Autour de Vincent Bolloré…

Depuis plusieurs mois Vincent Bolloré s’est vu consacrer des portraits et des analyses dont la tonalité, pour être généralement critique, n’empêchait pas, pour certains à contrecoeur, l’expression d’une admiration pour le grand capitaine d’industrie qu’il a été et qu’il demeure.

Même si son départ programmé le 17 février se ferait, selon le Monde, « en pointillé ». Ce quotidien, dans une double page, appréhende ses multiples activités et réussites en même temps qu’il décrit une personnalité totalement atypique, même dans le monde des affaires et des grosses fortunes (pas née de rien pour lui).

Sans avoir eu la chance de le rencontrer, j’avais toujours éprouvé à son égard une estime toute particulière parce qu’il portait au plus haut le courage intellectuel et médiatique, avec, à l’évidence, une indifférence à l’égard de ceux qui systématiquement ne lui lâchaient pas les basques. Je ne parle pas seulement de son soutien constant à Eric Zemmour mais aussi de certaines de ses décisions qui m’ont réjoui parce qu’elles heurtaient de plein fouet le snobisme culturel et le médiatiquement correct.

Laissant de côté la dérision constante sur son catholicisme fervent et pratiquant, le plus insupportable, dans les attaques contre lui, est le reproche qui lui est fait d’avoir créé avec CNews « un ORTF privé de droite ». Il revient sans cesse, même si à la longue on comprend bien que c’est la réussite de cette chaîne qui dérange, bien plus que sa substance.

Au demeurant CNews serait-elle exclusivement de droite qu’elle n’aurait pas à s’en repentir, pas plus que son promoteur. Comme si les sensibilités de gauche omniprésentes avaient toute latitude et liberté pour s’ébattre mais que la pensée et la vision conservatrices devaient s’excuser d’exister.

Cette scie lassante est d’autant plus absurde que ce procès est quotidiennement battu en brèche, notamment par la présence régulière de ministres et d’élus venant défendre la cause du président et soutenir son action. Ce pluralisme qui est réclamé de partout, les adversaires de CNews ne veulent pas voir qu’il existe autant que possible et qu’il n’est pas honnête de blâmer une chaîne à cause du refus encore de quelques-uns de participer aux débats qu’elle organise. Si le pluralisme laisse encore à désirer, ce n’est pas la volonté de CNews mais en raison de ceux qui n’écoutent pas, n’apprennent rien, campent sur leurs positions négatives et se prennent pour des héros perchés sur leur Aventin !

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La liberté de cette chaîne et son aptitude à traiter de tout, sans préjugés ni tabous, sont d’autant plus précieuses dans un monde médiatique où la frilosité est vantée et l’information seulement officielle, légitimée. Sur ce plan j’ai été effaré par la déclaration de la directrice de la rédaction de BFM TV, Céline Pigalle, qui a osé proférer qu’il ne faut « pas trop aller à rebours de la parole officielle puisque ce serait fragiliser un consensus social » (Figaro Magazine du 11/02, page 32). Même si elle n’évoquait que le sujet de la pandémie.

Car son propos justifie en quelque sorte une possible occultation de de l’information et de la vérité parce qu’elle serait plus décente et apaisante que la transparence et la révélation de ce qui est, quelles qu’en soient les conséquences.

Face à une telle conception de la prudence et donc du conformisme médiatiques, on comprend mieux le succès de CNews qui ne cesse de progresser parce qu’on sait que de cette chaîne on pourra tout attendre, sauf une connivence systématique avec le discours officiel.

Je voudrais profiter de ce billet sur Vincent Bolloré et autour de lui pour dénoncer ce que je considère comme un absolu ridicule. Je pourrais le résumer comme l’interdiction faite à la droite d’user de son propre vocabulaire et donc d’être forcément coupable d’une grave dérive lorsqu’elle s’exprime avec des mots, fût-ce pour les stigmatiser, qui ont déjà été employés par d’autres ou, dans le passé, par des penseurs et essayistes aux grandes qualités intellectuelles mais rejetés par le progressisme qui souvent ne les a pas lus, ou avec des oeillères.

Combien de fois n’ai-je pas entendu, face à des banalités aujourd’hui admises parce qu’elles révèlent une réalité qu’il était scandaleux de faire apparaître hier – le FN a bien connu cela, vilipendé pour avoir dit la vérité trop tôt – cette réplique absurde, ce grief de « s’approprier le discours de l’extrême droite » ! Comme si le langage était encore une chasse gardée avec ses limites et ses frontières et qu’on n’avait pas le droit d’aller puiser dans ce trésor universel des mots à la disposition de tous !

Mais il y a pire.

Je me souviens d’un éditorial du Monde en date du 14 février qui le plus sérieusement du monde blâmait Valérie Pécresse d’avoir rappelé « la France des cathédrales », parce que cette belle expression énonçant une vérité historique provenait de Charles Maurras.

Et d’avoir opposé les Français « de papier » aux Français « de coeur ». Ce qui avait été parfaitement compris par tout le monde mais, catastrophe, papier était un substantif que l’extrême droite avait déjà utilisé et qui renvoyait à une conception « passéiste » ! Tout cela pourrait sembler fou mais pourtant c’est vrai !

Comme si on avait la prétention de bloquer la droite en la constituant comme héritière de tous les mots stigmatisés par une bien-pensance délirante et en lui déniant tout droit à un vocabulaire et à un langage indépendants, autonomes !

Partant de Vincent Bolloré, j’ai voulu montrer combien des êtres de caractère comme lui étaient nécessaires dans un monde qui, de l’infime au grandiose, est prêt à gravir tous les degrés de l’ineptie et du ridicule, à atteindre le comble de ce qui pourrait, devrait nous faire rire si la liberté n’était pas un enjeu trop capital pour en plaisanter.

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Voir les Commentaires (82)
  1. Herman Kerhost

    En tout cas, je peux dire, ayant travaillé dans une de ses entreprises, qu’il payait bien ses employés (très bien !). Et qu’il serrait la main à tout le monde quand il nous rendait visite. Moi y compris.

  2. Bolloré a dépensé beaucoup d’énergie pour se défendre et gagner les nombreux procès en diffamation contre les médias de gauche.
    Autolib’ était un pari technologique, une vitrine qu’Hidalgo a fracassée pour assouvir ses ambitions fondées sur l’idéologie.
    La France ne mérite pas M. Vincent Bolloré.

  3. CNews, notre chaîne favorite, une bouffée d’air après tant d’années de « soumission » à la doxa socialiste canal mai 81 !
    Quelle satisfaction de voir cette lumière, comme disait l’inénarrable « Jaaack », s’éteindre sous nos yeux en emportant dans les ténèbres les restes de la mitterrandie !
    Cerise sur le gâteau, la chaîne de Vincent Bolloré pétille de drôlerie, non pas de dérision à la sauce France Inter, mais de gaieté partagée : l’esprit breton… probablement !
    Kenavo !

  4. Si Bolloré est autant haï par la gauche, ce n’est que par pure jalousie, pas la peine de faire de grandes dissertations philosophiques.
    Cet homme est un symbole modèle de réussite, ce qui irrite tous ces losers professionnels parasites sociaux socialoviétiques incompétents incultes en économie.
    Les slogans ridicules de ces utopitres suffisent à démontrer leur niveau d’imbécillité érigée en dogme idéologique destiné à leurrer et plumer une populaille tout aussi crétinisée par une Éducation nationale socialiste marxiste fabrique de troupeaux de moutons zombis écervelés de gauche.
    Hollande : « je n’aime pas les riches », pathétique.
    Mélenchon : « si vous croisez un riche, cassez-lui la gueule », en direct de son asile psy.
    Petit pays gauchiste minable en économie qui n’a rien compris et se refuse à comprendre que plus il y aura des riches chez nous, plus ils participeront à la croissance et à la richesse et moins il y aura de pauvres.
    Bolloré est une poule aux oeufs d’or parmi tant d’autres et il faut la choyer, la caresser, lisser son plumage avec affection, c’est un winner qui rehausse le niveau de la France quand la gauche la détruit, la ruine et la déshonore.
    Cette gauche composée d’élus tous plus arrivistes opportunistes démagos préfère créer un max de pauvres, leur seul réservoir électoral, quitte à ruiner le pays comme ils le font quand ils sont au pouvoir ; ex : les 35 h la pire mesure la plus ubuesque qui a détruit l’économie de la France.
    Mais allez expliquer ça à ces tordus de gauche aux QI de bulot.
    Rappelez-vous : le yacht de Bolloré et Sarko dessus, la pire campagne de dénigrement inquisition antisarkozyste dont nous a bassinés pendant tout son quinquennat cette gauche rageuse haineuse revancharde, furieuse de la défaite de son étalon Royal.
    « Président des riches, le yacht à Bolloré, Rolex, Fouquet ’s… » je m’en suis tordu de rire et régalé de voir dans quel état pathologique parano schizophrénique cette gauche s’était vautrée.
    Merci Sarko et Bolloré !

  5. Il me semble que Vincent Bolloré a permis de prolonger heureusement l’histoire entrepreneuriale de sa famille. Après OCB, le papier à cigarettes, VB a su développer les activités portuaires sur les côtes d’Afrique malgré la décroissance de la marine marchande et dans l’intérêt de la France et des pays d’Afrique ; sans doute pour réussir là-bas, a-t-il adopté les pratiques alors inéluctables du commerce international mais était-il possible de faire autrement sauf à renoncer et laisser la place au Chinois, aux Américains, aux Anglais… ?
    Puis sa reconversion montre à la fois du flair et surtout du savoir-faire dont il appartiendrait de démontrer qu’il est malhonnête. Sans être assidu à CNews, et sans flagornerie, la ligne éditoriale est nécessaire dans un contexte audiovisuel normalisé.

  6. « Laissant de côté la dérision constante sur son catholicisme fervent et pratiquant, le plus insupportable, dans les attaques contre lui, est le reproche qui lui est fait d’avoir créé avec CNews « un ORTF privé de droite ». »
    Je n’ai rien contre le Vincent Bolloré chef d’entreprise, fût-il milliardaire. Il offre des emplois à des milliers de travailleurs. On ne peut que lui en savoir gré.
    Je suis plus critique sur le fait qu’il utilise sa fortune pour défendre ses convictions de catho réac et surtout qu’il encourage l’émergence du courant identitaire du candidat Éric Zemmour. Ce dernier nous remet en mémoire les remugles des années 30.
    Même le grand-rabbin de France prend ses distances vis-à-vis de Zemmour, incitant la communauté juive à ne pas voter pour lui. C’est tout dire !
    Ceci étant, je n’ai rien fondamentalement contre la chaîne CNews que je regarde régulièrement. J’apprécie particulièrement l’émission « Face à l’info » de Christine Kelly, bien plus pondérée et enrichissante que « l’Heure des pros » de Pascal Praud qui parfois flirte avec la propagande. Même si la façon de s’exprimer de Mathieu Bock-Côté m’horripile.
    P.-S.: Félicitations à Christine Kelly qui a reçu la médaille du Mérite. Preuve que la liberté d’expression, contrairement à ce qu’affirme un slogan CNews, n’est pas une espèce en voie de disparition…

  7. Qui est Bolloré importe peu dans un contexte où est développé par ailleurs le contexte d’obéissance à « la parole officielle », ce qui compte c’est que, peu importe ses raisons et tout ce qui peut être dit de lui, son action objectivement participe à permettre la discussion et le débat public.

  8. « Au demeurant CNews serait-elle exclusivement de droite qu’elle n’aurait pas à s’en repentir, pas plus que son promoteur. Comme si les sensibilités de gauche omniprésentes avaient toute latitude et liberté pour s’ébattre mais que la pensée et la vision conservatrices devaient s’excuser d’exister. » (PB)
    Il n’est de bon bec que de gauche !
    Il y a quelque temps j’avais décidé de ne plus écouter les chaînes de radio ou de télé du service public. L’écoeurante façon de commenter l’actualité au prisme de ce que l’Elysée pouvait penser ou l’habitude « nauséabonde » de questionner agressivement les politiques osant dénoncer les outrances des gauchistes aura achevé de me dégoûter.
    Et puis soudain, je découvre sur CNews, Sonia Mabrouk et Christine Kelly et quelques contributeurs, Zemmour en premier, qui n’hésitent pas à évoquer des sujets par tous ignorés ou minorés.
    On aurait pu imaginer que cette tâche correspondant au pluralisme d’un service vraiment public, n’incombât point à un média privé qui appartient, ô horreur, à un milliardaire breton, et catholique pratiquant, mais plutôt à des médias publics soucieux de l’impartialité !
    C’en était trop pour les journalistes qui à l’instigation de Mediapart dénoncent l’impensable: la parole est libre sur un média privé !!
    Plus drôle, ces gens que nous payons pour bavasser sur Radio France ou France Télévisions se croient sincèrement dans le camp de la « Vérité » et ne comprennent pas que certains, de plus en plus nombreux, questionnent ou s’indignent d’un présentation des faits et des opinions à sens unique.
    Je me suis amusé à observer le visage des animateurs-journalistes lors des interviews d’Eric Zemmour, en particulier celui de Caroline Roux (France 5) qui a pour l’occasion fait son outing en reprochant à une excellente journaliste du Figaro, Laure Mandeville, d’être la porte-parole de Zemmour parce qu’elle osait nuancer ses propos en politique internationale ! Son visage haineux était gênant pour le spectateur de son affligeante prestation..
    Je passe sur l’émission qui tutoie le grotesque avec des reportages bidonnés sur Roubaix (C à vous avec Madame Lemoine et Monsieur Cohen), je passe sur l’émission de Karim Rissouli (C politique et C ce soir) qui accueille, tels des « migrants » sans papiers des déçus du PS (Aurélie Filipetti par ex.) ou des intellectuels ayant leur carte de « wokiste », mais je ne passe pas sur l’infâme parti pris de Madame Lapix et de Madame Salamé sur France 2 dont l’audience surpasse celle de France 5.
    Comment tolérer encore ces écarts à la déontologie ou au simple bon sens ?
    Privatiser ou changer le cahier des charges ?

  9. Je me souviens d’un éditorial du Monde en date du 14 février qui le plus sérieusement du monde blâmait Valérie Pécresse d’avoir rappelé « la France des cathédrales », parce que cette belle expression énonçant une vérité historique provenait de Charles Maurras.
    Le plus grave est que la justice s’y met parfois aussi et condamne des propos faisant référence à des réalités historiques ou d’actualité, à des constantes humaines universelles ou à d’autres sujets jusque-là traités de façon anodine par différents milieux y compris universitaires, bien que nous puissions considérer que la sagesse exigerait qu’elle se déclare incompétente en la matière.
    Cette judiciarisation du débat politique touchant à la spécificité et à l’histoire de la France et de son peuple fondateur, en interdisant toute discussion de sujets désormais recouverts d’un tabou dogmatique évoquant des images d’autodafés et de bûchers, est extrêmement inquiétante pour l’avenir.
    Nous entrons dans une période sombre au cours de laquelle nous ne pourrons plus que réciter comme des perroquets des formules stéréotypées discutables ou bien des slogans homologués dignes des pires régimes totalitaires.

  10. Il faut reconnaître que Bolloré est un grand, il n’y a pas que chez les politiques ou les militaires qu’on peut parler de grand, chez certains capitaines d’industrie également. D’ailleurs le terme de capitaine prouve qu’il y a bien une certaine unité de pensée dans l’action.
    Il a du mérite à résister à la meute bien-pensante et pas toujours désintéressée, la moraline de gauche a toujours de bons comptes en banque.
    Il nous a donné une chaîne télé, CNews, qui parle français, ce qui n’est pas rien dans l’ambiance actuelle.
    Ceci dit, il faut tout de même relativiser l’admiration que l’on peut avoir pour lui, car outre son intérêt financier, il y trouve certainement une griserie à tenir tête à la meute qui aboie à ses basques.
    Il y a un plaisir à être seul contre tous, à condition que ce soit pour la bonne cause ce qui est le cas.
    « La solitude offre à l’homme intellectuellement haut placé un double avantage : le premier, d’être avec soi-même, et le second de n’être pas avec les autres. »
    On ne peut pas dire que cette griserie de la solitude dans la vérité perturbe cette pôvre Valérie Pécresse, qui depuis dimanche danse une valse à mille temps.
    Elle a commencé à la danser à droite et depuis elle s’obstine à expliquer que ce fut une erreur et qu’elle voulait la danser à gauche, et que les paroles de cette danse, « le grand remplacement », lui ont été soufflées, qu’elle ne voulait pas les dire, pas comme ça, différemment, qu’elles furent prononcées à l’insu de son plein gré… etc !
    Comparée à la fermeté de Bolloré qui contre vents et marées guide son navire amiral vers le succès, les fluctuations de Valérie font pitié.
    Comment prétendre à la plus haute fonction, si on est si faible sur ses fondamentaux.
    Certes il y en eut d’autres aussi faibles, celui qui proposant le Kärcher nous offrit le Kouchner, ou celui qui se voulait « moi président… » et qui fut un autre, un petit quelque chose, dont personne ne se souvient ou presque.
    Mais tout de même !

