Barack Obama : un Kennedy honorable ?

Je prends des risques. Pas beaucoup. Hillary Clinton sera la prochaine présidente des Etats-Unis.

La campagne a été plus que médiocre et aucun des candidats n’a rassuré le monde sur sa capacité à répondre aux défis aussi bien nationaux qu’internationaux qu’il aura à affronter.

Mais Hillary Clinton va gagner parce qu’elle aura eu en face d’elle un être intelligent mais trop souvent histrion et approximatif.

Elle va l’emporter surtout à cause de l’immense soutien médiatique et artistique qui n’a cessé de lui être prodigué.

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Elle va vaincre parce que le couple exceptionnel formé par Barack Obama et son épouse Michelle s’est impliqué avec énergie et enthousiasme pour la défense d’une cause démocrate qu’Hillary Clinton avait du mal à incarner.

C’est très injuste mais, songeant au président Obama, je ne peux m’empêcher d’opposer le don, le talent et la grâce à l’implacable enseignement des résultats.

Sur le premier plan, il a été transcendant. Dans n’importe quelle posture, seul ou avec Michelle, son aura demeurait incontestée parce qu’il échappait à tout soupçon, tout zeste de ridicule.

Pour le second, on ne peut pas dire que sa politique, notamment internationale, a été un succès et c’est un euphémisme. Au fond il n’a jamais tenu les promesses de son verbe éclatant et le tour de force est que cependant – parce qu’il a la grâce et qu’il aurait été presque vulgaire de le confronter à son médiocre bilan – il a été porté aux nues, bien au-delà de ce que ses entreprises méritaient (Valeurs actuelles, Le Point).

Pour les USA, je ne vois qu’une comparaison possible mais relative. Avec John Kennedy. Mais un Kennedy qui aurait été honnête, n’aurait pas trempé pans des magouilles, avec des accointances plus que douteuses et avec des comportements personnels dégradant la fonction présidentielle.

Barack Obama a été un Kennedy – inspirant la même fascination et suscitant la même inconditionnalité plus esthétique que politique – mais honorable.

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Je regrette que l’examen des actes, les résultats d’une présidence passent au second plan quand un responsable a la lumière – alors que d’autres n’ont rien de plus que leur être besogneux, ordinaire mais efficace.

Richard Nixon dans son premier mandat a été un formidable président mais il n’avait pas l’apparence qui convenait. Pas assez plaisant à regarder, à regarder agir, à regarder vivre ! Il était remarquable pour l’essentiel mais la masse aime admirer une belle image du pouvoir pour lequel elle a voté.

Parfois, en observant la situation française et en gardant à l’esprit des scènes américaines, je ne suis pas loin de plaindre nos président qui ont été et seront exclusivement jugés sur leur bilan – avec des conclusions négatives – parce qu’ils n’ont jamais eu la possibilité ou la chance de pouvoir détourner l’attention civique sur eux-mêmes, leur légèreté, leur grâce, leur élégance – tout ce qui les faisait passer à côté du réel au lieu d’être en plein dedans et souillés par lui.

On dira des uns qu’ils ont été mauvais et des autres on se souviendra. Longtemps.

Un jour, la mythologie s’effritera.

Hillary Clinton, si bien soutenue par Barack et Michelle, ne peut pas perdre. Mais elle, elle n’aura pas le choix. Elle ne sera évaluée que sur ses résultats.

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Voir les Commentaires (116)
  1. « Elle va l’emporter surtout à cause de l’immense soutien médiatique et artistique »…
    Et, à votre avis, pas d’autres soutiens autrement plus importants et dont il ne faut pas faire état ?

  2. Hillary Clinton, si bien soutenue par Barack et Michelle, ne peut pas perdre. Mais elle, elle n’aura pas le choix. Elle ne sera évaluée que sur ses résultats.
    L’évaluation est déjà faite et elle est très loin de jouer en sa faveur.
    Elle a déjà eu l’occasion de démontrer son pouvoir de nuisance (Libye, aide à l’Etat Islamique…) dans ses fonctions actuelles.
    Comment les électeurs étasuniens fidèles à leur pays pourraient-ils envoyer un tel personnage à la Maison Blanche ?
    A côté d’elle, Donald Trump passe pour un noble vieillard plein de sagesse.
    Lui au moins n’est pas partisan d’une attaque nucléaire préemptive en cas de crise grave.
    Et pour les pauvres péquins que nous sommes, c’est tout ce qui compte.

  3. « Barack Obama a été un Kennedy »
    Certainement pas ! Si Kennedy avait des relations douteuses (à ce qu’il paraît) il n’a jamais divisé l’Amérique autant que ne l’aura fait Obama, sa sveltesse et sa cool attitude en prime.
    A une époque les démocrates disaient en parlant du couple Clinton : nous n’avons pas fait élire le meilleur des deux.
    Je reprendrai la même phrase pour les Obama.
    En 2008 Hillary Clinton sera sortie du jeu par Obama. Pensez donc : un noir, issu d’un milieu défavorisé, qui a fait des études et qui, toujours cool, fait des promesses, ça suffisait au « dream américain ». Il l’a assez répété.
    Elle n’avait aucune chance la blanche bosseuse, trompée par un mari tellement charmeur…
    Aujourd’hui la même, avec huit ans de plus, est soutenue par ce même mec cool et par sa femme teeelllllement charismatique !
    Il est vrai que la chasse au Donald (ce Duck parle mal et fait un peu Duck Picsous) a été proclamée à l’ouverture des primaires. Il a pris du plomb dans les ailes mais pour l’instant il n’a perdu que des plumes.
    M. Bilger ne prend pas beaucoup de risques en effet, il a une chance sur deux de gagner. Nous on y gagnera, peut-être, la mise à mort du TAFTA.
    En disant « peut-être » je suis comme M. Bilger, je ne prends pas beaucoup de risques 😉

  4. Décidément Philippe Bilger vous êtres trop sensible à l’image et pas assez à la raison pour juger les  »grandes marionnettes » de notre époque. Vous êtes bien en cela de votre époque médiatique superficielle.
    Clinton vaincra, sans doute, grâce à tous les systèmes qui se sont mobilisés financièrement pour elle : le complexe militaro-industriel qui contrôle le Pentagone, les compagnies d’assurance, les marchés financiers, les lobbys pétroliers, le « lobby » juif de la côte Est, et surtout le système médiatique, le tout-Hollywood, etc.
    La grâce et l’artistique n’ont rien à voir dans cette victoire annoncée. Le seul chiffre de trois milliards de dollars dépensés dans les médias pendant sa campagne pour discréditer Trump résume l’analyse. Quant à Obama qualifié de Kennedy honorable, c’est un raisonnement de midinette ! Heureusement il reste encore quelques spécialistes – des vrais – pour rétablir la vérité historique sur la médiocrité des deux mandats d’Obama.
    Cordialement

  5. Pour les USA, je ne vois qu’une comparaison possible mais relative. Avec John Kennedy. Mais un Kennedy qui aurait été honnête, n’aurait pas trempé pans des magouilles, avec des accointances plus que douteuses et avec des comportements personnels dégradant la fonction présidentielle.
    Sauf que Kennedy, malgré ses faiblesses humaines, a su sublimer son comportement dans les situations de crise dramatiques que le monde a connues à l’époque en ayant frôlé le risque d’un désastre nucléaire.
    Dans la crise des fusées de Cuba, il s’est montré à la hauteur et il s’est comporté avec détermination en homme d’État responsable.
    Il y en a certains, que nous ne citerons pas, qui pourraient en prendre de la graine.

  6. « Hillary gagnera » on verra… l’élection est par Etat.
    Le bilan d’Obama est à relativiser car il a eu le sénat et la chambre des représentants contre lui. Son bilan est aussi à modérer de l’incroyable engouement qu’a connu sa première élection, la déception n’en a été que plus grande notamment concernant la situation des noirs.

  7. La créature de Wall Street l’emporte sur le champion des rednecks. Et pourquoi pas ? Le champion français de poids plumes va dézinguer tous les poids lourds. Responsabilité : HO-LLANDE- Pré-si-dent a.s.o, a.s.o

  8. Claude Luçon

    Obama, Clinton, Kennedy, Nixon mais aucune mention de Reagan pourtant considéré par les Américains comme le plus grand président des Etats-Unis de l’ère moderne.
    Toujours perçu en France comme un cowboy pour western de deuxième catégorie, c’est pourtant lui qui a fait imploser l’URSS, un danger bien plus grand que ceux auxquels nous faisons face aujourd’hui. Il l’a fait en finançant Solidarnosc, complotant avec Jean-Paul II bien que presbytérien lui-même et en écrivant le plus fantastique scénario de film de fiction : la guerre des étoiles. En plus il avait été un Secrétaire général du Syndicat des Acteurs efficace, un excellent gouverneur de Californie pendant huit ans, la sixième économie mondiale alors, donc quelqu’un prêt à assumer la présidence, cowboy sur canasson ou pas.
    Clinton, l’époux, en plus de ses frasques avec Monica, Paula Jones et quelques autres, suivant en cela son idole Kennedy, a tout de même refusé de liquider Ben Laden quand il le pouvait, est à l’origine du désastre des subprimes et a démoli le Nigeria avec l’aide de son copain le Révérend Jackson, nous amenant Boko Haram à la place de Maïtatsine.
    Kennedy lui, grâce à son papa, a carrément été élu par la mafia italo-cubaine. Quelqu’un qui lui en voulait suffisamment pour l’assassiner, quelqu’un que l’on fait toujours semblant de chercher.
    N’importe quel autre président, sauf Carter peut-être, à qui l’on doit Khomeini, aurait réagi de la même façon, que ce soit Nixon, Reagan, Ford ou Johnson, même Bush père et fils.
    Nixon, hélas pour lui, n’était pas du genre jeune premier et avait l’air trop sombre, il fut pourtant un bon président, mais une victime idéale pour des journalistes en quête de scoop. Fillon devrait y penser. En référence au papier précédent de Philippe, Nicolas Bedos n’aurait jamais pu être élu président des Etats-Unis parce que trop grossier comme Nixon, dommage nous en aurions été débarrassés.
    Que les Américains en soient arrivés à se demander comment ils se trouvent à choisir entre Hillary et Trump, les étonne eux-mêmes. Ils savent cependant que chez eux c’est le parlement et le sénat qui gouvernent et qu’en plus chacun des cinquante Etats a son propre, et vrai, gouvernement.
    Hillary ou Donald, les USA resteront les USA, la preuve en est que tous deux se sont choisis des politiciens avertis comme vice-président.
    Pour les Obama, en dépit de leur enthousiasme, mieux vaudrait que Donald Trump soit élu : à l’élection de 2020 ou 2024, Michelle aurait plus de chance de l’emporter !
    Il faut quand même porter au crédit de Barack la normalisation des relations avec Cuba et, plus ou moins, avec l’Iran, ainsi qu’une tentative d’apaiser le grand bazar du Moyen-Orient et, même en se pinçant le nez, d’avoir relancé le système bancaire donc l’économie américaine.

  9. @Philippe Bilger
    « Pour les USA, je ne vois qu’une comparaison possible mais relative. Avec John Kennedy. Mais un Kennedy qui aurait été honnête, n’aurait pas trempé pans des magouilles, avec des accointances plus que douteuses et avec des comportements personnels dégradant la fonction présidentielle. »
    Il subsiste des zones d’ombre dans le comportement d’Obama :
    – Il a supprimé le décret instauré par les Républicains pour rendre pénalement responsables les banquiers qui s’adonnent à l’économie de type « casino ». La crise des subprimes a donné lieu à peu de poursuites judiciaires, bien au contraire.
    – Avant d’être élu, il avait des amis bizarres dans le secteur de l’immobilier, les affaires ont été classées sans suite. Les amis ont plongé, pas lui, ni son épouse.

  10. On ne sait pas encore qui des deux candidats va perdre, mais on sait que la corruption américaine, ainsi que la corruption mondiale, qui a atteint un niveau monstrueux, va faire perdre le peuple américain, et pas que lui.

  11. Depuis le Brexit il convient d’être prudent sur les pronostics électoraux.
    BHL avait sauté à pieds joints sur un râteau en prévoyant le contraire de ce qui s’est produit. À trop lire Jean-Baptiste Botul on s’égare.
    Si H. Clinton est élue cela ne calmera pas cette Amérique enragée qui la déteste, on aura rarement vu ce pays aussi divisé.
    Au moindre faux pas ce sera la curée contre elle, et toute velléité d’envahir le Schlumbékistan ou la Papouasie sera contrée par le Congrès.
    Trump aura perdu, mais il lui aura coupé les ailes.
    Pour l’instant le FBI s’écrase, mais après son élection on verra.

  12. Robert Marchenoir

    La grâce d’Obama ? Sa transcendance ? Je sais bien que le monde entier a voté Obama, mais relancer le mythe du Messie noir à la veille de son départ, c’est tout de même un peu trop.
    Obama (pas plus que Trump ou Poutine, d’ailleurs) n’est qu’une marionnette magique vouée à satisfaire les fantasmes des étrangers. Ce sont les Américains qui l’ont élu, et c’est l’Amérique qu’il a détruite, c’est l’Amérique qu’il a mise sur la voie du socialisme, ce sont les Américains qui le rejettent, y compris ceux qui l’avaient élu pour les mêmes raisons que les Français l’ont « élu ».
    Et c’est précisément sa « grâce », c’est-à-dire son talent de pipoteur professionnel, de bavasseur impénitent, sa « transcendance » de gravure de mode contemporaine qu’ils ne supportent plus, à l’heure où leurs cotisations d’assurance-maladie obligatoire explosent, grâce au merveilleux Obamacare qui allait apporter à l’Amérique arriérée tous les bienfaits de la Sécurité sociale française.
    Pour ne pas parler des milliers d’immigrés illégaux qui vont voter à cette élection, ce que nous savons sans aucun doute possible puisqu’il est désormais établi qu’ils ont été nombreux à voter lors d’élections précédentes.
    Petit rappel pas inutile : aux Etats-Unis comme dans toutes les démocraties, pour élire le président il faut être citoyen, et des étrangers qui n’ont même pas le droit d’être là ne sont évidemment pas citoyens…
    Ajoutons qu’il n’est pas obligatoire de présenter une pièce d’identité pour voter, que dans certains Etats il est même interdit d’en demander une à ceux qui vont voter, et qu’un responsable démocrate a été filmé en caméra cachée en train de déclarer son intention de transporter des électeurs d’un bureau de vote à l’autre pour les faire voter plusieurs fois… Ce qui est aisé aux Etats-Unis, étant donné le caractère archaïque et peu sécurisé de l’inscription sur les listes électorales.
    Obama restera dans l’histoire comme le premier président anti-américain de l’histoire des Etats-Unis. Il y eut certes des buses et des filous par le passé, mais au moins tous étaient patriotes et tous défendaient les principes fondamentaux de la nation américaine.
    Le règne d’Obama restera comme un cas d’école de l’auto-destruction interne d’une nation par les virus du socialisme et de l’islam.

