Alain Finkielkraut débat-il trop ?

Alain Finkielkraut (AF) est indigné parce que LCI l’a « viré » après ses propos sur Olivier Duhamel à l’émission de David Pujadas (24 heures Pujadas) dans laquelle il était un chroniqueur hebdomadaire. Il a déclaré que « son éviction est d’une incroyable goujaterie, que LCI le bâillonne et qu’il est sous le choc » (Le Parisien).

Je partage son sentiment : LCI n’aurait jamais dû prendre cette décision à son encontre. Elle est absurde.

AF est un grand esprit, un authentique philosophe et a toujours su faire preuve d’une liberté intellectuelle qui a du prix, émanant de lui. Son rôle est trop important dans l’espace de la pensée et médiatique pour qu’on ne s’attache pas à l’analyse de ses commentaires du 11 janvier et à ce qu’ils révèlent sans doute de sa personnalité.

Ses propos, à bien les lire, sont plus complexes que ce qu’une approche sommaire a résumé. Ils mêlent des évidences à une interrogation provocatrice.

Pour les premières, il s’agit d’une réflexion pertinente sur la Justice en général et sur les précautions à sauvegarder dans la matière des crimes et des délits sexuels avec les enfants pour victimes. Notamment rappel de la présomption d’innocence, refus des condamnations médiatiques sans rien savoir. Il n’y a rien dans ces considérations qui puisse choquer.

Pour la seconde, en revanche, il me semble que AF commet une grave erreur de perception quand sur l’affaire dont la victime est « Victor » Kouchner, il s’interroge sur le possible consentement de ce dernier âgé de 14 ans (ce ne serait plus un enfant mais un « adolescent ») et sur l’existence peut-être d’une réciprocité qui aurait relativisé, si on comprend bien, les agissements d’Olivier Duhamel.

La qualification pénale retenue étant : viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans.

Alain-Finkielkraut-ecarte-par-LCI-il-reclame-qu-on-ecoute-mes-propos-dans-leur-integralite

AF fait preuve d’une grave méconnaissance de la réalité de ces transgressions en occultant le phénomène d’emprise, sur un adolescent de 14 ans tétanisé, exercée par un adulte admiré, séducteur, beau parleur et surtout titulaire d’une indiscutable autorité. Il est aberrant de prétendre plaquer, sur une inégalité objective et forcément subie, l’apparence d’une liberté de part et d’autre alors que ces relations délictuelles et/ou criminelles résultent naturellement de la domination de l’un sur l’autre, de l’évidence d’un pouvoir sur un adolescent pris au piège de l’affection et de la confiance sans qu’il soit même nécessaire d’évoquer la notion de contrainte.

Il serait offensant, pour une personnalité de la trempe d’AF, d’imaginer un désir personnel d’apologie d’Olivier Duhamel.

Il faut en effet aller chercher ailleurs les ressorts de cette polémique.

Ils relèvent à mon sens de l’hostilité que AF paraît toujours avoir éprouvée face à des indignations unanimes, trop consensuelles, pour être honnêtes, acceptables en quelque sorte. Comme s’il résistait en permanence à la tentation de mêler sa voix, même, comme souvent, équilibrée et raisonnable, aux hurlements avec les loups. Il y a là comme un désir, chez lui, de nous mettre en garde, de nous alerter, de nous inciter à des nuances et à de la subtilité ; mais à force de se méfier de l’ordinaire, il lui arrive de tomber, comme en l’occurrence, dans la confusion qui peut au moins troubler.

Je persiste : LCI, sans délicatesse, a cru bon de chasser AF de son plateau. Comme si une erreur d’analyse, un point de vue perçu comme provocateur et gravement inexact appelaient l’exclusion, une expulsion, en effet très indélicate. . Avec de tels critères, les plateaux pourraient devenir des déserts et les débats des monologues.

AF, philosophe de qualité et académicien français, devrait toutefois s’abstenir de s’impliquer sans cesse dans les médias, en se plongeant dans l’écume, l’anecdotique, le superficiel et le contingent. Je sais bien que la mode d’aujourd’hui est de faire participer des philosophes réels ou prétendus à des échanges, sortes de coachings du riche, dans des quotidiens ou magazines. Au mieux ce sont des banalités, au pire des afféteries.

Mais de grâce, pour AF, plus lui, plus ça !

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Voir les Commentaires (190)
  1. Marc GHINSBERG

    Je partage dans l’ensemble vos réflexions sur l’affaire Olivier Duhamel, devenue le temps d’une chronique l’affaire Finkielkraut, jusqu’au dernier paragraphe exclu. Pourquoi diable interdiriez-vous à AF et plus largement aux philosophes « de s’impliquer sans cesse dans les médias, en se plongeant dans l’écume, l’anecdotique, le superficiel et le contingent », alors que vous vous l’autorisez et de quelle façon ! Le statut de magistrat honoraire conférerait-il des privilèges ?

  2. AF a manqué de jugement. Il y a le fond du propos et la manière dont il est reçu. Balancer de tels propos chez Pujadas, c’est s’attendre à ne pas être compris et se prendre une volée de bois vert dans la foulée. On peut être philosophe et académicien et être novice ou imprudent en matière de com. De nos jours, ça ne pardonne pas.

  3. Cher Philippe,
    La liberté d’expression sur les médias dépend des modes du moment.
    De quel point de vue se situait Alain Finkielkraut ?
    Voulait-il défendre la présomption d’innocence ?
    Posait-il les questions habituelles entendues dans les tribunaux lors d’un l’examen judiciaire ?
    Et lorsque l’on ne connaît pas le dossier, n’existe-t-il pas une ressemblance avec la relation adulte d’une enseignante Madame Auzière et son protégé, Emmanuel Macron qui était mineur au début de leur histoire d’amour ? C’est bien le consentement interrogé qui a répondu à la question posée et a permis une belle histoire d’amour.
    Cette différence d’approche juridique ou de commentateur n’est pas entendue et la réaction d’exclusion rapide de LCI montre que les médias avaient connaissance de ce drame et s’étaient fait une intime conviction au moment de la parution du livre et de l’article du Figaro le précédant.
    Les questions d’Alain Finkielkraut étaient à leur place puisque depuis quelque temps, la justice se fait sur les plateaux et qu’il est prévu que les procès soient médiatisés et que les magistrats puissent laisser fuiter des informations auprès des médias.
    Si les philosophes ne peuvent plus défendre le doute par la recherche de la vérité, et que les médias s’octroient des droits de censure ou de non possibilité de droit de réponse et se promulguent juges ou manipulateur d’opinions, c’est que l’éthique a perdu de son sens.
    Ce sont les mêmes journalistes qui ont critiqué l’humiliation faite à DSK aux USA qui se lancent à leur tour dans des actions punitives pas nécessairement souhaitées par l’auteure du livre elle-même. Ouvrir un débat ne suppose pas de le clore avant qu’il ne commence !
    À observer l’ampleur des insultes proférées à l’encontre d’Alain Finkielkraut sur le net, ce déferlement de haine, la décision de LCI est très inhumaine.
    françoise et karell Semtob

  4. Claude Luçon

    Alain Finkielkraut est, presque, toujours intéressant à écouter bien que souvent irritant, en particulier par sa façon de s’exprimer, mais, comme écrit justement PB : « AF devrait toutefois s’abstenir de s’impliquer sans cesse dans les médias, en se plongeant dans… » …tout, quelle qu’en soit l’odeur virtuelle.
    Il se trouvera un nid ailleurs n’en doutons pas.
    Camille Kouchner interviewée lors de l’émission la Grande Librairie, a donné l’impression que cet inceste avait commencé très tôt en particulier dans le « paradis » de Sanary où la vertu ne semble pas avoir été la règle et où la génération 68 prenait ses vacances et quelques libertés libertines.
    Mais une question se pose: que faisait cette autre célébrité, son père médecin, Bernard Kouchner, ou sommes-nous au début d’un scandale plus vaste ? Il ne se contentait apparemment pas de décharger seulement des sacs de blés à Mogadiscio lors de la famine en Somalie à l’époque !
    On lit en effet par ailleurs (Closer)
    « …la juriste, Camille Kouchner, évoque aussi les relations entre sa mère Evelyne Pisier et sa tante, Marie-France Pisier. Selon l’écrivaine, cette dernière aurait eu une relation avec son père, Bernard Kouchner.
    et, plus loin
    « Camille Kouchner écrit ainsi que pendant la liaison « de sa mère avec Fidel Castro, Bernard Kouchner aurait pu vivre un bref amour avec la comédienne », selon un extrait publié par Le Parisien. » Laquelle tante est morte dans d’étranges circonstances.

  5. xavier b. masset

    Votre analyse est bonne, peut-être l’intéressé la paraphraserait-il à défaut de la parapher ?
    Il refuse de hurler avec les loups, oui, ne tombe presque jamais dans le silence, ouvre la voix la plupart du temps avec courage, un cri, une manifestation de la sagesse qui à force grossit son cœur, dont il imagine les recoins des ténèbres particulières prendre logis dans les épaisses oreillettes de l’organe d’autres humains, souvent sourds, ou, au contraire, cellules sensorielles extrêmement développées, à la subtilité, donc à la vérité, toujours à frotter la grande et injuste macule noire sur le tablier ou le pantalon d’un homme acculé par les petits héliastes tachistes des diverses agoras du bêlant aujourd’hui, qui varient les contours de leurs tribunaux sous la lumière de microlunes multipliées, encore plus lorsqu’il s’agit d’une connaissance, d’un vieil ami, passeport vert de la lecture de Philip Roth, qui lui sert de vaccin généraliste, toujours dans la poche revolver du veston, remplie de seringues et de cigarettes en chocolat tchèques.
    Emmanuel Macron lui fit dire un jour qu’il n’avait pas d’œuvre, il semblerait que parfois quelque chose l’amène à surjouer l’omnipotence d’un aréopage, dont il serait seul maître de la composition, seul titulaire, seul détenteur du pouvoir de casser depuis son autorité le trop-plein d’un visible figuré, incompatible avec le produit détachant de son intelligence étincelante, afin que sa parole œuvrât enfin, remît tout de la saleté du monde au propre.
    Sans jamais se guérir, de la voix, de son amour pour lui.
    Un amoncellement de battements de paroles intimes que certaines personnes doivent connaître et partager.
    Et pourtant, quel commentateur inouï.

  6. Je soutiens la décision de LCI.
    Quand on a été victime, l’idée que l’on a pu être consentant est injurieuse. Surtout si on était enfant.
    Parce que les relations sexuelles entre adultes peuvent être consensuelles, alors que c’est impossible quand on est enfant. Pourquoi ? parce qu’on est a la fois bien plus faible que l’autre, comme un esclave face à un maître, et pas construit, ce qui veut dire, pour être tout à fait clair, pas tout à fait éclairé, on ne saurait consentir.
    Les philosophes qui s’interrogent là-dessus me font bien rire : autant s’interroger sur eux.
    Cependant, il est bon que l’Etat permette le plus large débat, comme avec le Premier amendement. L’Etat mais les chaînes de télévisons ?
    Eaminons le cas Finkielkraut évincé de LCI. Voyons, voyons, c’est une chaîne d’information : est-ce que le philosophe en apporte une ? On ne peut pas dire que ce soit le cas, et donc que la chaîne aille contre sa vocation.
    Ce qu’apporte Finkielkraut, c’est une opinion : la pédophilie n’est pas si grave que ça si l’enfant a dit oui.
    C’est une manière de réagir assez répandue, on ne peut pas dire que le philosophe ait innové : il ne l’a pas plus fait que quiconque disant qu’une femme violée l’a bien cherché si elle n’était pas trop vêtue ou autre circonstances du même genre… La victime est toujours en procès d’avoir été une victime alors même que la matérialité des faits est prouvée, processus qui a dû échapper à notre philosophe.
    Notons que d’autres relativisent aussi à leur manière, non en minorant la réalité du crime mais les conséquences.
    En clair, on hésitera à poursuivre pour ménager les institutions, Eglise, famille vue comme une institution, etc. : en bref, il faut préserver le groupe aux dépens du plus faible des individus.
    Cependant, d’autres personnes ne raisonnent plus de cette manière. Si, si, j’en ai rencontré ! Donc, admettons que je sois un dirigeant de LCI : rien dans ma mission ne m’oblige à garder quelqu’un qui n’informe en rien, débat, mais dans un cadre où personne n’est indéboulonnable.
    Or sa dernière sortie peut, comme dans ses autres « fulgurances », faire encore polémique, ce qui amène de l’audience, certes, mais va contre la défense des victimes sans apporter rien en terme de gain intellectuel. LCI ne peut pas s’inventer défenseur d’un contenu intellectuel quand il est inexistant, tout de même : il y a des limites au snobisme.
    Donc le dirigeant n’aurait que deux raisons de garder notre philosophe, la peur qu’il traîne LCI devant les tribunaux et la compassion pour un égaré. Mais comment un responsable de chaîne pourrait-il se regarder dans une glace s’il avait peur d’un opposant comme notre polémiste et comment aurait-il pitié de celui qui n’en éprouve aucune pour les enfants ?
    Il paraît qu’Alain Finkielkraut serait un penseur important, sans vouloir me prononcer sur une question si capitale, je voudrais dire un mot des philosophes français.
    Leur tendance, c’est de parler de paroles et non de réalité, de subsumer les faits par des interprétations et de succomber à la parlotte :
    https://philodelart.hypotheses.org/2418
    Dans ces conditions, pourquoi ne pas être hypnotisé par les médias ? Aliéné par les discours, je me traîne dans une matrice à discours dont je sors des discours ignorant le réel et n’innovant pas plus que ça, voir l’interrogation sur le consentement de l’enfant que tout le monde a pu entendre autour de soi et dont les philosophes ne sont pas plus exemptés que les autres.
    Je ne voudrais pas dire les philosophes nuisibles ou inutiles pour autant, eux et d’autres contribuent à reformuler diverses questions, ce qui est aussi nécessaire que pour un cinéaste de savoir multiplier les points de vue. Mais ce ne sont pas des autorités, et d’ailleurs personne ne l’est. S’il y en avait une en ce monde, ce serait le mouvement ascendant qu’on porte en soi.

  7. Robert Marchenoir

    Remarquable point de vue qui fait le tour du sujet, et qui tape juste à chaque fois. Chacun des points est important, en effet, et méritait d’être souligné, à rebours des facilités du sectarisme.
    Voilà qui me rappelle une notion évoquée il y a peu au sujet de Donald Trump, et qui s’appelle « moral clarity » en anglais. Je la traduis par rectitude morale, pour ma part, mais l’expression ne me satisfait qu’à moitié. La notion de clarté est précieuse.

  8. calamity jane

    Où l’on pourrait comprendre que la « présomption d’innocence » sert l’accusé face à un mineur sur lequel il avait autorité… et que donc la victime « innocente » doit se défendre plus qu’à ses droits pour excuser l’autre…
    Comment écriviez-vous ? Il faut distinguer l’homme et l’oeuvre ?

  9. « Alain Finkielkraut est indigné parce que LCI l’a « viré » après ses propos sur Olivier Duhamel à l’émission de David Pujadas dans laquelle il était un chroniqueur hebdomadaire. Il a déclaré que « son éviction est d’une incroyable goujaterie, que LCI le bâillonne et qu’il est sous le choc » »
    Franchement tout fout l’camp. « Virer » Alain Finkielkraut, académicien, officier de la Légion d’honneur, agrégé de lettres modernes, professeur à Polytechnique, comme un vulgaire domestique qui aurait sorti une incongruité, c’est à n’en pas douter une goujaterie.
    Mais fallait-il attendre autre chose d’une chaîne d’info continue qui ne s’est jamais distinguée par des débats de haut niveau et qui a pris l’académicien comme chroniqueur dans l’espoir d’attirer un certain public, plutôt cultivé, issu de la bonne société.
    Il faut dire que c’est un « bon client » comme on dit dans le milieu journalistique.
    Il n’est pas rare qu’il pique une colère en pleine émission, lance une petite phrase provocante qui fait le régal des gazettes et des réseaux sociaux. Il nous l’a encore montré dernièrement.
    Mais je ne doute pas que « Finkie » retrouvera rapidement un autre point de chute médiatique où il pourra de nouveau s’exprimer tout à loisir.
    Tiens, je le verrais bien rejoindre l’équipe de Pascal Praud dans la matinale de CNews. Il remplit toutes les cases pour y être admis.
    Ils vont faire la tête à LCI, c’est sûr ! 🙂

  10. Véronique Raffeneau

    « …mais à force de se méfier de l’ordinaire, il lui arrive de tomber, comme en l’occurrence, dans l’extravagant qui peut au moins troubler. » (PB)
    Oui, troubler, produire du malaise.
    Et comme vous le soulignez, il arrive à A. Finkielkraut de tomber dans la méconnaissance, voire l’ignorance du droit, à ses yeux peut-être trop ordinaire: « La qualification pénale retenue étant : viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans. »
    La question du consentement ne se posera pas au juge. Cette question est hors sujet pour le juge COMME pour le sens commun.
    Je partage votre position quant au limogeage d’AF par LCI.
    Mais je regrette qu’AF ne mentionne pas sa méconnaissance du droit ordinaire et sa défiance du sens commun pour expliquer sa grave erreur de perception.

  11. Le problème d’AF est qu’il fait partie, à tort ou à raison, des leaders d’opinion. Donc quand il argumente de façon oiseuse sur le consentement (par un mineur terrorisé), il encourage quelque part à la pédophilie qu’il présente comme n’étant finalement pas si dangereuse que ça pour le psychisme de l’enfant. C’est inacceptable ! Qu’il subisse l’exclusion de la chaîne est le moins qui puisse se faire.

  12. …ce dernier âgé de 14 ans (ce ne serait plus un enfant mais un « adolescent »)
    Quand le Législateur sera revenu à son état normal, à supposer qu’il en ait un, il faudra tout de même qu’il se penche sur cette question de la classification en âge de la jeunesse, à supposer qu’elle puisse être généralisable.
    S’il est possible de considérer qu’à 14 ans on peut être classé dans la catégorie des adolescents, comment ne pas percevoir le ridicule consistant à convoquer devant un tribunal pour enfants des gaillards mesurant 1 m 84 pour 86 kg, ayant un palmarès impressionnant en matière de combats de rue, ayant mis au tapis un nombre important d’adversaires, allant des péquins moyens leur ayant refusé une cigarette (qu’ils n’avaient pas forcément sur eux) à des fonctionnaires de police pourtant rompus à l’art des interpellations musclées ?

  13. @ Véronique Raffeneau | 14 janvier 2021 à 08:29
    « La question du consentement ne se posera pas au juge. Cette question est hors sujet pour le juge COMME pour le sens commun. »
    C’est inexact. Le juge, ou la Cour, doit nécessairement examiner la question du consentement dont l’absence est un élément constitutif essentiel de l’infraction. Eh oui, même pour les mineurs de 15 ans, même avec la circonstance d’autorité, il peut y avoir consentement, sans pour autant faire totalement disparaître toute infraction qui pourra dès lors relever de l’article 227-26 du code pénal (10 ans encourus tout de même).
    En l’espèce, avant d’examiner quoi que ce soit il conviendra de déterminer si les faits sont prescrits.

  14. Alain Finkielkraut (AF) est tombé dans le double piège dans lequel tombent beaucoup d’intellectuels, probablement tous, celui du bavardage inconsidéré, et de la vanité.
    Bavardage inconsidéré, parce qu’il a présenté, sans précautions oratoires, l’hypothèse d’une complicité inconsciente entre la victime et le bourreau.
    C’est un vieux débat, bien connu, le fameux syndrome de Stockholm rentre dans ce cadre.
    Malheureusement pour AF, il s’agit d’une relation entre un enfant et son beau-père, ce qui rend l’analyse plus compliquée ou plus simple, si on considère qu’il y a simplement abus de pouvoir.
    Par abus de pouvoir j’entends de pouvoir affectif, ce qui est le pire des abus de pouvoir.
    Utiliser des liens d’affection pour dominer c’est le plus abject des comportements, de la pure perversité.
    Au lieu de théoriser, AF aurait pu développer cet aspect de la soumission, qui serait aggravant dans l’ignoble.
    Et j’en viens au second piège dans lequel est tombé AF, celui de la vanité. Défaut hélas commun à beaucoup d’intellos, sinon tous, un jour ou l’autre.
    À s’entendre dire qu’on est intelligent, on finit par le croire et en devenir stupide.
    C’est ce qui arrive à AF, il s’imagine qu’il est invité dans les médias, télé ou radio, pour sa seule intelligence, alors que les médias se moquent de son intelligence, comme de celle d’autres intellos, pour la simple raison qu’ils ne sont pas capables de la distinguer et la comprendre, et surtout parce que leur seul et unique objectif est de faire de l’audience, et donc de l’argent.
    Donc au fond, AF ne se rend pas compte qu’il est utilisé comme un singe savant que l’on montre avant de faire la quête, sous la forme moderne de la publicité.
    Et ce pauvre AF, que j’aime bien, encore que parfois je trouve qu’il déraille à force de réfléchir à voix haute, a fait son numéro d’intello voulant se démarquer de la doxa sur le sujet. C’est un peu ce qu’on lui demandait mais il a dépassé les bornes, et tout le monde sait que lorsque les bornes sont franchies il n’y a plus de limites.
    Le public de LCI, qui est un peu, celui très conventionnel de TF1, aime bien sortir des autoroutes de la pensée, sans toutefois prendre des chemins buissonniers. Le risque de perdre de l’audience est insupportable aux faiseurs d’opinion.
    Plaignons AF, sa vanité et son bavardage inconsidéré en public ne sont que les manifestations de sa naïveté.
    Trop intello pour être conscient de la perfidie médiatique.

  15. Je n’ai jamais, ou rarement, trouvé que les propos de Finkielkraut étaient « décoiffants » sur quelque sujet que ce soit.
    J’avoue donc avoir zappé ses interventions sur LCI, préférant l’écouter dans l’émission « Répliques » le samedi matin sur France Culture où il semble plus à l’aise dans son rôle de Monsieur Loyal que dans celui où il débat avec Pujadas.
    Je comprends difficilement LCI qui sait a priori qu’en invitant un intellectuel de cette trempe, les subtilités, les nuances, les interrogations seront à l’ordre du jour avec toutes les conséquences possibles sur le bien-être des cerveaux formatés censés l’écouter.
    En revanche je vois mal Rokhaya Diallo, pourtant peu avare de débitage de sornettes, encourir les foudres de la censure.
    Bien sûr le reproche adressé à AF d’avoir interrogé l’éventualité du consentement de « Victor » Kouchner peut être fondé tant le sujet est délicat. Mais n’est-il pas dans son rôle lorsqu’il introduit une once de scepticisme dans une histoire que la quasi-totalité des téléspectateurs considère ignoble ? S’écartant ainsi du chemin balisé pour s’écorcher dans les ronces du doute…
    Le voila banni lui qui pensait avoir répondu aux termes du contrat avec son employeur qui devait savoir à quoi s’attendre avec un homme qui aime la philosophie.
    LCI préfère Romain Goupil ou Daniel Cohn-Bendit voire Ségolène Royal: tant pis pour les téléspectateurs qui iront rejoindre la concurrence !
    « Avec de tels critères, les plateaux pourraient devenir des déserts et les débats des monologues » (PB)

  16. Vers qui les enfants de Bernard Kouchner pouvaient-il se tourner pour être protégés, écoutés et compris ? Un vide total: un beau-père, Olivier Duhamel, incestueux et violeur sur un enfant de 13-14 ans, une mère tombée dans l’alcoolisme, un père trop souvent absent, une belle-mère, Christine Ockrent, indifférente…
    Et pour enfoncer le clou et ouvrir les plaies de toutes les victimes de viol, on entend le récidiviste Finkielkraut parler de consentement au lieu de soumission à un beau-père manipulateur et autoritaire, déshabillé de toute morale bienveillante et respectueuse envers un enfant qui n’est qu’au début d’une croissance de maturité.
    Qu’on cesse de nous dire, comme on l’entend souvent: ce sont des gens de bonne famille. Bien souvent, il suffit de gratter un peu le vernis pour découvrir des ignominies et des saletés cachées.
    Finkielkraut promet d’attaquer LCI ? C’est son droit. S’il gagne, ce sera la pactole pour lui, et s’il perd se sera un simple rappel à la décence et à la morale. Il est temps qu’il prenne sa retraite. D’autres philosophes bien plus méritants pourraient être à l’honneur.
    Ce qu’il a déblatéré chez Pujadas à LCI (TF1) est abject.
    Je suis curieuse de savoir ce que pensent le procureur, les enquêteurs chargés de l’affaire et les magistrats aux affaires familiales bien éclairés des affaires qu’ils ont à résoudre au quotidien, sur les propos indécents de Finkielkraut sur LCI. J’aimerais aussi que des juristes viennent sur ce blog exposer leur pensée pour expliquer à AF ce que dit la loi en termes de protection de l’enfance. Sachant que les faits de viol par OD ont commencé vers 1986, l’époque où les enfants n’étaient pas comme sont « certains » de nos jours, qu’Exilé qualifie de voyous. Deux choses très différentes qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre.

    « Qu’est-ce qu’une fausse gloire ? »
    « Alain Finkielkraut débat-il trop ? » (PB)
    À force de débattre sur tout et sur rien, AF aurait-il perdu sa gloire ?
    Dans la vie, il vaut mieux s’arrêter avant de perdre la tête.

