, mais ils sont devenus très rares sur les chaînes d’info et ne communiquent plus que par leur page Facebook. Reste Jérôme Rodrigues, « Nonoeil » pour les intimes, qui parvient encore à faire illusion.
Les Gilets jaunes resteront dans les mémoires comme une révolte des « sans dents » totalement désorganisée. Désormais ce sont les leaders syndicaux et politiques qui ont pris la relève. En fait, le niveau n’est vraiment pas relevé, mais les revendications sont un peu mieux structurées à défaut d’être pertinentes.
Peu importe que Ghosn soit un sale c*n,ce dont je doute pas un instant rien qu’à l’écouter faire son numéro.
Dans un pays où + de 99 % des jugés sont condamnés (donc on peut facilement imaginer que 100 % des étrangers sont condamnés à de la taule rien que pour avoir craché par terre ou même en l’air), que j’aie du fric ou pas, je fais tout ce que je peux pour me tirer de ce pays de fascistes avant le procès, quoi que j’ai fait, et que je sois innocent ou pas.
C’est pire que les USA !
Peut-être que ce taux ne choque pas un ancien avocat général comme M. Bilger mais moi si.
Comment se considérer comme un pays démocratique avec un tel pourcentage de condamnations ? C’est absurde.
D’ailleurs, maintenant que je sais ça, je fais encore mieux, j’y vais même pas au Japon. Déjà je ferai des économies et on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il suffirait que je colle trop une fille dans les transports en commun aux heures de pointe et me voilà au gnouf « à la japonaise » qui n’a rien à voir avec la française on s’en doute (c’est sûr que là-bas au moins on ne risque pas de croiser beaucoup de muzz en taule mais sinon…) vu le peu de cas qu’ils font de la vie humaine.
« J’entends bien qu’il s’agit d’une approche purement subjective qui a sa limite. »
Celle d’un prochain dîner avec JYLB.
Cher Philippe,
Nous vous prenons en plein flagrant délit de violation de la présomption d’innocence et dans un manque d’objectivité totale !
Nous avons une grande admiration pour ce grand homme de l’industrie internationale, reconnu dans le monde entier.
Il peut être fier de sa réussite et les personnes qui n’entravent rien à ce qui se nomme guerre commerciale peuvent réfléchir aux conséquences.
Valoriser le château de Versailles est pour nous qui aimons la conservation du patrimoine une grande qualité de cet homme et il n’existe pas beaucoup de mécènes qui sont en capacité d’apporter un million d’euros pour la restauration d’une salle inestimable. Cette décision l’honore.
Les conditions d’enfermement du droit japonais étaient ici abusives, en violation des droits de l’homme et il faut les dénoncer pour protéger les droits des expatriés.
Il en fallait du courage pour risquer sa vie ainsi parce qu’il risquait la pendaison si sa fuite avait été interrompue. C’est un héros moderne qui traversera l’histoire du cinéma et de la littérature.
Le sang-froid de sa femme est aussi admirable.
Nous souhaitons qu’il puisse laver son honneur, qu’il puisse sortir de cette grave erreur judiciaire.
Beaucoup de gens continuent de l’admirer et continueront à reconnaître ses talents, sa force de travail et il y en a marre de cette satisfaction minable de maltraitance par certains médias et certains juges.
françoise et karell Semtob
@ sophie dumont | 11 janvier 2020 à 19:12
L’honneur n’a pas de prix.
J’ai rencontré le patron d’une Major dans le cadre de mon activité à plusieurs reprises – exceptionnel personnage -, sa gourmandise à lui était de nous raconter qu’il garait sa 206 Peugeot dans le parking du ministre de l’époque, Balladur, un signe pour nous rappeler que l’honneur, l’humilité et le travail sont respectables, respecter les autres c’est se respecter et là est le vrai courage. Quel que soit l’habit vous serez en mesure d’être entendu, compris, « entender » en espagnol.
L’abnégation de servir, pas de se servir et de représenter les gens qui vous ont fait confiance, l’abnégation pour une dynamique d’ensemble, la vraie cohésion et la réussite durable d’un groupe mondialement reconnu.
Si vous trouvez que faire les poches des salariés et des actionnaires – ce n’est pas le montant qui compte, c’est le geste – est supportable, alors ne criez pas après la canaille qui vous pique le porte-monnaie.
Je l’attendais celle-là, et c’est vous qui le dites, ce qui a été détourné est une misère en regard du chiffre d’affaires ? cela me fait penser au pilleur de troncs d’église, il est en fait un pilleur de biens sociaux.
Carlos G. est arrivé au bon moment économique, la reprise était là comme Carlos Tavares a repris Peugeot-Citroën ; que je sache le second n’a pas mis de crépines dans le réservoir, ni shunté les circuits financiers pour remplir le sien.
Il est faux de dire que depuis son départ la capitalisation s’est effondrée, reprenez les articles spécialisés et les cours, vous comprendrez que son comportement n’y est pas étranger.
A quelle hauteur de détournements vous fixez la compétence ? Celui dont j’ai évoqué le souvenir a laissé un groupe plus fort que jamais, est parti, a été remplacé aussi bien et sans doute mieux encore.
Alors Carlos G. dont vous semblez trouver normal qu’il exerçât un droit de cuissage sur les actionnaires et salariés, devrait être lavé ? blanchi et l’éponge passée pour des services dont il était payé plus que décemment ?
Il n’a pas sauvé le monde non plus encore moins la France, il est parti et comme avait dit le journaliste Bernard Langlois, son départ n’empêchera pas la terre de tourner.
Le premier éditorial, du bras droit de celui que je cite en exemple et en exemplarité, décideur adjudicataire d’un des plus beaux ouvrages de génie civil du monde, commençait ainsi : « Nous sommes des épiciers… »
Alors que vous défendiez un… euh… je vais m’abstenir je serais vulgaire, Carlos G. ne nous mérite pas, il a fui, comme le dit l’expression populaire, comme un voleur, alors libre à vous de considérer qu’il est normal de puiser dans le tiroir-caisse, mais dans tous les cas, quand on a l’honneur perdu c’est pour la vie et l’histoire en est remplie d’exemples.
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@ Pierre Blanchard | 11 janvier 2020 à 16:23
Honte à moi d’utiliser du pneu made in mondialisation alors que l’on parle de Michelin !
Aujourd’hui je suis en pleine forme, je conseille le vélo pour tous de 7 à 77 ans et davantage.
Ceci dit j’avais un faible pour les Vittoria Corsa CX désormais « graphène » :
https://i.goopics.net/NJdnZ.png
Boyaux du record de l’heure de Miguel Indurain à Bordeaux.
L’état des routes secondaires et les invisibles morceaux de verre qui traînaient ont eu raison de la légende, alors je me suis tourné vers le constructeur français ; tout cela parce que la 2 CV de ma jeunesse était équipée de Michelin X à structure métallique, comme on disait à l’époque. Ils ont duré plus que la voiture.
Ceci dit vous n’avez pas le bon fournisseur, le Power se négocie à un prix nettement inférieur :
https://i.goopics.net/0qZ1q.png
Tout fout le camp ! Du coup même ma voiture italienne est équipée d’une marque qui fait affront aux emblématiques Pirelli de légende.
Aucun respect !
Pour l’instant Carlos Ghosn est à la caisse du supermarché, la caissière tape l’addition et dans le caddie il reste plein de produits dont on ne sait pas encore la valeur, mais si on se penche sur le petit écran qui fait face, Capital a commencé à faire l’addition, juste pour apprécier le montant de misère dont il est question :
https://www.capital.fr/entreprises-marches/carlos-ghosn-les-accusations-et-sa-defense-1322341
Il avait quand même l’imagination fertile Carlos, tous ces montages de prestidigitateur pour si peu comme le disent ici certains, il aurait mieux fait de se faire payer son poids en or, puisqu’il n’avait rien à cacher.
Enfin pas grand-chose, une misère pour certains, je l’aurais bien prise dans mes comptes, juste pour les égayer.
@ Claude Luçon 11 janvier 14:15
« N’importe qui a côtoyé les Japonais en affaires sait que le poignard servant au seppuku sert aussi, avant, à poignarder la concurrence dans le dos.
Il ne fait pas bon être en concurrence avec les Japonais, Caterpillar, comme d’autres, en a fait la triste expérience. »
Bien vu.
Bien sûr, nous ne savons rien de ce qui est vraiment reproché à Ghosn, sauf que l’immensité de son activité et les réels succès qu’il a engrangés le plaçaient dans une position qui aurait tourné la tête à n’importe qui. Un réel génie des affaires où le sens de la mesure n’est pas toujours présent, une proximité distante avec le pouvoir à qui son succès ne pouvait que plaire parce que rémunérateur et conquérant, une fraie froide avec le président, pour des questions d’ego sans doute, et une aura de « grand patron » à l’égal d’un Etat ont fait de cet homme ordinaire à la filiation révélée dans l’émission 28 minutes, un personnage explosif.
Pourquoi le taxer de menteur à tous égards ? Bien des gens font remarquer, très syndicalement, qu’une entreprise ce n’est pas un seul homme mais une collectivité.
Qu’a fait cette collectivité ? un Etat qui ne sait pas gérer, ruine le pays qu’il dirige par une politique technocratique aveugle et sourde, méprisante des souhaits des personnes et obstinément les yeux fixés sur des pourcentages en évitant de croiser le regard des « gens ».
Ghosn n’a pensé qu’au fric ? Comme l’Etat qui n’a ni âme, ni raison, n’est qu’un monstre froid et n’a aucune qualité humaine lui permettant de rectifier ses erreurs, faites par idéologie. Lénine, vous dis-je.
Des ingénieurs qui ont fait leur travail d’ingénieurs, admirant le décideur, l’entrepreneur.
Le conflit avec Mitsubishi fait partie de ces luttes d’influence qui déchirent le monde de l’industrie, songez à CGEE bradée par de sinistres incompétents, pensez à la destruction programmée de l’industrie française sur les thèses de la suffisance postindustrielle de Fourastié et appliquée paresseusement par des politiques trop contents de se faire élire sur promesses intenables mais bien confortables à court terme, et de se rendre à la mangeoire sans sacrifice.
Il a fraudé ? Oui, sans doute, plus que les autres mais qu’on ne vienne pas nous raconter la faribole de la nuisance pour les Etats. Même s’il faut un peu mélanger les choses, Ghosn n’a envoyé personne à la mort et a fait vivre « bien, très bien » de nombreux salariés.
Il s’est évadé ? Il a trompé les Japonais ? Je ne sache pas que l’attitude des Japonais ait été révélée blanc-bleu. On sait qui on affronte et on le combat avec ses armes, c’est dans Miyamoto Musashi et ça rappelle Sun Tzu, mais aussi Muhammad.
Ghosn fait la guerre, il a provisoirement gagné, mais c’est sans lendemain sauf s’il a une carte à jouer suffisamment atout majeur.
