Cette question est provocatrice mais elle a du sens et, au-delà d’Alain Finkielkraut, est susceptible de faire réfléchir.
Dans Valeurs actuelles, l’Académicien essayiste et philosophe s’est longuement expliqué sur « Zemmour, Macron, Islam, médias, Greta » et autres.
A la question: « Avez-vous quitté la gauche, ou est-ce la gauche qui vous a quitté ? », il répond : « C’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus à gauche ».
Pourquoi, alors que la gauche l’a déçu, ne dit-il pas tout simplement qu’il est devenu de droite ?
Michel Onfray aurait pu reprendre à son compte la déclaration d’AF et probablement l’aurais-je mieux comprise de sa part car, pour lui, sa vision de gauche était naturellement reliée aux humbles, aux modestes et aux exclus, accordée à une conception hugolienne de la politique et évidemment étrangère au socialisme d’aujourd’hui.
Non pas qu’AF ait été insensible à cette perception mais son terreau et son histoire n’étaient pas les mêmes.
Pourquoi donc, alors que la gauche l’a quitté et qu’il a quitté la gauche, ne consent-il pas à s’avouer de droite ? Serait-ce trop sommaire pour un esprit complexe comme le sien ?
Pourtant il dénonce rudement: « Gagnée par le multiculturalisme, la gauche universitaire, la gauche médiatique et aussi, hélas, une partie de la gauche de gouvernement, ont abandonné la défense de l’idée républicaine et de la laïcité ». Il pourfend les néoprogressistes qui qualifient de populisme « l’exigence de sécurité et la volonté de la nation de persévérer dans son être ».
Ce n’est déjà pas rien qu’un tel réquisitoire mais, à lire l’ensemble de l’entretien, je ne vois pas ce qui aurait pu interdire à AF de se reconnaître de droite, tant sur les préoccupations essentielles de notre vie intellectuelle, politique et sociale, avec une oralité parfaite il se trouve en phase avec les principes d’une droite honorable dont le projet conservateur, de « demeurer », selon la belle expression de François-Xavier Bellamy, ne serait pas dégradé par un quelconque extrémisme, qu’il soit celui du verbe et/ou celui de la réflexion.
J’ajoute avec un peu d’ironie que sa perception de la Justice est aussi négative et approximative que beaucoup de responsables de droite qui en abusent.
Pourquoi alors n’ose-t-il pas se proclamer de droite ? Attend-il qu’une personnalité éminente, telle la sienne, vienne proférer que « c’est parce que je suis de droite que je ne suis plus de droite » ?
Ce ne serait pas absurde tant une droite contaminée par la gauche, doutant de ce qu’elle a de spécifique et d’irremplaçable, se complaît sinon à se renier elle-même, du moins à se fragiliser, à s’infléchir et à perdre de sa substance. Trop de Raffarin encore d’aujourd’hui et trop peu du Sarkozy de 2007 !
Pourtant l’attitude d’AF est révélatrice car même s’il avait été tenté par l’aveu que je lui prête, je suis persuadé qu’il ne l’aurait pas admis, qu’il l’aurait tu.
Peut-être parce qu’on a encore honte de se qualifier de droite.
Parce que celle-ci probablement manque de courage intellectuel, d’identité forte et de talents incontestables.
Parce qu’elle désespère, à cause de la présidence d’Emmanuel Macron, de pouvoir inventer une voie propre et ne pas tomber dans une sorte de redondance républicaine.
Parce qu’elle a perdu la fierté d’avoir été la dépositaire des valeurs de liberté, de responsabilité et d’humanité mais sans que cette dernière soit le paravent dérisoire de l’impuissance, d’une stratégie du coeur pour pallier les faiblesses de l’esprit, de la conception et de la résolution.
Parce que, là où l’extrême gauche méprise peut-être la gauche mais s’efforce de lui mettre son épée idéologique dans les reins pour la secouer et la durcir, la droite est tétanisée par l’extrême droite au point de dénier les rares idées de bon sens que celle-ci a développées, de peur d’en être infectée.
Pourquoi AF a-t-il préféré cette saillie stimulante et paradoxale – être de gauche parce qu’il ne l’est plus – à l’affirmation de cette évidence, sans doute admise à charge par ses ennemis mais récusée par ses tréfonds et sa culture, qu’aujourd’hui il serait devenu de droite ? Un choc trop rude pour un monde trop conformiste ? Pire qu’une évolution : une révolution ?
La situation d’AF ne me passionnerait pas à ce point si elle n’était pas symptomatique d’une étrangeté préoccupante.
Même quand la gauche a radicalement déçu, qu’elle ne fait plus rêver et qu’on ne lui accorde plus la moindre confiance pour l’administration et la sauvegarde de notre pays, on ne va pas vers la droite. Tout devrait y conduire mais rien ne fait franchir le pas.
Qu’a-t-elle donc pour ne même pas parvenir à retenir les membres de sa propre famille ? Quelle répugnance inspire-t-elle pour que les vrais insatisfaits, les transfuges lucides de l’autre ne consentent pas à la rejoindre ?
Tous ces adversaires d’hier, ces désillusionnés d’aujourd’hui chez lesquels on va puiser dorénavant l’argumentation la plus accablante contre la gauche et la plus stimulante et inventive pour la droite.
Je ne vais pas tergiverser.
Aussi, par un décret d’autorité solitaire, sans aucun scrupule mais avec conviction, et pour être honoré par ce compagnonnage, je décide qu’AF est de droite.
Finkie souffrirait-il de trouble de la latéralité ou de latéralité croisée ?
En ce qui me concerne et eu égard à ses écrits et prises de position, je l’ai toujours perçu, sans hésitation ni doute possible, comme un homme de droite.
Peut-être est-ce parce que la gauche en France n’est plus de gauche ?
Qu’elle est quelque part entre Mélenchon et le RN dans une zone vaporeuse où AF ne se retrouve pas et ne veut surtout pas aller ?
Ce pourquoi il déclare : « C’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus de gauche » ?
« C’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus de gauche »
La réponse d’AF est une pirouette, une pudique feuille de vigne pour masquer qu’il est complètement à poil.
Tout ce en quoi il a cru a tourné vinaigre, ça pèse aujourd’hui 6 % avec le fiston de son vieil ami André Glucksmann.
Il ne dit rien d’autre que ce qu’Eric Zemmour dénonce avec plus de courage et qui lui se moque de ne pas être invité à France Inter, Radio Classique, Radio France, ou à Libération chez Joffrin.
Quand on a pour patron Radio France, il vaut mieux se dire de gauche pour pouvoir ruer dans les brancards avec la droite. C’est astucieux.
Voyez Ségolène Royal qui déclarait il y a deux semaines qu’elle « songeait à la présidentielle de 2022, mais hors du Parti socialiste ». Elle aussi est de gauche, mais sans le PS. Pas mal non plus dans le genre. Astucieux aussi.
En somme, c’est le label de gauche qui compte, le sésame médiatique miraculeux, vous pouvez dire qu’il y trop de noirs dans une équipe de foot sans risquer d’être viré de Radio France. D’autres ont moins de chance à RTL.
Ce qui est accablant dans le discours d’AF c’est qu’il ne parle que de lui, c’est moi, moi, moi. Un Messie narcissique et manifestement dépressif.
La presse en joue, alors dites-nous Monsieur Finkielkraut, vous qui êtes le Phénix des hôtes de ces bois, que pensez-vous du foulard, et ça démarre, alors qu’on en a bouffé depuis un mois.
On dirait qu’il a raté le métro.
Trop tard, bonhomme, il fallait se réveiller plus tôt.
« C’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus de gauche »
AF de gauche ? Il ne faut pas quand même exagérer. Il l’a peut-être été à la fin des années soixante, à la rigueur au cours des années soixante-dix, mais aujourd’hui il est bel et bien un représentant, je dirais même un référent, de la droite réac conservatrice AOC.
Il n’est pas seul dans son cas. Beaucoup de sympathisants de gauche ont également quitté la gauche. Mais eux ils sont devenus macroniens. C’est un peu mon cas. Pourquoi ? Sans doute par lassitude devant tant d’atermoiements, de minauderies et de langue de bois.
Idem pour nombre d’électeurs de droite qui ne sont plus de droite.
Les plus radicaux ont opté pour « la droite Morano » voire carrément pour le RN qui a fait de l’immigration et de l’Islam les deux thèmes de bataille de son programme politique.
Stop au progressisme effréné, à la libéralisation des mœurs, à la loi sur la bioéthique et tout le tintouin. L’objectif est de revenir aux valeurs des années soixante, aux traditions de nos anciens. En gros le message est : ras le bol de ces étrangers d’une tout autre culture que la nôtre et qui viennent semer le trouble dans nos villes et nos campagnes en voulant imposer leurs coutumes d’un autre temps.
Mais il y a aussi des gens de droite qui ont préféré la voie tracée par Emmanuel Macron, ouverts sur un monde qui bouge de plus en plus vite et auquel il faut s’adapter si l’on ne veut pas se faire absorber par les grandes puissances étrangères qui, elles, avancent à grands pas, sans trop s’encombrer de questions métaphysiques à la française.
Une chose est sûre, avec EM plus rien ne sera comme avant. Il a cassé le logiciel gauche-droite qui a marché pendant quarante ans. Il faut désormais réapprendre les nouveaux codes.
De toute façon les Français en avaient assez de se faire balader un coup à gauche, un coup à droite à chaque élection présidentielle et législative.
La célèbre réplique du film de Visconti « Le guépard » est plus que jamais de circonstance : « Il faut que tout change pour que rien ne change ». Plus prosaïquement disons que « Ça passe ou ça casse ! ». Je pense personnellement que ça devrait passer.
Il faudrait d’abord s’entendre sur l’idée de droite.
S’il s’agit de nationalisme, AF est de gauche, et c’est probablement ce qu’il entend par là.
S’il s’agit de conservatisme « sociétal », AF est de droite encore que sur le plan religieux, ça se complique.
Sur le plan économique, nous avons à droite le libre accès au capital constitutif de l’entreprise, et à gauche la propriété des moyens de production par l’ensemble de la collectivité ou par les membres de l’entreprise.
Le partage des responsabilités à gauche, la responsabilité individuelle à droite, encore qu’en URSS, le chef d’un service défaillant part au Goulag. Moyennant quoi tout va toujours très bien comme dans notre fonction publique.
Et c’est ainsi qu’apparaît la nécessité d’une dictature éclairée, car le bon peuple est incapable de savoir ce qu’il veut dans tout cela.
Je dis bien « éclairée » tant nos pègres politicardes n’en savent pas beaucoup plus, et on en revient à l’absolutisme théocratique de Bossuet qui n’aurait d’ailleurs pas assis AF à l’Académie.
Vive le roi !
« Alain Finkielkraut est-il de droite ? »
Il est évidemment « de droite » cher P. Bilger. Votre démonstration est éloquente.
Mais il ne veut pas que cela se sache !
D’abord par sa judaïté. Dans la communauté française actuelle, un juif ne peut pas, viscéralement, être de droite, et d’autant plus un intellectuel juif. C’est quasiment antinomique !
Ensuite par son statut médiatique : c’est une icône absolue de la gôche. Il ne peut pas s’y soustraire. Cela facilite beaucoup de propos.
Aussi par son statut d’académicien : se déclarer « de droite » compte tenu du passé académicien qui en a accueilli de « terribles », pas question d’être identifié à ces monstres.
Egalement par son statut mondain. Comment se dirait-il « de droite » dans cette mouvance germanopratine qu’il affectionne ? Ce serait une faute de goût !
Par orgueil peut-être, imprégné qu’il est du sentiment très profondément ancré dans son milieu que la droite sera toujours « le mal » et qu’il ne peut en être entaché !
Par son statut d’intellectuel engagé. « Intellectuel engagé » : deux mots qui ne peuvent être que de gôche.