  13. Jean-Dominique Reffait

    Le bilan d’Obama n’est pas honteux tout de même et il a fait dans la mesure des moyens affaiblis de l’Amérique. Traumatisé, comme beaucoup d’Américains, par l’échec tragique de l’aventure irakienne, il a reculé devant l’intervention, notamment en Syrie. Mais comment peut-on lui reprocher de ne pas se précipiter dans un bourbier inextricable aux multiples ramifications ? Il n’a rien fait avancer sur le conflit israélo-palestinien mais il n’y avait rien à faire dans le contexte étroit de la politique israélienne et le contexte régional chaotique.
    A l’intérieur, il aura généralisé l’assurance santé et ce fut une sacrée bataille.
    Le chômage a baissé de 11% à 5% grâce à son plan de relance (France Culture).
    A l’extérieur, il aura mis fin sans douleur à l’embargo sur Cuba. Il aura conclu un accord historique avec l’Iran. Il aura fait dézinguer Ben Laden.
    Cela avec un Congrès hostile pour plus de la moitié de son mandat.
    Il n’a pas été qu’un beau gosse !

  14. Michelle D-LEROY

    Nous verrons partir un couple sympathique (surtout Madame) à défaut d’avoir réalisé de grandes choses. Michelle Obama a été parfaite en tout point comme « Première Dame ». Beaucoup d’épouses féministes d’hommes politiques en France devraient en prendre de la graine. Le fait d’avoir mis sa carrière entre parenthèses en secondant son époux n’a en rien entaché son intelligence ni son charisme. A la fois très présente et discrète, toujours classe, un exemple à suivre.
    Pour le reste de la politique de son Président d’époux, M. Bilger a bien décrit ces deux mandats assez vides. Il est d’ailleurs assez dommageable et incompréhensible que les problèmes raciaux aient été en recrudescence à la fin de cette Présidence tenue par le premier Président noir des USA. C’est dire son inefficacité en général. Un peu comme en France en appliquant une devise : « Ne rien faire qui puisse fâcher quiconque ; donc en exaspérant le plus grand nombre ».
    Pour le reste, la situation électorale de la première puissance mondiale est digne du caniveau. Entre un candidat aussi fantasque qu’approximatif, presque loufoque et une candidate « corrompue et arrogante », prenant une revanche sur un mari volage qui l’a humiliée devant le monde entier, tenue par la main par toute une intelligentsia américaine mondialiste tirant les ficelles économiques, financières et politiques du monde. Quel que soit le résultat, ce sera l’échec des démocraties à bout de souffle, comme un parfum de fin de civilisation occidentale.
    Ensuite, malheureusement cet exemple n’est que le reflet de ce qui se passe et se passera dans les mois à venir en France avec les élections présidentielles et législatives : le déni des élites sur la situation des classes moyennes paupérisées, inquiètes sur leur avenir et celui de leurs enfants dans une mondialisation déstabilisante, préoccupées par la montée de l’islamisme et de la mainmise de l’islam politique, le déni des élites hautaines et méprisantes, droites dans leurs bottes, qui leur parlent d' »identité heureuse » ou du « bien vivre ensemble ». Des phrases vides de sens devant le paysage de leur pays, transformé. Forcément de nombreux Français déstabilisés et désabusés se tourneront vers le FN. Et nous entendrons les mêmes discours, les mêmes sentences qu’au cours de la campagne américaine.
    http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2016/11/04/31002-20161104ARTFIG00306-natacha-polony-cette-election-americaine-qui-parle-de-nous.php
    La seule remarque par rapport à ce que dit Natacha Polony en parlant des petites classes moyennes, c’est que je suis de plus en plus étonnée d’entendre autour de moi, des hautes classes moyennes dire les mêmes vérités et s’apprêter ou hésiter à franchir le Rubicon. Un grand étonnement pour moi en tout cas.
    Par ailleurs, si J.Kennedy n’a pas toujours été un Président clean, il avait au moins un tel brio personnel et se faisait un tel devoir envers sa patrie, qu’il a su mener une politique internationale ferme et cohérente au risque de déplaire à certains… sans doute pourquoi il en est mort prématurément.

  15. Claude Luçon

    @ Savonarole | 07 novembre 2016 à 15:57
    Schlumbékistan ??
    Drôle de nom, pourrait-on en avoir l’origine ?
    Ancien pétrolier, pour moi le nom suggère des compatriotes de Philippe.

  16. « Mais un Kennedy qui aurait été honnête, n’aurait pas trempé pans des magouilles, avec des accointances plus que douteuses et avec des comportements personnels dégradant la fonction présidentielle. »
    Je vous trouve bien injuste et partial à l’encontre de Kennedy, certes c’était loin d’être un saint notamment en politique, mais un homme d’Etat digne de ce nom ne l’est jamais. Vous omettez d‘évoquer son assassinat, quel que soit les divers « enfumages » auquel il a donné lieu, celui relevait bien d’un complot politique et pourtant je suis loin d’être un adepte du complotisme ! Le magistrat chevronné et avisé que vous avez été n’a pas pu relever les multiples incohérences de la version officielle et le contexte politique dans lequel il s’est déroulé.
    En quoi il a été malhonnête tant personnellement qu’au niveau politique ? Certes lui ne s’est pas répandu auprès de journalistes, sur ce qui relevait du secret d’Etat.
    Quelles sont les magouilles dans lesquelles il aurait trempé ? Vous devez confondre avec Lyndon Johnson qui lui a succédé suite à son assassinat, et sur lequel il y aurait beaucoup à dire.
    Ses accointances douteuses se résument à celle de son père avec la mafia lors de sa première élection présidentielle. On peut lui reprocher à juste raison de ne pas les avoir dénoncées alors, mais une fois élu il fut loin d’être complaisant avec la mafia : la nomination de son frère Bob à la justice, ce fut la première fois depuis des décennies où la traque de celle-ci à l’échelon fédéral fut d’actualité. Certes cette lutte se heurta à l’hostilité de l’inamovible patron du FBI J.Edgar Hoover, dont il avait décidé la mise à la retraite s’il était réélu.
    Ses comportements personnels dégradant la fonction présidentielle, vous faites certainement allusion à ses multiples maîtresses et aventures ? Mais en quoi ont-elles dégradé sa fonction ? Celles-ci restèrent toujours dans le domaine strictement privé et n’étaient connues que d’un cercle restreint, d’ailleurs elles n’influencèrent en rien ses choix et décisions politiques.
    Ce qui n’était pas le cas des nombreuses aventures gay de Hoover, dont pour une partie il bénéficiait de l’entremise de la mafia.
    Certes on peut condamner moralement sa vie sexuelle débridée, mais venant d’un Français cela prête à sourire : plusieurs de nos ex-présidents furent de fieffés « coureurs de jupons » et loin d’être plus discrets en ce domaine que Kennedy, mais étrange paradoxe à ceux-ci vous n’avez jamais fait allusion.
    Vous semblez oublier qu’en politique et seulement étrangère, il fut confronté à deux crises majeures qui auraient pu fort bien dégénérer en conflit nucléaire mondiale : crises des missiles à Cuba, et édification du mur de Berlin. Il sut alors faire preuve d’une grande fermeté vis-à-vis de l’URSS mais lui ménagea une petite « porte de sortie », chose loin d’être aisée dans le contexte d’alors. En homme d’Etat avisé et réaliste, il avait dans les semaines précédant son assassinat, via quelques émissaires non officiels, entreprit d’engager un processus de normalisation avec Cuba.
    Certes on peut lui reprocher d’avoir cédé aux militaires et surtout à la CIA, en donnant son accord pour la désastreuse affaire du débarquement à Cuba, dont l’URSS se servit pour tenter d’installer ses missiles. Mais l’affaire était planifiée avant son élection, et le lobby militaire-CIA était à son zénith. De même le renforcement de l’aide militaire US au régime sud-vietnamien, notamment via des conseillers militaires, fut le premier pas qui conduisit l’Amérique dans cette guerre. Mais à ce stade celle-ci était loin d’être inéluctable, et Kennedy n’était pas du tout partisan d’un engagement direct ce qui hélas ne fut pas le cas de Johnson qui lui succéda.
    @ Marc GHINSBERG |e 07 novembre 2016 à 14:47
    «  Qu’aurait donné Richard Nixon sans Henry Kissinger ? « 
    Là est la bonne question, probablement un président médiocre et fort aventureux.

  17. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    J’ai lu avec une grande attention vos propos sur Obama comparé à Kennedy. Sans aborder le fond, je ne souhaite parler que d’un seul point. Sans qu’on puisse avoir de chiffres précis, il semble avéré que ce Kennedy a eu quelques milliers de partenaires sexuelles. Comme Simenon, qui n’a présidé aucun pays. Beaucoup plus que DSK. Mais la France a échappé à la transformation de l’Elysée en lupanar.

  18. @breizmabro | 07 novembre 2016 à 13:17
    « A une époque les démocrates disaient en parlant du couple Clinton : nous n’avons pas fait élire le meilleur des deux. »
    Blague qui se racontait aux USA à cette époque :
    Bill et Hillary Clinton roulent sur une route de l’Arkansas. Ils passent devant une station-service.
    Hillary : « Le type qui tient cette station-service est un de mes ex »
    Bill : « Si tu l’avais épousé, tu serais là à vendre de l’essence »
    Hillary : « Non, c’est lui qui serait Président »

  19. hameau dans les nuages

    Hillary élue, c’est la guerre assurée. A moins que « lolita plane » traîne derrière lui une banderole sulfureuse provoquant un séisme planétaire.
    Car il n’y a pas que mails qui m’aille.

  20. @ Robert Marchenoir | 07 novembre 2016 à 16:02
    « Le règne d’Obama restera comme un cas d’école de l’auto-destruction interne d’une nation par les virus du socialisme et de l’islam. »
    Pour le plaisir, pouvez-vous développer calmement et sans envolées lyriques. Merci !
    @ Exilé | 07 novembre 2016 à 12:57
    « L’évaluation est déjà faite et elle est très loin de jouer en sa faveur. Elle a déjà eu l’occasion de démontrer son pouvoir de nuisance (Libye, aide à l’Etat Islamique…) dans ses fonctions actuelles. Comment les électeurs étasuniens fidèles à leur pays pourraient-ils envoyer un tel personnage à la Maison Blanche ? »
    Wait and see.
    Mais comme d’habitude je suis d’accord avec vous !

  21. Parmi tous les soutiens sincères ou extravagants qui ont été hurlés à l’intention de l’un ou l’autre des candidats, il y en a un qui n’est pas passé inaperçu, c’est celui de Madonna qui, le mardi 18 octobre, au Madison Square Garden, s’est écriée devant un parterre choisi :
    – Si vous votez pour Clinton, je vous ferai une fellation !
    On ne saurait aller plus loin dans le dévouement.
    Grandeur et dévoiement ! Bas niveau et caniveau.
    Bêtise absolue de la vedette provocatrice au cerveau de petit pois que l’idée d’un tel « soutien » à Hillary pouvait n’être apprécié que très modestement. L’intéressée n’a pas commenté.
    On a peine à croire que l’érection d’un président des Etats-Unis (faute de frappe/lapsus) tienne à de pareilles élucubrations. La vulgarité s’est étalée dans les deux camps.
    Si Clinton gagne, l’emploi du temps de Madonna va être surbooké. La tendance à Wall Street sera-t-elle à la hausse ?

  22. Michelle D-LEROY

    @ Claude Luçon
    « Aucune mention de Reagan »
    En France on parle et on (la presse) encense qui nous plaît, des fois que l’opinion pourrait avoir des idées et des préférences ! Et puis c’était l’époque où la coqueluche de la gauche se trouvait à l’Est : Gorbatchev !
    @ Jean-Dominique Reffait
    « Traumatisé, comme beaucoup d’Américains, par l’échec tragique de l’aventure irakienne, il a reculé devant l’intervention, notamment en Syrie »
    Dans cette affaire, je crois surtout qu’il a été honnête car il a très vite compris grâce à ses services de renseignement qu’il y avait de sérieux doutes sur la provenance de l’arme chimique utilisée. La responsabilité n’a pas été établie clairement. Seules nos belles âmes françaises avaient des certitudes.

  23. catherine A un Hollande vs Sarkozy à l'américaine

    Ils sont très très nombreux les Américains à devoir se pousser aux fesses pour aller voter tant ils sont peu emballés par les deux candidats, sélectionnés par l’argent ; aussi peu enthousiastes m’a dit un ami américain assez au fait de la situation en France que si nous devions, nous, choisir entre Hollande et Sarkozy… c’est dire.

  24. Claude Luçon

    @ Trekker | 07 novembre 2016 à 17:14
    « Kennedy, certes c’était loin d’être un saint notamment en politique »
    Jacky pourrait suggérer un autre domaine où JFK ne pourrait guère prétendre à la sainteté, tout catholique qu’il était. Elle s’en est d’ailleurs inspirée plus tard.
    « Plusieurs de nos ex-présidents furent de fieffés coureurs de jupons »
    Oui mais ils étaient présidents de la République française, pas des Etats-Unis d’Amérique où, à l’époque, nous, Français étions réputés être les latin lovers, il fallait bien qu’ils représentent activement notre réputation. Les Italiens nous ont volé le titre dans les années 1970, d’autant plus que Pompidou ne faisait rien pour le conserver. Bien sûr nous avons François Hollande aujourd’hui mais ce titre n’est vraiment plus d’actualité depuis l’avènement de la pilule.
    Dans le même ordre d’idée vous, et Marc Ghinsberg, avez-vous remarqué que Kissinger est un drôle de nom bilingue fait de kiss et singer qui est exactement la façon dont je l’avais perçu, de l’extérieur de la France et dans quelques pays où il sévissait à l’époque.
    Il ne faut pas croire tout ce que les journaux racontent, et racontaient au temps de Nixon.

  25. Robert Marchenoir

    @ agecanonix | 07 novembre 2016 à 18:45
    ***
    @ Robert Marchenoir | 07 novembre 2016 à 16:02
    « Le règne d’Obama restera comme un cas d’école de l’auto-destruction interne d’une nation par les virus du socialisme et de l’islam. »
    Pour le plaisir, pouvez-vous développer calmement et sans envolées lyriques. Merci !
    ***
    C’est fabuleux… En France, les types sont tellement infectés par le socialisme jusqu’au trognon, que pour peu que tu écrives quelques commentaires par-ci par-là, ils te prennent pour un distributeur automatique de dissertations gratuites.
    Et en plus, ils se croient en droit de passer commande du style : calmement, et sans envolées lyriques, je vous prie. Et vous me mettrez une deuxième assiette, avec une cuiller, pour que les enfants puissent goûter.
    Et mon coup de pied au cul, vous le voulez avec, ou sans vinaigrette ?

  26. anne-marie marson

    C’est sûr, ce n’est pas Barack qui se serait pointé rue du Cirque en scooter, ni au Sofitel comme DSK.
    Mais Michelle Obama a dû veiller à l’honneur de la fonction présidentielle.
    J.Kennedy aussi était quelqu’un de séduisant.
    Rien à voir avec les cheveux teints de F.Hollande.
    Est-ce que le physique influe sur la fonction ?
    En gros, est-ce que quelqu’un avec un physique de plouc comme F.Hollande fait une politique de plouc ? J’aurais tendance à dire oui, au regard du quinquennat de F.Hollande, normal donc dégradé.
    De même, le physique de Hillary n’est pas agréable. Elle est trop grosse, empâtée, compassée. Le physique de D.Trump, en dehors de la coiffure, est plus élancé. Mais les médias français sont polarisés sur la coiffure, pourtant ils ont pire en face d’eux.
    C’est le parti pris des médias français, qui sans rien connaître ni expliquer de la politique américaine, ont décidé de voter Hillary.