  11. Que sont les capitaines d’industrie et grands chefs d’entreprise devenus ?
    Remplacés par des technocrates et des boutiquiers !
    Seule une poignée de grands patrons comme Vincent Bolloré demeure. Mis à part le physique, il me rappelle Georges Besse, question poigne, détermination, pragmatisme et simplicité.
    Ce sont des hommes de cette trempe qu’il nous faudrait pour redresser la France et lui redonner son rang.
    Pauvre France qu’on assassine et vide de sa substance par tous les bouts !

  12. D’accord pour encenser les capitaines d’industrie qui réussissent par le courage, l’audace, l’intuition, la stratégie gagnante. Ils créent de l’emploi et de la valeur ajoutée.
    Mais l’affaire Hachette est très inquiétante et les explications de Bolloré sont lacunaires. Est-ce de l’esquive ?
    Réussir sur le marché du livre ne doit pas conduire ensuite à orienter l’édition, à se tailler la part du lion et étouffer la diversité.

  13. Julien WEINZAEPFLEN

    On aurait souhaité que le pluralisme s’imposât de lui-même aux journalistes comme un devoir d’honneur lié à la liberté de la presse et de l’information. Les journalistes l’ont négligé, donnant à la gauche dont ils étaient majoritairement issus, le monopole de la culture et du choix (donc de la représentation), comme de l’interprétation de l’information (ou du présent sélectionné de l’actualité), et entretenant l’illusion d’un progressisme monolithique avec ses effets cliquet et ses mouvements irréversibles vers une société en voie d’émancipation et de libéralisation des moeurs qui avait pour corollaire (mais cela, les journalistes de gauche ne s’en sont pas aperçus) une soumission de plus en plus insensible au néolibéralisme économique bon teint, formant la vulgate de l’opinion, à la manière dont Céline Pigalle, dans la citation que vous reproduisez, ne fait que réciter l’adage qui justifia Chirac dans sa volonté de ne rien faire de ses deux mandats présidentiels, et qui peut se résumer ainsi: « Il ne faut pas bouleverser les équilibres sociaux. La société est tellement fracturée qu’il vaut mieux ne pas toucher le malade pour étouffer ses cris. »
    Aussi a-t-on préféré pratiquer la rétention d’information ou ne pas faire de journalisme dissensuel dans les chaînes info d’avant CNews, qui sait jusqu’où ne pas aller trop loin dans le déchaînement du clivage.
    Les journalistes de gauche, malgré leurs sociétés de rédaction et leurs assauts de déontologie, n’ont pas su s’imposer la discipline de la liberté de la presse. Il aura fallu qu’un Vincent Bolloré leur morde les mollets pour que le conservatisme rentre dans la presse par la bulle économique, détruisant jusqu’à la dérision de « l’esprit Canal », avec un grand patron certes caricatural, dont Eric Zemmour avoue dans « La France n’a pas dit son dernier mot » qu’il est sa créature, un « deal » qu’il décrit à demi-mot dans cet ouvrage, ayant été passé pour le faire émerger sous la houlette d’un prêtre, directeur de foyer d’étudiants financé par Vincent Bolloré, et de conscience de son ouaille impétueuse contre les excès de son affairisme.
    Les journalistes progressistes se retrouvent pris dans la nasse du pluralisme autoritaire d’un commanditaire décomplexé, qui n’a pas hésité, quand il prit la tête de Canal Plus, à tourner des pilotes de sketchs qu’il voulait voir désormais mis à l’antenne. CNews pas plus qu’aucun des titres de Vincent Bolloré n’a le droit de se moquer du patron ni de commenter son actualité ou ses affaires françaises ou africaines, car il n’a pas un grand sens de l’humour. Vincent Bolloré assume sans complexe l’adage: « Qui commande paye. »
    L’index de Bolloré est montré du doigt par celui des médias traditionnels, qui se trouvent tout désappointés, car c’est depuis la bulle néolibérale qu’ils n’ont jamais dénoncée, tout acquis à la pensée du « Cercle des économistes » ou de Terra Nova, que Vincent Bolloré a acquis son magistère moral et monté le piédestal de sa domination, comme un pied de nez à la bien-pensance généreuse sur fonds publics, subventions à la presse et contrôle volontairement léger de milliardaires qui n’étaient pas fâchés de faire croire que leur argent ne les empêchait pas d’être philanthropes.
    Les médias sont désappointés, mais ne manquent pas de culot.
    En marge du journalisme (puisque tel est désormais la place des livres), Achille Brottin (alias Antoine Gallimard pour les non céliniens), qui a immédiatement cédé à la mode du néo-puritanisme en déséditant Gabriel Matzneff aussitôt qu’il fut accusé par Vanessa Springora, avertit contre un monopole tant « économique qu’idéologique » que pourrait s’arroger Bolloré s’il prenait le contrôle du groupe Lagardère et d’Hachette.
    Les journalistes progressistes n’auraient pu imaginer que le dernier avatar de celui-ci et de « la société ouverte » (s’il faut absolument faire allusion à George Soros dans ce bref développement), serait le machinisme algorithmique d’un Emmanuel Macron tellement déshumanisé que François Bayrou l’avait qualifié d’hologramme avant de se rallier à son panache blanc-cassé, et que notre président soi-disant progressiste pourrait passer pour transhumaniste, tant il déconsidère ses concitoyens.
    Quant à l’idéologie de Bolloré, c’est celle de « Baba »-Hanouna (qui ne fait pas que de la mauvaise télé), d’Elisabeth Lévy et du catholicisme conservateur le moins vertébré et le moins cortiqué, il ne faudrait pas prendre les enfants du bon Dieu pour des cygnes…
    Ce qui suit n’intéresse que votre serviteur, mais j’ai terriblement manqué de jugeote. Au lendemain de l’escapade sarkozyste sur le yacht de Bolloré, j’intervenais sur « Radio ici et maintenant » et trouvais qu’on en faisait beaucoup à propos du prétendu empire médiatique de Vincent Bolloré qui, n’ayant pas grand-presse, ne pouvait influencer fortement le nouveau président. « Qui lit Direct matin et Direct soir ?, demandai-je, me rappelant sans doute la phrase de Ségolène Royal: « Qui connaît Eric Besson? ». Depuis lors, le petit empire Bolloré est devenu grand, Eric Besson est tombé dans l’oubli et Patrick Buisson est passé de Martin Bouygues à Vincent Bolloré pour faire réussir l’aventure d’Eric Zemmour. Quant à Jean-Yves Le Gallou, son émission I-Média sur « TVLibertés » ne dénonce pas avec la même acrimonie l’influence que Vincent Bolloré a sur son poulain Eric Zemmour qu’il n’éreintait celle de Patrick Drahi sur Emmanuel Macron, mais ceci est une autre histoire.

  14. Antoine Marquet

    @ Achille
    Dans votre propos précipité, vous dites en autres « elle a reçu la médaille du mérite » en évoquant Christine Kelly. Eh non cher Achille, elle avait déjà la médaille puisqu’elle était chevalier de l’ONM ! Elle, on pourrait dire, a reçu la « rosette » en étant promue officier dans le même ordre !
    Le peu de connaissance des ordres nationaux est effarant. Même des commentateurs avisés, en particulier dans les médias, en ignorent les principes élémentaires !

  15. @ Herman Kerhost
    Témoignage plein de bon sens qui me rappelle celui d’un salarié de chez Hennessy (Bernard Arnault) racontant que le rêve de tous les Charentais était de travailler chez Hennessy qui offrait 14 mois de salaire, les primes, l’intéressement, le plan épargne groupe et de gros abonnements…
    Derrière sa télé il est aisé de critiquer.
    D’un point de vue personnel pourquoi ne pas utiliser les médias pour défendre ses convictions ? Al Jazeera ou Fox News n’en ont pas le monopole.

  16. @ Marc Ghinsberg
    C’est un drôle de concept que le pluralisme politique imposé à l’audiovisuel non public.
    L’ARCOM aime nous indiquer que le pluralisme est un principe constitutionnel (https://www.csa.fr/Proteger/Garantie-des-droits-et-libertes/Proteger-le-pluralisme-politique) qui « constitue le fondement de la démocratie ».
    Jusque-là, pas de problème, c’est l’évidence même.
    Mais lorsque l’ARCOM nous explique que la loi du 30 septembre 1986 prévoit que le CSA « assure le respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion dans les programmes des services de radio et de télévision, en particulier pour les émissions d’information politique et générale », ça l’est d’emblée moins.
    Pourquoi ce principe, s’il est évident et bon, ne trouve-t-il pas à s’appliquer pour la presse écrite ? Au contraire, la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse dispose que « l’imprimerie et la librairie sont libres », « n’importe qui ou presque peut créer un journal ». Le droit à l’absence de pluralisme dans une publication privée est garanti par la loi.
    Allez trouver quelqu’un qui trouve mieux que des arguments techniques dépassés depuis au moins 20 ans pour justifier cet écart – et d’une manière générale, pour justifier qu’on impose à un journaliste ses sujets et invités.
    Accuser CNews de manquer de pluralisme, c’est très drôle quand on songe au principe même du pluralisme imposé à des journalistes d’une entité non publique. Hilarant quand on songe qu’au même moment, dans l’audiovisuel financé sur derniers publics, il est autorisé de se permettre ouvertement d’annoncer ses partis pris.
    Ni vous ni moi ne payons de redevance pour faire fonctionner CNews. Je vois mal au nom de quoi dicter son contenu.
    ———————————————-
    @ Achille
    On se doute que le propagandiste en vous puisse être « plus critique » si la fortune de Bolloré peut, occasionnellement, servir quelqu’un d’autre que le président actuel.
    Votre négationnisme est par contre malvenu. Laissez l’histoire de la Seconde Guerre mondiale où elle est.
    Et non, la position du grand-rabbin de France ne dit pas tout. Parce que si vous voulez avec insistance parler de ce passé, ça s’est justement très bien vu, des rabbins, petits ou grands, s’accommoder du pouvoir au détriment de la morale et d’autres juifs… L’un s’inquiétait du « discrédit qui menace de rejaillir sur nous, juifs français, de certaines attitudes voyantes dont ne se froissent que trop violemment les susceptibilités populaires » (Roger Heymann, « L’assimilation civique des Juifs immigrés » in L’Univers Israélite, 1926)
    Et si l’on en croit Ralph Schor (Ralph Schor, L’Antisémitisme en France pendant les années trente, 1992), dans les années 30, les juifs immigrés se virent accusés d’être les responsables de la vague d’antisémitisme qui déferlait sur le pays. On croirait entendre le grand-rabbin accuser Eric Zemmour.
    Vos comparaisons foireuses ne vont pas dans votre sens (mais on sait déjà que vous êtes incapable de relater sans contresens le contenu d’un article de Wikipédia de 25 signes).
    Pas plus que ne serait pertinent le fait qu’une décoration dans l’Ordre national du Mérite soit donnée à Christine Kelly pour prouver que la liberté d’expression est assurée, alors même qu’un ministre se plaignait il y a peu d’être questionné sans complicité sur une antenne autre que CNews. Comme si la distribution de breloques prouvait autre chose que la capacité à distribuer des breloques.

  17. @ Achille 18 février 07:52
    Ce que l’on attend, essentiellement, d’un grand patron c’est qu’il soit au service de son entreprise, au service de la Nation, au service des autres… Tout le reste (sa famille, sa religion) et tout ce qui relève du domaine du privé est anecdotique, quand cela ne devient pas (à force d’être ressassé sur tous les médias) du cancanage et de la désinformation.

  18. Hors sujet imposé par la date.
    In memoriam
    Il y 50 ans, dans la nuit du 18 au 19 février 1972, Lee Morgan était révolvérisé à l’âge de 33 ans par une femme jalouse, au sortir du Slugs’ Saloon.
    Larry Reni Thomas retrouva en 1996 Helen Morgan (Helen Moore de son vrai nom), l’auteur des coups de feu mortels, échouée au fin fond de Wilmington, un patelin de Caroline du Nord. Il en fit un livre, sous le titre de « The lady who shot Lee Morgan »
    https://www.ncarts.org/comehearnc/365-days-music/lady-who-shot-lee-morgan-larry-reni-thomas
    Lee Morgan fut l’un des plus interprètes les plus en vue du Hard Bop entre les années 50 et 60, et l’un des trompettistes phare du label Blue Note, notamment durant la période où il fit partie des Jazz Messengers. Personne n’a oublié The Sidewinder, son thème cultissime, qu’on connaîtra en France par André Francis qui en fit l’indicatif de son émission Jazz dans la Nuit sur France Inter.
    The Sidewinder : https://youtu.be/qJi03NqXfk8
    Recado Bossa Nova, son meilleur solo à mes yeux, aux côtés de Hank Mobley : https://youtu.be/9MC74Bw-RGI
    Sans oublier I remember Clifford, le thème composé par Benny Golson en souvenir de Clifford Brown, enregistré ici en live à l’Olympia lors du fameux concert des Jazz Messengers en 1958 : https://youtu.be/S9QMnLVSStY
    P.-S.: pour ceux qui goûteraient encore à la chose, un jeune et très talentueux trompettiste français du nom de Fabien Mary joue à la perfection ce répertoire Hard Bop, dans un style qu’on pourrait confondre avec celui de Lee Morgan.

  19. @ Marc Ghinsberg 
    À propos du fameux pluralisme de CNews
    https://www.lefigaro.fr/medias/cnews-mis-en-demeure-pour-avoir-relegue-lfi-et-le-gouvernement-la-nuit-20211203
    Marc Ghinsberg a bien raison, je me réveille la nuit pour écouter Poutou et Nathalie Arthaud, à l’aube blafarde j’arrive à capter une compilation des œuvres de Besancenot ou d’Alain Krivine, nostalgie, à faire frémir un banquier, mais notre Marc n’a peut-être jamais été qu’un guichetier de banque ?
    Comme Arlette ?

  20. @ Achille | 18 février 2022 à 07:52
    « Je suis plus critique sur le fait qu’il utilise sa fortune pour défendre ses convictions de catho réac et surtout qu’il encourage l’émergence du courant identitaire du candidat Éric Zemmour. Ce dernier nous remet en mémoire les remugles des années 30.
    Même le grand-rabbin de France prend ses distances vis-à-vis de Zemmour, incitant la communauté juive à ne pas voter pour lui. C’est tout dire ! »
    Avec seulement cinq lignes remplies de poncifs éculés issus du dictionnaire des idées reçues de la gauche, ce cher Achille illustre à sa manière ce billet de Philippe Bilger consacré à la guerre des mots piégés…

