Avons-nous tort d’avoir raison avec Eric Zemmour ?

Comme Ivan Rioufol l’a relevé, signe des temps, la pièce de Bernard-Henri Lévy, soutenue et applaudie par le Tout-Paris, président de la République compris, s’est arrêtée prématurément et le livre d’Eric Zemmour, médiatiquement démoli, est plébiscité par le public (Le Figaro).

Que ce dernier « affole l’Audimat » et que la détestation manifestée à son encontre par une majorité de journalistes le fasse bénéficier de la sympathie intellectuelle de beaucoup de citoyens est une évidence (Le Parisien).

Mais toutes les attaques ne sont pas médiocres. Si certaines sont seulement inspirées par la jalousie, d’autres lui intentent un procès de fond et, négligeant le journaliste, s’en prennent à l’homme politique que Zemmour serait devenu. Je songe notamment à un billet fin et caustique d’Ariane Chemin sur son intervention aux côtés de Robert Ménard à Béziers et aux analyses, par exemple, de Nicolas Truong et de Luc Bronner dans Le Monde. Pour celui-ci, Eric Zemmour serait « le révélateur des angoisses françaises ».

Pourquoi pas ? Ce ne serait pas honteux.

A bien examiner les griefs essentiels, je les perçois moins comme des contradictions fondamentales et argumentées que comme une manière sarcastique et un tantinet condescendante de mettre en cause la démarche de Zemmour. On ne lui répond pas, on se moque. Parce qu’on a à se colleter avec une approche apparemment à droite mais si inventive et atypique qu’on est perdu et que le vivier conventionnel des répliques classiques est inexploitable.

Il tirerait, d’abord, des conclusions péremptoires de séries télévisées comme « Hélène ou les garçons », ou de certaines chansons, de certains films. Il oserait attacher de l’importance, pour décrire l’évolution de notre société, à des marqueurs culturels qui, pour être dans l’instant anodins, se sont révélés sur le long terme comme l’amorce de changements décisifs. Qui peut contester la validité d’une telle méthode allant puiser dans le terreau et la représentation du quotidien des indices signifiants ?

Il est d’autant plus piquant d’entendre la dénonciation de la gauche dominante qu’elle n’a cessé, et souvent à juste titre, d’insister sur le caractère pédagogique des événements culturels en les mettant souvent au premier plan de l’histoire d’un pays. Parce que les références choisies par Eric Zemmour ne lui conviendraient pas, cette grille d’explication par la culture serait illégitime ?

Ensuite, on a l’impression que l’auteur du « Suicide français » a commis un crime de lèse-majesté parce qu’il a eu l’audace, lui journaliste talentueux mais iconoclaste et étiqueté du mauvais côté de l’esprit, de présenter une vision globale, en quelque sorte un système ayant l’impudence de damer le pion à la conception dominante du camp d’en face.

Le scandale est que celle-ci n’ait plus été contestée par des adversaires disséminés et de ce fait fragiles et peu convaincants – des solitudes face à un rouleau compresseur ! – mais qu’elle soit dorénavant atteinte de plein fouet par une offensive dont la vigueur intellectuelle et « sociétale » ne le cède en rien à l’hégémonie trop longtemps exclusive du bloc contraire bienséant et, lui, évidemment moral. Outré d’être chassé des terres qu’il occupait seul, avec bonne conscience.

Ce qui est intolérable, si on cherche le ressort originel de cette vindicte, tient évidemment à la liberté d’expression de Zemmour, à l’expression de sa liberté. Si on n’admet pas le choc de cette provocation inouïe dans un univers figé, structuré, solidifié, momifié autour de certitudes d’autant plus inébranlables qu’elles n’ont jamais été touchées même du bout de la pensée et de la curiosité, on ne comprendrait pas par exemple le ton haineux dont certains ont usé contre Zemmour parce que celui-ci a affirmé que « 90% des juifs français ont été sauvés par Pétain ».

Même si la position de Zemmour sur ce point est totalement erronée, il ne s’agit jamais que d’un débat historique qui pourrait être stimulant puisque ce pavé dans la mare de l’Histoire a mis à mal le confort d’une historiographie officielle et intouchable. Il a fait bouger, il a vivifié. Il n’est coupable que d’avoir dérangé des intelligences et des savoirs enkystés.

Le principal, en l’occurrence, réside moins dans l’énonciation du propos, qui doit en effet être discuté – Serge Klarsfeld n’est pas totalement dénué de crédibilité sur ce terrain – que dans le fait que Zemmour ait eu la liberté et l’insolence de le tenir. Qu’il ait eu la volonté, par l’écriture, de démontrer qu’aucun sujet n’était tabou sauf à considérer notre espace démocratique comme condamné à perpétuité à la pauvreté et au simplisme.

Eric Zemmour est venu, avec son livre, se mêler de ce qui ne nous regardait pas. Il y a en effet des chasses gardées et des idées confisquées, comme il y a des droits acquis. On n’a pas le droit de toucher à des certitudes, consacrées par le conformisme intellectuel et médiatique, sur lesquelles on peut dormir sans craindre d’être réveillé par quiconque.

Eric Zemmour serait disqualifié parce qu’il serait réactionnaire. Nous sommes quelques-uns, sur un registre divers, à ne pas nous effondrer face à une telle qualification, bien au contraire. Pour ma part, je l’ai toujours vécue comme un hommage au point de me définir comme tel en me distinguant du conservateur qui, lui, cultive une adoration quiète et bête pour le passé dans sa globalité et refuse tous les mouvements, quelle que soit leur nature.

Quand je lis trop souvent, comme si la cause était entendue, la mise au ban de ce qui est réactionnaire, sans qu’on précise quoi que ce soit sur la substance mais en accablant au nom de ce péché qui serait mortel, quand les thèses de Zemmour sont jugées fausses parce que « réactionnaires », je m’interroge sur la capacité de notre société et de notre monde politique à réfléchir et à fuir la commodité du réflexe pour la pertinence de l’opinion.

La « réaction » serait « une tendance politique qui s’oppose aux évolutions sociales et s’efforce de rétablir un état de choses ancien ».

En retenant cette définition telle quelle, je ne vois pas en quoi une telle attitude serait intrinsèquement négative et connotée comme un opprobre. Le fil du temps, il convient de le répéter, n’est pas forcément progressiste et la marche en avant mécanique représente souvent une régression sur le fond des choses et la qualité des comportements.

Le réactionnaire clairvoyant est à l’abri de cette ineptie qui ferait du passé un paradis perdu magique en tout mais n’a pas peur de soutenir que sur beaucoup de points dérisoires ou profonds, « c’était mieux avant ».

Il ne faut pas cesser de combattre cette facilité qui permet aux bien-pensants et aux paresseux de l’esprit de s’installer dans une lumière prétendue quand l’ombre serait réservée aux réactionnaires. J’attends encore qu’on me dise pourquoi il serait plus éthique et politiquement plus noble de se satisfaire de la société et des institutions d’aujourd’hui, quand elles se délitent et nous entraînent vers le pire, plutôt que de s’efforcer, avec courage et détermination, de redonner sens et actualité à celles d’hier si le meilleur les inspirait.

Pour ma part, je ne me sens pas déshonoré en compagnie, modestement, de Rioufol, Tillinac, Goldnadel ou Finkielkraut.

Nous n’avons pas tort d’avoir raison avec Eric Zemmour.

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Voir les Commentaires (114)
  1. Cher Philippe,
    Votre défense de la liberté d’expression oublie la défense de la liberté de l’Art.
    L’artiste peut pondre ou couler tout bronze sur la place publique et cela fait le tour du monde.
    Imaginez les nouvelles crèches au moment des fêtes décorées de santons phalliques, les cierges au sommet éclaboussant de virilité pour reprendre l’expression de Léa Salamé, le bœuf, l’âne s’accouplant devant les anges ou les grottes secrètes gonflables des sentiers de l’origine du monde ou sentier plus tortueux.
    La discorde des amours aura-t-elle lieu à l’Hôtel des Monnaies ?
    Vous reprendrez bien une petite crotte ?
    Vous avez dressé le sex-toy géant pour les fêtes de fin d’année ?
    Pourquoi la mairie de Paris a-t-elle choisi l’arbre unicéphale plutôt que l’arbre bicéphale ? Une non priorité vaginale ?
    La nouvelle décoration des Champs s’illustrera-t-elle de boules japonaises ?
    A quand les antiques anneaux olympiques vibrants, pour les prochaines fêtes ?
    Zemmour mérite la sanction de plastiquer « Les Onze Mille Verges » d’Apollinaire sur la place publique ou de rester dans un trou de souris le temps de retrouver la mémoire.
    Eric, vous êtes si coquet quand vous passez le soir sur les Champs, qu’une Alice au Pays des Merveilles pourrait faire disparaître vos trous de mémoire humains, à moins que les mémoires vivantes et défuntes vous éventent tel un pet de lapin pour vous faire rattraper le temps perdu.
    françoise et karell Semtob

  2. Bonjour Monsieur Bilger, oh là là, vous avez mis le ventilateur à tout et n’importe quoi en marche : je n’ose imaginer la teneur des commentaires à venir, en fait si les imaginer me réjouit, un festival de reproches en tout genre… il y a ceux qui seront sans aucun doute comme le mien plein de satisfaction que vous ayez eu « le courage et le talent » de rédiger ce que beaucoup d’entre nous pensent, et les autres tendance haineux, voulant limiter la liberté d’expression de tous ceux qui ne pensent pas comme il faudrait (toujours selon eux LOL).
    J’apprécie toujours E Zemmour, ses propos sont toujours argumentés, sans toujours partager ses points de vue, il défend une thèse, il défend une France qui se prétend éternelle, seule au monde, qui n’existe plus : est-ce réactionnaire et amoral que d’être un peu passéiste, d’avoir peur du monde à venir ? Zemmour agace parce qu’il a raison avant les autres et rares sont ceux qui acceptent de se projeter… on vit dans un « ici et maintenant » le nez sur le guidon.
    La télévision est pourtant un excellent thermomètre des maux à venir, très rarement du mieux-être à venir, la télévision est l’indicateur de ce qui nous attend, elle est un condensé de l’évolution pas toujours convenable de notre monde à venir, faut-il encore se contenter de la survoler, la regarder à dose homéopathique et non pas la regarder avachi.
    En fait certains reproches, ici ou ailleurs, seront la preuve qu’il ne faut pas avoir raison avant les autres ; les labellisés, comme Alain Minc et Jacques Attali, ou certains journaleux, comme Christophe Barbier et consorts, que la culture, l’intelligence sont des domaines réservés à ces labellisés qui colportent toujours et « conseillent » tous les gouvernements, les deux labellisés sont les visiteurs du soir de tous les présidents.
    Que Zemmour ne soit pas apprécié d’un Ruquier et les siens est plutôt une bonne chose.
    Monsieur Bilger j’ai apprécié ce billet, que ce me soit reproché sera pour moi une satisfaction.

  3. 1.184 mots pour nous apprendre qu’Eric Zemmour a droit à la parole, en voilà une affaire.
    On n’est pas couché, de Ruquier, pendant plus de deux heures (Ruquier, vous savez, ce bien-pensant de gauche), l’interview de Bourdin, le show avec Robert Ménard à Béziers, l’interview de Ruth Elkrief, sans oublier les interviews-promos diverses et variées. On fait mieux, me semble-t-il, comme obscurité réservée à la réaction, par opposition à la lumière qui serait offerte à la « bien-pensance », la « pensée unique », le « prêt-à-penser » d’une majorité composée de « bobos de gauche germanopratins ».
    Non, Monsieur Bilger, ce n’est pas 90% des juifs qu’aurait sauvés Philippe Pétain, mais 95% selon Eric Zemmour. Auriez-vous manqué l’échange pourtant très long ayant opposé votre héros à Léa Salamé et Aymeric Caron, ou une faute de frappe serait-elle à déplorer ?
    Les idées rances de Monsieur Zemmour, partagées par MM. Rioufol, Finkielkraut et Bilger ne nécessitent aucune intervention de ceux que vous appelez les « paresseux de l’esprit » pour être plus que contestables.
    Qu’Eric Zemmour ait fait un succès de son livre, c’est sans doute exact. Le journal de Jean-Pierre Pernaut, le tour de France, les émissions de téléréalité aussi. « Merci pour ce moment », de l’ineffable Valérie Trierweiler, serait un succès plus éclatant encore. Signe que popularité et crédibilité ne sont pas synonymes.
    Serge Klarsfeld a manifesté son désaccord total avec, non pas les analyses de Zemmour, mais la réalité historique supposée des faits sur lesquels s’appuient les analyses de Zemmour.
    « Eric Zemmour écrit ça aujourd’hui pour dédouaner le Front National selon moi. Il voudrait être un maître à penser du FN. La thèse d’Eric Zemmour et d’Alain Michel sont deux thèses juives servant celles du FN. Le travail d’Alain Michel est le même que celui des partisans de Vichy après la guerre. Mes travaux sont corroborés par une masse d’historiens, comme Henry Rousso, Pascal Joly, Denis Peschanski, Jacques Sémelin. » (Serge Klarsfeld, le 8/10/2014 sur le site « Actualité Juive »).
    Vous avez, Monsieur Bilger, tendance à confondre liberté d’expression et licence. Quiconque, de droite comme de gauche, extrême ou non, appuie des opinions, des interprétations, des analyses sur des faits historiques falsifiés court le risque de se faire contrer méchamment. C’est particulièrement vrai quand cette falsification est utilisée pour mettre en avant des thèses nauséabondes. Cette spécialité était jusqu’à présent celle de Jean-Marie Le Pen.
    Pour le reste, Monsieur Zemmour a les références culturelles qui l’arrangent ; dès lors, pourquoi pas « Hélène et les garçons », en effet ?
    Quand Monsieur Zemmour entonne en choeur avec Alain Finkielkraut, Philippe Bilger et Ivan Rioufol « c’était mieux avant », je ne suis pas sûr qu’ils fassent référence au travail des mineurs de charbon, aux toilettes sur le palier ou à l’époque où on ne se déplaçait qu’à bicyclette. Ils doivent plutôt penser à cette époque où la « télé » n’existait pas. C’était tellement bien de ne pas se taper Zemmour à la télé.
    Je n’ai pas lu et ne lirai pas le livre d’Eric Zemmour ; je ne conteste donc pas que certaines de ses analyses puissent reposer sur une certaine lucidité. Mais quand un auteur prend le risque de falsifier la vérité pour appuyer la démonstration d’une seule de ses thèses, il prend le risque d’être considéré comme faussaire sur la totalité de ses thèses.

  4. La consécration pour Zemmour sera d’avoir été attaqué par le Premier ministre en personne ! Avec l’usage du vieux qualificatif « rance », qui lui-même paraît bien usé… On est à peine au-dessus du regretté Tapie, à l’époque à gauche, qui avait qualifié les électeurs du Front national de « cons »… Le sentiment du déclin français, c’est peut-être cette impression très profonde que nos dirigeants ne sont vraiment pas à la hauteur des défis de l’époque, et se contentent d’imprécations superficielles, donc peu rassurantes et anxiogènes. Les angoisses des Français se nourrissent de l’insondable médiocrité de leurs élites, non sans raison…

  5. Denis Monod-Broca

    Nos princes de la politique et des médias sont tous de fiers rebelles, on le sait, ils nous en rebattent assez les oreilles, ils se vantent assez de tous les tabous qu’ils ont mis à bas et qu’ils continuent (croient-ils) à mettre à bas…
    Alors, que Zemmour s’en prenne à leurs tabous à eux (à commencer par l’Europe et l’euro, et aussi la mondialisation, le « progrès », le « sens de l’histoire »…), et que cela les choque, et qu’ils poussent des cris d’orfraie, et qu’ils en soient furieux… est franchement jubilatoire.
    Avec son « Suicide français », il fait oeuvre de salubrité publique (à l’égal de ces petits futés qui ont dégonflé l’affreux énorme sex-toy qui, au nom soi-disant de l’art, avait été installé place Vendôme).