  27. Bonjour,
    Personnellement j’aime encore bien Barack Obama. Enfin plus exactement, je pense que dans le contexte international particulièrement difficile auquel il a dû faire face, il s’en est tiré honorablement. L’ObamaCare n’a pas été vraiment le succès espéré, mais le président a été contrecarré par le congrès à majorité républicaine qui y était fortement hostile.
    Par ailleurs Barack Obama s’est montré beaucoup moins va-t-en guerre que son prédécesseur, le pathétique George W. Bush qui lui, a vraiment été un des plus mauvais présidents des Etats-Unis, si ce n’est le pire.
    Pour résumer, je dirais que Barack Obama a su être à la hauteur du prix Nobel de la paix qui lui a été remis lors de son investiture, soit avant qu’il ait fait quoi que ce soit. Sans doute un cas unique dans l’histoire de ce prix particulièrement prisé mais dont le choix des récipiendaires a souvent été très contestable, ce qui n’est finalement pas son cas.

  28. Mary Preud'homme

    Un Américain talentueux et ouvert sur le monde, très marqué par son métissage et sa double culture récapitulée dans ses héros et ses modèles, d’une part Gandhi et le pasteur King et de l’autre Lincoln et Kennedy. Mais qui ne semble pas avoir su dépasser l’enfance de ses rêves pour bâtir l’Amérique du 21ème siècle. Très prometteur donc lors de son premier mandat mais décevant pour le second. Comme si sa bonne étoile avait soudain terni. Mais qui restera néanmoins dans l’histoire comme un président charnière ayant réussi dans l’ensemble à représenter son pays avec honneur et à montrer l’exemple d’une vie droite, tant sur le plan public que privé.

  29. @ Catherine A un Hollande vs Sarkozy à l’américaine | 07 novembre 2016 à 19:10
    J’avoue que j’ai du mal à réaliser comment il a été possible d’avoir à l’élection présidentielle des Etats-Unis des candidats comme Donald Trump qui est un caractériel au comportement totalement imprévisible et Hillary Clinton dont les comportements et les soutiens posent problème.
    Je la trouvais plutôt intéressante au début de sa campagne, vu son expérience de secrétaire d’Etat qui lui permet de connaître tous les dossiers en cours et donc d’être opérationnelle immédiatement.
    Mais il semble que certaines affaires pas très propres courent à son sujet. Non pas l’affaire des e-mails pour laquelle le FBI a finalement renoncé à donner suite, mais surtout le financement de sa fondation par des émirats du Golfe, ce qui laisse planer un sentiment de connivence malsaine entre les Clinton et les émirs du Moyen-Orient.
    Le fait également que sa campagne soit financée par les lobbys de la haute finance et autres communautés ou confréries occultes aux intentions expansionnistes voire bellicistes, ne me rassure pas du tout, car je crains fort que celles-ci ne la poussent à engager des conflits qui pourraient conduire à un embrasement de la planète.
    Alors Donald Trump ou Hillary Clinton ? Personnellement je préférerais que Barack Obama fasse un troisième mandat, au moins le temps de retrouver des candidats plus rassurants dans les deux camps politiques.

  30. Éloge du paraître en black and white !
    Obama, l’emblématique réussite de la discrimination positive.
    Métis, et plutôt basané pour un photographe qui équilibre sa balance de blanc sur son ordi.
    Mais noir pour les bien-pensants de la planète qui lui ont accordé plus que le bénéfice du doute lors de son entrée en fonction puisqu’ils lui ont donné le prix Nobel de la paix.
    Il est vrai que n’ayant rien fait, il ne pouvait être accusé de quoi que ce soit.
    L’idéal pour l’idéologie de la discrimination positive.
    Par la suite, il s’est montré à la hauteur de cette récompense anticipée.
    Abandonnant l’Irak et l’Afghanistan à leur triste sort.
    Poussant la France et la G.B à intervenir en Libye, avec le principe peu coûteux d’une direction à distance.
    N’intervenant pas en Syrie, ni contre l’E.I. ni à juste raison contre le régime officiel, tel Ponce Pilate.
    Reculant devant l’intervention de Poutine en Crimée et dans le Donbass.
    Perdant l’alliance avec les Philippines qui se tournent vers la Chine, suivant en cela l’exemple de l’Indonésie.
    Laissant la Chine faire de la mer de Chine « SA » mer de Chine.
    Toutes victoires qui justifient a posteriori le prix Nobel de la paix et de la discrimination positive, et qui dans un autre monde et un autre temps auraient été considérées comme des défaites et des reculades. Mais aucun bon esprit ne saurait considérer qu’un recrutement issu de la discrimination positive est une erreur.
    Et puis il a été tellement dandy, tellement cool, tellement représentatif de ce que l’air du temps de la décadence impose qu’on ne peut que le féliciter d’être ce qu’il a été.
    Il lui aura manqué l’onction suprême du martyr pour effacer ses erreurs et rester dans l’histoire autrement que comme le fossoyeur de la grandeur des USA.
    Cette onction, Kennedy l’a eue involontairement, après avoir réussi à faire reculer l’URSS dans la crise de Cuba et essayé de contenir l’avancée communiste en Asie.
    Blanc, blond, catholique, il était impensable de lui décerner le Nobel de la paix à titre posthume et encore moins à titre préventif si je puis dire.

  31. @Robert Marchenoir | 07 novembre 2016 à 20:40
    en réponse @agecanonix | 07 novembre 2016 à 18:45
    « Et mon coup de pied au cul, vous le voulez avec, ou sans vinaigrette ? »
    ALLELUIA !! Le Marchenoir nouveau est arrivé !

  32. @Tipaza | 07 novembre 2016 à 23:24
    Barack Obama a tout simplement fait preuve d’un réalisme et d’une lucidité qui manquaient à ses prédécesseurs qui n’ont fait qu’organiser des conflits un peu partout sur la planète, soutenus en cela par les grandes multinationales avides de s’emparer des matières premières de petits pays : pétrole, gaz bien aussi, mais aussi matériaux précieux qui sont très recherchés dans la technologie moderne.
    Pour cela la méthode est toujours la même : on commence par corrompre les dirigeants en place, quitte à les faire renverser par des opposants plus compréhensifs, prêts pour quelques compensations substantielles à chasser les populations qui occupaient leurs terres depuis des temps immémoriaux, afin de permettre aux nouveaux conquérants de puiser les précieuses ressources.
    Bilan des courses : paupérisation de la population, famine, guerres interethniques et au final la déferlante de migrants que l’on connaît en ce moment.
    Barack Obama, après les bourbiers du Vietnam, de l’Afghanistan puis de l’Irak et quelques autres déconvenues, a préféré la voie de la diplomatie, épargnant ainsi de nombreuses vies de jeunes soldats américains.
    Il a compris que Rambo, le super soldat américain, capable à lui tout seul d’anéantir tout un réseau de terroristes perdus à l’autre bout du monde, ça ne marche qu’au cinéma. Dans la vraie vie les règles ne sont pas aussi simplistes.
    Les USA ont beau être la première puissance militaire mondiale, depuis une quarantaine d’années ils ne cessent de se prendre des déculottées sur le terrain militaire et il était temps d’arrêter le massacre, laissant le rôle de justicier à d’autres « chefs de guerre » aux moyens plus modestes mais à l’ego bien plus développé.

  33. Si j’étais Américain, je voterais comme le peuple américain, je voterais Trump. Je ne voterais pas HRC, âme damnée de l’establishement politico-médiatico-financier américain, celui-là qui a conduit cent millions d’Américains à la pauvreté, qui règne sur le monde en y semant les guerres, les destructions et la misère, pour son seul profit à lui, celui-là qui a assassiné Kennedy.

  34. @Robert Marchenoir | 07 novembre 2016 à 16:02
    « Ajoutons qu’il n’est pas obligatoire de présenter une pièce d’identité pour voter, que dans certains Etats il est même interdit d’en demander une à ceux qui vont voter, et qu’un responsable démocrate a été filmé en caméra cachée en train de déclarer son intention de transporter des électeurs d’un bureau de vote à l’autre pour les faire voter plusieurs fois… Ce qui est aisé aux Etats-Unis, étant donné le caractère archaïque et peu sécurisé de l’inscription sur les listes électorales. »
    C’est sérieux ??
    Parce que si c’est le cas ce n’est même pas la peine de voter. Je suppose qu’il existe des listes électorales avec des noms de votants et qu’avant de laisser quelqu’un glisser un bulletin dans l’urne on s’assure de son identité.
    Dans certains pays (où les gens sont moins bien comptés…) on trempe un doigt dans de l’encre indélébile pour éviter une double participation.

  35. @ Robert Marchenoir | 07 novembre 2016 à 20:40
    Je comprends que vous demander d’étayer votre point de vue vous soit insupportable, par contre votre vulgarité semble vous ravir au plus haut point.
    Chacun ses plaisirs.

  36. Mary Preud'homme

    @Tipaza
    « Obama, l’emblématique réussite de la discrimination positive »
    Sottises, comment pouvez-vous colporter de telles contre-vérités fleurant bon le racisme ? Obama a été élu comme tous ses prédécesseurs à la suite d’un vote normal, d’élections sans truquage et par conséquent sans aucun favoritisme eu égard à ses origines ethniques.
    Concernant en revanche l’attribution du Nobel de la paix, il est certain qu’il lui fut attribué à la légère et sans rapport avec ses propres mérites. Mais en la matière il y a d’autres cas que le sien…
    Quant à sa politique intérieure, elle fut largement positive ; comment lui reprocher en effet d’avoir concentré ses efforts sur son pays, mettant de côté le rôle de gendarme du monde si cher à la vieille Amérique ? A noter au passage que ce faisant il n’est jamais tombé dans le piège de la préférence communautaire, ce que nombre de Noirs lui reprochent de leur côté.
    Et gageons qu’avec Hillary Clinton (69 ans) ou Donald Trump (70 ans) l’esprit belliqueux va reprendre de plus belle, urbi et orbi. Les Etats-Unis, une république de vieux faucons et fauconnes ? On est loin hélas d’un Kennedy qui fut effectivement un grand président.

  37. Claude Luçon

    @ Michelle D-LEROY | 07 novembre 2016 à 18:59
    Oui, je suis conscient de tout cela, vous avez raison, je me suis mal expliqué, j’ai généralisé alors que je ne pensais qu’au petit groupe de bavards que nous sommes ici.
    Pour votre « on (la presse) », j’ai perdu tout espoir depuis très longtemps de les voir un jour nous informer et nous rapporter l’exacte vérité au lieu de nous assaisonner à leur sauce gauchisante.

  38. @Tipaza
    Toutes victoires qui justifient a posteriori le prix Nobel de la paix (…)
    Prix Nobel de la paix qui a fait assassiner dans des conditions bizarres un Ben Laden qui était pourtant réputé mort de maladie d’après plusieurs sources…

  39. @ Robert Marchenoir | 07 novembre 2016 à 20:40
    Je fais partie de ceux qui parfois vous félicitent et je n’avais aucune mauvaise intention en vous posant cette question … j’espérais simplement une explication.
    Entre vous, Achille et d’autres je crois que je n’ai plus rien à faire dans votre asile !

  40. Michel Deluré

    Il est clair que le bilan Obama est plus que mitigé. Pour preuve, le profond désenchantement habitant le peuple américain et l’engouement qu’à pu susciter au cours de cette campagne présidentielle un Donald Trump, non issu de l’establishment politique.
    Les espoirs qu’avaient initialement fait naître Obama ne se sont pas, loin s’en faut, totalement concrétisés. Tout n’est certes pas négatif mais politique extérieure, déclassement des strates moyennes américaines, retour de la ségrégation, accroissement des inégalités, montée de la violence, sont autant d’éléments qui ont fait douter la société américaine par rapport à ses attentes.
    Mais les Américains ont eu au moins la consolation, l’espace de deux mandats, que la Maison Blanche soit occupée par un Président qui avait de la prestance, de l’aisance, du charisme et qui renvoyait du pays et de la fonction présidentielle qu’il incarnait une image valorisante.
    Nous ne pouvons en dire autant ! Chez nous, non seulement le bilan est pire mais nous n’avons même pas de lot de consolation !

  41. @Jean-Dominique Reffait
    Le chômage a baissé de 11% à 5% grâce à son plan de relance.
    Attention, les statistiques ne tiennent pas compte de certaines catégories de chômeurs :
    http://www.bls.gov/news.release/empsit.nr0.htm
    Vous oubliez aussi de dire que le nombre de pauvres a explosé sous l’administration Obama. Alors qu’on en comptait 38 millions en 2008, plus de 46 millions de pauvres sont obligés de fréquenter les banques alimentaires (système des « food stamps ») chaque jour.
    Enfin, le système d’assurance santé, dit Obamacare, est loin de faire l’unanimité dans une population éprise de liberté et souvent opposée à l’incidence sur son budget de ce système pas toujours favorable pour elle.

  42. Si Obama avait été un grand président, on n’aurait pas Trump contre Clinton aujourd’hui et de surcroît quasi au coude à coude.
    Le succès de Trump ne vient pas de nulle part. Le populisme ne sort pas du néant. Il signe le rejet par la population des gouvernants qui ont une fâcheuse tendance à mépriser leur peuple.
    Et ce n’est pas un hasard non plus si Clinton est sur le point de succéder à Obama. Elle représente bien cette classe de gouvernants préoccupées de défendre ses intérêts de classe, sans oublier d’acheter leurs clientèles noire et latinos pour assurer leur réélection.
    Obama ne peut pas être fier de l’élection de son successeur qui signe son bilan.
    Clinton me fait un peu peur. Je crains qu’elle ne cède à la tentation de la guerre pour sortir du marasme économique duquel les Etats-Unis ne sont pas sortis.

  43. Mary Preud'homme

    @agecanonix | 08 novembre 2016 à 11:33
    Rendez-vous compte qu’après une simple demande de précisions faisant suite à une démonstration péremptoire d’un habitué des procès en sorcellerie, bien que se revendiquant non stalinien, vous avez réussi à déstabiliser Marchenoir et à le montrer sous le véritable jour d’un dégonflé doublé d’un vantard incapable de démontrer ce qu’il dit et pour sauver les apparences n’hésitant pas à insulter son contradicteur. A l’image du voleur qui crie au voleur !
    Dommage que vous renonciez pour si peu…

  44. Et Hollande dans tout cela ? La semelle des chaussures d’Obama ?
    Au fait j’ai pris en route le discours de Michael Moore hier soir, j’ai été subjugué, je vais essayer de le retrouver en replay.
    FH et JFK… Le Réjoui et l’Avenir, un livre pour les nuls et s’enterrer… Contre le souffle de toute une génération, la vision, la vie future au bout du chemin… le Cantal au bout DE SA VUE pour le premier et sa barque.
    Comment a-t-on pu en arriver là ? Le mièvre, l’usé Cambadélis qui arpente les trottoirs de Solférino depuis des lustres, le fustigé Bartolone qui s’accroche au perchoir alors que l’honorabilité et la grandeur lui aurait commandé de démissionner, battu par Pécresse la lutteuse, que des usés !
    Obama n’ a pas démérité, pays difficile à gouverner, grand pays avec parfois des travers irrémédiables. Pays vivant disparate mais uni.
    FH nous a ramenés à l’aune de la paresse et de l’immobilisme, on envoie de moins en moins de spationautes français dans l’espace, conclusion d’un reportage, vivement demain qu’enfin le jour se lève !

