Vendredi prochain, Jacques Chirac connaîtra la décision du magistrat instructeur dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Xavière Siméoni suivra-t-elle les réquisitions du Parquet tendant au non lieu ou les contredira-t-elle (Journal du Dimanche, nouvelobs.com ) ? Avec ce juge unanimement apprécié et à la discrétion exemplaire, personne ne peut prétendre connaître par avance ce que sera son ordonnance. Cette incertitude est déjà la marque d'une justice réussie puisque rien n'est venu de manière vulgaire signaler, annoncer ou proclamer des orientations qui en effet ne relèvent, dans un secret pour une fois préservé, que de la seule Xavière Siméoni. Il y a un intense sentiment de satisfaction, pour tous ceux qui sont passionnés par la justice équitable, à percevoir que cette procédure se trouve entre de bonnes mains et que la conclusion de vendredi aura été mûrement, lucidement et objectivement pesée. Le moins qu'on puisse dire, pour parler franc, est que cet apaisement rassurant ne nous a pas habités pour toutes les affaires médiatico- politiques.
Je ne minimise pas l'inquiétude probable de l'ancien président de la République devant cet avenir judiciaire si proche mais une actualité, rapportée par Le Parisien, a mis en évidence une tragédie, à Juvignac dans l'Hérault, qui par son intensité et ses conséquences, permet de considérer d'un esprit plus serein les péripéties parisiennes.
Un père de famille, pour se défendre et sauver son épouse et son fils, a tué un jeune homme de 27 ans. Résumée de la sorte, cette histoire donne une faible idée de ce qu'à dû être cette épouvantable soirée dans cette maison à Juvignac.
Sous la signature de Jean-Marc Ducos, l'article nous apprend que Philippe Joron, maître de conférences à l'université Paul-Valéry, anthropologue et spécialiste de la télé-réalité violente au Brésil, son épouse Chlélia et leur fils Hugo, âgé de 11 ans, étaient présents lorsque vers 22 heures 30, un homme encagoulé et ganté, "armé d'un pistolet automatique avec une balle engagée dans le canon" s'est introduit dans leur habitation. Il les a aspergés d'essence et a brandi un briquet. Insultes et menaces. "Si vous bougez, je vous brûle". Hugo s'est mis à hurler. L'agresseur a sorti des cordes. L'épouse l'ayant remarqué s'est relevée mais a été frappée violemment à la tête. Philippe Joron s'est jeté sur le malfaiteur qui a perdu l'arme dont Hugo s'est emparé. Son père lui a crié de fuir et, sentant sa famille toujours menacée, est resté sur l'agresseur, comprimant sa cage thoracique. Il l'a maintenu au sol pour assurer la sauvegarde de son épouse et de son fils, en attendant les secours. A leur arrivée, les gendarmes constatent que le coeur du jeune homme a cessé de battre.
Philippe Joron et son épouse ont décidé de quitter Juvignac avec leur fils qui a dû être hospitalisé à la suite de ce qu'il avait vécu. Philippe Joron a été mis en examen pour homicide volontaire mais évidemment laissé libre.
Ce qui rend la tragédie encore plus singulière, c'est que le malfaiteur, Saïd Ouamalik, était un ancien élève de Philippe Joron, avec lequel il avait eu un différend au sujet de certaines notes. Il était manifeste, à entendre la relation du père, que la motivation de l'agression résidait au moins pour partie dans le ressentiment, dans un désir de vengeance.
Pour un lecteur averti des choses criminelles, le récit d'une telle soirée, avec sa fureur, l'angoisse de voir une famille brûlée vive, l'énergie du désespoir et le courage insensé du père, est glaçant. Nous sommes tellement marqués par les représentations cinématographiques et extrêmes de la violence que ce qui s'est passé à Juvignac renvoie à la liberté illimitée et terrifiante de la fiction plus qu'à un quotidien qu'on aurait eu du mal à concevoir aussi traumatisant. Le crime, c'est un imaginaire incroyable qui ne cesse pas de s'incarner. Si une défense semble légitime, c'est bien celle de ce père, héros ordinaire, accablé par les conséquences de sa résistance au mal. La mort qu'il a causée représente, pour lui qui a sauvé sa famille, une catastrophe réelle qui n'est pas occultée par le désastre qu'il a su prévenir. Il y a des personnalités que l'existence, un trait de temps, affronte au pire, qui ne se glorifient pas du compromis qu'elles ont été appelées à négocier dans l'urgence entre leur morale et le danger mais qu'on a scrupule à blâmer, tant on douterait de soi dans les mêmes circonstances.
J'ai évoqué le magistrat Xavière Siméoni. Je voudrais, pour finir, réfléchir sur l'avocat Me Jean-Charles Teissedre qui s'est constitué partie civile pour la famille Ouamalik. Il adopte la posture classique en s'interrogeant sur la légitime défense et en mettant en cause le comportement du père au cours de l'action. C'est de bonne guerre, si j'ose dire. En même temps, je n'ai jamais mieux compris pourquoi le rapport que l'avocat entretient avec la vérité ne cesse pas de me troubler. Au fond, à partir du moment où le conseil choisit la cause qui l'a choisi, soutient forcément le point de vue de ceux qui lui ont confié la défense de leurs intérêts, il lui est évidemment impossible, dans le débat judiciaire, de privilégier la vérité du fait, le caractère parfois univoque de la réalité criminelle puisque son seul souci est de mettre sa compétence et son talent au service seulement de ce qu'on lui dit. Accepter le décalage entre le discours de mon client et l'intuition de ce que je pressens aurait été au-dessus de mes forces. Pour le magistrat, la vérité ne se joue jamais à pile ou face. Pour l'avocat, elle dépend de sa position.
Cet antagonisme intellectuel et tactique explique peut-être, en général, l'impérialisme du premier et la tolérance du second.
A l’origine du drame il y a un ressentiment très fort. Il faudrait comprendre ce qu’il s’est passé avant : était-ce un fou, un délinquant notoire, ou bien avait-il ressenti une humiliation terrible ?
L’avocat du jeune homme a sa part à jouer dans la recherche de la vérité.
Jacques Chirac est le grand absent dans l’affaire Clearstream, dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris Alain Juppé a été le bouc émissaire, l’ordonnance conclura à un non-lieu. Chirac est intouchable au regard de l’aspect inébranlable des institutions de la Vème qui protègent les présidents.
S’agissant du fait divers, il existe des relations singulières maître de conférence-étudiant, on ne peut pas spéculer sur la simple honorabilité du professeur, les intentions de l’étudiant étaient floues. On verra.
PS : après quatre inscriptions en premier cycle, en principe à Paris 1 Sorbonne l’étudiant ne peut pas poursuivre son cursus en régime normal, il existe donc bien un régime de faveurs pour certains élèves, pouvant faire naître de l’amertume parmi les autres.
– Juvignac
La mise en examen de ce professeur pour « homicide volontaire » est choquante. A la lecture des premières lignes de ce fait divers, j’ai d’abord pensé à un expert en arts martiaux. Pour en avoir pratiqué certains, on peut, en judo, tuer quelqu’un en moins de 10 secondes (7 secondes dans le coma) ou en karaté presque instantanément. Mais là, non ! A la lecture du fait, on a un homme qui défend sa famille face à un homme déterminé à mettre en pratique ses menaces et qui le maîtrise en le tenant fermement avec certainement la peur au ventre, cette peur qui décuple les forces au point d’en arriver à provoquer un arrêt cardiaque chez l’agresseur. En imaginant le scénario, Philippe Joron semble avoir voulu immobiliser son adversaire en le maintenant fermement au niveau de la cage thoracique et on ne tue pas à ce niveau-là hormis en faisant preuve d’une force exceptionnelle : « la peur ». D’où mon interrogation sur la qualification d’homicide volontaire.
Quant aux conseils qui viennent plaider les causes perdues… Croient-ils vraiment défendre ce qui est juste où viennent-ils s’exercer à l’art difficile de la rhétorique ?
– Affaire Chirac
Bien trop compliquée pour mes neurones mais saluons la discrétion dont a su faire preuve Madame Siméoni.
@ A.Paulista.
« Une humiliation terrible ? » Qui justifierait sans doute qu’on brûle vif – ou du moins qu’on menace de le faire -, toute une famille…
Mais il est vrai qu’on brûle déjà des bibliothèques dans ce pays, qui le supporte avec une équanimité remarquable. L’étape suivante étant sans doute de brûler le savoir humain, le savoir incarné.
Moi, je vote pour une médaille à celui qui a su défendre sa famille et sa peau. C’est un réflexe qui tend à disparaître semble-t-il de se considérer comme ayant le droit de se défendre…
Comme ça fait du bien.
Pouvoir lire en confiance des choses aussi graves et délicates que celles que vous évoquez, sans avoir besoin de chercher un double sens à chaque phrase.
La sincérité est comme l’eau du puits, claire et limpide.
Cela n’indique pas forcément qu’on la trouvera bonne, mais la conversation qui s’en suivra sera sereine.
Merci, une fois encore, je me sens moins seul.
La même semaine, deux événements renvoient un sentiment de gratitude à l’égard de leurs auteurs : ce père de Juvignac qui est allé au bout de sa mission ancestrale de protection de sa famille et M. Bamberski qui, 25 ans après, livre à la justice celui qu’il considère comme le meurtrier de sa fille.
Ces deux cas sont exemplaires, ils rassurent au-delà du drame : Il n’y a aucune fatalité à subir l’insoutenable, à ployer devant les forces hostiles. Hostilité active d’un agresseur, hostilité passive d’un système judiciaire bloqué. Dans l’un et l’autre cas, ces deux hommes ont agi avec une détermination mesurée : la mort de l’agresseur était la conséquence graduée de la menace réelle, un contrôle froid qui ne traduit aucune haine. Tandis que M. Bamberski, loin de se faire justice lui-même, livre un paquet en bon état de marche à la justice française.
Je me sens très solidaire de ces deux hommes.
Si je comprends bien que toute cause mérite d’être défendue, je comprends moins la précipitation de l’avocat pour s’emparer d’un dossier médiatique où il pourra avec délectation jouer le rôle du méchant. Il s’agit moins là, il me semble, de la défense de principes que d’un marketing personnel. Il eut été convenable de laisser la famille de l’agresseur choisir elle-même un avocat qui, pour être moins pressé de se faire valoir, aurait sans doute été plus pertinent dans sa défense.
Pour Chirac, allons, c’est une autre époque, qu’on le laisse tranquille.
« Accepter le décalage entre le discours de mon client et l’intuition de ce que je pressens aurait été au-dessus de mes forces. »
Philippe, il me semble quand même que lorsque vous défendez Frédéric Lefebvre contre Jacques Weber, vous surmontez cette difficulté à faire vôtre le décalage entre le discours de votre client et votre intuition des choses.
« Parce que Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, n’hésite pas dans le débat public à dire ce qu’il pense et qu’il est devenu « la tête de turc » de beaucoup, on aurait le droit de le traiter d’une manière indigne ? »
Franchement, qui peut penser crédible une seconde l’idée que Frédéric Lefebvre n’hésite jamais à exprimer dans le débat public ce qu’il pense lui, selon vous, en toute autonomie ?
Florilège ou quand votre « client », selon votre votre défense, n’hésite jamais à exprimer dans le débat ce qu’il pense :
« les coupables sont toujours parmi les prévenus »
« Frédéric Mitterrand est un atout pour le gouvernement »
« Et, comme par hasard, comme Jean Sarkozy porte le même nom que le président de la République, on lui tombe dessus »
Si j’écrivais des romans policiers, je ferais en sorte que l’ethnologue ait tout manigancé, pour ensuite passer pour une victime, mais ce ne serait là qu’élucubrations littéraires. Pour en revenir à la réalité, je suis très intrigué par la personnalité de ce jeune homme qui a violemment agressé son professeur pour finir tué par lui.
Je comprends votre interrogation sur la fonction de l’avocat, ou plutôt sur la différence de démarches entre ce métier et le vôtre. Mais je suis plus circonspect en ce qui concerne la « vérité ».
Vous dites : « il lui est évidemment impossible (à l’avocat) , dans le débat judiciaire, de privilégier la vérité du fait, le caractère parfois univoque de la réalité criminelle puisque son seul souci est de mettre sa compétence et son talent au service seulement de ce qu’on lui dit ».
Mais l’important est-il de privilégier une vérité de fait, qui a souvent bien des facettes, ou plutôt de faire en sorte que la fonction d’avocat introduise un débat contradictoire et permette donc de s’approcher ainsi humblement d’une vérité, forcément imparfaite ?
Comme vous, Jean-Dominique Reffait, je me sens très solidaire de Monsieur Bamberski.
Deux frères de 16 et 20 ans vivent seuls dans la maison qu’ils ont hérité de leurs parents décédés. Le plus jeune est lycéen, l’autre travaille comme maçon. Deux frères sans histoire aucune, appréciés de tous ceux qui les connaissent. Un jour, pendant que l’aîné est au travail, le cadet se fait surprendre par trois personnes qu’il ne connaît ainsi que son frère absolument pas de 16, 20 et 30 ans au moment où il revenait du lycée et allait rentrer chez lui. Il est battu, traîné au sol, enfermé dans la cave, baîllonné et ligoté. Ses agresseurs et ravisseurs sont trois toxicomanes qui cherchaient un squat où demeurer et comme ils croyaient que cette maison était inhabitée… Ils s’installent donc et font comme chez eux, le vandalisme en plus. Une heure plus tard, le frère rentre du travail et au moment où il va ouvrir la porte, il est saisi aussitôt, roué de coups, ligoté, baîllonné et jeté à son tour dans la cave près de son frère. Le soir venant, fatigués et assommés par l’alcool et les drogues, les trois intrus s’affalent sur les fauteuils et s’endorment, oubliant littéralement leurs victimes et otages en dessous… Tard dans la nuit, le frère aîné réussit à se libérer de ses liens. Il libère son frère et lui enjoint de ne pas bouger. Lui se saisit d’une hache que son père gardait là ainsi que d’autres outils et remonte jusque dans le salon où il voit leurs agresseurs endormis. Il se dirige vers le plus âgé, celui qu’il devine être le chef de la bande et sans hésitation, dans la semi obscurité de la maison, il lui assène trois violents coups de hache dans la tête, le tuant aussitôt sans qu’il ait vu rien venir. Les autres se réveillent et, effrayés, se rendent. Il ne les agresse pas, il leur ordonne simplement, la hache ensanglantée encore à la main, de quitter immédiatement sa maison. Ensuite il redescend à la cave chercher son jeune frère et ensemble ils vont creuser un grand trou dans leur jardin pour y jeter le corps fracassé de leur agresseur. Le lendemain, ils recouvrent ce trou d’une dalle de béton et ils reprennent les jours suivants le cours tranquille de leur vie. Deux mois passent lorsque les deux jeunes agresseurs, arrêtés entre-temps pour des délits sans grande gravité, se mettent à raconter dans le détail et la vérité des faits, avouant leurs agressions et séquestrations, aux policiers cette histoire incroyable. Ceux-ci se décident à vérifier et se rendent chez les deux frères. Ils ne font aucune objection et le jour même ils désignent l’endroit (la dalle) sous laquelle se trouve le corps. Ils furent incarcérés ; je ne saurais dire ici avec exactitude les motifs complets mais je sais qu’il s’y trouve déjà la raison de «dissimulation de cadavre».