Par son sens du « martyr tourmenté » qu’il excelle à mettre en avant !
Finalement, pour faire court, un manque de courage à mon avis et une certaine vanité. Il y a tout à perdre.
On voit ce manque de courage et son attachement indestructible à son image d’icône de la gôche, dans sa défense molle, très molle, d’Eric Zemmour dans les médias. C’est moins que le minimum syndical !
D’ailleurs, au fil du temps, on ressent une certaine jalousie de sa part vis-à-vis d’Eric Zemmour. Dans les derniers débats qu’il a eus avec lui, on voyait parfaitement son agacement quand Zemmour le mettait en difficulté : l’agacement prononcé qu’il montrait remplaçait la raison.
A. Finkielkraut a conscience d’être une des « stars » de la pensée commune contemporaine mais il confond souvent la morale, sinon la moraline, la raison et les faits.
Cher P. Bilger vous sous-estimez le poids des conventions sociétales : être de droite c’est honteux intellectuellement.
Cordialement.
La gauche ou la « gôche » caviar, comme on la surnommait sous Mitterrand, s’est sabordée toute seule, comme une grande. Elle a renoncé à l’idée de laïcité et elle se prosterne devant le diktat de l’islam, elle a perdu toute crédibilité… Darwin, au secours !
N’oublions pas que nos personnages politiques, de droite comme de gauche, ont reçu de l’argent et des cadeaux (notamment du Qatar et de l’Arabie Saoudite) pour ramper ainsi… Tout s’achète.
Nous sommes en pleine régression, nous ne parlons plus que de religions. A quand une prochaine guerre entre ces différentes « convictions » ?
De quel droit n’avons-nous plus la possibilité de critiquer une religion, en l’occurrence l’islam prosélyte ?
« Quelque chose de nouveau était en train de se produire, la montée d’une nouvelle intolérance. Elle se répandait à la surface de la terre mais personne ne voulait en convenir. Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles: l’islamophobie. Critiquer la violence militante de cette religion dans son incarnation contemporaine était considéré comme du fanatisme. Une personne phobique avait des positions extrêmes et irrationnelles, c’était donc elle qui était fautive et non pas le système religieux qui revendiquait plus d’un milliard d’adeptes à travers le monde. Un milliard de croyants ne pouvait avoir tort, les critiques devaient donc être ceux qui avaient l’écume aux lèvres. Quand, voulut-il savoir, était-il devenu irrationnel de détester la religion quelle qu’elle soit, et de la détester avec force? Depuis quand la raison était-elle redéfinie comme déraison? Depuis quand les histoires fantaisistes des superstitieux étaient-elles hors d’atteinte de la critique, de la satire? » (Salman Rushdie)
« Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles: l’islamophobie. »
« La maxime de Cioran selon laquelle «on doit se ranger du côté des opprimés en toute circonstance, même quand ils ont tort, sans pourtant perdre de vue qu’ils sont pétris de la même boue que leurs oppresseurs», me servit de seule philosophie politique qui, sans tarder, me valut la disgrâce de mes amis lecteurs de Bakounine, de Kropotkine, de Proudhon. En adoptant l’infréquentable déconneur métaphysique comme un oncle spirituel dont je pouvais suivre les préceptes sans forcer mon talent, je passai à leurs yeux pour un détestable individualiste petit-bourgeois — déviance morale dont je n’ai jamais cherché à guérir tant elle m’était naturelle. » (Frédéric Schiffter)
Nous sommes tous de « détestables individualistes petits-bourgeois ». Certains arborent la casquette des gens de droite ou de gauche, la casquette religieuse ou athée mais au fond, nous ne pensons qu’à nous-mêmes.
L’un de nos passe-temps favoris : imposer à l’autre nos « convictions »…
Votre questionnement sur le cheminement d’Alain Finkielkraut est animé par votre propre positionnement.
Si pour vous se pose la question de savoir s’il est de droite, sans doute pas tant pour lui. Il observe l’effondrement d’un courant auquel il se sentait appartenir. Doit-il aussi se préoccuper de l’effondrement d’un autre courant qui n’était pas sien ?
Il avait prophétisé que l’antiracisme serait le communisme du nouveau siècle. Ça y est, nous sommes en plein dedans. L’affaire de la femme voilée de l’autre jour, peu après le carnage à la préfecture de police, l’omniprésence du discours ségrégationniste dans la bouche de Diallo etc., tout concorde et nous n’en sommes plus aux prémices.
Qu’importe donc la droite, là-dedans ?
« Quelle répugnance inspire-t-elle (la droite) pour que les vrais insatisfaits, les transfuges lucides de l’autre ne consentent pas à la rejoindre ? » (PB)
Vous ne lisez donc pas les commentaires de vos affidés.
Peut-être que le désir d’appropriation de notre hôte envers cet esprit qui sait si brillamment conceptualiser ses doutes, révèle qu’au-delà de ce désir, le clivage gauche-droite s’est lui-même fondu dans cette contradiction qu’il est nécessaire électoralement de se particulariser pour gagner l’élection, alors que l’on gouverne au centre.
Peut-être est-ce le signe que la démocratie est prête à accéder à l’âge de sa maturité, et que les citoyens seront assez adulte pour désigner, non celui qui les représente le mieux pour gagner le match infantile, mais celui le plus à même de savoir faire cheminer ensemble les entités contradictoires, espérant prendre les décisions les moins imparfaites, définition que Macron donnait de la gouvernance au sortir de son entrevue avec le pape François.
Si nos dirigeants savaient appliquer cette parole sage bien que moins génératrice d’audience – car l’audience en est encore au goût du sang et des victoires totales, j’oserai dire des implacables épurations – on pourrait imaginer que l’exemple ainsi offert au simple citoyen lui permettrait de lui-même se gouverner et ce faisant, ne plus voir la politique comme un combat, mais comme l’exigence indispensable à l’équilibre d’une relation.
La vérité ainsi définie ôterait alors à notre cher philosophe ce doute affreux de devoir prendre parti, et de s’offrir sans contrainte à ce qui le définit, et qu’il définit si bien, la beauté du monde :
« On délaisse l’amour des paysages pour les problèmes de l’environnement. Et on n’a pas de temps à perdre avec la beauté du monde quand la planète est en péril.
«L’Être est ce qui exige de nous création pour que nous en ayons l’expérience», écrivait Merleau-Ponty. On pourrait dire dans son sillage: la nature a besoin de poètes pour que nous y soyons sensibles. Mais, tragédie invisible, ceux que Francis Ponge appelle les «ambassadeurs du monde muet» ont disparu. Adieu, Virgile, Ronsard, Wordsworth, Hölderlin, Ponge ou Bonnefoy ! Les poètes ne sont plus là pour nous ouvrir les yeux et façonner notre âme. Et c’est Greta Thunberg qui occupe la place laissée vacante.
Cette adolescente suédoise a eu l’idée géniale d’une grève hebdomadaire des cours, car, dit-elle: «Nous ferons nos devoirs quand vous ferez les vôtres.» De l’Assemblée nationale française à l’assemblée générale des Nations unies, les adultes médusés lui font un triomphe. Au lieu d’assumer par l’autorité la responsabilité du monde, ils présentent leurs excuses pour avoir tout salopé. Au lieu d’œuvrer à élargir le vocabulaire des enfants afin d’affiner leur vision, ils écoutent religieusement les abstraites sommations de la parole puérile. Ils ne se préoccupent pas de donner, par la connaissance de l’art, une dimension esthétique à l’écologie. L’urgence met la culture en vacances, et remplace par le tri sélectif l’éducation de la sensibilité. L’écologie méritait mieux. »
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/le-plaidoyer-d-alain-finkielkraut-pour-une-ecologie-poetique-20190828
Que Finkielkraut continue à être de ce parti-là, moi, ça me suffit.
« J’ajoute avec un peu d’ironie que sa perception de la Justice est aussi négative et approximative que beaucoup de responsables de droite qui en abusent. »
C’est cela en fait qui moi aussi me dérange dans tous les partis. La Justice est un mot vide qui ne prend sens que dans les affaires qui dérangent ponctuellement l’opinion, autrement dit de façon fort variable. Un mot valise en somme.
Pourtant, c’est son rapport au juste qui fait tenir ensemble le corps social. Sans cela, il finirait démembré tel Dionysos sous la dent des Ménades dont le mois de prédilection est bien évidemment octobre, le mois des vendanges ainsi que de la cueillette des champignons dont regorge en ce moment la lisière des forêts. Par ex. les amanites tue-mouches, le champignon des Schtroumpfs (= caméra embarquée du vendredi 18 octobre 2019, 16:10:34).
C’est enfin, le mois d’Hallowen qui ce jeudi 31 octobre prochain attend de voir à quelle sauce le Brexit sera mangé.
Ce vocable d’Hallowen est donné comme la contraction de « All Hallows Eve » qui signifie la « veille de tous les saints ».
Il y a 2500 ans, cette fête représentait le Nouvel An des Celtes ainsi que la célébration des esprits des défunts invités à prendre leur part de ce festin à l’occasion duquel était servie abondance de viande de sangliers, divinité redoutable dont la consommation était présumée procurer l’immortalité et qui se retrouve dans le zodiaque chinois pour cette même époque et qui pour les Celtes symbolisait le druide, de cervoise et d’hydromel dont la recette était déjà connue il y a plus de sept mille ans. L’année s’achevait alors une nuit de pleine lune qui inaugurait le semestre sombre de l’année.
La presque pleine lune de la mi-octobre, en bélier, était particulièrement lumineuse qui a rendu un peu fous mes chiens, lesquels se sont un peu battus entre eux quoique j’en ai eu.
La voici, c’est la pleine lune du 12 Octobre 2019, 00:18:06. (= samedi 12 octobre 2019, 00:18:06). La prochaine aura lieu le 12 novembre (14:37:24).
Lorsque les petites sorcières et les petits sorciers qui représentent les esprits défunts et font penser à la Saint Nicolas viennent réclamer leurs friandises, ils prononcent souvent cette petite formule : « Des bonbons ou un sort ». Il me semble que cette formule représente une certaine conception de la Justice, celle selon laquelle chacun reçoit sa part, ainsi qu’une juste rétribution de ses actes qui évoque le Nomos, du déverbal du verbe grec pour « partager » et dont la ‘racine indo-européenne’ a également donné le mot gaulois nemeton, l’espace consacré, celui dont la porte est réputée ne s’ouvrir qu’une fois l’an à la communication avec l’Autre monde.
L’an passé sont venus sonner à ma porte des esprits particulièrement voraces qui, sous l’épée de Damoclès de la formule consacrée, se sont servis à pleines mains, des deux mains dans la coupe.
Quand les Celtes célébraient le début de l’hiver et les vendanges, c’était en revanche la fin de l’hiver et le vin nouveau que célébraient les Anthestéries dont le 3ème jour appelé Χύτροι / Khýtroi, c’est-à-dire « la fête des marmites » était consacré au culte des morts. C’est ce jour-là en effet que revenaient les âmes et qu’à leur intention on faisait cuire dans chaque maison des marmites de graines sacrifiées ensuite à l’Hermès chtonien ou infernal, le conducteur des âmes, puis qu’une fois servies on congédiait avec cette formule : «Prenez la porte, Kères,les Anthestéries sont passées (θὺραζε Κᾶρες, οὐκέτ’ Ανθεστὴρια)».
« C’est parce que je suis de droite que je ne suis plus de droite »
En reprenant la formule d’AF, vous écrivez exactement ce que je ressens depuis bien longtemps.
Pendant ce temps-là, les violences policières touchent les pompiers et les urgentistes au même titre que les Gilets jaunes.