  21. Robert Marchenoir

    « Sur ce plan j’ai été effaré par la déclaration de la directrice de la rédaction de BFM TV, Céline Pigalle, qui a osé proférer qu’il ne faut ‘pas trop aller à rebours de la parole officielle puisque ce serait fragiliser un consensus social’. » (Philippe Bilger)
    Quand j’ai eu vent de cette citation chez Pascal Praud (qui a suscité la vertueuse indignation des personnes présentes, comme de bien entendu), je me suis immédiatement dit que ce devait être une fèkeu niouze. Mais j’ai laissé tomber : on ne peut pas débeunquer la totalité de la propagande de la droite malhonnête.
    Comme notre Philippe Bilger national la recycle, je me suis résolu à vérifier, et je confirme : c’est une fèkeu niouze. Ou plus précisément, on fait dire à la cheffe de BFM TV ce qu’elle n’a (évidemment !) jamais voulu dire.
    En pareille circonstance, il faut toujours procéder à une vérification simple : si c’est invraisemblable, c’est probablement faux.
    Et le sens que l’on donne à cette citation est évidemment invraisemblable : il est impossible que la directrice de la rédaction d’une grande chaîne de télévision ait affirmé que son travail, de façon générale, consistait à approuver les propos du gouvernement.
    En revanche, on voit très bien comment la voyoucratie gilétiste, qui a fait de BFM son bouc émissaire jusqu’à attaquer physiquement ses journalistes, peut avoir détourné une citation pour diffamer son auteur.
    Comme il y a tout un écosystème médiatique avide de biberonner ce genre de désinformation, le travail est vite fait.
    L’autre énorme signal d’alarme est que cette citation est reproduite sans aucune information sur le contexte dans lequel elle a été prononcée. C’est la méthode gauchiste. C’est ainsi que procède le politiquement correct, désormais appelé « woke » : on fait la chasse à n’importe quelle enfilade de mots « pabien », susceptibles d’être retournés comme une arme à l’encontre de leur auteur. On coupe soigneusement ce qu’il y avait avant, et ce qu’il y avait après. On tait la date, le lieu, les circonstances. On débranche l’intelligence. On flatte les imbéciles et les vindicatifs.
    Et puis on reproduit à des milliers d’exemplaires, et ça devient une vérité.
    Une rapide recherche permet de remettre les choses au point. Curieusement, c’est, comme souvent, le très gauchiste Libération qui rétablit les faits.
    Premièrement, chose qui a été soigneusement tue par Pascal Praud, cette citation était relative au traitement de la pandémie par les médias, et non pas à l’information de manière générale.
    Deuxièmement, ces propos ont été tenus lors d’un colloque périodique organisé par l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information et diverses sociétés savantes.
    Le contexte était donc celui d’une réflexion collective et auto-critique sur le journalisme scientifique, mettant face à face les sources (les savants) et ceux dont c’est la responsabilité de faire connaître leurs travaux au grand public (les médias). Et cette année, il s’agissait plus particulièrement de s’interroger sur la façon dont les médias ont traité l’épidémie de Covid.
    On reconnaît ici le terrain idéal, constamment exploité par les négationnistes de la maladie, pour dresser un piège à leurs adversaires : ils retournent leur vertu contre eux pour les accuser de tous les vices.
    En l’occurrence, la vertu consiste ici à explorer ses faiblesses, à les analyser et à discuter collectivement des moyens de les surmonter.
    Le contexte de la déclaration de Céline Pigalle, celui qui a été délibérément escamoté par les malfaiteurs intellectuels qui ont injecté cette fake news dans l’espace public, c’est ce qu’elle avait dit juste avant. Elle avait expliqué que BFM n’était pas particulièrement fort dans le journalisme scientifique. Ce n’est pas sa spécialité. La chaîne emploie un unique journaliste spécialisé dans les questions de santé (et il n’est pas particulièrement bon — c’est moi qui précise).
    Par conséquent, dit la directrice de la rédaction de BFM, lorsqu’il s’est agi d’informer sur une crise majeure, prolongée et où chacun tentait de politiser le débat, la chaîne s’est trouvée fort dépourvue.
    Dans ces conditions, le choix le plus responsable consistait à faire largement confiance à l’information officielle, laquelle (contrairement aux calomnies des négationnistes du Covid) s’appuie évidemment sur des sources scientifiques à la fois en très grand nombre et sélectionnées pour être les meilleures.
    Voilà quelle était la véritable signification des propos malhonnêtement tronqués.
    Mais il y en a une autre. Citons à nouveau les paroles incriminées : « Dans un moment aussi, où on vous dit qu’on est en guerre et où toute la notion de cohésion générale de la société, vous êtes rappelés au fait qu’il ne faut pas non plus trop troubler les gens. Et finalement, même si on a tenté au maximum de s’extraire de tout ça, pas trop aller à rebours de la parole officielle, puisque ce serait fragiliser un consensus social. »
    Je vous encourage à lire, dans l’article de Libération déjà donné en lien, les phrases qui précèdent et qui suivent ces propos.
    À ce stade, il faut attirer l’attention sur un point : la citation ci-dessus ne veut rien dire en français. C’est du petit-nègre, de l’Éduc’ Nat-speak, tout ce que vous voulez, mais certainement pas du français. La grammaire est constamment violée du début à la fin du passage, l’orateur commence des phrases sans les finir, bref il est absolument impossible de déterminer, de façon absolument certaine, ce qu’il a voulu dire.
    C’est, hélas, l’état actuel de la maîtrise du français par les élites de la société — on imagine le désastre aux niveaux inférieurs.
    Nous sommes donc contraints d’interpréter, de faire des hypothèses. En l’occurrence, l’intention de Céline Pigalle est tout de même assez claire : elle affirme aussi, en plus de ce que j’ai expliqué plus haut, que dans une situation de péril national telle qu’une guerre ou une épidémie, les journalistes ont une responsabilité quant aux conséquences de leurs propos.
    Non seulement ils doivent rapporter les faits de la façon la plus exacte possible, et faire écho équitablement aux points de vue opposés, mais ils doivent prendre soin de ne pas aggraver, par des paroles imprudentes, le nombre des victimes de la maladie.
    Voilà le point que les négationnistes du Covid veulent escamoter du débat. Pour eux, comme pour les gauchistes, tout est politique. Soit l’on est politiquement avec eux, soit on est contre eux. La vérité scientifique n’existe pas, et l’intérêt général non plus. L’essentiel est de hurler contre le gouvernement, pas d’épargner aux gens la souffrance et la mort.
    Le plus piquant est que BFM serait plutôt justiciable du reproche inverse. Comme l’écrit Libération, « la chaîne a surtout été, a contrario, accusée durant la crise pour avoir donné la parole à des commentateurs développant un discours ‘rassuriste’, ‘covido-sceptique’, voire tenant de la désinformation. »
    Ce que confirme Céline Pigalle, d’ailleurs ! Elle reconnaît avoir fréquemment donné la parole à Didier Raoult, « pour essayer de le confronter, de le pousser dans ses retranchements », selon elle.
    Le plus extraordinaire, c’est qu’elle a pris la précaution, au préalable, d’interroger le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur la crédibilité scientifique de Raoult. Et il lui a dit : « c’est un homme tout à fait sérieux » !
    On espère, pour Olivier Véran, que cet échange a eu lieu au tout début de l’épidémie, lorsque le personnage pouvait encore faire illusion…

  22. Michelle D-LEROY

    Merci M. Bilger pour ce super billet qui remet les pendules à l’heure.
    M. Bolloré, je le connais à peine, sinon de nom, si ce n’est qu’hier je lis un article relatant qu’il fêtait les 200 ans de l’entreprise du même nom en costume breton. L’article insistait sur le fait qu’il était catholique et, crime de lèse-République laïque, pratiquant. L’horreur évidemment dans ce monde progressiste et multiculturel. Il représente tout ce que l’oligarchie intellectuelle réprouve.
    Fi donc des libertés individuelles. Et donc Bolloré forcément derrière CNews dont les idées ne seraient pas convenables dans le paysage politique actuel, celui souhaité par le reste des médias.
    « Cette scie lassante est d’autant plus absurde que ce procès est quotidiennement battu en brèche… »
    Effectivement des exemples à la pelle nous démontrent que l’information est cadrée, ciblée pour rester dans un cadre bienséant avec les clichés constants et la présence pour ne pas dire l’omniprésence des politiques qui vont avec.
    Sauf que c’est raté. Il suffit de sortir de l’information médiatique mainstream, il suffit de lire les commentaires à certains articles de journaux plutôt de la droite traditionnelle, pour comprendre que les Français ne sont pas dupes. De même, à peine voilées, certaines remarques de personnes célèbres sur les plateaux télé laissent supposer la même chose.
    Evidemment il reste ceux qui ne cherchent pas plus loin puisqu' »ils » l’ont dit à la télé. Naïfs ou conditionnés, ils sont encore beaucoup.

  23. À grand renfort d’anglicismes ridicules, Robert Marchenoir nous explique que des voyous diffament la directrice de la rédaction de BFM TV. Un problème « deep fake » pour parler sa langue ? Non, tout est authentique, les mots n’auraient pas leur sens. Qu’elle ait à l’esprit de « ne pas fragiliser un consensus social » serait donc approprié.
    Et pour cela, Robert Marchenoir n’hésite pas à employer le terme négationnisme, défini jusqu’ici comme le déni de faits historiques, malgré la présence de preuves flagrantes rapportées par les historiens, terme crée par Henry Rousso pour désigner la contestation de la réalité du génocide mis en œuvre contre les Juifs par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Des opinions, aussi mal renseignées soient-elles, seraient du négationnisme. Pour le coup, c’est une belle démonstration de négationnisme que de prendre un sujet d’actualité et de l’associer à la négation de l’extermination en masse d’êtres humains.

  24. @ Marcel P | 18 février 2022 à 13:22
    « Vos comparaisons foireuses ne vont pas dans votre sens (mais on sait déjà que vous êtes incapable de relater sans contresens le contenu d’un article de Wikipédia de 25 signes). »
    Vos tentatives visant à démontrer que je comprends tout de travers quand je joins des documents à mes commentaires confine au ridicule.
    Il faudrait arrêter de faire dans le raisonnement simpliste et infatué pour tenter un peu plus de subtilité avant de me donner vos leçons d’intelligence à deux balles.
    Ceci étant je vous mets cet article dans lequel le grand-rabbin de France donne son opinion sur Zemmour en espérant que vous aurez compris la même chose que moi.
    Mais, pour ne rien vous cacher, je commence à douter de plus en plus de vos facultés cognitives. 🙂

  25. Claude Luçon

    « Autour de Vincent Bolloré… »
    ou
    « Au tour de Vincent Bolloré ! »
    Considérant qu’il s’est trouvé une marionnette en la personne de saint Eric on peut avoir des doutes.
    Ayant plus ou moins abandonné la présidence de ses affaires à ses fils, encore très en forme, il a peut-être toujours envie de diriger une autre mais plus vaste entreprise, hexagonale par exemple, soit en tirant les ficelles, soit en étant un Premier ministre genre technocrate ; se divertir en étant à la retraite ? Quant on sait qu’il est copain avec Nicolas Sarkozy on doit s’attendre à tout !
    Fiction peut-être mais il n’est pas interdit d’en faire !
    D’autant plus que cette campagne électorale est pour le moins étonnante !
    Ce sont les journalistes et commentateurs politiques qui la font, pas surprenant qu’ils veuillent un des leurs à l’Elysée, sachant que Monsieur Bolloré sait manipuler hommes et chiffres avec talent.
    Renaud Pila sur LCI racontait hier qu’un grand meeting, très mystérieux, est en cours d’organisation aux plats abords du Mont-Saint-Michel qui servirait de fond au spectacle, un fond bien réel, pas des trucs à la Mélenchon, sans que l’on sache par qui et pour qui ?

  26. Robert Marchenoir

    @ Marcel P | 18 février 2022 à 20:58
    Ta-ta-ta… vous prenez vraiment la parole pour pinailler à mort et sans objet, comme à votre habitude.
    J’emploie depuis longtemps, sur ce blog, l’expression de négationnistes covidiques ou négationnisme covidique pour désigner, surprise, surprise… ceux qui s’emploient à nier la réalité de l’épidémie et des trouvailles scientifiques qui la concernent.
    N’importe quel lecteur doté d’une compréhension normale de la langue française (et d’une dose adéquate d’honnêteté) peut le comprendre. Que le terme de négationnisme serve également à désigner la négation d’autres faits, historiques ceux-là, n’ôte aucune pertinence à son emploi dans d’autres circonstances. Je vous signale qu’en français (et d’ailleurs dans la plupart des langues), un mot peut avoir plusieurs significations ou nuances différentes.
    On peut même inventer de nouvelles significations à un mot, figurez-vous, et c’est ainsi que la langue évolue, pour ne rien dire de la pensée.
    Demandez à Patrice Charoulet, il se fera un plaisir de vous expliquer la chose, à condition que son mur de dictionnaires ne s’écroule pas sur lui au moment où il en retirera le volume adéquat pour vous être agréable. Ce qui serait une fin parfaite pour un professeur de lettres, mais je m’égare.
    D’autre part, les négationnistes du Covid ne sont pas condamnables au regard de leurs opinions, comme vous le prétendez : ils le sont parce qu’ils nient les faits établis par la science. Les sectaires et les partisans ont un peu de mal à faire la différence, mais je vous assure qu’elle existe.
    Quant au fond de mon propos, à savoir qu’une propagande de droite malhonnête déforme les propos de la directrice de la rédaction de BFM pour servir ses buts politiques, vous n’avez rien à lui opposer, et pour cause.
    Vous vous contentez de dire que ses propos sont authentiques. C’est vraiment faire l’imbécile. Je viens de vous démontrer qu’on peut faire dire à quelqu’un l’inverse de ce qu’il a dit, tout en citant une partie de ses propos de façon parfaitement exacte.
    Et en effet, je viens d’expliquer pourquoi, dans le contexte où elle a prononcé ces mots, il était « approprié », comme vous dites, de ne pas « fragiliser le consensus social ».
    Si vous pensez que ce n’est pas le cas, et que vous avez des arguments contraires à présenter, vous êtes libre de le faire.
    Vous contenter de répéter la phrase incriminée, en la faisant tourner à la lumière pour que tout le monde la voie bien, ne va rien apporter au débat.
    Je ne vois pas bien la différence entre votre approche, et celle des gauchistes qui disent : rhôlàlà, il a dit qu’il y avait une sur-criminalité chez les immigrés, c’est un gros méchant nauséabond.

  27. @ Antoine Marquet | 18 février 2022 à 12:56
    Allez, rien que pour vous Christine Kelly et sa belle décoration .
    Je suppose qu’elle a reçu cette distinction pour avoir enduré pendant deux ans les éditos d’Éric Zemmour et essayé de contrôler, autant que faire se peut, ses dérapages. Hélas pas toujours avec succès. Mais à l’impossible nul n’est tenu, n’est-il pas ?
    Voilà une médaille bien méritée !
    À noter qu’elle a aussi son poste de ministre réservé par Éric Zemmour, avec Marion Maréchal Premier ministre.
    Et après on dira que Zemmour n’aime pas les femmes ! 🙂

  28. revnonausujai

    Les Bolloré qui se succèdent à la tête de l’entreprise familiale depuis « 200 ans » la font prospérer ; c’est tout à leur honneur.
    Peu peuvent en dire autant ; l’adage ne dit-il pas que le grand-père fonde l’affaire et la développe, le fils la maintient sur la lancée et le petit-fils finit par la vendre après l’avoir laissé péricliter !
    Le reste, comment dire… pfttt !

  29. @ Exilé | 18 février 2022 à 19:31
    Il ne m’a pas échappé que je provoquais un certain agacement parmi les habitués de ce blog très majoritairement anti-Macron.
    Je précise que les « macroniens », soit dit en passant, ne sont en rien des islamo-gauchistes. C’est plutôt du côté de LFI qu’il faudrait regarder.
    À noter qu’il existe désormais des « islamo-droitiste » , parmi lesquelles figurent Valérie Pécresse aux dires de Zemmour et sa clique.
    Quelle idée aussi de la part de Valérie Pécresse d’utiliser les mêmes « éléments de langage » que Zemmour et MLP tels que : « grand remplacement », « grand déclassement », « Français de papier ».
    Erreur basique en communication que d’utiliser les termes d’un de ses adversaires.
    Il est grand temps qu’elle change son équipe de campagne pendant qu’il est encore temps. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

  30. Claude Luçon

    @ Achille | 19 février 2022 à 09:16
    « Quelle idée aussi de la part de Valérie Pécresse d’utiliser les mêmes éléments de langage que Zemmour et MLP tels que : « grand remplacement », « grand déclassement », « Français de papier ». »
    Il fut un temps où il était classique de reprendre les expressions d’un concurrent pour en montrer la stupidité. Ce qui était le cas dimanche de la part de Valérie Pécresse.
    Le problème est que les gens survolent les textes et ne les analysent pas, la flemme règne, la parole fatiguant peu…
    Comme il est vrai que le sens de l’humour critique est rare en France !
    Un journaliste hier a avoué qu’il avait été parmi les critiques de VP au sujet « du Grand Remplacement » puis qu’il s’était donné la peine de lire tout le discours de Valérie Pécresse et il s’est excusé de ne pas avoir placé l’expression dans son contexte, au contraire il avait été impressionné par la totalité du discours.
    Au passage, l’auteur du « Grand Remplacement » est Renaud Camus et l’on sait pourquoi ce qui n’est guère à son honneur ; pas Eric Zemmour, voir :
    https:/fr.wikipedia.org>wiki>Grand remplacement
    donc il faut aussi critiquer Zemmour de l’utiliser trop souvent !

  31. Michel Deluré

    De Vincent Bolloré, je retiens avant tout qu’il est de la race de ces grands entrepreneurs dont la France a tant besoin et qui devraient être beaucoup plus sources d’inspiration, d’exemple, que sujets de dénigrement.
    Car il est regrettable que dans notre pays la réussite soit trop souvent critiquée, jalousée, même lorsque celle-ci ne profite pas uniquement à celui qui en est l’artisan mais rejaillit aussi sur l’ensemble de ceux qui contribuent, à quelque niveau que ce soit, à la réalisation de celle-ci.
    VB est la parfaite illustration de ce que doit être l’esprit d’entreprise mais en cohérence avec ses propres convictions et dans la fidélité à ses racines.

  32. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 18 février 2022 à 23:58
    Pour ce qui est du Covid, il est encore temps de « réviser » votre position sauf à être un négationniste de cette énorme escroquerie. Tout a été bidonné même les essais de ces vaccins qui n’en sont pas. Les langues se délient un peu partout au rythme de la psychose qui s’évapore.
    Allez, un petit effort, avouez que vous vous êtes fait avoir. Je sais que votre ego va en prendre un coup et que ce n’est pas souvent que vous avez accepté d’avoir reçu un coup de pied aux fesses. Mais vous savez, vous qui n’arrêtez pas de sortir votre boîte à mandales pour en distribuer à tire-larigot, que cela peut aussi avoir un côté positif. Rebondir.
    Je vous vois déjà allumer votre cuisinière (l’appareil ménager) et faire un autodafé de votre pass vaccinal.
    Les cahiers au feu, les profs de plateau au milieu. Au nom de la dose.

  33. @ Claude Luçon | 19 février 2022 à 10:36
    « Un journaliste hier a avoué qu’il avait été parmi les critiques de VP au sujet « du Grand Remplacement » puis qu’il s’était donné la peine de lire tout le discours de Valérie Pécresse et il s’est excusé de ne pas avoir placé l’expression dans son contexte, au contraire il avait été impressionné par la totalité du discours. »
    S’exprimer en public est un exercice qui n’a rien à voir avec un débat entre intellos sur France Culture.
    Quand on s’adresse à un public de 7000 personnes, il faut être clair, concis, éviter toute expression ambiguë qui pourrait être sujette à interprétation.
    Vous connaissez la citation de Boileau : Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément.
    En politique pour faciliter l’expression des orateurs, il y a désormais les éléments de langage, phrases préfabriquées utilisées à foison et qui à force d’être utilisées ne veulent plus rien dire.
    Celle que je préfère en ce moment est « elle n’a pas de la colonne vertébrale ». Reproche qui est fait à Valérie Pécresse, signifiant que l’on ne sait plus trop où elle se situe entre le centre droit et la droite radicale.
    Perso la Pécresse version Ciotti-Wauquiez ne m’intéresse pas du tout. Je préfère l’authentique sans adjuvant.

