Beaucoup espéraient un fiasco. Ils ont été déçus mais ne l’admettront pas.
Non seulement Les Républicains, représentés par chacun de ses cinq candidats, ont offert une image digne et convaincante de leur parti mais ils ont réussi le tour de force de manifester leurs différences de caractère et de fond sans que l’essentiel jamais soit remis en cause (LCI).
En effet, pour ces cinq mousquetaires, leur personnalité, leur tenue sur le plateau, leur manière d’écouter, d’argumenter et de contredire – avec parfois chez tel ou telle, un zeste d’ironie – ont montré la richesse de leur diversité et l’heureuse conjonction d’un groupe dont on ne pouvait que regretter que Laurent Wauquiez s’en soit exclu pour attendre 2027, et Bruno Retailleau, parce qu’il aurait voulu être sûr de l’emporter.
J’ai apprécié le propos roide, clair et direct d’Eric Ciotti qui n’a surpris agréablement que ceux qui ne le connaissaient pas. Il n’a pas oublié, en s’adressant aux militants LR, que ceux-ci étaient beaucoup moins frileux que leur direction.
Michel Barnier, le moins accoutumé à des débats de ce type, a sans doute trop compté sur sa naturelle allure présidentielle en ne s’attachant pas assez à démontrer que celle-ci avait aussi de la substance.
Xavier Bertrand a trop peu exploité, sauf dans sa conclusion, qu’il était le mieux placé des cinq mousquetaires pour vaincre Emmanuel Macron au second tour. Probablement par une sorte de retenue pour ne pas trop désobliger ses concurrents. Lors des prochaines confrontations, il devra s’efforcer de rendre moins complexe un dispositif qu’il souhaite dur, sincère et sans démagogie.
Valérie Pécresse, après un début légèrement contraint, ensuite n’a pas hésité à user, pour battre en brèche le reproche implicite d’une féminité versaillaise, d’une élégante virilité politique et intellectuelle s’appuyant sur un bilan incontestablement positif.
Philippe Juvin – je l’aurais bien vu comme Aramis -, dégagé de toute responsabilité de plaire à tout prix, a multiplié les approches originales et manifesté une singularité sur des questions essentielles, légitimé par un parcours hors du commun et très varié.
Je les ai tous écoutés avec un vif intérêt et à aucun moment je n’ai été amené à me dire que celle-là ou celui-ci ne ferait pas le poids face à Emmanuel Macron.
Je n’ai pas non plus éprouvé la moindre condescendance à leur regard en les comparant aux jouteurs du passé, notamment en 2017 où François Fillon avait écrasé le match dans un climat globalement médiocre, médias compris. J’aurais préféré que Ruth Elkrief et David Pujadas interviennent moins, donnent moins leur avis et soient moins obsédés par la temporalité. Mais nous avons connu un miracle pour qui écoute Adrien Gindre chaque dimanche au Grand Jury : sa conclusion a été excellente.
Derrière les rares divergences qui n’aient pas été de détail entre nos cinq mousquetaires, plusieurs motifs d’une vraie réjouissance civique.
Chez tous, aucune illusion sur Emmanuel Macron, son clientélisme, sa mansuétude régalienne et la modestie de son bilan. Aucune ambition qui les conduirait, toute trahison consommée, à venir grossir le clan de ses affidés et de soutiens préférant faire fi de tout ce qu’ils ont été pour étrangement s’acoquiner avec ce que Macron n’a jamais été.
Ils ont chacun réussi remarquablement à se sortir du piège trop éclatant dans lequel on a tenté de les enfermer. D’un côté Macron, c’est non. De l’autre alors, Eric Zemmour ? Ils ont, sans déroger à la courtoisie démocratique, montré les limites de ce dernier qui, selon eux, est pertinent et dévastateur dans les constats mais peu crédible et précis dans l’opératoire avec, par ailleurs, ce qui les a choqués, un désir malsain d’emprunter des voies historiques douteuses.
L’enjeu est d’autant plus crucial que le président, après avoir rêvé de Marine Le Pen au second tour, pourrait « bénéficier » d’Eric Zemmour qui serait largement battu. LR est donc plus que jamais la seule chance de ceux nombreux qui n’aspirent pas à une réélection d’Emmanuel Macron.
Rien ne m’est apparu plus révélateur du désastre dont certains se réjouissaient par anticipation que la chronique de Thomas Legrand, partiale et sans lien avec la réalité du débat, et la calamiteuse dérision – quand on cherche à faire rire et qu’on n’y arrive pas, c’est désespérant ! – d’une Charline Vanhoenacker sur France Inter.
Oui, contre tous les citoyens de mauvais augure, bravo les cinq mousquetaires.
« Beaucoup espéraient un fiasco. Ils ont été déçus mais ne l’admettront pas. »
Vu que je n’ai pas regardé le débat, je me garderai bien de porter un jugement sur les prestations des cinq « mousquetaires » de LR.
J’ai préféré regarder l’excellent téléfilm sur France 2 intitulé « Le bruit des trousseaux » tiré de l’histoire vraie d’un professeur de français donnant des cours dans une maison d’arrêt. Le débat qui a suivi était passionnant lui aussi.
Je ne saurais trop vous recommander de le voir en replay, vous ne serez pas déçu.
Ce matin à 7 h 40 j’ai écouté, comme il se doit, l’édito de Thomas Legrand sur France Inter et ceci m’a suffi pour me dire que j’avais fait le bon choix.
Les « fines lames » de LR, quoi qu’en pense notre hôte, n’ont guère convaincu que ceux qui l’étaient déjà. Pas sûr que cela suffise pour la gagne en avril prochain. Y’a encore du boulot pour celui qui sera désigné vainqueur !
Cette première confrontation a été de bonne tenue. L’exercice est difficile puisque les candidats doivent se démarquer les uns des autres tout en restant unis pour ne pas compromettre la suite. Le plus dur sera de tenir cette ligne jusqu’à la fin car dès lors qu’un candidat se détachera, la tentation sera forte pour les autres de jouer leur va-tout. En attendant, la tactique de Christian Jacob, tant décriée, semble s’avérer judicieuse. Un point paraît acquis, il n’y aura qu’un candidat LR, ce qui était loin d’être évident.
Mais on n’est jamais à l’abri du succès. Éric Ciotti a, sur la forme, remarquablement tiré son épingle du jeu. Il peut plaire aux adhérents LR. Imaginons que bousculant les pronostics, comme François Fillon l’avait fait en 2016, il l’emporte. Quelle aubaine pour Emmanuel Macron qui aurait face à lui trois adversaires plus clivants que lui.
Dans cette primaire Éric Ciotti est-il l’allié objectif du Président sortant ?
J’ai regardé en zappant tellement ce débat m’a enquiquiné.
On savait à peu près par avance ce que ces « mousquetaires » (qui ne pourfendent pourtant pas grand-chose) allaient dire.
Eric Ciotti est le seul qui a retenu mon attention en n’hésitant pas à affirmer sa « droitardise ». Il a osé mettre le doigt là où ses petits camarades ne mettraient pas le pied: délinquance; islam, immigration.
Donc je lui mets 6/10
Barnier est bon dernier avec 2/10: ennuyeux, rase-mottes: il ne suffit pas d’avoir une tête de président, il faut également le cerveau qui va avec!
Juvin est hors concours puisque visiblement il souhait être ministre « des santés ».
Bertrand: 4,5 /10: on sent le bosseur mais on sent aussi qu’avec lui rien ne sera possible, ou plutôt: ce sera compliqué!
Pécresse: 5/10: la seule à vouloir réduire le nombre de fonctionnaires de façon crédible.
En fait, je me prenais à penser à Z dans ce cénacle: c’eût été une tuerie!
Retailleau: un LR à la dent dure à la matinale de France Inter du 9/11/2021.
https://www.franceinter.fr/emissions/le-7-9
Selon lui, les LR qui ont rejoint LREM n’étaient que des individus motivés par « la gamelle ».
Donc, pas de souci, LR a bien fait de les virer. Comme si accepter d’être ministre et de servir le pays était une infamie.
En réalité, c’était salutaire de quitter LR en pleine déconfiture. LR était lamentable lors de la présidentielle 2017.
Retailleau est l’incarnation de l’intolérance et du sectarisme d’une frange importante de LR. On pourrait lui adjoindre Larcher et Jacob.
Heureusement, Sarkozy était d’une autre nature puisque sont devenus ministres: Kouchner, Frédéric Mitterrand, Bockel, Amara etc. La gamelle ?
Cher Philippe,
Vous avez tout à fait raison sur Éric Ciotti. J’y ai vu un côté Charles Pasqua.
À défaut d’être candidat officiel, cela en fera un très bon maire de Nice. Je ne suis pas en accord avec son programme mais lui au moins assume d’avoir bu la soupe que lui servait Fillon et c’est à porter à son crédit.
Pécresse assez incisive et finalement pragmatique.
Juvin fut une bonne surprise. Pas de démagogie et sensible aux problèmes.
Barnier s’est vu trop beau et finira dans le décor. Il a cherché à ratisser mais sans grand succès.
Bertrand ? Quelqu’un sur ce blog avait dit qu’il avait le charisme d’une serpillière usagée, je ne peux pas mieux dire.
Je donne une prime à Pécresse bien que je ne l’apprécie pas plus que cela.
Bon, son mari vend des éoliennes et donc on l’a peu entendue, mais il y avait de l’idée.
@ Achille | 09 novembre 2021 à 16:48
J’ai fait comme vous.
En politique cinq fois un ne font pas cinq, c’est un peu comme quand on rachète une entreprise, un plus un ne font pas deux.
Dans tous les cas il me semble que EM n’a pas grand souci à se faire, sans doute EZ sera au second tour… Je n’ai pas lu un seul de ses livres, je ne comprends pas son histoire sur Pétain quelques autres, il ne se reniera pas c’est sûr, tordra à nouveau ses propos pour justifier, car il ne sera pas lâché là-dessus.
Beaucoup de votants actuels n’ont pas le sens de l’histoire, ou en sont trop éloignés, trop jeunes ou qui n’ont pas vécu ces périodes, sauf à s’y intéresser. Tout cela est sans doute trop loin.
Qui a vraiment lu « De Gaulle » le coffret en 3 volumes : Le rebelle, Le politique, Le souverain, de Jean Lacouture ? Je m’y étais attelé parce que je ne pouvais pas faire autrement pour occuper mon espace, c’est une source inépuisable et brillante.
Bon, ceci dit on a le temps de voir venir ces mousquetaires vieillis, ils ont le poignet un peu raide, l’âge sans doute, ou surtout un discours ressassé depuis des lustres qui n’étonnera plus personne.
J’ai écouté quelques passages du débat des candidats LR hier. Mme Pécresse m’a fait une bonne impression. Mais je n’ai pas tenu longtemps. Que c’était barbant ! J’avais, comme d’habitude, l’impression de n’entendre que des paroles déconnectées de toute réalité, d’une alternance de mirifiques promesses intenables et de recettes magiques tout aussi intenables. Il a bien été question (dans les courts passages entendus) de dette et de déficit mais sans plus (presque) rien sur les considérables difficultés qui sont devant nous, rien sur les considérables efforts et sacrifices nécessaires.
Oui, contre tous les citoyens de mauvais augure, bravo les cinq mousquetaires.
Avec de tels mousquetaires, je pourrais presque, si j’avais le talent d’Alexandre Dumas, décrire l’état de ce qui resterait de la France vingt ans après…
Il y a sur ce blog deux grands commentateurs qui commentent ce qu’ils n’ont pas vu. Ce sont en général les meilleurs commentaires. Aussi percutants que les miens quand je n’ai pas lu le billet et me laisse aller à dire ce que j’ai envie de placer, en fonction de l’actualité et de certains commentaires…
Cher Philippe Bilger,
Je n’ai pas regardé le débat, car je n’ai plus aucune confiance dans ce parti prétendument gaulliste.
Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy nous ont trahis. Toutes leurs promesses de campagne se sont évaporées une fois au pouvoir. Sur la France, sur l’immigration, sur la sécurité, sur le travail, sur l’industrie, sur la justice, sur la fonction publique, sur l’assistanat. Ils se sont couchés devant l’Europe et la gauche morale.
Aujourd’hui, sous la pression de cette même gauche morale, qui traite de fasciste quiconque affiche des idées de droite, tous les ténors du parti (Estrosi, Falco, Geoffroy, Hortefeux, Sarkozy, Wauquiez, Morano) ont abandonné leurs convictions de droite, comme s’ils avaient absorbé du bromure.
Par ailleurs, les trois favoris de cette élection interne se sont déjà reniés.
