Encore Emmanuel Macron (EM), me dira-t-on ! N’est-il pas assez présent pour qu’on éprouve le besoin d’en rajouter ?
J’ose pourtant répondre qu’on le peut. Je ne serai jamais de ceux qui, pour contester un projet flou et des actions dont on sent de moins en moins la ligne directrice, l’élan réfléchi et structuré que le futur devrait inspirer, s’installent confortablement dans une posture d’hostilité et même de mépris : j’en connais.
Je continue à penser que EM a et est une personnalité intelligente (plus que cultivée), riche, ambiguë, contradictoire, avec des embardées successives, subtiles ou ostentatoires, et qu’il mérite qu’on s’attache à lui pour tenter au moins de dissiper certains mystères.
Et d’abord celui-ci, fondamental : pourquoi ce président, même s’il a des soutiens – fidèles ou intéressés – suscite-t-il chez certains cette haine dont je persiste à récuser le caractère exclusivement politique ? Je ne méconnais pas ce que sa pratique peut avoir d’insupportable, tant dans sa manière d’être, dans le choix des personnes appelées à le servir, de ses ministres, des bénéficiaires parfois surprenants de son bon plaisir, que du fond de ses orientations marquées à la fois par un entêtement rigide et une souplesse tactique prête à tout.
Il serait évidemment absurde, pour à tout prix le distinguer de ses prédécesseurs, de nier la part partisane et idéologique qui explique beaucoup des réactions de ses adversaires mais, à faire le compte, elle est bien moindre, dans la colère et le ressentiment qu’il engendre, que le poids d’impressions intimes, personnelles, indissociables de sa nature et de son être, détachées de ses comportements présidentiels. Comme si, avec lui, il convenait d’aller plus loin, plus profond dans l’analyse, en franchissant le mur séparant le privé et le public.
On a eu certes des présidents, et pas seulement Nicolas Sarkozy, chez lesquels le caractère, ses excès, ses imprévisibilités et ses équilibres, offraient une grille de lecture de leur politique. Mais il me semble que l’irritation que leurs actes pouvaient faire naître conservait, de justesse en certains cas, une ligne politique, une approche civique d’adhésion ou de détestation. Je songe à telle ou telle couverture médiatique, par exemple sur François Hollande ou toujours sur Nicolas Sarkozy : ce dernier, se questionnait la publication, est-il « un voyou » ? Aussi désobligeante et provocatrice que soit cette interpellation, elle faisait référence, largement entendue, à sa posture présidentielle.
Pourquoi EM sort-il de ce cadre, au point que je ne cesse de sonder tous ceux qui m’entourent pour qu’ils m’offrent une explication ? La plupart du temps ils demeurent coincés dans une sorte d’évidence : « Parce que c’est lui, parce que c’est nous ». Cette approche un peu courte démontre bien qu’avec lui, on est passé de la contradiction, de l’hostilité en quelque sorte ordinaire à une détestation extrême d’un tout autre registre et que ce sentiment d’exécration est posé tel un constat indiscutable mais jamais explicité.
Tentons une intrusion psychologique dans cet être dont je suis persuadé que rien ne lui déplaît davantage, au même titre que les considérations, critiques ou non, sur son couple. Il a pour vocation, lui seul, lui avec elle, de demeurer un bloc, une forteresse choisissant ce qui leur agrée, rejetant « la bave des crapauds ». Efforçons-nous d’ouvrir les verrous et de s’aventurer en territoire inconnu.
S’il lisait ce billet – nulle présomption de ma part, je sais qu’il a tant à faire ! – il aurait en horreur ce que sa situation personnelle et politique m’inspire. De l’apitoiement non condescendant mais sincère. On lui demande de changer de politique : ce serait facile s’il y consentait. On exige de lui qu’il métamorphose sa nature : accepterait-il cette obligation qu’il ne pourrait pas la satisfaire. C’est le grand mystère à déchiffrer : il y a quelque chose en EM qui empêche de le créditer de ses attitudes positives, de sa proximité recherchée comme une preuve permanente de sa simplicité, et des manifestations agréables, bienveillantes, d’écoute, de son caractère. Et c’est EM lui-même !
Même s’il feint de s’en désintéresser, je suis sûr qu’il est blessé par ce paradoxe. Plus il souhaite se rapprocher, plus on l’éloigne. Plus il prétend se comporter comme nous – au point de tomber parfois dans une familiarité surjouée -, plus il agrandit le hiatus, le gouffre entre lui et nous. Plus le contact est proche, plus la distance s’allonge.
C’est profondément injuste et j’explique ainsi mon apologie. Il y a quelque chose de fatal et de pathétique dans cette impression que, cherchant à se défaire de lui, EM pourtant ne s’oublie jamais. Que, tentant de se mettre à notre niveau, il ne parvient cependant pas à nous faire ignorer l’opinion qu’il a de lui-même, le crédit qu’il s’accorde et la certitude de sa supériorité éclatante à proportion qu’il s’efforce de la masquer. Trop présent à lui-même, il échoue à faire illusion sur la sortie de soi qu’une forme de populisme soyeux lui intime d’adopter. Toutes les entreprises de communication, toutes les tactiques du monde sont impuissantes à briser ce noeud gordien : il s’emmène toujours avec lui. Et la rançon est la suspicion ou, pire parfois, des envies abjectes d’insultes et de violence.
Il y a dans ce processus vital qui l’accable quand au contraire il vise à nous détromper sur lui, une iniquité profonde qui ne pourrait pas être supprimée. Sauf à s’abolir soi-même.
C’est le drame de ces personnalités tellement fortes qu’elles sont victimes d’une répudiation contre lesquelles elles ne peuvent rien. La charge négative qu’on leur oppose et qui ne tient qu’à elles est consubstantielle à leurs tréfonds. Elle est la clé de leurs victoires comme de leurs défaites.
L’homme Macron n’a cessé d’insupporter une majorité de citoyens, en même temps que l’homme politique avait ses ombres et ses lumières, ses partisans, ses inconditionnels et ses adversaires résolus. Ce dédoublement a donné une place infinie au premier et sans doute minimisé les résultats du second.
Mais je pose cette question et c’est la raison pour laquelle je le défends : que pourrait-il donc faire contre lui-même ?
Il ne changera pas et on ne le changera pas. Il y a des causes impossibles à gagner. On n’est plus dans la politique.
« « Parce que c’est lui, parce que c’est nous ». Cette approche un peu courte démontre bien qu’avec lui, on est passé de la contradiction, de l’hostilité en quelque sorte ordinaire à une détestation extrême d’un tout autre registre et que ce sentiment d’exécration est posé tel un constat indiscutable mais jamais explicité. » (PB)
Il est vrai qu’il y a quelque chose d’irrationnel et j’ajouterai de pathétique, dans la détestation qu’éprouvent certains de ses adversaires envers Emmanuel Macron. Elle porte plus sur sa personnalité que sur sa façon de diriger le pays.
En fait, ce qui lui est surtout reproché c’est sa réussite insolente.
Élu dès le premier tour, puis confortablement réélu, ce que Mitterrand et Chirac n’avaient pas réussi car ils ont dû s’y prendre à trois reprises pour être élus.
Rien ne lui a été épargné.
Il a dès les premiers jours de son premier mandat dû affronter à la chaîne, l’affaire Benalla, pitoyable pétard mouillé. Puis les Gilets jaunes, mouvement citoyen qui très vite a été récupéré par un mouvement anarchiste de type Black Bloc, les figures de proue d’origine ayant été rapidement débarquées.
Ensuite est venue la pandémie qui d’après les éminents épidémiologistes et virologues ne devait être qu’une grippette sans grosses conséquences.
Maintenant nous devons affronter une période d’inflation sans précédent due au conflit russo-ukrainien dont il est difficile de prévoir les effets notamment l’hiver prochain.
Malgré tous ces fléaux qui s’abattent sur la France, le pays résiste plutôt bien, si l’on compare sa situation à celle des pays voisins.
Alors, bien sûr, ça agace l’opposition de gauche et de droite.
La réussite d’une personnalité qui sort du commun des mortels n’a jamais vraiment été appréciée dans notre pays qui a toujours préféré soutenir ceux qui doivent se satisfaire d’un parcours plus laborieux.
Tout cela est assez consternant.
Non, ce n’est pas son « moi-moi-moi » qui peut déranger tant de Français, nous en avons vu d’autres, mais ce souci permanent de déconstruire ce que tant de générations ont bâti magnifiquement : l’art de vivre à la française !
C’est un mélange d’honneur, de discrétion, de respect,
et non cette attitude adolescente de se prendre pour le centre du monde, seul devant les caméras qu’il recherche de manière compulsive : Narcisse devant son miroir ne mène qu’à la noyade…
Emmanuel Macron réussira-t-il un jour à devenir un homme au sens camusien ?
Les images de la fête de la musique 2018 et son parler « les femmeszéleshommes » suffisent à me faire douter…définitivement !
i-MAGE
Jeune coq de basse-cour ou figure de proue d’un vaisseau qui va couler.
« Je continue à penser que EM a et est une personnalité intelligente… » (PB)
Mais ne vaudrait-il pas mieux qu’il soit un peu moins « intelligent », avec une forme d’intelligence qui ressemble surtout à la ruse, tournée exclusivement au service de sa petite personne et de sa carrière, mais avec plus d’empathie pour la France et ses habitants qu’il devrait normalement être porté à servir de toutes ses forces au lieu de systématiquement chercher à marquer contre son camp – comme le diraient les adeptes du ballon rond – avec une joie mauvaise ?
« C’est le drame de ces personnalités tellement fortes qu’elles sont victimes d’une répudiation contre lesquelles elles ne peuvent rien. La charge négative qu’on leur oppose et qui ne tient qu’à elles est consubstantielle à leurs tréfonds. Elle est la clé de leurs victoires comme de leurs défaites. » (PB)
À l’évidence Philippe Bilger ne pense pas seulement à Emmanuel Macron.
« Pourquoi EM sort-il de ce cadre, au point que je ne cesse de sonder tous ceux qui m’entourent pour qu’ils m’offrent une explication ? La plupart du temps ils demeurent coincés dans une sorte d’évidence : « Parce que c’est lui, parce que c’est nous » (PB)
Peut-être est-il incapable de convictions, je pense à sa politique économique tantôt « libérale » tantôt interventionniste, je pense à ses décisions insensées sur le nucléaire, je pense à ses atermoiements sur le Maghreb (se fâcher avec le Maroc tout en faisant des courbettes aux Algériens !) ou le Proche-Orient (le Liban par exemple !).
Sa seule véritable conviction c’est sa vision irénique du multilatéralisme avec une europhilie démesurée et une vision de la relation avec l’Allemagne de petit garçon avec un maître d’école (une maîtresse auparavant).
Et puis aussi tellement de paroles verbales censées produire des effets mesurables alors qu’elles sont comme le doux zéphyr soufflant sur l’Elysée: évanescentes…
Enfin l’arrogance du personnage, ses effets de manche de mauvais acteur en toutes occasions ont conduit un grand nombre de mes connaissances à zapper dès son apparition sur les écrans.
« que pourrait-il donc faire contre lui-même ? » (PB)
Je dirais plutôt : que pourrait-il faire pour lui-même.
Mais bon c’est une simple question de formulation.
On pourrait répondre : apprendre la modestie, cesser le bougisme qui est le sien, voir le monde et la réalité tels qu’ils sont et non tels qu’il les voit, et bien d’autres réponses sont possibles, et seront énoncées.
J’en vois une pourtant évidente, que vous n’avez pas citée alors qu’elle était sous vos yeux et que vous l’avez formulée en vous questionnant sur vous-même:
Il faudrait que cet individu cesse d’être :
Un étranger à son propre pays,
Un étranger à ses responsabilités à l’égard des Français,
Un étranger aux demandes de sécurité et d’intégrité ethnique de la nation.
Un étranger à ce que devrait être un président préoccupé du bien-être et la pérennité du pays
Un étranger au continuum historique dont il devrait être porteur.
Mais voilà, c’est trop lui demander.
Il est du monde de la disruption, de la fin des codes établis, et c’est pour lui le seul principe intangible.
Une fois cette disruption obtenue, et ce fut la marque d’entrée de son premier quinquennat, il a été pris d’un immobilisme que le Covid ne suffit pas à expliquer.
Ses discours de rentrée ainsi que ceux de sa Première ministre sont étonnamment critiques, en filigrane, sur le précédent quinquennat, dans tous les domaines, énergie, éducation, inflation, sécurité, oubliant que ce quinquennat fut le sien.
De de Gaulle, il n’a pas l’envergure, il n’a pas la vision, il n’a pas l’ambition pour la France.
De Pompidou, il n’a pas la bonhomie, il n’a pas la classe, il n’a pas le goût des Français.
De Giscard, il n’a pas le port altier, il n’a pas la cohérence, il n’a pas l’intelligence.
De Mitterrand, il n’a pas la rouerie, il n’a pas la culture, il n’a pas la puissance du verbe.
De Chirac, il n’a pas la stratégie de l’assaut, il n’a pas le charisme, il n’a pas l’esprit d’équipe.