    Après l’affaire de viol du jeune frère de Camille Kouchner, les propos indécents de A. Finkielkraut, voilà qu’un vent nouveau continue de souffler: Elisabeth Guigou abandonne en cours de route sa mission sur l’inceste.
    Pourquoi cette précipitation ? Aurait-elle su ce qui se passait tout en gardant le silence ?.
    Pour certaines élites, certains politiques et élus et les lobbyistes, leur loi c’est l’omerta. Chacun tient l’autre par la barbichette. Si tu balances, alors moi aussi. Le linge sale se lave en famille, alors tu la fermes, c’est pas notre problème, faut penser à ce que diraient nos électeurs s’ils apprenaient la vérité…
    Et comme dirait l’humoriste très connue vêtue de rouge et décorée récemment de la Légion d’honneur par E. Macron : « On ne nous dit pas tout ».

  17. Denis Monod-Broca

    Le premier pékin venu, la première starlette venue, donnent leur avis sur tout et sur rien, je trouve fort bien que quelqu’un comme Alain Finkielkraut soit là aussi, sur les ondes, dans l’actualité, pour apporter un peu de pensée réfléchie au milieu de toute cette émotion brute.
    Je ne vais pas revenir sur les arguments avancés dans mes commentaires au billet précédent, consacré directement, lui, à l’affaire Duhamel.
    Un aspect très frappant est cependant ce phénomène de contagion. Finkielkraut, Guigou, Guillaume, Mion peut-être, j’en oublie sûrement… tous ceux qui se sont trop approchés du pestiféré sont comme contaminés à leur tour. À l’heure de la distanciation sociale et des gestes barrières, n’est-il pas inouï de constater une telle similitude ?

  18. « Alain Finkielkraut débat-il trop ? »
    En l’occurrence, il ne débattait pas cher P. Bilger.
    Il exprimait une opinion ambiguë, comme c’est arrivé dans le passé.
    Sa colère, post-émission, me laisse indifférent. Il s’enferme de plus en plus dans un intellectualisme de « patte de mouche » de plus en plus difficile à comprendre.
    Qu’il se repose et revienne en meilleure forme sur de meilleurs sujets.
    Quant à LCI, rien de surprenant ! Certaines rédactions sont devenues commissaires politiques depuis bien longtemps et les directions, peureuses, n’osent pas s’affirmer.
    Reste qu’il ne faut pas que l’arbre cache la forêt : en l’occurrence le milieu gauche caviar d’Olivier Duhamel, en somme la gauche bien-pensante.
    Cordialement.

  19. @ Exilé
    « Quand le Législateur sera revenu à son état normal, à supposer qu’il en ait un, il faudra tout de même qu’il se penche sur cette question de la classification en âge de la jeunesse, à supposer qu’elle puisse être généralisable. »
    Japon: Âge de consentement: 13 ans.
    —————————————————–
    @ Achille
    «  »Virer » Alain Finkielkraut, académicien, officier de la Légion d’honneur, agrégé de lettres modernes, professeur à Polytechnique… »
    Oh ! Ça va… c’est entièrement le droit d’une chaîne que de virer des gens avec des patentes à tire-larigot. Un Nobel ne protège pas de la nobélite ! Et de toutes manières, ce n’est pas la première fois qu’on traite des professeurs de Polytechnique comme de la m*rde. Comme un de mes professeurs, Pierre Colmez, qui a documenté ce qu’on pensait des professeurs de Polytechnique à Polytechnique même, et ce qu’il pensait de Polytechnique.
    Je pense qu’il est bien plus respecté à Jussieu qu’à Polytechnique même, qui semble avoir oublié quelques fondamentaux. (Cela me rappelle aussi que j’ai deux ou trois discussions à avoir avec certains membres de sa famille: Coralie et Leila. Ouvrage très intéressant sur les mathématiques au tribunal, mais qui risque de passer certaines données sous silence en cherchant à mettre des erreurs judiciaires en lumière, erreurs judiciaires touchant aussi le thème de la maltraitance. Et j’aurais quelques remarques à faire à Leila aussi sur la théorie des dessins d’enfants.)
    Personnellement, je sais pas pourquoi, mais j’ai toujours eu de la peine à voir Finkie déambuler dans les couloirs de l’X. D’un pas accéléré et en souffrance, la main manipulant frénétiquement son front. Cela m’a toujours rendu triste que de l’observer.
    Mais très franchement, sa position sur la question du consentement est complètement déplacée. Sur le fond, cela pose même la question du critère de l’âge comme étant pertinent pour détecter ou pour poursuivre judiciairement la question de la maltraitance: il est surprenant de constater à quel point la maltraitance peut se poursuivre au-delà des limites d’âge qu’on lui assigne à priori. Sans compter que la maltraitance peut se déployer sur les animaux ou les personnes âgées en des mécanismes certes différents mais au fond assez similaires à ce qui est pratiqué sur les enfants. Cela simplifie de penser aux enfants, mais ce n’est qu’une simplification.
    Ce qui est odieux dans la position de Finkie, c’est qu’il insinue, en méconnaissance a priori totale de la situation, qu’il y ait pu avoir consentement sur la base de pinaillages sur l’âge, alors que Victor et Camille semblent avoir une position beaucoup plus claire sur la moralité de cette situation.
    Si Finkie veut pinailler sur le consentement, qu’il le fasse sur la base du témoignage, au-delà des arguties juridiques. Ou qu’il remette en cause frontalement le témoignage. Mais qu’il cesse de louvoyer comme cela, en nous faisant grosso modo le coup de la jupe qui justifie le viol. Ou le coup du pipi au lit qui justifie l’ablation du rein.
    ————————————————
    @ Robert Marchenoir
    « La notion de clarté est précieuse. »
    Lucidité morale ?

  20. Je vois pas l’intérêt si les analystes invités doivent se rallier au discours en place, c’est pourquoi j’admire énormément Alain Finkielkraut et Eric Zemmour.
    Nager à contre-courant dans le débat public est devenu particulièrement courageux, surtout quand on sait les règles du jeu, tu dis ce que je veux sinon je te vire. Son éviction est donc logique dans une France en dégénérescence galopante sur le concept de la liberté d’expression, devenue un cadavre fumant qu’on a chéri autrefois.

  21. Monsieur Bilger,
    Je souscris tout à fait à votre propos. Je n’approuve pas la suggestion d’Alain Finkielkraut mais je trouve légitime qu’elle puisse être formulée, et je comprends que le fait que personne ne la formule puisse le motiver pour le faire.
    Parce qu’au fond, ce propos rappelle qu’il ne suffit pas d’attaquer en meute : c’est un sujet grave, complexe et une infraction pénale, il faut laisser la justice s’en emparer.
    Imaginons qu’en dépit de la vérité médiatique d’aujourd’hui, la vérité judiciaire de demain lave Olivier Duhamel de tout soupçon ? Quelles conclusions faudrait-il en tirer ?
    On se rappelle des errances du procès d’Outreau. L’existence d’une vérité préétablie n’était-elle pas déjà au coeur du problème ?
    L’indépendance de la Justice apparaît désormais bien fragilisée. Comment s’en étonner lorsque ceux que la Constitution chargent de la protéger se sont autorisés des jugements sur réseaux sociaux avant procès ?

  22. J’ai lu le billet de M. Bilger. J’ai même dû le relire pour en cerner les circonlocutions, tortillardes à l’envi. Ainsi donc, pour l’auteur du billet, les faits évoqués par le « prestigieux philosophe » dans une analyse alambiquée et provocante au possible, ne méritaient pas la sanction de LCI.
    Analyse qui apparaît pourtant suffisamment consternante aux yeux d’un public majoritaire ; détail qui, à n’en pas douter, motiva la décision, exceptionnellement tranchée, d’une chaîne non coutumière de décisions aussi radicales ou subversives.
    Bon sang, ce sont précisément ces introspections louvoyantes, paradoxales, cherchant l’excuse, le prétexte ou l’atténuante circonstance, là où il ne saurait y en avoir, qui farcissent de si mauvais principes les cervelles des juges et tracent les voies de l’impunité sélective et donc de l’injustice. Et qui ébranlent la confiance, déjà bien lézardée, du justiciable vis-à-vis de la si pompeuse quoique controversée, car douteuse, institution.
    Soit il y a des lois encadrant les sanctions prévues pour un délit donné, et on les applique pour tout délinquant quel que soit son niveau social, ses diplômes, ses réseaux, ses revenus ou que sais-je, soit on fait des lois sur mesure pour pervers nantis, cultivés, riches et célèbres. Certains en rêvent, d’ailleurs.
    Ceci m’a fait penser à une interview du général Philippe Schmitt, entendue hier-matin sur Boulevard Voltaire, dans laquelle le militaire se félicitait d’avoir enfin fait condamner en cassation, après sept années d’interminables procédures, la lumineuse magistrate, responsable de l’affaire du « Mur des cons ». Dame ! Sept années de procédures dilatoires à souhait, pour prononcer définitivement la confirmation d’une culpabilité qui ne faisait pas de doute ? Et l’on s’étonne d’une justice déconsidérée ? D’une institution dont les superlatifs visqueux et permanents de la propagande officielle ne suffisent plus à cacher le visage hideux ? Et encore, on parle ici d’une condamnation toute relative, qui relève plus de la symbolique. Ah, si encore on avait assorti la pâle condamnation de l’intéressée à la contrainte d’afficher son propre faciès sur ledit mur, on aurait pu trouver un côté pédagogique à la sanction. Mais ne rêvons pas !
    https://www.bvoltaire.fr/general-philippe-schmitt-cest-un-jour-qui-fait-honneur-a-la-justice-meme-quand-on-est-magistrat-on-ne-peut-pas-dire-et-faire-nimporte-quoi/
    Quant au « philosophe » si génial dont il est question, serait-il outrageant de faire remarquer que c’est sous les impulsions, tordues au possible, de tous ces salauds de philosophes autoproclamés, défendant plus souvent la perversion que la vertu, que l’âge de la « maturité » sexuelle ne cesse d’être abaissé ? Avec des Finkielkraut, des Cohn-Bendit, des Matzneff et autres Jack Lang – pardon pour ceux que j’oublie – le consentement sexuel sera bientôt fixé à 6, voire 4 ans ?
    Se souvenir d’une citation immonde autant qu’impunie: « La sexualité puérile est encore un continent interdit. Aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages ».
    C’est dire s’il faut s’attendre à quelque embellie morale… Messieurs les faux prophètes, au turf !!

  23. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    J’ai lu avec intérêt vos réflexions sur Finkielkraut.
    J’écoute son émission sur France Culture depuis sa création, chaque samedi.
    J’ai la plus grande estime pour lui. Cet agrégé de lettres modernes devait présenter chaque année dans une grande école Camus, Péguy, etc. Jamais il n’a présenté un philosophe (Spinoza, Aristote, Platon, Descartes…). Et pour cause : il sait très bien qu’il n’est pas philosophe. Et les jurys d’agrég savent très bien aussi qu’il n’est pas philosophe.
    Il lui arrive de déraisonner. Cela vient de se produire sur LCI à propos de l’affaire Duhamel.
    J’ai écouté hier soir l’émission littéraire consacrée au livre de Camille Kouchner, où était invités le philosophe Marc Crépon, Muriel Salmona (« Le livre noir des violences sexuelles), l’ancienne magistrate Marie-Pierre Porchy (« Les silences de la loi »). J’espère que Finky a écouté ça. Et que cela lui aura donné quelques bonnes idées.

  24. Billet dont je partage l’intégralité du propos.
    Monsieur Finkielkraut reçoit effectivement en boomerang une exposition médiatique à mon sens trop grande, participant à des émissions de niveaux divers. Il s’expose ainsi, du fait d’une « pensée complexe » dans un monde médiatique où la parole doit être courte, à des propos contestables.
    Manifestement monsieur Finkielkraut ignore ou veut ignorer les dispositions et contraintes de la loi. Lui qui a fustigé l’idéologie soixante-huitarde se retrouve en effet, par son propos sur l’affaire Duhamel et sans doute sans l’avoir voulu, dans un rôle de défenseur de cette même idéologie…
    Reste l’éternel débat sur la liberté d’expression et sur la nécessité de son éviction de la chaîne de télévision. Peut-être eût-il été préférable de ne pas renouveler son contrat à son terme plutôt que de l’exclure à l’issue de cette émission. Mais d’évidence, les risques de chute de l’audimat de cette émission en cas de maintien d’un personnage devenu médiatiquement sulfureux, voire la suppression de publicité par certains annonceurs, ont précipité la décision. Toujours le règne du court-termisme.

  25. Il n’y a que la religion catholique qui protège l’innocence des enfants, dans toutes les religions archaïques la pédophilie est tolérée. Alain Finkielkraut réagit selon ses racines ; et ce sont eux qui font notre société. Les Gilets jaunes éborgnés c’est comme les Palestiniens amputés, la France a de grosses œillères.
    « Pédocriminalité : le tabou des élites ? »
    https://www.youtube.com/watch?v=c_onkz2HHpM
    Et « plus de 500 étudiants, professeurs et salariés de Sciences Po Paris demandent la démission de Frédéric Mion, son directeur, suite à sa gestion des accusations d’agressions sexuelles et de viols incestueux contre Olivier Duhamel. »

  26. @ Lodi | 14 janvier 2021 à 02:35
    En les traitant de « salauds » parce qu’ils cherchaient à faire sortir les faits de l’ombre, la mère des jumeaux leur imposait la fausse obligation morale de se taire pour favoriser l’immoralité de son conjoint du moment. Elle jouait sur leur sentiment de culpabilité pour mieux jeter le voile sur celle, réelle, de son conjoint. Il fallait qu’ils soient des salauds pour faire souffrir la sorte la pauvre femme dépressive qui leur avait donné la vie. On voit la contrainte morale qu’elle exerçait sur eux, elle dont ils dépendaient entièrement et qui leur fournissait littéralement leurs vivres.
    Les enfants ou adolescents n’ont pas la possibilité de provoquer la colère, la frustration ou la haine du maître de maison sans mettre en péril tout l’édifice familial dont ils sont les premiers à dépendre corps et âme. Ils sont habitués depuis le berceau à considérer comme une obligation morale de faire ce qui plaît à leurs parents.
    Toute discussion sur la réciprocité du désir entre l’abuseur et le mineur sollicité épouse la cause du pervers sous une apparence d’équité. Elle part de la fausse réalité du vrai coupable, pas de celle, vraie, de la victime, en les présentant comme sur un pied d’égalité, et en présentant l’acte comme une transaction contractuelle. C’est une façon de penser banale : on prend le parti du fort contre le faible, et on veut croire que la victime est pour quelque chose dans le sort funeste qui lui a été infligé. Il ou elle l’a bien cherché.
    Certes, on n’attend pas une justification du mal aussi tordue de la part d’un philosophe comme AF. Mais le tort est de penser qu’un philosophe parle au nom de l’éthique. Il parle au nom de la sienne, et force est de constater qu’il y a des restes encore vivaces de l’idéologie soixante-huitarde dans celle d’AF.
    Maintenant, pourquoi se débarrasser de lui plutôt que de Cohn-Bendit, ou du révolutionnaire de service qui encensa Mao et salua avec des hourras l’entrée des Khmers rouges au Cambodge ? On est dans l’arbitraire le plus total. Le danger est de faire croire que le débatteur est là pour dire la loi et la vérité, plutôt que de reconnaître qu’il en discute en son nom propre, et avec ses propres biais. Aucun débatteur télévisuel ne représente jamais la pensée légitime, même si la plupart défendent les idées en cours dans le milieu de l’establishment. C’est une confusion grave, qui donne à ces bavardages une légitimité qu’ils n’ont pas. L’éviction d’AF par le directeur de la station rappelle le rôle du propriétaire de Twitter ; il coupe la parole au mal-pensant. Cela fait croire à tort que tous les autres pensent juste. C’est absurde. Un jugement erroné ou trompeur ne peut ôter le droit de parler à jamais. Et celui qui ouvre et qui ferme le robinet joue au tyran.
    AF a déraillé sur la question, à force d’essayer d’éclairer tout et n’importe quoi des lumières de la philosophie, ça arrive. Il vaut mieux en rediscuter avec lui que de le « cancel » comme un malpropre, qu’il n’est pas.

  27. Mary Preud'homme

    Les victimes de violences sexuelles souhaitent être entendues, que leur traumatisme soit reconnu et que leur agresseur soit puni, mis hors d’état de nuire et éventuellement soigné, afin d’éviter toute récidive. Mais je ne crois pas que l’étalage en place publique des sévices subis, le fait de devenir une sorte de bête curieuse médiatique dont tout le monde parle, leur soit d’un grand secours pour se reconstruire, bien au contraire.
    J’ajouterai à cela que le voyeurisme télévisuel concernant certains sujets relatifs à la sexualité dévoyée démontre plus l’appétit malsain d’une grande partie de l’opinion qu’une forme d’empathie ; bien souvent des personnes incapables de se préoccuper de ce qui se passe à leur porte, voire dans leur propre famille… et qui lorsque ce genre de drame se produit dans leur entourage tombent des nues prétendant n’avoir rien vu, rien entendu, rien deviné… Quand ils n’en viennent pas jusqu’à nier les faits pour se protéger comme des lâches.

  28. Bonjour Philippe,
    J’aime bien vos billets, ils sont faciles à relier.
    Finkielkraut est philosophe comme je suis reine d’Angleterre.
    Il a cette petite gloriole que se sont accaparés tous ses copains, de Cohn-Bendit à Bruckner en passant par Glucksmann père, Goupil et quelques autres malfaisants dont la pensée ne fera pas chavirer le cours de la réflexion d’un enfant de 14 ans.
    Il a par ailleurs ce mauvais tic, ou toc, d’essayer, comme le Zemmour, de toujours trouver quelque chose à redire de contradictoire sur tous les sujets. Mais au moins le Zemmour on se poile avec lui.
    Il est médiocrissime, comme bien d’autres, Ducon-Mojito, Macron, si si vous savez le type qui, sur son CV avait dit qu’il avait fait Normale sup alors qu’il a échoué deux fois à y entrer, Ferrand, la chanteuse aphone Carla Bruni… je vous laisse compléter.
    Il n’a pas dit une bêtise. Je le tiens, comme beaucoup d’autres, comme faisant partie de cette caste voulant à tout prix mettre à bas l’âge actuel de la majorité sexuelle, 15 ans non ?
    La loi, dit : pas moins de 15 ans. Point. Et personnellement, je relèverais encore la majorité sexuelle, à 15 ans on se fait facilement emberlificoter par un type qui est beau, beau parleur, qui a de l’argent, ça c’est quand on est pauvre dans un pays pauvre et que les gentils Occidentaux viennent vous aider à vivre, mais d’une façon très particulière…
    Le type n’a pas commis une erreur, il est une erreur.

  29. @ Mary Preud’homme
    « Mais je ne crois pas que l’étalage en place publique des sévices subis, le fait de devenir une sorte de bête curieuse médiatique dont tout le monde parle, leur soit d’un grand secours pour se reconstruire, bien au contraire. »
    Vous en parlerez à Ren. Elle semble au contraire trouver important de prendre 35 minutes à disséquer le décalage entre les représentations médiatiques de son type de maltraitance et son vécu. Elle y dénonce en partie le sensationnalisme. Forcément anecdotique, hein…
    « J’ajouterai à cela que le voyeurisme télévisuel concernant certains sujets relatifs à la sexualité dévoyée démontre plus l’appétit malsain d’une grande partie de l’opinion qu’une forme d’empathie. »
    C’est bien pour abonder dans votre sens que, grosso modo, Ren l’ouvre. Ce n’est pas pour autant que j’approuve l’intégralité de ses propos. Forcément anecdotique, aussi…
    ————————————————
    @ Savonarole
    « Savoir se taire, voilà un sujet pour le bac philo. »
    J’ai eu des 0/20 en prépa sur les épreuves de français en rendant copie blanche. Nul doute que sur un tel sujet, mon professeur, judicieusement surnommé le Sphynx, m’aurait collé un 20/20.
    Cela dit, savoir se taire en se faisant taper pour qu’on l’ouvre, c’est un exercice dans lequel j’excelle.
    ————————————————
    @ Jérôme
    « Il est médiocrissime, comme bien d’autres, Ducon-Mojito, Macron, si si vous savez le type qui, sur son CV avait dit qu’il avait fait Normale sup alors qu’il a échoué deux fois à y entrer… »
    Ben voyons. Échouer à Normale Sup serait une preuve de médiocrité… Je commence à en avoir un peu assez de cette mentalité prout-prout en France. Comme cette fois où quand j’ai mentionné sur un forum que j’étais à l’X, je me suis fait traîner dans la boue par un imbécile de polytechnicien qui d’abord en douta puis me reprocha de n’y être qu’étudiant et pas élève. Vous-même faites la distinction, n’est-ce pas ? Quand je lui ai expliqué que je traînais à l’X parce que j’y effectuais une année en tant que normalien, il s’est « excusé »: « Ah ? Je ne savais pas qu’on pouvait se rattraper comme cela ! ». Faut-il être c*n pour manifester sa morgue ainsi sous forme d’excuse !
    Je trouve qu’il y en a quand même un paquet qui ont les chevilles très gonflées en France avec ces « grandes » écoles.
    Ah ! Auriez-vous un document qui atteste que Macron ait vraiment menti sur son statut qu’on lui allègue d’allégué normalien ? Une « ambiguïté » n’est pas nécessairement un mensonge. Cela peut aussi être dû à des gens qui veulent voir des ambiguïtés là où il n’y en a pas vraiment.
    « «Il avait l’habitude d’expliquer à ses interlocuteurs qu’il avait assisté à des cours à Normale Sup», raconte ainsi à Marianne une de ses connaissances. » — selon un site pas forcément ultra-fiable.
    Cela peut en effet être parfaitement factuel, et rien de condamnable à mentionner. Il existe des auditeurs libres dans les ENS (à l’époque, on appelait cela des magistériens, recrutés sur dossier). Ils ont tout à fait le droit de le mentionner. De la même manière que je ne vais pas passer mon temps à expliquer 1. que je fus étudiant et pas élève à l’X 2. que je ne suis pas sûr que vous faites la différence 3. que j’ai le droit de l’affirmer sans être traité de menteur 4. que je suis néanmoins bien diplômé de Polytechnique parce que j’ai… un diplôme ! 5. que ces ambiguïtés sont entretenues par les critères administratifs franchouillards (allez expliquer aux States que c’est vââââchement important de faire la différence entre élève de l’X et étudiant à l’X, hilarité garantie… du vécu… par excès d’honnêteté) 6. que tout le monde s’en fiche, Wil le premier – semble-t-il – et il a bien raison 7. que ceux qui ne s’en fichent pas sont ceux qui veulent se pousser du col en rabaissant les autres.
    J’ai suivi des cours ou des séminaires dans de multiples endroits desquels je ne suis pas diplômé (EPFL sur la théorie de l’homotopie stable, ETHZ sur des théories de géométrie combinatoire, université de Lausanne an actuariat, Leeds et Freiburg-im-Breisgau en théorie de la stabilité géométrique, entre autres). Et je ne suis pas un menteur pour autant. À l’heure actuelle, je me considère en formation continue à la Google University. Aurais-je suivi des MOOCs – ce que je n’ai jamais fait – que cela n’en constituerait pas un mensonge non plus. Un mensonge est une assertion qui n’est pas vraie avec intention de mentir. Pas une assertion qu’on gonfle arbitrairement pour créer un mensonge là où il n’y en a pas.

  30. Comment peut-on encore supporter cette génération prostatique qui s’acharne à briller sur des plateaux TV ? Leur âge ne semble pas les arrêter.
    Vient un moment où il faut savoir lâcher la rampe, Finkielkraut devrait se taire et se retirer, son silence serait alors plus tonitruant que ses écrits.
    Grand dépressif, que retenir de Finkielkraut ? Une diagonale du fou, d’une soupe de gauche trotskiste à une droite 16e arrondissement, idole du Figaro et de Valeurs actuelles, un nullard qui a découvert la vraie vie à cinquante ans.
    P.-S.: toutefois l’homme n’est pas indifférant puisqu’il a écrit trois pages superbes sur Joseph Conrad (Lord Jim).

  31. Véronique Raffeneau

    @ Gavot
    « En l’espèce, avant d’examiner quoi que ce soit il conviendra de déterminer si les faits sont prescrits. »
    Oui.
    « Eh oui, même pour les mineurs de 15 ans, même avec la circonstance d’autorité, il peut y avoir consentement, sans pour autant faire totalement disparaître toute infraction qui pourra dès lors relever de l’article 227-26 du code pénal (10 ans encourus tout de même). »
    D’accord. Mais je pense que le questionnement central et décisif du juge porterait sur:
    « une inégalité objective et forcément subie, l’apparence d’une liberté de part et d’autre alors que ces relations délictuelles et/ou criminelles résultent naturellement de la domination de l’un sur l’autre, de l’évidence d’un pouvoir sur un adolescent pris au piège de l’affection et de la confiance sans qu’il soit même nécessaire d’évoquer la notion de contrainte. » (le billet)
    C’est, me semble-t-il, de cette manière que le juge apprécierait la question du consentement et non de la façon – brute – dont A. Finkielkraut parle de la question du consentement sur LCI:
    « y a-t-il eu consentement ? »
    « y a t-il eu ou non une forme de réciprocité ? »

  32. « Ou le coup du pipi au lit qui justifie l’ablation du rein. »
    Rédigé par : F68.10 | 14 janvier 2021 à 10:49
    Il y a des énurésies impunies sur ce blog, sans ablation du clavier.

