Il y a eu le portrait « normalement » hagiographique d’Assa Traoré et de son environnement puisque depuis plusieurs semaines, dans les médias, il semble que ce soit un sujet imposé. « Normalement », car pour être flatteur il ne s’abandonne pas aux hyperboles qu’on a pu lire et entendre ailleurs (M, le Magazine du Monde).
Il y a eu le dialogue de très grande qualité, sans complaisance ni concession mais courtois, dans Face à l’info, entre Eric Zemmour (EZ) et Raphaël Enthoven (RE) (CNews).
RE, en commençant son propos, a reproché à son contradicteur d’avoir une démarche intellectuelle, politique et sociale à tonalité identitaire, qui usait du même registre, mais à rebours, que celui des indigénistes racialistes, l’un et les autres se confortant dans leur antagonisme. EZ s’est élevé contre ces assertions en blâmant RE de ne pas savoir choisir son camp et de se donner l’illusion d’une position en surplomb.
Pour ma part, à l’égard d’EZ, je n’ai jamais adopté une telle posture et si je l’ai approuvé ou critiqué, ce n’était pas au nom d’une prétendue impartialité mais à cause d’une divergence ou d’une adhésion sur le fond.
Pour ce qui concerne son attitude générale, j’ai toujours admiré le fait qu’il n’a jamais refusé aucun débat et relevé que son expression était aux antipodes de la haine dont on l’accuse alors que je peux témoigner, pour l’avoir subie, de la violence que prodiguent ses adversaires, notamment sur les réseaux sociaux.
Sa principale faiblesse – j’ai déjà échangé avec lui sur ce point – me semble être sa volonté permanente de globaliser, d’universaliser ses attaques communautaires ou autres, de préférer les dénonciations en gros que les finesses au détail. Il en a d’ailleurs conscience et souligne que son refus des nuances lui permet d’être infiniment mieux compris et écouté.
Je n’en suis pas certain mais surtout cette obsession de radicalité et de généralité, sans la moindre réserve, le rapproche du combat d’Assa Traoré et de ses soutiens – tels qu’ils sont décrits dans le portrait -, en tout cas pour la manière de concevoir la lutte, la guerre par les mots et l’attaque à outrance.
Aussi éloigné que je sois de la conception racialiste, clivante, hostile à une certaine France d’Assa Traoré, je pourrais néanmoins ne pas juger illégitimes toutes les causes qu’elle défend si elle ne cherchait pas à leur donner un tour étouffant et totalitaire visant à noyer le particulier sous la chape d’un opprobre systématique et simpliste.
Ainsi il n’y aurait que des violences policières. La simple reconnaissance de l’absurdité d’une telle charge, tout simplement parce que l’honnêteté devrait commander sa répudiation, est inconcevable pour les idéologues indigénistes qui ne peuvent accepter la moindre fissure dans leur bloc de détestation. Dans l’ensemble des enjeux militants qui les mobilisent, il est fascinant et pathétique à la fois de constater combien les abstractions qu’ils pourfendent ne prennent sens que si leur malfaisance est absolue. Jamais atténuée voire effacée par une quotidienneté qui démontre à chaque instant que le confort de la globalité est un leurre et la haine sans recours une imposture.
J’ose soutenir que même si leur inspiration est évidemment antagoniste, il y a dans cette manière de fuir la nuance, d’en avoir peur, de chasser l’exception, de préférer la conviction massive au scrupule délicat, quelque chose qui fait se ressembler Assa Traoré et Eric Zemmour: on ne fait jamais grâce à l’ennemi et jamais rien ne mérite de venir affecter le principe péremptoire qu’on a énoncé – et en ce sens on ne peut pas dire que RE ait eu totalement tort.
Lire que « nos causes sont traversées par les mêmes ressorts : discrimination, sexisme, racisme, oppression » me fait peur à cause de cette abstraction militante qui appose sur la réalité multiple et équivoque, politique, sociale et culturelle, une partialité vindicative et sans le moindre doute. Comme EZ me perturbe quand il dénonce, sur un autre registre mais avec la même assurance récusant les contradictions de la vie, des maux français tels que l’immigration, le délitement du vivre-ensemble, l’islam sans compatibilité avec notre démocratie, la République invoquée sans cesse pour ne pas nommer la France et les Français.
La seule différence entre ces formulations totalitaires – mais elle n’est pas mince – étant que Zemmour accepte de les mettre à l’épreuve de tous les débats qu’on lui propose tandis que le camp opposé est tellement persuadé de son bon droit qu’il ne fonctionne que dans un entre-soi qui grossit grâce à la lumière artistique et médiatique.
Je ne consacrerais pas un billet à cette similitude paradoxale – quoique les militants, les engagés aient une complicité de base bien au-delà des idées, adversaires mais proches – si cette perversion n’était pas la cause de l’affrontement de plus en plus virulent qui pourrit la vie intellectuelle, politique et médiatique, de cette guerre civile gangrenant les consciences, les esprits, le respect de l’autre en profondeur.
Je ne suis pas naïf mais il y a des causes, des dénonciations, des analyses qui gagneraient à être moins sûres d’elles.
Pour être davantage partagées.
Hors sujet, et hors politique du moment.
Le grand compositeur de musique de film, et pas que de cela, Ennio Morricone, est décédé hier. En hommage je vous joins un extrait de la musique de « Il était une fois dans l’Ouest », bien sûr cela n’intéressera que les plus de 60 ans !…
https://www.youtube.com/watch?time_continue=51&v=rRexqa3J4CM&feature=emb_logo
« La seule différence entre ces formulations totalitaires – mais elle n’est pas mince – étant que Zemmour accepte de les mettre à l’épreuve de tous les débats qu’on lui propose tandis que le camp opposé est tellement persuadé de son bon droit qu’il ne fonctionne que dans un entre-soi qui grossit grâce à la lumière artistique et médiatique.» (PB)
Permettez-moi cher Philippe de relever une contradiction dans votre propos. Si Éric Zemmour accepte tous les débats qu’on lui propose, c’est précisément parce que ses adversaires acceptent eux-mêmes de débattre avec lui et qu’ils ne fonctionnent pas que dans « un entre-soi. » Raphaël Enthoven et Bernard-Henri Lévy, parmi beaucoup d’autres, en sont l’illustration.