De Sarkozy, il n’a pas l’entregent, il n’a pas le lyrisme, il n’a pas le sens du calcul politique.
De Hollande… Bon, lui, c’est une erreur majeure de casting, qui a débouché sur l’accident industriel en cours…
Macron n’a que deux objectifs : construire l’Europe, atteindre l’Histoire. Quitte à conduire en zigzags le char de la Nation et nos relations internationales. Au gré de l’humeur. Au gré de son parcours personnel. Au gré de ses fulgurances. Au gré de ses rancunes.
Ni psychologue, ni psychiatre, je ne saurais répondre à la question de Philippe : « Que pourrait-il donc faire contre lui-même ? ». En revanche, j’ai quelques idées sur ce qu’il pourrait faire pour la France. Elles se résument en quelques mots : devant l’ampleur du désastre, admettre que son « en même temps » est la pire des lignes politiques… et faire place nette afin que les Français retrouvent des dirigeants qui savent le matin ce qu’ils diront et feront le soir (cf les déclarations contradictoires du 24 août).
Laissons à l’Antiquité le culte de Janus… Et choisissons un Jupiter descendu de l’Olympe pour écouter et conduire le peuple selon ses attentes.
Difficile de sélectionner tel ou tel passage de ce billet particulièrement dense.
Quant au commentaire, plutôt que de rallonger inutilement le mien, je rejoins ceux de Celtapiou | 01 septembre 2022 à 07:49 et Tipaza | 01 septembre 2022 à 10:03.
Le fond du problème est que monsieur Macron s’est fait élire président de la République française, fonction encadrée par les dispositions contraignantes de la Constitution, qu’il ne se sent lié par rien et qu’il agit selon ses seules « inspirations progressistes ».
C’est ce que montre sa volonté de constituer son Conseil national de la « Refondation ». Ce simple mot de refondation montre qu’il rejette la France telle qu’elle s’est construite, son passé qu’il interprète à sa seule guise. Il refuse de s’inscrire dans son moule historique avec la prétention d’en faire une autre… Même Napoléon, devenu empereur des Français, n’avait pas eu cette prétention.
Tout le problème est qu’il n’a jamais dit aux Français, malgré son livre intitulé « Révolution » lors de sa première campagne présidentielle, le détail de la France qu’il veut ainsi refonder sur de nouvelles bases alors même que son CNR n’a aucunement les caractéristiques d’une Constituante. Reste une question : en soumettra-t-il les conclusions au peuple français par la voie d’une consultation référendaire ?
Un dernier point : sa visite en Algérie me semble plus relever de l’illusion que du succès dont monsieur Macron se prévaut, nonobstant l’appréciation du président algérien selon qui elle a été une « visite excellente et réussie ». Le pire a été selon moi le baiser qu’il a infligé au président Tebboune pour sceller une fausse amitié, avec un dirigeant qui n’aime pas la France, dans un pays qui élève son peuple, soixante ans après l’acquisition de son indépendance et dès l’école primaire, dans la haine de la France. Il suffit de remarquer que le pupitre réservé à monsieur Macron était rédigé en arabe et anglais sans aucun mot en français !
En réalité, l’appréciation de monsieur Tebboune laisse comprendre que monsieur Macron s’est soumis bien plus aux volontés de la partie algérienne qu’il n’a imposé une vision française.
Je laisse à Malika Sorel le soin de donner son avis sur cette visite en Algérie qui n’aura comme effet collatéral que de compliquer encore les relations franco-marocaines https://atlantico.fr/article/decryptage/algerie-la-vaine-obsession-d-emmanuel-macron-visas-immigration-gaz-paris-alger-bilan-delegation-voyage-mix-energetique-occident-malika-sorel
« Je continue à penser que EM a et est une personnalité intelligente (plus que cultivée), riche, ambiguë… »
Peut-être, mais très mal conseillé par son éminence grise… sa femme.
Monsieur Bilger,
Votre portrait est comme toujours admirablement nuancé, mais on pourrait aisément en produire de plus cruels. Comme je ne suis pas féroce de nature, je laisserai à Chateaubriand le soin de le faire à ma place, gratis pro Deo : il a plus de talent que moi, ce qui n’est pas difficile.
Et puis, après tout, ce qui vaut pour Talleyrand, prince de Bénévent, est bien assez bon pour le leader actuel de la Gueuse…
« Incapable d’écrire seul une phrase, il faisait travailler compétemment sous lui : quand, à force de raturer et de changer, son secrétaire parvenait à rédiger les dépêches selon sa convenance, il les copiait de sa main. Je lui ai entendu lire, de ses mémoires commencés quelques détails agréables sur sa jeunesse. Comme il variait dans ses goûts, détestant le lendemain ce qu’il avait aimé la veille, si ces mémoires existent entiers ce dont je doute, et s’il en a conservé les versions opposées, il est probable que les jugements sur le même fait et surtout sur le même homme se contrediront outrageusement.
Paresseux et sans étude, nature frivole et coeur dissipé, il se glorifiait de ce qui devait humilier son orgueil, de rester debout après la chute des majorités. Les esprits du premier ordre qui produisent les révolutions disparaissent ; les esprits du second ordre qui en profitent demeurent. Ces personnages de lendemain et d’industrie assistent au défilé des générations, ils sont chargés de mettre le visa aux passeports, d’homologuer la sentence : Il était de cette espèce inférieure ; il signait les événements, il ne les faisait pas. »
« Il ne changera pas et on ne le changera pas. Il y a des causes impossibles à gagner. On n’est plus dans la politique. » (PB)
Est-ce vraiment Emmanuel Macron qui doit changer ou le regard des autres ? Là est la question !
Quand Emmanuel s’exprime il est arrogant.
Quand il se tait il est méprisant.
Quand il prend une décision, il est autoritaire.
Quand il ne fait rien, il manque d’ambition.
Quand il fait des propositions, il essaie de nous enfumer.
Quand il prend des bains de foule il fait de la com à deux balles.
En fait, il est comme il a toujours été, mais ceux qui le détestent le voient à travers leur prisme déformant. Tout simplement !
Qu’il se rassure, pour ses prédécesseurs, quoi qu’on en dise, c’était pareil.
Le pouvoir crée des ressentiments chez ceux qui ne pourront jamais l’atteindre.
Emmanuel Macron est un métavers à lui tout seul, l’emblème de la théorie des ficelles et des cordes politiques expliquée à la fille pourtant douée de Thomas Pesquet.
Un multivers humain qui vit des choses.
Être un président de gauche avec un agenda de droite articulé sur une communication de gauche tout en portant à droite ses projets de loi de centre-gauche à l’assemblée, ne lui fait pas peur, il continue d’être un vecteur de la mémoire mitterrandienne et de sa copie chiraquienne, deux peintures de soi qui jutent dans le noir sidéral.
L’important, c’est le legs, rose comme le jambon à l’os autour du nerf politique.
On croit le saisir alors qu’on étreint un membre de son jumeau numérique flottant dans l’espace, pour paraphraser votre billet sans le vouloir.
C’est une combinaison spéciale de différentes couches de molécules sous le manteau, tous les costumes de la Ve y passent, il les tire de l’armoire, les ôte du cintre, protecteurs de ses particules, les prend comme un bloc.
Il acquit une profonde connaissance de l’Homme Élyséen dès son élection, j’allais dire dès sa naissance déjà costumée, quelque chose d’inné maintenant, d’argileux, qui constitue son être extrêmement plastique.
Il se revêt de la même poussière que ses illustres prédécesseurs, ne craint pas les jets de strass dans les yeux et leurs phénomènes hallucinatoires, goûte la farine de François Hollande – plus pitoyable peut-être mais non moins marquant -, épaisse à point, qui permet de mettre les généraux Boulanger de son côté du pétrin après les avoir limogés.
Il prend tout, ne refuse aucun maquillage.
Très peu d’élus, moins de dix présidents de la République sous la Ve, fondent de facto l’expression d’une caste, d’un club athénien, une laïque réunion d’anges, d’hommes sanctifiés.
Il pétrit sa glaise élyséenne, avec un sens du sacré que réclame la fonction de potier, comme vous le dites très bien, c’est une auto-sculpture de soi, statue intérieure retournée comme une peau de chagrin.
C’est un faiseur de peaux, une Bièvre à l’air libre toujours au lit sous les Gobelins.
Il est à la fois le Balzac de son narratif, sans que rien ne s’inscrive sur les téléscripteurs pré-quantiques des romans politiques d’antan, machines qu’il semble préférer aux ordinateurs surfaits du bel inflationniste aujourd’hui, et le mirage écrit de son message perdu, un sympathique encreur pour la galerie.
Il était fait pour que la marche du monde atomique se réglât sur son pas, pas pour céder à chaque centrale nucléaire son petit sac de rouille que les druides et baillis de l’écologie lui ordonnèrent de leur concéder comme de la poudre de gui sacrificielle, baume ami du charbon de leurs forêts brûlées.
Pourquoi alors donne-t-il le sentiment de s’ennuyer comme un Romain en galère à moteur électrique, comme un général de l’OTAN acéphale nageant sur le dos, un Australien déguisé en sous-marin diésel chinois, déçu par le Pirée qu’on lui avait promis en appendice au port de Brégançon ?
Seule la pièce non tragique de son théâtre personnel et sans argument l’intéresse.
Emmanuel Macron se cherche l’image d’une Terre de France.
Tel un Finistère non fini, éternellement recommencé, il marche, paysage baissé sous les éoliennes.
@ Achille | 01 septembre 2022 à 13:18
« Le pouvoir crée des ressentiments chez ceux qui ne pourront jamais l’atteindre »
Si ce que vous écrivez était vrai on rejetterait en bloc toute personne détenant un pouvoir hors de sa portée. Or ce n’est pas le cas. Pour ne retenir qu’un seul exemple concernant les présidents de la République successifs, la même personne (sauf à être une girouette, un fustré ou un contestaire compulsif) peut fort bien avoir aimé, apprécié ou s’être sentie en phase avec de Gaulle, Pompidou, Chirac, Sarkozy et au contraire ne l’avoir jamais été avec Mitterrand, Hollande ou Macron.
Finalement, Poutine est plus facile à analyser. Enfant adultérin de Staline et de « la commissaire », il rêve d’un monceau de morts, gigantesque, qui justifierait son appétit de puissance. Crétin redoutable à raison d’une mentalité de joueur drogué, il va vers l’anéantissement de tout ce qui sera en dehors de son bunker, enfin, un de ses bunkers.
M. Macron est atteint de nanisme politique, il a suivi benoîtement la politique générale de délitement de la France à travers toutes les modes, les foucades, les imprévisions et parle en paraissant ignorer la volonté de fer du premier Russe: détruire, ou celle du premier Chinois : tromper. Rien de ce que disent ces gens-là n’a de sens que si on y ajoute ces arrière-plans.
Il est gentil, mais ne sert pas à grand-chose. Les proclamations se suivent, on légifère avec vigueur sur des détails, mais on oublie que les parties engagées sont pipées.
M. Macron fait le malin, c’est tout.
« Comme si, avec lui, il convenait d’aller plus loin, plus profond dans l’analyse, en franchissant le mur séparant le privé et le public » (PB)
Mais non, il ne convient pas. Parce qu’en lui, il n’y a de profondeur que celle qui dissimule l’homme et le projet publics pour nous perdre dans la diagonale du vide de l’homme privé, dont la « personnalité » n’est pas « forte », mais le charisme oui.
Chercher à percer le charisme, c’est s’engloutir dans le mystère d’un souffle, d’une bombe qui souffle tout sur son passage, sous prétexte d’aura et de dandysme, à commencer par la seule chose qui devrait nous intéresser en politique: les idées ou le projet, ah ce fameux « projet ».
Emmanuel Macron n’a pas plus de fond que François Hollande, mais plus on analysait l’un, plus on avait envie d’en retrancher dans l’illusion de profondeur qui était censée se rattacher au pourquoi cet homme était devenu président. Cet homme n’était que « flou », il n’était pas un « loup ». Au contraire, pour comprendre Emmanuel Macron, qui devint présidentiable du jour même où il fut nommé ministre, on a toujours envie d’en rajouter dans la complexité ou dans l’énigme, car lui-même ne cesse d’en rajouter pour nous perdre.
Analyser François Hollande, c’était se condamner à l’appeler « Pépère ». Tomber dans le piège de deviner qui est l’homme privé Emmanuel Macron avec sa Brigitte en bandoulière, c’est ne pouvoir s’empêcher de l’appeler « Jupiter » ou « Vulcain » si tel est son bon plaisir, tant cet homme qui en rajoute (et le « en même temps » n’est qu’un rajout permanent) nous pousse dans nos retranchements. Mais ce rajout permanent est une diversion.
« Il faut être économe de son mépris étant donné le nombre de nécessiteux », disait Chateaubriand. Cet homme nous méprise tous au point de paraître le seul nécessaire. Il ne se « rapproche » jamais de nous, c’est lui qui nous « éloigne » de lui. Il ne « déteste » pas les « intrusions psychologiques » destinées à en déchiffrer l’énigme.