Les pompiers ont l’habitude d’être caillassés par les racailles de banlieue mais avec Macron, ils ont droit au petit plus avec les canons à eau, les gaz lacrymos, les grenades, les coups de matraques à la tête… Des grenades utilisées en temps de guerre, les GLI F4.
« Un pompier-adjudant-chef d’une cinquantaine d’années, Jean G., venu du département de la Côte-d’Or, a reçu un projectile au niveau de la tête lors de la mobilisation intersyndicale des soldats du feu à Paris le 15 octobre; Selon les informations relayées par Le Parisien et Libération, il risque de perdre son œil malgré une opération chirurgicale réalisée le soir même. Le sapeur-pompier dijonnais, en service depuis plus de 30 ans, manifestait avec ses effectifs du SDIS 21. »
Tweet de UNSA Police Pôle CRS : « Les collègues sont honteux d’avoir reçu des ordres aussi minables… »
Macron continue à s’amuser avec les joujoux du pouvoir et une fois de plus, il se trompe de cible. Il tire sur ses citoyens et se prosterne face aux tyrans islamistes… Pauvre France !
Alors, être de droite ou de gauche, quelle importance quand tout un peuple souffre et qu’il n’est jamais écouté ?!
Peut-être parce qu’on a encore honte de se qualifier de droite.
Qui donc en France sait ou se souvient que cette diabolisation de la droite remonte au Komintern – alors sous la férule de Staline – et qu’à l’époque les pays qui n’étaient pas gouvernés par un gouvernement communiste ou assimilé (un grand nombre) étaient qualifiés de « fascistes » par cette organisation ?
Français, réveillez-vous et apprenez au cas où vous ne le sauriez pas que Staline est mort.
Vous pouvez sortir des abris.
Et que ce qui reste de droite cesse donc de faire n’importe quoi pour « donner des gages » à une gauche qui n’a pas de leçons à donner et qu’elle se comporte à la hauteur de la tendance qu’elle prétend incarner.
Les grandes compétitions sportives internationales contribuent à la souhaitable mixité des populations.
Quoique, sauf erreur de ma part, il n’y avait que des Celtes dans l’équipe gagnante de ce jour.
C’est dégueul**se !
Je fais mien le commentaire de boureau | 20 octobre 2019 à 09:18 auquel j’ai peu à ajouter.
Je viens de ressortir son livre « L’identité malheureuse ». Son plaidoyer en fait un homme actuellement considéré comme de droite, puisque ses opposants pourraient l’accuser d’être un identitaire ! D’autant que, comme Régis Debray, il y fait l’éloge des frontières et s’oppose au progressisme.
De fait, s’il se réclame d’une gauche, c’est sans doute de celle des pères de la Troisième République, dans la lignée de Jules Ferry notamment, ou de celle de la Révolution qui a forgé l’idée de Nation que rejettent, au prétexte du nationalisme, ceux qui se prétendent de gauche aujourd’hui et qui en ont renié ses principes au profit de la notion à géométrie variable de « valeurs », fourre-tout conceptuel complètement décervelé, comme du progressisme revendiqué par monsieur Macron et les tenants de la dernière loi bioéthique qui contrebat nombre de principes fondamentaux de ladite bioéthique…
Bonjour Monsieur Bilger
Vous écrivez : « Pourquoi alors n’ose-t-il pas se proclamer de droite ? »
Mais vous ne définissez pas ce qu’est la droite.
En effet, comment AF pourrait-il se définir comme appartenant à un courant de pensée qui a presque totalement disparu de la politique française ?
A part quelques petits partis, aujourd’hui en France, il n’y a plus de formations politiques qui
– se revendiquent ouvertement de droite,
– présentent un programme de droite.
Ce qu’on appelle la droite de gouvernement, ou la droite républicaine, c’est-à-dire LR, a trahi la droite en portant à sa tête Christian Jacob, qui a voté pour l’ignoble loi Avia, véritable attentat contre la liberté d’expression.
Ce qu’on appelle l’extrême droite, donc le RN, présente un programme économique socialo-marxisant et se désintéresse des combats sociétaux ; en simplifiant, ce qu’était le FN s’est transformé en Front de Gauche immigrophobe.
La droite, selon moi, c’est
– l’amour de la France et de sa civilisation,
– la liberté,
– l’éloge et la récompense de l’effort et du mérite,
– un Etat fort dans ses missions régaliennes et qui arrête d’emmerder les Français, pour reprendre le mot du président Pompidou.
A contrario, la gauche, c’est
– la détestation de la civilisation française et du peuple français,
– la volonté de contrôler dans le moindre détail la vie des citoyens, ainsi que leurs pensées,
– la haine de la réussite, de la moindre tête qui dépasse,
– la jalousie et l’envie érigées en principes de gouvernement.
Par ailleurs, je vous ai déjà expliqué que tout citoyen doit avoir une perception négative de l’ajustice française.
@ Philippe Bilger
Pardonnez-moi mais il me semble que vous entretenez une légende glorieuse concernant la gauche quand vous écrivez : « Michel Onfray aurait pu reprendre à son compte la déclaration d’AF et probablement l’aurais-je mieux comprise de sa part car, pour lui, sa vision de gauche était naturellement reliée aux humbles, aux modestes et aux exclus, accordée à une conception hugolienne de la politique et évidemment étrangère au socialisme d’aujourd’hui ».
Cette légende, glorieuse mais usurpée, n’est pas étrangère seulement au « socialisme d’aujourd’hui ». Dans l’ensemble, les régimes socialistes n’ont jamais amélioré à eux seuls la cause des humbles, bien qu’ils aient prétendu le faire, car ils ont en général appauvri les pays ; or le sort des plus pauvres ne peut être amélioré quand la prospérité du pays est sacrifiée. Cette dernière quant à elle, est une condition nécessaire, mais non suffisante. Il y faut aussi une volonté politique. C’est en cela que l’alternance entre droite et gauche peut être utile.
La croyance selon laquelle l’amélioration du sort des humbles est de gauche implique qu’elle n’est pas de droite. C’est ce qui explique que l’on puisse avoir honte d’être de droite, comme Finkielkraut et comme Onfray. Tous les gens de gauche à qui on objecte les échecs flagrants et récurrents de la gauche une fois qu’elle est au pouvoir répondent que ce n’est pas cela la gauche, qu’il en existe une autre, une vraie, qui abolirait enfin la pauvreté et assurerait l’égalité entre les hommes.
La droite est moins utopique, mais elle relève d’une conception fourre-tout. On retrouve chez elle des gens aussi étatistes qu’à gauche, et aussi opposés à la liberté individuelle qu’à gauche. Et on trouve à gauche des gens qui appellent de leurs vœux le capitalisme d’Etat.
Pourtant d’après certains chercheurs, la distinction entre gauche et droite, ou plutôt deux tendances politiques opposées, se retrouve dans toutes les sociétés, et correspond vraiment à quelque chose en politique. L’une consiste à vouloir apporter du nouveau et à ouvrir les frontières, elle adapte, elle renouvelle, elle appelle au changement, et elle met en péril parce qu’elle démolit. L’autre protège et construit, elle asseoit, elle structure, elle est efficace, mais elle installe et elle fige. Les deux seraient indispensables. Pour la générosité, d’après des études sérieuses, aux USA, les gens dits de droite (Républicains) donnent significativement plus de leur temps et de leur argent que les Démocrates. Ceux de gauche sont plus libertaires et individualistes, ceux de droite ont un sentiment d’appartenance au groupe plus fort. Les intellectuels seraient plus attirés par la gauche, où on trouverait plus de gens intelligents, les gens de droite seraient plus fiables et plus consciencieux. Je cite de mémoire les travaux de Jonathan Haidt, qui s’intéresse à l’éthique en politique. Selon lui, l’éthique appartient aux deux tendances, alors que chacune essaye de nier celle du camp d’en face.
Il dit qu’il y a 6 questions éthiques sur lesquels on voit clairement la différence entre gens de gauche et gens de droite.
– Care/harm (prendre soin des autres)
– Fairness/Cheating (altruisme, réciprocité)
– Liberty/oppression
– Loyalty/betrayal (loyauté/traîtrise)
– Authority/Subversion (déférence, rébellion)
– Sanctity/ degradation (religious context, but also sexuality on the left)
(Pour illustrer ce dernier point, qui peut paraître obscur, il donne la citation de Madonna « Your body maybe a temple but mine is an amusement park » (Votre corps est peut-être un temple, le mien est un parc d’amusement).
Les gens de gauche ne s’inquiètent qu’aux trois premières de ces questions, et parmi ces trois ils mettent avant tout et très loin devant, la protection de ceux qui souffrent. Les gens de droite ne veulent en sacrifier aucun, et les mettent à égalité, mais trouvent aussi la première importante.
De gauche au départ, Jonathan Haidt dit qu’il a changé d’orientation politique à force d’étudier la question.
Recorded at the Center for Compassion and Altruism Research.
https://www.youtube.com/watch?v=1u-ahvx3pkc
Conférence sur l’éthique à Stanford
@ Aliocha
« La vérité ainsi définie ôterait alors à notre cher philosophe ce doute affreux de devoir prendre parti, et de s’offrir sans contrainte à ce qui le définit, et qu’il définit si bien, la beauté du monde »
Merci Aliocha pour la citation d’AF concernant une certaine idée de l’écologie.
En effet, pourquoi devrions-nous être obligés de nous définir en fonction d’une quelconque étiquette ? L’étiquette « électron libre » serait tellement plus douce et moins belliqueuse. Parfois, je suis d’accord avec vous. Parfois, je suis en total désaccord avec vous. C’est selon… Mettons plus de dilettantisme dans la pensée, que diable !
Nous manquons cruellement de dérision, d’autodérision dans ce monde d' »ayants droit » !
Zemmour au bûcher
J’ai lu et relu le discours prononcé par Eric Zemmour lors de cette convention avec Marion Maréchal.
J’aimerais bien que nous sortions tous de l’hypocrisie et que me soient citées les phrases de Zemmour qui le ferait sortir du champ républicain et… des plateaux de télé !
L’indignation des mots est une chose, le réel en est une autre. La clarté avant tout.
Y compris de la part de notre hôte.
Merci par avance.
Cordialement.
Je lis un commentaire qui parle de courant politique. Voici ce que cela m’a inspiré:
Finkelkraut n’appartient pas à un courant continu, mais à un courant alternatif continu.
Alain Finkielkraut aurait été de gauche. Première nouvelle.
Certes il a été maoïste en 1968, il écrit dans son dernier livre intitulé « A la première personne » :
« En Mai 1968, comme la majorité de ceux qu’on commençait à appeler, avec une tendresse où perçait déjà la déférence, « les jeunes », j’ai été happé puis porté par la vague. »
Avoir été maoïste en 1968 ne constitue pas un label de gauche pour le reste des temps. Au demeurant, comment un disciple de Heidegger pourrait-il être de gauche :
« Et puis il y eu le choc Heidegger. Je ne visitais plus, en le lisant, un palais lointain ; j’étais happé, englobé, partie prenante. » (Citation toujours extraite de son dernier livre.)
On remarquera au passage que AF est souvent « happé ».
Par ailleurs, un des marqueurs de la gauche est la croyance en la possibilité du progrès, or AF ne voit dans le progrès que de la négativité.
Est-il de droite pour autant ? Même Denis Tillinac, dans le numéro de Valeurs Actuelles où s’exprime AF, explique pourquoi il ne veut plus être qualifié « de droite » :
« Voilà pourquoi, comme tant d’autres, je suis aussi mal dans mes pompes cataloguées « de droite » par carence sémantique. »
Et de fait, aujourd’hui, de moins en moins de gens se reconnaissent dans une classification droite/gauche car la gauche est plurielle et la droite multiple. D’autres lignes de partage se sont superposées : nationalistes/européistes, libéraux/étatistes au plan économique, libéraux/conservateurs (voire réactionnaires) au plan sociétal. Elles traversent les anciennes familles politiques.