Doux Jésus ! Saint-Antoine de Padoue ! Enfin vous voilà de retour et ressorti vivant des griffes de l’empoigne actuelle…
Vous avez bien raison : chut, pas un mot sur le monstre « Acquitte-à-tort », mais où va-t-on, sinon vers la société du Pest’acle prophétisée par Guy Debord ?
Le publireportage consacré par M le magazine du Monde à Assama Traoré est une honte journalistique. J’ai saisi, et je ne suis pas le seul, le Médiateur du Monde mais celui-ci est endormi depuis longtemps.
Je pense que le « journal de référence » est tombé dans un cloaque dont nul ne sait s’il pourra sortir un jour.
M. Bilger,
Votre propos a été un des arguments que Raphaël Enthoven a utilisé contre Eric Zemmour. Ce dernier a répliqué qu’on ne pouvait se poser en arbitre entre deux adversaires sans se faire le complice du plus violent. La suite a été tout le propos d’EZ autour du pacifisme puis du pétainisme de ceux, dont RE et maintenant vous, qui à contretemps et par « noblesse d’âme » gardèrent cette posture qui aboutit à la défaite puis aux horreurs qui la suivirent.
Il n’est plus temps de tergiverser avec les bons sentiments. Entre deux adversaires irréconciliables qui de toute façon se feront à terme la guerre, il faut choisir son camp. À vouloir éviter la guerre à tout prix, on œuvre à la défaite. Et la preuve la plus manifeste est que quarante ou cinquante ans de bons sentiments ont mené là où nous sommes aujourd’hui. Plus et c’est la défaite assurée et la fin de ce que nous avons connu sous le mot France. Il faut désormais des hommes vaillants, sûrs d’eux-mêmes et forts. Il n’est plus temps de verser dans les bons sentiments et de différer. Il faut être le plus fort et affirmer sa force. Si vous n’êtes que faible, vous serez soumis.
Entre ce que EZ aime et ce que Assa Traoré aime, je n’hésite pas. AT hait la France. EZ l’aime. Il faut soumettre ceux qui haïssent la France et veulent la violenter. Ceux qui tergiversent désormais sont à la fois traîtres à leur patrie et lâches. On aime son pays, pas une idée, fût-elle la plus séduisante, fût-elle universaliste. On aime son pays parce qu’on en a hérité de ses parents et qu’on en a tout reçu et qu’à la fin il faudra le rendre à nos enfants. Voilà qui oblige. Il n’est plus temps de se soustraire. Il est temps de défendre.
Bonjour Monsieur Bilger,
Les Français me semblent être des personnes assez intelligentes pour pouvoir nuancer les propos d’Eric Zemmour, au regard de leur vécu personnel. Quel que soit le sujet.
Pour ma part, je ne m’arrête pas sur la forme, de grande qualité au demeurant, mais sur le fond.
Et là, force est de constater qu’EZ est dans le vrai et ses contradicteurs, les uns après les autres et quel que soit le sujet, explosent en plein vol.
Si seulement il pouvait y avoir deux ou trois autres Eric…
Il faudrait savoir choisir son camp selon Zemmour. Dans le camp de Traoré, il y a trop de violence physique et même de meurtres, voire d’assassinats.
La France devrait être unique, symbolisée par son drapeau. La neutralité devient difficile, surtout sur les réseaux sociaux, il ne reste plus qu’à quitter les comptes sous pseudos ; mais par pour hurler avec les loups.
« Je ne suis pas naïf mais il y a des causes, des dénonciations, des analyses qui gagneraient à être moins sûres d’elles.
Pour être davantage partagées. »
Bataille purement idéologique, voire dogmatique, sur fond de racialisme. Chacun refusant les arguments de l’autre alors qu’en fait ils utilisent les mêmes : la victimisation poussée jusqu’au pathos, le rejet de la différence culturelle au nom des racines françaises millénaires pour Eric Zemmour et du droit de pratiquer les us et coutumes de ses ancêtres africains pour Assa Traoré.
Il est clair que les revendications d’Assa Traoré seraient bien plus recevables si sa famille n’était pas composée d’individus « bien connus des services de police » pour des faits de trafic de drogue, violence sur personne vulnérable et même tentative d’assassinat sur des policiers.
Eric Zemmour lui est seulement condamné pour provocation à la haine raciale.
Mais l’un comme l’autre, par leurs propos résolument discriminatoires, sont responsables de la montée des conflits communautaires dans le pays, globalisant à outrance les comportements de ceux qu’ils dénoncent, créant ainsi un climat malsain, fait de peur et de haine, au sein de la population.
Et bien sûr les médias se font l’écho de ces imprécations sentencieuses, jouant ainsi les pompiers pyromanes…
À noter au passage qu’après le remaniement ministériel, deux ministères régaliens sont aujourd’hui occupés par des fils de femme de ménage : le ministère de l’Intérieur pour Gérald Darmanin et le ministère de la Justice par Eric Dupond-Moretti.
L’ascenseur social fonctionne à fond dans notre pays !
UNE COLOSSALE DIVERSION
Pas un seul Français n’ignorera que le ministre de la Justice est désormais l’illustrissime avocat Eric Dupond-Moretti. Même celui qui ne s’intéresse qu’au foot, au PMU, et qui ne lit aucun journal.
Que des syndicats de magistrats considèrent que cette désignation est une déclaration de guerre est un peu ennuyeux, mais ils n’iront pas jusqu’à déclencher des grèves. D’ailleurs, il suffira d’attendre un peu pour que le caractère impulsif, volcanique et sanguin d’Acquittator fasse son œuvre, pour que ce ministre inattendu retourne dans les prétoires faire ce qu’il sait faire : plaider en cour d’assises. On lui trouvera , après son départ, un remplaçant sans peine.
Pourquoi diable l’a-t-on choisi ?
Essentiellement, pour provoquer 90 % des commentaires. Il s’agit d’une colossale diversion. Plus on parlera de Dupond-Moretti, moins on parlera du phénomène politique majeur, la désignation par le Président de Nicolas Revel comme dircab du nouveau Premier ministre. Ce dernier, trop content de la promotion, n’aurait pas osé refuser ce directeur de cabinet. Edouard Philippe l’avait fait en prenant un homme de confiance de ses amis pour ce poste capital.