Je ne crois pas qu’il soit homme à croire en la supercherie analytique, cette thérapeutique apophatique qui ne vise pas à la connaissance de soi, mais à nous faire prendre conscience de notre manque ontologique.
Emmanuel Macron ne se manque pas à lui-même, le nihilisme le satisfait comme l’autre pôle de l’infini, mais il veut nous manquer.
Et il ne manque pas sa politique, il la continue avec une régularité de métronome ou d’horloge, car pendant que nous cherchons à savoir comment il peut être le « maître [du temps] », pendant que nous voudrions le résoudre pour trouver la solution à ce problème qu’il nous est devenu, il continue à nous en poser, en étant heureux de nous faire opérer cette diversion pour le laisser gouverner comme il veut.
Emmanuel Macron s’est acclimaté à son mystère, il en rajoute pour nous occuper à le percer, pendant qu’il continue à nous raboter machiavéliquement et sans état d’âme, car ce qu’il y a de profond en lui, c’est qu’il n’a pas d’affect. C’est plus que du mépris de classe: pendant que nous sommes occupés à le sonder, lui sait qu’on perd son temps à savoir quelle est l’ossature idéologique ou dogmatique d’une personnalité charismatique, qui n’est là que pour nous abuser.
@ Achille | 01 septembre 2022 à 07:46
« Élu dès le premier tour, puis confortablement réélu… »
Élu dès le premier tour de quelle élection, je vous prie ?
Il me semble qu’en 2017 il avait obtenu un peu plus que 24 % et Madame Le Pen 21 et quelque. Puis, au second tour, 66… et son adversaire 33…
Vous savez que Wikipédia est, dans beaucoup d’occasions, un excellent substitut à la mémoire…
Dès que je l’ai vu pour la première fois, je l’ai trouvé insupportable. Par une matinée de printemps, il revenait du conseil des ministres hebdomadaire. La vedette rapide avait accosté au pied du ministère de l’Economie et des Finances à Bercy. J’étais sur le quai public dans le douzième arrondissement. Le ministre des Finances, M. Sapin, est descendu le premier, il portait un lourd cartable avec des dossiers, les conseillers ont suivi. M. Macron , ministre de l’Economie, est descendu le dernier, avec un air décalé, hors jeu.
Et puis je l’ai revu dans un reportage sur sa campagne électorale, je n’ai pas supporté longtemps. Son discours ne pouvait pas s’adresser à moi. Je ne suis pas bipolaire, encore moins suicidaire. La rhétorique du en même temps ne me fait pas rêver, bien au contraire, et puis brasser du vent ne mène qu’à des désillusions qu’il faut cacher par un nouveau brassage.
Que pourrait-il faire contre lui pour continuer son œuvre de destruction ? Je n’ai pas de conseils à donner dans ce sens.
La France lui survivra et se relèvera.
@ Achille 1 septembre 07:46
« l’affaire Benalla, pitoyable pétard mouillé »
??!! Alors là c’est un comble !
On ne doit pas parler du même !
Benalla c’est d’abord le gars tellement surdoué qu’il était passé directement du grade de brigadier de gendarmerie à celui de lieutenant-colonel… Mais ce n’était qu’un début, promu chargé de mission et parachuté à la Sécurité intérieure, il s’était imposé comme le grand manitou auprès des hauts fonctionnaires de la PN et des officiers supérieurs de la GN, instituant en fait une sorte de police parallèle du président. À la suite de quoi, prétendant apprendre aux CRS leur métier et avoir reçu directement des instructions de l’Elysée à cet effet, il avait fait le coup de main que l’on sait à deux reprises en pleines manifs, mettant à mal les autorités pourtant dûment chargées du service d’ordre qui ne savaient plus sur quel pied danser. Allant jusqu’à rabrouer et menacer un commissaire qui n’obéissait pas assez vite à ses injonctions ! Evidemment en arborant un brassard police, matraque, revolver et tout le tintouin et précédé de sa réputation de protégé du grand chef qui lui avait délégué les pleins pouvoirs !
Ensuite il y eut l’affaire des trois passeports diplomatiques non rendus dont il fit usage pour ses propres affaires, le marché frauduleux avec un oligarque russe où il fut tout de même mis en examen pour corruption…
Si l’on récapitule : faux, usage de faux, violence en réunion, usurpation de titre, détention arbitraire et usage à des fins personnelles de passeports diplomatiques, idem avec une carte d’accès H à l’AN, corruption active et intelligence avec l’étranger. Sans parler de l’affaire du coffre-fort disparu et des cartes téléphoniques accréditées SD dans la nature.
Evidemment pour vous rien qu’un pétard mouillé ! Qu’est-ce qu’il vous faut !
@ Achille | 01 septembre 2022 à 13:18
« Le pouvoir crée des ressentiments chez ceux qui ne pourront jamais l’atteindre. »
Que ceux qui, parmi les commentateurs de ce blog éprouvant du ressentiment vis-à-vis du Prince, envisagent une candidature à un quelconque pouvoir ou en rêvent, lèvent le doigt…
« Qu’il [EM] se rassure, pour ses prédécesseurs, quoi qu’on en dise, c’était pareil. »
Allez au bout de votre propos. Osez écrire le fond de votre pensée : « quoi qu’en dise notre hôte… », dont je partage personnellement l’analyse. Macron attire la foudre comme le coq du clocher, bien que, comparé à plusieurs de ses prédécesseurs, il ne soit pas un monument de bien grande hauteur…
C’est encore Alain Minc qui parle le mieux de lui.
Très juste.
Sans l’exécrer, je fais partie de ceux qui éprouvent à l’égard d’Emmanuel Macron un sentiment incoercible de méfiance. Sans doute parce qu’inconsciemment je le soupçonne d’être manipulateur à un degré bien supérieur à la moyenne.
Je me suis fait avoir par sa première apparition télévisée, où il m’est apparu comme compétent, sérieux, apte à remédier aux problèmes que rencontrait notre pays. Mais bientôt ses discours presque exaltés parfois, son sens du théâtre, son goût pour la mise en scène, et l’admiration qu’il suscitait chez ses partisans, ont rapidement changé la perception que j’avais de lui. Avec lui, tout allait changer, en mieux. J’ai eu très vite l’idée qu’il allait s’emparer du pouvoir jusqu’à l’extrême limite de ce que lui permettraient les institutions, avec pour dessein d’appliquer un traitement dogmatique à un pays dont il n’avait qu’une idée acquise de ses classes préparatoires à l’ENA, en passant par la philo et l’IEP. Il prétendait, à même pas 40 ans, et sans aucun sens du ridicule, tout savoir sur les Français, sur leurs sentiments, sur leurs aspirations ; selon lui il fallait aux « Gaulois réfractaires » que nous sommes un roman national, et il allait nous en donner un. Il savait mieux que nous qui nous étions et ce dont nous avions besoin.
Quand j’ai constaté qu’il épousait ce rôle de leader comme s’il y était prédestiné, et à quel point nombre de commentateurs le lui abandonnaient sans restriction, cela a renforcé mon sens critique, car son profil d’hypnotiseur se confirmait à mes yeux.
Mais l’essentiel n’était pas là. Me sachant moi-même sur la défensive face à ce genre de personnage et au type d’argumentation mis en avant par lui-même comme par ses supporters, je me suis promis de ne juger Emmanuel Macron que sur ses résultats : sur l’état général de la France, sur sa position internationale, sur l’avenir qui nous est préparé.
Avec un certain recul, on commence à pouvoir le faire.
@ genau | 01 septembre 2022 à 15:20
Je suis toujours étonnée de votre haine personnelle et féroce contre Poutine, au point de vouloir l’empaler (dans un de vos posts précédents).
Vous devriez vous calmer, ou vous intéresser à la Corée du Nord par exemple, cela vous changera.
En ce qui concerne les T-Rex dont vous parliez dans un de vos précédents posts, vous les croyez sur le front ukrainien, ce en quoi, comme vous le suggérez vous-même, vous dites des bêtises. Vous vous trompez lourdement. Les T-Rex assoiffés de sang ne sont pas sur le front ukrainien ils sont près de vous, près de nous, au coin de la rue, au Bataclan par exemple, ou à Charlie Hebdo.
Selon Darwin, il y a plusieurs espèces de T-Rex, il y a des espèces éteintes, comme l’espèce Merah ou l’espèce Kouachi.
L’espèce Abdeslam est dans une cage.
Les femelles ne sont pas en reste. La plus connue est l’espèce König. Il y a aussi les bébés T-Rex, ceux qui ont déjà été pondus, qui rejoindront les adultes.
D’autres oeufs seront pondus, pendant que leurs victimes, terrorisées, préfèrent avorter de leurs oeufs plutôt que de se battre.
On pardonne à un Président d’en faire trop par bonne volonté évidente ou parce qu’on ressent chez lui une approche sensible aux autres mais ce qu’on observe depuis 5 ans chez M. Macron, c’est tout l’inverse, avec ce côté bravache capable de dire tout et son contraire selon son auditoire.
Avec son ego surdimensionné, plus le temps passe plus on constate au travers de ses discours qu’il n’aime ni la France ni les Français, qu’il est là d’abord pour sa carrière et son aura aux yeux du monde.
Evidemment c’est un sentiment diffus mais pour qu’autant de gens le ressentent, c’est bien qu’il y a ce quelque chose d’indéfinissable et de désagréable qui s’est installé depuis 2017.
Et puis entre ses discours emphatiques, ses commissions bidon, ses « conseils de défense » comme si nous étions en guerre permanente (après la guerre déclarée au virus, voici le conseil de défense énergétique), pour faire peur ou pour avoir l’air offensif, on ne sait trop.
Il surfe sur les problèmes sans jamais les résoudre, colmatant les lacunes avec une distribution d’argent espérant calmer les esprits.
Pas étonnant qu’il déchaîne des sentiments forts, de la haine je ne sais pas mais de la détestation sans aucun doute ou a contrario une admiration sans bornes pour ceux qui admirent son intelligence, ses pirouettes et ses belles paroles.
Pas d’alternative avec ce Président, on l’aime ou on le déteste.
Cher Philippe,
S’il ne vous arrive pas encore de fredonner « La fièvre » de Julien Doré qui démontre que le monde a changé, il n’existe aucun doute pour constater que la galène est aussi sulfureuse que le galet qui peut se vouloir galant et coquin. Il existe parfois même anguille sous roche. Alors attendons la fièvre des radios…
« Deux enfants au soleil » d’Isabelle Aubret
« La mer sans arrêt roulait ses galets
Les cheveux défaits, ils se regardaient
Dans l’odeur des pins, du sable et du thym
Qui baignait la plage
Ils se regardaient, tous deux sans parler
Comme s’ils buvaient l’eau de leurs visages »
françoise et karell Semtob
@ Robert | 01 septembre 2022 à 12:24
« Le pire a été selon moi le baiser qu’il a infligé au président Tebboune pour sceller une fausse amitié »
J’ai eu la même réaction que vous que vous devant ce qui est une vraie bouffonnerie. Mais une fois l’effet de surprise passé, j’ai éclaté de rire, et je me suis exclamé : « quel c*n » !
Pourquoi quel c*n ?
Parce qu’il a montré sa méconnaissance totale des relations humaines et de la gestuelle qui va avec dans le Sud.
En fait, ce que faisait Tebboune s’appelle un « abrazo » en espagnol puisque c’est surtout dans ce pays que cette gestuelle est née et continue à se pratiquer, même s’il est vrai qu’elle s’est depuis développée ailleurs, surtout dans le Sud.
On trouve un début d’abrazo dans le célèbre tableau de Velázquez, « la Reddition de Bréda ». Le geste n’est pas complètement achevé, mais les commentateurs du tableau de l’époque et aussi ceux de maintenant, le présentent ainsi.
Il ne s’agit pas de faire la bise, mais d’un geste d’apaisement entre deux ennemis, et lorsque deux amis se rencontrent alors c’est un geste d’amitié, signifiant la familiarité au sens que l’on est de la même famille, donc signe d’unité et d’accord fusionnel, en tout cas dans la symbolique.
En français on pourrait dire une accolade sans que le mot ait vraiment la même signification.
Par ce qui sera perçu comme un impair en Algérie, même si cela ne paraîtra pas, Macron a montré que la relation humaine lui échappe.
C’est un vrai intello, ce que je ne lui reproche pas et pour cause, mais c’est un intello à qui l’humain échappe, et cela je le lui reproche.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Reddition_de_Br%C3%A9da#/media/Fichier:Vel%C3%A1zquez_-_de_Breda_o_Las_Lanzas_(Museo_del_Prado,_1634-35).jpg
Macron a été élu, puis réélu, chacun ici peint le portrait de cette réalité.
La seule question à se poser reste donc de savoir si nous, peuple français, restons démocrate, et quel prix nous sommes prêts à payer pour le rester.
@ Antoine Marquet | 01 septembre 2022 à 15:59
Oui, je me suis trompé. Il a été élu dès sa première candidature et non au premier tour.
D’ailleurs aucun président de la Ve République n’a été élu au premier tour et je doute fort que cela arrive un jour.
Il a été ensuite confortablement réélu.
On peut même se demander comment un président aussi détesté des Français, ainsi que le prétendent certains commentateurs, a pu être réélu.
