BHL agent de police (intellectuelle)

On m'a signalé que sur le site ouvert par Bernard-Henri Lévy et géré, sous sa responsabilité, par Liliane Lazar, une inconditionnelle de sa personne et de son oeuvre, était publiée une fiche sur moi. Je suis allé la consulter et j'ai été effaré. A la fois par la mauvaise foi qui a présidé à sa rédaction et par l'honneur qui m'était fait puisqu'on feignait de comparer très sérieusement nos parcours, nos travaux, les mérites de nos pères et notre humanisme à l'un et à l'autre. Bernard-Henri Lévy grand vainqueur évidemment sur tous les plans ! Qui aurait pu douter d'une telle issue ?

Avant d'aborder le détail de cette fiche, un mot sur l'étrange méthode mise en oeuvre. C'est en effet une véritable fiche de police – intellectuelle si l'on veut – qui est proposée aux visiteurs de ce site. "Ennemi" de BHL, je n'étais accompagné, dans cet ostracisme, que par un philosophe prestigieux : Gilles Deleuze. Je n'imagine pas une seconde qu'il puisse me prendre l'envie de dénaturer mon blog pour le constituer en une sorte de documentation biaisée qui viendrait mettre à mal mes adversaires. Cette démarche revendiquée par Liliane Lazar n'a pas pu être menée à bien sans que BHL apporte sa caution convaincue à un tel procédé. Cette investigation en elle-même est honteuse, même dans l'espace de la polémique. Cette police – de la pensée, de la bienséance et de l'honneur familial – est d'autant plus scandaleuse qu'aucun commentaire n'est possible, de sorte que mensonges, approximations et insinuations prospèrent à l'abri de toute réplique. Surprenante conception de la tolérance et de la démocratie !

Cette incursion sur son site a troublé un climat qui de mon côté, paradoxalement, commençait à se pacifier. D'abord parce que je connais son fils Antonin qui est avocat, et que je l'apprécie beaucoup. Je n'étais pas loin du "tel fils, tel père". Ensuite parce que notre polémique récente sur sa perception orientée du procès Fofana m'avait en quelque sorte rapproché de lui, comme si son ressentiment infiniment humain me l'avait rendu plus familier que certaines de ses vertus ne l'auraient fait…

Aussi suis-je obligé de me livrer à un inventaire rapide des inexactitudes bénignes ou graves entachant la crédibilité de cette fiche de police :

Je n'ai jamais commenté une affaire à laquelle "j'aurais été es qualités mêlé". J'ai réagi, après l'arrêt criminel dans l'affaire Fofana et autres, à un bloc-notes perfide de BHL publié alors même que le procès n'était pas terminé. Je me suis toujours attaché sur ce blog – et c'est une évidence pour qui connaît les règles judiciaires et ma propre déontologie – à ne pas mêler le citoyen aux réquisitions du magistrat.

Par ailleurs, la famille Halimi et son avocat -  l'expérience et le bloc-notes du Point ont démontré comme BHL et lui étaient proches – m'imputent "un réquisitoire indulgent" dans l'affaire Fofana et autres. Il est inutile de répéter, sanctions à l'appui, comme cette accusation est grotesque. Je maintiens que l'appel ordonné par le garde des Sceaux – celle-ci révèle, dans l'excellent dernier livre de Mathieu Delahousse, que c'est son directeur de cabinet qui lui a soufflé cette idée absurde – imposera un nouveau procès qui aura du mal à soutenir la comparaison avec le premier. Mais les dés ont été jetés en juillet dernier !

Liliane Lazar s'acharne ensuite à comparer nos existences ce qui, en d'autres circonstances, m'aurait honoré. Que nos origines politiques soient différentes est une évidence puisque je n'ai jamais été proche des maos. En revanche mon passé professionnel, qui m'a conduit notamment à batailler contre Jean-Marie Le Pen dans plusieurs affaires de presse, n'a pas été éloigné des joutes verbales de BHL.

Mais ces considérations sont dérisoires puisque l'essentiel est de "vanter le passé de Français libre du père de BHL" et de dénoncer "le passé collabo du père de Philippe Bilger" (rappelons que j'étais âgé de quatre ans lors de la condamnation de ce dernier) ! A deux reprises, je me vois reprocher d'avoir "conservé une forme d'estime pour son parcours". Je me garderai bien d'émettre la moindre opinion sur le père de BHL puisque pour beaucoup il n'est entré dans l'information qu'à cause  d'une déconfiture financière au Maroc dont son fils l'a tiré grâce à François Mitterrand et à François Pinault. Pour moi, je vais aggraver mon cas en dépit du délice amer que je sens dans l'expression "père collabo" dont on prétend m'accabler. M'étant renseigné, ayant lu tout ce que je pouvais lire, ayant compris les duretés et les ignominies de l'époque, je n'aurais pas trouvé choquant que mon père soit acquitté parce que, de fait, il n'a eu le comportement qui lui était reproché que pour sauver une multitude de gens et qu'il y est parvenu. Il aurait pu fuir comme tant d'autres et s'il n'a pas succombé à cette lâche tentation, c'est que persuadé de son bon droit il espérait le meilleur de la justice d'alors. N'avait-il pas raison, d'ailleurs, puisque dans une période où l'expéditif et l'extrême dominaient, dans une société naturellement chauffée à blanc, il n'a été sanctionné qu'à une peine de dix ans après que son acquittement a été envisagé ? Il n'y a pas de quoi rougir. En tout cas pas de quoi vous rappeler avec bonne conscience une ascendance exemplaire quand la vôtre serait indigne ! 

Je n'aurais également considéré Dieudonné que comme "un banal agitateur", lui reprochant seulement, lors sa dernière pitoyable pantalonnade avec Faurisson, de n'être plus utile aux partisans de la liberté d'expression.  Ce "provocateur antisémite", tel qu'il est qualifié sur le site, a été à plusieurs reprises relaxé par les tribunaux correctionnels et je maintiens – ce n'est pas un crime contre la pensée – qu'il y a eu une période et un Dieudonné sans commune mesure avec celui d'aujourd'hui. Discutable, souvent "limite", Dieudonné, alors, proposait une problématique qui n'était pas par nature insupportable. J'ajoute que j'ai écrit plusieurs billets pour traiter de lui, exclusivement ou non, et qu'il me semble malhonnête de ne pas relater l'évolution qui les lie les uns aux autres et de prétendre résumer l'un d'eux par une expression brève et totalement détachée de son contexte.

Il est vrai que Dieudonné n'est exploité à mon encontre que pour tenter de démontrer à quel point je serais raciste, antisémite, obsessionnellement. C'est ainsi que je suis blâmé, avec lourdeur, de ne pas apprécier Alain Minc, Jacques Attali, André Glucksmann, Max Gallo et bien sûr (sic) BHL. Je ne vois pas en quoi, dans une analyse sur les intellectuels d'aujourd'hui, pertinente ou non, je n'aurais pas eu le droit de déplorer qu'ils soient "des handicapés de l'universel" ou que Gallo soit devenu le Déroulède du sarkozysme. Cette perception n'a rien qui permette d'instruire un procès contre moi. Que BHL se rassure : j'aime Alain Finkielkraut, Régis Debray, Alain-Gérard Slama, j'aime lire Michel Foucault, Jean-Paul Sartre, Albert Camus et d'autres. Je ne déteste pas écouter et supporter Alain Badiou. Ce que BHL ne parvient pas à saisir en dépit de son extrême intelligence – peut-être à cause d'elle, qui ne le met en rapport qu'avec lui-même -, c'est que j'adore par-dessus tout penser contre moi-même, aller chercher ici ou là de quoi nourrir ou irriter ma réflexion. Je n'ai pas décidé, pour lui complaire, de m'abriter d'emblée et pour toujours derrière les personnalités et les pensées acceptables et qu'il aurait eu la charge d'élire. Je refuse qu'on aille chercher dans mes dilections ou mes résistances autre chose que les purs mouvements contradictoires de mon esprit. J'ajoute que je ne suis pas stupide au point de méconnaître les qualités de ceux qu'il serait obligatoire de célébrer. Mais, justement, dans les rapports intellectuels, je hais le devoir et je préfère la liberté risquée au conformisme chic, l'exigence de la vraie morale aux tolérances à la mode (le retournement en faveur de Frédéric Mitterrand en est une caricaturale illustration).

Enfin, le comble. J'irais scandaleusement harceler BHL parce je me suis permis de dénoncer sa double incursion judiciaire lyonnaise. Pourtant, il n'est personne qui ne l'ait jugée ridicule, partisane et, pour tout dire, inutile. Il s'est égaré dans le champ de la justice et celle-ci, brutalement, lui a donné tort. Grand témoin, il n'a pas été grand et il n'était témoin de rien. Je n'aurais pas eu le droit, moi modeste sur ce blog à l'objet limité, d'affirmer ce que je ressentais. Ce serait moi qui le poursuivrais alors que BHL se trouve partout, qu'il anticipe tout et qu'on s'essoufle à tenter de suivre ses prestations médiatiques et internationales. Il dirige, il influence, il étouffe, il dénonce, il moralise à sa manière impérieuse et sans appel, il excommunie, il brille, il gagne et perd rarement. Il n'est tout de même pas interdit, devant une personnalité aussi évidemment éclatante, aussi clairement courtisée, de murmurer qu'il a réalisé un film nul avec Alain Delon, qu'il ne devrait pas se prendre pour Sartre en soutenant Battisti, que ses entretiens avec Michel Houellebecq étaient très mauvais et qu'il serait bon, parfois, de lui concéder un droit au retrait. 