  33. Alain Finkielkraut est vieux, il porte une cravate, il est blanc, il fait une cible idéale. Cela permet de détourner l’attention des médias. Le mandarin de gauche, Olivier Duhamel, n’est plus là, la purge continue.
    Au suivant.

  34. Michel Deluré

    « Alain Finkielkraut débat-il trop ? »
    Certainement.
    Trop de présence médiatique, un verbe prolifique à l’excès, c’est ne plus prendre le nécessaire recul par rapport à l’actualité, c’est donner la primauté à la spontanéité sur la réflexion, c’est s’exposer à des dérapages inéluctables.
    L’abondance de la parole nuit finalement à sa pertinence, à sa résonance, à sa crédibilité.
    Cependant, et indépendamment du jugement que chacun peut porter sur la nature des propos d’AF, ceux-ci devaient-ils pour autant conduire LCI à prendre une décision aussi radicale que celle arrêtée ?
    Combien de propos mensongers, agressifs, diffamatoires, provocateurs, sont parfois proférés en d’autres circonstances par des personnalités à la notoriété plus ou moins importante que celle d’AF n’ont pas donné lieu à une telle sanction ?
    Toujours est-il qu’après cette décision, AF a dû méditer ce propos de Camus qu’il a mis en exergue de son ouvrage « Nous autres, modernes » : « …nous ne pouvons plus choisir nos problèmes. Ils nous choisissent l’un après l’autre. Acceptons d’être choisis. » (L’Homme révolté)

  35. @ Nic 14 janvier 00:23
    « On peut être philosophe et académicien et être novice ou imprudent en matière de com. De nos jours, ça ne pardonne pas »
    C’est tout à fait vrai. On avait l’impression dans l’intervention de Finkielkraut qu’il était le juge d’instruction de l’affaire.
    Visiblement Cohn-Bendit s’en sort mieux avec LCI. Il est vrai qu’il semblerait qu’il ne soit pas passé à l’acte.

  36. Patrice Charoulet

    Prénoms
    Absent de ma ville depuis midi, j’y reviens en fin d’après-midi. Je découvre les commentaires qui suivent les réflexions de Philippe Bilger sur AF.
    Quelques habitués bien connus.
    Plus : Jérôme, Dominique, Robert, Gérard, Marcel et Paul.
    On ne peut pas dire que ces gens à pseudos débordent d’inventivité. J’allais dire : restent Pierre, Paul, Jacques (ou X, Y, Z). Mais non : Paul est déjà pris.

  37. Qu’un ami appréciant votre compagnie vous invite régulièrement à sa table, il n’en demeure pas moins que votre rond de serviette demeure sa propriété. Qu’arriverait-il si, un jour, pour le plaisir de bousculer les conventions, vous mettiez les pieds sur la table, lutiniez la soubrette ou, pire, draguiez son épouse effrontément ? Il vous prierait, plus ou moins vertement, d’aller voir ailleurs et vous partiriez sans le rond de serviette…
    N’est-ce pas un peu ce dont se plaint Alain Finkielkraut, qui croyait que l’objet lui appartenait ? Et l’affaire n’aurait guère d’importance si ce dérapage de l’Académicien n’avait eu pour témoin que quelques convives, habitués à ses foucades. Il en est tout autrement parce que ses propos scandaleux ont été entendus par des centaines de milliers de téléspectateurs et qu’ils ont outré la quasi-totalité d’entre eux.
    Peut-on douter du statut de victime de « Victor » ? Imaginer qu’il était consentant ? Oui… dans son for intérieur, chacun étant totalement libre de ses pensées, même les plus sordides. Mais l’affaire est radicalement différente lorsqu’une telle hypothèse est exprimée à haute voix et, de plus, soutenue avec arrogance. Alain Finkielkraut est encore plus condamnable que d’autres parce qu’au fil des années, il s’est construit une posture de philosophe. Ce qui suppose d’abord qu’il est doué d’un sens aigu de la réflexion et qu’avant de « jacter », il a pesé ses paroles et examiné les faits et leur environnement.
    Ignorer la « vérité » qui déborde du livre de Camille Kouchner, ignorer la loi qui fixe à 15 ans l’âge du consentement sexuel, ignorer le supplément de souffrance imposé à « Victor », ignorer la soumission de tout enfant à l’adulte, ignorer le haut-le-cœur de son public, est-ce l’attitude d’un philosophe ? Il faut finalement se poser la question, d’autant que ce n’est pas son premier dérapage en direct : sur les plateaux TV, Alain Finkielkraut est-il un philosophe éclairant le chemin ou un débatteur rémunéré pour faire du buzz ?
    En le licenciant manu militari, LCI a clairement indiqué qu’il était pour elle un saltimbanque, que l’on peut remercier après une sortie de route, sans se poser d’autres questions que celles du maintien de l’audience, de la satisfaction des annonceurs et des remontrances du CSA. Les affaires sont les affaires et mieux vaut un procès, même perdu, qu’une fuite des téléspectateurs.
    Ce choix est risqué, non pas en raison de l’habit vert et de la rosette rouge d’Alain Finkielkraut, mais de son titre estampillé de philosophe. Ce qui suppose un soin particulier à accorder au respect de sa liberté d’expression… Et, sur ce point, la décision de LCI est tout à fait contestable. D’autant plus que la chaîne porte une part non négligeable de responsabilité dans ce dérapage (cf mon commentaire du billet « Olivier Duhamel: ils savaient tous ? Et alors ? » » posté le 13 janvier à 19:55).
    AF aurait-il dû conserver son rond de serviette ? Hier, il me semblait qu’il devait le perdre, mais sans fracas. A la réflexion, cette solution n’est pas digne, il en va d’une liberté fondamentale. Mais LCI devrait limiter ses interventions à une émission dont la qualité ne dépend pas de l’intensité sonore des querelles entre les débatteurs, mais de celle, plus agréable, de leurs réflexions. Dans une ambiance plus « culturelle », Alain Finkielkraut serait certainement moins enclin à mettre ses pieds sur la table…

  38. Je n’ai pas de conseil à donner à qui que ce soit – et tout le monde s’en ficherait, d’ailleurs – mais dans ce genre d’affaires nauséabondes (et pas mal d’autres), la prudence, la sagesse recommandent de la fermer, surtout lorsqu’on est extérieur au dossier et qu’on s’exprime en public…
    —————–
    @ Claude Luçon
    « On lit en effet par ailleurs
    « …la juriste, Camille Kouchner, évoque aussi les relations entre sa mère Evelyne Pisier et sa tante, Marie-France Pisier. Selon l’écrivaine, cette dernière aurait eu une relation avec son père, Bernard Kouchner.
    Et, plus loin
    « Camille Kouchner écrit ainsi que pendant la liaison « de sa mère avec Fidel Castro, Bernard Kouchner aurait pu vivre un bref amour avec la comédienne », selon un extrait publié par Le Parisien. Laquelle tante est morte dans d’étranges circonstances. »
    Comme vous le dites, cher Claude : la Terre est ronde mais ça b… dans tous les coins !

  39. @ Lucile
    « Un jugement erroné ou trompeur ne peut ôter le droit de parler à jamais. Et celui qui ouvre et qui ferme le robinet joue au tyran. »
    À mon avis, c’est à l’Etat de ne pas interdire la liberté d’expression voire d’interdire d’interdire.
    « Il est interdit d’interdire » signifie, en l’occurrence, pour moi, que l’Etat, l’Eglise ou tout autre n’a pas à interdire à quiconque de s’exprimer ou à qui que ce soit d’exprimer des idées même soutenant la pédophilie, pour prendre un exemple.
    Le droit de s’exprimer est un droit de, pas un droit à… Le philosophe dont nous parlons n’a pas un droit à s’exprimer : ce droit a toujours été conditionné au fait que des gens veulent entendre celui qui les interpelle.
    LCI n’a pas pour moi un devoir d’accueil du philosophe.
    Personne, en fait, et il pourrait fort bien prêcher dans le désert, vous savez… Rassurez-vous, ça n’arrivera pas : il lui resterait toujours France Culture où on est tellement bien : la réflexion va plus loin, tout y est « luxe, calme et volupté » de la connaissance.
    « Maintenant, pourquoi se débarrasser de lui plutôt que de Cohn-Bendit, ou du révolutionnaire de service qui encensa Mao et salua avec des hourras l’entrée des Khmers rouges au Cambodge ? On est dans l’arbitraire le plus total. »
    LCI n’est pas un juge ni un éducateur de… philosophe, vous admettrez que s’il est naturel d’éduquer ses enfants, il est des plus étranges d’éduquer qui doit vous éduquer, ou du moins votre public. Vous ne croyez pas ?
    On a vraiment l’idée que tout le monde éduque tout le monde, dans ce pays. Déjà, on est censé continuer à subir des immigrés musulmans dont trop nous rendent le mal pour le bien, ce qui est inacceptable. Et on arrête ? Ben non, on continue.
    Même logique : les intellectuels ne nous ont pas assez abusés avec le communisme, il faut les éduquer à ne pas faire l’apologie de l’abus d’enfant ? En principe, je croyais qu’on s’occupait des gens dont on était responsable, à savoir des enfants si on est parent, des élèves si on est professeur et autres cas semblables, maintenant, tout le monde doit éduquer tout le monde, qu’il le veuille ou non, réquisition !
    Eh bien, patron du philosophe, je n’en aurais décidément aucune envie. Quant aux autres zigs, il se peut que moins bouillants que notre héros, qui a l’air d’être en crise dès qu’on le contredit à la télévision, ils ont peut-être la prudence de se tenir tranquille en sentant que le vent tourne… Retenue qui peut leur sauver la mise ou pas : les gens, spectateurs et producteurs, semblent de moins en moins patients avec les soutiens de dictateurs, d’abuseurs d’enfants et autres fléaux hétéroclites mais moins drôles que les monstres de films de série b.
    Cette manière de vouloir faire de tout un chacun un éducateur ! Je l’avais déjà pointé pour les immigrés musulmans : trop nous rendent le mal pour le bien mais on les accueille comme s’ils avaient un droit d’immigrer chez nous et nous un devoir de les relever de leur arriération.
    Ici, c’est le philosophe qui a droit à son rond de serviette dans une émission, et la chaîne qui a le devoir de l’éduquer. Et au prochain débordement, on dira que c’est la faute des patrons qui ne pensent qu’à l’audience, qu’au fric.
    Décidément, il y a un devoir d’éduquer, et avec une obligation de résultat, en plus. Quelle vie ! On croirait ces pères à qui on a fait un enfant dans le dos, sauf que dans les situations dont je parle, ceux qui doivent jouer les darons n’ont jamais eu le moindre plaisir.
    Enfin, je reconnais que vous voulez défendre la liberté – pas celle de LCI, tant pis… – et que vous sauriez, je n’en doute pas, éduquer votre client, aussi bonne pédagogue qu’avocate !

  40. @ Jérôme | 14 janvier 2021 à 13:35
    « La loi, dit : pas moins de 15 ans….Finkielkraut est philosophe comme je suis reine d’Angleterre ».
    Sa majesté la reine d’Angleterre oublie de préciser que même au-delà de 15 ans, un viol reste un viol. Il peut être commis sous contrainte, avec menace, par surprise ou avec dol.

  41. Claude Luçon

    @ F68.10
    « Japon: Âge de consentement: 13 ans. »
    Mauvais choix de référence !
    Ils doivent toujours revoir leur conception d’humanité et la façon de traiter les humains.
    En plus ils ont maintenant un problème de vieillissement donc il leur faut se reproduire au maximum, le plus vite et au plus tôt !

  42. En voulant mettre les pieds dans le plat par une approche en surplomb du problème, Alain Finkielkraut a vraiment choqué son auditoire et l’opinion publique. Selon lui, il serait donc malvenu d’écarter d’emblée la possibilité d’un consentement d’un jeune de 14 ans !
    Quelle mouche l’a donc piqué ? Il ne lui est pas interdit de tenir compte de l’aspect sensible de la situation.
    AF devait garder cette invraisemblable hypothèse dans les méandres de son esprit et se taire.
    Pour Camille Kouchner, il n’y a qu’un adulte responsable. Elle est mieux placée qu’AF pour en juger.
    Je pense qu’AF pourrait faire amende honorable au lieu de jouer les vierges outragées en attaquant LCI.
    Il a une belle plume et il pourrait s’en sortir par un texte apaisant en s’excusant presque d’avoir été mal compris.
    Enfin, LCI n’était pas obligée de réagir par la brutalité, un communiqué bien senti aurait fait l’affaire.
    Une victime et deux perdants: « Victor », LCI et AF.

  43. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Après vos réflexions sur AF, j’ai commenté vos propos en renvoyant notamment à l’émission littéraire d’hier soir. Or, dans cette émission, Camille Kouchner a fait l’éloge d’un livre de Sophie Chauveau. Voici comment sur sa page Facebook, Sophie Chauveau réagit à l’intervention de Finkielkraut sur LCI :
    https://www.facebook.com/sophie.chauveau2

  44. Cher Philippe,
    Pour que cessent les petites phrases assassines et pour restituer les dires dans le contexte réel, nous avons trouvé dans The New York Times, ce qui précède l’intervention d’Alain Finkielkraut.
    Pourquoi LCI a enlevé les premières affirmations d’Alain Finkielkraut et a déformé le sens et la portée pour en faire une polémique infondée ?
    Il est possible à LCI de reconnaître son erreur en réécoutant attentivement la séquence entière.
    https://www.nytimes.com/2021/01/13/world/europe/french-intellectual-Alain-Finkielkraut-fired.html
    françoise et karell Semtob

  45. Bonsoir Philippe,
    Pardon de déroger à la règle mais le sujet ne souffre pas d’ambiguïtés.
    Je n’ai peut-être pas été assez précis, Ellen.
    Je voulais dire : le consentement ne peut être pris en compte qu’à partir de l’âge de 15 ans, âge qui me paraît bien jeune pour une relation avec un adulte, en dessous la notion de consentement n’existe pas.

  46. @ Lodi | 14 janvier 2021 à 19:08
    Vous avez raison, le directeur de LCI fait ce qu’il veut dans sa boutique. Mais on a le droit de trouver ses méthodes un peu bizarres ! C’est le même problème qu’avec Facebook et Twitter, où une petite poignée de gens décide de qui a droit à la parole, et uniformise terriblement l’information et la réflexion. Ça ne me touche pas beaucoup parce que je n’écoute plus ces chaînes, n’y trouvant rien d’intéressant. Les débats sont plus palpitants sur Justice au Singulier, Monsieur et Madame Bilger ne coupant pas la parole aux personnes qui disent des bêtises. Il faut dire qu’ils n’ont pas de projet pédagogique à notre encontre et que les billets de Philippe n’ont rien à voir avec une propagande quelconque.
    Pour en revenir aux chaînes d’info, je ne sais pas si elles ont un code de déontologie correspondant à leurs activités. Elles sont censées informer, ce n’est pas tout à fait la même chose que si elles vendaient des savonnettes. Mais c’est peut-être un souci d’éthique – à mon sens dévoyé – qui pousse le responsable de LCI à éjecter AF. Par peur de se faire « canceller » par les ligues de vertu, il cancelle Finkie ; mais les partisans de la liberté de parole risquent alors de canceller LCI. Peut-être ce directeur a-t-il déjà calculé qu’il y a beaucoup plus d’adeptes du « virtue signalling » que d’adeptes de la liberté de parole, donc ce sont ces derniers qu’il est le moins désavantageux de froisser. On en est là.

  47. J’espère que tout ce petit monde de pervers protégés par l’omerta va tomber.
    Xavier Raufer, dans l’affaire d’O. Duhamel, explique très bien dans cette vidéo qui sont ces dépravés socialo-gauchistes depuis l’époque de 68 « il est interdit d’interdire » par Cohn-Bendit…
    https://www.youtube.com/watch?v=Qs9hLRs8ou4

  48. Jean le Cauchois

    @ Patrice Charoulet à 12:03
    « Il sait très bien qu’il n’est pas philosophe »
    « Il lui arrive de déraisonner. Cela vient de se produire sur LCI à propos de l’affaire Duhamel »
    Pour mieux connaître le « philosophe » contesté, je suis allé sur sa fiche Wikipédia. De l’enseignement français récent, il a une maîtrise de philosophie, complétée d’une agrégation de lettres modernes. Plus de diplômes français actuels qu’en leur temps Aristote, Descartes…?
    Pour ce qui concerne la déraison (ne pas raisonner comme les autres ?), sa fiche comprend un paragraphe final particulier « Affaires Polanski, Matzneff, et propos sur le viol » qui détaille en une dizaine de lignes une polémique sur LCI le 13 novembre 2019 : il y avait donc un précédent entre la chaîne et le philosophe, ce qui peut expliquer la décision prise.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Finkielkraut#Affaires_Polanski,_Matzneff_et_propos_sur_le_viol

  49. Mary Preud'homme

    @ Lucile, 14 janvier à 12:38
    « Toute discussion sur la réciprocité du désir entre l’abuseur et le mineur sollicité épouse la cause du pervers sous une apparence d’équité. Elle part de la fausse réalité du vrai coupable, pas de celle, vraie, de la victime, en les présentant comme sur un pied d’égalité, et en présentant l’acte comme une transaction contractuelle. C’est une façon de penser banale : on prend le parti du fort contre le faible, et on veut croire que la victime est pour quelque chose dans le sort funeste qui lui a été infligé. Il ou elle l’a bien cherché. »
    Si des esprits tordus peuvent avancer ce genre d’explication en guise d’excuse à des conduites hautement criminelles, il est totalement exclu de raisonner de la sorte s’agissant d’enfants très jeunes, abusés ou violés par un proche. Même si d’aucuns parmi ces pervers et leurs soutiens avanceront pour leur défense que les petits de quatre à sept ans aiment les câlins et les chatouilles et qu’eux-mêmes (présumés innocents !) se seraient pris au jeu sans penser à mal… Tiens donc !
    ——————————————————
    @ F68.10, 14 janvier 15:12
    Ne vous attendez pas à trouver sur ce blog une réponse en forme de témoignage aux questions que vous soulevez, notamment concernant le SMpP, ce qui semble particulièrement vous obséder.
    Le voyeurisme et l’exhibitionnisme étant ce qui fait le plus horreur à ceux ayant vécu ce genre de traumatisme (maternel ou moins fréquemment paternel) et qui ont surtout besoin de confiance (ce qui est exclu avec des anonymes) et de silence pour se reconstruire et retrouver goût à la vie.

  50. Entre-soi généralisé au sein de ces nouvelles dynasties et aristocraties médiatiques, politiques, affairistes… qui verrouillent tous les appareils d’Etat, les conseils d’administration, de surveillance, etc.
    Sciences Po illustre bien cette mainmise sur ce marchepied vers l’élitisme. Cette école n’en finit pas d’étonner. Un ancien directeur cocaïnomane patenté et danseur nu à ses heures, décédé dans les circonstances que l’on connaît (ou que l’on subodore) et ses acolytes également surpayés à l’instar des Jean-Claude Casanova qui intervenait avec superbe sur France Culture…
    La mafia c’est la loi du silence, qu’elle soit en col blanc ou non. Un ancien ministre de l’Education nationale qui avait dénoncé sur un plateau télé un acte de pédophilie commis par un ancien ministre en avait fait les frais.
    Des journalistes dignes de ce nom auraient dû investiguer pour vérifier les faits.
    Idem pour Raphaël Enthoven conspué à la sortie de son dernier livre non pas en raison de qualités littéraires peut-être discutables, mais pour avoir révélé la violence dont il avait été victime.
    Dans les milieux de pouvoir, y compris artistiques, littéraires, de l’édition… on ne parle pas, on souffre en silence et si on n’en meurt pas, du moins intérieurement, on en ressort plus fort et on se vengera en faisant souffrir les autres quand l’heure sera venue d’exercer le pouvoir.
    Les lieux de pouvoir regorgent de pervers et perverses, de grands malades au psychisme délabré, de fous dangereux, de psychopathes… qui se reproduisent en même temps qu’ils reproduisent les inégalités et assoient leur pouvoir en apprenant très tôt à leur progéniture à se défaire de tout sentiment humain et à jouir de la ségrégation sociale.

  51. @ Mary Preud’homme
    « Ne vous attendez pas à trouver sur ce blog une réponse en forme de témoignage aux questions que vous soulevez, notamment concernant le SMpP, ce qui semble particulièrement vous obséder. »
    Les points communs existent.
    « Le voyeurisme et l’exhibitionnisme étant ce qui fait le plus horreur à ceux ayant vécu ce genre de traumatisme (maternel ou moins fréquemment paternel) et qui ont surtout besoin de confiance (ce qui est exclu avec des anonymes) et de silence pour se reconstruire et retrouver goût à la vie. »
    Oui. Dans la mesure où on ne voit pas des représentations erronées de ces thématiques. Le silence ne suffit alors pas dans ces cas.
    Sur les crimes de nature sexuelle, on voit quantité de représentations mentales fallacieuses. Il fut un temps, par exemple, où on effraya le bon peuple avec les bonhommes tout nus sous leur imperméable qui attireraient les enfants avec des bonbons. On sait maintenant que les crimes sexuels sont souvent intrafamiliaux (et pas seulement l’inceste) et que la pédocriminalité ne prend pas les formes qu’on se plaît à imaginer.
    On voit cette confusion sur ces points dans ce blog, avec ces débats oiseux et définitionnels sur l’inceste vs la pédocriminalité. Olivier Duhamel n’est pas Jimmy Savile, quoi qu’on pense de l’un ou de l’autre. C’est en partie ce genre de représentations fallacieuses qui donnèrent naissance aux formes universitaires du féminisme. Quoi qu’on en pense. Et bien que je n’arrive pas à me faire une représentation adéquate d’en quoi 1968 aurait légitimé la pédophilie ou l’inceste, j’ai un peu l’impression qu’on me prend pour une buse quand on prétend que tout était rose avant 1968. J’ai aussi un peu l’impression qu’on me prend pour une buse quand je lis que le christianisme est pro-enfant et anti-inceste quand on prend connaissance du dernier scandale catholique en Irlande. Bref: beaucoup à corriger, et c’est une tâche sans fin.
    Le SMpP, quant à lui, illustre à merveille toutes les fariboles qu’on raconte ou se raconte au sujet de la maltraitance. Il suffit de citer textuellement la littérature scientifique non-psychanalytique ou les propos des victimes à ce sujet pour se rendre compte que la société délire en bloc sur ces thèmes, un des propos les plus odieux étant ceux d’Aliocha voulant coller l’étiquette du vengeur-persécuteur sur les victimes. Il n’est pas le seul dans ce cas. Dans les mots de Ren: « This is not OK. »
    Au sujet de l’inceste, qui me préoccupe quand même pas mal, car que vous le vouliez ou non, mon SMpP m’a fait côtoyer le sordide du sordide, on voit quand même toute une gamme de représentations fallacieuses. La parole est devenue un peu plus claire à ce sujet, car nous avons quand même des témoignages depuis, mais non… le travail de correction doit encore avoir cours, comme en témoigne les propos sur ce blog. Ou même certains des propos de Muriel Salmona: ce n’est pas parce qu’on prétend parler au nom des victimes qu’on a raison sur toute la ligne. Vous devriez aussi méditer cette dernière phrase.
    Par exemple: êtes-vous si sûr de vous quand vous affirmez que la seule chose que souhaitent les victimes est la punition des gens qui pratiquent l’inceste ? Je vous confirme que je vois pas mal de propos vengeurs au sujet de l’inceste, plus que pour le SMpP (où les propos vengeurs, quand ils existent, sont bien plus extrêmes). Mais sur le fond, je persiste à croire que la levée du tabou social afin de pouvoir réellement traiter le problème est un problème plus prégnant que la seule punition du coupable. Qui au fond ne résout pas grand-chose: une victime d’inceste que je connais semble avoir bien davantage une dent contre les lois sur la prescription que sur son grand-père. Et une dent contre son propre père, qui s’est tu pour ne pas trahir l’inceste commis sur la sœur de ce père par ce même grand-père.
    1968 n’y était absolument pour rien ! Le tabou social est au final complice de l’impossibilité de sortir du silence, au final souvent plus dommageable que l’acte lui-même. Même problème pour le SMpP. Et pour la maltraitance en général. Il en va de même de votre assertion que les victimes ne recherchent pas la confiance auprès d’anonymes. Ce n’est pas exact: la destruction du lien de confiance fait que les victimes ont parfois bien plus confiance auprès d’anonymes et sont même parfois très ouvertes avec des inconnus, plus qu’avec les gens qui leur sont proches ou qui prétendent vouloir leur bien de manière institutionnelle. C’est d’ailleurs à cela que nombre d’inconnus détectent que j’ai été maltraité. Et ce ne sont pourtant souvent pas des lumières…
    ———————————————————-
    @ Claude Luçon
    « En plus ils ont maintenant un problème de vieillissement donc il leur faut se reproduire au maximum, le plus vite et au plus tôt ! »
    Quand l’espérance de vie d’un pays tourne autour de 40 ans, je comprends qu’il y ait des mariages d’enfants. Mais au Japon ?? S’ils veulent se reproduire, il y a d’autres moyens que de les prendre au berceau…

  52. @ Lucile
    « C’est le même problème qu’avec Facebook et Twitter, où une petite poignée de gens décide de qui a droit à la parole, et uniformise terriblement l’information et la réflexion. Ça ne me touche pas beaucoup parce que je n’écoute plus ces chaînes, n’y trouvant rien d’intéressant.
    Les débats sont plus palpitants sur Justice au Singulier, Monsieur et Madame Bilger ne coupant pas la parole aux personnes qui disent des bêtises. »
    Il y a le rôle et des limites.
    C’est une question de rôle… L’avantage de ne pas faire dans le commercial et d’éviter le direct consiste en ce que personne ne s’attend à ce que nos hôtes dirigent les débats.
    Ils sont libres et nous permettent donc d’être libres. Beaucoup pourraient le faire sur Internet… Mais beaucoup sont contre la liberté par principe, je ne veux pas dire qu’ils y fassent des aménagements dans leur espace pour la protection des victimes ou qui sait car cela leur fait revivre leurs traumatisme, une possibilité soit dit en passant.
    Non ! Beaucoup sont contre la liberté par principe, pas que chez eux sur tel point mais partout et toujours, par exemple contre les pseudonymes. Pourtant, ce n’est pas en soi une agression – sauf peut être, à force que des patronymes les dénigrent, si l’un s’appelait Contre-Patronyme ou Patronycide. Mais ce serait encore permis par la loi !
    Le problème de LCI ? Il lui faut de la controverse pour animer mais les juges et le public risquent d’assimiler les patrons à ce qui se dit… Or d’un point de vue mondain, et même, je le pense, existentiel, tout le monde n’a sans doute pas envie de cautionner l’abus de quiconque, et surtout pas de mineur.
    C’est un problème de limite : un médecin est censé soigner tout le monde, dit-on… Mais un psychiatre peut fort bien refuser les antisémites.
    Un peu décevant, voilà un rédempteur qui ne fait pas sauveur universel ! En même temps, mieux vaut ne pas prétendre assumer des gens qu’on ne saurait supporter : cela évite, je pense, de se rendre malade sans aider efficacement ses patients.
    Bref, oui, le philosophe peut être viré, et des gens virer la chaîne de leur vie pour cette éviction… D’autres auraient pu sanctionner la chaîne en cas contraire. En somme, sur une question si tangente, pourquoi ne pas croire que les dirigeants ont fait ce qu’ils croyaient juste ?
    Si on veut des débats sains, je veux dire exemptés des hérésies jumelles de polémiques obligatoires et de conformisme obligé, il faut éviter des émissions plus médiatiques qu’indispensables.
    La liberté, physique ou dématérialisée, est toujours dans les chemins de traverse, les recoins plus évocateurs que quadrillés, les masques et les pénombres.