La destinée sans doute ! 🙂
@ Serge HIREL | 01 septembre 2022 à 16:25
« Que ceux qui, parmi les commentateurs de ce blog éprouvant du ressentiment vis-à-vis du Prince, envisagent une candidature à un quelconque pouvoir ou en rêvent, lèvent le doigt… »
Il est vrai que l’on peut éprouver du ressentiment envers EM sans chercher à briguer le pouvoir. Ceci signifie que l’on est conscient de son potentiel. Ce genre d’humilité est parfaitement honorable.
Certains hommes et femmes politiques et pas des moindres ne possèdent pas cette vertu.
C’est, bien sûr, de ces gens-là dont je parlais, pas de vous dont je devine la grande modestie.
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@ Axelle D | 01 septembre 2022 à 16:17
Benalla, ce n’est certainement pas une affaire d’État, n’en déplaise à Philippe Bas qui aurait bien voulu en faire une.
L’erreur de ce garde du corps du Président a été de filer une baffe à un étudiant grec, anarchiste de son état et qui n’avait rien à faire dans une manifestation du 1er mai en France. Sur ce point je ne lui donnerai pas tort.
Pour le reste il s’est avéré que c’était un mythomane qui a abusé des fonctions qui lui avaient été confiées.
À noter que contrairement à certaines allégations de personnes malintentionnées, il n’était pas l’amant du Président (ce dernier l’a confirmé devant les médias).
Benalla a été viré de l’entourage du Président et depuis cinq ans on n’en a plus entendu parler.
Il est temps de passer à autre chose ! Les soupes réchauffées perdent toute leur saveur.
J’abomine Hitler, Poutine et Trump.
Quand Macron a été élu président pour la première fois, j’ai considéré que c’était le hold-up politique français du siècle.
Au fil du temps, je vois ses qualités et ses défauts. Maintenant, ce n’est plus Macron qui m’étonne, c’est le niveau ahurissant de haine qu’il atteint chez beaucoup. Moi, je n’ai pas la moindre haine pour lui. Et j’ai voté pour lui au second tour, cette fois, comme la fois d’avant, sans hésiter un seul instant.
Dans ma famille, un frère, deux fils et un neveu détestent au dernier point Macron, pour des raisons différentes que je ne parviens pas à comprendre.
Les qualités propres de EM comptent assez peu en l’affaire.
Il est, nous sommes, prisonniers d’un mécanisme anthropologique vieux comme le monde.
Nous cédons à la tentation immémoriale, renforcée en période de crise, de nous placer sous la férule d’un despote auquel nous faisons porter la responsabilité de tout ce qui nous arrive, et lui, en réponse, se voit en despote, éclairé naturellement.
Et tout le monde est « content » : nous de pouvoir l’aimer (pour un petit nombre) ou le détester (tous les autres), lui d’être le meilleur possible dans ce rôle impossible auquel il ne peut échapper.
@ Achille, 1er sept 22:07
« Benalla a été viré de l’entourage du Président et depuis cinq ans on n’en a plus entendu parler. »
Cinq ans, en êtes-vous sûr ?
« Le 5 novembre 2021, Alexandre Benalla est condamné par le tribunal de Paris à trois ans de prison, dont un ferme sous bracelet électronique. »
Sans oublier l’enquête en cours où il est soupçonné de corruption dans l’affaire d’un contrat de sécurité avec un oligarque russe, etc.
@ Denis Monod-Broca
« Nous cédons à la tentation immémoriale, renforcée en période de crise, de nous placer sous la férule d’un despote auquel nous faisons porter la responsabilité de tout ce qui nous arrive, et lui, en réponse, se voit en despote, éclairé naturellement. »
Je ne le vois pas despote.
Les mécanismes permettant de le révoquer une fois son temps écoulé sont bien en place. Notre parlement, quoi qu’on en pense, fonctionne à peu près malgré les stratégies du coup d’éclat. Les libertés fondamentales sont encore à peu près en place.
Franchement, je ne le vois pas despote.
Maintenant, moi, je ne demande pas à Macron d’être éclairé. Je demande à la société de faire l’effort de s’éclairer un peu, de temps en temps.
Il se trouve qu’il y a des responsables politiques qui encourageront la société à s’éclairer. D’autres qui préféreront mener leurs ouailles à coups de manipulation émotionnelle.
Tout ce que je demande à un dirigeant, c’est de tenter de rentrer dans la première catégorie.
Ça en élimine pas mal.
« Et tout le monde est « content » : nous de pouvoir l’aimer (pour un petit nombre) ou le détester (tous les autres), lui d’être le meilleur possible dans ce rôle impossible auquel il ne peut échapper. »
Personnellement, je n’aime pas spécialement Macron. Je me réjouis seulement que ce soit lui plutôt que la concurrence.
Je déplore par contre que la Ve cherche à tout prix à faire en sorte que la concurrence soit écrasée. Mais personne ne souhaite changer cette logique mortifère. Logique mortifère qui pousse la société dans une culture du conflit et de l’idéologie permanente.
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@ Achille
Benalla ? Benny Hill.
Benny Hill, ce n’est pas une affaire d’État. C’est du spectacle. Benalla, c’est pareil.
Maintenant, heureusement que les institutions ont quand même su dire « Non ».
Ce qui est bien avec la musique de Benny Hill, c’est qu’elle rend à peu près n’importe quel film magique.
Je veux un montage des rushs de Benalla cognant avec sa matraque, le tout avec la musique de Benny Hill.
« Il est jugé du 13 septembre au 1er octobre 2021 pour les violences commises lors de la manifestation du 1er mai 2018 et l’utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques. » — Wiki
Trois ans, c’est trop long.
@ Denis Monod-Broca | 01 septembre 2022 à 23:00
« Il est, nous sommes, prisonniers d’un mécanisme anthropologique vieux comme le monde. »
« Nous cédons à la tentation immémoriale, renforcée en période de crise, de nous placer sous la férule d’un despote auquel nous faisons porter la responsabilité de tout ce qui nous arrive, et lui, en réponse, se voit en despote, éclairé naturellement. »
Pour une fois, je suis d’accord avec DMB. A deux expressions près : « vieux comme le monde », et « en période de crise ». Il convient d’insister sur le fait qu’il s’agit là d’un tropisme spécifiquement français. Certes, il peut se retrouver ailleurs, la Russie étant l’exemple le plus frappant. Mais il ne s’agit pas d’une malédiction dont l’humanité ne pourrait pas sortir. Il s’agit du culte français de l’homme fort.
On retrouve ici, dans les commentaires, une expression qui me fait sursauter à chaque fois : « Il n’aime ni la France ni les Français » (Michelle D-LEROY | 01 septembre 2022 à 19:45). Ne demandez pas à un chef d’État de vous aimer ! Il n’est ni votre père, ni votre mère, ni votre conjoint !
Si c’est cela que vous exigez de lui, vous pensez bien qu’il vous le fournira… Qu’est-ce que ça coûte, de se répandre en protestations d’amour envers les Français ? Pendant ce temps, vous négligerez de vous intéresser aux vrais problèmes… ce qui l’arrangera prodigieusement.
Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce que ça veut dire, aimer la France ? Je veux dire, comment un président peut-il prouver qu’il aime la France ? C’est quoi, la différence entre un politicien qui aime la France, et un autre ?
On en vient à observer au microscope ses moindres gestes (Tipaza | 01 septembre 2022 à 20:05) : il a mis son bras là, donc ça veut dire que…
On comprend bien que la source du grief, c’est « il déplore la colonisation », « il veut davantage d’intégration européenne », ou, pire encore, « il ne nous donne pas assez d’argent gratuit des autres quand on le réclame en bloquant les ronds-points ».
Mais figurez-vous que lui, il est d’avis que c’est, justement, aimer la France que de déplorer la colonisation, accroître l’intégration européenne et ainsi de suite. Prétendre que Macron n’aime pas la France, ou, plus infantile encore, qu’il ne vous aime pas, c’est une façon d’échapper à vos responsabilités politiques.
Lesquelles consistent à argumenter pour ou contre telle politique étrangère, pour ou contre tels principes économiques, et ainsi de suite.
Je lis aussi des plaintes selon lesquelles le Président « refuse de s’inscrire dans le moule historique [de la France] avec la prétention d’en faire une autre » (Robert | 01 septembre 2022 à 12:24), qu’il est « étranger au continuum historique dont il devrait être porteur » (Tipaza | 01 septembre 2022 à 10:03)…
Vous sortez ça d’où, qu’il ne faut pas briser le « moule historique » où nous sommes englués, qu’il faudrait continuer de mariner dans le détestable « continuum historique » stato-gauchiste qui est le nôtre ?
C’est cela qu’il vous conviendrait de démontrer, Messieurs. On ne change rien mais je veux plus de pognon, ce n’est pas une politique. C’est ce qui nous a conduits dans la fâcheuse posture où nous nous trouvons.
@ Patrice Charoulet 01.09.22 à 22:34
« Et j’ai voté pour lui (Emmanuel Macron) au second tour, cette fois, comme la fois d’avant, sans hésiter un seul instant. Dans ma famille, un frère, deux fils et un neveu détestent au dernier point Macron, pour des raisons différentes que je ne parviens pas à comprendre. »
Tiens, vous aussi vous avez déserté LR ? Ne vous sentez-vous pas un peu seul d’être laissé sur le bas-côté par les marcheurs de la nouvelle « Renaissance » ? Quel paradoxe, si quatre de vos proches ont des reproches à faire à EM largement aidé par ses amis de la finance à qui il a promis fidélité, complicité et un pactole en retour, c’est parce que vos proches savent que les Français seront plumés cet hiver.
Inscrivez sur une feuille les points négatifs et positifs. Si les points négatifs pèsent plus lourd que les points positifs alors vous parviendrez à mieux comprendre leurs raisons.
« À noter que contrairement à certaines allégations de personnes malintentionnées, il n’était pas l’amant du Président (ce dernier l’a confirmé devant les médias). »
Rédigé par : Achille | 01 septembre 2022 à 22:07
« On me dit que tu es l’amant du proviseur ?…
Comment peux tu le croire, j’ai démenti en conseil de classe !
Ah, tu me rassures… les gens sont méchants. »
Où l’on s’aperçoit que l’ingénieur de base se ferait volontiers refiler du béton non conforme par crédulité…
Et que la retraite aidant, il confond le mortier et le ciment.
Les sentiments sont exacerbés. La sympathie devient de l’amour, de l’adulation ou même de l’adoration. L’antipathie se transforme en ressentiment, en haine, en guerre perpétuelle. Quel théâtre !
Une autre voie, choisie et développée par M. Bilger, est celle de la modération, de la pondération et de la raison tout simplement.
Vis-à-vis de M. Macron, vous avez trois options :
Option 1 : elle correspond au pouce bleu levé popularisé sur les réseaux sociaux. Dans ce cas, on aime Macron, on le défend, on le porte et supporte. D’abord parce qu’il a de beaux yeux bleus, il se tient bien droit dans son costume bleu marine, ses cheveux fournis au-dessus du front accentuent son apparence jeune, volontaire, irrésistible. Et puis, les gens vous disent qu’ils n’ont pas le choix parce que Macron est le seul à pouvoir endiguer l’extrême droite et repousser l’extrême gauche. On tient à sa voiture et à son petit patrimoine…mais pour combien de temps ? La subtilité du programme est de faire peur afin de se poser en sauveur. Il y a un public pour lever le pouce pour un non-projet.
Option 2 : elle correspond au pouce bleu vers le bas. En opposition totale avec l’opinion précédente, c’est le camp des haineux qui détestent Macron parce qu’il cristallise tous les ressentiments, il personnifie toutes les injustices. Il a déçu et continue de faire des promesses. Mais c’est aussi, tout simplement l’option choisie quand les faits se sont déroulés et que les résultats ont été analysés. Macron, non merci, ce n’est pas le bon choix.
Option 3 : cette option est infiniment plus compliquée.
Tout d’abord, le monde ne se résume pas à un choix binaire. C’est l’option des abstentionnistes, du vote blanc, l’autre option.
Ensuite dans l’option 3, on trouve la terra incognita. Au lieu de s’embarrasser d’objets inutiles, il suffit d’un bagage à main, un passeport et trois cartes bancaires. La France est loin, son président indéterminé. Dans les pays étrangers, dans la profondeur de la masse populaire, Macron est complètement inconnu, pas de sondage, pas de pouce levé ou baissé.
Puis dans l’option 3, on rencontre, tant pis si je fais erreur, M. Bilger qui commence son billet par le mot apologie, qui ensuite argumente solidement son raisonnement et glisse des mots très forts tels que détestation et apitoiement. Et pour finir, M. Bilger défend le président de la République française. Ni pour, ni contre, il reste donc l’option 3. Et c’est tout à fait normal si on respecte la loi. En France, le scrutin est secret. M. Jean Lassalle a été jugé pour cela et tous les votes de son village ont été invalidés. La modération est un vaste sujet, M. Lassalle est allé trop loin dans l’expression de son choix abstentionniste. Il faut savoir rester neutre.