Que signifie cette désignation de dircab ? Le phagocytage absolu de Matignon par l’Elysée. Pas la moindre décision politique par le chef du gouvernement, désormais, ne sera prise sans le feu vert du Président. Quand le Président Macron était au Secrétariat de l’Elysée, du temps de Hollande, Revel et Macron étaient dans une entente quasi idyllique. Macron peut compter sur Revel à 100 %.
Or, malgré les apparences et les proclamations, sur des points très importants, les désaccords de fond ne manquaient pas entre Edouard Philippe et le Président, ce qui chagrinait ce dernier.
Une nouvelle page est tournée : tout, je dis bien tout, sera décidé par le chef de l’Etat. Voilà l’essentiel .
Et voilà pourquoi le Président souhaite qu’on parle énormément de l’avocat Eric Dupond-Moretti.
Vous omettez tout de même plusieurs points fondamentaux.
1. Les « Traoré » (appellation par laquelle je ne désigne pas particulièrement la famille Traoré, mais tous ceux qui se comportent à l’identique) attaquent. Ils nous attaquent. Zemmour se défend. Il nous défend.
2. Les « Traoré » ne se contentent pas de parler. Ils nuisent concrètement et délibérément, par leurs agissements anti-sociaux, leur délinquance et leur violence meurtrière.
3. Les « Traoré » ne sont pas chez eux. Zemmour est chez lui. Nous sommes chez nous.
Je ne vois pas bien quelle nuance ou quelle délicatesse serait à l’ordre du jour, lorsqu’il s’agit purement et simplement d’une tentative de génocide à notre encontre.
Les « Traoré » se revendiquent ouvertement du mouvement américain Black Lives Matter. Voici un petit aperçu de ses, euh… opinions.
Une militante (portant une croix chrétienne autour du cou) : « Moins il y aura de bébés blancs sur cette planète, moins nous aurons de gens comme vous [les Blancs] ! J’espère qu’ils vont tuer tous les bébés blancs ! Tuez-les tous ! Tout de suite ! Tuez vos petits-enfants ! Suicidez-vous ! Au cercueil, sale p… ! Va te coucher dans ton cercueil ! Suicide-toi ! »
Un professeur, en 2017, à Seattle : « Vous, les Blancs, donnez-nous votre p… d’argent, votre p… de maison, vos p… de possessions, nous avons besoin de tout vous prendre. Vous devez donner des indemnités aux Noirs et aux Indiens tout de suite. Payez, espèce d’enc…, payez ! Il va falloir qu’on commence à tuer des gens ! »
Chanelle Helm, co-fondatrice de la section Black Lives Matter de Louisville, dans le Kentucky, en 2017 : « Vous, les Blancs, si vous n’avez pas d’enfants, vous devez léguer vos possessions à une famille noire ou non blanche. Pauvre, de préférence. Si vous héritez, donnez vos biens à une famille noire ou non blanche. De toute façon, vous récupérerez cet argent d’une manière ou d’une autre, grâce à votre privilège blanc. »
« Si vous êtes un promoteur immobilier, construisez un immeuble dans un quartier défavorisé noir, et logez gratuitement les Noirs et les non blancs. »
« Vous, les Blancs, si l’un de vos futurs héritiers est un t… du c… raciste, changez votre testament, et léguez votre maison à une famille noire ou non blanche. Vous, les Blancs, réduisez vos dépenses de façon à donner tous les mois à des fondations noires, pour qu’elles puissent acheter des terrains. »
« Vous, les Blancs, et particulièrement les femmes blanches (c’est votre spécialité), faites mettre un raciste à la porte. Quand vous les ignorez, vous êtes complices. Faites virer votre patron, parce que c’est un raciste, lui aussi. »
« Après ça, tous ces membres du Ku Klux Klan, ces nazis et ces Blancs à petite b… vont retourner au travail. Faites-les f… à la porte aussi. Appelez la police, même : ils ont l’air suspect. »
« Si vous entendez n’importe quel Blanc, à votre boulot, ou n’importe où en public, dire du bien de l’action d’hier [on ignore à quoi elle fait allusion], prenez-les en photo. Notez leur nom, prenez tous les détails. Trouvez leur employeur. Faites-les licencier. Demandez-leur des comptes, et si nécessaire, n’oubliez pas que vous avez deux poings : servez-vous en. »
Yusra Khogali, co-fondatrice de la section de Toronto de Black Lives Matter, au Canada : « La race blanche n’est pas humaine. En fait, ceux qui ont la peau blanche sont des sous-hommes. Les Blancs sont des défauts génétiques récessifs. C’est un fait. Les Blancs ont besoin du mécanisme de la suprématie blanche, pour survivre en tant que peuple, parce que tout ce dont ils sont capables, c’est de se reproduire eux-mêmes. Nous, les Noirs, nous pourrions purement et simplement éradiquer la race blanche, grâce à nos gènes dominants, si nous en avions le pouvoir. »
Hawk Newsome, le président de Black Lives Matter pour l’agglomération de New York : « Si ce pays ne nous donne pas ce que nous voulons, nous allons réduire ce système en cendres et le remplacer. D’accord ? Peut-être que je parle au sens figuré, peut-être que je parle littéralement. Va savoir… Jésus-Christ est l’extrémiste noir révolutionnaire le plus célèbre du monde. Je veux la libération noire et la souveraineté noire, par n’importe quel moyen. »
Quel scrupule, quelle finesse, quelle délicatesse et quelles nuances voulez-vous opposer à un adversaire pareil ?
