La haine et la folie françaises.
Les ridicules français.
Les premières sont d’autant plus choquantes et paradoxales qu’elles émanent d’une majorité composite et de personnalités qui accablent le Front National à cause de la haine et de la fureur dont il serait le vecteur. On dénonce chez lui la tonalité dont on use pour le pourfendre.
Les seconds m’apparaissent à l’occasion de ces polémiques médiatiques qui ne sont pas si dérisoires que cela car elles démontrent comme des mondes sont déconnectés et étrangers les uns aux autres.
Un mot sur ces journalistes de grande réputation dont on s’étonne qu’ils aient par exemple publiquement manifesté leur opposition au FN. Je songe à Audrey Pulvar qui a été suspendue par CNews à cause d’une pétition, comme si quiconque pouvait ignorer que dans sa pratique, cette brillante personnalité sûre d’elle était inspirée par la gauche et son questionnement parfois donc biaisé.
On annonce le départ probable de Patrick Cohen pour Europe 1 et je suis persuadé que personne n’a le moindre doute sur les positions politiques de ce dernier qui a, avec d’autres, fait le succès de la Matinale de France Inter. On nous rétorque qu’il y a le journaliste d’un côté et le citoyen de l’autre. Le problème est que chez beaucoup le citoyen a pris toute la place et qu’il faut rien de moins qu’un corporatisme massif pour ne pas s’en apercevoir.
Mais il est plus simple de blâmer et de sanctionner certaines partialités publiques affichées que de se pencher en profondeur sur, la plupart du temps, l’absence de vraie neutralité des animateurs et journalistes en matière politique. Un Patrick Roger, hier à Europe 1, ou un Christophe Jakubyszyn sur TF1 sont des raretés tant le fond et la forme, chez eux, s’efforcent à une authentique impartialité. Rassurante pour les auditeurs et les téléspectateurs.
Hitler a été élu au suffrage universel. La dernière trouvaille de Bertrand Delanoë pour laisser croire que le nazisme est à nos portes. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, se battre contre le FN, « une nécessité morale et politique ». Politique à l’évidence mais morale, je m’interroge ?
Si un parti recueillant quelque huit millions d’électeurs, non seulement accepté dans l’espace démocratique mais porté au second tour de notre élection la plus importante n’est pas « moral » – ce qui relève non plus de l’opposition civique mais de la stigmatisation éthique -, il conviendrait de l’interdire de toute urgence.
Ce qui, même par ses opposants les plus constants et convaincus, n’a jamais été proposé alors que par ailleurs ceux-ci – et j’y ajoute Audrey Pulvar (Le Monde) – répètent, comme pour se convaincre et moins craindre de lui, que « le FN n’est pas un parti comme les autres ».
Parce qu’il romprait avec les valeurs républicaines : liberté, égalité et fraternité ? A suivre à la lettre ce mantra, toute politique fondée sur l’intérêt national deviendrait par nature impossible puisqu’elle serait susceptible de battre en brèche ou au moins d’adapter l’une ou l’autre de ces exigences abstraites.
Serait-ce un péché mortel dans notre République que d’admettre, au contraire, qu’il est « un parti comme les autres » précisément pour mieux le combattre en ne se réfugiant pas derrière une façade de contestation seulement morale qui non seulement n’a servi à rien mais a amplifié au contraire l’essor de cet extrémisme ? La moraline s’octroie des facilités dont elle est étonnée ensuite de devoir les constater perverses au regard de sa propre cause. Brice Couturier a procédé à une éclairante analyse de ce désastre qui, à force de prétendre absurdement diaboliser le FN, l’a fait grandir (Le Point).
Dans l’appréhension du FN et de ce qui ne fera pas sa victoire demain – mais il n’y aura pas un gouffre au second tour entre le gagnant et la perdante -, il me semble qu’on ne distingue pas assez bien les niveaux.
Le premier devrait consister à traiter avec considération, estime et compassion la France qui n’est pas celle qui, très largement, a soutenu et soutiendra Emmanuel Macron. Elle est oubliée souvent dans les politiques mais aussi dans les débats. Un premier pas capital serait de cesser de la mépriser au motif que ses instincts, ses réflexes, ses peurs et ses attentes ne seraient pas dignes de la démocratie dont on rêverait dans le confort ouaté de son monde privilégié. Admettre que cette multitude se vivant comme humiliée, reléguée, abandonnée sur les bords d’un pays qu’elle ne reconnaît plus comme étant le sien n’est pas une disgrâce, une verrue dans le visage français mais une réalité forte et douloureuse serait déjà une manière de remédier à une fracture fondamentale. De remettre cette France dans la France révérée.
Aspirer à une quotidienneté tranquille, être angoissé par l’insécurité, la dévastation de son paysage familier, être sans pitié contre le terrorisme, manquer de nuances et d’élégance, endurer, subir, protester, réclamer de la répression et de la prison, craindre de n’être plus chez soi à cause de sa place de plus en plus réduite au sein d’un univers de communautarismes et de pratiques trop différent, être perdu, égaré, réclamer la restauration des valeurs d’avant, avoir la nostalgie de l’autorité, tenir des propos parfois aigres et vindicatifs – autant de pulsions et d’états qu’il ne sert à rien de traiter avec condescendance ou dérision, surtout quand la dénonciation vient du camp des bien assis, des bien installés, de l’argent, des pouvoirs, des élites de toutes sortes.
Julien Dray avait proposé à François Hollande ce slogan : « Nous sommes la France ». Il aurait été valable si implicitement il n’avait pas visé à honorer cette France qui précisément avait négligé l’autre. Dont l’existence et l’identité sont déniées au point que le FN s’en est servi pour se nourrir et se développer.
Le deuxième niveau est d’avoir à relever que seul ce parti qualifié d’extrême a pris véritablement en charge, dans ses discours et son ressentiment, cette France qui, comptant pour rien ou en ayant l’impression à cause de la désertion de l’Etat, a été en quelque sorte passée sous silence par les partis traditionnels, laissée à sa détresse amère et à une confrontation de plus en plus désespérante entre tous les autres et elle. Le FN a pris ce que nulle autre instance n’avait voulu prendre. A lui seulement, la France qui va mal.
Le dernier niveau est celui qui appelle une critique fine, profonde, politique. Que fait de cette France, de « sa » France, de ses humeurs, de ses chagrins et de ses rages, le FN ? Le projet qu’il lui tend comme un secours est-il valable ou au contraire illusoire, dévastateur, impraticable, voué à la faillite ? Le programme – pot-pourri contradictoire avec un souverainisme de gauche, une rigueur de droite et un populisme démagogique – n’est-il qu’une cynique exploitation d’une France qui n’a plus que le FN à se mettre sous la misère et l’abandon ?
Pour que cette dénonciation soit convaincante, il ne suffit pas d’une démolition en règle de la substance du projet du FN mais d’une authentique proposition alternative. Il faudrait qu’elle réussisse à faire revenir, dans un climat démocratique de confiance et d’apaisement, une France qui, n’ayant plus rien à espérer à droite ni à gauche, serait sinon prête à une adhésion inédite, aussi risquée qu’elle soit.
Jusqu’à maintenant – sauf peut-être au sein de la France insoumise – rien n’est de nature à laisser penser que les énormes béances de la France humiliée ont été appréhendées comme il convient et qu’elles puissent donc être comblées. Sur les plans social, économique, judiciaire, culturel et plus subtilement, symbolique.
Pour le premier niveau, de la part de l’orthodoxie politique, trop d’aveuglement, pour le deuxième, trop d’indifférence et, pour le dernier, trop peu d’énergie et d’imagination.
Les progressistes ne s’affrontent pas aux conservateurs, comme l’a si bien souligné Thierry Mandon, ni les mondialistes aux patriotes, ni le Bien au Mal. Mais plutôt, ceux qui méprisent à ceux qui souffrent, les ostensibles aux oubliés, le haut au bas du pavé. Ceux qui existent d’évidence et pèsent lourd à ceux qui doivent crier pour ne même pas se faire entendre.
Emmanuel Macron a du pain sur la planche et il dispose, dans son vivier d’intelligence et de sensibilité, d’une argumentation multiforme à condition qu’il veuille bien demeurer dans le registre de la pure contradiction politique. Il est tenté, pourtant, de confondre la fille et sa décence historique avec le père et ses délires et de faire fond sur les résidus nauséabonds et nostalgiques qui gangrènent encore le FN : Oradour-sur-Glane et le Mémorial de la Shoah représentent en ce sens plus un détournement du débat dans l’émotion et l’insupportable qu’une preuve décisive contrant le FN et son projet. Marine Le Pen, dans la discrétion, a déposé, elle, une gerbe en hommage aux déportés. Une émulation qui occulte l’essentiel.
Qu’on lise la double page dans Le Parisien consacrée aux réponses de Marine Le Pen et, de bonne foi, qui pourrait y trouver des motifs de stigmatisation morale, qui pourrait ne pas y voir de formidables opportunités de mise en pièces politique, économique et sociale ?
C’est une campagne en Absurdie.
Mais le 3 mai, contre la haine et la folie françaises, débarrassés de tous les parasites, artistes et soutiens conjoncturels, ils seront face à face, on les verra, on les entendra.
Et le 7 mai nous aurons la parole.
Et vous voilà, cher Philippe, une fois encore dans le rôle de l’avocat du FN et de Marine Le Pen. On lui ferait un mauvais procès. Il faudrait attaquer le FN sur son projet politique, mais ne lui faire aucun reproche au plan éthique.
Pourquoi chercher des poux dans la tête de Marine Le Pen alors que ses déclarations dans les médias sont irréprochables ? Pourquoi l’interpeller sur les dérapages de Jean-Marie Le Pen ? Depuis quand une fille serait-elle responsable de son père ?
Mais enfin, lorsque Marine a été adoubée par son papa pour prendre sa succession à la tête du parti qu’il a fondé, Jean-Marie avait déjà dérapé plusieurs fois, sans que sa fille ne proteste. Pourquoi il y a quelques jours MLP a-t-elle choisi pour assurer son intérim à la tête du parti un individu qui a tenu des propos négationnistes ? Pourquoi trouve-t-on autant d’anciens du GUD dans son entourage ?
On ne vous a pas entendu condamner les militants FN de Nice crier « Macron on t’encule ». Vous n’avez pas réagi lorsque votre ami Gilbert Collard a déclaré sur LCI avec l’élégance qui le caractérise : “Les ouvriers ne sont pas des putes comme les banquiers !”
« Le deuxième niveau est d’avoir à relever que seul ce parti qualifié d’extrême a pris véritablement en charge, dans ses discours et son ressentiment, cette France qui, comptant pour rien ou en ayant l’impression à cause de la désertion de l’Etat, a été en quelque sorte passée sous silence par les partis traditionnels, laissée à sa détresse amère et à une confrontation de plus en plus désespérante entre tous les autres et elle. Le FN a pris ce que nulle autre instance n’avait voulu prendre. A lui seulement, la France qui va mal », dites-vous.
Et Marine Le Pen de proclamer qu’elle représente le peuple contre l’oligarchie. Mais c’est une pure imposture. Le FN pratique une démagogie éhontée en faisant au « peuple » des promesses qu’il ne pourra pas tenir, alignant des dizaines de milliards de dépenses supplémentaires dont il n’a pas le moindre fifrelin. C’est cela le véritable mépris du « peuple », lui raconter des sornettes.
Brice Teinturier dans l’article que vous citez dit du FN : « C’est un mouvement protestataire, identitaire et démagogique. »
On ferait bien de se méfier de ceux qui convoquent « le peuple » à tous propos, de ceux qui prétendent le représenter, qui ont des solutions simples pour résoudre les problèmes mais qui sont obligés de les abandonner lorsque les responsabilités approchent, je parle ici de la sortie de l’euro.
Ce sont des imposteurs.
Et à ceux qui sont attachés à l’identité française, à ses racines chrétiennes, je pose une question : quelle est l’identité du FN, quelles sont ses racines ?
Ce parti « comme les autres », pour reprendre la définition de notre hôte, est aussi connu et a été désigné ce jour par le pape François comme la droite forte de notre grand pays. Ce même pape ayant dans le même temps confessé sa méconnaissance totale du mouvement « En marche ! », notamment de son leader candidat à la présidentielle !
Plus jésuite que ce pape tu meurs, bien que sa façon de ne pas dire les choses, pour une fois, me ravisse !
En conclusion, petits Français cathos, il vous reste à choisir entre la droite forte et le néant !
Amen !
Même que chez les journaleux de Témoignage chrétien l’on se demande si Francisco n’aurait pas pété un câble et ne devrait pas fissa se repentir de sa bévue et se couvrir de cendres !
Monsieur Bilger,
On sent votre bienveillance à l’endroit d’Emmanuel Macron – votre intelligence devrait vous laisser interdit lorsqu’on voit dans la presse cet homme s’exclamer « des enfants ! » en regardant le nom des défunts du Mémorial de la Shoah, comme s’il découvrait seulement l’ampleur et la nature du génocide nazi ; tout comme vous ne pouvez être dupe de l’orientation prise par sa communication, une trahison historique où l’on fait même parler des gens entrés en Résistance par sentiment d’extrême droite (http://www.europe1.fr/politique/daniel-cordier-ancien-secretaire-de-jean-moulin-et-resistant-marine-le-pen-est-la-negation-de-tout-ce-pourquoi-nous-nous-sommes-battus-3315410 – Camelots du roi, Action française, tout de même !) et l’on tait l’obédience politique d’artisans majeurs du collaborationnisme (Laval, Daladier, Doriot, de la SFIO aux communistes).
Intelligent, Macron aurait pu faire le choix de faire une autre campagne. Il se satisfait bien de cette farce, de cette parodie. Il se contente bien des appels au totalitarisme au nom de la démocratie, sans souci du paradoxe, tout comme de la lecture travestie de l’Histoire que l’on sert au public. Ce n’est pas le signe d’un esprit volontaire. Cela transpire la médiocrité, la veulerie.
Finalement, Philippe Poutou eut été un candidat plus valable – au moins il y a de la sincérité et un projet avouable.
Bonsoir Monsieur Bilger,
j’ai bien peur que le 3 mai les deux protagonistes ne récitent ce que l’on qualifie maintenant d’ éléments de langage que leurs auront fait apprendre par cœur leurs « communiquants ». Souvenez de la spontanéité ( qualifiée plus tard par l’auteur d' »improvisation » ) du désormais « culte »: Moi Président..!
Je crois que le même jour à la même heure votre équipe favorite de football aura un match important, je le regarderai. Et le lendemain les journalistes » objectifs » me réciteront les « éléments de langage » de Mr Macron qu’ils auront appris avec un ravissement béat, peut être l’un d’eux deviendra t il culte à son tour?
Les républicains ont la mémoire courte.
Je parle des républicains en général et pas seulement de ceux qui se sont labellisés ainsi.
S’ils avaient un minimum de mémoire et de conscience politique, ils se souviendraient du pamphlet de l’Abbé Sieyès, dont la première page est celle-ci (on trouvera le fac-similé sur Wiki) :
« Qu’est-ce que le Tiers-État ? Le plan de cet Écrit est assez simple. Nous avons trois questions à nous faire.
1° Qu’est-ce que le Tiers-État ? Tout.
2° Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien.
3° Que demande-t-il ? À y devenir quelque chose. »
Pamphlet publié en 1789 et qui a fortement contribué, par son extraordinaire diffusion pour l’époque, à la Révolution.
Au fond du fond, le programme du FN est celui-là, il suffit de remplacer l’expression Tiers-État par France d’en bas, ou France périphérique ou tout autre expression synonyme.
Après, le programme économique et politique relève du conjoncturel lié à la situation de dépendance qui est faite à la France, et qui est plus fortement ressentie par le nouveau Tiers-État.
Dire que nous sommes en période prérévolutionnaire est exagéré, encore que le vote FN traduise une volonté de la part d’un grand nombre de citoyens de casser le système, auxquels s’ajoutent ceux qui votent Debout la France et ceux de la France insoumise, ce dernier slogan étant révolutionnaire, on ne le souligne pas assez.
Il est difficile de faire une révolution par les urnes, surtout en état de soumission à des instances extra-nationales, mais le ressentiment, la colère, la volonté de changement finiront bien par exploser.
Emmanuel Macron futur président par les urnes à l’évidence, devra se faire élire par la vox populi dans la rue, ou il sera démis.
Il ne lui suffira pas de se faire adouber par Merkel, Juncker et l’oligarchie (j’aime bien ce terme par son aspect exotique) de Bruxelles.
Bonjour,
Il est temps que cette campagne électorale se termine car je crois que jamais une élection présidentielle n’a atteint un tel niveau de médiocrité.
Qu’un Benjamin Biolay, piètre imitation de Serge Gainsbourg, se mette à menacer Nicolas Dupont-Aignan, cela prête à sourire. Le mieux est encore de le laisser dans son monde d’illuminé. Mais qu’un Xavier Bertrand, que j’ai toujours considéré comme un homme plein de bon sens, assimile ND-A à Pierre Laval, c’est franchement consternant.
Qu’enfin Emmanuel Macron aille se recueillir à Oradour-sur-Glane et commémore la Shoah, là on se dit que la ficelle est un peu grosse. En trois jours EM a battu le record des points Godwin toutes catégories.
Je n’ai jamais voté pour le FN et je ne voterai pas pour MLP, mais il faudrait que les adversaires de cette dernière arrêtent de prendre les Français pour des imbéciles.
Nous ressortir avec une insistance lourdingue les horreurs du régime nazi pour inciter les électeurs à ne surtout pas voter pour le candidat FN est carrément faire insulte à l’intelligence des Français qui n’ont rien oublié de la Shoah, d’Oradour-sur-Glane, du Vel d’hiv et autres horreurs du nazisme. Ceci d’autant qu’il ne se passe pas une année sans qu’un rappel ne soit fait dans les médias sur ces événements douloureux qui ont eu lieu il y a plus de soixante-dix ans. Alors maintenant ça suffit !
Présentement, à une semaine de l’élection cruciale, ce qui intéresse les Français c’est de savoir à quelle sauce ils vont se faire manger par le candidat qui sortira vainqueur de cette élection. L’important pour eux est de bien faire la part des choses entre les aspects économiques, sociaux et sociétaux des deux programmes et les conséquences directes sur leur quotidien. Il est grand temps de se focaliser sur les cinq années à venir et d’arrêter de regarder dans le rétroviseur.
Dimanche je vais voter Macron, mais pour ne rien vous cacher, franchement ça m’em… !
Bon j’arrête là car je sens que je suis en train de me mettre en colère.
J’ai très bien compris pourquoi vous aviez préféré Sarkozy, Juppé, Fillon et Macron. Moi, j’ai préféré de Gaulle, Pompidou, Chirac, Balladur, Sarkozy, Fillon, et je préfère Macron au FN.
Le 25 avril, nous annonçant que vous alliez voter pour EM, vous ajoutiez que, par équité, l’on ne devait pas pour autant « pourfendre », je vous cite, le FN et et qu’il fallait respecter les millions d’électeurs qui ont choisi MLP.
Dans vos propos de ce jour, vous continuez à vouloir avant tout être équitable. Vous trouvez bonne l’attitude de la candidate et guère à redire à son programme exposé dans « Le Parisien ».
Vous poussez fort loin le souci d’équité.
Vos éloges du programme de votre candidat sont chiches.
A quelques jours d’un second tour, qui n’est gagné à coup sûr par personne, il est fort beau d’être équitable, de ne pas tomber dans le fanatisme, le militantisme borné et aveugle, mais « il faut opter » (Pascal). Il faut trancher. Il faut être clair.
Quand on dit le FN est « un parti comme les autres », on se fonde sur le fait qu’il n’a pas été interdit. On aurait pu l’interdire il y a quelques années. Ce parti était-il, oui ou non, xénophobe et raciste ? La réponse est oui. Maintenant, il est trop tard pour l’interdire. Les dirigeants actuels, en excluant le père, en ripolinant, en lissant les discours, en supprimant les propos antisémites, ont très habilement donné à ce parti pas comme les autres une façade présentable. Il s’agit maintenant de gagner le maximum d’élections régionales, municipales, législatives et de remporter l’élection présidentielle, celle-ci ou les suivantes.
Je maintiens qu’un Briois, un Rachline, un Axel Lousteau, un Frédéric Chatillon donnent la tonalité profonde de ce parti et que tous les ripolinages, tous les ravalements de façade ne peuvent tromper que les naïfs.
Je vais être terriblement, injustement, inéquitablement binaire. Non, mille fois non au FN ! Il faut absolument voter pour le candidat qui s’oppose à lui, après toutes les péripéties que l’on sait. Les nuances de Byzance, on y reviendra lundi matin.
Un billet bien long pour dire que nous sommes aux mains d’une classe d’escrocs et que vous ne ferez rien pour nous en délivrer.
M. Bilger, probablement sans malice ou mépris, vous nous servez la soupe anti-FN à base de commisération pour les oubliés, les petits, les sans-diplômes et les victimes, en somme : les imbéciles.
Alors, l’imbécile que je serais à vos yeux, vous dit que si on classe les hommes en insoumis et soumis, entre nobles et vils, entre seigneurs et veaux, il est dommage pour vous et la mémoire de votre père que vous vous soyez classé dans les veaux.
Un chrétien vous dit que la rébellion qui est le moteur de l’intelligence politique ne s’exerce pas contre le père, mais contre ce qui en sépare : le diable.
Excellent billet, M.Bilger.
J’ai le sentiment que les représentants les plus médiatiques du PAF et de la politique (mais pas forcément les meilleurs) ont complétement abandonné toute rationalité par aveuglement. Ils ne se rendent pas compte du rejet qu’ils suscitent dans la société qui n’est pas celle des salles de presse, des studios ou des théâtres où l’entre-soi occulte la réalité.
Ce n’est pas en faisant des incantations quasi religieuses ou en prenant des postures théâtrales le plus souvent en dehors de son domaine de compétence qu’on pourra calmer l’inquiétude grandissante d’une grande partie des Français qui elle, est fondée sur des critères tangibles.
« Le premier devrait consister à traiter avec considération, estime et compassion la France qui n’est pas celle qui, très largement, a soutenu et soutiendra Emmanuel Macron. »
Certes, mais pourquoi se retrouve-t-on ainsi en Absurdie sinon parce qu’il y a eu une campagne viciée à la base qui a consisté à manipuler l’aptitude de certains à l’excès de zèle au lieu de repousser la date des élections afin de permettre, toutes affaires cessantes, de régler le ‘Penelopegate’ !
