Rien n’est plus difficile que d’être le porte-parole d’un gouvernement qui ne brille pas par la cohérence et l’efficacité à quelques exceptions près que je ne veux plus citer parce que trop d’encens pourrait leur nuire.
J’écris ce billet durant la seconde audition d’Alexandre Benalla – il élude beaucoup mais dément l’Elysée sur un point essentiel : une date de restitution – devant la commission sénatoriale parce que je tiens à ne pas laisser parasiter mon post prochain par une périphérie digne d’intérêt mais sans lien avec son objet principal.
Benjamin Griveaux a déclaré : « On ne peut pas demander aux manifestants d’être exemplaires si on ne l’est pas soi-même » (Le Figaro). Cette phrase qui vise la police est extrêmement maladroite parce qu’elle relève de ces affirmations à tiroirs qui naturellement dépassent leur champ initial.
Comment Benjamin Griveaux a-t-il pu ignorer que cette exigence d’exemplarité formulée sur un ton condescendant à l’égard de la police subissant sur le terrain le pire à cause de la crise interminable des Gilets jaunes et donc du pouvoir longtemps impuissant, va être retournée de plein fouet vers le président, le Premier ministre, le gouvernement et lui-même ?
Cette personnalité, beaucoup portraiturée – mi-figue mi-raisin – durant la semaine écoulée, est trop intelligente pour ne pas admettre que certains de ses propos ont été désastreux et donc contradictoires avec l’exemplarité souhaitée.
Et il sait aussi que le Premier ministre, ses collègues ministres et l’Elysée – il a eu le courage de dénoncer les dysfonctionnements que cette maison à l’évidence « mal tenue » a connus – n’ont pas été, les uns et les autres, aussi remarquables que la valeur d’exemplarité aurait dû le prescrire.
Je veux bien que Benjamin Griveaux donne une leçon de morale à la police mais sa morale a une leçon : qui peut se prétendre exemplaire ? Et quand on ne l’est pas à coup sûr, quelle crédibilité ont les semonces même les plus pertinentes sur le fond ?
Cette exemplarité si largement battue en brèche a trouvé malheureusement son pic à l’Elysée où le feuilleton Benalla et ses développements lassants et surprenants à la fois, avec, notamment l’arme, les passeports diplomatiques et de service et le téléphone crypté Teorem, ont révélé une indéniable incurie au moins de la part du directeur de cabinet et accessoirement du chef de cabinet.
Cela n’a pas empêché le premier de se vanter, sur une question d’un sénateur, d’avoir dirigé une maison selon lui « bien tenue » et de se défausser sur les chefs de service. Il se contente de peu.
Si j’insiste sur ce haut lieu républicain, cela tient au fait que dans sa gestion on espérait l’excellence, la fiabilité et la rectitude, on était même persuadé que ces qualités y seraient respectées plus qu’ailleurs. Pourtant, ce qui se dégage de ces semaines et de ces épisodes à force ridicules, est l’impression d’un déplorable amateurisme qui n’est rassurant que s’il nous permet de relativiser l’accusation renouvelée d’affaire d’Etat. Alors que sans doute il s’agit d’abord de professionnels qui n’ont pas été à la hauteur de leur poste prestigieux.
Plutôt donc le désordre et l’approximation que la rigueur. Est-ce consolant ?
Peut-être n’aurais-je pas dû être aussi surpris par ces maladresses et négligences puisqu’il suffit de considérer les grandes entreprises et les personnalités qui les dirigent, plus généralement les institutions et les services publics de notre pays, pour être au fait malheureusement d’un défaut d’exemplarité aussi bien dans le fond des actions que, le plus souvent, dans leur forme.
On aurait pu imaginer que l’Elysée échapperait à ces dérives trop régulières pour ne pas être consubstantielles à un monde pour lequel l’exemplarité est moins une aspiration, un désir qu’une indifférence. Il y aurait une hiérarchie des tâches entre les essentielles et les dérisoires alors qu’il n’y a pas de domaine réservé où l’exemplarité serait obligatoire et d’autres non. Elle doit être indivisible et ne se découpe pas selon le bon loisir.
Je ne voudrais pas qu’à force, alors qu’on annonce Benjamin Griveaux comme le rival probable d’Anne Hidalgo pour la Mairie de Paris, il perde tout crédit pour cette lutte municipale à venir.
Il devrait parfois se taire.
« Benjamin Griveaux devrait parfois se taire ! »
Tel maître, tel valet.
Exemplarité, vous avez dit exemplarité ?
Mais comment est-il possible de garantir sous ce régime l’exemplarité de ceux qui occupent des fonctions d’autorité ou d’influence, qu’elles soient politiques, administratives, judiciaires, médicales, journalistiques et autres si pour y accéder il suffit de posséder un diplôme ou bien un mandat électoral, sans qu’aucune garantie sur la moralité de l’impétrant ne soit donnée ou que cette dernière n’ait fait l’objet de vérifications?
Dans la France actuelle un voyou peut accéder aux postes les plus élevés.
Il ne faut pas ensuite venir s’étonner des résultats.
Des Benjamin Griveaux j’en ai connu de toutes les couleurs,
De la maternelle jusqu’à la fin de ma vie professionnelle.
Le cafteur, physique ingrat, sourire fielleux, coupe de cheveux de petit chanteur à la Croix de bois, une tronche à servir les hosties en fin de messe.
Je ne voudrais pas qu’à force, alors qu’on annonce Benjamin Griveaux comme le rival probable d’Anne Hidalgo pour la Mairie de Paris, il perde tout crédit pour cette lutte municipale à venir.
Ayant fui la ville ravagée par les folies de Notre-Drame de Paris je ne suis plus concerné par cette question, mais en tant qu’observateur ce M. Griveaux ne me paraît pas très franc du collier.
Mais c’est vous qui voyez…
« Benjamin Griveaux devrait parfois se taire ! » (PB)
Il n’est pas le seul en l’occurrence, retour sur le devant de la scène de l’électricien J-P Raffarin qui veut « déconnecter » le législatif.
Tiens ! Mais il a été Premier ministre, non ? N’avait-il pas la bonne pince ? la bonne boîte à outils, quand il était au pouvoir ?
Il me fera toujours rire le phénix du Poitou… Je le croyais retiré de raffarinades.
Les partis doivent être bien tristes et bien seuls, en panne d’essence sans doute ; nous ressortir tous ces has been, qui nous ont menés jusqu’aux Gilets jaunes, on va les envoyer négocier sur les ronds-points.
J-M Le Guen aussi, la France qui avance est de sortie, avec eux nous sommes sauvés. Au fait on n’attend plus que les dernières analyses de Pépère et la boucle sera fermée.
Tout vient de ce que le ministre Griveaux ne peut pas rester inactif et muet avec la devise qui lui incombe !
Quelle devise ?
Eh bien, l’anagramme de son patronyme: VEUX AGIR.
Griveaux le pyromane chargé à chacune de ses interventions de rallumer la mèche par ses provocs, son arrogance, son cynisme, son mépris et ses insultes, propage la haine, la stigmatisation, la caricature, la diffamation envers les GJ.
Définitivement radié du peuple par son attitude ignoble, il sera condamné à passer le reste de ses jours dans des tours dites d’ivoire, bien à l’abri de tous ces pouilleux sans dents qui lui feront payer très cher son infamie.
Du goudron et des plumes, c’est toujours d’actualité.
Ce qui manque à ce Griveaux comme à nombre de jeunots qui ont pris la grosse tête parce qu’ils sont docteurs en droit, diplômés de Sciences Po ou de l’ENA, c’est l’expérience de terrain et de s’être vraiment frotté à la réalité.
Ce que découvre par exemple un commissaire de police du même niveau d’études que ce benjamin à son premier poste, une fois réussi le difficile concours d’accès à l’ENSP, suivi de deux années d’études… Laquelle expérience n’a vraiment rien à voir avec ce qu’il imaginait du métier et lui apprend beaucoup plus en quelques mois sur le terrain (avec l’aide de ses « indispensables » subordonnés écoutés et respectés) que ce qu’on lui avait enseigné en théorie au fil de ses études, ainsi que me le faisait remarquer – avec raison – l’un d’entre eux.
Je partage le même avis sans aller jusqu’à recommander à M. Griveaux de se taire. Les forces de l’ordre ont été exemplaires dans le rôle difficile qu’elles ont eu à remplir depuis le 17 novembre et elles ont également fait la preuve qu’elles étaient républicaines et non pas patriotes. Trop – y compris parmi les Gilets jaunes – ont tenté, au début du mouvement, de les attirer dans ce piège.
Cette fidélité mérite d’être saluée et elle signifie beaucoup sur la rectitude des officiers comme de l’ensemble des composantes du maintien de l’ordre.
Le rappel de M. Griveaux, dans ces conditions, m’a semblé inutile puisque la majorité de nos concitoyens considèrent d’après un sondage rendu public, après cependant que la polémique ouverte et officialisée par M. Toubon sur l’usage des Flash-Balls avait enflé dans les médias, que l’usage de la force publique n’a pas été disproportionné.
S’il était inutile, j’ai eu la tentation de le tenir pour inconvenant. Mais cet appel à l’exemplarité s’adressait-il vraiment aux forces de l’ordre puisqu’il n’a pas clairement affirmé qu’elles n’avaient pas été exemplaires jusque-là.
Je crois que M. Griveaux a pris en compte le procès politico-médiatique engagé contre la police notamment et adressé un rappel à titre préventif qui protège le gouvernement contre tout risque de bavure.
Pouvait-il, en tant que porte-parole du gouvernement, ne pas prendre en compte les instrumentalisations croissantes autour de l’exercice de la violence légitime et se taire ?
Bonsoir,
L’adage dit « il faut deux ans à un enfant pour apprendre à parler mais il faut toute la vie à un adulte pour apprendre à se taire ».
Les postures du porte-storytelling ne sont pas des dérapages et/ou des démesures, votre génération ignore (heureux retraités) la contagion du management bienveillant qui met tout et tous au même niveau, échelle des autorités comme des âges sont trop « heurtantes », donc délaissées.
Le bazar n’est pas accident mais effet, effet d’une cause, la dilution des responsabilités verticales, la disparition du formalisme (politesse mais aussi convocations écrites), le bazar est moderne-progressiste-conquérant alors que le vieux monde était archaïque-obsolète-bloquant.
La Maison Elysée n’est pas tenue par des amateurs mais des pros du bazar.
La maison Elysée n’est pas excellence et rigueur mais confusion et Twitter.
La maison Elysée a un Roi mais aucune hiérarchie-structure autour du Roi.
Navré, une fois encore de vous affranchir, Griveaux n’est pas intelligent au sens classique, il est instantané au sens startup.
Benalla n’est pas affaire conjoncturelle mais effet d’une cause structurelle.
Le Bazar du Palais est cultivé, le bazar des rues est accompagné, Bazaristan !
Sinon pour les Gilets jaunes, je suis surpris de ne pas voir votre culture historique du XXe siècle dans vos posts, le mouvement totalitaire qui échoua le siècle dernier en France est revenu, avec un vernis de progrès.
Choc des extrêmes (élites contre populaires).
Elites veulent tout gagner de suite.
Populaires n’ont plus rien à perdre.
Classes intermédiaires financent : munitions, primes, soins, BIG débat, dégâts…
Bref, la société est fragmentée, les codes sociaux opposés, tout est prêt…
« Il s’agit d’abord de professionnels qui n’ont pas été à la hauteur de leur poste prestigieux. Plutôt donc le désordre et l’approximation que la rigueur. »
En d’autres termes : c’est le bololo.
Sans vouloir excuser personne, je constate que c’est un peu partout le bololo, dans s’pays. La rigueur a depuis longtemps disparu, et d’ailleurs c’est cela, le terme qui convient. Et non celui d’exemplarité.
La rigueur, c’est le goût du travail bien fait, et il doit être bien fait parce que. Pas spécialement pour donner l’exemple. L’exemplarité n’est qu’une conséquence. Désirable, bien entendu.