Bien sûr, il mène tout le monde par la curiosité, il s’amuse certainement des supputations à son encontre, et il est sans doute suffisamment cynique pour s’en servir.
Bien, on peut réfuter tout cela, brandir l’étendard de la morale, mais on peut aussi remarquer le profil bas de la France, assez révélateur du pragmatique du président, et le silence international un peu gêné. La partie ne sera jamais gagné pour Ghosn mais il a réussi, depuis une résidence ultrasurveillée, de façon même humiliante, à échafauder son plan et l’exécuter (les mots sont intentionnellement malheureux) et à cette occasion, il a distribué beaucoup d’argent.
Nous n’avons rien à dire sur Ghosn: il joue, c’est une passe de poker.
Mais, de grâce, pas d’honneur, pas de principe, Ghosn et son entourage n’en ont rien à faire et nous, nous ne savons pas faire ce qu’il a fait.
Cela dit, il n’est pas sympathique, mais c’est sans intérêt.
Cher Monsieur Bilger,
L’excellence est le standard usuel de la justesse de vos visions ainsi que des subtilités de son expression.
Il arrive cependant que cette capacité de voir juste soit altérée. Il me semble souvent à l’approche de vos deux péchés mignon : la magistrature et la télévision.
C’est le cas de ce billet. Il me semblait déjà il y a un an que Monsieur Ghosn faisait l’objet d’un sale coup et cela devrait bientôt apparaître aux yeux de tous.
Cet homme qui est un grand industriel et a été un performant serviteur de l’Etat français méritait un peu plus de soutien de la part de ses camarades X-Mines, des autres dirigeants du CAC 40, de Renault et enfin de l’Etat français. Leur silence assourdissant durant ces quatre cents jours est à mes yeux une véritable honte pour notre nation. Les anglophones venus nous soutenir dans les années 40 auraient ainsi raison de penser que les Français sont des « cowards » ?
A l’inverse de 2015, ce début d’année aura été marqué par des nouvelles extrêmement positives. Ghosn s’est libéré et Matzneff est inquiété. Deux nouvelles qui me réjouissent à un point qu’il est difficile d’expliquer.
En toute logique donc, 2020 sera un grand millésime et je vous souhaite ainsi qu’à votre épouse et à cette petite famille de contributeurs une belle et joyeuse année.
@ Trekker | 11 janvier 2020 à 16:35
Vous m’avez mal lu Trekker, en ce qui me concerne WW2 a tout à voir avec l’ADN des Japonais que je définissais tels que je les perçois et concluais :
« C’est tout simplement ce qui est arrivé à Carlos Ghosn, il était en concurrence avec des Japonais ».
La cruauté fait partie de l’ADN, on peut la dissimuler mais elle est là et se révèle inconsciemment, dans leur conception de la Justice par exemple, ou leur méthode de travail, je n’ai pas cité le cas Caterpillar par hasard.
Quant à son retour en France, plus plaisamment, écoutez Michel Sardou chanter « Le France », Ghosn a sans doute cru que comme le paquebot, la France l’avait laissé tomber !
C’est une faiblesse de nos gouvernements, Trekker, suivant le cas ils tendent à « oublier » des citoyens ! Demandez aux pieds-noirs, aux harkis et aux pétroliers que nous étions au coeur du Sahara en juillet 1962 !
Je ne jugeais pas Carlos Ghosn !
S’il était bon pour Obama, il est acceptable pour moi, je justifiais et comprenais seulement la raison de sa fuite.
Il a pris avantage de Versailles, pourquoi pas ?
On a fait des funérailles nationales à Johnny Hallyday !
Ghosn s’est déclaré prêt à venir se défendre en France en dépit du fait que la guerre des classes y bat toujours son plein ! La CGT s’en charge avec enthousiasme en ce moment !
On hait toujours le succès des autres en France.
@ Claude Luçon
« La cruauté fait partie de l’ADN, on peut la dissimuler mais elle est là et se révèle inconsciemment, dans leur conception de la Justice par exemple, ou leur méthode de travail, je n’ai pas cité le cas Caterpillar par hasard. »
J’ai toujours eu cette conception, celle de la cruauté, du système et de la culture japonaise. Je ne peux toutefois pas m’empêcher d’admirer leur production littéraire, artistique et scientifique. C’est un réel paradoxe, et Le Faste des morts de Kenzaburō Ōe me semble complètement perclus de ce type de contradictions.
Mais en ce qui concerne Caterpillar, que s’est-il passé ?
@ genau
« Il s’est évadé ? Il a trompé les Japonais ? Je ne sache pas que l’attitude des Japonais ait été révélée blanc-bleu. On sait qui on affronte et on le combat avec ses armes, c’est dans Miyamoto Musashi et ça rappelle Sun Tzu, mais aussi Muhammad. »
Ça mérite un peu d’explication pour ceux qui ne connaissent pas.
Musashi est un personnage historique japonais au même titre que tous ceux français plus ou moins légendaires, comme Jeanne d’Arc par exemple.
C’est le plus grand samouraï de l’histoire du Japon. Il n’a jamais été vaincu après des dizaines de combats singuliers sauf peut-être (rien n’est sûr) par un maître de kusarigama (faucille et chaîne),et sa vie a fait l’objet du plus grand roman que j’ai lu dans ma vie parce que ce n’est pas seulement un roman, c’est une leçon de vie zen (et que donc je n’ai jamais réussi à appliquer dans ma vie), écrit par Eiji Yoshikawa et qui s’intitule en français : »La pierre et le Sabre » et sa suite « La parfaite lumière » et qui date de la première moitié du XXe siècle.
Toujours est-il que Miyamoto Musashi est vraiment le plus grand samouraï de l’histoire de Japon et qu’il a créé un style personnel de pratique du sabre qui s’appelle « Nitô » (deux sabres) et qu’il a écrit un traité de pratique du sabre qui quand on le lit a plus l’air d’une leçon obscure de zen que du genre « La katana pour les nuls » et qui selon une autre légende a été pendant longtemps une lecture obligatoire pour tous les étudiants japonais en business: « Gorinnoshô »(le Traité des cinq roues).
Il y a même sur une petite plage d’une toute petite île au sud du Japon, à l’endroit même où ça s’est passé il y a environ 400 ans une sculpture représentant son combat le plus mémorable oû il a vaincu son plus grand adversaire, Sasaki Kojiro.
Ça y est, j’ai fini de me la raconter.
Quelques réflexions, diverses et en vrac, que m’inspire cette « affaire Carlos Ghosn »…
1) M. Ghosn, en se faisant la malle, prétend ne pas avoir voulu se dérober à la justice japonaise, mais s’être libéré de l’injustice (sic). Quel exemple, au haut niveau qui est le sien, donne-t-il par un tel comportement ! Encore une illustration des privilèges dont jouissent ces gens-là, penseront certains ; et il est vrai que si nous nous trouvions inquiétés au Japon à l’occasion d’un déplacement dans ce pays et que nous y soyons incarcérés, personne ne se donnerait la peine d’organiser ainsi notre fuite !…
2) Il est incontestable que Carlos Ghosn a fait l’objet d’un placement en détention particulièrement long, et il affirme, sans être démenti, qu’il avait statistiquement moins d’une chance sur cent d’être relaxé devant un tribunal, comme si cette détention préjugeait automatiquement de la culpabilité.
Un juriste français connaissant bien le fonctionnement de la procédure pénale japonaise s’en est récemment expliqué. Au Japon, a-t-il précisé, on ne place en détention un individu mis en examen que dans la mesure où la justice a la conviction de sa culpabilité ; ce qui explique que très généralement le prévenu sera condamné par le tribunal. Le système judiciaire français, certes différent, est-il pour autant plus satisfaisant, qui a tendance à placer en détention provisoire de manière un peu trop hâtive (la meilleure preuve en étant qu’assez souvent la personne concernée se trouve finalement relaxée) ?
3) M. Ghosn voit des complots partout. Pourquoi pas, après tout ? Mais je croyais que crier au complot était stupide et détestable ! Enfin, du moins quand on ne s’appelle pas Carlos Ghosn ! Il invoque aussi Pearl Harbor, pourquoi pas le Titanic ou le Lusitania, voire des puissances intergalactiques, pendant qu’il y est ?
4) Carlos Ghosn va ruiner les stations thermales ! Comme je l’ai fait remarquer à des amis qui s’évertuent, chaque année, à faire une cure à Aix-les-Bains, pour un résultat somme toute médiocre, le meilleur remède à tous leurs maux, c’est l’air du Liban ! La chlorophylle des cèdres, sans doute ? C’est vraiment, sans conteste, la panacée, qui fait d’un moribond un homme frais, rose et dispos. Cela rappelle M. Roland Dumas, actuellement âgé de 97 ans, qui, au début des années 2000, alors qu’il était poursuivi pour son implication dans l’affaire Elf et était devenu souffreteux et cacochyme, fut soudain ragaillardi et guéri par l’effet miraculeux d’une relaxe en justice (il traversa sans encombre la canicule de l’été 2003)… Comme quoi, les médecins peuvent aller se rhabiller !…
5) M. Philippe Bilger, dans son billet consacré à Carlos Ghosn, attire notre attention sur « une épouse très présente à ses côtés et qui à l’évidence n’était pas séparée par un mur d’airain de ses activités ». On sait bien, cela se vérifie fréquemment (et sans qu’il soit besoin d’aller chercher bien loin, n’est-ce pas ?), que toute activité structurée (bonne ou mauvaise, là n’est pas la question) et sérieusement conduite est généralement l’oeuvre d’un couple. Cela se vérifie particulièrement en politique : pour ne prendre qu’un exemple, que serait M. Patrick Balkany sans son épouse ?
6) Plus gravement, il y a vraiment lieu de s’interroger sur la situation des binationaux (Carlos Ghosn a même trois nationalités : libanaise, brésilienne et française). Passe encore pour un écrivain ou un artiste (Daniel Barenboim, par exemple). Mais un chef d’entreprise de cette envergure peut-il sérieusement défendre les intérêts commerciaux de la France, s’y consacrer pleinement, surtout lorsque sont en jeu des relations avec le Brésil ou le Liban ? De même, un homme – ou une femme – politique ayant une double nationalité (ils sont assez nombreux) est-il en mesure de servir les intérêts du pays où il exerce ses fonctions en toute loyauté ? On devrait exiger d’eux, au contraire, qu’ils soient dégagés de tout lien avec une puissance étrangère. Rappelons-nous ainsi que Mme Eva Joly, qui est franco-norvégienne, a brigué la présidence de la République française en 2012 (et je réserve le cas de M. Manuel Valls).
7) J’avais toujours été surpris d’observer que M. Carlos Ghosn n’était que chevalier de la Légion d’honneur, d’autant plus que cette nomination remontait à 2002. Les grands capitaines d’industrie sont en principe davantage décorés. J’aimerais bien obtenir des éclaircissements à ce sujet : comment convient-il d’interpréter ce mutisme à son égard de deux présidents de la République successifs ?