Il n'empêche que son talent à l'écrit et à l'oral, son souffle, le culte magique de soi qui ne le détruit pas mais parfois le sublime devraient être mieux employés. Pas, en tout cas, à lancer un tel site avec de telles allégations. Quand on est BHL, on ne se mesure pas à un Bilger. Ou alors on le défend quand il est traité de "traître génétique" selon l'élégante définition qui m'a été appliquée par son ami Me Szpiner. On ne choisit pas ses "bonnes" causes. Le but de ce site, c'était quoi, selon Liliane Lazar ? "Donner à tous ses amis, à tous ceux qui s'intéressent à son travail, aux étudiants, aux chercheurs une base de données fiable et un outil de travail digne de lui".

Grâce à cette lamentable fiche de police qui interdit le commentaire et contraint au billet ?   

 

 

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  1. Alex paulista

    Un jour, je suis allé voir Morts sans sépulture au petit théâtre des Cinq Diamants. La salle était toute petite, on entendait les acteurs respirer.
    La mise en scène avait pris le parti d’utiliser les mêmes acteurs pour jouer les victimes et les bourreaux. Ils revêtaient juste un masque blanc pour jouer les tortionnaires. Le résultat était très impressionnant, et montrait à quel point la différence était ténue entre ces personnages.
    Nul ne sait comment chacun de nous réagirait face à des situations extrêmes.
    Je crois que refuser de se faire dicter ses idées est un bon début, en temps de paix.
    En tout cas, BHL n’est pas Sartre, définitivement…
    (Et Arielle n’est pas Simone, même si je l’aime bien quand elle fait son show avec Philippe Katerine)

  2. Bon, il va falloir aller consulter le site de BHL maintenant. Quel accablante passion que celle de bloggeur !
    Son attaque sur votre père mérite-t-elle autre chose que le mépris ?
    Depuis quand est-on responsable de ses ascendants là où l’être de ses descendants est déjà une si lourde – pourtant nécessaire – contrainte ?
    Spziner n’est-il pas le clown en charge de notre grand Jacques, le super voleur national, qui le voulait voir blanc comme neige ?
    Après un tel vomis de mensonge, à la place de ce monsieur je serais allé me cacher dans le trou du c.. d’un rat.
    Qu’il ait accepté de défendre la famille Halimi eut pu lui valoir notre estime s’il n’y avait égaré les restes de son friable esprit. Que ne s’est-il attaqué à son illustre confrère Badinter qui a rendu la découpe de Fofana impossible, puisque toute peine autre que celle-là lui eût de toute façon été insuffisante ?
    Pour moi, dussé-je choquer, de tels crimes, qui plus est à caractère raciste ou antisémite, méritent la mort.
    Nous n’avons toujours pas entendu le moindre mot de Badinter à ce propos.
    Dans le cas Dieudonné, je vous donnerais plutôt raison. Le crime initial, le sketch raté chez le sinistre et hypocrite Fogiel ne méritait pas tout le tintamarre qui s’amplifia sinistrement au point de perdre le fragile Dieudonné, au point de le voir commettre sinon l’irréparable, du moins l’impardonnable.
    Vous trouve un peu sévère sur Attali et Gallo, le reste est poubellable pour des raisons diverses.
    Bon, je ne terminerai pas par une mauvaise plaisanterie qui m’est venue à la lecture des noms, BHL – pas bien méchant à part avec vous, un peu égaré comme Dieudonné, lui aussi, avec une tête plus solide pourtant, mais plus orgueilleuse aussi, et qui finit par secréter les mêmes scories.
    Bref BHL disant à Lazar, « lève-toi et … » cela se termine par « ache » aussi, mais le début, le début, comment dire, vous l’avez sur le bout de la langue.
    Du côté de PB à la télé maintenant, après PB chez BHL, ralentissez PB, allez nous détraquer à force !
    Bonne série de reportages mais la menée du débat était faible, BSchoenberg avait dû forcer sur l’apéro…?
    Réflexion sérieuse maintenant, inspirée par le tranquille détachement avec lequel MAM a pris la parole.
    Entendre quelqu’un issu d’une majorité au pouvoir depuis 7 ans et demi et qui ne se sent comptable de rien, déstabilisée par rien, est tout de même un superbe marqueur de la façon dont ces gens, ontologiquement de droite, conçoivent l’incontournable de leur présence au pouvoir. Qu’un ministre de gauche soit aux manettes depuis quelques années au moment de tels ratages dans le fonctionnement juridique, que n’aurait-on entendu de la part d’une MAM, ex porte flingue de Chirac, juste en moins voyou que Lefebvre… et gageons qu’une Lebranchu ou une Guigou se seraient cachées dans leur tailleur se tortillant sur leur siège, là où, l’ontologiquement dédiée au pouvoir MAM, n’est ébranlée en rien, parle de cela comme si sortait de dix années d’opposition !
    Le plus drôle est que ce n’est même pas ce culot canaille qui est en général la marque des politiques de droite comme de gauche, non, là c’est l’expression d’un ressenti du même ordre que celui qui pousse JS à se ridiculiser, je dois diriger par ce que je le vaux bien.
    Point, fermez le ban, et rompez.
    Certains naissent ou sont convaincus par leur entourage que les étapes techniques nécessaires à l’apprentissage auquel le gros des troupes consent ou comprend devoir se livrer, s’user, eux en sont dispensés. Naturellement. Parce que le pouvoir est fait pour eux, l’inverse n’est même pas à créditer, inversant la logique la plus élémentaire de leur ego sans limite. Assez proches des psychopathes dans leur incapacité à observer leur désir du dehors.
    Nulle transcendance chez eux, au sens développé ici par mes soins cet été, juste un désir, une certitude de légitimité, hors toute légitimation.
    AO

  3. Les remarques que BHL se permet de faire concernant votre père sont du plus haut comique pour tous ceux qui ont lu le remarquable ouvrage de Nicolas Beau du Canard Enchaîné et Olivier Tocser du Nouvel Observateur, dans lequel les deux journalistes d’investigation révélaient, au terme d’une longue enquête et documents officiels à l’appui, les conditions plus que déshonorantes dans lesquelles le père de Levy avait construit sa fortune, laquelle permet aujourd’hui au fils d’inviter des journalistes à passer des weekends à Marrakech et de se construire un réseau d’affidés.
    http://www.republique-des-lettres.fr/1150-bernard-henri-levy.php
    Si cela peut vous rassurer, personne n’est dupe et tous les gens sensés savent que Desproges avait visé juste lorsqu’il avait rappelé que BHL montrait à tous « la vraie nature des cuistres. »
    http://www.dailymotion.com/video/x8kurt_bhl-vs-desproges_news

  4. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Je maintiens que vous aviez tort de dénier à BHL d’être témoin dans ces deux affaires judiciaires sises à Lyon … Bernard-Henry Lévy a été cité par des parties à ces procès; au nom de quel étrange principe n’aurait-il pas le droit d’y répondre? Au nom de quel non moins étrange principe le prétoire lui serait interdit? Vous avez -il me semble et pour le coup- pensé et écrit contre vous-même mais quand on agit ainsi, il faut s’attendre à un retour contre lequel vous ne sauriez honnêtement vous plaindre. Or vous semblez toujours étonné qu’on vous rende coup pour coup … Les attaques initiales viennent de vous, pas de lui, ne l’oubliez pas. Bernard-Henry Lévy a le droit, comme tout un chacun, de venir à un tribunal français témoigner, point barre! il n’y a pas à discuter ce point! Or vous l’avez non seulement discuté mais dénié, ce qui était doublement sidérant d’abord parce que vous êtes démocrate, ensuite parce que vous êtes magistrat. La justice est aussi rendue en son nom; vous avez eu l’air singulier de l’oublier à ce moment … Le prétoire est davantage le sien en tant que citoyen que le vôtre en tant que magistrat. C’est un travers bien pervers que l’on rencontre chez quelques magistrats français qui à force d’exercer en toute liberté s’imaginent que le tribunal leur appartient en quelque sorte, qu’ils rendent une justice «privée» dont ils seraient comme les sociétaires perpétuels … Je trouve d’ailleurs que ses réponses sont très mesurées en comparaison de la violence et du non fondé de vos attaques.
    Sur l’affaire Fofana et compagnie, il n’a exprimé dans le Point qu’un ressenti personnel quant à votre réquisitoire. Ce n’est pas interdit. Je ne pense pas que si ce fut un autre avocat général qui aurait tenu au mot près votre réquisitoire, BHL n’aurait pas écrit exactement la même chose.
    J’ai l’impression que vous en faites malgré lui -et malgré vous aussi peut-être- votre ennemi intime. Pourquoi? Et si BHL venait soudain de vous donner la réponse par cette «fiche» en ce site qui lui est consacré … Qu’il n’y ait pas de commentaires possibles est précisément intelligent et loyal; imaginez seulement le tombereau d’insultes à vous faites à la suite de cet article si les commentaires avaient été autorisés … Votre réponse s’y serait aussitôt trouvée noyée et disparue sous cette avalanche écrite anonymement ou non de gens -et ils sont nombreux- qui n’ont pas admis ni compris votre réquisitoire dans l’affaire Fofana et cette impression (impression forte au demeurant pour qui vous lit peu et rapidement) que vous donnez en votre blog essentiellement d’avoir une haine, non, une dent plutôt contre les Juifs … Et c’est là encore que l’on vous retrouve dans ces mouvements contradictoires de votre esprit et BHL qui n’est pas un imbécile -vous l’avez souligné heureusement- l’a compris ainsi que de nombreux autres qui seraient les derniers et avec raison à voir en vous un quelconque antisémitisme. BHL, c’est votre psychothérapie et quelque chose me dit qu’il s’y prête volontiers …
    Je ne puis que vous conseiller, cher PB, afin de faire cesser ce jeu qui déjà tourne à l’absurde moins de son fait que du vôtre:
    1)De rédiger un billet consacré à votre père (ceci pour tous).
    2)De prendre votre téléphone et d’inviter BHL à dîner (ceci pour vous avec lui).
    Aïssa.