C’était à Reims il y a environ six mois.
Sommes-nous ici face à une situation de légitime défense ?
L’Union de Reims qui a relaté ce fait n’a jamais mentionné les noms des protagonistes majeurs de cette affaire sauf un petit article, plusieurs semaines plus tard, pour dire celui de l’agresseur tué et retracer rapidement son triste parcours de grand toxicomane.
Ce qui me gêne dans votre propos, cher PB, c’est qu’à l’instar d’autres médias et au mépris de la tranquillité et du respect dus à cet homme et sa famille agressés chez eux par cet homme dont vous citez également le nom on ne sait encore moins pourquoi, vous citez nommément toutes ces personnes en leur drame commun. De quel respect et de quel droit vous parez-vous pour agir ainsi ? Leur avez-vous demandé leur autorisation pour ce faire ? Un drame a eu lieu ; il vous appartiendrait au point de violer sans vergogne l’anonymat légitime de ces gens dont à ce jour aucun procès public n’est venu rendre compte du malheur… C’est cela votre respect de la présomption d’innocence, de l’instruction et de la discrétion due aux victimes suffisamment éprouvées pour n’en souhaiter pas davantage de publicité ? Malgré les apparences, il se trouve quelque chose de profondément malsain dans votre billet, en tout cas qui vous met franchement bancal, en porte-à-faux, contradictoire, lamentablement contradictoire avec tout ce que vous ne cessez vous-même d’invoquer ici même quand vous prenez à parti certain journaux qui s’immiscent de cette même façon que vous aujourd’hui dans les vies privées et en rendent publiquement compte… Quand ça saigne, on pourrait tout dire immédiatement et jusqu’aux noms et jusqu’aux adresses, c’est ça votre philosophie ? C’est du mauvais journalisme que vous faites là, monsieur le directeur de la publication…
Aïssa.
Concernant Jacques Chirac, il peut dormir sur ses deux oreilles.
Ce n’est pas demain qu’un juge ira « embêter » un ex président.
On l’a vu avec Mitterrand où ses affaires ont sagement attendu son décès.
Tout l’établissement politico judiciaire n’en veut pas. Et même si cela devait arriver, les conséquences seraient insignifiantes.
Sauf erreur, le code pénal précise que dans le cas de Juvignac, le père de famille bénéficie d’une présomption de légitime défense. Il appartient donc à l’avocat de la famille de la « victime » de prouver que la riposte fut disproportionnée…
Les faits nous ont été rapportés par les journaux, peut-être le père n’a t-il pas voulu qu' »immobiliser » l’agresseur…
Ca ne me semble pas complètement illégitime de vouloir défendre la victime.
D’un autre côté, l’épisode est suffisamment terrible pour le père de famille pour qu’on ait envie de lui épargner un feuilleton judiciaire.
Monsieur Bilger,
Une fois de plus, vous abordez l’insoluble mur qui sépare l’avocat pénaliste du ministère public. Il me semble que ce mur explique aussi très souvent les prises de position absurdes, sinon au moins saugrenues, d’avocats pénalistes dans le débat public, dont Thierry Lévy nous donnait un exemple il y a quelques jours dans « Le grain à moudre » sur France Culture (cf. http://imbepile.free.fr/vivent-les-enfants-de-cayenne#3 ) en suggérant que nous vivons sous un régime totalitaire.
Véronique,
Je n’ai pas eu l’impression qu’en contestant Jacques Weber, notre hôte se soit rangé à la philosophie politique de Frédéric Lefebvre.
Alex Paulista,
Je ne sois pas sûr que l’examen exact des motivations du mis en cause du départ soit à l’ordre du jour. Etant décédé, l’action publique contre sa personne s’est éteinte. Ses désirs, ses intentions, n’ont donc qu’une importance périphérique, permettant d’établir le contexte de la légitime défense.
Ce n’est pas son avocat mais celui de sa famille.
Bien sûr, les avocats des parties ont des choses à nous dire. Tout comme il est parfois plus instructif de lire Libération et Le Figaro, plutôt que Le Monde, leur ligne éditoriale les poussant à développer des raisonnements que la neutralité interdit ; des raisonnements qui, sans être justes ou tout à fait faux, apportent quelques éléments ailleurs inédits.
@PB
Moi je m’interroge, non pas sur l’avocat, qui prend en compte les intérêts de son client, mais sur le magistrat qui a osé qualifier la mort de cet homme d' »homicide volontaire ».
Rien dans le code pénal, (en l’état de mes connaissances) n’empêchait le magistrat de qualifier de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, quitte à requalifier si l’enquête apportait des éléments le permettant.
Ajouter au drame vécu, à la violence de l’acte subi, au traumatisme infligé, une telle qualification relève (à mon humble avis) plus de la cruauté mentale que du droit.
Et après ça il nous est demandé à nous, simples citoyens, de laisser faire la justice et de lui faire confiance !
Il y a des expertises psychiatriques qui se perdent… Lui il en mériterait une.
Cordialement
Pierre-Antoine
Bonjour M. Bilger,
Je reviendrai plus tard sur le cas de Jacques Chirac mais je voudrais réagir à propos du drame de Juvignac.
Sans revenir sur le déroulement des faits que vous rapportez, je ne comprends pas la qualification pénale d’homicide volontaire à l’encontre de ce père de famille.
N’est-on pas clairement au contraire devant un cas d’homicide involontaire ? La différence est de taille car si le second cas relève d’un tribunal correctionnel, le premier relève lui des Assises (du moins je présume).
Comment peut-on parler d’homicide volontaire alors que Philippe Joron n’était pas armé et qu’il ne cherchait visiblement qu’à maîtriser son agresseur dans l’attente de l’arrivée de la police ?
Qui oserait prétendre qu’un homme désarmé, face à un agresseur muni d’une arme à feu chargée et ayant aspergé ses victimes d’essence tout en les menaçant en brandissant un briquet, avait l’intention délibérée de tuer ?
J’avoue ne pas comprendre.
Voilà une famille qui a tout perdu.
Qu’est-ce qu’on va tourner autour du pot.
Ma compassion va uniquement á la famille Joron.
Mes regrets á la famille de Saïd Ouamalik.
Les insinuations de certains X ici, me rappellent le roman de Philip Roth,
« La tache ».
A lire de toute urgence…
Je souhaite principalement revenir sur ce cas tragique de Juvignac. Vous parlez de cet avocat qui a choisi de représenter la famille Ouamalik. Et vous faites état de cette recherche absolue de la vérité, et de la cause dans laquelle s’engage cet avocat, maître Tiessedre.
Mais je me trouve là un peu moins optimiste que vous, dans un monde qui n’a rien de parfait. Je vois là plutôt une manière de pouvoir se faire une espèce de publicité, qui pourra gonfler sa clientèle future, bien plus « classique ».
Ce que je dis là n’est peut-être pas « politiquement correct », mais on le sait, certains avocats fonctionnent de cette manière. Ils plaident dans des affaires retentissantes et se voient alors désignés sur bien d’autres affaires qui elles, ne le sont pas.
Je sais, c’est moins beau que l’idée que vous exposez, mais c’est mon avis ! Et bien entendu, il n’engage que moi.
Je rebondis sur « spécialiste de la télé-réalité violente au Brésil ».
Était-il un spécialiste de Wallace Souza ?
http://www.liberation.fr/monde/0101596174-wallace-souza-s-est-rendu
@ Marcel
Je ne reproche pas à PB sa contestation de Jacques Weber.
Je l’approuve totalement sur ce point.
Je reproche à PB d’avoir écrit au sujet de FL que celui-ci exprime dans le débat public ce qu’il pense.
Il me semble que PB n’aurait en rien altéré son propos contre JW s’il avait nuancé sa perception de Frédéric Levebvre, qu’il définit SEULEMENT comme « quelqu’un qui dit ce qu’il pense ».
Le langage de FL est tout sauf du parler authentique, spontané et vrai.
« Le moins qu’on puisse dire, pour parler franc, est que cet apaisement rassurant ne nous a pas habités pour toutes les affaires médiatico- politiques. »
PB
C’est l’euphémisme du mois ou je ne m’y connais plus.
Que penser d’un Chirac qui s’est même caché derrière son fils spirituel (involontairement, pas de s’être caché, mais qu’il le soit, spirituel), le prenant pour bouclier – pas loin de bouc émissaire – penser de ce type qui mit un appétit d’autant plus féroce à conquérir le pouvoir qu’il n’avait rien à y faire ?
Rien.
Comme ce que l’Histoire en retiendra. Ou si peu.
Quant à l’affaire de Juvignac, salut confraternel à ce type qui nous a débarrassé d’un sa.. c..
Confraternel.
Quant à la profession d’avocat, no comment.
AO
@christophe (12h46)
Passer en cour d’assises est parfois plus « judicieux ». Cet homme sera jugé par un jury populaire, forcément plus enclin à comprendre « l’humanité » de son geste… Un jugement en tribunal correctionnel le soumettrait à la rigidité d’un magistrat professionnel…
Aïssa,
Puisque le style de notre hôte vous insupporte, qu’il fait, selon vous, du mauvais journalisme à rapporter ce que tout un chacun peut lire librement ici ou là, bref que vos critiques ad hominem deviennent lourdement obsessives (qui, autre que vous, trouve donc grâce à vos yeux ?) pourquoi persistez-vous ainsi à fréquenter cet endroit au caractère tant allergène ?
Monsieur Bilger,
« En même temps, je n’ai jamais mieux compris pourquoi le rapport que l’avocat entretient avec la vérité ne cesse pas de me troubler. » Ca me perturbe egalement.
« Accepter le décalage entre le discours de mon client et l’intuition de ce que je pressens aurait été au-dessus de mes forces. »
Oui, je ne sais pas comment ils y parviennent a longueur de temps ?
Sinon malgre mon interet, j’arrive trop tard pour commenter, tout est dit !
D’emblee, ce type n’avait de toute facon pas le monopole des frustrations, des amertumes, etc…cela ne justifiait pas d’entrer par effraction avec une arme chargee et des bidons d’essence destines a immoler (si ces faits s’averent prouves) ce Monsieur et sa famille.
Sinon, ca m’enerve que Monsieur Reffait ait ecrit ce commentaire genial et ca m’enerve encore plus de devoir le reconnaitre…du coup je le recopie car j’adhere a chacun de ses propos sur ce sujet.
Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 26 octobre 2009 à 10:15
« La même semaine, deux événements renvoient un sentiment de gratitude à l’égard de leurs auteurs : ce père de Juvignac qui est allé au bout de sa mission ancestrale de protection de sa famille et M. Bamberski qui, 25 ans après, livre à la justice celui qu’il considère comme le meurtrier de sa fille.
Ces deux cas sont exemplaires, ils rassurent au-delà du drame : Il n’y a aucune fatalité à subir l’insoutenable, à ployer devant les forces hostiles. Hostilité active d’un agresseur, hostilité passive d’un système judiciaire bloqué. Dans l’un et l’autre cas, ces deux hommes ont agi avec une détermination mesurée : la mort de l’agresseur était la conséquence graduée de la menace réelle, un contrôle froid qui ne traduit aucune haine. Tandis que M. Bamberski, loin de se faire justice lui-même, livre un paquet en bon état de marche à la justice française.
Je me sens très solidaire de ces deux hommes.
Si je comprends bien que toute cause mérite d’être défendue, je comprends moins la précipitation de l’avocat pour s’emparer d’un dossier médiatique où il pourra avec délectation jouer le rôle du méchant. Il s’agit moins là, il me semble, de la défense de principes que d’un marketing personnel. Il eut été convenable de laisser la famille de l’agresseur choisir elle-même un avocat qui, pour être moins pressé de se faire valoir, aurait sans doute été plus pertinent dans sa défense.
Pour Chirac, allons, c’est une autre époque, qu’on le laisse tranquille. »
Bon cela dit, dans les memes circonstances (Dieu m’epargne), je n’aurais pas le sang-froid de cet intellectuel qui de plus a prouve qu’il avait egalement une excellente condition physique.
Et puis qu’est-ce que c’est que cette histoire « homicide volontaire » ? On croit rever ! Quand je pense que l’individu a ete maitrise a mains nues alors qu’il possedait une arme chargee…on marche vraiment sur la tete !
Comme le dit si bien Monsieur Pierre-Antoine le 26 octobre 2009 à 11:53
la qualification de « coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner » semble la plus appropriee et devrait etre retenue.
Et le mot de la fin repris a Monsieur Christophe le 26 octobre 2009 à 12:46
« Mais je me trouve là un peu moins optimiste que vous, dans un monde qui n’a rien de parfait. Je vois là plutôt une manière de pouvoir se faire une espèce de publicité, qui pourra gonfler sa clientèle future, bien plus « classique ».
Ce que je dis là n’est peut-être pas « politiquement correct », mais on le sait, certains avocats fonctionnent de cette manière. Ils plaident dans des affaires retentissantes et se voient alors désignés sur bien d’autres affaires qui elles, ne le sont pas.
Je sais, c’est moins beau que l’idée que vous exposez, mais c’est mon avis ! Et bien entendu, il n’engage que moi. »
Non, non je pense la meme chose.
Sur ce, une belle journee ensoleillee et une excellente semaine a tous.
Aïssa, vous êtes injuste.
Dans votre histoire, il y a des mineurs, côté agressés et côté agresseurs. La règle est donc de taire tous les noms car n’en citer qu’un permettrait d’identifier le mineur dont on veut protéger l’anonymat. C’est la loi.
Dans cette affaire de Juvignac, tout le monde a cité les noms des protagonistes, Philippe ne fait que les reprendre et il serait bien curieux de lire un billet à ce sujet sans se référer à ce que chacun de nous en a appris. Je ne suis pas un partisan forcené de la transparence, loin s’en faut. Il est bien possible que ces personnes eussent préféré ne pas être mis en lumière à cette triste occasion. Mais c’est ainsi que les choses se passent, le blogueur Philippe n’en est pas à l’origine.
Oursivi,
« Quant à l’affaire de Juvignac, salut confraternel à ce type qui nous a débarrassé d’un sa.. c.. »
Non. Vraiment non. Il ne « nous » a débarrassé de rien, ni vous, ni moi. Il a juste sauvé sa famille. L’agresseur est mort, paix et respect à son âme.
Ludovic,
La qualification pénale de départ est nécessairement forte, afin de permettre à l’instruction de rechercher tous les éléments de la vérité dans le cadre le moins restreint possible (l’instruction ne peut s’effectuer que dans le cadre de la qualification retenue). Le juge d’instruction déterminera en fin de procédure la qualification pénale définitive (requalification) pouvant aller jusqu’à « coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner » voire un non-lieu si la légitime défense est retenue. Ne vous choquez pas de cette qualification de départ, elle n’est que procédurale.