  53. « virtue signalling »
    Ah ben ça m’en bouche un coin.
    J’ai relevé ça sur une de nos ‘commentateuses’.
    Il suffit de citer une imbécillité anglo-saxonne pour que ça pèse lourd dans le débat et Tipaza va foncer derechef pour y trouver la lumière sans chercher l’interrupteur.
    De couillonnades en couillonnades l’Amérique nous enfume.

  54. XAVIER NEBOUT

    Que serait AF sans la pègre médiatique dans laquelle il se sera forgé une aura de philosophe ?
    Mais peut-on être philosophe sans avoir été au moins communiste ? Alors ex-maoïste, on a des origines nobles…
    Et puis maintenant, il recueille la rançon de la gloire…
    Vraie ou fausse gloire ? AF est manifestement un être torturé. Il lui manque peut-être Celui qui rachète toutes les fautes lorsqu’on fait appel à Lui, fût-Il réduit dans leur esprit à une divinité.
    Peut-être M. Onfray et lui finiront-ils chrétiens ?

  55. L’employeur de Finkielkraut est un employeur privé. AF n’était pas directement payé par la redevance TV.
    LCI fait partie du groupe Bouygues et même si la liberté d’expression existe, elle ne permet pas tout, partout. Twitter a coupé Trump, LCI coupe AF.
    Les enjeux politico-économico-financiers nous dépassent. Et Bolloré fait la même chose avec ses employés. Rousselet fit pareil en son temps.
    Mais alors qu’on voyait Bolloré, on ne voit pas Bouygues.
    Finkielkraut s’est cru indéboulonnable, il ne l’est pas. La belle affaire…

  56. « Virtue-signalling »
    Non ce ne sont pas les Américains qui nous enfument, car l’expression est d’origine tout ce qu’il y a d’anglaise. Il y a un article en français sur ce néologisme difficile à traduire dans Wikipédia. Le « virtue signalling » consiste à s’empresser de donner des signes d’appartenance au camp du bien.
    Wikipédia précise que « le journaliste britannique James Bartholomew est fréquemment crédité du premier usage du terme « virtue signalling » dans un article du Spectator de 2015 ».

  57. Engagées sur la voie du libre jeu de l’offre et de la demande, les affaires conduisent forcément à la philosophie :
    « Il n’y a plus guère aujourd’hui que les criminels qui osent nuire à autrui sans recourir à la philosophie. »
    L’Homme sans qualités, Robert Musil.
    Tant que la démocratie ne saura pas désenchâsser sa gemme de la monture archaïque démodée, même le philosophe nostalgique de l’ordre ancien finira par justifier le crime où seuls les crachats et les insultes du lynchage sont à même de structurer des institutions dérégulées, démontrant qu’il ne suffira pas de mettre un moins à la croyance pour s’en libérer, revenant sans cesse au fait que radicaliser le souci des victimes, ce que Finkie dénonce maladroitement, revient à le paganiser, éternel retour pervers des pros et des antis qui, toujours, refusent de pardonner pour mieux ne pas entrevoir la vérité de la réalité, et enfin devenir réellement incroyants dans le goudron et la plume des humiliations publiques qui ne servent qu’à nous aveugler, libérant cette gemme de la charité seule à même de nous entraîner en sa gravité universelle, laissant le vaisseau déserté des archaïsmes à ce qu’il est, balbutiement d’une humanité vouée, si elle sait l’entendre et s’y abandonner, à incarner ce signe unique de la divinité.

  58. Le tort d’AF est d’avoir exprimé le malaise que l’on ressent à voir un problème privé – douloureux – mis sur la place publique, en transformant en lynchage médiatique ce qui relève de la justice pénale.
    Cela dit, dès le premier entretien, il était évident que la complexité des analyses d’AF passait très au-dessus de la tête de Pujadas et qu’il serait viré à la première occasion, ce qui n’a pas tardé !

  59. @ Ellen
    « Xavier Raufer, dans l’affaire d’O. Duhamel, explique très bien dans cette vidéo qui sont ces dépravés socialo-gauchistes depuis l’époque de 68 « il est interdit d’interdire » par Cohn-Bendit… »
    Mais ce qu’il faut comprendre est, qu’au delà de la seule question révélée par le scandale faisant l’actualité des mœurs de ces gens-là supposés représenter « les élites », c’est l’ensemble de leurs façons de se comporter dans la vie, y compris politique et intellectuelle, se traduisant souvent par des prises de position violentes en rupture avec ce que nous pourrions appeler la normalité, qui pose problème.
    Voir tout ce qu’ils cherchent à nous imposer de façon transgressive comme lubies aberrantes voire mortifères dans le domaine sociétal (faux mariage, manipulations du corps humain à la sauce Frankenstein), politique (mondialisme et destruction des frontières de toute nature), économique, sécuritaire (accusation systématique de la police, accueil massif et dissémination sur le territoire de tueurs exotiques camouflés en réfugiés), social (recomposition démographique de la société française sur des critères racialistes, mixité sociale forcée) et ainsi de suite.
    En fait, ce sont des gens plutôt privilégiés mais qui se piquent de mener une action révolutionnaire de type gramsciste en s’attaquant à la culture – au sens large – qui est représentative des fondements de notre société, dans une démarche perverse d’autodestruction.

  60. Behenzar de Cunes

    @ Savonarole 14 janvier 15h13
    Vous savez ce qu’ils vous disent les prostatiques… Vous savez ce qu’ils vous disent ?

  61. @ Savonarole | 14 janvier 2021 à 22:44
    « Tipaza va foncer derechef pour y trouver la lumière sans chercher l’interrupteur. »
    Ah, Savonarole, inutile de chercher la lumière, vous êtes là !
    Vous êtes la luciole de ce blog, comme dirait Lucile.
    Une luciole un peu pédologue qui nous les brise, les pieds, restons polis.
    Comment va la Plaza Real de Barcelone ? Un an déjà que je n’ai pu goûter la paella aux langoustes et flâner dans le marché en face.
    Terrible de perdre les bonnes habitudes.

  62. hameau dans les nuages

    @ Exilé | 15 janvier 2021 à 09:22
    Je le vois en ce moment dans mon coin reculé à propos de l’accueil des migrants. Ceux qui en ce moment participent à des associations sont tous des gens à revenus aisés, la plupart pour ceux de gauche avec un statut de fonctionnaire mais il en apparait aussi à droite ayant eu un statut professionnel élevé et qui une fois à la retraite jouent les grenouilles de bénitier.
    Le mariage de la carpe et du lapin avec comme point commun, un solide compte en banque.
    Et aussi des demeures confortables avec parfois piscine, pool house et appartement associé pour recevoir les amis.
    Mais bien évidemment il ne leur vient pas à l’idée d’en accueillir « at home ».
    Au point que l’on m’a demandé à moi et mon épouse aux revenus très modestes d’accueillir un SDF traînant avec son chien dans les rues du village sous prétexte que nous avions un grand corps de ferme dont une partie a été réservée pour recevoir enfants et petits-enfants.
    Cette intelligentsia, avec la derniere volonté de notre gouvernement de répartir les sans papiers, parfois faux mineurs ou faux réfugiés politiques, va nous imposer son ouverture d’esprit, son diktat sentimental en culpabilisant ceux qui refuseraient. Et pourquoi pas in fine la réquisition.
    Faites ce que je dis ne faites pas ce que je fais.
    Connaissant un peu cet entre-soi local, « où on s’autorise à penser des trucs » comme aurait dit Coluche, je leur réserve quelques surprises pas bien méchantes pour leur mettre le nez dans leurs contradictions.
    On va vivre une époque formidable.

  63. Ce n’est pas la première fois que Finkielkraut dérape: il avait eu le même type de propos avec Polanski.
    Il semble matrixé – bien malgré lui – par cette dérive de l’esprit soixante-huitard qu’il déteste par ailleurs.
    On s’en passera bien volontiers.

  64. @ semtob | 14 janvier 2021 à 01:29
    « relation adulte d’une enseignante Madame Auzière et son protégé, Emmanuel Macron qui était mineur au début »
    Vous tracez une équivalence entre le lycéen Emmanuel M. de 16-17 ans somatiquement formé adulte, culturellement plus mature que 16 ans, et ayant dépassé l’âge de 15 ans soit la regrettée « majorité sexuelle » (génitale eût été mieux), d’une part…
    …avec d’autre part un collégien de 14 ans souffrant de l’élimination de son père médecin, déstabilisé par l’éthylisme (maladie) de sa mère, légalement d’âge inférieur à cette belle « majorité » de 15 ans révolus.
    On ne peut accepter votre amalgame factuellement fallacieux que si on est passionnel(le) de la même idéologie que l’on connaît bien, et à laquelle ledit « conseil d’Etat » est venu apporter une caution monstrueuse sur le plan éthique et pathétique sur le plan intellectuel à l’occasion de la loi « pédophilephile » du 1er août 2018.

  65. Herman Kerhost

    @ Lucile | 15 janvier 2021 à 00:59
    « Non ce ne sont pas les Américains qui nous enfument, car l’expression est d’origine tout ce qu’il y a d’anglaise. »
    Et surtout, ils ne nous enfument pas du tout. Cette expression est parfaite pour décrire son objet. Ce n’est que pour cela qu’elle existe.
    En fait, cela met en évidence le principe sur lequel fonctionne l’anti-américanisme de Savonarole. Quand ceux-là brillent, celui-ci aboie…

  66. Dans notre société déboussolée à tant d’égards, on surprotège la femme à coups de lois pléthoriques contre les sévices potentiels que pourrait lui faire endurer le trop facilement présumé « ignoble mâle ». Qui peut imaginer qu’un philosophe, fût-il iconoclaste, aille impunément sur un plateau de télévision pour minimiser les malheurs, les… violences dont la Femme contemporaine aime tant à se plaindre à longueur de temps ?
    Pourtant, ces femmes, en plus de leur fameuse – paraît-il – intuition innée, sont adultes et souvent consentantes au début de la relation. Elles portent donc une responsabilité au moins partielle, dans le choix du/des partenaire(s) dès lors que leurs rapports se détériorent. Des choix censés être d’autant plus judicieux qu’ils reposent désormais sur les bienfaits (?) d’une libération acquise qui, à les entendre, les aurait émancipées. Mouais !
    On nous rebat les oreilles tous les jours sur les trois ou quatre d’entre elles qui succomberaient sous les coups d’un conjoint violent. De toutes les autres qui subissent les violences physiques ou morales récurrentes.
    En précisant bien, comme pour se dédouaner d’office de toute responsabilité, que RIEN NE SAURAIT JUSTIFIER… bla bla bla.
    Autrement dit, dès qu’une femme est violentée par un homme, c’est systématiquement la faute de ce dernier et aucune, absolument aucune circonstance atténuante ne saurait lui être consentie. Très peu réaliste, is’n’ it ?
    Les enfants, eux, n’ont pas cette chance d’une protection exacerbée de la part des autorités. Certes, celles-ci savent se montrer féroces contre des parents ayant la baffe facile. Mais dès qu’il s’agit de violences sexuelles, attouchements, viols incestueux ou non, les procédures se compliquent à l’infini. On ergote, on philosophe… Si l’on ajoute à cela les immixtions de tous ces pseudo-sages penseurs, atrocement libertaires, qui viennent polluer les débats sur les actions à entreprendre ou non contre les maltraitances envers les enfants, on n’est pas sorti du tunnel.
    Pour ma part, je pense que l’enfance devrait être la prioritaire absolue en termes de protection juridique. N’en déplaise à tous les crypto-pédophiles et leurs zélés commensaux !

  67. @ Jérôme
    « La loi, dit : pas moins de 15 ans. Point. Et personnellement, je relèverais encore… »
    Pas point, du coup.
    « Le type n’a pas commis une erreur, il est une erreur. »
    On dirait du Jack Lang, dans le déni d’humanité des êtres qu’il n’apprécie pas.

  68. @ Herman Kerhost
    « En fait, cela met en évidence le principe sur lequel fonctionne l’anti-américanisme de Savonarole. »
    Je comprends bien que des gens comme Savonarole voient l’envahissement culturel anglo-saxon comme une horreur. De la même manière qu’il ne me viendrait pas à l’idée de me moquer d’un Vaudois parce qu’il vénère sa saucisse aux choux.
    Le gros problème que pose la culture anglo-saxonne, c’est qu’elle est beaucoup plus vaste à l’heure actuelle, beaucoup plus démocratique, beaucoup plus ouverte, et, en somme beaucoup plus dynamique. Le premier amendement, en plus d’une tradition british sur la liberté d’expression qui a essaimé bon an mal an dans tout le Commonwealth dans l’esprit sinon la lettre (ne me parlez pas du Pakistan…), fait que le débat d’idées se situe bien en anglais à l’heure actuelle.
    Remarquons que la Chine aurait le poids démographique pour faire aussi influente, mais pas la liberté d’expression adéquate pour se permettre de réellement rivaliser: un milliard de Chinois qui ont l’obligation de se taire contre un milliard d’Indiens qui parlent anglais ; les jeux sont à peu près faits.
    En France, nous avons une culture qui se protège par de multiples artifices: l’excès de courtoisie, les afféteries, la vénération du classicisme, une attitude beaucoup plus déférente à l’égard de l’autorité intellectuelle ou culturelle, entre autres… En gros, nous refusons d’engager le véritable débat d’idées et le KulturKampf. Au final, nous finissons bien colonisés par la vigueur et le poids démographique des Anglo-Saxons en matière culturelle.
    C’est à mon sens inévitable. L’anti-américanisme en est une réaction tout aussi inévitable. Là où il devient dramatique, c’est quand on voit les réactions anglo-saxonnes et « scientistes » aux sondages sur Raoult. Là, on se dit vraiment que le chauvinisme ne peut pas tout justifier, et que cela restera dans les annales… et si ce n’est en France, tout du moins à l’étranger. En anglais.
    ————————————————————
    @ GERARD R.
    « Autrement dit, dès qu’une femme est violentée par un homme, c’est systématiquement la faute de ce dernier et aucune, absolument aucune circonstance atténuante ne saurait lui être consentie. Très peu réaliste, is’n’ it ? »
    Nous sommes à des kilomètres de cette question de la délicatesse à lire le consentement d’une femme avec le cas Victor. Mais bon, en tant que salaud de mâle, je n’ai rencontré ce problème qu’une fois, et rétrospectivement, je trouve que je n’ai rien à me reprocher ; de plus la femme en question semble reconnaître que le coup du consentement explicite qui serait un refus implicite, c’est quand même difficile à défendre. Que les gens se retrouvent face à des questions de consentement illisible, je l’admets. Mais je n’admets pas qu’on extrapole ce genre de question jusque sur le cas Victor. Niet.

  69. @ Herman Kerhost | 15 janvier 2021 à 12:32
    De temps en temps j’aime bien me faire enfumer….
    Tout en lisant hier soir, je dois dire en rigolant, les lamentations habituelles de « Luciole », autrement dit « la lumière du blog » (Tipaza) contre l’Amérique qui nous enfume, je regardais « Die Hard » (Le Piège de cristal) à la télé, peut-être pour la quatrième fois. Quel plaisir !
    Avant-hier c’était « LA Confidential »… Demain ce sera peut-être « La Nuit nous appartient » ou « Gloria », ou « Les Raisins de la colère », ou le n° 1 de mon panthéon « La Nuit du chasseur », ou « Certains l’aiment chaud », « Le Messager », « l’Ombre d’un doute », ou « 2001, l’Odyssée de l’espace ».
    Tout ça, ce sont des plaisirs coupables quand on est français. Il n’en sont que meilleurs.

  70. Conclusion: les médias doivent être réservés aux yakafokon, aux têtes de linotte et aux braillards qui regardent le doigt quand le philosophe montre la lune ! Triste constat !

  71. Mary Preud'homme

    @ Guzet | 15 janvier 2021 à 08:19
    Comme vous avez raison mais allez expliquer cela à des gens ne se repaissant que d’infâmes ragots, d’histoires salaces et de bon gros scandales, et ne se souciant pas le moins du monde du ressenti des victimes et des dommages collatéraux qu’une exhibition en place publique va entraîner pour longtemps. Certes le coupable va se voir découvert, sali, déshonoré, mais aussi hélas son entourage, dont la plupart n’y sont pour rien.
    Sans compter que la victime je le répète, je le martèle, ce qu’elle attend, ce qu’elle veut essentiellement c’est que son agresseur ou son bourreau soit démasqué, jugé, puni à la mesure de ses fautes, et le cas échéant soumis à une obligation de soins psychiatriques, de même que toute personne qui par ses silences aurait laissé perdurer son martyre.
    Et certainement pas passer à la télé, déballer son histoire et faire grimper l’audimat avec force détails sordides dont seuls sont friands les esprits dérangés ou malsains.

  72. Cher Philippe,
    Il n’existe aucun amalgame ni passion dans l’un de nos précédents commentaires.
    Il est peut-être nécessaire de rappeler que l’article 227-25 du code pénal fixe la majorité sexuelle à 15 ans, alors que la notion de majorité sexuelle n’est pas précisée.
    D’autre part la notion de consentement pour les mineurs a fait l’objet de plusieurs réécritures.
    Les associations de protection de l’enfance attendaient de la loi Schiappa « la présomption de non-consentement » pour les mineurs de moins de 15 ans.
    L’opposition du Conseil d’Etat, loin d’être monstrueuse, à « la présomption de non-consentement » était une mise en garde de possibles censures par le Conseil constitutionnel.
    Le projet du 3 août 2018 renfermait un flou sur la présomption de non-consentement qui entraînait la possibilité que le même comportement soit passible de deux sanctions différentes sur les mêmes faits.
    La contrainte morale ou la surprise dépendraient de la différence d’âge pour tous les mineurs de 15 à 18 ans.
    La réécriture de cette loi ne satisfait personne par manque de clarté et non définition de la majorité sexuelle. Si le non consentement a disparu pour être remplacé par des circonstances aggravantes, le flou persiste et ceux qui interrogent cette nouvelle écriture concernant la présomption de non-consentement automatique jusqu’à 15 ans et circonstance aggravante au-delà sous le prisme de la différence d’âge montrent que cet article sera vraisemblablement à réécrire et à préciser.
    françoise et karell Semtob

  73. @ Mary Preud’homme
    « …ne se souciant pas le moins du monde du ressenti des victimes et des dommages collatéraux qu’une exhibition en place publique va entraîner pour longtemps. »
    Vous, par contre, comme tant d’autres, avez l’habitude de parler à leur place !
    « Sans compter que la victime je le répète, je le martèle, ce qu’elle attend, ce qu’elle veut essentiellement c’est que son agresseur ou son bourreau soit démasqué, jugé, puni à la mesure de ses fautes, et le cas échéant soumis à une obligation de soins psychiatriques… »
    Et je vais vous le marteler, en gras: ne parlez pas à la place des victimes. Certaines veulent de la vengeance, d’autres non. Elles ont des positions beaucoup plus complexes et nuancées que ce que vous décrivez, et, je le martèle, il existe des victimes qui ne souhaitent pas que les pouvoirs publics fassent subir une forme de vengeance d’État sur leurs maltraitants. Cela ne signifie pas qu’elles pardonnent. Ni qu’elles veulent le silence social sur ces situations. Ni qu’elles ne souhaitent pas que la personne maltraitante soit démasquée. Au contraire, souvent… Simplement, il y en a qui récusent la punition que ceux qui auraient dû les sauver infligent à la personne maltraitante pour se disculper de n’avoir rien fait à temps. Entre autres petits soucis éthiques…
    La thèse de doctorat de Courtney Timothy Field intitulée « An examination of forgiveness and revenge in victims of crime » dépeint des choses bien plus complexes. Page 52, il est effectivement fait mention de résultats de Freedman et Enright en date de 1996 et on y constate que des mécanismes de « pardon » existent chez les victimes d’inceste et sont associés entre autres à une diminution de l’anxiété et de la dépression.
    Quand à la question des soins psychiatriques, il me semble que vous passez complètement sous silence que le but avoué des soins psychiatriques aux personnes maltraitantes est justement, non pas de les punir (rôle de la justice), et pas généralement de prévenir la récidive (ce qui semble être ce que vous attendez de ce type de « soins », à vous lire), mais justement de prendre les personnes maltraitantes et de faire en sorte qu’elles aillent mieux. Ben ouais… c’est censé être de la… médecine ! Pas un centre de torture !
    Je vous indique tout de même que même les personnes maltraitantes ont des risques plus élevés de suicide dans ces circonstances ; et je ne suis pas certain (même en règle générale plutôt certain du contraire) que les victimes de maltraitances n’attendent que le suicide de leurs parents. Il serait temps de redescendre sur Terre et de comprendre que la maltraitance intrafamiliale a lieu entre des gens qui souvent ne veulent pas la mort l’un de l’autre, même si les niveaux de souffrance sont très conséquents.
    Dans les mots de Ren, dépeindre les victimes comme voulant la gégène pour les gens maltraitants… « This is not OK ».
    « …de même que toute personne qui par ses silences aurait laissé perdurer son martyre. »
    Oui, ben alors, là, dans les cas de SMpP, il faut prendre son gun, direction le premier hôpital, et se mettre à faire un carnage. Vous devriez retourner votre langue sept fois dans votre bouche.
    « Et certainement pas passer à la télé, déballer son histoire et faire grimper l’audimat avec force détails sordides dont seuls sont friands les esprits dérangés ou malsains. »
    Si. Absolument. Parfois, c’est parfaitement nécessaire. C’est justement les propos de Ren. Il faut faire cesser les représentations fallacieuses dans l’opinion publique. C’est vital pour les victimes.

  74. @ Mary Preud’homme
    « Je plains la femme qui vous a enfanté ! Quel boulet ! »
    Ah voui. La solidarité féminine. Les mamans sont super et leurs mioches sont des baveux qu’on devrait faire taire avec une totote dans la bouche et une baffe dans les gencives. Mécanisme de déni classique. C’est comme cela que les violeurs se serrent les coudes et que les pères qui battaient leurs gosses se justifiaient les uns les autres.
    Grand grand classique. En plus d’être une vile attaque personnelle.