  5. Cette attaque du lien paternel me rappelle mon film préféré, le premier de Tavernier : L’Horloger de Saint Paul.
    “Je suis entièrement, totalement solidaire de mon fils.”
    Il n’est pas gratuit que Descombes gagne sa vie à réparer des horloges; il répare le temps, pourrait-on dire, comblant le fossé entre générations. (cf commentaire en lien)
    Comme le fait dire Tavernier à son personnage Antoine, au moment de cette déclaration il n’y a plus que deux hommes dans la salle du tribunal.

  6. Monsieur Bilger, Monsieur l’Avocat Général
    Vous arrêter aux diatribes de BHL, c’est le mettre en valeur, le propulser sur la couverture de la presse people. BHL c’est du show-bizz déchu, un peu comme ces artistes qu’on oublie, lesquels par quelques mauvaises provocations essaient de se faire remarquer espérant qu’un producteur les remarquera et les remettra dans les starting-blocks. Ne dit-on pas que le silence est le plus grand des mépris, vous auriez dû l’ignorer, avec ce billet vous faites le jeu de BHL qui y trouvera un liant pour faire monter la mayonnaise, ne nions pas que l’homme a l’art d’aligner les mots bien qu’à lire celui-ci je n’ai pas trouvé source à m’extasier.
    Monsieur Bilger, je suis revenu sur votre blog parce que j’admire votre syntaxe, votre esprit, votre sens du discernement ce qui me permet d’écrire que vous méritez un adversaire d’une autre classe que BHL et sans qu’on y voie un anti-marxisme primaire, mais juste une image : vous voyagez en première classe, lui restera éternellement en seconde.

  7. On éprouve la désagréable sensation que vous vivez dans un monde judiciaire qui virevolte autour du monde intellectuel qui est acoquiné au monde politique qui est lié au monde des médias qui entretient une groupe artistique qui fait le liant entre vous tous.
    De temps en temps, l’un d’entre vous joue au rebelle et sort un article dans Le Monde qui entraîne un droit de réponse en Une du Monde avec un lien sur un site internet pour faire branché.

  8. Je précise que je n’ai pas encore lu :
    Résultats de votre recherche pour : BILGER
    1-Philippe Bilger
    2-Deux procès à Lyon…
    1 = http://www.bernard-henri-levy.com/philippe-bilger-2864.html
    Possibilité de commentaires :
    Pas de commentaire (Presque normal, il faut donner son nom. Personnelement ça ne me gêne pas puisque je ne me cache pas sous un pseudo quels que soit les inconvénients collatoraux pour qui n’a pas la fortune de BHL qui permet de passer outre aux bâtons dans les roues qui sur Metz depuis des décennies sont la honte de la République!!)
    Catégories du post : Encyclopédie = « Un « who’s who » littéraire et idéologique. Une encyclopédie enrichie des amitiés et des inimitiés, des admirations ou des combats de BHL »
    2 = http://www.bernard-henri-levy.com/deux-proces-a-lyon-481.html
    Puisqu’on peut commenter, allons-y. On verra bien si la tolérance de Liliane Lazar égale celle de Philippe Bilger !

  9. Bonjour M. Bilger,
    Je viens de consulter votre notule sur le blog de BHL, j’aime bien m’informer par moi-même, et en effet nous avons droit à un chef d’oeuvre de mauvaise foi assez proche de la diffamation. Je dis « proche » car l’auteur est suffisamment prudent dans son propos pour éviter d’éventuelles poursuites.
    On y retrouve les procédés douteux classiques : citations tronquées, allusions perfides, une volonté manifeste de vous présenter comme antisémite sans bien sûr oser l’affirmer.
    Et puis bien entendu, les allusions au passé de votre père, qui m’avaient beaucoup touché dans votre dernier livre, et dont BHL se garde bien de préciser que ce passé ne serait connu de personne si vous ne l’aviez vous-même rendu public.
    Le procédé est misérable, il est aussi déloyal puisqu’il vous prive d’un droit de réponse sur le même support médiatique.
    A propos de médias, je vous ai vu hier chez Madame Borloo. A vrai dire je n’ai pas aimé l’émission, la présentatrice n’a eu de cesse de vous couper la parole en pleine argumentation, des reportages orientés, notamment celui sur les experts judiciaires comme vous l’avez relevé, un certain parti pris surprenant de la part d’une journaliste. Parti pris par exemple lorsque dame Béatrice, après vous avoir repris la parole s’adresse à Serge Portelli, que j’apprécie par ailleurs, avec cette formule « vous êtes magistrat », comme si vous ne l’étiez pas vous-même. Pour un peu elle vous aurait appelé Maître et confondu avec Dupont-Moretti. Peut-être avait-elle lu votre billet sur Nicolas Hulot, un des gourous de son mari ? Enfin il y avait MAM semblant vous réprimander en fin d’émission. Bref, une grande déception que cette émission.

  10. Il a du boulot, le « petit gars » des salons parigots-chics…
    Pas plus de 20 fiches et que même que vous-même vous y fûtes ?
    Mais quelle notoriété, tu diu !!! M’ssieur le Proc’ !
    Ne vous en faites pas pour autant : tout le monde connaît BHL et son « marketing » de sa prose.
    Parfois jusqu’à l’écoeurement…
    Son bloc-note Polanski de la semaine dernière est déjà assez profondément significatif, et j’attends celui sur « Mythe-errant » ministre de la « Kul-turture »…
    Mais parions qu’il sera moins ostentsible.
    BHL est vraisemblablement « brillant », « éclatant », presque « Bling-bling », mais n’a qu’un seul « fil rouge », le reste n’étant qu’un vaste alibi !
    Vous ne denivez pas lequel ?
    Je n’ai pas le droit de l’écire, car je pourrais être taxé de ce que je ne suis pas (et de ce que je ne crois pas de ce que vous êtes pas non plus), trop respectueux de la Loi que je suis (et a fortiori vous encore plus que moi), car c’est un délit… bien venu par ailleurs dans notre corpus pénal.
    Bien à vous !

  11. Denis Monod-Broca

    Je suis allé voir le site de Lilian Lazar à la gloire de BHL.
    C’est une caricature.
    Si quelqu’un de mal intentionné avait voulu tourner en dérision l’ego sudimensionné de l’intéressé, il n’aurait pas fait autrement.
    Vous êtes bien indulgent, Monsieur Bilger, de prendre cela au sérieux et de répondre de façon aussi circonstanciée.

  12. Je viens donc d’ouvrir le site de BHL pour la première et dernière fois.
    Votre photo me paraît bonne.
    Emule de Sartre, BHL ne « s’empêche pas ».

  13. Je confesse partager l’avis d’Oursivi (qui se met à écrire comme ALB!) et celui d’ALB…
    « Possiblement » énervé par l’émission d’hier (Portelli m’a fait zapper) vous vous êtes vengé sur votre clavier !
    Il n’est pas raisonnable d’afficher des cicatrices disproportionnées par rapport aux blessures qui les causent…
    Attendez d’avoir tous les deux l’habit vert pour vous embrocher avec vos épées ! BHL a un avantage sur vous : il n’a pas de cravate… (Cactus dirait : « un noeud vert sur la botte et c’est gagné ! »)

  14. « Aussi suis-je obligé de me livrer à un inventaire rapide des inexactitudes bénignes ou graves entachant la crédibilité de cette fiche de police : »
    Accessoirement et avant d’entrer dans le commentaire du billet proprement dit, je souhaite souligner que le droit de réponse et la possibilité de rectifier les fiches de police réductionnistes, ambiguës ou carrément erronnées qui est ouverte sur le net en ce qui concerne la fiche de police, par métaphore certes, intellectuelle, de l’intellectuel BHL vous concernant, ne l’est pas concernant les fiches de police rédigées par les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur. Or, je me pose la question de la plus grande dangerosité. Est-ce la fiche de police intellectuelle qui encarte un personnage influent contre lequel, à vrai dire, on ne peut pas grand-chose, sinon le blesser, mais ce qui est déjà beaucoup, ou la fiche de police qui encarte les citoyens ordinaires au gré du niveau intellectuel des encarteurs, de la fiabilité de l’informateur et de ses motivations profondes, du degré de manipulation dont il peut faire l’objet en sous-main, ne serait-ce que de la part d’un service concurrent et/ou de ses fantasmes, ainsi que de tout un certain nombre de paramètres ayant peu à voir avec la réalité de faits réels dûment constatés et justement imputés et qui non seulement est susceptible de blesser gravement dès lors qu’elle parvient à la connaissance de l’intéressé, ce qui est assez peu probable malgré tout, mais encore et surtout, de nuire tout au long de sa carrière professionnelle et de sa vie privée, à son insu, à qui en est l’objet et donc, la victime, sans possibilité d’en obtenir ni réparation, ni même la rectification.
    Mais bon, il s’agit là d’un simple aparté et non d’une tentative de revenir par ce biais sur le sujet d’Edvige.