M. Bilger,
Mon commentaire n’a rien à voir avec votre billet mais le fait d’entendre M. de Villepin sur les télés et radios tenir des propos d’une arrogance qui me choque profondément en laissant entendre que le jugement du 28 Janvier prochain est « bouclé » c’est-à-dire qu’il ne sera pas condamné !!! Ses avocats ont-ils eu l’assurance d’une relaxe ??? Je crois qu’une fois de plus la justice est ridiculisée et les Français ne comprennent plus car le citoyen lambda n’a bien sûr pas la possibilité de faire pression sur la justice comme le fait M. de Villepin. Je trouve cela désolant et ce n’est pas comme ça que la justice va se réconcilier avec les Français. Je sais que vous ne pouvez pas vous exprimer sur cette affaire tant que le jugement n’est pas rendu mais je vous remercie de m’avoir lue.
« Pour le magistrat, la vérité ne se joue jamais à pile ou face. Pour l’avocat, elle dépend de sa position.
Cet antagonisme intellectuel et tactique explique peut-être, en général, l’impérialisme du premier et la tolérance du second. »
A lire ceci, mais sans creuser particulièrement cette idée qui m’est spontanément venue, je pense au SHITE (=Celui qui agit), rôle principal du drame Nôh (théâtre classique japonais) qui représente l’esprit de la victime témoignant et réclamant vengeance, et qui dialogue avec le WAKI, lequel joue à visage découvert et évoque quelque part tout autant que ce monde-ci, les esprits auxiliaires de la séance chamanique.
Or donc, sous toutes réserves.
« Au fond, à partir du moment où le conseil choisit la cause qui l’a choisi, soutient forcément le point de vue de ceux qui lui ont confié la défense de leurs intérêts, il lui est évidemment impossible, dans le débat judiciaire, de privilégier la vérité du fait, le caractère parfois univoque de la réalité criminelle puisque son seul souci est de mettre sa compétence et son talent au service seulement de ce qu’on lui dit… Pour le magistrat, la vérité ne se joue jamais à pile ou face. Pour l’avocat, elle dépend de sa position ».
Cher Philippe, Vous donnez délibérément dans la provocation !
Vous savez aussi bien que nous tous combien l’Avocat n’est pas un mercenaire au service de n’importe quelle idiotie que son client lui commanderait de soutenir ; il est au contraire une conscience au service d’une confiance !
Que savons-nous de cette affaire de Juvignac ? L’avocat de la partie civile a-t-il intrinsèquement tort de permettre aux proches du défunt de prendre part à la recherche de la vérité en se constituant partie civile ? Si tout était clair au terme de l’enquête, si la légitime défense sautait aux yeux du Procureur de la République au terme de l’enquête de crime flagrant, nul n’était besoin d’ouvrir une information. C’est précisément pour s’approcher au plus près de la réalité des faits qu’une instruction équitable et contradictoire doit être entreprise et il n’est dès lors nullement choquant qu’un avocat prête son concours à une famille dans la douleur. Serait-ce en soutenant un point de vue aux antipodes des apparences du dossier mais vous êtes qualifié pour savoir combien certaines évidences cèdent parfois devant des réalités établies dans un temps plus long que celui de l’enquête de flagrance.
« Pour le magistrat, la vérité ne se joue jamais à pile ou face. Pour l’avocat, elle dépend de sa position »: Sur ce point, les acquittés d’Outreau, et bien d’autres, seront réconfortés de vous lire mais je doute qu’ils partagent nécessairement votre analyse…
De grâce, évitons ces antagonismes réducteurs et simplistes.
Bien au contraire, le Bon Juge est celui qui doit remercier l’Avocat de lui avoir ouvert les yeux sur une réalité à laquelle il n’était pas acquis de prime abord…
Oursivi,
« Quant à l’affaire de Juvignac, salut confraternel à ce type qui nous a débarrassé d’un sa.. c.. »
« Non. Vraiment non. Il ne « nous » a débarrassé de rien, ni vous, ni moi. Il a juste sauvé sa famille. L’agresseur est mort, paix et respect à son âme. »
JDR
Non, JDR, c’est idiot ce que vous écrivez.
Je vous respecte et aime votre style mais, là vous conceptualisez mal.
Ce que mesure la justice, toujours, c’est le coefficient d’amplification. Chacun subissons des agressions permanentes des mots des gestes des positionnements qui nous agacent, le mien vous a agacé, le vôtre m’en inspire pareil sentiment, mais ce qui fait que nous devrions rester tous deux et pour longtemps hors tous champs d’application de la loi, c’est notre capacité de distanciation, mon agressivité s’arrête à écrire « idiot », quand un propos me semble sonner faux comme sonnerait une cloche fêlée ; vous, vous ne vous risquez pas sur ce genre de terrain qui ne saurait être digne de vous, mais, comme vous, comme moi, la plupart d’entre nous avons cette saine capacité à tamponner et ne pas amplifier les perturbations reçues, puisque si chacun les amplifiait, nous irions droit au meurtre, au massacre en peu de jours, en peu d’échange.
Existe une adaptation de « la Tempête » de
Shakespeare que d’aucuns prennent pour un banal film de science-fiction, et qui se nomme « Forbidden planet », et où une civilisation entière disparaît que d’être allée jusqu’à domestiquer matière et énergie, au point que la pensée, jusqu’à ses replis les plus intimes, le puisse.
Et en une nuit, cette civilisation s’autodétruit. « les montres sortant de l’hyde (?) » Walter Pidgeon… shakespearien.
Comme il n’est pas anodin qu’en ait usé Stevenson, de ce terme introuvable, Hyde (?). Bref, un pouvoir d’amplification des instincts et des contrariétés, décuplé, mille fois, et bientôt… la fin de tout.
Vous avez comme moi, la capacité à passer l’irritation au filtre de votre esprit, de votre humour (quoique n’en soyez pas d’une prolixité folle, un positionnement social comme d’un vieux rhumatisme, peut-être ?), de vos mots, qui fait que l’on n’a pas besoin de mettre un gendarme entre deux personnes pour être sûr qu’elles ne vont s’entretuer, et que pire, d’autres pourraient ramasser quelques balles perdues.
Et puis, sont bien des dégradés, depuis les caractériels grandes gueules jusqu’au désinhibés complets, de ceux qui s’énervent et sortent le flingue dès la seconde remarque, voire la première, ceux dont le coef est si grand que le système ne peut que devenir instable et flamber comme une structure mal amortie.
Là, ce n’est pas un homme qui voulait régler ses comptes à la régulière avec un autre, quand on en arrive à ce point que de vouloir brûler femme et enfant de celui qu’on a avec beaucoup d’amplification désigné comme son ennemi irréductible, on a franchi toutes les étapes qui nous laissent au chaud parmi la communauté des hommes, on est devenu la bête enragée qui mordrait même la main de qui voudrait la tirer du courant. Ce coefficient d’amplification qu’il a laissé outrepasser toute raison, il aurait pu agir contre n’importe qui, vous, moi, vos proches, les miens, des inconnus dont je me dois de penser qu’ils sont de mes proches, même si je ne les ai jamais vus.
Alors, oui, merci à ce courageux monsieur, c’est un sale boulot qu’il a dû affronter, mais le seul à lui avoir demandé de le faire n’est pas celui pour lequel j’aurais la moindre pensée.
Maintenant, vous pouvez aussi estimer qu’il aurait fallu capturer Hitler vivant, qu’une bonne rééducation l’eut rendu aux hommes, à ceux qui sont dignes de cette qualification ; vous le pouvez, comme le mettre sur un tour de potier, lui apprendre le macramé et lui prescrire quelques dizaines d’années de travaux d’intérêt général.
Vous le pouvez.
Me permettrez-vous de ne vous suivre par là ?
Quand j’avais 20 ans j’avais vu avec effroi « Fury » de Fritz Lang. C’est vrai, une foule appelant sans discernement au meurtre, là d’un innocent, c’est très vilain.
Je continue de le penser, mais ai complété cela, cet effroi, de la conscience de cette foule d’indifférents – je ne vous mets pas dedans, vous avez écrit « proches de moi » – qui vivent dans la plus totale indifférence du drame qui s’est parfois déroulé à quelques dizaines de mètres de leur havre, et qui vaque à son quotidien tant qu’une atrocité similaire ne lui tombe pas directement dessus, à cette foule atone, incapable de se solidariser. Quand je vois les images d’archives de cette foule face aux grilles qui protègent l’abject Patrick Henri, anti Spencer Tracy, je lui trouve aussi une humanité à cette masse de gens fondue en un cri, en une indignation pour beaucoup sincère et pas pure occasion à exutoire aveugle, de cette humanité manquante à celle qui s’en fiche ou à ceux se cherchant une posture avantageuse, selon la mode du jour, de ceux concluant d’un, c’est leur problème, pas le mien.
AO
@J.D. Reffait,
Je vous remercie de vos précisions, vous m’éclairez tout à fait. Mais qu’en sera-t-il lorsqu’il n’y aura plus de juges d’instruction ?
Je me doutais bien qu’il y avait une argutie juridique quelconque, mais la qualification initiale, non expliquée par la presse, non plus que par notre hôte (pour qui j’ai toujours la plus profonde admiration et la plus grande estime) paraît un peu sèche pour le profane que je suis.
Sbriglia, je ne devine pas quelle mouche vous a piqué pour me faire une sortie pareille mais je m’en fiche éperdument… Cependant je vous réponds : de quoi vous mêlez-vous que vous m’enjoignez et de cette façon cela ? Qu’avez-vous à ramener en cette chose votre fraise ? PB vous a-t-il désigné comme son avocat ? Vous intervenez ici au compte-gouttes pour aligner à peine trois phrases à chaque fois qui n’ajoutent jamais rien à aucun débat et vous vous croyez fondé à dire une quelconque police… Mon commentaire est des plus pertinent et ce n’est pas parce que les médias classiques locaux ou nationaux font ce genre de « transparence » que je n’aurais pas le droit de dire mon fait en cette chose ad hominen comme vous dites, à l’auteur de ce billet… La contradiction, l’esprit démocratique, c’est ça, cher maître ; si vous l’ignorez ou la rejetez, déguerpissez vous plutôt ! C’est clair je pense, donc lâchez-moi la grappe ou alors portez-moi autrement une vraie contradiction ! Vous êtes ridicule aujourd’hui !
Aïssa.
«Les magistrats ne jouent pas à pile ou face …» … Hum … Ce serait intéressant de développer ça …
Un avocat est là pour défendre son client, point barre! S’il a des problèmes avec sa conscience, qu’il change de métier ou sélectionne des clients qui ne l’empêcheront pas de dormir la nuit mais si son cabinet coule ce sera son problème et personne ni du tribunal ni du ministère ne viendra l’aider à se relever! Dès lors qu’il accepte de défendre une personne, il est avec elle jusqu’au bout et tout ce qui sera en son pouvoir de faire pour lui éviter le pire il devra le faire. Le tribunal c’est la guerre; l’ennemi c’est l’accusation! Et qu’il n’oublie pas cette chose, l’avocat, c’est son client qui le fait bouffer, pas le tribunal. Il n’y a rien d’autre à dire sur ce sujet, tout le reste c’est du flan, du blabla …
Aïssa.
Monsieur Bilger,
Sur un autre sujet j’ai cité Jean Toussaint-Desanti, quel bonheur de vous voir parler de Xavière Simeoni qui oeuvre pour nous réconcilier avec la Justice. C’est souvent la Corse qui fait de grands Français, l’inverse est hélas trop rare.
DRV.
@Aïssa,
Je vous estime, comme Sbriglia d’ailleurs qui vous a longtemps soutenu ici-même, mais reconnaissez tout de même que vous y allez un peu trop fort.
Vous pourrez sans peine retrouver des commentaires où j’ai moi aussi été bien excessif, votre colère se comprend, mais franchement vous n’êtes pas juste envers Philippe Bilger. Vous savez bien qu’il pourrait censurer vos propos, ce serait le cas sur bien des blogs. J’admire souvent votre pertinence mais pas vos excès, je ne me prétends pas, bien loin de là, supérieur à qui que ce soit ici, et je ne vous juge pas.
Mais souvenez-vous de cette maxime de Talleyrand, si souvent citée ici-même « tout ce qui est excessif est insignifiant ». Peut-être m’attaquerez-vous, mais je ne vous en voudrai pas, je ne conteste en rien votre liberté d’expression, mais reconnaissez tout de même que vous bénéficiez ici d’une liberté à nulle autre pareille.
« Et qu’il n’oublie pas cette chose, l’avocat, c’est son client qui le fait bouffer, pas le tribunal. Il n’y a rien d’autre à dire sur ce sujet, tout le reste c’est du flan, du blabla … »
Aïssa.
Hum hum, je voudrais connaître la proportion d’accusés dont la rémunération de la défense est pleinement assurée par leurs propres espèces sonnantes et…
Le dumping promotionnel comme la commission d’office ne sont pas si marginaux que le sous-entendez.
Pas d’accord non plus quant à la façon de penser le rôle d’avocat. Un avocat débarque effectivement dans une affaire au gré de qui l’appelle. Un peu comme la façon de procéder du chien, non que l’avocat ait la truffe humide et batte de la queue à la vue d’un nouveau client, mais il sera versé à l’une ou l’autre des deux parties comme une pièce portée au dossier, comme un chien qui peut attaquer le mendiant, mordre la veuve et l’orphelin, comme sauver une vie si son odorat y est entraîné. C’est un outil hors tout cadre moral, il est rare qu’il intègre l’intérêt général, qui a quand même un sens, sinon les tribunaux n’existeraient pas, et ce dans toutes sociétés, de tous temps. Vous argumentez de la sorte dans un désir d’être fidèle à qui vous défendît, ce qui n’est pas méprisable, mais n’est vraiment pas la quintessence du vrai et encore moins du seul vrai. Je me souviens avoir attaqué un assureur voleur il y a quelques années. J’ai gagné le procès mais beaucoup moins obtenu que ce qu’estimais devoir recevoir.
L’avocate de la partie adverse n’a pas hésité sachant – avec toute la rouerie qui fait l’efficacité de son bas fond de commerce – à mentionner un remboursement qu’elle argumenta comme m’ayant été délivré là il le fut par le garagiste qu’avais moi-même payé, de sorte qu’il le fut deux fois, et ne dit rien bien entendu. L’avocate savait que je pourrais contester cela sans problème avec une attestation de ma banque, ce qu’obtiens en 24h, mais savait aussi que le jugement serait rendu sur les preuves fournies le jour de la présentation, et donc m’envoya avec un retard calculé ses pièces, sachant qu’attendant depuis des années, je ne reculerais pas la date d’audience, ne me doutant pas de la rouerie que contiendraient celles-là, et que ne pouvant parer à de faux documents le jour même, l’attestation de ma banque arriverait trop tard.
Le jugement me fut donc donc modestement favorable. Le papier bancaire transmis après à la juge me valut une molle suggestion d’appel, l’affaire traînait depuis plus de deux ans, j’ai abandonné devant l’idée de devoir prendre moi-même un avocat pour faire plus justement dire le droit… Devoir engager un mercenaire pour aligner un autre mercenaire n’était pas la conception que je me faisais de la justice de la République. PB a raison, les juges ne sont pas des mercenaires.