  6. « Je ne vois pas en quoi une [attitude réactionnaire] serait intrinsèquement négative et connotée comme un opprobre. »
    Elle ne l’est pas, mais en tant que dogme, que présupposition, elle pousse trop souvent ses représentants à déformer ce qui est (négativement) et ce qui était (positivement) en s’affranchissant d’une objectivité factuelle.
    Et c’est bien aussi sur le fond qu’est attaqué Zemmour. Sur le seul point de substance que vous mentionnez, le commentaire de Zemmour sur Pétain, je vous renvoie à l’article de M Bentahar : http://blogs.mediapart.fr/blog/m-bentahar/101014/mensonges-sur-letoile-jaune-zemmour-rehabilite-vichy
    Oui, on a (ou on devrait avoir) le droit de parler de tout et de remettre tout en cause. Mais quand l’argument est soutenu par des erreurs factuelles voire des mensonges, on ne peut qualifier les contradicteurs de censeurs bien-pensants sans une bonne dose de malhonnêteté.
    De nombreux articles démontrent factuellement que Zemmour a tort, dans ses démonstrations tout du moins. Votre article n’adresse pas ces critiques et dit seulement que Zemmour est réactionnaire, que cette « attitude n’est pas négative » et que vous adhérez à cette idée, donc il a raison et par extension vous aussi.
    Cela relève malheureusement du dogme et ne convaincra que les convaincus…

  7. « …parce que celui-ci a affirmé que « 90% des juifs français ont été sauvés par Pétain »
    Personnellement je pensais le contraire.
    Vrai ou faux qui est en mesure factuellement d’éclairer ma lanterne ?

  8. « (…) Le ton haineux dont certains ont usé contre Zemmour parce que celui-ci a affirmé que 90% des juifs français ont été sauvés par Pétain ».
    Qu’auraient dit tous ces beaux esprits si Zemmour avait eu le culot d’écrire « Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande » pour nous expliquer ce qu’est la liberté de penser et d’agir, même dans les circonstances les plus troublantes !
    Pourtant un des leurs a osé commencer sa définition de la liberté par cette phrase et toute l’intelligentsia s’est levée pour porter aux nues ce révolutionnaire de la pensée (seulement de la pensée ;-))
    Zemmour, qu’on adhère à sa façon pessimiste de « sentir » la France, ou pas, est un homme libre, et ça les bobos ne le lui pardonne pas. Même notre justicier premier, je veux dire Valls, s’émeut de la liberté de ton de Zemmour, c’est dire. Peut-être va-t-il nous refaire le coup de Dieudonné et faire interdire le livre de Zemmour…
    « Qu’aujourd’hui, dans le débat public, on puisse considérer comme normal, comme un élément du débat, qu’on puisse considérer que Vichy, son régime, ait sauvé des juifs, sans que cela ne suscite pas d’indignation du fond du peuple montre bien que nous avons un combat majeur à donner » (M. Valls – Le Monde 19.10.2014)
    Coup de chance Zemmour est de confession juive il ne sera donc pas consacré antisémite par ses détracteurs. Ouf ! Sauvé de l’enfer… de la « bien-pensance ».
    « Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? …» (J. Kessel)

  9. Le reproche qu’on peut faire à Zemmour, dont je n’ai pas lu le livre, est de céder à un pessimisme constant. En raison même de l’instabilité arrogante de nos actuels dirigeants, la méthode a du succès.
    En raison aussi de la déconstruction sans réimplantation de structures nouvelles et crédibles, de l’hésitation à réformer ce qui est si juteux pour la classe politique quitte à voir les choses sécher sur pied, le suicide est, en effet, une solution.
    Il n’est même pas besoin de détailler, P.Bilger s’est placé sur le plan des idées et des réactions, restons-y.
    C’est l’étrangeté du paradigme réaction/conservation qui brouille les idées. Le réactionnaire veut restituer un ordre ancien, le conservateur veut maintenir l’ordre existant. L’ordre ancien est réputé aboli, l’existant est en passe de devenir celui du passé, par écoulement du temps. Donc, le réactionnaire est nécessairement conservateur d’un temps qui n’est plus alors que le conservateur, par réaction, entend conférer au passé à venir le statut d’ordre permanent.
    George Steiner aurait peut-être appelé cela l’ordre élenctique ?
    En introduisant dans la contestation de Zemmour la pensée structurée et en en éliminant la chienlit médiatique, ne restent que la désespérance des foules et le sarcasme des cyniques. La solitude de la France dans le concert des nations fait peur, mais va finir par triompher du dédain parce qu’il lui reste quelque chose de son passé, autrement dit, de son existence réactionnaire. Et c’est ainsi que les socialistes vont devenir les conservateurs du présent, comme Venise s’enfonce dans les flots.
    La mort de la France n’aurait aucune importance, devenant un espace vide où pourraient s’engouffrer toutes les religions et idéologies, mais est-ce si différent aujourd’hui ? Le suicide serait-il consommé ?
    Le cas Pétain est représentatif. La France est le pays qui a eu le moins de ses citoyens juifs déportés. Pétain est alors aux commandes, mais ainsi que le rapporte Maurice Martin du Gard, il évolue dans une mare putride et, étant lui-même dénué de tout affect, il donne prise aux légendes dont a triomphé celle du mal absolu, bien pratique pour tous les Mitterrand qui ont fréquenté Vichy, même si leur attitude est largement justifiable.

  10. Bonjour Philippe Bilger,
    « En retenant cette définition telle quelle, je ne vois pas en quoi une telle attitude serait intrinsèquement négative et connotée comme un opprobre. Le fil du temps, il convient de le répéter, n’est pas forcément progressiste et la marche en avant mécanique représente souvent une régression sur le fond des choses et la qualité des comportements »
    Mais non Philippe Biger, être « réac » ce n’est pas une tare. De tout temps les « anciens » (le mot vieux étant aujourd’hui devenu péjoratif, il convient de l’éviter) se sont lamentés sur l’époque de leur jeunesse.
    Je me souviens, étant enfant, mon voisin, un vénérable septuagénaire ou octogénaire, je ne sais plus trop, ne cessait de me rappeler sa belle époque, celles des « années folles ».
    Il vivait très mal les années soixante avec tous ces « yéyés » chevelus qui se trémoussaient en dansant le twist. Il était consterné en écoutant Johnny Hallyday chanter :
    kili kili kili kili watch watch watch watch
    ké um ken ké ala
    ali a tsalma, a tsalma poli watch
    ali a tsalma, a tsalma poli watch

    ou encore les « vociférations des Chaussettes Noires » et des Chats Sauvages ».
    Il est mort sans avoir compris cette « révolution culturelle » annonciatrice des événements de mai 68.
    Moi j’ai adoré et encore aujourd’hui je ne dédaigne pas écouter un vieux microsillon de cette époque.
    Aujourd’hui les temps ont changé c’est vrai. Les auteurs à succès sont surtout des politiques qui règlent leurs comptes. Le style n’est pas très travaillé, mais ce n’est plus cela que le lecteur cherche.
    Allons bon, voilà que je me plonge avec nostalgie dans les années de mon enfance. Serais-je donc un réac, moi aussi? En fait on l’est tous plus ou moins. C’est sans doute l’âge qui veut ça.

  11. Pour ma part, je ne me sens pas déshonoré en compagnie, modestement, de Rioufol, Tillinac, Goldnadel ou Finkielkraut.
    Nous n’avons pas tort d’avoir raison avec Eric Zemmour.

    Préférer cette compagnie du petit nombre critique à celle du grand nombre des sots conformistes est à votre honneur, monsieur Bilger.

  12. calamity jane

    Ce marchandage et tripotage de pourcentages sur des
    vies humaines portant étoiles jaunes est purement abject ! Ca suffit !

  13. sylvain aux antizemmour

    Grands flops de Noah et BHL et super succès de Zemmour la star médiatique montante ; c’est un signe des temps : les masques sont tombés, enfin !
    Quel plaisir de voir et d’écouter E. Zemmour sur tous les médias… Il a raison ; il est clair, net, direct, franc !
    Et ce ne sont pas des chiffres délibérément truqués par la Pravda de l’Etat socialoviétique qui comptent…
    Voir un exemple : http://www.youtube.com/watch?v=3XIzt_QfhMY
    Au quotidien on voit et on subit assez de faits divers pour se faire une opinion !
    En quelques années on peut voir l’évolution du nombre d’individus d’origine étrangère, dans les transports : gares, métro, aéroports et villégiatures, urgences, hôpitaux, postes de police, prisons ; ainsi que sur leurs lieux de travail où les étrangers d’origine hors EU prennent une part toujours plus importante dans l’effectif, voire dominante dans les entreprises, dans beaucoup d’écoles (classes surchargées où sur trente élèves, plus d’une vingtaine sont d’origine étrangère, dans les services publics, les postes de sécurité (le comble)… et d’insécurité surtout.
    La réalité dépasse la fiction… Merci M. Zemmour !

  14. « Je n’ai pas lu et ne lirai pas le livre d’Eric Zemmour » (Christian C)
    « Le reproche qu’on peut faire à Zemmour, dont je n’ai pas lu le livre… » (Genau)
    Étonnants ces commentateurs qui critiquent des livres qu’ils ne liront jamais… On dirait des puceaux commentant des livres sur les pratiques érotiques…

  15. En 2010, la découverte d’un document accablait Pétain. «Les défenseurs de Pétain disaient qu’il avait protégé les Juifs français. Cet argument tombe», soulignait alors Serge Klarsfeld.
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/03/01016-20101003ARTFIG00082-l-original-du-statut-des-juifs-accable-le-marechal-petain.php
    Quelques avis d’historiens suite à la découverte: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/03/01016-20101003ARTFIG00265-le-zele-antisemite-du-marechal-petain.php

  16. Toute tentative de vouloir limiter le règne généralisé du chacun pour soi, de la guerre de tous contre tous est dénoncé comme « réactionnaire » selon le mot du néolibéral de gauche Pascal Lamy.
    Je le répète, le PS devrait rédiger un thésaurus, un glossaire pour permettre à tous de comprendre !

  17. Marc GHINSBERG

    « Nous n’avons pas tort d’avoir raison avec Eric Zemmour ».
    Quelle phrase extraordinaire. Circulez il n’y a rien à voir, Eric Zemmour a raison, nous l’affirmons ! Et si vous avez l’audace de contester, vous aurez droit aux anathèmes et au mépris de M.Bilger. Vous serez classés dans la gauche dominante (alors que les « réactionnaires » sont partout dans les médias), vous ferez partie de la bien-pensance ou de la bien-séance (est bien-pensant celui qui n’est pas d’accord avec les « réactionnaires »).
    D’ailleurs, « Le suicide français » est « plébiscité par le public ». En effet, il rivalise pour le tirage avec le livre de Madame Trierweiler, c’est dire!
    Vous oubliez de dire qu’Eric Zemmour s’est fait sévèrement contrer par des « gauchistes » aussi divers que Marcel Gauchet et Charles Pasqua.
    J’ai lu le pavé d’Eric Zemmour, jusqu’au bout. Combien d’acheteurs en auront fait autant ? Il y faut du mérite. Car si au début on peut être séduit par l’originalité de l’approche et par la nervosité du style, on est vite lassé par ce qui n’est en fait qu’un procédé. E.Zemmour ne démontre pas, il affirme, il juxtapose des faits, des événements, des anecdotes avec ses obsessions. J’ai, au passage, découvert que la virilité était pour lui une préoccupation récurrente. Je n’ose lui conseiller de consulter un psychanalyste, on m’accuserait de condescendance. Lorsqu’il s’aventure à étayer ses thèses par des chiffres, il se prend les pieds dans le tapis. Ses chiffres sur le nombre d’étrangers en France, qu’il dit tirés d’une étude de l’INSEE, ont été démentis par l’auteur même de l’étude. Rien, mais vraiment rien ne trouve grâce à ses yeux depuis mai 1968, origine de la décadence de la France et de tous ses maux.
    On a le droit de penser qu’avant tout était mieux, comme le disait de Gaulle : « Il est tout à fait naturel que l’on ressente la nostalgie de ce qui était l’empire, comme on peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à voile, le charme du temps des équipages ».
    Vous avez Monsieur Bilger, le droit d’être réactionnaire. Mais permettez à ceux qui croient encore à la possibilité du progrès de critiquer vos postures, vos croyances, vos arguments.
    Vous avez même le droit d’être d’accord avec celui qui lors de la dernière coupe du monde de foot a osé cet incroyable pronostic : « L’équipe d’Allemagne s’est ouverte, y a des Turcs etc., sauf que depuis qu’il y a ça, ils ne gagnent plus, et ils vont perdre contre le Brésil (…) l’Allemagne elle gagnait quand il n’y avait que des dolichocéphales blonds. » On connaît la suite.
    Mais j’ai le droit de vous dire que, pour ma part, je n’en serais pas fier.

  18. Bonjour, ce livre ne s’est pas retrouvé sur ma liste d’ouvrage à lire absolument. Mais tout ce tapage médiatique me rend curieuse.

  19. @sbriglia
    J’ai écrit : « Je n’ai pas lu et ne lirai pas le livre d’Eric Zemmour ; je ne conteste donc pas que certaines de ses analyses puissent reposer sur une certaine lucidité. »
    Je vous suggérerais volontiers d’apprendre à lire, mais il faudrait en plus que vous parveniez à comprendre ce que vous avez lu. Vaste programme, que d’aucuns qualifieraient de « mission impossible ».
    Où lisez-vous dans mon propos que je critique le livre d’Eric Zemmour ? Je suis en revanche en désaccord total avec sa lecture de notre société, et les thèses qui sous-tendent cette lecture par ailleurs émaillée d’entorses à la vérité.
    A vouloir vous attribuer ingénument le rôle de censeur de ce blog, vous allez finir par y apparaître pour ce que vous êtes.
    Mais j’y pense : n’hésitez pas à me faire savoir en quoi vous êtes en désaccord avec mon commentaire. Vous semblez adorer les critiquer, mais cela ne va jamais jusqu’à la présentation d’une réflexion ; à l’impossible nul n’est tenu.

  20. Xavier Nebout

    M. Bilger
    Dommage que vous vous soyez cru obligé de dire que la thèse selon laquelle Pétain aurait sauvé 90% des juifs soit « totalement » erronée. Ce n’est pas en votre honneur.
    Des chiffres contraires ne sont jamais avancés, et pour cause, puisque c’est tout simplement vrai.
    Et cela pour une raison bien simple : qu’en aurait-il été si l’armistice n’ayant pas été signé, la France eut été entièrement occupée et la police faite par les Allemands ?
    Pétain s’est habilement servi de la grosse immobilisation de troupes qu’aurait nécessitée une occupation totale, pour obtenir un armistice inespéré que bon nombre de généraux allemands reprocheront à Hitler.
    De ce seul fait, et sans autre considération idéologique, l’immense majorité des juifs était sauvée.
    Mais on n’aura pas pu éviter que les conventions d’armistice stipulent que les ressortissants étrangers ayant fui l’Allemagne notamment puissent être repris, et dont évidemment ceux qui étaient juifs.
    La police a reçu l’ordre occulte de les prévenir avant l’affaire du Vel’ d’Hiv’, on a exigé que les enfants ne soient pas séparés parce qu’on croyait à une déportation au sens propre.
    P. Pétain a fait ce qu’il a pu compte tenu en outre de la psychologie de la population française qui n’éprouvait pas beaucoup de sympathie pour les juifs.
    Tout le reste n’est qu’une immense saloperie en forme de falsification de l’histoire par les résistants de Mai 68.
    Eric Zemmour réussit le tour de force d’être médiatiquement incontournable pour faire vendre les dentifrices, et de pourvoir dire des vérités non politiquement correctes.