On ne parle jamais autant d’exemplarité que depuis que la rigueur a disparu, de même qu’on ne parle jamais autant d’éthique que depuis que la morale a disparu. La solidarité a remplacé la charité, la tolérance a remplacé la gentillesse, et ainsi de suite.
Remarquez la disparition complète du mot gentillesse. Sauf pour dénigrer, naturellement. « Il est gentil », ça veut dire : il est bien bête.
Même chose pour le mot méchant, d’ailleurs. Il est exclusivement employé dans un sens ironique, désormais : le méchant Poutine, les méchants Gilets jaunes. Plus personne n’est méchant.
La rigueur, c’est pareil : c’est ce que l’oligarchie ultra-libérale enjuivée inflige aux méchants sans-dents pour leur ôter leur pouvoir d’achat — qui est un droit de l’homme. Ce n’est pas une qualité, c’est un fléau.
Monsieur Griveaux est à l’exacte image de son mentor, Emmanuel Macron, puisque ce dernier, pas plus que le Premier ministre, ne désavoue ses erreurs, approximations et écarts de langage. On peut y ajouter monsieur Castaner qui, en matière de travestissement de la réalité, s’y entend aussi parfaitement.
Ici l’on se contente de ce que l’on entend sur les ondes françaises. Que dire alors de monsieur Le Maire qui tient à Londres un discours très différent de celui tenu en France sur le Grand débat : https://www.causeur.fr/bruno-le-maire-debat-bbc-gilets-economie-158414?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=7627d49bae-Newsletter_14_juin_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-7627d49bae-57538953
Etienne Tarride, sur le site de l’association pour une Constituante écrit : « Le « Grand débat » proposé par Emmanuel Macron et son gouvernement est plus dangereux qu’on l’imagine » (https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article1583 ).
De fait le cap fixé par le président de la République ne changera pas, le reste n’étant que prétexte et paravent…
Donc le mouvement des Gilets jaunes se poursuivra avec toujours la tentative de créer un fossé entre les Français et leurs forces de l’ordre. Qui gagnera ce bras de fer ?
Nous voudrions rappeler que c’est aujourd’hui 21 janvier, la date de la mort de Louis XVI, un excellent roi qui avait le défaut d’être trop bon.
La France sera ainsi le seul pays au monde, et peut-être pour toujours, à avoir voté la mort de son chef d’Etat.
Aujourd’hui, elle a un saltimbanque à sa tête. Elle fait rire.
Quant à Benalla, on peut être amusé de voir les gogos être attirés par la fumée et qui ne voient pas le feu.
Que faisait-il avec des chefs d’Etat africains et du Moyen-Orient ?
Qu’on se console, il va servir de bouc émissaire pour des broutilles.
Pourquoi « parfois » ?
« Benjamin Griveaux devrait parfois se taire »
Depuis quarante ans, le pouvoir en France passe quasiment par une unique filière : Sciences Po-ENA ou/et HEC-ENA.
Leurs enseignements datent : priorité absolue à la théorie et rien dans la pratique.
L’exemple le plus absolu, nous l’avons sous les yeux : E. Macron.
Il eut été, sans doute, un excellent président, s’il avait pu concilier pratique et théorie. Trop tard hélas.
Griveaux qui ne lui arrive pas à la cheville pour l’intelligence, fait partie de ces aréopages de « petits marquis », issus du même moule, qui considèrent comme acquis tous les postes, sans avoir combattu bec et ongles pour les obtenir. Et ce avec une suffisance, une arrogance, un mépris pour ceux qui ne sont pas de leur avis qui fait honte pour notre démocratie.
Et malheureusement ceci imprègne toute la macronie.
Enfin, Griveaux n’est pas encore maire de Paris. Mme Hidalgo sait se défendre et d’autres candidats comme Edouard Philippe peuvent avoir la même ambition.
Il peut couler encore beaucoup d’eau sous les ponts de Paris avant de savoir qui sera le candidat définitif du pouvoir.
« Il devrait parfois se taire » dites-vous cher P. Bilger ; votre phrase m’en rappelle une autre : « Le silence de celui qui se retient de parler est un silence instructif et sonore ».
Cordialement.
Ce soir, nous avons pu voir « le Discours d’un roi » sur France 3.
Chez nous, c’est Macron et Benalla.
Le président de l’Institut de la parole à propos de Benjamin Griveaux : « Il devrait parfois se taire. »
En l’espace de quinze jours la photo du porte-parole du gouvernement illustre par deux fois un billet de notre cher Philippe. Que lui vaut ce coup-ci cet honneur ? Notre fringant secrétaire d’État a déclaré : « On ne peut pas demander aux manifestants d’être exemplaires si on ne l’est pas soi-même. »
Rendez-vous compte, quelle effronterie. Cela méritait bien une admonestation. Comment cet impudent peut-il tenir un tel propos alors que l’Élysée est si mal tenu ? Par comparaison l’Hôtel de Ville fait figure de modèle, si ça continue mon Anne, comme dit Canteloup quand il imite Bertrand Delanoé, sera réélue à la Mairie de Paris.
Continuer de subir Marlène Schiappa et Anne Hidalgo c’en est trop pour Philippe.
Taisez-vous Griveaux !
Les commentaires que vous inspirez à vos lecteurs sont d’une terrible lucidité…
Benjamin Griveaux dit beaucoup de bêtises ces derniers temps. Il en a sorti deux coup sur coup, assez surprenantes pour un porte-parole du gouvernement.
La première concerne les appartements à Paris intra muros, dont le prix au m² est si élevé, dit-il, qu’avec son salaire de 7 900 €/mois il ne peut s’offrir un petit duplex dans la capitale.
Comme c’est devenu la mode en ce moment, une cagnotte s’est aussitôt constituée pour lui venir en aide. Elle n’a recueilli que 20,35 €, somme bien insuffisante, hélas, pour lui permettre de réaliser son rêve.
Il a reconnu s’être mal exprimé et, généreux, il a proposé de remettre cette somme à la Fondation de l’Enfance.
L’autre bourde est bien sûr cette petite phrase dite sur un ton pontifiant: « On ne peut pas demander aux manifestants d’être exemplaires si on ne l’est pas soi-même » qui visait la police suite aux nombreux blessés causés par le fameux LBD40 qui serait mal maîtrisé par ses utilisateurs.
Propos plus que maladroits quand on considère que, ces dix derniers samedis, les policiers chargés de faire respecter l’ordre sont la proie d’excités qui cherchent clairement l’affrontement et ont fait de nombreux blessés parmi les forces de police que les médias ont tendance à négliger.
Il s’en est excusé platement, disant que, là aussi, il s’était mal exprimé.
C’est quand même gênant de la part d’un porte-parole du gouvernement de ne pas savoir s’exprimer correctement. Cela relève même de la faute professionnelle.
Quand on pense que Benjamin Griveaux est pressenti pour se lancer dans la course à la Mairie de Paris, on est en droit de se dire qu’Anne Hidalgo n’a pas trop de souci à se faire venant de ce Gaston Lagaffe.
Je ne saurais trop conseiller à ce monsieur ce proverbe arabe: « Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi ».
Tiens donc, nos petits marquis se souviennent.
La bave de leurs insultes d’engeance de vipères ira-t-elle jusqu’à se rendre compte qu’ils ne font qu’imiter ce qu’ils dénoncent ?
Ils sauraient alors avoir la capacité d’enfin entrer en démocratie, progrès décisif d’un débat consenti, totem et tabou abattus, triomphe du génie sur l’hypocrisie, ni maître ni valet, mais simplement Français.
Aujourd’hui nouveau traité d’Aachen devrait être signé !
Sur ce sujet, il s’est tu Monsieur Griveaux ! Alors pourquoi
tant de haine ?!
Comment Benjamin Griveaux a-t-il pu ignorer que cette exigence d’exemplarité formulée sur un ton condescendant à l’égard de la police subissant sur le terrain le pire à cause de la crise interminable des Gilets jaunes et donc du pouvoir longtemps impuissant, va être retournée de plein fouet vers le président, le Premier ministre, le gouvernement et lui-même ?
Effectivement, ce sont bel et bien ces personnes qui par leur impéritie, leur attitude arrogante, leur déni des réalités et leur autisme, sont responsables en premier de la montée d’une vague de désespoir exprimée sous forme de violence, faute d’autre alternative.
N’oublions pas non plus la responsabilité de M.Castaner qui, responsable du choix du niveau de violence à appliquer à l’encontre des manifestants, a aussi jeté de l’huile sur le feu, en ayant surréagi au lieu de garder son sang-froid et d’avoir préconisé le recours à des moyens proportionnés.
N’est-il pas également piquant de constater que tous ces gens qui se font passer pour supérieurement intelligents n’ont absolument rien compris à la situation, mais vraiment rien, à telle enseigne que tout le cirque mené autour d’un « grand débat » pipé ne répond en rien au fond du problème ?
Quand à un déficit de démocratie s’ajoute un déficit d’intelligence politique de la part des dirigeants, la résultante ne peut qu’être un mélange de nature explosive.
@ Xavier NEBOUT 21 janvier 21 h 33
Merci de rappeler l’anniversaire de la mort de Louis XVI.
Ironie de l’histoire, ce même jour décède le descendant d’un de ses assassins.
Les Français ne veulent pas savoir que les politicards sont tout simplement des professionnels de la politique, qui comme les cachettes des frères Volfoni flinguent sans haine ni regrets.
Pourquoi leur vouloir des scrupules et des convictions alors que ce qu’on apprend avant tout à l’ENA, c’est à détacher tout état d’âme des nécessités de leur carrière sous couvert de raison d’Etat ?
Les termes « mensonge » ou « trahison » n’ont pour eux aucun sens.
Et puis, les Français aiment bien être gouvernés par des canailles.
Les gens honnêtes ne sont-ils pas que des faibles ?
Les fripouilles sont des forts ! Faisons-leur confiance !
Les gens vivent dans l’illusion. Ils ne comprennent pas que tous les pouvoirs génèrent des phénomènes de cour.
Mais en France, pour une démocratie, nous sommes des hypercourtisans, qui méritons donc un hypermépris du courtisé.
Car il est dans la nature des choses que sauf gens de très belle eau, purs et brillants comme le diamant, tendres comme le cœur qui s’émeut, le courtisé méprise le courtisan.
France, le pays où le chef de l’Exécutif a le plus de pouvoir, puisque sans pouvoir judiciaire AUTORITÉ comme il est écrit dans la Constitution, et dans les faits, et sans pouvoir parlementaire dans des faits.
Le Président fait bien ce qu’il veut, sauf on peut l’espérer s’il respecte les élections et qu’on peut le changer pour un autre ou envoyer un Parlement d’une autre couleur qui lui tiendra la bride.
Tout ce qu’il veut, quelle extase ! Donc, comme tant de gens à la folie des grandeurs quand ils en ont un peu, et qui révèlent ce qu’ils sont donc leur mépris et ressentiment à l’occasion de ce déboulonnage de soi, au pouvoir, Macron se comporte en roi ayant conquis le pouvoir sur ses rivaux.
Et la question se pose : sur son peuple. Critiquer les Gaulois comme il l’a fait est se comporter en Romain conquérant, en ennemi vainqueur pliant les populations à sa loi.
Et justement, ils signent des traités dont les Français n’auraient jamais voulu, et avec lui, moins encore.
Qui m’insulte me méprise, qui me méprise se servira de moi, tout ce qui vient d’une source aussi impure, poison, doit être recraché.
J’invite donc, quand Macron ne sera plus au pouvoir, a défaire tout ce qu’il aura pu faire malgré nous.
Il n’est pas question de droite ou de gauche, d’un camp contre un autre… C’est plus fondamental, il s’agit de reprendre la direction de nos affaires, un indigne nous a rabaissés, il faut s’en purifier en le défaisant aussitôt. Dans la foulée, il sera bon d’examiner si on ne va pas revenir sur le référendum où en France, les citoyens avaient dit non à une question, mais où, à un autre niveau, plus tard, on leur a fait dire oui.