8) Pour finir, et pour fêter ces retrouvailles, offrons-lui donc un cadeau : le livre de l’Ecclésiaste. « Vanité des vanités, tout est vanité »…
@ Wil | 12 janvier 2020 à 02:55
Ben dis donc, c’est encore plus fort que du Catherine JACOB, sans pictogrammes japonais et images en couleur !
Pas d’insultes, pas de mauvais esprit. Bref du grand Wil… à jeun sans doute. 🙂
J’ai souvent croisé des énarques persuadés, parce qu’ils servaient l’État, qu’ils savaient mieux gérer une grande entreprise que des PDG qui ont des décennies d’expérience.
Le directeur de l’ENA nous accueillit en déclarant : « vous êtes l’élite de la Nation ! ». Après cela, comment voulez-vous que des énarques comme Macron ne se croient pas infaillibles et omniscients ?
M. Macron a connu une formidable réussite scolaire et politique, il marche sur les eaux.
Mais la réalité est là : Renault-Nissan était excellemment gérée (15 milliards de bénéfices en 4 ans !) par un dirigeant exceptionnel, alors que la France subit une gestion calamiteuse depuis 1981.
Le résultat est accablant pour l’entreprise France :
2 400 milliards de dette, 3 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres, 107 milliards de déficit en 2019, des prélèvements obligatoires de 48 % du PIB (record mondial !), une croissance amorphe à 1 %…
Carlos Ghosn méritait amplement son salaire de PDG.
Le culte de la pauvreté imposé par la propagande d’Etat, ou Tartuffe version moderne.
Macron, qui avait apostrophé des jeunes de banlieue pour leur expliquer qu’il fallait leur permettre de devenir milliardaires, n’a pas admis que Ghosn veuille, quant à lui, par ses responsabilités dans Renault et Nissan, devenir millionnaire.
Ceci montre ainsi comment du refus de Ghosn de réduire sa rémunération, pour se faire pardonner sa richesse, en France, est née une animosité politique à son encontre.
En fait, dans ce pays, les dirigeants politiques sont tous tétanisés par le prisme socialiste, à savoir la CULPABILISATION DE L’ARGENT !
L’argent, c’est le diable, la cupidité, l’égoïsme, le matérialisme, tandis que la vertu, c’est la pauvreté, l’altruisme total, le collectivisme, le détachement des biens matériels et l’ascétisme… Même au XXIe siècle et alors que le monde a tourné la page du socialisme en adoptant le modèle américain de réussite, la France reste recroquevillée sur sa haine de l’argent des autres, ses mesquineries d’aigri, ses chaînes idéologiques qui la rendent malheureuse.
Finalement, la France a inventé une religion anti-argent, tandis que ses apôtres ne parlent que d’argent, ne pensent qu’à l’argent et ne veulent surtout pas devenir pauvres !
Cette hypocrisie est certainement l’un des plus grands malheurs de la France et des Français, qui sont incités à envier l’autre, sous prétexte qu’il a plus que soi, puisqu’ils ne peuvent assumer leur désir de réussite individuelle : on a fait des Français des envieux, des complexés, des schizophrènes, qui sont moralement obligés de tenir des discours en contradiction avec leurs véritables aspirations.
Les hommes politiques eux-mêmes sont en contradiction flagrante avec leurs ambitions et sont donc obligés de se comporter comme des Tartuffe, pleurant sur les pauvres et la misère du monde devant les caméras et menant grand train, vivant dans les palais, en cachette.
Il faut laisser les français VIVRE, voilà la solution !
Pour cela, il faut démasquer enfin les imposteurs et les fourbes !
CIORAN, NIETZSCHE ET MOI
J’ai eu le plaisir d’avoir, à Dieppe où il avait une résidence secondaire avec Simone Boué, agrégée d’anglais, une centaine de conversations avec Cioran, il y a quelques lustres.
Roumain, écrivant en français, vivant avec une anglophone, j’ai pu constater qu’il connaissait aussi très bien Nietzsche, dans sa version originale. J’avais alors la grosse tête. Me souvenant de Nerval qui a donné une magnifique traduction du « Faust » de Goethe, je voulais absolument publier une traduction du « Zarathoustra » de Nietzsche qui ferait date. Il en existait déjà plusieurs, faites par des universitaires très compétents. Mon ambition était non seulement de bien traduire, mais surtout de produire un texte aussi clair et aussi français que les textes français du XVIIIe siècle que Nietzsche, comme Schopenhauer, lisait et admirait, à commencer par Voltaire et le spirituel Galiani.
Or, Cioran me bombarda de questions: « Comment traduisez-vous ceci ? Comment traduisez-vous cela ? »
Il m’a posé cent questions. J’ai répondu. Mes réponses ne lui ont pas déplu.
J’ai oublié de lui préciser que le titre même du livre, dans ma traduction, aurait étonné les lecteurs et les étonnerait toujours en 2020. Pourquoi ? Parce que le grand lecteur de Voltaire qu’était Nietzsche a forcément lu que, chez Voltaire, Zarathoustra ne s’appelle pas comme ça mais « Zoroastre ».
Je n’ai pas envoyé ma traduction à un éditeur. Si l’envie m’en prenait, on pourrait lire ce titre: « Ainsi parlait Zoroastre ».
« Placer du romantisme dans cette misérable et somptuaire aventure serait faire à Carlos Ghosn beaucoup d’honneur. »
Mais qui parle de romantisme dans cette aventure ? Romanesque, oui.
Je comprends bien que la personnalité de Carlos Ghosn vous insupporte, et plus encore sans doute l’aura médiatique qui a suivi sa conférence de presse.
Il n’empêche que le misérable et le somptuaire que vous dénoncez sont très largement partagés par l’attelage Justice (comprendre accusation) – Nissan.
La disproportion des moyens employés dès le départ de l’affaire, par exemple l’arrestation mise en scène par le truchement des images – diffusées et rediffusées – des procureurs « à l’assaut » de l’avion qui transportait CG, alors que celui-ci n’a été arrêté qu’après sa descente d’avion, à l’aéroport, la mise sous surveillance de CG en liberté financée par des intérêts privés, Nissan, disent beaucoup de l’extravagance et de l’absence de loyauté des moyens judiciaires et financiers totalement mêlés et confondus, utilisés à son encontre.
Pourquoi avoir attendu qu’il soit un fugitif pour incriminer en 24 heures chrono son épouse s’il était avéré que celle-ci a soudoyé des témoins ?
Moins sulfureux que le complot, mais tout autant dévastateur, l’attelage, le couple diabolique Justice/Intérêts commerciaux dans cette affaire, pour l’observatrice très extérieure que je suis, ne manque pas d’interroger sur la transparence et l’aspect aventureux, avec son lot de piteux et de somptuaire, des procédures judiciaires à l’encontre de CG.
« Il ment quand il se présente comme un citoyen épris de Justice quand sa principale préoccupation est de récupérer auprès de Renault la pension qu’il avait négociée quand il était aux manettes mais que le constructeur lui refuse.
Derrière la frime, le souci des intérêts. »
Peut-être. Mais ce mensonge, Philippe, ce n’est pas du pénal.
Carlos Ghosn et… E. Macron
Le mépris de Macron envers les Japonais et leur revanche !
E. Macron et la loi Florange.
« Et cette France, plus haut évoquée ? C’est là qu’il (CG) lance les piques les plus discrètes, mais pas les moins acérées, lorsqu’il évoque la loi Florange, globalement passée inaperçue, hormis de nos confrères de la presse économique. Il s’agit alors, en 2015, de renforcer la participation de l’État français dans toutes les entreprises dont elle détient une part de capital.
Résultat ? Si cette loi est appliquée, les partenaires japonais de Nissan, même si détenteurs de 15 % des actions de Renault, se retrouveraient privés de droit de vote au conseil d’administration du consortium. Carlos Ghosn est évidemment contre cette mesure, au contraire de son interlocuteur, un certain Emmanuel Macron, alors patron de Bercy sous le règne de François Hollande. Du coup, les Japonais perdent la face, courbent l’échine, n’en pensent pas moins et, surtout, préparent leur revanche.
Quand, cette même année 2015, la loi Florange passe aux forceps, le divorce est déjà consommé et la confiance rompue entre des Français un peu trop conquérants, se croyant toujours à l’époque du complexe militaro-industriel gaullien, et des Japonais un brin trop susceptibles, car humiliés d’avoir vu « le petit Renault redresser le grand Nissan », pour reprendre les propres termes de Carlos Ghosn. C’est aussi ce que ce dernier a tenté de nous dire aujourd’hui. Pris en otage entre un duel d’État à État, notre homme a beau jeu de prétendre que Tokyo, ne parvenant pas à se débarrasser de l’encombrante tutelle parisienne, a préféré le sacrifier, lui, dans les ubuesques conditions judiciaires qu’on sait. » N. Gauthier (Bd Voltaire)
https://www.bvoltaire.fr/carlos-ghosn-emmanuel-macron-aux-abonnes-absents/
Oui ! c’est évident la participation de son épouse non seulement pour son évasion mais tout ce qui a pu précéder celle-ci.
D’ailleurs, les rares informations qui filtraient lors de son séjour au Japon concernaient l’influence (!) de son épouse…
Ce type a beaucoup profité, il doit maintenant payer l’addition de ses turpitudes.
Pendant que les médias se focalisent sur Gabriel Matzneff et à présent sur Carlos Ghosn, les islamistes radicaux travaillent tranquillement dans tous les coins de France pour propager leur influence néfaste. L’islamisme poursuit sa conquête du territoire français et profite de Macron à l’Elysée pour se répandre à grande vitesse.
« Bernard Rougier estime que, si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, « ces écosystèmes vont alimenter des passages à la violence ». Les solutions existent pourtant : faire preuve de fermeté contre les prédicateurs radicaux, favoriser d’autres formes de liens sociaux dans les quartiers concernés, encourager des discours alternatifs pour ringardiser le discours religieux… Mais il faut, pour commencer, que nos dirigeants se libèrent de leurs préjugés, qu’ils présentent comme un principe de précaution, alors qu’ils ne sont qu’une marque de soumission. » Bernard Rougier (Bd Voltaire)
https://www.bvoltaire.fr/villejuif-bernard-rougier-devoile-la-part-reelle-des-convertis-et-lampleur-de-lemprise-islamiste/
Je constate, pour ma part, la propagation de femmes voilées dans toutes les villes de France où je passe… Plus un seul département n’est épargné !
Scandaleux votre billet M. Bilger !
Vous devriez prendre des cours chez Me Temime sur les droits de la défense que vous avez manifestement oubliés.
Il vous rappellerait la décision correctionnelle dans l’affaire Tapie, qui le blanchit de toute infraction après un mois d’examen contradictoire du dossier, examen qui mettait à néant toutes les gesticulations de journalistes et professeur partisans.