  21. Il est souvent inutile de lire tout le livre pour se faire une idée de son contenu, très souvent les « bonnes feuilles » suffisent et ne méritent rien d’autre !
    Quant aux puceaux, tous ont rêvé devant les images du Kama Sutra, les premiers souvenirs bien établis restent imprimés au grand âge, mais les choses se déforment facilement quand on regarde en arrière : la vieillesse est un crime puni d’exclusion MDR LOL

  22. Franck Boizard

    Zemmour se dit gaulliste mais montre qu’il n’a rien compris au gaullisme de guerre.
    Le gaullisme de guerre considère que la France étant occupée et soumise, elle a perdu sa souveraineté et que toute négociation avec les Allemands n’est qu’une illusion qui joue dans la main de l’occupant, que tout compromis ne peut être qu’une infernale compromission.
    Ainsi, la question à poser à Zemmour est non pas de discuter le troc pétainiste juifs étrangers contre juifs français, qui est une évidence historique, mais de savoir quelle contrepartie les Allemands ont obtenue en laissant faire ce troc.
    Seulement, les médiatiques qui s’opposent à Zemmour sont pétainistes, en ce sens qu’ils font leur la vision pétainiste de cette période. Ils disent ne pas aimer Pétain, mais ils raisonnent comme lui (j’avais écrit sur mon blog un billet à ce sujet que je ne retrouve pas).
    Ils ne peuvent donc faire une objection gaulliste à Zemmour.

  23. sylvain aux antizemmour

    Légion d’honneur pour Eric Zemmour !
    Un homme admirable et patriote, ça devient tabou !
    Une bouffée d »air dans ce monde endoctriné, formaté, où la « bien-pensance » de gauche fait foi et loi…
    La réalité fait mal ! La vérité encore plus !
    Dicton proctologue socialiste
    ———————
    L’avenir donnera raison à Zemmour :
    SOS Racisme distribuera des étoiles jaunes aux racistes.
    SOS Homophobie, des étoiles roses aux homophobes.

  24. le journal de Personne

    Le bon, la brute et le truand
    Je n’ai rien demandé ! On est venu me chercher… et on m’a demandé de rendre service en donnant une petite leçon politique aux animaux.
    J’ai décliné l’offre parce que je ne m’estime pas bonne enseignante. Il y en a d’autres, autrement plus douées pour instruire notre animalité !
    Mais on a lourdement insisté… peut-être parce que je suis la plus bête, la plus proche des bêtes et donc la plus susceptible de me faire comprendre par les bêtes…
    Je ne disposais que de deux ou trois minutes pour amuser ou abuser la galerie.
    Les abrutis tenaient à ma faculté de parler de bêtise avec les bêtes, d’agneau avec les agneaux et de loup avec les loups.
    C’est un peu la cerise sans le gâteau : la politique expliquée aux animaux. C’est le suicide français nous dit Éric. Non, c’est l’ère du peuple, rétorque Jean-Luc… mais pour les animaux on ne sait plus où se situe l’abattoir le plus proche, dans lequel ils seront hébergés ou égorgés. À gauche, à droite ou au centre ?
    En revanche, on peut leur dire quand. Parce que ça on le sait, c’est maintenant.
    Le peuple, le pauvre peuple a fini par choisir en désespoir de cause, les couteaux, les égorgeurs et la sauce à laquelle il sera mangé tout cru… parce que ses croyances sont vraiment cuites.
    En France, trois ogres s’apprêtent à exécuter la sentence, soi-disant conçue pour et par le peuple : la droitisation de tout ce qui est vivant, fort, intelligent.
    Sur la gauche, on va tirer la chasse, plus de gauchiasse… comme on rêve de le faire pour Ebola. On veut débarrasser l’animal politique du mal social, sentimental, hormonal. La droite est devenue plus adroite. Elle va droit au but : elle va appeler un chat, un chat, une chatte, une chatte et un doberman, un doberman. On ne prend plus de chemins de traverse, on prend le plus court chemin pour achever les chevaux : la ligne droite, celle du bon, de la brute et du truand : Zemmour, Marine et Patrick Buisson.
    Parce que c’est bon d’être brutal avec les truands. Parce qu’on ne peut pas être bon, si on n’est pas plus truand que les truands et plus brutal que les brutes qui nous font tant de mal… c’est l’élite qui se moque de l’élite. L’hôpital qui propage la maladie !
    C’est tout l’intérêt de cette leçon, c’est de vous apprendre qu’il n’y a plus de politique sans cette version cynique qui assimile le bon, la brute et le truand… ce sont les mêmes qui reviennent au même constat, selon lequel il n’y a pas de bergerie fraternelle mais une guerre de tous contre tous.
    Les trois ont compris que pour régner il faut cibler le troupeau… et l’atteindre en l’opposant à d’autres troupeaux, en exhortant sa nation, sa race ou sa religion… que ceux qui se ressemblent s’assemblent et se séparent de ceux qui dissemblent…
    C’est ce que nos trois brillants cerveaux ont cru déceler au cœur du peuple qu’ils passent leur temps à ausculter : le peuple peut se contenter d’amour et d’eau fraîche si on lui rend ce qu’on lui a dérobé : son identité.
    Une chatte est une chatte, atteste Marine même si elle aura de plus en plus de mal à l’empêcher de se faire dévorer par les deux dobermans de son pater : Zemmour et Buisson.

  25. Bonjour,
    « La pièce de Bernard-Henri Lévy, soutenue et applaudie par le Tout-Paris, président de la République compris, s’est arrêtée prématurément »
    …. En vérité, la pièce se jouera jusqu’au 16 novembre 2014, et ne s’arrête pas brutalement, mais en concertation avec toutes les parties impliquées (huffingtonpost).
    « Hôtel Europe », la pièce de Bernard-Henri Lévy contant la fin de journée d’un écrivain occupé à préparer, en pleine désillusion, un discours sur le sort du continent a été obligée de s’arrêter faute de public intéressé. Très grand dommage assurément, en ayant une pensée pour tous ces vivants abandonnés et donc morts à Sarajevo ; j’espère me tromper en mettant en avant que la désaffection du public est bien un signe qui ne trompe pas. Le drame engagé par les élites faute de n’avoir pas cru dans une grande volonté partagée avec tous les acteurs, pourrait bien tourner en catastrophe « humaine ». Comment traduire autrement et pour faire court que cette Europe que l’on nous a vendue (si ce n’est fourguée) chèrement ne convainc toujours pas ? A qui la faute alors que les peuples (écartés des orientations et décisions majeures) ne demandaient qu’à être convaincus par des réalités visibles et surtout encourageantes. L’argument premier était : « Pas de guerre entre nous » ; ce n’est pas négligeable certes, mais à quel prix quand personne n’est plus disposé à en payer un prix jamais convenu. Un seul exemple fâcheux : depuis 2002, l’Union européenne finance la mise en oeuvre de projets pour permettre à la Turquie de répondre aux critères d’entrée dans l’Europe des 27. On les appelle IAP ou « instrument d’aide de pré-adhésion » et cet investissement (IAP) aura coûté fort cher. Pour la seule Turquie, sur un total de 11,2 Mds, c’est pas moins de 4,8 Mds de programmés sur la période 2007-2013 qui lui ont été alloués. Les décaissements ayant été plus faibles que prévu, il semble qu’une réforme du règlement IPA soit en cours pour la programmation pluriannuelle 2014-2020. Elle introduira plus de flexibilité dans la gestion des instruments. Ca veut dire quoi quand on sait que la dotation effective de 1 665 000 000 €( oui UN MILLIARD et 665 millions d’euros !), est seulement « gérée par les autorités turques » bien que la Commission (non élue) en « soit globalement responsable ». On n’aurait donc pas craint des dérives comme pour la Grèce, puisqu’aucun système n’a été mis en place pour évaluer a posteriori les différents projets ou l’efficacité des programmes.
    Question : qu’en est-il réellement de cet aspirateur gigantesque, alors que la Commission européenne devra continuer à déverser, toujours dans le cadre de sa “pré-adhésion, des milliards d’euros à cette Turquie plutôt troublante au regard des événements en cours au Moyen-Orient”.
    Les prévisions d’entrée de la Turquie dans l’Europe sont toujours fixées à 2019 ?
    En attendant, s’estimant trompé si ce n’est trahi, le vieux continent se laisse regagner par des pulsions qu’il croyait à jamais disparues. Et alors qu’une nouvelle pandémie menace, de son côté la guerre se rapproche, à commencer avec celle d’Ukraine pour laquelle l’Europe a une responsabilité grandement partagée, puisqu’aussi due à son grand mépris vis-à-vis de la Russie. Une honteuse TVA européenne, gigantesque, pourrait bien venir faire exploser le prix précédemment cité sans que les responsables de Bruxelles ne soient inquiétés d’aucune manière ; un comble sans limite jamais atteint !
    Alors oui, il est fort probable qu’un grand nombre de spectateurs ont pour l’instant encore « tort d’avoir raison », avec ou sans Zemmour.
    Mais attention, si les spectateurs décidaient de vouloir prendre la place des acteurs, il n’est pas certain que ce soit pour le meilleur.

  26. Olivier Ezquerra

    Je découvre avec vous ce que j’ignorais : le succès populaire serait un gage de raison. Zemmour a un certain succès en librairie, et cette réussite serait de nature à claquer le bec de l’intelligentsia. Bigre !
    Philippe Bilger, d’avocat général vous êtes devenu le défenseur des causes condamnables, lesquelles ne le sont pas nécessairement sur la forme – la liberté d’expression, avec ses limites prévaudra toujours et fort heureusement – mais également sur le fond.
    Si les propos écrits par Zemmour font l’objet de contre-attaques par d’autres personnes, tout aussi récipiendaires de cette liberté d’expression, c’est parce qu’ils sont simplement faux, hypocrites et dangereux, et ne se contentent pas d’aller dans le sens contraire des idées généralement admises.
    Elle est lassante cette prétendue « conception dominante du clan d’en face ». On bouffe du Zemmour, du Finkielkraut (quoique, au regard de ses œuvres passées et de sa rigueur intellectuelle, je tienne naturellement en plus haute estime le second) et j’en passe, de façon récurrente ; pas un plateau télé, une chronique ou une interview qui ne leur soit accordés, semaine après semaine.
    Leur temps de parole est largement consacré, mis en valeur sur la place publique, tant ces « nouveaux réacs » font le buzz dont les médias sont friands – d’autant qu’ils prétendent rappeler le plus souvent le propos de M. Tout-le-monde ; qui s’y reconnaît, s’en réclame et acclame, reconnaissant, ceux qui ont « l’audace » de dire tout haut ce que tout le monde, semble-t-il, pense tout bas. En réalité, Zemmour fait hélas partie, dans la société civile, de la conception dominante. Il ne prend pas plus de risque que ses défenseurs. Rappelez-vous, il est « plébiscité par le public » !
    Seulement, lorsqu’il troque ses chroniques journalistico-provocatrices pour se lancer dans une somme-synthèse historique de son « Suicide français », il se prend les pieds dans le tapis.
    La liberté d’expression doit être utilisée avec finesse par ceux qui non seulement en ont les capacités de discours mais également la connaissance de ses rouages. Que M. Tout-le-monde déclame « 90% des juifs français ont été sauvés par Pétain », c’est un propos de bistrot, que l’on considérera comme tel. Que Zemmour l’écrive avec délectation et feigne de s’étonner du scandale qui s’ensuit, je m’étonne que l’on trouve encore des défenseurs zélés qui ne voient pas le mécanisme mis en œuvre.
    Je conteste votre vision des choses : en aucun cas « il ne s’agit jamais que d’un débat historique qui pourrait être stimulant puisque ce pavé dans la mare de l’Histoire a mis à mal le confort d’une historiographie officielle et intouchable » ; il n’existe aucune controverse historique sur ce sujet, pas plus que, sauf pour quelques extrémistes, il n’existe de controverse sur l’existence de la solution finale. Ce n’est pas un débat, c’est une erreur (qui plus est agressant les familles qui en ont été les victimes). Il arrive qu’une idée soit admise par tous parce que, après avoir passé le temps d’examen, elle est tenue objectivement pour vraie.
    Que certains aient voulu sauvegarder l’image de
    Pétain parce qu’il n’est pas Hitler et que, avant 40, il y avait Verdun, sans doute, mais leurs discours et leurs actions subséquentes, pris sans contrition, ont été biaisés par l’idéologie en mouvement. On cherche à complexifier ou à sophistiquer l’Histoire (ce qu’elle est par nature !), espérant ainsi, à tout le moins, faire tenir pour presque vraies des choses qui en réalité sont fausses. On a aussi le droit de ne pas tomber dans le panneau et éviter ainsi des controverses qui n’ont existé que dans l’esprit de certains.
    Je ne doute pas qu’en tenant des propos pareils, on m’accusera d’avoir été formaté par « la conception dominante » ou, pire encore, d’en faire partie. Car, sous couvert de débat, il s’agit bien, pour Zemmour et consorts, de se placer en libre-penseur sinon en victime.
    Je termine sur le passage sur Pétain, que d’aucuns ont pointé du doigt avec plus de talent, pour viser son allégorie footballistique de l’histoire : je vous invite à lire la chronique de Jérôme Latta : « Le football, objet du délire d’Éric Zemmour », c’est édifiant (et finalement assez drôle).
    Elle est lassante, aussi, cette volonté de toujours aborder la liberté d’expression par le prisme des mêmes personnes, des mêmes idées, des mêmes mécanismes, sur des idées pas toujours belles. Combien de billets, déjà ? Vous aimez bien Zemmour, vous le reconnaissez, et c’est tant mieux, j’espère seulement que cela ne cache pas une connivence sur le fond ; non pas que vous n’en auriez pas le droit, certes oui, mais je vous apprécie plus quand vous usez de votre intelligence et de votre rigueur morale sur d’autres sujets, qui sont encore les raisons de ma venue ici. Je crains simplement que cette sympathie ne vous guide trop dans ces controverses auto-alimentées sur le droit d’expression alors que, par ailleurs, les possibilités d’agir sur la question sont pléthoriques et autrement plus hautes.

  27. « Avons-nous tort d’avoir raison avec Eric Zemmour ? »
    Le titre de votre billet, Philippe Bilger, me rappelle un slogan de Mai 68 : « Il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ».
    Je préfère, pour ma part, avoir tort avec Domenach que raison avec Zemmour.

  28. Jean-Paul Ledun

    « A vouloir vous attribuer ingénument le rôle de censeur de ce blog, vous allez finir par y apparaître pour ce que vous êtes. »
    Christian C
    Vous êtes sérieux là ?
    Si oui je suis Mort De Rire !
    Merci.

  29. Xavier Nebout,
    Je crois comprendre votre propos : les juifs déportés de nationalité française, c’étaient, en quelque sorte, des « bavures » ?
    Comme disait Coluche : t’aurais vu la gueule de la bavure !

  30. @ sbriglia
    He ho, je dis que je n’ai pas lu le livre de Zemmour mais je n’en parle pas non plus. Je dis que M.Zemmour cède à un pessimisme constant ; dans constant, il y a avant, pendant et après le livre ? Non ?