  75. Herman Kerhost

    @ Lucile | 15 janvier 2021 à 15:42
    Comme je vous comprends !
    Plus près de nous il y a « The mule » de Clint Eastwood (2018) qui est très très bien…
    J’avais beaucoup aimé aussi « La Nuit nous appartient ». Mais il y a aussi « Seven », « The Prestige », « Interstellar ». Christopher Nolan et David Fincher sont mes favoris. Il y a aussi de très bonnes séries. D’ailleurs même Savonarole a ici fait la promotion de « Fargo ». Il doit regarder ça en cachette…
    Quel film français aujourd’hui pourrait rivaliser ? Le cinéma français est lamentable. Nullité abyssale, ennui mortel, vulgarité inouïe. Il fut grand certes, mais ça date.

  76. Cher Monsieur Bilger, à quand votre prochain entretien « Entretien avec Alain Finkielkraut – Saison 3 » (en somme : avec votre ex-champion !) ?
    Vous avez été longuement honoré sur budgets publics pour constater, hélas, que nombre de juristes sont de fieffé(e)s maquilleurs de réalités, et s’il le faut experts en faux-semblants voire imprécateurs prétoriaux en alibis glaçants.
    Alors nous avions expédié notamment cet extrait (à 11h et 27 min) :
    « monstrueuse sur le plan éthique et pathétique sur le plan intellectuel » eh bien nous (Henri Albert Louis) nous ravisons pour radicaliser :
    « dépourvue du moindre humanisme puisque inepte de fond en comble ». Vous avez observé que non sans inélégance « on » vous prend à partie ou à témoin, alors nous sommes amenés à nous adapter contre ce déhanchement si gauche.
    Laissez-« nous » (ça fait plus riche !) vous offrir en hors-d’oeuvre cette remarquable citation extraite de « Sodome et Gomorrhe » du grand spécialiste Marcel Proust :
    « Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent [leurs] croyances, ils n’ont pas fait naître celles-ci, ils ne les détruisent pas ; ils peuvent leur infliger les plus constants démentis sans les affaiblir, et une avalanche de malheurs ou de maladies se succédant sans interruption dans une famille ne la fera pas douter de la bonté de son [Totem] ou du talent de son médecin. »
    Enchaînons avec de salutaires rappels pour ceux qui veulent savoir et non pas croire.
    Le 4 avril 1978, sur l’antenne de France Culture (cotée par nous france-Q-ture), un certain Pierre Hahn, journaliste à Gai Pied, recevait trois individus dont les philosophes :
    – Michel Foucault fils d’un médecin poitevin qui à tort chercha à réprimer la libido « homo-pratiquante » entre adultes du fiston (pure praxis existentialiste, nullement une expression essentialiste)
    – Guy Hocquenghem jeune pro-fesseur à l’université de Vincennes, co-auteur d’une pellicule revendicatrice limpide intitulée (verlanement) « RASDEP »
    – un invité juriste toujours vivant et qu’il nous plaira de labelliser en « invité-surprise » comme « chez Ruquier »…
    Cette émoustillante réunion ondulatoire se situait dans le cadre de « célébrations » tantôt culottées tantôt le contraire pour leur addiction à « l’esprit de Mai » en son 10e anniversaire. Ainsi un autre compère normalien à Saint-Cloud, de très haut niveau de prudence-discrétion, futur important photographe proche d’un quotidien quasiment « homobsédé », avait déjà invité Hocquenghem et Soukaz à la fin de mars 78 à Saint-Cloud-ENS pour exhiber leur passion envers les scènes de sodomie filmées, tandis qu’une expo de photos peu ambiguës(*) prétendait illustrer une ahurissante « Semaine sur l’Enfance » (extorquée par surprise à la programmation auprès du Bural des Etudiants, au-dessus de la gare de Saint-Cloud…).
    La transcription a été implantée en ligne par au moins deux intervenants en 2007 et en 2009. Il s’agit d’une causerie très convenue, où la discussion porte sur les arguties possibles pour affaiblir puis invalider ce délit :
    ATTENTAT A LA PUDEUR SUR MINEUR.
    Dans un texte liminaire à cette retranscription sont cités favorablement :
    – le F. H. A. R. (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire)
    – le Pr René Schérer (université de Vincennes, qui publiera « Vers une érotique puérile »)
    – Françoise Dolto (épinglée par Le Canard au début de 2020) présentée comme « psychanalyste d’enfants et chrétienne »
    Dans une de ses réparties, notre juriste « invité surprise » nous fait le bonheur de concentrer de façon parfaitement opératoire le coeur malade de leurs pensées abjectes, ainsi cet extrait est-il édifiant car définitif :
     » […] attentat à la pudeur sans violence, il faut bien dire que c’est la traduction répressive et juridique du plaisir consenti.
    Il faut bien voir comment on manipule le système des preuves ; de façon inverse dans le cas du viol de femmes et dans le cas de l’attentat à la pudeur pédophile. »
    Il est crucial de rappeler qu’à cette époque, cette « communauté » de militant(e)s passionnel(le)s brandissait la terminologie « pédophile » comme un label valorisé au nom d’une sorte d’ivresse de libération de l’enfance « colonisée par le patriarcat » …
    « patriarcat »… ça ne vous rappelle rien de récent ?
    Autre documentation cruciale mais que il y a un an environ on pouvait se procurer sur « l’Internet russe » car l’ayant-droit archiviste républicaine officielle bien entendu ne veut répondre de cela qu’elle possède pourtant.
    Il s’agit d’une vidéo relative au n° 37 de la revue Recherches, d’avril 1979, pp.69-82 : « FOUS D’ENFANCE ».
    L’adresse de la page enchâssant cette vidéo commence par : https://tvs24.ru et parmi les slashes qui suivent, il y a la référence
    guy-hocquenghem ; l’image captée à t = 2:15 (sur 2:58) présente sous la mention « Ont participé à ce numéro : » les noms de
    – notre juriste invité-surprise … en premier, en vedette !!
    – puis une belle brochette dont Bernard Faucon, Jean-Luc Hennig, Gabriel Matzneff, René Schérer (en tout dix)
    Pour sa thèse soutenue en 1982 (droit économique agricole) notre invité-surprise obtint la présence de Michel Foucault… mais ceci n’apparaît pas dans la fiche que ce « pédo-mentor » fournira aux PUF, par exemple. Le conseil dit supérieur de la magistrature ignora-t-il les exploits argumentaires de ce docteur particulier en 1978 ? En tout cas votre invité-surprise siégeait-il audit CSM en l’année de Sodome-2018 quand la loi pédophilephile roula la dame Schiappa dans la farine infantile…
    Enfin cher Monsieur Bilger, nous (Henri Albert Louis) resterons heureux d’avoir bien été seul à protester contre l’assimilation de… Madame Brigitte Macron (!) avec l’individu Duhamel Olivier !!
    Mais au fait ! Vous vous souvenez, de ce pseudonyme prémonitoire « Maître Jean DAMNED » en ces pages il y a quelques années, non ?
    (*) garçonnet de 8-10 ans tout nu en brumes « à la David Hamilton »…

  77. Claude Luçon

    @ hameau dans les nuages | 15 janvier 2021 à 10:44
    « Mais bien évidemment il ne leur vient pas à l’idée d’en accueillir « at home ». »
    Vous exprimez là la première question qu’on doit poser à tous ces « do gooders », ceux qui croient se battre généreusement, la main sur le coeur (mais pas dans leur porte-monnaie) pour les immigrés et traitent les autres de racistes: combien (suivant le cas) d’Africains, de Maghrébins, de Tchétchènes ou autres, avez-vous invités chez vous seulement pour prendre un pot ou parler du Covid ? Sans même, bien sûr, suggérer de leur offrir l’hospitalité !
    C’est effectivement le cas de « Faites ce que je dis ne faites pas ce que je fais. »
    Autrefois on attribuait ce type de conseil aux jésuites, nous avons perdu la religion mais pas les jésuites qui se sont laïcisés !

  78. @ F68.10
    Je collerais des étiquettes sur les victimes, dites-vous.
    C’est faux, je n’ai décrit que votre comportement à mon endroit qui, comme les institutions épuisées, famille, justice, église, médecine, nie les textes pour justifier ses débordements, remarquant l’effet miroir qui est sans doute la conséquence la plus néfaste sur les victimes, expliquant que l’agressé reproduise l’agression, devenant lui-même agresseur.
    Autrement dit, vous avez l’impression qu’on vous prend pour une buse car vous me traitâtes ainsi, il serait temps d’intégrer, si vous désirez que les institutions progressent, les principes fondamentaux que les textes essentiels ont su dégager en commençant, comme je le fais, par vous les appliquer à vous-même, aussi alors nous serons deux à essayer de sortir des mouvements réciproques de la violence qui, sans cet effort, mêlent la victime à son bourreau au même déni de la même faute partagée.
    Ainsi, les justes, qui ne sont qu’une poignée, sauront proférer par leur exemple qu’il est possible d’établir la justice et de dire la vérité.

  79. Bonjour Philippe,
    J’ai relu votre billet repris sur Causeur.
    Vous expliquez parfaitement pourquoi les propos d’AF sont ineptes. Il y a cette considération « excusatoire », que l’une des raisons qui le pousserait à argumenter, tiendrait au fait de ne pas hurler avec les loups.
    En l’espèce, les loups ont hurlé tard, LCI s’est tu pendant plusieurs jours sur le cas d’OD, et, par ailleurs, une appréciation majoritairement partagée n’en fait pas systématiquement une appréciation contestable. C’est un peu ce que vous dites quand vous lui suggérez de moins parler.
    Il y a chez AF, une sorte de « bafouillage » se voulant original qui n’a souvent que le but de se présenter comme original.
    Pourquoi ne pas dire à l’instar de ce que les violeurs disent des femmes, ce petit avait mis une culotte courte, il avait aguiché.
    On est dans la bêtise, l’admiration de soi, de sa pensée, à partir de laquelle on se pense tout autorisé.
    Il me semble aussi « important » pour la pensée et l’instruction que BHL.
    Au mieux d’un niveau égal à rien.
    J’ai une question de type AF, pour les psychiatres et psychanalystes nombreux du blog: j’ai parfois l’impression, à l’écoute de certaines réactions, d’un rejet total, dû à la crainte d’une attirance inavouée, consciente, vers ce type de transgression ?
    Un peu comme chez certains homophobes très fortement déclarés, ce député hongrois par exemple, que l’on finit par retrouver dans des partouzes homosexuelles à jouer au petit train.
    Je précise, il faut être prudent dans ce qu’on écrit sur ce blog, que je ne fais aucun amalgame entre pédophilie et homosexualité, cette dernière me laisse totalement indifférent.

  80. Il se plaint d’être bien seul, on le remerciera donc, laissant toute réciprocité, prenant bien soin de ne pas heurter sa sourcilleuse susceptibilité.
    Merci de vos salutaires précisions, M. Gibaud.

  81. @ Aliocha
    « Je collerais des étiquettes sur les victimes, dites-vous. »
    Oui. Vous passez votre temps à dire victime = vengeur = danger pour la société. J’ai du mal à ne pas le voir.
    « C’est faux, je n’ai décrit que votre comportement à mon endroit qui, comme les institutions épuisées, famille, justice, église, médecine, nie les textes… »
    Ah ! Rebelote. Toutes les thématiques de maltraitance, selon Aliocha, doivent se référer à un cadre religieux pour être analysées. Franchement, cela suffit: j’ai passé des heures et des heures à tenter de vous faire comprendre les limites de l’exercice que vous imposez. Je persiste donc et je signe: ne forcez pas des cadres religieux sur les victimes. Ne serait-ce que pour leur éviter de se faire coller l’étiquette « délire mystique » en psychiatrie, ce qui garantira qu’elles ne seront pas écoutées. Il y a d’autres raisons, mais comme pour vous les textes priment sur la réalité, vous vous en moquerez de long en large et en travers.
    Je ne vais pas traiter le reste de vos propos, qui n’en valent pas vraiment la peine.

  82. Je pense que LCI a raison d’être prudente avec ses chroniqueurs (par ailleurs souvent gros niqueurs).
    Il y a eu l’affaire Darius Rochebin, puis Olivier Duhamel et là, les propos de ce M. Finkielkraut, que je ne connais pas.
    Rappelons que ses propos défendant Matzneff avaient également choqué.

  83. @ Wilfrid Druais | 16 janvier 2021 à 00:20
    Pourquoi ce fiel à l’égard de notre hôte ?
    Les relations entre lui et Elisabeth Lévy ne sont pas le sujet. Je n’ai donné ce lien qu’en raison du contenu de l’article en ligne et accessible sans abonnement me semble-t-il.
    Le reste est pour moi sans aucun intérêt.

  84. @ F68.10 15 janvier 2021 à 21:52
    « …il existe des victimes qui ne souhaitent pas que les pouvoirs publics fassent subir une forme de vengeance d’État sur leurs maltraitants. »
    On peut entendre une telle attitude, mais, dans des affaires aussi graves que la pédocriminalité et l’inceste, qui ébranlent ses bases, la société a à se défendre. Et, pour ma part, il me semble souhaitable que, quel que soit le désir des victimes d’obtenir réparation ou de cacher leur souffrance, la justice doit se mettre en branle et faire en sorte que les maltraitants soient mis hors d’état de nuire. Les laisser en paix, leur accorder l’impunité, c’est inciter d’autres à les imiter.
    Tenter de réduire le nombre de ces drames en ne laissant rien passer doit être une priorité, également parce que trop de victimes perdent leurs repères et deviennent elles-mêmes des maltraitants. Ce glissement vers la délinquance et le crime est malheureusement documenté par de multiples sessions d’assises où les accusés, quand il est trop tard, dévoilent leurs souffrances pendant l’enfance.
    Ce combat nécessaire de la société se heurte à une difficulté : le silence des jeunes victimes, forcés ou tétanisés, protège leurs bourreaux. Comment les repérer ?
    L’école, bien sûr… Mais beaucoup d’enseignants, peu ou pas formés pour exercer cette charge, hésitent avec juste raison à enclencher un processus qui risque de broyer des innocents…
    Les services sociaux, naturellement… Mais, pour l’heure, ils manquent de bras sur le terrain, ce qui compromet un suivi efficace, et sont traversés par diverses écoles de pensée, au point que le sort de l’enfant dépend trop souvent des convictions personnelles de celui ou celle qui les suit…
    Il ne sera pas facile de trouver un moyen d’observation et d’alerte parfait tant le sujet est émotionnel. Mais ne pas tenter de disposer d’une approche plus efficace des signaux faibles qu’émettent les jeunes victimes serait le meilleur moyen pour la société de continuer à plaindre d’autres « Victor » et à maudire – trop tard – d’autres Duhamel.

  85. @ Aliocha (@ Henri Gibaud)
    « Il se plaint d’être bien seul, on le remerciera donc, laissant toute réciprocité, prenant bien soin de ne pas heurter sa sourcilleuse susceptibilité. »
    C’est dommage qu’il soit si difficile de savoir de qui vous parlez.
    « Merci de vos salutaires précisions, M. Gibaud. »
    Henri Gibaud a cité Proust, qui vomit sur les médecins à répétition. Avez-vous remarqué que Proust est rejeton de médecin ? Henri Gibaud mentionne aussi la relation – de nature conséquemment médicale, précisons-le… – avec son paternel. Avez-vous remarqué que Foucault est rejeton de médecin ? Vous qui vous vous plaisez à citer Dostoïevski… avez-vous remarqué qu’il est rejeton de médecin ? Ne trouvez-vous pas cela curieux, cette omniprésence des rejetons de médecins, jusqu’à l’Élysée – puis-je me permettre de le remarquer – dans la vie culturelle ? À quoi l’attribuez-vous ?
    Petit sujet de dissertation pour vous.
    Sinon, bien que je ne pense en aucune manière qu’il ne soit acceptable d’imposer un amour obligatoire des homosexuels par fatwa médiatique, il ne me paraît pas acceptable non plus de disserter sur la pédophilie et l’homosexualité de la manière que je lis parfois sur ce blog.
    Qu’il y ait des discours légitimant la pédophilie sous couvert de défense du droit à la différence des homosexuels, je veux bien admettre que ce soit factuel. Qu’on en profite pour casser du sucre sur le dos des homosexuels, je ne l’admets pas. Pas plus que je n’admets les discours légitimant la pédophilie sous couvert de libération sexuelle. Ce n’est quand même pas bien compliqué de savoir tracer des lignes rouges, orange et jaunes entre ces différents thèmes, non ?
    Sinon: petite évolution législative en gestation, toujours sur le thème de facto de la maltraitance, qui aurait ravi Foucault. Qu’en pense Behenzar de Cunes ? Il cautionne le charcutage de clitoris ? Pourquoi faut-il un amendement pour interdire ce qui est d’ores et déjà en violation de l’article 16-3 du code civil ? Pourquoi ne pas directement poursuivre les médecins qui violent cet article plutôt que de faire un amendement pour leur rappeler que c’est vraiment pô bien qu’ils violent cet article à répétition ? (Et non, cette question n’a rien à voir avec la GPA, l’adoption par les couples homos ou le sens esthétique détestable de la Gay Pride).

  86. @ Jérôme | 16 janvier 2021 à 10:23
    « Un peu comme chez certains homophobes très fortement déclarés, ce député hongrois par exemple, que l’on finit par retrouver dans des partouzes homosexuelles à jouer au petit train.
    Je précise, il faut être prudent dans ce qu’on écrit sur ce blog, que je ne fais aucun amalgame entre pédophilie et homosexualité, cette dernière me laisse totalement indifférent. »
    Ah bon, vous y étiez ? Quelle place, celle de la locomotive ou du wagon… de queue ?

  87. Rebelote, belote, lote, l’anti-religieux est un religieux comme les autres qui évite ce qu’à chaque fois on répète sans cesse en vain, car il l’élude sans fin, les textes révèlent l’anthropologie du religieux, l’humain trop humain pour ceux qui se prennent pour des dieux, ou des anti-dieux, piège sacré qui se referme sur la victime qui n’en est pas informée, hélas !
    PHÈDRE.
    Ariane, ma sœur ! de quel amour blessée
    Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !
    Phèdre, Acte1,Scène3 -. Jean Racine.

  88. Voyons, voyons, le père de Racine était-il médecin ?
    Prenons le parti de rire de tous ces sérieux qui batifolent ici, et laissons à Molière, qu’au risque de me faire battre je qualifierai de divin, la citation finale sur la filiation médicale :
    « Un cordonnier, en faisant des souliers, ne saurait gâter un morceau de cuir qu’il n’en paye les pots cassés ; mais ici l’on peut gâter un homme sans qu’il en coûte rien. Les bévues ne sont point pour nous ; et c’est toujours la faute de celui qui meurt. Enfin, le bon de cette profession est qu’il y a parmi les morts une honnêteté, une discrétion, la plus grande du monde ; jamais on n’en voit se plaindre du médecin qui l’a tué. »
    Le médecin malgré lui de Molière, acte 3 scène 2
    Ou bien, en plein sujet Finkie :
    « Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non pas de leurs maladies. »
    MOLIÈRE (1622-1673), Le Malade imaginaire (1673)

  89. @ Aliocha
    « Rebelote, belote, lote, l’anti-religieux est un religieux comme les autres… »
    Primo: vous confondez l’antithéisme qui est une position politique et l’athéisme qui est une position philosophique. Rassurez-vous: je rentre bien dans les deux cases.
    Secundo: comme je l’ai mentionné à Serge HIREL, vous usez et abusez du tu quoque pour dévier toute conversation sérieuse. Et en profitez pour manifester votre fondamentalisme afin de décalquer le discours victimaire qu’il vous plaît sur les victimes: celui à consonance religieuse. Vous n’êtes pas le seul à ne pas pouvoir vous défaire de ce prisme interprétatif: même Finkie n’y arrive pas réellement. « Christique »… mon œil.
    « …il l’élude sans fin… »
    Tertio: Je n’élude rien du tout. Nous en avons même débattu jusqu’à l’épuisement de Mme Bilger et la nausée des autres lecteurs du blog. Je traite vos propos et si, dès la première ligne, je détecte une grosse foutaise (ce qui est invariablement le cas, malheureusement…) je traite ladite grosse foutaise. Ensuite, il manque quand même des caractères de disponibles pour vous apporter la contradiction sur vos splendides Gish Gallop.
    Quatro: votre tu quoque catholico-relativiste est réfuté depuis 1962. Ne faites pas semblant qu’on refuse de débattre avec vous: c’est vous qui refusez de débattre des arguments qu’on vous oppose. Je cite donc mon lien bleu délavé:
    « W. W. Bartley III, un philosophe et étudiant du grand Karl Popper donne ici une perspective intéressante sur l’une des tactiques les plus malhonnêtes et tortueuses utilisées par les fondamentalistes de tous types. Il l’appelle la « retraite sur les fondamentaux » [ndt: meilleure traduction qui me vienne à l’esprit] et donne d’utiles aperçus sur la façon dont cette manœuvre est usuellement appliquée. » — « Kevin »
    Voilà: on parle bien de vous. Et, comme d’hab’, à aucun moment vous ne prendrez ces quatre points en considération.
    « Voyons, voyons, le père de Racine était-il médecin ? »
    Je n’en sais a priori rien, et je m’en moque. Je pointe juste du doigt votre incapacité à saisir certaines choses que vous mettez en avant. Dostoïevski en est un exemple bien clair car cette influence dans l’élaboration de sa pensée morale est documentée: cela marque de passer son enfance à jouer à la balle avec les patients de l’hôpital militaire pour indigents de Moscou.
    De plus Racine vivait au XVIIe et mon propos porte sur des événements postérieurs à l’essor de la médecine moderne de masse après la réforme médicale qui eut lieu à la veille de la Révolution française. Inutile de citer le médecin imaginaire de Molière: je n’ai pas la patience de rivaliser sur le thème de la médecine de la saignée et du charlatanisme avec des références littéraires à côté de la plaque sur la superstition, comme avec le Candelaio de Giordano Bruno ou les délires de Nostradamus. Stop foutaises.

  90. Les victimes de maltraitance pédophile ou autres, ce sont des gens qui ont été ignorés, dans le meilleur des cas. Ou sacrifiés par les cadres. Par exemple, l’enfant doit se taire au nom de la sainte famille ou d’un saint discours, ancien ou moderne, je m’en moque comme de la première hypocrisie que j’ai pu entendre.
    Donc, les cadres n’ont jamais été que les murs d’une prison pour la victime. Vrai, faux ? Si c’est vrai, je demande ce que le prisonnier injustement incarcéré peut bien devoir à la prison ? rien.
    Par conséquent, deux logiques également légitimes se font, doivent continuer et se feront toujours la guerre.
    La société tend à diminuer la violence et protège les droits de tous, suspects voire coupables.
    La victime se doit à elle-même réparation…
    Si elle n’a rien à perdre et comprend qu’elle ne doit rien à qui a été défaillante envers elle, elle ne va pas s’embarrasser de rites dont tant ont servi à l’exclure. En somme, l’intérêt de la société est d’avoir des victimes si écrasées, viles, vaincues, ignobles, qu’elles ne relèvent jamais la tête.
    Ou bien si élevées qu’elles aient tant à perdre qu’elles n’ouvrent même pas la bouche : un dominant n’a jamais intérêt à révéler une faiblesse, ce ne serait rien moins que risquer de tomber.
    Qui va à la chasse à ses démons perd sa place.
    Mais on peut être obligé de raconter ce que tout le monde sait, si hélas trop le savent mais rapporté par un autre, ou le soupçonnant, ou si on ne peut être compris autrement et que pour quelque raison, il faut l’être comme paraît-il, les créateurs.
    Imaginez l’embarras quand il est déjà ennuyeux pour bien des gens sans histoire de se présenter. Pour l’intérêt de ce qu’on a à faire, à quoi ne faut-il pas consentir !
    Et quelle involution ! Quand on crée, on crée, je veux dire qu’on transforme ses heurs et malheurs en beauté, en démons et merveilles, y rétrograder, c’est se replonger dans le triste et vain chaos d’avant la création. En plus, beaucoup peuvent oublier beaucoup d’épisodes qui ne furent que de longues plages d’ennuis parcourues d’humiliations, et se retrouver aussi secs d’anecdotes que fertiles en inventions.
    Bref, le seul moyen que cela ne soit pas torturant me semble d’être amis avant ou de le devenir pendant l’entretien. Encore un chemin, un chaos dont il est difficile de retracer l’histoire et donc c’est « parce que c’était moi et parce que c’était lui ».

  91. Toi aussi, fils ! dit l’antithéiste athée que la faim fait sortir du bois, Finkie le confirme en ses dires, l’anthropologie des textes est expulsée pour mieux satisfaire au religieux besoin cyclique d’humilier, chacun sa messe, on est dimanche, continuons donc d’inviter à partager la vérité, être mal-aimé ne signifie pas que l’amour n’existe pas, être mal soigné que le soin n’est pas salutaire, et qu’il n’y a que la formulation du vrai qui discrimine le faux, qu’aucune science apparemment ne maîtrise ses émotions profondes hormis la sainte connaissance, le powowow cyclique en témoigne, il est l’heure de péter son câble et d’inviter l’audience au méchoui d’Aliocha, plutôt que d’accéder à l’empire sur soi-même, seul et unique moyen d’établir le royaume de la justice en ce bas monde.
    Bon appétit !