Bertrand et Pécresse ont quitté le parti parce qu’il était trop à droite ; et voilà qu’ils y reviennent et, sous la pression de Zemmour, se repositionnent miraculeusement très à droite sur l’immigration. Un copier-coller qui n’ose pas dire son nom.
Barnier a été, des décennies durant, un européiste et un immigrationniste ; par un coup de baguette magique, le voilà contre toute immigration et contre la CEDH.
Plutôt que des mousquetaires fidèles à leur roi, ce sont des disciples d’Edgar Faure : des rois de la girouette. Comment leur faire confiance ?
Eric Ciotti est le seul qui sauve l’honneur de ce parti. C’est le dernier des Mohicans. Il est resté fidèle aux valeurs et principes du congrès de Villepinte en 91, du programme de Sarkozy en 2007, et de celui de Fillon en 2016.
Dans une élection normale, il devrait l’emporter haut la main. Mais ce scrutin sera faussé par l’adhésion tardive de partisans, qui représenteront un tiers des votants. Les vrais militants se verront voler leur victoire.
Pour ma part, je voterai Zemmour, au 1er et au 2e tour. Sinon rien.
C’est le seul qui a pris conscience du destin de ce pays. C’est le seul qui, par sa constance dans les idées et son courage face à la meute, force la confiance. C’est le seul taillé pour faire face sans mollir au tsunami qui nous attend.
Les autres candidats ne feront qu’accompagner notre déclin et notre libanisation. Et la guerre civile larvée qui vient.
@ Giuseppe | 09 novembre 2021 à 18:32
« J’ai fait comme vous. »
Et vous avez bien fait.
LCI affirme que le Grand Débat LCI des candidats LR a réuni plus de 800 000 téléspectateurs. Mais ça c’était au début. Si j’en crois les commentaires que j’ai pu lire sur Twitter, au bout d’une demi-heure il ne devait y en avoir plus de 80 000 et encore je suis large ! 🙂
Un beau chamboultout de kermesse, la droite chochotte dans toute sa splendeur qui a des problèmes orthophoniques quand il s’agit de prononcer le mot « immigration ».
Même mouture que ces LREM collabos islamistes immigrationistes, une macronie bis responsable de l’épuration ethnique de la France.
D’ailleurs, le Pétain de l’Élysée ne nous a même pas dit qu’il ne nous dirait rien à ce sujet et qu’il n’en dirait pas plus.
Une cinquième vague est prévue, laquelle ? Ben voyons, celle de migrants qui passent nos frontières passoires en toute liberté et omerta officielle.
« Bravo, les cinq mousquetaires ! » (PB)
Être à cinq et aucun au second tour, tu parles d’une équipe de bras cassés.
Bon, pour les élections intermédiaires ils intègrent le peloton, mais dès les premiers lacets ils moulinent, sont à la ramasse, aucun, aucun, n’est connu en dessous de la Loire en dehors de leurs groupies.
Ils n’ont aucune histoire à raconter, Chirac et le cul des vaches en Corrèze, Pépère y avait un domicile, Pompidou à Montboudif, Giscard et son château qui a bien fait rire les lecteurs du Palmipède, Macron et sa mémé de Montgaillard…
Les seuls qui sont sans ces rappels de roturiers sont ces cinq mousquetaires qui se voudraient présidents.
Ils seraient incapables de pointer Gan sur une carte de France, et encore moins Navarrenx.
EM est sans doute critiquable, il joue à cache-cache pour l’instant avec l’immigration et la sécurité, mais il y viendra, pour l’instant il n’est pas déclaré candidat.
Je vois Pécresse saluer les gens comme s’ils avaient la gale, on peut être proche sans familiarité.
Il manque pour l’instant à EZ ce que sait bien faire EM qui a bien compris comment on gagnait une élection, il a sauté toutes les étapes, mais le contre-la-montre final il l’a négocié haut la main, ou plutôt il en avait sous la pédale :
https://youtu.be/qyLp51ygqSA
Pourtant ce soir EM était impeccable, il plaît beaucoup, il est jeune, celui pour qui votre voisine de palier n’a que d’yeux, le ton était dynamique, les choses qui fâchent ce sera pour plus tard.
Ce soir les jaloux vont critiquer et les cocus aussi.
Il ne faudrait pas passer sous silence cet escroc de notre beau pays, certains y ont peut-être pensé, lui l’a fait:
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/01/16/primes-en-liquide-claude-gueant-definitivement-condamne-a-un-an-de-prison-ferme_5410027_1653578.html
Pas joli joli, le Cardinal, et aujourd’hui il prend une claque de plus:
https://www.lepoint.fr/justice/sondages-de-l-elysee-six-mois-ferme-requis-contre-claude-gueant-09-11-2021-2451409_2386.php
Il devrait être en taule, et c’est lui qui dirigeait la police du pays, ce devrait être une circonstance aggravante, dans un pays anglo-saxon il serait aux fers, inimaginable.
La politique ne doit pas occulter le quotidien, les médias devraient lui cracher à la figure, comme le moindre receleur il gardait les primes des autres, pour lui. Il s’embourbait les primes de terrain paraît-il.
C’est détestable, ignominieux, mais il n’en a cure le Cardinal, il viendra encore nous expliquer qu’il est innocent et qu’il est une victime.
La justice n’a pas compris ce qu’était son engagement, on se demande lequel, sans doute celui de ses boyaux, il avait un appétit vorace et un estomac qui va avec, le mammifère ruminant Guéant.
J’ai d’abord trouvé les deux animateurs très bons.
J’avais assisté récemment dans ma ville à une réunion LR où Daniel Fasquelle avait plaidé pour Barnier, que je connaissais peu et auquel je ne pensais pas pour le vote du 4 décembre. J’avais vu un tout dernier sondage où l’on disait que chez les sympathisants LR, Barnier avait gagné onze points. D’aucuns ajoutaient que Barnier « faisait président ». Bref, c’était, semblait-il, l’homme qui montait.
Au cours de cette émission, j’ai trouvé Barnier, qu’on m’avait tellement vanté, profondément décevant, terne, flou, « absent ». Je ne voterai pas pour lui.
Ciotti n’a pas une chance sur un million de battre Macron. Idem pour le médecin Juvin, qui est une erreur de casting.
Restent Pécresse et Bertrand. Il était intéressant de comparer la physionomie des uns et des autres, quand ils ne parlaient pas. Pécresse était sinistre et affreuse, quand d’autres parlaient. Bertrand avait un visage reposé, écoutait tout le monde en souriant. Ses interventions ont été bonnes.
Je voterai Xavier Bertrand le 4 décembre.
Je doute fort que les trois prochains débats à cinq me fassent changer d’avis.
Trois heures pour en arriver là ! Une conversation bien polie, bien ordonnancée, sans prise de bec ni « petite phrase », comme il sied entre « amis »… Comme si l’objectif de chacun n’était pas d’éliminer les quatre autres… Seul Eric Ciotti a mis les pieds dans le plat et ses « copains » n’ont pas osé le lui reprocher, ni même le titiller sur son idylle naissante avec un autre Eric.
Des « mousquetaires » ? Oui… pour ne pas désoler notre hôte. Mais ont-ils des épées ? Les avaient-ils laissées au vestiaire de la bonne auberge qui les accueillait avant le combat ? Barnier, assurément, a perdu la sienne à Bruxelles et cherche à se protéger derrière Wauquiez, un vrai bretteur, lui… Il me semble qu’il termine bon dernier, à la place que chacun prédisait à Juvin.
Celui-là est un politicien comme on rêve qu’ils soient, avec peut-être un peu plus de charisme que lui. Mais il a une conviction et n’en changera pas demain. Il a des idées fortes, parfois peu conformistes, et ose les mettre sur la table – le départ de nos troupes du Sahel. Surtout, il connaît la vraie vie, s’y frotte chaque jour, à Pompidou, dans sa mairie. Cela, néanmoins, n’en fait pas un candidat crédible à la Présidence.
À la vérité, y en avait-il un sur ce plateau ? Le format de l’émission – qui n’était pas un débat puisque les intervenants étaient étroitement cornaqués par Pujadas et Elkrief – n’a pas permis de jauger vraiment les personnalités, d’identifier un leader, un chef. On en est resté à l’énoncé de quelques projets de réformes, plus ou moins proches les uns des autres, y compris sur les trois sujets projetés sur l’avant-scène par Zemmour : la sécurité, l’immigration et l’islam.
Soit dit en passant, Jacob a bien fait d’éconduire celui-là du panel présenté au congrès de LR. Hier soir, il aurait pulvérisé tout ce petit monde bien décidé à rester lisse, même si, dans les coulisses, chacun s’affaire à recruter des militants qui grossiront les rangs de ses partisans. Ce qui risque bien de polluer le résultat du scrutin…
Quant au duel entre l’assureur fier de l’être et la bourgeoise versaillaise, il n’a pas eu lieu, l’un et l’autre préférant s’accorder sur le bilan désastreux de Macron. Un léger avantage cependant à Pécresse qui a su, par ses mimiques saisies en contre-champ et un discours clair sur ses succès en Île-de-France, montrer ses compétences mieux que Bertrand, probablement trop sûr que sa position dans les sondages lui offre un bonus.
Bref, trois heures pour en arriver à être pris tous ensemble d’un haut-le-cœur à la pensée qu’on pourrait soupçonner l’un ou l’autre de briguer Matignon au lendemain de la réélection du sortant… et ainsi insulter l’avenir. Une « cohabitation douce » – pour ne pas dire une coalition – n’est pas inenvisageable si, aujourd’hui requinquée, la droite dite extrême, qu’elle soit au non au second tour, entrait en force à l’Assemblée et empêchait le Président réélu de retrouver sa majorité.
C’était un premier quart-temps. D’évidence, le match n’est pas plié. Il en reste trois. Il est hautement souhaitable qu’ils ne ressemblent pas à celui-là, que les règles du jeu soient modifiées pour que les candidats puissent s’apostropher, au moins se questionner directement, sur des sujets choisis, non par des médiateurs qui cherchent l’affrontement, mais par les militants LR, qui, seuls, le 4 décembre, les départageront.
Sinon l’audience – au maximum un million de téléspectateurs cette fois – chutera et deviendra ridicule par rapport au débat Zemmour-Mélenchon (3,8 millions). L’écart est déjà suffisamment large pour qu’il soit significatif. LR n’a pas le vent en poupe. Hier soir, il ne s’est pas effondré, mais aucun de ses « mousquetaires » n’a convaincu.
Bon ben au moins un sur ce blog qui en pince pour Bertrand.
Pas Plastic mais à défaut de Plastic, on a eu un caoutchouteux Barnier. Je ne pense pas être le seul à avoir été déçu par ce dernier.
Anticipant sur le billet d’aujourd’hui, j’ai déjà dit dans le billet précédent ce que je pensais du débat, Tipaza | 09 novembre 2021 à 08:48, je ne reviendrai pas sur le sujet.
Je sais bien qu’il est recommandé de regarder les écrans avec des lunettes aux verres spéciaux qui protègent les yeux des effets nocifs de la lumière bleue, mais j’ai l’impression que Philippe Bilger a des lunettes dont les verres compensent trop, et qui lui font voir la télé en rose, surtout quand il s’agit de LR.
Il m’arrive de voir la vie en rose, mais jamais la télé. Pour la télé et la lecture sur écran des commentaires du blog, j’ai des lunettes à verres polarisants qui filtrent tout ce qui n’est pas de droite, la vraie.
D’où mon commentaire précédent 😉
Avec 110 000 adhérents à stade, un spectacle qui était bien une campagne, un premier acte bien réussi, des acteurs qui, en bons équipiers, se sont attaqués aux problèmes du jour en se référant plus à François Fillon qu’à Charles de Gaulle, pendant que LREM et les socialistes eux le célébraient à Colombey et MLP à Lisieux en retombant tous dans le passé, Christian Jacob, avec l’aide de Philippe, apparaît comme un Alexandre Dumas moderne et un excellent producteur et scénariste.
Pourvu qu’ça dure ! Que la réalité dépasse la fiction.
Certains commentateurs TV y ont vu un complot Bertrand/Pécresse squeezant Barnier entre eux deux pour le mettre hors orbite présidentielle et le satellisant aux Relations extérieures pendant que Ciotti s’occupait de l’Intérieur en souvenir de Pasqua et Juvin à la Santé, laissant un duel entre eux deux ! Moi Président(e), toi Premier(e) ministre !
L’amusant est que symboliquement Les Républicains sont revenus sur Terre avec Thomas Pesquet ramenant le futur avec lui quand les autres persistaient à rester les dinosaures de la politique gaullienne qu’aucun n’a vraiment connue !
Barnier le plus âgé n’avait que 17 ans en 68.
Valérie Pécresse a bien souligné le seul vrai problème dans son introduction : faire de nos enfants de vrais citoyens français fiers de leur pays !