Les populistes cherchent à imposer une autre ligne de partage : l’élite versus le peuple. Les populistes sont ceux qui prétendent exprimer l’opinion, les souhaits, la volonté du peuple. Pour eux les choses sont simples. Tous les problèmes ont une cause unique : l’immigration pour les uns, le capitalisme (ou le libéralisme) pour les autres. L’élite, ce sont tous ceux qui exercent des responsabilités. Ils maintiennent « le système », ils sont incompétents, ils sont corrompus, ils exploitent le peuple. Il faut donc en premier lieu se débarrasser de l’élite, puis il suffira de s’attaquer à la cause unique et tous les problèmes seront réglés. On pourra ainsi augmenter les dépenses publiques, diminuer les impôts, augmenter les salaires et les pensions, diminuer l’âge de départ à la retraite. Vous trouvez que j’exagère ? C’est exactement le programme du RN et de LFI.
Alors dans ce nouveau contexte politique, qui n’est pas propre à la France, la question de savoir si Alain Finkielkraut est de droite a-t-elle encore aujourd’hui un sens ?
La droite qui a tout perdu, c’est celle que préside actuellement Christian Jacob.
La droite extrême qui voudrait tout gagner, c’est celle de la fille de Jean-Marie Le Pen.
Alors, ces deux composantes de la droite font-elles envie actuellement ? On ne peut demander l’impossible à de brillants esprits.
@ Sophie
« Critiquer la violence militante de cette religion dans son incarnation contemporaine était considéré comme du fanatisme. » (Salman Rushdie)
Et cela aussi au pays de Voltaire, peut-être même plus qu’ailleurs…
Je suis surpris que les propos de Finkielkraut ne soulèvent pas plus d’interrogations, parmi les commentaires, sur ce que sont devenues les notions de gauche et de droite.
Autant les interrogations de Philippe Bilger me semblent riches, autant les commentaires dans l’ensemble paraissent se complaire dans les clichés dépassés de l’époque d’après-guerre.
Comme si l’évolution économique du monde, la disparition du bloc communiste, les folies démographiques, l’émergence de la Chine et les conquêtes islamiques n’étaient pas des critères d’orientation bien plus pertinents que les anciens concepts de gauche et de droite.
De quelle gauche parle-t-on ? De celle de Robespierre ? Des Jacobins ? De la première Constitution ? Ou bien de celle de la troisième Constitution ou de celle de l’après-guerre de 1945 ?
De quelle droite parle-t-on ? Des aristocrates royalistes ? Des bourgeois propriétaires des moyens de production ? Des militaires nationalistes ? Des 200 familles ? Des beaufs racistes et xénophobes ?
Il est strictement impossible de définir la gauche et la droite de façon formelle ; et s’y référer c’est ni plus ni moins reprendre ce qui est véhiculé de façon plus ou moins construite par les médias les plus simplificateurs. Ce sont les médias, de chaque époque, qui établissent le tableau d’honneur de la droite et de la gauche. Tous nos médias sont de gauche: ils représentent donc la gauche et rien ne peut s’y opposer.
Alors, peut-on accepter l’idée que certains citoyens qui se pensant sincèrement d’une des gauches évoquées plus haut, ne puissent pas se retrouver dans l’idée que les médias veulent faire accréditer comme étant la gauche actuelle ? Et dans ce cas, alors oui la position de Finkielkraut est simple à comprendre.
Je dirai pour Monsieur Bilger que le problème est inverse pour la droite: puisqu’elle ne contrôle pas les médias, elle ne peut construire une image de la droite actuelle ; c’est la gauche qui définit la droite, et ceux qui se disent de droite aujourd’hui prennent le risque d’être trahis dans leurs propositions. C’est tout simplement incohérent de se dire de droite quand c’est la gauche qui définit la droite.
Mais soyons simples: les notions de gauche et de droite ne symbolisent plus des options politiques d’avenir ; juste un petit jeu pour les médias.
Par simple mesure de protection personnelle, chaque citoyen doit se préserver et ne jamais accepter les jugements sociaux, politiques ou culturels qui classent les gens, leurs démarches, les lois, les démocraties etc. à partir des mots droite et gauche. La machine à fabriquer des infox tourne ici à plein régime.
Cette petite explication étant faite, il est temps de revenir aux vrais discriminants: la condamnation de la violence, le respect de la loi, le respect des institutions, le respect de la démocratie et des acquis culturels européens, le respect des valeurs de notre République, et le respect des hommes et des femmes. Qui ne sont en rien inféodés ou consubstantiels aux notions de droite et de gauche.
C’est tellement mieux de parler de droite et de gauche que d’islam et de guerre civile !
On peut être sociétalement conservateur et libéral au plan économique.
On peut être souverainiste et aimer l’Europe.
On peut ne pas vouloir de l’immigration et s’intéresser aux cultures étrangères.
On peut vouloir lutter contre la dette publique et mieux répartir la richesse.
On peut préférer son pays sans dédaigner ceux des autres.
On peut (et on doit) combattre la délinquance et le crime sans être un homme d’ordre.
Finalement, les commentateurs préfèrent pouvoir ranger les artistes, littérateurs, politiques, journalistes dans des boîtes soigneusement étiquetées car affronter les paradoxes et les contradictions fait perdre du temps à ceux qui choisissent de ne pas en avoir !
En ce qui concerne M. Onfray. Il est opposé au voile mais il est prêt à accepter les femmes voilées pour accompagner nos enfants lors des sorties scolaires. Faudrait savoir !
https://www.youtube.com/watch?v=KzCQ8HoXz5I
Le « en même temps » de Macron l’a contaminé ?! Comme AF, Michel Onfray essaie de s’accrocher à l’idée de « gauche »…
Une sortie scolaire se situe dans le cadre scolaire de l’école républicaine. Le voile est un signe ostentatoire de religion. On interdit les crèches dans les mairies mais on doit accepter des femmes voilées pour accompagner nos chers bambins et surveiller, pourquoi pas, le programme scolaire qui ne serait pas conforme au diktat de l’imam que ces dames côtoient dans leur mosquée !
La République française est à genoux, l’islam règne en maître ?!
Dans l’épilogue de son ouvrage « Nous autres, modernes », AF fait allusion à cette pollution lumineuse qui prive en fait une grande partie de l’humanité de la vision du ciel par une belle nuit.
De la même façon que cette pollution a pour conséquence la perte pour l’être humain de repères célestes, nous pouvons imaginer que le bouleversement brutal du paysage politique intervenu en 2017 a fait perdre à AF, comme d’ailleurs à beaucoup d’autres citoyens, les repères qu’il pouvait avoir dans cet univers politique, au point de ne plus trop savoir au final où il se situe.
Qui en effet, ne s’identifiant pas aux extrêmes, est en mesure, par rapport à ses valeurs, à ses convictions, de se retrouver dans cette vaste nébuleuse fourre-tout que constitue aujourd’hui LREM ?
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@ Achille 20/10 07:48
« Avec EM plus rien ne sera comme avant. Il a cassé le logiciel gauche-droite… Il faut désormais réapprendre les nouveaux codes ».
Je ne suis pas aussi convaincu que vous qu’EM ait à jamais cassé le logiciel gauche-droite.
Des dissensions ne se font-elles point jour au sein même de LREM actuellement avec l’appel à la création d’un pôle de gauche au sein de cette majorité ?
Toute démocratie repose sur un clivage entre une majorité et une opposition, clivage qui se fonde sur des valeurs, des convictions que chaque citoyen porte en lui.
Tel citoyen donnera la primauté à telle valeur, considérera que telle conviction doit dicter telle action et pour tel autre citoyen, ce sera l’inverse.
Cela est naturel et ce ne sont pas les simples appellations données à ces courants, ici gauche-droite, là républicains-démocrates, ailleurs conservateurs-travaillistes, etc. qui y changeront quelque chose.
Si « les Français ne se feront plus balader entre droite et gauche » comme vous l’écrivez, ils se feront alors toujours balader, soyez-en certain, entre de nouvelles alternatives et peu importe leur nom.
Ce qu’a changé EM, c’est la méthode, en amenant des gens d’horizons différents à essayer de travailler ensemble. Mais est-ce que le clivage gauche-droite constituait un obstacle à ce qu’il en soit de même ? Je ne le crois pas.
Pour l’instant, l’équipage a tenu bon. Mais en sera-t-il toujours ainsi lorsque le vent va forcir et que la mer va devenir tempétueuse ?
@ Exilé
« Français, réveillez-vous et apprenez au cas où vous ne le sauriez pas que Staline est mort.
Vous pouvez sortir des abris. »
Vous n’êtes même plus obligés de vous planquer derrière un pseudo !
@ jack | 20 octobre 2019 à 15:45
Ce n’est pas le problème de faire envie ou pas envie. On ne mégote pas sur la couleur d’une bouée dans une mer tempétueuse. C’est regrettable mais c’est comme ça quand il s’agit de sauver sa peau. Après, il y a les martyrs comme Aliocha…
« ZEMMOUR & NAULLEAU », STOP OU ENCORE ?
Je connais Eric Zemmour et Eric Naulleau depuis des lustres. Je sais très exactement ce que chacun pense. Et j’écoute en replay l’émission « Zemmour et Naulleau », puisque le CSA n’a pas autorisé Paris Première à être une chaîne gratuite.
Je n’écoute jamais l’émission de Cyril Hanouna, qui n’a pas d’intérêt à mes yeux.
Mais YouTube me proposant diverses vidéos, je vois un titre alléchant : dans cette émission, me dit-on, on va apprendre si Naulleau veut cesser de dialoguer avec Zemmour.
J’ai donc écouté pour une fois une partie de cette émission.
L’animateur fait d’abord parler Naulleau, puis demande à une dizaine d’habitués de montrer une pancarte « Oui » ou « Non », puis d’expliquer assez brièvement pourquoi Naulleau doit ou ne doit pas continuer ce dialogue et donc cette émission. Deux participants sont contre en disant qu’il ne faut pas cautionner des idées qui n’ont pas à être émises. Les autres, très majoritaires, disent que Naulleau doit continuer pour s’opposer aux idées de Zemmour.
Personne dans cette émission n’a dit : Naulleau doit continuer car cela permet d’entendre les idées de Zemmour. Autrement dit, nul n’était zemmourien.
Et j’apprends, en fin d’émission, que Naulleau va continuer. Et moi aussi je vais continuer à les écouter.
Manifestation contre l’islamophobie :
Pancarte affichée par une voilée où il est écrit : « Francaise musulmane et voilée, si je vous dérange je vous invite à quitté MON PAYS »
https://twitter.com/W_Alhusseini/status/1185632268162945024
Une photo vaut mieux qu’un long discours pour comprendre la situation en France.
Avant toute chose, il faut bien constater que l’évolution politique depuis quelques années et depuis 2017 en particulier, a fait bouger les lignes et que plus personne ou presque ne sait ce qu’est la droite et la gauche.
Emmanuel Macron nous a claironné sur tous les tons qu’il n’y avait plus de droite ni de gauche, penser autrement serait ringard. Et c’est ainsi que nous avons vu beaucoup de leaders PS, PCF, LR rejoindre le parti de Macron, certains pour la bonne soupe, d’autres si peu de droite, si peu de gauche ne savaient plus où ils se trouvaient, donnant raison à Marine Le Pen qui, pendant des années a raillé « l’UMPS » pour dire que c’était blanc bonnet et bonnet blanc. Macron mettait en œuvre ce qu’elle avait moqué pendant des années.
Exit le communisme de papa, celui qui justement était censé défendre les gens modestes, exit le socialisme qui fustigeait le capitalisme, les gens riches, le tout-commerce.
Quant à la droite dite traditionnelle et les centristes qui ont toujours été complexés face au PS, à court d’idées et de convictions, ils ont choisi LREM.