AO
Ludovic, Talleyrand était un fourbe et loin d’être une référence morale. Le citer n’est pas très judicieux, oubliez ce sale curé défroqué … Ceci dit, je ne comprends pas; en quoi ai-je été insultant ou que sais-je avec PB? Lui-même le dit; il pense contre lui-même … Dont acte! Vais-je le ménager pour lui complaire? je serais ainsi comme le boiteux du Périgord: merdique dans du velours … Allons! On n’est pas chez Dorothée ici ou Chantal Goya … Et heureusement qu’on y est libre; il ne manquerait plus que ça qu’on ne le soit pas chez l’hôte de ces lieux chantre absolu de cette liberté … Que des laudateurs (qui soit dit ne sont pas toujours les meilleurs amis), comme ce serait morne et ne pas lui rendre service, le mépriser en sourdine même!… Je préfère la loyauté!
D’où que cela vienne, je hais que l’on m’agresse pour rien, voilà le fait. Je suis sidéré de voir qu’aussitôt que je commente, la polémique tourne autour de moi au dépend du sujet initial du directeur la publication (vous remarquez que je fais bien la différence … toutes les casquettes à PB …). Quel gâchis et perte de temps! Discutons autrement utile, je prie …
Aïssa.
Comme la plupart des commentateurs, je suis manifestement choqué (et le mot est faible) par la qualification pénale « homicide volontaire » de l’affaire Juvignac. J’ai d’ailleurs signé immédiatement la pétition qui court actuellement sur le net à ce sujet.
Je ne suis pas d’accord avec J-D Reffait sur le principe de « qualification pénale de départ nécessairement forte ». Je ne vois pas en effet pourquoi une qualification pénale « coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner » empêcherait la constatation éventuelle au cours de l’enquête qu’il y avait en fait intention, et donc la requalification pénale en « homicide volontaire ».
En attendant je frémis en imaginant ce qui a pu se passer dans la tête de ce professeur venant de subir un traumatisme insoutenable et qui se voit accuser par un juge d’homicide volontaire. Affreux.
Ou bien il y a des éléments qui nous sont cachés, ou bien l’attitude de ce juge est une honte pour la justice, et donc pour notre société.
Bonjour
A ma connaissance, le père de famille de Juvignac comme notre ancien président sont présumés innocents, c’est-à-dire qu’ils sont innocents pour le moment, mise en examen ou pas. L’agresseur de Juvignac est mort, mais aussi présumé innocent, et il faut attendre de l’enquête complète les circonstances exactes de son agression encore supposée.
Ne croyez-vous pas votre billet un peu prématuré ?
Ainsi nos impôts servent à payer l’enseignement et l’étude de la folie collective brésilienne, malsaine et à fuir, et accessoirement à former des cinglés comme l’agresseur ? Regrettable à mon avis !
Mais s’il apparaissait une réelle culpabilité de l’ancien Président, elle serait en rapport évident avec les turpitudes de la France d’en bas, ceci parce que l’exemple doit venir d’en haut !
Cordialement
Aïssa Lacheb-Boukachache,
Sbriglia a raison. Vous devriez écouter, car le rappel à l’ordre provient, non pas de quelqu’un qui vous est hostile, mais au contraire d’une personne qui vous a toujours soutenu et témoigné son affection. Comme beaucoup de gens, vous confondez parfois la liberté d’expression et le manque de courtoisie.
@ Jean-Dominique Reffait
Votre remarque est totalement exacte mais fait surgir une autre angoisse. Faut-il en arriver à se faire justice soi-même, pour qu’un minimum d’équité existe ? Le fait même que la famille de l’agresseur se constitue partie civile, quelle indécence ! Lorsqu’un jeune qui force un barrage de police en moto décède à cause de ses agissements imbéciles, dans la minute qui suit la famille crie au scandale et accuse les policiers d’assassinat ! Peut-être va-t-on se réveiller d’un mauvais rêve ? Il y a quelques dizaines d’années, ces mêmes familles auraient été poursuivies, à juste titre, pour complicité ou non dénonciation de crime. Mais comme depuis 25 ans, nos curés ont été remplacés par des juges (de la jeunesse en particulier) ceux-ci estiment que tout homme est bon, et que le pauvre enfant de 18 ans, 1m85 et 110 kgs, n’est que la victime immature de la méchante société. Et puis finalement ne pas obéir à un contrôle policier ou à une injonction est normal après tout pour un jeune pour qui il est dur de s’affirmer ? non ?
Nous sommes passés d’une justice aveuglément injuste (le bagne, Cayenne) à une culture du pardon à tous et du crime trouvant toujours une explication sinon biblique au moins freudienne.
A mon humble avis, il n’y a aucun souci à se faire pour Jacques Chirac. Son affaire a déjà été réglée lors de la campagne présidentielle : participation de madame au meeting du candidat de droite !
« …Un homme encagoulé et ganté, « armé d’un pistolet automatique avec une balle engagée dans le canon » s’est introduit dans leur habitation. Il les a aspergés d’essence et a brandi un briquet. Insultes et menaces. « Si vous bougez, je vous brûle »…. »
Quel sang-froid il fallut à ce mari et père !
Si en France on arrêtait sans cesse de s’apitoyer sur le sort des criminels et délinquants, de mieux considérer celui des victimes, le mot Justice aurait un sens !
Une avocate italienne vous disait un jour : « chez nous, on a supprimé le juge d’instruction, nous sommes confrontés à trop de droits pour les criminels, malfrats. » Revers de la médaille.
Par ailleurs, dans un pays où le garde des Sceaux intervient dans n’importe quel dossier pour couvrir un assassin, l’individu poursuivi pour X raison, cela rabaisse la justice à la « Section Spéciale » de 1942. On peut alors ne plus faire confiance à une magistrature qui obéit pour le bien de sa carrière !
(Avec toutefois la différence que les magistrats indignes qui s’étaient pliés à cette « exigence » avaient été… supprimés, par la suite) !
Oursivi, je mets en effet de la distance, voire de la mesure, entre mon ressentiment et son expression. Cela m’épargne bien des contrariétés conjugales tout autant que la tentation de l’injure aux morts. Ce professeur n’était pas investi de la mission de nous débarrasser vous et moi d’un individu. Avec un tel système de défense, on passe allègrement de la légitime défense à 20 ans de cabane.
J’ignore ce qui s’est produit dans la tête de ce jeune homme, et vous aussi, pour parvenir à cette extrémité. Mais il s’agit d’un acte singulier, pas d’un génocide massivement organisé à la façon d’Hitler.
Magic,
Vous faites erreur. « Coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner » interdit d’instruire sur l’intention de tuer, sauf à ce que le juge d’instruction demande un supplément d’information pour requalifier les faits et instruire alors sur l’intention, ce qui revient à formuler l’actuelle qualification après l’avoir écartée au départ.
Je défends bien rarement les magistrats, on l’aura noté, mais en l’occurrence, cette qualification initiale semble la plus adaptée, surtout pour parvenir à un non-lieu indiscutable, non-lieu que je souhaite dans ce que je sais des circonstances.
Je préfère une justice qui écrit droit avec des lignes courbes que l’inverse.
Je parle sous le contrôle de Philippe et autres experts en la matière qui me corrigeront si je fais erreur.
Claude Jonniaux,
Ne mélangez pas tout dans une même protestation. La famille de l’agresseur n’a, elle-même, agressé personne. Leur fils était étudiant en fac, preuve que la famille avait consacré à son éducation l’attention qu’il fallait et ce cas ne doit pas être confondu avec les cancres violents de certains quartiers. Cette famille a perdu un fils dans des circonstances qui restent à déterminer, elle veut savoir et se constitue partie civile très logiquement pour accéder au dossier. Quels parents seraient ceux qui se désintéresseraient des circonstances de la mort de leur fils ? De quelle information dispose-t-on quant au jugement qu’ils portent sur l’acte de leur fils ? L’indécence est d’accabler une famille en deuil.
Jean-Dominique, ce professeur n’était investi de rien autre que de professer … Mais dans l’urgence -et c’en était une-, on peut tuer pour se sauver.
L’instruction est nécessaire maintenant et comme vous, je ne vois pas au nom de quoi la famille de l’agresseur -cet étudiant- n’aurait pas le droit moral et le droit tout court d’exiger que toute la lumière soit faite sur ce drame commun. La qualification criminelle des faits (homicide volontaire) est la plus à même de permettre une enquête et une instruction au possible exhaustives. C’est donc un mieux. Mais si tout ceci se faisait dans la discrétion des noms des protagonistes de cette affaire, ce serait encore mieux …
L’émotion brutale conduit plus souvent dans l’erreur de la compréhension réelle des faits et leurs motivations. Il faut se garder de condamner d’emblée cet étudiant; de même ce professeur. On ne sait rien et partant, toutes les théories sont possibles. Ainsi du harcèlement, par exemple ou du racisme … Qu’un salarié de France-Télécom harcelé à mort et de la pire injustice à son travail par un de ces innombrables petits chefs sordides qui pullulent là-dedans, plutôt que de suicider seul ou tuant avec lui toute sa famille se rende chez ce dernier de la même façon que cet étudiant chez ce professeur, etc. Vous comprenez?
Ce qui choque certainement beaucoup les magistrats dans ce genre d’affaire est, à mon sens, un sentiment qu’ils auraient d’avoir été négligés en quelque sorte; c’est la raison pourquoi la légitime défense est quasiment toujours écartée d’emblée par eux et par eux reconnue souvent -quand elle est démontrée sans contredit- à regret … Ils se sentiraient floués en quelque sorte, inutiles voire méprisés puisque les choses se sont réglées sans eux. C’est la Justice qui se sent lésée, l’état de droit contre l’état de nature …
Aïssa.
Claude Jonniaux,
Je suis absolument d’accord avec ce que vous dites sur ces attitudes extrêmes, avec toutefois quelques réserves. Quand j’étais adolescent, j’étais assez paumé ; je traînais souvent en mobylette avec des voyous. Un jour, je me suis rendu à une soirée juste après une bande dont je connaissais quelques membres. Faute d’avoir pu entrer dans cette soirée d’un quartier chic, mes relations peu recommandables venaient d’y commettre des dégradations (aspersion dans l’immeuble avec l’extincteur de service, etc).. Après leur passage, il n’était évidemment plus question, pour l’ami qui m’accompagnait ni pour moi de tenter notre chance dans ladite soirée. Nous nous engouffrons dans la station de métro derrière la bande : grave erreur ; en un tour de main, nous avons été encerclé par la maison Poulaga (elle est très réactive dans le 8ème arr.). Un flic s’approche de moi et, au moment même où il s’apprête à me fouiller, un coup de poing américain tombe à mes pieds. Le policier me regarde alors immédiatement avec un air entendu, comme pour dire : « toi, mon gaillard, ton compte est bon ». J’ai eu beau répéter que cette arme ne m’appartenait pas, rien n’y fit : panier à salade, sous-sol glauque de la maison Poulaga : « A poil » ! Hurle un garde-chiourme qui comptait bien nous remettre dans le droit chemin. Et me voici, à quatorze ans, nu comme un ver devant un flicaillon qui ricane et jubile de me voir à poil, humilié et tremblant devant son tas de muscles et de vociférantes certitudes. Je tente une nouvelle dénégation, Vlan ! Je reçois aussitôt un bon coup de paume de la main sur la gueule. Comme j’étais un gamin complexé par la maigreur de ses jambes, j’avais revêtu un pantalon de treillis sur mon jean – « t’as fait l’armée toi, pédé ? éructa le butor avant de frapper héroïquement un gosse de quatorze ans. Bref, je n’en suis pas mort et n’hésite pas à défendre la maison Poulaga quand des bien-pensants voient partout des bavures et alimentent le culte victimaire ; car je sais que la police fait un travail dangereux et difficile. Mais je vais vous donner un autre exemple, plus court celui-là. Un jour, je traversais Pigalle en mob, sans casque bien sûr ; un condé m’ordonne de m’arrêter – du moins c’est ce qu’il a prétendu après – mais avec le trafic, je ne l’entends pas ; je continue donc ma route ; or l’un des collègues du bougre ne trouve rien de mieux à faire que de m’empoigner pendant que je roulais : j’évite l’accident par miracle. Si les choses avaient mal tourné, l’avocat du policier aurait parlé de délit de fuite, il aurait d’ailleurs déclaré que j’étais un élément violent (ne m’avait-on pas arrêté avec un poing américain et ne traînais-je pas avec des voyous) ? Un autre fois encore, une voiture de police tente de m’arrêter, le soir, au Bois de Boulogne et comme une bécane en mouvement ne stoppe pas instantanément, je me suis retrouvé, le temps de dire ouf, avec un flingue braqué sur moi…. Un flingue pour un gosse de quinze ans qui traîne le soir sans casque et ne pile pas à la première injonction des forces de l’ordre ! Plutôt nerveux les cow-boys ! (je sens que je vais faire plaisir à JDR, le grand copain des policiers de la BAC). En conclusion, la sagesse pousse à en savoir davantage sur certains faits divers qui tournent mal. Un adolescent perturbé est loin d’être toujours une victime, mais il ne mérite pas forcément la mort quand il sort du droit chemin.
Pierre-Antoine,
Je pense que la qualification judiciaire n’a sans doute pas été faite à la légère, par le magistrat mais aussi par les policiers en amont.
Sans connaître le dossier, il me semble difficile d’être catégorique comme vous l’êtes.
Vous dites qu’employer une telle qualification serait au regard du « drame vécu,[de] la violence de l’acte subi, [du] traumatisme infligé » de la « cruauté mentale [plutôt] que du droit ». Il me semble au contraire que le droit consiste à qualifier un fait tel qu’il apparaît au vu du dossier. Le droit invite à la neutralité. Et si le dossier penche vers un homicide volontaire, c’est ainsi qu’il doit être qualifié, indépendamment du drame vécu, de la violence de l’acte subi. La qualification, quelle qu’elle soit, n’interdit pas que la légitime défense soit constituée.
Sinon, on ne fait plus du droit, on le manipule.
Véronique,
Vu ainsi, j’agrée.
Thierry SAGARDOYTHO,
Vous écrivez : « Si tout était clair au terme de l’enquête, si la légitime défense sautait aux yeux du Procureur de la République au terme de l’enquête de crime flagrant, nul n’était besoin d’ouvrir une information. »
Monsieur Sagardoytho, vous êtes avocat, si ma mémoire est bonne. Vous allez donc pouvoir nous instruire en nous narrant dans quels cas l’ouverture d’une information judiciaire est obligatoire. Que dit, par exemple, l’article 79 du code de procédure pénale ? Sauf erreur de ma part, il y est bien écrit que « l’instruction préparatoire est obligatoire en matière de crime ». Que la qualification retenue soit l’homicide volontaire ou les coups mortels, si je ne m’abuse, on reste dans une échelle de peines criminelles – ce que vous reconnaissez implicitement en parlant d’enquête de crime flagrant. La saisine de la juridiction d’instruction n’était-elle donc pas de droit ? Ce n’est tout de même pas un accident de voie publique dont il s’agit, n’est-ce pas ?
@ Jean-Dominique Reffait
« Pour Chirac, allons, c’est une autre époque, qu’on le laisse tranquille. »
L’actualité a des clins d’oeil ironiques.
Pour l’affaire Boulin aussi c’est une autre époque, qu’on laisse… en paix ?
Que les morts restent sous terre et n’embêtent plus les vieux présidents.
Tout cela est d’une autre époque.
Ben voyons…
« J’ignore ce qui s’est produit dans la tête de ce jeune homme, et vous aussi, pour parvenir à cette extrémité. »
JDR
Ce qui nous différencie, c’est que pour moi rien ne peut justifier de vouloir brûler femme et enfant de, même, son pire ennemi. Il n’y plus rien d’humain, dans ce saut.