Il s’agit de reprendre le pouvoir. Il s’agit d’acter qu’au moment où le Royaume-Uni quitte l’Union, il n’y a plus aucun sens à prendre sur soi dans l’intérêt de l’édification d’une Europe unie.
Rêve défunt. Car sans les Anglais, les meilleurs, que vaut le reste ? Autre chose, c’est en permettant de passer par-dessus le non français que nous avons admis le précédent d’un mépris de notre volonté qui allait envoyer ce signal : les Français sont méprisables. Dites-le-leur, ils ne s’en pâmeront pas moins sur le jeune Président comme si on en avait quelque chose à faire de son âge, diviser, ils vous prendront pourtant pour un rassembleur, confondant ce qui doit être et ce qui est.
Il faut défiler, et aux élections, voter contre Macron, défaire tout ce qui nous fut imposé comme un esclave se défait de ses chaînes, et purifiés, redressés, décider de la direction que nous prendrons.
Il est évident qu’en discuter avant n’a pas de sens… Les propos des soumis sont sans valeur aucune, libérez-vous, et votre dignité retrouvée, parlons de sujets qui, face à la question de savoir si nous voulons être libres, décider, sont toutes absolument annexes.
« Benjamin Griveaux devrait parfois se taire ! » (Ph.B)
Demander à B.G. de parfois se taire, alors qu’il est porte-parole du gouvernement, c’est comme demander à un muet de tenir sa langue.
« J’écris ce billet durant la seconde audition d’Alexandre Benalla – il élude beaucoup mais dément l’Elysée sur un point essentiel : une date de restitution – devant la commission sénatoriale parce que je tiens à ne pas laisser parasiter mon post prochain par une périphérie digne d’intérêt mais sans lien avec son objet principal. » (Ph.B)
Pour faire simple et court :
Dans la tête de Benalla devant les sénateurs : Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à me molester et me poser quatre fois la même question au sujet de ces trois passeports diplomatiques ? Ils n’ont qu’à demander au juge d’instruction ce que j’ai dit, là ! Je suis protégé par une exoplanète gazeuse et pas question d’apporter de l’eau à votre moulin pour ruiner nos deux carrières.
Même s’il y a un foutoir à l’Elysée, où chacun fait ce qu’il lui plaît, ce n’est pas une raison pour provoquer un big-bang, non ?
De plus en plus je feuillette l’actu comme un scénario pas terrible, dont les feuillets se seraient emmêlés suite à un méchant coup de blizzard…
– 26 milliardaires détiennent la moitié des richesses de l’humanité
– Macron à Aix-la-Chapelle avec Merkel pour réchauffer les réacteurs (nucléaires)
– Macron à Versailles le 21 janvier 20.. devant 150 patrons pour dire aux grands patrons du monde entier « choose France ! »
– Ce même 21 janvier 17.. c’est l’anniv de l’exécution du Roi. Branle-bas de combat à la Chapelle expiatoire, alors qu’en ce même jour fatidique… c’est le Comte de Paris, feu le prétendant au trône de France qui casse sa pipe
– Macron reçoit le nouveau milliardaire Québécois, qui est aussi le nouveau Premier ministre de son pays et qui donnera un déj/conf à la Bourse de Paris
– Alexandre B., qui décidément se prend un gros melon à l’instar de son homologue l’Empereur de Macédoine (mort à 33 ans), continue à défier l’Etat, son « chef » et ses institutions
– Le prince consort cacochyme de la Queen Elizabeth II expose son indifférence et son majestueux mépris pour deux femmes blessées et un bébé dont il a embouti le véhicule en roulant à 97 piges sans ceinture. Zéro excuse de la part du noble chauffeur et « honni soit qui mal y pense »
– Etc., etc., etc.
Pour faire bon poids bonne mesure voilà-ti-pas que La Schiappa, sous-ministre de son Etat et petite briseuse de codes à ses heures, annonce au bon peuple qu’elle co-animera un « atelier de Parole » aux côtés d’un histrion de C8 dans le but d’alimenter le grand Blabla National. Faire de la variet avec l’actu : c’est moderne ça coco !
Alors de quoi vous plaignez-vous « les retraités, infirmiers, demandeurs d’emploi, commerçants, enseignants, agriculteurs » ? Vous allez passer à la télé en direct avec une vraie starlette de la Macronie et vous pourrez même « voter »… tout et n’importe quoi si cela vous chante.
Et pendant ce temps-là, je tombe sur la vidéo d’une enseignante pas spécialement lookée, pas spécialement brillante, pas candidate au moindre buzz, mais exprimant parfaitement bien ce qu’elle a sur le coeur.
Et pour cause, Marie-Laure Leroy, cette prof de lettres, est aussi une maman dont le fils de 26 ans vient de se faire ENUCLEER par un tir de Flash-Ball.
Noblesse de Marie-Laure qui n’a pas la haine… or qui ne l’aurait pour moins que ça ?
https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Gilets-jaunes-un-manifestant-gravement-blesse-a-l-oeil-a-Rennes-sa-mere-s-adresse-a-Macron-1600669
En attendant, attention quand même avec les boules de neige…
« Je ne saurais trop conseiller à ce monsieur ce proverbe arabe: « Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi ».
Rédigé par : Achille | 22 janvier 2019 à 06:23 »
Clap, clap, clap !
Traité d’Aix-la-Chapelle
A. Merkel et E. Macron accueillis à Aix par des huées de centaines de manifestants aux cris de « Markel muss weg » et « Macron démission » !
Une première historique dans les réceptions officielles du duo franco-allemand.
Il y a un début à tout.
Cordialement.
@ Robert | 21 janvier 2019 à 21:06
« Ici l’on se contente de ce que l’on entend sur les ondes françaises. Que dire alors de monsieur Le Maire qui tient à Londres un discours très différent de celui tenu en France sur le Grand débat : https://www.causeur.fr/bruno-le-maire-debat-bbc-gilets-economie-158414«
Parlons-en, de cet article imbécile de Causeur. Car il est vraiment représentatif d’une certaine racaille intellectuelle pseudo-souverainiste, rouge pâle-brun pâle — enfin ce qui passe pour le summum des élégances politiques, dans certains cercles réactionnaires.
Pour commencer, il est bourré de mensonges. Mensonges ouverts, mensonges par approximation et mensonges par suggestion.
Bruno Le Maire n’est pas « plus explicite » au micro de la BBC que devant les médias français. Le scribouillard Martin Pimentel laisse entendre que le ministre de l’Economie aurait avoué aux Anglais que le gouvernement tiendrait le cap de ses réformes, tandis qu’il aurait dit le contraire aux Français.
Mais c’est faux. La racaille rouge-brune-jaune le lui a suffisamment reproché. Macron a dit haut et fort qu’il acceptait de discuter dans une certaine mesure, mais qu’il tiendrait sur l’essentiel. Les factieux n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, s’ils ont écouté leurs fantasmes plutôt que ce qui leur a été dit.
Regardez la répugnante façon dont s’y prend le tripoteur Martin Pimentel pour fabriquer sa fake news :
« Alors qu’il envisageait comme seule réelle nouveauté la taxation prochaine des Gafa (géants du Web) dans le JDD, Bruno Le Maire est resté droit dans ses bottes, sur la BBC. Dans la célèbre émission Hard Talk, il a réaffirmé au journaliste Stephen Sackur sa volonté de suivre coûte que coûte le chemin tracé par Emmanuel Macron en 2017. »
Bruno Le Maire n’est pas revenu sur la taxation des Gafa, au micro de la BBC. En fait, il n’en a pas dit un mot. Le journaliste ne l’a même pas interrogé à ce sujet. Pimentel tente d’opposer l’interview que Le Maire a donnée au JDD et celle qu’il a donnée à la BBC, mais il n’y a aucune contradiction entre les deux.
Ce qui scandalise Pimentel, c’est que le gouvernement confirme son intention de tenir ses promesses électorales. Bah oui, tu vas rire, neuneu, c’est un truc, t’as pas l’air de connaître, ça s’appelle la démocratie.
La démocratie, c’est pas le troisième tour, « la rue » qui défait le verdict des urnes. Ça, ce sont les moeurs des voyous communistes. Dans les pays civilisés, on ne se conduit pas comme ça.
Alors certes, le « troisième tour social », le bololo généralisé au moindre mécontentement du moindre groupe de pression, la violence et le saccage comme mode de discussion, c’est le réglage habituel de la politique française depuis une éternité. Mais ce n’est pas une raison pour trouver ça normal.
Qu’est-ce qui défrise Martin Pimentel ? « Que les Gilets jaunes se le tiennent pour dit : la ligne économique libérale restera inchangée. »
Voilà : Pimentel est anti-libéral. C’est dit. Eh bien ça tombe mal, Emmanuel Macron a été élu pour faire une politique économique libérale. Oh ! il faut prendre une loupe vraiment très grossissante, pour distinguer du libéralisme dans le programme de Macron, mais enfin tout est relatif, dans la France communiste. Il a effectivement été élu sur l’engagement de libérer les entreprises, le travail, l’innovation, l’investissement, dans le but de faire revenir la prospérité en France.
Et c’est cela qui dérange Monsieur Pimentel. C’est parfaitement son droit d’être socialiste, mais pour l’instant il a perdu, et il va mettre son mouchoir sur son socialisme jusqu’à la prochaine élection, Monsieur Pimentel.
En attendant, puisqu’il se prétend journaliste, et « anti-système » de surcroît, eh bien il pourrait essayer de faire son travail mieux que les journalistes « du système » — aussi bien serait déjà pas mal.
Cela passe par une certaine exigence de clarté, de rigueur et d’honnêteté, celles manifestées dans cette interview par le journaliste de la BBC — et Dieu sait qu’on reproche, avec raison, à la BBC, d’être un repaire de gauchistes. Mais là aussi, tout est relatif.
Avant de nous donner son opinion (le libéralisme, c’est mal ; comme ça, au moins, on sait à quoi s’en tenir), Monsieur Pimentel pourrait au moins essayer de nous présenter des faits exacts, et des raisonnements qui tiennent debout.
Observez bien cette immonde purée mentale :
« Après avoir affirmé toute son inquiétude et son attente de clarification concernant le foutu Brexit des Britanniques, le ministre a continué de plaider pour plus d’intégration et de convergence entre les pays membres de l’Union européenne. »
Okay. Le Brexit, c’est bien, l’intégration européenne, c’est mal. Ceci est une opinion. On a compris.
« Alors qu’un peu partout : aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Italie ou en Pologne, les nationalistes ou les europhobes gagnent leurs places, Bruno Le Maire reste confiant : ‘Je suis un homme serein. Beaucoup de pays et de gens attendent les propositions de la France.’ «
Okay : Europe = pabien, opposants à l’Europe = gentils tout plein. Message reçu. C’est alors que ça dérape :
« On est alors tentés, comme Stephen Sackur [le journaliste de la BBC qui interroge Bruno Le Maire], de dire qu’en effet on a ‘déjà vu ça’ : une fois de plus, un décalage marqué se fait jour entre les orientations politiques nationales et le reste du monde occidental. Alors que la politique néolibérale suivie par Macron, d’essence plutôt anglo-saxonne, est massivement rejetée autour de nous, la France s’enferme dans cette voie. »
Donc, les orientations politiques françaises, supposées outrageusement libérales, seraient en décalage marqué avec le reste du monde occidental. Le reste du monde occidental serait nettement plus socialiste que la France en général, et le gouvernement Macron en particulier.
Sur quoi s’appuie Martin Pimentel pour affirmer cela ? Où sont ces fameux pays occidentaux dont la dépense publique serait supérieure à 57 % du PIB ? Dont les fonctionnaires représenteraient davantage que 20 % de la population active ? Qui auraient un code du travail de 4 000 pages ? Et qui chercheraient à maintenir, voire aggraver cette situation ?