Le reste n’est que problème d’autorité, d’organisation et de comptabilité, tout entrepreneur digne de ce nom le sait et le talent ne manque pas en France mais il faut savoir l’utiliser ! Et quoi de mieux qu’un(e) président(e) de région pour le savoir !
Même le néo-entrepreneur Montebourg semble le comprendre !
Zemmour : la sécurité, l’immigration et l’islam.
Voilà les trois sujets principaux à traiter en priorité, de grands dangers à combattre fermement mais très pudiquement abordés par ces guignols en campagne ; ces chochottes ont compris que c’est trop tard, à cause de leur soumission et leur collaboration honteuses, les loups islamistes criminels sont déjà dans nos bergeries et semblent se régaler à nous éradiquer, nous épurer et s’y installer confortablement.
Le coup de grâce sur les Français a été donné hier soir définitivement par le Pétain de l’Elysée : rien ne sera mis en oeuvre pour contrer ce fléau terrible islamiste, au contraire, par ce silence omerta, un signe fort a été donné aux pays de nos envahisseurs pour continuer à accélérer les expéditions de leurs « ressortissants » trop gênants chez eux vers la France devenue le dépotoir de l’Afrique.
Notre pollution islamiste en constante augmentation ressemble à celle des océans : bientôt il y aura plus de plastique que de poissons dans les eaux. Toute ressemblance etc. etc. serait tendancieuse, Zemmour taisez-vous !
D’Artagnan en cavalcade a tiré le tapis sous la lisse semelle du mocassin républicain.
Vous disiez président ?
Finalement après avoir lu tous les avis de ce blog et d’ailleurs, il semble que, contre toute attente, ce soit Éric Ciotti qui ait remporté la première étape pour représenter LR à l’élection présidentielle.
Preuve que dans ce genre de compétition, il n’est pas nécessaire d’être le plus fort, le plus intelligent, ni le plus beau. Il faut être le plus roublard.
Il a bien compris que pour l’emporter il ne fallait pas sortir les éternels clichés réchauffés de la droite traditionnelle qui ne marchent plus depuis longtemps.
Il fallait tout simplement sortir les thèmes utilisés par Zemmour : immigration, délinquance, refus d’intégration des étrangers. Bref il faut surfer sur la peur des gens. C’est ça qui marche en ce moment.
Certes les quatre autres ont bien essayé de s’exprimer sur ces thèmes, mais on sentait bien que ça manquait de conviction. Au moins Ciotti était sincère.
Sauf peut-être quand il a commenté la prestation d’Emmanuel Macron d’hier soir où il nous a fait un joli petit numéro de mauvaise foi. Mais le pompon revient sans aucun doute à Pascal Praud qui hier soir et ce matin était au bord de l’apoplexie.
On sent le surmenage chez ce garçon. Il devrait bien prendre quelques jours de repos car là il est au bord du burn-out. 🙂
Défense de se moquer !
« C’est une surprise pour beaucoup » confie un militant. « On savait qu’on prenait de l’avance, mais on pensait que l’écart resterait raisonnable, de un ou deux points, mais là c’est quasi trois points, c’est énorme » ajoute un responsable de l’état-major de la maire de Paris. « Ce sont plusieurs millions d’électeurs qui se sont décidés » commente un éditorialiste qui estime qu’il ne faudra pas être étonné si la maire de Paris opère une remontée brutale à 4,3 ou 4,5 % des suffrages. Dans les les milieux autorisés on s’autorise à penser que « cela montre que notre stratégie est la bonne et que les mauvaises langues qui pariaient sur une remontée de Jean Lassalle ou de Philippe Poutou en sont pour leur frais ». De son côté, la candidate relativise et refuse de commencer à penser qu’il y a une vraie dynamique. « Attendons de voir le prochain sondage nous pourrions nous retrouver au coude à coude avec Arnaud Montebourg ».
Je ne parlerai pas de guignols, de bras cassés comme certains, ni de mousquetaires comme PB, bof, un petit débat entre copains de route, et une avalanche de solutions, enfin on a cinq sauveurs de notre pays !!
Les militants LR n’ont pas l’air d’avoir apprécié non plus…
« https://www.lefigaro.fr/
Congrès LR: entre enthousiasme et déception, des militants se sont réunis pour suivre leurs candidats
Par Dinah Cohen et Jean Cittone
Après trois heures d’échanges, certains n’ont d’ailleurs pas caché leur déception. Bien que chacun tente de voir une victoire de son favori, ils constatent aussi que les discussions n’ont pas agité les foules des militants. «Si nous-mêmes ne sommes pas passionnés par cette soirée, comment les Français pourront l’être ?», s’interroge l’un d’eux, alors que trois autres débats sont prévus durant le mois de novembre. »
Sans me reconnaître parmi les « mousquetaires », je suis de leur avis.
Je n’ai pas regardé ce débat. Mais permettez-moi de sourire quand vous qualifiez de mousquetaires ce quintette d’imitateurs trash des obsessions de l’extrême droite. Alexandre Dumas, s’il lisait ce billet, n’en croirait pas ses oreilles.
Un mousquetaire, Ciotti ? Lui qui se réclame de de Gaulle en s’étant fait exempter de son service militaire.
Un mousquetaire, Bertrand ? Lui que Sarkozy traitait de « baltringue »…
« Chantres d’un conservatisme exacerbé et passéiste » serait une définition plus exacte pour les cinq.
Pour ma part, à ces cinq mousquetaires j’adresse trois critiques :
1- À la question du pouvoir d’achat ils répondent tous qu’ils l’augmenteront. Aucun ne répond que les Français vivent au-dessus de leurs moyens, et que ça les ruine, et que cela sacrifie l’avenir au présent, et que la France – ou tout au moins son appareil productif – en crève. Et qu’il faut la croissance sans hausse du pouvoir d’achat, qui permettra de rendre nos prix compétitifs, croissance qui doit être employée à mettre la dette sur la bonne trajectoire et à atteindre le plein emploi. Ensuite seulement pourra venir la hausse du pouvoir d’achat…
Bref, aucun n’appelle à l’effort. Typique : Valérie Pécresse baisse les charges des entreprises… pour augmenter les salaires.
2- Aucun n’assume l’accroissement de l’inégalité. Ciotti veut supprimer l’impôt sur les successions (sauf pour les ultra-riches), et rendre l’IR progressif. Pujadas lui dit : « Mais cela va accroître les inégalités ». Il répond en faisant du sentiment sur « l’impôt sur la mort » au lieu de dire : réduire les inégalités c’est bien, mais ça a un coût. La France est trop égalitaire, résultat, richesses et talents émigrent, tandis que certains essaient peu de cesser d’être pauvres. Imitons la plupart de nos voisins.
3- Aucun n’a dit : dans un deuxième tour opposant Macron à Zemmour ou MLP, je choisis l’autre que Macron. Si cet autre est élu, je propose de participer au gouvernement qu’il formera. Si c’est moi qui suis élu je proposerai un gouvernement d’union des droites.
@ Achille 10 novembre 2021à 11:09
Décidément, Achille, vous êtes un macronien pur jus, le roi du « en même temps » ! Vous jugez d’abord que Ciotti est « roublard ». Huit lignes plus loin, le voici devenu « sincère ». Vous voudrez bien admettre qu’en ce qui le concerne, les thèmes « Zemmour » sont aussi les siens depuis longtemps.
Le fait qu’il semble être le seul à avoir marqué quelques points pendant ce « débat » languissant n’a rien d’étonnant. Son constat sur la sécurité, l’immigration et l’islam est proche de celui de « Monsieur 19 % » et il propose des solutions qui sont crédibles… quand l’autre candidat non déclaré profite de son statut présidentiel pour mener sournoisement campagne et nous seriner « l’Europe, l’Europe ! », tout en oubliant ces trois thèmes, devenus au fil des attentats, des violences et des menaces, trois préoccupations majeures des Français, y compris dans des petites villes et des zones rurales hier encore à cent lieues d’imaginer qu’elles en seraient aussi le théâtre.
Si les militants LR en faisaient leur candidat, voilà qui devrait inquiéter l’Elysée… Au second tour, quel que soit l’adversaire de EM – Ciotti, Le Pen ou Zemmour -, une large partie des électeurs LR pourrait lui apporter leurs voix. Ce qui pourrait bien faire une majorité. Exit l’authentique « roublard ».
Chaque fois que j’écoute un candidat à la présidence de la République, je me répète le proverbe anglais : « Espère le mieux, prévois le pire » (Hope for the best, plan for the worst). Sans plaisanter, je pense qu’il serait pour le moins judicieux, avant l’élection, de réfléchir aux pentes naturelles les moins glorieuses de chaque candidat, vu ce que l’on sait déjà de lui. Ainsi d’Artagnan était impulsif et batailleur, Aramis faux-jeton, intrigant et calculateur, Porthos vantard et crédule, Athos secrètement désespéré et vengeur. Aucun n’aurait fait un bon président de la Ve République.
Mais comme il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre (There are none so blind as those who will not see), aucune considération objective ne me paraît susceptible d’infléchir le choix des électeurs, surtout si la télévision s’en mêle de très près.
Conclusion : l’élection du président de la République au suffrage universel est follement aléatoire et dangereuse. Le pouvoir doit être assorti de contre-pouvoirs réels, ou se partager.
Vive le régime représentatif, vive le parlement, vive la démocratie !
Bon, si on parlait de choses sérieuses !
J’ai entendu le Président, il a bien circonscrit ce qui devait être rapatrié comme industrie.
Fabriquer des masques, laissons-les faire à ceux qui savent bien les faire pour une poignée de figues.
C’est un exemple et je suis complètement d’accord avec lui, ce qui n’a aucune valeur ajoutée ou n’est pas stratégique laissons-le aux autres, nous n’avons pas les moyens de fabriquer de la daube, nous devons être les meilleurs. Nous sommes parmi les meilleurs.
Les produits – comme les semi-conducteurs -, oui, tant que l’on fabriquera des véhicules, de moins en moins en France. Tout ce qui est stratégique d’accord, pour le reste certains savent mieux faire que nous et trouver plus misérable à fabriquer, les Chinois sous-traitent maintenant à plus pauvres qu’eux.
Je me souviens de la transformation des produits métallurgiques, les escaliers monumentaux galvanisés venaient de Pologne, ils avaient un savoir-faire industriel d’origine et travaillaient aussi pour l’Allemagne. C’était technique mais c’était moins cher aussi à fabriquer transport compris: les calculs se faisaient en France, les plans d’exécution au Maroc et la fabrication en Pologne, en 2001 déjà, c’était inexorable.
Je revois le reportage de l’usine aux 4 cercles qui n’ont rien à voir avec les JO (les cercles) mais bien à une alliance entre 4 marques automobiles sous une seule identités : Auto Union.
Vous levez le capot et vous verrez votre moteur estampillé par celui qui l’a assemblé, apprenti au départ, au sommet avec un salaire adapté au bout sans que cela pose question.
Je préfère les Ritals, un peu moins académiques, mais ils ont gardé le même esprit, les moteurs ne viennent pas de Chine et les sièges portent leur logo.
Allemands et Italiens ne fâcheront ni les Chinois ni les Russes et encore moins les USA, de bons clients, s’ils veulent du beau, du bon, du rêve cher au bout du compte, ils suivront l’excellence, pas le tee-shirt qui raccourcit de moitié au premier lavage.
Quand on est sur des créneaux d’excellence, on vous mange dans la main, le client qui a du fric veut être rassuré, ils sont légion… Mais ceci est une autre histoire, nous n’avons eu que des politiques élevés au tout-aliment, EM sent les choses, c’est un instinctif, pour changer il faut du temps et de l’énergie, il va être élu à nouveau les doigts dans le nez parce que tous les autres ont été au pouvoir et se sont montrés plus mauvais que lui pendant des décennies, il n’a réalisé qu’un quinquennat.
Tous ces clanculs seront tous ministres de Macron II. Vous pariez ?
Un clancul est un coquillage qui a la capacité de changer de couleur en fonction du danger qui le guette.
C’est du moins ce que Céline avait dit à ses procureurs lors de son procès, ça ne lui a pas réussi, mais qu’est-ce qu’on en a rigolé.
« Bravo, les cinq mousquetaires ! » (PB)
Mousquetaires, mousquetaires c’est vite dit. Sans épée et sans bouclier pour lutter contre les délinquants, l’islamisme envahissant et criminel, l’immigration de masse, c’est comme aller au front sans armure, sans chemise et sans pantalon.