  34. Aussi, si Pécresse avait utilisé un langage moins compliqué, personne n’aurait mal interprété. Soit elle évoque le « Grand remplacement », pour le confirmer, soit pour le nier. Dans ce cas, la langue française a fort opportunément prévu la forme affirmative, qui s’oppose à la forme négative. Elle aurait pu également se faire comprendre en ironisant : « Quel grand remplacement » ?
    Mais dans ce cas, elle se serait attiré les sarcasmes, voire les foudres de tous les Français… disons… moyens, qui confrontés quotidiennement, à la réalité authentique (pléonasme), n’ont pas besoin qu’on la leur rappelle, ni qu’on la nie.
    Je soupçonne donc VP d’avoir essayé d’entuber son monde, en évoquant un thème qui exprimé de manière ambiguë, pouvait induire les uns et les autres en erreur. C’est raté !
    Quant à Éric Zemmour, il a bien raison d’exploiter ce filon du Grand remplacement. D’abord parce que seuls les aveugles (ou les complices) peuvent encore le nier raisonnablement. Et ensuite parce qu’après toutes les reculades de Dame Poissonnière, ledit filon n’était plus exploité par les candidats affichant un certain poids électoral. Et le comble réside dans le fait que ce sont les politiciens qui nous rappellent le plus souvent combien, je cite : la nature a horreur du vide. Fonce Éric, tu as un boulevard ! Et préserve-nous de ces stupides créatures (souvent blondes) (*) qui achèvent de désespérer ce qui reste de l’électorat français.
    (*) Exemple: dame Le Pen, qui, alors que son parti implose, n’a pas encore envisagé le moins du monde sa… remise en question…

  35. @ Robert Marchenoir | 18 février 2022 à 19:40
    « (…) je me suis résolu à vérifier, et je confirme : c’est une fèkeu niouze. »
    …et Robert Marchenoir, qui sait mieux que quiconque identifier les sources fiables – cette fois encore une seule lui suffit – de dénicher une « enquête » des « checknewseurs » de Libé pour conforter son flair de limier anti-bidons et de nous la resservir sans l’avoir digérée… Sans savoir que BFM et Libé appartiennent au même groupe, Altice Média… Entre vassaux, on ne se tire pas dessus… on doit même s’entraider… Patatras, cinq feuillets emberlificotés qui font plouf…
    Mais RM va plus loin : il donne une leçon de journalisme. Il ne faut pas tronquer les citations, tonne-t-il… et le voici qui, aussitôt, hache menu le texte qui lui sert de source, oubliant par exemple d’en citer entièrement un passage confirmant l’aveu de Céline Pigalle à propos de la présence fréquente de Didier Raoult sur BFM TV. « J’ai vu très vite qu’il ne faisait pas la démonstration de ce qu’il affirmait », avait-elle admis lors de ce colloque « Sciences et médias ». Elle a néanmoins continué à l’inviter en raison de son « efficacité médiatique » – en clair, DR est un « bon client » qui fait de l’audience – et après avoir pris langue avec Olivier Véran…
    Tiens, tiens, n’est-ce pas là une démarche visant à « ne pas trop aller à rebours de la parole officielle » sans avoir en quelque sorte le feu vert du ministre ? L’indépendance éditoriale permet-elle ce genre de conciliabule ? Au-delà du coup de griffe à une chaîne concurrente, que des journalistes de CNews s’offusquent des propos de la directrice de la rédaction de BFM TV se justifie aisément : la différence est grande entre prendre ses responsabilités et abriter sa décision derrière une « autorité » qui n’a pas lieu d’être. À chacun sa manière d’appréhender la déontologie professionnelle…
    ————————————————–
    @ Achille | 19 février 2022 à 11:42
    « Vous connaissez la citation de Boileau : ‘Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément’. »
    – La colonisation française de l’Algérie a été un « crime contre l’humanité » ;
    – Le 17 octobre 1961 (manifestation interdite du FLN), la République française a commis des « crimes inexcusables » ;
    – « Nous devons déconstruire notre propre histoire » ;
    – La France « recherche le pardon » du Rwanda pour son « implication dans le génocide » ;
    – « J’ai envie d’emmerder les non-vaccinés » ;
    – « Je traverse la rue et je vous en trouve du travail » ;
    – « Une nation de 66 millions de procureurs » ;
    – « Un pognon de dingue dans les minima sociaux » ;
    – « Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » ;
    – « Des Gaulois réfractaires au changement » ;
    – « Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes » ;
    – « Qu’ils viennent me chercher ! »…
    (extraits du « Catalogue non exhaustif des paroles et méditations du Roi », en vente dans toutes les bonnes feuilles).
    Que cela fait plaisir d’avoir un Président si respectueux du précepte du grand Boileau ! Il est clair et limpide comme l’eau… Que maudits soient les Français qui lui crient « Bois la tasse ! »

  36. @ Claude Luçon
    « Au passage, l’auteur du « Grand Remplacement » est Renaud Camus »
    Les auteurs du grand remplacement, ce sont tous ceux qui ont autorisé l’afflux migratoire sur notre sol et qui ont baissé les bras devant les migrants qui ont décidé, sans nous demander notre autorisation, de s’installer chez nous.
    La « grande régularisation » (naturalisations et permis de longs séjours) a été mise en place depuis longtemps et ses effets sont déjà mesurables: 20 % en moyenne des naissances sont d’origine musulmane et 54 % en Seine-Saint-Denis. Les chiffres sont disponibles sur « France Stratégie ».
    Dès lors le concept du grand remplacement (progressif) n’est discuté que par les gens de mauvaise foi qui pullulent dans les médias, et dans ce blog !

  37. @ hameau dans les nuages | 19 février 2022 à 11:05
    « Pour ce qui est du Covid, il est encore temps de « réviser » votre position sauf à être un négationniste de cette énorme escroquerie. Tout a été bidonné même les essais de ces vaccins qui n’en sont pas. Les langues se délient un peu partout au rythme de la psychose qui s’évapore. »
    En ce qui me concerne il n’est pas question que je révise ma position.
    Mercredi dernier j’ai assisté à la messe d’enterrement de la filleule de mon épouse. Elle avait 50 ans, morte de la Covid-19. Elle ne s’était pas fait vacciner. Elle laisse un mari et trois enfants éplorés.
    Je me souviens encore, avec une infinie tristesse, de la petite demoiselle d’honneur de 4 ans qui était présente à notre mariage. Jamais je n’aurais pensé qu’elle parte avant moi. Paix à son âme ! 💔

  38. @ sylvain
    « Cher F68.10, donnez-nous le compte rendu des moratoires, merci d’avance. »
    Alors, à ma connaissance, Brunei ne lapide plus ses nanas.
    Et en Afghanistan, ils ont des difficultés d’implémentation du moratoire. Il y a un bonhomme et une nana qui ont avoué avoir enfreint les prescriptions de Deutéronome 22:23-24 deux ou trois fois. Lapidés.
    « Ahmadi Muezuddin, qui est en charge du département de l’information et de la culture de la province [de Badakhshan], a affirmé qu’ils enquêtaient à ce sujet, et a promis de lourdes conséquences aux gens qui ont perpétré cette lapidation. » — Vanguard Nigéria, 16 Février 2022
    Voyez ? Cela sert, ce type de pression. Les talibans tentent de faire appliquer le moratoire. Si on en croit Vanguard Nigéria… que je ne pense pas très fiable.
    « …elles ont jeté leur burqa ALLAH poubelle et se promènent en toute liberté dans les rues en minijupe et talons aiguilles, du Yémen jusqu’au Pakistan… »
    Vous êtes complètement à côté de vos pompes. Au Pakistan, la justice condamne à mort pour des communications privées sur WhatsApp dénigrant Momo.
    Comme pour Aniqa Atteeq, tout récemment condamnée à mort. Et quand ce n’est pas la justice de ce pays qui se charge de condamner à mort, c’est la rue qui le fait. Qui lapide à coups de briques les blasphémateurs allégués. Comme récemment dans le district de Khanewal.
    Donc, ouais, le moratoire sur la lapidation, c’est une bien belle et bonne idée de Frère Tariq. Car il serait temps qu’il soit appliquée. Parfaitement.
    « …en outre, sur les bords du Tigre et de l’Euphrate, des panneaux d’interdiction de ramasser des cailloux pour les caillassages et lapidations fleurissent de partout. »
    Sûrement pas en Arabie saoudite. C’est un passage obligé que de ramasser des cailloux pendant le pèlerinage à La Mecque pour lapider le Mal. Tenez, je vous montre une vidéo de cette dernière étape du Hajj.
    Comme vous le voyez, c’est une très ancienne et très ancrée tradition que de lapider. Sanctifiée et ritualisée pendant le Hajj.
    D’où, très justement, l’importance du moratoire. C’est une pression sur le cœur même de la pratique religieuse et sur un des symboles les plus centraux.
    Je revendique sans complexe l’idée de m’attaquer au cœur même de l’islam, et de ne pas me laisser distraire par les problèmes annexes comme l’immigration, la délinquance, le djihad, le terrorisme. Je vise le cœur de la religion, et la lapidation fait partie du cœur de l’islam.
    Et c’est pour cela que je soutiens Frère Tariq quand il réclame un moratoire sur la lapidation. Et que je ne boude pas mon plaisir de voir un Frère Musulman ou assimilable faire mon jeu d’antithéiste radical.
    « Nous aussi on a fait un moratoire d’extrême droite récemment, résultat : il y a bien une épuration ethnique en vue du grand remplacement organisé et programmé… »
    Ces tout derniers mot (i.e. « organisé et programmé »), c’est là ce qu’on appelle du complotisme. C’est bien le propos de Barbier.
    « Seul Zemmour l’expert en moratoire fasciste raciste le dénonce avec force… »
    Je croyais que vous le trouviez islamo-gauchiste et que vous espériez pouvoir voter plus extrême droite ?
    Tous vos propos suintent la bêtise par tous les pores.

  39. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 19 février 2022 à 11:05 (@ Robert Marchenoir)
    « Pour ce qui est du Covid, il est encore temps de ‘réviser’ votre position sauf à être un négationniste de cette énorme escroquerie. Tout a été bidonné même les essais de ces vaccins qui n’en sont pas. »
    Je ne discute pas avec les fous.

  40. Michel Deluré

    @ Achille 09/02/22 11:42
    « Quand on s’adresse à un public de 7000 personnes, il faut être clair, concis, éviter toute expression ambiguë qui pourrait être sujette à interprétation ».
    Vous semblez oublier Achille qu’il s’agissait d’un meeting politique et que VP ne s’adressait pas à n’importe quel auditoire, mais à une foule constituée dans son immense majorité d’adhérents et de sympathisants déjà acquis à la cause de la candidate, partageant ses convictions, à l’affût de chaque formule choc lui permettant de s’extérioriser, de témoigner de son enthousiasme.
    Nous sommes là dans le domaine de la politique-spectacle dont usent tous les candidats et vous relèverez sans mal, dans chacun de ces exercices obligés, nombre de ces formules qui ne sont certes pas des morceaux choisis mais qui viennent galvaniser une assistance qui en est friande.
    Ne demandez pas à un meeting politique de vous offrir ce que seule l’ambiance plus intimiste, plus feutrée d’une interview, d’un débat, peut vous apporter.

  41. hameau dans les nuages

    @ Achille | 19 février 2022 à 12:49
    Dans ma famille proche, quasiment personne n’est vacciné et n’a été malade sauf un, celui qui a eu le covid en suivant.
    Si c’est avec le Omicron c’est un manque de chance:
    https://www.lindependant.fr/2022/02/10/covid-le-risque-de-mourir-du-virus-est-quasi-nul-chez-20-59-ans-vaccines-ou-pas-10101283.php
    À moins qu’elle ait été déclarée décédée AVEC le covid. Car cela fait partie des entourloupes de statistiques.
    ——————————————————–
    @ Robert Marchenoir | 19 février 2022 à 16:11
    « Un journaliste visite un asile de fous.
    – « Comment vous vous appelez ? », demande le journaliste à l’un d’eux.
    – « Je m’appelle Napoléon Le Grand. »
    – « Et comment savez-vous que vous êtes l’empereur Napoléon ? »
    – « C’est tout simple, Dieu me l’a dit en personne ! »
    À ce moment précis un grand barbu s’approche du visiteur et lui dit :
    – « Ne l’écoute pas, ce jeune garçon est complètement fou, je ne lui ai jamais adressé la parole !!! »
    Tenez Bob, encore un fou qui s’est pris pour Dieu:
    Bill Gates : « Malheureusement, le virus lui-même, en particulier la variante appelée Omicron, est un type de vaccin (naturel), qui crée à la fois une immunité des lymphocytes B et des lymphocytes T et il a mieux réussi à atteindre la population mondiale que nous ne l’avons fait avec les vaccins ! »
    Asseyez-vous Bob, tout va bien se passer.

  42. @ caroff
    « Dès lors le concept du grand remplacement (progressif) n’est discuté que par les gens de mauvaise foi qui pullulent dans les médias, et dans ce blog ! »
    C’est justement là toute la farce, telle que présentée par les démographes et les analystes du politiquement correct. Le « grand remplacement » est une dynamique à observer, et non pas des chiffres hors contexte d’un instant. C’est comme la blague avec le gars qui tombe du 14e étage. Dans sa chute inexorable, à chaque étage qu’il voit défiler devant ses yeux, il se dit « jusque-là ça va ».
    Un démographe honnête devrait prendre en compte le pourcentage des immigrés avant le regroupement familial, le comparer avec les chiffres d’aujourd’hui, additionner les autres prévisions bien réelles et documentées, telles que l’immigration climatique annoncée et les différences de pourcentages de natalité selon les ethnies. Pour enfin utiliser cette courbe afin de présenter une prévision à longue terme : 50 ans, 100 ans, 1000 ans.
    Cela validera ou infirmera de façon implacable si le « grand remplacement » est une théorie fumeuse, ou au contraire, une réalité. J’ai une petite idée là-dessus mais je suis prêt à oublier mes préjugées devant la rigueur de l’argument scientifique, à condition qu’il soit dépouillé de tout militantisme idéologique.

  43. @ Serge HIREL | 19 février 2022 à 12:44
    Ouais, bon, certaines de ses paroles sont malheureuses. Je pense notamment aux cinq premières.
    Les sept autres ne me choquent pas. C’est du brutal, c’est vrai, mais elles mettent bien en évidence l’état d’esprit qui règne actuellement dans notre pays et qui est la manifestation d’un peuple de râleurs qui n’est jamais content.
    La France est quand même la championne du monde des prestations sociales. Bien des peuples aimeraient connaître nos conditions de vie.