Le rejet de « la politique néo-libérale » que Pimentel s’imagine « massif », dans ses rêves érotiques de national-socialiste, il faut comprendre qu’il se concrétiserait dans les pays « gentils », les pays « fachos », l’Italie, la Hongrie, le Brésil, le groupe de Visegrad, l’Amérique de Trump, l’Angleterre du Brexit.
Outre qu’il n’y a rien là de « massif », sinon une tendance, il n’y a aucune politique économique anti-libérale dans ces pays, bien au contraire, et certainement aucun effort d’y alourdir le poids de l’Etat pour le porter au niveau français.
Là où explose la propension des gauchistes à dire une chose et son contraire dans la même phrase, c’est bien sûr lorsque Pimentel prétend que « la politique néolibérale suivie par Macron, d’essence plutôt anglo-saxonne, est massivement rejetée autour de nous ».
Donc le type, il vient de vanter le Brexit quelques lignes plus haut, et ça ne le gêne pas le moins du monde de vomir « l’essence anglo-saxonne » au paragraphe d’après. Qui donc a voté le Brexit, sinon des « Anglo-Saxons » ? Qui donc est au premier rang du « reste du monde occidental » et des « nationalistes » loués par l’auteur, sinon « l’Amérique de Trump », soit le foyer ardent de l’immonde « Anglo-Saxonnerie » que Monsieur Pimentel et ses amis anti-libéraux passent leur temps à dénigrer ?
Quelles sont les premières mesures qu’a prises Saint Donald Trump, sinon des mesures de baisses massive des impôts, et en particulier des impôts visant les entreprises ? Qu’est donc par conséquent Donald Trump, sinon « le président des riches », suivant le vocabulaire des anti-libéraux français, puisque c’est exactement la même chose qu’ils reprochent à Emmanuel Macron ? (D’ailleurs, Trump est, lui-même, un immonde patron milliardaire, et il s’en vante, en plus !)
Qui, dans la vertueuse Angleterre du Brexit (néanmoins peuplée d’immondes « Anglo-Saxons ») songe une seule seconde à revenir sur les réformes « ultra-libérales » de Margaret Thatcher ? Sinon, il est vrai, le parti travailliste maintenant dirigé par l’enragé marxiste Jeremy Corbyn, aligné avec Jean-Luc Mélenchon et Hugo Chavez ? Jeremy Corbyn, qui a voté contre le Brexit ?
Non seulement le tripoteur Martin Pimentel, publié dans le média « de réinformation » Causeur, ment ouvertement, dit une chose et son contraire et n’arrive même pas à expliquer ce qu’il veut, mais il omet de rapporter le plus important des propos du ministre de l’Economie sur la BBC :
« Depuis 30 ans, on augmente la dépense publique, et c’est un échec. Nous avons été élus pour essayer autre chose. Pour réduire la dépense publique, afin de créer plus de prospérité et de diminuer l’inégalité. Pour cela, on a besoin de temps. Le problème, c’est que les gens veulent des résultats tout de suite. »
Voilà où serait la responsabilité de Monsieur Pimentel, et de Causeur qui le publie. Expliquer aux Français que, contrairement à ce qu’ils s’imaginent, et contrairement, hélas ! à ce que tous les politiciens leur ont suggéré précédemment, les réformes libérales, seules à pouvoir leur apporter la prospérité, prennent un certain temps à produire leurs effets. Trois ans, de mémoire, dans le cas des réformes thatchériennes, qui intervenaient (tout comme chez nous) après des décennies de quasi-marxisme institutionnel.
Voilà ce qu’ils feraient, s’ils étaient un poil au-dessus des fameuses « élites » qu’ils aiment tant dénigrer.
Et ils ajouteraient : il faut (évidemment) aller bien plus loin que ne l’a annoncé Macron. Il faut faire des réformes hyper-ultra-libérales. Si l’on veut vraiment voir une différence.
Griveaux, c’est Gaston Lagaffe en moins drôle !
Et puisque nous sommes gratifiés de sa binette, je lui trouve une tête d’ahuri ou de valet flagorneur.
Petite contribution pour votre rubrique « Le monde est fou… »
https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Royaume-Uni/Accident-du-prince-Philip-des-debris-de-sa-voiture-mis-en-vente-sur-eBay-1600948
Ma seule hygiène de vie : jamais sans mon vélo…
Honte aux 4×4 et à ceux qui les conduisent dans le décor !
Haro sur le baudet GJ ! fastoche.
Griveaux inquiet de voir des « paramilitaires » assurer le service d’ordre des Gilets jaunes. LOL !
Qu’il aille plutôt s’inquiéter de tous ces fichés S radicalisés qui vont sortir de prison et pourront à nouveau exercer leurs talents, de ces imams prêcheurs de haine des mosquées salafistes toujours ouvertes, et des djihadistes de retour de Syrie, plutôt que de faire son cinéma.
@ Claggart
@ Xavier Nebout
En vertu de quelle loi serait-on comptable ad vitam aeternam des fautes ou des crimes de l’un de ses ancêtres ?
GRIVEAUX BENJAMIN devrait TOUJOURS se taire !
@ Xavier NEBOUT | 21 janvier 2019 à 21:33
« La France sera ainsi le seul pays au monde, et peut-être pour toujours, à avoir voté la mort de son chef d’Etat. »
Pas tout à fait, les Anglais l’ont fait avant nous.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Ier_(roi_d%27Angleterre)
@ Mary Preud’homme
« En vertu de quelle loi serait-on comptable ad vitam aeternam des fautes ou des crimes de l’un de ses ancêtres ? »
Pourquoi me demandez-vous ça ?
L’admiration est un bien si elle s’adresse à qui en est digne et dignifie, je veux dire incite à se dépasser.
Ce n’est pas parce qu’on peut se tromper d’objet qu’elle est délégitimée… En cas d’erreur, il faut s’en défaire comme en sens inverse de sous-estimer des gens mieux qu’ils ne semblent.
Etre juste avec chacun et essayer de progresser et faire ce qu’on doit est fondamental.
L’admiration peut être un bien si très triste de voir tout en noir on croit discerner une étoile, un mal si c’était une illusion d’optique. La déception est comme un coup de couteau dans le dos par la vie.
Les gens qui endurent un mépris immérité sans s’aigrir ou jouissent d’une admiration massive sans que cela leur tourne la tête donnent une preuve de leur valeur.
Si on est trouvé par une étoile quand on est sur le point d’abandonner sa voie, car quand certaines choses arrivent, à quoi bon, elle qui éclaire toutes les voies, c’est lumière oblige, il faut reprendre son chemin.
Impossible de faire moins que d’autres ont fait et décevoir, en général, et surtout, une étoile.
@ Xavier NEBOUT | 22 janvier 2019 à 18:27
« Pourquoi me demandez-vous ça ? »
Désolée !
Il s’agit d’une erreur de ma part dont je viens de m’apercevoir en relisant votre post.
Parler peu et se taire, pour mieux danser !
https://www.youtube.com/watch?v=fNKRm6H-qOU
Cher Philippe,
Le ciel est jaune et les nuits jaunes vont commencer.
Benjamin Griveaux et toute la petite bande de potes de Macron qui se sont connus dans des kifs parties viriles, même s’ils étaient les amis des enfants de Sinclair que nous apprécions par ailleurs n’ont déjà plus leur place en politique.
Il faudra qu’ils le comprennent car l’histoire du sapin de Hollande et de la chambrée ne peut plus durer. C’est l’overdose des pistons.
Ces personnes qui se sont autoproclamées ne sont pas intéressantes.
Le suffrage universel entre copains est écœurant.
Les gens ont compris cette mascarade électorale et il est temps que des personnes de terrain s’occupent de la restauration du suffrage universel direct en dégageant ces opportunistes, qui n’ont su qu’user leur culotte sur des bancs d’énarques arnaqueurs.
Les Français ne voulaient plus du flan à la fraise des bois, ils ne veulent pas plus d’une équipe de voleurs d’élection et de cracheurs de feu électoral.
Entre la sélection des candidats par les juges rouges et les copains de Taubira encore au ministère de la Justice puisque Belloubet est sa copine et l’épouse de Griveaux chargée de mission au ministère des Sceaux, c’est l’œil de Macron dans l’indépendance de la justice en marche qui n’est pas crédible.
C’est le truandage généralisé des dernières élections qui a cassé la confiance des électeurs et c’est tellement visible, tellement évident que rien ne pourra plus se faire sans le départ de Macron et de toute son équipe d’amateurs.
Franchir la ligne jaune est défendu !
françoise et karell Semtob
Je ne voudrais pas qu’à force, alors qu’on annonce Benjamin Griveaux comme le rival probable d’Anne Hidalgo pour la Mairie de Paris (…)
Parisiens, vous croyiez naïvement que l’argent gagné à la sueur de votre front que Notre-Drame de Paris vous a extorqué permettait d’améliorer la propreté de la ville, d’entretenir les écoles, les jardins publics, la voirie etc. n’est-ce pas ?
Même si c’est en partie vrai, il faut savoir que la municipalité que vous financez à prix d’or s’est faite plus grosse que le bœuf et s’est aussi dotée de prérogatives internationales, rien que ça :
https://www.paris.fr/international
Mais de quoi je me mêle ?
Traité d’Aix-la-Chapelle (bis)
Une des phrases prononcées par notre Président dans son discours :
« La part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que parfois, le français ne m’apporte plus »
Qu’il soit passionné par le romantisme de ce qu’il ne comprend pas dans la langue allemande c’est son droit, mais c’est le mot « plus » qui est de trop dans cette phrase.
Cette phrase en dit long sur l’impensé de cet homme par rapport à la France.
Cordialement
Un autre membre du gouvernement qui devrait se taire est sans conteste Marlène Schiappa qui n’a rien trouvé de plus incongru que d’aller dans l’émission TPMP, animé par le pathétique Hanouna qui, rappelons-le, a décroché en juin 2018 son cinquième Gérard consécutif de pire animateur. Un record !
Notre déroutante secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes justifie sa décision par le fait qu’il y aurait plus de 700 000 fans de TPMP qui regardent cette émission tous les soirs (chiffre assez effrayant) et aussi parce qu’il faut « casser les codes » de communication. En fait ce qu’elle nous casse, je n’ose vous le dire sur ce blog, mais vous aurez compris.
« Le bouffon et la gourdasse », voilà ce qui est proposé pour défendre le Grand Débat National.
Mélanger la politique et le people n’est certainement pas la meilleure façon de valoriser cette opération. Jusqu’à présent ce genre de comportement relevait de quelques artistes bobos qui ont pris le parti de défendre les pauvres et les opprimés chaque fois qu’on leur tend un micro, tout en séjournant dans les hôtels quatre étoiles et se retrouvant dans les restos huppés. Mais si maintenant ce sont les politiques qu’y mettent, on est mal !
Même Gérard Larcher, pourtant d’un naturel plutôt calme, y est allé de son mouvement d’humeur, hier au Sénat, envers la secrétaire d’Etat, en l’incitant à la modération « pour une fois ».
Inutile de dire que les humoristes de toutes les stations radio se sont empressés de brocarder la pauvre Marlène qui continue à vivre dans son petit monde Bisounours.
Il est temps de faire le grand ménage dans ce gouvernement car il y a quand même quelques cas qui posent problème.
@ boureau | 22 janvier 2019 à 22:49
« Une des phrases prononcées par notre Président dans son discours :
« La part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que parfois, le français ne m’apporte plus »
Cette phrase en dit long sur l’impensé de cet homme par rapport à la France. »
Il y a chez Macron du Madame Bovary.
Il a épousé un pays et un peuple sans vraiment les aimer, et il idéalise les pays et peuples voisins.
Il voudrait changer de peuple dont il déplore la banalité et la médiocrité, le changer pour le faire ressembler à ceux des pays qu’il visite, dont il ne voit pas les défauts au moins aussi importants.