… »le FN n’est pas un parti comme les autres »
Examinons cette affirmation sous un angle logique.
Commençons par nous demander en quoi consisterait « un parti comme les autres ».
Ensuite, dans l’hypothèse où il ne devrait pas exister de « parti pas comme les autres », cela impliquerait que tous les partis devraient être identiques.
Alors dans ce cas, à quoi bon les départager par des élections ?
Dans ce cas aussi, autant adopter officiellement un système de parti unique, moins hypocrite que le gloubi-boulga mêlant vraie majorité et fausse opposition dans un concert de larrons en foire.
Mais au fond, tous ces donneurs de leçons qui crient « démocratie, démocratie » en sautant comme des cabris, ne sont-ils pas les premiers à mettre en pratique un totalitarisme qu’ils feignent de dénoncer avec une indignation surjouée ?
La haine et la folie françaises.
Les ridicules français.
Il faudra tout de même nous demander un jour qui a intérêt à entretenir ces vraies fausses querelles grotesques construites subitement à partir de rien afin de créer des tempêtes dans un verre d’eau qui parfois font perdre la raison à des gens censés avoir la tête sur les épaules.
Qui sont ces gueux qui cherchent à exciter des sots ?
« Un mot sur ces journalistes de grande réputation »
De pseudo-journalistes, sans légitimité, qui se prennent pour le centre du monde et dont les compétences sont inversement proportionnelles à l’objectivité, à la neutralité et à la tolérance auxquelles ils devraient s’astreindre.
C’est pitoyable !
« Julien Dray avait proposé à François Hollande ce slogan : « Nous sommes la France ». » (PB).
Par pitié, plus lui, plus personne n’en veut, ni de ses réflexions. Lui qui vit depuis la nuit des temps de la politique. On voit où en est aujourd’hui.
Mitterrand a permis le FN par pur calcul politique pour diviser la droite. De diabolisation en dédiabolisation, le stigmatiseur stigmatisé fleurit sur ce phénomène de rejet, et le programme de MLP, vraie absurdité de ce débat, passe au second plan, proposant de brûler des bonshommes hiver de carnaval, entretenant à loisir ce qui est son fonds de commerce.
Le débat est donc expulsé du débat, la raison n’est plus au centre de la discussion, et le vrai enjeu est d’y ramener l’électeur de tous les horizons tenté de céder aux facilités que Sarko-Buisson avec l’islamisme, Hollande avec la finance, partagent avec la candidate. Comme dirait Bernard Guetta, il sera difficile pour Macron de débattre raisonnablement avec quelqu’un qui appelle une table un dromadaire, et il y a un impératif de mobilisation autour de lui à opérer pour que triomphe autre chose que l’émissarisation. Borloo a bien compris les enjeux, Mélenchon négocie, malgré Varoufakis, le non négociable, fasse le candidat centriste, piquet après piquet, négocier les virages traîtres d’une confrontation qui, s’il est entraîné vers l’irrationnel, entraînera avec lui la France dans le fossé dangereux des violences réciproques, que la colère entendue et comprise a d’autres réponses que les vieilles lunes usées des conflits ancestraux, qu’il est possible dans une relation assainie de créer une position commune dans l’accueil et non le rejet de l’autre.
Vamos !
Cette élection présidentielle montre, une fois de plus, l’automaticité spirituelle de combattre le FN, il y a une automaticité de l’esprit à prétendre ce parti comme immoral, dangereux, authentiquement périlleux pour notre pays, la France, si belle dans toute son identité et sa diversité.
Le FN est, vous l’avez écrit cher Monsieur, un parti comme les autres, qui désormais a un allié, Debout la France (DLF) à qui j’ai apporté mon suffrage le 23 avril dernier à son président, désormais premier-ministrable.
A considérer qu’il faille réellement combattre le FN, ne faisant aucunement partie des citoyens qui le pensent, ce n’est pas en éructant les anciens propos de Jean-Marie le Pen contre ce parti qu’il reculera, je lisais hier une interview de Robert Badinter dans le JDD, qui n’est rien d’autre qu’un réquisitoire contre le FN, un texte vide de toute démonstration intellectuelle, je n’y ai point trouvé de construction intellectuelle dans son verbe. Aucune pertinence !
Le FN, dit-il, est « en rupture manifeste contre les principes de notre République, liberté, égalité, fraternité » !
En quoi le FN est-il contre la liberté ?
En quoi le FN est-il contre l’égalité ?
En quoi le FN est-il contre la fraternité ?
Y a-t-il des conférences d’intellectuels, de philosophes qui tenteraient de prouver que le FN s’oppose avec virulence à ces principes ?
Non.
Le FN un parti fasciste ?
Benito Mussolini a, en 1928, dissous tous les contre-pouvoirs.
A-t-on pu entendre Marine Le Pen vouloir dissoudre les syndicats, les médias, qui pour beaucoup ne cachent pas leur aversion pour le FN, veut-elle dissoudre les partis politiques adverses ?
Je suis choqué par cette automaticité intellectuelle de combattre le FN sans qu’il n’y ait de fondements moraux, sans qu’il n’y ait de brillance argumentative dans le verbe.
Et si on se penchait un court instant sur le bilan de ces dernières décennies en matière de résultats macro-économiques, en matière budgétaire et en matière sociale ?
Déficits alarmants, endettement public astronomique (plus de deux milliards d’euros de dette publique) !
Et si on parlait des retraites à mille euros par mois après quatre décennies de travail ?
Dans une moindre mesure, les Républicains et les socialistes devraient présenter leurs excuses au peuple français !
Ce que nous pouvons constater, c’est que le FN a prouvé son implantation républicaine lors des trois dernières élections, municipales en 2014, régionales en 2015 et cette année sur le plan national.
Certes, Marine Le Pen sera sans doute battue dimanche prochain mais elle aura de toute évidence réussi sa campagne.
Nous pouvons constater le partenariat établi entre DLF et le FN, nous pouvons constater la surprenante « taisance » de Jean-Luc Mélenchon concernant le barrage au FN (expression qui m’horripile), les Républicains complètement déboussolés qui n’ont pour seul dessein que d’imposer à Emmanuel Macron une cohabitation quinquennale, alors qu’ils vont, du moins pour certains ténors du parti, le soutenir dimanche prochain !!
Un parti socialiste KO (le JDD d’hier) !
Ces élections législatives qui d’ailleurs vont être complètement « saignantes » en juin prochain.
Ce parti s’enracine en France et n’en déplaise à ses plus grands contradicteurs, à ses plus virulents opposants, le FN est bel et bien un parti républicain, démocrate et respectable.
Emmanuel Macron aura, quant à lui, une obligation de résultats jusqu’en 2022.
Encore faut-il qu’il ait une majorité confortable à l’Assemblée nationale, ce qui n’est pas garanti.
Indépendamment des travers bien connus de ce parti, le flou artistique de Marine Le Pen sur ses options économiques et financières conduirait à un séisme géopolitique et si elle parvenait au pouvoir, à la liquidation de la construction européenne et au désastre économique de notre pays. Et rien que pour cela il est à espérer que les urnes la renvoient dimanche prochain à ses fantasmes.
Merci Monsieur Bilger pour ce billet que j’estime parfait tant dans l’analyse que dans la critique.
Je ne puis, comme je le fais souvent, le résumer en retenant un ou plusieurs alinéas dans lesquels me semble se trouver l’essentiel de votre pensée ou argumentation.
Ici, le balancement de l’analyse et de la critique fait que ce billet est à prendre en son entier, d’un seul tenant.
J’y adhère à cent pour cent et donc ne puis émettre aucune observation ni le moindre commentaire qui puisse y apporter un quelconque supplément.
Encore une fois soyez remercié pour l’équilibre et l’équité de votre jugement qui en l’espèce est une leçon donnée à ceux dont l’esprit exclusivement partisan fait oublier le respect de l’opinion d’autrui et même le respect de l’autre, fondement de notre société prétendument démocratique, ainsi qu’aux donneurs de leçons qui sont souvent incapables de s’appliquer à eux-mêmes ce qu’ils exigent des autres.
Qui est qui ?
Comme il y a un peu de flou évolutif dans le programme des deux finalistes, j’ai cherché sur les dictionnaires des informations sur leur identité.
Le Littré en sept volumes ne mentionne pas les mots « pen » ou « macron » mais nous livre une approche :
– « pénéen » : « Terme de géologie. Terrain pénéen, terrain ainsi dit parce qu’on le croyait pauvre en débris de corps organisés… » ??
– « macrologie » : « Terme de rhétorique. Longueur dans le discours, style diffus, pléonasme… » ??
Voyez le spectacle affligeant de Jany et Jean-Marie Le Pen pour l’hommage à Jeanne d’Arc. Un rassemblement de haine, de régression, de nostalgie. Une honte pour la France. Et chacun sait que le cordon ombilical n’est pas coupé (cf affaire Jean-François Jalkh). Alors, que quelques journalistes quittent la neutralité pour se prononcer clairement contre le danger FN est courageux et nécessaire. Et puis il faut bien suppléer l’absence d’engagement clair de ceux dont c’est pourtant le devoir : les Insoumis, les LR (style Fenech) qui finassent. La gauche avait été courageuse en votant Chirac en 2002. Le courage s’est émoussé pour certains.
Cela étant, vous avez mille fois raison de souligner que les problèmes du pays qui promeuvent l’extrême droite sont réels et sérieux et qu’il faudra s’y atteler.
Il a raison petit Macron de s’exercer à déposer des gerbes car dans quelque temps il ne lui restera plus que ce rôle, comme dans la quatrième (pas à Auteuil… ;-))
Vous m’en apprenez de belles M. Bilger ! Cohen à Europe 1 ?! Pas ça ! pas ça ! pas ça ! comme le crie si bien le petit en tapant du pied sur son estrade 😀 (Il paraît qu’il dit la même chose à Brigitte quand elle veut lui faire prendre de l’huile de foie de morue le soir, comme de son temps ;-))
M. Bilger, en découvrant le titre de votre billet du jour, je craignais par amitié pour vous que vous ne vous soyez infligé de nouveau la vision de l’émission de Laurent Ruquier, qui a atteint ce samedi des sommets dans ce que nous lui reprochons. Il faut croire que le bref retour en son sein de Zemmour et Naulleau (mention honorable à Polony) l’autre samedi n’a pas eu d’effet curatif sur le sectarisme et l’ego boursouflé du maître de cérémonie et ses deux cerbères…
Sous la caution des invités (dont un Patrice Leconte une nouvelle fois décevant) qui n’ont pas émis la moindre protestation devant ce détournement d’une tribune financée par 100% des Français mais détournée au profit exclusif de moins de la moitié d’entre eux, nous avons eu droit à une attaque d’une incroyable virulence de Yann Moix à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, dont le refus d’appeler explicitement à voter Macron a été dénoncé comme complice de la possible arrivée au pouvoir du fascisme (et M. Moix d’ajouter avec une hallucinante condescendance : « nous l’avions bien accueilli ici »).
Plus grave finalement, toutes les personnes présentes sur le plateau s’accordaient, sans la moindre considération pour ceux qui pourraient, comme M. Bilger, ne pas exclure le FN du camp « républicain » (terme désormais interchangeable avec « antiraciste »), voire accorder quelque crédit à son programme et à ceux qui le portent, à trouver non seulement normal, mais impératif, de s’engager explicitement contre Marine Le Pen. Nos valeureux antifascistes ont, dans leur entre-soi, un furieux parfum de totalitarisme…
Entre cela et les visites au symbolisme tellement subtil du candidat Macron à Oradour-sur-Glane puis au Mémorial de la Shoah, assimilant non seulement le FN mais aussi ses électeurs à des nazis et antisémites, on ne s’étonnera pas qu’une partie du peuple français, lasse d’être ainsi insultée, se verra renforcée dans sa conviction que ce système univoque cherche bel et bien à se survivre à lui-même sur son dos. Et persister, rejoint par d’autres toujours plus nombreux, dans son vote « extrême ».
« Si un parti […] non seulement accepté dans l’espace démocratique mais porté au second tour de notre élection la plus importante n’est pas « moral » […], il conviendrait de l’interdire de toute urgence. »
Non, ce n’est pas parce qu’un parti politique n’est pas interdit que cela lui confère un brevet de moralité ! Sinon, il serait intéressant que Philippe Bilger nous indique quels seraient les fondements juridiques de l’interdiction d’un parti politique sur des critères de moralité.
Le FN se nourrit du malheur des plus faibles des Français beaucoup plus qu’il ne cherche à y mettre financement. Le Pen, en poliçant son discours, a essayé de parer son parti d’un vernis de respectabilité. Mais ce vernis a tôt fait de craquer : il suffit de voir que Le Pen avait nommé comme président par intérim un négationniste patenté.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la vraie nature du projet de Le Pen, le dossier constitué sur le sujet par Mediapart est en accès libre.
Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé.
DSK, s’il avait choisi un autre hôtel, serait devenu chef de l’Etat.
FF, sans « Le Canard enchaîné », aurait gagné la présidentielle.
Ah ! les grains de sable… !
Heureusement qu’il existe encore des esprits libres comme vous Philippe Bilger !
Ce qui m’a plus répugné c’est l’instrumentalisation des remugles de la Seconde Guerre mondiale, Oradour et la Shoah, par Emmanuel Macron.
Grâce à l’ensemble de la classe médiatique nous aurons donc droit à Hollande, saison 2…
J’espère qu’il ne viendront pas pleurer celles et ceux, les Françaises et les Français (ça y est je parle le Macron couramment) qui auront donné leur suffrage à celui qu’il est interdit de critiquer puisqu’à lui seul, il est le rempart contre les fascistes, que dis-je, contre les hordes de nazis qui trépignent à l’idée de trucider les étrangers !!
Comment respecter les journalistes, notamment ceux du service public, qui plus que les autres ont un devoir de neutralité ?
Ces trois niveaux sont convaincants.
Au premier d’entre eux, on trouve les bons esprits qui ont reproché au gouvernement turc d’avoir faussé la consultation électorale récente en intervenant autoritairement contre les opposants. Il est évident qu’ils ont raison de stigmatiser ce « manque de neutralité ». Mais que font donc Messieurs Hollande ou Cazeneuve, les chroniqueurs du service public, les fonctionnaires qui prennent officiellement position en faveur d’un candidat semi-officiel ? La même chose que les Turcs ! Avec une différence d’intensité mais en violant le même principe. Est-ce que les impôts et la redevance des électeurs du Front National ne servent pas aussi à rémunérer France Inter et France 2 ?
Au deuxième niveau, on ne peut que constater que la politique menée au cours des cinq dernières années (et peut-être des années plus anciennes) a ouvert un boulevard à Madame Le Pen : une Europe envahissante et peu respectueuse des peuples, des pouvoirs publics pléthoriques et mal équilibrés, trop d’inégalités et de privilèges, la mise à sac du pays par la finance, etc. Et, par-dessus tout, un aveuglement et un manque de dessein politique sur les véritables questions, le chômage, le terrorisme, l’immigration, les territoires perdus… Sur bien des points, le FN n’a qu’à se baisser pour ramasser les sujets de mécontentement.
Reste le plus difficile, le troisième niveau, celui des solutions. Pour lesquelles le programme du FN est dérisoire. Sortir de l’Europe au lieu de l’amender, fermer les frontières économiques et… manger du sanglier comme le petit village gaulois, couper les ponts avec le reste du monde ? Rien de tel que la consanguinité pour qu’une population dégénère. La France a compté dans l’histoire du monde. Elle ne peut pas se retirer piteusement dans son coin.
Alors ? Comme Monsieur Bilger, je vais conclure sur une pirouette : le 7 mai, on votera.
Monsieur Philippe Bilger votre billet me ravit, il est loin de toutes les postures superficielles de tous les hystériques anti MLP-FN. Je rêve, mais on aimerait bien lire sous la plume de la majorité de nos responsables politiques de gauche et droite, des propos similaires aux vôtres.
« Hitler a été élu au suffrage universel. La dernière trouvaille de Bertrand Delanoë pour laisser croire que le nazisme est à nos portes. »
Bertrand Delanoë est soit ignare en matière d’histoire, soit il la réécrit sciemment en version gravement erronée dans un but strictement politicien. Ecrire qu’Hitler a été élu au suffrage universel est totalement faux, il suffit de rappeler dans quelles conditions lui et son parti le NSDAP ont accédé au pouvoir et cela en deux temps :
Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé – et non élu – Chancelier par l’alors Président Hindenburg, suite à des tractations entre les divers partis de droite. Il est à noter que lors des dernières élections législatives en novembre 1932, son partie le NSDAP (nazi) était en nette régression : il avait perdu deux millions de voies et quarante sièges par rapport au scrutin précédent.
Les élections législatives anticipées du 5 mars 1933 qui voient le succès des Nazis, avec 43,9 % des suffrages et 17 millions de voix, n’ont rien de démocratiques et entre autre suite aux faits suivants :
Le parti communiste a été mis hors la loi quelques jours avant (sous le prétexte faux d’incendie du Reichstag), alors qu’aux élections de novembre 1932 il pesait environ 27 % des voies.
Dès début février 1933, les nazis via leurs SA et SS, font régner un climat de terreur dans toute l’Allemagne : leaders de l’opposition socialiste et centriste brutalisés, arrêtés, torturés, voire assassinés, et leurs quelques réunions électorales sont systématiquement gravement perturbées par les Nazis.
Hitler et ses Nazis ont le monopole de la radio pour leur propagande électorale, cela en vertu de la suspension de toutes les libertés civiles qu’ils ont décrétée après l’incendie du Reichstag.
La majorité relative et non absolue obtenue par les Nazis lors de ces élections ne résulte donc que d’un putsch n’ayant au mieux que les apparences d’une pseudo-légalité !… Ce n’est qu’à partir de celles-ci qu’Hitler et les Nazis s’emparent du pouvoir en Allemagne, et la suite est hélas bien connue.
L’élection d’Hitler au suffrage universel et donc selon un processus démocratique, n’est qu’une fable grossière, fort répandue en France par nombre de socialistes et radicaux afin de faire oublier leur reniement en 1938 à Munich, et plus encore le vote par la majorité d’entre eux des pleins pouvoirs à Pétain à l’été 1940 !
Pour ceux qui veulent aller au-delà de la politique-people chère à ce blog (c’est rigolo mais il ne faut pas en abuser) :
https://www.youtube.com/watch?v=XiycsDobOzA
Il a du mal à démarrer, la premier quart d’heure est laborieux, mais cela s’améliore ensuite.
Vincent Coussedière (connu pour un livre sur le populisme qui a fait un tabac) explique pourquoi Emmanuel Macron président est condamné à échouer (autrement dit, pourquoi les conditions qui permettraient son succès ne peuvent pas être réunies, l’obstacle s’appelle la réalité) et qu’en fait de nouveauté, Macron clôt un cycle commencé avec Giscard.
Il explique aussi pourquoi le réformisme macronien, qui n’admet aucune opposition (voir les réactions à Le Pen, à Mélenchon et à Dupont-Aignan), est totalitaire.
Coussedière est dans la veine des réflexions entamées il y a vingt ans par Chevènement (sans que Chevènement lui-même en ait exploité tout le potentiel), reprises par Guilluy, Zemmour et d’autres.
Comme ses camarades intellectuels, il pense que le macronisme est une plante de serre, cette idéologie (car c’en est une) a besoin de la protection d’une bulle d’irréalité pour vivre, c’est le coté bisounours qui irrite tant ceux qui n’ont pas arrêté de penser. Or, le mouvement du monde depuis vingt ans est un rappel à l’ordre par la réalité qui se venge d’avoir été chassée (en Irak, en France, ailleurs).
Et dans ces conditions, où voulez-vous aller ? Par quelle issue voulez-vous vous extraire de ce gigantesque malentendu ?
Normalement, et ainsi que beaucoup l’ont dit depuis longtemps, la seule possible est de ne pas participer à cette triste affaire.
Juger les candidats revient à susciter encore de nombreuses réflexions sur l’air du tralala, avec valeurs républicaines en bandoulière. Reste le fond de la question : ces gens-là sont-ils légitimes, autrement que par le Code électoral ?
Apparemment, le peuple leur apporte son soutien, le dernier vote ayant rassemblé une participation de très bon cru, mais qui dégage seulement une moitié de suffrages pour les restants. La part des réfractaires est de nature diverse, mais statistiquement décomptée comme permettant d’obtenir un pourcentage suffisant pour la validité de l’élection.
Les législatives qui suivront auront une autre valeur mais le corps électoral n’aura pas le temps de voir le vrai caractère du président élu. Beaucoup de commentateurs plaident en faveur de la Turquie, sans se soucier de la fragile légitimité de son dirigeant.
Quelle va être l’attitude de la presse française peu suspecte d’indépendance envers le nouvel élu et ses soutiens ? Il y a de fortes chances pour qu’elle soit la même que celle des Turcs qui, du moins, n’ont guère la possibilité de faire autrement. Déjà, on plaide pour l’entrée de la Turquie en Europe, déjà, donc, on légitime un régime discutable. Déjà, par conséquent, on admet que la France, quoique non policière, devra accepter le régime qui vient, et le seul qui vient vraiment c’est M.Macron, lequel devra s’asseoir dans un fauteuil aux pieds sciés, comme M.Erdogan qui sait très bien qu’il doit manier le Coran pour châtier, punir et exécuter.
M.Macron n’aura d’autre ressource que de créer un désordre qui lui permettra de gouverner de façon autoritaire pour réaliser le rêve attalien.
Voilà pourquoi lutter pour l’abstention est le parangon du civisme car seule l’abstention est capable de délégitimer le gagnant.
Et si c’était Mme Le Pen, allons, soyez sérieux.
M. Bilger, vous écrivez : « Pour que cette dénonciation soit convaincante, il ne suffit pas d’une démolition en règle de la substance du projet du FN mais d’une authentique proposition alternative »
Non, c’est une erreur de raisonnement : je peux dénoncer et ainsi installer un vide parce que cette dénonciation est convaincante mais je ne suis pas tenu de combler ce vide par une proposition.