Pour l’instant, deux lutteurs chez LR m’ont seulement convaincue lors du débat sur LCI le 8 novembre 2021: Valérie Pécresse et Eric Ciotti. Ces deux-là ont toujours été très combatifs. Très sincères aujourd’hui comme hier, Pécresse et Ciotti disent et le font, ils ont toujours été dans la même ligne droite et ont dénoncé la vérité du terrain, ce que d’autres ont mis sous le tapis. Ils ne lâchent rien, ils iront jusqu’au bout et sans s’agenouiller devant les anti-républicains malfaisants.
Trois personnalités en ballottage avant l’heureuse ou l’heureux élu à la primaire.
– Xavier Bertrand, une parfaite girouette tournant en fonction du vent le plus favorable pour sa personne, un déserteur de la première heure dès que les problèmes se faisaient sentir au sein des LR. XB n’a pas su ni voulu se battre, ni avant ni pendant ni après la défaite de LR en 2017, il a lâché tout le monde pour retourner dans son auberge bien au chaud. Le revenant nous promet des miracles ?
– Michel Barnier, Monsieur l’expert au Parlement européen et à la Commission européenne et du Brexit, me laisse indifférente. Il n’a pas fait que du bon travail. Et puis 71 ans, ce n’est pas vieux, mais il est inconsistant entre son discours d’il y a deux jours et ses actions passées.
– Philippe Juvin, certes, est un très bon médecin anesthésiste avec des compétences élevées. Or pour relever le défi d’aujourd’hui il lui faudrait enfiler une armure de plomb pour faire face aux problèmes gigantesques de la France et se dresser contre les gauchistes qui lui en feront voir de toutes les couleurs, l’empêchant par tous les moyens de poursuivre son programme. Moi, j’aimerais mieux qu’il garde ses compétences précieuses pour ses malades plutôt que d’aller au front face aux crétins. On manque de médecins.
L’état de la France est tel qu’il nous faudrait un Hercule et des chars pour tirer vers le haut le cheptel de moutons prêts à se faire tondre par la racaille.
Que LR ait pu réunir ces cinq postulants pour débattre avec l’objectif que les adhérents choisissent au terme de ce processus le seul candidat qui représentera le parti, est déjà en soi une belle réussite sur laquelle nombreux sont ceux qui n’auraient pas parié un centime il y a seulement quelques semaines.
Que ces postulants, nonobstant leurs différences et l’enjeu du processus, aient permis à ce débat de se dérouler d’une manière exemplaire ajoute encore à cette réussite.
Comme dans tout combat, ce premier débat a certes revêtu l’allure d’un round d’observation, où chacun certainement est resté sur sa réserve, ne s’est pas totalement dévoilé, a étudié ses adversaires. Les rounds à venir seront sans doute plus engagés, plus vifs, ne serait-ce que pour forcer la décision. Et il n’y aura là rien que de très naturel.
En tout cas, ce débat fut aussi intéressant à verser au dossier de la future présidentielle que ne le fut le discours du candidat plus que du Président EM hier soir.
Qu’elle était belle… qu’elle est belle, Valou !
@ Jovien | 10 novembre 2021 à 11:53
Vos remarques sont judicieuses, mais s’arrêtent en chemin. Vous dites qu’il faut susciter la croissance avant d’augmenter le pouvoir d’achat. Mais vous ne dites pas comment augmenter la croissance…
Vous avez raison toutes choses égales par ailleurs, autrement dit si on ne change rien à la dépense publique. Mais il y a une façon très simple d’augmenter immédiatement, et massivement le pouvoir d’achat : supprimer la Sécurité sociale, et laisser les assureurs privés prendre sa place.
OK, OK, si vous voulez, on peut garder la Sécu, et la mettre en concurrence avec les assureurs privés à partir du premier euro. Le résultat serait une baisse massive du coût de l’assurance-maladie à prestations identiques, et donc une hausse massive du salaire réel.
Voilà ce qu’aucun candidat ne propose…
De même, à chaque fois que quelqu’un suggère de réduire le nombre des fonctionnaires (c’est à dire pas souvent), vous avez toujours un abruti style Pascal Praud, en face, pour demander hypocritement : mais, euh, quels postes de fonctionnaires voulez-vous supprimer ? ceux de la police ? des professeurs ? des gentilles n’infirmières du saint hôpital public ?
Comme s’il n’y avait que des n’infirmières et des flics, sur la liste des fonctionnaires…
Donc la réponse, c’est : les fonctionnaires du ministère des Finances. Pour commencer. Vous avez vu combien ils sont ? Puis les gentilles n’infirmières et les gentils professeurs. Évidemment. Rien que ces derniers sont plus d’un million.
Comment on fait ? Ben c’est très simple. On privatise. Où avez-vous vu qu’un professeur ou une n’infirmière étaient meilleurs lorsqu’ils sont payés par l’État ? Ça sort d’où ?
Mise en concurrence intégrale de l’Éducation nationale avec le privé. Chèque éducation et liberté scolaire pour tous. Et que le meilleur gagne. On ne tardera pas à voir que le privé enseigne mieux que le public, et pour moins cher…
Pareil pour les fameux « lits d’hôpital ». Les matelas sont plus moelleux, lorsqu’ils sont financés par l’impôt ? Je ne comprends pas.
Inutile de préciser qu’il y a des millions de fonctionnaires inutiles, en plus de ceux-là. Les socialistes poussent toujours en avant le profs, les infirmières et (c’est nouveau) les policiers. Mais ces professions en cachent d’autres…
Et puisque j’en suis à Pascal Praud, qu’on me pardonne un hors-sujet sur L’Heure des pros de ce matin. Je commence à en avoir plein le dos de sa mauvaise foi continuelle, et des leçons de morale qu’il donne sans cesse à ses invités.
Enfin, grâce à CNews, nous avons une télé de fachos à regarder. C’était supposé nous sauver de la moraline continuelle de la gauche. Si c’est pour la remplacer par de la moraline de droite, je ne vois pas l’intérêt…
Donc, ce matin, Praud commente la dernière intervention télévisée d’Emmanuel Macron, et fait semblant de se scandaliser qu’Olivier Véran ait dit un truc en août (on ne conditionne pas le pass sanitaire à une troisième dose), tandis que le Président dit le contraire aujourd’hui (on conditionne le pass sanitaire des plus de 65 ans à la troisième dose).
Bah oui, abruti, ça s’appelle gouverner. En août, il y avait une situation A qui appelait la décision B. En novembre, il y a la situation C qui appelle la décision D. Avec une mauvaise foi colossale, Praud en conclut : c’est la preuve qu’ils nous trompent !
Philippe Bilger lui a porté la contradiction sur ce point, fort heureusement. Hélas, je crains que son exquise politesse n’ait laissé quelque peu dans l’ombre la grossière manipulation à laquelle s’est livré Pascal Praud.
De même, je commence à en avoir plein le dos du continuel négationnisme covidique qui sourd goutte à goutte de la bouche de cet homme-là (et ne parlons pas de l’ahuri Ivan Rioufol…).
Avant-hier, j’entendais l’éleveuse de chats Marine Le Pen expliquer, à Jean-Jacques Bourdin, que, forte de son doctorat d’État en infectiologie, « elle Présidente », les médecins auraient la « liberté de prescrire » et qu’il n’y aurait pas de pass sanitaire (*). Comme c’est de rigueur au sein de la « vraie droite », elle s’est employée à jeter le doute sur l’efficacité du vaccin (mais sans le dire explicitement, pas folle…).
Et après, les mêmes se scandalisent que Macron exploite sa gestion du Covid dans un but électoral. Ben, il n’a pas de mal : elle est infiniment meilleure que celle que nous proposent ses détracteurs…
Si les journalistes sportifs pouvaient avoir l’humilité de reconnaître que les médecins sont plus compétents en médecine qu’eux, ce serait un bon début.
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(*) Admirez l’abyssale sottise énoncée par Marine Le Pen (avec l’aplomb mêlé d’indignation qui sert de paravent à ces gens-là, comme toujours) : « Soit le vaccin est utile et le pass sanitaire n’a plus lieu d’être, soit le vaccin n’est pas utile et le pass sanitaire n’a plus lieu d’être ».
@ Robert Marchenoir
« Vous avez raison toutes choses égales par ailleurs, autrement dit si on ne change rien à la dépense publique. Mais il y a une façon très simple d’augmenter immédiatement, et massivement le pouvoir d’achat : supprimer la Sécurité sociale, et laisser les assureurs privés prendre sa place. »
Excellente idée.
« OK, OK, si vous voulez, on peut garder la Sécu, et la mettre en concurrence avec les assureurs privés à partir du premier euro. Le résultat serait une baisse massive du coût de l’assurance-maladie à prestations identiques, et donc une hausse massive du salaire réel. »
Une encore meilleure idée: cela permet de ménager les pulsions étatistes des Français. D’autant plus qu’un assureur public pourrait avoir une fonction de thermostat des assureurs privés au cas où nous sombrerions dans le travers français du capitalisme de connivence (contre lequel peu de contre-pouvoirs existent en France, et sûrement pas la gauche.)
« Comment on fait ? Ben c’est très simple. On privatise. Où avez-vous vu qu’un professeur ou une n’infirmière étaient meilleurs lorsqu’ils sont payés par l’État ? Ça sort d’où ? Mise en concurrence intégrale de l’Éducation nationale avec le privé. Chèque éducation et liberté scolaire pour tous. Et que le meilleur gagne. On ne tardera pas à voir que le privé enseigne mieux que le public, et pour moins cher… »
On peut aussi, toujours, réserver l’emploi de ces professeurs privatisés à ceux qui auraient eu une patente univers… euh… étatique. On peut aussi privatiser les professeurs en gardant un contrôle rectoral sur l’enseignement: i.e. virer les platistes et les fondamentalistes. Mais on donnerait plus de liberté de recrutement.
Le chèque éducation serait une très bonne chose. Au détail près qu’il serait souhaitable qu’un consensus sur l’enseignement religieux existe, et qu’on envoie donc bouler les madrassas « anti-républicaines ». Comme l’enseignement catholique aura peur qu’ils soient les prochains dans le viseur, ils feront obstruction à cette forme du chèque éducation. Le statu quo leur convient dans l’ensemble, malheureusement. Et la droite aura peur (à juste titre) que le chèque éducation finance les madrassas. On sait comment cela se passe, sans contrôle…
Vos idées sont excellentes. Les implémenter implique de se frotter à des tabous bien ancrés autant à droite qu’à gauche.
« Pareil pour les fameux « lits d’hôpital ». Les matelas sont plus moelleux, lorsqu’ils sont financés par l’impôt ? Je ne comprends pas. »
Il y a trop de lits d’hôpital. Le nier permet de continuer à faire du chantage à l’implication financière de l’État. Le même problème se pose dans la recherche. J’ai eu l’occasion de discuter avec un chercheur français, récemment. Je suis entièrement d’accord avec son diagnostic que le pourcentage de PIB infusé dans la recherche est insuffisant. Je ne suis pas contre plus de dépense publique. Je suis contre plus de dépense publique dans ce système. Système que, bien sûr, il défend bec et ongles. C’est toujours le même nœud mental qui empêche d’avancer.
« Avant-hier, j’entendais l’éleveuse de chats Marine Le Pen expliquer, à Jean-Jacques Bourdin, que, forte de son doctorat d’État en infectiologie, « elle Présidente », les médecins auraient la « liberté de prescrire »… »
C’est toujours la même chose. La « liberté de prescrire », c’est faire les yeux doux aux « corps intermédiaires » pour leur dire que, c’est bon, ils peuvent s’en cogner de La Science. Que l’homéopathie, c’est kasher. Que l’aromathérapie, c’est kasher. Qu’utiliser les chakras des cristaux aux urgences, c’est kasher. Que la psychanalyse, c’est kasher. Que la prédiction de la mortalité en utilisant les lignes de vie de la main, c’est kasher. Qu’on peut noter des heures de décès en les lisant sur des cadrans solaires. Qu’on ne regardera pas de plus près si les médecins prescrivent n’importe quoi à leurs propres gosses.
« Liberté de prescrire »…
Nom de code pour « démission de l’État de son rôle de régulateur au profit d’une confiance aveugle sans esprit critique vis-à-vis des sauveurs que sont les médecins. »
La liberté du patient de refuser les soins ? Pas au programme de Madame Le Pen. Liberté à sens unique…
Si les prescriptions sont censées être quand même contrôlées avec des autorisations de mise sur le marché, c’est quand même pour protéger les patients de mauvaises pratiques. Comme quand on a déremboursé les cachetons pour Alzheimer. À juste titre.
Je rappelle que la médecine est censée bénéficier aux patients. Pas aux médecins. Ni à l’État. Mais bien aux patients. C’est le rôle de l’État de veiller à cela. Par de la régulation, dans le bon sens du terme. Et donc en faisant la chasse aux charlatans, aussi populaires soient-ils…
« Si les journalistes sportifs pouvaient avoir l’humilité de reconnaître que les médecins sont plus compétents en médecine qu’eux, ce serait un bon début. »
Exact. Ce serait un excellent début.