  44. La seconde partie du billet de Philippe incite à s’intéresser au pluralisme des médias. Il faut en finir avec ce serpent de mer qu’agitent les porte-voix de la gauche dès lors qu’un investisseur classé à droite fait mine de vouloir mettre la main sur un titre de presse ou un service de télévision.
    En France, le pluralisme n’est nullement menacé, y compris par Vincent Bolloré, et ce n’est pas ce danger que doit craindre le plus notre démocratie. Le wokisme, la déconstruction, l’ultra-bien-pensance, notamment au sein du service public, et autres tribulations de la sphère gauchiste sont bien plus inquiétants.
    À nos portes, en Allemagne, dont le paysage audiovisuel privé est dominé depuis longtemps par deux groupes, Bertelsmann et Springer, également très puissants dans la presse écrite, la liberté d’expression et le pluralisme ne paraissent pas franchement au bord de l’agonie… Ils se portent même très bien, en raison justement de la puissance capitalistique de leurs propriétaires.
    Tout juste peut-on noter que ceux-ci ne se consacrent qu’à cette seule activité, contrairement à ceux des grands médias français, industriels et banquiers, qui évoluent aussi dans d’autres secteurs de l’économie, dont certains, pour une part non négligeable, sont tributaires des commandes et des choix de l’Etat.
    De là, naturellement, il n’y a qu’un pas pour qu’à gauche, on soupçonne ces milliardaires d’utiliser leurs médias comme un moyen de pression sur celui-ci et, pire encore, sur l’opinion publique… en occultant soigneusement que, si certains de ces collectionneurs de médias sont de droite, tels Bolloré et Bouygues, d’autres sont les principaux actionnaires des grands titres progressistes : Seydoux, puis Rothschild, aujourd’hui Drahi pour Libération, Niel, Pigasse, Kretinsky pour Le Monde et L’Obs…
    Pour l’heure, c’est Vincent Bolloré qui est sur la sellette, en particulier sa chaîne CNews qui, s’égosillent les gardiens autoproclamés de la liberté d’expression, est un brûlot d’extrême droite entièrement consacré à la promotion d’une idéologie ultra-conservatrice et au procès en béatification d’Eric Zemmour.
    Comme d’habitude, les faits sont têtus : une étude réalisée par Sciences Po Paris et l’Institut national de l’audiovisuel indique que, depuis l’arrivée de Bolloré, les chaînes dont il est propriétaire accordent 10 % de temps de parole de plus à la droite qu’à la gauche… Déséquilibre bien sûr « abyssal »… qui est en partie la conséquence du refus obstiné de nombre de personnalités de gauche de participer à des débats sur les plateaux de CNews.
    Quant au CSA (aujourd’hui Arcom), qui, après le zèle dont il a fait preuve pour en éloigner Zemmour, ne peut pas être soupçonné d’être bienveillant vis-à-vis de cette chaîne, il n’a trouvé pour toute atteinte au « principe d’équité politique » entre les différents courants de pensée qu’elle s’est engagé à respecter en signant son cahier des charges, qu’une égratignure à celui-ci, CNews ayant tendance à ne s’appesantir sur les gesticulations de Mélenchon et le sourire enjôleur de Roussel qu’au-delà de minuit… La belle affaire !
    « Principe d’équité politique »… Voilà une formule qui fleure bon la démocratie… mais qui, pourtant, en y regardant de plus près, est totalement vide de sens tant les critères qui en définissent le respect sont flous ou même contraires à l’émergence de nouvelles opinions. Dans sa délibération du 22 novembre 2017, le CSA précise que radios et télés doivent assurer « un temps d’intervention équitable [aux différents courants de pensée] au regard des éléments de leur représentativité, notamment les résultats des consultations électorales, le nombre et les catégories d’élus qui s’y rattachent, l’importance des groupes au Parlement et les indications de sondages d’opinion, et de leur contribution à l’animation du débat politique national. »
    En clair, si l’on applique cette directive au pied de la lettre, Zemmour, qui, voici peu, ne comptait aucun élu, peut être presque privé d’antenne, tandis qu’Hidalgo (2 % dans les sondages) doit s’exprimer huit fois moins que Pécresse (16 %)… Ceci en admettant que les instituts de sondage, qui, tous, appartiennent à des actionnaires privés, sont d’une honnêteté professionnelle à toute épreuve…
    Par ailleurs, tout cet encadrement réglementaire du paysage audiovisuel ne tient encore debout que parce que les grands opérateurs utilisent, pour la diffusion de leur signal, des fréquences appartenant à l’Etat, qui peut donc, en cas de manquement, l’interrompre momentanément ou définitivement. Mais, demain, le numérique balaiera cette technique obsolète et un programme, émis hors de France via Internet, pourra se soustraire à toute mise en demeure et amende des autorités de régulation française. Cela a été déjà le cas lors de la création des radios périphériques – Radio-Luxembourg, Europe 1, Sud-Radio… Radio-Méditerranée avant-guerre – qui, émises de l’étranger, contournaient le monopole de diffusion de l’Etat.
    Au lieu de nous arc-bouter sur de vieilles lunes chères à la vieille gauche, peut-être devrions-nous préparer l’avenir, imaginer une loi audiovisuelle plus proche du cadre légal de celui actuel de la presse écrite, qui, n’en déplaise aux braillards anti-monopoles, permet de maintenir un vrai pluralisme. Au XXIe siècle, il n’est plus concevable que les moyens de communication de masse soient corsetés comme l’étaient ceux du siècle dernier. En particulier, il n’est plus démocratique que l’Etat dispose de radios et de chaînes publiques, encore moins lorsque celles-ci sont tombées dans les mains de militants politiques qui se soucient de l’impartialité et du respect du pluralisme des opinions comme d’une guigne.

  45. @ Michel Deluré | 19 février 2022 à 16:47
    « Vous semblez oublier Achille qu’il s’agissait d’un meeting politique et que VP ne s’adressait pas à n’importe quel auditoire, mais à une foule constituée dans son immense majorité d’adhérents et de sympathisants déjà acquis à la cause de la candidate »
    Certes, mais le public constitué d’adhérents n’est pas le seul à écouter le discours, il y a aussi les téléspectateurs derrière leur écran, et aussi les journalistes des plateaux TV, qui y vont de leurs analyses savantes et interprétations pas toujours objectives. Et pour finir il y a les sondeurs qui posent des questions bien ciblées à un panel censé être représentatif de la population et qui en tirent les impressions des citoyens.
    Il convient donc pour l’orateur (ou oratrice) de ne pas se limiter à un discours destiné seulement au public, mais d’avoir une vision qui dépasse le public de la salle, chauffé à bloc par une claque payée pour créer l’ambiance.

  46. Robert Marchenoir

    @ Serge HIREL | 19 février 2022 à 12:44
    Encore une tartine imbouffable avec du pinaillage partout, pour dire… exactement rien. C’est le résultat d’un pari avec des potes, un soir de biture ?

  47. @ GERARD R. | 19 février 2022 à 11:51
    « Aussi, si Pécresse avait utilisé un langage moins compliqué, personne n’aurait mal interprété. Soit elle évoque le « Grand remplacement », pour le confirmer, soit pour le nier. Dans ce cas, la langue française a fort opportunément prévu la forme affirmative, qui s’oppose à la forme négative. »
    En fait, en tant que gaulliste confirmée, elle a utilisé une petite phrase ambiguë permettant à tout le monde de comprendre ce qui lui convenait le mieux.
    Un peu comme le « Je vous ai compris ! » prononcé par le général de Gaulle, au Forum d’Alger le 4 juin 1958.
    Elle a juste oublié qu’aujourd’hui ce genre d’embrouille ne marche plus ! 🙂

  48. @ Bill Noir
    « Bolloré ! Il attend quoi Bolloré pour nous débarrasser de Zéribi ! »
    Ce Zéribi est un amuseur indispensable, il a passé une bonne part de sa vie devant les tribunaux, à chaque fois qu’il est convoqué il se précipite sur CNews et hurle « Vive la France, nom de Dieu ! plus republicain que moi tu meurs ! » avé l’accent marseillais, il fleure bon la bouillabaisse.
    Sur BFM TV on écarte Bourdin, mais chez CNews on garde ce clown.
    Zéribi a certainement lu le Voyage au bout de la nuit de Céline où Bardamu est sur le point d’être occis par un sous-officier, Bardamu lui empoigne les deux mains et hurle « Vive la France, nom de Dieu ! », consternation générale, l’officier renonce, « en lui saisissant les mains, je le tenais par la tête »…
    Mme Ferrari est tenue par la tête…

  49. @ Robert Marchenoir | 20 février 2022 à 08:21
    Bien que vous soyez le sieur « Je-sais-tout », vous ne connaissez qu’une seule règle du jeu du débat, réservée aux matamores : botter en touche quand on ne sait quoi répondre. Vous pratiquez la manœuvre à la perfection, avec ce qu’il faut d’injures pour la camoufler. Même au Café du Commerce le plus minable, vous seriez éliminé dès le début de la partie, à la différence près avec ce blog, que vous ne seriez pas autorisé à entrer à nouveau sur le terrain.
    Finalement, c’est vrai, en nous saoulant trop souvent, nous risquons tous la biture… Le mieux serait de vous oublier, au risque de froisser votre immense ego.

  50. @ Valéry 20h32
    « Un démographe honnête devrait prendre en compte le pourcentage des immigrés avant le regroupement familial, le comparer avec les chiffres d’aujourd’hui, additionner les autres prévisions bien réelles et documentées…
    C’est le cas de Michèle Tribalat, ancienne chercheuse à l’INED, qui a un blog dédié aux approximations ou erreurs manifestes relevées dans les articles ou les déclarations des uns et des autres.
    http://www.micheletribalat.fr/439299792

  51. @ Axelle D | 18 février 2022 à 11:40
    « Que sont les capitaines d’industrie et grands chefs d’entreprise devenus ? Remplacés par des technocrates et des boutiquiers ! Seule une poignée de grands patrons comme Vincent Bolloré demeure. Mis à part le physique, il me rappelle Georges Besse, question poigne, détermination, pragmatisme et simplicité. »
    Oser comparer Vincent Bolloré à Georges Besse est une insulte à ce dernier.
    Tout oppose ces deux hommes, le chef d’entreprise et l’homme.
    Vincent Bolloré, fils de… élevé dans un château.
    Georges Besse, fils d’ouvrier…
    Vincent Bolloré, diplômé de l’université de Nanterre.
    Georges Besse, diplômé de Polytechnique et de l’Ecole de Mines de Paris, XMines, grand corps de l’Etat, les fameux technocrates que vous vilipendez, qui a fait toute sa carrière au service de l’Etat, « père » du nucléaire français, dirigeant de grandes entreprises publiques ou nationalisées.
    Georges Besse est un créateur, pas un financier comme Vincent Bolloré qui prend des parts dans des sociétés pour « aider » mais deux ans après mange tout cru les anciens propriétaires. Demandez à Arnaud Lagardère ce qu’il en pense.
    Georges Besse n’a jamais eu la justice accrochée à ses basques comme V. Bolloré pour ses multiples affaires financières en Afrique…
    Comment osez-vous dire « la même simplicité » ? c’est là où la différence est la plus flagrante.
    Georges Besse résidait boulevard Edgar-Quinet dans le 14e… pas à la Villa Montmorency 16e, résidence des stars, voisin d’une chanteuse mariée avec qui vous savez…
    Georges Besse propriétaire d’une résidence secondaire en Indre-et-Loire, pas à Saint-Tropez comme VB qui aime le tape-à-l’oeil ….
    Vous imaginez Georges Besse sur le yacht le Paloma, 65 m de long, propriété de VB, d’une valeur de 10 millions… Yacht où un certain NS s’est reposé après sa campagne électorale victorieuse de 2007…
    Quelle insulte à la mémoire de Georges Besse assassiné par Action Directe.
    Tout oppose ces deux hommes…
    La simplicité est chez Georges Besse, pas chez M. Bolloré. Laissez en paix Georges Besse, ne le comparez pas à ce monsieur Bolloré.
    Pour vous documenter sur Georges Besse consultez le lien ci-dessous:
    https://www.fondationbesse.com/fgb/georges-besse

  52. @ Achille | 20 février 2022 à 08:52
    « Un peu comme le « Je vous ai compris ! » prononcé par le général de Gaulle (…). Elle [Valérie Pécresse] a juste oublié qu’aujourd’hui ce genre d’embrouille ne marche plus ! »
    Vous êtes sûr ? Nous sommes quelques millions de Français à avoir l’impression, même la certitude, que le Roi l’utilise plusieurs fois par jour, à tout propos et devant des populations différentes, quitte à laisser entendre à l’une le contraire de ce que l’autre doit comprendre. C’est la règle première du « En même temps »… Je crois même que Poutine l’a compris…

  53. @ Achille
    « À noter qu’il existe désormais des « islamo-droitiste » , parmi lesquelles figurent Valérie Pécresse aux dires de Zemmour et sa clique. »
    Pourquoi donc tout ramener à ce que dit M. Zemmour, même s’il n’a pas toujours tort ?
    La compromission de nombreux élus de la vraie gauche et de la fausse droite avec l’islam de conquête est documentée depuis plusieurs années, bien avant l’entrée en politique d’EZ.
    Plusieurs maires sont tombés dans ce système, à telle enseigne qu’un livre a été écrit sur le sujet (« Ces maires qui courtisent l’islamisme », par Joachim Véliocas).
    Par exemple l’ex-maire « de droite » d’une grande ville était à tu et à toi avec un imam local situé dans l’orbite des Frères Musulmans, une organisation classée comme terroriste par certains pays…

  54. @ Robert 2
    J’avais écrit que VB me rappelait Georges Besse (question poigne, détermination, pragmatisme, simplicité et rien d’autre…). J’aurais pu néanmoins ajouter dur en affaires et qui allait droit au but comme Bolloré.
    Quant au cursus de Georges Besse, je ne vous ai pas attendu pour que vous me le « récitiez » comme un perroquet en pompant sur Wiki, ayant travaillé dix ans en tout dans deux des groupes qu’il a dirigés : Cogema et Pechiney.
    Quelque temps après sa mort tragique, j’avais même écrit un poème pour rendre hommage* à cet homme que j’admirais beaucoup pour ses qualités de dirigeant et son humanité ; à la suite duquel sa femme Françoise m’avait remerciée chaleureusement.
    Le contraire donc des insultes que vous me prêtez à son égard Robert 2.
    *Au revoir
    « Il était la chaleur et la force tranquille
    Vertueux du silence aimant la discrétion
    Il allait dans la vie d’un pas de paysan
    Incarnant le travail le mérite et l’allant.
    La pensée en alerte en sa tête songeuse
    Supputant et pesant or jamais hésitant
    Il brandissait l’idée comme un couteau tranchant
    Plein feu sur la droiture et jamais déviant.
    On savait son sourire et ses yeux de malice
    Où la fleur sympathie scintillait tout au fond…
    Mais la balle traîtresse a troué ce miroir,
    Foudroyé d’un seul coup ce grand chêne attachant
    Et la fille riait de voir couler ce sang
    En savourant bien bas sa honteuse victoire !
    Pourtant, la route est là près du guide tombé
    Et le devoir demeure en sa fidélité,
    Le chemin qu’il nous montre, labeur, intégrité,
    Interpelle tous ceux qui voudraient l’honorer,
    Pionnier qui rassembla nos espoirs divisés,
    Georges Besse a vécu dans l’authenticité,
    Que s’élève à présent son âme délivrée,
    Jusqu’au Dieu de l’Amour en toute éternité. »
    Mary Preud’homme (Au revoir, inédit, décembre 1986)

  55. « Encore une tartine imbouffable avec du pinaillage partout, pour dire… exactement rien. C’est le résultat d’un pari avec des potes, un soir de biture ? » Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 février 2022 à 08:21
    « Ta-ta-ta… vous prenez vraiment la parole pour pinailler à mort et sans objet, comme à votre habitude. » Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 février 2022 à 23:58
    PINAILLER Fam. Se montrer excessivement pointilleux sur des détails ; compliquer à l’extrême.
    Dixit Wikipédia : Le terme négationnisme a été créé par l’historien Henry Rousso en 1987. Son utilité est de désigner correctement la démarche de falsification historique comme celle de Robert Faurisson ou d’Henri Roques, qui se qualifient eux-mêmes indûment de « révisionnistes ».
    Selon les termes d’Henry Rousso, lors de son témoignage au procès intenté par Robert Faurisson envers Robert Badinter en 2007, « il fallait distinguer ce qui me paraît être la démarche normale d’un historien — la remise en cause permanente d’un certain nombre d’interprétations — de la négation pure et simple d’un certain nombre de faits établis »
    Nier le génocide nazi ou khmer rouge, etc. c’est autre chose qu’un débat à trois centimes sur un sujet d’actualité comme une crise sanitaire. Utiliser un terme d’historien au mauvais escient, pour sa connotation négative, c’est le dénaturer. Vous insultez la mémoire des victimes des génocides que certains persistent à nier. Tout cela pour faire un bon mot au milieu d’un débat inexistant, puisque vos messages ne suscitent que des réactions épidermiques.
    —————————————————–
    @ Achille
    Vous mettez dans un article un lien vers le rabbin Haïm Korsia qui affirme que le comportement d’Eric Zemmour qui « en se présentant comme juif […] décomplexe un antisémitisme » en espérant que je comprenne la même chose que vous. Je comprends qu’on retrouve dans ses propos l’angoisse de Roger Heymman en 1926 du « discrédit qui menace de rejaillir sur nous, juifs français, de certaines attitudes » de juifs immigrés, et plus largement du contexte des années 30 où les juifs immigrés se virent accusés par des juifs français d’être les responsables de la vague d’antisémitisme qui déferlait sur le pays.
    Le rabbin Haïm Korsia affirmait aussi en 2004 que « Dieudonné n’a rien d’antisémite » et qu’il « est l’un des rares à pouvoir parler à ces jeunes désocialisés qui insultent des juifs. Bien malgré lui, il est devenu l’icône de ceux qui veulent s’opposer aux juifs, je suis certain qu’il peut avoir un impact positif sur ces jeunes qui peuvent avoir un rejet du judaïsme » alors qu’il voulait l’inviter à Auschwitz.
    Récemment encore, évoquant la situation gravissime où à Marseille les juifs sont avisés de ne pas porter la kippa (comme c’est largement le cas en Seine-Saint-Denis et certains coins du Val-d’Oise depuis au moins 10 ans), il affirmait que la réponse se trouve dans la législation des publications sur Internet – comme si la loi des cités sensibles était dictée sur un forum de jeuxvideos.com.
    J’attends encore l’avis du jésuite pape François. Je suis persuadé qu’il peut aussi nous apporter ses lueurs pertinentes.

  56. @ Axelle D | 20 février 2022 à 21:59
    Souvent un poème en dit beaucoup sur notre société (Baudelaire par exemple).
    Merci en tout cas.