M. Bilger, vous écriviez: « Eric Zemmour ne supporte pas que la psychologie vienne s’immiscer dans l’appréhension, qu’il souhaiterait objective, froide et documentée, de la chose publique, des rapports de force et des grandes tendances. Au fond, le refus des personnes au bénéfice des concepts. Une crainte que le « féminin » pollue».
Très intéressant ! Mes enfants débattaient hier soir de la place accordée aux hommes sensibles à la psychologie, notamment au cinéma.
Hum… Oui ? Non, effectivement, il n’y en a pas…
Je suis stupéfait par la dichotomie du monde selon monsieur Zemmour. Vous l’écrivez intelligent et il ne se serait pas encore rendu compte que nous réagissons bien plus souvent que nous agissons et que chaque réaction est une manifestation de notre inconscient, et donc est du ressort de la psychologie ?
Ignorer la psychologie et vouloir comprendre les moteurs des femmes et hommes politiques est inefficace.
Non, le XXIe siècle ne sera pas religieux, il sera psychologique, et, donc, alors, en fin de compte, dans notre face à face individuel avec la mort, religieux.
Mais avant tout, psychologique.
Décidément cher Philippe votre billet de ce jour est d’une richesse exceptionnelle. On lit : « Les progressistes ne s’affrontent pas aux conservateurs, comme l’a si bien souligné Thierry Mandon, ni les mondialistes aux patriotes, ni le Bien au Mal. Mais plutôt, ceux qui méprisent à ceux qui souffrent, les ostensibles aux oubliés, le haut au bas du pavé. Ceux qui existent d’évidence et pèsent lourd à ceux qui doivent crier pour ne même pas se faire entendre. »
N’avez-vous pas le sentiment d’être un peu excessif, un peu caricatural ? N’êtes-vous jamais allé en PACA, du côté de Nice, par exemple pour voir qui vote FN ? Vous y trouverez là comme ailleurs, notamment des retraités conservateurs très aisés qui ne marchent pas dans les caniveaux, fervents soutiens de MLP.
Je ne sais pas ce qui sortira cette élection mais je pense que la campagne fut plus que lamentable. Les journalistes français ne font pas leur travail, poser des questions pertinentes aux candidats sans a priori et surtout sans étaler son parti pris politique, voilà ce que devrait être leur rôle, exiger des réponses claires et pousser dans leurs retranchements lesdits candidats afin d’éclairer les auditeurs ou lecteurs, on en est très loin.
On s’est contenté dans cette campagne de faits divers, peu nous chaut la belle histoire d’amour de M. et Mme Macron, le fait que le FN soit un parti dit « nauséabond » dans son essence, quant au feuilleton Fillon ce fut l’overdose. Les électeurs ne demandent que des débats pour expliquer la vision et le programme envisagés par le futur président et où il/elle compte mener ce pays qui est il faut le constater au bord de l’implosion. Les journalistes français ne sont bons qu’à donner des leçons de morale au bon peuple pris pour un ramassis de demeurés incapables de réfléchir par lui-même.
On sent actuellement un vent de panique chez nos chers journalistes mais jamais on ne les entend faire leur mea culpa, non, ils sont au-dessus de cela, mettre leur ego dans leur poche, impossible, dommage ils ratent une occasion de se grandir et de se racheter, car ils sont grandement coupables de l’atmosphère, à juste titre cette fois, nauséabonde de ce pays en déshérence.
Il y a, entre autres, sur ce blog des lepénistes constants et affichés. Quelques fillonistes les rejoignent. Je ne m’en réjouis pas.
Ceux qui m’inquiètent sont les bavards qui se taisent depuis quelque temps.
Méditent-ils un vote FN en catimini ? Sont-ils devenus des lepénistes honteux ?
Détrompez-moi !
Campagne en Absurdie…
Vraiment !
Mais pas seulement dans les médias !
Médias dont aucun représentant n’a connu d’extrême droite et ne sait ce dont il parle. Dans le genre, 1968 en était plus proche que le FN qui, contrairement à Cohn-Bendit, Krivine et leurs disciples, n’a jamais défié le gouvernement de la République derrière des barricades pour instituer sa dictature !
Médias pour la plupart si obtus et partisans qu’ils se pâment devant un Macron. Ce n’est plus de l’information c’est presque de la pornographie, l’orgasme généralisé ! Macron n’est pourtant pas si mâle que cela !
Clairement l’école de la République n’est plus ce qu’elle était, elle n’élimine plus les tarés.
Macron, un candidat à la présidentielle qui ose utiliser Oradour-sur-Glane, la Shoah et la mort d’un jeune musulman pour sa campagne électorale ?
Verdun, les Plages de Normandie et la Croix de Lorraine à Colombey-les-Deux-Eglises auraient été plus appropriés.
Un individu qui après avoir humilié son pays en Algérie, ses ouvriers et ouvrières, ses Ch’tis, ses Alsaciens-Lorrains, oublié l’ethnie française à Marseille, se vante d’être le futur de la France et être « au plus près du peuple » de France.
Peuple qu’il méprise si clairement, dont les générations passées ont fait de lui un martyr, disait-il en 2010, en lui laissant un pays en ruine, mais pas son compte en banque par contre !
Un homme incapable de prononcer les mots « Français » et « Française », ou « citoyens », non, lui veut n’être que notre « ami ». L’amitié est un sentiment réciproque, quelqu’un devrait le lui dire et « ami » ne peut être utilisé qu’à cette condition. Qu’il soit enfin honnête et nous apostrophe seulement avec les mots « Européens » et « Européennes » car là est son projet.
Dans ce contexte il est à la droite du FN, l’extrême droite c’est lui, en proposant de nous soumettre complètement à la dictature de Bruxelles !
On a éliminé Fillon pour ce superbe fumiste ?
Le poulain de Hollande qui lui, humiliait le pays par son inaction, trop occupé par ses histoires de fesses !
Fillon, malgré ses costumes et ses emplois supposés fictifs, est un saint à côté et par comparaison avec ces deux-là.
Eh ! Jeunes générations et soixante-huitards réveillez-vous !
Vous rêvez d’un prince-pas-charmant, mais le pays lui vit un cauchemar et court au désastre !
Tremblez peuple souverain, vous allez élire un ennemi de la France !
Alors, puisque nous n’avons plus d’autre choix, entre deux désastres choisissez celui qui sera plus facile à reconstruire car lorsque nous serons devenus finalement des provinciaux de l’Europe ce ne sera pas facile, les Britanniques sont en train de s’en rendre compte.
Et s’il faut l’élire en dépit de tout, que ce soit de préférence avec 50,1 % des voix, mais pas plus que 51,64 % comme en souvenir et en l’honneur de son mentor François Hollande.
Et par là-dessus, une CGT qui n’a pas encore compris, ou feint de ne pas comprendre (n’oublions pas ses pancartes des CRS-SS pataugeant dans le sang) que chacune de ses manifestations est la couverture dont se servent les casseurs de la République.
Absurdité ? Sans l’ombre d’un doute !
Même Mélenchon s’en est rendu compte et s’y prépare. Parions que lui aussi aimerait bien que Macron passe avec une toute petite majorité. Dans son interview sur TF1 il voyait ses Insoumis s’abstenir, voter blanc, quelques égarés voter FN et une quatrième partie voter Macron, une toute petite quatrième partie peut-être ?
De la haute tenue ce courageux billet, cher P. Bilger !
La folie médiatico-bobo contre Marine Le Pen a atteint son paroxysme ce week-end !
L’alliance Dupont-Aignan et Marine Le Pen est historique dans la réorganisation du futur paysage politique français.
Et c’est très bien ainsi !
Toutes les belles âmes devraient avoir en tête qu’une démocratie méprisant les huit millions d’électeurs de Marine Le Pen et les tenant hors du champ de l’activité du pays n’est pas une vraie démocratie.
Cordialement.
L’Absurdie, un mot juste pour décrire la situation !
« Brice Couturier a procédé à une éclairante analyse de ce désastre qui, à force de prétendre absurdement diaboliser le FN, l’a fait grandir »
Ce qui a fait grandir le FN, c’est tout ce que vous dénoncez par niveau. Il a été fabriqué et en l’espace de 15/20 ans, il est devenu incontournable parce que les Français ne savent plus vers qui se tourner, tant ils sont déboussolés.
Moi-même, si je ne me sens pas, du moins pas encore, d’une France qui ne compte pour rien, j’avoue ne plus pouvoir supporter ces politiques qui nous donnent des leçons alors qu’ils se conduisent si mal et ne conduisent plus le pays. Ils ne savent plus comment s’y prendre parce qu’ils ont une marge de manoeuvre de plus en plus réduite après avoir eux-mêmes fabriqué cette étroitesse d’action par laxisme, couardise, optimisme ou j’menfoutisme ou tout à la fois.
Ils ont dépensé sans compter, joué l’égalitarisme, délaissé les services publics, l’école, la sécurité, accepté une immigration débordante au point d’avoir un Etat dans l’Etat, le tout au détriment des classes moyennes, sans se préoccuper du lendemain.
Je ne peux plus supporter non plus ces journalistes-vedettes et ces animateurs tout-puissants, si souvent méprisants, qui font la campagne d’un seul candidat, détournant à leur avantage les moyens mis à leur disposition. Le plus marquant étant M. Ruquier à ONPC, pourtant payé avec les deniers du contribuable. Donnant ainsi aux téléspectateurs et aux auditeurs le sentiment que cette élection est un hold-up intellectuel, depuis le début.
Et si au final Marine Le Pen arrive à 40 % au second tour, ce n’est pas par hasard. Ce n’est pas forcément par adhésion mais par réaction plutôt que par des électeurs réactionnaires.
Tous les anathèmes contre Marine Le Pen ne serviront qu’à renforcer ceux qui en ont marre de ce système et s’apprêtent à voter pour elle. Pire, la récupération dans les hommages successifs de son rival, renforce cette impression de voir en M. Macron le digne successeur de M. Hollande qui n’a fait que rendre hommage et commémorer pour masquer la vacuité de son mandat. Une impression d’un futur mandat pour rien qui s’annonce.
Anecdote : ce matin je marchais dans le centre ville au moment où se terminait la manif CGT, PCF, France Insoumise. Un des manifestants, drapeau PCF anticapitaliste à la main, a été interpellé par une passante, « alors ainsi, les anticapitalistes vont voter pour le banquier ? ». Réponse du militant : « on votera contre Le Pen mais dès que Macron sera au pouvoir, on sera dans la rue ! »
De beaux jours en perspective quel que soit le résultat du vote.
Très éclairante, l’interview du Parisien que vous nous livrez. Il suffit de voir comment Marine Le Pen résume son combat contre le projet d’Emmanuel Macron :
« Il est d’une violence inouïe à l’égard des Français. Il vise à déposséder les Français au bénéfice d’intérêts financiers et d’intérêts privés. C’est un trader qui considère que la France est une vaste salle de marché. »
« Le projet qu’il veut mettre en oeuvre, c’est la guerre sociale – par ordonnances ! -, la dérégulation du droit du travail, l’ubérisation de notre société, la submersion migratoire. La mise de côté de tous ceux qui, dans notre pays, sont considérés par ses amis banquiers et financiers comme des improductifs. »
« C’est l’inverse du programme qui est le mien, qui est fondé sur la fraternité, qui est fondé sur l’unité de la France, qui est fondé sur la protection que la nation doit à son peuple. »
« La monnaie unique est un boulet. Elle est en grande partie responsable du chômage de masse. Au même titre que l’interdiction de mettre en oeuvre le patriotisme économique et un protectionnisme intelligent. Ce sont les deux éléments qui ont créé le chômage de masse. »
Autrement dit, c’est le programme du parti communiste, plus l’opposition à l’immigration. Et encore : à un certain moment, le PCF a eu des velléités de s’opposer à l’immigration.
Tout y est : les slogans ronflants et creux (« la violence inouïe », « la France vaste salle de marché »), les insultes à l’encontre de l’adversaire (Macron est un « trader »), l’excitation de la haine à l’encontre de « la banque » et de « la finance », les protestations de vertu invérifiables et exclusives à son camp (« mon programme est fondé sur la fraternité »), et, bien sûr, le contenu proprement socialiste de ce qu’elle propose.
En somme, Marine Le Pen est un bisounours de gauche intégral : elle est « fraternelle » alors que les autres sont pleins de haine ; de simples mots sur du papier, qui tendent à des réformes libérales micrométriques, constituent « une violence inouïe » ; la défense des « improductifs » est préférable à celle du travail et de l’effort.
On se demande ce qu’elle attend pour fustiger le « racisme » et la « France moisie » repliée sur elle-même. Remarquez, c’est peut-être déjà fait. Elle prévoit un vaste programme d’aide à l’Afrique. C’est exactement ce dont nous avons besoin en ce moment…
Au passage, le qualificatif de fraternité n’est pas celui qui me vient le plus spontanément à l’esprit, lorsque je l’entends s’exprimer, lorsque je vois comment elle se comporte avec ses interlocuteurs. Les mots d’intimidation, d’agressivité, de mauvaise foi me semblent plus adaptés.
Il fallait oser ressusciter ce vieux slogan communiste de la « guerre sociale », qui veut dire, en réalité : guerre contre le socialisme, contre les privilèges indus des syndicats et de la fonction publique, qui pillent la richesse créée par les Français. Guerre qu’il faut d’ailleurs chercher dans le programme de Macron avec un micron-scope électronique, mais qui serait la bienvenue si elle existait réellement.
Marine Le Pen, elle, tient à conserver un Code du travail qui fait 3000 pages. Elle pense que c’est ça, la « fraternité ». Elle préfère des taxis grossiers, malpropres et jamais disponibles depuis 1930 à des voitures conduites par des chauffeurs Uber. Elle pense que c’est malin de se mettre à dos « les banques et la finance » lorsqu’on a 2000 milliards de dettes et un budget en déficit de 30 % (chiffre que « les médias du système » ne citent jamais – pas plus que la communiste Marine Le Pen).
Elle pense que c’est mauvais d’attaquer par ordonnances tout ce que la France compte de privilégiés communistes arc-boutés sur leur gâteau depuis trois quarts de siècle, alors que tous les partis ont fait cela – et son grand chouchou le général de Gaulle au premier chef.
Elle sait qu’il y a deux causes au chômage de masse spécifique à la France, et deux causes seulement : la monnaie unique, et l’absence de « patriotisme économique » ainsi que de « protectionnisme intelligent ».
Nous sommes donc sommés d’en conclure que Marine Le Pen incarne l’intelligence, alors que tous les autres sont des abrutis. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un doute. D’ailleurs, s’il suffisait d’être intelligent pour éradiquer le chômage, il serait négatif à l’heure actuelle, vu le tombereau d’intelligents qui occupent les allées du pouvoir.
Bien entendu, avant la monnaie unique, il n’y avait aucun chômage de masse en France. Et le poids délirant de la dépense publique n’est pour rien dans le fait qu’il ne reste plus de capital aux entreprises pour créer des emplois. Les niveaux de taxation hallucinants dont souffrent la plupart des Français (pas seulement « les amis de la banque et de la finance ») ne sont pour rien dans leur incapacité à financer la création d’emplois !
Rappelons que l’euro n’a été instauré qu’en 1999, alors que c’est depuis 1974 que la France n’a jamais connu un seul budget qui ne soit pas en déficit… Etonnez-vous, après cela, du poids de la dette ! Nul besoin d’invoquer la banque, la finance et la monnaie unique pour l’expliquer.
Je ne sais pas si Marine Le Pen est fraternelle et intelligente, mais je vois qu’elle se parfume au Numéro 5 de Chanel. Il n’y a pas que Fillon (avec ses costumes) et Julien Dray (avec ses montres) qui apprécient les bons côtés de la vie.
Les Remords – Tome 1.
« Pitié pour Manuel Valls » et « Manuel Valls ce Cyrano ».
Deux billets vidéos de notre fulgurant hôte dans Le Point.
Aujourd’hui, plus personne ne sait qui est Manuel Valls, il a disparu de la scène politique, plus personne n’en veut.
On apprend qu’il faisait faire des sondages sur son meilleur profil, ses oreilles, ses moues, sa coiffure, avant et après Bataclan et autres Charlie Hebdo, un Narcisse éperdu.
Valls, ce « moi désespéré ». Son miroir ne lui suffisait plus. Il lui fallait sonder nos tripes.
Un curieux s’était risqué dans les années 80 à publier un livre sur « Ces malades qui nous gouvernent », suite au décès de Georges Pompidou, il serait bien avisé de nous pondre aujourd’hui une œuvre sur « Ces Narcisse qui nous gouvernent ».
La psychiatrie politique reste à découvrir.
Une Ségolène Royal, qui après une vie d’échecs continue à traîner son sabre sur les estrades, Jean-Louis Borloo, l’insubmersible mec sympa, alors qu’il nous a pondu une loi sur l’assistance à la personne qui nous a coûté un bras pour qu’une Sénégalaise pousse votre déambulateur, le voilà qui veut électrifier l’Afrique.
Raffarin, qu’on n’écoute qu’avec une pince à linge sur le nez, on s’étonne qu’à un âge aussi avancé il se croie encore vivant. Une ruine de la pensée.
Laurence Parisot, qui nous joue encore les ingénues à soixante balais, est prête à sucer la roue de Macron pour un poste (expression cycliste).
Macron est submergé de maquereaux septuagénaires, sa victoire sera très mince.
PS : Le tome II des Remords est en préparation.
Nul doute, oui, nul doute, le FN est un parti républicain au même titre que les principaux partis politiques présents au premier tour.
Et le FN est désormais en capacité de diriger le pays parce que les Français le souhaitent.
Et tous les journalistes auront beau agiter le drapeau rouge de la « catastrophe imminente », rien ne fera changer le vote et la détermination des électeurs.
Au lendemain du second tour, il faudra simplement se poser la question de l’impartialité de certains médias.
Les Français abreuvés d’information en continu ne sont plus dupes.
Et ce sont eux qui feront bouger les lignes.
Vous le dites vous-même, des résidus nauséabonds gangrènent encore le FN, et ils ont une fâcheuse tendance à persister voire à s’y reproduire. Mme Le Pen dirige un parti raciste, abritant des négationnistes, des adorateurs d’Hitler, que les carriéristes à la Philippot qui ont intégré le parti ces dernières années ne sont pas parvenus à chasser des places d’honneur qu’ils occupent.
Je ne vois donc rien de choquant à ce que la presse ne traite pas ce parti comme un parti de gouvernement normal, ni que nombre de personnalités prennent position ouvertement contre lui, même si le faire en ayant recours à la violence verbale est évidemment critiquable et complètement contre-productif.
Je ne crois pas une seconde à l’argument selon lequel la stigmatisation du FN l’a fait monter. Si on quitte un point de vue franco-centré, on constate que les partis d’extrême droite sont au même niveau à peu près partout en Europe, l’Angleterre et l’Espagne constituant les seules exceptions notables. Crise économique ou effet du vieillissement de sa population je ne sais, mais c’est tout le Vieux Continent qui est plongé, en dépit de sa prospérité et de son mode de vie plébiscité par toute la planète, dans une profonde crise existentielle dont le vote FN est chez nous le symptôme. Je ne vois pas d’autre remède à cette crise existentielle que celui du temps qui passe.
Ce n’est pas une raison pour banaliser le FN et s’offusquer des traitements médiatiques ou publics dont il est l’objet, qui sont amplement mérités par le discours de haine de ses militants, tout soigneusement camouflé soit-il derrière le vernis d’une dédiabolisation qui a d’ailleurs été bien tardive si on la date par rapport à l’entrée en scène de Mme Le Pen. Tant qu’il y aura cette indignation face à un discours totalement hors de proportion avec les problèmes (bénins à l’échelle mondiale, faut-il le rappeler) connus par notre pays, je ne désespérerai pas de celui-ci !
À ceux qui n’auraient pas encore compris que Le Pen est une imposture sur pattes, je recommande cette vidéo de son discours du 1er mai qui est un pur plagiat d’un discours de Fillon du 15 avril .
Sinon, les fans de Mélenchon l’irresponsable sont invités à méditer sur cet excellent dessin de Plantu.
@Robert Marchenoir
« Autrement dit, c’est le programme du parti communiste, plus l’opposition à l’immigration. Et encore : à un certain moment, le PCF a eu des velléités de s’opposer à l’immigration ».
Vous voulez dire : depuis un temps récent, le PC a des velléités de ne plus s’opposer à l’immigration clandestine. Les discours de Georges Marchais sont sans appel, le PCF de la grande époque condamnait l’immigration clandestine (parce que l’immigration légale, tout le monde s’en fiche), les jaunes.
@jack
« Cela étant, vous avez mille fois raison de souligner que les problèmes du pays qui promeuvent l’extrême droite sont réels et sérieux et qu’il faudra s’y atteler. »
Vous voulez évoquer l’état d’urgence proclamé par la gauche au pouvoir pendant lequel on abat des policiers en pleine rue, lorsqu’on ne les brûle pas vivant ?
@ Tomas | 01 mai 2017 à 22:39
« Mme Le Pen dirige un parti raciste, abritant des négationnistes, des adorateurs d’Hitler »
Je vous ai déjà démontré l’inanité – un euphémisme – de votre logorrhée répétitive sur le FN, et cela entre autres dans mon commentaire du 1er mai dernier à 18h 57 figurant dans le précédent billet de notre hôte.
« Les partis d’extrême droite sont au même niveau à peu près partout en Europe, l’Angleterre et l’Espagne constituant les seules exceptions notables »
Vous omettez que ces partis ont de fortes divergences entre eux, et notamment avec le FN : la preuve, ils sont éclatés en plusieurs groupes, fréquemment antagonistes, au sein du Parlement européen. De plus leur ascension repose pour chacun d’eux sur des causes-ressorts spécifiques à leurs divers pays.
« C’est tout le Vieux Continent qui est plongé, en dépit de sa prospérité et de son mode de vie plébiscité par toute la planète, dans une profonde crise existentielle dont le vote FN est chez nous le symptôme »
Cette prospérité globale masque de grands écarts entre les différents pays, entre autres Grèce-Portugal-Espagne sont loin de connaître la même prospérité que l’Allemagne, et qu’une partie de l’Europe du Nord. En outre, dans des pays tels que la France, cette prospérité profite au plus à 40 % de la population. Même dans l’Allemagne qui en profite plus, vous oubliez qu’en sont exclus la majorité des travailleurs qu’elle « importe » des ex-pays de l’Est : cas du personnel qu’elle exploite dans ses abattoirs et fermes industrielles de l’ex-RDA.