Les vrais marqueurs de la droite aujourd’hui sont : l’identité française, la lutte pour la sécurité et contre la violence, la sauvegarde de la civilisation judéo-chrétienne et la maîtrise des flux migratoires. Dans une moindre mesure défendre les classes moyennes supérieures les plus attaquées, les plus malmenées par ce gouvernement qui privilégie -sans doute de par sa composition multipartis – les grosses fortunes et les très pauvres.
C’est donc sans doute parce que AF parle de ces sujets qu’il semble de droite mais ne veut pas l’avouer, comme certains commentateurs l’ont dit avant moi, il en a un peu honte contrairement à Eric Zemmour qui lui a le tort de s’en vanter, ce qui lui vaut tant de haine et de rejet.
A l’opposé, les marqueurs de la gauche aujourd’hui sont essentiellement sociétaux : nouvelles formes de familles, laïcité revisitée qui vise à étouffer ce qui reste de catholicisme tout en défendant les signes ostentatoires de l’Islam, la liberté totale (sexualité, drogue, immigration sans limite, multiculturalisme…), le mondialisme rejoignant en cela l’idée de l’Internationale socialiste à la Trotski. Un changement dans la continuité en quelque sorte.
Nos hommes et femmes politiques ont brouillé les codes à souhait pour ne pas avoir à trancher, par facilité intellectuelle, pour se faire valoir dans le camp adverse. A Dijon, Julien Odoul n’a même pas été suivi par ses copains RN.
Jean-Michel Blanquer est vilipendé à LREM pour avoir dit une simple banalité inconsistante et sans conséquence pour les mères voilées : « Le voile n’est pas souhaitable dans l’espace public ».
Jean-François Copé moqué après son histoire de pains au chocolat pendant le Ramadan, vient maintenant nous dire que la montée de l’Islam est juste une obsession RN, etc., etc.
Le recul est permanent car aujourd’hui c’est honteux de se dire de droite dont la majeure partie des idées se trouveraient forcément à la droite de la droite, et lorsqu’Alain Finkielkraut dit : « C’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus de gauche », il essaye de se défausser pour ne pas être montré du doigt, comme tant d’autres.
Le mal français actuel, dans cette France déboussolée, désorganisée, qui cherche son avenir politique, social et sociétal face aux enjeux mondiaux, au progressisme et à la mondialisation sans limites de nos politiques, est de renvoyer toujours et encore la droite à la dernière guerre et à la collaboration. Pour la faire taire. C’est en fait une forme de chantage.
Tant que les chaînes ne seront pas brisées de ce côté-là, on ne pourra pas avancer, relever la tête face par exemple à l’Islam dévoyé, à l’immigration sans limites. Car bien sûr les socialistes de la macronie en usent et en abusent.
À Neuilly « il suffit de traverser la rue » de Villiers pour admirer un couple qui s’est fait « un pognon de dingue ».
@ Marc GHINSBERG
« Vous n’êtes même plus obligés de vous planquer derrière un pseudo ! »
Mais au cas où vous l’ignoreriez, il a une nombreuse descendance idéologique, dont une partie vit en France, sans parler des nouveaux venus…
Ceci dit, je ne me « planque » pas derrière un pseudo, Philippe et Pascale Bilger ainsi que quelques intervenants ont mon adresse courriel, mais j’ai divers homonymes avec lesquels que je ne voudrais pas créer de confusion.
@ Michel Deluré | 20 octobre 2019 à 18:16
« Ce qu’a changé EM, c’est la méthode, en amenant des gens d’horizons différents à essayer de travailler ensemble. Mais est-ce que le clivage gauche-droite constituait un obstacle à ce qu’il en soit de même ? Je ne le crois pas. »
Le fait d’avoir réussi à rapprocher des gens d’horizons différents pour faire face aux difficultés que rencontre le pays depuis la crise économique mondiale de 2008 est plutôt une bonne chose.
La solution ne réside pas uniquement dans les propositions de gauche, pas davantage dans celles de droite. Elle se situe dans un subtil assemblage des deux.
Le temps du « toujours plus » que certains syndicats s’obstinent à vouloir préserver au nom des avantages acquis obtenus lors des Trente Glorieuses, c’est terminé. Sinon la France risque de se retrouver dans une situation comparable à celle qu’a connue la Grèce il y a quelques années et surtout ce sont nos enfants et petits-enfants qui devront régler l’ardoise.
Certaines dispositions ne sont pas très agréables mais c’est le prix à payer pour que le pays retrouve le chemin de la prospérité et du plein emploi.
Cher Philippe,
Il est très étonnant de découvrir les auteurs qui inspirent des oeuvres.
Pour Alain Finkielkraut, il est question de Kundera, de Levinas et de Hannah Arendt. Or, Kundera s’inspirait de Kafka et de Nietzsche.
La complexité du monde est ainsi bien résumée.
Hidalgo a décoré Pierre Rabhi dont les oeuvres préférées étaient celles de Rudolf Steiner. Son maître à penser était un occultiste autrichien, créateur de l’anthroposophie présentant une grande porosité avec l’extrême droite nazie.
Les féministes d’aujourd’hui sont pour certaines une voie ouverte à l’obscurantisme et se revendiquent de gauche.
Le livre de chevet de Macron est l’oeuvre de Nietzsche et s’inspirer du néant, cela ne peut préfigurer que d’un avenir chaotique.
Hollande prétend apporter dans les écoles un livre politique sur la République, ce qui fait penser au Pétain de la deuxième guerre.
Alors, votre question est étrange parce qu’après avoir soutenu Sarkozy, vous avez exprimé la sensation d’une nouvelle respiration avec Hollande et faites souvent l’apologie de Macron et de Bayrou.
Etre soi-même avant d’applaudir le nouveau roi est préférable à l’adhésion changeante. Restez vous-même Philippe et votre discours sera mieux entendu, ce qui est le cas pour votre défense de la liberté d’expression.
Il existe une préparation de fronde « En marche » de 70 députés qui rejoindront à pas feutrés le parti socialiste et la droite va faire de même.
« En marche » vit son agonie et les alternances vont revivre.
Il sera plus pertinent de se sentir proche de valeurs républicaines lorsque la confusion aura cessé.
françoise et karell Semtob
C’est curieux, je ne retrouve pas ces citations dans la page de Valeurs Actuelles en lien. Y aurait-il une version plus longue de l’interview ?
La déclaration de Finkielkraut me rappelle la description, par Jean-François Revel, de la gauche représentée par le magazine France-Observateur qu’il a dirigé : de gauche en principe et par principe, mais opposée à la presque totalité des forces de gauche de l’époque (communistes, SFIO…) ; et réduite à se retrouver dans un parti, le PSU, si microscopique que ses membres en étaient aussi les dirigeants.
Cette gauche était composée, dit Revel, de personnes fort aisées, ou bien occupant des postes prestigieux à l’université. Un milieu très confiné, donc. Mais l’essentiel était, et reste aujourd’hui, de revendiquer l’étiquette de gauche…
Finkielkraut ferait bien de se décomplexer un peu, et d’opérer cette translation vers la droite que Revel a faite il y a bien longtemps, à l’instar de nombreux autres intellectuels de valeur. Sans pour autant adopter le sectarisme qui se portait si bien dans son camp d’origine — et continue de le faire.
La lecture de l’interview de Finkielkraut le dessine comme un réactionnaire modéré. Il en faut. On regrettera néanmoins qu’il avalise l’escroquerie réchauffiste, et qu’il prétende lutter contre « l’élevage concentrationnaire » (une expression qu’il devrait être le dernier à employer), lequel « ferait disparaître les bêtes de nos campagnes ».
Je ne comprends pas la logique : les « élevages concentrationnaires » sont en ville ? les vaches cessent d’être des bêtes dès lors qu’elles pénètrent dans les étables des éleveurs nazis ? le retour de la Shoah dans nos campagnes exclurait l’existence de mignonnes petites fermes artisanales, style Martine découvre les animaux ?
Sur ce sujet, hélas, Finkie montre la nullité économique et scientifique qui est trop souvent l’apanage de nos « élites ». Il est vrai que dans un pays où le ministre de l’Agriculture non seulement ne sait pas qu’un hectare est un carré de 100 mètres de côté, mais que 100 multiplié par 100 donne 10 000, Finkielkraut a des excuses.
Au passage, la journaliste qui lui pose la question est tout aussi nulle, puisqu’elle demande : « Un hectare, c’est combien, en mètres ? », formulation qui aurait valu cent lignes à copier à n’importe quel gamin de dix ans il n’y a pas si longtemps.
Remarquons pour finir que ce type est ministre de l’Économie aujourd’hui. La Frônce, probablement le seul pays du monde où le ministre de l’Économie ne sache pas compter. On s’étonne qu’ils ne soient pas capables d’équilibrer le budget…
Quant à Michel Onfray, c’est un gauchiste enragé. Le fait que d’innombrables et prétendus réactionnaires se retrouvent en lui montre assez qu’ils représentent la droite de gauche. Ou, plus exactement, la gauche qui se prétend un peu de droite, parce que les dégâts du communisme sont tellement évidents désormais, qu’on peut de moins en moins, décemment, se dire de gauche tout court.
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@ caroff | 20 octobre 2019 à 17:59
Voilà. (J’apporterais quelques nuances, mais peu importe.)
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@ Philippe Dubois | 20 octobre 2019 à 12:38
Voilà. (Comment ça, je me répète ?)
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@ Lucile | 20 octobre 2019 à 12:43
Autrement dit : le socialisme, c’est mal.
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@ Herman Kerhost | 20 octobre 2019 à 14:16
« Finkielkraut n’appartient pas à un courant continu, mais à un courant alternatif continu. »
Christian Gérondeau, polytechnicien et climato-réaliste, est sorti atterré d’une intervention concernant la production d’énergie qu’il a faite devant un groupe de députés et de sénateurs français. Il a constaté que pas un seul d’entre eux ne savait ce qu’était le courant alternatif.
Je ne m’étonne plus des fantaisies que j’ai lues ici sur les disjoncteurs différentiels.
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@ Exilé | 20 octobre 2019 à 11:19
« Qui donc en France sait ou se souvient que cette diabolisation de la droite remonte au Komintern – alors sous la férule de Staline – et qu’à l’époque les pays qui n’étaient pas gouvernés par un gouvernement communiste ou assimilé (un grand nombre) étaient qualifiés de ‘fascistes’ par cette organisation ? Français, réveillez-vous et apprenez au cas où vous ne le sauriez pas que Staline est mort. Vous pouvez sortir des abris. »
Il est ressuscité. Le thaumaturge s’appelle Poutine (soutenu en cela par une bonne partie des Russes). Il continue à voir des nazis partout (du moins, quand il n’est pas occupé à réhabiliter le pacte hitléro-stalinien).
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@ François Unger | 20 octobre 2019 à 17:57
Votre interrogation sur la pertinence de la classification droite-gauche est légitime. Mais la réponse que vous y apportez montre que cette distinction est plus valable que jamais. Parler des « beaufs racistes et xénophobes » et des « bourgeois propriétaires des moyens de production » vous trahit. Cela vous place solidement dans le camp de la gauche, et même du marxisme.
Votre position est celle des communistes honteux, reconstitués ou qui s’ignorent. Le chic de l’avant-guerre comme de l’après-guerre était du côté des « compagnons de route ». Désormais, il importe de donner le change, voire de se donner le change : même la proximité avec les idées communistes est devenue indécente, vu les faits enfin incontestables.
Les communistes vont donc utiliser ce vieux truc qui leur a si bien réussi par le passé (et que les islamistes réutilisent aujourd’hui) : prétendre qu’ils n’existent pas.