  57. Robert Marchenoir

    @ Serge HIREL | 20 février 2022 à 11:36 (@ Robert Marchenoir | 20 février 2022 à 08:21)
    « Bien que vous soyez le sieur ‘Je-sais-tout’, vous ne connaissez qu’une seule règle du jeu du débat, réservée aux matamores : botter en touche quand on ne sait quoi répondre. »
    Il n’y a rien à répondre aux ventilateurs et aux boursouflés dans votre genre. Seuls les trolls comme vous s’imaginent que la réponse est un droit de l’homme.
    Pour que je « réponde » à quelqu’un, comme vous dites, il faut qu’il atteigne un niveau de flottaison minimum ; on ne peut pas répondre au néant.
    Parfois, d’insondables sottises méritent une réponse, car elles offrent l’occasion d’apporter quelque chose de constructif au débat. Vous n’avez même pas cette utilité. Vous brassez de l’air avec constance, et cela ne contribue même pas à rafraîchir l’atmosphère.
    « Même au Café du Commerce le plus minable, vous seriez éliminé dès le début de la partie. »
    C’est là, en effet, votre niveau. J’adore les bistrots — mais pour y boire des coups. Vous y voyez la référence du débat intellectuel et politique : ça ne m’étonne pas de vous.
    Quant à « m’éliminer », vous pouvez toujours cultiver vos fantasmes de bureaucrate du journalisme… Jolie conception du débat public, comparé à une partie de foot, et où il s’agirait d’éliminer les adversaires ! C’est tout à fait raccord avec votre éthique, selon laquelle il appartiendrait aux journalistes de décider quelles informations devraient être dissimulées à la population.
    Le journaliste comme insupportable moulin à paroles, passant des heures à faire le beau en déversant des paroles vides de sens, tout en se mêlant de faire la loi et et de dire qui a voix au chapitre : vous nous offrez un saisissant raccourci de la presse à la française, qui suffit à expliquer pourquoi les membres de votre profession se font physiquement agresser sur le terrain. Terrain auquel vous ne connaissez pas grand’chose, d’ailleurs…

  58. @ Marcel P
    « Le terme négationnisme a été créé par l’historien Henry Rousso en 1987. Son utilité est de désigner correctement la démarche de falsification historique… »
    Ouvrez-vous au monde. L’Académie française et les historiens français ne sont pas les seuls arbitres des élégances. Il y a bien un monde à l’étranger. Je vous donne donc quelques définitions perso:
    1. Négationnisme: la négation de faits établis.
    2. Révisionnisme: l’activité qui consiste à réviser les connaissances.
    3. Complotisme: rejet des sources de connaissance au motif qu’un complot les manipulerait.
    Henry Rousso aurait défini « négationnisme » en 1987 ?
    Popper a défini « complotisme ». En 1963. Dans « Conjectures et Réfutations ».
    Et il n’en a pas la propriété. Pas plus que Rousso.
    Ces termes ont percolé dans le débat français à travers la question faurissonienne. Et, de facto, ils furent travestis. Par exemple, Finkielkraut fut parmi les premiers à faire une confusion entre révisionnisme et négationnisme.
    Le révisionnisme, c’est pourtant très bien. Le dirlo du musée d’Auschwitz est un révisionniste. Parce qu’il a fait beaucoup de boulot pour réviser les chiffres. Pour les corriger. Et c’est très bien. Il mérite une médaille pour son révisionnisme.
    Mais, effectivement, en France, on se cache derrière Rousso, Finkielkraut et l’Académie française pour faire dire aux mots n’importe quoi. Bientôt, on légiférera sur la valeur de pi. Parce qu’un grand ponte a donné la valeur. Ne rigolez pas: certains ont essayé…
    La réalité, c’est que quand on travaille une discipline scientifique, comme l’est l’épistémologie sociale (Bronner publie dans des revues appelées « Épistémologie sociale »), on classifie les différents rapports à la vérité des gens.
    Donc on dissèque les concepts. On ne s’appuye pas sur une Vérité révélée comme celle de Russo. Parce que la Vérité révélée est antithétique de la Science.
    Donc, on distingue les choses. On discrimine.
    Et on converge sur les définitions qui sont les miennes. Quoi qu’en dise Rousso. Parce que la Science étudie le négationnisme, le révisionnisme et le complotisme.
    Et qu’il y a plein de nuances. Des gens qui doutent réellement, et qui ne feignent pas le doute pour passer entre les gouttes des lois françaises sur le négationnisme. Des ignorants. Ce ne sont pas des négationnistes. Des révisionnistes aussi. Qui ne sont pas des négationnistes.
    Maintenant, soyons clair: la question du négationnisme est vieille comme le monde. Et est devenue vive au 19e siècle. Il y a eu toute une flopée de négationnistes de l’évolution par sélection naturelle, par exemple.
    Ce problème, la Science se le tape depuis longtemps. Il est au moins aussi vieux que Galilée et les négationnistes de l’Église, qui ne voulaient pas regarder dans son télescope de peur d’avoir à détruire leurs croyances.
    Réduire le négationnisme à la seule question de l’Holocauste est hypocrite.
    En anglais, le terme de négationnisme se traduit « denialism ». Et il a trait à toutes formes d’attitudes négationnistes en Science. Peut-être parce qu’il n’y a pas eu la tentation de légiférer sur la Vérité comme avec la loi Gayssot.
    Mais, bien sûr, en France, c’est l’Académie et l’État qui disent la Science. Et qui définissent le sens des mots. Qui affirment ce qu’on a le droit de penser et ce qu’on n’a pas le droit de penser. Avoir fait une Révolution contre l’Église pour ce résultat minable est au-delà du pathétique.
    Vous êtes des esclaves mentaux.
    Peut-être qu’un jour les Français comprendront que ce n’est pas une mauvaise idée d’enfin se tenir à deux pattes et plus à quatre pattes. Peut-être qu’un jour ils se feront pousser une colonne vertébrale et auront le courage non seulement de penser un peu par eux-mêmes mais surtout de chercher à comprendre comment penser.
    Et là, il comprendront bien que le sens de « denialism » est exact. Et ils arrêteront de se chercher des excuses.
    Négationnisme: La pratique de nier l’existence, la vérité, la validité d’une chose malgré les preuves ou les éléments probants significatifs qu’elle est réelle, vraie ou valide.
    Définition par Merriam-Webster. Encadrez la et accrochez la au mur.
    Cette définition est correcte. Pas la vôtre.

  59. @ Robert Marchenoir | 20 février 2022 à 23:27
    « Le journaliste comme insupportable moulin à paroles… »
    …et Marchenoir, en son délire, trempa sa plume dans le vin aigre pour pisser dru et droit de la copie au vitriol… afin d’aller, tel Don Quichotte, combattre les moulins… à paroles.

  60. Vu une affiche de Zemmour auquel on a ajouté en bonne place la fine moustache que l’on sait et le bandeau « FILS DE PÉTAIN » !
    La voyoucratie gaucho wokiste recule les bornes de l’impensable !

  61. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 21 février 2022 à 00:08
    Je plussoie. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Surtout celles qui écorneraient LA Vérité. Sans parler des choses qui fâchent et peuvent vous envoyer devant les tribunaux, ne serait-ce que parler de l’historique Covid vous fait passer pour fou. 🙂 .
    Les TGV Covid et l’hôpital militaire de campagne monté en 48 heures devant les caméras de BFM alors que les cliniques privées à proximité n’étaient pas réquisitionnées font partie des action psy op. C’est un exemple.
    Après tout, les Allemands avaient bien installé des sirènes sous le ventre de leurs stukas. L’effet psychologique étant plus important que le nombre de victimes vu qu’elles avaient un effet contraire à l’efficacité du bombardement en dispersant les gens au sol.

  62. @ Axelle D | 20 février 2022 à 21:59
    Désolé de vous avoir contrariée, et merci pour le perroquet de « Wiki »…
    J’ai travaillé 23 ans chez Renault, aujourd’hui je me souviens encore où j’étais et ce que je faisais le 17 novembre 1986 lorsque j’ai appris l’assassinat de Georges Besse qui était alors mon patron. Je ne vous dis pas la sidération qui a frappé le personnel de chez Renault.
    J’ai eu la chance de le rencontrer lors d’une visite d’un grand centre industriel Renault… Je n’ai pas besoin de copier Wiki pour « réciter » son cursus… il y a le magazine Global réservé au personnel Renault ou le site Histoire Renault qui sont bien plus fiables et intéressants.
    https://sites.google.com/view/associationrenaulthistoire/3-autres-evenements/2016—11-rappelons-nous-georges-besse
    La simplicité de Georges Besse était éclatante et visible, celle de Bolloré ne me saute pas aux yeux, pour moi ce personnage est un « people », c’est cette comparaison qui m’a choqué…
    Vous l’auriez comparé à Georges Pompidou j’aurais apprécié.

  63. @ F68.10
    « Ouvrez-vous au monde. L’Académie française et les historiens français ne sont pas les seuls arbitres des élégances. Il y a bien un monde à l’étranger. Je vous donne donc quelques définitions perso »
    Vos « définitions perso » n’ont aucun intérêt si ce n’est pour des dialogues internes, dans votre tête.
    Je peux définir personnellement le rouge pour désigner la couleur verte, ça ne sert pas à dialoguer, même si je prétends que, ce faisant, je suis ouvert au monde (en fait : à moi-même).
    Vos définitions perso, vous pouvez donc les remballer.
    Le négationnisme est un concept inventé par les historiens pour décrire une problématique historiographique précise. L’histoire n’est une science que lorsqu’elle est rigoureuse, lorsqu’on ne mélange pas tout et n’importe quoi. Ce n’est pas un terme débile qui servirait uniquement à désigner des gens qui ne seraient pas convaincus par tel argument dans tel débat d’ordre général.
    Et lorsqu’un clown emploie ce terme, parce qu’il sait bien ce qu’il comporte de gravité du fait de son objet réel, avec une folle légèreté juste pour faire une jolie phrase dans un débat d’actualité, non seulement j’estime que cela pollue immédiatement la connaissance historique mais, de plus, étant considéré que l’on parle d’un génocide, c’est injurieux pour ses victimes.
    Non, la crise sanitaire en France en 2022 n’a aucun rapport avec l’extermination organisée et de masse de populations.
    « Mais, bien sûr, en France »
    « En anglais, le terme de négationnisme se traduit « denialism » »
    Pour mieux comprendre un terme inventé par un Français, il faudrait donc se référer à sa traduction foireuse en anglais.
    Cela vous fait manifestement mal mais Henry Rousso est à l’origine du concept, spécifiquement parce qu’il s’opposait à l’utilisation négative du terme révisionniste, parce qu’il ne vous a pas attendu pour comprendre et dire que l’histoire se révise.
    Vous vous écoutez un peu trop parler pour réaliser que tout ce que vous dites l’a déjà été bien avant vous, et bien mieux.
    Car, en anglais, négationnisme se traduit par holocaust denial, voire historical negationism dans une acception plus large, et non pas simplement denialisme, terme fourre-tout qui correspond effectivement à votre description.
    Et votre ‘denialism’, je vois mal même son intérêt, mis à part pour un interlocuteur de se parer d’un argument d’autorité ultime, plutôt à contresens de la démarche scientifique.
    Peu voire aucun rapport avec le négationnisme qui ne prend sens qu’associé à la notion de complot mondial (car on voit mal comment le génocide nazi aurait pu ne pas avoir existé sans cela). Le négationnisme, c’est lorsqu’on affirme qu’on n’a gazé que des poux à Auschwitz. Pas lorsqu’on prétend savoir ou ne pas savoir si une épidémie est partie d’un laboratoire français en Chine.
    Donc, j’insiste, non seulement vous utilisez de manière dangereuse un concept historiographique crée pour un but précis mais, de plus, le sens que vous voulez lui donner est lamentable, à contresens même de tout votre fatras sur les Français qui devraient se tenir à deux pattes, etc.
    Tout ça parce que vous aimez vous écouter, comme lorsque vous passez votre temps à défendre un islamiste tout en proclamant vouloir éradiquer l’Islam, propos absurdes sinon pour le plaisir de nourrir des débats sans fin ni objet.

  64. @ robert 2 | 21 février 2022 à 11:51
    Match nul !
    Je constate qu’ayant travaillé aussi sous sa direction (directe ou indirecte), l’un et l’autre avons connu et apprécié le même homme !
    Concernant Bolloré, je me fie essentiellement aux dires de certains de mes proches ou relations jugés dignes de foi.
    Ce qu’il faut retenir de mon propos est que, s’agissant d’un grand patron, le cursus importe moins que la valeur intrinsèque de l’homme (bardé de diplômes ou non), ce qui compte étant d’abord sa réactivité, sa capacité à réagir et à trancher dans des situations difficiles et donc à s’imposer comme chef.

  65. @ Marcel P
    « Le négationnisme est un concept inventé par les historiens pour décrire une problématique historiographique précise. L’histoire n’est une science… »
    Le négationnisme du génocide nazi n’est pas un problème qui se réduirait à la seule question morale du cramage de juifs. Le négationnisme du génocide nazi fait partie de la question plus générale du négationnisme en science. Du Vrai et du Faux.
    Puisque l’histoire est une science, ce que vous avez judicieusement remarqué. Et la science ne se résume pas aux juifs.
    Vous commencez donc, au-delà de votre rabique délire anti-anglais et des nombreux aspects odieux de votre commentaire (sur le moratoire relatif à la lapidation, par exemple) à entrevoir la lumière.
    Votre définition du négationnisme, restreinte à la question du génocide nazi fait fi du constat objectif qu’elle s’inscrit dans la question plus générale du négationnisme scientifique. Puisque l’histoire est une science. Et que le négationnisme du génocide nazi ne serait pas un problème si ce n’était pas du négationnisme au sens scientifique du terme, sens que vous récusez pourtant.
    Ce n’est que dans l’inscription de la question du génocide nati dans la question plus générale du négationnisme scientifique que le débat y référant fait sens. Parce que la question relève du Vrai ou du Faux ; et pas des sentiments des uns et des autres face au sort des juifs, ce qui n’est pas le problème de la Vérité, aussi cruel que cela soit.
    Le négationnisme aurait été un terme inventé en 1987 par Rousso ? Vous êtes sûr ?
    Alors pourquoi il y avait alors des « révisionnistes » ?
    Il y avait des révisionnistes parce que le révisionnisme est en soi un mouvement respectable. Qui consiste à réviser les connaissances.
    Ce mot préexistait à la polémique Faurisson. La preuve: les copains de Faurisson se revendiquaient révisionnistes. Parce que, justement, c’était et c’est toujours parfaitement respectable d’être révisionniste. Et qu’ils en bavaient d’espérer la respectabilité, comme les antivaccins aujourd’hui.
    Les termes du débat furent recadrés par des gens comme Finkielkraut. Qui, grosso modo ont dit: ces gens ne sont pas des révisionnistes; mais des négationnistes. Ils ne révisent pas des connaissances, mais ils nient des faits établis. Ce qui consiste bien à appliquer la définition de Merriam-Webster.
    Pourquoi Finkielkraut se battait sur le sens de ces mots s’ils n’existaient pas ?? Il se parlait tout seul à lui-même dans sa tête sous prétexte que le dictionnaire n’était pas d’accord avec lui ? Faites-moi rire !!
    C’est là que le terme négationniste a envahi le débat. Il ne commence à toucher le dictionnaire qu’à ce moment-là. Il devient alors grand public.
    Mais ces thèmes et termes ne sont pas des choses neuves, et ont trait effectivement à la question scientifique au sens large. Je n’invente donc rien. Ce n’est pas là un jeu de mon esprit comme vous l’insinuez.
    C’est le débat public qui a déformé le sens de ces mots. Finkielkraut, face aux « révisionnistes », trouva bien plus simple et plus direct de dire révisionnisme = négationnisme plutôt que de prendre la peine de traîner l’opinion publique dans les marécages philosophiques de l’épistémologie. Son péché mignon d’autoritarisme intellectuel…
    Parce que la philosophie, c’est comme la Pologne. C’est bourré de marécages et envahi par les Allemands.
    Donc on a fait plus simple: on a dit révisionniste = négationniste, on a circonscrit ces termes au génocide nazi, puis on a légiféré sur la vérité. Et changé le sens des mots. Complètement orwellien.
    Il convient maintenant de redonner leur sens à ces mots, avant qu’ils ne soient définitivement pourris par la question nazie. Car, de nos jours, vous pouvez pinailler sur « négationniste », mais vous ne pouvez pas pinailler sur « révisionniste » dont le sens a bien été changé.
    Et la preuve que ces mots avaient un sens, c’est que les négationnistes insistaient bien pour dire qu’ils étaient révisionnistes et pas négationnistes. S’ils le faisaient, c’est bien que ces mots avaient un sens différent avant que Rousso ne légifère sur la langue.
    Et à l’heure où le négationnisme de la science pullule sur des thèmes qui n’ont plus rien à voir avec le génocide nazi, le langage se doit donc de récupérer le sens des mots. Le sens qu’ils avaient avant d’être pourris par la question faurissonnienne.
    Mais les Français, qui n’ont pas de colonne vertébrale, dissimulent leur tabous derrière des jeux de mots et des tampons de l’Académie française. Je vous ai exposé le jeu de mot révisionniste = négationniste poussé par Finkielkraut. Le dribble de Finkie.
    Si les Français adorent les tabous verbaux qu’ils maquillent en défense de la langue française, c’est que c’est commode. Ainsi en va-t-il du mot « race » qui n’existe plus puisque la génétique le dit, alors que les questions raciales sont actuellement omniprésentes. On détruit le sens d’un mot, on met le couvercle, et on nie le problème. Il en va de même pour négationnisme et révisionnisme. On détruit le sens d’un mot, on met le couvercle, et on nie le problème. Je pourrais vous exposer en quoi il en va de même avec le mot « soin », comme on le voit avec les EHPAD en ce moment.
    Le langage n’appartient pas à l’État. Ni aux universitaires. Il appartient à la société. Qui n’a pas à demander l’imprimatur de l’État ou de l’Église pour parler d’un sujet. En l’occurrence, le sujet du négationnisme scientifique. Qui se décline en négationnisme historique et covidique. Ainsi que plein d’autres. Puisque l’histoire est une science.
    Et parce que la société n’est pas censée être l’esclave mentale de l’État, de l’Église ou de l’Université, le langage n’est pas non plus censé être la propriété de l’État, de l’Église ou de l’Université. Et même pas du dico.
    J’affirme donc qu’il m’appartient, le langage. Surtout quand ces autorités débloquent sur ces questions. Comme je viens de vous l’exposer.
    Et peu importe que vous ne puissiez pas sentir les Anglais. S’ils utilisent un mot correctement et pas nous, ils ont raison et nous avons tort. Punktschluß.
    Les dicos français se plantent. Merriam-Webster ne se plante pas. Peu importe que vous le niiez. Peu importe que vous voulez nier à la société le droit du parler du négationnisme scientifique en vous cachant derrière un dico. Je continuerai à enfoncer le clou.