On ne vous a pas beaucoup entendu dans cette affaire Tapie où la justice française civile s’est déconsidérée à l’international et je vous invite à lire les arrêts de la Cour de Paris et de la Cour de cassation pour le comprendre.
M. Ghosn était privé au Japon, par une justice moyenâgeuse, de ses droits à préparer sa défense contre une action inadmissible de responsables de Nissan à l’encontre de Renault.
Il suffit d’examiner les griefs pour en voir la vacuité tant en droit boursier qu’en droit des affaires. Le problème est de réunir des preuves surtout lorsque vous n’êtes plus dans les sociétés en cause. M. Ghosn a déjà montré des éléments et il en montrera sans doute d’autres, en particulier sur les affaires moyen-orientales.
Votre tirade sur les mensonges est incroyable et déplacée dans le contexte. Vite, allez voir Me Le Borgne ; il vous rappellera quelques principes d’un Etat de droit.
.
J’apprends qu’au Japon, 99 % de ceux qui passent au tribunal sont condamnés. Curieusement, c’est le même pourcentage qu’en Russie. Pays où l’on considère (logiquement) que c’est bien la preuve que la justice n’existe pas, et que le droit n’est qu’une mascarade.
Les autorités russes justifient ce pourcentage en expliquant, sans rire, qu’il montre la qualité du travail de la police. J’ignore quelle est la justification japonaise, mais je sais que si la France affichait un tel taux, tout le monde hurlerait à la dictature. A juste titre.
@ Alain MEYET 3h51
« De même, un homme – ou une femme – politique ayant une double nationalité (ils sont assez nombreux) est-il en mesure de servir les intérêts du pays où il exerce ses fonctions en toute loyauté ? »
Excellente question à poser aux employeurs français des militaires, gendarmes et policiers possédant la double nationalité algérienne, tunisienne ou marocaine…
Par ailleurs, à ce qu’on sache, Carlos Ghosn n’a jamais trahi la France, en voulant par exemple délocaliser des usines Renault dans la plaine de la Bekaa ou dans l’Etat du Minas Gerais…
Peut-ont en dire autant des Français de pure souche qui ont managé des entreprises nationales ?
@ Giuseppe | 11 janvier 2020 à 21:29
Vous êtes pardonné, d’autant plus que vous avez été propriétaire de 2 CV
😉
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@ Exilé
« Il faut tout de même reconnaître que les plantations d’hévéas sont plutôt rares du côté d’Augustonemetum, pardon, Clermont-Ferrand. »
Votre réflexion m’amène à vous poser la question suivante : comment se fait-il, alors qu’il n’y a pas de plantations d’hévéas, que Michelin soit une usine de pneus à l’origine, alors que stationnée en Auvergne ??
Mais c’est la faute de ces spoliateurs d’Européens grands exploiteurs des populations des colonies du sud-est asiatique…
Sniff, sniff…
@ Alain MEYET
« De même, un homme ou une femme politique ayant une double nationalité (ils sont assez nombreux) est-il en mesure de servir les intérêts du pays où il exerce ses fonctions en toute loyauté ? »
Excellente question.
Mais vous savez bien que désormais les « papiers » remplacent aussi bien la loyauté que l’amour filial de la France et le respect de sa civilisation…
Ceci dit, la loyauté se prouve et M.Ghosn, quelles que soient les critiques que nous pouvons formuler à son encontre, a semble-t-il tout de même servi la France.
Et si on intéressait à ATOS, la maison des enfants de choeur de la verbalisation ?
On pourrait envoyer du monde à juger au Japon pour les consoler de Carlos Ghosn.
Par ailleurs, ce que n’avaient pas prévu les Japonais, c’est qu’un grand seigneur puisse manquer à sa parole d’honneur.
Il y a dans ce blog les champions du monde du débat sur les pseudos ! Allez donc savoir pourquoi ?
Ceux qui sont contre se comptent sur les doigts de la main, regroupés derrière leur chef de file couvert de crachats, portant une couronne d’épines qui ne tient pas dans une musette !
Ceux qui sont pour, innombrables, choisissent leur prénom – souvent la meilleure formule pour ne pas s’emmêler dans les pédales – ou un patronyme de célébrité – de l’Antiquité, c’est plus chic – ou des noms de lieu, des onomatopées, des numéros (souvent ils en sont) ou n’importe quoi !
Bon ! Mais il y en a qui dérapent en se drapant dans la moquerie imbécile, une arme débile pour désarçonner le camarade.
Sauf à considérer que Savamagrole est un parfait idiot qui n’a jamais pris connaissance du moindre message – ignorant en toute bonne fois la présence d’un de nos camarades, lequel en toute quiétude se pseudonise Savonarole – ou un bagarreur qui, par ce biais grotesque, veut se farcir ce dernier.
Ce ne serait pas pour m’étonner que la première apparition de Monsieur Savamagrole ait provoqué quelques remous. On aurait même interrogé la strass ! Je me suis tenu coi, espérant que la plaisanterie cesserait d’elle-même, faute d’admirateurs !
Or, voici qu’il remet le couvert !
Impavide, je ne peux rester. Un de mes amis, quasiment un frère, est impliqué dans cette affaire de pseudo plus que Savamagrole ne l’imagine. Attaqué sans raison par Savonarole – au motif qu’il ne se comportait pas bien du tout contre les derniers tenants de l’OAS (ces gens qui aimaient tellement vivre avec les arabes qu’ils firent en sorte d’en expédier en grand nombre en France où ils allaient se réfugier), comportement qui lui valut la mise à la porte sans rémission du blog Rioufol – mon ami répliqua sous le pseudo de Savourlagnole jusqu’au moment où l’ordinatrice lui intima l’ordre de cesser !
Alors il y eut des rabibochages. Savonarole est un homme de qualité, pratiquant un humour glaçant mais de grand style, il ne pouvait pas ne pas plaire à mon ami. Et puis un jour, à propos de je ne sais plus quoi il fit quelque chose d’unique, d’immarcescible dans toute la blogosphère : il s’excusa humblement pour un propos tenu !!
Depuis lors mon ami éprouve la plus grande estime pour celui que familièrement/amicalement il appelle Savo !
Rebon ! Savamagrole ne peut plus ignorer maintenant que son choix pseudotique fait porter le chapeau à celui qui s’aventura jadis dans un travers analogue. Il y a préjudice en puissance !
En conséquence je le prie humblement de cesser de forger des pseudos dans la mouvance de « Savonarole », qu’en cas contraire il y aurait des représailles préjudiciables à tous.
Et si notre nouveau camarade éprouve des difficultés à se pseudomer en voici une palanquée qui ne mangent pas de pain : Zaza, Zozo, Zuzu, Zizi bien sûr, Zanzan, Zibu, Zitanie, Zézébulon, Ziterne, Zotar, Zanterlo, Zobur, Zémancip, Zector, Zanturle………….
@ Xavier NEBOUT
« Et si on intéressait à ATOS, la maison des enfants de choeur de la verbalisation ? »
Euh… Eh bien… Pourquoi pas ?
https://atos.net/wp-content/uploads/2018/09/verbalisation-electronique-factsheet.pdf
Maintenant, j’avoue que devant ce type de novlangue, c’est un peu difficile de permettre à un débat public d’émerger.
https://www.youtube.com/watch?v=EvUZ5eToi10
@ Claude Luçon
« La Seconde Guerre mondiale ne s’est pas déroulée qu’en Europe, elle fut tout aussi effroyable, et plus longue, en Asie.
Le fait qu’elle ne nous ait pas touchés directement, que nos TV l’ignorent, ne permet pas aux générations post-WW2 de mesurer la cruauté des hommes de Hiri-Hito. »
En fait, ce qui est pour nous de la cruauté n’est simplement qu’une application du Bushido, le code d’honneur des samouraïs, qui considèrent par exemple que décapiter un prisonnier c’est lui rendre son honneur perdu pour ne pas s’être fait tuer au combat.
Par ailleurs, il faut aussi comprendre que pour beaucoup de Japonais humiliés par la défaite de 1945, la guerre économique s’est substituée à la guerre militaire afin d’obtenir leur revanche sur leurs vainqueurs sur un autre terrain.
Il est significatif de constater par exemple que dans les années soixante les missions commerciales japonaises ayant remporté des succès à l’étranger étaient fêtées et honorées à leur retour comme des soldats victorieux l’étaient pendant la guerre.
Nous pouvons aussi penser que les cadres japonais forcés de cohabiter avec une direction « parachutée » par une firme étrangère n’apprécient pas beaucoup ce genre de situation et qu’ils sont parfois tentés de recourir à des moyens pas très orthodoxes pour y mettre fin.
L’affaire Carlos Ghosn appelle me semble-t-il les réflexions suivantes :
– Que les grands capitaines d’industrie, pour autant qu’ils fassent leurs preuves, gagnent largement leur vie, il n’y a rien d’anormal.
En quoi les revenus de ces derniers seraient-il moins mérités et plus choquants que ceux perçus par certains sportifs ou autres artistes ? Qu’est-ce qui justifierait d’être offusqué par les revenus des premiers et admiratif devant ceux des seconds ? Certes, on peut du point de vue de la morale juger ces revenus indécents mais puisqu’ils sont légaux, il n’y a rien là de répréhensible.
C’est le marché et non la morale qui définit ces revenus et si ces derniers sont conformes à ce que les contrats paraphés par CG prévoyaient, il n’y a rien à redire.
Si en revanche CG a usé de ses pouvoirs pour détourner des sommes de leur objet social, qu’il les a utilisées à des fins d’enrichissement strictement personnel, cela constitue une faute grave, donc condamnable et qui doit être sanctionnée.
Nul ne se situe au-dessus des lois, et notamment CG.
– Le pouvoir, si puissant soit-il, ne justifie pas qu’il s’exerce sans limites et notamment celles que fixent d’une part la légalité et surtout d’autre part la morale.
La morale ne dirige peut-être pas l’économie mais il n’est pas interdit que la morale inspire l’action de ceux qui font l’économie.
– La justice japonaise est ce qu’elle est, différente de la justice française, cela ne fait aucun doute, et CG ne l’ignorait pas.
S’il a commis sciemment les infractions qui lui sont reprochées, il savait donc parfaitement les risques qu’il encourait et le traitement et les sanctions auxquels il s’exposait au Japon.
On ne peut se livrer dans un pays à des agissements illégaux et se plaindre par la suite, étant pris, que la justice de ce même pays, quelles que soient les critiques que l’on puisse formuler à son égard, fasse son œuvre avec ses moyens.
A trop avoir joué avec le feu, j’ai le sentiment que CG a fini par se brûler.
@ Patrice Charoulet | 12 janvier 2020 à 07:31
Du courage ! Envoyez votre traduction à un éditeur.
N’en parlez que si vous êtes publié.
Comme vous avez parlé à Cioran et d’autres de ce calibre, je vous suggère, si votre traduction est publiée, de proposer un livre d’entretien à votre éditeur.