@ Serge HIREL | 10 novembre 2021 à 13:18
« Décidément, Achille, vous êtes un macronien pur jus, le roi du « en même temps » ! Vous jugez d’abord que Ciotti est « roublard ». Huit lignes plus loin, le voici devenu « sincère ». Vous voudrez bien admettre qu’en ce qui le concerne, les thèmes « Zemmour » sont aussi les siens depuis longtemps. »
On peut être sincère dans ses idées et roublard quand il s’agit de les transmettre. L’un n’empêche pas l’autre.
Rassurez-vous j’avais remarqué depuis longtemps qu’Éric Ciotti était très proche d’Éric Zemmour sur certains thèmes d’ordre identitaire. À tel point qu’on peut les confondre quand ils s’expriment.
Un Éric peut en cacher un autre. En fait Ciotti c’est Zemmour avec moins de cheveux.
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@ Michel Deluré | 10 novembre 2021 à 16:11
« En tout cas, ce débat fut aussi intéressant à verser au dossier de la future présidentielle que ne le fut le discours du candidat plus que du Président EM hier soir. »
À la différence tout de même que l’allocution du président de la République a été suivie par 20,86 millions de téléspectateurs, soit 79,6 % du public. Alors que l’émission « Le Grand débat » de LCI n’a été suivie que par 800 000 téléspectateurs dont beaucoup n’ont pas tenu jusqu’à la fin des débats…
Ceci étant, un président de la République ne peut quand même pas s’arrêter de travailler au motif qu’il sera probablement candidat à sa succession. Il reste quand même cinq mois avant l’élection et le pays ne peut pas tourner en roue libre pendant tout ce temps, surtout avec les événements extérieurs et intérieurs qui menacent sa sécurité.
@ Robert Marchenoir
Lorsque vous écrivez que ce serait nouveau que les socialistes poussent « en avant » les policiers, on mesure le niveau de votre méconnaissance de la France.
Les socialistes, depuis qu’ils sont au pouvoir, ont toujours favorisé le recrutement de policiers. Ils ont toujours été identifiés comme tels par ceux intéressés par la question.
Vous écrivez « Où avez-vous vu qu’un professeur ou une n’infirmière étaient meilleurs lorsqu’ils sont payés par l’État ? Ça sort d’où ? »
On admettra l’expression pleine de jeunisme. Bonne chance pour trouver un mec à bac + 5 payé au SMIC pour tenter de parler à des enfants d’immigrés des gloires de l’assimilation.
« Mise en concurrence intégrale de l’Éducation nationale avec le privé. Chèque éducation et liberté scolaire pour tous. Et que le meilleur gagne. On ne tardera pas à voir que le privé enseigne mieux que le public, et pour moins cher… »
Ridicule. Le privé n’a jamais séduit pour son excellence, uniquement pour fuir le public que le public n’a pas la possibilité légale de refuser.
Toujours aussi débiles et mal renseignés, vos commentaires. Vous ne connaissez aucun des sujets que vous abordez, ni la police, ni l’Education nationale. Quelle bouffonnerie.
Pour en revenir au sujet du jour, je comprends que monsieur Bilger soit satisfait de l’apparence d’une droite survivante.
En réalité, ce serait comme s’accrocher au PCF.
La droite traditionnelle n’existe plus, elle a abandonné à l’extrême droite tout ce qui la constituait, l’extrême droite n’étant désormais pas plus extrême que de Gaulle ou Georges Marchais – taisez-vous Elkabbach.
Robert Hue était sympathique. Il a redonné au PCF des lettres de noblesse ; sauf que la noblesse, au PCF, c’est hors propos. Ciotti et le reste, c’est du Robert Hue. C’est bien, c’est une fin digne pour le RPR. Sauf que le RPR n’a plus de place.
« quand on cherche à faire rire et qu’on n’y arrive pas, c’est désespérant ! »
Je ne suis pas sûr que c’était votre objectif, mais ce billet est le plus désopilant que vous ayez commis depuis que je vous suis. La droite à papy a de beaux restes !
@ Robert Marchenoir
« OK, OK, si vous voulez, on peut garder la Sécu, et la mettre en concurrence avec les assureurs privés à partir du premier euro. Le résultat serait une baisse massive du coût de l’assurance-maladie à prestations identiques, et donc une hausse massive du salaire réel. »
Sûrement oui. La Sécurité sociale a des frais de gestion de 4 % et les organismes complémentaires privés de 20 %, mais à part ça, privatiser l’assurance-maladie nous rendra plus riches. On voit ce que ça donne aux Etats-Unis, où quelque 20 % du PIB part dans la santé contre 12 % en France, ce qui nous situe au niveau de la Suisse et de l’Allemagne. Pour une espérance de vie inférieure, comme vous le savez.
La droite libérale milite pour la privatisation de la Sécurité sociale car les assureurs privés, toujours gourmands, veulent mettre la main sur les centaines de milliards annuels de son budget. C’est tellement visible que c’en est gênant…
L’enseignement privé coûte effectivement moins cher que le public, à en juger par l’étude de l’IFRAP que j’ai consultée (https://www.ifrap.org/sites/default/files/SPIP-IMG/pdf/societe-civile-ifrap-Education.pdf). Ça s’explique par un investissement moindre, mais surtout des rémunérations et des retraites plus élevées et davantage de personnel technique dans le public que dans le privé. Effectivement, en recrutant et en payant moins, on fait des économies.
La compétitivité sur le dos des travailleurs, elle a bon dos….Ça fait trente ans au moins qu’on nous serine le même refrain sur la nécessité de la réduction des coûts de l’Etat, si on l’avait appliqué de manière radicale depuis, combien de millions de personnes auraient connu la pauvreté au lieu d’une vie digne ?
Supprimons les allocations logement plutôt, Macron a raison, ça coûte un pognon de dingue. On verra ensuite s’il faut bloquer les loyers par règlement, ou si les généreux propriétaires renonceront à leurs confortables marges financées par l’Etat…
Il est parfois difficile de faire le tri entre les purs mensonges et la langue de bois, ou exceptionnellement une sincérité qui arrive par surprise, mais il est des mots qui ne trompent pas, ce sont ceux qui ne sont pas prononcés.
Le 12 décembre aura lieu un référendum concernant l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
Pas un mot des mousquetaires verbeux, et surtout pas un mot du président, en charge de l’intégrité du territoire, rien qui puisse laisser penser qu’il souhaite que la Nouvelle-Calédonie reste française.
Après le camouflet australien, américain et britannique, et le peu d’empressement de l’UE à nous soutenir, nous ne sommes pas seuls dans le Pacifique, nous sommes absents, tout simplement absents.
Ce qui n’empêchait pas Macron, il y a à peine quelques petites semaines, de dire que la France avait sa place dans cette zone d’éventuels conflits, pour défendre la démocratie !
Toujours le même comportement, le verbe qui s’évapore et l’action inexistante.
On devine l’imprégnation d’acteur de théâtre qu’il fut en amateur, c’est peut-être ce qualificatif qui lui va le mieux, amateur.
@ Lucile | 10 novembre 2021 à 13:51
Oui, même si vous avez des doutes sur le caractère des mousquetaires d’après Dumas, ses Mousquetaires auraient récupéré les bijoux de la Reine !
Alors avec un peu d’imagination, si seulement quatre des cinq mousquetaires de Philippe, Bertrand, Barnier, Ciotti et Juvin, avec Christian Jacob dans le rôle de Richelieu, nous récupéraient un bijou de la Reine, alias Charlotte de Gaulle, avec ou sans ferrets, en la personne de Valérie Pécresse, la Ve République ayant remplacé la royauté seulement de nom, pas dans les faits, réservant à Zemmour le rôle et le sort de Louis XVI et Macron dans celui du duc de Buckingham, nous nous en tirerions plutôt bien.
Après tout les dates ne sont que des chiffres qui importent peu, le verbe régnant sur le blog !
Une interprétation de notre Histoire à la Zemmour sans même avoir besoin de Pétain !
En plus une revue un rien cynique et confuse de notre Histoire de ce genre reflèterait bien le bazar dans lequel nous sommes aujourd’hui et l’esprit zemmourien !
En attendant je me fie toujours à la prédiction de mon aide ménagère marocaine, illettrée mais qui manie le smartphone mieux que le balai et que moi, d’autant plus que je n’en ai pas (de smartphone), laquelle est sûre que Macron sera largement réélu, d’après son sondage personnel parmi les Français d’origine maghrébine chaque vendredi de prière dans sa mosquée !
« Bravo, les cinq mousquetaires ! »
Nous le savons tous, les trois mousquetaires étaient quatre.
Alexandre Dumas a considéré que d’Artagnan, en tant que chef, devait disposer d’un statut à part. Dumas devait être de droite…
Philippe Bilger, généreusement, en a ajouté un.
On attend maintenant la venue des sept mercenaires avec Éric Ciotti dans le rôle de Yul Brynner et Xavier Bertrand dans celui de Steve McQueen.
Pour les douze salopards il faudra attendre encore un peu. Leur venue n’est pas attendue avant janvier prochain.
@ Wilfrid Druais | 10 novembre 2021 à 22:08
Votre commentaire à potins copié dans Gala et Voici ?
Que de méchanceté gratuite !! Heureusement que tous les garçons ne sont pas aussi mauvaise langue.
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@ Claude Luçon | 10 novembre 2021 à 21:50
Il n’y aurait pas de Zemmour aujourd’hui si la France avait été dirigée correctement et proprement.
C’est comme dans toute chose, quand un pays est entre deux feux et s’asphyxie par des toxines mortelles, d’urgence on s’active pour sauver le pays et ses citoyens d’abord. Les politiques ont fait le contraire. Ils nous ont importé les pires individus pour détruire ce que nous avons de plus cher. Combien de temps encore pour supporter ce désastre ? Il est temps de taper un grand coup pour que ces politiques vaniteux et incompétents se réveillent et reconnaissent enfin qu’ils n’ont pas été à la hauteur pour gouverner.
Titre du Figaro numérique ce matin :
« 11 Novembre: Macron poursuit l’écriture de son roman national »
Après le repentir du peintre, le repentir de l’écrivain politique.
Et quel repentir, on devine une envie de remonter le temps, pour rendre le passé conforme à un futur idéalisé par un présent hystérisé de bien-pensance woke.
Un palimpseste revu et corrigé au gré des humeurs et des besoins politico-affectifs de l’auteur.
François Hollande convoqué au tribunal.
Qu’on aprécie ou pas la personne, on constate qu’il a mieux réussi sa carrière d’ancien président que l’ancien candidat sortant.
Personnellement je trouve qu’il ne s’était pas trop mal débrouillé vu les planches savonnées auxquelles il avait eu affaire. Et si Macron a pu gaspiller à loisir et continue et amplifie, contrairement à ses engagements, il le doit aussi à la situation budgétaire laissée.
Mais tout cela est d’un autre temps, sauf si Xavier Bertrand venait à être élu. On aurait une sorte de fusion des trois anciens présidents : taille, démagogie et incompétences portées à leur paroxysme. Pour le pire du pays.
Nous sommes dans un pays qui paye le gaz une fortune pour permettre à Sarkozy d’être dans les tribunes du Parc avec les Qataris.
Qui a bradé Gaz de France, qui a bradé la France ? Sarkozy et Le Maire. Tout cela à cause du copinage.
@ Ninive
« La dame sur la photo semble avoir les jambes un peu arquées ? Peut-être à force de jouer à saute-mouton ?
Qu’ils ont l’air cloche sur cette photo ! »
Cher Ninive, content de vous voir, vous n’avez pas été censuré par Roufiol sur son blog ? Il a bien tourné sa casaque, ça censure à tour de bras chez lui depuis qu’il a mis en place une modération automatique, et dire qu’il clame sur les plateaux télé être un défenseur de la liberté d’expression, pitoyable ! La macronie l’a mis au pas lui aussi, quel dégonflé ! La grenouille Roufiol qui a voulu être aussi grosse que le bœuf Zemmour, et qui s’est fait exploser par la bien-pensance officielle islamogauchiste macronienne seule autorisée.
N’est pas Zemmour qui veut, il faut du talent pour ça et en avoir dans le caleçon.
Pour le moment, seul le grognard de la garde Bilger résiste, pour combien de temps ?
@ Achille 10/11 16:11
Que l’intervention du Président ait bénéficié d’une plus grande audience que celle du débat de LR, voilà qui n’a rien de surprenant.
Qui n’attendait pas, adepte convaincu ou opposant obstiné, de savoir à quelle sauce il allait être assaisonné avec le rebond du Covid ? Rien que pour cette raison qui impactait directement le quotidien des Français, le pire des Présidents aurait fait éclater le plafond des audiences.