  92. XAVIER NEBOUT

    @ Aliocha
    Certains s’expriment pour crier « je suis là », d’autres « je suis le plus beau », d’autres pour exercer leur intelligence, d’autres plus simplement pour exister.
    Or, la parole n’a ici d’intérêt que pour tenter l’élever l’esprit de son prochain – éclairer, être toujours scout pour ceux qui en ont fait la promesse, être en somme intéressant avec comme condition essentiale d’être aisément intelligible et agréable à lire.
    Dayade sur fond de pédantisme girardo-proustien et grammaire lourde y sont aux antipodes.

  93. @ Wilfrid Druais | 16 janvier 2021 à 20:33 @ Robert
    « La critique sous-entendue s’il y en avait une était plutôt envers Babeth Lévy. »
    Il faut que je vous dise, Wil, que j’ai un avis à vous donner.
    Mais rappelez-moi, si je l’oublie, que j’ai aussi une pensée aboutie et très intéressante concernant la défense d’Alain Finkielkraut, lequel défendait Olivier Duhamel, par la gente dame Elisabeth Lévy, et mon avis vaut son pesant de cacahuètes, vous verrez c’est passionnant, utile, nouveau, et pour ces raisons non exhaustives vous allez me porter au pinacle !!
    Ainsi, je me disais que vous aimeriez savoir (façon de parler, car je n’ignore pas que vous aimez plutôt faire monter le degré…), que vous ne seriez pas indifférent, à mon propos que je vous livre tel quel :
    Il y a des hommes qui apportent quelque chose à l’humanité
    Il y a des hommes qui enlèvent quelque chose à l’humanité
    Il y a des hommes qui ne savent pas que l’humanité c’est eux
    Il y a des hommes qui ne croient pas que l’humanité c’est aussi ce qui n’est pas eux
    Il y a des hommes qui ne pensent pas à l’humanité trop occupés à vivre
    Il y a des hommes qui ne pensent à l’humanité trop occupés à survivre
    Il y a des hommes qui ne veulent pas de l’humanité
    Il y a des hommes qui s’en jouent
    Il y a des hommes qui s’en moquent
    Il y a des hommes qui s’en toquent
    Il y a des hommes qui s’enfuient
    Et il y a Elisabeth Lévy !!
    Et c’est ici que mon propos devient passionnant mais je n’ai plus le temps, comme c’est dommage ! Dum loquor hora fugit…

  94. @ Aliocha
    « Toi aussi, fils ! dit l’antithéiste athée que la faim fait sortir du bois, Finkie le confirme en ses dires, l’anthropologie des textes est expulsée… »
    Badaboum, badaboum, badaboum…
    J’y voyais bien plus clair dans ma sombre forêt. Mais la vie de coureur des bois ne procure pas de revenus honnêtes. — David TMX, À l’orée d’un siècle en bois.

  95. Claude Luçon

    @ duvent
    « Il y a des hommes qui …
    …Et il y a Elisabeth Lévy !! »
    Elisabeth Lévy serait donc, en réalité, un homme ?
    Ou :
    Un homme, dont Alain Finkielkraut, doit aujourd’hui passer par le filtrage d’une femme pour pouvoir se faire entendre.
    Je prétends depuis toujours que le XXIe siècle est le siècle des femmes, la preuve en est donc faite !
    Il suffit d’ailleurs de suivre CNN ces jours-ci pour se rendre compte que tous leurs commentateurs sont des commentatrices, à commencer par la plus senior d’entre elles, Christiane Amanpour, sauf l’éternel Wolf Blitzer bien sûr conservé dans la rôle du grand-père, et ces dames n’aiment clairement pas Donald Trump !
    La cheffesse, Nancy Pelosi, mène la charge du haut de ses 80 printemps.
    On en arriverait presque à éprouver de la pitié pour ce malheureux Trump, pourtant LE macho parmi les machos !
    Sans compter bien sûr notre modératrice, vous, Breizmabro, Mary et nos autres commentatrices.
    Nous avons déjà un président piloté par son ex-professeure mais l’inquiétant est que dans cette évolution nous risquons d’hériter de MLP, ou de sa nièce, à la tête de la France !
    Pour conclure :
    Il y a des hommes qui… n’en peuvent plus et rendent les armes !
    Car même les musulmans viennent de l’admettre dans leur nouvelle charte !

  96. Quand je pense que Kouchner, ministre de la Santé de Bérégovoy, a inventé (!) « le droit d’ingérence » dans les pays en guerre et qu’il n’a même pas été capable d’appliquer ce « droit » dans sa propre famille, il me vient comme un doute sur ces admirables idées humanitaires de la gauche 😉

  97. Patrice Charoulet

    COMMENTATEURS
    Je distingue ceux que j’aime et ceux que je n’aime pas.
    Ceux qui sont sans intérêt et ceux qui m’intéressent.
    Ceux qui m’endorment et ceux qui me réveillent.
    Ceux qui font tout pour être compris et ceux qui font tout pour qu’on n’y comprenne rien.
    Grand merci à ceux qui sont clairs, brefs, savoureux et intéressants.

  98. Il faut croire que nous sommes des créateurs puisque nous avons un critique ! Enfin… si j’étais en manque d’évaluer les gens et que j’observais leur footing, cela ferait-il de chaque coureur un athlète ?

  99. Alain Finkielkraut peut être content : on parle de lui. Comme je l’ai déjà dit, pour la plupart des philosophes français, le discours compte plus que la réalité, et le nôtre court les sunlights. Ce n’est donc pas gratuitement que je lance cette hypothèse.
    Donc les enfants lui servent à faire son intéressant dans une émission et le martyr une fois qu’il en est évincé. Et c’est la sœur de Victor qu’on accuse de se servir de ce dernier ? C’est le monde à l’envers mais ce n’est pas nouveau. N’est-ce pas ce qui arrive quand on se demande si la victime n’était pas consentante ?

  100. Le diagnostic est confirmé, F68.10 est bien le fils de Thésée, nous lui souhaitons de rencontrer l’ineffable :
    « Avouez-le, tout change ; et depuis quelques jours,
    On vous voit moins souvent, orgueilleux et sauvage,
    Tantôt faire voler un char sur le rivage,
    Tantôt, savant dans l’art par Neptune inventé,
    Rendre docile au frein un coursier indompté ;
    Les forêts de nos cris moins souvent retentissent ;
    Chargés d’un feu secret, vos yeux s’appesantissent ;
    Il n’en faut point douter, vous aimez, vous brûlez ;
    Vous périssez d’un mal que vous dissimulez :
    La charmante Aricie a-t-elle su vous plaire ? »
    Et il n’y a là rien de codé, juste foutaise poétique seule à même de décrire nos foutaises humaines, badaboum partagé du rythme et de la rime.
    Mais l’individu occidental ne partage plus rien, il est devenu le roi de ses souffrances particulières, dont il fait commerce pour justifier sa royauté.
    Aussi, pourquoi voudrait-il guérir, ce serait utiliser son intelligence à ses dépens, comme de vouloir devenir pauvre, autant être mal-portant.

  101. Behenzar de Cunes

    AFFAIRE FINKIELFUS 1
    On ne sait ce qu’il éprouvait pour son parâtre.
    Mais il s’est bien fait haiser par sa sœur.

  102. @ Aliocha
    « Le diagnostic est confirmé, F68.10 est bien le fils de Thésée… »
    Badaboum, badaboum, badaboum…
    Je n’ai pas de temps à perdre avec des propos obscurs dissimulant des attaques personnelles derrière leur préciosité. Je ne considère pas d’ailleurs cela moral.

  103. Behenzar de Cunes

    Elisabeth Lévy… un seul mot: craquante !
    Quand je la « mate » à l’Athélée ma chère épouse me considère d’une drôle d’expression.
    Elle et son pote GWG j’aime, j’adore, j’admire… je salue !
    Tous les deux, sur ma cheminée, en bonne place ils sont.
    Le type même de personnes à qui on coupe la parole parce qu’ils ont quelque chose à dire !

  104. Quand il s’agit de passer à l’anthropologie, les arguments théologiques de M. Badaboum ne tiennent plus, ne lui reste plus qu’à faire la morale.
    N’avions-nous pas dit religieux ?

  105. Europe 1 houspille le « Bel Homme » ce matin à propos d’une pétition signée en 1977, encore un Professeur de Droit maltraité par le calcul mental quand il évoque « 60 ans » (d’ancienneté)…
    Anciennement Lang de Blois, puis reconverti en « Jack le Chaluteur » du côté de Boulogne et Outreau, le Bel Homme s’est défendu pied à pied :
    https://www.europe1.fr/politique/cest-une-honte-ce-qui-a-ete-accompli-par-olivier-duhamel-denonce-jack-lang-4019145
    https://www.europe1.fr/politique/jack-lang-a-propos-dune-tribune-pour-decriminaliser-linceste-cetait-une-connerie-4019144
    Au moment où il remarquait avec raison que les célébrités attaquées à coups de rumeur c’est d’une grande banalité, il aurait pu à-propos évoquer le cas de l’ancien journaliste et ancien maire de Toulouse, en sueur, qui était venu prendre cette rumeur (« plus vieux média du monde », classique de Kapferer) à la gorge en plateau du « 20h » de gros média.
    S’agissant d’une autre encore plus à-propos, celle introduite, mais pas initialement contre lui, par Luc Ferry, histoire d’un ancien ministre « poissé » en hôtel à Marrakech avec des garçonnets négociables en dirhams, épisode où il avait protesté avec force et des accents talentueux voire crédibles : que diantre n’a-t-il pas exprimé alors publiquement une requête expresse à l’intention de Luc Ferry pour que celui-ci confirme que Lang doit être exonéré sur ce dossier ? Sans aller forcément jusqu’à aiguiller vers le véritable auteur, fils d’un éminent juriste (on n’en sort pas !) et même carrément de spécialité constitutionnaliste… (est-ce que ça finirait par prédisposer, après tant de corrélations constatées ?).
    Quant aux minauderies tardives de la signorinette Schiappa : heureusement l’étymologie corse de son patronyme évoque « échappatoire », ce serait peut-être une fatalité génétique depuis son premier ancêtre à chromosome Y ayant été ainsi affublé… peut-être des siècles avant Pascal Paoli…

  106. @ Aliocha
    « Quand il s’agit de passer à l’anthropologie, les arguments théologiques de M. Badaboum ne tiennent plus… »
    Ce n’est pas avec de l’anthropologie – a priori foireuse (navré Lodi, il faut utiliser des mots un peu musclés avec Aliocha) pour le dire de manière désagréable, ou hypothétique pour le dire de manière courtoise – que nous allons arriver à mettre en place des protocoles de détection de la maltraitance sexuelle infantile ni que nous allons arriver à déterminer quoi faire après la détection.
    Je vous présente Laura Sanchez, qui prend 20 minutes en angliche pour disserter sur les méthodes de détection de la pédocriminalité. Du vrai boulot, en somme. Quoi qu’on pense de ses propos. Ce n’est pas du flamboyant philosophico-anthropologique: c’est comment on s’organise pour traiter les données numériques pour traquer la pédocriminalité.
    S’y coller, en somme. Vous comprenez la différence ? Entre parler et faire ? C’est ce que fait l’université de New Haven. Pendant que nous discutons psychanalyse à Paris 7… ou anthropologie, ou ce qui vous en tient lieu, ici-même.

  107. @ Breizmabro 17 janvier 17 h 32
    « Kouchner a inventé le droit d’ingérence dans les pays en guerre »
    Ce qui l’a conduit à s’associer en 1969 à la campagne accréditant le mythe d’un génocide des Igbo chrétiens du Biafra par les troupes fédérales, composées par ailleurs en partie de chrétiens, et développant l’aide militaire française aux sécessionnistes biafrais ; cette ingérence a eu pour conséquence la prolongation de la guerre et des souffrances des populations civiles du Biafra.

  108. C’est pourtant grâce à l’anthropologie religieuse que nous sommes le mieux à même de comprendre comment fonctionnent les relations humaines.
    Ceux qui en font fi sont au mieux des ignorants, au pire des irresponsables.
    Badaboum…

  109. @ Aliocha
    « C’est pourtant grâce à l’anthropologie religieuse que nous sommes le mieux à même de comprendre comment fonctionnent les relations humaines. »
    Assertion gratuite. Quod grātīs asseritur, grātīs negātur. Vous n’avez aucune donnée précise permettant de prouver votre assertion. Et même si vous arriviez à prouver que l' »anthropologie religieuse » est le meilleur cadre (ce qui nécessite d’examiner tous les autres, hein…) de « comprendre comment fonctionnent les relations humaines » (que voulez-vous dire par là, précisément, formulée de manière qui soit réfutable, s’il vous plaît…) vous n’avez toujours fourni 1. aucun mécanisme fiable de détection de l’inceste 2. aucun protocole prouvé efficace de prise en charge.
    En somme, nous n’avons pas avancé d’un iota.
    Je tente d’avancer d’un iota: vous pouvez lancer des protocoles expérimentaux visant à détecter génétiquement des incestes dans la progéniture. Cela vous fournit un échantillon de cas positifs assez clairs – pas 100 % confirmés non plus… – d’incestes. Ensuite, vous pouvez recueillir des informations historiques et chronologiques selon un protocole d’entretien ou d’investigation défini à l’avance. Sur la base de ces données, vous pouvez tenter de formuler des hypothèses sur les fameux signaux faibles d’inceste. Puis lancer des protocoles expérimentaux les plus solides possibles pour vérifier la fiabilité de ces signaux faibles. Vous n’êtes pas au bout de vos peines, mais vous avez bien là une piste d’investigation plus solide et fiable que l' »anthropologie religieuse ». Il y a bien sûr quelques détails de bioéthique à régler sur ce type de programmes de recherches, mais, normalement, il devrait y avoir moyen de rendre cela éthique. Dans une société civilisée.
    Voilà: j’ai avancé d’un iota.
    Je simplifie de manière outrancière l’argument, mais c’est juste pour vous illustrer en quoi se fier aux données a de meilleures chances de donner des résultats que vos incantations religieuses.

  110. @ Wil
    « Votre anaphore est sûrement très intéressante mais ce qui me frappe d’abord c’est qu’elle est totalement sexiste ! » — Wil à duvent
    Exact. (duvent semble effectivement avoir un problème de fond avec les hommes: c’est systématique. Elle ne semble pas avoir compris que les femmes, les hommes, et même certains animaux ont un cerveau.)
    « Si moi je veux rabaisser l’esprit de mon prochain parce que je pense que je suis un surhomme nietzschéen, c’est mon droit et je vous emm**de ! » — Wil à Xavier NEBOUT
    Exact. (Même si on a le droit de tenter d’utiliser son expression pour tenter relever le niveau.)
    « C’est sûr que vu le tas de bêtises que vous racontez vous n’êtes pas le fils de « Thésée » vous !… » — Wil à Aliocha
    Exact. (Quoique c’est un peu surprenant de vous voir appliquer avec autant d’empressement la ligne d’action que Xavier NEBOUT vous indiquait.)

  111. Par là, je veux dire comment fonctionne le malade surdiplômé incapable de maîtriser ses émotions profondes, non renseigné qu’il est par atavisme antireligieux sur le fonctionnement dudit religieux, qui lui permettrait de ne plus justifier sa propre violence par les traumatismes, reconnus comme odieux, qu’il a subis, lui permettant enfin de se libérer de l’emprise de ceux qui l’ont traumatisé. Cela lui éviterait l’accoutumance à ces rituels d’humiliation auxquels il sacrifie cycliquement et qui brouillent un propos jugé par ailleurs de très haute qualité et parfaitement recevable, il n’est pas besoin de croire ou de pratiquer une quelconque religion pour en connaître le fonctionnement.

  112. Behenzar de Cunes

    Contrairement à ce qu’il fut cru Mister Badaboum n’est ni suisse ni afrikander.
    C’est un « gens du voyage » d’origine inconnue, un clown du TikTok and Wikiki International Circus qui fait rire aux larmes sur tous les continents avec son numéro de jambe démontable.
    À voir et à revoir quand il passe près de chez vous.

  113. @ Wilfrid Druais | 18 janvier 2021 à 23:55
    « Et toutes les pauvres femmes qui souffrent sous leurs coups, vous y pensez un peu ? »
    Des fois… Mais je ne peux pas tout faire !
    En outre, j’oublie souvent que je ne suis pas un homme…
    Moi, vous savez, je ne suis pas de ce monde, c’est F68quisaittout, qui l’est…
    Donc, si vous avez des sujets complexes, importants, de haute voltige, à traiter, des questions cruciales et que vous recherchez des réponses claires qui apportent des solutions aux « HOMMES », il est plus pertinent de les exposer à F68quisaittout, il est apparemment un homme, alors, vous voyez !
    Je ne peux pas trop rivaliser, mes bijoux de famille je ne les porte pas en bandoulière…
    Et rien que pour vous :
    https://www.youtube.com/watch?v=4xng_QbhHGY

  114. @ Behenzar de Cunes
    « Contrairement à ce qu’il fut cru Mister Badaboum n’est ni suisse ni afrikander. »
    Je suis bien affectivement attaché à la fois à la Suisse et au Lesotho. Pour des raisons différentes. Deux pays de montagnes. Le Lesotho est le pays de plus haute altitude au monde. Altitude minimale: 1400 mètres. Allez: un peu de son de Mafeteng pour vous illustrer la vie de berger noir en altitude.
    Quand vous arrêterez avec vos attaques personnelles, j’arrêterai de vous gonfler avec mon para-nationalisme sotho.
    ———————————————–
    @ Aliocha
    « Par là, je veux dire comment fonctionne le malade surdiplômé incapable de maîtriser ses émotions profondes… »
    Voilà le psychanalyste sous la défroque du catholique. De mieux en mieux. Si jamais je cherche un directeur de conscience, je ne m’adresserai pas à vous.
    « …non renseigné qu’il est par atavisme antireligieux… »
    Vous ne traitez toujours pas ce point fondamental: la supériorité de l’approche par les données et les faits sur l’approche par l’idéologie hors-sol.

  115. @ duvent (@ Wilfrid Druais)
    « Moi, vous savez, je ne suis pas de ce monde, c’est F68quisaittout, qui l’est… »
    Alors non, je ne sais pas tout. Je sais surtout identifier les grosses âneries. Ça, ouais, je sais faire. J’ai été à très bonne école !
    « Donc, si vous avez des sujets complexes, importants, de haute voltige, à traiter, des questions cruciales et que vous recherchez des réponses claires qui apportent des solutions aux « HOMMES »… »
    Ah ! Voilà: la création de toutes pièces d’une opposition hommes/femmes. Fabuleux. Ne vous en déplaise, ce n’est pas un des fondamentaux de mon positionnement moral. En effet je me soucie assez peu du sort des rochers, car je suis à peu près certain que, niveau conscience, c’est quand même vachement proche de zéro ; une femme, voyez-vous, c’est quand même un peu au-dessus de zéro. J’espère que je ne vous apprends rien ! Donc je ne me moque pas du sort des femmes. C’est d’ailleurs particulièrement gonflé de votre part de l’affirmer ou l’insinuer.
    « …il est plus pertinent de les exposer à F68quisaittout, il est apparemment un homme, alors, vous voyez ! »
    Ouais. Effectivement. Et quand je vous envoie bouler avec l’invective « femme ! », ce n’est pas pour nier la question des femmes. C’est simplement que c’est l’alpha et l’oméga de votre prisme sur la réalité, et que cela empêche toute communication avec vous et tout discours rationnel. Vous semblez effectivement avoir l’esprit embrumé par ces thématiques.
    « Je ne peux pas trop rivaliser, mes bijoux de famille je ne les porte pas en bandoulière… »
    Vous avez pas des gros lolos ? Quand allez-vous arrêter de systématiquement tout ramener à des histoires de bijoux de famille ?? Il est parfaitement possible de parler du sort des hommes, des femmes et des enfants sans pour autant devoir ramener ce type de propos dénigrants pour justement garantir qu’on ne puisse pas en parler.

  116. Mais non ce n’est pas surprenant de la part de Wil, F68.10, tous les intégrismes se rejoignent, encore un fait observable.

  117. @ Aliocha
    « Mais non ce n’est pas surprenant de la part de Wil, F68.10, tous les intégrismes se rejoignent, encore un fait observable »…
    …dit l’intransigeant fondamentaliste… Mort de rire.

  118. Denis Monod-Broca

    Pour ceux qui sont abonnés au Point : Alain Finkielkraut : « J’ai été naïf en oubliant que les réseaux sociaux font la loi » https://www.lepoint.fr/tiny/1-2410236 #Société via @LePoint
    Et pour les autres, au moins cet extrait :
    « N’êtes-vous pas tout de même un provocateur dans l’âme ? Ce n’est pas la première fois que vous suscitez une polémique…
    J’ai autre chose à faire dans la vie que d’être un provocateur. Ce n’est pas par goût infantile de la provocation que j’essaie systématiquement de m’interposer entre les foules déchaînées et leurs cibles successives. C’est ma manière d’être juif, d’appartenir à un peuple longtemps élu par la haine universelle. Même quand les boucs émissaires sont coupables, le « tous contre un » me terrifie. Je ne cherche pas à créer des polémiques mais il est vrai que les choses ne cessent d’empirer. Comme chacun sait, car comme dit Kafka, « le tribunal n’oublie rien », j’ai déjà été dans l’œil du cyclone. Mais lors de mes précédentes mises en cause, les micros se tendaient : on me demandait de m’expliquer. Après mon renvoi brutal de LCI, en revanche, aucune matinale, aucun talk-show, comme on dit depuis que le français est une langue morte, ne m’ont invité. Silence radio, c’est le cas de le dire. Ne pouvant laisser la manipulation occuper toute la place, j’ai donc écrit une tribune pour rétablir mon honneur et la vérité. Elle a été refusée partout. Les uns me voulaient du mal ; les autres voulaient, disaient-ils, me protéger. J’ai donc envoyé ce texte à mes amis et connaissances. Certains l’ont mis sur leur page Facebook. Ainsi circule mon premier samizdat. Après l’attaque à la hache devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, tous les médias ont proclamé leur attachement indéfectible à la liberté d’expression. C’est du pipeau. La censure qui tombait autrefois sur la presse, aujourd’hui en émane. Ce n’est pas le pouvoir politique qui est liberticide, c’est le pouvoir médiatique, lui-même esclave de l’hystérie de l’époque. Heureusement, il y a encore quelques failles dans le dispositif. »

  119. @ Denis Monod-Broca
    « Après l’attaque à la hache devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, tous les médias ont proclamé leur attachement indéfectible à la liberté d’expression. C’est du pipeau. »
    On ne peut pas laisser passer cela. Cet événement n’a rien à voir avec la judéité de Finkielkraut ou avec Charlie Hebdo. Finkie n’a pas raison parce qu’il est juif. Finkie n’est pas criblé de balles non plus. Finkie ne trouve simplement plus de personnes pour relayer ses propos. Cela ne va pas plus loin.
    Moi, j’attends effectivement toujours de lire son « samizdat ». On le trouve où ? Il peut toujours le publier sur UseNet ! J’attends effectivement de l’entendre sur la pertinence de la loi française à disserter sur la notion de consentement en cas d’inceste, et à vérifier si oui ou non il récuse cet archaïsme du droit français. Ou s’il se cache derrière la notion de « singularité » (qui ne peut justifier un dispositif juridique systématiquement défaillant) pour pinailler sur la notion de consentement en cas d’inceste. Pour faire simple: je ne suis pas certain que ses antécédents en matière de déclarations sur la pédophilie ou pédocriminalité plaident pour lui.
    Mais non. Si Finkie se compare à Charlie Hebdo, il débloque. Je vous rappelle d’ailleurs que Finkielkraut était l’apôtre de l’ébauche française de la cancel culture au sujet du génocide nazi ! Il va donc bien falloir un jour peser chacun des arguments, des mots et des termes qu’il emploie. Parce qu’il y a quand même certaines confusions dans son esprit, par exemple sur le terme de révisionnisme (concept différent de celui de négationnisme à moins de jouer sur les mots: Franciszek Piper, président du département d’histoire du musée national Auschwitz-Birkenau, est un révisionniste tout à fait respectable et respecté) ainsi que sur le rôle de l’université dans l’élaboration du savoir (où, là, il y a effectivement beaucoup à dire !).
    J’attends de lire son « samizdat ». Cela risque d’être cocasse.