« Nous doutons désormais de nos convictions les plus fondamentales », explique le Britannique d’origine russe Alexander Boot, un libéral-conservateur tout ce qu’il y a de modéré. « Nous avons remplacé la résolution sans faille par la décadence. Nous avons perdu la volonté de nous défendre. »
« Comment croyez-vous que n’importe quel premier ministre de l’ère victorienne, mettons Peel, Disraeli ou Salisbury, aurait réagi à une orgie pareille d’émeutes et de pillages, accompagnés d’outrages à l’Union Jack et à d’autres symboles sacrés de la nation ? »
« Auraient-ils manqué un seul instant de voir, dans ces émeutiers, les ennemis mortels de notre civilisation ? Auraient-ils donné, à la police, l’ordre de manifester sa solidarité avec les émeutiers, et de n’utiliser la force qu’en dernier recours, et encore ? Bien sûr que non. Ils auraient agi comme s’ils étaient le bras armé de la volonté collective, et pris les décisions qui s’imposaient. »
« Une telle volonté collective n’existe plus. […] Les gouvernements contemporains recueillent les fruits du défaitisme et de la soumission cultivés pendant des décennies. […] »
« Nous n’avons plus la force de nos convictions, parce que nous n’avons plus ni convictions, ni force. Nous avons, en revanche, une confiance absolue dans le fait que ce qui s’est passé en Russie, aux alentours de 1917, ou en Allemagne, aux environs de 1933, ou d’ailleurs à Rome, autour de l’an 410, ne peut pas nous arriver à nous. »
« Bien sûr que ça peut nous arriver, Mesdames et Messieurs. Notre décadence dure depuis si longtemps, qu’elle peut parfaitement se terminer en effondrement. »
Assassinat d’un homme à Bayonne. Voilà du concret. Le chauffeur du Tram’bus de Bayonne roué de coups par cinq individus dangereux et barbares laissés dans la nature. Que font ce gouvernement et la justice ?
Le combat d’idées entre A. Traoré et E. Zemmour semble tellement futile. Il y a mort d’hommes chaque jour dans ce pays.
Nous n’avions JAMAIS connu de tels faits sur la côte basque.
Mais le pire est le militantisme acharné de l’extrême gauche locale, abertzale, indépendantiste. Qui milite comme des fanatiques pour « l’accueil » des migrants. Des slogans muraux apparaissent un peu partout : « Refugees welcome tourists go home ». Jusque sur la grande Barre d’Anglet. À l’embouchure de l’Adour.
Ce bout de paradis est en train de se convertir en enfer. La mort cérébrale du chauffeur de bus en est l’un des premiers signes tragiques mais personne ne réagit. Silence, on tue.
Article excellent ci-dessous :
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/goldnadel-ce-nouveau-fascisme-d-extreme-gauche-qui-menace-la-republique-20200706
Sa principale faiblesse – j’ai déjà échangé avec lui sur ce point – me semble être sa volonté permanente de globaliser, d’universaliser ses attaques communautaires ou autres, de préférer les dénonciations en gros que les finesses au détail.
Mais n’y a-t-il pas dans l’histoire de nombreuses situations où il n’est pas possible de faire autrement ?
Pensons par exemple aux conflits qui nous ont exposés à d’autres pays, n’ont-ils pas à un moment ou à un autre obligé les divers protagonistes éventuels à « choisir leur camp » et à raisonner et surtout à agir de façon globale, quoi qu’ait été leur sentiment personnel même désapprobateur sur la question ?
À partir d’un certain degré de gravité des événements, il y a un moment où, la mort dans l’âme, il n’est plus possible de se complaire dans les méandres du détail, la priorité devant être attribuée à la survie de son pays, de sa famille et parfois de la sienne.
Eric Zemmour poursuivi par 9 assos : le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) avec l’ADDH (Association des défense des droits de l’Homme), le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), SOS Racisme, la LDH (Ligue des Droits de l’Homme), la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), l’UJFP (Union juive française pour la paix), l’UEJF (Union des étudiants juifs de France), la « Maison des Potes » et les « Musulmans de France »… ne peut être totalement à côté de la plaque.
Il met le doigt où ça fait mal et il vaut mieux casser le thermomètre que guérir la maladie.
Vous jouez les Enthoven au-dessus de la mêlée !
Malgré votre parallèle, vous finissez pourtant par reconnaître une différence – et elle est de taille !
« La seule différence entre ces formulations totalitaires – mais elle n’est pas mince – étant que Zemmour accepte de les mettre à l’épreuve de tous les débats qu’on lui propose tandis que le camp opposé est tellement persuadé de son bon droit qu’il ne fonctionne que dans un entre-soi qui grossit grâce à la lumière artistique et médiatique ».
Par ailleurs vous escamotez le débat entre EZ et RN sur la différence établie par EZ entre un « identitarisme » d’affirmation, de combat et d’agression, qui nie l’identité de l’autre, et un « identitarisme » conservateur, de défense d’une identité contestée et non exclusive.
« Sa principale faiblesse ( Éric Zemmour) me semble être sa volonté permanente de globaliser, d’universaliser ses attaques communautaires ou autres, de préférer les dénonciations en gros que les finesses au détail. »
C’est un beau et grand compliment que vous lui faites.
Ce n’est pas une faiblesse, c’est sa plus grande force.
Il ne se place pas sur l’anecdotique ou même le conjoncturel, il rapporte tout au fondamental de la guerre de civilisation qui nous est menée.
Il ne saurait y avoir de demi-mesure, comme il essaie chaque fois de l’expliquer à ses contradicteurs, et en particulier à BHL, qui fut ridicule par la petitesse de sa vision.
Dans cette guerre de civilisation, il n’y aura pas d’armistice, et encore moins de paix. Il y aura un vainqueur et un vaincu, le vaincu disparaîtra.
Il disparaîtra même de la mémoire puisque cette guerre est non seulement présente, mais qu’elle porte sur un passé qu’elle veut effacer.
C’est le propre de toutes les guerres de civilisation qui veulent toujours effacer le passé des vaincus.
Ce n’est que longtemps après, très longtemps, lorsque la civilisation des Barbares atteint le niveau de civilisation de celle qu’elle a effacée qu’elle se préoccupe de la civilisation des vaincus.
Un seul exemple à ma connaissance, les Romains qui phagocytaient les civilisations qu’ils avaient vaincues.
La Grèce ou l’Egypte en récupérant les dieux des autres religions, et en les faisant devenir romains, en romanisant ou pas leurs noms. C’est ainsi que Zeus est devenu Jupiter et qu’Isis a conservé son nom.
Nul doute que dans la guerre qui nous est menée les noms changeront à la mesure du changement des valeurs qui servent de paravent aux bien-pensants pour se laisser dévorer.
C’en sera fini des droits de l’homme, et même la nature humaine risque d’être déshumanisée et redéfinie.