  31. Dans ONPC de ce samedi, on aurait dit une émission de dames patronnesses tellement on était courtois les uns envers les autres, il est vrai qu’étaient présents Mélenchon et des gens dont on disait qu’ils étaient nés dans des milieux populaires. Je me suis endormi à l’arrivée de Mélénchon et je le regrette puis j’ai suivi l’émission après son départ.
    Les jugements portés sur Zemmour, quelle importance. Nous sommes dirigés par les 1/5 des Français qui profitent au maximum de leur situation. Demain sera un autre jour et savourons notre plaisir quand comme à la Libération le peuple aura ses tondus dans deux ans ou avant.
    Encore un non-lieu prononcé sur un ministre de l’ère Sarkozy. Cette justice qui salit d’abord et absout ensuite est une honte pour la France.

  32. La grande peur des bien-pensants est fascinante. La mobilisation unanime de l’establishment médiatico-politique est la plus belle publicité dont aurait pu rêver Zemmour. L’establishment n’est même plus conscient de son discrédit et que plus il cogne sur Zemmour plus il donne envie de le lire, même si on ne partage pas toutes ses idées… Le Monde panique et mobilise, il est pourtant obligé d’y voir un « symptôme français ».

  33. Monsieur Bilger,
    Vous avez écrit :
    « Même si la position de Zemmour sur ce point est totalement erronée, il ne s’agit jamais que d’un débat historique qui pourrait être stimulant puisque ce pavé dans la mare de l’Histoire a mis à mal le confort d’une historiographie officielle et intouchable. Il a fait bouger, il a vivifié. Il n’est coupable que d’avoir dérangé des intelligences et des savoirs enkystés.
    Le principal, en l’occurrence, réside moins dans l’énonciation du propos, qui doit en effet être discuté – Serge Klarsfeld n’est pas totalement dénué de crédibilité sur ce terrain – que dans le fait que Zemmour ait eu la liberté et l’insolence de le tenir. Qu’il ait eu la volonté, par l’écriture, de démontrer qu’aucun sujet n’était tabou sauf à considérer notre espace démocratique comme condamné à perpétuité à la pauvreté et au simplisme. »
    Il ne s’agirait donc, selon vous, « que » d’un débat historique ? Et ce débat pourrait être stimulant ?
    Le mérite de Zemmour résiderait alors en ce que sa volonté de démontrer qu’aucun sujet n’était tabou conduise à nier une vérité historique que lui, vous et Alain Finkielkraut contestez ?
    Les appréciations de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, « détail de l’histoire », seraient-elles à ranger elles aussi au rayon des accessoires ?
    J’ai une difficulté, je le confesse, à recevoir d’un avocat général que j’ai respecté, une analyse concluant sur l’inanité d’une réalité historique, et tout spécialement quand cette contestation tend à effacer aux côtés d’Eric Zemmour la responsabilité du gouvernement de Vichy dans les rédactions du statut des juifs en 1940 et 1941, et cela sous la responsabilité de Philippe Pétain. Cette mise en cause est particulièrement choquante.
    Vous devriez, Monsieur Bilger, lire « Le Figaro », qui dans sa version web écrivait, le 3 octobre 2010, à l’occasion de la commémoration du soixante-dixième anniversaire du statut des juifs : « L’avocat a annoncé dimanche que la version originale du statut des juifs d’octobre 1940 a été retrouvée et authentifiée. Le texte inédit a été annoté par le Maréchal Pétain. Ses commentaires suggèrent que le chef du régime de Vichy a considérablement durci le texte initial et élargi son impact à toute la population juive française de l’époque. «Les défenseurs de Pétain disaient qu’il avait protégé les Juifs français. Cet argument tombe», souligne Serge Klarsfeld ».
    Comment un « débat » qui n’en est pas un, peut-il vous conduire à juger que son auteur a fait bouger et qu’il a « vivifié » ? Quels savoirs enkystés ont-ils été dérangés ?
    Je n’éprouvais, jusqu’à présent, que le plus profond mépris pour les saletés complaisamment étalées par Zemmour.
    J’ignorais que vous le surpasseriez dans ce registre.
    Pour l’édification des foules en délire qui vous soutiennent, je ne suis pas juif.
    sbriglia étant friand de gaudriole, je tiens mon prépuce à sa disposition pour toute vérification.

  34. Carl+Larmonier

    Je viens juste de terminer le livre lorsque je tombe sur ce billet. Oui, Eric Zemmour est un révélateur, on peut dire même sur un plan photographique. Révélateur qui contraste avec l’insipide bien-pensance ambiante de gauche comme de droite. Je le trouve le plus intéressant lorsqu’il part de petits faits divers qui font penser aux battements d’ailes d’un papillon qui engendrent un incroyable tsunami à l’autre bout de la planète. Développer une arabesque de polaroids de faits divers accolés les uns à côté des autres pour servir un collier de vérités que beaucoup se cachent de dire tout haut.
    Sur les banlieues, sur le rap, sur le foot, sur les féministes, etc. tout y passe comme un détergent des plus détonant. Il termine avec l’Europe pour boucler le tableau, et heureusement il s’arrête là car cela devient hautement déprimant de vérités. Comme il y a eu un Bûcher des vaniteux 2, on peut songer à une suite au Suicide.

  35. Face à une question de cette importance, je me suis plongé dans mes grimoires, persuadé qu’en philosophie comme en politique tout a été dit sur tout et réciproquement.
    Et voici ce que Raymond Devos m’a répondu :
    A tort ou à raison
    On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort.
    C’est difficile de juger. Moi, j’ai longtemps donné
    raison à tout le monde.
    Jusqu’au jour où je me suis aperçu
    que la plupart des gens à qui je donnais
    raison avaient tort !
    Donc, j’avais raison !
    Par conséquent, j’avais tort !
    Tort de donner raison à des gens qui avaient
    le tort de croire qu’ils avaient raison.
    C’est-à-dire que moi qui n’avais pas tort,
    je n’avais aucune raison de ne pas donner tort
    à des gens qui prétendaient avoir raison,
    alors qu’ils avaient tort !
    J’ai raison, non ? Puisqu’ils avaient tort !
    Et sans raison, encore ! Là, j’insiste, parce que…
    moi aussi, il arrive que j’aie tort.
    Mais quand j’ai tort, j’ai mes raisons, que je ne donne pas.
    Ce serait reconnaître mes torts !!
    J’ai raison, non ? Remarquez… il m’arrive aussi
    de donner raison à des gens qui ont raison.
    Mais, là encore, c’est un tort.
    C’est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort.
    Il n’y a pas de raison !
    En résumé, je crois qu’on a toujours tort d’essayer
    d’avoir raison devant des gens qui ont toutes
    les bonnes raisons de croire qu’ils n’ont pas tort !
    (Raymond Devos)
    Je n’ai pas lu et ne lirai pas le livre de Zemmour.
    Pourquoi lire un livre dont j’approuve chaque page ??

  36. J’éprouve toujours un très grand malaise à lire les batailles de chiffres concernant ceux/celles qui ont été déportés, ceux/ celles qui ne sont pas revenus, ceux/celles qui sont revenus.
    Quel que soit le chiffre véritable, il est de toute manière honteux dans une période noire de notre histoire.
    Quel que soit le chiffre véritable il s’agit d’êtres humains sacrifiés au nom de l’idéologie d’un grand malade entouré de très grands malades.
    Ce qui importe est de savoir qui a fait quoi et pourquoi, peu importe le nombre, un seul aurait été de trop.
    La seule chose que je sais c’est ce que je tiens de ma grand-mère maternelle, dont le mari donc mon grand-père, a été fusillé par les Allemands dans un « lot » d’otages, qui disait peu de chose sur cette période, mais une seule chose sur cette période troublée : « les Français en 40 étaient tous pétainistes, puis tous ont été gaullistes… chacun tentait de sauver sa famille… j’ai connu quelques résistants, abrité quelques familles sans doute juives, et même un aviateur anglais… »
    Ma grand-mère a toujours été l’autorité morale, régulatrice, de la famille à laquelle elle manque, elle était notre livre d’histoire familiale.
    Les propos que nous tenait ma grand-mère m’ont toujours suffi et semblé pleins de bon sens, sans haine, jamais !

  37. Jean-Dominique Reffait

    Mais non Philippe ! Que Zemmour soit réactionnaire ne devrait pas lui interdire de travailler un minimum sur les sujets qu’il traite ! Il profère des âneries à la chaîne, s’improvisant sociologue, philosophe ou historien en s’émancipant de toute rigueur méthodologique, c’est simplement navrant.
    Son livre est un ramassis de bêtises, doit-on débattre de toute bêtise au prétexte qu’elle viendrait sur le tapis médiatique ? Et si vous croyez encore que 2 + 2 font 4, suis-je en droit de qualifier votre esprit d' »enkysté » ? Ouvrons les débats : la terre est-elle plate ? Le gazon est-il vert ? C’est juste idiot de prétendre ouvrir le débat en lançant des sottises.
    On peut critiquer « Hélène et les garçons » ou Balavoine. On peut en faire les signes d’une époque. Mais il est idiot de réduire une époque et son évolution à ce genre de choses. A côté de ces niaiseries, il y avait déjà les livres de Modiano, au même moment. Qui est plus signifiant ?
    Le régime de Pétain aurait sauvé des juifs français. Ainsi un chauffard qui roule à 300 km/h dans une rue piétonne et qui dézingue trente personnes peut s’enorgueillir d’en avoir sauvé des centaines, c’est nouveau comme logique !
    Si être réactionnaire, c’est juste être un imbécile pompeux, permettez qu’on ne goûte pas les « débats » qui en émanent. Lorsque nombre de réactionnaires défendent le point de vue de Julien Aubert refusant d’appeler une présidente par son titre grammaticalement correct, je n’y vois aucune audace antimoderne, j’y vois une décadence de la connaissance de notre langue de la part de gens qui ne pipent pas une once de latin et qui la ramènent en plus !
    Non, je ne veux pas croire que vous défendriez tout réactionnaire par principe sans vous assurer du simple bon sens de ce qu’il énonce et être réactionnaire ne devrait pas être un viatique au déballage de ses ignorances de cancre. Soyez réactionnaire avec Finkielkraut, Philippe, mais pas avec ce pauvre Zemmour. Soutenez la bonne querelle, pas la plus crétine.

  38. Catherine JACOB

    «signe des temps, la pièce de Bernard-Henri Lévy, soutenue et applaudie par le Tout-Paris, président de la République compris, s’est arrêtée prématurément »
    Peut-être que les gens souhaitent aller au théâtre pour se détendre et pas pour entendre que : «L’Europe succombe à une overdose de médiocrité, d’aigreur, de lâcheté. On dirait ces vieilles bêtes qui pleurent sans avoir mal, elles sont justes très vieilles, elles pleurent des larmes de vieillesse» après avoir reçu une lettre de licenciement bien qu’étant enceinte de six mois (GAD). En tout cas, ce n’est pas pour entendre ça que, personnellement, je pourrais avoir envie de faire le déplacement à Paris.
    http://www.slate.fr/story/93595/article-bhlslate
    Les leçons de morale ne doivent pas avoir l’air de leçons de morale pour recueillir une écoute attentive, mais résulter d’une réflexion dans l’après-coup d’une soirée où on ne se sera pas juste poliment ennuyé pour avoir l’air chebran.
    Les spectateurs, en effet, ne paient pas, cher qui plus est, un billet de théâtre pour avoir encore plus mal au crâne en sortant qu’en entrant.
    Il faut donc que BHL laisse la dramaturgie de la catharsis aux auteurs de théâtre.
    De plus, l’Europe n’est pas un hôtel mais, même imparfaite, notre seule planche de salut à nous qui n’avons pas de palais ou de riad à Marrakech.
    Cette planche de salut ne doit pas être coulée par ceux-là même dont elle aide à maintenir la tête hors de l’eau. L’Europe est un combat et pas une pièce de théâtre moralisatrice. Elle demande donc, le cas échéant, des auteurs convaincus de son potentiel et non pas des donneurs de leçons à la petite semaine, des Mozart de la scène et non pas des Salieri de la morale.
    L’adversaire doit être rendu ridicule ou repoussant d’une manière quelconque si on veut que le spectateur prenne conscience du risque qu’il court à s’y identifier, et non pas crouler sous les sentences édifiantes. N’est pas Bertolt Brecht qui veut. Dommage pour Jacques Weber.
    En revanche, quand le talent est porté par le génie, un album concept comme « St Petersbourg », le dernier album de la mezzo Cécilia Bartoli qui passe la rampe quoi qu’on en ait à faire ou pas, de Poutine ou des photos retouchées comme celle de la pochette de l’album.
    Elle nous rend l’âme russe plus importante que les errements des dirigeants russes et c’est aussi de quelque chose de ce genre dont l’âme de la vieille Europe aurait besoin sans doute davantage que d’être fustigée en permanence.

  39. Cher M. Bilger,
    Je vous ai trop souvent apporté ici, ma (modeste) contradiction, pour ne pas vous dire combien je partage le point de vue que vous exprimez, avec le talent d’écriture que nul ne saurait vous contester.
    L’essentiel des critiques formulées par la « bien-pensance » sur le livre de Zemmour porte sur le sort des Juifs et sur le rôle de Vichy à leur égard, pendant la guerre. Je n’ai pas d’opinion personnelle tranchée sur la question et je comprends qu’elle fasse l’objet d’un vif débat.
    Mais même si Zemmour a commis une erreur sur l’interprétation historique de cette époque tragique, son livre ne tourne pas uniquement autour de cette question.
    Or il n’est question que de cela dans la presse « institutionnelle ».
    Je ne suis arrivé à ce jour qu’à un peu plus de la moitié de cet ouvrage de 500 pages. Et je dois dire que le plus souvent, dans la partie que j’ai déjà lue, je me suis trouvé globalement en accord avec l’auteur, qui exprime le plus souvent, dans un style agréable à lire, un point de vue partagé par beaucoup de Français, bâillonnés par l’interdiction d’aborder trop de sujets devenus des « tabous » de société.
    Mais j’ai le sentiment, pour avoir lu de nombreux articles critiques sur ce livre, que ces critiques émanent de gens qui n’ont même pas lu le livre, mais qui s’expriment à partir de leurs préjugés sur l’auteur, et surtout, à partir d’une certaine arrogance intellectuelle, celle de ceux qui sont convaincus de détenir la vérité sur tout.
    J’attends d’avoir terminé la lecture complète de l’ouvrage avant d’émettre un jugement définitif sur son contenu.
    Mais quoi qu’il en soit, Zemmour fait partie de ceux qui font souffler un peu d’air frais sur un paysage médiatique qui sent le moisi. Et qui a, de surcroît, l’outrecuidance de mépriser les idées « rances » de Zemmour…

  40. Voici seulement six mois que François Hollande se dit non pas socialiste mais social-démocrate.
    Laurent Joffrin fait aujourd’hui remarquer que dans la bouche de Martine Aubry se revendiquer social-démocrate est désormais une manière de s’affirmer à la gauche du PS.
    Formidables, ils sont formidables !
    Voici trente ans – en 1983 le tournant jamais assumé de la rigueur – que les socialistes mentent à tout le monde à commencer par eux-mêmes.
    Marisol Touraine vient nous expliquer que sa mesure sur les allocations familiales est juste, équitable, redistributive, que c’est une mesure de… gauche.
    La gauche a l’apanage de la justice, de l’équité et de la modestie. Formidable.
    Quel rapport avec Zemmour ?
    Il fait ses choux gras de trente années de baratins socialistes qui ainsi font – les petites marionnettes – parfois douter.