Quand l’URSS tenait le haut du pavé, la méthode était simple : d’innombrables communistes occidentaux étaient membres de leur parti local, mais de façon secrète. Un niveau de clandestinité encore plus poussé, utilisé en particulier en faveur des espions russes, consistait à ne pas les faire adhérer au Parti du tout. A l’opposé, les « compagnons de route » n’avaient pas leur carte, mais ils ne cachaient pas leurs sympathies communistes, et le Parti ne manquait pas de les pousser sur le devant de la scène.
En France, des méthodes encore plus amusantes ont été utilisées. Par exemple, prétendre que la Sécurité sociale est une assurance-maladie gratuite, alors que c’est le moyen qu’a trouvé le chef du Parti communiste français (mis au gouvernement par Staline) pour nationaliser la totalité de l’économie sans le dire.
Aujourd’hui, la méthode consiste à prétendre que le communisme russe a disparu avec l’URSS (faux), et que le communisme ne peut exister en Occident s’il n’existe pas en Russie (faux également : pour commencer, le communisme a été inventé en Europe occidentale… et en France, en particulier).
Puis on ajoutera une grosse louche de progressisme là-dessus, en prétendant que la distinction droite-gauche est obsolète, puisque c’est une manie de vieux c…
Enfin on déversera un tombereau de démagogie anti-médias, en prétendant que puisque les médias en parlent, c’est bien la preuve que c’est faux.
Dans votre cas, c’est bien la peine de prétendre que la distinction droite-gauche n’existe plus, pour la remplacer par des concepts aussi creux que « la condamnation de la violence, le respect de la loi, le respect des institutions, le respect de la démocratie et des acquis culturels européens » et « le respect des valeurs de notre République ». Aaaah ! les fameuses valeurs de notre République ! Aussi fréquemment invoquées que jamais définies, et pour cause…
Il est un fait que les catégories de droite et de gauche ne suffisent plus à qualifier les courants politiques, et que la division entre les deux camps se brouille de plus en plus. Cela ne signifie pas qu’elle n’existe pas.
Plutôt qu’un rejet péremptoire de ces notions, il conviendrait de les compléter par d’autres, comme celles de progressisme, de conservatisme, d’autoritarisme, de libéralisme, de communisme ou de socialisme, d’identité nationale, de multiculturalisme, de mondialisme, de réalisme ethnique et racial, d’islamo-complaisance, de contre-djihad, de matérialisme, de foi, de souveraineté, de démocratie, de tyrannie, etc.
A ceux qui recherchent une réflexion perspicace et sérieuse sur le sujet, je conseille le blog d’Alexander Boot (en anglais). Non que je sois systématiquement d’accord avec lui, mais cet ancien publicitaire britannique ayant fui le KGB de son pays natal, dépourvu de toutes références universitaires, ayant fait sa carrière aux États-Unis et résidant en France (à mi-temps), a des choses infiniment plus intelligentes à dire sur la question que « c’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus de gauche ». Peut-être, d’ailleurs, est-ce parce qu’il n’a jamais été de gauche…
Une explication à la dévalorisation de la droite tient sans doute aux événements de la Seconde Guerre mondiale et à la vision manichéenne qui a occulté le fait que les choix de cette époque ont divisé la droite comme la gauche (qui parle de la droite dans la Résistance et de la gauche dans la Collaboration ?). Ce manichéisme est devenu une donnée permanente que ressassent tous les canaux de la communication culturelle (école, presse, etc.).
De la même façon, comment ne pas voir que les contestations en tous genres qui sont devenues l’habitus commun à la plupart de nos contemporains, sont héritées de la valorisation culturelle unilatérale des attitudes de rébellion et de révolte : héritage de la rébellion de juin 40 renforcé par la contestation généralisée du « il est interdit d’interdire » de 1968. Il faut du temps pour que les changements culturels pénètrent une société et on commence à peine à percevoir les conséquences concrètes de cet héritage culturel qui nous a progressivement modelés…
@ Catherine JACOB
J’aurais aimé que vous n’accréditiez pas la confusion entre âme et esprit.
L’Eglise aura commis une erreur capitale par son obstination à ignorer les religions anciennes, encore que Denys et Dyonisos…
Ceci dit, la pleine lune qui a tant d’influence sur la poussée des ceps et des cèpes, n’en aurait-elle pas une sur le niveau vibratoire des humains et par là même leur aptitude à communiquer avec les âmes des morts ?
Si on pose comme condition à cette possibilité que le mort ait été en état de sainteté à son dernier instant, on expliquerait beaucoup de choses, et peut-être l’origine de la confusion entre âme est esprit dès lors que l’âme du saint rejoint l’Esprit.
Voilà quelques portes ouvertes à la sagacité de nos petits camarades, n’est-ce pas, Marc Ghinsberg ?
@ Guzet | 21 octobre 2019 à 09:31
Vous avez raison. Pourtant on comprend mal comment on a fini par associer la Résistance à la gauche et la Collaboration à la droite lors de la dernière guerre, comme si de Gaulle ne démontrait pas de manière évidente le contraire. C’est, comme vous dites, du « manichéisme », mais c’est aussi de la propagande. Et cette propagande a marché auprès des intellectuels, censés avoir l’esprit critique aiguisé. On retrouve le même processus absurde lorsque Zemmour est accusé d’antisémitisme. Plus c’est gros, plus ça passe.
Cependant, le socialisme a fini par se dévaloriser aussi, le quinquennat de Hollande lui a été fatal, au moins pour un temps. Ce qui n’a pas empêché l’un de ses ministres et non des moindres, de se faire élire président de la République dans la foulée. Peut-être parce qu’il promettait d’abolir la distinction entre droite et gauche – au nom du progressisme, ce que je considère comme une idée marxiste.
La citation exacte est:
« C’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus à gauche « .
Tout est dans le « à « qui donne la clef de l’énigme.
AF est bien DE gauche mais il a estimé que la gauche avait trahi ses idéaux. Voilà pourquoi il n’est plus « À « gauche.
Est-il si compliqué que l’on puisse se sentir « de gauche », avoir des valeurs et des solutions de gauche (justice sociale, mutualisation ou socialisation maximale des moyens d’éducation ou de production, partage le plus équitable des richesses collectivement produites ne serait-ce que pour favoriser un maximum de paix civile, fraternité internationale, respect de l’environnement, souci des plus faibles, aspiration à un maximum d’égalité non seulement en droits mais en conditions de vie, défense de la libre pensée, de l’autonomie intellectuelle et morale de l’individu, ce qui implique nulle assignation identitaire collective à une « race », une nation de naissance ou à une religion, etc. ceci dit pour ne donner que quelques points d’ancrage qui me viennent immédiatement à l’esprit) et avoir le sentiment que la gauche (électoraliste ou populiste, trop « réaliste » et résignée aux actuels rapports de force ayant permis l’hégémonie de l’argent, de la spéculation à courte vue, et d’une concurrence impitoyable aux faibles) aurait renoncé à ces valeurs et à ces idéaux ?
Est-il si compliqué que l’on puisse comme Finkielkraut être suffisamment de gauche à la fois rationaliste et libertaire pour se mobiliser contre certaines formes d’assignation identitaire (qui prétend par exemple que tout arabe est musulman, et qu’une religion est une identité intouchable, que critiquer une croyance revient à critiquer une identité, au point de confondre « race » et religion, etc.) et avoir ensuite la surprise d’être traité de raciste par des (im)pos(t)eurs islamo-gauchistes aveugles au prosélytisme islamiste sinon fascislamiste ? Quand on sait que la gauche a le souci de défendre une laïcité garante de la libre pensée et donc prête à combattre les assignations identitaires, l’obscurantisme religieux ou superstitieux, voire à devenir radicalement anticléricale face à un cléricalisme théocratique, est-il si étonnant qu’on puisse de sentir de gauche justement parce que la gauche qui aurait renoncé à ce combat ne serait plus de gauche ?
PS: Pour comprendre pourquoi on peut toujours se sentir de gauche sans s’identifier à une gauche qui aurait renoncé à un de ses ressorts essentiels, la défense de la laïcité universaliste, on pourra lire ou relire cet entretien avec Elisabeth Badinter en 2015:
https://www.marianne.net/politique/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas-la-gauche-davoir-abandonne-la-laicite
@ Achille 20/10 21:21
Parfaitement d’accord avec vous pour reconnaître que le redressement du pays ne peut passer que par la mise en œuvre de mesures désagréables.
C’est un passage obligé si nous ne voulons pas lâchement laisser aux générations futures la charge de régler une situation qui n’en sera alors que plus dégradée.
Mais où je suis plus circonspect, c’est sur la capacité du pouvoir actuel et de sa majorité à franchir les obstacles qui vont immanquablement surgir et cela plus facilement que n’ont été capables de le faire les exécutifs passés.
En quoi la nouvelle donne résultant de l’élection d’EM offre-t-elle plus d’aptitude à l’exécutif pour franchir ces obstacles, pour rendre plus aisée la mise en œuvre de mesures certes impopulaires mais indispensables, que ce n’était le cas pour les majorités antérieures ?
Tant sur les domaines internationaux qu’intérieurs, EM a déjà eu l’occasion de se rendre compte que sa volonté et son action pouvaient être contrariées et se heurter à certaines limites.
Et il en sera de même demain, même si cela est regrettable et comme cela en fut le cas par le passé avec le soi-disant « ancien monde ».
Vain débat, puisque tout y est dit mais ne rencontrera jamais l’unanimité, cette détestable invention religieuse et léniniste.
Empêcher les divergences, c’est tuer les divergents, simple position sur l’échelle des moyens.
Ainsi, de récentes et plus anciennes publications démontent patiemment la construction de l’Islam pour en arriver, sous les réserves des pudeurs, à la conclusion que ce brave Muhammad a fourni, volens nolens, à ses successeurs pragmatiques un socle de pouvoir par un credo commun, contraignant et facile à consulter et l’histoire en reste problématique par le gommage de tout fait biographique ou factuel vérifiable.
Il ne peut pas en être autrement des partis politiques, des plus doucereux aux plus abominables, car aucun n’est exempt de l’idée d’un destin unanimiste, le reste n’est que bavardages et compromis.
Droite et gauche, en France, sont infectées de divers virus qui les corrodent, les contraignent en se référant à des extrêmes qui, en sourdine, les rendent nostalgiques.
Lorsqu’on évoque le tandem Pétain/de Gaulle, on est bien contraint d’en élaguer les détails pour faire rentrer les idées partisanes en équation avec les seuls faits qu’on retient. Ou de minimiser des traits de caractère qui resteront anecdotiques parce qu’on en aura négligé volontairement l’influence déterminante.
Alors, il faut bien se décider ou admettre de rester marginal, sarcastique et inutile. Mais cela reste du domaine de l’ambition assumée ou refoulée et pas de la démocratie qui est faite pour subir sans périr.
@ Xavier NEBOUT
Bienheureux les fêlés, ils laissent passer la lumière.
Saint Marc.
@ Xavier NEBOUT | 21 octobre 2019 à 09:45
J’ai écouté récemment une très intéressante émission radiophonique dont vous pouvez au besoin trouver le podcast ici : https://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/lesprit-magique-lepreuve-de-la-modernite-44-de-la-foret-la-ville-les
Il y est question de la transe, cet état de conscience modifié qui est présumé permettre la « communication avec les esprits », restant à définir bien évidemment ce qu’on entend exactement par cette expression, sachant que si certaines substances enthéogènes induisent de tels états, ils peuvent être atteints par certaines techniques sans aide d’aucune substance d’aucune sorte, et c’est cela qui sur le plan de l’animal humain est intéressant.
Les états de conscience modifiés sont étudiés par la « science occidentale » depuis Charcot et Bernheim et leurs travaux sur l’hypnotisme qui en induit une certaine forme ; ça m’intéresse à titre personnel depuis que je me suis aperçue qu’un chat que j’ai eu était sensible à la modification du champ électrique induit par l’état et/ou le mouvement de mes cervicales. Je ne sais pas comment expliquer autrement ce qui s’est passé.