  45. @ Lucile à 14h23
    Intéressant et curieux.
    Trump a des mains qui ne correspondent pas à sa carrure, j’allais dire qu’il a des mains « féminines », délicates, mais ça va encore faire des histoires.
    Avec le coffre qu’il a on l’imagine avec des paluches de bûcheron et on ne voit que des petits doigts roses, Bébé Cadum, courts et avec la gestuelle de Ben Laden.
    On le compare souvent à notre JMLP, mais on voit bien que Trump serait incapable de faire démarrer une gégène.

  46. Je vous rejoins Monsieur Bilger dans votre appréciation sur le président Nixon. Nonobstant sa tentation pour la dive bouteille, il est sans doute l’un des rares présidents US à avoir été à la hauteur de sa tâche. Mais il ne convenait guère à l’establishment US de la côte Est.
    Quant à la situation actuelle et aux causes de cet affaiblissement de la qualité des prétendants, je serais tenté de rejoindre Florence | 08 novembre 2016 à 13:06.
    En revanche je m’interroge sur cette propension de la presse française, écrite comme audiovisuelle, à nous saouler de cette élection américaine. Tous ces petits moutons suiveurs se comportent comme si la France était le 51ème Etat des USA !
    Que l’on s’intéresse à cette élection qui ne sera pas neutre pour l’Europe est une nécessité. Nous abreuver comme cela est fait de ce qui intéresse exclusivement les Américains du Nord, me consterne au plus haut point. J’évoquais les moutons : j’aurais sans doute dû parler de petits caniches incapables de penser par eux-mêmes indépendamment de la puissance tutélaire des USA. Mais cela touche aussi la plupart de nos élites politiques européennes dont la couardise et la courbure d’échine n’attirent que le mépris des principaux responsables politiques américains (comme russes d’ailleurs).
    Triste situation en vérité qui fait de l’Union européenne et des Etats qui la composent un ensemble sans intérêt autre que celui d’y imposer les capitaux US, arabes ou chinois pour en tirer le plus grand bénéfice financier sans risquer quoi que ce soit d’autre qu’une vassalisation toujours plus accentuée, sans aucun esprit d’indépendance, ni même la moindre velléité d’esprit d’indépendance. Triste constat en vérité.

  47. @ Jean-Dominique Reffait le 07 novembre 2016 à 16:44
    Certes en politique étrangère, Obama n’a pas été un va-t-en guerre irresponsable comme son prédécesseur, mais celle-ci n’en est pas pour le moins fort contrastée.
    A son crédit il a refusé à juste raison de donner son blanc-seing à cette folie française qu’aurait été une intervention militaire en Syrie. Il s’est impliqué à minima en Irak vis-à-vis de Daech car le contexte est terriblement complexe, et surtout celui faisant suite la chute future de l’E.I. il a renoué des relations apaisées avec l’Iran.
    A son débit il a continué la politique de provocations incessantes à l’égard des Russes et Poutine, initiée par GW Bush junior : Ukraine dont il a soutenu le gouvernement – composé pour partie de nos nazis – se refusant à appliquer le volet politique des accords de Minsk, dramaturgie suite à la réintégration logique de la Crimée au sein de la Russie, manoeuvres militaires incessantes en Pologne et Pays Baltes. Tout cela n’est que la poursuite de la politique de son prédécesseur, visant à encercler la Russie et la marginaliser.
    Sa non dénonciation du pacte dit du « Quincy » vis-à-vis de l’Arabie Saoudite, et son soutien à son régime et autres pétromonarchies obscurantistes du Golfe. Elle sont quand même la matrice de toute la nébuleuse du salafisme violent et conquérant, de plus il a laissé faire ces pays dans leurs interventions militaires au Yemen : question crimes de guerre, elles égalent celle de l’armée d’Assad et des Russes en Syrie.
    Sa volonté de contraindre l’Europe à signer le TAFTA, traité léonin qui ne ne sera bénéfique qu’aux USA et à quelques multinationales.
    Plus grave, son inertie face au conflit israélo-palestinien, et sa caution de fait à la politique expansionniste-annexion conduite par le gouvernement israélien. Alors que les USA peuvent fort bien faire pression sur Israël pour l’amener à une solution de paix durable, il lui suffisait de seulement amputer – ou seulement menacer de le faire – une partie de son aide militaire et financière à son égard. Bush père lui n’avait pas hésité à recourir à cette solution, qui permettra par la suite à Clinton d’arriver aux accords de Camp David. Certes il déclenchait alors les foudres de l’AIPC – on ne dira jamais assez son influence néfaste sur la classe politique et médias US – à son encontre, et cela ne risquait pas de lui valoir la bienveillance du congrès et du sénat. Mais gouverner c’est quand même prendre le risque de déplaire, et même au gouvernement israélien et son appendice l’AIPC : militairement et stratégiquement Israël c’est « peanuts » comparé aux Russes, ou en plus il risquait une brouille temporaire avec ce pays.
    Certes il n’a jamais disposé d’un majorité au congrès et au sénat, notamment lors de son deuxième mandat, ce qui l’amenait sans cesse à faire des compromis.
    Pour conclure je pense que si Hillary Clinton est élue, sa politique tant vis-à-vis de la Russie que du Moyen-Orient sera probablement bien pire que celle d’Obama : un décalque en moins flamboyant de celle de GW Bush junior.

  48. Robert Marchenoir

    @agecanonix | 08 novembre 2016 à 11:33
    « Je fais partie de ceux qui parfois vous félicitent et je n’avais aucune mauvaise intention en vous posant cette question… j’espérais simplement une explication. Entre vous, Achille et d’autres je crois que je n’ai plus rien à faire dans votre asile ! »
    Mais bien sûr ! Surtout, ne vous excusez pas ! Vous espériez simplement une explication, avez-vous le culot de prétendre. Je reposte donc ici votre commentaire du 7 novembre 2016 à 18:45, pour que tout le monde mesure bien sa « simplicité » :
    ***
    @ Robert Marchenoir | 07 novembre 2016 à 16:02
    « Le règne d’Obama restera comme un cas d’école de l’auto-destruction interne d’une nation par les virus du socialisme et de l’islam. »
    Pour le plaisir, pouvez-vous développer calmement et sans envolées lyriques. Merci !
    ***
    En d’autres termes : habituellement vous écrivez comme un cochon et votre prose me dérange, mais je vous ai malgré tout choisi pour que vous ayez le privilège de me fournir un service. Cependant, non seulement vous allez devoir travailler pour m’instruire de choses que vous savez et que j’ignore, mais en plus je vous mande de le faire à la manière qui me sied, et non selon votre habitude qui, je tiens à vous le faire savoir, est prodigieusement déplaisante.
    Et vous vous étonnez que je ne vous réponde pas ! Vous vous étonnez d’être accueilli par un éclat de rire et un coup de pied au cul virtuel…
    C’est vous qui êtes fou, mon ami. C’est vous qui êtes complètement intoxiqué par le poison socialiste que vous biberonnez depuis tout petit (bien que vous soyez, si j’ai bien compris, « d’extrême droite »). C’est vous qui croyez que vous avez « droit à » des trucs, et qui pratiquez l’inversion des valeurs. C’est vous qui croyez, à l’instar de tant de Français, qu’on peut, au même instant, solliciter un service et insulter celui à qui on le demande.
    C’est le vice fonctionnarial, qui a infecté l’ensemble de la société. Le fonctionnaire explique au citoyen que ce dernier lui doit le gîte et le couvert, et en même temps il l’insulte parce que les considérables libéralités consenties par ce dernier (bien malgré lui) sont insuffisantes à son goût.
    Le fonctionnaire, qui est chargé de servir le citoyen, passe son temps à demander au citoyen de le servir et à rabrouer ce dernier, parce qu’il ne comprend pas assez vite ce qui est exigé de lui.
    Et personne ne dit rien. Personne ne moufte. Tout le monde trouve ça normal. Mieux : tout le monde prend modèle sur le fonctionnaire, et pratique le même comportement dans le secteur privé — et jusque dans les interactions les plus modestes de la vie quotidienne, comme on le voit ici.
    Et bien sûr, comme de juste, l’inénarrable Maman de Fonctionnaire professionnelle Mary Preud’homme enfourche le dada de l’inversion des valeurs, et vient donner son coup de pied de l’âne elle aussi.
    Tenez, une fois n’est pas coutume, je vais vous raconter ma vie. Un jour, je prends le train à l’étranger. C’était après un changement, le train précédent était arrivé en retard, et j’avais failli rater ma correspondance. Au passage du contrôleur, je l’interrogeai donc sur les pratiques ferroviaires en vigueur dans son pays. J’étais curieux de savoir si le train dans lequel nous nous trouvions aurait attendu le précédent s’il avait été encore plus en retard.
    Et là, stupéfaction : le type commence par s’excuser. Je n’en croyais pas mes oreilles : le type commence par s’excuser, au nom de sa compagnie, parce que le train que j’avais pris juste avant (sous lequel un gars s’était suicidé) était en retard. Vous imaginez le contrôleur SNCF dans une situation similaire : il aurait commencé par se plaindre du manque de moyens, puis lourdement insinué que c’était la faute du cochon de voyageur qui posait la question, lequel ne votait pas assez à gauche (ou pas assez à droite) pour empêcher la casse du service public.
    Je précise que mon contrôleur étranger était fonctionnaire : dans ce pays, les chemins de fer sont nationalisés à 100 %.
    En France, quand vous vous plaignez d’un mauvais service à un employé d’une entreprise privée, il vous explique que ce n’est pas sa faute. Vous avez de la chance s’il ne vous explique pas, en plus, que c’est votre faute. Et de fil en aiguille, on en arrive à des commentateurs de blog qui sont tout étonnés de se prendre un râteau lorsque dans la même phrase, ils vous demandent un service et qu’ils vous insultent.
    Et ils repassent une deuxième couche, hein, ça ne les gêne pas : on leur explique, ils font semblant de ne pas comprendre, et ils vous insultent derechef…
    Tenez, une autre anecdote vécue par Monsieur le Chien, racontée en bande dessinée, et tout à fait représentative de cette mentalité de chiennerie décomplexée qui envahit « ce pays »:
    http://www.monsieur-le-chien.fr/index.php?planche=692
    Etonnez-vous, après ça, que la France patauge dans le chômage de masse et la guerre de tous contre tous… Ah, au fait : dans le pays où les contrôleurs de train s’excusent quand l’horaire n’est pas tenu, il n’y a, pour ainsi dire, pas de chômage. Mais bon, tout ce qui va mal chez nous, c’est la faute des Américains (des Juifs pour les plus atteints), et Vladimir Poutine va venir nous sauver, n’est-ce pas ?

  49. L’accablement d’avoir à choisir entre Trump ou Clinton ne doit pas nous masquer l’accablement que nous inspire aujourd’hui le peuple américain.
    Car c’est bien lui l’énigme de cette catastrophe.
    Leur mayonnaise, battue au fouet du politically correct et de la faillite de 2008 est une daube immangeable : morale et pognon, Bible et Hollywood, drapeaux et barbecue en chemises à carreaux, d’où se dégage un fumet de décadence.
    Et qu’on ne vienne pas nous servir par opposition Hollande-Sarkozy selon le bon vieux procédé communiste, le « Whataboutism » (voir Wiki).
    L’Amérique de ces deux candidats c’est Babel en Technicolor Warner Brothers.

  50. Michelle D-LEROY

    @ Florence
    « Le succès de Trump ne vient pas de nulle part. Le populisme ne sort pas du néant. Il signe le rejet par la population des gouvernants qui ont une fâcheuse tendance à mépriser leur peuple. »
    Tout à fait d’accord et quand vous dites qu’elle a assuré sa réélection avec le clientélisme auprès des Noirs je retrouve là encore des similitudes avec la France en voyant la sollicitude auprès des populations de la diversité pendant la campagne électorale. Une fois installés, les candidats devenus Présidents oublient leurs promesses et achètent la paix sociale au détriment des classes moyennes… presque un rituel. Sauf que ni les Américains ni les Français ne sont dupes et que le populisme gagne du terrain.
    Un populisme organisé pour ensuite s’en moquer tels des pompiers pyromanes. Au cours de la campagne américaine par exemple, le rejet de ce populisme a occupé le terrain beaucoup plus qu’un vrai programme. Jusqu’à maintenant, les résultats sont tangents mais de plus en plus proche de le voir arriver au pouvoir. A force de jouer avec le feu…
    @ Exilé
    Quel que soit le bilan d’Obama, on ne peut se plaindre de la mort d’Oussama… même mort deux fois.

  51. anne-marie marson

    @Florence
    Moi, Clinton me fait peur parce qu’elle est malade, au sens propre comme au sens figuré.
    Elle n’aurait pas dû faire cette campagne, c’est la campagne de trop des Clinton.
    On le voit dans ses meetings, elle reste sur place, fait semblant d’y croire, mais son dynamisme est feint. Elle ne sait pas danser comme les Obama et j’attends de voir la cérémonie d’investiture pour voir Bill danser avec Hillary.

  52. @Michel Deluré
    Prestance, aisance, charisme, sont bien les qualificatifs que l’on peut attribuer au Président Obama. Certes il n’a pas tout réussi ni mis en œuvre ses promesses mais en est-il le seul responsable ? Si le Congrès ne l’a pas aidé, il n’empêche qu’il représentait une certaine fierté pour une grande majorité d’Américains. Chez nous c’était de Gaulle notre fierté, puis les années passant la qualité s’est raréfiée jusqu’à nous retrouver avec un capitaine de pédalo qui a toujours cherché son cap sans y parvenir. Par gros temps il ne peut que couler et tout autour ça manque de bouées.

  53. @Florence
    Clinton me fait un peu peur. Je crains qu’elle ne cède à la tentation de la guerre pour sortir du marasme économique duquel les États-Unis ne sont pas sortis.
    Je partage votre inquiétude.
    Les États-Unis sont entrés depuis longtemps dans une logique de guerre pour faire tourner la machine économique et pour maintenir leur suprématie mondiale.
    Leur entrée en guerre en 1941 suite au casus belli (probablement favorisé) de Pearl Harbor a permis à Roosevelt de poursuivre sa politique de « New Deal ».
    La guerre froide a continué de jouer ce rôle pendant quelques dizaines d’années, puis quand l’URSS s’est effondrée économiquement, il a fallu trouver un autre « méchant » permettant de focaliser l’énergie de la nation, ce rôle du « méchant » a été dévolu à Saddam Hussein (qui au passage a été soutenu, aidé et armé contre l’Iran par ceux-là même qui allaient ensuite le vouer aux gémonies).
    Le 11 septembre 2001 ayant donné lieu à une suite à grand spectacle hollywoodien d’événements pas très clairs et pas tous très bien expliqués de nos jours encore, a permis de relancer la pression patriotique et guerrière.
    http://www.dailymotion.com/video/xlp2d6_le-plan-us-post-11-9-envahir-7-pays-dont-l-irak-la-lybie-la-syrie-et-l-iran-selon-le-general-us-wesl_news
    De nos jours, nous voyons, si nous écoutons les médias, qu’il est de bon ton de crier haro sur le baudet Poutine, qui se contente pourtant de relever son pays miné par le communisme afin de lui redonner la place qui convient sur la scène internationale.
    Mais il faut aussi comprendre qu’il puisse s’inquiéter de le voir encerclé par des bases étasuniennes, y compris en des endroits qu’il peut considérer comme faisant partie de son glacis stratégique, alors qu’il n’agit pas de même en Amérique centrale.
    Dans ce jeu, qui jette de l’huile sur le feu ?