Mais tous les gagnants de la mondialisation à la sauce ultralibérale, et ceux protégés de ses effets délétères par leurs statuts ou professions, se refusent bien évidemment à voir que cette prospérité globale cache de grands écarts.
Bonjour,
Robert | 01 mai 2017 à 11:22 vous a commenté bien mieux que je n’aurais su le faire.
Mon rêve serait que demain, ce billet soit affiché sur tous les murs des rédactions de radio et TV. En espérant toutefois que le plus grand nombre l’ait au moins lu.
PS : A ce jour je pense encore voter « blanc », mais j’ai aussi préparé un bulletin « noir ».
@ Yves | 01 mai 2017 à 11:30
Je suis persuadé que vous connaissez aussi et surtout la traduction bretonne :
= …qui désigne une pointe (de terre), un bout ou une extrémité (de territoire), ou même la tête!
Extrait au hasard de :
http://www.etymo-logique.com/le-mot-du-jour/politiques/le-pen-marine/
Une forte tête donc ?
@ jack | 01 mai 2017 à 11:54
En effet, et quel que soit le résultat de ce second tour, l’enlisement du pays est tellement profond, que non seulement il est à l’arrêt, mais que même la masse commence à s’ébranler dans la dangereuse descente vers le ravin.
Les législatives qui pourraient calmer le jeu n’arriveront-elles pas trop tard ?
Oui, E.M. doit envoyer un signal d’apaisement à JLM. Ce serait le « coin » qui pourrait empêcher l’irrémédiable transformation de l’immense colère potentielle en cinétique.
@ Marc GHINSBERG | 01 mai 2017 à 01:18
« Et à ceux qui sont attachés à l’identité française, à ses racines chrétiennes, je pose une question : quelle est l’identité du FN, quelles sont ses racines ? »
Pourquoi nous poser la question puisque vous commencez par la réponse ?
A propos d’Absurdie… Il va falloir essayer de savoir quel vent soufflait lorsqu’Yves Calvi est passé de la chaîne 5 à LCI.
Lui qu’on croyait libre sous le vent, l’oeil fixé sur l’horizon, la barre au centre, il est clair qu’il a ramené la voilure et viré sur babord.
Ce 1er Mai, fête du travail, Calvi se souciait des risques de violences que pourrait entraîner l’élection de Marine Le Pen, ratonnades à l’appui, pas moins, en discutant avec un Frédéric Sève de la CFDT et un Guillaume Duval, sorte d’économiste.
A vous donner des cauchemars, par anticipation, de la guerre civile que nous apportera MLP.
Ce débat terrifiant sur notre futur pendant qu’au même instant des casseurs cagoulés de la manifestation CGT/FO passaient paisiblement leur temps en molotovisant du CRS.
Dans l’enthousiasme ces « manifestants » étaient même en tête du cortège !
Donc en résumé, si l’on suit Yves Calvi, le risque de violences réside dans les supposées ratonnades à venir, si MLP est élue, mais pas dans les CRSsades en cours durant le programme de Calvi ce jour même de 1er Mai.
Donc cogner sur des CRS est célébrer la fête du travail !
Faute de muguet, des cocktails Molotov !
Le plaisir des uns, CGT et casseurs, fait le malheur des autres, policiers et CRS… enfin, malheur ? Après tout plusieurs d’entre eux vont pouvoir profiter de vacances dans un hôpital ou l’autre !
La CGT pense à tout, même au mal-être des CRS.
Tremblons !
La tranquillité du pays telle que nous en bénéficiions jusqu’ici avec nos six millions de chômeurs, nos neuf millions de pauvres, nos clubs de casseurs et de zadistes, nos voyous devenus djihadistes, ne sera bientôt plus si MLP est élue, d’après Calvi et ses hôtes.
Allez comprendre !
Si vous pouvez !
Pour Calvi version LCI on ne peut que dire :
« Absurdité quand tu nous tiens … »
Clairement c’est une maladie contagieuse chez nos journalistes.
Tout le monde raconte absolument n’importe quoi. Les mots ne veulent plus rien dire. Le chef d’un truc qui s’appelle la CGT a déclaré, durant la manif du 1er mai : « Le FN est un parti anti-femmes et libéral ».
Le Front national, un parti libéral ? Seule la couleur des cheveux sépare désormais Marine Le Pen de Georges Marchais, et le Front national serait libéral ? Le Front national est l’un des rares partis politiques français dirigé par une femme (le seul ?), et le Front national serait anti-femmes ?
Je propose que le camarade bureaucrate nous explique maintenant que le Front national est un parti homophobe.
D’ailleurs, il me semble que dimanche prochain, nous avons le choix entre élire une chaufferette à alcool et un fox à poil dur.
@ Marc GHINSBERG, bonjour.
« Vous n’avez pas réagi lorsque votre ami Gilbert Collard a déclaré sur LCI avec l’élégance qui le caractérise : “Les ouvriers ne sont pas des putes comme les banquiers !” »
Banquier d’affaires, c’est « un métier de p… »
« »Est-ce Alain Minc qui a présenté Emmanuel Macron à son ami David de Rothschild ? » lui demande Amandine Chambelland dans cet extrait. « Non, répond-il, il l’avait rencontré. Mais je lui ai dit qu’il fallait le prendre à tout prix. » Pourquoi à tout prix ? « Parce qu’il était exceptionnellement charmant et intelligent, et que ce sont les qualités d’un banquier d’affaires. »
« Un banquier d’affaires doit être intelligent, souple, rapide… poursuit Alain Minc. Et s’il peut être en plus charmant, parce que c’est quand même un métier de p… [Ces qualités], il les avait toutes, et il a quand même merveilleusement réussi. » »
http://www.francetvinfo.fr/politique/video-quand-alain-minc-conseillait-a-rothschild-d-embaucher-emmanuel-macron_1949309.html
Depuis que je commente vos propos, j’avais cru comprendre que j’étais sur un blog de centre droit. Il y avait bien quelques originaux socialistes ou d’extrême droite, mais c’est tout.
Ce dernier billet a révélé ce qui m’avait échappé. Vous avez dans vos 2600 lecteurs quotidiens en moyenne, un bon paquet de lecteurs, et cette fois-ci, de commentateurs… d’extrême droite. Ils contestent et contesteront toujours le mot, il est vrai, mais…
Toutes les vannes sont ouvertes, tous les freins sont levés, tous les tabous sont tombés, toutes les vieilles argumentations sont exploitées. Ah ! ils y vont de bon coeur !
Et ceux qui tentent d’objecter quoi que ce soit à ce déluge ont l’air, cette fois-ci, d’originaux, voire de marginaux.
Quel retournement !
J’espère que, sous peu, votre blog va reprendre son cours antérieur, et redevenir un excellent blog de centre droit.
Dans Le Monde d’aujourd’hui, à lire la chronique de Gérard Courtois : Ni Le Pen, ni Le Pen.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/05/02/ni-le-pen-ni-le-pen_5120675_4854003.html
Qu’est-ce qui nous apportera le plus de sérénité ?
– L’élection de Marine le Pen qui aura alors contre elle tous les gens du « bien », la presse, les syndicats, le monde artistique… qui l’empêcheront d’appliquer son programme et se déchaîneront sur elle.
– L’élection d’Emmanuel Macron qui aura la possibilité de gouverner, d’appliquer ses mesures par ordonnance, paisiblement, avec l’aide de l’Europe, des financiers, de la presse… de tous ceux qui ont mis la France dans l’état ou elle est aujourd’hui !
Et aussi : Emmanuel Macron élu, les offensives des médias se tourneront alors vers qui ?
@ marie
Alain Minc, régulièrement brocardé sur ce blog, a pris position pour Emmanuel Macron, mais il n’est pas un de ses lieutenants. Ce qu’il dit n’engage que lui.
Ah, ces électeurs de Fillon qui vont s’abstenir ou même voter Le Pen, risquant, comme le dit Borloo, de voir disparaître la droite et le centre !
Ce n’est pas absurde, mais symptôme d’amnésie que risquer de livrer à l’extrême droite française un score honorable voire une victoire à la mère des batailles.
Que les vrais démocrates se réveillent, ils lutteront aux législatives pour leurs idées, mais qu’ils arrêtent leur comportement de sale gosse et ouvrent les yeux sur le danger imminent et mortifère des comportements boutiquiers à la Mélenchon, tentant, lui, de négocier sa défaite. Imaginez les imprécations du vieux tigre si, ayant fait le score de Macron, celui-ci réclamait sa réforme du code de travail pour s’opposer au pire ! On entendrait trembler les murs, tellement sa colère serait terrible. Eh bien, qu’il se l’applique à lui-même, cette colère, s’il veut nous prouver, au même titre que les électeurs de droite, qu’il est vraiment démocrate, car au vu des discours actuels de tout bord qui n’acceptent pas la sanction des urnes, il est permis d’en douter.
Quel que soit le résultat de l’élection le président sera contesté.
Marine Le Pen représente l’extrême droite honnie, autrement dit le Mal, même si ses positions n’ont rien à voir avec le comportement de son père et ses dérapages honteux. Mais on n’efface pas d’un revers de main quarante années de propos racistes, antisémites et homophobes. La respectabilité est un chemin semé d’embûches car vos adversaires vous ramènent régulièrement à vos origines et même au-delà comme actuellement les collaborateurs. Nicolas Dupont-Aignan peut contribuer à lui apporter ce fond de respectabilité qui lui fait encore défaut, à moins que ce ne soit l’inverse qui se produise et que ND-A ne soit victime de son ralliement au FN.
Emmanuel Macron lui, est le représentant du monde de la finance, même s’il a été mis en place par François Hollande qui nous a affirmé être l’ennemi de celle-ci.
EM sera élu non par adhésion à son programme qui n’est que la continuité de celui de son prédécesseur à quelques variantes près, mais par rejet de son adversaire généreusement diabolisé par les médias.
EM représente le Bien, selon les canons de la Bien-Pensance, à savoir ceux des bobos people, intellectuels échevelés vieillissants et même les scientifiques de haut niveau qui rentrent dans la danse pour expliquer aux électeurs désemparés et incapables, à leurs yeux, de réfléchir par eux-mêmes, quel est le bon choix.
On se croirait dans un vieux western des années cinquante mettant en exergue le combat du Bien contre le Mal, où à la fin du film le bon héros finit toujours par terrasser le méchant.
Emmanuel Macron c’est un peu notre John Wayne ou notre Clark Gable à nous, même s’il est loin d’en avoir le look viril et la stature. Mais on fait ce qu’on peut.
Je crains toutefois que la réalité ne tarde pas à nous faire reprendre nos esprits. Un président élu avec moins du quart des Français entièrement acquis à sa cause, ne peut pas diriger le pays bien longtemps
Ses réformes seront systématiquement contestées dans la rue. D’ailleurs la CGT qui appelle à voter Macron (alors qu’un syndicat se doit à la neutralité en matière de politique) ne le cache même pas.
Les années à venir s’annoncent bien tourmentées. Reste bien sûr les élections législatives pour essayer de rattraper le coup et rétablir une situation à peu près normale. Sinon je crains que le président en exercice ne soit contraint de remettre son mandat plus tôt que prévu.
Personnellement je trouve que le plus tôt sera le mieux !
Caveant consules ! ne quid detrimenti respublica capiat…
Les deux (qui font campagne) mon Général.
@Savonarole | 01 mai 2017 à 20:11
« Aujourd’hui, plus personne ne sait qui est Manuel Valls, il a disparu de la scène politique, plus personne n’en veut. On apprend qu’il faisait faire des sondages sur son meilleur profil, ses oreilles, ses moues, sa coiffure, avant et après Bataclan et autres Charlie Hebdo, un Narcisse éperdu. Valls, ce « moi désespéré ». Son miroir ne lui suffisait plus. »
C’est vrai ? Vous avez lu ça où ?
@ Robert Marchenoir | 01 mai 2017 à 20:02
« Je ne sais pas si Marine Le Pen est fraternelle et intelligente, mais je vois qu’elle se parfume au Numéro 5 de Chanel. Il n’y a pas que Fillon (avec ses costumes) et Julien Dray (avec ses montres) qui apprécient les bons côtés de la vie. »
Il serait intéressant de savoir quelle est l’eau de toilette d’Emmanuel Macron, si quelqu’un le sait.
Ce que révèle de la personnalité qui le porte, lorsqu’il l’a choisi lui-même, la composition d’un parfum est toujours intéressant.
Par ex. Il paraît que je sens le chien, comme d’autres sentent les chevaux. C’est ce qu’on m’a dit un jour au guichet d’un bureau de poste et qui a amusé la galerie. En tout cas, la plupart des chiens que je rencontre sur ma route, petits ou grands, même si je sors de la douche, frétillent joyeusement de la queue sur mon passage même lorsque mon chien n’est pas là, signe sans doute qu’il savent que je ne maltraite pas les animaux et même que je suis quelque part une bonne poire.
Voici la composition du N°5 de Chanel telle que Chanel la dévoile :
« Notes acidulées et rayonnantes d’agrumes vibrants :
les zestes d’agrumes présents dès les premières inspirations dévoilent le sillage familier du citron, du néroli, de l’orange et de la mandarine dynamisés par des aldéhydes (composé organique, donc composé fondé sur l’élément carbone qui apportent un fort pouvoir de diffusion aux compositions).
Ylang-ylang velouté et excessif, l’ylang-ylang fractionné révèle ensuite les moindres subtilités d’un bouquet dans lequel pointent la rose et le jasmin. »
La nouvelle incarnation de N°5 est Lily-Rose Depp, donc davantage Marion que Marine, a priori du moins.
@ boureau | 01 mai 2017 à 18:49
« Toutes les belles âmes devraient avoir en tête qu’une démocratie méprisant les huit millions d’électeurs de Marine Le Pen et les tenant hors du champ de l’activité du pays n’est pas une vraie démocratie. »
7 679 493 d’électeurs pour être exact, sur un total de 36 058 813 électeurs.
Puis-je également vous rappeler qu’entre Fillon (20%01) malgré le coup d’Etat inouï dont il a été la victime, et Marine (21%3), il n’y a eu que 465 696 voix d’écart ?
En 2002, Chirac ne faisait que 19%88 au premier tour contre 16%86 Le Pen (4,8 millions de voix + 2%34 Mégret) pour seize candidatures, ce qu’oublie régulièrement de préciser Macron lorsqu’il revendique d’avoir, lui seulement, fait davantage qu’en 2002 Jacques Chirac.
C’est là une preuve supplémentaire de ce que tout ce qu’il dit du haut de ses 24%01 de 36 058 813 suffrages exprimés (soit 18%19 des inscrits avec 8 657 326 de voix, soit 977 833 voix d’écart avec Marine malgré toute l’aide médiatique dont il a bénéficié) doit être pris avec des pincettes (ça vaut pour l’assimilation de l’Algérie à Oradour-sur-Glane, il me semble). Mais comme nos concitoyens sont aussi nuls en histoire qu’en calcul et ont souvent une mémoire de poisson rouge…
Il y a des matières et des domaines dans lesquels il convient d’être précis et l’élection présidentielle en fait partie. 16 336 819 électeurs se sont donc exprimés en faveur des deux finalistes, reste 19 721 994 à ne pas avoir voulu tant de l’un que de l’autre et, il convient de ne pas les négliger non plus !
@ Patrice Charoulet | 01 mai 2017 à 14:54
Dans le cas de Cléopâtre, la bonne fée est Dame Nature, mais dans le cas des deux autres, qui est Carabosse ?
Vous parlez morale sans rien y entendre.
Pour l’exemple, affirmer publiquement que vos analyses politiques sont complètement à la masse n’est pas immoral. Ce qui est immoral, c’est avoir affirmé que vos analyses politiques sont complètement à la masse tout en proposant que Fillon allait être présent au second tour de ces élections et que le phénomène Macron allait faire pschitt, et ne pas venir ensuite vous présenter des excuses publiques lorsqu’on s’est pris, comme Franck Boizard, la réalité du pays en pleine poire…
Ce qui est immoral, c’est oser prétendre, comme Marchenoir, que le FN est féministe alors que les deux seules femmes influentes dans ce parti doivent leur place uniquement à leur patronyme.
Finalement donc, ce qui est profondément immoral dans le FN, ce n’est pas qu’il soit antirépublicain et ainsi un ennemi politique pour tout républicain, c’est qu’après avoir hurlé de façon hystérique dans ses meetings « On est chez nous » hier ou « Macron ! On t’encule ! » aujourd’hui, il ose lui-même encore se dire républicain.
L’immoralité a donc une définition très simple : c’est juste la totale incohérence logique qui retire leur sens aux mots. Le discours frontiste est bien un discours fait par des beaufs que seuls des beaufs peuvent « comprendre ».
E. Macron, qui fait une campagne de second tour des plus intelligentes en se situant face au FN uniquement sur le plan moral, a très bien résumé ceci en ayant dit, avec toute la raison qui existe ailleurs que dans le camp des beaufs, que le FN n’est ni plus, ni moins que l’anti-France. Et il faut être complètement christianisé pour croire que mépriser la France comme le fait le FN et mépriser l’anti-France comme je le fais, c’est kif-kif, parce que le mépris, en soi, c’est Mal. Sauf que le mépris, en soi, n’existe que pour les illuminés genre Aliocha et que mépriser l’anti-France, c’est positivement être Français.
@ Claude Luçon
« Pour Calvi version LCI on ne peut que dire :
« Absurdité quand tu nous tiens … »
Clairement c’est une maladie contagieuse chez nos journalistes. »
Que nenni ! Il me semble que vous êtes dans l’erreur…
Il est impossible que cette maladie soit contagieuse pour la simple et bonne raison qu’elle est la condition sine qua non du recrutement ! Il faut quelques qualités pour bien faire ce métier. De même que pour la banque il convient d’être charmant mais surtout une p…, comme l’a signalé M. Minc !
A d’autres commentateurs : il serait excellent de ne pas mêler Dieu à tout ce rien, à mon avis il n’a pas sa place et je dirais même mieux, Dieu n’a qu’une seule et unique place, qui est la bonne, c’est une place secrète, silencieuse et privée !
A tous, non avete paura !
Puis, demain, tous ces prétendants se retrouveront pour se gausser de leurs petits arrangements d’avant, pendant et après avoir conduit les moutons de Panurge où est leur place, à eux !
Macron/Jean-Claude Van Damme comme dit MLP dont on ne comprend rien de ce qu’il dit a laissé place à Macron le nécrophage qui fait avant même d’être élu comme son père spirituel Hollande, l’inauguration des chrysanthèmes perpétuelle.
Franchement, se servir des morts pour être élu… ce type sans honte, sans morale et sans conviction est bien un succédané de Hollande.
Quel beau président de la France il va faire lui aussi.
« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait » Audiard.
@ Claude Luçon 2 mai 2017 02:21
A propos de Calvi.
Il a toujours été de gauche. Ne s’en est jamais caché. A toujours favorisé, dans ses castings, l’orientation des discussions dans un sens positif et valorisant pour la gauche. Pas de secret donc.
Sauf que vis-à-vis du FN, parti républicain, il se montre d’une non objectivité qui frôle quelquefois la bêtise. Sa haine quasi personnelle pour Marine Le Pen – qui l’a remis souvent à sa place – lui enlève une large part de crédibilité.
L’émission en question a été un déni total de journalisme. L’Absurdie son accomplissement.
@ Patrick Charoulet 2 mai 2017 06:57
Le centre droit ?
Le centre, cela fait soixante ans que je le cherche ! Alors, le centre droit ! Il me faut une autre vie !
Disons plutôt qu’il existe des politiciens du centre, du centre droit ou du centre gauche qui oscillent au gré des postes à pourvoir ou des plans de carrière, vers la droite ou vers la gauche. Des notables à convictions très profondes sans aucun doute !
Cordialement.
Merci à quelques excellents commentaires sur ce blog.
Dimanche prochain, selon le dernier sondage publié hier soir, nous serons quinze millions de Français à voter FN / Marine.
Rappels :
– dixit Julien Dray : « ceux qui votent FN sont des cons ! »
– dixit Mgr de Berranger, ci-devant évêque, ainsi que nombre de curaillons dans son sillage qui n’est pas celui de la barque de Pierre : « ceux qui votent FN se mettent en état de péché mortel ».
Wahou !
Quinze millions de Français cons allant en enfer, il fallait la trouver, celle-là !
On ne va peut-être pas s’y ennuyer, finalement, en enfer.
Quand on en est à ce niveau d’argument, il n’y a plus qu’à faire confiance au dieu « Démocratie ». Il balayera la logorrhée étalée sur ce blog et ailleurs.
@ Trekker
Vous ne démontrez rien du tout, d’où ma logorrhée répétitive. Bien sûr, pour se donner une bonne image, le FN exclut ou met à l’écart des fonctions dirigeantes (M. Jalkh a-t-il été exclu du FN ?) tous ceux qui tiennent des propos révisionnistes en public, mais le simple fait que cela se répète depuis le début de la période de dédiabolisation prouve bien qu’épurer le FN de ses éléments néo-nazis ou fascisants revient à vider le tonneau des Danaïdes.
Quant au racisme endémique présent dans la droite républicaine, il existe aussi mais cela n’excuse pas l’idéologie du FN. Sans parler du dramatique déficit de compétences de ses cadres, de son absence totale de relais dans l’administration hormis les structures de forces (ça promet) et de l’honnêteté fort relative de ses dirigeants, autant d’éléments qui le rendent totalement inaptes à diriger correctement le pays.
Enfin, la prospérité allemande est relative, comme l’Angleterre ce pays a réussi à réduire le chômage en multipliant les emplois sous-payés. Seule la Scandinavie qui concilie morale protestante (la plus adaptée au capitalisme, comme chacun sait) et taille optimale de ses Etats à la population réduite parvient à réaliser l’optimum social.
Vivement lundi. On ne l’entendra plus plagier le discours de Fillon ! Les seuls à s’intéresser à elle seront les juges d’instruction. Subsiste une question du contribuable : comment peut-on sans vergogne se repaître de fonds du Parlement européen alors qu’on déteste l’Europe ?