Enfin, l’option 3 est celle des indéterminés à l’opinion fluctuante, j’avoue être souvent un de ceux qui sont indécis, c’est plus facile à écrire qu’à prononcer.
La liberté d’expression mérite mieux qu’un pouce levé ou baissé, une critique ne devrait pas être considéré comme une attaque belliqueuse, le large éventail des sentiments humains ne peut pas se résumer à un choix binaire entre l’amour et la haine.
Lisnard, homme de belle étoffe, un espoir de la Droite, sait parler à ses vieilles administrées : « Si des gamins vous tarabustent – leur dit-il – sachez que j’irai les corriger personnellement ». Ah mais !
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Poutine n’assistera pas aux obsèques de Gorbatchev. Il n’est pas certain que cela déplaise à ce dernier.
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Iquioussen : un billard oriental à 3 bandes : France, Belgique, Maroc.
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Hier soir, chez Mathieu Bock-Côté, de retour de vacances plus poupin que jamais, il est question de la fin programmée de ces vieux pays d’Europe sous l’œil amusé de la grande nation US – laquelle est grignotée chaque jour davantage – qui a réussi à exporter le wokisme effaceur :
Le patriotisme, c’est être maître chez soi et pas autre chose.
Le nationalisme, ce n’est pas être méchant avec les autres, c’est refuser de voir disparaître la beauté acquise au fil des siècles.
Je songe souvent à ces peintres de la Renaissance italienne qui nous léguèrent ces tableaux de villes idéales où l’on aurait eu envie de vivre.
@ Achille | 01 septembre 2022 à 22:07
« L’erreur de ce garde du corps du Président a été de filer une baffe à un étudiant grec, anarchiste de son état et qui n’avait rien à faire dans une manifestation du 1er mai en France. Sur ce point je ne lui donnerai pas tort. »
Je suis extrêmement curieux de comprendre ce qui, dans votre esprit, vous permet de prétendre que cette personne, qu’il soit Grec et anarchiste ou Breton et crudivoriste, n’aurait « rien à faire là ». La voie publique ne le serait plus ? Le droit de manifester (s’il manifestait bien) ne s’applique qu’à ceux qui vous plaisent ? Si je considère que vous n’avez « rien à faire là » je suis autorisé à vous coller une baffe, comme vous le dites plaisamment ?
@ Achille | 01 septembre 2022 à 21:37 et 22.07
« …aucun président de la Ve République n’a été élu au premier tour »
Faux. De Gaulle, le 21 décembre 1958 (78,5 % des voix). Certes, ce n’était pas au suffrage universel, mais votre propos n’en est pas moins inexact. Quant à la réélection « confortable » du Prince, à chacun sa conception du nouveau fauteuil présidentiel : trône royal ou siège éjectable…
« …et depuis cinq ans on n’en a plus entendu parler [de Benalla] »
Faux. Il a fait appel de sa condamnation à trois ans de prison dont un ferme prononcé en novembre 2021. Par ailleurs, l’Etat a été condamné en juillet dernier pour une tentative de perquisition des locaux de Mediapart, directement liée à l’affaire Benalla. Vous avez décidément la mémoire courte…
« …pas de vous dont je devine la grande modestie. »
In cauda venenum… Mais, pour qu’il y ait venin, il faut nécessairement une vipère.
24 avril 2022: deuxième tour des élections présidentielles
Macron 58,55 %
Le Pen 41,45 %
C’est récent, c’est patent.
La haine implacable n’est pas allée jusqu’au fond des urnes.
« Il ne changera pas et on ne le changera pas. Il y a des causes impossibles à gagner. On n’est plus dans la politique. » (PB)
Il n’est pas le seul, notre Ségo nationale, elle, est encore pire, je pense qu’elle a un côté « frappé »… À ce rythme elle va pouvoir aller consulter au Centre hospitalier Gérard Marchant… C’est ça… On l’a échappé belle !
Entre elle et Pépère on a payé le prix fort, Emmanuel à côté c’est du pain bénit… Je me demanderai toujours quels ressorts peut pousser cette… Bref ! Pour tenir des propos ignobles…
DANS LES RUES
– Bayrou, secrétaire général du Conseil national de la refondation.
– Diantre ! C’est quoi ce machin ?
– Et ce type c’est qui ?
– Bof ! On va nous le dire ce soir à l’Athélée.
– Je rentre vite chez moi, je veux pas rater ça !
– Moi pareil…
@ Robert Marchenoir | 02 septembre 2022 à 00:50
« C’est quoi, la différence entre un politicien qui aime la France, et un autre ? »
La tête de veau. Je ne vois que ça.
@ Robert Marchenoir | 02 septembre 2022 à 00:50
Dans un commentaire brouillon que je ne reprends pas ligne à ligne, Marchenoir manifeste une ignorance de certains concepts et principes d’action politique nationale, et demande des explications.
Qu’importe que cette ignorance soit probablement volontaire et factice, ou involontaire, on lui pardonnera de choisir le niveau le plus bas pour en découdre. C’est son choix, nous savons ainsi d’où il parle.
Je précise que dire que Macron est « étranger au continuum historique dont il devrait être porteur » n’est pas une plainte comme il le dit, c’est un constat.
En assimilant le continuum historique à la situation de « stato-gauchiste » qui serait la nôtre, Marchenoir confond le caractère conjoncturel et le temps court des événements, avec le temps long de l’histoire qui est ce continuum historique qui l’intrigue.
Alors j’explique, soyez attentif je ne répèterai pas 😉
Pour l’électeur de Zemmour que vous fûtes, selon vos propres déclarations, vous devriez savoir que le temps long de l’histoire de France, le fameux continuum historique, commence environ avec Clovis (l’histoire n’est pas arithmétique) et se poursuit depuis, ou devrait se poursuivre.
Comment ce continuum se manifeste-t-il ?
Tous les rois de France, les régents et régentes, les deux empereurs, les présidents et chefs de gouvernement des Républiques successives, tous sans exception ont eu pour volonté et principe d’action l’indépendance de la France, son maintien en l’état, avec la récupération des territoires perdus éventuellement, et chaque fois que c’était possible son expansion, sur le continent, annexion ou rattachement de la Bretagne, de la Savoie, de l’Alsace-Lorraine ou expansion extra-européenne par la colonisation.
La colonisation est sortie de l’histoire de France, du moins dans le sens où elle a existé autrefois, mais elle se manifeste dans le sens inverse puisque nous sommes colonisés par cette détestable immigration qui nous envahit.
Voici déjà une première rupture du continuum historique, puisque nous cessons d’être ce que nous étions, pour être ce que d’autres nous imposent de facto d’être.
Le pacte de Marrakech qu’a signé Macron admet cette nouvelle colonisation inversée.
L’autre discontinuité de ce continuum historique est la lente mais progressive disparition de la France comme nation, c’est à dire un peuple uniforme dans des frontières définies et défendues.
Toute l’action de Macron, je dirais même que c’est la seule action permanente qui le motive, consiste en la déconstruction de cette nation, et sa dissolution dans un ensemble techno-administratif, qu’est l’UE.
Ce faisant non seulement il ne poursuit pas le continuum historique de la nation, mais il déconstruit également une évolution de ce continuum, qui est la recherche continue de la démocratie, en transférant une partie importante du pouvoir décisionnaire du peuple, à un ensemble technique, la Commission de Bruxelles non élue, ou la CEDH et la CJUE.
Et puisque vous parlez sans cesse d’argent ou plutôt de pognon comme vous dites, je rappelle que le budget de la France ne dépend plus des seuls élus du peuple, mais qu’il est contrôlé et validé par ladite Commission.
Depuis l’invention de la démocratie par les Grecs, le contrôle du budget est le principe fondamental de la démocratie. Perdant ce contrôle nous avons perdu plus que de la souveraineté, nous avons perdu la démocratie.
En parlant de cette lente disparition de la France comme nation et de la perte de la démocratie, je fais un constat.
C’est cela que j’appelle « être étranger au continuum historique de la France » en parlant de Macron.
Le jugement consiste à être contre cette évolution.
Je veux bien admettre que cette évolution que je juge néfaste n’a pas commencé avec Macron, elle fut initiée perfidement par Giscard, Chirac et Mitterrand, mais je constate que Macron a accéléré ce processus de fédéralisme européen qui réduit la France à un land d’une structure non démocratique.
@ Gavot | 02 septembre 2022 à 15:55
Moi : « C’est quoi, la différence entre un politicien qui aime la France, et un autre ? »
Vous : « La tête de veau. Je ne vois que ça. »
Rigolo.
Si vous le dites à la blague, je me permets de vous poser la question : si on aime le gigot d’agneau, ça compte aussi ?
Et si vous le dites sérieusement, c’est à dire, je présume, que vous montrez Jacques Chirac en exemple d’homme politique aimant la France, alors précisément, c’est là l’exemple le plus éclatant qui justifie mon argumentation.
Jacques Chirac, le président à la bonhomie forcée, aux interminables visites au Salon de l’agriculture, aux innombrables hommages physiques rendus à des journalistes de sexe féminin ; Chirac, l’homme qui portait, sur son front, la banderole « mec sympa » et « type aimant la France », l’incarnation même de la droite de gauche, l’homme qui laissé la dette se creuser, les prélèvements publics augmenter, les effectifs des fonctionnaires exploser, l’immigration de masse s’installer…
L’homme qui a flatté les Palestiniens, introduit la folie écologique dans la Constitution… mais il était sympa. Il avait la braguette ouverte en permanence. Il aimait la bonne bouffe.
Cher Philippe Bilger,
Pour ceux que passionne la psychologie, il est toujours intéressant d’avoir un regard aigu sur celui qui nous gouverne, mais si l’on considère un dirigeant uniquement à l’aune de son action, une telle analyse n’a de sens que si elle permet de mieux comprendre ses choix.
Or ceux-ci, et ceux de ses prédécesseurs, sont inscrits depuis Giscard : n’être qu’un fidèle et docile exécutant d’une politique décidée à Bruxelles, tant sur le plan économique, énergétique, que wokiste et immigrationniste.
Macron remplit parfaitement sa mission, qui est notamment de faire disparaître ce pays, cette nation, ses traditions, ses paysages, sa population d’origine.
Ce faisant, il favorise le Grand Remplacement et la guerre de civilisation qui en résulte inéluctablement.
C’est cela le vrai bilan de Macron. Avec les félicitations d’un peuple qui semble content de disparaître.
@ Gavot | 02 septembre 2022 à 10:19
« Je suis extrêmement curieux de comprendre ce qui, dans votre esprit, vous permet de prétendre que cette personne, qu’il soit Grec et anarchiste ou Breton et crudivoriste, n’aurait « rien à faire là. »
Dans mon esprit les éléments perturbateurs qui viennent pourrir une manifestation doivent être vigoureusement exclus de ladite manif.
Il fut une époque pas si lointaine où, lors de la manif du 1er mai, c’étaient les « gros bras » de la CGT qui s’occupaient de leurs cas et leurs méthodes ne se différenciaient pas vraiment de celles utilisées par Benalla.
Les temps ont bien changé !
Mais peut-être que dans votre esprit à vous, ouvert à toute contestation même les plus pernicieuses – enfin si toutefois il vous est arrivé d’organiser ou même seulement participer à une manifestation – le fait que des éléments incontrôlés viennent la gâcher ne vous poserait pas de problème, bien sûr !
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@ Serge HIREL | 02 septembre 2022 à 10:23
« Faux. De Gaulle, le 21 décembre 1958 (78,5 % des voix). Certes, ce n’était pas au suffrage universel, mais votre propos n’en est pas moins inexact. »
Dans la mesure où la première élection de De Gaulle n’était pas au suffrage universel, elle ne peut être comparée aux autres élections qui ont suivi. Donc ma réponse n’est pas inexacte.
L’affaire Benalla, tout comme l’affaire du Stade de France et la séance de karting à Fresnes, voilà ce que l’opposition a à se mettre sous la dent pour critiquer le gouvernement, avec évidemment la collaboration active des chaînes d’info continue qui se repaissent de ces querelles de cour d’école primaire.
Et ça prétend vouloir diriger le pays ?
C’est assez pathétique !
@ Giuseppe | 02 septembre 2022 à 13:04
« Frappée », Ségolène ? En êtes-vous sûr ? Je ne l’apprécie guère, mais il faut l’écouter… Son discours sur l’Ukraine et Zelensky n’est pas si déraisonnable que cela. D’autant que, ces jours-ci, si son intention avait été de se placer à nouveau sous les projecteurs, Elisabeth Borne lui en avait offert l’occasion en « oubliant » très grossièrement qu’elle lui doit son ascension. Sans elle, la Cheftaine n’aurait pas été préfète de région et PDG de la RATP…
Sego aurait pu surfer sur l’ingratitude de la dame, pleurnicher, la tacler… Elle est sur un autre terrain.
Il faut d’abord noter que son propos ne vise pas à dédouaner Poutine de son entière responsabilité dans l’agression fomentée contre le régime ukrainien. Elle énonce, certes sans prendre de gants, mais cela n’a jamais été son style, qu’elle doute des « vérités » de Kiev et produit des arguments qu’on ne peut pas rejeter d’un revers de main sous le prétexte que l’Occident a documenté les crimes de guerre de la Russie. De nos jours encore plus qu’autrefois, la propagande est consubstantielle au combat armé.