Il voudrait même changer de pays, abandonner la France pour une Europe idéale qu’il rêve de construire à sa façon.
Ce bovarysme consubstantiel à sa personne est la marque d’une immaturité certaine.
J’ai bien peur que le départ de Sylvain Fort de l’Élysée, qui était plus que sa plume, mais son ancrage historique et culturel, n’aggrave son bovarysme.
@ boureau | 22 janvier 2019 à 22:49
«Traité d’Aix-la-Chapelle (bis)
Une des phrases prononcées par notre Président dans son discours : « La part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que parfois, le français ne m’apporte plus »»
Macron n’est plus présidentiable !
Voici de vraies personnes qui nous ouvrent les yeux sur les agissements malfaisants de tous ces élus technocrasses qui détruisent la France et mettent les Français à genoux.
https://francais.rt.com/magazines/interdit-d-interdire/57649-interdit-dinterdire-referendum-dinitiative-citoyenne-en-debat
@ Tipaza | 23 janvier 2019 à 07:55
En quelque jours, Emmanuel Macron est donc passé du donjuanisme (cf Tipaza | 17 janvier 2019 à 07:27) au bovarysme.
En clair Emmanuel Macron n’aime pas les Français, il aime la conquête (Don Juan). Il n’aime pas son pays il l’idéalise (bovarysme) en le comparant à d’autres pays voisins et notamment l’Allemagne.
Croyez-vous sincèrement que l’on puisse devenir président de la République en n’aimant pas la France et ses compatriotes ? j’en doute fort !
@ Achille
« Il est temps de faire le grand ménage dans ce gouvernement car il y a quand même quelques cas qui posent problème. »
Enfin une parole sensée de ce cher Achille.
Encore un effort et il reconnaîtra que c’est tout ce gouvernement et même plus qui pose problème.
@ Exilé | 23 janvier 2019 à 08:48
« Encore un effort et il reconnaîtra que c’est tout ce gouvernement et même plus qui pose problème. »
Faut pas non plus exagérer ! 🙂
Monceaux de bêtise crasse, frustration des divisions qui cherche un palliatif au cancer de son ressentiment, « Merkel muss weg » et « Macron démission » comme seul et unique programme politique, confondant la cause avec la conséquence, Mme Bovary et Frédéric Moreau, le narrateur et son héros, le romantisme avec le romanesque et pour finir, le mépris avec le mépris, scellant l’indifférenciation généralisée, où les contempteurs ressemblent tellement à ceux qu’ils dénoncent qu’il n’y a plus d’autre solution que l’étreinte létale des doubles confondus, mariage pour tous de la haine, manifs des solitudes, chorégraphie répliquée des époux délaissés, familles recomposées du divorce universel, mère seule et père à la dérive qui tentent, les pauvres miséreux, de se réinventer une solidarité, mais contre, toujours contre, pensant que c’est cela s’aimer.
« Connais-je encore la nature ? me connais-je ? – Plus de mots. J’ensevelis les morts dans mon ventre. Cris, tambour, danse, danse, danse, danse ! Je ne vois même pas l’heure où, les blancs débarquant, je tomberai au néant.
Faim, soif, cris, danse, danse, danse, danse ! »
Oui, duvent, le sage se tait, et danse son désespoir:
https://www.youtube.com/watch?v=BVIMUXV640g
Magnifique discours hier soir, de Gérard Larcher.
Même si on n’est pas du même bord que lui, on doit lui reconnaître une stature d’homme d’Etat.
A l’opposé, le rapprochement entre Macron et les saltimbanques se confirme avec Marlène Schiappa chez Hanouna. D’ailleurs, dans l’esprit recherché, je dirais que pas chia, ça reste à prouver.
@ Achille | 23 janvier 2019 à 08:45
« Croyez-vous sincèrement que l’on puisse devenir président de la République en n’aimant pas la France et ses compatriotes ? j’en doute fort ! »
Bien sûr que si, Macron en est une preuve vivante !
Il le démontre à chacune de ses sorties, en ne manquant aucune occasion d’insulter la France et les Français quand il est à l’étranger.
Avec encore une petite couche depuis Aix-la-Chapelle:
« Parce que la part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que le français, parfois, ne m’apporte plus ».
Et pendant ce temps-là, à une heure de vol de Paris…
https://fr.investing.com/news/economic-indicators/royaumeuni-eclaircie-economique-en-plein-brouillard-du-brexit-695401
@ Philippe Dubois | 23 janvier 2019 à 09:48
« Parce que la part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que le français, parfois, ne m’apporte plus ».
Là vous allez chercher la petite bête. Personnellement j’adore écouter les chansons en italien alors que je ne parle pas cette langue. Je leur trouve un véritable charme romantique. Ceci ne signifie pas que je n’aime pas la langue française qui est une des plus riches du monde sur le plan sémantique.
@ Xavier Nebout
« La France sera ainsi le seul pays au monde, et peut-être pour toujours, à avoir voté la mort de son chef d’Etat »
Il me semble que vous oubliez Charles 1er d’Angleterre, décapité en 1649, après avoir été condamné par une Haute Cour, constituée de parlementaires…
La France n’a pas le monopole du régicide !
@ Achille | 23 janvier 2019 à 06:36
« Le bouffon et la gourdasse », voilà ce qui est proposé pour défendre le Grand Débat National. »
Schiappa chez Hanouna ? Misère de misère ! Il faut vraiment tomber bien bas pour accepter d’être dans son émission de fous ! Vous allez peut-être vous dire et pourquoi pas au fond ? Macron a fait pire le jour de la fête de la musique et à Saint-Martin. Qui se ressemble s’assemble.
Le gouvernement Macron c’est de la ratatouille recuite.
@ xc
Pas tout à fait ; si je me souviens bien Charles Ier a été arrêté, jugé, condamné puis exécuté. Ceci ne ressemble en rien à un vote, mais à la sanction judiciaire d’une trahison, quelque forme qu’ait prise la juridiction. On peut rapprocher ça de la condamnation du Maréchal Pétain.
Cordialement.
@ Ellen | 23 janvier 2019 à 10:50
« Macron a fait pire le jour de la fête de la musique et à Saint-Martin. »
Je ne le nie pas. J’ai été très déçu par ce comportement et je l’ai déjà écrit sur ce blog au moment des faits. Surtout pour la fête de la musique.
Pour la photo de Saint-Martin, je pense qu’il a été dépassé par les événements. Mais ce n’est pas très glorieux.
Ne tire pas sur une ambulance… quoique. J’ai bien aimé aussi dans ce gouvernement un Premier ministre Edouard Philippe si droit dans ses bottes qu’il vaut dix milliards. Pour ne pas abandonner une frange du petit milliard que rapportent les radars routiers il coûte maintenant dix et tout le monde n’est pas content. Et que dire aussi des vœux de Macron qui nous promet transparence et tout et tout, et dont on s’aperçoit quelques jours plus tard qu’il signe dans le dos du bon peuple un traité avec l’Allemagne dont on ne connaît ni l’urgence, ni la nécessité. Donc Griveaux va bien dans cet ensemble.
Pardon d’intervenir en deux fois, sans doute de trop, mais enfin, meublons notre inutilité.
Il me semble que les commentaires deviennent de plus en plus virulents, surtout à l’égard du gouvernement. Sans doute participè-je de ce mouvement, volens nolens, mais l’affaire n’est pas là. P. Bilger nous délivre des appréciations qui concernent des personnages de toutes les couches sociales visibles, donne son sentiment, de modéré à incisif et écoute beaucoup de gens dans ses entretiens.
Nous donnons des opinions très rapidement polémiques, même si elles sont très souvent appuyées de documents tirés du monde médiatique. Ce n’est pas à proprement parler une justification méthodique, mais un simple appui personnel.
En cela, nous rejoignons volontiers la critique populaire: c’est intéressant, dans la mesure où les politiques, s’ils étaient inspirés, pourraient y trouver matière à réflexion, mais qui leur est finalement inutile car ils trouvent la même chose dans les fiches quotidiennes des services de renseignements.
Alors, avons-nous besoin d’un tel défouloir ou avons-nous une haute opinion qui nous fait considérer toute égratignure comme une attaque, ou pensons-nous que nous devons délivrer des cours de développement de la pensée commune ?
Et enfin, le milieu informé où nous vivons ici, au contraire de la majorité de la population, ne nous met-il pas dans une posture (allez, je n’y résiste pas) antirrhétique ? Attitude qui a eu ses siècles de succès, mais qui, aujourd’hui, serait gravement contraire aux programmes avancés de la prospective ? Dans ces conditions, sommes-nous condamnés à être des Alexandre Adler ou des Béraud, Zola, Lazare, au petit pied ? Sauf respect dû aux ténors qui voudront bien se reconnaître.
Ce n’est qu’une réflexion qui permet de prendre congé.
Qu’on cesse les stupidités sur Aix-la-Chapelle et Marrakech !
Le traité d’Aix ne va pas assez loin. Je suis pour une intégration totale entre la France et l’Allemagne. Peut-être qu’ainsi, on réussirait à diluer la con***ie de nos con-patriotes !
Sauf que les Allemands ne seraient probablement pas d’accord.
Voilà ce qu’a écrit Paul Thiry d’Holbach dans son Essai sur l’art de ramper à l’usage des courtisans. Il était allemand et puis français…
« …les hommes ordinaires ont toujours infiniment de peine à étouffer dans leur cœur le cri de la raison. Il n’y a guère que le courtisan qui parvienne à réduire cette voix importune au silence ; lui seul est capable d’un aussi noble effort. Si nous examinons les choses sous ce point de vue, nous verrons que, de tous les arts, le plus difficile est celui de ramper. Cet art sublime est peut-être la plus merveilleuse conquête de l’esprit humain. »
@ Tipaza 23 janvier 2019 07:55
Votre analyse est parfaite en peu de mots, notamment votre phrase : « Ce bovarysme consubstantiel à sa personne est la marque d’une immaturité certaine ».
Sylvain Fort va effectivement lui manquer. Nous allons vite nous en apercevoir.
@ Achille 23 janvier 2019 08:45
Oui on peut devenir président de la République en n’aimant ni les Français ni la France. Macron le prouve depuis dix-huit mois. Et c’est le premier Président de la Ve dans cette situation. Il est ailleurs, et tout dans son comportement montre qu’au-delà de la France, vu son jeune âge, c’est la Présidence d’une Union européenne à sa convenance qu’il guigne. La France est sous-dimentionnée pour ses ambitions et ce qu’il croit être ses qualités.
Votre erreur d’analyse, je pense, c’est que vous prenez le terme « aimer » au sens amoureux du dix-septième siècle alors qu’il faut l’entendre au sens sociologique
avec des mots comme : bienveillance, empathie, désir d’élever, reconnaissance, ressenti…
Même s’il l’est (comme le montre Tipaza), E. Macron ne dira ni ne pensera jamais : « Madame Bovary, c’est moi ». Or, Madame Bovary est une héroïne typiquement française.
Cordialement.
@ Ellen 23 janvier 2019 à 10:50
« Schiappa chez Hanouna ? Misère de misère ! »
« ça c’est ben vrrrai » aurai dit la célèbre mère Denis de mon époque.
Pour ma part je fais mienne la prédiction de Nicolas Sarkozy faites à l’Obs : « tout cela se terminera en farce »
Là je crois qu’on est en plein dedans.
Adéo Ellen
@ Philippe Dubois | 23 janvier 2019 à 09:48
« Parce que la part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que le français, parfois, ne m’apporte plus ».
C’est la technique préférée du président Monsieur la Pommade se croyant obligé d’avoir des mots fortement flatteurs pour tenter de reconquérir l’Allemagne après la déconvenue électorale d’Angela Merkel qui quitte la politique en fin de son mandat. Dur… dur pour la suite. Il lui faut reprendre la main et miser le tout pour le tout pour se faire accepter par prochain successeur de Merkel, qui sera certainement à droite de la droite (comme Salvini) et ne se laissera pas embobiner par Monsieur la pommade.