  54. @ Mary Preud’homme
    « Obama, l’emblématique réussite de la discrimination positive »
    « Sottises, comment pouvez-vous colporter de telles contre-vérités fleurant bon le racisme ? »
    Si on lit mon affirmation au premier degré vous avez raison.
    Mais j’aime bien les raccourcis qui sont des caricatures éclairantes.
    Une caricature est une exagération de certains traits qui sont dissimulés sous une apparence banale.
    Il est clair qu’Obama a reçu un soutien enthousiaste, non seulement parce qu’il était élégant, charismatique, intelligent, mais aussi parce qu’il était noir.
    Il représentait enfin la concrétisation des souhaits de tous ceux qui dans le monde occidental souhaitent le multiculturalisme comme état ultime d’une société. Et ceux-ci ont insisté et continuent d’insister lourdement sur le fait qu’il est noir, alors que lui-même ne revendique pas tellement cet état, sans d’ailleurs le renier.
    Vous remarquez vous-même qu’il n’a pas favorisé particulièrement les noirs.
    Chaque fois que je discute avec quelqu’un qui porte aux nues Obama en vantant son état de noir, je fais remarquer malicieusement : «ça vous étonne qu’un noir soit intelligent pour insister tellement sur sa couleur de peau ?»
    Ce genre de remarque fait l’effet d’un koan, et on peut enfin discuter des vrais mérites ou pas d’Obama.

  55. @ Achille | 08 novembre 2016 à 06:57
    Évidemment on peut justifier la politique étrangère d’Obama avec les arguments que vous présentez. Ils sont recevables.
    Il n’empêche que sur le fond le comportement décisionnel d’Obama trahit des qualités qui se révèlent des défauts sur le long terme.
    Cet homme a le sens de l’esquive, de la dérobade, c’est une qualité dans les arts martiaux, à condition que ces qualités soient suivies de l’action fulgurante, ce qui n’a pas été le cas.
    Au plan tactique, il n’a pas concrétisé son retrait d’Irak ou d’Afghanistan par des choix politiques pertinents.
    Il se trompe en permanence sur la hiérarchisation des priorités.
    Il a continué à voir en Al-Qaïda l’ennemi principal, éliminant Ben Laden, une bonne action qui a caché son aveuglement sur Daech. Il a d’ailleurs avoué lui-même n’avoir pas de stratégie concernant Daech.
    Pouvez-vous me dire s’il soutient vraiment les Kurdes comme contrepoids à l’évolution de la Turquie qui est inquiétante dans sa volonté de leadership au Moyen-Orient ? On a l’impression qu’en même temps qu’il les soutient, il ne sait pas quoi en faire après la victoire si elle arrive.
    Au plan stratégique c’est pire. Il a souhaité basculer vers le Pacifique, pour contrer la Chine, bonne idée qu’il a été incapable de concrétiser.
    Un tel pivot devait s’accompagner d’une entente avec Poutine, la longue frontière sibérienne complétant sur terre la pression maritime de la flotte US qui est toujours la plus forte. La Chine était encerclée.
    Cette stratégie méritait bien que l’on sacrifie la Crimée, le Donbass et même l’Ukraine qui ne sont rien par rapport à cette stratégie. Ça s’appelle de la Realpolitik.
    Il y a une certaine irrésolution chez Obama qui est surprenante. Résultat les Philippines et l’Indonésie se tournent vers la Chine ce qui est un grave échec de cette stratégie.
    S’il s’agissait d’un jeu d’échecs, je dirais qu’Obama joue en permanence avec les noirs, sans jeu de mots. Il a toujours un temps de retard comme on dit aux échecs.
    En Syrie par exemple, il a fallu l’intervention de Poutine pour qu’enfin il intervienne de façon sérieuse.
    Sa politique étrangère a abouti à un grave recul des USA dans le monde.

  56. Jean-Paul Ledun

    L’élection de H.Clinton ou de D.Trump, peu importe, pour moi cela restera « l’american Crime » !
    Rendez-vous compte que ces deux grands partis n’ont pas trouvé mieux comme candidats ?
    Quelle farce !

  57. « La voix est celle de Jacob, et les mains sont celles d’Eissav » (La genèse)
    Cette campagne a un petit côté anticonstitutionnel à mon avis.
    Entre Trump et trompe on ne sait que choisir.

  58. NIXON :
    http://www.deezer.com/album/88200
    Vrai que c’est passionnant l’histoire qui s’anticipe outre-Atlantique de savoir pour qui, étant un véritable américain US, il reviendra à l’élue (-e) de le lui prouver… alors qu’en France, tandis qu’on y oublie allobroges et burgondes, faut Houellebecq pour emprunter des halés… autant que l’administration hausse la hauteur des haies faisant qu’elle s’effarouche pour semblant, puis s’indigne, puis sévit tandis que trop de monde passe en dessous des haies dont elle a fixé la hauteur.
    Notre hôte est toujours et toujours constamment sensible aux motifs de la séduction, et je veux alors lui rendre sympathie et même toute la grâce dont je suis capable, c’est vraiment très bon cette orientation qui rend une faconde, c’est admirable et j’admire.
    En Morale, il y a l’erreur manifeste (Jankelevitch… pas tout à fait Valeurs actuelles) qui indique que ce n’est parce que tout le monde étant comme soi le monde serait merveilleux, étant alors permise une position morale indéfectible comme totalement plausible pour opposer Morale et Politique autant que la « journalitude » rabat les oreilles à longueur d’investigations contenues… bref…
    Merci à notre Hôte y aller une fois encore du côté de la Séduction pour installer comme elle instigue…
    comme pour lui avec Mr Reagan.
    Mais j’en pince pour Shirley…
    Et ce n’est pas au-delà de la Morale comme pour moi en « intraordinaire » façon que Shirley dépasse Reagan, un fait qui peut se comprendre parmi mes bizarreries pour un lecteur qui a pris le temps de regarder la pochette de disque et écouter le morceau de musique… alors avoir mesuré la distance non solum en Séduction, sed etiam en Morale
    Intemporel Reagan+Shirley !!

  59. Jean-Dominique @ Trekker

    @Trekker
    Ne tenez pas pour rien l’affaiblissement américain qui est réel, comme celui de l’Europe, notamment après la crise financière de 2008. L’Amérique n’a tout simplement plus les moyens de peser sur le vieux monde. Obama s’est donc résolument tourné vers le Pacifique, ce qui est une ancienne tentation américaine devenue indispensable avec l’émergence chinoise.
    Le gaz de schiste a fait perdre aux régions pétrolières leur caractère stratégique – l’Arabie tente d’ailleurs de ramener l’Amérique à sa dépendance pétrolière en baissant les prix. Les intérêts américains ne sont donc plus au Moyen-Orient. La Chine a été comprise comme une bonne alternative commerciale à l’Europe, avec une classe moyenne montante qui peut désormais consommer des produits américains. La classe moyenne chinoise est désormais estimée à 109 millions de personnes, laquelle associée à celle du Japon (62 millions) dépasse celle de l’Europe (150 millions) : la cause est entendue.
    Voir ici le rapport du Crédit Suisse
    Couper les crédits militaires à Israël ? Au moment des printemps arabes, du bazar en Egypte, en Syrie, en Irak ? Netanyahu peut dormir tranquille, il fait ce qu’il veut dans le contexte actuel et peut se permettre de faire danser les Etats-Unis.
    Poutine est surcoté, les Américains le savent. La Russie dépense près de dix fois moins pour son armée que les USA. Ils n’ont qu’un seul porte-avion, pas même nucléaire donc peu autonome. Contenir l’influence russe en Europe est donc à la portée des Américains. Raison de la politique ukrainienne mais aussi de la complaisance à l’égard d’Erdogan en Turquie. Parce que les Américains n’ont pas les moyens d’avoir plusieurs ennemis, ils ne veulent en avoir qu’un et il est connu : ce sera la Chine et le terrain sera le Pacifique. A cet égard, la politique d’Obama sert les intérêts américains en préparant la nouvelle priorité stratégique asiatique tout en glaçant les positions en Europe. Ca ne nous arrange pas mais il n’a pas été élu pour cela.

  60. @ Jean-Dominique
    «La Russie dépense près de dix fois moins pour son armée que les USA. Ils n’ont qu’un seul porte-avion, pas même nucléaire donc peu autonome. »
    Ni les Vietnamiens, ni les Afghans, ni les Irakiens, n’avaient de porte-avions nucléaires.
    On connaît le résultat des guerres menées par les USA dans ces pays.
    « L’épaisseur du rempart compte moins que la détermination à le prendre » Thucydide

  61. « Je prends des risques. Pas beaucoup. Hillary Clinton sera la prochaine présidente des Etats-Unis. »
    Perdu ! Encore une fois les sondages se sont lourdement trompés.
    Ceci étant, pas de panique. Les Américains avaient le choix entre la peste et le choléra. Ils ont choisi le choléra.
    La déception que dis-je la sidération des démocrates me renvoie quatorze ans en arrière, au 21 avril 2002, lorsque les résultats du premier tour donnaient Lionel Jospin battu par J-M Le Pen pour quelques dixièmes. Sauf que chez les Américains c’est le Le Pen local qui l’a emporté.
    Wait and see !

  62. Puisqu’il semblerait que l’Occident perde la raison, que les peuples s’offrent à la revanche des blondes malades de narcissisme, il est urgent d’ouvrir la parenthèse enchantée des poètes, la seule à même de fendre les ténèbres sinistres de la répétition des horreurs revanchardes qui s’annoncent, d’éclairer du rayon du doux amour comme dernière résistance le chemin escarpé qui nous attend :
    « – Assieds-toi sous l’ombrage, dans la fraîcheur et le frémissement de toutes les feuilles ensemble et dispose les plis de ta robe. Tu mêleras tes pensées au murmure de ta voix, comme on voit dans un ruisseau passer des pétales d’églantines ».
    – Mon ami, c’est l’été qui m’accable. Tu sais combien je suis silencieuse et comme une source tarie. Mes inspirations me viennent de l’ombre, le soleil les dissipe. J’aime la ligne imprécise des pensées nocturnes. A cette heure, le parfum des roses est trop violent. Et vois pencher toutes ces têtes languissantes. »
    – Mon amie, mon amie, tu es trop taciturne.
    Tu as les yeux comme des croisées closes avec les lampes qui s’éteignent. J’aimerais à te voir sourire. Ou jouer avec mes doigts.
    – Connais-tu ma tristesse ? Elle n’est plus de ce monde. Elle s’est haussée sur des vapeurs ; elle a gagné la cime ; elle s’y est posée. Oh ! Pourquoi la rappelles-tu ? J’étais faible, j’étais trop faible, j’étais trop faible pour ici. Mon corps plie comme les branches d’un saule. Mon cœur se donne comme un fruit. Et je me suis réfugiée. »
    – Petite, car tu portes ce nom comme un ornement, as-tu songé que j’étais près de toi ? Ces mains c’est pour te soutenir, et compte mes désirs qui t’entourent ; ils sont comme une garde fidèle ; fais un signe de tête : ils se prosterneront. Tu serais restée sans avoir à craindre ; mon amour a doublé mes forces. Tu serais restée à l’ombre pendant l’été ; tu aurais vu venir l’automne ; tu aurais attendu la nuit. Et puisque les ténèbres te sont nécessaires, j’aurais mis tant de baisers sur tes yeux que tu n’aurais plus vu le jour.
    – Mon ami, j’ai atteint de plus hautes ténèbres ; elles sont éternelles et elles resplendissent. Elles sont ardentes d’odeurs et parfumées de fontaines. Elles sont comme de grandes chevelures enroulées. Elles sont si profondes qu’elles sont comme un feu. Je ne participe plus aux formes transitoires, mais tout le temps m’emporte d’une manière indiscontinue et grave. C’est mon esprit qui voit ; c’est mon esprit qui sent ; et il est submergé de puissances nouvelles, d’où il s’accroît vers l’éblouissement sans fin.
    – Mon amie, regarde les roses et l’ombre qu’elles font sur le mur. Regarde l’oiseau qui s’envole. Les abeilles rentrent à la ruche ; les moutons suivent leurs bergers ; un nuage monte des prairies.
    – Un soleil s’est formé d’une ombre concentrée et il tourne sur lui-même avec impétuosité. De grandes vagues de nuit bruissent parallèlement. Nous sommes en voyage dans la musique. Et la nuit même est mélodieuse où je m’élève, comme un rythme sort de la plus douce des cordes de la harpe. »
    C.F.Ramuz, Les pénates d’argile.
    Ô France, souviens-toi de ton indocile résistance:
    « …Ô reine qui lisez dans le secret du cœur.
    Vous savez ce que c’est que la vie ou la mort,
    Et vous savez ainsi dans quel secret du sort
    Se coud et se découd la ruse du traqueur.
    Et vous savez ainsi sur quel accent du chœur
    Se noue et se dénoue un accompagnement,
    Et ce qu’il faut d’espace et de déboisement
    Pour laisser débouler la meute du piqueur.
    Et vous savez ainsi dans quel recreux du port
    Se prépare et s’achève un noble enlèvement,
    Et par quel jeu d’adresse et de gouvernement
    Se dérobe ou se fixe un illustre support.
    Et vous savez ainsi sur quel tranchant du glaive
    Se joue et se déjoue un épouvantement.
    Et par quel coup de pouce et quel balancement
    L’un des plateaux descend pour que l’autre s’élève.
    Et ce que peut coûter la lèvre du moqueur,
    Et ce qu’il faut de force et de recroisement
    Pour faire par le coup d’un seul retournement
    D’un vaincu malheureux un malheureux vainqueur.
    Mère le voici donc, il était notre race,
    Et vingt ans après nous notre redoublement.
    Reine recevez-le dans votre amendement.
    Où la mort a passé, passera bien la grâce.
    Nous, nous retournerons par ce même chemin.
    Ce sera de nouveau la terre sans cachette,
    Le château sans un coin et sans une oubliette,
    Et ce sol mieux gravé qu’un parfait parchemin.
    Et nunc et in hora, nous vous prions pour nous
    Qui sommes plus grands sots que ce pauvre gamin,
    Et sans doute moins purs et moins dans votre main,
    Et moins acheminés vers vos sacrés genoux.
    Quand nous aurons joué nos derniers personnages,
    Quand nous aurons posé la cape et le manteau.
    Quand nous aurons jeté le masque et le couteau,
    Veuillez vous rappeler nos longs pèlerinages.
    Quand nous retournerons en cette froide terre.
    Ainsi qu’il fut prescrit pour le premier Adam,
    Reine de Saint-Chéron, Saint-Arnould et Dourdan,
    Veuillez vous rappeler ce chemin solitaire.
    Quand on nous aura mis dans une étroite fosse,
    Quand on aura sur nous dit l’absoute et la messe.
    Veuillez vous rappeler, reine de la promesse,
    Le long cheminement que nous faisons en Beauce.
    Quand nous aurons quitté ce sac et cette corde,
    Quand nous aurons tremblé nos derniers tremblements.
    Quand nous aurons râlé nos derniers raclements,
    Veuillez vous rappeler votre miséricorde.
    Nous ne demandons rien, refuge du pécheur,
    Que la dernière place en votre Purgatoire,
    Pour pleurer longuement notre tragique histoire.
    Et contempler de loin votre jeune splendeur. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Pr%C3%A9sentation_de_la_Beauce_%C3%A0_Notre-Dame_de_Chartres

  63. Et voilà, Donald Trump est élu président de la République.
    Les risques que vous aviez pris, M. Bilger, n’avaient pas été suffisamment mesurés.
    Le candidat des élites et des médias français n’était pas celui du peuple américain.
    Vont-ils tenir compte de cette leçon de démocratie pour notre élection présidentielle en 2017 ? Je n’en suis pas sûr !