  41. Le riad de BHL est à Tanger, ce n’est d’ailleurs pas un riad mais une sorte de paquebot géant ou d’immeuble face à la mer ! Gigantesque et magnifique !
    @Tipaza 17h54 20.10.14
    Je n’appréciais pas Raymond Devos, mais cette tirade est un délice, un vrai sucre d’orge… juste quelques mots répétés dans tous les sens. Quel talent ! Merci pour cette tirade que je ne connaissais pas ! Merci pour ce moment LOL

  42. @JMT
    Vrai ou faux qui est en mesure factuellement d’éclairer ma lanterne ?
    Cette tâche est ardue, surtout en France où l’histoire de cette période est instrumentalisée (comme pour d’autres époques) à des fins de basse politique, et où la passion et le manichéisme interdisent le libre exercice de la raison.
    De façon paradoxale, c’est auprès d’historiens israéliens (ou franco-israéliens) que vous avez peut-être le plus de chances de tomber sur des ouvrages sans complaisance mais sachant faire la part des choses en fonction des circonstances.
    Sur un moteur de recherche, veuillez vous renseigner sur les ouvrages (ou bien les communications) des auteurs suivants :
    Limore Yagil.
    Asher Cohen.
    Alain Michel.
    Maxime Steinberg (Belge).

  43. Xavier Nebout

    @JDR
    Brillante démonstration !
    Pas un argument, mais la disqualification du contradicteur.
    Vous êtes l’exemple parfait de l’intello de gauche dans sa splendide nullité.
    @Christian C
    Il y a effectivement eu très peu de juifs de nationalité française déportés.
    A Bordeaux – en zone occupée -, il y avait place Puy Paulin, un bijoutier juif qui tenait un beau magasin de bijoux d’occasion.
    Il n’avait jamais été inquiété jusqu’au jour où la police allemande a vu dans sa vitrine la montre d’un officier qui venait d’être assassiné.
    Les mesures antijuives et obligatoirement prises sur l’ensemble du territoire au nom de l’unicité de l’Etat à laquelle le gouvernement tenait, l’ont été pour griller la politesse aux Allemands en zone occupée et ainsi rester maîtres du jeu.
    Si bien qu’elles ont en réalité été bien peu suivies d’effet par rapport à ce que ça aurait été si c’était les Allemands qui s’en étaient occupés.
    En outre, tout était fait en concertation, plus ou moins facile certes, avec les instances juives.

  44. N’en déplaise à JDR, ce qu’exprime Eric Zemmour correspond à la pensée de nombre de nos concitoyens de province : les relégués du système que les caciques politiques (dont Terra Nova) ne prennent plus en compte et que le géographe Guilluy a parfaitement ciblés.
    Ce soir, sur Canal+ le Petit Journal a présenté une conférence à Béziers du même Eric Zemmour en présence du maire devant un public d’environ 1200 à 1300 personnes aux dires du présentateur.
    Il est évident que, même si son pavé comporte des erreurs factuelles voire d’interprétations contestables, Eric Zemmour défend une certaine idée de la République française, celle que nos pseudo-modernes, tant du PS que de l’UMP, veulent faire disparaître au profit d’une social-démocratie à l’anglo-saxonne. C’est ce que certains ont appelé la « France moisie », celle à laquelle sans doute une grande partie des Français restent attachés sans pour autant être des nostalgiques d’une époque révolue.
    Il suffit de voir la manière dont l’Histoire est enseignée pour comprendre que l’idéologie régnante n’a pas pour objet de former des citoyens mais de simples usagers des services ou des consommateurs dans un système exclusivement marchand. Et l’on devrait s’étonner de ce que certains veuillent se réfugier dans des systèmes religieux qui les en éloignent, au nom d’autres systèmes de valeurs éthiques…

  45. Le tort de Zemmour ? Avoir écrit qu’un pourcentage de juifs a été sauvé sous le gouvernement de Vichy.
    Erreur fatale !
    90, 95% ? Quelle affaire ! Il aurait dit 50% les mêmes cris d’orfraie médiatiques auraient été poussés… Autant l’écrivain Céline claironnant son antisémitisme est vénéré, autant écrire sur Vichy est insoutenable.
    Qui peut dire, sans se tromper, le nombre de juifs soustraits sous le gouvernement de Vichy à une mort programmée ? Soutenir que Pétain en est l’organisateur est pour certains insoutenable (les mêmes qui admettaient l’amitié de Mitterrand envers Bousquet), dire plus simplement que certains personnages entourant Pétain ont fait en sorte de freiner des déportations est sans doute plus juste. Mais quelle différence cela fait-il pour ces rescapés de la mort, soixante-dix ans plus tard !
    Qui se souvient du nom de ce Finlandais aux doigts d’or qui fut le médecin d’Himmler, chef suprême des SS, de cet homme qui a sauvé 100 000 hommes et femmes de toutes nationalités dont environ 60 000 juifs, au péril de sa propre vie (selon le congrès juif mondial) mais qui ne figure même pas sur la liste des « Justes parmi les nations » ?
    Certes il œuvré mais il ne fut pas seul dans cette entreprise à haut risque, il fut aidé dans celle-ci par le secrétaire de Himmler, Rudolf Brandt (pendu à la prison de Landsberg le 2 juin 1948) et par le colonel Walter Schellenberg, chef des services de renseignement SS, dont Coco Chanel deviendra l’amie qui règlera ses frais d’obsèques.
    Lorsque la tolérance ne sera plus le qualificatif d’une maison ce sera, certes, un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour l’humanité 😀

  46. @ Xavier Nebout
    « Dommage que vous vous soyez cru obligé de dire que la thèse selon laquelle Pétain aurait sauvé 90% des juifs soit « totalement » erronée. Ce n’est pas en votre honneur. »
    Eh oui, pour paraphraser une vieille « réclame » des années 60 « Philippe Pétain, on y revient ».
    Zemmour manifestement a fait des émules.

  47. La victime est sacrée, et le malin tisse l’amnésie de ses opprobres. Le mécanisme éculé, moteur de tous les commerces, remonte sa mécanique, la marionnette bouge encore. Progressisme et réaction, aveuglés par leur rivalité, obéissent aux sordides soubresauts du pantin antique, comptant les uns les réprouvés, les autres les réprouvés des réprouvés, ne s’apercevant guère qu’ils sont les interprètes d’une trop vieille et vaine chorégraphie, incapables de se lever du fauteuil dans lequel ils sont chacun assis, indispensable danse pour enfin le décrire, ce siège, avec distance et précision. La France est un héros dostoïevskien préférant se jeter dans les eaux noires de la Neva de sa mémoire, pour mieux ne pas s’y contempler.

  48. « Il profère des âneries à la chaîne » (JDR)
    Mon cher JDR, faites un test : lisez, ou relisez, les six dernières pages (conclusion) du livre de Zemmour et dites-moi, honnêtement, si vous n’avalisez pas ces six pages ? J’ai tenté de les relire en me mettant dans votre peau, exercice périlleux mais vivifiant : sur quelle(s) phrase(s) de cette conclusion ne seriez-vous pas d’accord ? Vous lisant toujours avec grand intérêt, connaissant vos détestations, je me pose des questions !
    Tout n’est pas à jeter aux chiens dans son livre et, malgré quelques énormités, son tableau est hélas cruel sur bien des aspects… L’analyse de Marc Ghinsberg me sied mieux, moins caricaturale que la vôtre.

  49. Jean-Dominique @ Xavier Nebout et autres pseudo-réacs

    Je vais vous dire, Xavier Nebout et autres pseudo-réacs pleurnicheurs, je vais vous dire ce qu’est un vrai réac, un résistant à la déliquescence mentale.
    C’est quelqu’un qui parvient encore à lire Cicéron dans le texte original et qui adore ça, qui se berce de cette rythmique merveilleuse qui allie la langue et le sens et qui n’existe qu’en latin. C’est quelqu’un qui ne renonce pas en s’accrochant à comprendre Platon en grec parce qu’il sait que Montaigne le lisait sans effort. Qui s’engage un temps dans l’armée parce qu’il ne veut pas être le premier tire-au-flanc de sa famille. Qui vient de se taper Isidore de Séville avec un gros mal de crâne.
    C’est surtout quelqu’un qui impose à ses enfants, contre toutes les modes, contre les mille tentations de la paresse ambiante, de faire du latin, si possible du grec, jusqu’au bac minimum (et plus si affinités) et sans discussion. C’est quelqu’un qui surveille les devoirs de solfège avec la même attention que ceux de maths. Qui leur fait réciter, le plus agréablement qui soit, des textes classiques, des fables de La Fontaine que l’école a renoncé à étudier, qui éduque leur morale à partir d’une phrase, d’une situation vécue, lors de longues conversations, toute télévision éteinte. C’est quelqu’un qui leur refuse les marques de fringues en les instruisant de l’escroquerie marketing qu’elles représentent le plus souvent et de l’exploitation humaine qui est derrière.
    C’est bien joli de verser des larmes de crocodile sur la France qui a disparu, sur le déclin moral du pays, sur tout enfin que l’on n’a pas su retenir. Allez les réacs, montrez de quoi vous êtes capables, France d’en-bas nostalgique de la glorieuse époque où le pays s’affalait devant Guy Lux, dites-moi donc un peu en quoi consiste votre réaction ? Comment se traduit-elle dans les faits à part gémir, pester, râler au café du commerce ? Où sont vos médailles de réactionnaires ? Quels sont vos titres ? Je les attends… Quoi ? Rien ou si peu ? Vous n’avez donc rien sauvé ?
    Oui Xavier Nebout et autres paresseux, un pays qui se donne à un vieillard égrotant qui titube sous de vieilles étoiles de maréchal est un pays en déclin et le suicide français a commencé en 1940, quand la France s’est oubliée sous elle, dans les lettres anonymes, le marché noir et le statut des juifs. Le mirage gaulliste a masqué la réalité un moment mais dès la fin de la guerre, c’était plié.
    Il y a pourtant une France qui résiste, une vraie France réactionnaire en ce sens qu’elle réagit, et vous la détestez : c’est celle des universitaires, des artistes, des écrivains, des physiciens et mathématiciens qui remportent prix Nobel et médailles Fields. Vous la détestez cette France des intellectuels parce qu’elle ne renonce pas à l’effort quand tant de râleurs patentés ont jeté l’éponge depuis longtemps pour eux et pour leurs enfants. Vous la détestez aussi, cette France paysanne de gauche, ceux du Larzac d’hier – rappelez-vous comme vous les haïssiez – qui sont aujourd’hui les seuls à vous permettre de retrouver le goût des anciens légumes, des volailles grasses et authentiques. Vous la détestez cette France des enseignants, celle qui lutte pied à pied contre l’avachissement des familles, ils sont pourtant là les vrais réactionnaires quand ils ne renoncent pas à apprendre l’orthographe à des gosses plus occupés à comparer leurs chaussures de marque complaisamment achetées par des parents amorphes.
    Alors, basta les leçons, la réaction, je la connais, je la pratique, au quotidien. La France d’hier ne valait pas mieux moralement que celle d’aujourd’hui, l’histoire, la vraie, sérieusement étudiée et non sottement pissée par un incontinent médiatique, nous donne à voir autre chose dans le destin de la France qui est loin, très loin, d’être un pays fini. Trois prix Nobel viennent de tomber sur la figure de Zemmour, comme une magistrale tarte à la crème !

  50. Cinquante et un commentaires, déjà, on été postés, la plupart avec des arguments et des jugements tranchés, on est pour ou on est contre et puis c’est tout.
    Soixante ans plus tard, on n’en finit plus de compter les déportés et les exterminés, la France n’a pas fini de panser ses plaies.
    Aujourd’hui, des plaques commémoratives, au coin de certaines rues, sont toujours en place pour rappeler au passant qu’une famille a été fusillée ou qu’une classe d’enfants a été emmenée par les uniformes vert-de-gris.
    Le Général Weygand, nommé par le Maréchal Pétain, avait interdit aux enfants de confession israélite l’accès aux écoles de la République occupée politiquement à défaut de l’être complètement militairement. Les descendants des juifs peuvent se consoler en se disant que cette interdiction a rendu plus compliquées les rafles d’enfants. De là à faire des statistiques, il y a un grand pas que je me garderais de franchir. C’est le métier des polémistes, chapeau l’artiste.

  51. Les bras m’en tombent. Une blague de potache dit que l’intelligence est à son maximum chez l’étudiant et tend vers zéro chez le professeur agrégé. Sur ce blog il y a un nombre d’éminents blogueurs qui s’invectivent. Et tellement pris par leur idéologie que JDR ne comprend pas que la fonction prime le grade et que se faire dire Madame le président est la forme la plus respectueuse envers une personne eu égard à la fonction qu’elle représente, comme le précise l’Académie française. Qu’un député ou une députée (c’est son titre) ne comprenne pas, cela se conçoit car on lui demande seulement de savoir lire, mais un JDR du blog là je n’y crois pas, car enfin c’est un bon ce JDR.

  52. « Intello de gauche dans sa splendide nullité »
    En effet, un commentaire ruisselant de mépris soutenu par un argumentaire vulgaire !

  53. Certains commentateurs parlent du durcissement du « statut des juifs » d’octobre 1940 par Pétain.
    Mais Zemmour ne dit pas que Vichy n’était pas antisémite. Il y a toutefois une différence entre des mesures antisémites comme celles du statut et l’extermination hitlérienne.
    En 1940, les massacres de masse n’avaient pas commencé, car ils commencent à l’été 1941 après l’invasion de l’URSS. Il s’agit des massacres par balles perpétrés par les Einsatzgruppen qui suivaient les troupes allemandes.
    Et les autres pays dont Vichy n’en ont sans doute pas été informés tout de suite.
    Les informations sur le génocide ne se sont diffusées et n’ont été comprises que progressivement.
    Par exemple, la déclaration des alliés condamnant les massacres antisémites, signée par de Gaulle, date de décembre 1942.

  54. Xavier Nebout

    @Franck Boizard
    La monnaie d’échange lors de l’armistice était que si les Allemands étaient obligés d’occuper la France et d’y faire la police, cela leur mobiliserait au moins 500 000 hommes sans même traverser la Méditerranée outre le problème de notre très puissante flotte de Toulon.
    Certains généraux allemands ont dit que Hitler avait loupé le coche en n’allant pas en AFN pour occuper le canal de Suez puis remonter vers le Caucase, mais Staline n’attendait que l’occasion d’envahir l’Allemagne.

  55. Un commentaire de 69 lignes auquel ne manquait qu’un « j’ai dit *** ». On sait plancher, mais est-il nécessaire de le faire avec tant de mépris !

  56. @Jean-Dominique @ Xavier Nebout et autres pseudo-réacs | 21 octobre 2014 à 00:46
    Magnifique réplique comme je les aime quand vous vous mettez en colère.

  57. @Jean-Dominique Reffait
    Vous la détestez cette France des enseignants, celle qui lutte pied à pied contre l’avachissement des familles, ils sont pourtant là les vrais réactionnaires quand ils ne renoncent pas à apprendre l’orthographe à des gosses plus occupés à comparer leurs chaussures de marque complaisamment achetées par des parents amorphes.
    Elle est bien bonne, celle-là…
    Des enseignants qui reconnaissent pour plusieurs qu’ils se refusent à transmettre un savoir, ne parlons même pas de servir de modèle, qui se sont entichés pour faire moderne de la calamiteuse méthode globale de lecture qui permet d’augmenter s’il était encore possible le nombre de crétins qu’ils fabriquent à la chaîne, d’autres enseignants idéologues pervers et désaxés qui se piquent de corrompre la jeunesse dès le plus jeune âge (ABC de « l’égalité ») comme si leur classe était un corps de garde, tout cela n’a-t-il pas un relent de pourriture ?
    Il est grave que vous ne vous en rendiez pas compte.
    A moins que vous n’applaudissiez à tout cela.