Chacun se souvient des faux charniers de Timisoara… et des fioles brandies à l’ONU par Colin Powell pour justifier l’intervention américaine en Irak. À Boutcha, on a oublié un peu vite qu’au lendemain du départ des Russes, le maire de la ville avait déclaré : « On s’en est bien sorti ! ». Le bombardement de la maternité de Marioupol… La reporter photographe de l’agence américaine Associated Press qui a réalisé le cliché – atroce – d’une jeune mère grièvement blessée évacuée sur un brancard, est ukrainienne. À l’automne 2021, son reportage sur un camp de formation de jeunes recrues se préparant à la guerre contre les Russes était sans ambiguïté… disons patriotique… Quant aux témoins oculaires du massacre, ils sont eux aussi tous ukrainiens.
Les ONG, « indépendantes », confirment ces exactions russes, direz-vous. Il faut là aussi ne pas prendre leurs communiqués pour argent comptant. Human Rights Watch, ONG de droit américain, est largement financée (100 millions de dollars sur dix ans) par George Soros, soutien indéfectible des démocrates US… Et on ne peut passer sous silence que, début août, Amnesty International – Soros est encore là… – a renvoyé dos à dos Poutine et Zelensky, reprochant vertement à ce dernier de mettre en danger la vie des civils en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux. « Ce qui ne justifie en aucun cas les attaques russes aveugles » a ajouté l’ONG, qui a maintenu son rapport malgré le courroux du président ukrainien.
Reste les bombardements de la centrale nucléaire de Zaporijia, que les deux belligérants attribuent à l’adversaire. Un peu de bon sens… Les Russes occupent les lieux et y ont installé des pièces d’artillerie qui visent les Ukrainiens qui tiennent l’autre côté du Dniepr. Un peu difficile de croire que Poutine fait tirer sur ses propres canons… On sent d’ailleurs que, dans cette partie de poker menteur, les Occidentaux sont un peu mal à l’aise, leur protégé n’étant certainement pas tout à fait blanc-bleu.
Bref, si, du côté de Moscou, la propagande bat son plein, Kiev n’est pas en reste… et cela finit par être désagréable à quiconque cherche à démêler le vrai du faux. Pour ma part, j’avais déjà peu apprécié l’intervention de Zelensky au Festival de Cannes. Le voici cette fois à la Mostra de Venise… et devant les membres du Medef. Trop c’est trop… Et je trouve assez sain que Ségolène, certes peut-être un peu trop lourdement, ait mis les pieds dans le plat.
@ sbriglia | 02 septembre 2022 à 07:38
Un ingénieur est formé pour raisonner sur des éléments factuels, par sur les rumeurs, contrairement à un avocat qui lui, a tendance à vouloir exploiter la moindre d’entre elles pour gagner une cause fût-elle parfaitement médiocre.
Au bout de cinq ans, aucun média, pas même Mediapart, n’est parvenu à démontrer que Benalla était l’amant d’Emmanuel Macron.
On attend toujours les révélations fracassantes d’Edwy Plenel ou de son fouilleur de poubelles attitré Fabrice Arfi.
@ Tipaza | 02 septembre 2022 à 16:59
Très bien. Puisque vous décidez d’adopter, à mon égard, un ton méprisant et supérieur que rien dans vos écrits ne justifie, les armes sont de sortie.
Donc, non, vous ne faites pas le constat que Macron sort d’un continuum historique de la France. Il n’y a pas de continuum historique de la France. « Les rois de France, les régents et régentes », on s’en tape et on s’en contre-pignole.
On est en 2022, il serait temps de mettre à la poubelle toutes ces vieilleries à la noix. Le propre de l’histoire, figurez-vous, c’est qu’elle change. La France de votre continuum, c’est un fantasme de conservateur moisi, hirsute et sentant des pieds.
Le monde change, figurez-vous, et la politique ne se fait pas, aujourd’hui, de la même façon qu’elle se faisait sous « les régents et régentes ».
Il y en a un qui ne s’en est pas aperçu, tout comme vous, c’est Vladimir Poutine. Il conduit son pays littéralement comme s’il était au XIXᵉ siècle (voire plus tôt), et le résultat direct de ce « continuum historique », comme vous dites, c’est qu’il est en train de se prendre une branlée de première en Ukraine, que son invasion a très probablement signé l’acte de désintégration de la Fédération de Russie, et que d’ici quelques décennies, ce qui restera de son pays « à continuum » sera encore plus insignifiant et encore plus misérable que ne l’était la Russie des années 1990 dont il dit pourtant pis que pendre.
Quant à lui personnellement, il aura de la chance s’il ne finit ses jours ni dans une prison internationale, ni assassiné.
Vous avez cette tirade hallucinante :
« Tous les rois de France, les régents et régentes, les deux empereurs, les présidents et chefs de gouvernement des Républiques successives, tous sans exception ont eu pour volonté et principe d’action l’indépendance de la France, son maintien en l’état, avec la récupération des territoires perdus éventuellement, et chaque fois que c’était possible son expansion, sur le continent, annexion ou rattachement de la Bretagne, de la Savoie, de l’Alsace-Lorraine ou expansion extra-européenne par la colonisation. »
Autrement dit, pour vous (comme pour cet abruti de Zemmour pour lequel j’ai en effet voté), la Frônce, c’est une puissante impérialiste qui ne se justifie que par la conquête.
Je vous le dis tout net : nous sommes définitivement sortis de cette ère, et tout écervelé qui prétendra nous y reconduire sera tué par le ridicule et les lazzis.
Votre empereur à la noix, là — quel était son nom, déjà ? — Bonaparte, sa « volonté et son principe d’action », ça a en effet été « l’expansion à chaque fois que ça a été possible », et quel a été le résultat ? Cinq millions de morts, et, à la fin du règne du nabot malfaisant, une réduction massive du territoire national.
Alors, si ça ne vous ennuie pas, votre continuum historique, on va s’essuyer les semelles et le reste avec.
Donc il se peut que l’Union européenne soit une très bonne chose — il vous appartiendrait de démontrer le contraire. Pour commencer, l’Union européenne est absolument vitale actuellement pour notre sécurité face à la Russie et à la Chine : approvisionnement énergétique, sanctions, réindustrialisation stratégique et même défense, je vois mal comment on ferait sans.
Indépendamment de la guerre, vous seriez gentil de nous expliquer comment ferait la Frônce, si l’on abandonnait l’euro du jour au lendemain. Avec un demi-siècle de déficit budgétaire ininterrompu, une dette publique hallucinante, une fonction publique obèse et un peuple qui refuse de travailler, bonne chance pour sortir de l’Union européenne et donc de l’euro !
L’immigration ? Je suis contre, mais parlons-en. Si, du jour au lendemain, l’on interdisait toute immigration en France, vous crèveriez de faim. Littéralement. C’est ce qui a failli se produire pendant le Covid.
Qui est-ce qui travaille dans les champs, à votre avis ? Sûrement pas les souverainistes qui votent Zemmour. Des Marocains qu’on fait venir exprès pour ça. En Angleterre, les « paysans » font venir des travailleurs saisonniers du Népal, par avion, pour faire les récoltes.
Ni les Français, ni les Anglais, n’ont envie de faire ce travail. Et ce ne sont pas leurs enfants non plus, car ils n’en font pas.
C’est bien joli de se gargariser de continuum historique et de conquêtes, mais à l’époque, les femmes faisaient des enfants. En Italie, on en est à 1,2 par femme (de mémoire). Je serais curieux de connaître le chiffre concernant les Françaises blanches.
Il n’y a pas que l’agriculture. L’anglo-américano-russe Alexander Boot décrit comment, en l’espace de 20 ans, les restaurants ont disparu de la ville d’Auxerre près de laquelle il habite. Raison donnée par les restaurateurs ? Plus personne n’accepte de travailler. Pourtant, fait remarquer Boot, un grand nombre de gens dans la région vivent des aides sociales. Alors ?
Ça existait, ça, dans votre « continuum », les chômeurs volontaires à RSA incorporé ? Ceux qui refusent, comme le conseillait très justement Macron, de traverser la rue pour trouver du boulot ?
Vous déplorez que le budget de la France soit « contrôlé » (c’est un bien grand mot) par l’Union européenne. Encore heureux ! A quel niveau seraient le déficit et la dette, s’ils ne l’étaient pas ?
Comme de nombreux Français, vous êtes un hypocrite de première. Pendant des décennies, vous avez honteusement profité de l’Union européenne (qui s’appelait alors Marché commun). La France était, à cette époque, bénéficiaire nette des fonds européens. Je n’entends pas beaucoup de « souverainistes » s’excuser du pognon qu’ils ont ainsi soutiré aux autres nations !
Maintenant, la situation a changé, mais la plupart des pays membres se plaignent que l’Union soit toujours pilotée par la France et l’Allemagne, malgré les grands principes.
Pour être indépendant, il faut commencer par être indépendant. C’est à dire travailler, produire, être libre, dissoudre les syndicats communistes, licencier la plupart des fonctionnaires, supprimer la plupart des allocations sociales pour les Français, privatiser l’Éducation nationale, abolir la Sécurité sociale, supprimer les congés-maladie de complaisance, retarder l’âge de la retraite, et ainsi de suite.
Une fois que vous aurez fait ça, et ma mémoire défaillante ne me permet pas de me souvenir à quel moment vous l’auriez réclamé, alors vous pourriez (peut-être, avec d’immenses efforts) sortir de l’Union européenne.
La Grande-Bretagne est sortie de l’Union parce qu’elle n’est pas entièrement une nation d’esclaves beuglant qu’ils veulent conquérir le monde (mais avec le petit-déjeuner servi au lit), à l’instar de la France. Elle a pu y parvenir parce que les gens y savent encore un peu ce que sont le travail et la liberté (bien que, comme partout ailleurs en Occident, la décadence y soit omniprésente).
D’un côté ça se gargarise avec des conquêtes et ça se rêve en empereur du monde, de l’autre côté ça redouble de servilité à l’égard de la tyrannie sanguinaire russe et ça crache à distance sur l’héroïque peuple ukrainien, qui, lui, défend véritablement son indépendance au prix du sang.
Je t’en ficherai, moi, du continuum…
@ Achille 1h43
« L’affaire Benalla, tout comme l’affaire du Stade de France et la séance de karting à Fresnes, voilà ce que l’opposition a à se mettre sous la dent pour critiquer le gouvernement, avec évidemment la collaboration active des chaînes d’info continue qui se repaissent de ces querelles de cour d’école primaire. »
Chaînes d’info que vous regardez probablement toute la journée pour en ressortir les thèmes qui font le « buzz ».
Plus sérieusement, à aucun moment vous n’êtes capable de défendre votre champion: des pirouettes, des blagounettes certes mais pas d’argumentation solide prouvant à ses détracteurs qu’ils auraient tort.
Et vos maigres remarques portent sur l’absence d’homme ou de femme qui pourraient lui contester ses décisions.
Tiens, des idées: expliquez-nous la politique environnementale de Macron et parlez-nous de l’immigration de masse, de la délinquance, de la fermeture du nucléaire et du renoncement à le relancer quand il était aux manettes…
@ Achille | 02 septembre 2022 à 21:59
Mais tout le monde s’en tape de la vie privée de Macron. Ce n’est pas le problème. Et vous seul avez rapporté cette rumeur ridicule concernant la sexualité présumée du président.
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@ Tipaza | 02 septembre 2022 à 16:59
Magnifique !
Marchenoir a été bluffé… À en juger par son commentaire en retour, il enrage et ne va pas s’en remettre de sitôt !
J’aimerais que notre hôte écrive : « Les Français, apologie d’un peuple qu’on ne pourra pas changer. »
À mon avis, ce qui a été dit sur le fait qu’on ne veut pas vraiment sortir du continuum de la gloriole de la conquête, de la polarisation idéologique du pays, de l’attente de l’homme providentiel et de la détestation consécutive éventuelle du chef qui ne le sera jamais…
…tout cela peut être une base.
Mais notre hôte a sûrement des idées singulières !
Ce serait vraiment une justice au singulier que notre hermine en appelant au peuple pour juger le peuple, pour l’inciter à reconnaître et à transcender ses faiblesses !
@ Robert Marchenoir | 02 septembre 2022 à 23:15
« Je t’en ficherai, moi, du continuum… »
Et pourtant vous en faites partie, vous êtes un élément constitutif de ce continuum.
Ô certes, un élément infinitésimal, quoique fort bruyant, mais un élément tout de même.
De quelle façon ?
Mais en vous exprimant en français tout simplement, cette langue qui s’est formée au cours des siècles par des relations amicales, des guerres civiles et qui a fini par être la langue du peuple français et donc celle de la France, dans sa géographie des frontières naturelles.
Vous participez à ce continuum de la plus belle des façons, la culturelle, puisque vous ne vous exprimez pas en volapuk, en espéranto ou pire en anglais de bazar.
C’est François Ier qui dans son ordonnance de Villers-Cotterêts a imposé l’usage de la langue française pour tous les documents officiels.