@ Trekker | 07 juillet 2020 à 00:14
Vous n’êtes pas hors sujet dans la mesure où la musique a été composée pour un duel tragique qui se termine sur le plan fixe avec les yeux bleus de Henry Fonda effondré dans la poussière.
Cinquante ans plus tard, c’est le même cinéma, les yeux bleus se plaignent et ont peur. Mais Macron a les yeux bleus et il est président. Les yeux bleus tiennent le haut de la hiérarchie malgré la discrimination négative dont ils sont l’objet.
Ressaisissez-vous cher Philippe !
Tous vos billets sont excellents mais celui là est une insulte à la personne de Zemmour :
Oser mettre en comparaison cet écrivain-star qui représente la France, la vraie, celle des citoyens patriotes civiques qui aiment leur pays, son histoire, sa religion, sa race, avec la lie de la fange criminelle de cette tribu raciste anti-blancs anti-France du boobaland gaugochon, c’est un dérapage de votre part.
Mais on vous pardonnera car vous aussi avez un sacré courage pour résister aux diktats des procureurs islamogauchistes de la bien-pensance seule autorisée.
J’espère que vous n’irez pas jusqu’à vous agenouiller devant la fresque Floyd-Traoré en repentance, elle a été taguée, souillée, ridiculisée, et le malheureux maire de Stains a du mal à s’en remettre.
D’ailleurs les frais de nettoyage seront couverts par les indemnités judiciaires de 10 000 euros versées par Zemmour pour avoir osé dire des vérités gênantes et interdites ; moi qui pensais que ce mur finirait en urinoir géant pour clochards et camés, je m’a trompété, scuses.
@ Isabelle | 07 juillet 2020 à 08:22
Je vais sur la page Facebook du sénateur basque Max Brisson. Suite à ce crime une vague de commentaires unanimes… mais avec un bémol: l’ethnocentrisme des Basques. À savoir que « jamais ce n’est arrivé ici au PAYS BASQUE !
Stupeur et damnation !
Et j’ai commenté : jamais ce n’est arrivé au Pays basque, jamais on n’aurait pensé que cela arriverait au Pays basque, c’est arrivé au Pays basque.
Et il va faire quoi le Basque bondissant ?… Rien… Il suffit de voir les résultats des élections municipales à Bayonne.
Et en Béarn pas mieux:
https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2020/07/06/rouee-de-coups-place-clemenceau-a-pau-la-victime-s-est-vue-mourir,2715160.php
Fermé aux commentaires…
Assa Traoré et Eric Zemmour : pas la même chose mais…
Voilà ce qui s’appelle un coup de poignard dans le dos d’Eric Zemmour.
A la lecture, on peut croire que ce n’est ni Assa Traoré qui vous intéresse, ni Eric Zemmour, mais ce que va en dire d’équilibré, de soi-disant « sage » Philippe Bilger dans cette comparaison.
Comparaison qui bien sûr le place au-dessus de la mêlée. Non pas pour distribuer des bons ou des mauvais points, mais pour être « au-dessus ». Ce n’est pas surprenant, finalement que votre position se décalque sur celle de Raphaël Enthoven : le désir de se placer « au-dessus ». En fait pour passer pour un sage.
Vous n’avez pas compris qu’Eric Zemmour défend la France et Assa Traoré un système clanique africain.
Vous accusez E. Zemmour de préférer « les dénonciations en gros que les finesses au détail ».
Savez-vous cher P. Bilger qu’il faut du personnel pour se mettre les mains dans le cambouis ? Et que sans lui, toutes vos belles idées de beaux quartiers resteront du papier.
Zemmour c’est ça : la démonstration de la réalité par des mots réalistes.
Votre parti pris du « en même temps » vous classe à l’évidence dans les douillets d’Etat-Major.
Je confirme : ce billet est bien un coup de poignard dans le dos d’Eric Zemmour.
Il est des moments, dans l’Histoire, où l’honneur de défendre son pays se place au-dessus d’arguties fourmilières.
Cordialement.
Quand on connaît intimement la civilisation arabo-musulmane guidée par la main invisible d’Allah, on ne peut qu’exprimer les plus grandes craintes pour l’avenir de pays qui tendent des verges pour se faire battre.
Alors oui on peut reprocher à EZ ses généralisations parfois brutes de fonderie, mais la pédagogie c’est le ressassement et la simplification… Je partage pleinement ses phobies sur l’islam (expériences de terrain en ce qui me concerne) et c’est son droit le plus strict (dans le respect de lois idiotes) de seriner soir après soir la suprématie de notre civilisation et son ouverture d’esprit qui… vont la perdre !
Il n’est tout simplement pas raisonnable d’admettre sur notre territoire des populations illettrées, sous-éduquées, bercées depuis l’enfance dans des doctrines totalitaires…
N’est-ce pas pour ces raisons que la France, phare de l’universalisme, demeure un espace de sérénité pour les démocrates de la rive sud de la Méditerranée ?
Il ne faudrait pas gâcher cette vision irénique en satisfaisant les revendications des gens qui ne parviennent pas à saisir les beautés de notre pays peu avare de ses aides et de ses complaisances.
Au fond c’est cette vision zemmourienne basée sur l’observation du réel qui se heurtait au sophisme désincarné d’Enthoven.
A ce titre on pouvait conclure qu’Enthoven est plus français que Zemmour en ce qu’il préfère l’idéologie au sordide du quotidien et que, paradoxe, ce dernier se situe davantage dans une conception anglo-saxonne pragmatique de la réalité: le « name and shame » qui a ma dilection !
« Éric Dupond-Moretti à la Justice l’USM dénonce son « mépris » et redoute un « affrontement » »
Le nouveau ministre de la Justice n’a encore rien entrepris et déjà un syndicat de magistrats s’insurge. Encore un syndicat ultrapolitisé qui ne veut pas qu’on touche à son « mur des cons »…
ESBROUFE !
Nous avons droit dans ce « nouveau » gouvernement à quelques personnes qui vont amuser la galerie. Mais sur le fond, rien ne change sous le soleil.
E. Macron mise sur la docilité des épargnants allemands qui vont devoir éponger la dette abyssale et les nombreux emprunts de la France pour payer le chômage partiel et la crise économique désastreuse qui s’annonce. Pari risqué !