  58. Sacré JDR ! C’est du Versailles-Saint Louis que vous nous faites là ! J’ai toujours pensé que vous finiriez à droite mais pas au point d’enfiler le loden vert bien avant l’hiver !
    J’ai cru, un moment, que nous allions avoir une description du piano à quatre mains le samedi après-midi chez la famille Reffait, juste avant que papa ne file en loge…
    Mais j’ai adoré le vieillard égrotant et les chabichous du Larzac : ça va me mettre en joie pour la journée ! Surtout si Xavier Nebout vient nous apprendre dans un prochain commentaire que son père a passé quatre ans en captivité pendant la guerre, qu’il a lui-même fait vingt-six mois en Algérie et qu’il travaille encore à soixante-dix ans comme bénévole à la Croix-Rouge.
    « Dans les époques sans mémoire la seule façon d’être révolutionnaire est d’être réactionnaire » disait Debord…
    C’est ce que je murmure à l’oreille de mes pantoufles le soir pour leur faire croire que ce sont des rangers…
    Il y a du Noël Roquevert en vous, mon cher JDR, ça devrait plaire à Savo !

  59. Marc GHINSBERG

    @Jean-Dominique
    Quel beau coup de gueule, quelle bouffée d’oxygène, quelle leçon pour ces dénigreurs professionnels, nostalgiques avant tout de leur jeunesse perdue, déplorant la disparition du patriarcat et de la virilité (la leur ?).
    Bravo ! Et n’en déplaise à tous ceux qui se sentent visés…

  60. « Intello de gauche dans sa splendide nullité »
    En effet, un commentaire ruisselant de mépris soutenu par un argumentaire vulgaire !
    Rédigé par : eileen | 21 octobre 2014 à 07:43
    ………………………………
    Aucun mépris dans cette phrase tellement vraie et vérifiée.
    Sauf qu’il y a deux pléonasmes : « intello de gauche » et « nullité ».
    Sinon, nous en avons la preuve tous les jours !
    Si Zemmour vous fatigue, tapez un peu sur le vieux fossile rupestre dénaphtalinisé par les médias en panne de scoops et buzz : Aubry ou « Je suis fière d’avoir coulé l’économie d’un pays pour les Nuls ». Comment la gauche peut-elle tomber si bas en ressortant cette vieillerie, « l’héroïne frondeuse » LOOL MDR PTDR, qui fait la une du moment ; la gauche a vraiment des relents malodorants de fosse septique.
    La vie était bien plus agréable sous le quinquennat de Sarko ; il est temps qu’il reprenne les rênes du pouvoir pour purifier ce pays !

  61. @JDR
    Le type d’éducation que vous imposez à vos enfants n’est pas très éloigné de celui pratiqué par de nombreuses familles catholiques traditionnelles. Comme elles d’ailleurs, vous avez pris vos distances avec la loi sur le mariage pour tous. J’espère que pour la future loi sur la fin de vie, vous ne vous alignerez pas sur les sondages et que vous y réfléchirez à deux fois avant de vous faire imposer l’euthanasie par les RDG.
    Mais pourquoi gâcher votre réponse par ce petit couplet donneur de leçons sur les paysans de gauche du Larzac ? La gauche n’a pas le monopole de l’écologie ni celui des prix Nobel.
    En ce moment avec Filoche, elle aurait plutôt celui de l’indécence et de la bêtise.

  62. calamity jane

    « Le suicide français » a eu lieu ! mais en 1940 quand il était supposé que le vainqueur de Verdun pouvait avoir répartie face au chef du troisième reich, chefs d’armées qui
    se comprennent et pour lesquels la fin justifierait les moyens.
    Configuration différente puisque occupation.
    Il semblerait qu’Eric Zemmour cherche à trouver une famille politique qui devrait s’inventer d’autres origines si « le français
    est suicidé ».
    Par ailleurs, il a écrit son livre ! Il a été publié sans être censuré ! il a pu le présenter au public dans les médias… y a un moment où l’on peut se demander si l’on
    a bien l’importance que l’on s’accorde.
    Ai-je bien tout compris ? Suis-je dans les clous ? 🙂

  63. Garry Gaspary

    Mais on ne peut pas avoir raison avec Zemmour. Ce qu’il raconte étant tout simplement absurde.
    Je l’ai déjà dit, Zemmour ne s’intéresse pas à la réalité, tout ce qui l’intéresse est la vérité cathodique, soit « Hélène et les garçons » ou « Plus belle la vie ». Zemmour est un grand enfant de la télé qui cherche à donner un sens sociétal à des émissions purement émotionnelles et qui ne sont créées que pour passionner l’ado en crise ou le gros beauf pavlovien, afin de leur vendre tout et n’importe quoi.
    Et si l’œuvre de Zemmour est rejetée en bloc par les journalistes, c’est juste parce que, eux, ont tout à fait (mauvaise) conscience du fait que l’émission émotionnelle la plus absurde qu’un média puisse produire est un journal qui traite quotidiennement des sujets qui sont devenus la raison de vivre de Zemmour (délinquance, mort, islamophobie, etc.) afin de scotcher le plus grand nombre de beaufs pour leur vendre encore et toujours l’essentiel dont personne n’a besoin.
    Reste cette incongruité concernant le pétainisme et les Juifs qui n’est aucunement d’actualité. D’un point de vue idéologique (que personne n’ose parler histoire concernant E. Zemmour qui n’est que journaliste, donc au mieux lecteur, au pire interprète d’œuvres d’historiens), cela montre que Zemmour a été récupéré politiquement et que son rôle est clairement de décomplexer le vote bleu marine parmi les Juifs de France en tentant de les convaincre que l’extrême droite française a toujours combattu l’étranger mais jamais le Juif.
    Marine est donc en campagne et, contrairement à d’autres, elle sait choisir ses lieutenants.

  64. « Pour ma part, je ne me sens pas déshonoré en compagnie, modestement, de Rioufol, Tillinac, Goldnadel ou Finkielkraut. »
    George Bernard Shaw avait commencé une de ses conférences de la même façon : « Shakespeare est mort, Jules César est mort, Napoléon est mort et moi-même je ne me sens pas très bien… »

  65. Bravo monsieur Zemmour, surtout sur la question de l’exégèse du Coran : il y a vraiment un double langage des « savants » musulmans.
    Bravo aussi pour tout ce que vous dites sur tous les problèmes sociaux et sociétaux ; ça gêne beaucoup de monde surtout à gauche !

  66. Franck Boizard

    Zemmour a un défaut fondamental : comme Marine Le Pen, il ne comprend pas que les « isme » sont liés.
    Étatisme, immigrationnisme, progressisme, socialisme, européisme, technicisme marchent du même pas, ils se soutiennent l’un l’autre (j’en ai parlé assez longuement sur mon blog, je ne refais pas la discussion ici).
    C’est pourquoi les gens, comme EZ ou MLP, qui se disent à la fois étatistes et anti-immigration (par exemple) se payent de mots.
    Ils peuvent dire ce qu’ils disent. On peut toujours tout dire, c’est comme cela que les politiciens vendent leurs salades depuis des lustres.
    Mais, dans la réalité, c’est contradictoire. On ne réduira pas l’immigration sans remplacer, pour tout le monde, l’Etat-providence par de vraies assurances sociales.
    On peut faire des raisonnements similaires pour tous les couples de « isme » que j ai cités.
    Là est la principale faiblesse de M. Zemmour : son étatisme ruine toutes ses autres analyses.

  67. Jean-Dominique@sbriglia

    Sbriglia, je ne conteste pas que Zemmour, à l’instar de plein d’autres, ait des intuitions, des perceptions qui rendent compte d’une réalité. Mais ce que je conteste absolument, c’est la prétention de Zemmour à argumenter sur des terrains qu’il ne se donne pas la peine de maîtriser. Son bouquin fait 400 pages, 100 pages de pamphlet suffisaient.
    Au final, Zemmour tombe dans le travers qu’il dénonce : l’imposture, la facilité, le renoncement à l’effort, la tentation médiatique, il est le fruit du suicide français qu’il dénonce, il le représente par son absence de rigueur. Je viens de terminer une lecture de Dumézil et je m’offre une parenthèse avec le bouquin de Zemmour ; j’admets que le fossé méthodologique est considérable. Mais quel n’est pas mon étonnement de constater que Zemmour, en définitive, ne se considèrerait pas illégitime face à un Dumézil : il balance des interprétations foireuses sur des événements, des situations, des symboles, il prétend à la méthode comparative mais sans les contraintes de la méthode. Je n’ai rien contre l’homme Zemmour, qui ne m’est pas antipathique. Mais l’argumentation de son bouquin est consternante de pauvreté.
    Coup sur coup, l’actualité nous a mis en présence de deux impostures : une provocation obscène déguisée en oeuvre d’art place Vendôme, un Zemmour léger déguisé en Roland Barthes de pacotille.
    Si je partage éventuellement des constats avec Zemmour, je ne partage ni les causalités ni les conclusions : une vision raisonnée de l’histoire nous montre aujourd’hui une France confrontée à une évolution culturelle mondiale, qui échappe de gré ou de force à une vision hexagonale. Cela fut déjà le cas dans le passé, sous des formes différentes mais des intensités comparables (12ème siècle, 16ème siècle par exemple). Période difficile qu’il est stupide de considérer comme décisive : nous sommes toujours tentés de grossir le trait d’une époque que nous vivons, c’est l’effet de loupe, l’historien ou le sociologue savent que c’est une illusion d’optique qui exige de la prudence.

  68. françoise sansgants

    Monsieur Bilger, quelle déception de vous voir vous contenter des à-peu-près de Zemmour ! Même Domenach qui a pourtant été son « complice » semble prendre de la distance vis-à-vis de cet homme qui a oublié ce que peuvent signifier rigueur et honnêteté intellectuelles.
    Je n’ai pas lu son livre mais ses nombreuses interventions télévisuelles me suffisent pour comprendre qu’il se fiche pas mal de la vérité factuelle et que seule compte sa vérité. Balavoine qu’il utilise de façon éhontée dans sa démonstration absurde de soi-disant féminisation = mort de la France ne mérite pas un tel traitement… et Brassens nous manque cruellement en ce moment.

  69. Moi je trouve que Zemmour est triste, on le voit souvent à la TV, au même titre que Mme Lévy, M. Rioufol, vous-même, vous n’êtes pas des martyrs de l’information. Pour avoir entendu M. Zemmour, son siècle préféré est le 17ème avec un roi de droit divin, il aime Napoléon un bon dictateur, caresse Pétain dans le sens du poilu et a horreur de 1968, cause de tous nos malheurs comme il dit… Je le trouve triste…

  70. « En ce moment avec Filoche, elle aurait plutôt celui de l’indécence et de la bêtise »
    Rédigé par : Paul Duret | 21 octobre 2014 à 11:02
    Non pas du tout, Filoche c’est la voix du Côtes du Rhône, voyez le bonhomme.
    Même chose pour la Maire de Lille qui du JDD au lundi matin sur France Inter a manifestement pris quatre cachets d’Alka Seltzer pour modérer ses envolées lyriques du dimanche. Gueules de bois, « bindge drinking « , libations de foire à la ferraille et tout ça à la santé de la République.
    Deux poivrots.
    ————–
    « L’averse culturelle »
    Dans son livre « Le Roland Barthes sans peine », Patrick Rambaud avait en son temps signalé ce travers francais dans toute controverse : inonder son contradicteur d’une pluie de citations et d’auteurs, de Saint Augustin à Foucault. Ainsi la suprématie culturelle une fois établie l’orateur peut alors commencer à aligner des bêtises insensées du haut de son Olympe.
    Ce fumeux JDR devrait se relire sur « l’éducation des enfants » lorsqu’il nous disait se trouver devant les tribunaux pour une querelle de divorce où son enfant était en jeu.
    « Plus le singe monte dans l’arbre… » etc.

  71. La 534ème page est tournée… il aurait pu faire plus court, 154 pages auraient sans doute été suffisantes… un peu comme certains commentaires qui au bout de quelques lignes ne sont que fioritures d’autosatisfaction MDR
    Eric Zemmour aurait dû terminer par un « Suicidez-vous le peuple est mort », première phrase de la première chanson de Jean-Louis Murat en 1981.

  72. @ Jean-Dominique @ Xavier Nebout et autres pseudo-réacs | 21 octobre 2014 à 00:46
    Ah ça mais c’est qu’il deviendrait agressif notre lecteur de Cicéron et Platon en V.O.
    Vous les lisez à haute voix avec des petits cailloux dans la bouche, revêtu de votre sortie de bain, « bercé de cette rythmique merveilleuse qui allie la langue et le sens et qui n’existe qu’en latin » (sic) ?
    Nous sommes au XXIe siècle, il existe d’autres langages que le grec, bien que pour certains ils puissent paraître pour du grec.
    Je ne vous parlerai pas des langages de la théorie des jeux ou de celle de l’information et de la communication qui constituent les fondements des travaux de notre dernier prix Nobel qui « vient de tomber sur la figure de Zemmour, comme une magistrale tarte à la crème » (resic) !
    Mais puisque vous faites dans le classique, Cicéron, Platon et Montaigne, tenez essayez donc ce langage, vous m’en direz des nouvelles et surtout, surtout, vous comprendrez mieux le monde, sinon d’aujourd’hui dans sa complexité humaine, au moins dans sa complexité scientifique et économique.
    Ce n’est plus le grec de Platon qui gouverne et exprime la pensée moderne, c’est, entre autres, ce langage.
    https://www.lri.fr/~paulin/Logique/html/cours004.html
    Pour ma part je ne lis que des BD, et encore pas n’importe lesquelles, uniquement des BD de western : Blueberry et la BD qui l’a inspiré, Jerry Spring. Vous connaissez ??
    Mais il est vrai que je ne suis pas un progressiste, tout juste un réac, en réaction contre les aberrations d’une gauche déliquescente.

  73. Catherine JACOB@JDR

    @Jean-Dominique Reffait | 20 octobre 2014 à 18:24
    Moi aussi, Zemmour me fatigue.
    @ Jean-Dominique @ Xavier Nebout et autres pseudo-réacs | 21 octobre 2014 à 00:46
    «  lors de longues conversations, toute télévision éteinte. C’est quelqu’un qui leur refuse les marques de fringues en les instruisant de l’escroquerie marketing qu’elles représentent le plus souvent et de l’exploitation humaine qui est derrière. »
    Comme les armes par destination, la télévision n’est ni bonne ni mauvaise en elle-même.
    Elle peut même être extrêmement utile.
    Par exemple quand Canal+ illustre le nouveau titre de Charlotte Rotman, journaliste à Libération, par Gaëtan Dussausaye, Directeur national du Front National de la jeunesse nommé en remplacement de Julien Rochedy le 08/10/14 (cf. http://www.20minutes.fr/elections/1306318-20140320-20140223-municipales-2014-gaetan-dussausaye-19-ans-jeune-premier-fn-parisien où on apprend : «Je rate des cours, mais ne le dites pas à ma mère»), lequel se présente comme né en 1994 et en première année de master philo en Sorbonne à 20 ans, ce qui implique qu’il aurait eu son bac vers 16 ans ce qu’on n’aurait pas manqué de nous faire savoir avec éclat si cela avait été le cas. (Cf. http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-grand-journal/pid5411-le-grand-journal.html?progid=1145045 à partir de 5’30)
    Or, l’offre de formation se présente en effet comme suit dans cette université : http://www.paris-sorbonne.fr/presentation-de-l-ufr
    – Une licence mention « philosophie » (resp. David Lefebvre) et trois bi-licences : philosophie et sciences sociales (avec Sciences-po, resp. Jean-Cassien Billier) ; philosophie et sciences (avec l’UMPC, resp. Isabelle Drouet) ; philosophie et sociologie (bi-licence interne à Paris-Sorbonne, resp. Serge Audier).
    — Un master mention « philosophie » (resp. Jean-Baptiste Rauzy), comportant quatre spécialités de recherche : histoire de la philosophie (resp. Vincent Carraud) ; philosophie politique et éthique (resp. Alain Renaut) ; esthétique et philosophie de l’art (resp. Marianne Massin) ; logique et philosophie des sciences (Lophisc, resp. Pascal Ludwig) et deux spécialités professionnelles accessibles sur dossier à partir du M2 : conseil éditorial (resp. Delphine Pinel) ; métiers des entreprises (resp. Pierre-Henri Tavoillot)
    – Une préparation à l’agrégation de philosophie, accessible après le Master.
    ————-
    D’où si en octobre 2014 = 20 ans, on a une entrée en 1ère année de Master (ancienne année de maîtrise),cela implique
    Octobre 2013 = 19 ans, entrée en 3ème année de Licence
    Octobre 2012 = 18 ans, entrée en 2ème année de Licence
    Octobre 2011 = 17 ans, entrée en 1ère année de Licence
    Octobre 2010 = 16 ans, entrée en Terminale pour un baccalauréat vers 16/17.
    Pour quelqu’un qui reconnaît n’avoir pas le temps d’assister aux cours, chapeau !
    ———
    Je m’étonne donc que notre agrégée de Lettres modernes Natacha Polony n’ait pas demandé à ce beau gosse, avec l’air de ne pas y toucher qui lui est particulier, dans quelle spécialité de recherche…
    Quant aux marques, elles ne sont pas toutes délocalisées. Mais j’imagine donc que vous seriez favorable à l’uniforme ou au minimum la blouse dans une école où les jeunes apprendraient à ne pas être tel le geai paré des plumes du paon ou encore Jacques Attali professeur de Bernard Arnault !!