L’Allemagne est un pays de discipline et d’honneur et a toujours été et restera le pays conquérant cherchant à dominer sur ses pays voisins. Mais ça Macron, en manque de maturité et d’expérience en politique, le découvrira à ses dépens et saura que face à lui il y avait des plus malins que lui. Aucun président digne de cette fonction à la tête de son pays ne critiquera jamais son peuple, surtout en visite à l’étranger. Même le pire des ploucs ne le ferait pas !
Il n’y a pas que des ministres qui disent de grosses bêtises.
Dupont-Aignan et Marine Le Pen ont montré que, dans ce domaine, ils n’étaient pas en reste.
Ci-joint un article du Monde.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/01/22/traite-d-aix-la-chapelle-laissez-en-paix-l-alsace-et-la-lorraine_5412668_3232.html
Mais on peut aussi écouter l’édito d’hier d’Alba Ventura sur RTL, ou celui de Thomas Legrand sur France Inter. Tous les médias sont unanimes pour dire que les deux leaders de la droite nationaliste se sont ridiculisés par leurs propos outranciers, dignes des pires fake news de Facebook en ce qui concerne le traité d’Aix-la-Chapelle..
Non la France ne va pas rendre l’Alsace et la Moselle à l’Allemagne. Non la langue allemande ne va pas devenir la langue officielle dans ces départements qui furent allemands suite la défaite de Sedan jusqu’à l’armistice de 1918.
Ce traité se limite à encourager des accords commerciaux et culturels entre les deux pays, ce qui ne peut que leur être profitables.
Plus c’est gros plus ça passe, mais quand ça devient vraiment trop gros, ça ne passe plus ! 🙂
@ Philippe Dubois | 23 janvier 2019 à 09:48
« Parce que la part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que le français, parfois, ne m’apporte plus ».
« Je parle espagnol à Dieu, italien aux femmes, français aux hommes et allemand à mon cheval. »
(Charles Quint)
Quant au sabir pratiqué par M. Macron, nous nous garderons bien de dire à qui il est destiné.
@ Achille | 23 janvier 2019 à 08:45
Il y a une certaine continuité entre le donjuanisme et le bovarysme, vous l’avez bien remarqué.
Le lien entre ces deux comportements est le narcissisme exacerbé, qui pousse l’un à des conquêtes successives transitoires et l’autre à ne pas être satisfait des conquêtes dès lors qu’elles durent, les deux comportements se trouvant chez une seule et même personne, en l’occurrence Macron.
Ergo (!), je suis persuadé qu’on peut être président de la République en n’aimant pas la France et les Français dans l’état où ils sont, mais avec le dur désir de les changer, et la nation et le peuple.
Toute l’histoire des tyrans et autres dictateurs hystériques du XXe siècle le montre. De Hitler et son IIIe Reich millénaire aux Khmers rouges avec leur volonté d’un homme nouveau en passant pas Lénine et Staline, et on pourrait remonter plus loin avec le rêve napoléonien.
Narcissisme de la personne ou folie idéologique, celui qui a le pouvoir sans contre-pouvoirs cherche à laisser une trace dans l’histoire, une nouvelle création étatique ou mieux encore un nouvel homme.
D’où le danger des lois mémorielles et anti-fake news, prétextes à étouffer la parole de ceux qui ne sont pas d’accord avec l’hybris du Chef !
Pour aller un peu plus loin sur ce que nous partageons, aussi avec le président, et qui est notre condition :
https://liseuse-hachette.fr/file/16613?fullscreen=1#epubcfi(/6/6%5Bch01%5D!/4/4/1:0)
@ semtob 22 janvier 2019 à 19:54
« C’est l’overdose des pistons »
« Minute papillon ! » nous dit Manu puisqu’il vient de nommer Roch-Olivier Maistre, un énarque bon teint, à la Présidence du CSA. Quelqu’un qui connaît fort peu le monde de la télévision.
Espérons qu’ayant été Président de Chambre et Rapporteur de la Cour des comptes, il fera en sorte que, justement, les comptes de la « maison » soit bien tenus et qu’il n’y aura pas d’autres Agnès Saal, ex-patronne de l’Institut national de l’audiovisuel.
Ceci étant, Mme Saal a été nommée en 2018 haut fonctionnaire, peu importe son casier judiciaire – trois mois de prison avec sursis, une double amende pour détournement de fonds publics et six mois de suspension -, à « l’égalité et la diversité du ministère de la Culture », sur les conseils avertis de son amie Brigitte Macron.
Vous avez dit overdose ?
@ duvent de 11:35
Quelle belle citation !
Les mots d’esprit et autres citations, genre Charoulet et ses listes, m’ont toujours fait suer, surtout les aphorismes d’Oscar Wide qui aujourd’hui sont d’un ennui consommé.
Vous avez l’art du triangle dans un orchestre symphonique.
Je ne sais si ce Thiry d’Holbach passera un jour chez Cyril Hanouna, mais je tâcherai de ne pas le manquer.
Et allons-y… le chœur des calomniateurs poutino-communistes se déchaîne à nouveau… au signal donné par ses maîtres.
Ainsi donc, Emmanuel Macron a dit, en signant le traité d’Aix-la-Chapelle, avec Angela Merkel :
« Parce que la part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que le français, parfois, ne m’apporte plus. »
Et ce serait, d’après nos rouges-bruns décérébrés et pervers, un signe de mépris envers les Français.
Il semble leur échapper que c’est une marque de politesse. Une notion qu’ils ignorent, à l’évidence.
Il s’agit d’une marque de politesse envers l’étranger. D’une formule de politesse diplomatique, qui consiste à louer son interlocuteur en s’effaçant devant lui.
Voilà qui est insupportable pour les ego fragiles de nos gilet-jaunistes, pour lesquels la politesse consiste à assaillir de coups de pied à la tête un gendarme jeté à terre, ou à traiter de « pute » une automobiliste qui a osé protester à un barrage, avant de briser les vitres de sa voiture et de la menacer de viol.
Si Emmanuel Macron avait traité Angela Merkel de grosse vache nazie, là, sans doute, il aurait défendu à leurs yeux l’honneur de la Frônce. Il ne les aurait pas « méprisés ».
Cette mascarade du prétendu « mépris » de Macron envers les Français commence vraiment à sentir le pâté. Il convient maintenant de la dénoncer pour la manipulation communiste qu’elle est en réalité.
Rappelons l’une des plus célèbres pièces à conviction de ce mauvais procès, la déclaration d’Emmanuel Macron selon laquelle il aurait traité d’illettrées des ouvrières de je ne sais quelle usine, menacées de licenciement.
J’ignore s’il a prononcé le mot même d’illettrées (et j’en doute), mais cela n’a pas d’importance : on lui reproche, en somme, de n’avoir pas reconnu que ces femmes possédaient un doctorat de littérature françouése, commentaient en latin sur les blogs et touchaient, bien entendu, les somptueux émoluments d’un conseiller d’État passé par Normale Sup, Sciences Po et l’ENA.
Alors que, dans la réalité, Emmanuel Macron, en tant que ministre de l’Économie, était justement en train de soulever un problème bien réel, à savoir le coût élevé et les longs délais de l’examen du permis de conduire ; permis dont ces ouvrières auraient eu besoin, pour occuper un nouvel emploi assez loin de chez elles, en raison de leur faible niveau d’études qui ne leur permettait pas de prétendre à des postes plus rémunérateurs.
Autrement dit, il était en train de faire preuve d’empathie envers « les petites gens », en évoquant à la fois leurs vrais problèmes et une solution permettant d’y remédier. Soit exactement le contraire de ce que les menteurs peints en jaune lui reprochent.
Mieux : il était Gilet jaune avant la lettre, en évoquant l’importance de la voiture individuelle dans le niveau de vie et le bien-être des couches populaires !
Mais qu’importe : on organise une campagne de diffamation contre Emmanuel Macron, en tripatouillant cette citation et d’autres, puis maintenant en lui reprochant de ne pas être suffisamment troublé par « le charme romantique » de la langue française — crime abominable, on en conviendra.
Cela ne vous rappelle rien ? C’est Raymond Poincaré, déjà, qui était dénoncé en 1917 comme « l’homme qui riait dans les cimetières », par le journal communiste L’Humanité. Photo à l’appui. A l’époque, il n’y avait pas encore de liens Internet.
Le même Poincaré, attaqué par le communiste Paul-Vaillant Couturier, au motif qu’il était « le défenseur des petits-bourgeois porteurs de valeurs russes » (c’est à dire d’obligations émises par le régime tsariste).
Ça non plus, ça ne vous rappelle rien ? Bingo ! Les bons apôtres, soi-disant défenseurs du « peuple », qui attaquent ici les « bourgeois » — insulte qui était un peu passée de mode depuis l’époque où le PCF avait 25 % des voix. Mais nous avons maintenant le RN qui est à 25 % lui aussi, et ce sont, largement, les mêmes.
Toujours les mêmes saletés, toujours les mêmes mensonges. On ne remplace pas des méthodes qui ont fait leurs preuves.
Où notre ami boureau a-t-il trouvé cette citation scandaleuse d’Emmanuel Macron, selon laquelle la langue allemande aurait des charmes à l’oreille de qui ne la comprendrait pas ?
Il suffit de faire une recherche Google : premier résultat, un « article » de Sputnik « France », la branche de l’armée russe implantée en France sous couvert de « réinformation ».
Deuxième « article », Patriote Info, un site réactionnaire qui reprend l’information. Site sans responsable ou profession de foi identifiés, mais qui fait la publicité de Thierry Meyssan, agent d’influence iranien, syrien et russe : c’est l’un des principaux propagateurs de la fable complotiste sur le 11-Septembre.
Troisième « article », Riposte Laïque, citant RT « France », l’autre branche de l’armée russe implantée en France dans un but de subversion. Riposte Laïque, qui, certes, mène un juste combat contre l’immigration de masse et l’islamisation de la France, mais dont la vérité oblige à reconnaître qu’il a été fondé par Pierre Cassen, ancien militant du Parti communiste français, de la Ligue communiste révolutionnaire et de la CGT, qui ne cache pas ses convictions de gauche.
Quatrième citation… le texte officiel du discours d’Emmanuel Macron, sur le site de la représentation permanente de la France auprès des Nations unies à New York. Je doute fort que boureau, et les milliers d’internautes qui ont répercuté cette citation, soient branchés en permanence sur le site de l’ambassade de France auprès de l’ONU !
Cinquième citation, Résistance républicaine, le site de Christine Tasin, co-fondatrice de Riposte Laïque.
« L’article » de RT figure en huitième position sur le moteur de recherche français Qwant.
Et le plus révélateur : aucun grand média, ni de droite, ni de gauche, ne figure parmi les 80 premiers résultats fournis par Google. D’ailleurs, la plupart de ces résultats n’ont aucun rapport avec la citation d’Emmanuel Macron. Après le 19e lien, aucun résultat ne conduit à la phrase recherchée : seuls Sputnik « France », RT « France » et une poignée de sites français reprenant leur propagande ont cité cette phrase.
Autrement dit, Vladimir Poutine claque son fouet, et hop ! nos petites marionnettes domestiques, qui se croient très indépendantes (et patriotes), sautent au plafond et se jettent sur le blog à Bilger (et d’autres), pour recracher la désinformation qui vient d’être concoctée à leur intention par les espions russes. Lesquels surveillent en permanence les déclaration officielles les plus obscures, qui pourraient être détournées pour diffamer la France et son gouvernement. Ce n’est pas la première fois que l’on observe ce mécanisme.
On comprend pourquoi certains, ici et ailleurs, s’étranglent de fureur dès lors que j’ose seulement parler de la Russie — alors qu’eux ne l’évoquent jamais, pas même pour en dire du bien. Mais en dire du mal, ça, bien sûr, c’est presque aussi détestable que de dire du bien de Madame de Staël.