Comme vous admirez ces personnes et êtes pour l’admiration en général, et moi aussi d’ailleurs, et d’autant qu’elle est injustement mal reçue à notre époque, je vous propose autre chose, en prime : écrire un éloge de l’admiration, avec quelques exemples d’admiration d’auteur à auteur, par exemple, dont vous pourriez écrire un livre par la suite.
Vous connaissez les dictionnaires amoureux, je présume ? Mon préféré est de l’inventeur du concept, sur l’Italie… Eh bien, vous pourriez écrire un dictionnaire amoureux de l’admiration pas seulement littéraire en vous appuyant un peu sur votre vie de par exemple interlocuteur de Cioran.
Allez, courage, je vous estime de vous montrer en paresseux voire en lâche qui n’ose s’exposer à l’échec face à un éditeur.
J’aimerais mieux vous admirer d’avoir surmonté ces obstacles !
Je suis sincère : qu’ai-je à gagner ou à perdre ? Quoi qu’on m’ait dit ici que je n’avais pas de talent, je ne m’en venge pas* en désirant voir le talent des autres sous l’éteignoir ou qu’ils perdent la face.
Il faut avancer avec prudence dans la vie.
*Je m’en venge en le rappelant… Si c’est vrai, le signaler est un hors sujet, dans une discussion. Nous ne sommes pas dans une présentation de livre, où l’auteur expose son oeuvre aux coups, attend le jugement comme paraît-il les morts pour l’enfer ou le paradis.
Hors les cas où on s’offre aux coups, il faut rembarrer sans trêve les attaquants, sans talent peut-être, mais avec une volonté inébranlable. Ceci peut-il compenser cela ?
Si le talent existe, n’est-il pas digne de lui d’y revenir sans cesse comme la mer érode, broie et finalement effrite les falaises en sable ?
Le talent confère une singularité qui peut être prétexte à attaques, mais il est également un moyen de contre-attaquer… intelligemment ?
Si j’étais du genre à le faire, je parierais un livre de poche contre une bibliothèque que la prochaine fois, on me traitera d’imbécile, sauf si, se rappelant de ce que j’ai écrit ici, on ne creuse sa petite tête pour trouver autre chose.
Je vous signale, en passant, que le critique n’était pas un masque, et que c’est un masque qui vous soutient dans vos hésitations à publier ce que vous rêvez de voir exposé à la vue du monde.
Pourquoi un masque ? Par prudence, la même attitude dont il vaudrait mieux s’envelopper en ne dévoilant pas ses projets, et surtout, ses échecs.
N’essayez pas d’accomplir votre désir, d’enrichir le monde de vos idées, je trouverais votre rétractation dommage mais ne vous culpabiliserais pas.
Faites-le, et sachez que je serai de tout cœur avec vous, et d’ailleurs avec tous ceux dans ce cas ou celui de lutter pour la justice.
Même des gens qui m’auraient attaqué sans raison ? Disons que je voudrais un monde meilleur, donc idéalement, que tous ceux ayant quelque chose d’enrichissant à proposer se voient écoutés.
Mais je préférerais, s’il devait y avoir des recalés, que ce soient ceux m’ayant mortifié, que des indifférents ou des amis.
« Rendez le bien pour le bien et la justice pour le mal. »
Confucius
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@ Archibald | 12 janvier 2020 à 11:36
Rien à redire à ce qui l’a été avec esprit.
J’ai une idée de pseudo, comme Savamagrole fait penser à chaussure et ça va, qu’on va bien, donc loin, vite et donc aux bottes de sept lieux, et que d’autre part l’Antiquité est prestigieuse et que Rome avait sept collines :
Sept lieux.
Un pseudonyme qui en vaudrait un autre.
Ce qui étonne le plus dans ce réquisitoire – un rien provocateur -, c’est qu’il modifie d’emblée l’acte d’accusation. Celui-ci comporte deux chefs : les fraudes fiscales au détriment d’un Etat souverain et l’évasion du « criminel » de cedit Etat. Un troisième, autrement plus grave, apparaît: « Je ne l’aime pas »… Voilà qui étaye forcément une intime conviction, que nul, par définition, ne peut reprocher.
En l’absence de jurés, il convient donc de tenter de la contester, de l’entamer, de faire à nouveau douter, avant que l’avocat général ne se métamorphose en président de la cour et prononce une sentence exemplaire.
L’accusé Ghosn, la quasi-totalité du public ne le connaît qu’à travers ce qu’écrit ou dit la presse de lui, de ses comportements publics et privés, de son parcours professionnel. Voilà l’écueil : des enquêtes bâclées, pré-orientées, prêtes à l’emploi… Si je suis Salamé (France Inter), je me pâme devant ce héros de manga qui épate les enfants… Inutile de poser des questions sur le fond… La malle… Quelle taille ?… C’est cela qu’il faut me dire… Si je suis François-Xavier Ménage (TF1), j’aborde le vrai dossier – je le connais – et je perçois que mon interlocuteur le désire lui aussi… Mission impossible : mes téléspectateurs vont quitter l’antenne… Il me faut donc me contenter de le survoler et de traiter le sujet dans le temps imparti…
Quel journal, quelle chaîne sont allés chez Michelin pour enquêter sur les dix-huit ans qui ont forgé le savoir-faire de patron de Ghosn ? Qui a essayé de séparer le vrai du faux dans le règlement de la facture de la fête privée de Versailles ? Ghosn est-il un prétentieux et arrogant Louis XIV ou un mari riche et aimant qui casse la tirelire pour combler son épouse ?
Dans le procès du moindre cambrioleur, on décortique ses antécédents – bons ou mauvais -, sa jeunesse, son éducation… Bref, la construction de sa personnalité. Rien de tout cela ou presque en ce qui concerne Ghosn. Pour le grand public, sa vie débute au mieux lors de son accession à la présidence de Renault… On oublie ses racines et ce que chacune lui a apporté : le Liban, terre de commerce rompu aux rivalités, le Brésil et son goût pour la magnificence, l’exubérance, la France enfin, nation fière de sa puissance et maître du monde en matière de luxe. Trois cultures en un seul homme. Le phénomène est rare et peut entraîner des comportements hors norme…
Les Japonais, eux, sont ailleurs, dans un autre monde, une démocratie certes, mais où la discipline est le socle, l’ordre, le devoir et le respect inconditionnel de la loi l’obligation. La faute de Ghosn est de ne pas avoir assimilé cette quatrième culture, dont des pans entiers sont contraires aux trois autres. Son arrestation l’a réellement déboussolé. Il s’est repris et a fui… Avec les mêmes moyens, qu’aurions-nous fait à sa place ?
Enfin, Ghosn n’était pas qu’un patron d’entreprise parmi d’autres. Il était le patron du symbole de la France industrielle et, en même temps, celui d’une autre entreprise emblématique, elle japonaise. Ni à Tokyo, ni à Paris, l’autorité politique ne pouvait ne pas s’intéresser au devenir de ces deux colosses, ne pas tenter d’influencer les décisions entrepreneuriales les concernant. Hélas, les politiques sont rarement de bons stratèges… et Ghosn a bataillé pour imposer sa vision d’industriel.
L’affaire des droits de vote double chez Renault en 2015, avec, pour adversaire, un certain Emmanuel Macron, a mis le feu aux poudres… Nissan et les autorités japonaises ont soupçonné Renault de vouloir passer de l’alliance à la fusion. Et, à Tokyo, mondialisation ou pas, on ne brade pas les fleurons nationaux, même si celui en question a été sauvé de la faillite par un étranger. Le pas de trop ? En tout cas, le joueur de poker, dont tous les coups réussissaient sous les applaudissements, a cette fois perdu… Mais pas dans les règles. Le patron jusqu’alors adulé est tombé sur une accusation – qu’il conteste fermement – de fraude fiscale. Un crime au Japon. Un guet-apens pour se débarrasser de lui ? La France, elle, n’a pas farouchement protesté…
Alors, faut-il en faire un martyr, une victime, un rapace, un mégalo, un visionnaire, un tyran sans foi ni loi ?… Il n’est ni Mère Teresa, ni Al Capone, ni Robin des Bois. Il est Carlos Ghosn, un grand patron dont les méthodes, les décisions et les comportements ont déplu. Il est donc concevable qu’on puisse ne pas l’aimer ou, au contraire, en faire une icône…
J’ai regardé cette conférence de presse et il m’est apparu – tout aussi subjectivement – brillant et charismatique.
Il n’est clairement pas arrivé aux hautes fonctions qui furent les siennes – avec succès – par hasard !
Je ne le crois pas forcément sur parole quant à son « innocence », mais il est assez probable que Nissan et l’Etat japonais voulaient s’en débarrasser.
En plus du nationalisme parfois assez xénophobe des Japonais, sa description non contestée de sa détention et d’une procédure peu équitable destinée à s’éterniser me font penser qu’il a bien fait d’avoir le cran de s’y soustraire…
Lui, sa famille et celle de sa femme sont riches. Tant mieux pour eux, ce n’est pas une tare… et c’est bien utile dans les ennuis et agréable le reste du temps !
Quant à son goût du faste, c’est typiquement oriental et libanais.
Ce peuple gai, sociable, solidaire, commerçant, adore la fête et montrer ce qu’il a et parfois ce qu’il n’a pas !
Cela peut apparaître comme de l’ostentation un peu vulgaire en.Occident, mais là-bas, c’est une norme partagée.
Au cours de ma vie professionnelle, j’ai travaillé pour une petite entreprise dont la créatrice m’expliquait qu’elle et son comptable laissaient à dessein quelques erreurs dans la comptabilité, non pas pour tricher, mais parce qu’elle avait la certitude que malgré son honnêteté, sa bonne volonté et son attention au détail, le contrôle se terminerait par un redressement. Par conséquent elle donnait d’avance du grain à moudre aux agents du fisc de façon à mieux gérer ses dépenses imprévues.
Cela en dit long sur la perversité du système. Inutile de dire qu’elle n’avait pas que cela à faire, et que ça n’occupait qu’une infime partie de son temps de travail, la priorité étant de faire suffisamment de chiffre pour payer le salaire de ses quelques employés et le sien, et assurer la survie de son entreprise, au prix de très nombreuses heures de travail. À noter en passant que les entreprises que j’ai fréquentées comme prestataire de services craignaient encore davantage l’URSSAF que le fisc, ce qui n’est pas peu dire.
Les lois sont tellement nombreuses, compliquées, contradictoires et parfois inapplicables qu’on trouvera toujours le moyen de vous mettre en tort. On se souvient du cas de ce restaurateur qui parce qu’il déjeunait, sur le pouce la plupart du temps, dans son restaurant, s’est vu attribuer un redressement léonin, sur la base du prix moyen des repas sur sa carte, redressement susceptible de le mettre en faillite.
Pour en revenir à mon amie, elle avait malgré tout la chance de ne pas avoir l’État français comme actionnaire pour lui dicter sa politique. Je parle d’un Etat, et non pas de deux aussi interventionnistes, mauvais joueurs, et âpres au gain l’un que l’autre.