D’autre part, vous vous êtes mal exprimé en attaquant Lefebvre sur « ses cheveux gras » et « sa moue » en effet peu avenante.
Il me paraît autrement judicieux de relever cette agressivité que je qualifiais de quasi intimidation, de souligner ce que le regard, le geste, les mouvements du menton révèlent, que de s’occuper du physique.
Le contenu fait beaucoup plus sens que le contenant.
Il est temps de le comprendre.
« surtout pour parvenir à un non-lieu indiscutable, non-lieu que je souhaite dans ce que je sais des circonstances. »
Là-dessus nous sommes bien d’accord, attendons que l’enquête fasse son chemin.
AO
Quant à Chirac, il serait très bon que la peine fût celle de refaire un tour de Paris dans sa CX marron, la tête à la fenêtre, les mains jointes ou les doigts composant le V de la vacuité (vanité de tout pouvoir) et que personne ne le salue.
Ou alors Juppé, d’un « chacun son tour ».
AO
Cher david
« Ainsi nos impôts servent à payer l’enseignement et l’étude de la folie collective brésilienne, malsaine et à fuir, et accessoirement à former des cinglés comme l’agresseur ? »
La folie collective des reality shows n’est pas née au Brésil. Elle ne s’y cantonne pas. C’est malheureusement très contagieux, et la contagion passe plutôt par les sociétés de production que par les universités. Il n’est pas absurde que nos experts en sciences humaines anticipent et encadrent ce qui risque de venir chez nous.
Rédigé par: Jean-Dominique Reffait | 27 octobre 2009 à 10:51 Bien dit !
Au bal des faux-culs, Aïssa danse avec Ludovic !!
Cher Philippe Bilger
Ainsi que j’ai eu l’occasion de vous le dire, vos billets sont passionnants car ils « collent » aux problèmes et aux faits importants de l’actualité tout en donnant matière à y réfléchir.
Mais ils me paraissent parfois un peu trop longs.
Ne pourriez-vous condenser un peu vos commentaires pour en faciliter la lecture ? Vous y gagneriez sans doute du temps sans perdre pour autant de votre inspiration…
@Thierry SAGARDOYTHO
« Bien au contraire, le Bon Juge est celui qui doit remercier l’Avocat de lui avoir ouvert les yeux sur une réalité à laquelle il n’était pas acquis de prime abord… »
Je croyais que le bon juge était celui qui connaît effectivement la loi qu’il est censé connaître mieux que quiconque et n’omet pas de soumettre au débat contradictoire des éléments qui auraient pu échapper aux avocats mais qu’il aurait lui relevé.
Cher Philippe,
La lecture de votre billet tout comme la lecture des commentaires met en évidence les difficultés de communication de la justice en interne comme en externe.
Dans votre livre « Etats d’âmes et de droit », vous passez très rapidement sur la fonction de juré qui vous semble méconnue.
Si vous prenez le livre de François Martineau « Petit traité d’argumentation judiciaire » vous pourrez mesurer que beaucoup de discours sont à l’attention du juré.
Le discours médiatique cible aussi ces « magistrats » temporaires.
L’espace de délibération qui agace par son secret ou ses secrets est soumis à des règles très précises même si certaines sont perfectibles.
Je ne suis pas compétente pour expliquer la technique de découpage des questions qui vont de l’intention, au mode opératoire, à l’encadrement des responsabilités,… ni à la hiérarchie de ces questions, mais une information nette de ce qui se déroule éviterait de nombreuses projections fantasmatiques et permettrait d’approcher le raisonnement des décisions.
Dans le vote exprimé, la réponse se fait par oui ou non à chaque étape du questionnement.
La place du doute n’est pas possible, et cependant, il doit exister de nombreuses situations où la réponse n’est effectivement pas possible.
Il me semble qu’il serait utile d’expliquer dans une situation fictive le déroulement interne d’une délibération.
Les situations où l’évidence s’exhibe ne doivent pas moins mériter un examen attentif des faits, des intentions, des mobiles, des circonstances…
La réaction émotionnelle collective gêne l’espace de réflexion nécessaire à la délicatesse de chaque décision.
françoise et karell Semtob
Félicitation pour votre courage et votre anonymat, monsieur Bruno, vous surgissez encore une fois de vos ténèbres pour donner une leçon, du grand masochisme c’est … Vous êtes, vous et a contrario, assurément un « vrai-cul »!
Laurent Dingli, vous vous égarez: un adolescent perturbé n’est ni victime ni coupable de quoi que ce soit, il est perturbé, point barre! c’est différent et cela relève non seulement d’une autre approche mais d’une prise en charge singulière. Vos exemples personnels de jeunesse à mobylettes dans Paris sont intéressants (et marrants j’avoue …) mais diriez-vous sans mentir qu’alors vous étiez perturbé même un peu ou au point où l’on trouve de plus en plus de ces jeunes aujourd’hui? Vous appréhendez ces choses un peu légèrement ,il me semble … C’est étonnant, et ce d’autant qu’on vous a lu ici traiter il n’y a pas longtemps de psychologie et de psychiatrie de l’enfant et de l’adulte aussi.
Aïssa.
Ce qui ressort des différents commentaires suscités par cette affaire, c’est l’ENORME décalage entre les arguments du droit et de ses articles froids d’un bouquin rouge.
Et l’empathie que ressent tout être humain envers cet homme et sa famille.
Si le mot victime a un sens, il me semble que c’est celui qui qualifie comme victime celui qui est chez lui, tranquille et paisiblement confiant dans la loi qui le protège, même de la police qui ne peut entrer chez lui à l’heure où tout citoyen a droit à son intimité familiale, porte et volets clos.
Je l’ai déjà cité en commentaire, mais je pense que cette anecdote a encore toute sa place ici dans ce commentaire :
Un jour, un ami magistrat me demandait pourquoi la code pénal était rouge ?
Devant mon ignorance, il me répondit avec un regard amusé :
C’est pour que les magistrats ne s’aperçoivent pas qu’on le leur a greffé à la place du coeur à l’ENM »
En effet il n’est nullement fait mention d’humanité, de compassion, encore moins d’humilité dans le bouquin rouge…
Je lui ai dit :
Il y a des rejets parfois… mais il est vrai, si rares !
Je crois que c’est là la cause du fossé qui se creuse de plus en plus entre la justice et le justiciable.
Et la génération montante ne s’embarrassera pas de scrupule pour faire prendre conscience aux magistrats de la profondeur du fossé.
Il est à craindre qu’ils n’utilisent du gros calibre comme instrument de mesure !
Cordialement
Pierre-Antoine
@Bruno,
Bah, tant que je ne danse pas avec vous.
J’ai une profonde admiration pour l’intelligence, la sagacité et la finesse d’esprit dont vous ne vous départissez jamais.
Rédigé par Monsieur Aïssa Lacheb-Boukachache le 28 octobre 2009 à 00:01
« …un adolescent perturbé n’est ni victime ni coupable de quoi que ce soit, il est perturbé, point barre!.. »
Quid de « la responsabilite individuelle » …il semblerait que ce soit un concept qui se soit evapore !
De mon temps, on parlait d’atteindre « l’age de raison » que l’on situait a 7 ans…aujourd’hui, sans aucun doute, ce serait abuser les droits de l’homme que d’invoquer le sens des responsabilites qui devraient aller de pair avec les sacro-saints « DROITS ».
Plus personne n’a la capacite a devenir Adulte.
Toutefois, rassurez-vous c’est encore pire en Angleterre…Misere !!!
Quant au « libre-arbitre », inutile de l’envisager…ce serait demander trop d’efforts aux « jeunes » qui le restent de plus en plus tard…jusqu’a la vieillesse !
Rédigé par Monsieur Pierre-Antoine le 28 octobre 2009 à 00:25
« Il est à craindre qu’ils n’utilisent du gros calibre comme instrument de mesure ! »
Desolee mais je croyais que vous faisiez dans la « bondieuserie » ! pas tres raccord avec le message Christique…
Sur ce,
LD, vos anecdotes savoureuses si elles disent l’arbitraire de quelques pandores, de quelques faits, ne nous éclairent en rien sur ce qui fait qu’un homme dérive au point d’en perdre le nom. Ce qu’aviez fait n’avait rien qui engage votre conscience*.
Là, si tout ce qu’avons lu est exact, l’agresseur occis avait coupé tous les ponts avec ceux de sa race que de vouloir la mort d’innocents dont le seul tort est de s’être trouvés là en parenté ou même simples présents – on peut penser que tout autre trouvé sous ce toit eut pu subir ses mêmes menaces – comme c’est le cas dans le cadre des attentats à l’aveugle.
Nul rapport.
Comme ce qu’avançait encore maladroitement Aïssa, usant du parallèle d’un employé de FT (dont on peut raisonnablement se sentir proche, c’est pour cela qu’il l’instrumente ici) qui au lieu de se supprimer voire de le faire « familialement » choisirait de le faire non chez lui mais chez celui identifié à tort ou à raison comme son bourreau. Alors, contrairement à sa conclusion « vous comprenez » (oui, justement, que vous vous trompez encore) je redirai avec force, que cet homme-là qui viserait, sinon à l’aveugle, du moins en un arrosage faisant entrer des innocents dans les conséquences de sa vengeance, cesserait lui aussi d’avoir notre empathie, se serait coupé du corps des hommes.
AO
* de la même façon en 86, je roulais au couchant sur une route de campagne, sans enfreindre en rien le code de la route, quand j’aperçus au tout dernier moment un pandore stationné au milieu de la chaussée et qui faisait des contrôles de routine. Sauf que ce gentil Monsieur qui accepta mes excuses que de lui avoir foutu la trouille au point de s’être après approché de ma voiture arrêtée la main sur le pétard, s’était foutu à contre-jour ! Ahhhh, les voitures, il les voyait bien dos au soleil, mais… c’est elles qui ne le voyaient pas !
C’est vous qui vous égarez, mon cher Aïssa Lacheb-Boukachache, je n’aurais pas eu la burlesque sottise de comparer mes frasques de jeunesse avec la tragédie évoquée par PB. Comme vous êtes un lecteur attentif, vous avez remarqué que je répondais au commentaire de Claude Jonniaux, notamment à celui-ci :
« Lorsqu’un jeune qui force un barrage de police en moto décède à cause de ses agissements imbéciles, dans la minute qui suit la famille crie au scandale et accuse les policiers d’assassinat ! »
Idem, cher râleur d’Oursivi.
@Valérie
Vous êtes dans l’erreur la plus grossière. je fais dans le concret, le réel, c’est-à-dire à mille lieux de la bondieuserie.
Quant à mon analyse « balistique » et non « christique », elle repose sur 26 ans de commando dans l’armée française associés à mes 13 ans d’expérience en aumônerie de prison (après l’armée rassurez-vous).
Pour résumer, j’ai 43 ans de pratique des jeunes et si vous voulez mieux me connaître, lisez donc ce lien http://www.nomos-eleutheria.net/temoignages/temoignage-EPA.htm
Cordialement
Pierre-Antoine
Dans ce cas exemplaire de légitime défense, on mesure la chance (et le courage) du professeur.
S’il avait neutralisé l’assaillant à l’aide d’une arme, il y aurait eu de fortes chances que la justice se retourne contre lui. Alors qu’il est clair qu’il a sauvé sa propre vie et celle de sa famille d’une mort certaine.
Un prof d’université réussit à tuer involontairement à mains nues, simplement en le maintenant au sol, un type armé d’un pistolet, de deux bouteilles d’essence et de cordes, et il est encore inculpé, à rebours de toute vraisemblance, d’homicide volontaire !
Voilà qui montre bien à quel point la justice française empêche les citoyens de se défendre contre les voyous. Car rétrospectivement, il est clair que le prof aurait dû avoir une arme à feu chez lui pour se protéger, comme il en aurait eu le droit (et, dans certaines localités, l’obligation) aux Etats-Unis. C’est un miracle que lui et sa famille soient vivants à ce jour.
Ah oui, et au fait : « l’étudiant » avait 27 ans. Il a eu son bac à 23 ans. Il avait une bourse pour faire des « études universitaires de sociologie ». Il était schizophrène. Il aimait beaucoup mettre le feu quand il était contrarié. Comme l’a expliqué son père à la presse : « C’est son mode opératoire. Il donne trois avertissements. » Charmante famille. C’est tout juste si elle n’a pas félicité le fiston pour son courage à brûler des Français.
Mais bien sûr, comme dit Aïssa, c’est le prof blanc qui était peut-être raciste. C’est toujours nous, les racistes. Un Saïd Ouamalik ne peut pas être raciste, même quand il vient brûler vive une famille entière parce qu’on ne lui a pas donné le diplôme auquel il estimait avoir « droit » : il fait partie de la race supérieure.
Cher oursivi
En général je suis d’accord avec vous, mais là j’ai un peu de mal : si vous êtes à contre-jour et que vous n’êtes pas capable de voir un piéton sur la chaussée, réglez votre pare-soleil, lavez votre pare-brise ou arrêtez-vous.
Car vous êtes plus dangereux qu’une main sur un pétard.
Je ne veux pas vous faire la morale, j’étais gros consommateur de points, mais j’ai perdu un très bon ami comme ça, en moto à contre-jour avec le soleil dans la visière. Il a croisé une voiture ayant priorité mais en grand excès de vitesse.
Pas dans le sujet, sinon pour dire qu’il ne faut pas grand-chose pour tuer un homme. Deux erreurs simultanées suffisent largement.
Cette histoire toute sordide qu’elle soit, me rappelle la tuerie d’Oriol, quoique totalement différente, où là, ce fut un instituteur modèle qui assassina chez elle une famille de 6 personnes au moins, dont un enfant de 7 ans sur lequel il y eut acharnement.
Dans cette affaire il y avait eu des implications politiques !
« Car vous êtes plus dangereux qu’une main sur un pétard ».
AP
Cher Alex,
Je n’étais pas le seul à rouler plein ouest et des gens doivent le faire au couchant sous un ciel sans nuage presque tous les jours et en tous « coins » de la terre ; en général cela se passe comme pour moi, bien.
Dans certaines situations, les accessoires sont accessoires, il peut n’y avoir aucun angle entre le soleil et la route, ou si peu.
Ce Monsieur avait peut-être commencé ses contrôles à une heure solairement plus neutre, la situation évoluant progressivement il n’y a fait attention, mais pas de panique, il ne s’est rien passé qu’un instant de confusion.
Je ne suis pas Seb Loeb mais ai tous mes points………… (pouvez compter)
Cela dit, vous avez raison, une vie ne tient à rien ; on ne vit pas on longe la mort. Formule qui me vaudra les foudres d’Aïssa, je n’en doute pas.|
BàV
AO
Rédigé par: Marie | 29 octobre 2009 à 12:01
Ce type est d’ailleurs sorti depuis longtemps. Cela fait bizarre de penser qu’il peut recroiser le père de l’enfant…
AO
Rédigé par Monsieur Robert Marchenoir le 29 octobre 2009 à 01:03
Sous reserve des conclusions de l’enquete en cours, d’accord avec vos trois premiers paragraphes et avec votre premiere phrase du quatrieme paragraphe et puis apres on dirait que ca part en vrille…
Quant a avoir une arme chez soi… je suis ravie de ne pas vivre aux Etats-Unis mais en Angleterre ou la reglementation est extremement stricte et ou meme la vente de couteaux est reglementee.