  64. La victoire de Trump vient de contredire les sondages.
    Ce qui vient de se passer aux States peut se passer chez nous, attention aux bulles de popularité qui pourraient bien se dégonfler et d’autres se regonfler. Comme quoi rien n’est gagné, restons vigilants dans ce monde qui évolue. La prise de possession de Trump va manifestement changer certaines orientations avec des conséquences sur l’économie européenne et également rebattre les cartes sur l’engagement militaire des US au Proche et Moyen-Orient. Poutine doit jubiler !

  65. Mais Hillary Clinton va gagner parce qu’elle aura eu en face d’elle un être intelligent mais trop souvent histrion et approximatif.
    Mais c’est Donald Trump qui a remporté l’élection…
    Cher monsieur Bilger, une fois de plus vous devriez éviter de reprendre tels quels les slogans diffusés en boucle par la Grosse Presse et par le microcosme afin de formater l’opinion.
    Donald Trump est un personnage beaucoup plus complexe que la caricature qui en a été donnée de façon complaisante.
    http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/11/09/31002-20161109ARTFIG00029-trump-en-tete-l-interview-de-laure-mandeville-qui-annoncait-l-ouragan.php

  66. « Je prends des risques. Pas beaucoup. Hillary Clinton sera la prochaine présidente des Etats-Unis. »
    « Hillary Clinton, si bien soutenue par Barack et Michelle, ne peut pas perdre.  »
    Petite erreur de pronostic
    Peu dans la sphère politico-médiatico-commentaire ont vu la colère monter de la rust belt et de beaucoup de citoyens américains. Certains commentateurs comme François Durpaire le soulignent depuis les primaires.
    Pour la primaire de la droite et pour l’élection j’ai peur que vos pronostics se révèlent aussi erronés.
    Cette victoire va encourager certains discours énoncés comme « de vérité » ou « décomplexés ».
    Bref pour reprendre une expression de tous les jours « ça va secouer ».

  67. À peine élu, Trump provoque déjà deux morts en France : Christine Ockrent et Anne Sinclair.
    Trop tôt arrachées à notre affection elles avaient en 2008 prévu la victoire d’Hillary sur Obama, puis la victoire d’Hillary sur Trump.
    Pôle Emploi devrait pouvoir leur trouver une reconversion à la hauteur de leurs compétences.

  68. « Je prends des risques. Pas beaucoup. Hillary Clinton sera la prochaine présidente des Etats-Unis »
    Encore trompé. Comme pour Hollande…

  69. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    « Hillary Clinton, si bien soutenue par Barack et Michelle, ne peut pas perdre »
    Mais comme elle a perdu, et de beaucoup (c’est impressionnant), il vous faudra changer de fournisseurs de sources d’information, surtout les images ou les vidéos. Cela ne vous sera pas facile.

  70. J’ai pu voir le mois dernier dans les rues de New York des ouvriers sur les chantiers de travaux publics arborer le drapeau américain sur leur casque et sur la cabine de leur pelleteuse.
    Hispaniques, noirs, caucasiens, ils sont tous fiers d’être Américains, et même les voitures du métro sont ornées du « stars and stripes ».
    Donc pas étonnant que le peuple des travailleurs se soit tourné vers celui qui leur a promis de redonner sa grandeur à l’Amérique, issu de l’entreprise et non de la caste politicienne.
    Je ne suis pas convaincu que chez nous en France les politiciens de métier, c’est-à-dire en fait ceux qui n’ont jamais travaillé, passés du stade d’étudiant attardé à celui d’assistant parlementaire puis de suppléant puis de député puis de ministre, ou bien projetés de l’ENA aux sinécures de la haute administration, soient conscients de la colère du peuple qui bientôt les renverra comme des bouffons incapables.

  71. Jean-Paul Ledun

    Faites-moi plaisir Philippe, annoncez-moi que Sarko ne va pas remporter la primaire des Républicains…

  72. L’écrasante victoire de Donald Trump est un soufflet dans le visage de tous ceux qui n’avaient jusqu’à hier soir pas de mots assez durs pour stigmatiser les électeurs décérébrés qui osaient avouer qu’ils allaient voter pour Trump.
    En tout premier lieu cette victoire « inattendue » est une catastrophe pour Barack Obama.
    Jamais depuis le début de l’histoire américaine un président en exercice n’avait à ce point pris parti contre un candidat. Obama, en effet, ne s’est pas contenté de soutenir – ce qui était son droit – Mme Clinton ; il a renversé tous les usages en insultant son concurrent et en essayant d’apeurer les électeurs américains.
    Par crainte de voir son oeuvre ténue et fragile mise à bas par l’accession de Trump à la Maison Blanche, il s’est engagé contre lui au-delà de ce que la décence et l’usage démocratique pouvaient tolérer.
    La cinglante défaite de son ancienne Secrétaire d’Etat – contre laquelle lui-même, quelques années plus tôt soit dit en passant, avait eu des mots très durs – est sa défaite.
    Car il est à présent possible que Donald Trump, disposant de la totalité des pouvoirs présidentiels grâce à la majorité républicaine au Sénat et à la Chambre des Représentants, revienne sur ce qu’Obama a fini par obtenir avec les plus grandes difficultés face à un Parlement hostile.
    Encore n’est-ce pas certain. Car ce personnage atypique et largement imprévisible pourrait bien surprendre là encore. Il se peut tout à fait – et c’est même une intuition que j’ai – qu’il endosse à ce point les habits du président rassembleur qu’il veuille faire entrer ses idées dans les faits sans démolir l’oeuvre de son prédécesseur.
    Assurément il gagnerait par là le coeur de millions d’Américains et, de grand diviseur qu’on craint qu’il ne soit, il pourrait bien devenir un président consensuel et très populaire.
    En même temps que la déroute d’Hillary Clinton, c’est tout le lobby politico-médiatique qui sombre.
    Depuis des mois l’immense majorité des médias, des sondeurs et des vedettes du showbiz nous annoncent que Trump ne peut être choisi comme candidat par les Républicains. Une fois la chose acquise, ils annoncent sa défaite après chacun de ses « dérapages » et chacune de ses incartades.
    En France la quasi-totalité du monde politique – de droite comme de gauche – ainsi que les médias unanimes, se déclarent horrifiés à l’idée d’un victoire de Trump.
    Dès ce matin certains – à commencer par M. Cambadélis – nous mettent en garde contre un phénomène Le Pen sur le modèle de celui de Trump. Gageons que cette petite musique va gagner en intensité durant les six mois qui nous séparent de notre élection présidentielle.
    Mais s’il est vrai que les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets, soyons sûrs que tous ces prophètes risquent bien, une fois encore, de se fourvoyer tant il est vrai qu’ils sont aveuglés par leurs préjugés et par le confort de la pensée unique qui leur tient lieu de réflexion.
    La déroute d’Obama ne suffira sans doute pas à les rendre moins présomptueux et plus lucides.

  73. Pour la cagnotte de l’EuroMillions de vendredi prochain, des experts comme Ulysse Gosset, Christine Ockrent, Ginette de Malherbe, Laurence Haïm, David Pujadas, France Inter, les Inrockuptibles, Patrick Cohen, Anne-Sophie Lapix, Libération, Anne Sinclair, le Grand Journal, le Petit Journal, vous suggèrent de jouer le 4-9-7-32-42 et deux étoiles, le 7 et le 9.
    Prévenez-moi si vous gagnez.

  74. Philippe Bilger

    A la suite de mon erreur totale, de ma prévision démentie sur la victoire d’Hillary Clinton, je bats ma coulpe. Puis-je vous recommander ma vidéo sur Le Point et mon texte sur le Figaro Vox, l’une et l’autre pour vous convaincre que je ne fuis pas mes responsabilités ?

  75. Ce matin, quand j’ai pris un « 20 minutes », journal gratuit de la gauchosphère, j’ai commencé à me douter de quelque chose… Pas le moindre mot sur les élections américaines. Les sbires de Colombani étaient abasourdis, muets, inexistants alors que depuis des mois ils rabâchaient les sempiternelles blagounettes défavorables à M. Trump.
    Quand je suis arrivé au bureau, j’ai ouvert un navigateur et là, stupéfaction, j’apprends que, selon BFM, les Américains ont voté pour la libéralisation du cannabis. Je cherche encore et découvre le pot aux roses (pas socialistes).
    Aux USA, les Républicains ont raflé tous les pouvoirs pendant la nuit.
    Et là, je me suis dit que Trump il a ri (Hillary Clinton bien sûr).

  76. TRUMP PRESIDENT ! YES WE CAN ! Hahahahaaaa ! MDR PTDR !
    Quel bras d’honneur à tous ces anti-Trump, quel bonheur de les voir tous en deuil, la queue entre les jambes, humiliés, secoués, déprimés, tous ces bobos sachants bien-pensants donneurs de leçons de gauche méprisants narquois arrogants, ont subi une claque magistrale historique qui restera longtemps en travers de leurs gorges gauchistes.
    Bravo à tous ceux chez nous qui ne se sont pas laissés enfumer par cette campagne d’inquisition contre Trump : en premier, Marine Le Pen qui l’a félicité, ainsi que d’autres sur les réseaux sociaux, Collard, Ménard, etc. des résistants chez nous à ce système socialiste et droite molle collabo pourrie qui détruit la France.
    Pôv’ Hollande et sa tête de Flanby adipeux gluant et coulant, pôv’ Merkel qui continue à donner des leçons et mises en garde à Trump malgré la raclée, pôv’ Obama la potiche, pôv’ merdias, pôv’ showbiziens, pôv’ Zélites autoproclamées, allez vous rhabiller, plus personne ne veut de vous, attendez-vous à d’autres fessées mémorables à venir !

  77. sylvain VIVE TRUMP !

    @Philippe Bilger | 09 novembre 2016 à 13:31
    Même les « grands « peuvent se tromper, même ceux qui comme vous sont hermétiques aux décervelages intensifs de la propagande médiatique de gauche mais dans le monde des « insignifiants » dont je fais partie, tout le monde a cru à une blague ce matin : les « degauche » éructent leur haine, les « dedroite » sourient du bon tour que Trump a joué à la face du monde zombi cocufiable et formatable à volonté ; quant à moi, heureusement que les murs font trois mètres de haut sinon j’aurais crevé le plafond, et que j’ai des doubles vitrages sinon j’aurais réveillé et affolé le quartier par mes cris de joie et de bonheur ; aussitôt je suis allé féliciter Trump sur son réseau auquel je suis abonné et aussi celui de Marine Le Pen qui a été la première à féliciter Trump.
    Il y a des jours comme ça qui vous reboostent du sol au plafond !

  78. Ce matin au réveil, je n’en crois pas mes oreilles tant les signaux et le tintamarre me parvenant dans ma profonde retraite annonçaient le futur comme une évidence.
    Quels est donc ce nouvel animal politique qui s’impose avec tambours et trompettes ?
    http://actuendessins.fr/
    Le regard dominateur d’Obama va vraisemblablement être remplacé par un autre à l’égard de Poutine.
    http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/video-la-photo-de-poutine-et-obama-qui-resume-la-difficile-negociation-sur-la-syrie_1812381.html
    Un mal pour un bien ? Je pense vraiment que nous serons fixés juste avant d’élire le nôtre, de Président. Un bien pour un mal ?

  79. Mary Preud'homme

    Malgré une faible avance de 139 050 voix, Hillary Clinton a été largement battue en raison du vote des grands électeurs qui ont consacré Trump à la majorité.
    Ce qui ne fera pas que des mécontents, y compris chez les Clinton où Bill va pouvoir ranger sa panoplie « ridiculous » flambant neuve de damoiseau et se consacrer à l’art d’être grand-père, tandis que Madame, bientôt septuagénaire, retournera à la cuisine ou à son tricot !
    Ne pas oublier cependant qu’un éléphant républicain ça « trump » énormément comme on dit au Québec ! A suivre mais de loin… Et revenons plutôt à ce qui se passe chez nous…

  80. Robert Marchenoir

    Tôt ce matin, l’ambassadeur français à Washington a eu le culot, et l’incroyable incorrection diplomatique, de se déclarer, sur son compte Twitter, consterné par l’élection de Trump, avant d’effacer son message…
    http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/presidentielle-americaine-un-monde-s-effondre-reagit-l-ambassadeur-de-france-aux-etats-unis-avant-de-supprimer-son-tweet_1912157.html
    Encore un qui n’a pas bien compris : Donald Trump est le nouveau président des « Etatsuniens » (comme disent les communistes honteux), qui prendra ses fonctions d’ici quelques semaines… Et le travail d’un ambassadeur, c’est d’entretenir de bonnes relations avec les gouvernants étrangers, pas de les dénigrer en public à peine élus par leur peuple !
    Mais apparemment, Gérard Araud croit que sa fonction lui impose de donner des leçons de gauchisme aux Américains. Examinons un peu les messages qui sont publiés en notre nom, à l’adresse des Américains, sur son compte Twitter. Hier encore, il écrivait :


    Une bonne partie de son compte Twitter est consacrée à vaporiser la traditionnelle arrogance française au-dessus du territoire des Etats-Unis :
    https://twitter.com/GerardAraud/status/795756465856331776
    L’ambassadeur de France explique donc aux Américains, en un seul tweet, qu’ils sont racistes, que c’est l’armée française qui donne des ordres aux soldats américains, et suggère subtilement qu’ils ne nous ont pas aidés à remporter la victoire lors de la Première Guerre mondiale, et que ce n’est pas eux qui nous ont libérés lors de la Seconde ! Avec ce message, Gérard Araud est bien placé pour concourir au prix du butor diplomatique de l’année. Il est également prêt à travailler pour la « diplomatie » russe, qui excelle, elle aussi, à insulter ceux dont elle cherche à se rapprocher.
    https://twitter.com/GerardAraud/status/795706874771505154
    Au lieu de représenter la France dans son ensemble, il se sert de son poste pour régler, de l’étranger, des comptes mesquins de politique intérieure.
    https://twitter.com/GerardAraud/status/795623058082041856
    Il insulte ses hôtes en se moquant de leurs habitudes alimentaires, et montre que ce qui est important pour lui, c’est ce qui se passe entre sa bouche et un orifice naturel situé un peu plus bas.


    La Sécurité sociale est bon marché ? Première nouvelle… La France est le second pays du monde où la santé coûte le plus cher, derrière les Etats-Unis… Quant au Canada, la santé (encore plus étatique que chez nous) y est « bon marché » parce que le patient ne paye rien au moment des soins, mais en contrepartie les gens meurent en faisant la queue pour être soignés. Ceux qui ont les moyens vont dans les hôpitaux américains !