Si les épargnants allemands ne veulent pas aider financièrement la France, la crise sociale sera terrifiante. L’extrême gauche ne manquera pas d’attiser les flammes… Les « amuseurs » dont vont nous parler à longueur de semaines les médias d’Etat seront vite rattrapés par la réalité des faits.
Quant au problème migratoire qui s’accentue, le nombre de morts à déplorer sur notre sol à cause de la délinquance qui s’aggrave chaque jour… sujets aux oubliettes de l’histoire et pourtant c’est l’avenir de notre pays qui se joue aujourd’hui.
Nous sommes dans l’esbroufe stérile !
Les Français, des grandes gueules. La famille Traoré, E. Zemmour, à présent E. Dupond-Moretti, R. Bachelot…
Nous ne nous faisons pas beaucoup d’illusions concernant la future efficacité du « nouveau » gouvernement. Deux amuseurs et une partie de chaises musicales. On prend quasiment les mêmes en variant un peu les postes. Il faut continuer de ménager les minorités haineuses et vociférantes.
Des hommes meurent en France quasiment chaque jour sous les coups de délinquants en liberté et personne ne réagit. Pas de manifestation de 30 000 personnes. Les Français se laissent abattre sans réaction !
Les Français à l’image de leurs personnages politiques sont des grandes gueules mais ne réagissent pas. Aucune manifestation au Pays basque par exemple pour dire le ras-le-bol face au massacre du chauffeur du Tram’bus… RIEN, le néant total ! Les Français, des zombies sans réaction ?! Des espèces de morts-vivants. Ça râle beaucoup dans les chaumières MAIS pas d’actions concrètes et abstention au moment de voter.
« Assa Traoré et Eric Zemmour : pas la même chose mais… » (PB)
Le « mais » détestable, celui qui tente l’incursion, je suis pour la liberté d’expression mais… Je suis… Bon, même en séparant l’interpellation de l’acte, et la vue des images diffusées à l’envi, il faut être atteint de cécité pour voir autre chose qu’une interpellation de récalcitrant :
https://www.europe-israel.org/2020/06/affaire-adama-traore-cest-une-famille-de-delinquants-au-moins-7-membres-ont-ete-condamnes-dont-adama-delinquant-notoire-mutlirecidiviste/
C’est tellement facile, l’occasion idoine de faire le rapprochement avec le racisme sous-tendu par tous les codes habituels.
Des crapules pour partie, la presse est unanime dans ce sens, on peut imaginer que s’il ne s’était pas échappé, rebellé, sans aucun doute rien de plus banal qu’un contrôle ne serait arrivé.
Beau palmarès pour une partie de cette famille, la couleur est bien utile et il suffit d’y croire, bien sûr ils seront toujours assez nombreux pour adhérer, ceux qui réfutent le droit, et donc la République qui les a accueillis et supportés malgré toutes les injustes agressions dont elle a été victime.
Voyous, crapules et assimilés, territoires perdus de la République pour arranger tous ces supporteurs d’une cause indéfendable de non droit et de pure provocation.
Aucune volonté de l’Etat, économie parallèle et paix sociale, contenir simplement ces quartiers d’un autre monde, hors-sol et surtout dans le fond le repos pour un gouvernement qui laisse filer tout en faisant le minimum syndical.
On peut considérer que c’est la guerre civile, je puis assurer que pour avoir été en Espagne à la fin de l’ère Franco, le pays était tenu, certes une rigueur de vie était imposée mais ce type de comportement de territoires autonomes n’existait pas.
Je pouvais me promener dans les quartiers les plus sensibles du vieux Barcelone sans crainte, j’y suis retourné et demandant ma route il m’a été recommandé de les éviter.
Un peu comme le Mirail, Basso-Cambo ou la Reynerie à Toulouse, dans lesquels un agent immobilier m’a bien dit qu’il n’y posait plus les pieds.
Remaniement : la mer retrouve un ministère avec Annick Girardin.
Y aura-t-il un « ministère des abysses » dans lesquels nous nous enfonçons chaque jour un peu plus, comme le dénonce E. Zemmour ?
Si au moins ce ministère affrétait une flotte de plusieurs navires pour bouter vers leurs pays d’origine tous les migrants qui viennent nous envahir en nombre croissant et constant ! Mais faut pas rêver, l’invasion se poursuit !
Les Australiens l’ont fait, semble-t-il, avec succès.
Elle est judicieuse cette comparaison Assa Traoré/Eric Zemmour. L’intransigeance de l’un s’alimente à l’intransigeance de l’autre. Éternel engrenage de la violence réciproque, ici violence verbale, ou principalement verbale, heureusement.
Tant qu’on pense sortir de la violence en en sortant vainqueur, on se condamne à ne jamais en sortir.
Le seule façon de sortir de la violence est… d’en sortir.
Eric Zemmour et Eric Dupond-Moretti, deux grands copains !
« Discours d’Eric Dupond-Moretti :
– Sa première visite sera auprès des détenus et non auprès des victimes
– « Je serai un garde des Sceaux de sang mêlé, de l’antiracisme et des droits de l’homme. »
Qui se souvient de Marin ?
« Marin, agressé pour avoir défendu un couple à Lyon : sa mère raconte son combat »
https://www.nouvelobs.com/societe/20170221.OBS5539/marin-agresse-pour-avoir-defendu-un-couple-a-lyon-sa-mere-raconte-son-combat.html
On aurait aimé que Dupond-Moretti aille voir ce jeune homme et ses parents plutôt que d’aller cajoler et dorloter les détenus, les délinquants dans les prisons.
Tout est inversé dans ce pays de malheurs.
Que voilà un sujet bifide où l’emportement se confronte au fatalisme !
Une partie de la population noire nous déteste, nous, les faces de craie, et nous plaidons la nuance, laquelle, celle du gris ?
Mais il y a des Africains qui voient et savent ce que font leurs gouvernants et sont très bien en France, et le disent.
Ergo, nous avons dans notre pays des ennemis intérieurs: blancs, noirs, gris. Comme ils se dévoilent, on n’a pas de mal à les reconnaître. De quoi nous plaignons-nous ? Obono, Traoré, par exemple, sont des ennemies de notre pays, Avia aussi. Le fait d’être noires n’est qu’une coïncidence… regrettable pour l’entente entre les gens.