  74. Un élément très partiel à la controverse : ce lycéen de Bordeaux a eu pendant toute l’occupation un camarade de classe juif qui, semblait-il, vivait avec ses parents.
    Lors de ses vacances dans la campagne gasconne, le même lycéen retrouvait plusieurs petits « Parisiens » hébergés dans les fermes voisines et qui fréquentaient l’école du lieu.
    Autant dire que certaines démonstrations du procès Papon, reprises parfois ici-même, et tournant autour de l’idée d’une traque systématique, laissent perplexe.

  75. hameau dans les nuages

    @JDR
    « Vous la détestez aussi, cette France paysanne de gauche, ceux du Larzac d’hier – rappelez-vous comme vous les haïssiez – qui sont aujourd’hui les seuls à vous permettre de retrouver le goût des anciens légumes, des volailles grasses et authentiques. »
    Mouais, bon, je les connais assez pour savoir quels sont leurs clients. Tant mieux si vous avez les moyens. Ils se cassent tellement les dents sur la réalité du terrain que leur turn over est très important.
    Je me souviens de Louis, « paysan d’avant », qui avait reçu un imprimé sur le bio. Sachant à peine lire il me l’avait apporté pour que je le lui déchiffre.
    – « Louis, c’est pour faire du bio »
    – quesaco le bio ?
    – T’inquiète Louis c’est ce que tu fais et ce que ton père et grand-père faisaient. »
    On verra si le marché bio du boulevard Raspail sera à même d’être le ventre de Paris en cas de pénurie.
    ——————————–
    « En ce moment avec Filoche, elle aurait plutôt celui de l’indécence et de la bêtise »
    Rédigé par : Paul Duret | 21 octobre 2014 à 11:02
    Le même Gérard Filoche qui avait fait condamner devant la 17ème Chambre en 2005 des agriculteurs pour des propos bêtes et indécents suite à la mort de deux contrôleurs. Il est comme ça Fifi Brindacier.

  76. Xavier NEBOUT

    JDR
    J’avais oublié l’une des caractéristiques de l’intello de gauche : le pédantisme.
    Il ne peut généralement pas dire trois mots sans se référer à des auteurs comme pour asséner à l’autre qu’il n’est rien s’il ne les a pas lus, ce en quoi vous excellez maintenant pour parler de vous.
    C’est bien de lire les grands auteurs, mais si c’est uniquement pour se vanter de les avoir lus, vous perdez votre temps.

  77. Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 21 octobre 2014 à 12:27
    « La France est pleine de gros beauf pavloviens, sauf Gaspary, qui lui est quelqu’un de bien. »
    ……………………………………..
    Soyez gentil avec Gasporavox, notre « premier de la classe » ; il vient chercher sa dose, il ne s’est encore pas remis de sa cure de claques à la récré.

  78. @Archibald
    Le document a été remis au Mémorial de la Shoah à Paris par un donateur anonyme, et devrait être exposé.
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/03/01016-20101003ARTFIG00082-l-original-du-statut-des-juifs-accable-le-marechal-petain.php
    De quoi ce donateur anonyme a-t-il cherché à se prémunir ?
    Pourquoi ce document n’a-t-il pas été expertisé de façon indépendante ?
    Sur le plan de la simple méthode historique, pouvons-nous nous permettre de tirer des conclusions générales sur un extrait à charge sans pouvoir nous référer au contexte ?
    Qui nous dit par exemple que sur le reste du document d’autres commentaires n’auraient pas été rédigés en sens inverse ?
    Voir ici un autre éclairage :
    au sujet de l’antisémitisme français et du « durcissement » sur le statut des juifs : « Surtout, ce document ne dit rien quant à l’argument de certains concernant la protection ou non donnée par Vichy aux juifs français. Nous sommes en octobre 1940, dans le contexte d’un antisémitisme français qui est le prolongement d’une vision propre à la France développée dans les années trente, et qui est un antisémitisme essentiellement différent du racisme nazi. A la date du document, la solution finale n’a pas encore été mise en place et il n’est nulle part question d’un danger physique pour les juifs, en tout cas pour ceux de nationalité française. Nous ne pouvons donc tirer aucune conclusion quant à l’attitude de Vichy presque deux ans plus tard, lorsque les nazis mettront en place en France la solution finale, et que le gouvernement de Vichy devra faire des choix quant à son attitude et à sa collaboration dans le domaine des déportations. » (Alain Michel)
    http://realite-histoire.over-blog.com/article-un-suppose-document-original-du-statut-des-juifs-accablerai-le-marechal-petain-60044787.html

  79. Ah Zemmour ! Il vient de se faire renvoyer dans ses 22, par le FN nouveau cru.
    Que croyait-il donc ? Etre l’égérie de cette nouvelle mouture, alors que Marine le Pen a construit, pas à pas, la nouvelle version, une version propre sur elle ?
    Allait-elle se faire voler l’idéologie, la vision, par un journaliste qui aurait pris une part de la vedette ?
    Circulez M. Zemmour ! Vos transgressions sur Vichy ne sont pas du tout dans notre inspiration du moment.
    « Il croyait quoi ? » devait penser Florian Philippot quand il s’est positionné en faveur, et sans ambiguïté, de la Résistance, sans marchander sur l’histoire de combien ont sauvé combien.
    Et là ce dernier a été très fort, si c’est son sentiment profond, chapeau l’artiste. Londres légitime sans détour.
    Alors M. Zemmour, j’en suis persuadé et je ne suis pas le seul, il y a aussi G.-M. Benamou dans mon cas, l’autre soir à la TV, croit sincèrement à tout ce qu’il écrit.
    Il pense qu’il écrit dans le marbre. C’est le défaut de la cuirasse.
    Il n’y a que le patriarche des Le Pen pour abonder dans ce sens.
    Sans faire offense à celui-ci, il paraît maintenant comme un has been radoteur atteint de sénilité, donc par association ou amalgame, M. Zemmour est dans le même pot mais certainement pas dans la soupe que veut servir M. Le Pen.
    On a envie de signaler à E. Zemmour qu’il regarde l’état des troupes du nouveau FN, que des jeunes, peu importe leur credo, un master de philosophie en cours pour un des derniers directeurs du bureau politique des jeunes, des costumes bien taillés, tous bien proprets sur eux, qui ne sont pas enfermés ni formatés, c’est ce qui a été dit en présence de la journaliste de Libé.
    « M. Zemmour vous êtes vieux » semblent lui dire les nouveaux soldats, « occupez-vous de vous, on n’a surtout pas besoin de vous ».
    Bien sûr ils seront d’autant plus dangereux qu’ils ont adopté les habits du style qui les habite désormais.
    « M. Zemmour occupez-vous de poser nos questions, mais surtout laissez-nous le soin d’y répondre ! »

  80. Jean-Dominique@Perplexe-gb

    Perplexe-gb, alors, si je ne suis pas complètement mauvais en matière de langue française, faites-moi la grâce de ne pas soupçonner la plus infime parcelle d’idéologie dans ma défense de celle-ci.
    Lisez bien la recommandation de l’Académie et comprenez bien la distinction effectuée entre fonction générique et genre. Ce que préconise l’Académie et qu’exige l’usage de la langue se résume ainsi : Madame la présidente occupe la fonction de président. Tel est le bon français, je suis navré mais il n’y en a pas de rechange.

  81. @breizmabro
    Belle page sur les oubliés, comme il y en a à écrire sur les officiers oubliés d’Indochine et d’Algérie. Ce médecin, remettant un hôpital aux Viêt Minh avec, en prime, 100 litres de sang français. Ce lieutenant héroïque qui embarqua ses harkis de force et finit dans la misère, comme ses hommes.
    Alors Zemmour… oui, peut-être, mais ça ne changera rien, seulement un peu plus de conscience du fiel, une peur majorée de l’avenir, un regard triste sur Fillon fréquentant les frères musulmans, pour se faire des voix, les centres de culture islamique et les mosquées patronnées par les salafistes C’est ainsi que les hommes vivent, n’est-ce pas ? Un Pétain de plus se profile à l’horizon, il a déjà vendu votre France, pour le Grand Cordon de la Légion d’honneur. Sans doute, des fonctionnaires freineront l’égorgement, ou le bâton autoritaire, des ouvriers se réuniront pour faire sauter Notre-Dame et qu’elle ne finisse pas en sex shop ou en bazar. Des ingénieurs lutteront pour barrer la route à l’illumination théophanique, et de loin, des partisans lèveront l’étendard de la révolte, mais pas à cause de Zemmour, qui n’est qu’un aspect d’un désespoir excessif alors que l’essentiel est l’exaltation jubilatoire du combat, cette folle énergie qui anime l’homme obligé de survivre dans un orage d’acier (EJ) et le pousse à dépasser ses propres forces. Heureux le temps de la guerre qui vient. Tout le reste n’est que la peur de perdre son mode de vie alors qu’il s’agit de reconquérir son âme, par la force.

  82. Xavier NEBOUT

    JDR
    Non ! Selon l’Académie, si être président est un métier, on dira Mme la présidente, mais si c’est une fonction, on dira Mme le Président.

  83. Catherine JACOB@Valerie

    @ Valerie | 21 octobre 2014 à 16:55
    Merci pour tous ces liens. Je crois que la réception sur tablette est une bonne idée, ça permet de faire autre chose en même temps. J’écoute déjà Radio-Kyoto en fond sonore sur ma tablette.
    Sinon, la soirée ne sera pas spécialement bonne aujourd’hui, vu que mon chien étant une véritable éponge de mes états émotionnels, dans le temps où je me suis énervée au téléphone pendant 25′ pour rien, il a commencé par vider la poubelle, puis s’est attaqué à un paquet de papier ménage malencontreusement posé à côté d’un vase de porcelaine anglaise, a fichu celui-ci par terre puis en récupérant le rouleau de papier ménage s’est blessé avec le bord coupant d’un éclat, s’est mis à pisser le sang partout, il a fallu le conduire chez le véto en urgence, mais fort heureusement tout de même il n’a pas été nécessaire de l’endormir pour lui faire un point de suture et il s’en est tiré avec une piqûre d’antibiotiques.
    Ensuite il a fallu appeler la mamie pour lui annoncer le sort funeste réservé à son vase…
    Mais bon, je vais peut-être trouver sur e.bay de quoi le remplacer même si elle dit que ce ne sera pas le même vase puisqu’il est cassé !!

  84. Jean-Dominique@XN

    Hum, Xavier Nebout, soyez gentil et comprenez au moins ce que vous écrivez. Quand c’est l’activité d’une personne désignée, c’est l’accord, quand c’est la fonction qui est désignée, c’est le générique. Donc, Madame la présidente exerce la fonction de président. Vous pouvez sauter sur votre chaise tant qu’il vous plaira et réinventer vos usages de la langue à votre sauce en méconnaissant les ressorts linguistiques, en l’occurrence ici, latins, ça ne change rien. Mais faites à votre guise surtout, ces petites imperfections de langage contribuent au folklore de nos régions.

  85. Liliane Guisset

    Cher Monsieur Bilger,
    Je comprends que tout intellectuel passionné de vérité s’assigne comme devoir celui d’ausculter les « âmes » obscures, les personnalités controversées, voire maudites, au point de revisiter parfois les certificats d’authenticité des monstruosités engendrées par l’Histoire. A l’inverse, je comprends qu’il soit tout aussi passionnant d’exhumer la part d’ombre des figures hagiographiques condamnées à une adulation sans appel.
    Cela dit, je ne peux m’empêcher de voir dans la tentative de restauration du Maréchal Pétain entreprise par monsieur Zemmour – car c’est bien de tentative de restauration qu’il s’agit – une sorte de variante éloignée du syndrome de Stockholm. Pourquoi Pétain ? Oui, pourquoi lui, précisément ? Dans le même mois, nous avons eu droit au lamentable mea culpa d’un Moati découvrant après vingt ans de complicité amicalo-médiatique avec monsieur Le Pen, que ce dernier était toujours capable d’aligner les mots « fournée » et « Bruel » dans la même phrase. Là encore : pourquoi Le Pen ?
    Pour revenir à monsieur Zemmour, avec lequel j’ai par ailleurs souvent été d’accord, je déplore de le voir enrôlé dans un mécanisme de raidissement idéologique qui n’est pas loin de me faire penser à celui qui a condamné Dieudonné à quitter l’humoriste intelligent qu’il était pour incarner cette nouvelle figure – par ailleurs physiquement altérée – de l’antisémitisme français. Zemmour ne rit plus beaucoup, lui non plus. On le voit, porté par ce nouveau triomphe éditorial et exalté sans aucun doute par le faisceau de raisons qui ont permis celui-ci, on le voit dans ce vaste espace officiel, à cette place d’honneur qui consacre désormais son autorité intellectuelle, accueilli par ce maire dont – pardonnez-moi monsieur Bilger – le sourire ressemble tellement à une grimace. Ils sont plus de mille à l’écouter. Et on l’écoute en effet, proférant des absurdités dont j’espère encore qu’il aura honte un jour bien qu’il me soit permis d’en douter. Ainsi de la chanson de monsieur Balavoine (au passage : quelle référence !), il ne sera retenu que cette métaphore « piquée » aux Ave Maria de notre enfance : le fruit de nos entrailles. Et l’on en oublie le titre, pourtant porteur d’une déclaration autrement signifiante : Mon fils ma bataille. Un beau programme dont monsieur Zemmour ne veut pas, ne peut vouloir, lui dont le schéma parental distribue l’amour du côté de la femme et l’autorité – musclée ? – du côté du père dont la virilité serait mise en péril dès lors qu’elle accueillerait des broutilles comme la tendresse, l’amour et le chagrin.
    Mais soit. Je crains de ne plus pouvoir suivre monsieur Zemmour là où il se dirige, là où il est déjà, en réalité, sans l’avoir encore officiellement annoncé. Cela dit, qu’attend-il pour le faire ?
    Non, décidément, je préfère avoir tort avec Onfray, qu’avoir raison avec Zemmour.