Comment aurait-il par ailleurs pu en être autrement alors que l’intervention du Président était diffusée sur les principales chaînes publiques qui font le plus d’audience alors que le débat LR l’était sur une seule chaîne suivie par un auditoire généralement plus confidentiel ?
Quant à EM, loin de moi l’idée de lui faire le reproche de ne pas accomplir sa tâche jusqu’à son terme.
Mais était-il réellement mardi soir dans la peau du Président Macron ou dans celle du candidat Macron ? Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas admettre qu’il avait habilement saisi la circonstance pour troquer l’habit du premier contre celui du second.
Mais il ne serait pas, je le reconnais volontiers, le premier à user de ce stratagème.
@ Achille | 11 novembre 2021 à 07:21
On aime les mousquetaires au moins autant pour leurs défauts que pour leurs qualités, et parce qu’ils coopèrent intelligemment en fonction de leurs différences de caractère. Il ne me semble pas que d’Artagnan soit le chef ; si vous vous rappelez, il n’est accepté dans le groupe qu’au prix de certaines mésaventures. Au début il n’est même pas mousquetaire. Les mousquetaires eux-mêmes sont constamment dépeints non pas comme de petits rois, mais comme des soldats qui obéissent à leurs supérieurs, et quand d’Artagnan prend la direction du petit groupe, c’est de manière informelle, par consentement mutuel et pour une mission particulière, sur proposition d’Athos si je me me souviens bien.
Quant au roi lui-même, il a un confesseur, et comme le dit Latch, il est moins arrogant qu’un gagnant de la méritocratie, parce qu’il sait qu’il ne tient son pouvoir que de sa naissance et non de ses mérites. Non pas que je sois royaliste, mais cette illusion que nous avons de choisir le destin de la France en un jour tous les 5 ans, puis d’y assister en spectateurs goguenards en rongeant notre frein et en nous invectivant les uns les autres une fois passée la consultation, me navre. Je marche de moins en moins dans la combine. D’autant plus que le pronostic de l’aide-ménagère de Claude Luçon me paraît plutôt probable (point d’exclamation, comme dirait Claude Luçon qui jalonne ses discours de points d’exclamation. Ce n’est pas une critique).
Comme le dit en substance Ellen, si le Premier ministre était responsable devant un parlement élu à la proportionnelle, on aurait moins besoin de Zemmour pour obliger les gouvernants à s’intéresser à ce que pensent les citoyens. J’attends des candidats qu’ils posent ce problème, qui me paraît lourd de conséquences. Mais comme ils se réclament tous plus ou moins du général de Gaulle, ils ne sont sans doute pas disposés à revoir la Constitution dans ce sens, sans compter qu’on ne peut pas attendre d’un président élu qu’il limite de lui-même l’étendue de ses pouvoirs. Comme on le voit de nos jours, c’est plutôt le contraire qu’il est porté à vouloir.
@ Michel Deluré | 11 novembre 2021 à 10:23
« Mais était-il réellement mardi soir dans la peau du Président Macron ou dans celle du candidat Macron ? Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas admettre qu’il avait habilement saisi la circonstance pour troquer l’habit du premier contre celui du second.
Mais il ne serait pas, je le reconnais volontiers, le premier à user de ce stratagème. »
Il a effectivement rappelé quelques actions qu’il a mises en œuvre dans un mandat qui a été en permanence perturbé par les Gilets jaunes récupérés par l’extrême gauche, mais pas seulement. Nous avons pu voir Laurent Wauquiez et Éric Ciotti revêtir ce fameux gilet pour des raisons purement démagogiques.
Il a dû également faire face à la pandémie de Covid-19 qui a été récupérée par la droite réactionnaire qui lui a pourri la vie et continue encore aujourd’hui à le faire alors que la situation sanitaire dans notre pays est bien plus saine que dans de nombreux autres pays.
Si l’on retire les 10 minutes où il a parlé des mesures sanitaires à respecter, en particulier pour les personnes à risques qui ne veulent rien entendre, les 16 minutes restantes évoquant les mesures économiques et sociales n’étaient absolument pas superflues.
Ainsi qu’il l’a dit, il fera son boulot de président jusqu’au dernier quart d’heure… et sans doute bien plus après le mois d’avril prochain.
@ Achille
Votre mauvaise foi sur ce coup-là me déçoit.
Heureusement Michel Deluré recadre diplomatiquement.
C’est un peu la tectonique des plaques avec vous mais gare au séisme.
Vous comparez l’audience de l’intervention de Macron à celle du débat.
C’est un peu comme si vous compariez l’audience de la finale de la coupe du monde de foot au match Thionville-Florange, bon on dira Metz-Nancy, diffusé sur France 3 Lorraine.
De surcroît Macron a repris les propositions de Pécresse et un peu de Bertrand. Et donc dans la mesure où il pille les idées, regarder le débat devenait superflu.
Maintenant original ou copie, qu’est-ce qui est le mieux ?
Il y a comme un arôme de cohabitation. Qui pour le poste de Premier ministre ? 5 ans c’est long.
@ Lucile | 11 novembre 2021 à 10:28
« Mais comme ils se réclament tous plus ou moins du général de Gaulle, ils ne sont sans doute pas disposés à revoir la Constitution dans ce sens, sans compter qu’on ne peut pas attendre d’un président élu qu’il limite de lui-même l’étendue de ses pouvoirs. Comme on le voit de nos jours, c’est plutôt le contraire qu’il est porté à vouloir. »
Il y a fort longtemps que j’ai lu les Trois Mousquetaires aussi je vous fais entièrement confiance concernant le rôle exact de d’Artagnan dans cette histoire qui tient plus du roman que de la réalité historique.
Par contre, concernant cette soudaine vénération pour de Gaulle, je la trouve totalement indécente en plus d’être hypocrite.
. Que ce soit de la part du RN (ex-FN) dont le père fondateur J-M Le Pen n’a cessé de combattre le Général.
. Idem pour le PS (ex-SFIO) dont le fondateur François Mitterrand n’a cessé de combattre lui aussi le Général, mais sans aller jusqu’à fomenter des attentats contre lui.
. Que dire des centristes dont le chef en 1969, à savoir VGE, a voté Non au référendum sur « le projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat », obligeant ainsi le Général à démissionner.
Voilà aujourd’hui que, oubliant toute mémoire et toute dignité, tous ces gens se précipitent à Colombey-les Deux-Églises afin d’honorer la mémoire de de Gaulle et se réclamer du gaullisme.
Emmanuel Macron lui, qui ne se revendique d’aucune obédience gaulliste, a rendu hommage comme il se doit à ce haut personnage, en tant que président en exercice. Quoi de plus normal.
@ Lucile
« Conclusion : l’élection du président de la République au suffrage universel est follement aléatoire et dangereuse. »
Nous en avons eu une confirmation avec l’élection de M. Hollande qui, interrogé à titre de témoin dans le cadre du procès des tueurs du Bataclan, a déclaré avoir donné l’ordre de « libérer les otages » ; ce qui montre qu’il n’a manifestement pas encore compris que la tuerie du Bataclan n’avait aucun rapport avec une prise d’otages classique, avec séquestration, revendications et menaces de la part des terroristes, mise en place d’un dispositif standard par les autorités, intervention d’un négociateur tentant de faire traîner les choses, etc.
Non, les tueurs ont d’emblée tiré en silence sur tout ce qui bougeait, à savoir des cibles et non pas des otages.
Bien entendu, ce schéma n’avait pas non plus été pris en compte par les cellules spécialisées des forces de l’ordre, prises en défaut par la routine.
Pendant que de longs palabres se tenaient en haut lieu, le massacre se poursuivait, perturbé seulement par l’initiative d’un commissaire de police qui est intervenu avec son arme de service.
Tout ça pour dire que cet exemple d’indécision de M. Hollande, qui était aussi alors en principe le « chef des armées », aurait pu nous coûter très cher en cas d’alerte nucléaire…
Comme vous l’écrivez, porter à la fonction suprême par le suffrage universel un personnage élu sur des thèmes secondaires ou démagogiques du genre taxation des « riches » sans tenir compte de sa force de caractère devant des situations de crise et de sa capacité à décider vite et bien, est extrêmement dangereux.
Nous pourrions même dire criminel.
@ Claude Luçon 21h50
« Macron sera largement réélu, d’après son sondage personnel parmi les Français d’origine maghrébine chaque vendredi de prière dans sa mosquée ! »
La fiabilité du téléphone arabe…
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@ Michel Deluré 10h23
« Mais était-il réellement mardi soir dans la peau du Président Macron ou dans celle du candidat Macron ? Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas admettre qu’il avait habilement saisi la circonstance pour troquer l’habit du premier contre celui du second. »
Il a profité de l’annonce de la troisième injection pour faire un speech électoral. En substance: j’ai accompli une mission difficile mais je suis sans conteste le meilleur et je ne comprends pas les gueux qui continuent de se plaindre ! Une reprise économique fulgurante, quasi le plein emploi, distribution d’argent à tous ceux qui le demandent, baisse des impôts, augmentation du pouvoir d’achat. Hé les gars vous attendez quoi ?
Le nucléaire à la relance (même si j’ai fermé Fessenheim) pour lutter contre le changement climatique, n’ayez pas peur: n’écoutez pas les méchants qui cherchent à vous diviser et un petit coup d’Europe qui nous permet d’acheter des vaccins (??).
C’est Macroncescu en fait !
@ stephane | 11 novembre 2021 à 11:09
« De surcroît Macron a repris les propositions de Pécresse et un peu de Bertrand. Et donc dans la mesure où il pille les idées, regarder le débat devenait superflu.
Maintenant original ou copie, qu’est-ce qui est le mieux ?
Il y a comme un arôme de cohabitation. Qui pour le poste de Premier ministre ? 5 ans c’est long. »
Je n’ai pas souvenir des propositions de Valérie Pécresse et de Xavier Bertrand concernant le nucléaire, le chômage ou le problème de l’immigration quand ils ont été ministres.
Certes Emmanuel Macron a changé d’avis concernant le nucléaire, mais comment faire autrement quand on voit le désastre des éoliennes réclamées à cor et à cri par les écolos, alors que les besoins en énergie électrique se font de plus en plus pressants avec le remplacement des chaudières à fioul par des pompes à chaleur et les véhicules essence/diesel par des voitures tout électrique.
Un président doit savoir anticiper les mesures en fonction de l’évolution de la société. Que ces mesures soient de droite ou de gauche, cela n’a aucune importance.
Concernant la droite, je vous ferai juste remarquer que nombre de ministres de son gouvernement sont de droite : Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, sans oublier ses Premiers ministres (Edouard Philippe et Jean Castex) qui eux aussi sont issus de la droite républicaine.
Il n’a donc par torpillé les idées de droite, il a même pris à son service certaines personnalités de droite pour les appliquer.
@ Achille
Je suis bien d’accord avec vous.
Toutefois Macron bénéficie sur ce coup-là de l’appui de Pécresse, prête à tout pour faire battre Bertrand si ce dernier sort en tête le 4 décembre. D’une part elle pourrait rejoindre Macron, puisqu’ils sont d’accord et il importera peu de savoir qui a pillé les idées de qui.
Bertrand et Pécresse sont des velléitaires.
À savoir si Pécresse se verrait Premier ministre puis après candidate. Le combat Pécresse Philippe s’annonce sanglant.
Après on ne peut pas reprocher à Macron d’annoncer la couleur. Mais je trouve son intervention un peu déplacée.
Pécresse reproche à Macron un programme irréaliste pour 2022-2027 tout en indiquant qu’il pille les idées des LR. La droite la plus bête du monde disent certains…
@ Achille (@ Lucile)
« Il y a fort longtemps que j’ai lu les Trois Mousquetaires aussi je vous fais entièrement confiance concernant le rôle exact de d’Artagnan dans cette histoire qui tient plus du roman que de la réalité historique. »
Quand la légende est plus belle que la réalité, c’est la légende qu’on imprime.
Lucile connaît fort bien la légende, je me demande si elle n’est pas une réincarnation de Constance Bonacieux, dont les qualités bien connues pourraient s’apparenter à celle de Lucile.
Wikipédia ne tarit pas d’éloge sur elle, enfin sur Constance :
« Par le peu qu’on connaît d’elle, on sait qu’elle a un fort caractère (la chicane avec son mari), tout en étant vertueuse, mais pas autant que Louise de la Vallières. Elle est intrépide et n’hésite pas à réaliser des missions d’espionnage (D’Artagnan la surprend dans l’une d’elles) ou de servir la reine en permettant à Buckingham de venir la voir. Elle tombe rapidement amoureuse de D’Artagnan à cause de son courage, de son abnégation à la servir et sa fougue de jeunesse. »
@ stephane | 11 novembre 2021 à 12:35
« Pécresse reproche à Macron un programme irréaliste pour 2022-2027 tout en indiquant qu’il pille les idées des LR. La droite la plus bête du monde disent certains… »
Valérie Pécresse me déçoit beaucoup car son discours manque de cohérence. Je l’avais mise parmi mes favoris dans la liste des postulants de LR, mais je crains de l’avoir surestimée.