    L’intellectualisme pompeux qui ne veut rien dire, grande spécialité française, en effet. Peut-être pas celle qu’il serait le plus habile de promouvoir à l’étranger…
    https://twitter.com/GerardAraud/status/794974810849902597
    Quel manque de tact ! Notre ambassadeur se permet de fustiger les « affreux anglicismes » pratiqués en France, alors qu’il est en poste aux Etats-Unis ! En quoi est-ce que cela concerne les Américains ? En quoi est-ce leur faute ? Et quel peut être le résultat, sinon de mal disposer ces derniers à notre égard ? Etc.
    Sur un terrain un peu différent, j’attends avec délectation que la « vraie droite » se mette désormais à flatter les Etats-Unis avec la même conviction qu’elle les vouait aux gémonies auparavant, de même qu’elle a subitement découvert des vertus aux Britanniques à partir du moment où ils ont voté contre Bruxelles. Tandis que les mêmes, jadis, n’avaient pas de mots assez méprisants pour qualifier les Anglais, on entend désormais un Eric Zemmour les montrer en exemple, et s’émerveiller des vertus de la démocratie anglo-saxonne.
    C’est pourtant le même peuple et le même système dans l’un et l’autre cas : la démocratie libérale… « Boutiquiers » un jour, grands défenseurs des peuples le lendemain… Tout le sectarisme et la versatilité françaises.
    Enfin, je signale que pendant que tout le monde a les yeux tournés vers l’Amérique, Vladimir Poutine accentue ses opérations de subversion en fomentant des troubles armés en Europe centrale.
    En Hongrie, le chef d’un groupuscule d’extrême droite a tué un policier et en a blessé un autre à l’aide d’un fusil d’assaut. Son groupe s’entraîne au combat dans les bois avec des armes à gaz comprimé… en compagnie d’agents du GRU, les redoutables troupes du renseignement militaire soviétique, puis russe.
    http://index.hu/belfold/2016/10/28/russian_diplomats_exercised_with_hungarian_cop_killer_s_far-right_gang/
    http://observer.com/2016/10/putins-support-for-europes-far-right-just-turned-lethal/
    Au Montenegro, les autorités affirment avoir déjoué une tentative de coup d’Etat organisée par des hommes de main russes et serbes, dont le but était tout simplement de tuer le Premier ministre favorable à l’adhésion à l’OTAN.
    https://meduza.io/en/feature/2016/11/07/russians-accused-of-attempting-a-coup-in-montenegro
    https://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/sindjelic-a-guerroye-en-ukraine
    Pendant ce temps, le bon catholique Jean-Frédéric Poisson fait le boulot de ses maîtres russes en allant jeter de l’huile sur le feu en Bosnie, où il se prononce en faveur de l’indépendance de la Republika Srpska… soutenue par Moscou. Cette coïncidence est tout à fait un hasard, bien entendu.
    http://www.lesalonbeige.fr/jean-frederic-poisson-il-me-semble-normal-que-la-republika-srpska-ait-envie-de-prendre-son-independance/
    On voudra bien m’expliquer en quoi il rentre dans les attributions constitutionnelles d’un député français d’aller faire de l’agitation dans un pays étranger en incitant à la sécession de l’un de ses territoires, en complète contradiction avec la politique étrangère de son pays ainsi qu’avec les traités en vigueur.
    Quand de Gaulle en a fait cent fois moins du haut du balcon de l’hôtel de ville de Montréal, cela a suscité un tollé en France et à travers le monde (et il était, après tout, le chef de l’Etat). Cinquante ans plus tard, une bonne dizaine de députés de base s’éparpillent de leur propre chef à travers le monde (gentiment cornaqués par le Kremlin, tout de même), prétendent faire à eux tout seuls la politique étrangère de la Frônce, et ça n’a l’air de choquer personne, ni à « droite » ni même au gouvernement.

  81. @ Frank THOMAS |e 09 novembre 2016 à 12:42
    « …ce personnage atypique et largement imprévisible pourrait bien surprendre là encore. Il se peut tout à fait – et c’est même une intuition que j’ai – qu’il endosse à ce point les habits du président rassembleur qu’il veuille faire entrer ses idées dans les faits sans démolir l’oeuvre de son prédécesseur… »
    Entièrement d’accord avec votre propos, sachons raison garder, Donald Trump n’est pas un idéologue borné imprégné de messianisme sudiste, tel que l’était le duo GW Bush junior et Rumsfeld. Ce que vous décrivez est loin d’être irréaliste car au cours des vingt-cinq dernières années, il a sans cesse oscillé du parti Républicain au Démocrate et son attitude a toujours été marquée par l’opportunisme.
    Son programme fort irréaliste sur de nombreux points ainsi que ses multiples saillies verbales des plus douteuses, qui ont été son fonds de commerce dans sa campagne électorale, me font penser à une forme de marketing électoral attrape-tout, destiné à séduire l’Amérique profonde, et lui permettre d’être élu. L’homme est suffisamment expert en démagogie électoraliste et opportunisme, pour une fois au pouvoir ne pas provoquer de crises graves pouvant remettre en cause son accession à celui-ci.
    De plus il a certes la majorité dans les deux chambres du congrès, mais tous les élus Républicains appartiennent en majorité à l’establishment traditionnel de ce parti. Ils sauront bien le freiner – voire faire obstruction – dans le cas ou il voudrait mettre en oeuvre les mesures très contestables qu’il a claironnées au cours de sa campagne. Ne pas oublier qu’aux USA le congrès est loin d’être un chambre d’enregistrement, et que le président a des pouvoirs réels bien inférieurs au nôtre.
    Seule probabilité, sa politique étrangère sera fortement teintée d’isolationnisme, ce qui sera loin d’être défavorable à nous Européens, mais quid du reste ? Laissons nos bobos politiciens et les médias jouer à se faire peur, rôle dans lequel ils excellent à défaut de comprendre même la société française !

  82. @ Philippe Bilger | 09 novembre 2016 à 13:31
    Pourquoi, Monsieur Bilger, battre votre coulpe ? Vous n’êtes coupable de rien sauf d’avoir trop écouté les augures médiatiques de France qui prennent trop souvent leurs pseudo-analyses pour des réalités concrètes. Et d’écouter le discours de nombre de sondeurs qui tendent à orienter ainsi les électeurs vers un vote qui leur convienne. Les sondeurs sérieux ont laissé entendre que l’on se trouvait dans la fourchette d’incertitude et indiquaient que la victoire d’Hillary Clinton était tout sauf certaine.
    Ces mauvais augures n’ont effectivement pas pris en compte le paramètre des abstentionnistes qui se sont cette fois mobilisés parce que, constitués de beaucoup de déclassés d’abord du petit peuple puis des classes moyennes, ils ont entendu de la part de M. Trump un discours qui enfin n’en faisait pas des losers honteux et qui leur a laissé à entendre qu’enfin il ferait le maximum pour les sortir de l’ornière et du dénuement dans lequel la mondialisation, vendue comme heureuse, les a placés.
    A présent nos politiciens français commencent à s’agiter et à prendre peur d’une contagion en France de ce « populisme » si honteux qu’il pourrait bien aider la carrière de Marine Le Pen ! A commencer par le parti socialiste qui a suivi les directives de Terra Nova d’abandonner ces classes populaires et ouvrières, souvent rejetées dans le rural de la France profonde, au profit des Français issus de l’immigration. C’est le sens de la politique initiée par MM. Hollande et Ayrault, celle qui à présent peut leur exploser à la face.
    En face, M. Sarkozy est en train de prendre le train en marche pour tenter de récupérer cet électorat à son propre profit, sachant que c’est celui qui rejette M. Juppé. Il suffit d’écouter l’évolution du discours de notre actuel Premier ministre pour s’apercevoir qu’il tente de ramer dans le sens inverse de celui pris depuis tant d’années par le PS. Avec quelles chance d’être cru ?
    Il me semble que nous sommes en train d’assister au réveil des Peuples en Europe et que nos dirigeants ne sont pas prêts à changer leur registre de réflexion pour l’intégrer. Leur retard à le comprendre pourra leur être fatal.

  83. Cher Philippe Bilger,
    Bien sûr que l’on vous pardonne cette erreur de pronostic, d’autant plus volontiers qu’on l’avait faite aussi.

  84. D’après un sondage réalisé ce matin après l’annonce de la victoire de Trump, seulement 27,794 % des Américains et 26,541 % des Français pensent que les sondages sont manipulés par leurs auteurs et utilisés par les médias militants complices pour influencer le citoyen en faveur des idées et des candidats du Camp du Bien. Environ deux personnes sur trois croiraient donc aux sondages si l’on en croit ce sondage ?
    Vous en êtes ?

  85. On ne peut éviter de citer Montesquieu : « Le peuple est admirable pour choisir ceux à qui il doit confier quelque partie de son autorité. Il n’a à se déterminer que par des choses qu’il ne peut ignorer et des faits qui tombent sous le sens » (L’Esprit des Lois, Livre Deuxième, chapitre II).
    Autrement dit, les ratiocinations intellectuelles (de gauche ou de droite, des philosophes ou des journalistes, des progressistes ou des réacs), les anathèmes, les louanges vaseuses, tout cela cède devant ce que veut profondément le peuple.
    Lequel contrairement à ce que dit le Baron de Secondat se met parfois le doigt dans l’œil très profondément (voir le Président français actuel). Ce en quoi il n’est pas le seul…

  86. A la suite de mon erreur totale, de ma prévision démentie sur la victoire d’Hillary Clinton, je bats ma coulpe. Puis-je vous recommander ma vidéo sur Le Point et mon texte sur le Figaro Vox, l’une et l’autre pour vous convaincre que je ne fuis pas mes responsabilités ?
    Cher monsieur Bilger, votre humilité et votre honnêteté vous honorent.
    Comme vous l’avez compris, ce que d’aucuns ont pu vous reprocher (amicalement) était moins le pronostic, d’ailleurs difficile, mais le fait d’avoir été peut-être trop sensible au chant de certaines sirènes politico-médiatiques.
    « Je me suis planté. Le fait de n’être pas le seul ne me console pas. Mais à l’avenir je ferai attention. »
    http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/11/09/31002-20161109ARTFIG00272-philippe-bilgera-propos-de-donald-trump-je-me-suis-plante.php
    Nous apprécierions que bien des faiseurs d’opinions et bien des prétendus hommes politiques adoptent la même attitude que vous, alors que leur responsabilité est beaucoup plus lourde.
    Mais c’est peut-être trop leur demander.

  87. Alex paulista

    La morale à tirer de cette élection, c’est que les médias et les célébrités ne font pas l’opinion.
    Au mieux, ils l’accompagnent.
    On l’a vu avec le référendum de 1995 contre la Constitution européenne, le FN au second tour en 2001, le Brexit et maintenant Trump en 2016.

  88. anne-marie marson

    @Robert Marchenoir
    J’ai vu aussi passer sur BBC World News un panneau qui disait : « Même en cas de victoire de D.Trump, la France continuera à travailler avec les Etats-Unis ».
    @sylvain
    Il faudra ajouter Elisabeth Quin, N.Damm, Laure Adler qui sévit tous les jours sur France Inter…

  89. Franck Boizard

    Je pars pour un commentaire un peu long. Vous voudrez bien m’excuser.
    J’ai cru en la victoire de Trump, puis le matraquage médiatique pro-Clinton m’a paru assez puissant pour l’empêcher. Je ne cherche pas d’excuses, mais l’ampleur et la férocité de celui-ci furent inédites. Il y avait 200 journaux de grande diffusion qui soutenaient Clinton contre 6 pour Trump.
    Trois liens :
    D’abord, le blog de Scott Adams, à qui il faut rendre un hommage particulier. Ces analyses tout au long de la campagne furent remarquables :
    Scott Adam’s blog
    Charles Gave :


    « Les crétins surdiplômés, c’est toute cette classe politique qui a un mépris profond pour le peuple. »
    Nassim Taleb :
    Nassim Taleb Explains Who Just Got Buried
    IYI : Intellectual Yet Idiot. Intellectuel mais idiot.
    Contrairement à l’homme de la rue, qui confronte idées et réalités, l’intellectuel confronte ses idées à d’autres idées et à d’autres intellectuels. C’est ainsi que peuvent se constituer des ensembles d’idées cohérents qui n’ont plus aucun rapport avec les réalités. On appelle cela des idéologies, par exemple, l’idéologie multiculturaliste, qui n’a plus aucun rapport avec la réalité des sociétés humaines (car elle néglige cette réalité toute bête « qui se ressemble s’assemble »).
    Bien sûr, les intellectuels véritablement intelligents confrontent leurs idées à la réalité, mais ils sont rares et, me semble-t-il, de plus en plus rares. Nous avons plutôt affaire à des bataillons d’ânes diplômés, des demi-intellectuels qui bavassent beaucoup, savent des choses, mais ne comprennent rien (dont certains sont ministres ou plus).
    Le phénomène n’est pas nouveau, il y avait les demi-habiles de Blaise Pascal et, a contrario, les paysans de Montesquieu (« J’aime les paysans. Ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers »).
    Là où notre époque est franchement différente, c’est en quantité : les ânes diplômés, les demi-intellectuels, sont des millions, ils envahissent et pourrissent tout. Ils sont favorisés par l’extension permanente de la sphère étatique.
    ************
    Un billet du 22 octobre où je citais votre nom au passage :
    La trajectoire de Donald Trump nous oblige à poser une question : les politiciens anti-Système sont-ils condamnés à la vulgarité et à la provocation ?
    Je pense que, sauf dans les quelques rares pays de l’Est où le politiquement correct ne règne pas aussi fort que chez nous, la réponse est, hélas, positive.
    En effet, la provocation remplit deux fonctions :
    1) Une fonction médiatique : elle assure la visibilité. Les opposants vulgaires sont tels que le Système les désire, les fantasme, il leur laisse donc la parole.
    2) Une fonction politique. Celle-ci me paraît la plus importante. La provocation brûle les vaisseaux, coupe les ponts, lève le doute. Les anti-Système, qui ont été trompés tant de fois par des faux durs à la Sarkozy, ont besoin de cette garantie. Si tu es vraiment anti-Système, ne parle pas avec les mots du Système, ne te comporte pas comme quelqu’un du Système.
    C’est ce qu’ont du mal à comprendre les bourgeois et les intellectuels à la Sowell, à la Hitchens ou à la Bilger. Ils voudraient des anti-Système qui aient un discours posé, cohérent, poli. C’est possible dans les pays où le peuple n’est pas trahi à chaque seconde. Mais, dans nos pays, le peuple est comme une femme battue, pour qu’il ait de nouveau confiance, il faut que le sauveur soit vraiment différent des bourreaux qu’il a connus, dans ses idées, mais aussi dans ses mots, dans son comportement et même dans son physique. Les technocrates chauves à costume sombre, chemise blanche, cravate bleue et discours soporifique c’est bon, on connaît. Et on connaît les dégâts qu’ils ont faits.

  90. @Philippe Bilger | 09 novembre 2016 à 13:31
    Si ça peut vous rassurer même le grand BHL que le monde entier nous envie a donné lui aussi Donald Trump battu à plate couture par Hillary Clinton. Quelque mois auparavant il avait annoncé une défaite des tenants du Brexit.
    Pour le coup personne n’a osé lui demandé s’il pensait à une victoire du FN en mai 2017.

  91. sylvain VIVE TRUMP !

    Vivement le billet de M. Bilger sur cette victoire éclatante de Trump qui restera dans les annales politiques comme le plus beau bras d’honneur à tous les establishments et leurs valets serviles propagandistes.
    Quelle belle revanche pour tous ceux qui se sont fait insulter, ostraciser, discriminer pour crime de soutien à Trump !
    Aujourd’hui, je suis fier de dire : « JE SUIS TRUMP » !

  92. Notre Juppé semble bien mal en point.
    Son « identité heureuse » face au Caterpillar à chenilles de Trump, au Brexit, bras d’honneur à la technoculture, puis l’annonce de la candidature du jeune Macron renvoient Juppé au Couvent des Oiseaux.