Je me demande si de jeunes types étrangers capables de faire l’X et les Mines, de parler couramment plusieurs langues, et de mettre leur puissance de travail, leurs efforts, leur génie, leur vitalité à la disposition d’une grande entreprise dans un contexte concurrentiel difficile, choisiraient maintenant de bosser (comme des dingues) pour la France. Cela devient trop ingrat.
« Il ment quand il se présente comme un citoyen épris de Justice quand sa principale préoccupation est de récupérer auprès de Renault la pension qu’il avait négociée quand il était aux manettes mais que le constructeur lui refuse. » (PB)
En même temps, l’ Article 1103 du code civil, modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 – art. 2 stipule que:
« Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. »
Si le constructeur ne veut pas payer, il faut qu’il plaide sa cause auprès d’un juge en mettant en avant, par ex. l’affaire de Versailles et tutti quanti, tout le monde n’ayant pas la haute tenue morale d’un ancien dirigeant d’Alsthom…
« Il n’est vraiment pas Robin des Bois. »
Brigand au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood et son chêne, ou encore de Barnsdale (au sud du Yorkshire ), habile braconnier, mais aussi défenseur avec ses nombreux compagnons des pauvres et des opprimés, cette figure de légende détroussait les riches au profit des pauvres ou encore rendait au peuple l’argent des impôts prélevés, selon les idéaux des auteurs de fiction qui se sont inspirés de la première mention manuscrite d’une œuvre littéraire de Robin des Bois composée autour d’un certain Robehod ou Hobbehod mis en prison pour non-paiement d’une dette ou d’une amende dont fait état un document judiciaire de 1228, et qui se trouve dans « Pierre le laboureur » de William Langland – dont page 1 – qui est une « allégorie théologique plus de sept mille vers en moyen-anglais, composés entre 1360 et 1387, et une satire sociale. Un narrateur relate sa dure quête à la recherche de la vraie vie chrétienne, qui est présentée sous le point de vue de la mentalité chrétienne occidentale du Moyen Âge. Cette quête met à la suite une série de visions venues en rêve, et l’étude de la vie de trois personnages allégoriques : Dowel (« Do-Well », soit Fais-Bien), Dobet (« Do-Better », Fais-Meilleur), et Dobest (« Do-Best », Fais-Mieux). » Dans la foulée de, ou en parallèle à la révolte des paysans de 1381 qui fut causée par plusieurs facteurs dont les tensions économiques et sociales dues aux taxes élevées nécessaires au financement de la guerre de Cent Ans contre la France et à l’instabilité du pouvoir politique – Sa version anglaise, et sa version française.
Le nom en français, « Robin des Bois », résulterait d’une erreur de traduction qui proviendrait d’une confusion entre hood (« capuche, capuchon » ou « truand ») et son paronyme wood (« bois ») de l’anglais Robin Hood. On y voit également un probable un jeu de mot avec « robbin’ the ‘hood », ou « Robbing the neighborhood » qui veut littéralement dire « cambrioler le voisinage », sachant que « robin » signifie par ailleurs en langage français familier vieilli, «gens de robe» ainsi que, et de façon plus pertinente donc, en anglais : un rouge-gorge. Ce passereau, parmi les préférés des Britanniques qui l’utilisent comme symbole de la Nature, était sur un plan mythologique le symbole des forces naturelles qui dans la mythologie des anciens Celtes et des anciens Germains était réputé apporter le soleil, et dont le Christ en croix aurait eu la vision parmi les arbres, au milieu de ses indicibles souffrances.
Et donc en effet, Carlos Ghosn n’est pas tel le héros de la ballade anglaise qui raconte l’histoire de Robin des Bois lancé à l’assaut des pirates français venus pour piller les bateaux et la côte nord-ouest de l’Angleterre et qui se rendirent à ce Robin Hood, lequel restitua alors le butin aux pauvres pêcheurs d’un village qui prit alors dit la légende, le nom de « Baie de Robin Hood » ( Robin Hood’s Bay ) 😉 …
Pour autant, ce dirigeant d’entreprises encore surnommé « Cost Killer » et qui physiquement ressemble à Cesare Battisti , est un polytechnicien ingénieur des mines qui ne s’est pas limité à un rôle de commercial comme on aime à le faire croire en ce moment sur tous les médias et pas non plus à mettre en œuvre des restructurations sanglantes sans, dit-on, aucun état d’âme.
Il semble être de ceux qu’on appelle au secours quand tout va mal et qu’on voue aux gémonies quand on a plus besoin d’eux et je doute que le Liban, ses chasses aux sorcières et sa dénonciation de la corruption de la classe politique, soit vraiment le meilleur refuge pour lui. Malgré les comptes qu’il lui faudra rendre à Renault et sans doute même à cause d’eux, ce qui l’eût rendu plus crédible dans des allégations à l’encontre du système judiciaire japonais, la France qui n’extrade pas ses ressortissants et qui, manifestement, ne répugne pas aux personnalités jupitériennes, eût sans doute représenté un choix plus judicieux.
« Placer du romantisme dans cette misérable et somptuaire aventure serait faire à Carlos Ghosn beaucoup d’honneur.
Il paraît qu’il a passé un contrat depuis plusieurs mois avec Netflix.
Il n’est vraiment pas Robin des Bois. » (PB)
Abus de biens sociaux est la pire des inculpations pour un capitaine d’industrie, celle qui révèle la veulerie, la voracité, la misère du misérable d’âme, se dévoile aussi l’emprise du silence et de la peur qui s’instaure autour de lui, de son staff.
Sous couvert d’avoir profité d’une conjoncture automobile favorable qui a redressé – un temps – les comptes de l’Alliance… Des centaines de patrons ont fait aussi bien, il suffit de parcourir toutes les plateformes boursières, sans compter les millions de collaborateurs attachés.
Des résultats bien supérieurs aussi, ailleurs que dans l’Alliance, sans fastes ni couronnes ; mais pour contrôler son monde Carlos G. utilisait les armes qui sont toujours les mêmes, la mise en scène et la brutalité de la peur, pour faire taire tout ce qui gravitait autour de lui, tout ce qui bouge.
Tout cela finit un jour, forcément.
Revenons dans le réel, « Il ment quand il déclare que le déclin commercial de Renault a commencé depuis ses déboires. » (PB)
Les marchés financiers très nerveux avaient commencé à anticiper la capitalisation de Renault-Nissan trop courte pour un avenir automobile dont la recherche-développement est un point clé.
Le billet de notre hôte est exceptionnel, certains diront qu’il est coloré de l’avocat général, heureusement ! Il rétablit l’honnêteté et la lucidité des faits: « abus de biens sociaux aggravé », ai-je lu dans la presse… Triste palmarès, triste médaille, misérable reconnaissance.
Carlos Ghosn n’a convaincu que ceux qui estiment qu’un capitaine d’industrie peut plonger à pleines mains dans la caisse.
Jusqu’ici ceux qui sont les GAFAM – qui sont d’un tout autre calibre financièrement – ne s’abaissent pas à faire les poches des salariés et des actionnaires, cela se saurait.
Tolérer que le chéquier d’un groupe puisse payer sans fin les pauvres richesses personnelles, détestable en soi, et puis un jour la peur a changé de camp, un lanceur d’alerte juridique – paraît-il – a mis fin à cette exaction ; spolier des salariés et des actionnaires est un crime, il n’est pas matériel mais simplement humain et à un moment donné les Japonais ont dit non.
Les lustres de Versailles n’étaient que le bouton de guêtre de ce qui se passait chez Nissan, et au Japon l’honneur de servir son pays est au-dessus de tout, les vautours finissent toujours par avoir des problèmes de digestion, surtout chez eux.
Tout le reste est littérature, commencer à accepter qu’un puissant puisse vous spolier c’est accepter déjà que la petite frappe du coin vous vole votre smartphone à la terrasse du café.
@ Noblejoué (12 :01 à 12h12)
La doucereuse mansuétude que vous portez à Patrice Charoulet me comble d’aise. Vous le faites, comme d’habitude, en vous étalant immodérément sur des hectares de considérations absconses qui n’ont qu’un seul but : parler de vous-même et encore de vous-même. Charoulet devrait se sentir en toute confraternité avec vous puisque lui aussi ne rate pas une occasion de parler de lui-même (moi, mes évanescences) sous la bénédiction de Cioran totalement hors-sujet. Seul hic, vous êtes un pseudo, donc un abruti selon sa définition. C’est dur d’être aimé par des abrutis…
Vous êtes le roi de l’auto-commentateur, celui qui commente ses propres commentaires, en les agrémentant de bavardages, propos annexes et renvois sur votre petite personne qui frôlent le babillage. Votre tirade à propos de « sans talent » qu’on vous aurait attribué est un régal d’évaporation aimable.
J’en profite pour vous signaler que, plus bas, vous parlez de bottes de SEPT LIEUX, alors qu’il s’agit, à l’origine, de bottes de sept lieues (soit environ 28 kilomètres). Vous êtes plus à l’aise avec les lieux communs.
Tout échange d’idées avec vous me laisserait la tête complètement vide. C’est donc la première fois mais aussi la dernière que je m’adresse à vous parce que vous êtes profondément ennuyeux, rasant et soporifique.
@ Pierre Blanchard
« Comment se fait-il, alors qu’il n’y a pas de plantations d’hévéas, que Michelin soit une usine de pneus à l’origine, alors que stationnée en Auvergne ?? »
Mais à l’origine, le marché était quasiment captif et la concurrence réduite.
Nous vivons à l’époque de la mondialisation – ce que les Français éternels grévistes n’ont pas encore compris – avec en plus une guerre économique internationale qui fait rage.
Pour survivre, une entreprise doit impérativement réduire ses coûts de toute nature et pas uniquement en personnel, ce qui a donné lieu à l’apparition de « cost killers » dont M. Ghosn a été un des plus talentueux représentants, avec son regard d’aigle qui lui permettait de déceler un coût inutile caché là où personne n’avait rien vu.
Il est évident que le transport du latex extrait en Asie du Sud-Est vers l’Europe était coûteux en transport, manutention, stockage, formalités douanières etc. sans oublier les délais afférents alors que nous sommes actuellement dans une économie où les temps de réponse doivent désormais être réduits aussi au minimum ; pensons par exemple à la méthode de production juste à temps d’ailleurs inventée par les Japonais, destinée à limiter les stocks et permettant dans l’idéal de fabriquer un produit complexe comme par exemple une automobile à l’unité dès que le bon de commande est traité, les stocks étant gérés par les fournisseurs qui doivent réagir très rapidement.
Michelin a fait le choix semble-t-il de se polariser sur son savoir-faire intellectuel en matière d’innovation, la production étant de plus en plus délocalisée.
Bien entendu, d’autres entreprises seront tôt ou tard obligées de suivre aussi ce modèle.