  15. Quelle bataille homérique !
    Quelle épopée picrocholine !
    Et notre Fouquier-Tinville des chemises ouvertes dignes du Châtelet,
    Tient plus de Maistre Janotus de Braquemardo !

  16. @Ludovic
    « Bref, une grande déception que cette émission. »
    Je constate donc que je n’ai rien raté en optant pour les DESPERATE HOUSE WIFE avec M6.
    La raison? Etant donné que nous ne vivons pas encore sous un régime totalitaire qui n’aurait de toute façon pas autorisé le passage d’une telle émission, si d’aventure il s’était trouvé un producteur et un réalisateur pour l’envisager, la financer et la réaliser, il n’y a pas à « avoir peur de la Justice », mais seulement des imbéciles et là, on n’est pas prêt d’en être débarrassés!

  17. Jean-Dominique Reffait

    Terrible… Avoir sous le nez le Boulevard Jean Sarkozy et, pour cause d’encombrements, être contraint de s’enquiller la ruelle BHL…
    Préliminaire : je ne suis pas certain de l’implication complète de BHL dans le site de Liliane Lazar. Cette admiratrice avait déjà commencé un blog sur BHL (http://bhlevy.unblog.fr) assez mal fait, avant d’obtenir de BHL l’ouverture de ses archives pour ouvrir ce site actuel. Liliane Lazar semble donc être autonome dans cette initiative, avec l’imprimatur général de BHL. Suprême astuce, éventuellement, qui permet de régler des comptes sans avoir l’air d’y toucher, mais ce n’est pas tellement le propre de BHL qui a tous les défauts du monde mais qui tombe aisément la veste pour le coup de poing. Le site est tantôt présenté comme le « site de référence » tantôt « site officiel » de BHL.
    Vous n’êtes pas en mauvaise compagnie tout de même ! Beaucoup aimeraient être en garde à vue dans un tel aréopage ! Sans vous vexer, je trouve même que vous occupez une place étrange : tandis que les autres fichés ont une relation forte, personnelle ou intellectuelle, avec BHL, vous êtes la mouche dans le lait, que faites-vous donc là ? Vous n’avez pas la surpuissance médiatique d’un Zemmour, vous n’êtes pas philosophe ou « intellectuel » au sens contemporain du terme. Vous êtes marqué au fer rouge de Fofana.
    Le coeur même de votre fiche est orienté autour de votre filiation : le procédé est malhonnête mais il vous faut vivre avec la « mauvaise vie » de votre père comme d’autres avec la leur. C’est navrant de constater que, loin de savoir gré à quelqu’un de révéler un élément difficile de sa vie, il en est fait usage pour l’abattre. Rien n’y fera désormais, toute explication est inutile : vous êtes antisémite nostalgique comme d’aucuns sont pédophiles sans avoir touché d’enfants. C’est pour la vie. Faute avouée n’est plus pardonnée mais doublement condamnée.
    Non, Aïssa, BHL n’était pas légitime en tant que témoin au procès Siné. Lorsqu’on juge Barbie ou Papon, le témoignage d’un historien peut être utile pour rappeler des contextes que les juges n’ont pas vécu. Lorsqu’il s’agit d’un article de presse portant sur un fait d’actualité immédiate, le contexte est celui du temps présent, connu des juges. La bonne justice exige qu’on ne dilue pas les débats dans des témoignages inutiles ou de complaisances. Tous les justiciables voudraient faire défiler à la barre la terre entière, pour quel éclairage nouveau ? La présence de BHL a fait basculer la partie civile dans l’idéologie, le jugement a rejeté l’idéologie.
    Non, secundo, Philippe n’a aucune crédibilité pour écrire un billet sur le rôle de son père durant la deuxième guerre mondiale. Il lui sera toujours objecté un fait, une signature extraite des archives, une suspiscion. L’histoire de la relation germano-alsacienne est encore à écrire, le tabou reste entier. En bref, c’est une chose que d’avoir été français et d’avoir trahi son pays pour collaborer avec l’Allemagne, c’en est une autre que d’être né allemand, d’avoir cru à une grande nation germanique dont l’Alsace ferait partie. Dans ce cadre, le nazisme apparaît secondaire face au grand projet pangermanique. L’amalgame est contre-historique et c’est pourtant l’amalgame qui prévaut.

  18. M. Bilger,
    Quand j’ai lu votre billet sur Me Herzog, j’ai, dans ma tête, comparé vos métiers. Quand je fais ça, j’essaye de trouver dans le métier, la satisfaction que l’on peut avoir. Malgré les « joutes » que vous pouvez avoir avec un avocat, une des grandes différences est la constance de l’avocat général, une position que vous ne pouvez pas avoir, au long de votre carrière, sans une conviction personnelle : quelque chose que je ne vois pas dans le métier d’avocat.
    Vous avez un blog ! Mais pourquoi ? La raison que je vois est que vous descendez de votre piédestal pour rapprocher la justice des justiciables. J’apprécie ! Vous n’avez pas besoin de cela. Vous seriez plus tranquille en restant dans « votre coin ».
    Par contre, BHL oui ! Un philosophe qui n’est pas fonctionnaire… il faut vendre des livres pour gagner sa vie. Et pour vendre ses livres, il faut apparaître et être sur le devant de la scène… Ca fait partie de son « gagne-pain ».
    Mais bon, vous êtes maintenant connu et « quand on sort sous la pluie, on risque de se mouiller » (Alex reconnaîtra la phrase).
    En ce qui concerne votre père, je n’ai pas lu votre livre, mais j’ai envie de le lire. Je trouve assez méprisable ce genre de critique s’attaquant au père et à son image pour atteindre le fils. C’est bas ! En tout cas, j’apprécie, quand je peux, de discuter avec des gens qui ont 80 ans et plus et écouter leur récit de la guerre. Je crois que c’est très facile de juger et de critiquer le comportement de chacun à cette époque – c’est même trop facile. Facile et bas ! Vous étiez tout petit et il n’était même pas encore né.

  19. « Liliane Lazar, une inconditionnelle de sa personne et de son oeuvre, »
    Sans vouloir préjuger de rien, force est néanmoins de constater qu’il y a comme un air de famille : http://cid-ff7f2c5168893642.skydrive.live.com/play.aspx/.Public/BHL/lilianelazar31-150×150.jpg?ref=2
    (Si inactif, voir en cliquant sur mon nom)
    Ceci étant, comme on ne peut finalement pas commenter la fiche directement, l’auteur ne saurait s’offusquer qu’on la commentât ailleurs, par exemple ici même.

  20. Patrick Handicap expatrié

    On vous l’avait bien dit que vous vous exposiez… Un jour prochain, on aura le plaisir de vous voir de l’autre côté du prétoire…

  21. Monsieur,
    Encore une fois, vous faites trop d’honneur à certains « intellectuels » en commentant leurs frasques, d’une absolue insignifiance au regard de ce que la « France d’en bas » affronte en ce moment. Quant aux attaques de caniveau, ma foi, elles concernent le caniveau exclusivement.
    Sur BHL, tout a été dit:
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-10-01-Le-n-importe-quoi-de-BHL
    http://www.monde-diplomatique.fr/dossier/BHL
    J’aurais trouvé plus instructif de vous voir commenter ceci par exemple:
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1749

  22. A la lecture des premières phrases de votre billet, j’ai hésité à aller lire le fameux article avant de finir le vôtre, mais j’ai finalement fini le vôtre en premier avant de lire celui sur le site BHL, j’espère que je n’y ai pas perdu en neutralité d’esprit !
    Tout d’abord, PB, je ne suis pas sûr que cela vous grandisse de faire autant de place sur votre blog à ce philosophe auto-proclamé; bien que ce soit terriblement tentant et humain de vouloir répondre.
    Sur le fond, la ‘biographie » que fait de vous le site BHL me semble trop de parti pris.
    J’ai néammoins une réserve sur la question de votre père : certes, on ne peut juger quelqu’un en fonction de son ascendance mais si son père a été jugé pour des faits de collaboration et que le fils « garde une estime pour son parcours », on peut attendre plus d’explications de la part de ce fils…
    Mais ne connaissant absolument rien de votre père, je ne porte aucun jugement ni opinion relative à ce point, je veux juste dire qu’on ne peut se contenter de se draper dans le « mon père n’est pas moi » ou au contraire le « je suis solidaire, il est mon père » sans autre explication.
    Enfin, même si c’est après jugement, poster sur une affaire durant laquelle vous avez représenté le ministère public ne me semble pas opportun, même (ou surtout ?) s’agissant d’un « droit de réponse » à BHL.

  23. Monsieur Philippe Bilger,
    Quand j’entends parler de BHL, je tire la chasse d’eau, faites de même !!
    Votre père était forcément un type bien puisque c’était votre père.

  24. PB,
    si vous comptez le* rassurer en citant Alain Badiou…
    Si vous suivez les conseils du judicieux Aïssa, ne terminez pas le repas par une tarte à la crème, même si c’en est encore une que de le rappeler.
    L’est pas méchant BHL, juste hautain. Mais on voit bien là, dans cette querelle, la part d’irrationalité presque olfactive qui préside aux rapports humains.
    AO
    * l’homme qui aime faire le Point voire le coup de poing là où j’aurais remercié le père Noël Gaudin de son présent. J’aime beaucoup la crème.