J’ai repris le chemin de la fac a 31 ans passes pour obtenir un diplome de « traducteur/redacteur », j’etais donc « etudiante », est-ce un tort ?
D’autre part, j’avais une camarade plus agee que moi, brillante, qui est devenue schizophrène, j’ai appris qu’elle « sortait » avec un schizophrene qui s’est creve un oeil lors d’une crise. Ce sont des Francais.
Je pense aussi au frere (decede maintenant) d’une amie… Francais aussi si ca peut vous rassurer. Je ne sais pas si la maladie mentale fait des « distinguos ».
Le racisme a-t-il joue un role dans cette affaire, seule la Justice sera amenee a en decider.
Bonne soiree a vous,
@Oursivi,
Dans l’horreur de la tuerie d’Oriol, l’instituteur, comme l’enseignant dans ce billet, connaissait l’enfant qu’il a assassiné et à qui il avait donné des cours.
Pour Oriol, la situation fut tout autre et le contexte totalement différent.
Depuis sa sortie de prison, il n’a aucune chance de rencontrer le père puisqu’il l’a assassiné avec une partie de sa famille. Mais il a rencontré, en juillet 2007 dans les locaux du journal « la Provence » à Marseille, la soeur de ce policier tué.
Ils auraient parlé de l’affaire passée !
Pour en revenir au sujet du moment, en règle générale, la peur paralyse les personnes qui vivent une situation d’effroi. Est-ce le fait d’avoir sa famille en danger à proximité qui a procuré à cet enseignant l’impulsion salvatrice ?
Ou est-ce tout bonnement le fait de connaître l’étudiant agresseur ? ce qui l’aurait mis quelque part en confiance, (malgré le danger évident) durant cet instant de réaction où se jouait la survie d’une famille !
Il fallait garder la tête froide.
« Depuis sa sortie de prison, il n’a aucune chance de rencontrer le père puisqu’il l’a assassiné avec une partie de sa famille. »
Il me semblait que c’est en attendant cet homme que la séquestration-meurtre de cette famille était intervenue…
…
Mais à en croire ce que viens juste de lire, si le père n’est pas arrivé à l’heure supposée et qu’il n’a pas assisté au carnage perpétré par ceux l’attendant*, il semble qu’ils l’ont intercepté dès la nuit et qu’ils lui ont réservé le même sort, en effet.
Ces gens, pour les encore vivants, sont en effet, tous, « dehors » et la scène que décrivez, assez sidérante, semble imaginable.
Concernant l’affaire récente, sur la qualification d’homicide, on peut en effet considérer hors le débat techniquement introductif que certains ont initié ici, qu’il semble peu probable que l’agresseur soit décédé d’une simple mise hors d’état de nuire, d’une simple immobilisation. On peut plutôt supposer que la lutte a été chaude et qu’au final le monstrueux des intentions de l’agresseur puis l’enchaînement des coups échangés ont pu conduire cet homme à la vie menacée à vouloir (dans une rage canalisée à celui menaçant sa vie et celle de ses proches)
dans le feu de l’action, la peau du monstre lui ayant imposé cette lutte, ce sursaut indispensable, et pas seulement nécessaire. « Nous » pourrions nous retrouver dans le cadre d’un homicide volontaire parfaitement couvert par la légitime défense, et notre empathie.
AO
*ce qu’avais retenu de ce crime lointain
Rédigé par: Pierre-Antoine | 28 octobre 2009 à 23:57
@ Pierre-Antoine,
Desolee… et surtout respect pour votre profession tres respectable et admirable.
De plus je suis impressionnee, « 26 ans de commando dans l’armée française », je regrette parfois de ne pas etre un homme, plus de force pour l’action physique.
Une excellente journee a vous et aux autres…
Cher Pierre-Antoine, 26 années de commando guerrier et toujours bon pied bon oeil et désormais bon missel … Je sais bien que, depuis, vous êtes devenu pacifiste. Cependant, ce serait bien tout de même qu’exceptionnellement vous alliez donner quelques cours de combat à nos commandos actuels qui peinent comme c’est pas permis pour réduire quelques va-nus-pieds talibans dans les montagnes afghanes et qui se font lamentablement descendre comme à la foire … J’ai appris que les familles de ces soldats ci-devants victimes de leurs ennemis talibans portent plainte contre l’Etat et l’Armée pour « mise en danger de la vie d’autrui », sic. On ne sait pas si c’est une farce (cette plainte officielle) et si on doit en rire ou en pleurer … Toujours est-il: allez-y, sauvez ces jeunes, apprenez-leur les armes! ils manquent cruellement …
Aïssa.
Robert Marchenoir, ce n’est qu’une hypothèse parmi mille autres et on ne doit pas l’exclure au nom d’un a priori a contrario favorable aux blancs comme vous dites … On ne sait rien de cette affaire et par conséquent laissez faire Justice et instruction dans la sérénité, le calme et non le secret mais la discrétion. De même qu’on ne sait rien des motivations de cet ouvrier qui vient froidement d’abattre son employeur ainsi que le fils de celui-ci à Toulouse… Une chose est certaine : c’est qu’à force de répéter comme une vérité vraie, un superbe leitmotiv à tous et ce depuis l’enfance qu’il faut être le meilleur, le plus fort, le plus performant et tutti quanti, conditionnant l’homme son pareil en humanité dans cette sorte singulière de vision et compréhension de la vie ; à force de mettre sous pression et concurrence tous azimuts autant à l’université qu’à l’entreprise ; à force de réduire l’homme à un strict objet de production et de consommation, lui déniant toute part de réflexion et d’intelligence, de passion, de sentiment quelconque ; à force, à force… eh bien je crains que ce ne soit que le début de ce genre de comportement et qu’à être constamment dénié dans son humanité et sa singularité, l’homme ainsi à coups de fusil rappelle à son congénère qui se croit supérieur et fondé à dire l’existence et sa philosophie, qu’il est son égal dans l’absolu et que le relatif des légitimes rapports professionnels ne saurait jamais occulter cette donnée fondamentale qu’il aurait l’outrecuidance de vouloir foncièrement dévoyer. Un homme reste un homme ; n’en déplaise aux écoles de commerce et autres managements par la terreur et l’humiliation… Ce n’est pas à elles de dire la civilisation. Si vous êtes capable de comprendre cela, alors vous ne me lirez plus de cette façon et ne me ferez plus dire ce que je n’ai ni dit ni pensé.
Aïssa.
Valérie,
Vous dites que les couteaux sont interdits en Angleterre. Et pourtant, les agressions à coups de couteau y explosent. Les citoyens n’ont pas droit au port d’arme. Et ils sont unanimes à dire que la police ne les protège plus. Même la police l’avoue.
En revanche, la personne dont je tiens l’information selon laquelle certaines localités américaines obligent à posséder une arme chez soi, affirme que la criminalité y est réduite à zéro. C’est un Français installé là-bas.
Sur l’âge: vous avez repris vos études à un âge tardif. Où est le mal ? La personne dont nous parlons était visiblement un étudiant très prolongé. Si on traîne jusqu’à 23 ans pour obtenir son bac, on n’a évidemment rien à faire à l’université. Cela n’a rien à voir avec votre cas.
Sur la schizophrénie : contrairement à ce que vous suggérez, il existe bel et bien un rapport avec l’immigration. Tout d’abord parce que cette maladie est souvent provoquée par la consommation intensive de marijuana, endémique dans les cités. Ensuite parce que l’incidence anormalement élevée des maladies mentales au sein des populations musulmanes immigrées en Europe est un fait avéré.
La coutume immémoriale du mariage consanguin entre cousins, très répandue au Maghreb et au Pakistan, produit une sur-morbidité concernant de nombreuses affections, et notamment des pathologies mentales.
Ce fait est reconnu en Angleterre, où les services hospitaliers pédiatriques consacrés aux maladies génétiques accueillent une quantité tout à fait disproportionnée de bébés pakistanais.
Il est reconnu au Maghreb, où des chercheurs ont mis ce phénomène en évidence, et où la presse s’en est fait l’écho.
Il est soigneusement passé sous silence en France, où la sécurité sociale et l’Etat (via l’AME) prennent en charge jusqu’aux maladies lourdes des immigrés clandestins. Ce serait « raciste » d’évoquer la question, et de suggérer qu’il puisse y avoir là une grave injustice commise à l’encontre des Français.
Je poursuis pour conclure … Je viens de quitter hier mon travail de deux années dans cette maison de retraite publique. Mon contrat n’a pas été renouvelé car la raison officieuse que j’y privilégiais le temps et l’humanité dans mon rapport soignant à ces vieilles et ces vieux plutôt que la course dans les couloirs, les soins (si tant est que l’on puisse encore appeler dans ces conditions cela un soin), la rentabilité, sortir une plus-value ou une économie quelconque mais concrète, matérielle, de chaque minute passée chaque journée à ce travail … Une précédente cadre aujourd’hui en retraite a pété les plomb de ce régime, elle était au bord du suicide. Une collègue s’est barrée au bout de deux ans, a démissionné avant de se trouver avec des séquelles psychologiques. D’autres ont demandé à être mutés … Je voyais ces jours-ci des aide-soignantes pourtant compétentes et dévouées rentrer le soir chez elles en pleurant. Les arrêts de travail pour toutes causes sont littéralement quotidiens; celles qui culpabilisent de ne pas venir travailler sont surchargées telles des ânesses de travail et n’en peuvent … Elles sont notées à l’arrache, violentées sur le papier; celles qui font le mieux leur travail on les rabaisse telles des incapables pour les forcer à en faire davantage … Elles subissent ordres contradictoires quotidiens, directives obscures … N’ont plus le temps (le temps c’est compté …) à consacrer à ces vieux retraités et/ou malades; j’ai vu -et l’on a sollicité mon aide car les effectifs n’y étaient plus ce jour- commencer de mettre au lit et coucher dès 16h30! Il n’y a pas de violence active, il n’y a pas de ces sortes franches de maltraitance; non, c’est plus subtil et au dam et au regret de ces soignants embarqués dans cette galère qui confine en son intitulé à la folie administrative, c’est fait malgré eux, peu à peu, de consigne a priori anodine en consigne idem qui se font passer pour des améliorations avant qu’on voie rapidement leurs effets réels profondément délétères pour tous … Mais comment en est-on arrivé là? J’ai entendu des filles dont la violence est la dernière des choses qu’on puisse leur trouver, en arriver à dire que si cette pression continue elles vont prendre un couteau, n’importe quoi et planter le responsable … Mais qui est le responsable? La direction? La coordination médicale? L’encadrement des soins? Ils subissent pareils ces contingences extraordinaires qui confinent carrément à la coercition mentale. Personne n’est responsable et personne ne sait comment sortir de cette singulière mise en condition et situation … Même le malheureux vieux dans son lit ou son fauteuil n’est plus qu’une sorte de marchandise qu’il faut rentabiliser d’une manière ou d’une autre, voilà la réalité et pour ce faire non content de lui mépriser son humanité, on nous oblige à rogner sur la notre, à ne plus penser, ne plus réfléchir, faire, exécuter comme on (mais qui?) nous oblige ces techniques nouvelles et singulières de soins et de prise en charge d’une humanité vieillissante et mourante … Quand on en est arrivé là dans le lieu qui par excellence (une maison de retraite) devrait toujours et sans exception être celui du calme, de la lenteur, de la sérénité, de l’écoute, du temps passé à soigner et rassurer, de l’accompagnement de ces nombreuses solitudes et fin de vie, jusqu’où n’est-on pas arrivé dans certaines usines, administrations et autres lieux de travail?! Dans cette maison de retraite, on vient de recruter pour quelques heures par semaines un infirmier psychiatrique en retraite pour tous ces soignants lessivés au quotidien, déprimés, découragés, dégoûtés et démoralisés … Il fait office de cellule psychologique. Voilà le topo … Et quand pour adieux vous entendez de ces vieilles, de ces vieux, vous dire qu’ils ne comprennent pas, qu’ils vous regretteront, certains vous offrir un petit panier de laine tricoté par leurs soins, etc., oui, effectivement, il y aurait de quoi prendre le fusil et remettre de l’ordre, de l’humain dans tout ce merdier de management, de compétitivité, d’économie et de rentabilité de que sais-je … L’identité nationale, notre civilisation …En effet, c’est ça, c’est tout à fait ça: une farce mauvaise!
Aïssa.
Bonsoir M. Bilger,
J’ai voulu attendre la décision de Xavière Siméoni pour réagir au volet de votre billet concernant Jacques Chirac.
Je salue d’emblée le courage et l’impartialité de ce magistrat, que Jacques Chirac soit ou non coupable des faits qui lui sont reprochés. C’est à un tribunal qu’il conviendra d’en décider, enfin peut-être.
Ceci dit, je ne me fais aucune illusion, le parquet fera appel de ce renvoi devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris et ce en moins de cinq jours, j’en fais le pari.
Bien sûr que quinze ans après les faits reprochés en matière délictuelle c’est trop long, bien entendu Jacques Chirac est un personnage sympathique et au fond cette affaire paraît aujourd’hui bien dérisoire.
Pour une fois, le retard de la justice tient moins au manque de moyens qu’au statut du président de la République.
J’ai toujours trouvé anormal que le chef de l’Etat ne puisse être poursuivi pendant son mandat. La monarchie présidentielle de la Vème République va bien au-delà des pratiques usuelles des nations démocratiques. Les Anglo-saxons disposent de l’impeachment, les Etats-Unis en particulier des procureurs spéciaux (genre Kenneth Starr sous Clinton) pour engager des poursuites contre un chef d’Etat en exercice. Ce n’est pas notre cas, et il faut ainsi attendre la fin du mandat présidentiel pour que la Justice ose demander des comptes à un ancien président.
La position du parquet est intéressante dans cette affaire. Encore une fois, c’est un juge du siège indépendant et courageux qui choisit de renvoyer Jacques Chirac en correctionnelle. Nicolas Sarkozy est pour une fois d’une discrétion remarquable. Qu’en serait-il de cette affaire en l’absence d’un juge d’instruction ? Un bel enterrement de première classe.
Robert Marchenoir,
Des preuves de ce que vous avancez auraient été les bienvenues, mais vous ne donnez aucune référence. Je trouve que l’amalgame étranger/maladie que vous faites est très dangereux. Valérie vous a très bien répondu sur ce point.
Aïssa Lacheb-Boukachache,
La mort de son enfant n’a rien de très drôle à vrai dire. Et puis, vous qui vous intéressez à la Grande Guerre, imaginez, faites la supposition qu’un tel recours contre le commandement eût été possible alors… Exit Nivelle ! Plus d’inutiles et meurtrières offensives ; le recours de ces parents, n’est-ce pas un signe de l’évolution des temps ?
Jean-Dominique Reffait,
Je ne vois pas pourquoi Jacques Chirac ne devrait pas être jugé.