@ ruth 12 janvier 13:24
Entièrement d’accord avec votre post. Monsieur Ghosn a été nommé pour être le successeur de Louis Schweitzer qui n’avait pas, ou plus, de vision pour l’avenir de Renault.
Carlos Ghosn a fait ce qu’il fallait pour redresser l’entreprise avec le pire des moyens, la délocalisation, MAIS avec l’accord des syndicats il faut le rappeler.
Ghosn a remis sur les rails Nissan qui était en perdition et le ministre Macron souhaitait, vivement, une alliance avec cette entreprise.
Tout s’est fissuré dans les relations de l' »Alliance » lorsque le ministre Macron a décidé que lors du vote des actionnaires, Nissan posséderait moins de voix.
Monsieur Ghosn était contre cette idée mais a obéi au ministre Macron. Il paiera cette loyauté en 2018.
Les actionnaires de Nissan ont crié au scandale avec juste raison.
Même si les salaires de monsieur Ghosn paraissent exorbitants ils n’en ont pas moins été approuvés par les conseils d’administration des deux sociétés dont une, Renault, qui avait l’Etat français dans son pool à hauteur de 15 % et qui, sauf preuve contraire, a validé ses rémunérations !
Ghosn dans sa conférence de presse internationale, a signalé à la planète des investisseurs qu’ils devront se méfier dorénavant de leurs partenaires nippons. Là je l’ai trouvé brillant. Je crois même que sa conférence de presse n’avait que ce but parce que, franchement, pour le reste il s’en tape un peu.
Je suis tout de même interloquée qu’un ancien avocat général puisse procéder à des accusations par affirmations sans preuve.
A noter que la présomption d’innocence tant mise en avant pour des Ferrand, Bayrou, Pénicaud (affaire Havas), Delevoye et ses « oublis », et d’autres, ne soit pas appliquée à un de nos grands dirigeants français.
Peut-être que s’il avait été fonctionnaire il aurait pu bénéficier de cette indulgence…
Pour le reste, sa vie privée (pas privée de tout ;)) ne me rend pas du tout jalouse, pas plus que la vie privée de l’ami de Manu, Bernard Arnault, qui habille Brizitte gratuitement (lobbying ?), ou François Pinault qui investit dans des oeuvres d’art défiscalisées.
@ Achille
« Jacline Mouraud, Ingrid Levavasseur, Priscillia Ludosky… »
Il se trouve que ces personnes dont j’ai entendu parler bien que je ne sois pas intoxiqué par la machine médiatique ne représentent pas spécialement la nature profonde du mouvement Gilets jaunes, même si elles ont eu le mérite d’allumer l’étincelle initiale.
Je pense que des inconnus non médiatisés, par exemple dans des villages quelques élus, professionnels, retraités, ou autres, qui ne sont pas des excités mais des personnes responsables s’étant à l’occasion rencontrées pour discuter calmement de la question du malaise affectant la « France profonde » correspondaient davantage à l’esprit « Gilets jaunes », loin des caricatures aussi sommaires que grossières.
« Désormais ce sont les leaders syndicaux et politiques qui ont pris la relève »
C’est-à-dire, principalement pour les syndicalistes de formation marxiste-léniniste mais pas seulement, des « voleurs de parole » maîtrisant la manière de faire taire les opposants et de phagocyter un mouvement pour lui faire dire quasiment le contraire du message qu’il portait à l’origine…
J’ai oublié de demander dans mon post de 19h29 QUI de ces joueurs de foot
Neymar (PSG) : 3 060 000 euros bruts par mois.
Kylian Mbappé (PSG) : 1 730 000 euros bruts par mois.
Edinson Cavani (PSG) : 1 500 000 euros bruts par mois.
ont créé des emplois ? si oui combien ?
et où sont-ils domicilié fiscalement ?
@ breizmabro | 12 janvier 2020 à 19:29

@ Mitsahne
Je vous signale que toute personne qui s’exprime le fait pour s’affirmer. Certains le font en parlant d’eux, certains en s’en prenant aux autres.
On peut s’en prendre aux autres en groupe, exemple, je suis contre les masques. On peut s’en prendre à tel ou tel.
Et on peut panacher.
Si vous ne comprenez même pas ça, évidemment, vous ne pouvez pas comprendre plus ardu comme vous l’avouez.
Ceci dit, je pense que mes idées pour Charoulet n’étaient pas mauvaises : comme tout le monde, je ne m’oublie pas, mais enfin, je pensais bien sincèrement à lui.
Puisque je suis pour chacun s’affirme, enfin, pas contre le voisin, si possible !
Enfin, à l’origine. Après…
Il y a un après m’avoir lu, pour vous : ne pas communiquer avec moi.
Fort bien, il y a un après vous avoir lu, pour moi : me rendre compte que vous ne savez même pas que chacun s’affirme et êtes perpétuellement dépassé. Alors, vous communiquez ou pas, c’est votre affaire. La mienne c’est, au cas où je me rappelle qui dit quoi, ma mémoire n’a pas à se surcharger de déchets, de ne jamais rien pardonner.
@ Archibald de 11:36
A peine rentré des vêpres, je tombe sur votre commentaire.
Je vous remercie pour vos propos aimables à mon égard.
Curieusement, il semblerait que moins je m’exprime ici plus on y parle de moi, c’est certainement la rançon de mon incommensurable notoriété.
Je me souviens bien de Savourlagnole, on a sympathisé par la suite. Un fin connaisseur de mon quartier parisien.
Saluez-le de ma part.
Bien à vous.
@ breizmabro | 12 janvier 2020 à 19:54
Je saisis le ballon au vol bien qu’il ne soit pas ovale, c’est plus facile.
C’est une question de sport et de foot je vais essayer d’y répondre rapidement.
Sport universel par excellence, une des plus belles machines à cash du monde.
La seule vente des maillots avait payé en son temps le transfert de Zidane en Espagne.
Si l’on paye autant ces joueurs c’est qu’ils génèrent forcément des produits, beaucoup, beaucoup, beaucoup, créant des milliers d’emplois indirects : construction de stades, fournitures diverses des équipementiers, publicitaires, et tout le fonctionnement qui va avec, pour faire court… Sans oublier les droits TV… Un vrai coffre-fort.
Si on les paye autant c’est qu’ils rapportent beaucoup plus encore, la loi de l’offre et de la demande:
« Au total, Sky et BT Sports, autre diffuseur, ont dépensé 4,464 milliards de livres, soit un peu plus de 5 milliards d’euros, pour acheter 168 matches. La vente a pour l’instant rapporté 700 millions de livres (785 millions d’euros environ) de moins que lors du présent accord conclu en 2015 et courant jusqu’à la fin de la saison prochaine. »
Et là on ne parle que de l’Angleterre !! Universel j’ai écrit, il suffit d’empiler, et encore paraît-il ils ont baissé… Les chiffres sont à donner le tournis:
https://www.eurosport.fr/football/premier-league/2017-2018/surprise-les-droits-tv-anglais-sont-en-baisse-apres-la-vente-des-premiers-lots_sto6616127/story.shtml
Pour la domiciliation fiscale :
Les impôts d’un joueur de football, combien payent-ils ? :
https://www.l-expert-comptable.com/a/532233-les-impots-d-un-joueur-de-football-combien…
« L’écrasante majorité des joueurs de football sont des salariés de leur club (un lien de subordination les unit à celui-ci) et sont donc fiscalement soumis au régime des traitements et salaires. Ainsi, le salaire des joueurs affiliés à un club français est en principe soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, après l’application d’un abattement de 10 % plafonné à 12 170 euros. Il est toutefois possible pour la déduction des frais réels, lorsque les frais supportés dans le cadre de l’activité professionnelle excèdent l’abattement susvisé. »
Ce qui n’exclut pas comme partout, comme pour notre international de l’automobile, des montages… douteux:
https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/paradis-fiscaux/football-leaks-qui-sont-les-footballeurs-soupconnes-d-evasion-fiscale_1962669.html
Par contre les footeux n’ont pas la possibilité de mettre des crépines dans le réservoir, ils sont des biens matériels qui s’échangent lors de transferts. C’est pour le club un « bien amortissable », forcément au vu des montants stratosphériques qu’ils pèsent.
Un exemple très récent d’un joueur qui n’avait pas vu son contrat renouvelé à temps, il devenait libre de droits, et le montant du transfert était pour lui seul… Mais ceci est une autre histoire.
Allez, une dernière, le fleuron mondial en terme de résultat (de bénéfice donc) est… est… le Tour de France, non pas en volume d’argent mais en pourcentage du chiffre d’affaires.
Décidément pédaler fait du bien à la santé mais en plus enrichit le pays.
Alors pédalons tous, c’est comme me souffle mon voisin dans un autre domaine, « boire un canon sauve un vigneron ! »
Enfin un procureur japonais qui va pouvoir se faire hara-kiri de honte, le raffinement dans la cruauté des Jap est exemplaire…
@ Giuseppe 12 janvier 21:38
Vous auriez raison si vous parliez des clubs, car ce sont les clubs qui recrutent ceux qu’ils considèrent les meilleurs pour faire vendre leurs produits c’est-à-dire les matchs, et les produits dérivés, comme Ghosn recrutait les meilleurs ingénieurs pour construire des voitures et ainsi faire en sorte que les entreprises cotées en bourse, Renault et Nissan, rapportent de l’argent aux sociétés, et que les actionnaires, dont les salariés de Renault et de Nissan, profitent également de la bonne gestion de l’entreprise.
Demandez-leur ce que valent leurs actions aujourd’hui ?
Que je sache, aucun ingénieur de Renault ou de Nissan n’a été payé aussi cher que Neymar ou Mbappé, pour ne citer qu’eux, et si Ghosn était si royalement payé c’est parce que ses demandes de salaires étaient approuvées par un conseil d’administration dont faisait partie l’Etat français non ?
Monsieur Ghosn était président du Groupe Renault Nissan. Vous comme moi savez que, si véritablement monsieur Ghosn était si insupportable, si arrogant, si cher et si tricheur, il était simple de le démissionner de son poste de président par un simple vote du conseil d’administration, même au bout de 17 ans de bons et loyaux services, point n’était besoin de lui faire un procès d’intention sur la location, ou pas, d’une salle de réception à Versailles pour une somme qui, compte tenu de ses revenus est ridicule, d’autant que le jour des festivités (payées par lui), son épouse et lui avaient fait venir des relations amicales et professionnelles de tous les pays afin de leur faire découvrir, éventuellement, la beauté du château de Versailles. Il est à noter par ailleurs que Renault, dont Ghosn était le président, avait, via la fondation Renault, fait effectuer la restauration du salon de la Paix.
Ça ne ne lui a pas porté chance !
Son arrestation spectaculaire et son incarcération ont été savamment organisées par ses anciens collaborateurs de la société Nissan depuis le jour où, sur les conseils du ministre Macron, ils n’ont pas obtenu le même nombre de voix que les Français lors des votes du conseil d’administration, alors même que Ghosn s’y était opposé, connaissant, lui, la susceptibilité de ses collaborateurs japonais.