  25. Je lis toujours ce blog, je ne commente qu’à dose homéopathique, mais aujourd’hui – outre que je suis d’accord à 100 % avec vos différents développements sur BHL – je veux juste relever cette phrase magnifique,
    « j’adore par-dessus tout penser contre moi-même, aller chercher ici ou là de quoi nourrir ou irriter ma réflexion. »
    C’est ma pensée du jour.

  26. Alex paulista

    Pour détendre l’atmosphère:
    vous avez vu les photos du who’s who de BHL ?
    Je n’aime pas trop Alain Minc, mais le pauvre n’a pas été gâté par la photo. De quoi intenter un procès.
    La vôtre, en revanche, est honnête.

  27. Philippe Bilger

    Je ne suis pas d’accord avec les quelques commentateurs qui aimablement me font reproche d’attacher trop d’importance à cette fiche de police. Il faut aller la lire et la consulter. L’insinuation y est reine. A partir du moment où à l’évidence on prétend relancer une polémique sur des sujets infiniment sensibles, Fofana, Dieudonné, mon père, le racisme, je n’ai pas d’autre choix que de répliquer. il est évident que si un commentaire avait été possible, je m’en serais tenu à une réponse de ce type sur son site. J’incline à penser que personne ne peut juger de ses réactions dans une situation semblable. L’indifférence, le mépris ne sont pas mon fort mais en plus en l’occurrence je les trouverais inappropriés. Je ne vois pas au nom de quoi je devrais laisser le champ libre à ce qui mérite réponse.

  28. Charles gaillard

    Monsieur Bilger
    « Il est vrai que Dieudonné n’est exploité à mon encontre que pour tenter de démontrer à quel point je serais raciste, antisémite, obsessionnellement. »
    Il est vrai que vous n’avez que trop pris sa défense, à propos de presque tout et du grand n’importe quoi… Votre livre de conversation avec Bruno Gaccio (l’homme qui souhaite introduire un « délit d’accusation d’antisémitisme » dans le Code pénal) en restera à jamais le témoin.

  29. « le témoignage d’un historien peut être utile pour rappeler des contextes que les juges n’ont pas vécus. Lorsqu’il s’agit d’un article de presse portant sur un fait d’actualité immédiate, le contexte est celui du temps présent, connu des juges. »
    JDR
    Excellent argument, qui valait qu’on le citât à nouveau !
    Je ne sais si vous vous souvenez de la page que Le Monde avait laissée à BHL pour donner son grand avis sur la question du limogeage de Siné, (quoi, nonne ?!!!) ?
    Très instructive.
    Où il appert que l’homme n’est en rien foncièrement méchant, tendant même la main à son, non ennemi mais, adversaire du jour, l’appelant à renouveler ses caricatures, mais aussi où, intarissable vaniteux, il nous tartina moult lignes au contenu historique sans aucun rapport avec l’antisémitisme contemporain dont il se veut – et je l’y soutiendrais si c’était nécessaire, mais pas de cette façon, et ce ne l’était pas – l’intraitable pourfendeur, simple prétexte à enfiler les précédents historiques sans grand rapport, perdus en leur lointain passé, citant, on l’espère – pour lui – de mémoire et sans avoir à se coltiner le parcours synthétique d’un quelconque dictionnaire, émulsion historique juste là pour le distinguer des autres intervenants, pour le rendre digne de sa réputation.
    Pas pitoyable, juste maladroitement académique, comme exercice. Faisant sourire de ce besoin que nous avons tous de nous singulariser.
    Mais dans le fond, je suis sûr que c’est un gentil garçon, qui vise et défouraille parfois à tort et à travers, et qui manque surtout, beaucoup, d’humour.
    Pas de quoi chouetter un fat.
    Pourtant, avec Arielle, il doit avoir appris les charmes du second degré, sinon sa vie a dû être un enfer.
    Courage BHL, on est avec toi !
    AO

  30. Alex paulista

    Rappelons que BHL voulait accabler Siné qui attaquait… Jean Sarkozy.
    Le dessin de Siné était pourtant bien antisémite et injustifié: l’actualité nous montre que le petit prince se satisfait très bien de son réseau de parrains dans les Hauts-de-Seine.
    Les réseaux politiques, en France, sont encore plus forts que les réseaux communautaires.
    Au moins une chose dont on peut se réjouir.

  31. « Ce que BHL ne parvient pas à saisir […] c’est que j’adore par-dessus tout penser contre moi-même, aller chercher ici ou là de quoi nourrir ou irriter ma réflexion. »
    En somme, cher Philippe, vous êtes à BHL ce que Camus était à Sartre : un adepte de la lucidité humaine, pour cela capable de doute, face à l’autoproclamation d’un génie bouffi de certitudes. S’il vous a blessé, je vous conseille de relire les lettres de Sartre à Camus publiées dans les Temps Modernes à l’occasion de la publication de l’Homme Révolté : c’est réconfortant de méchanceté supérieure.

  32. J’ai lu la fiche. J’ai lu votre réponse. J’ai tout compris. Tout de suite.
    Ce monsieur (BHL) et l’arrogance au quotidien de sa clique (j’en ai fait l’expérience á Frankfurt) me pose question.
    Sur « prise direct » c’est naturellement une déception.
    Trop longs et trop touffus reportages par rapport au trop peu de temps sur le plateau.
    Couper la parole aux professionnels, après trois débuts de phrases pour suivre avec une longue séquence avec la victime, qui elle a pu s’exprimer en longueur, n’a pas fait une émission passionnante. Le témoignage de la jeune fille était bouleversant. Mais une fois de plus, l’on préfère forcer le trait de la compassion et du sensationnel plutôt que de faire place au débat. A ce propos les questions de Madame Schönberg étaient limite indécentes (face á la victime)
    Mr. Portelli: trop drôle ! Il s’est disqualifié dés la seconde phrase en ramenant le débat á Sarko. (A la deuxième phrase !)
    L’émission en est á son premier numéro. Ne lui jetons pas la pierre…

  33. @Catherine Jacob,
    C’est drôle mais Philippe Bilger est justement intervenu sur le titre de l’émission comme vous venez de le faire pourtant sans l’avoir vue. Plutôt qu’éclairer les citoyens sur le fonctionnement de leur justice, un peu de pédagogie n’aurait pas été inutile, toute l’émission était focalisée sur les dysfonctionnements donnant au grand public l’image d’une justice inefficace, ne commettant que des erreurs, les juges ne fondant leurs décisions que sur la base de témoignages d’experts, tous incompétents bien entendu quand il ne s’agit pas carrément d’imposteurs faisant usage de faux diplômes. Malheureusement, c’est cette image que de nombreux téléspectateurs garderont de la Justice.
    Les invités n’avaient par ailleurs pas la possibilité de développer leurs arguments.

  34. « L’insinuation y est reine. »
    Ex. de traitement de l’information tel qu’on commence par comprendre une chose avant de se rendre compte que ce que l’on a cru comprendre à lecture rapide n’est pas possible, mais l’image forte reste:
    « Cette nouvelle fonction n’empêche pas Lévy de tourner à nouveau son regard vers les peintres en consacrant un livre au maître de la Renaissance italienne, Piero della Francesca, et un autre à Mondrian (Editions de la Différence). C’est aussi le début de la guerre en ex-Yougoslavie.
    Bernard-Henri Lévy s’engage. Il est le premier, en mai 1992, avec Gilles Hertzog, Jean-François Deniau et le jeune maire de Lourdes, Philippe Douste-Blazy, à pénétrer dans Sarajevo, la capitale bosniaque assiégée. »
    C’est sur: Tout BHL – 1990 à 1994 : http://www.bernard-henri-levy.com/category/biographie/page/25
    A la lecture de ce § on imagine en effet un BHL en treillis vert et mitraillette au poing et rien ne démentit cette image qu’une analyse serrée de la suite ou du contexte. C’est là toute la question d’un ‘comme si’ ou d’un ‘tenant lieu’ ( ‘lieu tenant de’ dirait J.-L N)qui ne dit pas son nom. Pour des habitués du texte ça ne prête pas à conséquence, mais pour les profanes c’est une planche savonneuse vers le contresens et les idées fausses ou les fausses idées! Autrement dit, Liliane LAZAR et la métaphore aux couleurs du réel ou les mirages du texte!

  35. Il y a comme une sorte de délire de persécution sur le blog de BHL, on a du mal à croire que lui, normalien, brillant paraît-il, ait pu écrire des propos relevant du C.P : « Maitresse ! Il y a Philippe qui a dit du mal de moi, alors je lui ai envoyé un grand coup de pied pendant qu’il avait le dos tourné… Et puis il a dit plein de méchancetés sur vous… » Mais plus sérieux, on peut entrevoir un nostalgique du stalinisme, de Fouquier-Tinville, le mot qui se transformera en phrase et enverra le citoyen Bilger à l’échafaud, être plus royaliste que le Roi, plus accusateur qu’un avocat général, c’est kafkaïen mais surtout petit, au niveau du caniveau. Juste de quoi faire glousser quelques bobos en mal de sujets.
    Faites comme « Bruno », tirez la chasse d’eau.