C’est sans doute une bonne gestionnaire, mais elle n’a manifestement pas les qualités requises pour faire de la politique.
Elle peut difficilement critiquer le programme d’Emmanuel Macron, vu que le sien est très proche, économiquement et socialement, à quelques variantes près.
Dire que c’est EM qui copie le programme de la droite est d’une bêtise accomplie.
Je doute fort que ce soit elle qui soit retenue pour représenter LR à la prochaine présidentielle.
Quant à savoir si elle soutiendra celui qui sera retenu je ne me prononcerai pas.
En politique les soutiens devant les micros et caméras ne veulent rien dire car tout se passe en coulisses…
@ Achille
Comme tout peut s’inverser. Partant de votre avis actuel sur Pécresse, j’avais fini par la trouver « pas si mal que ça » en me disant que si elle plaisait, ce devait être justifié.
Et voilà que je me retrouve comme vous il y a quelque temps et vous à mon niveau d’antan de manque de confiance en elle.
En l’état actuel, la seule possibilité pour moi de voter pour le président sortant serait que Bertrand soit au deuxième tour, mais je pense qu’il ne passera pas la primaire.
Sur ce blog, je n’en ai vu qu’un qui voie en Bertrand un président valable. Un adhérent de longue date à « sa famille politique » comme il se plaît à le dire.
Bref, franc comme un âne qui recule ce Bertrand, une belle paire avec Larcher. Pécresse porte sur son visage un côté pas franc, mais elle s’est améliorée et vaut bien mieux que Royal.
Pour penser que Macron se préoccupe de cette « opposition », il faut vraiment prendre ses désirs pour des réalités. Les vrais ennemis de Macron sont dans son propre camp. Mais ce n’est pas nouveau.
À noter que je suis d’accord avec vous sur les grandes lignes, sauf dans votre comparaison hasardeuse des audiences.
@ Ninive
« Mais que devient Mitsahne ? Nous n’avons plus le plaisir de le lire ? »
Je vous rassure, il n’a pas été radié ni censuré comme sur le blog de Roufiol. M. Bilger n’emploie pas ces procédés orduriers, il a dû déserter le blog tout simplement.
@ Achille
@ Michel Deluré
Vos commentaires, Achille, que vous multipliez à foison à propos de la prestation télévisée du « président-non-candidat-mais-sûr-d’être-réélu » ont un point commun : la mauvaise foi. Il est vrai qu’en Macronie, sur ce plan, l’exemple vient de très haut. Le bilan dithyrambique dont ledit « président-etc. » s’est auto-félicité sans la moindre modestie en dit long sur ses méthodes d’enfumage qui nous attendent pendant la campagne.
Ainsi il n’y aurait plus que 3 millions de chômeurs… Oui… à condition d’ajouter de catégorie A. Les catégories B et C n’existent plus ? Se gargariser d’un déficit public de 5 % du PIB… Ben voyons ! Certes, la pandémie a bouleversé l’économie, mais il n’y a rien de glorieux dans ce chiffre. Pire, « en même temps » planquer que notre déficit a explosé à 115 % du PIB, cela a un nom: la malhonnêteté.
Quant à l’amnésie présidentielle sur les trois dossiers qui, très liés les uns aux autres, sont actuellement chaque jour à la « une » de l’actualité, à savoir, les violences et l’insécurité, l’immigration et l’islam, c’est une pratique utilisée avec constance dans des régimes autres que la démocratie… si vous voyez ce que je veux dire.
Votre plus gros péché capital reste toutefois votre comparaison des audiences entre le débat des candidats LR et ce discours sans annonce nécessitant l’entrée en scène du président de la République.
Dans votre hâte de défendre lourdement votre Guide suprême, vous avez – de mauvaise foi, je le répète – occulté son tour de passe-passe qui a consisté à utiliser pour son compte personnel du temps d’antenne qu’en vertu de l’article 54 de la loi sur l’audiovisuel de 1986, les sociétés nationales de programmes ont obligation d’accorder à l’exécutif pour ses communications, lorsqu’il les jugent nécessaires, en particulier dans les situations de crise, et ce à l’heure et pour la durée qui lui conviennent.
Huit minutes, pas une seconde de plus, sur la Covid et dix-neuf pour se parer des plumes du paon, faire la roue et dérouler un programme de campagne sous la fausse appellation de projets gouvernementaux. Je n’ai pas mémoire d’une telle entorse gravissime à la loi.
La question se pose : que fait le CSA, lui si prompt à disséquer les propos d’un journaliste politique pour y voir un discours de candidat présumé ? Notez que sa décision d’exiger le décompte de son temps d’antenne a permis à Zemmour de ravager le paysage politique… Mauvaise pioche, Messieurs les Sages…
Son indépendance, proclamée à tout bout de champ, va-t-elle conduire illico presto le CSA à proclamer une fatwa identique contre EM ? Va-t-il falloir que, dès maintenant, les chronos sachent différencier le propos présidentiel et la promesse électorale ? Mission d’autant plus impossible que le président entretient le flou en mélangeant sournoisement l’annonce d’une décision présidentielle et ses choix pour le second quinquennat dont il rêve. Par exemple, dans son intervention de mardi, l’annonce du report de la réforme des retraites, puis, dans la foulée, les grandes lignes de celle que Macron 2 entreprendrait.
Vais-je trouver parmi les commentateurs un parieur prêt à miser sur un CSA capable d’un tel exploit démocratique ? Je crains que non. D’ailleurs, moi-même, je mettrais plutôt mon argent sur la souplesse de l’échine des Sages… qui n’ont rien vu, rien entendu et donc ne diront rien.
@ Serge HIREL | 11 novembre 2021 à 23:44
En matière de mauvaise foi vous n’êtes pas mal non plus dans votre genre.
Si le déficit public a explosé à 115 % du PIB c’est tout simplement à cause du « quoi qu’il en coûte » qui a permis de maintenir les petits commerces sous perfusion au plus fort de la pandémie, alors que les mesures de confinement et le couvre-feu après 19 h avaient complètement gelé leur activité. Cela a permis d’empêcher à des milliers de ces petites entreprises de déposer le bilan et a réduit considérablement le nombre de chômeurs.
La croissance économique reprend et permettra de réduire sensiblement la dette en quelques années.
L’autre solution aurait consisté, bien sûr, à laisser courir le virus ainsi que certains pays, comme le Brésil notamment, l’ont fait avec le résultat désastreux qui en a résulté en matière de vies humaines.
Quant à votre découpage à la seconde près du temps de parole du président, il est parfaitement ridicule.
Outre les 8 mn sur les mesures contre la Covid-19, le président a aussi parlé des mesures contre le chômage en indiquant que les chômeurs qui refusaient un emploi sans raisons sérieuses verraient leurs indemnités chômage retirées, ce qui est une bonne chose lorsque l’on voit les milliers d’offres d’emploi être sans réponse dans le BTP, les métiers de la restauration et de l’hôtellerie pour ne citer que ces secteurs.
Il a rappelé quelques dispositions prises par le gouvernement sur la base d’éléments factuels. Il a surtout dit aux Français de ne pas se laisser influencer par les « anges de l’Apocalypse » qui ne cessent du matin au soir, sur CNews et ailleurs, de sombrer dans le catastrophisme en permanence, ne regardant que le mauvais côté des choses quitte à en rajouter un peu plus.
Et surtout un président doit pouvoir s’adresser aux Français chaque fois qu’il l’estime nécessaire, ceci même en période électorale. C’est ce qu’ont fait tous ses prédécesseurs et je ne vois pas pourquoi il faudrait faire exception pour EM.
Je vous ferai remarquer, par ailleurs, que Zemmour en matière de temps d’antenne dépasse largement tous les autres candidats, déclarés ou non, y compris le président de la République. Mais je suppose que là vous n’avez pas sorti votre chrono !
Je rejoins un peu Achille.
La flambée des cours de Bourse et les impôts sur la plus-value engrangés compenseront en partie le coût du « quoi qu’il en coûte ». On en peut pas reprocher à Macron d’avoir fait du poujadisme financier pour défendre les commerçants. Ces derniers ont récupéré une partie de leurs cotisations antérieures, sauf ceux faisant du non-déclaré et c’est à l’honneur de Macron de les avoir soutenus. Il sera tôt temps de faire payer les abus.
Donc ce fut de la dette saine et à taux réduit en plus. L’addition sera moins lourde que de laisser la puissance islamiste racheter les commerces à vil prix et envahir le pays.
Mais Macron de doit pas s’abriter derrière cette crise pour faire excuser ses défaillances en manière de sécurité. À part à Benalla, il a laissé peu de marge de manoeuvre aux forces de l’ordre menacées par une population de plus en plus délinquante.
Quant à l’analyse sur l’audience télé, il faut peut-être comparer ce qui est comparable.
S’il est reproché à Macron d’avoir parlé d’autre chose que de la crise sanitaire et donc en quelque sorte d’avoir réussi son intervention (un chef de l’État doit pouvoir intervenir quand et comme il veut), il faut aussi tenir compte que ce dernier aurait pu raconter n’importe quoi. Il suffit pour s’en convaincre de l’intervention de Hollande sur Leonarda, qui fut le début de son impossibilité à se représenter. Et là, personne pour dénoncer une entrée en campagne qui ne dit pas son nom.
@ Achille 11 novembre 2021 à 23:44
Ainsi, il vous restait encore un peu de mauvaise fois dans la poche… mais pas du tout de connaissance en économie. Pendant « la guerre » et le « quoi qu’il en coûte », les petits commerçants et les grandes entreprises ont bénéficié de la garantie de l’Etat pour solliciter des prêts bancaires (PGE), garanties dont le cumul s’élève à plus de 300 milliards d’euros. Mais le montant de ces garanties – qui ne sont pas de l’argent public dépensé, du moins dans un premier temps – n’entre pas dans le calcul du PIB, pas plus que les garanties d’emprunts que les communes accordent par exemple à une société HLM pour agrandir son parc de logements ne sont comptabilisés dans le budget de celles-ci. Donc, il vous faudra trouver une autre explication pour justifier cette croissance sans précédent de la dette française.
À noter toutefois que lorsque le total de ces garanties atteint un niveau tel que la commune serait en faillite si elle était appelée à se substituer aux emprunteurs, la Cour des comptes fait les gros yeux. Qui va faire les gros yeux à la France, surtout si elle ne parvient pas à retrouver rapidement sa puissance économique perdue dans les délocalisations et les ventes de pans entiers de nos fleurons industriels ? Les grands groupes d’investissement, étrangers pour la plupart, qui, moins confiants, relèveront leur taux d’intérêt sur les emprunts de l’Etat…
À noter aussi que le gouvernement se montre optimiste en ce qui concerne le remboursement de ces PGE par leurs bénéficiaires. Il prévoit le nombre d’incidents de paiement à tout au plus 1 % sans prendre en compte, par exemple, des changements d’habitudes d’achat qui persisteront et mettent en péril le petit commerce. L’e-commerce a fait un bond spectaculaire pendant la crise sanitaire. Dans certains centres-villes, les tiroirs-caisses restent désespérément vides…
Restons encore sur ces PGE. Quand dans son discours de mardi, sans vraiment en expliquer le motif, Macron indique le prolongement de ce droit aux prêts garantis jusqu’en juin 2022 – ils devaient cesser le 31 décembre prochain -, est-ce le Président qui s’exprime ou le candidat qui, une fois de plus, utilisera si nécessaire le carnet de chèques de l’Etat ? Lui ou son successeur qu’il contraint ainsi…
Cette décision gouvernementale avait déjà été annoncée la veille par Bercy.
Pour ma part, cette confirmation me paraît surtout une manœuvre électoraliste et ce d’autant plus qu’il n’y avait nulle nécessité pour qu’il revienne personnellement sur cette annonce, sinon pour bien laisser entendre qu’elle était de sa main.