  120. @ Denis Monod-Broca | 19 janvier 2021 à 22:48
    Merci cher Monsieur Monod-Broca de nous ap-Point-er si gentiment avec la verve de l’académicien dé-CONSENTI (si l’on ose dire). J’espère que le rédactionnel qui suit saura gratifier votre sympathique offre…
    Primo : dixit Alanus Finisqualiscoli (*) : « talk-show, comme on dit depuis que le français est une langue morte » : j’applaudis cette pique qui fait mouche sur tous les auto-colonisés CONSENTANTS de l’anglo-saxuel contaminant ! Hélas vous n’avez peut-être pas prêté attention à mes modestes tentatives de ci de là, mais je brocarde souvent les renoncements finissant par faire oublier le beau françois !
    Secundo, en revanche Alain Finkielkraut utilise sans l’interroger la formule « réseaux sociaux » ce qui constitue une traduction très biaisée et fallacieuse en français ordinaire. J’avais eu il y a douzaine d’années la grande satisfaction de constater que madame la Pr agrégée de droit pénal (Sorbonne, Poitiers) Geneviève G. critiquait judicieusement tout comme moi cette négligence lexicale. En anglo-saxuel, ‘social’ a un sens faible presque anecdotique (**) et équivalent à « relationnel » (au sens de l’échange banal) alors que en français « social » est un contenant à contenu fort notamment juridique, et très connoté dans un domaine de philosophie politique, voire carrément institutionnel comme pour le droit du travail (chambre dite sociale de la Cour de cassation, etc.).
    Encore une fois les prétentieuses « Lettrées » dégoulinant de mépris imbécile pour les matheux (elles pensent « boutonneux ») ont été lamentables avec leur soi-disant fierté expressive : il fallait traduire ‘social nets’ en n’attribuant pas plus en français que la signification adéquate, quelque chose comme : « réseaux messagers »…
    Alors, ce faisant, la surprise n’eût pu exister, en cet Académicien si révulsé d’avoir CONSENTI à sa propre intoxication sémantique par une facilité adolescente qu’il avait manqué à soupeser en toute maîtrise de pensée philosophique… Ces réseaux messagers propices aux automates inhumains, propices aux procédés algorithmiques visant à avalanches consensuelles, aux CONTAMINATIONS de tous les DUPONT-MONTJOIE, tout simplement : ne sont pas a priori « sociaux » … tant ils dérapent comme en station LES-CONTAMINES-MONTJOIE vers l’anti-social absolu (le cher Académicien saura-t-il cette analyse ?).
    Tertio : que reste-t-il alors du vrai dossier, celui de l’enfance innocente « inces-tuée » , « monsieur Alain » (philosophe Alain…) ?
    (*) soyez indulgent pour cet essai de latinisation comme cela se pratiquait encore un siècle après Rabelais : ici en l’espèce j’ai assemblé « la fin  » puis au gérondif « de quel chou » puisque l’allemand ‘kraut’ se traduit pas col (nominatif) (gérondif = coli) en latin classique scolaire-populaire d’avant 68
    (**) la traduction récente, tout autant misérable, de ‘social distanciation’ contorsionne là encore salement le génie expressif du français , son goût pour le concret et moquant les ampoulades à la Trissotin-Vadius : « écarte-corps », « colle-pas », « du-large ! » … les opulentes divae (***) micro-fauniques ne manquaient pas de formules-candidates pour notre beau « parlange » au lieu de cette funéraire « distanciation sociale » !!
    (***) pluriel en latin de ‘diva’ au cas nominatif (sujet de verbe)

  121. Behenzar de Cunes

    À nous, amoureux de toutes les grandes cités d’Europe, Mister Badaboum vient nous vanter le Lesotho [19 janvier 15h15].
    Sait-il où il habite celui-là ?

  122. @ Behenzar de Cunes
    « À nous, amoureux de toutes les grandes cités d’Europe, Mister Badaboum vient nous vanter le Lesotho »
    Exact. Vous avez un problème avec le fait que le monde est plus grand que votre pâté de maison ? Je peux aussi vous vanter l’île Maurice tant qu’on y est.
    « Sait-il où il habite celui-là ? »
    Il y a des chances.
    ———————————————————
    @ Wil
    « Apparemment, PERSONNE n’a vu le jeu de mot tout pourri: « Thésée » vous ! C’est bizarre. »
    Oh ! Vite ! Seppuku !

  123. Alain Finkielkraut s’est trompé sur la nature du travail qu’il faisait dans cette émission. Il croyait pouvoir penser tout haut, même mal.
    Quand un philosophe pense en silence, il remue toutes les options, même les plus absurdes et les plus immorales, pour les essayer fictivement ; c’est la seule manière de les éliminer ensuite. La réflexion sert à cela. « S’il y a consentement, est-ce que c’est du viol ? Non, il n’y a pas de consentement possible de la part d’un mineur. C’est démontré, irréfutable. Je laisse tomber cette idée ».
    À la télé, on fait penser les philosophes tout haut, on boit la moindre de leurs paroles, et ils s’y prêtent avec une certaine coquetterie, nous fournissant des bribes de pensée non abouties comme autant de trésors de sagesse. Car, la vanité aidant, ils attribuent à leurs propres paroles une valeur définitive qu’elle n’a pas. Les élucubrations intimes ou entre initiés sont sans risques, ces improvisations publiques sont artificielles, redondantes, et trompeuses si on ne les prend pas pour autre chose que des brouillons destinés au panier.
    AF aurait dû en rester là. Mais le maladroit s’enfonce maintenant en disant qu’il voulait défendre contre la foule malveillante un homme seul. Son argument ne tient pas, pour plusieurs raisons. D’abord l’accusé n’est pas devenu une victime parce que ses agissements pervers ont été dévoilés. Et si tout le monde en parle c’est simplement parce qu’il était connu ; c’est la rançon de la gloire, et quoi qu’on fasse quoi qu’on dise, qu’on l’ignore ou qu’on en parle, on ne peut pas lui tresser de lauriers. Il a commis un crime grave. Entre nous, s’il n’a pas à souffrir davantage de ses méfaits, ce ne sera pas cher payé. Je ne vois donc pas en quoi il faudrait venir à son secours comme à celui d’un bouc émissaire.
    Ensuite l’argumentation d’AF boite : quand quelqu’un a commis une faute, ce n’est pas l’aider que de reporter la faute sur un innocent, encore moins si celui à qui on cherche à faire indûment partager le poids de la culpabilité est la victime elle-même. Et comme la parole de Finkie est sacrée, il paye maintenant le prix de cet excès de gloire qui lui a été apporté par les media.
    C’est dommage, surtout s’il continue à penser qu’un mineur peut être coupable de ce qu’un adulte pervers lui fait subir. C’est un cas où il faut choisir entre la victime et le bourreau, mais où la philosophie dirait-on obscurcit l’entendement.

  124. Denis Monod-Broca

    « Même quand les boucs émissaires sont coupables, le ´tous contre un´ me terrifie » dit Finkielkraut.
    Comment lui donner tort ? Mais c’est une vérité dangereuse. L’ayant dite, le « tous contre un » s’est retourné contre lui. Une seule chose compte désormais : l’empêcher de s’exprimer. Tout en se proclamant défenseurs de la liberté d’expression évidemment…

  125. Behenzar de Cunes

    @ F68.10 20 janvier 11h54
    « Vous avez un problème avec le fait que le monde est plus grand que votre pâté de maison ? »
    Hélas oui ! Il commence à déborder chez moi.
    Bien sûr, mis en transes au son du Mafeteng, vous n’entendez pas « le cri des peuples qui ne veulent pas mourir. »

  126. @ Behenzar de Cunes
    « Hélas oui ! Il commence à déborder chez moi. »
    Appelez un plombier.
    « Bien sûr, mis en transes au son du Mafeteng, vous n’entendez pas « le cri des peuples qui ne veulent pas mourir. » »
    Je me moque des chouinards dans votre genre, surtout. Votre culture, c’est à vous de la défendre, si cela vous chante. Pour cela, il faut se sortir les doigts du rectum. À vous de produire des innovations culturelles qui nous prouveraient que votre culture n’est pas une culture morte, fossilisée dans l’écrit à l’heure où Internet ne vous fera absolument aucun cadeau.
    ——————————————————–
    @ Denis Monod-Broca
    « Même quand les boucs émissaires sont coupables, le ´tous contre un´ me terrifie » dit Finkielkraut. Comment lui donner tort ? »
    Simplement en remarquant que ce sont les victimes qui ont le monde entier contre elles. Finkielkraut inclus. Facile de répondre à votre question: il s’agit d’une inversion accusatoire, somme toute assez classique.
    « Mais c’est une vérité dangereuse. L’ayant dite, le « tous contre un » s’est retourné contre lui. »
    Vous chouinez: si quelqu’un sortait une énorme énormité sur, par exemple, les chambres à gaz, Finkielkraut serait le premier à légitimer le lynchage. Là, il a sorti une énorme conn*rie sur le consentement. Je ne vois pas pourquoi on ignorerait que Finkie raconte des conn*ries à répétition sur le consentement dans le domaine de la pédophilie.
    « Une seule chose compte désormais : l’empêcher de s’exprimer. »
    Non. Une chose compte: défendre le droit d’un acteur privé à maîtriser son antenne. Ce que vous n’acceptez toujours pas. Si Finkie apporte une contribution au débat, alors il convient de… au fait, LCI a le droit de maîtriser son antenne ? Oui ou non ?
    « Tout en se proclamant défenseurs de la liberté d’expression évidemment… »
    La liberté d’expression a pour vocation de permettre le débat d’idées. Les idées que Finkie ignore volontairement pour empêcher le réel débat d’avoir lieu, et il ne semble pas en être à son coup d’essai, sont ici: sur le site de Face à l’inceste. Je ne prétends pas approuver chacune de leurs positions, mais le premier point de changement qu’ils réclament est la fin de cette notion grotesque de consentement. Si Finkie ne traite pas ce point dans son « samizdat », alors il contribue à étouffer le débat, et il devient légitime de… au fait LCI a le droit de maîtriser son antenne ? Oui ou non ?

  127. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    Comme déjà dit, je ne veux plus discuter avec vous mais expliquez-moi tout de même ce que vous voulez dire, en répondant à ma question « comment lui donner tort ? », par ces phrases : « Simplement en remarquant que ce sont les victimes qui ont le monde entier contre elles. Finkielkraut inclus. Facile de répondre à votre question: il s’agit d’une inversion accusatoire, somme toute assez classique. »
    J’essaie de préciser, car c’est important, que c’est le cœur du sujet :
    Il y a une première victime : Victor. Il n’a pas eu le monde entier contre lui. Il a eu contre lui OD puis, lorsque le crime a été connu, il a eu contre lui une partie de sa famille, ceux qui ont pris le parti de OD.
    Ensuite, il y a eu un coupable désigné, OD. Il a, lui, depuis quelques jours, le monde entier contre lui. On peut trouver cela très bien et faire partie du monde entier, du « tous contre un » de Finkielkraut. C’est le parti que vous avez pris. Mais on peut aussi critiquer cette unanimité, vouloir sortir de la foule accusatrice, chercher à prendre l’affaire sous un autre angle, s’interroger.
    L’ayant fait, Finkielkraut s’est trouvé être, aussitôt, lui aussi, coupable désigné. Il a, à son tour, le monde entier contre lui. À nouveau, vous faites partie du monde entier, du « tous contre un ». Je fais, à ma petite échelle, la même chose que Finkielkraut, je critique cette unanimité, je sors de la foule accusatrice, je m’interroge… Tandis que vous-même êtes parfait dans le rôle de celui qui, accroché à ses certitudes, refuse de s’interroger et, avec tous, accuse et condamne.
    Le Talmud dit : « quand un accusé a l’unanimité de ses juges contre lui, il doit être aussitôt libéré ».
    Ah, si, allez, encore un commentaire : vous vous félicitez que LCI veuille garder la maîtrise de son antenne. Mais, si toutes les télés, toutes les radios, tous les journaux, tous les GAFAM… font de même, que restera-t-il de la liberté d’expression ? Où s’exprimeront les voix dissidentes ?

  128. @ Denis Monod-Broca
    « Comme déjà dit, je ne veux plus discuter avec vous… »
    Alors, pour une fois, parce que je suis grand seigneur, je vais exaucer votre vœu: restons-en là.

  129. @ F68.10
    Je prends l’hypothèse où l’accusé est coupable, pour bien préciser et la discussion où l’a laissé votre contradicteur.
    « Il y a une première victime : Victor. Il n’a pas eu le monde entier contre lui. Il a eu contre lui OD puis, lorsque le crime a été connu, il a eu contre lui une partie de sa famille, ceux qui ont pris le parti de OD. »
    Une chose que les gens ne comprennent pas, c’est qu’un enfant victime de pédophilie ou de coups par des gens de son entourage a en principe le monde entier contre lui.
    Les abuseurs ne sont pas fous : ils attaquent des gens dont ils sentent bien que l’entourage ne les protégera pas.
    Ici, si j’ai bien compris, père absent, mère alcoolique, belle-mère indifférente, on a un peu tout.
    Il y a tant d’autres cas possibles. Les enfants savent qu’ils doivent se taire. Exemple, une enfant qui en a plus que marre d’aller voir un prêtre selon les ordres de la personne qui s’occupe d’elle, s’y rend avec une enfant point trop bien traité non plus, le prêtre tripote l’enfant habituel devant l’enfant spectateur. L’enfant victime dit que si elle le disait à son entourage, on ne voudrait pas l’entendre, l’enfant témoin confirme.
    Les enfants savent. Il faut se taire.
    Adultes, ils le savent encore plus, en général.
    La scie comme quoi l’unanimité signifie qu’on a un bouc émissaire me fait bien rire, d’abord, il est des gens qui menacent tout le monde : nous avons tous été enfant, certains ont charge d’enfant, il est donc normal de s’unir contre ceux qui menacent et notre passé et notre avenir de même que tous doivent être contre l’incendie et l’incendiaire.
    Pour autant, l’incendie et l’incendiaire ne sont pas des boucs émissaires ! Ils le seraient si on ne disait qu’eux coupables, or non, la coupable indulgence des institutions, le fait qu’on aide peu les pédophiles ne voulant pas passer à l’acte et autres choses semblables sont des culpabilités reconnues par tous.
    Quant aux opinions divergentes, elles s’expriment toujours, voir le nazisme qui a pourtant été vaincu à la guerre et le négationnisme interdit par la loi. Le problème est justement la loi, qui risque d’abolir la liberté d’expression.
    C’est la pente de nouvelles lois liberticides qu’il faut dénoncer, ce sont les actuelles qu’il faut abolir avant de reprendre le Premier amendement de la Constitution américaine chez nous.
    Il est désastreux de prétendre affadir, brider et en somme rabaisser les GAFA à notre image… J’espère qu’ils resteront dignes de leur début, toujours insoucieux des caprices des Etats dont aucun n’a jamais permis à tous de s’exprimer.
    Comparons au passé, où la plupart des gens ne pouvaient parler qu’à très peu de personnes, et encore, selon les attentes du voisin sous peine de mort sociale !
    À présent, la plupart des Occidentaux et beaucoup de gens au-delà peuvent le faire de chez soi ou même de dehors depuis plus récemment, envoyer ses pensées aux quatre vents, recevoir celles des autres en la fertilisation croisée de tant d’arbres qu’on peut dire que se lève une forêt primaire de liberté, d’information, de dialogue et d’inspiration, une effervescence que nous ne savons pas voir, peut-être trop obsédés par celle du champagne !

  130. @ Lodi
    J’adhère à l’essentiel de votre commentaire. C’est triste de voir des gens si effrayés de la chasse au bouc émissaire qu’ils sont incapables de comprendre ce que vous écrivez. On se plaint d’un livre, à l’heure actuelle… mais la réalité, c’est que si la justice avait agi en 2011, ce livre ne serait pas paru. Duhamel aurait été condamné, aurait passé un sale quart d’heure, et après la taule, mêmes des victimes auraient dit « il a fait de la taule, il a payé, maintenant basta ». Mais… là ? Il n’a pas été condamné, n’a pas fait de taule. Il aura un livre qui lui collera à la peau. Plus qu’une punition de Olivier Duhamel par Camille Kouchner, j’y vois surtout une mise en cause du fonctionnement des institutions sur le thème de l’inceste. « Vous n’avez pas fait le boulot. Voilà la conséquence ».
    Parce que la réalité a préséance. Même sur les fictions judiciaires qu’on se raconte et sur les institutions qui ne peuvent y échapper.
    J’espère que ce sera un bon coup de semonce. Ce n’est pas comme si le problème était récent. Ce n’est pas comme si les associations de victimes ne tiraient pas la sonnette d’alarme depuis des décennies. Ce n’est pas comme si personne ne voulait en débattre. Intelligemment. Par le discours. Sans recourir à la furie des réseaux sociaux. Ce n’est pas comme si les autorités avaient été très réceptives. Ce n’est pas comme si la question du consentement n’était pas reconnue comme le point névralgique de ces demandes de réforme. Ce n’est pas comme si Finkielkraut avait fait l’effort de rentrer dans le débat en traitant des points soulevés par les associations de victimes. Ce n’est pas comme si son renvoi de LCI changeait quoi que ce soit à cette surdité.
    C’est triste mais c’est comme cela: il n’y a pas eu de jugement ? Il y a maintenant un livre. C’est la réalité. On ne change pas la réalité.
    Et au moins, on ne pourra pas dire, maintenant, que la question de la maltraitance n’est pas liée à celle de la liberté d’expression. Spécifiquement à des points légaux qui aux États-Unis seraient jugés anticonstitutionnels.

  131. @ Aliocha | 16 janvier 2021 à 10:26
    « Il se plaint d’être bien seul, on le remerciera donc, laissant toute réciprocité, prenant bien soin de ne pas heurter sa sourcilleuse susceptibilité.
    Merci de vos salutaires précisions, M. Gibaud. »
    C’est vous « Aliocha » le COMM-POL-POL* masqué ?
    * COMMissaire de POLice POLitique
    ———
    @ F68.10 | 16 janvier 2021 à 12:44 :
    « Qu’on en profite pour casser du sucre sur le dos des homosexuels, je ne l’admets pas »
    Mais QUI CASSE DU SUCRE… mais où avez-vous vu cela ? Si vous interprétez mes références strictement factuelles et documentées comme on ne sait quel discours prétendument haineux, alors : mais qui est réellement « parano » ? Vous avez peur de faire partie du goulag des ostracisés par les petits COMM-POL-POL ?
    ———
    Justement en matière de COMM-POL-POL, parlait-on (?) de vous :
    « Jérôme | 16 janvier 2021 à 10:23 »,
    puisque vous introduisez la menace d’une psychiatrie répressive comme en URSS, avec l’argutie délirante d’inversion-projection où après avoir inventé cette notion creuse de « homo-phobie » vous plaquez un fantasme à vous que ce serait de « l’amour-haine » en quelque sorte… ici :
    « …pour les psychiatres et psychanalystes nombreux du blog: j’ai parfois l’impression, à l’écoute de certaines réactions, d’un rejet total, dû à la crainte d’une attirance inavouée, consciente, vers ce type de transgression ?
    Un peu comme chez certains homophobes très fortement déclarés… »
    Moi qui exprime ma liberté de pensée et de proposition à visage totalement découvert : c’est parce que j’attends les suites de vos lettres de cachet avec la plus grande sérénité …
    « Jérôme » seulement : un peu court jeune homme, affiché sans père, vous vous prenez pour une sorte de Christ privé (fils de Dieu et non de Joseph) ??

  132. Un bouc émissaire par définition de cette figure antique (en anglais scape-goat = bouc qui sert à échapper quelque chose) n’est PAS coupable. Monsieur Finkielkraut semble ne pas avoir lu René Girard. Ni jamais compulsé les actes du réseau international « COV&R » (Colloquium On Violence And Religion) qui à la Pentecôte de 1998 tint sa rencontre annuelle à Saint-Denis (93) avec participation de nombreux intervenants de toutes catégories, de tous continents de, toutes religions présumées, etc.
    Un vrai coupable lynché par la fureur vengeresse de la foule populaire : c’est une grave carence civilisationnelle par défaut de justice grégaire évoluée, c’est un atavisme qui confine à une sale régression, mais ce n’est pas un bouc émissaire organisé et programmé. En méconnaissant ce discernement historique et éthique crucial, Monsieur Finkielkraut expose une fois de plus ses limites, et le dire n’est pas l’insulter.
    L’éviction par LCI de Monsieur Finkielkraut n’est pas assimilable à une crucifixion systémique, c’est simplement un indice de plus de la tentation régressive proposée par les « réseaux messagers » à potentiel unanimiste-instantané très violent. En les qualifiant à grand tort de « réseaux SOCIAUX », Monsieur Finkielkraut avait par sa sottise avalisé préalablement la mésaventure somme toute anodine qui lui arrive. Qui a triomphé par le verbe peut par la suite être invalidé par son propre verbe… SO WHAT* ??
    * et alors ?

  133. Behenzar de Cunes

    @ Denis Monod-Broca
    « Comme déjà dit, je ne veux plus discuter avec vous … »
    Profitez-en ; vous savez, c’est un grand seigneur, un Dutou de Monkru.
    Efforcez-vous de sortir de ses doigts.

  134. @ Behenzar de Cunes (@ Denis Monod-Broca)
    « Profitez-en ; vous savez, c’est un grand seigneur, un Dutou de Monkru. »
    Je suis plutôt du genre d’Haroun el Poussah. Tout en mansuétude et en rondeurs rhétoriques. Et j’espère que cela se voit.
    « Efforcez-vous de sortir de ses doigts. »
    C’est très facile: il suffit de ne pas me relancer. En général, je passe alors à autre chose.

  135. Denis Monod-Broca

    @ Henri Gibaud
    Je ne sais pas si Finkielkraut a lu René Girard mais vous, l’avez-vous bien lu ?
    Le bouc émissaire, aux yeux de ceux qui, en foule, le condamnent, est coupable bien sûr. Qu’il soit, disons juridiquement, vraiment coupable ou pas du tout coupable, ne change rien à l’affaire. Le fait important est qu’il est coupable, absolument coupable, aux yeux de ceux qui veulent l’éliminer et sont incapables d’entendre le moindre mot pour sa défense.
    Il est bouc par référence au rite judaïque, et émissaire parce que le bouc du rituel, envoyé dans le désert chargé des fautes collectives, emportait avec lui les fautes dont il était chargé.
    OD, dans ce sens, est bouc émissaire. N’aimerait-on pas que disparaissent avec lui toutes ces fautes commises naguère au nom de la permissivité soixante-huitarde et dont on nous rebat les oreilles ces jours-ci ?
    Et AF aussi est bouc émissaire, lui dont le tort immense, dont la faute impardonnable, est d’avoir jugé superflu d’accabler davantage le coupable et de s’être interrogé sur l’inceste.
    Chacun se veut toujours du côté du bouc émissaire injustement traité, cruellement traité. Se reconnaître du côté de la foule est plus difficile, tout est là.
    Question de regard, de point de vue…

  136. Le com-popaul valide les assertions sur le bouc émissaire de notre maître renard par l’odeur du munster au cumin d’Achille alléché.
    S’il a des réclamations, qu’il les adresse à qui a l’adresse et le patronyme et qui, si elle le veut bien, transmettra.
    Attention, com-popaul ne veille jamais que d’un œil.

  137. @ Henri Gibaud
    « Vous avez peur de faire partie du goulag des ostracisés par les petits COMM-POL-POL ? »
    Je vous trouve obscur. De manière générale, oui, je fais bien partie de ceux qui sont ostracisés pour toute une gamme de déviances imaginaires sous couvert de soin. Cela est factuel. Au sujet de la question homosexuelle au sens psychiatrique du terme, je n’ai jamais été accusé de ce type de pratiques dans un contexte médical. À ma connaissance…
    Mais que la psychiatrie ait été inquisitrice sur ma sexualité (droit de regard que je lui nie) c’est factuel ; que la psychiatrie ait essayé d’exercer un contrôle sur ma sexualité, c’est aussi factuel ; et que la psychiatrie n’ait pas les idées claires sur son rôle en matière de sexualité de ses patients, c’est encore du domaine du factuel. Et que les psychanalystes n’aient pas réellement laissé tomber leur homophobie médicale, c’est encore une fois factuel. On peut continuer longtemps comme cela. Cela dit, j’en ai vu, des homosexuels, qui furent, selon toute apparence, bien traités par ce système: ils venaient pour cela.
    « Mais QUI CASSE DU SUCRE… mais où avez-vous vu cela ? Si vous interprétez mes références strictement factuelles et documentées comme on ne sait quel discours prétendument haineux, alors : mais qui est réellement « parano » ? »
    Vous me questionnez sur un commentaire d’il y a cinq jours. Le relisant, je trouve que je fais une assertion générale. Maintenant, en vous relisant, je dois vous avouer que je vous trouve… obscur. Je vous cite:
    « Ainsi un autre compère normalien à Saint-Cloud, de très haut niveau de prudence-discrétion, futur important photographe proche d’un quotidien quasiment « homobsédé », avait déjà invité Hocquenghem et Soukaz à la fin de mars 78 à Saint-Cloud-ENS pour exhiber leur passion envers les scènes de sodomie filmées, tandis qu’une expo de photos peu ambiguës(*) prétendait illustrer une ahurissante « Semaine sur l’Enfance » (extorquée par surprise à la programmation auprès du Bural des Etudiants, au-dessus de la gare de Saint-Cloud…). » — Henri Gibaud
    C’est difficile de savoir quoi penser de vos propos. Vous faites effectivement un rapport, contextualisé, entre pédophilie et homosexualité. Il est difficile de savoir dans quelle mesure vous souhaitez qu’une intolérance sociale soit établie sur la question homosexuelle au motif de protéger les enfants.
    Il est absolument évident, quand on s’intéresse au thème de la pédo-plus-que-pornographie en ligne, que les pédocriminels comptent en leur nombre des homosexuels. Je n’ai pas de statistiques précises sur ce thème, et, quand bien même les homosexuels seraient plus pédocriminels que les hétérosexuels, cela n’en justifierait pas une criminalisation de l’homosexualité. Ce sont les données qui nous permettraient d’évaluer dans quelle mesure cette question est réellement importante ou simplement un prétexte à coller des homosexuels derrière des barreaux, qu’ils soient pénaux ou psychiatriques.
    Maintenant, j’entends beaucoup de choses sur 1968 et ses suites au sujet de la pédocriminalité. Mais je n’ai aucun doute que la pédocriminalité au sens moderne existait avant 1968. Et je suis absolument certain qu’elle a complètement explosé depuis que les gens ont des téléphones portables à haut débit munis de caméras.
    « Et alors, quelque chose se passe. Et personne ne peut avoir de certitude, mais les chiffres commencent à exploser avec l’invention du smartphone: avec les iPhone mis sur le marché en 2008, ainsi qu’une gamme d’autres téléphones qui commencent à être produits, qui sont dotés de caméras haute définition et de connections haut débit. Et ainsi, à peu près vers 2015… en fait, dès 2014, nous crevons le plafond d’un million de signalements [de matériel numérique pédo-plus-que-pornographique]. Et c’est un saut quantitatif substantiel. En 2013, nous avons au plus un demi-million de signalements. En 2014, ce chiffre double. En 2015, ce chiffre quadruple, et dépasse les 4 millions de signalements. Et, en 2018, nous atteignons 18,5 millions de signalements. Les chiffres explosent donc exponentiellement. » — Gabriel J. X. Dance
    Pour moi, 1968 n’est plus le problème. À moins qu’on documente des complaisances coupables qui empêcheraient de traiter la situation moderne d’explosion incontrôlée catalysée par les téléphones portables modernes et Internet. En 1965, Tom Lehrer était drôle. En 2021, le problème est devenu complètement différent.