  36. Le combat contre la bêtise est de tous le plus désespérant, parce qu’on sait qu’il ne sera jamais gagné. Cher Philippe Bilger, c’est vous qui menez ce combat, car les idiots sont dans le camp d’en face.
    Que des personnes considérées par beaucoup comme remarquables comme B-H L et Francis Szpiner, puissent vous reprocher les actes (supposés) de votre père, au nom des combats qu’ils mènent depuis longtemps contre la stupidité des thèses racistes, restera toujours pour moi une énigme.
    Le reste de la « note » vous concernant, sur le site tenu par Liliane Lazar, est digne du reste: bête.

  37. « Bernard-Henri Lévy grand vainqueur évidemment sur tous les plans ! Qui aurait pu douter d’une telle issue ? »
    « BHL : comment s’attribuer, en toutes circonstances, le beau rôle ?!
    La force de BHL, après toutes ces années, ça reste son culot qu’il met inlassablement au service de la recherche d’un beau rôle qui est toujours… le meilleur des rôles : celui qu’il faut occuper et tenir d‘une main de fer, une fois tous les prétendants évincés. […]
    Un avantage d’une valeur inestimable, ce beau rôle érigé au rang de véritable concept chez BHL (doit-on accueillir là une de ses rares contributions à la philosophie, sinon la seule ?) et qui le protège de toute remise en cause sur le fond – pour peu qu’il y en ait un… de fond : abysses ou bien, petit bassin pour poissons rouges ? » C’est sur : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/10/13/bhl-ou-le-beau-role-erige-au-rang-de-veritable-concept.html (serge.uleski@orange.fr)
    « Ennemi » de BHL, je n’étais accompagné, dans cet ostracisme, que par un philosophe prestigieux : Gilles Deleuze.
    Pourtant « Pour Deleuze, « la philosophie est l’art de former, d’inventer, de fabriquer des concepts » (Qu’est-ce que la philosophie ?), chose dont il ne s’est jamais privé. Il assure que la philosophie ne s’adresse pas qu’aux spécialistes, et l’on peut dire de lui ce qu’il disait de Spinoza : tout le monde est capable de le lire, et d’en tirer de grandes émotions, ou de renouveler complètement sa perception, même s’il en comprend mal les concepts. Inversement, un historien de la philosophie qui n’en comprend que les concepts n’a pas une compréhension suffisante.
    « Il faut les deux ailes, comme disait Jaspers, ne serait-ce que pour nous emporter philosophes et non-philosophes vers une limite commune. » —Pourparlers, p. 225
    La philosophie de Deleuze est celle d’une immanence absolue. Pas de transcendant, pas de négation, pas de manque, mais un « complot d’affects », une « culture de la joie », une « dénonciation radicale des pouvoirs. Une philosophie de la vie et de la pure affirmation, de l’immanence, donc, comme sortie des frontières du sujet :
    « En chacun de nous, il y a comme une ascèse, une partie dirigée contre nous-mêmes. Nous sommes des déserts, mais peuplés de tribus, de faunes et de flores. (…) Et toutes ces peuplades, toutes ces foules, n’empêchent pas le désert, qui est notre ascèse même, au contraire elles l’habitent, elles passent par lui, sur lui. (…) Le désert, l’expérimentation sur soi-même, est notre seule identité, notre chance unique pour toutes les combinaisons qui nous habitent. »
    — Dialogues, p. 18
    La philosophie de Deleuze croise ici une première fois les intérêts de Foucault, ceux pour la folie. Tous deux pensèrent en effet sérieusement à la folie et à un dialogue possible avec elle. » Copié-collé de Wikipédia
    J’étais encore loin dans les limbes quand Deleuze qui aurait l’âge de ma mère s’il était encore de ce monde, est devenu prof. de philo et quand, ainsi que nous l’apprend Liliane LAZAR, BHL « de retour du Bangladesh, commence à enseigner en France, d’abord au Lycée de Luzarches en région parisienne ; puis, pendant deux ans, à l’Université de Strasbourg où il donne un cours d’épistémologie et à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm où il tient un séminaire sur le thème « Politiques de Nietzsche», je venais à peine d’arriver à Strasbourg et je n’ai aucun souvenir d’étudiante de son passage en tant que prag chargé du cours d’épistémologie.
    Mais l’idée du dialogue avec la folie était si je ne m’abuse, un fil rouge chez Lacoue-Labarthe également et assez perturbant pour les petits bébés philosophes dont, comme c’était mon cas, la culture philosophique balbutiante était insuffisante à l’assumer et à la considérer sans en être quelque peu déstabilisée jusqu’au moment où la lecture de Lacan a permis de commencer à mettre les choses en place dans une équivalence folie/ une certaine forme de souffrance. Et ce dialogue avec la souffrance appartient, il me semble, aussi bien à la problématique du mal à laquelle Liliane Lazar dit que c’est là la principale confrontation de BHL dans son agitation permanente à travers le monde, qu’à la conception de la Justice qui paraît vous habiter. Si l’on en croit ces portaits de vos personnalités: http://cid-ff7f2c5168893642.skydrive.live.com/play.aspx/.Public/BHL/BHL.bmp?ref=2 les façons d’y opposer le poing, tel le taureau assis, en ce qui vous concerne et telle la force de la dé-monstration qui s’épuise dans le rôle de convaincre, s’agissant de l’autre protagoniste, sont très différentes, mais le combat, au fond, n’est-il pas le même?!

  38. Insinuez… il en restera toujours quelque chose !
    Il est plus facile de commettre un billet interdisant tout commentaire que de courir le risque d’une inondation d’interventions critiques et fondées.
    Que BHL considère PhB comme un adversaire dans une polémique personnelle : cela relève d’une opposition à laquelle on peut trouver une cohérence liée à des différences fondamentales d’appréciation.
    En revanche que, de sa hauteur olympienne, il s’autorise à descendre dans l’arène à armes inégales, reprochant sa filiation à son adversaire, voilà qui relève, plus que de la calomnie, de l’insulte de bas étage. Attitude qui ne le grandit pas !

  39. Cher Monsieur Bilger
    Je vous ai senti atteint sur la question paternel, au point que votre billet en devenait malade d’explications.
    Vous n’avez pas à vous expliquer sur cela, comme si vous étiez coupable d’avoir de l’affection pour votre famille !
    Donc, svp, ne nous refaites pas ça, et laissez celui de BHL à ses frasques marocaines !
    De plus, votre père aurait-il arrêté et sodomisé tous les juifs parqués à Drancy et celui de BHL escroqué la moitié des familles marocaines… vous n’en seriez, ni lui, ni vous, responsables !
    J’ai été choqué par vos réquisitions dans l’affaire Fofana, mais je suis loin de vous penser antisémite pour autant ! Sans doute auriez-vous requis de même contre un Fofana auvergnat, une appât juive, des complices gitans… ayant séquestré un chinois, en croyant la communauté chinoise riche, forcément solidaire, etc.
    En revanche, je ne vois pas vraiment ce que BHL vient faire comme témoin dans le procès du crime supposé raciste de Lyon ? Était-il sur les lieux, connaissait-il la victime ou le coupable ? Je crains que non… La justice admettrait donc des témoins de la pensée morale ambiante ?
    Autrement, l’émission d’hier « Faut-il avoir peur de la justice » était décevante. Je vois que vous restez sur l’idée de supprimer les aménagements de peine, ce que je regrette.
    Cordialement
    David

  40. Cher Philippe
    Je n’irai pas lire BHL, car je connais déjà l’individu assez, alors pas de temps à perdre avec ses pensées et ses dires.
    C’est tout de même intolérable de se prononcer sur une personne sans lui donner la possibilité technique de s’expliquer, ceci relève de la dictature de la pensée, mais venant de BHL nullement une surprise.
    Ce Monsieur BHL a une philosophie simple et simpliste, défendre Israël et tout ce qui y est lié et puis chantage à l’antisémitisme à tous ceux qui ne sont pas en accord avec toutes ses idées.
    Cher PB vous êtes à cent lieux de ce personnage ; alors une comparaison avec lui n’a aucun sens.
    Sinon pour changer de sujet, à quand un billet sur la présidence de l’EPAD ?
    Amicalement

  41. Michel Paquot

    Bah ! Il me semble aussi que je ne me serais pas donné la peine de répondre par un billet sur mon blog à ce BHL qui décidément ne mérite que des tartes dans la figure (je suis très fier d’être Belge !).
    Ou alors un simple et juridique droit de réponse, publié sur le site du sauveur du monde, précisant votre âge et la date de la condamnation de votre père, sans autre commentaire ? Voilà qui eût été mortel.
    Et non, je ne suis même pas tenté d’aller vérifier sur le site de BHL.
    Quant au futur procès Fofana, aura-t-il lieu en public, ce qui couperait l’herbe sous le pied à bien des « fantasmeurs » ?

  42. Je ne me prononcerai pas sur le fond du site de BHL que, en ce qui me concerne, je trouve sans objet (la personne). Je lui ferai pas le plaisir d’aller lire quoi que ce soit qui le concerne, de près ou de loin.
    Et je trouve regrettable, dommage, peut-être inutile de devoir vous justifier vis-à-vis de cet individu.
    Aucune comparaison entre les personnes n’est à faire. Chacun est ce qu’il est. Et vous, au quotidien, vous défendez l’Etat français dans son bon droit.
    Vous faites votre tâche. Mais lui, que fait-il ? ah oui, de l’argent ! C’est vrai. Ce n’est pas donné à tout le monde.
    Chacun sa vie. Certains se donnent pour la société, et les autres reçoivent (leur argent) de cette même société. Chacun sa conception.