Quant à Zemmour sur tous les écrans et toutes les antennes, faut-il vous rappeler que le CSA a demandé aux médias audiovisuels de comptabiliser la durée de ses interventions ? Ce qui, dès qu’il sera officiellement candidat, lui permettra d’en tenir compte pour apprécier « l’équité » – et non « l’égalité », réservée aux quinze derniers jours de la campagne – en matière de prise de parole et de présence médiatique des postulants à la Présidence. Il serait souhaitable que le candidat présumé du Faubourg Saint-Honoré soit traité de la même manière…
@ Serge HIREL | 11 novembre 2021 à 23:44
« Planquer que notre déficit a explosé à 115 % du PIB, cela a un nom: la malhonnêteté. »
Ce qui serait bien, lorsqu’on se pique d’économie et qu’on accuse les autres de malhonnêteté, ce serait de ne pas confondre dette et déficit (excusez du peu).
Le déficit ne peut matériellement pas atteindre 115 % du PIB. C’est mathématiquement impossible.
@ Robert Marchenoir | 13 novembre 2021 à 08:52
« Le déficit ne peut matériellement pas atteindre 115 % du PIB. C’est mathématiquement impossible. »
Exact ! Petit rappel concernant la différence entre dette et déficit public
@ Achille | 13 novembre 2021 à 10:11
Enfin quelqu’un qui essaie de comprendre de quoi l’on parle. Ce n’est pas si fréquent.
Rappelons une autre curiosité peu connue au sujet des chiffres officiels du déficit budgétaire. Il est ordinairement exprimé en pourcentage du PIB. Pourquoi ? Parce que ça permet d’afficher un chiffre très bas. Par exemple, les fameux 3 % auxquels le « critère de Ma-a-strique » limitait (jadis) le déficit des pays de l’Union européenne. Ou même, les 8,1 % prévus pour cette année en France.
Mais ce calcul est mensonger. Il n’y a aucune raison de comparer le déficit du budget de l’État au produit intérieur brut, lequel mesure les richesses produites par l’ensemble du pays, et pas seulement par l’État (dans la mesure où l’on peut considérer que l’État produit des richesses… une autre falsification conceptuelle de la statistique publique).
Quelle est la logique conduisant à comparer les dépenses de l’État non couvertes par des impôts, à un agrégat beaucoup plus grand incluant les bénéfices, par exemple, de l’Oréal, et ceux de votre boulanger ? Ça n’a aucun sens.
Lorsque vous gagnez 2 000 € par mois, et que vous en dépensez 2 200 € (ce qui vous oblige à emprunter 200 € à vos parents ou à la banque), comment exprimez-vous votre déficit ? En le rapportant à vos revenus, bien sûr. Votre déficit est de 200 € / 2 000 €, c’est à dire de 10 %.
Comme l’expliquait l’économiste Philippe Herlin début 2017, si l’on employait la même règle en statistique publique, on aurait découvert que le déficit de l’année précédente, qui était estimé à 3,3 % à ce moment-là, était en réalité de 30,5 % ! Je vous laisse faire le calcul pour le déficit de 2021…
Tout le monde a intérêt à conserver la fiction statistique actuelle, calée sur la « règle des 3 % ». Trois pour cent, c’est très peu, n’est-ce pas, vous n’allez tout de même pas nous casser les pieds avec ça ? Donc le déficit, on peut continuer, c’est rien, c’est pas grave.
Absolument personne ne dénonce cette énorme escroquerie statistique. Pas plus les économistes ayant accès aux médias (y compris s’ils sont « ultra-libéraux »), que les journalistes ou les hommes politiques.
Et certainement pas les politiciens soi-disant « anti-système », les Éric Zemmour, Marine le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et les autres.
Pas un seul d’entre eux ne préconise une baisse de la dépense publique (et ne parlons pas d’équilibrer le budget). Ils font tous assaut de démagogie : c’est à celui qui proposera le plus de baisses d’impôts et de charges.
Mais comment envisagent-ils de les financer ? Ils ne le disent pas ! Les moins irresponsables prétendent qu’il suffira de « lutter contre la fraude ». Chose nécessaire, assurément, à ceci près que la suppression de la fraude ne se décrète pas, par définition. Si c’est de la fraude, c’est qu’on n’arrive pas à l’empêcher !
La seule façon responsable de baisser impôts et charges, c’est en baissant la dépense publique simultanément, c’est à dire en arrêtant de payer des fonctionnaires, des subventions ou des allocations. Et de préférence, les trois à la fois.
Je rappelle que la « règle de Maastricht » a sauté depuis longtemps. Même lorsqu’elle existait, d’ailleurs, elle n’était pas appliquée : « La France, qui a enregistré entre 2007 et 2017 des déficits systématiquement supérieurs à 3 % de son PIB, a ainsi fait l’objet d’une procédure pour déficit excessif pendant près d’une décennie (entre 2009 et 2018)… sans jamais payer d’amende ! »
La France a toujours été en déficit depuis 1974. Chaque année. Jamais aucun budget n’a été à l’équilibre ou en excédent depuis cette date. Cette situation est exceptionnelle dans le monde développé, et vu sa durée, la responsabilité en incombe à l’ensemble des Français : pas à Macron, ni à la gauche, ni à la droite.
Si le déficit subsiste quel que soit le parti que les Français ont porté au pouvoir depuis près d’un demi-siècle, c’est que les Français sont des voleurs : ils insistent pour bénéficier d’avantages indus pris par la force dans la poche de leurs voisins.
Voyez ce petit graphique amusant, montrant que les seuls présidents « ultra-libéraux » d’après-guerre ont été le général de Gaulle et, dans une moindre mesure, Georges Pompidou. C’est seulement sous leur direction que la France a eu un budget en équilibre, ou en excédent. Et c’était avant la création de l’Union européenne, à laquelle pléthore d’abrutis, de malfaisants et de communistes attribuent l’exigence de rigueur budgétaire due à l’horrible « libéralisme ».
Encore un aspect du mythe gaulliste… Si tous les politiciens qui se réclament du général, à commencer par Éric Zemmour, étaient conséquents, ils devraient proposer la suppression d’au moins un million de postes de fonctionnaires, faire d’une baisse massive des dépenses publiques l’un des piliers de leur programme, et pratiquer la promotion incessante, explicite et convaincue du libéralisme.
Rappelons qu’avoir un budget en équilibre n’est pas quelque chose qui se passe dans les contes de fées, contrairement à ce qu’on s’imagine en France. Quantité de pays normaux ont, ont eu et auront des budgets à l’équilibre ou en excédent.
Voilà, par exemple, à quoi ressemblait l’équilibre budgétaire des pays de l’OCDE, en 2019, avant l’épisode exceptionnel du Covid (passez le curseur sur le graphique). La France est au 7e plus mauvais rang. Il y avait 17 pays en excédent. Parmi eux : le Portugal, qui nous envoyait jadis ses concierges. Bientôt, ce sont les Françaises qui iront faire concierges au Portugal.
Puis, par ordre d’excédent croissant : l’Estonie, la République tchèque, la Slovénie, la Lituanie, l’Irlande, le Canada, la Suède, l’Autriche, la Corée du Sud, la Grèce (la Grèce !), la Suisse, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Danemark et la Norvège.
Qu’est-ce que la République tchèque a de plus que nous ? Pourquoi serions-nous incapables de faire aussi bien que les Pays-Bas ? Est-ce qu’en Norvège, « les cancéreux crèvent dans la rue faute de soins », ainsi que le veut la légende communiste concernant les États-Unis ?
Rions un peu en lisant la constitution suisse. Article 126 : « La Confédération équilibre à terme ses dépenses et ses recettes ». Voilà. C’est simple, non ? Tous les candidats à la présidentielle proposent des référendums, voire des modifications de la constitution. Pourquoi ne pas proposer celle-là ?
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@ Ninive | 13 novembre 2021 à 10:08
« La plume de Serge Hirel a fourché involontairement de déficit à dette, pas de quoi en faire un plat. »
J’en fais un plat dans l’exacte mesure où lui-même en fait un plat. Lorsque, à l’ignorance, s’ajoute la cuistrerie, et qu’à celle-ci s’ajoute l’attaque personnelle fallacieuse (imputation de malhonnêteté), alors, il y a certainement de quoi en faire un plat.
Lorsqu’on y connaît quelque chose en économie, on ne confond pas déficit et dette publique à quelques mots d’intervalle.
D’autant que je n’ai pas relevé le plus gros mensonge (cette fois-ci, le terme est exact) de Serge Hirel. Votre intervention m’y oblige maintenant.
L’essentiel de son attaque envers Achille consiste à prétendre, par fanatisme anti-Macron, que l’explosion de la dette publique n’a rien à voir avec les mesures exceptionnelles de soutien à l’économie dues au Covid. C’est évidemment une ânerie.
Les pinaillages administratifs sans pertinence auxquels il se livre, comme à son habitude, ne peuvent cacher ni l’évidence (de nombreux pays développés ont largement ouvert les vannes de l’argent public pour mitiger les effets de la pandémie), ni ce qu’on peut apprendre en ouvrant n’importe quel journal. Ou en lisant l’analyse de la Cour des comptes, qui lie clairement le « quoi qu’il en coûte » dû au Covid au « fort alourdissement de l’endettement public ».
@ Achille
@ Ninive
Il est assez amusant qu’une grossière erreur de termes de ma part déclenche chez le « savant » du blog une logorrhée épistolaire, dont, il est vrai, il est coutumier. Je me désintéresse des propos de ce personnage qui, à chaque fois qu’il le peut, même s’il n’est ni sollicité, ni concerné, donne dans l’outrance et l’injure en apportant son grain de sel… et son « importance ».
Je l’oublie… sauf sur deux points :
– Je maintiens qu’un responsable politique qui vante son bilan fait preuve de malhonnêteté (intellectuelle) lorsqu’il omet un chiffre qui lui est clairement défavorable, sans possibilité qu’il lui soit opposé sur l’instant. EM n’est pas un adepte de la conférence de presse à la de Gaulle…
L’explosion de la dette française est bien sûr due pour une bonne partie aux mesures prises pour soutenir l’économie et prévenir la crise sociale. Mais elles ont été prises par Macron, tout comme les mesures sanitaires, tel le confinement, qui a mis à mal tous les secteurs d’activités. Il porte donc l’entière responsabilité de cette dette. D’autres pays ont fait d’autres choix, limité les contraintes, limité les aides et donc limité l’augmentation massive de leur déficit et de leur dette publique. Aujourd’hui, le pouvoir fanfaronne : en 2021, la France va s’en tirer mieux que les autres… mais dans le cadre d’une économie encore sous perfusion. En sera-t-il de même dans les années suivantes, quand il faudra bien que nous revenions à la normalité ?… Rien n’est moins sûr… Mais, aucun doute, cette « réussite » va tenir « quoi qu’il en coûte » jusqu’au 24 avril 2022.
– Je ne suis pas un « anti-Macron fanatique ». Certes, son élection est un hold-up, mais il a été élu par le peuple et est donc légitime. En revanche, je suis clairement opposé à un responsable politique qui ne sait pas prononcer les mots « souveraineté française » sans ajouter « européenne », qui s’agenouille devant ce qui reste du FLN, qui ridiculise la France au Liban, qui doute de la « violence légitime » des forces de l’ordre, qui porte un T-shirt anti-flics, qui tergiverse sur le terme « islamisme », qui n’a pas su éviter le saccage de l’Arc de Triomphe, qui s’est fait rouler dans la farine par nos Alliés dans l’affaire des sous-marins australiens et se contente d’un sourire de Biden pour oublier l’affront, qui divise les « Gaulois réfractaires » entre « premiers de cordée » et « riens », qui utilise le carnet de chèques de la France pour tenter d’être réélu… Je continue ?… Ah, si, j’oubliais, qui vient de lier passe sanitaire et troisième dose, ce qui revient à utiliser les vaccinés pour tenter de contraindre les non-vaccinés à un peu de civisme… alors que l’Autriche, elle, emploie la bonne méthode : confinement pour les seuls non-vaccinés.
Sans même évoquer la longue liste des réformes abandonnées et des promesses non tenues, je suis certain que le sac est suffisamment chargé pour que la France remercie ce serviteur qui n’a pas donné satisfaction.
Enfin, pour l’anecdote, je note qu’Achille avait répondu à mon message contenant le mot « déficit » à la place de « dette publique » sans s’apercevoir de cette erreur, mais qu’après l’intervention du « savant », il a su rattraper le coup en m’envoyant les définitions des deux termes trouvés sur un site type « L’économie pour les Nuls ».
Achille, pour vous remercier de votre élégance, voici quelques chiffres à méditer que EM oublie aussi d’indiquer au bon peuple (source : site du magazine Capital) : en 2021, les exportations de biens et services de la France devraient atteindre 700 milliards d’euros contre quasiment 1 600 milliards pour celles de l’Allemagne. Pendant les années Macron (2017-2021), les déficits de la balance commerciale française ont été de 59, 63, 58, 65 et 68 (prévisions) milliards d’euros ; durant cette même période, le plus faible excédent de la balance commerciale allemande est de 180 milliards d’euros, en 2020.