  93. Robert Marchenoir

    Fabuleux lapsus, tout à l’heure, sur BFM, de Georges Ugeux, patron belge, naturalisé américain, de la banque d’affaires Galileo de New York, ancien vice-président du New York Stock Exchange, etc.
    Sur son blog, il se présente comme « Financier, global thought leader, internationalist and humanist ».
    http://georgesugeux.com/news-announcements/
    La classe… Quand je serai grand, je serai « global thought leader » ; ça a l’air assez sympa, comme job.
    Et donc, lors de l’émission consacrée à l’élection américaine, il a fait partie des gens qui se sont déclarés positivement, personnellement insultés par l’élection de Trump : on leur avait volé leur jouet, ils n’étaient plus seuls à faire les règles du jeu, ce n’était pas juste.
    « Je suis blessé », a dit Ugeux, qui est, rappelons-le, « financier, global thought leader », etc. Pauvre chochotte.
    Et donc, dans une extraordinaire erreur freudienne que le marxiste le plus enragé n’aurait jamais osé imaginer dans la parodie la plus déjantée, il se met à parler des « actionnaires ». Puis il prend conscience de son lapsus, et corrige : « la population ». Il voulait parler de la population américaine. Des électeurs, quoi.
    Vers la fin de l’émission, ça le reprend : « l’actionnariat », dit-il clairement, distinctement et en articulant. Là encore, aucune ambiguïté possible dans le contexte : il parlait de la population américaine.
    Et cette fois-ci, il n’a pas corrigé.

  94. @ Robert Marchenoir | 09 novembre 2016 à 22:34
    Dans le même genre, Christine Ockrent, hors d’elle, et pontifiante, s’en prend cet après-midi à l’Internet, je ne sais plus sur quelle chaîne : Trump a pu tweeter tant qu’il voulait, dit-elle en substance, il s’en est même vanté, il n’a plus besoin de journaux, ni de journalistes, il a eu directement accès aux « consommateurs ».
    Pour elle les utilisateurs d’Internet, ou les électeurs, sont des consommateurs. No comment.
    La nomenklatura s’affole.

  95. Robert Marchenoir

    Cher Monsieur Bilger,
    Il est méritoire de votre part de publier une tribune entière pour regretter que vous vous soyez « planté », mais regardez Georges Ugeux : il écrivait, lui, pas plus tard que le 11 octobre :
    « Maintenant qu’il est clair qu’Hillary Clinton gagnera haut la main les élections présidentielles, il peut être utile de se demander quels sont les principaux défis auxquels la Présidente des Etats-Unis sera confrontée au cours des prochaines quatre années. »
    La Présidente des Etats-Unis, carrément…
    http://georgesugeux.com/les-principaux-defis-de-la-presidence-dhillary-clinton/
    Et qu’écrit-il, aujourd’hui même ?
    « Je me sens blessé par ce qui vient de se passer. »
    http://finance.blog.lemonde.fr/2016/11/09/elections-americaines-entre-la-blessure-et-linquietude-les-questions-ne-peuvent-etre-eludees/
    Où voyez-vous des excuses, un rétro-pédalage, une analyse de ses erreurs ? Ce n’est pas lui qui nous a trompés : c’est à lui qu’on a fait une crasse. Et attention ! C’est un « financier », un « communicator and author », un « global thought leader » et un « humanist ». Avec des sous-rubriques « citizen of the global village », « philanthropy » et « philosophy ».
    A côté de ça, notre Béchamel national est un petit garçon. Quant à vous, vous vous mettez martel en tête pour pas grand’chose… Franchement… êtes-vous un citizeunne of ze global village ? non ? alors vous voyez bien… même quand on l’est, on n’a pas besoin de se battre la poitrine pour si peu…
    Notez que tout « humaniste » qu’il soit, Ugeux réclamait, le 13 octobre, l’interdiction du troisième débat de la campagne… au motif que Trump pourrait le gagner. Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas trouvé de rubrique « démocrate » sur son CV.
    http://www.huffingtonpost.com/georges-ugeux/the-federal-commission-sh_b_12480604.html

  96. @Savonarole | 09 novembre 2016 à 13:01
    « Pour la cagnotte de l’EuroMillions de vendredi prochain, des experts comme Ulysse Gosset, Christine Ockrent, Ginette de Malherbe, Laurence Haïm, David Pujadas, France Inter, les Inrockuptibles, Patrick Cohen, Anne-Sophie Lapix, Libération, Anne Sinclair, le Grand Journal, le Petit Journal, vous suggèrent de jouer le 4-9-7-32-42 et deux étoiles, le 7 et le 9.
    Prévenez-moi si vous gagnez. »
    ———–
    Vous avez oublié Elisabeth Quin, Claude Askolovitch… et Luc Ferry => là, vous diminuez fortement vos chances !!

  97. calamity jane

    Une claque magistrale aux sondeurs, aux journalistes !
    Et je ne parlerai même pas des politiques…
    Une seule nuance pour l’élu étatsunien : il prend aussi son peuple pour une bille puisqu’il se vengerait de son propre père…
    Les ados qui veulent tuer leur père aux dépens des peuples : non merci !

  98. Après l’élection américaine, ce matin, c’est brainstorming chez nos sondeurs français qui se demandent comment remplacer le concept « échantillon représentatif de la population » pour nous pondre le nom du futur gagnant de 2017. Et notre « bien heureux » Juppé qui doit se demander si les abstentionnistes ne vont pas se réveiller pour aller dire leur ras-le-bol du système comme l’ont fait les Yankees.

  99. Il faut reconnaître que ceux qui battent leur coulpe pour leur erreur de pronostic ne sont pas légion. Et c’est tout à votre honneur cher Philippe Bilger. L’honnêteté intellectuelle ne court pas les rues.

  100. Mary Preud'homme

    @sylvain VIVE TRUMP ! | 09 novembre 2016 à 14:33
    Eh bien moi en tant qu’ex-femme d’un vétéran du Vietnam engagé en 1965 et qui a servi quatre ans à Qui Nhon en qualité de radiologiste dans un hôpital militaire, je n’admire pas votre Trump qui a réussi à échapper à la conscription en 1968/69 par toutes sortes de manœuvres frauduleuses et manifestement en utilisant la pompe à fric et les relations de son père. Et qui en outre a menti quand on l’a interrogé sur le sujet en affirmant avoir été exempté à la suite d’un tirage au sort. Et nombreux sont ceux qui ayant vécu cette époque douloureuse voire tragique pensent de même et haussent les épaules (résignés ou indignés) en entendant le nouveau président clamer sans vergogne son amour pour l’Amérique.
    Bien que pour d’autres raisons, je n’apprécie pas davantage Hillary Clinton et me serais tout autant interrogée sur la suite si elle avait été élue. Comme première femme présidente, on devrait pouvoir trouver beaucoup mieux !

  101. Monsieur Philippe Bilger on ne peut que vous féliciter pour votre honnêteté intellectuelle : reconnaître publiquement par voie de presse votre erreur d’appréciation sur le résultat des présidentielles US. On aurait bien aimé que tous les experts et journalistes sévissant dans nos médias aient la même attitude que vous !
    @ Jean-Dominique @ Trekker le 08 novembre 2016 à 23:47
    Votre défense sans grande nuance de la politique étrangère de Obama, similaire – certes en moins agressif – à celle de son prédécesseur, relève plus de l’acrobatie intellectuelle que d’une analyse lucide et non passionnée des faits.
    En quoi les Printemps arabes, l’instabilité en Egypte, les guerres civiles en Syrie et Irak, empêchaient de couper ou réduire drastiquement les crédits militaires déversés par les USA à Israël, cela pour le contraindre à négocier une solution équitable sur la Palestine ? Israël n’est pas partie prenante dans ces divers conflits, et surtout le règlement définitif – donc équitable – du conflit israélo-palestinien aurait mis à mal un des principaux arguments de toute la nébuleuse salafiste auprès des populations arabes. Ce conflit et vous le savez fort bien, tant qu’il durera sera un facteur de déstabilisation du Moyen-Orient.
    La Russie et Poutine, vous en convenez d’ailleurs, ne constituent pas un danger militaire, tant pour les USA que pour ses voisins. Hormis en Syrie à Tartous, elle n’a aucune base militaire dans le monde et cela contrairement aux USA. Son influence en Europe se limite à défendre la minorité russophone du Donbass en Ukraine, et contenir les velléités agressives de la Géorgie. Certes son rattachement de la Crimée était pour le moins cavalier, mais sur le fond et historiquement, elle faisait bien partie de la Russie : dans les années 50 son détachement au profit de l’Ukraine, sans aucune consultation électorale, par un décret de Khrouchtchev, n’a alors provoqué aucune réaction occidentale.
    Contrairement aux engagements pris par les USA et l’OTAN avec Gorbatchev, les USA ont intégré rapidement à l’OTAN Pologne, Pays Baltes, Hongrie et ex-Tchécoslovaquie. Alors si cela n’est pas une provocation délibérée ! De plus non contents de cela, l’OTAN à partir de ceux-ci a conduit sans cesse des manoeuvres militaires visant expressément la Russie, et cela sans même parler de son projet en cours de bulle anti-missiles qui ne vise que la Russie.
    A ce que je sache Poutine, personnage aux méthodes fort expéditives, n’a pas fait de même en s’appuyant sur Cuba, le Mexique et les pays d’Amérique centrale ! Ce qui n’aurait été alors – j’entends déjà les hurlements de Robert Marchenoir – qu’une réponse justifiée aux menées de l’OTAN.
    Vous reconnaissez vous-même que le seul ennemi véritable des USA, c’est la Chine : s’appuyant sur sa réussite économique, elle développe à marche forcée ses capacités militaires. Alors quelle est l’utilité géostratégique pour les USA de constituer un glacis en Europe de l’Est ? Vous dites d’ailleurs qu’ils n’ont plus les moyens d’avoir deux ennemis conjointement, la politique étrangère – sans parler du Moyen-Orient – d’Obama a donc été pour le moins guère cohérente : dure et intransigeante avec un pays, la Russie, qui n’est plus une menace, et pusillanime vis-à-vis de la Chine qui elle en est déjà une.
    Résultat, des alliés traditionnels des USA dans le Pacifique sont en cours de rapprochement avec la Chine, et la Russie fait de même ! Bien sûr tout cela ne résulte certainement pas d’une volonté d’Obama, mais de sa capitulation face aux doctrines du Pentagone et du secrétariat aux Affaires étrangères : Hillary Clinton en fut un des plus beaux fleurons, digne successeur de la bien oubliée Madeleine Albright !
    Mon cher Jean-Dominique Reffait je crains que dans votre analyse sur les sujets évoqués, vous succombiez au même tropisme ultra pro-américain que les brillants caciques de la SFIO du milieu des années 50.

  102. Ivan Rioufol dans son billet du jour dans Le Figaro écrit :
    « Après le mur de Berlin, abattu le 9 novembre 1989, c’est un autre mur symbolique, celui du bienpensisme, qui a été mis à bas ce 9 novembre. »
    Oserai-je dire de la chute de ce mur du bienpensisme qu’il s’agit d’un remake des « Trumpettes de Jéricho » ?
    Bon d’accord je sors.
    @ Trekker 17:06
    Je partage tout à fait votre analyse très complète.
    La politique étrangère de Barack Obama est un échec total, par manque de vision géostratégique et de capacités décisionnelles.

  103. @Aliocha
    Pierre de Senarclens…
    Cet « émérite » monsieur commence son analyse en qualifiant Trump de fasciste et en nous martelant qu’on est de retour aux années 30, la haine, la stigmatisation et tout le bla bla bla qui va avec, et ça dès sa toute première phrase.
    Comment voulez-vous qu’on écoute de telles âneries ? Le rôle d’un penseur est d’expliquer, analyser et ensuite prouver une telle conclusion, et non pas de commencer par des slogans – par ailleurs si souvent usités qu’ils ont perdu leur sens – pour alourdir artificiellement le poids de ses arguments.
    Ce monde est désolant, et ce n’est pas Trump qui le rend ainsi mais ceux qui ont le plus contribué à le faire élire, c’est-à-dire les bobos aveugles et donneurs de leçons dans le genre de Senarclens. Par leurs discours qui tentent de diviser, de monter les gens les uns contre les autres, de les victimiser pour avoir osé aimer et s’inquiéter du sort de leur pays, et ensuite par un mépris total de la voie démocratique, quand la musique qu’elle porte n’est pas dans leur tonalité.

  104. @Savonarole
    Non, non… vous dites absolument faux !
    En visite à Haguenau, nous avons joué pour cet Euro Millions exceptionnel, les numéros suivants :
    0116262848, *0304
    0509111215, *0810
    …et nous jouons trois fois par an, ce qui est un bon score en regard des dons aux œuvres…
    Bien à vous, cher parieur !

  105. @Mary Preud’homme !
    Mary Preud’homme Présidente !
    Comment dire mieux ?
    Il est vrai… en se touchant… en se demandant… en tentant d’expliquer… tout cela foin d’analyses et sérieuses enquêtes du CNRS, que l’on peut se demander ?… pourquoi ?… un Trump super endetté outre-Atlantique fut repêché outre-Atlantique suivant le biais de la politique pourvu qu’il réglasse ses dettes de quidam ultra-exposé jusqu’à qu’il fusse Président.
    On peut même se demander si l’échappement à un Tapie Président franchouillard ne fut pas une erreur franchouillarde !
    Quand on voit ce que l’on voit et quand on pense ce que l’on pense… cela laisse rêveur, isn’t it ?

  106. M.Bilger, j’ai suivi vendredi sur LCP l’émission relative au cas de J.Sauvage dans laquelle vous étiez « opposé » à trois de ses soutiens féminins, je regrette d’ailleurs et pour une fois, qu’un homme n’ait pas pu vous donner une réplique peut-être plus sentie, tant vos vis-à-vis ont fait preuve d’une retenue éberluée…
    J’apprécie d’ordinaire vos analyses et l’éloquence dont vous faites preuve, même avec ce brin de préciosité qui vous caractérise, tant le verbe souffre par ailleurs de pauvreté, mais vous avez exposé lors de ce débat le visage d’une justice sourde et jalouse de ses prérogatives.
    A la demande de prise en compte d’une « légitime défense différée » vous avez systématiquement opposé l’assassinat du mari, fait qui n’était pas contesté, refusant ainsi ne serait-ce que d’envisager ce cas de figure où « tant va la cruche à l’eau » et autre goutte qui fait déborder le vase. Vous avez même cru judicieux d’évoquer un battage mondain et médiatique de bien mauvaise foi, et plus pernicieux, un comportement de la condamnée qui ne serait pas irréprochable… Arguments hors de propos et peu dignes de votre réputation.
    L’usure, le travail de sape, la lassitude, le ras-le-bol, l’explosion si cela n’est pas encore pris en compte, c’est peut-être une lacune du code pénal ? Ce bouquin n’est pas gravé dans le marbre, et on le modifie à l’envi pour des choses bien moins graves… Alors j’ai eu l’impression qu’on parlait d’eau froide à un qui ne jure que par l’eau chaude si bien inventée, loin de vouloir se mouiller dans des considérations populaires comme la psychologie conjugale, un savoir seulement universellement connu du « je vais craquer ». Le sang-froid que tout un chacun devrait posséder, moi j’en ai à revendre, mais je ne m’en targue pas, n’auriez-vous pas tendance à vouloir le rendre obligatoire ?
    Nous ne parlons pas d’une légitimité a posteriori qui serait une vengeance recuite, mais d’un phénomène humain bien compréhensible utilisé jusque par la torture, si bien que nier son existence est une négation douteuse… Détrompez-moi, détrompez-vous.

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