  43. Je viens de consulter les nombreux blogs de BHL qui se sont succédés avant de comprendre qu’il fallait s’intéresser à la « directrice de publication » de celui que vous citez pour pouvoir le trouver.
    Je pense l’avoir fait. Le moteur de recherche interne au blog ne donne que deux articles si l’on y tape votre nom. Un article assez banal et polémique comme il est normal d’en avoir. Rien des attaques que vous dites y avoir lu.
    Comme j’ai déjà entendu que certains croient bon et utile de vous reprocher votre père comme si vous étiez comptable de ce qu’il fut, je suis allé voir au bas de l’article. Là j’ai lu « Deux phrases ont été retirées à la demande de BHL ».
    Si nous parlons bien du même blog et du même article, votre article a entraîné une réaction rapide et prudente de la part de BHL ou de la « directrice de publication ». Le contenu présent de l’article vous concernant en est singulièrement édulcoré.
    Je ne pense pas que BHL se soit ennobli à pratiquer à votre égard pareilles insinuations et pareil amalgame. Il se montre ainsi grotesque et prudent, assez loin de l’image de « chevalier de la vérité » qu’il se donne dans les media.

  44. Véronique Raffeneau

    C’était en avril ou en mai, je ne sais plus.
    Je referme le livre de Philippe où il est question de justice, de politique, de Rachida Dati, de son blog, de la maison d’autrefois où François, Pierre et Philippe Bilger se rêvent en des Kennedy.
    Et puis le lecteur attentif qui un jour, par hasard, s’est pris d’une affection fulgurante pour cet étrange magistrat qui parle vrai et sincère, à fleur d’hypersensibilité, comprend que ce livre n’a été écrit que pour un chapitre.
    Celui où il est question d’une silhouette maudite dont l’absence écrasante a construit le petit enfant, l’enfant, le jeune homme et l’homme. Avec et contre lui.
    Des livres ne sont écrits que pour honorer un rendez-vous manqué.
    Près de moi mon père qui n’a plus aucune mémoire des choses et des êtres. La maladie d’Alzheimer a tout massacré.
    Jusqu’au printemps dernier, dans ce désastre, quand je lui tenais la main, mon père si malade ne voulait plus que téléphoner à son père pour lui rendre visite. Mon grand-père mort en 1965.
    Je veux simplement dire que quand la maladie démente explose l’identité d’un vieil homme, celui-ci se ne souvient que de son père. Il n’a de cesse que de se vouloir trouver un abri dans l’infime particule du souvenir qu’il lui reste de lui.
    Et il nous faudrait accepter que Liliane Lazar, à la suite de M. Prasquier et de Me Szpiner, dévaste un père pour disqualifier un fils ?
    La séquestration, les tortures et l’assassinat d’Ilan Halimi ont été jugés et condamnés. Un procès comme celui du printemps dernier est l’affirmation de la civilisation contre la barbarie. Les coupables ont été jugés et condamnés chacun, individuellement, en fonction de ce qu’ils ont fait.
    Vouloir obsessionnellement les rejuger pour leur faire porter notre responsabilité de n’avoir pas secouru nos frères il y a soixante ans est contraire en tous points à l’idée de justice que nous ont transmise nos pères.
    Et comme il n’est question dans ce billet que de nos pères, celui de Philippe, celui de BHL, le mien, je voudrais finir en évoquant un autre père qui a traversé, qui traverse pour toujours le pire, et qui se tait replié et infiniment digne dans son malheur extrême et sa tragédie.
    Je veux saluer l’absent des médias de ces jours de folie qui marquent pour moi l’abandon d’une justice indépendante. Je parle d’un père immense : Monsieur Halimi, le père d’Ilan.

  45. Benoît Leprince

    Bonjour
    Sur le site de BHL, la référence à votre père a été retirée.
    Je cite :«N. B. : Suite à une demande de Monsieur Bernard-Henri Lévy, deux phrases de cette notice ont été supprimées.»
    Bien cordialement

  46. @ Véronique
    Chapeau bas devant votre commentaire !
    Vous avez dit ce qui convient sur le respect que l’on a envers son père.

  47. Bonjour,
    Je découvre un peu tardivement ce billet et le procédé minable qui est employé sur le site de Bernard-Henri Lévy. Faire des fiches ad hominem, de la part de quelqu’un qui n’aura de cesse d’évoquer les « leçons de l’Histoire », c’est dramatique.
    Au passage, j’apprécie ce que vous écrivez sur votre père, et je réserve un certain mépris à ceux qui entendent juger simplement une période compliquée. Mon grand-père a été résistant dans une organisation de l’Etat Français, les Chantiers de Jeunesse, pétainiste. Il a eu l’occasion d’être arrêté à la fois par la Gestapo puis par les communistes (précisons toutefois que c’est un communiste qui s’est porté garant de lui et lui a évité l’exécution sommaire). Bref, je trouve détestable et très bas d’utiliser cette période contre vous, le fils.
    Au passage, j’ai entendu lors d’une émission animée par Marie Drucker une réflexion très juste et très bien envoyée d’un professeur d’Histoire à Sciences-Po dont j’oublie le nom et dont le père était foncièrement collaborateur, pour le coup. Il disait qu’il n’y a que dans les régimes totalitaires que les fils sont responsables des fautes des pères.
    BHL devrait peut-être pousser sa réflexion sur les régimes totalitaires et les méthodes qu’il emploie lui-même.

  48. Hi,Hi !
    Les phrases (honteuses) concernant le père de notre hôte ont disparu. Le site mentionne que deux phrases ont été supprimées mais n’indique évidemment pas lesquelles. Je suis puni, j’aurai dû sauvegarder le texte hier, tellement il est démonstratif du système décrit par Beau et Toscer (Une imposture française).
    Le système BHL (une limande qui se prend pour une sole, comme a dit Philippe Meyer) c’est une procédure bien rodée. On affirme et on empêche la contradiction (soit en bloquant les commentaires sur son blog, soit par pression, l’homme est procédurier). Un métier, vous dis-je !
    Cher PB bonne journée.

  49. Lu ce jour ce nota bene à la fin de votre « fiche » (eux disent notice, c’est plus chic, et puis ça fait mode d’emploi …) sur le site de BHL :
    « N. B. : Suite à une demande de Monsieur Bernard-Henri Lévy, deux phrases de cette notice ont été supprimées. »
    Et plus aucune mention ni de votre père ni de celui de BHL… est-ce votre statut de « bloggeur influent » qui a effrayé notre philosophe en chef ?? :-))

  50. Aïssa Lacheb-Boukachache

    La manière était trop faible pour qu’elle fut considérée autrement que comme une bassesse… J’aurais été bien étonné que Bernard-Henry Lévy se fut mêlé personnellement de la rédaction de ce papier, cette «fiche» comme vous dites… Liliane Lazar n’est pas très futée en vérité, trop passionnée, le nez dans le guidon, ne voit pas plus loin ni à côté comme toutes les groupies… BHL a remis les choses en place et qu’a-t-on désormais en lieu et place ? une sacrée promotion de votre personne et de vos livres. Vous ne faites pas le poids, cher PB et courir avec la meute de ces innombrables caniches lamentables d’aigreur et de jalousie après cet homme, fut-il parfois dans l’erreur et l’extravagance, n’est pas à votre honneur… Vous êtes chez lui désormais, en bonne place ; combien voudraient y être aussi… Si quant à ce qui le concerne il vous tire vers le haut, ne persistez pas à demeurer en bas. Si vous n’étiez pas loin du «tel père, tel fils», lui vous répond «tel père, tel fils», c’est-à-dire deux hommes respectables, ni pires ni meilleurs que les autres, qui valent tous les hommes et que chaque homme vaut, d’où la rectification qu’il enjoignit de faire à Liliane Lazar passionnée de Sartre il me semble… Il n’y a pas de gloire à se poser en martyr même sous des apparences de délectation amère mais quand il s’agit d’un martyr imaginaire alors on atteint là aux profondeurs du grotesque. Etes-vous né pour le ridicule ?
    Sans transition
    J’ai bien aimé comme Schoenberg se soit tout au long de l’émission positionnée entre vous magistrats, avocat, victimes et la ministre … Sa déférence envers cette dernière lui signalait sa soumission ; son autorité à la limite du mépris quant à tous les autres, vous compris, indiquait sa domination. En somme : le pouvoir politique d’abord, le pouvoir journalistique ensuite puis vous à l’avenant la Justice et la populace victime ou non… C’était sidérant de vérité ; elle vous coupait comme des petits enfants qui ne rendent pas leur copie à temps ; Dupont-Moretti, elle le coupa à la fin en pleine phrase et lui dit carrément d’aller plaider ailleurs car c’était terminé… La ministre, elle, pouvait gloser le temps qu’elle voulait. J’ai bien ri…
    Quant à vous, j’ai retenu essentiellement qu’enfin et suivant là encore mon précieux conseil, vous vous décidâtes à sourire et vous détendre en plateau et ne plus être agressif, le visage fermé, les poings serrés, penché en avant… Je retiens également que vous persistez à revendiquer l’exécution intégrale de sa peine par le condamné. Bref, condamner plutôt et faire expier le crime que son auteur… Je vous démontrerai une autre fois que ce n’est faisable que si en le Code pénal on revoit considérablement à la baisse toutes les peines aux délits et aux crimes ; ce qui de ce seul fait incontournable si on vous suit en votre proposition singulière réduit aussitôt à néant celle-ci en ses intentions et la rend caduque de facto…
    Aïssa.