@Trekker
La question essentielle est de savoir si le pouvoir d’Hitler était légitime, et la réponse est très largement oui dans la mesure où il correspondait à une aspiration profonde du peuple allemand, et où à la veille de la guerre, il était encore plébiscité par 95% d’entre eux.
@ jack et autres ignares en histoire
Plus les Français sont ignorants de l’histoire, et notamment de la première moitié du siècle dernier, plus ils se sentent porter l’aura de la résistance.
Voilà qu’au lieu de se révolter contre la loi du stalinien Gayssot interdisant la discussion historique sur ce qui dérange, le révisionnisme devient un crime contre l’humanité.
Mais jusqu’où les Français descendront-ils dans la c….rie ?
Voilà que Pétain, adulé en son temps comme sauveur de la France par le Consistoire lui-même pour avoir habilement sauvé la quasi-totalité des juifs français, éminemment respecté par de Gaulle pour qui la France ne le méritait pas, par le colonel Rémy qui sera un fervent militant de la défense de sa mémoire, par Mitterrand lui-même, mais condamné par une pègre de résistants de la dernière heure, devient à tel point la honte du pays, que le FN qui n’a pas grand-chose à voir avec son époque devient infâme pour compter en son sein des gens qui connaissent l’histoire !
Mais jusqu’où les Français descendront-ils dans la c….rie ?
Quant à Macron, il faut manifestement être beaucoup plus intelligent que la majorité des Français pour ne pas voir que le fils de sa mère règle ses problèmes psychologiques en permettant aux lobbies de tout ce qui détruit l’homme et les nations de se servir de lui.
Alors que les pseudo-élites de notre pays, jouant à se faire peur, semblent être prises d’une sorte de délire devant la montée en puissance d’un parti d’opposition contre lequel elles intentent des procès en sorcellerie dignes de ceux rencontrés à Salem en des temps que nous aurions pu croire révolus, personne ne parle des inquiétantes fréquentations de M. Macron, dont certaines sont proches de milieux islamistes tels que les Frères Musulmans.
Voici un article étayé et sourcé rédigé par un ex-Frère musulman donc par quelqu’un qui sait de quoi il parle, qui éclairera peut-être ceux qui auraient tendance à se tromper de cible, en refusant de voir où se trouve le vrai danger :
http://ripostelaique.com/macron-accuse-davoir-promis-des-circonscriptions-aux-islamistes.html
Il faut noter qu’il ne s’agit pas d’un document appelant à voter pour tel ou tel candidat.
@Patrice Charoulet
Depuis que je commente vos propos, j’avais cru comprendre que j’étais sur un blog de centre droit. Il y avait bien quelques originaux socialistes ou d’extrême droite, mais c’est tout.
Mais n’avez-vous donc pas encore compris qu’un monde aussi frelaté qu’ancien est en train de s’effondrer et que les étiquettes conformistes qui le plus souvent ne correspondent plus à rien sont tombées en miettes, ainsi que les partis politiques qu’elles ont recouvert un temps pour faire illusion ?
Ne pensez-vous pas qu’au lieu de se jeter des anathèmes au visage – ou au contraire de ronronner sans fin des propos insipides mais politiquement conformes – il conviendrait d’aborder calmement entre Français raisonnables et sans fermer les yeux les vrais problèmes, pour certains dramatiques, qui menacent la France à une échéance qui se rapproche à grande vitesse ?
Dans un autre message vous évoquiez l’exemple de Byzance. L’image est pertinente.
Le problème est qu’en refusant de voir le véritable ennemi qui est en train d’escalader les murailles et en préférant préserver votre petit confort « de centre droit » basé sur l’exclusion vous êtes exactement en train de vous comporter comme ces théologiens qui selon la légende étaient en train de discuter du sexe des anges…
« Ils » sont parmi nous, nous les croisons dans la rue, dans les campagnes et même ici sur ce blog ! :
https://vid.me/Is1g
@Catherine JACOB à 9h15
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ps/matignon-a-depense-des-milliers-d-euros-pour-des-sondages-sur-l-image-de-valls_1898910.html
Voir chapitre sur ses franges et ses oreilles.
Merci à fugace | 02 mai 2017 à 01:14 de rejoindre mon analyse de ce billet.
Pour compléter la réflexion, compte tenu de ce que M. Macron accuse le FN d’anti-France et, inversement, le FN l’accusant d’être le paravent de l’oligarchie financière et européiste, une réflexion sur la Nation et la fierté de lui appartenir m’a paru fort pertinente :
http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article1337
Une précision toutefois : quoi que l’on pense du FN, un excellent article est paru dans le Monde diplomatique de ce mois de mai, article qui indique que la sociologie du FN a profondément évolué par rapport au parti de J-M Le Pen et que, notamment, celle des cadres de ce parti a aussi été modifiée du simple fait que 80 % d’entre eux sont encartés au FN depuis moins de quatre ans. L’ouverture à N. Dupont-Aignan ne manquera pas également de modifier l’idéologie de ce parti qui, à l’instigation de M. Le Pen et de F. Philippot, s’est éloigné du pétainisme du père pour tenter de phagocyter la pensée gaulliste au détriment de ceux qui s’en prétendent les héritiers naturels, à savoir LR.
@boureau
« A propos de Calvi. Il a toujours été de gauche. Ne s’en est jamais caché. A toujours favorisé, dans ses castings, l’orientation des discussions dans un sens positif et valorisant pour la gauche. »
Calvi était sarkoziste en 2007, pourquoi croyez-vous que Sarko en a fait son intervieweur ?… Il a été strauss-kahnien en 2011, hollandiste en 2012, vallsiste en 2014, juppéiste en 2015 puis macroniste en 2016.
Après Macron qui sera à 15 dans les sondages dans un an Calvi sera pour la prochaine idole médiatique à la mode et sans conviction qui beuglera stupidement que tous les hommes sont frères et on peut déjà parier qu’en 2022 quand MLP passera, il commencera le quinquennat par « Rhoo, c’est pas si terrible le FN finalement ». Puis selon la tournure des événements, après quatre ans il dira comme il le fait toujours soit que MLP est une bonne présidente soit qu’elle est complètement nulle.
Bref, Calvi est une caricature de girouette médiatique, leur porte-drapeau.
Un arriviste pur et simple comme la plupart des journalistes. C’est la précarité de la profession qui veut ça.
@Patrice Charoulet
« J’espère que, sous peu, votre blog va reprendre son cours antérieur, et redevenir un excellent blog de centre droit. »
Ah le centre droit !… c’est identique au centre gauche, donc c’est de gauche mais il n’y a que le centre droit qui l’ignore.
Donc, comme la gauche bien-pensante, le supposé centre droit est toujours très tolérant avec ceux qui pensent comme lui et s’empresse de lancer des anathèmes, de sortir les « grands mots » comme extrême droite, années 30, faire le jeu de…, nauséabond, heures sombres, Pétain, nazis, fascistes et j’en passe, dès qu’ils sont à court d’arguments ce qui arrive généralement très rapidement.
Vous savez quoi, M. Charoulet ? Pour rester entre gens de « bonne compagnie » et qui pensent comme vous, il y a une façon très simple, c’est d’entrer dans une secte.
Et ce sont ces gens autoproclamés républicains, mot dont ils ignorent le sens, qui veulent donner des leçons de valeurs républicaines et démocratiques au FN ! Pfff, bande d’escrocs !
@ boureau | 02 mai 2017 à 10:14
@ duvent | 02 mai 2017 à 09:49
Merci des précisions !
Relativement nouveau dans le débat qui se déroule ici, de retour en France depuis peu, c’est sur C dans l’air de Calvi sur la 5 que j’ai découvert Philippe.
Intrigué, j’ai consulté Google qui m’a conduit jusqu’à Justice au Singulier et vous tous.
Calvi avait donc, dans mon esprit, une place à part chez les journalistes, je n’avais pas perçu son biais gauchiste. C’est son droit, mais je ne l’avais jamais vu être aussi virulent depuis le début de l’élection présidentielle, contre Gilbert Collard hier soir il était carrément haineux, même dans son expression faciale.
Sa formule sur la 5 était plus relevée que cette nouvelle sur LCI, en plus ses invités ne volent plus très haut non plus. Dommage !
Je me console en lisant Philippe et en vous infligeant mes élucubrations ici.
@GG
L’illumination éclaire, cher chrétien du Mali, et votre amour de la France n’est rien sans l’anti-France. Vous êtes donc son complice, et lui ressemblez comme son image au miroir de votre haine, et perle à vos lèvres la bave des mêmes imprécations.
Repentez-vous, il en est encore temps, avant que vos ambivalences n’élisent ceux que vous croyez combattre, et que vous renforcez.
Ben dites donc chers amis, vous êtes déprimés à ce point par la menace Le Pen ? Faut vous ressaisir ! Pas de stress, cool !
Rassurez-vous, vous allez gagner dimanche, le monde entier est contre le FN : tous les autres partis politiques alliés collabos de la plus grande mafia mondialiste des banksters de Juncker, les merdias nationaux et internationaux, le showbiz multi-genre froufroutant mondial, les migrants, les immigrés victimes de la colonisation et ses crimes contre l’humanité et même les curés et les bonnes soeurs qui s’y mettent ; ça y est je commence à me plier de rire, faut que je tienne pour finir mon message de compassion ; je dois en oublier, en ces périodes troubles de propagation de la haine par le… FHAINE, dixit les Rézossociaux, une grande panique, un sauve-qui-peut général et mondial organisé par ce système corrompu européiste macronien a jeté des troupeaux entiers de millions de moutons bêlants antiFN sur les routes et dans les rues aux cris copiés-collés du catéchisme de la propagande : « extrrrrême drouâââte racistes, fascistes, xénophobes, Hitler, nazis, Pétain, faire barrage, résister, les « Zeures Zombres de l’Histouâââre », éternelles déjections verbales gauchistes ressassées jusqu’à la nausée, reprises par les chorales des soumis suivistes aplaventristes décervelés volontaires « en marche »… vers leur déchéance, qu’ils méritent.
Pôv’France des Zakissociaux et ses prolos aux QI de bulot !
@Xavier NEBOUT | 02 mai 2017 à 10:59
« Mais jusqu’où les Français descendront-ils dans la c….rie ? »
Bis.
Il serait à craindre qu’ils descendent jusqu’au bout du bout. Jusqu’au Nebout.
@jack
« Comment peut-on sans vergogne se repaître de fonds du Parlement européen alors qu’on déteste l’Europe ? »
Ben justement, c’est jouissif !!
@Tomas
« Sans parler du dramatique déficit de compétences de ses cadres (FN), de son absence totale de relais dans l’administration »
Philippot est énarque et fait partie de l’Inspection générale de l’Intérieur, à ce titre il a un réseau particulièrement étoffé de hauts cadres de l’administration ! Et il n’est pas le seul.
@Marc GHINSBERG
Alain Minc, régulièrement brocardé sur ce blog, a pris position pour Emmanuel Macron, mais il n’est pas un de ses lieutenants. Ce qu’il dit n’engage que lui.
Maintenant, remplacez dans votre commentaire Emmanuel Macron par Marine Le Pen et Alain Minc par tout autre personnage présenté comme sulfureux, votre conclusion serait-elle identique ?
@Transireau
Quinze millions de Français cons allant en enfer, il fallait la trouver, celle-là !
Qu’ils ne s’inquiètent pas.
Le taulier – qui est un ardent supporteur de M.Macron – les refoulera…
@ Patrice Charoulet 01 mai 2017 17:55
« Lepénistes honteux » !
Pourquoi lepénistes et pourquoi honteux ?
J’ai voté F. Fillon au premier tour : je ne suis pas filloniste !
Je voterai M. Le Pen au deuxième tour : je ne suis pas lepéniste !
Pour autant ceux qui voteront E. Macron seront-ils macronistes ?
Cette manie bien française de créer des « istes » pour cataloguer les gens. C’est assez paresseux intellectuellement !
Vous oubliez que pour l’élection présidentielle, les Français votent pour un homme ou une femme !
Cordialement
Condoléances à Dupont-Aignan pour le décès de sa mère.
Le combat politique ne permet pas les ignominies, et comme GG, Guillon renforce ce qu’il croit combattre.
On me serine autour de moi et dans les media : « entre deux maux il faut choisir le moindre », « Ne pas voter c’est prendre un risque », et tutti quanti, bref je suis saturée d’objurgations douces, moroses ou menaçantes.
J’ai donc décidé d’aller déposer un bulletin blanc. Je ne peux pas me résoudre à décider entre des candidats dont je ne veux pas pour diriger le pays, aussi inquiétants à mon avis l’un que l’autre, et qui veulent précipiter l’avènement d’une société dont je ne veux pas. Deux avides de pouvoir, qui une fois en place vont m’enrôler de force dans un révolution à leur manière.
Je refuse d’en être réduite à choisir entre deux personnes qui vont nous administrer autoritairement un traitement de choc systématique. Celui qui sera élu le sera malgré moi. Il le sera avec une minorité, parce que la majorité des Français aura été menée d’entonnoir électoral en entonnoir électoral à devoir trier entre des candidats qui ne les représentent aucunement et n’ont aucune autorité – naturelle ou de compétence – pour exercer une telle fonction. C’est tourner le vote en dérision et donner au citoyen un choix pervers que de le faire voter pour qui il veut alors qu’il ne veut voter pour aucun, en lui rappelant de surcroît que moralement, il n’a qu’un choix, si on peut appeler cela un choix.
Je ne me prêterai pas docilement à cela. Je n’ai d’autre issue que de voter blanc, et ce sera la première fois de ma vie. Mais au moins, on ne m’aura pas fait voter contre moi-même.
Les dirigeants de droite et du centre font voter pour Emmanuel Macron, mais les dirigés sont réticents.
Si j’en crois les sondages auprès de mon entourage, la droite, majoritaire dans le pays, est quelque peu contrariée par l’envol inéluctable vers la victoire d’Emmanuel Macron, le champion de la gauche sans beaucoup de frontières.
Reste le moyen d’éviter qu’il n’obtienne un score enivrant de style sud-américain : voter Le Pen.
MLP joue sur trois ressorts : la peur, la misère, et le mensonge éhonté.
https://www.mediapart.fr/journal/france/230317/programme-du-fn-7-sortir-de-leuro-le-grand-bricolage
Petite question pratique.
Des mairies ont fait savoir que du fait de l’éviction des candidats PS et LR elles se trouveront en manque d’assesseurs le jour des élections.
Qui pourra nous garantir que les scrutins se dérouleront dans de bonnes conditions partout, y compris dans certaines municipalités connues pour laisser les élections se dérouler dans une ambiance folklorique (euphémisme) ?
@Achille
Dans les westerns c’est à la couleur du chapeau que l’on identifie le bon cow-boy ou le méchant. Selon vous quelle couleur de chapeau pour Emmanuel ?
Non monsieur Bilger. Le vrai coeur du programme FN, ce n’est pas son habillage économique mal ficelé, un jour ultralibéral et le lendemain communiste. On peut souhaiter la sortie de l’Euro sans être extrémiste. Ma France a déjà eu sa monnaie dévaluée.
Mais interdire 95% des visas d’immigration légale, y compris des conjoints, pères et mères de mineurs français, ça c’est quelque chose d’inédit sous le soleil français.
Vouloir réécrire les manuels scolaires ou instaurer la « préférence française » (i.e. faire payer les contributions sociales aux étrangers et supprimer leurs droits à en bénéficier), ça non plus ce n’est pas anodin.
Ça vous en touche l’une sans faire bouger l’autre, simplement parce que vous ne serez jamais concerné. Combien de métèques chez les Bilger ? Combien de matinées à faire la queue cinq heures devant une sous-préfecture pour y mendier un récépissé pour sa femme ?
Un expert comme vous devrait voir combien le programme du FN est anticonstitutionnel, un homme intelligent devrait savoir traduire ce que signifie un simple nombre (10 000 visas par an) en termes de séparation des familles.
Un homme cultivé aussi prompt à détecter les partialités anti-FN devrait comprendre ce qu’il y a derrière les propositions à la Ménard.
Mais non. Vous ce qui vous choque le plus c’est qu’on ne considère pas que ce parti soit comme les autres.
@Catherine JACOB
« Il paraît que je sens le chien, comme d’autres sentent les chevaux. C’est ce qu’on m’a dit un jour au guichet d’un bureau de poste et qui a amusé la galerie. En tout cas, la plupart des chiens que je rencontre sur ma route, petits ou grands, même si je sors de la douche, frétillent joyeusement de la queue sur mon passage… »
Ouah ! La classe ! J’espère que ça ne fait pas de jaloux !
@ Lucile
C’est pourtant notre démocratie, bien perfectible il est vrai. Au premier tour on choisit, et si votre choix n’est pas validé par le peuple, au deuxième on élimine. On se bat alors aux législatives pour défendre la représentation de ses idées, charge alors au président élu de constituer sa majorité.
J’étais dans la même impasse que vous en 2012, ne me résolvant pas à voter pour les mensonges anti-finance, et parfaitement révolté par la drague FN de Sarkozy. J’avais donc voté blanc.
Aujourd’hui, j’estime que le retour de l’extrême droite française menace l’équilibre démocratique plus que la proposition centrale de Macron, qui permettra peut-être d’enfin réformer ce pays. Je voterai donc pour lui, réservant ma sanction législative selon son comportement.
@Alex paulista
Droit du sol plus regroupement familial, c’est l’une des portes de l’invasion.
Alors si vous êtes pour l’invasion africaine, il faut le dire franchement.
Le PS est mort et enterré, il ne reste plus qu’au grand stratège reconnu urbi et orbi à en faire la synthèse ; Pépère le visionnaire.
L’histoire retiendra le quinquennat d’un rond-de-cuir de province, habile en tout, habile en rien du tout.
Mélenchon a eu la peau de ce parti qui ne l’écoutait pas, la rancœur n’a jamais eu d’oubli chez lui.
——————
Minc, Jaquattali, les Dupond Dupont d’un monde qui ne veut plus d’eux, has been ils se croient toujours indispensables et donneurs d’avis même sur le prix de l’écrou de 10.
@ boureau | 02 mai 2017 à 13:17
« J’ai voté F. Fillon au premier tour : je ne suis pas filloniste !
Cette manie bien française de créer des « istes » pour cataloguer les gens. »
J’avais voté comme vous, voterai encore mais avec une nuance. Mettez cela sur le compte de l’âge, moi je suis « testardiste » (de l’italien testardo), j’irai voter avec un feutre noir, prendrai les deux bulletins, barrerai les deux noms, les remplacerai par « François Fillon » et mettrai les deux dans l’enveloppe.
C’est périmé, mais je ne change pas de camp devant l’adversité et autant commencer le grand bazar qui va suivre tout de suite, dès l’isoloir.
@ hameau dans les nuages alias David Vincent | 02 mai 2017 à 11:58
J’ai cliqué sur votre site.
« Elle est là parmi nous ! » répète-t-il avant de la dévoiler !
Au début j’ai cru qu’il parlait de Brigitte et, voyant son air soucieux, qu’elle était peut-être malade mais parmi nous quand même !
Mais non, il parlait de l’extrême droite.
Ca rappelait aussi la série TV « les Aliens sont parmi nous », mais Macron n’a pas plus l’air de croire aux extraterrestres qu’il ne croit aux terrestres.
Il va falloir qu’entre nous, accros à Justice au Singulier, nous nous entendions sur la définition d' »extrême droite ».
On nous rabâche du « extrême droite » à longueur de journaux télévisés ou sur papier, mais cette « extrême droite », au fond, qu’est-ce vraiment ?
Seule chose sûre, c’est devenu une sorte d’insulte !
Il y a la version Wikipédia, inutile de la lire, sinon on en penserait que tout le monde est à l’extrême droite. On en arrive même à la conclusion qu’en France, il n’y a guère que le FN qui ne soit pas d’extrême droite.
Quelqu’un en a-t-il une définition simple ?
Pour les fossiles genre avant WW2, on aurait tendance à associer l’extrême droite avec « fascisme » et « nazisme », donc dictature. Par association toute dictature, y compris celle du peuple, qui serait aussi l’extrême droite puisque Nazi = national socialisme.
On pourrait aussi supposer que c’est un simple slogan, une autre de ces couleuvres que nos journaleux et politiciens nous font avaler régulièrement.
Un façon polie de traiter un opposant politique de « salaud » sans expliquer pourquoi !
Donc retour à la case départ, celle de Philippe, l’Absurdie !
Quelqu’un a-t-il une définition simple d’extrême droite ?
« Rappeler le Front national à son passé. Emmanuel Macron s’est rendu ce lundi 1er mai sur le pont du Carrousel, à Paris, pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram, victime du racisme »
« Après la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a déposé une gerbe en début de matinée sur les quais de Seine, le candidat a rendu un hommage à 10 heures à ce jeune Marocain, assassiné par des militants d’extrême droite le 1er mai 1995 »
« Avec @Anne_Hidalgo, comme tous les 1er Mai, ne jamais oublier Brahim Bouarram, jeté à la Seine par des nervis de la manifestation du F.Haine »
Si j’ai bonne mémoire M. Bilger, vous êtes intervenu en tant qu’avocat général dans ce dossier dont il a été dit que la personne qui avait jeté à l’eau Brahim Bouarram était un déficient mental léger.
Je vous cite :
« Avocat général, j’avais requis contre Fréminet, seul coupable du crime de meurtre qui lui était reproché, une peine de 10 à 12 ans de réclusion criminelle. Il a été condamné le 14 mai par la cour d’assises à 8 ans d’emprisonnement »
« Je n’aurais pas eu envie de revenir sur cette malheureuse affaire si d’emblée elle n’avait pas été exploitée politiquement et si médiatiquement elle n’était pas chaque année dénaturée. Je l’ai encore constaté pour l’audiovisuel ce 1er mai. »
« François Mitterrand, alors président, a pris le premier l’initiative de cet hommage qui en substance signifiait que le FN était responsable de la mort de Brahim Bouarram.
On frémissait à l’idée d’un procès politique mais tout de suite dans le box on n’a pu que constater la présence d’un Fréminet, pour ne parler que de lui, perdu, égaré, d’une simplicité d’esprit évidente, et qui était venu avec trois autres copains skinheads traîner le 1er mai à la queue du défilé traditionnel du FN dirigé par Jean-Marie Le Pen.