Ordonnance qui ne faisait que confirmer la suprématie de la langue d’oil sur la langue d’oc, résultat de la guerre perdue par les Albigeois.
Progressivement les langues régionales ont disparu de l’espace officiel, pour devenir des patois locaux.
La résurgence, quasi officielle, de ces langues régionales sous l’impulsion de l’UE, au titre de je ne sais quelle préservation de la culture minoritaire, participe de cette déconstruction de la nation que je dénonce.
Déconstruction historico-culturelle pour le coup.
En attendant vous participez du continuum historico-culturel français que je défends, votre déni ne peut rien contre cette réalité.
@ caroff | 03 septembre 2022 à 00:01
« Chaînes d’info que vous regardez probablement toute la journée pour en ressortir les thèmes qui font le buzz. »
Certainement pas toute la journée. La seule qui présente un peu d’intérêt à mes yeux est l’émission de Christine Kelly le soir à 19H et encore pas tous les soirs.
Ambiance sympathique. Ils rigolent tout le temps. Remarquez, on imagine mal qu’il en soit autrement vu qu’ils sont tous de droite, de la belle et bonne droite paternaliste des années soixante.
Dans cette émission, pas d’invités excités qui se coupent en permanence la parole sans même écouter les arguments de leurs adversaires comme c’est le cas dans « l’Heure des pros » et surtout celle de Morandini que je ne regarde plus tant elle m’exaspère.
« Tiens, des idées: expliquez-nous la politique environnementale de Macron et parlez-nous de l’immigration de masse, de la délinquance, de la fermeture du nucléaire et du renoncement à le relancer quand il était aux manettes… »
1- L’immigration de masse ne date pas d’Emmanuel Macron, je dirais qu’elle remonte à Giscard avec le regroupement familial. Même pas un président de gauche…
Gérald Darmanin montre à ce sujet une politique de fermeté que bien de ses prédécesseurs avaient négligée.
L’affaire de l’imam Hassan Iquioussen, actuellement en fuite, qui est déjà soutenu par des associations « humanitaires » et bien sûr par LFI, montre que les choses ne sont pas aussi simples quand il s’agit de mettre hors d’état de nuire ce genre d’individu qui présente une réelle menace pour les valeurs de notre République par ses propos rétrogrades.
2- Je ne sais pas où vous avez déniché qu’il y avait une fermeture du nucléaire en ce moment. C’est exactement le contraire qui se passe.
Certes de nombreux réacteurs sont en maintenance, et pour cause, une centrale nucléaire de plus de quarante ans, comme il en existe de nombreuses en France, présente avec le temps des problèmes de corrosion qu’il convient de traiter avec sérieux. Le gouvernement a affirmé que les centrales nucléaires seront opérationnelles pour l’hiver prochain donc on se calme !
De toute façon le nucléaire n’est qu’une énergie de transition qu’il convient de gérer avec circonspection car elle présente bien des dangers, en particulier en cas de guerre.
Nous pouvons le constater avec la guerre en Ukraine où la centrale de Zaporijia, la plus importante d’Europe, peut à tout moment être l’objet d’un accident nucléaire du type Tchernobyl.
N’oublions pas non plus le problème du traitement des déchets nucléaires. Pour l’instant on stocke ces derniers dans de profondes fosses en attendant de savoir les neutraliser. Ce n’est pas très rassurant.
Mieux vaut privilégier les énergies renouvelables du type hydroélectrique, marémotrice (très sous-exploité en France alors qu’elle est bordée par l’Atlantique sur toute sa côte ouest), solaire (en pleine expansion) et à un degré moindre, l’éolien qui montre, avec le recul, de réelles nuisances, outre le fait qu’il dépare le paysage de nos campagnes.
Tout n’est pas aussi simple que semble l’affirmer l’opposition dont l’unique préoccupation consiste à contester tout ce que fait le gouvernement, tout en se cherchant désespérement un leader pour l’élection de 2027.
Darmanin-Iquioussen, un combat de dupes pour le titre européen, arbitré par Macron.
@ Serge HIREL
« « Frappée », Ségolène ? En êtes-vous sûr ? Je ne l’apprécie guère, mais il faut l’écouter… Son discours sur l’Ukraine et Zelensky n’est pas si déraisonnable… »
Ségolène Royal, celle qui déclare « j’ai signé, et je n’ai pas eu la curiosité de regarder le contenu, je l’ai découvert par la presse » au sujet du carnage de l’accord sur les concessions autoroutières (https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/segolene-royal-les-concessions-autoroutieres-ont-eu-le-beurre-et-l-argent-du) ?
Vous pensez qu’elle est mieux renseignée sur l’Ukraine ? Lorsqu’elle affirme que les accusations de crimes de guerres ont été « diffusées uniquement pour interrompre le processus de paix », peut-on faire autre chose que l’insulter en lui expliquant que lorsque des troupes ennemies marchent sur la capitale d’un pays, il n’y a pas de processus de paix ? La soumission d’un pays par un autre n’est pas un processus de paix, c’est une invasion-capitulation.
Quand on commémore le D-Day ou la libération de Paris, on ne commémore pas un processus de paix.
La fête légale du 11-Novembre commémore la capitulation allemande de 1918, la fête légale du 8-Mai commémore la victoire des Alliés en 1945 sur l’Allemagne nazie : ce n’était pas des processus de paix.
Qu’est-ce d’ailleurs qu’un processus de paix, sinon une expression ultra-connotée conflit israélo-palestinien ?
Ségolène Royal est la pure incarnation du système politique décadent qui a permis à des Emmanuel Macron de se présenter comme un renouveau. C’est une rentière, que la France paye grassement, parfois pour des concepts farces comme « Ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique ».
On peut faire un catalogue de ses mauvaises décisions qui coûtent à la France (« en février 2010, L’Expansion publie le classement des présidents de conseils régionaux selon la qualité de leur gestion : elle figure en 17e position sur 21 alors que Poitou-Charentes était classé 4e en 2004 » – « situation financière de la région Poitou-Charentes sous la présidence de Ségolène Royal. L’étude relève des retards de paiements s’élevant à 132 millions d’euros et évoque une situation de quasi-banqueroute si la région n’avait pas été fusionnée avec l’Aquitaine et le Limousin en 2015 »).
On peut aussi faire un catalogue de ses prises de position ou de ses compromissions, elle qui voulait être « la Présidente de la France métissée » et qui récemment encore faisait l’apologie du régime cubain.
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@ Achille
« Dans mon esprit les éléments perturbateurs qui viennent pourrir une manifestation doivent être vigoureusement exclus de ladite manif. Il fut une époque pas si lointaine où, lors de la manif du 1er mai, c’étaient les « gros bras » de la CGT qui s’occupaient de leurs cas et leurs méthodes ne se différenciaient pas vraiment de celles utilisées par Benalla. »
Alexandre Benalla n’est pas un gros bras aux méthodes expéditives. C’est un bouffon maladroit connu notamment pour avoir fait une arrestation brouillonne, ridicule, inefficace en se déguisant en policier. C’est du même registre que lorsqu’il exhibait un pistolet dans un fast-food.
L’homme de main expéditif qu’il aurait aimé être aurait agi avec plus de finesse et de discrétion.
@ Serge HIREL | 02 septembre 2022 à 19:06
Commençons par le début:
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/01/segolene-royal-met-en-doute-les-crimes-de-guerre-commis-en-ukraine-malgre-les-preuves_6139873_823448.html
L’Ukraine est ouverte à plus de 6 000 journalistes étrangers. Pour tout documenter sur place, des équipes internationales, même nos vaillants spécialistes français de la gendarmerie… Vous êtes un peu complotiste, non ?
Seriez-vous comme ces journalistes de LCI qui voudraient à tout prix que l’on se révolte et réclame un accord de paix avec la Russie quand on se caillera cet hiver ?
Un colonel a dit avec humour que notre Ségo était « fatiguée de la tête ».
Au fond, à force de trop vouloir trop exister elle finit par dire des ignominies. Comme diraient Dupont Dupont, « je dirais même plus », elle paraît plutôt bousillée des neurones et fait le bonheur sournois de ceux qui l’invitent, juste pour vendre.
Les Ukrainiens, qui ont beaucoup d’humour malgré le sang qu’ils versent tous les jours, devraient lui benner devant la porte de son appartement de grande bourgeoise, à notre perruche nationale soyeuse, l’ensemble des dossiers validés pour la CPI.
Une goutte d’eau parmi tout ce qui est recensé:
Guerre en Ukraine : de Marioupol à Boutcha, l’horreur dans le viseur
par Caroline Douteau
« Sergeï Supinski, Mstylav Chernov, Evgeny Maloletka et Daniel Berehulak sont à l’honneur du 34e festival du photojournalisme de Perpignan, Visa pour l’Image* (jusqu’au 11 septembre). À Kiev, Marioupol, Irpin et Boutcha, ces trois générations de photographes ont couvert les premiers jours du conflit russo-ukrainien. »
Apparemment ce collectif est en train de préparer les dossiers pour les déposer sur le seuil de notre pintade nationale qui me fait honte quand même aussi:
https://www.liberation.fr/checknews/le-collectif-stand-with-ukraine-annonce-quil-va-porter-plainte-contre-segolene-royal-20220902_AMKTIOJSHVD2NO2JKHH3WCTIRA/
Couvrez-vous bien cet hiver il va être rude et si vous trouvez que le gouvernement en fait trop, vous pourrez aussi contacter Ségolène, psittaciste magnifique qui fait du Grand Guignol depuis qu’elle est dans la politique. N’a servi à rien qu’à dépenser notre précieux argent public, le Poitou et les autres en ont des hémorroïdes au portefeuille.
@ Tipaza | 02 septembre 2022 à 16:59 et Tipaza | 03 septembre 2022 à 07:36.
Excellent plaidoyer et, comme nous sommes sur un site titré Justice au singulier, j’ajouterai parfaite plaidoirie.
Il est évident que ce type d’argumentaire ne saurait convaincre les contempteurs de la France historique, quels qu’aient pu être ses régimes politiques, et donc des principes fondamentaux de la République française, toujours plus contournés et dénaturés par les modifications successives de la Constitution de 1958 et par l’introduction d’idées importées de la puissance tutélaire : wokisme, études de genres et autres fariboles.
Mais, comme l’a affirmé notre président Macron, il n’existe pas de culture française…
Effectivement, la construction de l’UE, singulièrement depuis le traité de Maastricht et surtout le traité de Lisbonne, vise à la destruction des nations, de tout sentiment patriotique au seul bénéfice d’une pseudo « concurrence libre et non faussée » qui a supprimé la notion même de citoyenneté, remplacée par la seule fonction de « consommateur », non seulement de biens matériels, mais aussi de services publics dénaturés devenus, par la seule volonté politique de nos dirigeants de tous bords, largement inefficaces. L’intérêt général est réduit à la somme des intérêts particuliers, au profit des seuls vrais bénéficiaires du Marché, conçu comme religion ultime.
Et maintenant, à la faveur de la guerre en Ukraine, les mêmes dirigeants se mettent à vanter le patriotisme, pour ne pas dire le nationalisme ukrainien, qui conduit ce peuple à résister, par son engagement et sa volonté, à la puissance de l’armée russe.
Iquioussen, être inexpugnable, annonce symboliquement l’islamisation de l’Europe.
@ Achille 7h53
« Le gouvernement a affirmé que les centrales nucléaires seront opérationnelles pour l’hiver prochain donc on se calme ! »
En 2018, Macron et Mme Borne, à l’époque ministre de la transition écologique, avaient indiqué que 14 réacteurs allaient être arrêtés d’ici 2025 et 12 supplémentaires entre 2025 et 2035… pour atteindre 50 % de production d’électricité.
Quand on veut s’attaquer à un pays, on commence par frapper ses installations de production d’énergie, ce qu’ont fait les Américains au début de la guerre contre l’Irak avec leurs « frappes chirurgicales ».
Il y a un autre moyen de mettre à mal tout un pays en sabordant son économie, c’est celui des frappes « idéologiques ». Si Hollande pour commencer et son successeur et ancien ministre de l’Economie, un certain Emmanuel Macron, ont décidé d’entrer dans ce tunnel c’est parce que les Verts puis Hulot leur avaient fait le chantage d’une alliance en échange du renoncement au nucléaire, pour des raisons purement idéologiques..
Et que dit le patron d’EdF devant le Medef, il y a quelques jours ?: on nous a dit qu’il fallait se préparer à la fermeture de dizaines de tranches ; par conséquent on s’est séparé de nos experts nucléaires !!
Aujourd’hui avec les problèmes d’approvisionnement en ressources fossiles russes et pour sauver le climat (sic), changement de pied total. Finalement était-ce bien sérieux de fermer les deux Fessenheim pour les remplacer par des centrales émettrices de CO2 ?
Il fallait sans doute que nos dirigeants y pensent, avant que de plonger dans l’imbécillité d’EELV !!
Sur l’immigration de masse, Macron ne s’inquiète pas de l’importation massive de bac – 7 originaires du Sahel: le maraboutage va devenir une spécialité française enseignée probablement dans des masters…
@ Marcel P | 03 septembre 2022 à 10:16
Excellent et factuel sur la dinde du Poitou.