  51. Mon cher Philippe,
    Je viens de lire la note qui vous a été consacrée sur le site de BHL. Je n’ai pas trouvé la référence à vos pères respectifs. Sans doute s’agit-il des deux phrases supprimées à la demande du philosophe. Quoi qu’il en soit, comme je vous l’ai écrit, je trouve ce procédé inqualifiable et d’une bassesse absolue.

  52. Jean-Dominique Reffait

    Halte au feu, il me semble.
    J’ai suggéré que ce site n’était pas le site de BHL mais celui d’une admiratrice, Liliane Lazar, à qui il avait donné son accord général sans en assurer le contrôle quotidien.
    Les éléments personnels ont été supprimés, le reste demeure dans le cadre de l’opposition d’idées, avec une bonne dose de mauvaise foi tout de même lorsque sont alignés les écrivains juifs que PB ne prise pas en omettant les écrivains, également juifs, qu’il apprécie.

  53. J’ajoute que j’ai été très intéressé par le sujet de votre dernier livre ; je vous ai entendu ce matin sur France-Info intervenir avec le co-auteur de l’ouvrage, victime d’une effroyable erreur judiciaire. Vous savez à quel point cette question de la responsabilité me passionne.

  54. Il est vrai que ce BHL s’attaque régulièrement aux origines des gens, même morts, que ce soit le père de Bilger ou de Tariq Ramadan ; il pense que le sien est exempt de tout reproche mais ce n’est pas ce que disent les biographes (s’il fallait ne s’en tenir qu’à eux comme il le fait pour ses adversaires). Il est obscène et pense posséder LA Lumière. je pense que Bilger lui fait un grand honneur en lui répondant.

  55. Cela dit, PB, vous êtes bien entouré « là-bas » !…
    Très drôle ces minibios où à côté des dates de naissance ou de prise de prestigieuse fonction, on lit « rencontre BHL ».
    Le rencontrer ce n’est plus croiser Bernard-Henri Lévy, c’est connaître Bouddha Hors Limite. C’est plus une rencontre, c’est une illumination qu’elle a expérimentée la dame Lazar et ses biographiés.
    BHL, vous méritez mieux que cela, choisissez un peu mieux vos ami(e)s.
    PB, très bien ce matin sur FInfo, mais ne faites pas trop d’ombre médiatique au Bouddha, sinon ils vont remonter à la deuxième génération, voire pire.
    Il paraît même que l’arrière arr……
    ar … grand père de PB aurait tué un Mammouth, si, si, et avec les dents, et en dehors des clous en plus, c’est génétique nous dit Spziner.
    Ahhh Spziner…
    AO

  56. Deux phrases de la notice relative à PB – celles où il est question de son père – ont été supprimées « à la demande de BHL ».

  57. Vous me faites rire, Aïssa. J’aimerais bien voir votre réaction si on se permettait de parler de l’honneur de votre père sur un site cautionné par un éminent philosophe. Etant donnée la virulence de vos réactions ordinaires, je n’ose songer à l’énervement de « caniche » qui vous saisirait brusquement. BHL a eu la sagesse de faire supprimer ces phrases inacceptables, l’affaire est close.

  58. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Je n’ai aucun problème avec papa, cher Laurent… Et c’est exactement ce que j’écris : BHL a eu la sagesse… C’est vous le drôle ; vous transcrivez exactement ce que je dis et vous me rétorquez ensuite que vous aimeriez m’y voir, etc. C’est étonnant comme vous vous empêtrez chaque fois que vous pensez me mettre en difficulté…
    Aïssa.

  59. Citation d’Albert Cohen sur Bernard-Henri Lévy :
    « Solal, cher Solal, prince de la Samarie, vous êtes en retard mais je vous attendais » (Ibid).
    J’ai soudain envie de vous écrire parce que j’ai pensé à vous, à cette longue merveilleuse visite durant laquelle j’ai été devant une intelligence juive dont plus tard le nom véritable sera sans doute génie. Salut au Prince de Samarie (13 mars 1979, Lettre à Bernard-Henri Lévy, archives personnelles BHL) »
    Allez, cher Philippe,un homme comme Albert Cohen pouvait-il se tromper ainsi ?
    Le premier qui écrit qu’il était déjà gâteux à l’époque (1979, il meurt deux ans plus tard…) recopie le monologue d’Ariane dans sa baignoire en lettres gothiques.
    (Curieuses, les fiches du site de BHL… le chemisier Charvet au milieu de Deleuze et Bilger… c’est comme si PB nous faisait une incise sur Bosc !)

  60. Quel honneur vous faites à BHL en répondant à son billet ! Il ne le mérite pas. Je ne supporte plus sa façon de distribuer des bons et des mauvais points à tout le monde (les bons points étant bien sûr pour tous ceux qui partagent ses idées !!!).
    L’émission à laquelle vous avez participé sur la justice était décevante non pas de votre fait mais ce M. Portelli m’inquiète.. Je ne voudrais pas me retrouver en face de lui lors d’un procès !!! Il me fait « presque » peur !!!

  61. Bernard-27400

    Qu’aurions-nous à raconter, à écrire au quotidien si nous n’avions pas eu cette guerre ? Soixante ans après la fin des hostilités, elle continue à faire les choux gras des « papelards ».
    Quand j’ai lu dans la presse qu’un avocat avait pu traiter l’Avocat Général Bilger de traître génétique j’ai ressenti un profond malaise ; comment un avocat de renom a-t-il pu se livrer à de telles bassesses, on est battu alors on porte des coups bas, Mike Tyson champion du monde de boxe, se voyant battu, mord et arrache l’oreille de son adversaire, c’est comparable. Peut être même que la douleur interne qu’on ressent par ces mots est plus douloureuse que l’oreille coupée, ne dit-on pas qu’un coup de langue est plus douloureux qu’un coup de lance… Mais à la lecture de cette phrase ignominieuse il m’est venu instantanément une autre phrase que j’avais lue chez Monherlant : « Mieux vaut être un traître qu’un naïf, c’est moins dangereux » et pour faire appel dans le procès Fofana, il faut une sacrée dose de naïveté.
    Monsieur Bilger, vous avez toute ma sympathie.

  62. Je me suis rendu sur le blog du mondain (vous m’y forciez un peu, Monsieur Bilger) et je n’ai pas été surpris de ce que j’y ai trouvé, mais surtout c’est la forme qui m’étonne ! Pas de commentaires possibles, aucune intervention de lecteurs n’est autorisée. Sûrement la conception du débat de notre mondain.
    Ses attaques sur l’histoire d’une famille sont indignes, surtout quand on connaît l’origine de la fortune qui lui vient de son père, qui a su, en son temps, faire « suer le burnous ».

  63. Ce n’est peut-être pas BHL l’auteur de ces lignes, du moins de ce qui est pompeusement nommé encyclopédie, mais il cautionne.
    Soudain ce soir je me sens de connivence avec Claude Allègre dans sa dénomination du cascadeur de TF1; je le plagie d’ailleurs sans vergogne, car il est bon quelquefois de remettre les cuistres, les fats, les pédants à leur place, BHL n’étant, après tout, qu’un cascadeur de la philosophie light au super-marché des idées.
    Rasoir qui plus est, à la différence de l’autre qui peut détendre avec son tuba.
    En tout cas, moi, il m’a toujours rasé et pourtant ce n’est pas facile. C’est le seul mérite qu’on peut lui reconnaître.

  64. Cher Philippe,
    Premier point : nous apprécions beaucoup BHL et peut-être que le verbe apprécier est un peu faible. Nous ne sommes pas les seules puisque BHL est considérable et considéré dans le monde entier. Il existe plusieurs lectures de BHL. La meilleure étant celle à haute voix. C’est une musicalité de la mémoire intime qui bat fort et nous rend beaux. Lisez des poèmes, cher Philippe. De la poésie avant toute chose…
    Je sais que vous n’aimez pas la poésie, cela viendra peut-être… puisque vous êtes d’une grande sensibilité à laquelle beaucoup d’entre nous sont sensibles.
    françoise et karell Semtob

  65. Le Français libre qu’était le père de BHL n’a pas hésité à exploiter les Africains (et la forêt africaine) pour faire sa fortune et celle de son fils. Un passé d’esclavagiste en somme, pas de quoi pavoiser il me semble…

  66. Le pere de BHL n’a jamais été resistant. Mon pere, aviateur et grand resistant (Angleterre et Normandie-Niemen), a eu connaissance de ses troubles et toxiques activités bassement mercantiles, car grand connaisseur de l’AOF et AEF a cette époque. NON, Andre Levy, pere de BHL n’a jamais etait resistant ni fait partie des FFL.
    Avec mon soutien et grand respect à Philippe Bilger, qui lui raconte l’histoire a l’endroit…

  67. Savonarole

    @Colin | 10 mai 2015 à 13:21
    Merci de ce témoignage.
    Dans le même genre on ne compte plus le nombre d’Espagnols et de Portugais nés la semaine dernière qui vous balbutient dès le berceau « j’ai fui Franco, j’ai fui Salazar ! », c’est à se tenir les côtes !…
    D’Anne Hidalgo, retraitée française, à Manuel Valls, ils sont tous fils et filles de résistants au fascisme.
    C’est à se demander comment avec tant de « résistants » ils n’ont pas gagné leurs guerres !…

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