Le reste n’est qu’embrouillaminis suppositoires 😀
@ breizmabro | 13 janvier 2020 à 10:39
Je pense avoir déjà répondu dans mes précédents commentaires.
La peur, la lâcheté font garder des personnages – rares – du type Ghosn.
Carlos Tavares s’est exprimé, apparemment il ne vole rien à ses actionnaires et salariés et il est largement de son calibre.
J’ai lu qu’il vous reçoit en survêtement Décathlon, mon ancien patron allait à l’Elysée en 206 – sans être dupe c’est un message pour tous ceux qui travaillent dans ces majors.
Un ingénieur aussi bon soit-il dans sa sphère, est toujours interchangeable – je sais de quoi je parle – même de haut niveau et même s’il est très bien rémunéré.
Pour la sphère foot qui brasse des milliards, Neymar et consorts sont seuls au monde et ils ont la planète comme terrain de jeu et tiroir-caisse, on leur porte l’argent.
Renault/Nissan n’était même pas le premier constructeur mondial, Neymar et ceux que vous citez sont des number one, c’est là toute la différence.
Rendez-vous à l’auberge habituelle Loulou fait la meilleure garbure du monde, et comme notre hôte souhaite le court, nous poursuivrons autour de côtelettes grillées aux sarments de vigne.
Ne pas confondre se servir et servir, apparemment les chiffres fournis par AFP concernant le pillage de Carlos – je ne reproche pas le salaire -, sont dignes de l’attaque du train postal, d’ailleurs une grosse production va s’emparer de l’histoire de celui qui puisait dans les caisses et qui faisait le silence autour de lui.
Je ne crois pas plus au complot qu’à la pierre philosophale, le complot c’est pour Netflix et Indiana Jones.
@ breizmabro | 13 janvier 2020 à 10:39
« Vous auriez raison si vous parliez des clubs, car ce sont les clubs qui recrutent ceux qu’ils considèrent les meilleurs pour faire vendre… »
Mais je ne parle que des clubs pour les contrats associés aux joueurs… Je ne vois pas ce que vous voulez dire, mais ce n’est pas grave.
Le corollaire est que le foot brasse des milliards et donc les clubs et les joueurs profitent de ce sport mondialement établi et producteur de produits (de fric, quoi !).
Le club est une image, les repreneurs se fichent comme de leur première chemise du prix de la danseuse – certes il gèrent pour les plus importants – mais au fond le moteur c’est la représentation mondiale qui est donnée, qui compte, qui importe.
Demandez au patron du PSG, aux dirigeants du Barça ou du Real… C’est une entreprise qui ne vend rien que du rêve aux plus démunis ainsi qu’aux plus riches, leur force est le rêve et l’argent qui va avec, la machine à billets rêvée.
Ma voiture n’est pas une Renault/Nissan car ces marques ne m’ont jamais fait pas rêver – j’ai gardé mon âme d’enfant – mon vélo est italien, rien à voir avec l’industrie, je suis un produit de l’industrie je n’y ai jamais vendu mon âme, pour le foot certains la vendraient au diable.
Le Picpoul de Pinet est sur la table, il est à température, et Château Montus pour ceux qui veulent, prenez votre temps, on est là pour un moment.
« L’ancien patron (de Renault) exige de toucher son indemnité de départ à la retraite, ses droits à la retraite, et ses actions de performance au titre des années 2015 et suivantes » (AFP)
Finalement j’adooore ce mec !
Humilié dans une prison japonaise et devant la justice japonaise pendant 180 jours, ayant compris que l’ancien ministre Macron devenu président de la République française ne lui serait d’aucun soutien alors que c’est lui qui l’a mis dans la m*rde en refusant que les actionnaires de Nissan aient les mêmes voix que les actionnaires de Renault lors des votes des conseils d’administration, il vient d’ouvrir un nouveau volet: il exige de toucher son indemnité contractuelle de départ à la retraite, ses droits à la retraite, et ses actions de performance au titre des années 2015 et suivantes de la société qu’il a dirigée durant plus de 15 ans.
Evidemment haro médiatique sur le baudet Ghosn ! Quoi ? Comment ? Quelle honte que Ghosn réclame sa retraite, le chapeau et le reste ! 😀
Comme il n’a jamais adressé de lettre de démission de son poste il peut prétendre à ses droits comme tout salarié de la société Renault, par ailleurs dûment contractualisé par son conseil d’administration dont l’Etat français participait à hauteur de 15 %.
Il va saisir le Conseil de Prud’hommes pour faire valoir ses droits.
Nous verrons bien alors où se situe la justice de classe en France 😉
Ce faisant il vient de lancer un avertissement à son remplaçant Thierry Bolloré pour lui dire « fais surtout TOUT signer et contresigner par l’actionnaire de l’Etat (français), et fais des copies, sinon… »
En même temps, comme dit Manu, suivre le dicton « pour tuer son chien dire qu’il a la rage »
Je crois que C. Ghosn a, à juste raison, la rage. Du coup, si j’étais lui, je ne sortirais pas sans gilet pare-balles.
@ Giuseppe 13 janvier 13:09
Rien compris. Un excès de Picpoul peut-être 😉
Adéo Giuseppe
@ Giuseppe 13 janvier 14:30
« Ma voiture n’est pas une Renault/Nissan car ces marques ne m’ont jamais fait pas rêver – j’ai gardé mon âme d’enfant – mon vélo est italien, rien à voir avec l’industrie »
Ne me dites pas que vous avez passé toute votre vie active en circulant sur votre vélo italien ! 😉
Sérieusement, que vous n’ayez pas acheté de Renault, pas même de R5 dans votre jeunesse, admettons. Que depuis l’an 2000 vous n’ayez toujours pas succombé à je ne sais quel produit de chez Renault, pourquoi pas, même moi je n’ai jamais acheté de Renault de ma vie, mais dites-nous alors les voitures qui vous ont fait rêver ?
Personnellement dans ma jeunesse j’ai beaucoup roulé en Alfa (j’avais à l’époque un ami romain, ceci doit expliquer cela ;)). J’ai adoré cette voiture.
C’est c*n que Ghosn n’ait pas été nommé Président chez Alfa à la place de Nissan. En plus je ne pense pas que les dirigeants d’Alfa l’aurait mis en prison pour une pseudo, ou pas, malversation. C’est pas leur genre aux Italiens 😀
Adéo Giuseppe*
*Le Picpoul doit bien se marier avec le homard bleu, non ? Je vais essayer.
@ sbriglia | 11 janvier 2020 à 20:41
« J’entends bien qu’il s’agit d’une approche purement subjective qui a sa limite. » (PB)
« Celle d’un prochain dîner avec JYLB. »
——
Commentaire le plus bref du billet et le plus dense…
JYLB va alors vous exposer très simplement pourquoi le premier grief ayant motivé l’arrestation et l’emprisonnement (rémunérations non déclarées) tombe à l’eau, grâce aux déclarations et confirmations… de la firme Nissan.
@ breizmabro | 13 janvier 2020 à 18:24
Nous avons réussi à nous extraire de chez l’aubergiste, évidemment (l’adverbe à la mode) par association d’idée de la première photo publiée de Carlos, la table, les verres, le vin… son histoire a été évoquée.
Le complot n’est pas du côté qu’il se dit, qui s’en serait douté ?:
https://i.goopics.net/7DkYN.png
Comme nous sommes des garçons raisonnables la descente se fit à pied, les chevaux sous capot sont restés à l’écurie, cela est bien plus responsable.
J’ai répondu à un contributeur que j’avais fait le choix de mes pneumatiques du vélo parce que ceux de ma 2 CV s’étaient révélés increvables, parcours classique de jeunesse avec la 4L et la R5, ensuite… Mais ceci est une autre histoire.
Demain la partie de manivelle sera plus longue, mais quand on aime… Aujourd’hui c’était côtelettes, sans doute de la production du berger local où se ressource E. Macron.
Il est sûr que le homard bleu associé à l’Ormarine de Pinet (très important l’appellation Pinet) – pour un prix très abordable – est fait pour lui, et moi pour les deux ensemble.
Euh… J’ai lu la charte, je suis un peu… Il me semblait que quelques digressions apportaient parfois du soleil à des débats bien austères…
Quand j’étais très jeune je jouais avec une Dinky Toy, elle était rouge. Ce jouet m’a fait rêver, il m’avait quand même coûté ma tirelire, une folie.
@ Giuseppe 13 janvier 21:51
« Il me semblait que quelques digressions apportaient parfois du soleil à des débats bien austères… »
Bien d’accord avec vous mais que voulez-vous avec monsieur Bilger maintenant ce blog « c’est du sérieux » 😉
Adéo Giuseppe
@Achille
« Bref du grand Wil… à jeun sans doute. 🙂 »
Ce n’est pas du « grand Wil » mais plutôt du grand Madame Bilger…sobre j’imagine à ce moment là.;-)
A l’origine,dans mon vague souvenir,le texte était moins bon.
Carlos G. réclame ses retraites… Le Japon va se faire un plaisir de les lui verser à un guichet sur place.
« En main propre », remise en main propre… Avec toutes les arnaques du net, ce sera plus sûr.
Sacré Carlos !
L’avenir juridique de cette demande qui doit être une première va être savoureuse à suivre. Du spectacle à venir.
L’affaire Ghosn est simple, surtout pas de complot, ce tableau résume bien les raisons d’une prise de pouvoir qu’il croyait éternelle et qu’il maîtriserait à jamais, la roue a tourné :
https://i.goopics.net/QJmWb.png
Pour l’instant, à part le lanceur d’alerte du service juridique du Japon, et ceux qui ont fait la puissance retrouvée de Nissan, ces derniers voulaient aussi sans doute une reconnaissance qui ne viendrait jamais, tant que le chef serait en place.
Ghosn semblait faire tout mais il n’était pas tout seul, il l’a oublié.
De ce point de vue la suite devrait être éclairante.
Il n’était pas Dieu le père, et même s’il était un dur manager, il n’était pas le seul à serrer les boulons dans le coeur du réacteur ; l’humain et c’est naturel, a besoin de reconnaissance, plus encore quand on s’élève vers les sommets et que l’on monte dans les tours.
Un entrefilet dans le JDD de ce jour: « Ghosn se défend à Tokyo. »
Après un point sur la composition de l’équipe d’avocats japonais de Ghosn (où on apprend qu’il n’a pas été lâché par lesdits avocats contrairement aux affirmations hâtives de certains), on bute sur la dernière phrase de l’article: « Les juristes (les avocats de CG) attendent toujours d’accéder aux 6 000 pièces du dossier d’accusation. »
Sic et resic ! Quinze mois après la mise en cabane du coupable, il n’y a aucune présomption d’innocence possible et les défenseurs n’ont pas accès au dossier ! C’est normal au Japon…