A la suite d’une bousculade, une altercation a opposé Brahim Bouarram à Freminet et celui-ci a poussé le premier dans la Seine en ignorant qu’il ne savait pas nager. Bouarram n’a pas pu être secouru et il n’a pas été retenu, contre les co-accusés de Fréminet, le délit de non-assistance à personne en danger ».
Comme dirait le petit (Macron), s’il faut être, comme lui, maître des horloges, il faut aussi les remettre à l’heure de la vérité.
Kenavo ar wech all !
Les propos de Stéphane Guillon à l’occasion du décès de la mère de Dupont-Aignan sont abjects.
@Exilé
Alain Minc ne peut être qualifié de sulfureux, il dit des gros mots comme un gamin de cour préparatoire. Gilbert Collard, une espèce de Tartarin de Tarascon égaré au FN, est coutumier du fait. Que ne dirait-il pas pour faire le buzz…
Audrey Pulvar signe une pétition tandis que Ruth Elkrief fait un check à leur petit protégé juste avant le meeting d’Arras. Et Yann Barthès qui consacre une énergie folle pour nous prouver qu’elle a checké la main de quelqu’un d’autre ! Qu’importe, on connaît de toute façon le parti pris de tous ces animateurs télévisuels. De journaliste ils n’ont que le diplôme.
Suintant la pensée unique totalitaire, le monde politique et le milieu journalistique sont infestés de forces malfaisantes et puissantes qui sont à l’œuvre pour nous endoctriner afin qu’on croie qu’Hitler revient sous les traits de Le Pen.
Marine Le Pen a-t-elle écrit Mein Kampf ?
Manifeste-t-elle son intention de conquérir l’espace vital européen ?
Formule-t-elle le rêve d’une « pan Francie » ?
Est-elle entourée de S.A et de S.S ?
Va-t-elle incendier l’Assemblée nationale ?
A-t-elle envie d’anéantir la France ? Les autres ? La planète ?
Le mot « sous-homme » est-il sorti une seule fois de sa bouche ?
Jean-Marie Le Pen était inquiétant car on sentait la haine, l’absolutisme et l’arbitraire.
Mais Marine Le Pen, franchement. Elle n’a rien à voir avec son père.
A celles* et ceux* qui affirment que les filles Le Pen sont comme le père, j’ai envie de leur dire « pourquoi ce serait comme ça chez Le Pen et pas dans les autres familles ? ». L’amalgame entre parents et enfants devrait s’étendre à toutes les familles du monde. Partant de cette hypothèse, Lolito** aurait ressemblé à ses parents et aurait eu le désir de fonder une famille, au lieu de s’ébattre avec une mère de famille établie.
Lorsqu’on couche avec sa prof, de surcroît mariée et mère de trois enfants, avec pour conséquence de déstabiliser la famille de la prof et la famille de l’adolescent, c’est qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la tête des deux amants. A quinze ans, les poussées hormonales font qu’on s’intéresse aux filles de son âge. A quarante ans, si on a chaud et qu’on est en manque, on couche avec d’autres adultes, on se caresse ou on se soigne, mais on ne détourne pas un mineur de quinze ans.
Aucune sympathie donc pour ce jeune Rastignac et son couple malsain.
Lolito vous fera tous cocus, c’est sa marque de fabrique.
*vocabulaire d’En Marche !
**Lolita au masculin, clin d’œil à Nabokov
Autre chose, il faut être logique jusqu’au bout : s’il est prouvé que le Front national est antirépublicain, alors il faut l’interdire purement et simplement. On ne peut pas laisser ce parti se présenter aux élections républicaines, donc laisser le choix aux électeurs de voter pour lui et, en même temps, dire qu’il ne faut pas voter pour ce parti parce qu’il est antirépublicain. Là il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Au second tour de la présidentielle, les gens d’extrême droite vont voter pour Le Pen fille. On ne va pas tenter de les en dissuader.
Les admirateurs de M. Macron vont voter pour lui. Bon.
Restent les hésitants de la droite et du centre.
FF, Juppé, Sarkozy, Le Maire, NKM, Bertrand, Estrosi, Darmanin vont voter Macron, non MLP, ne s’abstiendront pas et ne voteront pas blanc.
Plusieurs d’entre eux, à juste titre, ont distingué entre un adversaire et une ennemie.
Le clampin que je suis n’aura pas la prétention extravagante de voir plus clair et d’être plus malin que les chefs de son camp.
L’avenir politique demeurera ouvert avec M.Macron à l’Elysée, et d’autres élections (législatives, municipales, européennes, régionales, sénatoriales, seront à préparer dès lundi matin par la droite…).
Les bouleversements, le chaos économique apportés par une présidence de la fille de M.Le Pen, ce serait une autre paire de manches.
@ Lucile | 02 mai 2017 à 13:23

Vous aussi vous allez jouer l’insoumise, mais avec une balle « à blanc ».
Ca me rappelle Christine « femme de feu » exceptionnelle :
Le récit :
« Fort injustement oubliée aujourd’hui, Christine Brisset fut en son temps surnommée « la passionaria des pauvres » et « la Jeanne d’Arc des sans-logis ». Bien avant que l’abbé Pierre ne fit du logement son combat, cette grande bourgeoise révoltée par la misère entreprit de reloger les milliers de personnes qui étaient sans toit, à Angers, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir multiplié les occupations illégales de logements vacants, elle fonda le mouvement des Castors et, à la tête d’une armée de volontaires, fit construire des cités entières. Son action militante lui valut d’être traînée quarante-neuf fois devant les tribunaux… »
@ Giuseppe | 02 mai 2017 à 13:45
Monnaie, monnaie, c’est sur vous que ça tombe. Mais je demeure persuadé que les bonnes critiques vont tomber en nombre.
Cette vidéo est assez connue : Rendez à César…
https://www.youtube.com/watch?v=zXw419Q6FX8&feature=youtu.be
Qu’est-ce qu’on fait ?
Ce qui m’a interpellé, c’est à la minute 4,15 à propos de la faillite de l’Italie, et ses banques.Elle n’a plus rien à vendre.
Ce n’est pas comme nous !
P.S. : Un peu essoufflé le bonhomme. Sans doute est-il arrivé à la bourre pour l’enregistrement.
@ Jabiru | 02 mai 2017 à 14:34
« Dans les westerns c’est à la couleur du chapeau que l’on identifie le bon cow-boy ou le méchant. Selon vous quelle couleur de chapeau pour Emmanuel ? »
Tout dépend de quel côté on regarde le chapeau. Dans mon village, par exemple, ainsi que dans les autres villages de mon canton, les gens ont plutôt tendance à lui faire porter le chapeau noir. MLP est passée largement en tête, dépassant les 30%. Fillon se situait autour des 19% et Macron péniblement à 16%.
Autant dire que quand je vais chercher mon pain à ma boulangerie j’évite soigneusement de parler des élections. Tout n’est pas bon dans le Macron, mais dans la Marine il y a des produits toxiques qu’il vaut mieux éviter.
@ Giuseppe | 02 mai 2017 à 13:45
Je ne nie pas qu’Edwy Plenel soit un enquêteur perspicace et rigoureux en matière d’affaires politico-financières, mais néanmoins n’hésitant pas à dénigrer ses confrères traitant d’affaires qui lui ont échappé ou qu’il n’a pas voulu voir. Le cas emblématique étant Clearstream dont il s’est fait le quasi-défenseur inconditionnel, et n’a eu de cesse de critiquer-vilipender pendant dix ans son confrère Denis Robert. Quand ce denier au final a obtenu gain de cause en justice, ce bon Plenel en a pris acte dans un communiqué des plus confidentiels !
Mais Plenel en tant qu’analyste politique reste toujours imprégné de son idéologie trotskiste, et n’a pris aucun recul par rapport à ses dix ans de militantisme au sein de la LCR. A titre d’exemple, il considère toujours son maître à penser Léon Trotski comme un grand démocrate non-violent !
Quand on sait que Trotski fut entre 1917-24, il n’était pas alors un jeune homme idéaliste et naïf, un des instigateurs de la « terreur rouge », créateur et dirigeant de l’armée du même nom et des répressions sanglantes de tous ceux qui n’étaient pas bolchéviques (révolte de Kronstadt, socialistes-révolutionnaires, anarchistes, mouvement de Makhno en Ukraine, organisateur de la première famine de masse dans cette région, premières déportations dans ce qui deviendra le Goulag, etc.) !
Avec un tel maître à penser, Plenel ne donne pour le moins pas dans la nuance et rêve – sans trop le dire explicitement – d’appliquer à ses adversaires politiques (ennemis dans son langage) les méthodes dudit maître à penser. En comparaison le FN à sa création par JMLP mi-70 n’était qu’une bande de joyeux drilles un peu turbulents !
@ Xavier NEBOUT | 02 mai 2017 à 10:59
« …si le pouvoir d’Hitler était légitime, et la réponse est très largement oui dans la mesure où il correspondait à une aspiration profonde du peuple allemand, et où à la veille de la guerre, il était encore plébiscité par 95% d’entre eux… »
Le pouvoir d’Hitler ne pouvait être que légitime à votre sens, cela vu qu’il y avait accédé par une élection similaire à celle d’une république bananière ! Quant aux 95% d’Allemands plébiscitant son régime à la veille de la guerre, sur quels éléments probants reposent-ils ? De 1933 à 1939 aucune élection nationale et libre n’eut lieu dans ce pays, et les quelque soi-disant sondages ne faisaient que reprendre les affirmations de la propagande du régime !
@ Tomas | 02 mai 2017 à 10:25
« Quant au racisme endémique présent dans la droite républicaine, il existe aussi mais cela n’excuse pas l’idéologie du FN. »
Mais pourquoi ne tonnez-vous pas avec la même virulence qu’au sujet du FN contre la minorité d’individus tenant de tels propos dans une partie de la droite républicaine, ainsi en moindre nombre qu’à gauche ? Il y aurait donc à votre sens un racisme fort acceptable sur lequel on doit faire silence, quand il provient de membres de partis dit de gouvernement ?
J’oubliais que pour vous le racisme au FN est consubstantiel à son idéologie ayant des racines fascistes : celle ayant présidé à sa fondation dans le milieu des années 70 par JLMP. Désolé mais vous êtes obnubilé par une analyse du FN datant de près de trente/quarante ans, depuis cette époque ce parti – comme tous ses homologues – a évolué. Notamment depuis 2002, au point que son fondateur à son grand dam ne le reconnaît plus, et près de 80 % de ses cadres n’y adhèrent que depuis quatre ans (source : Le Monde Diplomatique de ce mois). A ce compte le PCF serait un parti néo-stalinien qui considérerait toujours le bilan de feu l’URSS comme globalement positif !
Mais libre à vous de vous faire peur à bon compte !
@ Patrice Charoulet
Comme vous, j’ai voté pour François Fillon au premier tour. Comme lui, je considère qu’une machination a fait que les électeurs ne l’ont pas retenu pour le second tour. Mais c’est aussi la démocratie qui fait que les électeurs choisissent en toute liberté et je m’y résous… même si je reste convaincue que propagande et bourrage de crâne sont en partie responsables de cet échec.
Pour le second tour, je ne me résoudrai pas à voter pour Emmanuel Macron. Pendant cinq ans j’ai déploré les effets de la politique de François Hollande, tant économique que sociétale, M. Macron, présenté comme l’homme du renouveau, était présent à ses côtés, tantôt comme conseiller, tantôt comme ministre. Le renouveau est donc un leurre.
D’autant que des hommes politiques oubliés, de tous bords, se sont précipités auprès de lui, pour l’aider et lui prodiguer leurs conseils de vieux briscards, donnant le sentiment d’une auberge espagnole et d’une marionnette immanquablement tirée dans le futur, à hue et à dia, tant les conseils seront forcément contradictoires. Certains comme Robert Hue, Daniel Cohn-Bendit ou Bertrand Delanoë représentaient à leur époque tout ce que je détestais. D’autres comme François Bayrou ou Gérard Colomb me sont toujours apparus sans grand intérêt pour tirer la France vers le haut.
Puis ce sont tour à tour les Pierre Laurent, les François Ruffin ou Philippe Martinez qui nous appellent à voter pour lui. Ces derniers, suite à la loi El Khomri (concoctée par M. Macron), ont laissé, sous leur oeil attendri, les casseurs dans Paris détruire ou brûler le matériel urbain ou privé, caillasser la police… et on voudrait que je suive ces personnages en votant pour Macron ? Quelle cohérence cela serait de ma part !
Par ailleurs on me dit « Marine Le Pen est démagogique »… Mais lorsque je vois Emmanuel Macron pendant trois jours faire de la récupération par des hommages médiatiques aux morts du nazisme, je le trouve plus que démagogique. On ne l’a pas attendu pour découvrir l’horreur et la barbarie des crimes nazis.
Les banalités qu’il a prononcées lors de ces commémorations n’ont d’égales que les hommages rendus par un François Hollande friand de ces moments d’unisson.
D’autre part, s’il a voulu démontrer que Marine Le Pen est la continuité de ces horreurs, personne n’y croit.
M. Macron a choisi également d’aller honorer la mort anniversaire du jeune Brahim Bouarram, soit. Mais lorsque je n’entends pas un mot de sa part sur le nouvel antisémitisme des banlieues, pas un mot sur l’islamisme bien réel et qui a causé les attentats récents sur notre sol, je suis surprise.
Surprise mais pas étonnée. Vu le silence d’une presse sectaire qui est restée quasiment muette lors du récent crime sur la personne de Sarah Halimi, cette femme médecin, défenestrée par un musulman, aux cris de « sale juive ». Je m’étonne et même me scandalise devant ces deux poids deux mesures. Car imaginons que l’assassin ait été un militant FN et donc les tonnes d’indignation que cela aurait produit… à juste titre. Une indignation donc bien sélective, mais qui fonctionne bien.
Alors qu’on ne me parle pas de vote honteux pour ceux qui sont tentés, non pas par le FN mais par une résistance au « tout Macron ». Pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, je ne me résoudrai pas à voter pour lui. Un vote blanc ne servira à rien.
Car imaginons que 50,1 % des votants aient voté blanc ou nul, le vote ne sera pas remis en question. Seul, sera retenu le pourcentage des votes exprimés en faveur de celui qui aura réuni le plus de voix. Les votes blancs ou nuls seront d’ailleurs aussitôt occultés par le vainqueur ou les médias.
Aujourd’hui, Henri Guaino dit : « Macron est une imposture intellectuelle, morale et politique »
et il a bien raison, c’est ce que je pense et je m’en suis expliquée.
Les vieux partis sont laminés, les droites semblent se regrouper autour d’un FN relooké, nous ne sommes plus en 2002 avec JMLP. N’en déplaise à ceux qui se laissent embobiner par les vieux clichés. La France et les Français ont changé, le monde est devenu plus dangereux, seuls l’Europe et ses dirigeants sont statiques, empêtrés dans leurs vieux souvenirs et leur repentance, la rendant sans défense.
Cette élection n’est plus une simple question de choix entre deux personnalités, c’est avant tout un choix pour l’avenir de la France dans le monde. Un choix de civilisation.
Et j’imagine très bien Emmanuel Macron, Président français au sein d’une U.E. dirigée par François Hollande, dont le pouvoir de nuisance déjà bien réel chez nous, serait renforcé dans son ego par ses nouvelles fonctions. Un avenir bien noir pour notre jeunesse.
@ Alex paulista | 02 mai 2017 à 14:38
Il faut arrêter cette hypocrisie. Il y a loin de la coupe aux lèvres. Voyez plutôt :
https://vid.me/293h
Je me souviens, il y a bien longtemps, d’avoir téléphoné à mon frère habitant une commune de la Drôme en me faisant passer pour le chef de gare de Montélimar, tous les trains étant bloqués par une tempête de neige mémorable. Le sachant humaniste, progressiste pour tous les miséreux de la terre je lui ai demandé de pouvoir accueillir pour une nuit un couple de passagers en lui précisant l’origine. Tous les hôtels ayant été réquisitionnés. « C’est-à-dire que… euh… c’est petit chez moi… euh… Je connaissais bien sûr les capacités de couchage de sa ferme restaurée de Marsanne.
Il faut faire impérativement un état des lieux de l’immigration avec une restriction forte des entrées et un contrôle sévère des associations d’aide aux migrants qui deviennent de véritables filières d’immigration pour soi-disant limiter le rôle des passeurs. Hélas oui des gens honnêtes seront pris dans les mailles du filet provisoirement.
Avec P. Bilger, on sait pour qui il roule dès le début des élections. Pour le candidat bien placé dans les sondages pour gagner. Et puis au fil des mois, lorsqu’il ne voit rien venir de la part de ces puissants pour un poste, il change de stratégie. Voir ses amours pour Sarko, puis pour Hollande, puis pour Taubira et enfin pour le dernier héritier de Mimolette, Macron. Dans un an, toujours sur la touche, il commencera sa mutation.
@ Patrice Charoulet | 02 mai 2017 à 06:57
Ce blog n’est pas de centre-droit ou de centre-gauche mais d’extrême centre, en ce sens qu’il répugne à l’extrême aux mesures radicales (sortir de l’Euro, fermer les frontières, licencier des fonctionnaires, etc.) même quand elles sont indispensables. C’est du management des choses pour ne pas gouverner les hommes. Ah, si le pays pouvait être géré par de raisonnables mesures technocratiques prises par de raisonnables gestionnaires à l’aide de raisonnables théories nourries par de raisonnables statistiques (c’est l’éternel fantasme pétainiste du rétablissement sans douleur ni efforts, ni, surtout, atteinte aux possédants). Cette manière de voir est, par essence, anti-politique puisque la politique a pour objet de prendre en charge le tragique de l’histoire pour le bien commun, donc de trancher, de décider, de bousculer, quitte à être manichéen, caricatural, violent, injuste etc.
La vidéo de Vincent Coussedière que j’ai postée dans un commentaire précédent l’explique fort bien.
Macron est dans cette anti-politique : ni droite ni gauche, pas besoin de programme, choisissez-moi pour ma tronche, faites confiance à mes compétences de gestionnaire surdiplômé. Ce qui est, bien sûr, un choix politique, ou plus exactement méta-politique. Macron est le politicien de la mort de la politique.
Marine Le Pen, elle, essaie mollement de faire de la politique et ce n’est pas très satisfaisant.
Le plus frappant dans cet entre-deux-tours est à quel point le vote Macron est devenu le vote des bourgeois installés, regardez ceux qui appellent à voter Macron par rapport aux autres, ceux qui votent Le Pen, votent blanc ou s’abstiennent. Le drame, c’est que, pour tout un tas de raisons plus ou moins bonnes, Macron sera dimanche électoralement majoritaire dans un pays où il est sociologiquement très minoritaire.
Dans la France d’avant, ce genre de hiatus passait parce qu’il y avait l’affectio societatis : le sentiment que, malgré les divergences politiques, nous faisions partie d’un même pays.
Or, ce sentiment s’efface (européisme, mondialisation, immigration, individualisme). Je ne me sens pas faire partie du même pays que M. Macron et ses partisans, que je considère comme apatrides et mercenaires, et je ne me sens donc pas lié par le résultat des élections. Si ce n’était qu’une fantaisie isolée de ma part, cela ne serait pas bien grave. Malheureusement (ou heureusement, car c’est ce qui sauvera la France), nous sommes très nombreux à avoir compris que M. Macron est un mercenaire apatride.
Même si l’illégitimité d’Emmanuel Macron prend ses racines plus loin (Maastricht 1992, Lisbonne 2007), il n’en demeure pas moins qu’il va maudire tous les jours Hollande d’avoir été élu à la suite d’une campagne volontairement pourrie par la clique hollandaise pourrie, la presse pourrie et les juges pourris. Plus d’une fois, il va regretter de ne pas avoir battu Fillon à la loyale (ce qui, vu la nullité du monsieur était tout à fait possible).
Et il y a aussi un point fondamental qui me paraît évident :
l’élection n’est pas seulement une méthode pour désigner un gouvernant. C’est aussi un processus de légitimation. Or, cette légitimation a été bloquée par le déroulement vicieux de la campagne aboutissant à la victoire d’E. Macron.
Gagner ne suffit pas, ce n’est pas une fin en soi, ou ça ne devrait pas l’être. Il s’agit de gagner en étant légitime pour gouverner.
@Alex paulista | 02 mai 2017 à 14:38
Les points qui vous scandalisent sont justement ceux qui me poussent à voter FN.
Pour moi, la France n’est pas un terrain vague où l’on s’installe à loisir.
@Giuseppe
MLP joue sur trois ressorts : la peur, la misère, et le mensonge éhonté.
Parce que bien entendu, les blanches colombes que sont ses adversaires ne sauraient se résoudre en aucun cas à jouer sur ces ressorts.
A se demander pourquoi nous voyons surgir en masse autant de castors bâtisseurs de barrages et autant de gens se raconter des histoires de grand méchant loup en dépit de leur âge…
@Alex paulista
Mais interdire 95% des visas d’immigration légale, y compris des conjoints, pères et mères de mineurs français, ça c’est quelque chose d’inédit sous le soleil français.
Ce n’est pas parce que le soleil français a rendu malade bien des Français qui trouvent normal de faire n’importe quoi en matière d’immigration en ouvrant en grand portes et fenêtres aux vents les plus mauvais et même les plus mortels au sens propre qu’il faut se résoudre à rejeter toute mesure de bon sens élémentaire.
J’ai déjà eu l’occasion de rappeler ici à l’époque du gentil président Obama que les États-Unis d’Amérique, supposés être des parangons de vertu en matière d’immigration, disposaient par exemple d’une législation restrictive en ce qui concerne les conjoints.
Et personne ne hurle dans ce cas au fascisme et autres fariboles grotesques.
@Aliocha
Condoléances à Dupont-Aignan pour le décès de sa mère. Le combat politique ne permet pas les ignominies, et comme GG, Guillon renforce ce qu’il croit combattre.
Belle remarque, cher Aliocha.
Vous venez de comprendre pourquoi tant de Français qui en ont assez de se faire insulter et cracher dessus – sans pouvoir répondre et protester – par des gens tels que ce personnage stipendié par le Régime sur des fonds qui leurs sont extorqués avec cynisme, n’aient d’autre alternative légale et pacifique que de se tourner vers un vote que vous réprouvez un peu rapidement sans chercher à en comprendre les motivations.