La violence intrinsèque des adversaires de la France, leurs délires verbaux, n’ont que peu d’importance: pendant qu’ils hurlent, ils ne se cultivent pas et réduisent leur combat à une attitude très lointaine des barbares primitifs qui invoquaient leurs dieux en se battant, eux n’invoquent que leurs organes génitaux… Ils ne sont effrayants que dans la meure où nous n’appuyons pas sur la queue de détente, mais ça viendra… par accident, Monsieur le Procureur..
En tous cas, ils justifient l’intransigeance de M. Zemmour qui n’a d’adversaire que dans les quartiers de Suburre.
Je ne connais qu’Ernst Jünger qui ait couvert de sa capote, pendant un assaut, un officier anglais hébété. Mais c’était entre ennemis blancs, et ça nous fournit une référence.
Alors, en face, le nouveau ministre, oui, bof, peut-être, on ne sait pas, mais s’allier au Bas-Empire n’a pas réussi à beaucoup.
Macron mène une politique plaisante, avec des cornets-surprises, un peu de droite appelée gauche par d’autres, un divorce avec une Africaine, Française de fraîche date, et une louche supplémentaire de Sciences Po ENA pour bien montrer qu’on entérine tous les errements de la récente crise. Ce n’est pas très sérieux mais c’est très cohérent. De toutes façons, les Français ne votent pas, pourquoi se priver d’une partie de bonneteau ?
La seule occurrence favorable pour le pays serait que Macron tienne ses promesses de campagne. Ce serait du jamais vu. Et puis, comment continuer en même temps à gaver les barons auteurs de toutes les erreurs, prompts à tenir le président par la barbichette, pour ne pas dire autre chose. Je ne donne pas cher de la peau du professeur Raoult, dans ce cas, il va avoir besoin d’un porte-flingue. Pensez donc, ce « fada » n’a même pas d’argent.
On ne saurait, Monsieur Bilger, comparer dans leurs radicalités les attitudes d’Assa Traoré et d’Eric Zemmour.
Tipaza | 07 juillet 2020 à 09:20 a d’entrée dans son commentaire exprimé le fond de ma pensée. De fait, l’une affirme des certitudes sans fondement établi, à savoir exclusivement sur le rejet de la culture occidentale en général et française tout particulièrement, ce que je qualifierai de néant civilisationnel, ce que les Romains appelaient aussi Barbarie. Sans doute devrait-elle commencer par lire un livre de J-F Kahn : « L’invention des Français – Du temps de nos folies gauloises » pour mesurer sa prétention à rejeter ce qu’elle méconnaît profondément.
L’autre, qu’on l’apprécie ou pas, part d’une culture française profondément intégrée à son être intime, des principes de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, d’une profonde culture historique qu’il met au service de l’expression de ses positions qui sont essentiellement celles d’un patriote convaincu. Ce qui gêne profondément ses contradicteurs qui, de ce fait, l’accusent d’une interprétation personnelle, quand ce n’est pas fallacieuse, de l’Histoire.
Quant à Raphaël Enthoven, il reste cantonné à ses idées philosophiques sans se confronter ni les confronter au réel, c’est-à-dire à la politique au sens noble du terme.
Il est dans la même position qu’un juriste qui garderait une conception strictement éthérée du Droit sans jamais confronter le Droit au réel de la société.
Alors, même si parfois Eric Zemmour peut devenir excessif, parfois énervant voire « casse-pieds », il reste dans son expression généralement respectueux de son adversaire mais ne renie jamais son corpus d’idées qui ne sont pas « toutes faites » comme c’est le cas de beaucoup de ceux à qui il est confronté. Il ne se laisse guère aller à l’émotion, ce qui effectivement trouble ceux qui jouent sur ce registre.
@ Stef
« Les Français me semblent être des personnes assez intelligentes… »
Tiens ! Un optimiste ! C’est rare en ces temps moroses…
Pratiquement le même jour, une femme gendarme est tuée lors d’un contrôle routier par un certain Yassine, un chauffeur de bus est roué de coups par cinq ou six individus, les véhicules de direction de la prison de Grenoble sont mitraillés sur le parking de la prison…
Ça commence à faire beaucoup vous ne trouvez pas ?
Alors le clan Traoré et consorts commence à indisposer très sérieusement les Gaulois. Les débats servent de paravent à la vie réelle.
Et puisqu’on parle de « racisme », j’attire l’attention sur le choix du nouveau ministre de la gentillesse, je veux dire le ministre des femmes et des Noirs — enfin, officiellement, le ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances.
J’ignore les opinions politiques d’Élisabeth Moreno, et je ne sais quelle sera son action. En revanche, je sais que s’il fallait absolument se conformer à l’usage en instaurant un ministère pareil, et nommer une Noire au gouvernement parce que c’est décoratif, Emmanuel Macron n’aurait pas pu choisir un titulaire avec un meilleur parcours.
Élisabeth Moreno est une immigrée de seconde génération. Elle vient du Cap-Vert. Elle a créé une petite entreprise du bâtiment avec son mari. Puis elle a fait une brillante carrière comme cadre dirigeant d’entreprises de technologie : responsable grands comptes chez le fabricant d’ordinateurs Dell, puis directrice de Lenovo pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, avant d’en devenir le PDG pour la France. Puis elle devient président de HP pour l’Afrique, et s’installe en Afrique du Sud. Les gens qui ont travaillé avec elle ne tarissent pas d’éloges sur son compte.
Elle croit à l’importance pour les Africains de rester chez eux pour développer leur pays, et tient à ce que les hommes continuent à faire des blagues graveleuses autour de la machine à café.
Ses parents sont illettrés, et pour compléter la liste d’Achille, sa mère est femme de ménage. (Comme quoi, tous les enfants de femme de ménage ne ratent pas leur vie, contrairement à Michel Onfray.)
Voilà qui nous change agréablement des potiches noires ou arabes genre Sibeth Ndiaye, Christiane Taubira, Najat Vallaud-Belkacem ou Fadela Amara.
Voilà aussi pourquoi c’est une excellente chose qu’Emmanuel Macron soit la marionnette des Rothschild et de la finance apatride.