« Vous pensez qu’elle est mieux renseignée sur l’Ukraine ? Lorsqu’elle affirme que les accusations de crimes de guerres ont été « diffusées uniquement pour interrompre le processus de paix », peut-on faire autre chose que l’insulter en lui expliquant que lorsque des troupes ennemies marchent sur la capitale d’un pays, il n’y a pas de processus de paix ? La soumission d’un pays par un autre n’est pas un processus de paix, c’est une invasion-capitulation. »
Winston vous aurait décoré:
« Agissez toujours comme s’il était impossible d’échouer. »
Pour les Ukrainiens c’est le combat de leur vie et de leur survie, alors si l’on doit mettre une polaire de plus, au moins elle sera sans tache de sang pour quelques degrés Celsius de plus.
C’est de nos vies qu’il est question, pas de thermostat ni de lampes LED.
« Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte ». Toujours de mon ami Winston.
Comment se fait-il que M. Macron, pourtant réputé intelligent (sic) et compétent (sic aussi), puisse commettre autant de… disons, bévues ?
Est-ce pour masquer ses propres responsabilités ou celles de ses collaborateurs qu’il a inventé ce système bizarre du « conseil de défense » appliqué à tout et à n’importe quoi sous des prétextes ridiculement guerriers ?
Après le « conseil de défense » appliqué à la question du Covid pour masquer les causes du déficit de lits hospitaliers en soins intensifs, voici celui consacré à l’énergie.
Pourquoi toute cette comédie et ces mystères, si ce n’est pour ne pas reconnaître que la crise qui s’annonce en matière d’énergie électrique est en grande partie une conséquence du démantèlement de 50 % de la filière nucléaire française sur décision de M. Macron et de madame Borne, qui n’ont pas veillé à ce que des solutions de remplacement réellement fiables aient été mises en place ?
Bien entendu, pour ne rien arranger, la question des sanctions contre la Russie qui nous reviennent dans la figure comme un boomerang n’est pas non plus une preuve de grande intelligence politique de la part de ceux qui ont pris ces décisions à la légère. Solution : secret défense et poussière sous le tapis.
Ah, que c’est commode ce système des « conseils de défense » pour débattre en catimini, par une nuit sans lune et sans traces, de sujets qui mettent surtout en exergue l’impéritie des responsables !
En revanche, quand verrons-nous un vrai conseil de défense avec la participation des plus hautes autorités en matière de sécurité du territoire français et de ses habitants légitimes sur la question de la montée inquiétante de la criminalité d’origine étrangère ?
La lutte farouche de « l’intellectuel » Iquioussen dans l’espace médiatique accompagne/soutient le fourmillement physique de l’immigration illimitée.
Une double stratégie de l’islam vers l’Europe à laquelle les chrétiens ne comprennent rien.
En Marche vers la dhimmitude !
@ Giuseppe | 03 septembre 2022 à 10:40
Tout d’abord, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit. Je ne partage pas l’explication que donne Ségolène à la diffusion internationale des images et vidéos dont elle conteste l’authenticité. Pour ma part, je reste circonspect en raison de précédentes manipulations sur d’autres théâtres de guerre et des sources univoques de ces images. À Perpignan, deux des photographes concernés, ukrainiens, ont admis qu’il n’était pas simple d’être correspondant de guerre dans son propre pays…
L’objectif de saborder le processus de paix ne tient pas. Avant la prise de Marioupol, rien n’était possible en ce domaine, Poutine étant encore sûr de vaincre, Zelensky résistant avec la force du désespoir… tout en sachant que, sans aide massive des Occidentaux, l’Ukraine serait mise à terre. Si manipulation il y a eu – je répète, si manipulation il y a eu -, c’était plutôt à mon avis pour entretenir l’émotion mondiale provoquée par les premiers morts civils et l’exode massif des Ukrainiens, afin de placer Kiev en position de victime innocente et sans défense et d’obtenir l’envoi de matériels militaires, voire de troupes de l’OTAN.
Plus clairement, il fallait faire prendre aux dirigeants étrangers le risque d’une extension de la guerre à d’autres pays européens et, pour ce faire, jouer sur le sentiment antirusse de leurs peuples provoqué par des images insoutenables. Un autre volet de cette manœuvre étant la multiplication des interventions du président ukrainien dans des enceintes politiques, mais aussi en des lieux insolites, populaires ou influents, tel le Festival de Cannes ou l’Université d’été du Medef. Il va de soi que, du point de vue ukrainien, Zelensky devait tenter une telle démarche, l’appel à la raison et au droit n’étant pas suffisant au milieu d’un tel affrontement.
On se souvient que les photos d’une fillette apeurée et nue sur un chemin boueux du Vietnam, d’un jeune étudiant chinois, seul face aux chars sur la place Tian’anmen, d’une même scène à Prague en 1968, ont changé le cours de l’Histoire. Des photos dont nul n’a jamais mis en doute l’authenticité.
Les travaux de la CPI et des différentes instances internationales qui examinent les divers « crimes de guerre » recensés, permettront probablement d’approcher de la vérité plus que ces documents. Mais, pour l’heure, ne vous en déplaise, leurs investigations relèvent du secret de l’instruction et aucun de leurs experts n’a fait de déclaration fracassante en confirmant la version de l’un ou de l’autre des belligérants. À remarquer d’ailleurs que la CPI a ouvert deux enquêtes, l’une portant sur des faits postérieurs au 20 février 2022, l’autre sur les possibles exactions commises à partir du 21 novembre 2013, date des premières escarmouches dans le Donbass, qui ont abouti à la proclamation des « Républiques » autonomes, combattues depuis lors, et sans ménagement, par le pouvoir de Kiev.
Quant aux « 6 000 journalistes étrangers » présents sur le territoire ukrainien, permettez-moi de vous demander quelle est votre source d’information. RSF, en mars 2022, en dénombrait 2 000, tout en indiquant que ce nombre était très approximatif…
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@ Marcel P | 03 septembre 2022 à 10:16
Je partage votre point de vue sur Ségolène, d’autant que je suis charentais-maritime (d’adoption). Mais ce n’est pas une raison pour ne pas émettre un même doute qu’elle quant à l’authenticité de certaines images (atroces) de la guerre en Ukraine, déclenchée unilatéralement par Poutine. Je ne vais pas plus loin que ce doute et je ne fais pas mienne sa théorie d’une manipulation organisée par Zelensky pour empêcher toute négociation d’un accord de paix. Théorie qui d’ailleurs conduit à considérer celui-ci comme un criminel de guerre… Si manipulation il y a eu – si… -, j’en propose une autre explication (voir ma réponse à Giuseppe).
P.-S.: le lien que vous proposez avec le site de Public Sénat ne fonctionne pas.
On nous dit que Iquioussen « serait » en danger au Maroc. Ça tombe bien, il ne veut pas y aller !
@ Robert Marchenoir
« On retrouve ici, dans les commentaires, une expression qui me fait sursauter à chaque fois : « Il n’aime ni la France ni les Français » (Michelle D-LEROY | 01 septembre 2022 à 19:45). Ne demandez pas à un chef d’État de vous aimer ! Il n’est ni votre père, ni votre mère, ni votre conjoint ! »
Vous pouvez faire semblant de ne pas comprendre. Il est pourtant évident que M. Macron n’a aucune empathie pour son peuple dont il se moque comme d’une guigne puisque narcissique au plus haut degré, il n’a que mépris pour les autres.
On a entendu ses petites phrases blessantes. On le voit provocateur sur des photos douteuses, on l’entend invectiver les Français non pas pour les secouer mais pour leur faire honte, et, lorsqu’il est à l’étranger il assène ses phrases assassines comme s’il se sentait mieux protégé. Ses techniques on commence à les connaître.
Disons au moins qu’il n’a ni l’art ni la manière d’aborder ses concitoyens.
On se souvient de ses prédécesseurs, chacun avec sa personnalité, lorsqu’ils s’adressaient aux gens, mine joviale, compréhensifs, écoutant ce que leurs interlocuteurs avaient à dire, s’intéressant à leur région, à leurs métiers, à leur production, rien à voir avec ce qu’on voit depuis 2017. Peut-être ces anciens présidents se moquaient-ils dans leur for intérieur, mais ils avaient la courtoisie et la politesse d’écouter.
Quant à la France et son passé millénaire, que vous le vouliez ou non, M. Macron ne cherche qu’une chose, c’est de faire en sorte que l’Histoire de France ne débute qu’en 2017… Le nom de son parti « Renaissance » n’est pas innocent. Chacun se souvient aussi du « il n’y a pas de culture française ».
Et pire, après les crimes contre l’humanité dont il accuse son pays pendant la guerre d’Algérie, il enfonce le clou en créant une commission sur le sujet.
Ses discours lors d’hommages, la repentance permanente dont il se sert pour nous faire accepter une immigration pléthorique, sont la preuve qu’il n’a que faire de son pays et de ses vieux habitants trop franchouillards à son goût.
@ Michelle D-LEROY | 03 septembre 2022 à 18:17
« Vous pouvez faire semblant de ne pas comprendre. Il est pourtant évident que M. Macron n’a aucune empathie pour son peuple dont il se moque comme d’une guigne puisque narcissique au plus haut degré, il n’a que mépris pour les autres. »
Un peu comme le général de Gaulle. Qui est pourtant adulé par la quasi-totalité des Français (moins, sans doute, une partie des rapatriés d’Algérie). Un peu de recul et un peu moins de narcissisme, de la part des Français, seraient souhaitables…
Encore une fois, si vous recherchez de « l’empathie », adressez-vous à votre famille, ou, à défaut, abonnez-vous à des stages de yoga… adhérez à une association de sauvetage des chats errants… les solutions ne manquent pas.
« La preuve qu’il n’a que faire de son pays et de ses vieux habitants trop franchouillards à son goût. »
Mais à mon goût aussi, les Français sont trop franchouillards. Et je ne suis pas le seul. Il se trouve qu’Emmanuel Macron a été élu… peut-être est-ce un signe qui devrait vous alerter ? Ou prétendez-vous représenter la totalité des Français à vous toute seule ? Autre vice franchouillard détestable ?
Mort au franchouillardisme, vive la liberté ! Ça serait pas mal, comme slogan : qu’en pensez-vous ?
En remontant un peu le temps:
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-la-botulitude-a-segolene-royal-70762
La France des imposteurs et des nuls. On aime bien chez nous les nuls.
Bon, je n’ai pas de tarte sous la main mais l’esprit y est.
Il ne nous manque plus que Jacquattali… Au fond Macron élu et réélu rassure quelque part les électeurs, lui au moins il gagne.
J’ai vu les images des concurrents à la place de chef des LR… Déjà par l’apparence physique, il ne se dégage rien d’eux.
Et puis les citoyens ne veulent plus de ces rentiers de la politique qui nous expliquent qu’ils vont tout refaire, alors qu’ils se sont traînés lamentablement depuis des décennies juste pour toucher un maroquin.
@ Giuseppe
« « Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte ». Toujours de mon ami Winston »
Topissime !
P.-S.: comment va votre voisin ? Il m’a sans doute oublié depuis si longtemps. Passez-lui malgré tout mon cordial salut. J’imagine que la 4L n’a jamais repris sa route. Mais elle me reste en mémoire. Etonnant…!
Restez en bonne santé s’il vous plaît 😊
@ HOPE | 04 septembre 2022 à 10:31
Mon voisin n’oublie rien, il a parfois des accès d’ humeur, il a lâché sa 4L sur un coup de colère, désormais il est solidaire du vélo.
Il n’effectue plus que des déplacements à bicyclette, il est venu me voir il y a peu, il envisage d’acheter une petite voiture…
Comme nous sommes parmi les rares à faire rouler nos véhicules à l’éthanol sans boîtier ni reprogrammation, nous nous penchons actuellement sur les injecteurs les plus appropriés pour un choix judicieux sur sa future petite cylindrée.
Nous avons donc ressorti la règle à calcul, avec le curseur transparent, et les Rotring de ma jeunesse pour tracer l’épure de Cremona… Je plaisante bien sûr… Mais on doit se revoir, avec un peu de savoir-faire et beaucoup de bon sens on devrait y arriver, nous avons tous les paramètres Bosch sous les yeux… Rester en éveil est une priorité pour nous, pour notre santé mentale.
@ Serge HIREL | 03 septembre 2022 à 17:15
« Quant aux « 6 000 journalistes étrangers » présents sur le territoire ukrainien, permettez-moi de vous demander quelle est votre source d’information. RSF, en mars 2022, en dénombrait 2 000, tout en indiquant que ce nombre était très approximatif… »
Un plateau TV en présence de Gallagher Fenwick et quelques autres qui suivent de près l’actualité en Ukraine, ce chiffre a été lâché sans être repris, noyé dans une discussion il est vrai sur le fait qu’il était quasi-impossible d’accéder au front et, je pense me souvenir, en réponse aux allégations de notre foldingue nationale.
L’Histoire ne retiendra rien de cet individu. Il restera, sans doute, n°1 au classement des jeunes présidents, c’est tout.