Macron, qui prend un malin plaisir à récupérer les morts d’Oradour, de la Shoah, du jeune balancé dans la Seine, par, je cite, les merdias gauchistes, « des crânes rasés du FN », joue sur plusieurs ressorts : la peur de l’autre, la misère intellectuelle, le mensonge éhonté, les calomnies, les caricatures, les provocations, les buzz haineux en boucle, la détestation de la France et ses sans-dents, un vrai Goebbels de la propagande mafieuse fasciste européiste. Marine Le Pen passe pour une petite chipie de cour de récré face à ce monstre bourré de haine.
La campagne de Macron a des odeurs de charnier.
@Alex paulista | 02 mai 2017 à 14:38
« Combien de métèques chez les Bilger ? Combien de matinées à faire la queue cinq heures devant une sous-préfecture pour y mendier un récépissé pour sa femme ? »
On s’en tamponne le coquillard de vos états d’âme, mister paulista ; si ces gens-là ne sont pas contents qu’ils retournent chez eux et basta !
Le dégagisme, vous connaissez ?
Les Charlots en campagne.
Après ce week-end, confusion totale sur la mesure essentielle du programme du FN, la sortie de l’Euro.
Marine Le Pen plagie un discours de François Fillon et nous dit que c’est un clin d’œil. Et il y en a qui doutent encore qu’elle nous prenne pour des imbéciles.
@ Trekker
Euh relisez-moi, je n’ai jamais nié le racisme de droite ni celui de gauche, exemple récent à l’appui (Hortefeux, Manuel Valls), et celui-ci n’est pas plus pardonnable que celui du FN. C’est une des raisons pour lesquelles je ne vote pas à droite d’ailleurs, le militant de base LR ayant souvent les mêmes préjugés anti-arabes et anti-cités que le militant frontiste.
Il me surprendrait fort que les 80 % de nouveaux cadres du FN soient ceux qui dirigent le parti, et qu’il n’y ait pas parmi eux des gens prêts à épouser l’idéologie de leurs prédécesseurs. Et quid des 20% restant ?
Je ne me fais pas peur, personnellement je sais me défendre, mais je ne voudrais pas voir mon pays dirigé par une horde d’arrivistes incultes et bas du front et le voir se retourner comme une huître alors que ce n’est pas le sens de l’Histoire.
@Marcel P. | 02 mai 2017 à 00:09
Vous voulez dire : depuis un temps récent, le PC a des velléités de ne plus s’opposer à l’immigration clandestine. Les discours de Georges Marchais sont sans appel, le PCF de la grande époque condamnait l’immigration clandestine (parce que l’immigration légale, tout le monde s’en fiche), les jaunes.
C’est une plaisanterie. Les communistes ont toujours favorisé l’immigration, au titre de l’internationalisme prolétarien hier, au titre de « l’anti-racisme » aujourd’hui.
Les vieux cocos essaient de nous persuader du contraire maintenant, en ressortant quelques secondes d’un vieux discours télévisé de Georges Marchais, toujours le même, repassé en boucle sur Fdesouche jusqu’à l’écoeurement. Et les néo-cocos leur emboîtent le pas. Les gens aujourd’hui ont vu dix secondes de vidéo en noir et blanc, et ils croient tout connaître.
Georges Marchais n’est pas le PCF. Ce fut, de façon passagère, l’un de ses dirigeants — et pas le plus important.
Dans la même série : la preuve que « ce sont les patrons qui ont fait venir les immigrés » — et que corrélativement la gauche est innocente de ce crime –, c’est qu’on trouve sur Fdesouche dix secondes d’une émission télévisée datant des années 70, je crois, où « Bouygues » (lequel ?) dit un certain bien des travailleurs immigrés.
Mais s’il y eut des prises de position occasionnelles du parti communiste contre tel ou tel aspect de l’immigration, ce fut toujours de façon anecdotique, passagère et opportuniste. Les communistes, comme la gauche en général, ont toujours oeuvré pour l’immigration, pour les « droits des immigrés », contre le « racisme », contre les « racistes », pour « l’anti-racisme », et contre la politique migratoire des partis opposés à l’immigration : essentiellement le Front national, et dans une certaine mesure, il y a longtemps, le RPR — et même le parti de Giscard.
Les communistes ont toujours été à la pointe du combat « anti-raciste », et l’étiquette infamante de « racistes » a toujours désigné ceux qui s’opposaient à l’immigration de masse. C’est ainsi qu’on a transformé en vilenie morale ce qui n’est qu’une position politique parfaitement légitime — la seule qui soit juste, en réalité.
Merci de bien vouloir me fournir une déclaration de solidarité des communistes envers le Front national, le félicitant de ses positions rigoureuses et justes sur l’immigration… Voilà qui serait à même d’attester de leur sincérité en la matière.
Quant aux « velléités actuelles et récentes » du PCF de ne plus s’opposer à l’immigration, c’est un euphémisme grotesque : la CGT, pour ne citer que cet exemple, travaille activement à encourager l’immigration illégale. C’est elle qui organise la plupart des manifestations d’immigrés illégaux, et réclame des « papiers » en leur faveur.
La gauche est très forte pour tenter sans cesse de refaire l’histoire. Maintenant qu’elle commence à comprendre, sans se l’avouer, que sa politique d’immigration de masse était une somptueuse bêtise, elle essaie de nous expliquer qu’elle n’y est pour rien. Comme d’habitude, les méfaits de la gauche, les conséquences de sa politique sont toujours attribués à ses adversaires : aux « patrons », au capitalisme, aux libéraux. La gauche n’est jamais responsable de rien. Elle est toujours, par définition, dans le camp du Bien.
Et c’est maintenant Marine Le Pen, comme je l’ai souligné, qui adopte cette idéologie commode de la moraline, du politiquement correct, qui consiste à se revendiquer du camp du Bien : « Le programme qui est le mien est fondé sur la fraternité ». Ben mon cochon…
Elle a le coeur sur la main, la Marine. Une vraie bonne soeur… C’était bien la peine de passer les dix dernières années à dénoncer, à juste titre, l’hypocrisie des prétendues « valeurs républicaines », l’immigration de masse sous couvert de « Liberté, égalité, fraternité », l’arnaque qui consiste à faire de la politique avec des adjectifs, et non avec des noms et des actions : nos adversaires sont « racistes », nous, nous sommes « fraternels ». En conséquence de quoi, nous n’avons plus besoin de justifier l’irruption continue, en France, de millions d’étrangers démunis, inéduqués, inassimilables, hostiles, souvent délinquants et trop souvent massacreurs terroristes.
De même, Marine n’a pas besoin de justifier sa volonté aberrante de baisser l’âge de la retraite alors qu’il faudrait l’augmenter, puisqu’elle est « fraternelle ». Elle n’a pas besoin de justifier son désir de maintenir, et même de renforcer, le système de la fonction publique qui opprime les Français et crée le chômage de masse depuis quarante ans, puisqu’elle a de bonnes intentions. Elle n’a pas besoin d’expliquer pourquoi elle s’oppose à la mise en concurrence de la Sécurité sociale avec les assureurs privés, alors que ce serait le seul moyen de baisser les cotisations, d’améliorer les remboursements, d’augmenter le pouvoir d’achat et de faire baisser le chômage. Puisqu’elle, elle est fraternelle et gentille.
Osez le lui dire, à Marine Le Pen, qu’elle n’est pas fraternelle, et voyez comment elle va vous aboyer dessus.
Il faudrait effectivement interdire le FN. Etant donné que le FN sert de paillasson et de faire-valoir à tous les fachos bien-pensants de gauche, il faut qu’il disparaisse ainsi que ses électeurs.
Mais personne ne le demandera, il est trop utile pour se forger une bonne conscience.
Et si la gauche demandait l’interdiction du FN, il resterait les abstentionnistes et E.Macron et les socialistes. Ce serait une dictature. Envisage-t-on la gauche demander une dictature ?
Pourtant c’est ce que vont demander « les artistes » ce soir, eux qui vivent de nos impôts, y compris des impôts de droite.
@hameau dans les nuages
J’ai effectivement entendu ces phrases dans le discours d’E.Macron.
C’est terrible. On dirait un remake de « La nuit des morts-vivants », ou un film de zombies.
J’ai écouté son discours hier pour me faire une opinion. Ce sont des phrases débitées les unes après les autres, tellement abstraites qu’elles ne veulent rien dire, entrecoupées d’applaudissements de commande.
Mais j’ai surtout remarqué l’absence de sourire chez E.Macron, et surtout dans ses yeux une sorte de panique, il a peut-être réalisé qu’il avait chaud aux fesses.
Mais la phrase qui m’a le plus choquée de la part de Macron, c’est celle où il reconnaît « une part » d’humanité à Marine Le Pen, seulement une part. C’est terrible.
Cette campagne est terrible.
Ecouter E.Macron, c’est à la fois « 1984 », Fahrenheit 451, et des nouvelles de S.King
Cette campagne est terrible.
@Franck Boizard
Cette manière de voir est, par essence, anti-politique puisque la politique a pour objet de prendre en charge le tragique de l’histoire pour le bien commun, donc de trancher, de décider, de bousculer, quitte à être manichéen, caricatural, violent, injuste etc.
Exactement.
Et l’histoire s’écrit dans le sang, partout et de tout temps.
Cela ne nous fait pas plaisir, mais c’est comme ça, inutile de se leurrer.
Méfions-nous de ces faux calmes plats qui annoncent des tempêtes furieuses.
@Patrice Charoulet
Plusieurs d’entre eux, à juste titre, ont distingué entre un adversaire et une ennemie.
Ennemie ? Vous avez écrit ennemie ?
Vous rendez-vous compte de ce que ce terme signifie ? Comment pouvez-vous oser vous permettre de telles outrances ?
Et la fraternité, mon cher Patrice, que faites-vous de la fraternité ?
@ Aliocha
« Au premier tour on choisit, et si votre choix n’est pas validé par le peuple, au deuxième on élimine ».
Vous avez oublié l’avant-premier tour, les primaires, qui élimine d’emblée les candidats intéressants et ne conserve que ceux qui plaisent au noyau dur de leur parti !
@Exilé | 02 mai 2017 à 17:48
C’est bien connu, ceux qui y croient sont ceux qui pensent que c’est pour les autres, comme les accidents par exemple.
La plupart pensent fanions, ensembles chorégraphiques dans des grands stades et jeunesse qui déjà défilait en shorts et chemisettes immaculées… Mais au pas et le sourire bloqué aux lèvres.
Quand les promesses ne seront plus tenues, le couvre-feu lui, sera maintenu. Il a fallu attendre longtemps le temps des castagnettes retrouvées, et le flamenco au soleil.
Certes les difficultés sont là, il n’est sans doute pas facile de les éviter, mais il ne faut pas avoir la mémoire courte.
@Trekker | 02 mai 2017 à 16:55
Allons, allons, Plenel est parfois dans la posture, la LCR est bien loin, vous ne l’avez pas assez lu, je trouve que l’affaire Cahuzac est un condensé du journalisme politique tel qu’il le voit aujourd’hui, bon c’est sûr il soutient Macron, il n’est donc pas aussi désespérant que l’on s’attache à le dénoncer.
Et si ce journalisme n’existait pas ?
@ Alex paulista 2 mai 2017 14:38
Mais vous feriez pleurer une pierre avec votre couplet sur les conjoints, les parents, les grands-parents, les oncles, les tantes, les cousins etc. des immigrés ou clandestins en espoir de régularisation !!
On croirait lire « Sans famille » qui a fait pleurer des générations.
Un peu de réalisme et de maturité SVP !
Les drames de la pauvreté, de la vie, du travail, nous en avons des centaines à nos portes, souvent cachés certes, mais bien présents.
Inutile d’en importer davantage ! Tous les pays du monde ont une politique de l’immigration et ce n’est pas un gros mot.
Vous préférez sans doute la séquence Hollande/Leonarda ? En matière d’immigration, le rôle du chef de l’Etat n’est pas dans la compassion individuelle mais dans la définition stricte d’une politique et à l’évidence, la France a besoin d’un moratoire pour faire le point sur des chiffres que personne ne mesure de façon précise.
Après, il sera possible de discuter, mais s’indigner sur des incertitudes avance à quoi ?
Cordialement.
PS : Je souhaiterais plus de déférence pour notre hôte !
@sylvain | 02 mai 2017 à 18:28
« On s’en tamponne le coquillard de vos états d’âme »
Le coquillard ! Vous êtes sûr ? Car si « le ‘coquillard’ est bien un dérivé des sens vulgaires de la ‘coquille’ qui, au XVIe siècle désignait le pénis et précédemment l’anus, au moment de l’apparition de cette expression qui a en somme fait le tour du cadran, soit au XIXe, le sens en était le sexe féminin. »
Voici à toutazard une expression équivalente et unisexe : « je m’en bats l’œil avec une patte de coléoptère panée ».
Après-midi pluvieux, heureux dans une salle d’attente.
Mon péché mignon chez la coiffeuse c’est la presse people, quand je sens l’attente future longue et pour la bonne compagnie, je prends un livre type « Merci pour ce moment », en l’occurrence aujourd’hui j’étais avec « La garçonnière de la République », je ne le regrette pas je n’ai pas vu le temps passer.
En sortant je me suis dit que soit l’on n’avait pas coupé assez de têtes, soit que cela n’a servi à rien, j’étais désespéré.
Dormez en paix braves gens, la « justice Macron » s’occupe de votre sécurité.
https://www.youtube.com/watch?v=u6fJIJsNWbE
@ Claude Luçon 02 mai 2017 15:58
Voter avec un feutre noir ! C’est inhabituel et quel panache !
Mais aussi quelle inefficacité citoyenne !
Vous ne voulez pas changer pas de camp dans l’adversité. C’est élégant, certes, mais ce camp pour lequel nous avons voté vous et moi n’existe plus et n’existera plus. Il faut reconstruire.
Pour reconstruire, il faut prendre des risques. Macron ne reconstruira jamais la droite qui est ma famille. Je préfère parier sur une évolution du FN actuel avec l’apport de Dupont-Aignan. Pour commencer.
Alors il vaut sans doute mieux ranger votre feutre noir. Elégant mais dérisoire !
Cordialement
@Giuseppe
…mais il ne faut pas avoir la mémoire courte.
Ma mémoire remonte à la nuit des temps, ou disons en pratique à environ 2000 ans et joue du glissando sur cet intervalle.
Pour la vôtre, le compteur semble singulièrement bloqué sur une valeur fixée par votre paranoïa.
Essayez-donc de vous libérer et de penser par vous-même au lieu de répéter ce que dit votre téléviseur qui vous oblige à marcher au pas intellectuellement, à partir de schémas stéréotypés aussi ineptes que grotesques.
Vous ne vous rendez pas compte que vous tombez dans le travers que vous croyez dénoncer.
Paysanisme (et « souverainisme »), suite.
Mythe : les paysans et les pêcheurs sont de gentils garçons auxquels la patrie devrait être reconnaissante.
Réalité : si les forces de maintien de l’ordre sont équipée de jambières depuis les années 1980, c’est pour éviter d’être mutilées par les harpons et les fusées de détresse des marins-pêcheurs.
Ce n’est qu’en 2007, à l’occasion des émeutes musulmanes de Villiers-le-Bel, que les policiers ont reçu des lunettes de protection à porter sous la visière de leur casque, afin que les balles de petit calibre ne ricochent pas du gilet pare-balles vers les yeux.
Source : la police.
Conclusion 1 : les « paysans », âme de la nation française et chépaquoi encore, ont commencé à tenter de tuer du flic longtemps avant que les musulmans ne suivent leur exemple.
Conclusion 2 : la doctrine de Marine Le Pen (le socialisme dans un seul pays), ne va pas suffir à nous sortir de la… enfin, de nos ennuis. Il ne sert à rien de mettre fin à l’immigration de masse (ce qui est nécessaire), de sortir de l’euro et de mettre des droits de douane aux frontières, si l’on ne change rien aux vices de l’étatisme régnant et aux comportements qu’il encourage (par exemple, ceux des groupes de pression qui tentent d’imposer leurs intérêts corporatistes par la violence) ; pire, si l’on cherche, comme le fait le Front national, à renforcer les vices du système existant (poids de l’Etat, excès de dépense publique, égoïsmes catégoriels sous couvert de « solidarité », et, maintenant, de « fraternité »).
@ M. Philippe Bilger
« Avocat général, j’avais requis contre Fréminet, seul coupable du crime de meurtre qui lui était reproché, une peine de 10 à 12 ans de réclusion criminelle. Il a été condamné le 14 mai par la cour d’assises à 8 ans d’emprisonnement »
« Je n’aurais pas eu envie de revenir sur cette malheureuse affaire si d’emblée elle n’avait pas été exploitée politiquement et si médiatiquement elle n’était pas chaque année dénaturée. Je l’ai encore constaté pour l’audiovisuel ce 1er mai. »
« François Mitterrand, alors président, a pris le premier l’initiative de cet hommage qui en substance signifiait que le FN était responsable de la mort de Brahim Bouarram.
« On frémissait à l’idée d’un procès politique mais tout de suite dans le box on n’a pu que constater la présence d’un Fréminet, pour ne parler que de lui, perdu, égaré, d’une simplicité d’esprit évidente, et qui était venu avec trois autres copains skinheads traîner le 1er mai à la queue du défilé traditionnel du FN dirigé par Jean-Marie Le Pen.
A la suite d’une bousculade, une altercation a opposé Brahim Bouarram à Fréminet et celui-ci a poussé le premier dans la Seine en ignorant qu’il ne savait pas nager. Bouarram n’a pas pu être secouru et il n’a pas été retenu, contre les co-accusés de Fréminet, le délit de non-assistance à personne en danger ».
Du coup, M. Bilger, l’hommage à Brahim Bouarram (date du crime 1er mai 1995) ne serait en fait qu’un fait divers récupéré par Mitterrand et aujourd’hui par Macron ? Non ?
« Le 1er mai 2017, également entre les deux tours de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron se rendent sur le pont, en hommage à Brahim Bouarram. Cette cérémonie a lieu en présence du fils de Brahim Bouarram, et de Bertrand Delanoë » (Wikipédia)
Plus odieux, provocateur et manipulateur, tu meurs…
Mitterrand avait raison de croire aux forces de l’esprit (trompeur) 😀
Pour ceux qui n’auraient pas vu le documentaire de France 2 sur le FN, diffusé en mars 2017, voici le lien sur YouTube, sidérant :
https://www.youtube.com/watch?v=wfoqb9psZzE
Faites attention Philippe, vous allez finir par donner raison à Gaspary le haineux avec vos prises de position.
Voyez (ou revoyez mais là c’est grave !) ce documentaire d’Envoyé spécial et relisez votre texte, peut-être le trouverez-vous un peu déplacé…
J’ai tenté de regarder jusqu’au bout Macron lors de son meeting d’hier.
Malgré ma bonne volonté je n’ai pu aller jusqu’au bout tant la vacuité de son propos et l’enfilage de ses perles m’ont indisposé.
Plus le temps passe et plus je pense que le danger c’est d’avoir EM à la tête de l’Etat : son inexpérience des relations internationales, sa fragilité face aux revendications des uns et des autres, sa tolérance frisant le laxisme vis-à-vis de l’intégrisme musulman (ah les Frères musulmans de l’UOIF qui le soutiennent comme la corde soutient le pendu…) et ses proximités douteuses avec les élites financières et les groupes de presse (on voit le résultat) m’inquiètent fortement.
Un dernier espoir : les législatives !!
Il n’aura pas ma haine ce lolito (joli terme d’un collègue blogueur), mais il n’aura pas ma voix non plus !
@ Robert Marchenoir | 02 mai 2017 à 22:41
Vous auriez pu citer aussi Brassens à propos de rosser les cognes.
@ boureau | 02 mai 2017 à 21:33
Ne m’en voulez pas trop si j’utilise un peu de cynisme et d’ironie pour exprimer ma tristesse de voir la France dans ce pétrin, je suis très chauvin.
Les Français de souche existent, il faut avoir vécu à l’étranger pour s’en rendre compte, ce fut mon cas. Si le Français est comparable à un arbre je peux vous confirmer que si le tronc et ses quatre branches s’exportent, les racines, la souche, restent dans le sol de France.
Vous avez votre mémoire, j’ai la mienne, plus ancienne, j’ai du mal à accepter ce qui ce passe aujourd’hui, ayant connu bien pire, puis ayant vu, de Californie, plus récemment, Sarkozy nous éviter le pire lors de la catastrophe de 2008 venue des USA, tout le monde n’a pas eu cette chance.
Alors comment comprendre que nous avons 9 millions de pauvres, ce qui laisse 57 millions de Français plus ou moins à l’aise et qu’avec un petit effort les 57 pourraient résoudre le problème des 9 ! Mais non, les 57 ne trouvent rien de mieux que de se mettre eux aussi dans le pétrin !
J’ai écrit aujourd’hui, sur un autre site, en réponse à une commentatrice sur ce même sujet, je cite :
« Allez vivre à l’étranger, bien des gens vous y diront que la France est un magnifique pays, le plus magnifique même, avec un seul problème : ses citoyens qui passent leur temps à la dénigrer. La particularité des Français est et a toujours été de se mettre dans le pétrin pour avoir le plaisir d’en sortir et de s’en vanter en proclamant être les champions de la liberté et des droits de l’homme. »
Pour résumer ce qui précède, pardonnez la remarque suivante, référence à votre pseudo, elle est faite par amusement, sans méchanceté :
« Les Français sont leurs propres bourreaux ».
J’ai toujours écrit, ici et ailleurs, que je pensais qu’il fallait que les quadras et les quinquas prennent le pays en main et dégagent les soixante-huitards, Fillon me paraissait la seule solution acceptable pour les y aider.
En voie de fossilisation, je vais laisser aux jeunes générations le soin de décider de leur avenir en restant chez moi le 7 mai.
De toute façon je suis suffisamment réaliste pour conclure que le résultat est déjà connu à +/- 3% près, les sondages ayant corrigé leurs erreurs et étant redevenus apparemment crédibles.
J’irai voter pour les législatives, espérant que nous pourrons compenser une présidentielle ratée. Ce ne sera pas simple non plus avec les Français divisés en cinq à +/- 20% chaque EM/MLP/LR/JLM/Abstentions.