On peut regretter qu’Élisabeth Moreno ne soit pas ministre des entreprises, au lieu d’être ministre de l’anti-racisme et des bonnes femmes. Mais enfin, c’est une débutante. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas une Traoré.
Comme quoi, contrairement à ce que disent les abrutis, ce n’est pas (seulement) « une question de couleur de peau ».
« Assa Traoré et Eric Zemmour : pas la même chose mais… »
Cher PB,
Vous utilisez bien à votre avantage la liberté d’expression que je vous remercie par ailleurs de nous offrir. Admettons le titre avec les deux patronymes associés, mais alors, pourquoi pas les deux photos juxtaposées ? Il suffisait de reproduire celle de la couverture du Monde Magazine de ce week-end.
Et maintenant, nous attendons que vous receviez madame Traoré en entretien, comme par exemple Elisabeth Lévy et, bien sûr, Eric Zemmour en son temps. Ainsi, nous pourrons nous-mêmes confirmer que ce n’est « pas la même chose » et surtout, compléter le titre en remplaçant les « … » après ce « mais » si provocateur.
@ Vamonos | 07 juillet 2020 à 09:33 (@ Trekker | 07 juillet 2020 à 00:14)
« Vous n’êtes pas hors sujet dans la mesure où la musique a été composée pour un duel tragique qui se termine sur le plan fixe avec les yeux bleus de Henry Fonda effondré dans la poussière »
Après une lecture attentive de la prose des décoloniaux, et autres défenseurs du clan Traoré, j’ai eu honte d’avoir encensé « Il était une fois dans l’Ouest » et notamment le défunt compositeur de sa musique.
Ce film suinte le racisme car aucun rôle d’importance n’est confié à un afro-américain, les quelques qui jouent dedans sont relégués à des rôles de serviteurs. En conséquence ce film ne devrait plus être diffusé, sa musique interdite et son compositeur banni. C’est l’exemple type du film imprégné de la pire des blanchitudes !…
Après ce mea culpa tardif, sainte Assa Traoré, serai-je à demi-pardonné ?…
Pour une fois, je suis tout à fait d’accord avec Robert Marchenoir. Comparer les démarches et les postures de AT et de EZ est une absurdité à moins bien sûr d’être aveuglé par le racialisme le plus extrême.
Pour le reste, même si le débat entre EZ et RE a été d’une bonne tenue, il montre néanmoins les limites du discours de RE qui reste toujours au niveau de l’idéal alors que EZ parle du réel. Je ne dis pas que EZ a toujours raison mais ses commentaires entrent très souvent en résonance avec l’expérience personnelle de tout un chacun. C’est en ce sens qu’il est difficile à prendre en défaut et pousse ses contradicteurs à adopter des postures intenables et à proférer des jugements à l’emporte-pièce.
Dupond-Moretti a fait fortune en France avec une maman femme de ménage.
Comme quoi ça paie de défendre le grand banditisme financier/politique et les caïds du haschisch.
Mais Dupond-Moretti n’a que faire de la morale que l’on jette en pâture au peuple pour qui les lois sont faites.
J’espère que les syndicats de la magistrature ne vont pas se laisser acheter, il n’est là que pour deux ans et son rôle est de casser toute opposition à Macron maintenant son chef ; à moins qu’il ait du courage comme Nicolas Hulot et qu’il claque la porte dans les prochains mois. Mais j’en doute car il va y avoir anguille sous roche avec les affaires Sarkozy, Fillon, Balladur et d’autres et qu’il y a beaucoup d’argent à gagner.
« Personne n’aurait l’idée sotte, totalement saugrenue, incongrue, invraisemblable, de me proposer cela » estimait-il en avril 2018, visiblement convaincu que sa carrière ne l’amènerait jamais au gouvernement.
https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/video-je-n-accepterai-jamais-un-truc-pareil-ca-n-est-pas-mon-metier-quand-eric-dupond-moretti-refusait-de-s-imaginer-ministre-de-la-justice_4038197.html
En conclusion Dupond-Moretti serait-il menteur comme un arracheur de dents ou comme un avocat ? Mais qu’il sache que le tribunal des femmes de ménage ne le laissera pas dire n’importe quoi sauf s’il nous le fait dans le dos comme tout bon macronien.
@ Achille | 07 juillet 2020 à 11:17
Juste pour dire que le « mur des cons », c’est le SM (classé à gauche), pas l’USM (apolitique, ou à droite, comme il vous plaira). Et que ce que reproche ce dernier syndicat à EDM, c’est son mépris affiché des magistrats, pas ses options politiques.
Bonjour Philippe,
Même les meilleures intentions se prennent le pied dans le tapis.
« Hagiographer » une ministre noire en soulignant que la couleur de peau n’y ferait rien, et dans le même mouvement parler d’immigrée de deuxième génération, quelle drôlerie !
L’une des expressions les plus réductrices que je connaisse.
Souligner à souhait la couleur et la distance culturelle d’avec l’imaginaire que suscite cette même couleur, quoi de plus inconsciemment raciste.
On est immigré ou français, on n’est pas français immigré de deuxième génération.
Ceci pour souligner qu’entre une histoire jamais racontée avec simplicité et honnêteté, la violence de l’expression dont le petit mâle blanc ne peut se départir, ligoté par son histoire et sa culture, les savants diront ses biais cognitifs, pour certains je dirais ses niais cognitifs, entraînant condescendance, mépris, voire racisme racialiste à l’ancienne, « foutons les immigrés dehors, et de préférence sur un bateau à fond plat sur la Méditerranée » vous mettez le doigt sur la difficulté qu’a notre pays à se mettre simplement à jour de son histoire et de ses comportements.
J’ai un sens de l’Anti-France, je m’épate moi-même 😀
@ Achille 11h17
« Le nouveau ministre de la Justice n’a encore rien entrepris et déjà un syndicat de magistrats s’insurge. Encore un syndicat ultrapolitisé qui ne veut pas qu’on touche à son « mur des cons »… »
Euh, non !
Le syndicat ultrapolitisé et le mur des cons, c’est le SM (Syndicat de la magistrature), de gauche bien carmin foncé ; l’USM est plutôt centriste bon chic bon genre et se veut apolitique…
Mais bon, si on se met à être précis, juste et fidèle, on va se transformer en balance, comme celle de Thémis.