  86. Ce qui est très préoccupant dans les propos de Filoche, c’est l’heure à laquelle ils ont été prononcés.

  87. Si Zemmour est haï par la classe politico-médiatique – ce qui est plutôt bon signe – c’est qu’il joue en quelque sorte le rôle de l’enfant du conte d’Andersen qui s’exclame « mais le roi est nu ! » quand tous les courtisans feignent de le voir richement vêtu.
    Pour prendre un exemple, la journaliste Michèle Cotta a récemment déclaré, en substance : « nous savons tous que l’immigration est un problème, mais nous ne le disons pas ».
    Eh bien, pourquoi, au nom de quoi ces « courtisans » du Système gardent-ils le silence, pourquoi ne reconnaissent-ils pas que le roi est nu ?
    Parce que les faits contredisent formellement les plus délirantes élucubrations idéologiques ?
    Parce que les formules rabâchées par la Propagande officielle sur les « chances pour la France » ou sur le « vivre ensemble » sont contredites par la réalité ?
    Parce que tous ces gens-là seraient forcés de reconnaître qu’ils se sont trompés – et ont trompé les Français – de A à Z ?

  88. @ JDR
    Nous lisons la même chose, avec des conclusions différentes. Si être président est un métier alors oui vous auriez raison madame la présidente exerce la fonction de président. Mais à mon sens être député n’est pas un métier et donc il est président uniquement par sa fonction et ainsi madame la présidente n’existe pas.
    Par ailleurs si l’Académie a publié une mise au point le 10 octobre c’était bien pour s’élever contre la féminisation des noms de fonctions. En cherchant bien je n’ai trouvé dans ce texte que l’emploi du générique pour désigner les fonctions dans un texte administratif mais rien pour ce qui concerne les appellations des personnes et c’est ce qui nous intéresse.

  89. Alex paulista

    Zemmour nous fait un gloubi-boulga de statistiques ethniques, sexistes, de références historiques « qui vont bien ».
    Cela va toujours dans le même sens : la justification de la « pensée » zemmourienne. Il nous faisait le même sketch chez Ruquier : devant chaque artiste (rappeur, romancier, que sais-je) il adaptait sa critique pour revenir à ses marottes antifemmes, anti-immigration.
    On a tous dans la famille un vieil oncle qui tourne toujours autour du pot cinq minutes pour revenir immanquablement sur ses deux-trois thèmes de prédilection. Et certains nous parlent d’un vent de fraîcheur !
    Aujourd’hui Zemmour nous fait la version de poche.
    Forcément, avec un acheteur par famille, ça fait un best-seller.
    Tant mieux pour lui !

  90. « aucun sujet n’était tabou »
    Tiens tiens ! le fameux tabou (du moment) est arrivé jusqu’ici.
    On est envahi par les tabous, mais les fameux briseurs de tabous veillent !

  91. Jean-Michel Spermufle

    Zemmour n’est pas brocardé parce que réactionnaire, le pays en compte quelques millions et une bonne palanquée parmi les journalistes/éditorialistes/tribuns de toute nature. Ce qui est reproché à E.Z. est une espèce de victimisation indécente (alors qu’il a son rond de serviette à peu près partout) doublée d’une factualité défaillante dans son argumentation, alors qu’il se pose comme un érudit, un lettré.

  92. @Globalement
    Votre « post » est sympa, mais votre commentaire est dans la lignée de ceux que vous qualifiez de débiles, donc débile.

  93. La féminisation tue la France de Zemmour : sur les soixante parlementaires en délicatesse avec le fisc donc avec leurs électrices (mais pourquoi a-t-on accordé le droit de vote aux femmes ? ah oui pour qu’elles votent comme leurs époux) et leurs électeurs, il n’y a aucune femme ; qu’il se la garde sa France moi je n’en veux pas.

  94. hameau dans les nuages

    « Non, décidément, je préfère avoir tort avec Onfray, qu’avoir raison avec Zemmour ».
    Rédigé par : Liliane Guisset | 21 octobre 2014 à 19:07
    Quoique bien sûr vous ayez le droit de vous positionner, le problème n’est pas là.
    Le fait qu’il ait son rond de serviette un peu partout non plus. Il aurait table ouverte dans une porcherie qu’on le lui reprocherait également.
    Il ne serait pas sémite, il serait déjà condamné pénalement.
    Non la question est : a-t-il raison devant l’Histoire ?
    Et là…
    A sa façon il abat les amalgames et le manichéisme régnant et sauve des français juifs comme il faut sauver des français musulmans.
    Ceux de coeur et d’esprit français.

  95. Garry Gaspary

    @ Jean-Paul Ledun
    Si vous avez passé du temps à regarder « Hélène et les garçons » ou « Plus belle la vie », je n’ai effectivement pas le droit de vous traiter de gros beauf.
    Si vous êtes fier de lire du Zemmour ou du Onfray plutôt que du Dumézil ou du Foucault, je n’ai pas plus le droit de vous traiter de gros beauf.
    Pour l’amoureux de la culture et du savoir français que je suis, et au nom du profond respect que j’éprouve pour tous ceux qui les transmettent en les enrichissant, vous traiter de gros beauf n’est pas un droit.
    C’est une obligation, un devoir.
    Dès lors, pourquoi vous sauver alors que vous incarnez selon moi une anti-France qu’il faut, au contraire, laisser mourir ?

  96. Jean-Dominique@Perplexe-gb

    Perplexe-gb, l’Académie s’oppose à la féminisation des noms de fonction en tant que nom de fonction. Par exemple, l’Académie rejette qu’un texte législatif ou réglementaire portant sur la fonction soit féminisé. « cette indifférence juridique et politique doit être préservée dans la règlementation, dans les statuts et pour la désignation des fonctions ». Elle affirme « son opposition à la féminisation des noms de fonction dans les textes juridiques en général, pour lesquels seule la dénomination statutaire de la personne doit être utilisée. »
    Mais l’Académie ne s’oppose aucunement à Madame la Présidente pour appeler la personne : « cette indifférence juridique et politique au sexe des individus « peut s’incliner, toutefois, devant le désir légitime des individus de mettre en accord, pour les communications qui leur sont personnellement destinées, leur appellation avec leur identité propre. » Elle estime que, « s’agissant des appellations utilisées dans la vie courante (entretiens, correspondances, relations personnelles) concernant les fonctions et les grades, rien ne s’oppose, à la demande expresse des individus, à ce qu’elles soient mises en accord avec le sexe de ceux qui les portent et soient féminisées ou maintenues au masculin générique selon le cas. »
    Enfin, je vous renvoie à nouveau au dictionnaire de l’Académie, 9ème édition, qui consacre le terme de « présidente » pour désigner la titulaire de la fonction : Président, -ente : Celui ou celle qui préside […]ex. La présidente d’une association.
    En effet, pour documenter un avis, il est bon de se référer non seulement aux sources immédiates (communiqué circonstanciel) mais aussi à un fonds plus solide et pérenne (en l’occurrence, le dictionnaire).
    Je ne suis pas un fan de l’Académie dont le travail sur la langue me paraît bien pauvre au regard d’autres institutions universitaires ou privées, mais ici, c’est clair : l’usage du féminin est correct, de l’avis même de l’Académie. Est-il obligatoire ou facultatif, c’est là où il peut y avoir discussion sur les usages selon la lecture philologique que l’on fait. Mais c’est correct.
    PS : je note même que, dans son communiqué, l’Académie admettrait, dans les circonstances vues plus haut, que le terme de ministre soit féminisé en « la ministre », alors que j’ai montré dans un autre post que la forme féminine de ministre n’existe pas. C’est peu rigoureux pour un communiqué destiné à préciser un point formel.

  97. sbriglia@gaspard des abîmes

    Garry Gaspary, tout le malheur que je vous souhaite c’est d’avoir en vous le quart de la moitié de l’humanité de Jean-Paul Ledun… mais le chemin sera long tant votre suffisance révèle votre insuffisance.
    L’amoureux de la culture et du savoir français que vous prétendez être se révèle surtout au fil de ses commentaires comme un fat de préau d’école (l’université, école de tolérance, étant hors de portée pour vous).

  98. Xavier NEBOUT

    JDR
    Oui, sauf que l’Académie distingue les fonctions « officielles » qui elles, ne doivent pas être féminisées.
    Donc Madame la présidente d’une association, Madame le président de l’Assemblée nationale.
    On voit d’ailleurs mal ce que la mise au point du 10 octobre mettrait au point si vous deviez avoir raison.
    Ceci dit, elle ne se réfère in fine qu’à Georges Dumézil et Levi-Strauss – que sont ces derniers à côté de vous ?

  99. Jean-Dominique@XN

    Xavier Nebout, je peux le répéter vingt fois, c’est l’art de la pédagogie, mais non, vous lisez mal. L’Académie, dont je répète qu’elle n’est pas une référence assurée sur les usages de la langue, admet la féminisation des titres et fonctions officielles quand on s’adresse directement et nommément à la personne. Merci de vous reporter à l’extrait cité, je fatigue.
    Vous citez Dumézil et Lévi-Strauss, qui ont planché pour l’Académie sur ces questions dans les années 80.
    Georges Dumézil est un immense savant mais aucunement versé dans la langue française. Grand latiniste, oui. Ses livres et articles consacrés à ses études comparatives des mythes indo-européens sont scientifiquement très rigoureux mais vous seriez étonné des fautes de français qu’on y trouve ! Ma mémoire est très fraîche car je viens de refermer l’un d’eux. Ce n’est pas grave, l’intérêt de Dumézil est évidemment ailleurs, mais ça fait toujours drôle de trouver des erreurs de syntaxe récurrentes chez un monsieur de cet acabit.
    Claude Lévi-Strauss est, de mon point de vue, un grand écrivain en plus de son domaine ethnologique. Mais là encore, permettez moi de vous rappeler que Lévi-Strauss n’a aucunement étudié la société française ni la formation de sa langue.
    Que ces deux personnalités aient eu, évidemment, les capacités méthodologiques pour aborder le sujet n’est pas douteux. Mais, pour ce qui est du fond même du sujet, ils étaient des débutants l’un et l’autre, Dumézil partant avec l’avantage d’être latiniste. Je vous prie également de bien noter que la note de l’Académie fait référence à ces deux grands esprits mais ne cite pas leurs travaux : franchement, cela m’aurait intéressé d’avoir le point de vue de Dumézil, philologue en particulier du latin, sur le sujet. Je reste sur ma faim. Si j’extrapole du travail de Dumézil une réponse, je ne puis douter qu’il ait été très prudent et méfiant : c’était un homme qui s’était lourdement trompé au début de sa carrière et qui était devenu très pointilleux. Ce n’était pas l’homme des positions tranchées, pas plus que Lévi-Strauss, pour d’autres raisons (relativisme de fond).

  100. Quel vacarme assourdissant autour du succès d’un énième petit précis du prêt à penser ! Franchement, il est de meilleures lectures, pour qui veut se coltiner l’état du pays tel que finement ausculté par une vraie grande plume. Vous frémirez sans doute plus d’une fois en parcourant les chroniques de Florence Aubenas, autant de plongées dans une France qui souffre, râle, se désespère parfois mais trouve souvent le moyen de maintenir la tête hors de l’eau.
    Le livre s’appelle En France, il sort bientôt, il n’y est pas question de suicide collectif d’un pays et son marketing sera moins tapageur. Par dessus de marché (si l’on peut dire) son auteur (e) ne vous prend pas par la main pour vous inculquer quoi penser.
    J’aurais tort de ne pas croire qu’ainsi elle a raison.

  101. Xavier NEBOUT

    @JDR
    Je ne serais pas étonné des textes de Dumézil car j’en possède les ouvrages principaux depuis les années 75-80, date à laquelle vous ne deviez pas être bien vieux.
    Outre votre propension à prendre l’autre pour un ignare, vous avez la fâcheuse habitude de ne jamais répondre à des arguments par des arguments.
    Si au lieu de prendre l’Académie pour un ramassis d’incapables publiant une mise au point imbécile, vous en recherchiez l’intelligence, le débat serait plus enrichissant pour nos lecteurs.
    L’Académie soutient que concernant une fonction officielle – sacrée sans doute dans l’esprit de Dumézil – c’est la fonction qui donne le genre et non la personne qui la tient.
    En outre et sur la forme, l’Académie rappelant justement que « de l’usage, seule l’Académie française a été instituée « la gardienne », votre insistance est insensée.
    Et pour preuve : nous dirons la gardienne d’enfants, mais diriez-vous « Madame la gardienne des sceaux » ?

  102. Cet acharnement à vouloir détruire à tout prix quelqu’un qui fait éclater la vérité sur ces années de destruction et de bassesse de notre France ! Nos gouvernements successifs depuis le général de Gaulle ont fait la France à leur convenance, au mépris des Français qui innocemment ont voté pour ces gens-là sans chercher à comprendre que le seul qui était honnête devant les Français c’était le Maréchal Pétain, qui a fait ce qu’il pouvait pour que la France ne soit pas entièrement rayée de la carte, laissant le temps aux alliés de se réunir et d’enfin sauver notre France, et il aurait fallu continuer à élire ce gouvernement de Pétain en faisant un bon nettoyage des pourris qui s’étaient introduits. Je suis chrétien, Français et je dis bravo Pétain, vive Eric Zemmour.

  103. louis ROISSARD

    Les dernières phrases de son livre condamnent, et c’est grand dommage, cet ouvrage si original et en accord – jusqu’à la dernière page – avec ce que la plupart des Français pensent.
    Mais cette dernière page est inacceptable : « la France est morte ».
    Non. La France ne mourra jamais, même sous les poings dérisoires des Sarko/Hollande et de leurs sbires, ni sous la pression d’une immigration emballée à la folie.
    La France est immortelle. C’est certes un acte de foi. Mais il est fondé sur son histoire et, aussi, sur le présent : il suffit de parler aux jeunes de 15 à 25 ans pour en être assuré.

  104. « La France est immortelle. C’est certes un acte de foi. Mais il est fondé sur son histoire et, aussi, sur le présent : il suffit de parler aux jeunes de 15 à 25 ans pour en être assuré »
    Rédigé par : louis ROISSARD | 28 octobre 2014 à 08:10
    Ah bon, vous évoquez sans doute les cohortes de louveteaux de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, car après 25 ans ils se barrent tous à Londres, New York, Sydney, Hong Kong.

  105. Josiane Lacombe Minguell

    Madame LE président : passionnante (et documentée) mise au point d’Eliane Viennot qui au-delà de la question de la féminisation des noms de métiers remarque l’absence totale de spécialistes linguistes à l’Académie qui, de fait, s’arroge des missions qu’on ne lui demande pas, et que « la coquine » n’hésite pas à tordre quelque peu la vérité lorsqu’elle assène ses « arguments d’autorité » (notamment concernant le latin) qu’elle proclame arguments scientifiques.
    http://www.liberation.fr/politiques/2014/10/23/mme-le-president-l-academie-persiste-et-signe-mollement_1128128

  106. L’accrochage houleux entre Mazarine Pingeot et Eric Zemmour pose problème : avait-il devant lui une agrégée de philosophie, comme l’indique son CV ? La pauvreté de ses arguments et la véhémence de son ton nous font plutôt songer à un CAP de charcutière. Eric Naulleau lui avait octroyé un strapontin dans l’émission Ça balance à Paris où elle nous débitait du boudin au kilomètre sur l’actualité cinématographique. Au magazine Elle où on lui avait confié une chronique, la rédaction se voyait contrainte à réécrire ses piges en bon français.
    Gérard Davet devrait enquêter sur l’octroi d’agrégations à l’Education nationale.

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