Je me suis dit alors, il y a quelque chose de l’ordre de la communication non verbale, autre que gestuelle ou de l’ordre de l’émotionnel ou encore de l’affect qui passe, quelque chose de plus objectif, reste ensuite bien sûr l’immense question de l’interprétation.
L’un des cousins de mon père a été exorciste officiel et je regrette beaucoup de n’avoir pas pris cette fonction du clergé séculier suffisamment au sérieux pour en discuter avec lui.
« Alain Finkielkraut est-il de droite ? ». Effectivement, il est bien difficile d’y répondre autrement qu’à la Pierre Dac : Finkielkraut a les partis de gauche sur son côté droit, mais ils seront de nouveau sur sa gauche chaque fois qu’il fera demi-tour.
Alain Finkielkraut avait été agressé à Paris, il y a quelques mois.
Alain Souchon va quitter Paris car il estime que la capitale est devenue sale et violente.
Les bobos commencent à fuir. Pourtant, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes… dans le meilleur du « nouveau monde ». Dommage, j’aimais bien les chansons nostalgiques de Souchon…
Quand les citoyens français leur expliquent que de nombreuses régions sont désespérantes à tous points de vue, personne ne les écoute.
Tous ces bobos qui fuient la France pour ne plus payer leurs impôts et qui donnent sans cesse des leçons de morale. Omar Sy, Dany Boon, etc. (acteurs nuls à souhait)… Tous ont déjà fui. Courageux mais pas téméraires, faut pas rêver tout de même !
La relève est déjà assurée. Les femmes voilées veulent que nous quittions le pays. Pour le moment, elles se limitent à des pancartes en carton, couvertes de fautes d’orthographe (la langue de Molière est massacrée !). Ou elles provoquent régulièrement avec leur tenue d’un autre âge en prenant bien soin d’agir face à des caméras toujours complaisantes.
Mais nous rabâchons et rien ne change. Macron est aux abonnés absents et quand il sort de sa tanière, c’est pour envoyer les forces de l’ordre contre les pompiers et les urgentistes.
https://twitter.com/W_Alhusseini/status/1185632268162945024
Bonjour monsieur Bilger,
Vous parlez de droite et de gauche mais… ne croyez-vous pas que ce type de considération est dépassé de nos jours ?
Ne croyez-vous pas que le véritable clivage en France en ce moment est sur la notion de souveraineté ou pas ?
Je sais que la plupart des médias ne l’admettent pas. D’ailleurs, le clivage droite/gauche fait toujours aussi bien vendre… même s’il est factice, ce qui est mon sentiment.
A ce sujet… les vrais amoureux de la France et de son indépendance (souverainiste: j’aime pas ces nouveaux mots en -istes mais on fait avec ce qu’on a) en France sont encore en très très grande minorité (je ne parle pas des Français mais de la classe politique). Et je ne parle pas du RN ou de DLF ou de l’autre pipoteur… je parle du parti dont il ne faut pas parler… et de son président qu’il ne faut surtout pas mentionner.
Aurez-vous le courage d’en parler ?
Aurez-vous le courage d’organiser un entretien ?
Bien cordialement,
Eric.
« Alain Finkielkraut est-il de droite ? »
Alain Finkielkraut il est comme Manu, ni de droite ni de gauche, ou inversement.
Alain Finkielkraut c’est un peu comme Manu, du ‘en même temps je suis pour mais des fois je suis contre’ (voir l’affaire du voile).
« En même temps » il paraîtrait que Manu soit d’une intelligence extrême (Ph.Bilger).
Pour ma part je crois que Manu a de l’instruction (données par nos meilleures écoles républicaines) mais celle-ci ne l’a pas rendu intelligent (voir l’affaire Goulard, entre autres).
Il aura fait un stage de cinq ans dans la vie (politique) active, s’il est réélu par défaut (comme la dernière fois) espérons qu’il aura appris pendant ses cinq ans d’apprentissage.
Pour être photographe ou plombier l’apprentissage ne dure que trois ans, et c’est beaucoup moins rémunéré.
« Pourquoi donc, alors que la gauche l’a quitté et qu’il a quitté la gauche, ne consent-il pas à s’avouer de droite ? »
Parce qu’entre l’une et l’autre il y a un espace où se complaisent les hommes de raison, de foi et d’espérance.
On y accueille ceux décidés à sauvegarder leur pays sans avoir la prétention de prendre en charge toute la misère du monde.
Le sort du paysan du fin fond d’un Cantal leur est plus cher que les projets loufoques de tous les Macron de la planète !
Il est possible que Finkielkraut soit là.
Je pense qu’il aurait honte de pas y être !
@ Marc GHINSBERG 21 octobre 2019 à 13:03
Que je sache, Audiard l’auteur de cette citation, n’était pas un saint, et il se prénommait non pas Marc mais Michel, comme l’archange.
Seriez-vous devenu publicitaire de fakecitations ?
@ Michel Deluré | 21 octobre 2019 à 11:48
« Mais où je suis plus circonspect, c’est sur la capacité du pouvoir actuel et de sa majorité à franchir les obstacles qui vont immanquablement surgir et cela plus facilement que n’ont été capables de le faire les exécutifs passés. »
Nous sommes dans un pays où dès qu’un gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, veut prendre des mesures afin de corriger une situation qui, pour des raisons diverses, nécessite une correction de trajectoire, il se trouve aussitôt confronté à un déferlement de protestataires (syndicats, corporations, communautés) qui descendent dans la rue.
C’est principalement le cas de l’Éducation nationale qui est devenue une institution pratiquement irréformable.
C’est le cas des retraites où ceux qui disposent d’un régime spécial particulièrement favorable ne veulent surtout pas qu’on y touche.
C’est également le cas de la laïcité qui revient à la surface avec l’affaire de l’accompagnatrice qui portait un voile islamique.
Ajoutons à cela la sécurité dans les trains qui survient à la suite d’un accident qui n’a provoqué aucune victime et alors que le système d’un conducteur unique sur certains réseaux de chemin de fer est déjà en place depuis quarante ans sans qu’il ait posé le moindre problème.
A noter que le train est le mode de transport le plus sûr. Les accidents qui surviennent sont essentiellement dus à des conducteurs qui sont restés bloqués sur un passage à niveau ou encore à des désespérés qui se jettent sous un train. Je ne vois pas ce qu’un contrôleur supplémentaire pourrait faire face à ce genre de drame.
Nous sommes dans un monde qui bouge en permanence. Le développement de la technologie modifie nos comportements, notre activité professionnelle, notre environnement.
Il est donc nécessaire de procéder à des corrections de trajectoire en fonction de cette évolution, et ceci que l’on soit de gauche ou de droite.
La politique ne doit pas se réduire à des échanges purement idéologiques, il faut d’abord qu’elle colle à la réalité du monde d’aujourd’hui.
A droite, plus de droite parce que la droite n’est plus à droite
J’avoue ne pas suivre cette sophistique. Peut-être un jeu de mots bidon ? (comme tout sophisme).
@ Nathalie DP | 21 octobre 2019 à 17:56
« Ah, qu’en termes choisis ces choses-là sont dites ! »
Ce n’est pas de moi bien sûr, mais ce que vous écrivez est tellement vrai que je n’ai pu m’empêcher de plagier l’auteur !
Merci !
C’est cette France-là qu’on aime, car en dépit des rabat-joie elle est toujours là !
Discrète, mais persistante !
Ce ne serait pas absurde tant une droite contaminée par la gauche, doutant de ce qu’elle a de spécifique et d’irremplaçable, se complaît sinon à se renier elle-même, du moins à se fragiliser, à s’infléchir et à perdre de sa substance.
Effectivement, que reste-t-il des marqueurs propres à la droite chez les caciques qui sont supposés représenter ce mouvement politique et pour qui les « valeurs (en toc) de la République » remplacent les diamants des vertus françaises ?
Où trouver une once de pensée chez ces gens qui ne savent tout au plus, dès qu’une élection est annoncée, que concocter un insipide programme proche de la bouillie pour chats au lieu de présenter une vision d’ensemble ?
Messieurs les ténors, cessez de vous comporter en petits boutiquiers et de prendre modèle sur une gauche vautrée sur son tas d’immondices ou d’attendre son approbation dès que vous levez le petit doigt, redressez-vous et essayez de vous comporter en hommes d’État.
Et, perdus pour perdus, ne lésinez pas, visez haut, grand et juste.
Vous prétendez lutter contre le chômage, bien qu’il ne soit pas la cause de tous les maux que la France ait à subir, mais peut-être faudrait-il commencer par vous demander s’il ne faudrait pas par exemple, pour faciliter les embauches, jeter le Code du travail au feu ?
Vous êtes plutôt favorables à la lutte contre l’insécurité, mais ne faudrait-il pas aussi organiser des autodafés avec tous les codes Badinter qui traînent ?
Libérez la France des liens qui l’empêchent d’agir, renégociez les traités internationaux qui placent notre pays sous tutelle étrangère, débarrassez-vous de la fausse monnaie qu’est l’euro, fuyez le machin de Bruxelles et lancez un Frexit, sortez de l’OTAN, renvoyez la CEDH à ses chères études et commencez par pratiquer la politique de la chaise vide…
Reprenez à zéro un système de santé démentiel qui tourne à l’aberration.
Bien entendu, une fois élus, vous abrogerez toutes ces abominables lois Frankenstein, n’est-ce pas ?
Et puis, face à l’énorme problème qu’est l’immigration de masse, qui fait déferler sur nos rivages jour après jour toute la population d’un autre continent qui va finir, même avec la meilleure volonté du monde, par étouffer notre pays qui ne pourra plus assumer la charge financière qui découle de ce phénomène et qui ne pourra même plus permettre à ses habitants de travailler, de se loger, de se soigner et de vivre, que faut-il faire ?
Alors, réfléchissez un peu et essayez de faire preuve de lucidité.
Cette immigration n’est-elle pas la résultante de l’échec flagrant de la politique d’accès à l’indépendance des pays colonisés entreprise dans les années soixante ?
Et alors que le « colonisateur » est souvent voué aux gémonies, n’est-il pas curieux de constater que tous ceux qui ont été placés sous sa tutelle préfèrent fuir leur propre pays pour aller le rejoindre dans son horrible paradis, en votant avec leurs pieds ?
Donc, puisque bientôt il ne sera plus possible à l’ancien colonisateur d’accueillir tout le monde chez lui, ne devrait-il pas prendre le problème à l’envers et aller recoloniser, dans leur propre intérêt et avec leur consentement, les pays qui ne parviennent pas à nourrir leurs ressortissants ?
Et puisque de nos jours « tout le monde il est français » comme l’a dit un dessinateur humoristique, ne faudrait-il pas que le drapeau suive cette évidence ?
Tout cela vous inquiète et vous fait peur ?
Alors, rejoignez votre bac à sable en veillant surtout à ne pas franchir la ligne rouge qui le délimite et que vous n’avez pas eu le courage de trancher à la façon d’Alexandre sinon, gare à la fessée…
@ Catherine JACOB
Cette communication se produit souvent dans de pseudo-rêves avec l’effigie d’un parent défunt sous la forme d’une effigie telle qu’on en voit sur les pièces de monnaie anciennes.
Souvent, on n’y fait pas attention, ou même on ne veut pas croire à de tels échanges dits « astraux » dans lesquels les paroles sont intelligibles sans qu’elles aient de son. Si vous en parlez autour de vous à des personnes ayant une aura « correcte » – car sans devoir être un saint, il ne faut quand même pas avoir une aura de très basses vibrations, vous vous apercevrez que beaucoup ont eu cette expérience.