Car, pour revenir à cette fameuse citation d’Emmanuel Macron à Aix-la-Chapelle, ce dernier était précisément en train de rendre hommage, non seulement à la langue française en même temps qu’à la langue allemande, mais à la littérature française. Soit exactement le contraire de ce que lui reprochent les neuneus jaunistes et rouges-bruns, sur les ordres de leurs maîtres russes. Lisez plutôt :
« Et en vous écoutant, Madame la Chancelière, Monsieur le Président, à l’instant, je me souvenais avec émotion de ce que Madame de Staël disait parfois : ‘Lorsque mon cœur cherche un mot en français et qu’il ne le trouve pas, je vais parfois le chercher dans la langue allemande.’ »
« Il y a des mots qu’on ne comprend pas, il y a des mots qu’on ne traduit pas, mais chacun de nos pas réduit l’écart de ces intraduisibles, et il y a des mots dont nos cœurs ont besoin, d’une langue l’autre. Parce que cette part d’incompréhensible nous rapproche. Parce que la part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que le français, parfois, ne m’apporte plus. »
« C’est indicible, c’est irrationnel, mais nous devons chérir cette part d’indicible et d’irrationnel qui ne sera dans aucun de nos traités, et qui est la part vibrante, magique, de ce qui nous rassemble aujourd’hui et de ce qui nous fait. Alors, oui, nous aimons nos patries, nous aimons notre amitié même et ce qui nous unit, et nous aimons l’Europe, et parce que nous l’aimons, nous avons décidé de continuer à la faire, avec force, avec enthousiasme, avec détermination. »
Bien entendu, ne comptez pas sur les rouges-bruns-jaunes pour rapporter qu’Emmanuel Macron a dit : « Nous aimons nos patries ». En revanche, pour extraire quelques mots de leur contexte afin de leur faire dire le contraire de ce qu’ils signifient, ils sont très forts.
Germaine de Staël étant un écrivain français qui a fait connaître la culture allemande en France, son évocation lors de la signature d’un traité avec l’Allemagne relève de la courtoisie diplomatique la plus banale. Et explique les propos de Macron rapprochant les deux langues.
Je conseille de consulter les comptes Twitter ou Facebook des Gilets jaunes les plus anti-Macron, pour bien se pénétrer de leur immense amour de la langue française. Cela saute tout de suite aux yeux.
Quant à leur amour des Français, je suppose qu’il se manifeste en cabossant les voitures de ceux qui ne crient pas « Macron, démission ! » aux carrefours, en menaçant de mort les Français porte-parole des Gilets jaunes qui ont l’idée baroque de discuter avec le gouvernement, en jetant de l’acide à la figure des policiers français, et ainsi de suite. Tout cela dégouline positivement d’amour envers les Français. Le « respect » et « l’empathie » manifestés par ces messieurs-dames sont réellement touchants.
Le traité d’Aix-la-Chapelle lui-même, dénoncé comme une effroyable trahison par toute la galaxie rouge-brune-jaune, et notamment par Nicolas Dupont-Aignan, est un texte anodin, qui ne fait que prolonger les accords existants. Il suffit de le lire.
En revanche, Nicolas Dupont-Aignan s’est spécialement rendu à Moscou dans le but de dénigrer la politique étrangère de son pays à la tribune de la Chambre des députés russes. Mais lui, ce n’est pas un traître, naturellement. C’est un « patriote ».
A ce stade, il convient de rappeler ce que sont RT « France » et Sputnik « France », où s’abreuvent quotidiennement ces gens-là. Margarita Simonyan, directrice de RT financé à 100 % par l’État russe, ne fait pas mystère du fait qu’à ses yeux, son média est une arme de guerre. Au sens militaire du terme. Elle l’a déclaré à plusieurs reprises. Mais à des médias russes, évidemment… le discours destiné à l’étranger est différent.
Interview de 2012 au journal Kommersant :
« Question : Mais qu’est-ce qui justifie votre existence, au regard de la nation ? Pourquoi diable devrais-je vous financer, moi, en tant que contribuable ? »
« Réponse : Eh bien, pour la même raison que le pays a besoin du ministère de la Défense. Pourquoi avez vous besoin du ministère de la Défense, en tant que contribuable ? »
« — Vraiment ? Nous sommes en guerre, en ce moment ? »
« — Pas pour l’instant. Mais en 2008, nous l’étions. Le ministère de la Défense était en guerre contre la Géorgie, mais nous, nous étions en train de mener la guerre de l’information [en Géorgie] et, de surcroît, contre le monde entier. Il est impossible de se mettre à fabriquer des armes seulement à partir du jour où la guerre éclate ! Voilà pourquoi le ministère de la Défense n’est en guerre contre personne, à l’instant. Mais il est prêt à se défendre. Et nous aussi. »
Il faut donc comprendre qu’en signant le traité d’Aix-la-Chapelle avec Angela Merkel, Emmanuel Macron menace la sûreté nationale de la Russie. Car ce traité renforce l’Union européenne, tandis qu’à Moscou, on considère que la sûreté nationale de la Russie exige le démantèlement de l’UE. Raison pour laquelle RT et Sputnik lancent une campagne de diffamation de Macron — une de plus.
Rappelons, parmi les innombrables précédents, la tentative russe d’accréditer l’homosexualité de Macron. A l’époque, il s’agissait de contrer le Penelopegate. François Fillon, ami personnel de Vladimir Poutine, était le candidat de Moscou.
Le 25 janvier 2017, le Canard Enchaîné déclenche l’affaire Fillon. Le 4 février, le Kremlin déclenche un contre-feu, avec une « interview » de son agent, le député Les Républicains Nicolas Dhuicq, à Sputnik International. Il s’agissait de relancer la rumeur que le principal adversaire de Fillon « en » était.
Après que Fillon eut perdu ses chances, le candidat de Moscou est devenu Marine Le Pen. D’où l’incroyable accusation qu’elle a porté à l’encontre d’Emmanuel Macron dans les dernières secondes de son fameux débat à la télévision, insinuant que son adversaire détiendrait un compte non déclaré à l’étranger, dont la révélation aurait été imminente. Fake news minutieusement organisée dans le cadre d’une opération de désinformation russe, menée conjointement avec WikiLeaks et les réseaux trumpistes américains.
Évidemment, nulle révélation n’a suivi.
Cette accusation aurait dû valoir des poursuites judiciaires à Marine Le Pen pour violation de la loi électorale (Emmanuel Macron étant mis dans l’impossibilité de se défendre, la campagne étant terminée) — et je ne parle pas de poursuites pour intelligence avec une puissance étrangère.
Aujourd’hui, le fameux prêt russe du Front national (l’un des prêts, car il y en eut plusieurs) s’est retrouvé entre les mains successives de sociétés russes douteuses (sans doute aux mains du crime organisé), suite à la faillite de la banque prêteuse, officiellement tchèque. L’État russe revendique le bénéfice du prêt. Le trésorier du RN s’est déclaré parfaitement en accord avec cette revendication.
Le premier parti d’opposition en France déclare ouvertement devoir une forte somme d’argent à l’État russe. État qui est le seul au monde à être contrôlé à la fois par le crime organisé, avec des ramifications internationales, et par une police politique responsable de 15 millions de morts dans son seul pays. Police politique qui joue aussi le rôle de service d’espionnage. Lequel n’hésite pas à se livrer à des assassinats et à des sabotages à l’étranger, à l’encontre de la France et de ses alliés. État qui ne perd pas une occasion d’expliquer que nous sommes son ennemi, et de joindre le geste à la parole.
Et ça ne gêne personne. Marine Le Pen n’est pas en garde à vue à la DGSI. Personne ne moufte. Tout va bien. Les Gilets jaunes représentent la France.
@ genau | 23 janvier 2019 à 11:25
« Ce n’est qu’une réflexion qui permet de prendre congé. »
Oui, « congé », mais pour combien de temps ? Peu, je l’espère…
Car voyez-vous, si votre congé dure, qui évoquera les fleurs de glais ?
Je sais qu’il faut parler de choses et d’autres, de la chose politique et de celle qui ne l’est que de loin, mais enfin, moi qui ne me console pas des Pontiques, je voudrais que tous les jours on me rappelle les fleurs de glais, qui donc le fera, personne ne l’avait fait jusque-là…
@ Savonarole | 23 janvier 2019 à 18:19
Oui, c’est vrai j’ai l’art du triangle, mais je joue du basson…
@ Robert Marchenoir
« Le traité d’Aix-la-Chapelle lui-même, dénoncé comme une effroyable trahison par toute la galaxie rouge-brune-jaune, et notamment par Nicolas Dupont-Aignan, est un texte anodin, qui ne fait que prolonger les accords existants. Il suffit de le lire. »
Mais bien sûr qu’il est anodin !
Que croyez-vous donc, que l’on va exposer en clair aux peuples à quelle sauce ils seront mangés ?
Vos tirades pontifiantes et méprisantes n’impressionnent pas des gens qui ne sont pas des perdreaux de l’année qui en ont vu et entendu de toutes les couleurs depuis le dernier millénaire pour les rassurer à commencer par le « Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur l’Algérie » et d’autres promesses d’ivrognes du même genre à l’intention des gogos.
Tenez, avez-vous entendu parler du traité d’Helsinki, un autre « texte anodin », qui affirmait la « libre circulation des personnes et des idées », qui visait à l’origine les pays de l’Est, mais non exclusivement ?
Eh bien, nous voyons à quoi cela à mené en France, avec une invasion de millions de personnes et de leurs « idées », dont des idées à caractère religieux et leur mode d’emploi, souvent incompatibles avec nos lois et nos mœurs…
Voilà à quoi un « texte anodin » peut conduire.
Par ailleurs, il y a d’un côté ce que ce texte dit et de l’autre ce qu’il ne dit pas mais que les gens qui font l’effort de s’informer autrement qu’auprès des services de propagande du Régime et qui savent lire et décoder entre les lignes savent depuis plusieurs années, par exemple en ce qui concerne le siège de la France au Conseil de Sécurité sur lequel l’Allemagne – pays vaincu – lorgne depuis des années, ce qui est un secret de Polichinelle dans les chancelleries et ailleurs.
A votre avis, pourquoi l’Allemagne attache-t-elle autant d’importance à ce point ?
Et la souveraineté de la France sur la maîtrise de l’utilisation de l’arme nucléaire, c’est anodin aussi ?
Beaucoup se disputent sur une phrase de monsieur Macron à Aix-la-Chapelle lors de la signature du traité germano-français, complétant le traité franco-allemand de 1963.
Le discours de monsieur Macron ne me semble pas être l’essentiel qui réside dans le contenu même de ce traité.
Un premier avis est celui d’Anne-Cécile Robert qui a souvent écrit dans le Monde diplomatique sur les traités européens.
On peut le lire ici : https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article1590
Elle précise :
« Le traité vise une harmonisation des politiques étrangères de la France et de l’Allemagne vers des objectifs communs. Le traité de 1963 visait une simple concertation/coopération avec des réunions (les fameux sommets franco-allemands).
Cette harmonisation est concrètement organisée au sein des organisations internationales par des échanges de personnel au plus haut niveau. Sont concernés l’Union européenne, les Nations unies mais aussi l’Alliance atlantique (OTAN). La France franchit donc un pas de plus dans son intégration/soumission à l’OTAN.
Ces dispositions institutionnelles font concrètement perdre son autonomie à la diplomatie française en la soumettant à des obligations et des engagements non réciproques. En effet, la France, qui est en situation de force, concède une partie de ses avantages institutionnels internationaux à l’Allemagne. Celle-ci, en position ascendante sur la scène mondiale, a tout à y gagner sans rien avoir à donner. »
Un autre avis pertinent me semble être celui de Michel Cabirol dans La Tribune (https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/defense-le-dernier-tango-de-paris-et-berlin-804035.html).