Cordialement !
@ Michelle D-LEROY | 02 mai 2017 à 17:04
« Cette femme juive de 65 ans, décédée le 4 avril 2017, a été défenestrée à son domicile, dans un immeuble de Belleville, après avoir été rouée de coups. »
Extrait de
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/04/09/01016-20170409ARTFIG00193-marche-blanche-a-paris-en-hommage-a-une-femme-defenestree-par-un-voisin.php
un des rares journaux à en parler et de la marche blanche du dimanche 9 avril, c’est-à-dire il y a moins d’un mois.
En effet cette info ne m’était pas parvenue.
Qui est donc ce voisin assassin ?
http://www.kountrass.com/meurtre-de-sarah-halimi-consistoire-se-constitue-partie-civile/
@ Herman Kerhost
Documentaire réalisé en respectant toutes les règles déontologiques du journalisme de surcroît ! Mon problème avec le FN n’est pas seulement l’idéologie raciste et antirépublicaine (donc fasciste, n’en déplaise à M. Philippot) de ses fondateurs mais bien la continuation de celle-ci par les membres actifs actuels du parti, et ce quel que soit leur renouvellement.
Quant à M. Dupont-Aignan il a enfin tombé le masque de l’élu de droite raciste qu’il était.
Si cela doit refléter l’état de l’opinion publique du pays, qu’il y ait donc cette recomposition à droite entre un pôle reconnaissant les valeurs de l’humanisme, des Lumières, du libéralisme authentique (donc politique) et un pôle antirépublicain, au moins les choses seront claires et l’électeur pourra voter en connaissance de cause !
@ boureau | 02 mai 2017 à 21:33
Il y a feutre et feutre, le mien est également noir mais ne tache pas et je le porte habituellement sur le chef, vu que j’ai une tête à chapeau. Ce qui ne m’empêchera pas de voter blanc dimanche prochain, avec ou sans couvre-chef !
Au passage, respect à tous ceux qui avec ou sans feutre ne renient pas leurs idées pour, prétendument, voter utile ou s’opposer à un adversaire de paille ou de papier désigné, malignement, par les médias hystériques.
La France mérite quand même mieux que ce genre de faux braves et de donneurs d’ordres ou de con-signes !
@ sylvain | 02 mai 2017 à 18:28
Chez eux ?
Mais je vous parle de Français. L’idée de base est que chez vous c’est chez votre conjoint aussi.
@ boureau | 02 mai 2017 à 20:49
Moratoire ? Pour compter les mariages ? On connaît déjà les chiffres. Pour que les familles explosent ?
Ce que vous dites est insensé, ce qui est le propre de l’extrémisme qui s’enorgueillit de sa mauvaise foi et d’être au-delà de la raison.
À partir de là, l’intérêt du dialogue est limité.
Sinon, je rejoins Marchenoir sur l’étatisme français. C’est le poids de la dépense publique qu’il faut viser, alors que le FN veut enliser un peu plus les Français en projetant tous les problèmes sur des boucs émissaires. C’est comme une drogue dont on priverait les immigrés pour augmenter sa dose.
@ Marc GHINSBERG
Les Charlots en campagne.
Eh oui, et c’est bien là ce qui marque l’intelligence d’un E. Macron comparé à vous qui en étiez encore hier à proposer de débattre politique avec un parti qui ne sait que parler football parce qu’il s’adresse à des supporters.
Il n’y a rien de politique dans un parti qui centre son discours de campagne sur la sortie de l’euro pour faire un virage à 180° en quelques jours. Il n’y a rien de politique dans un parti qui vient vous parler de l’incompétence de l’UMPS et qui reprend aujourd’hui les discours de campagne de Fillon.
Heureusement qu’il reste moins d’une semaine avant le vote, sinon Marine aurait finalement proposé aux beaufs de prendre E. Macron, cet homme jeune et dynamique, comme Premier ministre pour battre E. Macron, cet « enculé » de candidat…
Situer le FN ailleurs que sur le plan moral, c’est lui faire un honneur qu’il ne mérite factuellement pas. Macron a très bien compris que ce n’est pas à lui à faire artificiellement du FN un parti politique.
@ Aliocha
Pour reprendre l’excellent commentaire d’Alex paulista en le prolongeant à tous les sans-dents qui votent ici Le Pen en croyant que cela va mettre les gens comme moi dans la même mouise matérielle et humaine où leur incompétence à supporter toute société les fait vivoter, je n’ai, contrairement à eux, aucun risque personnel à voir arriver Marine au poste de présidente de la République.
Autrement dit, si j’étais motivé par la moindre haine à l’encontre de ces beaufs, je voterais Le Pen sans aucune hésitation juste pour jouir du spectacle qui les ferait passer de la pauvreté à la misère.
@ Catherine JACOB | 02 mai 2017 à 21:02
« Voici à toutazard une expression équivalente et unisexe : « je m’en bats l’œil avec une patte de coléoptère panée ». »
Expression digne des précieuses ridicules de Momo Lière, en êtes-vous ? Ce qui est sûr c’est qu’elles vont être ressuscitées grâce à ce milieu de bobos polysexués frétillant du popotin qui vont envahir la cour du roitelet Macron.
Brice Couturier a procédé à une éclairante analyse de ce désastre qui, à force de prétendre absurdement diaboliser le FN, l’a fait grandir.
Dans cet article, M.Couturier a révélé que la diabolisation de Jean-Marie Le Pen et du FN par un processus de reductio ad Hitlerum a été menée dans le journal où il travaillait à l’époque.
Tout cela à des fins de politique politicienne.
Rappelons aussi les propos de MM. Jospin et Dumas ayant confirmé ce qui n’a été qu’un gigantesque montage :
« Le FN n’est pas un parti fasciste tout cela n’était que du théâtre ! » Lionel Jospin
http://www.dailymotion.com/video/x83o87_jospin-le-fn-n-est-pas-un-parti-fas_webcam
Roland Dumas : « Le FN c’est une rigolade ! La menace Le Pen… on a fait voter tous les socialistes comme des couillons pour Chirac »
http://www.dailymotion.com/video/x5k1z0q
C’est pourtant clair, non ?
Alors pourquoi y a-t-il encore en France et malheureusement sur ce blog autant de gens qui continuent d’avancer tel un canard sans tête sous la seule dynamique d’un mythe relevant de la forgerie ?
Par crainte de devoir reconnaître qu’ils se sont trompés ou bien qu’ils ont été trompés ?
Se rendent-ils bien compte que leurs calomnies sont souvent comprises en pratique comme des appels à la haine par certaines personnes influençables portées à la violence physique ?
@Exilé | 02 mai 2017 à 22:01
Vous avez raison, à partir d’aujourd’hui je vais arrêter mes lectures et me poster devant la télévision.
Je vais devoir revivre la pesete et le franc, décidément qui l’eut cru ?
Changer sur le lieu de nos vacances, sortir ma carte d’identité à la frontière et ouvrir mon coffre en déclarant mes tablettes de touron.
Si cela n’est pas du progrès, j’avale ma cravate.
Retour à la case départ, tout ça pour ça ?
@ Claude Luçon
Brassens agressait la police ?
@GG
Jouir du spectacle qui les ferait passer de la pauvreté à la misère, vous appelez ça comment, de la commisération ?
@ Robert Marchenoir | 03 mai 2017 à 12:28
Ne me dites pas que vous êtes si jeune que vous ne connaissez pas « Hécatombe » de Brassens :
Au marché de Brive-la-Gaillarde,
A propos de bottes d’oignons
Quelques douzaines de gaillardes,
Se crêpaient un jour le chignon
A pied, à cheval, en voiture,
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l’aventure,
D’interrompre l’échauffourée.
Or, sous tous les cieux sans vergogne,
C’est un usage bien établi
Dès qu’il s’agit d’rosser les cognes,
Tout le monde se réconcilie…
@ Mary Preud’homme 03 mai 2017
Vous avez une tête à chapeau, dites-vous ?
Ah bon ! Je me disais aussi !
Voter blanc avec un feutre noir ! Que d’esprit !
J’ai simplement expliqué que nous étions dans une rupture politique importante et qu’il fallait, en votant, choisir son avenir. Soit la continuité avec Macron, soit la recomposition de la droite via le FN et Debout la France. Pas plus.
Maintenant vous faites ce que vous voulez et je respecte votre opinion bien sûr.
Cordialement
@ Claude Luçon 03 mai 2017 01:00
J’ai apprécié votre comparaison du Français et de l’arbre. Très juste et en plus authentiquement poétique.
Je suis d’accord avec vous, le résultat quasi définitif est tout à fait connu à l’heure actuelle.
Malgré mon propre état de fossilisation (ma génération lisait Le Monde en quatrième chez les Pères et devait commenter ensuite !), je ne puis me résoudre à rester sans voix et sans action.
De mon parcours professionnel et avec mes années de bénévolat au service de la Cité, je crois au principe de la « goutte d’eau » qui remplit l’océan au même titre que l’Amazonie et fait avancer les idées même par des chemins tortueux.
En votant Marine Le Pen dimanche, j’emprunte des chemins difficiles, incertains et risqués. Mais je ne puis me résoudre à voir notre nation dépérir au profit d’un système qui nous a, depuis trente ans, amenés là où nous sommes.
C’est vrai que nous sommes difficilement gouvernables, mais nous avons eu des présidents et hommes politiques qui avaient des convictions, maîtrisaient notre indiscipline, et savaient donner le cap.
Je ne crois pas avant longtemps à l’arrivée de nouvelles générations non influencées par Mai 68. La déconstruction chère à Bourdieu et dont vous avez peut-être mesuré l’influence dans certaines universités de Californie a profondément imprégné notre société. Il n’y a plus de convictions, reste le relativisme !
Prenez l’exemple de Baroin – pourtant de la nouvelle génération – qui, quelques instants après 20h appelle à voter Macron. Puis vient de déclarer qu’aux législatives, les élus républicains qui appelleraient à voter Macron seraient exclus !!
Bon week-end tranquille avec un temps splendide.
Cordialement.
@ Alex paulista 03 mai 2017 05:39
« Ce que vous dites est insensé, ce qui est le propre de l’extrémisme qui s’enorgueillit de sa mauvaise foi et d’être au-delà de la raison »
Vous vous enivrez de mots. Effectivement, dans ces conditions le dialogue est difficile.
Je soulignais et je maintiens que nous avons autour de nous des misères terribles que nous ne savons pas résoudre depuis trente ans, et qu’il était plus que temps de maîtriser l’immigration – quelle qu’elle soit – pour commencer à résoudre nos propres problèmes avant d’en ajouter d’autres venant du monde entier.
Où est l’extrémisme ?
Cordialement
@ Claude Luçon | 03 mai 2017 à 01:00
« J’ai toujours écrit, ici et ailleurs, que je pensais qu’il fallait que les quadras et les quinquas prennent le pays en main et dégagent les soixante-huitards, Fillon me paraissait la seule solution acceptable pour les y aider. »
C’est toujours un grand plaisir de vous lire, car qui ici plus que vous a ce regard éclairé par son recul géographique pendant de nombreuses années et un point de vue de la sagesse acquise à l’évidence avec l’addition de tranches de vie très actives.
Fillon était en effet une des solutions, mais personne n’est irremplaçable. Emmanuel Macron par sa jeunesse pour le poste brigué, et le manque d’expérience en tant qu’élu politique, pourrait bien en effet casser la baraque avec même ce qu’il y a de précieux à l’intérieur. Mais finalement, cela ne vaut-il pas mieux que la guerre civile annoncée avec l’élection de MLP qui ne le sera pas…
Le pays a besoin d’être entendu. Mais à quatre voix c’est en effet difficile. Même si ça peut avoir son charme.
https://www.bing.com/videos/search?q=chants+polyphoniques+basques&view=detail&mid=D69D677C67CE0917C3D8D69D677C67CE0917C3D8&FORM=VIRE
En passant, voici ce que pense Pierre (pas un François pour une fois) de :
Faire peur pour gouverner / http://www.toupie.org/Textes/Peur_gouverner.htm
@ caroff | 03 mai 2017 à 00:05
Tout à fait d’accord.
De plus je suis inquiète que ce petit monsieur recycle les méthodes du parrain des socialistes, Mitterrand, qui avait rendu hommage à un certain Brahim Bouarram pour disqualifier le FN (déjà).
Après enquête, Mickaël Fréminet, 19 ans, pas du tout encarté FN, a dit être l’auteur de la gifle qui a fait tomber la victime dans la Seine. Ses amis Christophe Calame, 25 ans, et David Parent, 19 ans, ayant été les témoins muets du drame.
C’est quoi ce cirque macronien ridicule assisté de la bêêêêtasse Hidalgo ?
@fugace | 02 mai 2017 à 16:47
Il se dit que si on rajoutait l’économie parallèle de l’Italie à son PIB elle serait devant notre économie.
Je crois me souvenir que pour 130 machines outils en Allemagne il en existe 70 en Italie pour seulement 30 en France.
Après, un pays qui fabrique les plus beaux et prestigieux vélos du monde qui s’exportent dans le monde entier et dont le prix avoisine 12 000€, je me dis que ce pays-là ne peu pas tomber en faillite.
https://c1.staticflickr.com/9/8020/7447505712_069b2da864.jpg
Je ne parle même pas de leur industrie automobile.
@ Patrice Charoulet | 01 mai 2017 à 17:55
Le plus probable est qu’ils ne savent pas quoi dire.
Quand des gens veulent parier, complétement irresponsables, sur du nouveau et oublient le moindre mal, ou quand d’autres ne pensent pas qu’il y en ait, que dire ?
A part essayer de savoir qui est qui derrière des pseudos ou essayer de débusquer des honteux, vous avez, vous, sans doute, les idées et l’éloquence pour vous opposer au FN.
Au fait, si des gens ont bien un vote honteux, mieux vaut ne pas les débusquer. S’ils se sentent obligés de s’affirmer comme FN, il leur sera plus dur de se déjuger, par la suite.
Par humanité comme par habilité, mieux vaut éviter de faire perdre la face aux gens.
Vous pouvez – qui sait, cela créera une émulation ? – argumenter contre le FN.
Que notre hôte soit de centre droit ne veut pas dire que tous ses lecteurs ou commentateurs le soient, ni même une majorité. Si même cela avait été le cas à l’origine, il peut avoir subi le même glissement à droite que le reste de la France voire de beaucoup d’autres pays.
Et donc, on n’est pas forcément là pour se congratuler, mais pour échanger des idées divergentes.
Avant qu’on me demande pour qui j’ai voté au premier tour : Hamon. Je suis donc assez triste du cours des événements.
Ceci dit, être dans un blog avec grande liberté d’expression est l’essentiel. Outre les qualités du billet, c’est ce qui attire ici. Le point communs des intervenants ?
Des excentriques, gens pas toujours dans les idées ou le ton majoritaires, en général favorables à la plus grande liberté d’expression, formant une communauté mais sans communautarisme où on n’en est pas à réclamer des droits spécifiques !
De plus, les nouveaux entrants n’ont pas à passer de test de conformité. Mais ça fait drôle de devoir se justifier d’une autre façon, sur qui est derrière le pseudo, un supposé vote honteux… Au début ça m’agaçait, je n’aurais évidemment pas répondu si l’enquête était tombée sur moi, mais là j’en suis à me demander ce qui va sortir, la prochaine fois. Vraiment…
Après la transparence des candidats, la transparence d’Internet ! L’honnêteté, d’accord, mais quand je vois que les gens reprochent à Macron une femme plus âgée que lui… On croirait que l’amour est une denrée rare à répartir autoritairement entre les humains, et qu’une femme plus âgée n’a pas le droit d’en recevoir d’un jeune homme. Pourtant… l’amour est un petit miracle. Si Macron les écoutait un jour, ils pourraient se vanter d’être des destructeurs de couple, des gâcheurs de miracle.
@Marc GHINSBERG | 01 mai 2017 à 17:05
Sans aller jusqu’à penser que ce soit une caricature, je dirais que deux explications partiellement vraies et qui s’excluent l’une l’autre s’affrontent.
Il n’est pas facile de comprendre et articuler plusieurs causes pour expliquer un effet, même pour des chercheurs. Alors dans le combat politique…
J’avais bien compris votre allusion, Claude. Je voulais simplement dire qu’on ne peut, justement, comparer Brassens, qui composa une chanson relatant une scène imaginaire, avec des gens qui organisent délibérément, de façon répétée, des violences susceptibles d’entraîner l’invalidité et la mort.
Brassens a commis quelques vols dans son enfance, et puis il s’est calmé. Brassens était un gentil. Il n’aurait jamais eu l’idée de tirer sur des policiers avec des harpons et des fusées de détresse.
Le folklore anarchiste à la papa c’est une chose, aujourd’hui les anarchistes de la même CNT dont Brassens se sentait proche tentent d’assassiner des policiers en les brûlant vifs dans les manifestations. Exactement comme les monstres de Daech.
Franchement, c’est juste le contraire.
@ fugace | 03 mai 2017 à 14:30
@boureau
Merci mais vous me surestimez.
Vous n’êtes pas les premiers à me faire des remarques qui m’obligent à me poser des questions, cette fois-ci c’est sur ma façon de voir la France d’aujourd’hui.
Peut-être au fond l’ai-je tellement observée de loin en expat pendant si longtemps que je continue à la regarder de la même façon.
Je vois le capharnaüm tout autour de moi bien sûr, cherche à comprendre, mais semble être un des rares ici à ne pas être trop inquiet quand même.
Je ne vois pas de guerre civile à l’horizon.
Je pense qu’on regarde la France du mauvais bout parce que le faible et triste niveau de la plupart de nos journalistes conduit à faire, au nom du scoop, d’un incident une généralité et à ignorer les généralités qu’eux ne voient pas.
Je prendrai pour exemple les cas Leonarda et Théo, des faits divers banals devenus des catastrophes nationales. Un autre, proche de mon expérience professionnelle, une petite vidéo venue des USA montrant un Américain faire sortir du gaz (de schiste) de son robinet d’évier qui met la France en feu, journalistes et politiciens contre le gaz de schiste, sans se poser la moindre question pratique sur la vidéo. Une vulgaire arnaque qui conditionne la politique d’un pays ?
Inversement le pays subit des tragédies horribles du fait d’une bande de quelques voyous devenus djihadistes, mais personne ne remarque que les citoyens dans leur grande majorité restent calmes, des volontaires sortent de partout pour aider lors des drames, des jeunes gens, garçons et filles, se présentent dans les bureaux de recrutement des forces de sécurité, des armées, sécurité civile… par dizaines de milliers pour défendre leur pays. Une poignée de nos soldats contrôle raisonnablement les djihadistes au Sahel entraînant les Africains avec eux sur un territoire de la taille de l’Europe quand une coalition invraisemblable n’arrive pas à éliminer quelques milliers de djihadistes au Moyen-Orient.
Après les précieux ridicules de François II qui ont fait semblant d’être des ministres pendant cinq ans, les électeurs se mettent en rogne en masse et secouent les cocotiers de gauche comme de droite. Enfin !
Où est le risque de guerre civile ? Quelques bons coups de gueule remettront la boutique en ordre, il nous faut trouver les hommes ou femmes pour les donner.
Le pays fonctionne du fait des scientifiques, ingénieurs, techniciens et ouvriers, qui parlent et écrivent ce qu’ils pensent, en particulier sur l’apprentissage et la compétitivité, mais personne ne les écoutent pourtant ils voient la situation économique et industrielle du pays s’améliorer et expliquent comment s’y prendre. J’en étais, je reçois toujours mes revues, le contraste avec le monde de la presse est frappant.
Je l’ai déjà écrit ici, les Français adorent se faire peur, ils sont leurs propres bourreaux, ce qui leur donne l’occasion de se plaindre, puis de courageusement retourner à la normale, fiers d’être le pays de la liberté et des droits de l’homme.
La preuve en est que nous avons à choisir entre Macron et MLP, c’est le côté peur. Si je suis correct, le retour à la normale devrait commencer en juin avec les législatives.
Je n’aime ni MLP, ni Macron, mais de façon différente.
Pour MLP je n’aime ni la personne, ni son programme.
Pour Macron j’aime assez son programme, il n’est pas si loin de ce que proposait Fillon, c’est l’homme qui me trouble. Habitué aux « roughnecks » du pétrole peut-être, je le trouve trop efféminé, trop orgueilleux, et crains qu’il n’ait pas la poigne nécessaire pour mettre en place son programme et affronter CGT, casseurs et zadistes. Bref, qu’il n’ait pas la grande gueule nécessaire. La seule qualité que possède MLP.
Après la confrontation de ce soir, il ne reste aucun doute que Macron sera élu, c’était triste à voir, il aurait dû carrément ignorer MLP qui se comportait en chipie, et développer les sujets soumis par les journalistes en balançant un « oui ! oui ! » de temps à autre comme à une petite peste de gamine qui vous dérange au mauvais moment. Peut-être que ce qui l’attend en juin lui permettra d’atteindre un féminisme genre Thatcher, Merkel ou May, et même d’en faire un homme d’Etat. Mais il ne m’a pas convaincu ce soir.
Je pense que les LR ont bien fait de choisir Baroin pour les guider, il est encore jeune, a un CV intéressant, s’il devient Premier ministre après avoir gagné la majorité au Parlement, la confrontation mettra Macron au pied du mur. Baroin semble avoir la tendresse d’un arbitre de rugby, en plus avec l’avantage que leurs programmes seront proches, des compromis deviennent possibles.
Un quadra et un quinqua ! Espérons qu’ils chercheront leurs ministres dans leurs générations et ficheront « S » (pour Shutup !) tous les Attali, Minc, BHL, Cohn-Bendit, Zidane et autres en utilisant un bâillon électronique plutôt qu’un bracelet pour les localiser.
J’avais des doutes côté école et islamisme, il s’est heureusement montré clair et ferme.
Je sais aussi par ailleurs qu’il a rencontré les dirigeants des associations d’ingénieurs, ce dont on n’a pas parlé, en plus des syndicats et du Medef.
Je vais quand même garder un oeil, soupçonneux, sur lui.
J’ai déjà, par le passé, écrit à notre Président, Chirac et Sarkozy, deux fois chacun, je n’hésiterai pas à le faire pour Macron s’il déraille de mon point de vue. Pas Hollande, c’était sans espoir dans son cas.