Marchenoir, vous devriez cesser d’avancer masqué … Que vous fassiez partie de ce collectif dont les sites internet ne manquent pas, qui font de l’inceste chez les Juifs la cause majeure de ce qui serait, selon eux, leur dégénérescence physique et morale, ne m’étonnerait pas. De brillants (paraît-il) scientifiques contribuent amplement à la propagation de ces thèses vaguement nauséabondes; c’est sans doute cela que vous invoquez ici à l’appui de votre singulière démonstration … Ces « scientifiques », sic, avancent que les Juifs, par égoïsme (on se demande lequel), re-sic, ne se reproduiraient biologiquement qu’entre eux et comme leur population est limitée (forcément, comme toutes les populations …), l’inceste millénaire serait inhérent à leur nature … Des Juifs qui sont sémites aux Arabes (ceux du Maghreb et ceux d’ailleurs) qui le sont également, il n’y a pas loin d’appliquer la même théorie et c’est ce que vous faites l’air de rien, vous abritant derrière une apparence de sérénité dans le discours … Mais puisque toutes les idées sont permises … N’omettez pas cependant dans vos théories fumeuses et celles de vos « savants » l’inceste millénaire des blancs, Français et autres … Personne n’a le monopole de la consanguinité, vous serez d’accord avec moi, je suppose … Mon expérience soignante m’autorise à vous dire qu’il n’est franchement pas besoin d’être arabe ou juif ou même noir (vous les avez oubliés, ceux-là …) pour constater l’inceste (ou la consanguinité, comme vous voudrez …) doublé ou non du viol parmi notre chère population blanche, chrétienne, catholique et tout ce que vous voulez … Vos insinuations puent franchement; vous devriez cesser et réserver à d’autres causes et idées plus sérieuses ce qui vous semble un peu de l’intelligence …
Laurent Dingli, si un tel recours eut été possible sous la grande guerre, Nivelle et consort ces ordures de la pire espèce honorées aujourd’hui encore aux Invalides, en sus de faire fusiller les mutins du Chemin des Dames et d’ailleurs y auraient ajouté ces familles plaignantes … Votre exemple historique n’est pas judicieux.
Le fait est que le recours de ces parents auquel nous assistons aujourd’hui s’inscrit ni plus ni moins dans ce tout social victimaire qui fait fureur depuis environ une vingtaine d’années et qui ne cesse de poser doute et question … Même l’aléa thérapeutique en subit les effets profondément délétères; les chirurgiens sont sommés de réussir et guérir … La Justice idem … On discuterait longtemps de ce sujet …
Aïssa.
@Valérie,
Permettez-moi de corriger vos propos : je n’ai pas de missel 🙂
En tant que protestant « évangélique » je n’ai que la bible, rien que la bible, mais toute la bible.
Et une lecture qui précède (parfois succède) à une expérience qui n’a rien de théologique, mais que je qualifierai de pratique, en phase avec la dure réalité de la condition humaine.
Ne regrettez pas de ne pas être un homme, en matière militaire, comme dans la vie de tous les jours, je préfère l’altérité.
Cordialement
Pierre-Antoine
@Aïssa,
Je n’ai nulle intention et compétence pour donner des cours aux commandos actuels. Bien que les principes soient inchangés, les techniques et le matériel ont bien évolué depuis mon départ en 1992.
Les commandos actuels sont très compétents sur le terrain !
Je ne parle pas de ce que nous voyons lors de « spectaculaires » reportages, mais de ceux qui évoluent dans l’ombre propice de la nuit ou enterrés plusieurs jours sous un soleil de plomb, au plus près de leur objectif.
Il y a de la noblesse à prendre les armes pour « neutraliser » (vous pouvez dire « tuer ») un objectif humain hostile, comme il y en a à tendre la main pour sauver une femme et son enfant des flammes d’un attentat suicide ou se jeter dans la boue d’un torrent intempestif pour sauver un frère d’armes, sans se demander si l’on va périr avec lui.
La main qui tue et la main qui soigne est la même.
C’est cela la grandeur et la bassesse de la condition humaine. C’est la mienne, c’est la vôtre…
Il y a des talibans de 20 ans qui tuent et meurent.
Je rends grâce à Dieu de ce que je n’ai jamais eu à « neutraliser » un objectif humain, ce n’était pas dans mes missions. L’aurai-je fait ? Je l’ignore, « lui ou moi » la question ne m’a jamais été posée.
Mais depuis que j’ai « déposé les armes », je lui rends grâce de ce que je peux tendre la main à ceux que l’on jette dans la « géhenne » médiatique.
Et je n’ai nulle intention et compétence pour donner des leçons de morale à d’autres.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par: Pierre-Antoine | 31 octobre 2009 à 14:16
Ben… « Valerie » elle a rien dit sur le « missel » !
Et pis, elle va aller se promener pendant qu’il fait jour…
A +,
Rédigé par Monsieur Aïssa Lacheb-Boukachache le 30 octobre 2009 à 22:42
« …nos commandos actuels qui peinent comme c’est pas permis pour réduire quelques quelques va-nus-pieds talibans dans les montagnes afghanes et qui se font lamentablement descendre comme à la foire … J’ai appris que les familles de ces soldats ci-devants victimes de leurs ennemis talibans portent plainte contre l’Etat et l’Armée pour « mise en danger de la vie d’autrui », sic. On ne sait pas si c’est une farce (cette plainte officielle) et si on doit en rire ou en pleurer … »
De Juvignac aux montagnes d’Afghanistan, en passant par un clic de souris, devant son ordinateur…
Peut-etre que je me trompe mais il me semble que les Russes ont ete longtemps en conflit la-bas, alors pour des « va-nus-pieds », ils ne doivent pas manquer ni de motivation ni de strategie guerriere. Ils sont sans doute correctement equipes egalement.
Pour comprendre que des familles portent plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui », cela leur permet sans doute d’avoir une ouverture du dossier et de savoir si « leur soldat » n’a pas ete victime par exemple d’un allie qui a tire un projectile n’importe ou bien s’il n’est pas « grimpe » dans un avion/helicoptere defectueux (Nimrod Crash en 2006, personnel Britannique).
Rédigé par Monsieur Robert Marchenoir le 30 octobre 2009 à 22:18
Robert,
« Vous dites que les couteaux sont interdits en Angleterre. »
Non non, je ne dis pas ca parce que ce n’est pas le cas, les ventes sont reglementees par une interdiction de la vente au mineurs…leur port est reglemente. N’etant pas une passionnee du couteau…meme de cuisine, je ne suis pas plus renseignee que ca !
« Et pourtant, les agressions à coups de couteau y explosent. »
C’est surtout « qu’un coup de couteau monte en epingle » par les tabloids permet d’assurer leur survie…
« Les citoyens n’ont pas droit au port d’arme. » Dieu nous preserve, les crimes ayant statistiquement le plus souvent lieu en famille, c’est une intention louable.
« Et ils sont unanimes à dire que la police ne les protège plus. Même la police l’avoue. »
La Police n’a jamais pu proteger tout le monde ce n’est pas un fait nouveau, ni specifique a l’Angleterre. De plus la Police « n’avoue » rien du tout, elle n’est coupable de rien ; elle fait avec les moyens legaux…et financiers qui sont les siens.
« En revanche, la personne dont je tiens l’information selon laquelle certaines localités américaines obligent à posséder une arme chez soi, » mais c’est dans quel Etat ca ? « affirme que la criminalité y est réduite à zéro. » C’est du Paradis dont vous nous parlez, Robert…pas de notre monde !
« Sur l’âge: vous avez repris vos études à un âge tardif. Où est le mal ? La personne dont nous parlons était visiblement un étudiant très prolongé. Si on traîne jusqu’à 23 ans pour obtenir son bac, on n’a évidemment rien à faire à l’université. »
Ah bon, obtenir le bac a 23 ans ne devrait pas permettre d’entrer a l’Universite…quid des personnes ayant un parcours cahotique, les eleves/etudiants malades, etc… « Cela n’a rien à voir avec votre cas. » Non, non je vous rassure je l’ai obtenu a 19 ans, mais bon un « bac a bon marche » comme le chantait si bien Sardou (je partage son opinion), dans un domaine que je deteste mais deja je voyais la cle que cela representait pour l’acces a l’enseignement superieur…
« Sur la schizophrénie : contrairement à ce que vous suggérez, » attention, je ne suggere rien… « il existe bel et bien un rapport avec l’immigration. Tout d’abord parce que cette maladie est souvent provoquée par la consommation intensive de marijuana, endémique dans les cités. »
Vous savez « ils » fument des petards en pleine campagne (je le sais j’y ai vecu ! et ils en font meme pousser, si si ma voisine, pourtant pas jeune, faisait pousser des plantes bizarres et des helicopteres tournoyaient au dessus de nos maisons !)
« Ensuite parce que l’incidence anormalement élevée des maladies mentales au sein des populations musulmanes immigrées en Europe est un fait avéré. » D’ou tenez-vous vos sources ?
« La coutume immémoriale du mariage consanguin entre cousins, très répandue au Maghreb et au Pakistan, produit une sur-morbidité concernant de nombreuses affections, et notamment des pathologies mentales. »
Vous savez c’est ce qui se pratiquait dans nos campagnes Francaises, il n’y a pas si longtemps et en ce moment, je suis sur un Forum (Pardon a nos commentateurs intellectuels) le developpement de « l’Affaire du dernier demi-siecle » concernant le deces d’un enfant de 4 ans dont on a jamais elucide le triste sort. On est peut-etre en droit de se questionner sur la sante mentale de ces Francais de souche, tous en cousinage lointain…
« Ce fait est reconnu en Angleterre, où les services hospitaliers pédiatriques consacrés aux maladies génétiques accueillent une quantité tout à fait disproportionnée de bébés pakistanais. » Merci de citer vos sources.
« Il est soigneusement passé sous silence en France, où la sécurité sociale et l’Etat (via l’AME) prennent en charge jusqu’aux maladies lourdes des immigrés clandestins. Ce serait « raciste » d’évoquer la question, et de suggérer qu’il puisse y avoir là une grave injustice commise à l’encontre des Français. »
Je ne vois point la d’injustice puisque de grace je me porte bien mais bon…
Laurent Dingli, vous dites :
« Les preuves de ce que vous avancez auraient été les bienvenues, mais vous ne donnez aucune référence. »
Je suppose que si j’avais tartiné l’idéologie autorisée selon laquelle « les immigrés sont une chance pour la France », vous ne m’auriez pas demandé de « preuves », n’est-ce pas ? Malgré l’invraisemblance manifeste ce ce fameux slogan ?
Je vous ferais remarquer que je nous ne sommes pas au tribunal, et que je n’ai pas à vous fournir de « preuves ». Je ne suis pas, non plus, chargé de faire, bénévolement, l’éducation des masses internautiques, même s’il m’arrive volontiers, quand on me le demande poliment, et non par mauvaise foi réthorique, de fournir des références.
Si le sujet vous intéresse sincèrement, les informations que je vous ai fournies vous permettent largement de lancer votre propre recherche. Il vous suffit d’utiliser Google. C’est rapide et gratuit.
Cependant, comme je présume votre authentique intérêt jusqu’à plus ample informé, voici, pour vous encourager dans vos propres recherches, quelques premières lectures qui devraient vous passionner :
Algérie : près de 38% des mariages sont consanguins, Casafree.com :
http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=10347
Minister warns of inbreeding risk for Muslims, The Daily Telegraph :
http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/1578190/Minister-warns-of-inbreeding-risk-for-Muslims.html
Ethnic Density of Neighborhoods and Incidence of Psychotic Disorders Among Immigrants, The American Journal of Psychiatry :
http://ajp.psychiatryonline.org/cgi/content/full/165/1/66?ck=nck
Vous dites par ailleurs :
« Je trouve que l’amalgame étranger/maladie que vous faites est très dangereux. »
Autrement dit, il ne faudrait surtout pas dire ce qui se passe réellement, il ne faudrait surtout pas dire la vérité, car la réalité contredit l’idéologie de gauche.
La corrélation dont vous parlez — et non l’amalgame — est en effet une danger mortel pour la stupide idéologie immmigrationniste que les prétendues élites françaises tentent d’imposer de force à un peuple qui n’en veut pas.
Je ne fais pas d’amalgame. Je rapporte une réalité confirmée par différentes études scientifiques.
Pour qui ou quoi « l’amalgame étrangers/maladie » serait-il dangereux ? Ce que je constate, pour ma part, c’est qu’il est surtout dangereux, pour les Français, d’admettre sur leur sol des étrangers porteurs, de façon tout à fait disproportionnée par rapport à la population indigène, de maladies mortelles et contagieuses (Sida, tuberculose) ; génératrices de crimes horribles, comme le montre le post de Philippe Bilger (maladies mentales) ; et, bien entendu, horriblement coûteuses, vu notre système complètement fou de Sécurité sociale et de lois sur l’immigration, qui, non seulement n’interdit pas l’entrée du territoire aux étrangers malades, non seulement n’impose pas leur expulsion immédiate s’ils sont clandestins, mais, bien au contraire, les encourage à venir se faire soigner sur notre sol, gratuitement et même sans titre de séjour, dans des conditions de remboursement meilleures que celles des citoyens de ce pays.
Ce qui est un scandale, un vol manifeste, une injustice majeure, une trahison.
Ce que vécurent l’Alsace et la Lorraine de 1870 à 1945 est quelque part un reflet de ce que les populations françaises ont traversé durant des siècles qui furent des périodes d’engagements, de conflits constants, de massacres… changement d’Etat, de nationalité….
Les régions frontalières ont été régulièrement envahies, confisquées, reprises… Le Nord fut flamand, espagnol, autrichien, anglais, français….
Exemple, le 25/06/1658, les habitants de Dunkerque ont changé 3 fois de nationalité dans la même journée : Espagnol au matin, Français à midi et Anglais le soir…
Aujourd’hui encore, l’alsacien se fait insulter de « boche » par les nancéiens qui eux se font traiter en retour de « polonais » !
L’Alsace a toujours été injustement traitée par le pouvoir, quels que soient les gouvernements, sans considération de sa contribution aux budgets de la Nation, ni à raison du prix payé aux vicissitudes de l’histoire.
Comment expliquer le cas du TGV ?
Strasbourg est capitale de l’Europe mais ne possède pas toutes les infrastructures. La Région Alsace a versé des milliards alors que beaucoup de régions n’ont rien déboursé pour le financement de leur ligne, elle voit sa ligne TGV arrêtée en Lorraine à 136 km de Strasbourg.
Pourquoi un arrêt à Baudrecourt ?
Je connais des Alsaciens qui se sentent profondément humiliés et considèrent cette décision comme outrageante. Pour eux Baudrecourt reste l’ancien lieu de l’occupation allemande en 1870. Pour être plus claire, l’ancienne frontière de l’Etat prussien de 1870.
C’est bien que l’Alsace puisse organiser les trois prochains « rallye de France » !
« …nos commandos actuels qui peinent comme c’est pas permis pour réduire quelques va-nus-pieds talibans dans les montagnes afghanes et qui se font lamentablement descendre comme à la foire. »
Aïssa
Il semble que le ratio des tués de chaque côté soit au moins de 10 contre 1, ce qui fait que l’on pourrait se demander « comme quoi » sont tués ces « va-nu-pieds », qui semblent avoir une partie de votre sympathie, si les autres le sont déjà « comme à la foire » (ce qui me paraît déjà une expression indécente pour qualifier le sort d’hommes s’exposant souvent par idéal et par bravoure) ?