L’intérêt de cet avis est qu’il analyse le traité sous l’angle de ses implications en matière de défense. Il écrit notamment : « Pour remédier aux lacunes capacitaires, l’Allemagne et la France vont intensifier les programmes de défense en commun et leur élargissement à des partenaires. Les deux Etats préconisent une « coopération la plus étroite possible entre leurs industries de défense, sur la base de leur confiance mutuelle ». En outre, ils vont élaborer une approche commune en matière d’exportation d’armements pour les programmes ayant des matériels franco-allemands. Ce qui reste très flou encore. L’Allemagne n’a semble-t-il pour l’instant rien cédé à la France sur ce point très épineux. Enfin, Berlin et Paris vont créer le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité comme organe politique de pilotage de ces engagements réciproques. Il se réunira au plus haut niveau à intervalles réguliers. »
Pour mesurer l’inégalité qui se crée entre France et Allemagne, il faut lire plusieurs articles de Michel Cabirol qui montre comment l’Allemagne soigne ses seuls intérêts au détriment de nombre de ses partenaires européens, dont tout particulièrement la France. Mais en matière de partenariat, l’Italie joue aussi un jeu très personnel avec Fincantieri, associé à Naval Group (ex-DCN) en lui savonnant la planche sur divers marchés. On peut lire ces analyses très documentées ici : https://www.latribune.fr/journalistes/michel-cabirol-201
La convergence souhaitée par monsieur Macron me semble être un doux rêve dans la mesure où la France ne sait plus défendre ses propres intérêts qu’elle sacrifie systématiquement sur l’autel de l’Union européenne. Au bout du compte, elle joue perdant à tous les coups !
@ genau | 23 janvier 2019 à 11:25
« Ce n’est qu’une réflexion qui permet de prendre congé. »
Petite fugue en ré mineur j’espère.
Je voudrais compléter mon commentaire du 23 janvier 2019 à 21:18 qui était consacré au traité d’Aix-La-Chapelle, pour ce qui concerne le texte lui-même.
Il me paraît très étrange que, compte tenu de l’intérêt pour l’Union européenne manifestée par monsieur Macron et surtout sa germanophilie affichée, les médias français ne se soient guère intéressés au second volet de ce traité franco-allemand : l’Accord parlementaire franco-allemand.
Pendant que l’on agite la muleta des Gilets jaunes et du Grand débat national, l’on passe largement sous silence ce qui, par cet accord parlementaire, apparaît de plus en plus comme les prémices d’une politique non plus de rapprochement franco-allemand, mais de la création d’un État bicéphale de plus en plus intégré, y compris à l’échelon parlementaire. La même « politique des petits pas » qui a été mise en œuvre pour aboutir à l’Union européenne telle que nous la connaissons.
Si l’on veut s’en faire une idée, il faut se rendre ici (https://www.les-crises.fr/le-parlement-franco-allemand-ebauche-d-une-mini-union-europeenne-analysons-le-texte-du-2e-accord/). C’est au fond une forme de politique du fait accompli en catimini que nous offre le président de la République française…
@ Robert
« La convergence souhaitée par monsieur Macron me semble être un doux rêve dans la mesure où la France ne sait plus défendre ses propres intérêts qu’elle sacrifie systématiquement sur l’autel de l’Union européenne. »
Hélas !
Il existe une forme de masochisme chez les hommes politiques ou bien les négociateurs français qui ont à traiter de divers accords dont des contrats d’équipement ou d’armement, à vouloir « faire plaisir » à leur partenaires étrangers avant de défendre bec et ongles les intérêts de leur pays, ce que savent très bien faire par exemple de tout temps les Britanniques (à la table des négociations et en coulisses en n’hésitant pas à y mettre les moyens parfois les plus contestables).
Comme l’a dit un certain Charles de Gaulle :
« Jamais plus qu’ici et jamais plus que ce soir, je n’ai compris combien c’est beau, combien c’est grand, combien c’est généreux la France ! »
Combien c’est surtout idiot…
@ Exilé | 23 janvier 2019 à 21:01
« Vos tirades pontifiantes et méprisantes n’impressionnent pas des gens qui ne sont pas des perdreaux de l’année. »
Mais oui bien sûr. En tirades pontifiantes, vous vous y connaissez pas mal, je trouve. Quant au « mépris », c’est comme la « haine » et le « racisme » : des insultes sans fondement, qui permettent de faire reluire sa belle âme en tentant d’intimider les porteurs de problèmes qui fâchent. Vous êtes une pauvre victime qui est « méprisée » parce qu’on n’est pas d’accord avec elle…
Votre politiquement correct de droite est tout aussi détestable que le politiquement correct de gauche. Je viens de vous dévoiler la façon dont les anti-macronistes diffusent des mensonges fabriqués par la Russie, et tout ce que vous trouvez à me répondre c’est que je suis méprisant.
Moi je trouve que vous méprisez un peu trop la vérité.
Vous méprisez aussi beaucoup vos compatriotes pauvres et mal lotis. Dans les faits. Et au-delà des belles paroles. Ce n’est pas avec encore plus de socialisme que les Gilets jaunes vont voir leur sort s’améliorer. C’est avec plus de libéralisme.
Cette vendetta anti-Macron vient d’une chose et d’une seule : il s’attaque aux intérêts des socialistes et des fonctionnaires.
Il est aveugle aux problèmes de l’immigration ? Certes, mais cela ne change rien à ce que nous avons connu jusqu’ici. D’ailleurs je n’ai pas beaucoup entendu les Gilets jaunes prendre des positions courageuses (ou simplement sensées) sur l’immigration. Les seules qu’ils ont manifestées ont été favorables à l’immigration.
Quant au traité d’Aix-la-Chapelle, vous nous dites en substance : certes il ne contient pas ce que ses opposants prétendent, mais moi je sais que les intentions du gouvernement sont mauvaises, donc autant mentir puisque cela sert mes objectifs.
Vous m’excuserez de ne pas partager votre douteuse morale. Vous êtes un peu gonflé de m’accuser de « péremptoirisme » tout en manifestant un mépris aussi royal pour les faits.
Même les accords d’Helsinki ne trouvent pas grâce à vos yeux. C’était une étape historique sur la voie de la libération des peuples du joug communiste, mais sous prétexte qu’il visait à encourager « la libre circulation des personnes et des idées », vous l’accusez d’avoir été à l’origine de l’immigration de masse.
Confondant ainsi allègrement libre circulation, liberté de sortir de son pays pour des motifs touristiques, liberté d’émigrer ailleurs sans en être empêché par son gouvernement, et liberté d’établissement, obligation pour tout gouvernement d’accepter l’installation définitive de n’importe qui.
Les deux concepts n’ont tout simplement rien à voir. La chute du communisme n’a rien à voir avec l’immigration de masse. La Seine-Saint-Denis et Molenbeek ne sont pas blindés de Russes ayant fui la dictature rouge, que je sache.
Ce n’est pas parce que les gauchistes jouent avec les mots qu’il faut se sentir autorisé à jouer à l’imbécile à leur suite.
Mais peut-être auriez-vous préféré, à l’instar de Vladimir Poutine, que les accords d’Helsinki n’aient pas été signés, et que l’URSS soit toujours debout ?
Encore plus stupéfiant, vous vous prononcez contre la libre circulation des idées prônée par ces accords, qui aurait conduit à l’invasion des idées islamiques en France. Il y a tout de même des limites aux sottises historiques que l’on peut soutenir.
C’est ce qui nous sépare, voyez-vous : vous, vous êtes contre la libre circulation des idées, moi, je suis pour la liberté de pensée et d’expression. Il est bon que vous ayez fait votre coming-out facho-communiste, cela dit. Cela aide à mieux comprendre vos positions.
Au demeurant, les expressions « liberté de circulation » et « libre circulation » ne figurent même pas dans le texte des accords d’Helsinki… qui n’étaient pas un traité, mais un texte non contraignant… qui a tout de même conduit à l’effondrement du bloc communiste… ce qui était une bonne chose, faut-il le rappeler ?
Oui, c’est nécessaire, visiblement, vu l’ampleur des frétillements pro-communistes auxquels nous assistons en ce moment, et que vous illustrez à merveille avec votre « mépris » à la noix, accusation portée un million de fois depuis un siècle, à chaque fois que le gouvernement avait le front de refuser les exigences du PCF et de la CGT. Mépriser les communistes est une nécessité et une vertu.
« Par ailleurs, il y a d’un côté ce que ce texte dit et de l’autre ce qu’il ne dit pas mais que les gens qui font l’effort de s’informer autrement qu’auprès des services de propagande du Régime et qui savent lire et décoder entre les lignes. »
C’est ça. Donc le Régime ça prend une majuscule (ça vous dispense d’argumenter contre lui, ou simplement de le définir), et tous les gens qui ne disent pas exactement la même chose que vous sont des abrutis. Qui ne lisent que la propagande.
Tandis que vous, vous n’accordez foi à aucune propagande. Les mensonges de Dupont-Aignan sur le traité d’Aix, ce n’est pas de la propagande. Les mensonges de Riposte Laïque sur le discours de Macron, ce n’est pas de la propagande. Les opérations de fake news montées par Sputnik « France », ce n’est pas de la propagande. C’est la noble et pure vérité adoubée par le politiquement correct made in la chambrette d’Exilé, seul valable.
« En ce qui concerne le siège de la France au Conseil de Sécurité sur lequel l’Allemagne – pays vaincu – lorgne depuis des années, ce qui est un secret de Polichinelle dans les chancelleries et ailleurs. »
Ah. Vous fréquentez les chancelleries. Que ne le disiez-vous plus tôt, Votre Excellence ? L’Allemagne veut un siège au Conseil de sécurité. En effet. Ce n’est pas un secret, ni de Polichinelle, ni d’Exilé. Et la France est d’accord. Ce n’est pas non plus un secret. Sauf pour Exilé.
Et donc ? Où est le problème ? L’Allemagne, pays vaincu ? Comme la France, vous voulez dire ? Vous savez que nous ne sommes plus en 1945 ? Vous savez qu’il n’y a plus de nazis en Allemagne ? (En France, je suis moins sûr.) Vous savez que quant à être vaincu ou vainqueur, c’est l’Allemagne qui a le moins de dépense publique, le moins de chômeurs, le plus d’exportations ? Vous savez que les Espagnols émigrent en Allemagne, pas en France ? Vous savez que les machines et les outils allemands sont recherchés dans le monde entier, tandis que les machines et les outils français, mon Dieu…?
En somme, votre parti, c’est le parti du chauvinisme. Le parti d’Eric Zemmour, qui a eu cette stupéfiante déclaration, bien représentative de la maladie mentale collective française, selon laquelle la France ne saurait être qu’impériale et dominatrice, ou esclave et perdue.
L’hypothèse que la France pourrait être tout simplement une nation normale, travaillant à sa prospérité par ses propres moyens, ne songeant pas à flatuler plus haut que ses fesses et arrêtant de se croire le centre du monde lui échappe visiblement.
C’est le syndrome russe. Vous devriez regarder ce qui leur arrive : visiblement, ça ne leur réussit pas. Les Russes ont une excuse, ils sont comme ça depuis mille ans et davantage. Mais nous, notre ancienneté dans l’abrutissement est moins grande. Peut-être devrions-nous en profiter tant qu’il en est encore temps.
Benjamin Griveaux a-t-il eu tort d’appeler les forces de l’ordre à l’exemplarité ? L’actualité de ce samedi répond en partie à la question. Il n’y en a que pour Jérôme Rodrigues, le communicant de M. Drouet – visible sur les pages de M. Chouard d’ailleurs – victime dans des conditions qui demeurent à élucider d’une blessure sévère à l’œil.
Le gouvernement a-t-il senti l’inversion à laquelle nous assistons en matière d’exercice de la violence légitime ? En tout état de cause, cette blessure sert la cause des radicaux et des théoriciens du mouvement, même l’appel des proches de la victime appelant au calme, participe à brouiller les données et à entretenir la confusion sur ce qui est une violence légitime et qui est à même de l’exercer.