  66. @ robert 2
    « je me souviens encore où j’étais et ce que je faisais le 17 novembre 1896 lorsque j’ai appris l’assassinat de Georges Besse qui était alors mon patron »
    1896, l’année de naissance de ma grand-mère.
    Chapeau Robert, quelle longévité !

  67. Robert Marchenoir

    @ Marcel P | 21 février 2022 à 11:53
    Je confirme : vous pinaillez, et ce mot est bien indulgent pour désigner votre tour de passe-passe.
    En fait, vous faites la police des mots pour détourner l’attention du sujet. Vous prétendez contester ma démonstration selon laquelle la directrice de la rédaction de BFM TV ne s’est nullement vantée d’être à la botte du gouvernement, contrairement à ce qu’une droite malhonnête tente de faire accroire sur les réseaux sociaux ; et comme vous en êtes incapable (et pour cause), vous me cherchez une querelle abusive sur un mot que j’ai utilisé — un mot parmi des centaines. Celui de négationnisme.
    Je vous ai expliqué ce que j’entendais par là, mais non, cela ne vous suffit pas : je n’ai pas le droit d’employer ce mot.
    A ce stade, votre malhonnêteté est établie. Vous n’en avez rien à faire, de BFM, de sa directrice de rédaction et de la liberté d’expression. Votre objectif est de faire la police de la pensée.
    Alors écoutez-moi bien : les Juifs ne sont pas propriétaires de la langue française. J’emploie les mots que je veux, quand je veux, pour désigner ce que je veux selon les règles de la langue de mon pays.
    Et si vous tenez vraiment à ramener les Juifs dans l’histoire, je vous dirai ceci : le négationnisme covidique est infiniment plus grave que le négationnisme de la Shoah.
    Le négationnisme des chambres à gaz, c’est bien regrettable, mais même s’il n’existait pas, ça ne ferait pas revenir les Juifs massacrés. Le négationnisme covidique, il a, de façon certaine, démontrable et démontrée, tué un nombre significatif de personnes à travers le monde.
    De toute nationalité, de toute race et de toute religion — et même, très certainement, des Juifs, puisqu’il est, hélas, sur-représenté chez les communautés juives orthodoxes.
    J’ai donné, ici, les noms d’un certain nombre de ces victimes, leur lieu de résidence, leur âge, j’ai même montré leur photo : ce sont tous ces militants anti-vaccin qui sont morts du Covid, de leur bêtise et des mauvaises actions des négationnistes du Covid. Lesquels sont moralement responsables des souffrances et de la mort de tous ceux qui ont cru à leurs salades.
    Et j’ajoute un argument théologique. Selon la religion juive elle-même, il est aberrant de me reprocher d’employer le mot de négationnisme pour désigner autre chose que le génocide hitlérien des Juifs.
    S’il y a une chose qui caractérise la religion juive, c’est bien que ses multiples prescriptions formelles doivent être levées dès lors qu’elles porteraient atteinte à une seule vie humaine. Si actionner un interrupteur électrique le jour du shabbat permet de sauver un malade en danger de mort, alors évidemment il faut actionner un interrupteur électrique le jour du shabbat.
    Contrairement à vos allégations, frapper les imaginations en choisissant le mot négationnisme pour désigner la négation des vérités scientifiques concernant le Covid, ce n’est pas « insulter la mémoire des victimes [de la Shoah] », selon le verbiage gauchiste en vigueur chez les flics de la pensée.
    C’est rigoureusement conforme à l’esprit de la religion juive. Même si l’interdiction de l’emploi du mot négationnisme pour autre chose que la Shoah était une prescription religieuse (ce qu’elle n’est évidemment pas), la loi juive imposerait une exception si elle était de nature à sauver des vies. Ce qui est le cas.

  68. @ Robert Marchenoir | 21 février 2022 à 19:31
    « le négationnisme covidique est infiniment plus grave que le négationnisme de la Shoah. » Plus loin : « (…) « ça ne ferait pas revenir les Juifs massacrés. »
    Votre propos relève clairement de l’antisémitisme. Comment oser écrire que la négation d’un génocide, qui plus est, le pire de l’Histoire moderne, est moins grave qu’un simple refus de vaccin, même si ceux qui agissent ainsi incitent à les imiter ? Habituellement, votre grandiloquence et vos argumentations bidons prêtent à rire. Cette fois, vous écœurez.

  69. @ Robert Marchenoir
    Vous employez le terme négationnisme pour « frapper les imaginations » en le confondant avec votre sujet insignifiant de vaccin/antivaccin. Et vous vous défendez en affirmant que vos élucubrations sont valides car de nature à sauver des vies. Vous avez tout dit.
    ———————————————-
    @ F68.10
    « Le négationnisme du génocide nazi fait partie de la question plus générale du négationnisme en science. Du Vrai et du Faux. Puisque l’histoire est une science, ce que vous avez judicieusement remarqué. Et la science ne se résume pas aux juifs. »
    Non, pas du tout. Le concept de négationnisme n’a pas été développé comme réflexion générale sur la démarche scientifique, mais très concrètement appliquée au cas du génocide nazi, la preuve en matière d’histoire étant très différente des autres sciences, pour la raison évidente que la reproductibilité y fait défaut, parce que l’histoire ne se prouve pas par l’expérience.
    L’histoire repose sur des sources, c’est une science fragile qui n’existe que par des principes de rigueurs. L’un des piliers de cette rigueur, c’est de bien nommer. Lorsqu’on emploi un terme ou concept historique pour tout autre chose, on déconstruit cette science. On ne parle pas d’intellectuel avant l’époque contemporaine, on ne parle pas de négationnisme pour parler de la croyance que la terre serait plate.
    « Donc on a fait plus simple: on a dit révisionniste = négationniste, on a circonscrit ces termes au génocide nazi, puis on a légiféré sur la vérité. Et changé le sens des mots. Complètement orwellien. »
    Qui est on ?
    Henry Rousso a justement dit le contraire. Et il fait le choix d’un terme inexistant jusque-là pour désigner ce que le négationnisme avait de particulier.
    Vous parlez ensuite de la législation sur la vérité, j’imagine que vous vous référez à la loi Gayssot. Aucun historien notable n’a jamais soutenu cette loi, y compris ceux comme Pierre Vidal-Naquet qui étaient très préoccupés par le négationnisme (« J’ai toujours été absolument contre cette loi, avec d’ailleurs la grande majorité des historiens, expliquera-t-il. Elle risque de nous ramener aux vérités d’État et de transformer des zéros intellectuels en martyrs. L’expérience soviétique a montré où menaient les vérités d’État »). C’est un contresens que de présenter cette législation comme d’un même mouvement.
    Donc, non « on » n’a pas dit révisionniste = négationniste, « on » a choisi un terme spécifiquement pour désigner la négation du génocide nazi, puis d’autres, pas « on », a cru bon de légiférer.
    (Enfin, je crois lire plus bas que vous dites que Rousso a « légiféré » : je n’ose imaginer que vous prêtez aussi au verbe légiférer un sens personnel.)
    « Car, de nos jours, vous pouvez pinailler sur « négationniste », mais vous ne pouvez pas pinailler sur « révisionniste » dont le sens a bien été changé.
    Et la preuve que ces mots avaient un sens, c’est que les négationnistes insistaient bien pour dire qu’ils étaient révisionnistes et pas négationnistes. S’ils le faisaient, c’est bien que ces mots avaient un sens différent avant que Rousso ne légifère sur la langue. »
    Je n’en ai rien à cirer du terme révisionniste : c’est un non-concept, un non-terme. Evidemment que tout se révise, que chacun scientifique est par nature révisionniste. Ce terme n’a aucun intérêt, si ce n’est pour des négationnistes d’avancer masqués.
    « Si les Français adorent les tabous verbaux qu’ils maquillent en défense de la langue française, c’est que c’est commode […] Le langage n’appartient pas à l’État. Ni aux universitaires. Il appartient à la société. »
    Ce n’est pas un tabou verbal que de refuser d’associer le refus d’un vaccin ou une croyance idiote sur la platitude de la terre avec la négation, par exemple, des actes d’einsatzgruppen répondant à « l’objectif de la guerre ne sera pas d’atteindre une ligne donnée, mais d’anéantir physiquement l’adversaire. C’est pourquoi j’ai disposé — pour l’instant seulement à l’Est — mes unités à tête de mort ; elles ont reçu l’ordre de mettre à mort sans merci et sans pitié beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants d’ascendance et de langue polonaise. C’est la seule manière pour nous de conquérir l’espace vital dont nous aurons besoin ».
    On parle de ça
    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Execution_of_Poles_by_German_Einsatzkommando_Oktober_1939.jpg
    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nazi_Holocaust_by_bullets_-_Jewish_mass_grave_near_Zolochiv,_west_Ukraine.jpg
    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ghetto_Uprising_Warsaw2.jpg
    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lublin_-_Majdanek_-_020_-_Shoes.jpg
    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:%D7%A4%D7%95%D7%92%D7%A8%D7%95%D7%9D_%D7%99%D7%90%D7%A9%D7%99_5.jpg
    et contrairement à la platitude de la terre, la théorie de l’évolution, ou des questions d’actualité, tout ceci repose sur la démarche scientifique singulière propre à l’histoire qui ne peut recourir sur l’expérience et tout ceci a des enjeux contemporains d’une extrême gravité. Parce que le négationnisme n’a de sens que si l’on croit, dans le même temps, à l’existence d’un complot mondial ; la croyance en l’authenticité du protocole des Sages de Sion obligatoirement de pair.
    Votre relativisme absurde conduit à des propos tels que celui revendiqué de Robert Marchenoir, qui nous raconte que l’avis de quelques imbéciles sur un virus est plus grave que de nier le génocide nazi.
    Il découle de votre théorie de pré-adolescent libertaire revendiquant le droit de donner à chaque mot un sens selon sa convenance. Vous croyez que le langage « vous appartient » ? Dans votre dialogue interne, sans doute. Pour communiquer avec autrui, évidemment pas.
    « Et peu importe que vous ne puissiez pas sentir les Anglais. S’ils utilisent un mot correctement et pas nous, ils ont raison et nous avons tort »
    Quel rapport avec ce que je penserais ou pas des Anglais – et avec l’idée farfelue que l’on puisse penser quelque chose de précis de tout une population en général.
    Ne faites pas parler les Anglais à votre place. Les Anglais utilisent un autre mot pour désigner une autre chose. Le problème, ce ne sont pas les échanges qui peuvent se tenir en Angleterre mais ce que vous écrivez vous, et ici.

  70. @ Serge HIREL
    « Votre propos relève clairement de l’antisémitisme. Comment oser écrire que la négation d’un génocide, qui plus est, le pire de l’Histoire moderne, est moins grave qu’un simple refus de vaccin, même si ceux qui agissent ainsi incitent à les imiter ? »
    L’enjeu du négationnisme covidique, c’est effectivement des morts, en ce moment même. Qui se chiffrent dans des proportions comparables au génocide nazi. Maintenant. Pas il y a 80 ans. Mais bien maintenant. (Enfin, il y a un an, puisque maintenant, l’essentiel est fait, je trouve.)
    L’enjeu du négationnisme du génocide nazi, c’est un génocide passé. Dont le seul enjeu moral contemporain se décline en deux points:
    1. La question de s’opposer aux argumentaires d’extrême droite faisant le jeu des nazis et néonazis. À moins de considérer que cela vise Zemmour, ce n’est pas un problème actuel, contrairement au négationnisme covidique.
    2. Servir de mètre étalon aux génocides à venir. Pour que « plus jamais cela », il convient très justement de faire des comparaisons. De comparer les génocides. D’évaluer la propension, la vitesse d’exécution comparée, la capacité à en échapper (ce qui différencie le génocide nazi des djihads du passé, où la conversion était une possibilité d’y échapper contrairement au génocide nazi) des différents génocides. Et dans l’optique de ce point 2, il importe effectivement de comparer l’impact du négationnisme covidique en terme de morts à l’impact du complotisme d’avant-guerre (partagé par l’ensemble du monde occidental, même les non-nazis) en terme de morts.
    Parce que, navré de vous le rappeler, mais l’antisémitisme dérive, au-delà des préjugés religieux, essentiellement d’une théorie du complot.
    Il en va de même du négationnisme covidique.
    Le génocide nazi est là pour rappeler aux gens que le complotisme aboutit à des morts. Comme actuellement avec le négationnisme covidique.
    Tout ce qui précède est valable indépendamment du fait que le génocide nazi se monte à 1, 2, 4, 6, 12 ou 240 millions d’individus. (Ce dernier chiffre, c’est l’étalon Gengis Khan du génocide: 10 % de la population mondiale.)
    La question du négationnisme du génocide nazi, ce n’est pas une question d’aimer ou de ne pas aimer les juifs. La question du négationnisme du génocide nazi, c’est une question de Vrai ou de Faux. De négationnisme scientifique.
    Si on n’est pas capable de comprendre comment on établit le Vrai et le Faux, si on n’est pas capable de comprendre pourquoi la question de la vaccination relève au moins dans le cas général du fait établi quand aux bienfaits attendus, si on n’est pas capable de comprendre en quoi le négationnisme covidique relève du complotisme sous-tendant ledit négationnisme, tout comme au sujet du génocide nazi, eh bien, navré: dans ce cas-là, vous n’avez aucune leçon de Vrai ou de Faux à donner aux négationnistes.
    Si vous n’êtes pas capable de défendre intellectuellement le fait que la Terre soit ronde, si vous n’êtes pas capable de défendre intellectuellement le fait que les vaccins marchent en général, vous n’avez pas à expliquer à un négationniste du génocide nazi qu’il pense de travers au sujet des faits en question. Vous n’avez alors pas les bases.
    Le négationnisme du génocide nazi, ce n’est pas une notion qui relève du blasphème, où on serait contraint de dire « oui, 6 millions, pas 4 millions » simplement parce qu’il faut se conformer à la pression sociale relative au blasphème.
    Le négationnisme du génocide nazi est une question d’établissement de la vérité scientifique.
    C’est bien le propos de Rousso. C’est bien le propos de Finkielkraut. C’est bien le propos de Marchenoir. C’est bien mon propos.
    Un propos que vous ou Marcel P semblez avoir du mal à avaler.
    Et, je vais être encore plus cruel: dès qu’un blasphème est socialement mis en place, il convient de blasphémer jusqu’à plus soif. Que ce blasphème concerne Jésus, Momo, ou le génocide nazi.
    Si on veut par contre parler sérieusement de la vérité historique au sujet de Jésus, Momo, ou du génocide nazi, je veux bien.
    Mais jamais je n’accepterai qu’une loi ou des comportements sociaux établissent des notions de blasphème. Et la question du génocide nazi est devenue de cet ordre. On a pris une question scientifique, et on en a fait une question de blasphème. Avec laquelle on fait chanter les gens dans les débats sur Internet. Comme au Pakistan.
    C’est inacceptable.
    Et il convient donc de blasphémer.
    Ah ! Et puis pour rigoler un bon coup: Hitler était contre la vaccination. Argument massue, hein ?… Mort de rire…

  71. Robert Marchenoir

    @ Serge HIREL | 22 février 2022 à 11:12
    « Votre propos relève clairement de l’antisémitisme. Comment oser écrire que la négation d’un génocide, qui plus est, le pire de l’Histoire moderne, est moins grave qu’un simple refus de vaccin, même si ceux qui agissent ainsi incitent à les imiter ? Habituellement, votre grandiloquence et vos argumentations bidons prêtent à rire. Cette fois, vous écœurez. »
    Hahaha… vous ne ratez décidément pas une occasion de sombrer dans le ridicule. Comment pouvez-vous être aussi bête ? Aussi bête, aussi prévisible et aussi pompeux dans votre indignation frelatée de notable à la retraite du mauvais journalisme franchouillard ?
    Je viens de vous expliquer pourquoi le négationnisme covidique est infiniment plus grave que le négationnisme de la Shoah : parce que le premier a fait d’innombrables morts, tandis que le second n’a guère pour effet que de permettre à des outres pleines de vent dans votre genre de faire reluire en public leur supériorité morale supposée.
    Je vous ai aussi expliqué pourquoi le judaïsme authentique ne pouvait s’indigner de l’application du terme de négationnisme au Covid. Pourquoi, même, les principes de la religion juive font une vertu de cet emploi.
    Mais bien sûr, à l’impératif de préservation de la vie que le judaïsme, dans son infinie sagesse, met au-dessus de tout, vous préférez l’empire des mots. J’espère que vous avez votre carte à SOS Racisme ?
    Rhôôô ! il a dit négationnisme ! et pas dans le cadre autorisé ! c’est un vilain fâchisse ! Si le parti de Zemmour a 100 000 adhérents, et le Parti socialiste 22 000, c’est bien parce que les Français n’en peuvent plus d’une hypocrisie telle que la vôtre. Le pôv’ bichon est écœuré… je compatis à votre drame, ça doit vraiment être très dur.