Bon, ce sont quand même des hommes que ces Talibans, ne nous réjouissons pas plus qu’il est nécessaire de leur mort. Ils se battent essentiellement en guerriers s’attaquant à d’autres guerriers et pas aux femmes et aux enfants de ceux-là.
« Ils sont sans doute correctement equipes egalement. »
Valérie
Bien sûr, les pétro dollars n’y sont pas pour rien, un peu du fric que des familles payent au Golfe* pour faire tourner leur auto, paie les armes qui tueront un fils, un frère, un cousin.
Je ne sais s’il est bon de maintenir là-bas nos troupes, à qui j’adresse quelques sympathies d’ici, mais aussi que c’est quand nous nous sommes désintéressés de ce pays qu’y sont venus des hommes désireux de notre perte, sans que l’on sache pourquoi ils voulaient priver tel employés africains des ambassades de Tanzanie ou du Kenya, tel passager – blanc, noir, juif, musulman ou bouddhiste – d’avions, tel passager du métro de Paris Londres ou Madrid, de leur vie pourtant à eux en rien hostile.
AO
* qui n’a rien fait pour mériter cela
Monsieur Robert Marchenoir,
Vos quelques références m’en apprennent davantage sur vous que sur le sujet que vous prétendez traiter.
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article « Ethnic Density of Neighborhoods and Incidence of Psychotic Disorders Among Immigrants », paru dans The American Journal of Psychiatry. Et je n’y vois nullement la preuve de la théorie dangereuse et funeste que vous défendez. L’étude qui porte sur quelques centaines de cas montre seulement qu’il existe plus de troubles psychotiques chez les migrants vivant dans les quartiers de La Haye où leur communauté ethnique est la plus faible, tandis que le ratio de ces troubles est moins élevé dans les quartiers à haute densité ethnique. Finalement, il est assez compréhensible qu’un émigré, dont la famille a été déracinée, développe moins de troubles lorsqu’il vit à l’étranger au milieu de sa communauté d’origine, et que celle-ci est restée assez dense. A l’inverse, on comprend aisément qu’il revive une nouvelle perte de repères s’il se trouve plus isolé au milieu d‘un quartier où sa communauté d‘origine est plus minoritaire. Cela nous amène surtout à penser qu’il faut prendre des précautions en matière de mixité sociale. Mais rien d’autre. Bref il n’y a pas lieu d’instrumentaliser une étude qui distingue seulement 226 cas de désordre psychotique chez les Hollandais de souche de La Haye, et 240 chez les émigrés (Maroc, Surinam, Turquie).
Vous n’êtes en somme que le dernier avatar d’une longue tradition qui consiste à détourner les données scientifiques pour servir une idéologie dont le siècle précédent nous a montré les conséquences. Vos amalgames nauséabonds font partie d’un terreau putride où, je le répète, malades et étrangers ont toujours été associés. C’est l’expression d’une régression psychotique collective face à une étrangeté, un phénomène que le groupe ne comprend pas et ne maîtrise pas. Elle est de tous les temps et de tous les continents. Le bouc émissaire peut être une femme (comme lors de la chasse aux sorcières en Occident et aujourd‘hui dans certaines sociétés musulmanes extrémistes), un juif et un étranger (de tous temps), un riche, un patron, un lettré (dans les systèmes paranoïaques communistes), et même un animal, accusé d’incarner le malin…
…Et parfois un homme et un animal. Je me souviens par exemple que dans l’excellent documentaire de Rithy Panh, deux prostituées cambodgiennes accusaient les singes et les étrangers d’introduire le sida dans le pays. Je me souviens aussi d’un autre fait très éclairant sur ces réactions de paranoïa collective : des populations africaines avaient massacré les infirmiers et les médecins venus les soigner parce qu’elles les accusaient d’être la cause du virus Ebola dont ces mêmes populations étaient décimées. On connaît aussi le cas célèbre des populations juives atrocement massacrées pendant la Grande Peste, notamment en Alsace, parce qu’elles étaient accusées d’avoir empoisonné les puits. Toute une chaîne d’obscurantisme…
Oursivi, allez dire ça, je vous prie, à ces milliers d’Afghans hommes, femme et enfants sans défense et qui ne souhaitent que vivre en paix chez eux et avec le monde, que les talibans massacrent quotidiennement, allez leur dire qu’ils (ces talibans) sont, comme vous me le dites, des hommes qui méritent l’empathie, qu’ils sont des guerriers nobles et respectables … Il y a des fois où je me demande ce qui se passe dans votre cerveau et comment ça marche là-dedans …
Aïssa.
@Aïssa,
Si c’était aussi simple que ça, d’un côté des barbares assoiffés de sang qui font des victimes sans discernement, ce serait un moindre mal.
L’erreur que nous introduisons dans la réflexion, c’est d’appeler « talibans » tout ce qui n’est pas armée « conventionnelle ».
Autre erreur, qui pose problème de compréhension, c’est que nous sommes dans une situation de guerre asymétrique où la partie adverse ne cherche dans l’affrontement qu’à destabiliser plus qu’à vaincre l’adversaire dans ses valeurs bien plus que dans ses moyens.
Les moyens en armes sont largement en faveur des armées de la coalition.
Mais n’est pas le cas des valeurs.
Les nôtres sont plus individuelles que collectives. Les leurs plus théologiques que philosophiques.
Chez nous les médias discutent des détails, eux ils suscitent et utilisent à leur avantage ces mêmes détails.
La question qui mériterait d’être posée, c’est : « avec quel argent ils achètent leurs armes ? » et question subsidiaire : « qui leur vend ? »
Ces armes qu’ils utilisent pour susciter des détails (horriblement sanglants je le concède) qui feront l’objet de débat dans les médias occidentaux.
Cordialement
Pierre-Antoine
Non, Pierre-Antoine, on sait très bien ce que sont les talibans, ces moines soldats dont l’idéologie infecte est connue de tous et par eux revendiquée… Massoud et les siens n’étaient pas des talibans. Ne mélangez pas tout…
Aïssa.
Je partage l’avis d’Aïssa. J’ai même été estomaqué en lisant ce qu’écrivait sérieusement Oursivi à propos des Talibans qui tuent quotidiennement des civils.
@Aïssa
Je ne mélange pas tout, bien au contraire !
Je n’appelle pas talibans ceux qui ne sont que des chefs de tribus enclavés dans des régions « à pacifier » ou des trafiquants de drogue dans des régions incontrôlées pour élargir leur emprise sur leur territoire. Ce sont tous des « opportunistes de la guerre », profitant d’une situation complexe et entretenue par des profiteurs (bien installés au chaud dans leur bureau, protégés par leurs gardes du corps et payés par l’argent de l’Occident).
Quand j’entends dire qu’il y a des talibans modérés avec lesquels ont peut et doit négocier pour sortir par le haut, drapeau en tête, je mesure l’énormité de l’erreur commise.
Et ce ne sont pas quelques reportages qui changeront cette situation, au contraire ils font le jeu des vrais talibans.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par: Aïssa Lacheb-Boukachache | 01 novembre 2009 à 21:31
Je n’ai jamais dit, encore moins écrit, qu’il fallait les trouver sympathiques, ces Calibans sans Ariel.
Ce que je dis c’est que d’aucuns, vous, pour bien vous nommer, ont pu commencer à tramer quelques semblants d’explications pour trouver comportement humain à ce type liquidé par ce prof (formule lapidaire, j’en conviens) et que les Talibans, qu’il faut combattre, on ne leur laisse pour alternative que la reddition ou la mort, là où, très probablement, ne s’attaqueraient pas à brûler des enfants à eux inconnus.
Point Barbe, comme dirait quelqu’un.
Quand j’écrivais mon questionnement quant à savoir la pertinence éventuelle de laisser une armée de pacification là-bas, j’y constatais que ce genre de voeu pieux que de vouloir convertir à la démocratie occidentale des peuples n’ayant pas cheminé naturellement d’eux-mêmes vers elle, n’a probablement que peu de chance d’aboutir à court moyen terme.
En terme de notre propre intérêt, « nous, l’Occident », la meilleure formule eut été de frapper fort militairement pour mettre à bas « le régime » Taliban et ses corollaires AlQuaidesque, et d’y revenir avec la même netteté quand « nos » satellites et « nos » correspondants nous auraient instruits de devoir prévenir à nouveau quelque chose qui nous aurait rapidement concernés. Mais l’Occident est aussi ce boy scout qui nous le rend pas forcément antipathique, cependant qui rappelle sans cesse le pourquoi de la sentence, « qui veut faire l’ange fait la bête ».
AO
Oursivi :
« Ils ont brûlé vifs certains d’entre nous. » C’est presque la première chose qu’il nous a dite. Dans la poussière et la misère d’un camp de réfugiés, Salahuddin a dit hier comment les talibans ont brûlé toute une famille chez elle, pour se venger des bombardements américains. Il a dit qu’il les a vus sortir les corps calcinés des enfants. Puis les talibans ont emmené au front Salahuddin et les autres villageois où on leur a ordonné de ramasser des fragments épars de corps, ce qui restait des soldats talibans tués par les bombes américaines. » (Source : The Independent [R.-U.] 9/11/01)
Rédigé par: Laurent Dingli | 02 novembre 2009 à 13:36
OK, ok, désolé, je ne le savais pas.
Je ne suis pas un pro Taliban, vous l’aurez compris, LD.
Pour revenir à « mon » parallèle avec l’affaire de Juvignac, ces Talibans affrontent le péril de la mort chaque jour, pas comme ce fou qui n’affrontait à ce qu’on sache que la possible déception d’un examen raté.
On agit tous en proportion de ce qu’on a vécu, sauf les actants au coef d’amplification sur-dimensionné.
Vous avez lu comme moi, chez Kessel ou ailleurs, ce que le baroud inspirait à des hommes raisonnables hors ces situations extrêmes.
C’était tout ce que je voulais exprimer.
J’ai dû le faire maladroitement, même disant mes sympathies les plus sincères envers les troupes de la coalition.
Cela ne doit pas nous empêcher de raisonner quant à la raison qui fait Taliban un Afghan ou un Yéménite.
AO
A y bien re réfléchir, il me semble tout de même que même si les meurtres que mentionnez à raison sont avérés ce dont je ne doute PAS un instant, sont beaucoup d’endroits où les reporters nous ont expliqué que les Talibans étaient protégés ou du moins accueillis, non ?
Des deux côtés de la frontière Pakistano-Afghane, entre autres. (« Maudit chien Baloutch » EP Jacobs, le visionnaire, où que tu sois EPJ, merci !)
De plus, ils ne repoussent pas comme des champignons ces faibles amateurs des variations Goldberg, alors que depuis deux mille un il me semble que de la coalition des tribus afghanes (l’inénarrable Dustam, entre autres) aux attaques de la coalition occidentale puis récemment aux Paki eux-mêmes de l’autre côté de la fumeuse frontière, tous s’emploient à les éradiquer, ils n’ont peut-être jamais semblé si forts et si nombreux ?!!! Alors, il faut bien qu’ils recrutent chez des sympathisants, non ?
Donc… cela vaut-il la peine que nous en débattions, non pour leur trouver au final de la pertinence*, mais pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de cet autre conflit dont on ne voit pas le commencement de la fin ?
AO
* à ces bougres d’andouilles à poils longs
Pour une fois toutes les preuves étaient réunies puisque les forces de l’ordre étaient arrivées sur les lieux au moment du drame. J’espère que l’instruction ne va pas durer trop longtemps et qu’un procès aura vite lieu. Afin que la famille Joron puisse retrouver la paix et que Me Teissedre obtienne les réponses à ses questions.
Je suis un ami du jeune homme tué et je tiens également à vous répondre sur les précisions que vous avez apportées: 1- le prof a tenu à préciser qu’«il ne serait pas un spécialiste de self-défense » alors qu’il apparaît que la prise faite sur sa victime est celle d’un spécialiste de judo. La maîtrise choisie par le prof apparaît être la plus mortelle. Cet effet est la conséquence d’un phénomène d’inhibition du cœur ou des voies respiratoires. 2- Dans un premier temps, le procureur-adjoint nous parle de strangulation pour justifier la mort. Cette explication est basée sur les dires du Maitre de conférences. L’autopsie révèle ensuite que la mort est due à une compression du cœur sur la cage thoracique. Le prof déclare alors «contrairement à ce qu’on a pu dire, je ne l’ai pas étranglé. A aucun moment je n’ai serré sa gorge avec mes mains. Je n’ai pas voulu le tuer». Voilà maintenant que le prof cherche à discréditer les propos du Procureur-adjoint ! Il faut savoir que le rapport d’autopsie ne dit pas qu’il n’y a jamais eu strangulation mais précise seulement que la mort est suite à un arrêt cardiaque. Ca ne veut pas dire que le prof n’a pas cherché à l’étrangler avant. Pourquoi le prof a-t-il changé sa version des faits sur comment il a amené le présumé agresseur à sa mort ???? Sur le fond je suis d’accord : il y a une volonté de se défendre donc légitime défense. Mais est-ce que vous vous rendez compte de la détermination et de la rage qu’il faut pour tuer quelqu’un ? Et surtout on sait qu’avant de mourir il y a « un coma ». Ayant maîtrisé, comme il l’a précisé maintes fois, l’étudiant, pourquoi n’a-t-il pas appelé la gendarmerie au lieu de mener son présumé agresseur à la mort ????
3- je suis tout à fait d’accord que le fait que le prof soit un spécialiste de la violence au Brésil ne fait pas de lui un pratiquant de la violence ni un homme violent. Mais il faut avouer quand même que le choix de ce sujet n’est pas anodin. 4- Attendons de voir les résultats de l’enquête sur sa vie passée au Brésil. 5- Régler ses comptes ne veut pas dire avoir l’intention de tuer. Par ailleurs la police mène son enquête à ce sujet alors arrêtons de spéculer et attendons sa conclusion. 6-Croyez moi, la famille du défunt souffre autant que la famille du prof, si ce n’est plus. La famille reste dans l’incompréhension totale et souhaiterait connaître la vérité. Personne ne reconnaît le défunt tel que la famille du prof et les médias le décrivent ! C’est une vraie honte de salir une personne pour légitimer un acte meurtrier. Quoiqu’il en soit c’est un cauchemar pour les 2 familles et aujourd’hui on a qu’une seule version. Nous sommes conscients que le fait d’avoir commis l’irréparable et le sentiment de culpabilité est déjà une condamnation très lourde à porter pour le prof. 7- On ne parle pas de racisme mais on ne comprend pas pourquoi le prof laisse des groupements d’extrême droite s’allier à son blog pour demander l’arrêt des poursuites contre la mise en examen pour homicide volontaire.
Bonsoir, je tenais à revenir sur cette affaire de Juvignac que vous citez puisque le non-lieu attendu et probablement justifié est tombé récemment. Je vois que la loi sur l’effraction de nuit par ruse est encore suspensive de l’homicide. C’est une spécificité française du droit sur laquelle j’aurais aimé avoir votre éclairage sachant que cette loi m’apparaît comme un élément très évolué dans la justice d’une démocratie même si elle peut présenter certaines dérives dont il faut se méfier.