Concernant les incarnations « sauvages », saint Paul nous en a donné une clef: la partie animale vient en premier, la partie spirituelle ensuite.
Une âme errante pourrait être attirée par un être à la fois doté d’un bon niveau vibratoire et ayant un vide sur le plan spirituel.
Les moines savent beaucoup de choses à ces sujets. Ils se gardent évidemment bien d’en faire état. Mais puisque vous y avez des entrées…
Je pressens que nous allons avoir des échanges très intéressants…
Il y a des moments terribles dans la vie d’une demeure. Quand le mendiant qui était assis devant la porte entre et devient le maître.
Vous avez raison Xavier, les moines ne se vantent jamais de ce qu’ils savent, Marcel Proust en est l’exemple éminent :
« On appelle cela un sommeil de plomb ; il semble qu’on soit devenu soi-même, pendant quelques instants après qu’un tel sommeil a cessé, un simple bonhomme de plomb. On n’est plus personne. Comment, alors, cherchant sa pensée, sa personnalité comme on cherche un objet perdu, finit-on par retrouver son propre moi plutôt que tout autre ? Pourquoi, quand on se remet à penser, n’est-ce pas alors une autre personnalité que l’antérieure qui s’incarne en nous ? On ne voit pas ce qui dicte le choix et pourquoi, entre les millions d’êtres humains qu’on pourrait être, c’est sur celui qu’on était la veille qu’on met juste la main. Qu’est-ce qui nous guide, quand il y a eu vraiment interruption (soit que le sommeil ait été complet, ou les rêves entièrement différents de nous) ? Il y a eu vraiment mort, comme quand le cœur a cessé de battre et que des tractions rythmées de la langue nous raniment. Sans doute la chambre, ne l’eussions-nous vue qu’une fois, éveille-t-elle des souvenirs auxquels de plus anciens sont suspendus. Ou quelques-uns dormaient-ils en nous-mêmes dont nous prenons conscience ? La résurrection au réveil — après ce bienfaisant accès d’aliénation mentale qu’est le sommeil — doit ressembler au fond à ce qui se passe quand on retrouve un nom, un vers, un refrain oubliés. Et peut-être la résurrection de l’âme après la mort est-elle concevable comme un phénomène de mémoire. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_La_Prisonni%C3%A8re,_tome_1.djvu/235
Aussi, vérité accessible aux non-initiés, la vie éternelle est sans invraisemblance :
« Il était mort. Mort à jamais ? Qui peut le dire ? Certes, les expériences spirites, pas plus que les dogmes religieux, n’apportent la preuve que l’âme subsiste. Ce qu’on peut dire, c’est que tout se passe dans notre vie comme si nous y entrions avec le faix d’obligations contractées dans une vie antérieure ; il n’y a aucune raison, dans nos conditions de vie sur cette terre, pour que nous nous croyions obligés à faire le bien, à être délicats, même à être polis, ni pour l’artiste cultivé à ce qu’il se croie obligé de recommencer vingt fois un morceau dont l’admiration qu’il excitera importera peu à son corps mangé par les vers, comme le pan de mur jaune que peignit avec tant de science et de raffinement un artiste à jamais inconnu, à peine identifié sous le nom de Ver Meer. Toutes ces obligations, qui n’ont pas leur sanction dans la vie présente, semblent appartenir à un monde différent, fondé sur la bonté, le scrupule, le sacrifice, un monde entièrement différent de celui-ci, et dont nous sortons pour naître à cette terre, avant peut-être d’y retourner revivre sous l’empire de ces lois inconnues auxquelles nous avons obéi parce que nous en portions l’enseignement en nous, sans savoir qui les y avait tracées — ces lois dont tout travail profond de l’intelligence nous rapproche et qui sont invisibles seulement — et encore ! — pour les sots. De sorte que l’idée que Bergotte n’était pas mort à jamais est sans invraisemblance.
On l’enterra, mais toute la nuit funèbre, aux vitrines éclairées, ses livres, disposés trois par trois, veillaient comme des anges aux ailes éployées et semblaient, pour celui qui n’était plus, le symbole de sa résurrection. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_La_Prisonni%C3%A8re,_tome_1.djvu/235
Proust devrait être canonisé !
@ Aliocha
Marcel Proust un exemple de moine ? Vous avez vraiment un grain !
L’homosexualité est impossible dans un monastère car on ne peut pas tricher avec cinq heures de prière par jour. Les homos sont éconduits car on a autre chose à y faire qu’à régler leurs problèmes psychologiques.
@ Robert Marchenoir | 20 octobre 2019 à 23:50
C’était juste une métaphore pour montrer la contradiction de Finkielkraut. Tout aussi illogique que « c’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus de gauche ». Même si je comprends bien ce qu’il veut exprimer quand il dit cela. Mais s’il prétend être toujours de gauche, il devrait plutôt se battre dans ce camp pour faire triompher ce qu’il croit être juste, et non prendre ses distances, sans vraiment les prendre.
Finkielkraut reproche à la gauche d’avoir renoncé à promouvoir l’excellence à l’école, et, même s’il comprend que cette responsabilité n’est pas l’exclusivité de ce parti, il pense sans doute que la trahison s’y trouve. C’est, je pense, le point essentiel qui lui fait dire qu’il ne se sent plus de gauche, tout en y demeurant.
Il faut noter qu’à la question « êtes-vous un homme de droite », il répond, sans ambiguïté, par la négative.
Comme vous, j’ai pensé à Revel. Je ne connais pas tout de ce qu’il a écrit, donc je peux me tromper, mais je ne me souviens pas l’avoir entendu dire qu’il était de droite. Je me souviens du passage d’un de ses bouquins où il disait même qu’il espérait un jour pouvoir à nouveau se dire de gauche. Ce n’est pas très éloigné de ce que dit Finkielkraut.
Tout le monde (ou presque) a été de gauche dans sa vie. Ce n’est pas si facile de changer de camp, ou tout au moins, de le dire explicitement. Je le comprends d’autant plus que je suis un peu dans la même situation.
@ Catherine JACOB
Il faudra que j’écoute votre lien. Sinon, comment savoir, dans le cas où les morts ne seraient pas anéantis, mais qu’il y ait une âme qui survive, si un rêve est une communication de la personne ou bien un simple rêve ?
Le plus simple est de le lui demander mais si la personne disparaît dans sa pénombre, cela fait un choc. Est-ce le poids de la réalité ou une bourde comme Orphée avec Eurydice mais avec l’excuse d’aucun avertissement préalable ?
Plusieurs rêves où on croit retrouver quelqu’un, et où on reçoit comme un coup de rappel et de massue qu’il est mort. Les gens revivant les meilleurs moments voire en ayant assez pour bâtir une Recherche sont les heureux.
Cependant, l’autre rêve était différent, d’abord fixe, et ensuite, la fin faisant penser à Psyché et Éros, mais sans avertissement.
C’est troublant.
@ Xavier NEBOUT | 22 octobre 2019 à 14:34
« L’homosexualité est impossible dans un monastère car on ne peut pas tricher avec cinq heures de prière par jour. Les homos sont éconduits car on a autre chose à y faire qu’à régler leurs problèmes psychologiques. »
Sauf dans les monastères islamistes où les positions de prière sur le tapis cinq fois par jour permettent des approches sexuelles plus discrètes que chez les chrétiens.
Demandez à l’islamo-gauchiste Elusen pourquoi il a demandé sa mutation religieuse des cathos vers les muslims.
Il y a un crétin qui sur ce blog a écrit « Tout le monde (ou presque) a été de gauche dans sa vie », il me semble que c’est de l’inénarrable Herman Kerhost, le toutou américain.
Notez qu’il n’a pas tort lorsqu’on lit ce blog, Philippe Bilger est passé de l’adoration de Sarkozy, puis de Hollande, à celle de Macron sans sourciller. « La doña e mobile come le piume al vento »…
@ sylvain | 22 octobre 2019 à 17:54
Bien vu, il est certain que cette prosternation devant Allah a quelque chose d’affriolant pour les amateurs…
Quoique lorsque j’avais 16 ans à la messe de Saint-Sulpice, les croupes incendiaires des quinquagénaires sur leur prie-Dieu avec leur voilettes m’émouvaient terriblement.
Oui, Xavier, un grain, même un pet au casque selon Mary: les fous, les sages, vous citiez saint Paul à point nommé, je suis effectivement concerné. Dommage que vous ne lisiez pas Proust, vous pourriez alors dépasser vos inimitiés.
Je vous laisse à Sylvain, cher ésotérique théologue.
Tout de même, trois mois pour se remettre d’une fessée…
Personne ne s’est donc porté volontaire pour bercer ce pauvre Catalan ?
Ça me rappelle
une parole rapportée
dont j’ai oublié le détail
et jamais su l’auteur.e (j’ai juste, les politiquement-corrects ?)…
…mais dont l’idée est que le jour ou « Intellectuel ! » est devenu une insulte, quelque chose a changé dans le mauvais sens.
@ Savonarole | 22 octobre 2019 à 21:02
« Quoique lorsque j’avais 16 ans à la messe de Saint-Sulpice, les croupes incendiaires des quinquagénaires sur leur prie-Dieu avec leur voilettes m’émouvaient terriblement. »
Seul bémol : c’était des femmes de première main, plus cotées à l’Argus, les odeurs de naphtaline repoussaient même les plus chauds lapins.
@ Savonarole | 22 octobre 2019 à 18:19
Un petit coup juste pour le plaisir et un final à couper le souffle :
https://youtu.be/qJ3s0CFJTfI
L’héroïsme de la voix, pour toujours, difficile à égaler.
https://i.goopics.net/KKqer.png
Impossible de s’en passer, sublime, avec un final dont je ne me lasse jamais et dont certains imbéciles disaient qu’il n’était que Héroïque, les jaloux, les envieux, un final digne des dieux.
@ sylvain | 22 octobre 2019 à 17:54
@ Savonarole | 22 octobre 2019 à 21:02
@ Giuseppe | 23 octobre 2019 à 13:59
https://www.rcinet.ca/fr/2016/05/26/la-mosquee-dottawa-achete-leglise-chretienne-voisine/
No comment
@ Savonarole | 22 octobre 2019 à 21:02
« Quoique lorsque j’avais 16 ans à la messe de Saint-Sulpice, les croupes incendiaires des quinquagénaires sur leur prie-Dieu avec leur voilettes m’émouvaient terriblement. »
On aura compris que les voilettes étaient sur la tête avec chapeau des quinquas et non sur leur arrière-train !
Quant aux jeunes filles de la génération de Savonarole, elles portaient plutôt des mantilles à l’église, tradition qui s’est estompée jusqu’à disparaître totalement à la fin des années soixante.
Idem pour les voiles noirs de grand deuil lors des obsèques de très proches.
Sans oublier les corbillards de nos grands-pères si bien chantés par Brassens !
@ Mary Preud’homme | 23 octobre 2019 à 18:37
Bien vrai. En matière de traditions j’ai un peu perdu le fil.
@ Giuseppe | 23 octobre 2019 à 13:59
Sublime version. Merci.
Je vais l’écouter avant de lire chaque billet de notre hôte….
@ Pierre Blanchard
« …achète l’église… »
Bien. Mais qui la vend ?!
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@ Aliocha
Enfin, vous reconnaissez avoir un pet à la cervelle et non « au casque »…
Et même que vous vous prenez pour un fou et sage qui plus est…
« Je veux qu’on me distingue
Et, pour le trancher net
L’ami du genre humain
N’est pas du tout mon fait »…
vous convient au centième de millimètre près.
Oui, oui, ma chère flûte traversière, fou selon les hommes d’esprit, pour le comprendre vous aussi, poussez donc de Molière à Proust, de génie en génie vous arriverez à l’Evangile, et jusqu’au cœur de l’homme.