  72. @ Marcel P
    « Non, pas du tout. Le concept de négationnisme n’a pas été développé comme réflexion générale sur la démarche scientifique, mais très concrètement appliquée au cas du génocide nazi… »
    Dans le cadre de la réflexion sur les « pseudo-sciences ».
    Je suis allé vérifier chez Rousso. C’est écrit noir sur blanc.
    Il n’a fait que spécialiser le concept dans le cas du génocide nazi.
    La notion de « pseudo-science » se trouve disséquée chez Popper.
    C’est donc bien une thématique épistémologique pure et dure. Avec des conséquences spécifiques dans le cas du génocide nazi. Car, comme Popper l’a montré dans des ouvrages écrits pendant la guerre, l’épistémologie a des conséquences politiques.
    Le lien avec les pseudo-sciences et l’épistémologie est décrit noir sur blanc dans les textes mêmes de Rousso que je suis allé consulter depuis que vous me tenez la grappe sur ce sujet.
    Vous faites partie de ces gens qui confondent défense de la vérité scientifique avec la chasse aux blasphémateurs.
    Ceux que Marchenoir appelle les « flics de la pensée ».

  73. @ Serge HIREL
    Il me semble que l’interrupteur en chef Marchenoir et son acolyte zélé, sacré disjoncteur différentiel pour une cause perdue, ayant parlé ès qualités, et incollables en matière de potentiel électrique neuronal fantasmé, vous n’avez plus qu’à vous incliner devant tant de connaissances et lumières rassemblées pour vous confondre et vous court-circuiter, vous minable « communiste de droite », tellement enfoncé dans votre « bêtise » de « petit notable à la retraite de journaliste franchouillard » ! Ouf !
    Or, comment répondre à autant de suffisante ignorance de Marchenoir and co… (ne respectant même pas le sabbat pour écrire horreurs et anathèmes, se réfugiant derrière un prétendu devoir d’assistance à personne en danger, alors que le danger ne provient que d’eux…), comment répondre autrement que par le silence et le mépris !

  74. Il faut avoir complètement perdu les pédales pour comparer une extermination de masse et des morts lors d’une crise sanitaire.
    C’est donc pareil, dans la tête de F68.10 :
    – si demain matin un type rentre dans sa maison, viole sa fille devant lui, l’égorge, puis éclate la tête de son fils en le broyant par terre à coups de bottes avant de l’abattre à son tour…
    – ou si son fils décède d’un virus en omettant de faire le choix délibéré de ne pas recourir à telle ou telle solution médicale qui aurait pu le protéger…
    …c’est de même niveau que proclamer soutenir un islamiste prosélyte comme Tariq Ramadan et de vouloir éradiquer l’Islam en même temps.

  75. @ Marcel P
    « Il faut avoir complètement perdu les pédales pour comparer une extermination de masse et des morts lors d’une crise sanitaire. »
    Absolument pas. Je ne compare pas le génocide nazi aux morts du Covid. Il y a des éléments substantiellement différents entre les deux.
    Mais les points communs, les voici:
    1. Bilan quantitatif en vies humaines de magnitude comparable. 6 millions de morts pour les deux, loin d’être toutes dues au seul complotisme dans les deux cas.
    2. Complotisme obérant l’action face aux pertes en vies humaines. Incapacité de bombarder Auschwitz ou de prendre au sérieux les rapports attestant de l’existence des camps car « les juifs contrôlent les médias ». Pour le Covid, croyance dans l’influence néfaste de Big Pharma au point d’impacter le déploiement de la vaccination.
    3. Négationnisme scientifique des réalités et faits établis. Et donc incapacité à reconnaître ses torts. Dans le cas du génocide, ce fut la valeur des témoignages des rescapés des camps qui fut mise en doute, car « les témoignages sont subjectifs ». Dans le cas du Covid, rejet de la méthode scientifique à la Raoult. Ce n’est pas pour rien que j’ai cité David Hume face à Axelle D pour expliquer en quoi la question de la valeur des témoignages est une question scientifique.
    Ces trois points parallèles sont complètement attestés dans les deux cas: génocide nazi et Covid. Factuels. Indubitables. L’analogie s’arrête là: il n’y a pas de rafles organisées par un pouvoir raciste, par exemple. Mais cette analogie est déjà trop substantielle pour être passée sous silence. Voilà tout.
    « ..ou si son fils décède d’un virus en omettant de faire le choix délibéré de ne pas recourir à telle ou telle solution médicale qui aurait pu le protéger… »
    J’ai expliqué à ma fille que se vacciner permet à son gouvernement suisse d’avoir une raison de moins d’utiliser la contrainte légale pour forcer les gens à se faire vacciner. Que c’est en se vaccinant qu’elle protège la liberté des autres d’être de sombres abrutis. « T’es génial, papa ! C’est le meilleur argument ! » m’a-t-elle dit.
    Cela s’appelle le civisme.
    « …c’est de même niveau que proclamer soutenir un islamiste prosélyte comme Tariq Ramadan et de vouloir éradiquer l’Islam en même temps. »
    Je ne soutiens pas spécialement Frère Tariq. Nous avons des agendas assez antithétiques. Cela étant:
    Frère Tariq prône un moratoire sur la lapidation. Il a raison.
    Il existe une « controverse » actuellement sur la question suivante: le Coran a-t-il été écrit en araméen avant d’être compilé en arabe, avec des changements potentiels de sens en conséquence. C’est une controverse fondamentale pour quiconque prétend vouloir détruire l’islam. Comme moi.
    Les réponses du monde musulman sont les suivantes:
    1. C’est un délire christiano-centrique. Il faut rejeter ce délire de chrétiens. Même si les mots sont écrits en araméens, le message coranique s’adressait aux arabes. Les voies de Dieu sont impénétrables… Il convient donc de nier tout travail de critique textuelle comme un complot chrétien. Ce qu’on appelle le négationnisme. Et le complotisme.
    2. Oui, il y a des apports linguistiques autres que l’arabe. Attestés depuis longtemps. Mais cela ne change pas fondamentalement le message du Coran, interprétation qui, même si elle peut être remise en question à la marge par certains travaux de critique textuelle, reste valable de manière inchangée, a minima de manière allégorique. Le refuge du fondamentaliste face à la pression critique, en somme.
    3. Il convient d’examiner ces critiques textuelles provenant du travail d’experts ancrés dans la tradition germanique et protestante de la critique textuelle. Ils ont fait du bon boulot sur la Bible. S’ils font du bon boulot sur le Coran, il convient alors à nous, musulmans rationnels, de mettre à jour nos connaissances, en discriminant honnêtement s’il s’agit là d’un travail académique sérieux ou d’une forme d’orientalisme post-colonial.
    La position 2 est celle que les symbolistes à la mode d’Aliocha tiennent. L’allégorie. Le message. Le symbole. Frère Tariq fait partie de cette espèce. Pas exactement du négationnisme, mais plutôt de l’indifférentisme politiquement motivé.
    La position que je soutiens est la position 3. Je suis donc un opposant à Frère Tariq.
    Parce que le négationnisme historique se décline aussi sous la forme du rejet de l’analyse critique des sources religieuses, mouvement enclenché par le père Baruch en 1670. Et l’enjeu en est a minima la question du voile et celle des vierges aux paradis. Qui ne seraient que des raisins, en araméen, et pas des vierges, en arabe. Si le prêtre picole à la messe, c’est d’ailleurs bien parce que les raisins sont les fruits du Paradis. Jésus le dit d’ailleurs assez explicitement au dernier souper:
    « Oui, je vous le dis, à partir de maintenant, je ne boirai plus de vin jusqu’à ce que le Royaume de Dieu arrive. » — Yeshua.
    Voyez ? Le Paradis, c’est le pinard. Quand les muz’ auront pigé qu’ils lisent un texte en araméen de traviole en croyant que c’est de l’arabe, ils auront moins envie de se faire sauter. En attendant, ils se feront sauter pour empêcher physiquement que la thèse araméenne circule.
    Détruire l’islam, cela passe par ce type de travail de longue haleine. Pas par une opposition immature et contre-productive à un moratoire sur la lapidation. Moratoire qui est bel et bien nécessaire pour faire pression sur le cœur même de l’islam: la rituelle et prescrite tradition de lapider le Diable lors de la dernière étape du pèlerinage à La Mecque.
    Il serait temps que vous grandissiez un peu. Et que vous compreniez que les enjeux du négationnisme se déclinent en de multiples versions: le génocide nazi ; la question du covid ; l’analyse du Coran. Tout cela, c’est bien des questions de négationnisme scientifique pur et dur.
    Et aucune ne se règle par la tentation de légiférer sur le mode du blasphème. Si c’est évident (pas pour tout le monde…) pour la troisième question, il n’est pas bien compliqué de comprendre que cette règle de bon sens s’applique aussi à la deuxième question ainsi qu’à la première question, celle du génocide nazi.
    —————————————————-
    @ Axelle D
    « Or, comment répondre à autant de suffisante ignorance de Marchenoir and co… »
    Personne ne vous en empêche, Madame. Vous êtes libre de le faire. Ou de vous taire. Ou d’ironiser de manière intégralement vide de tout contenu.
    Mais n’hésitez pas à nous faire part de vos arguments. Plutôt que de glorifier l’ignorance ainsi que le mépris de l’importance de discriminer le vrai du faux en matière médicale. Je me permets d’ajouter, voyez-vous, qu’il existe aussi un négationnisme en matière de maltraitance médicale sur les enfants. D’un type particulièrement vicieux et complexe puisqu’il touche le mouvement rationaliste en son cœur. En la personne, par exemple de Loren Pankratz.

  76. @ F68.10 | 22 février 2022 à 17:14
    Notre brigadier voit des négationnistes partout. Moi-même j’ai été accusé de négationnisme dans son post @ Marcel P | 18 février 2022 à 13:22 dans lequel il me dit: «Votre négationnisme est par contre malvenu. Laissez l’histoire de la Seconde Guerre mondiale où elle est. »
    En fait tel monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, je fais du négationnisme à mon insu. 😀

  77. Il est difficile de comprendre quand on se fait instrumentaliser au point de se faire traiter de fondamentaliste.
    Que jamais je n’oublie le jour où, à Minâ,
    Les cailloux sont lancés, ni les choses d’importance,
    Près du suprême autel sacrificiel,
    Ni près de la source de Zamzam.
    Là où ils lancent les pierres
    Demeure mon cœur, lancé contre les stèles,
    Mon âme, là ou ils sacrifient
    Mon sang, là ou ils s’abreuvent.
    L’analogie de l’amour divin avec l’amour humain, ici chez Ibn’Arabi, a toujours inspiré aux juristes de l’oppression l’occasion d’exercer leur discrimination, et de justifier le sacrifice, refusant de renoncer au sang versé pour se contenter de se nourrir de pain et de vin. Voilà deux mille ans que le moratoire sur la lapidation a été émis :
    « Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ! »
    https://saintebible.com/lsg/john/8.htm
    Autrement dit, et je ne sais si cela est fondamentalisme face à la critique ou critique de tout fondamentalisme, incroyance en la violence.
    « Les Juifs lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! 58Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. 59Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple. »
    Ibid.
    Je file, vous ne m’avez pas vu.

  78. @ Axelle D
    @ robert 2
    « Que sont les capitaines d’industrie et grands chefs d’entreprise devenus ? Remplacés par des technocrates et des boutiquiers ! » (Axelle D)
    Il me semble que l’on ne peut pas être aussi péremptoire que cela. Nous comptons encore de grands patrons dans la quasi-totalité des secteurs de l’économie.
    Au sein des entreprises nationalisées, Georges Besse fut un exemple certes, que l’on peut opposer à l’un de ses successeurs, Carlos Ghosn, dont la réussite devait en partie à l’affairisme.
    Louis Gallois (EADS, Aérospatiale, SNCF) en est un autre. Mais, tant à la tête d’entreprises nationales qu’à la direction de grands groupes privés, la génération actuelle est loin de démériter.
    D’autant plus que le monde de la production dont ils sont les maîtres est soumis aujourd’hui à deux obstacles bien plus puissants qu’ils ne l’étaient voici une trentaine d’années : la rentabilité à tout prix et à court terme exigée par les banquiers et les investisseurs et le droit de regard et de décision que s’accordent trop de dirigeants politiques, qui, pour la plupart, sont loin d’avoir les compétences nécessaires.
    Un exemple quasi symbolique : la vente des turbines d’Alstom Energie à General Electric, que l’on doit en partie à un certain Emmanuel Macron, ex-banquier, alors secrétaire général adjoint de l’Elysée… lequel, aujourd’hui, devenu Président, ose prétendre que, « collaborateur » de Hollande, il n’y était pour rien et va jusqu’à se lisser les plumes en se félicitant d’avoir été l’instigateur de leur rachat.
    Opposer les dirigeants du privé à ceux du secteur public ne paraît pas être pertinent. La plupart sortent des mêmes grandes écoles et certains font même des allers et retours entre ces deux hémisphères, y compris au sein des cabinets ministériels, s’enrichissant des spécificités de l’un et de l’autre.
    Mais ils n’en forment pas pour autant un groupe unique, dont tous les membres agiraient de même, avec plus ou moins de réussite selon leur sens des affaires.
    La différence entre eux réside essentiellement dans l’actionnariat de l’entreprise qu’ils dirigent. Bolloré, propriétaire et PDG de son groupe, est « son patron ». Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, n’est qu’un « employé »…, certes excellent gestionnaire, mais néanmoins soumis au bon vouloir de son principal actionnaire (plus de 80 % du capital) : l’Etat.
    Et il en est de même dans le privé. Florent Menegaux, brillant gérant commandité du groupe Michelin (24 milliards d’euros de chiffre d’affaires) doit rendre des comptes à ses actionnaires étrangers (65 % du capital), aux institutionnels français (26 %) et à la famille fondatrice (9 %).
    L’avantage le plus décisif que possèdent les patrons propriétaires est l’agilité que ce statut leur apporte. Bien plus vite qu’un groupe aux mains de financiers – en particulier ceux qui dépendent de fonds de pension – ou sous la surveillance des hauts fonctionnaires de Bercy, ils peuvent engager un dossier, se dégager d’un secteur, réaliser un investissement qui leur semble personnellement judicieux, embaucher, promouvoir, réduire la voilure…
    Le gouffre entre le succès économique de l’Allemagne et la situation française guère brillante est dû en grande partie à l’existence outre-Rhin de grands groupes encore en partie familiaux et à un tissu sans commune mesure avec le nôtre de grosses et petites PME gérées par leurs fondateurs et leurs descendants.
    Sans vouloir offenser les dirigeants d’entreprises « employés », dont il n’est pas question de mettre en doute les compétences ou la volonté de développer les affaires qu’ils dirigent, les patrons propriétaires ont à la fois plus le goût du risque et sont plus prudents face à celui-ci.
    Dans un cas, il s’agit de faire progresser leurs avoirs, dans l’autre de les préserver. Un équilibre à respecter, d’autant plus délicat que l’erreur n’est pas permise. Un mauvais investissement peut conduire à la faillite personnelle… Pour les « employés », le risque est avant tout au niveau de leur plan de carrière…
    —————————————————-
    @ Axelle D | 22 février 2022 à 17:28
    « …comment répondre autrement que par le silence et le mépris ! »
    Le silence suffit… Qu’ils reposent en paix, sans fleurs ni couronnes… Néanmoins, je laisse la gégène allumée si jamais l’envie reprenait à « l’interrupteur en chef Marchenoir » et à « son acolyte zélé » de pondre de nouvelles logorrhées.

  79. @ Serge HIREL
    On désigne généralement sous le vocable de capitaines d’industrie les patrons de grands groupes industriels.
    Or force est de constater que la désindustrialisation de la France est une réalité qui a eu pour conséquence de raréfier ce genre de dirigeants. Avec la disparition ou la cession à l’étranger (en moins de 25 ans) de nos plus beaux fleurons : Alcatel, Alstom, Pechiney, STX France, Thomson, Usinor, etc.
    Ce qui s’est traduit par la fermeture de centaines d’usines et de sites en métropole, sans compter les filiales à l’étranger sur tous les continents et le savoir-faire de nos ingénieurs qui s’exportait partout.
    Quant à dire qu’il n’y avait pas les mêmes obligations de rentabilité hier qu’aujourd’hui, c’est vraiment une affirmation « péremptoire » attestant de votre méconnaissance totale du milieu industriel en général et entrepeneurial en particulier.

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