  138. @ F68.10
    « C’est triste de voir des gens si effrayés de la chasse au bouc émissaire qu’ils sont incapables de comprendre ce que vous écrivez »
    C’est comme les antiracistes ayant mortellement peur d’être racistes ou les gens qui… mais ils devraient le savoir s’ils se rappelaient Girard.
    C’est comme les médecins qui n’acceptaient pas l’idée de contagion à l’époque médiévale. On ne connaissait pas les microbes. On ne comprenait pas la contagion… Par contre, l’idée de contagion ressemblait de loin à la contagion mimétique alors les gens « éclairés » ne voulaient pas comprendre qu’une ressemblance ne veut pas dire qu’il s’agisse de la même chose et que ce qu’on n’explique pas encore n’en existe pas moins.
    Vous avez bien vu des gens prisonniers de définition de mots ? D’autres le sont d’analogies, et René Girard n’a rien à voir avec de telles aberrations tout juste bonnes pour les esprits religieux qui ne savent pas être croyants sans s’empoisonner, ce qui est paraît-il possible comme de manger le fugu sans mourir s’il est bien cuisiné.
    Si un dieu m’apparaissait et me demandait de prêcher sa parole, je lui dirais, si j’osais, de le faire lui-même : on a vu ce que déléguer a bien pu donner dans le passé. Je dirais qu’il faut lire soi-même les textes aussi, plutôt que s’en remettre aux autres.
    Enfin, il faut, il faut… il faut suivre son inspiration, et sa pente ascendante comme se préparer à agir même sans espoir, sans témoin, sans récompense.
    https://www.youtube.com/watch?v=7KzS7iX0bA8
    Et penser aussi librement que possible… J’ai la préoccupation du salut du monde comme on m’en a moqué, mais je ne crois pas aux sauveurs et aux sauvés, je crois que chacun devrait essayer de se sauver et de sauver les autres comme les hoplites se protégeaient les uns les autres face à l’ennemi ou comme les gens d’un navire en perdition sont hissés puis hissent les autres sur un canot de sauvetage.

  139. Je reviens spontanément sur mon « Henri Gibaud | 21 janvier 2021 à 14:08 ».
    Tout le monde peut lire.
    Il faut toujours accepter de se soumettre soi-même au doute pour sçavoir (de la science), cet art antique s’appelle la démarche zététique. C’est le plus puissant anticorps contre les pandémies de « Vérités Révélées », abrahamiques ou non.
    Lors du Colloquium girardien (COV&R) de 1998, la présence catholique m’a paru faible (au moins Michel Rouche), il y avait manifestement des anarcho-(syndicalistes ?) de type pacifistes intégraux, des « alternatifs » pour des pistes éducatives semblant dans leurs propos au moins agnostiques si ce n’est athées. Pas identifié de musulmans ou à figures maghrébines par exemple. À vrai dire, les effectifs mondialisés les plus nombreux relevaient sans aucun doute de chrétiens d’inspiration nord-américaine (et vus de loin « protestants ») , ce qui correspond à la zone de présence de Girard longtemps forcé d’exceller aux USA pour éviter les insultes et exactions pro-soviétiques en France.
    S’agissant maintenant de voix attribuables à de l’héritage abrahamique pur et dur – puisque Finkielkraut a osé s’auto-crucifier en Juif victime de LCI antisémite implicite…- : j’ai l’immense plaisir de mentionner publiquement que, après 20 ans (! 1978-1998) j’y ai retrouvé Dany (ex-petite amie) soeur de mon co-bloc à Saint-Cloud Allen L., tous deux lointains cousins (environ 7e ou 9e degré) de Lucie du couple Aubrac… une bonne heure de conversation dans la joie, on n’avait pris de rides mémorielles en 20 ans ! Plus tard je visitai Allen près Montpellier, et eus la satisfaction de voir que parallèlement on avait découvert l’oeuvre de Girard, tous agnostiques et même si Dany et son frère issus de parents juifs assumaient leur origine dans la laïcité et aux antipodes du « judéocentrisme ».
    « Judéocentrisme » ? C’est le terme que, il y a environ deux décennies, cet excellent autre normalien né en Egypte en 1954 puis sauvé du tyran Nasser par une fuite familiale d’abord vers l’Italie, Henry R., utilisa pour critiquer ce canevas ambigu de réseautage quasi-ethnique où à la limite des ashkénazes finissaient par ostraciser les sépharades anciens cadres des Berbéries abrahamiques et même du sultanat chérifien (puis renforcés par les yehoudi-andalous chassés par le totalitarisme papolâtre de Fernando et Isabel après 1492)…
    Bon, je n’ai critiqué que AF et pas BHL alors cette dose d’antidote devrait suffire, quoique …
    Sur Girard : je n’ignore pas qu’il est un partisan déclaré d’un christianisme austère et même épistémologiquement supérieur selon lui, ce qui a manifestement gêné la politique de néo-humilité du Vatican dès les années 70. J’ai fait découvrir René Girard à un neveu d’évêque d’un milieu catho lyonnais assez intellectuel …
    Girard a fréquemment souligné que les résurgences des phénomènes barbares ataviques qu’il a analysés à sa manière sont hautement favorisés quand le système judiciaire ne s’interpose plus suffisamment entre le criminel (vrai) et la population : alors faute de justice la vengeance contaminante vient occuper ce manque, ce vide.
    Girard a pu écrire que la foule (au départ une convergence émotive avec sentiment de révolte) croit que sa cible est coupable, mais jamais il n’a pu écrire que l’agrégat (« cluster »…) de faux justiciers en frénésie condamne son bouc émissaire !! Car une condamnation ne peut être que judiciaire avec interposition des Serviteurs de l’Ordre Commun entre le Peuple et le vrai coupable… ce vrai coupable n’est pas un bouc !!
    Le bouc émissaire n’est pas coupable, pauvre d’esprit au sens girardien est celui qui se trompe en donnant « raison » à la foule religieuse (religer = relier). La foule religieuse ne condamne pas, le bouc émissaire est victime, a dit René Girard. Sine qua non : contresens absolu. René Girard a eu aussi des mots accablants à propos des erreurs judiciaires, heureusement que l’abjection absolue du Mur des cons a eu lieu après sa bio-chronique.
    Quant à attribuer le bénéfice de « bouc » à Duhamel Olivier, ce n’est pas du scape-goat émissaire : c’est la figure d’un bouc-satyre, cornu, à sabots, avec son phallus impudicus, ses jambes poilues, fourbissant le corps imberbe du fils(*) abandonné(**) par un « pathetic french doctor »…
    (*) qui excellence en astrophysique, formidable camouflet aux spirituo-juristes qui en conséquence cachent cette re-naissance !
    (**) « Eli, Eli… lamma sabacthani ? »

  140. Commissaire popaul boit du petit lait, M. Gibaud, merci de la promotion, le bouc émissaire est effectivement une victime innocente, révélation anthropologique évangélique qui est tout à fait compatible avec l’agnosticisme, en soulignant le rôle de l’État :
    « Le Nouveau Testament dans sa totalité avec des différences de point de vue entre les Évangiles, constitue un savoir anthropologique sans précédent, révélant ces choses cachées depuis la fondation du monde. Sa puissance de révélation ouvre ainsi la voie à la critique et à la rationalité scientifiques. Mais la Révélation sape aussi le fondement des sociétés en les privant de leurs ressources sacrificielles, elle accélère l’avènement de l’État, seul à même de prendre le relais des rituels chargés de canaliser la violence des hommes. L’État moderne aura « le monopole de la violence légitime », ce qui ne garantit nullement un monde « meilleur » que celui d’avant le travail de sape de la Révélation. Si on ne lui donne pas un sens anthropologique, comment comprendre cette parole de celui que les chrétiens nomment « le Sauveur » ? « N’allez pas croire que je suis venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais la guerre. » (Mt,10, 34-36) »
    https://www.rene-girard.fr/57_p_44431/la-revelation-evangelique.html
    Il est donc indispensable de rétablir l’État en ses prérogatives :
    « S’appuyer sur l’autorité impersonnelle des institutions. La Justice, c’est la violence de dernier recours, contre laquelle aucune vengeance n’est possible. Cette autorité du droit irrigue toutes les institutions. Pour que cette autorité se maintienne, les institutions doivent elles-mêmes être exemplaires et défendre rigoureusement leur impartialité. S’agissant de la justice, il convient de ne jamais oublier que sa fonction réparatrice (faire droit aux plaintes des victimes) est tributaire d’une fonction plus haute, celle de réaffirmer la puissante solidarité du corps social et sa réalité méta-subjective. »
    https://emissaire.blog/2021/01/21/comprendre-la-violence-pour-ne-pas-se-laisser-agir-par-elle/
    Autant dire rétablir, voire établir, le principe transcendant de l’amour du prochain.
    Y’a di bolo !

  141. Denis Monod-Broca

    @ Henri Gibaud
    « Finkielkraut a osé s’auto-crucifier en Juif victime de LCI antisémite implicite… »
    Vous n’avez pas compris. Votre colère contre Finkielkraut vous aveugle. La phrase de Finkielkraut n’a rien à voir ni avec sa judéité à lui ni avec un quelconque antisémitisme de LCI.
    Elle rappelle simplement que les Juifs ont été, pendant près de vingt siècles, les boucs émissaires par excellence, puisque haïs sans raison, harcelés sans relâche, et que lui, à son tour, pour rien, sinon pour quelques mots mal compris, se retrouve ostracisé.
    Pour que le mécanisme se déclenche il faut une foule et un coupable désigné par elle. Il est toujours difficile d’admettre qu’on fait partie de la foule. N’est-ce pas justement ici votre cas ?

  142. @ Denis Monod-Broca
    « Vous n’avez pas compris. Votre colère contre Finkielkraut vous aveugle. La phrase de Finkielkraut n’a rien à voir ni avec sa judéité à lui… »
    Au détail près qu’il mentionne effectivement sa judéité comme fondement ou caution de sa révulsion pour les chasses à l’homme, ce qui relève quand même de l’instrumentalisation de la notion de persécution pour éviter le débat. J’ai lu l’article du Point que vous citez dans son intégralité en format papier (sur un tel sujet, il serait bon de faire tomber les paywalls…) et effectivement, tout l’article vise à légitimer de ne pas traiter les points de Face à l’Inceste. Finkielkraut n’a plus d’excuses intellectuelles à mes yeux.
    La triple projection psychologique entre vous, Lodi, Henri Gibaud, LCI et Finkielkraut au sujet de l’antisémitisme – cela vole bas en France à ce sujet – ne mérite d’être traitée que pour ce qu’elle est: une triple projection psychologique. Inutile de traiter ce point en l’état des choses.
    ——————————————————————
    @ Henri Gibaud
    « C’est le plus puissant anticorps contre les pandémies de « Vérités Révélées », abrahamiques ou non. »
    Nous sommes entièrement d’accord sur ce point précis. Je prône un extrémisme logique impitoyable comme Joseph Agassi. Ce qui me gêne dans ce que vous décrivez, c’est que vous décrivez des milieux qui confondent recherche de la vérité avec réseautage muni de culte de la personnalité en toile de fond.
    Sur Girard, je veux bien admettre que cet auteur puisse être intellectuellement intéressant ; mais tant qu’on lui attribue un statut épistémologique absolu et qu’on l’instrumentalise en dépeignant Finkielkraut ou Duhamel en bouc émissaire – de facto cautionnant la perpétuation du tabou de l’inceste – je pense qu’on assiste à des gens qui perdent les pédales. Je ne peux décemment entrer en matière sur le girardisme dans un tel climat: avoir l’esprit ouvert ne signifie pas se fracturer le crâne pour laisser son cerveau tomber au sol.
    ———————————————————
    @ Lodi
    Je n’ai jamais vraiment regardé Dr. Who. Quoi qu’il en soit, l’idée d’œuvrer à ce que le système récompense ceux qui font du bon boulot n’est absolument pas absurde.
    Sur le racisme, votre remarque sur les antiracistes est assez juste, et je me permets de vous faire remarquer ces extraits d’entretien de Coloured Mentality où vous pourrez constater que la question du racisme chez les gens de couleur est abordée en des termes qui sont inimaginables en France.
    Pour ces gens, la question du racisme est une chose éminemment concrète car ils vivent dedans, dans un sens comme dans l’autre, et leur discours est à mille lieues des poncifs des antiracistes français sur la haine. C’est ce décalage sur la sémantique du racisme qui rend les discussions françaises largement ineptes sur le fond comme sur la forme. Et c’est pourquoi la gauche antiraciste à l’ancienne perd actuellement le combat des idées face aux décoloniaux.

  143. Behenzar de Cunes

    @ Denis Monod-Broca 22 janvier 14h17
    Remarquable réponse à Henri Gibaud (22 janvier 3h05).
    Il semblerait bien que la situation générale se tende. Allons-nous être obligé de passer du rire aux larmes… devant les armées ennemies qui campent au pied des remparts.

  144. Denis Monod-Broca

    L’aspect juridique et judiciaire de la question mérite d’être abordé sur un blog dont le titre est « Justice au singulier ».
    Juridiquement et judiciairement, n’ayant pas été jugé, O.D. est présumé innocent, c’est-à-dire innocent. A.F. aussi bien sûr.
    N’est-il pas utile de le rappeler ?
    Et, puisqu’il y a prescription, O.D. est à tout jamais innocent, juridiquement et judiciairement s’entend.
    Lui régler son compte par médias interposés, c’est faire oeuvre de justicier, pas oeuvre de justice.

  145. @ F68.10
    Nous devons car nous pouvons traiter ce point antisémite en France, il en va non seulement de la survie du grand frère, mais de la laïcité française. Un juif français est au premier chef un citoyen français, point. Haïm Korsia, grand-rabbin de France, est parfait sur le sujet.

  146. @ Denis Monod-Broca
    « L’aspect juridique et judiciaire de la question mérite d’être abordé sur un blog dont le titre est « Justice au singulier ». »
    Alors abordons la question suivante: la notion de consentement doit-elle figurer dans le droit français au sujet de l’inceste ? Auriez-vous l’obligeance d’élargir la réflexion sur le thème général de la maltraitance, ainsi que sur le thème de la levée des obligations relatives à la vie privée sur Internet en matière de pédocriminalité en ligne ?
    Voilà des questions où nous pourrions attendre Finkielkraut. Ou vous-même.
    « Juridiquement et judiciairement, n’ayant pas été jugé, O.D. est présumé innocent, c’est-à-dire innocent. A.F. aussi bien sûr. N’est-il pas utile de le rappeler ? »
    Un peu inutile, en effet. Ce n’est pas parce que la loi le présume innocent que nous avons l’obligation de ne pas traiter les données en notre possession, à ma connaissance. Ce n’est pas parce que les nazis ont fait des expériences scientifiques actuellement considérées comme enfreignant l’éthique médicale que nous aurions l’obligation d’en ignorer les résultats. Ce que nous ne faisons d’ailleurs pas. Parce qu’un fait reste un fait et une donnée reste une donnée. Qu’elle soit probante ou pas.
    « Et, puisqu’il y a prescription, O.D. est à tout jamais innocent, juridiquement et judiciairement s’entend. »
    Ce qui ne me regarde pas vraiment en la matière. Je n’ai jamais été en position de discriminer Olivier Duhamel sur la base de cette histoire. Je ne vois pas pourquoi vous ramenez cela sur le tapis.
    « Lui régler son compte par médias interposés, c’est faire oeuvre de justicier, pas oeuvre de justice. »
    Rien n’empêche a priori (à moins que vous ne m’expliquiez en quoi) Camille Kouchner de publier un tel témoignage. C’est justement sa liberté d’expression que de publier un texte de nature autobiographique. Tout comme rien n’empêche Matzneff de publier un texte où il décrit ce que vous savez. Ou Olivier Duhamel de tout nous raconter.

  147. Monsieur Monod-Broca, repéré pour votre imprégnation mentale :
    « Hitler n’aurait rien pu faire sans la foule allemande qui l’a soutenu, sans les foules européennes qui ont collaboré avec lui, sans la foule américaine qui a si longtemps fermé les yeux…
    D’où les questions, angoissantes, suivantes : de quelles foules fais-je partie ? À quelles monstruosités se livrent-elles à l’instant présent ? »
    et dans cette page, constant sur cette intention, fort ambivalente : coucher la Foule Générique sur votre Lit de Justice-Ego, avec forces scalpels si faut-y. Vous me renvoyez à n’être qu’un matricule, comme on voit en oreille bovine, ruminant d’une foule dont vous êtes le contempteur naturel parce que Juif, eh bien vous n’arriverez pas à me mettre en colère pas davantage que contre l’infortuné ALAIN pas-Chartier ego-sophe Finkielkraut.
    René Girard ne parle pas de foule. En revanche les analystes classiques d’avant le nazisme avaient identifié le viol des foules par la propagande, etc. Un couple de professeurs d’allemand alsaciens (M. et Mme Geyer, = Faucon) nés en gros vers 1925 narrèrent à mes parents que enfants/ados par curiosité de leurs familles ils allèrent assister aux viols high-tech pour l’époque (électro-acoustique de masse) de foules organisées et dressées en effet contre des victimes expiatoires notamment abrahamiques. Ils avaient, enfants, été impressionnés par l’efficacité mimétique des process opérés de l’autre côté du Rhin.
    Les historiens de la Libération en France ne parlent pas de foules. Tout le monde a vu les bribes filmées, lu les témoignages, interprété correctement les archives, entendu la chanson de Brassens. Oui il y eut des clusters, agrégats convergents, de simples citoyens animés par des motifs de vengeance, ayant vu des voisins juifs, amis communistes ou neveux maquisards persécutés. Sans aucune organisation, sans propaganda-staffel vengeresse ils s’en prenaient à de minables troufions en perdition allemande, ou alors à de misérables ratés voire abrutis juvéniles à la Lacombe Lucien…
    Votre généralisation monolithique en « foule », Monsieur Monod-Broca, est un peu courte. Il y a foule et foule mais cela excède votre martèlement borné.
    Et puis vous vous acharnez en me taxant subrepticement de judéophobie via « colère contre votre ami » : ainsi Dany et Allen, Henry n’y ont pas suffi… Aaaaaaaaaaaah, cet Henri Gibaud ne va pas nous abuser en prétendant « avoir ses juifs » !! Alors juste trois références pour essayer de vous éviter une prochaine prise de cachetons calmants :
    – j’ai été invité au sanctuaire d’Azjèn en 1981 non loin de la délimitation entre les anciennes zones française (Ouezzane) et espagnole (Chechaouen), avec deux Espagnols et un Marocain, par un neveu du rabbi de Tanger qui en 1973 avait été attaqué à la hache en pleine rue…
    – El Kohen : tel est le patronyme berbère d’une jolie gazelle de 15 ans plus jeune que moi dont je garde un souvenir ému, datant de 1996
    – ici à l’Amicale Laïque locale dans les années 64-67 pour simplifier j’ai souvent disputé en pleine allégresse de belles parties de ping-pong avec Michel K. qui bien plus tard exerça une belle carrière de Pr d’Economie … en 2004 acquérant au commerce de ses vieux parents un fauteuil motorisé pour ma maman née en 1917 je n’y manquai pas de causer de ces souvenirs
    …la preuve de ma perversion d’antisémite manipulateur qui feint des amitiés sans doute fallacieuses pour vous, n’est-ce pas, cher Juge* ??
    * Ancien Testament, livre des juges

  148. Pour l’agent qui se dissimule tel « F68.10 », ô masque, ô culottes …
    « triple projection psychologique » ça alors, ne nous frustrez pas davantage de la découverte « pendante » (ça c’est du parler-basoche en ro-robe noire à bavoir blanc) de cette sorte de géométrie de votre cru où la 2D sur parchemin livrerait ses secrets à l’oeil affûté pour extrapoler la 3D !
    Le juif Einstein (ça c’est pour exciter la paranoïa de M. Monod-Broca !) avait avec son compère Léopold Infeld, dans « L’évolution des idées en physique », d’une habileté didactique inoubliable, fort bien décrit comment à partir d’une expérience de pensée d’un être 2D courbe en « peau de sphère » qui explose vers la 3D on peut ensuite partant du quotidien de notre 3D espérer par rêverie géométrique se « figurer » dans une 4D de relativité générale incluant la dimension temps-lumière …
    Lisez Einstein et Infeld, puisque à moi vous ne me proposez aucune explication : je vous autorise à demander confidentiellement mon @ à madame-monsieur Bilger qui ne me répondent jamais, par pur respect…

  149. @ F68.10
    « Je n’ai jamais vraiment regardé Dr. Who. Quoi qu’il en soit, l’idée d’œuvrer à ce que le système récompense ceux qui font du bon boulot n’est absolument pas absurde. »
    Bien sûr, il est efficace de traiter les gens ainsi. Ce n’est même pas injuste, sinon, à mon modeste niveau, ici, je n’en ferais pas autant, en louant les gens qui méritent de l’être ou en donnant le bâton à un Charoulet qui l’a un peu trop cherché pour que ça ne lui tombe pas dessus, à la fin.
    Ce que j’avance n’a rien à voir : la parfaite vertu est d’agir sans peur de châtiment ou désir de récompense, par justice. Sans espoir, sans public, enfin, sans nulle béquille. Lève-toi et marche, sur le plan moral.
    Je ne souhaite à personne de se débattre dans une situation si difficile, mais j’espère sans y croire que j’agirai bien jusqu’à la fin… et je le souhaite à chacun pour sa perfection morale ainsi que le bien du monde.
    L’extrait que j’ai choisi traite aussi du doute sur la réalité, autre thème que j’adore, et le vrai et le faux docteur sont toujours aussi étincelants.
    Le Docteur Who ? C’est un classique baroque, et surtout je croyais pouvoir illustrer quelques idées avec des extraits que parfois je me mets juste pour me remonter le moral.
    Mais ce que j’ai regardé, tout d’une traite, découvert récemment par le programme Télérama d’Internet, c’est The dectectorist, que j’ai adoré et propose à ceux qui n’auraient pas eu la chance de le visionner :
    https://www.arte.tv/fr/videos/095853-001-A/detectorists-saison-1-1-6/
    Comme disent les critiques dans leur bons jours, j’envie ceux qui vont découvrir le livre, ah non, la série, que je viens de regarder, et j’attends la suite.
    Bon, je vais survivre, par exemple, en ce moment, je lis le pour moi délectable Livre contre la mort de Canetti :
    https://www.babelio.com/livres/Canetti-Le-livre-contre-la-mort/1019896
    Profondeur : « La condamnation à mort pour tous, au début de la Genèse, contient au fond tout ce qui peut être dit sur la puissance, et il n’est rien qui ne puisse en découler »
    Humour : « Un Égyptien rencontre un Chinois et échange une momie contre un ancêtre. »
    Qui cumule humour et profondeur, à mon avis : « La mort est de Dieu, et elle a dévoré son père. »

  150. revnonausujai

    @ F68.10
    « Alors abordons la question suivante: la notion de consentement doit-elle figurer dans le droit français au sujet de l’inceste ? »
    Euh, c’est déjà le cas ; premier point, un inceste peut concerner un adulte et un mineur (de 15 ans), deux adultes, ou deux mineurs ; deuxième point, il n’est répréhensible pénalement que s’il n’y a pas consentement, ce qui est le cas d’office quand la victime est mineure (quoique dans le cas où les deux, auteur et victime seraient mineurs et d’accord, bonne chance au juge d’instruction !)
    En revanche, un mariage incestueux reste prohibé au civil.
    Le code pénal ne parle que de « viols incestueux » (art 222-31-1) et à l’exception de la déchéance de l’autorité parentale, prévoit la même peine que l’art 222-4, dans son alinéa « viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité » (20 ans de réclusion criminelle).
    Il a donc créé une incrimination superfétatoire, la déchéance parentale pouvant être incluse dans les peines complémentaires de l’art 222-4.
    En fait, le législateur a mélangé deux choses de nature différente: la répression de relations sexuelles imposées qui est une question d’ordre public (protection des mineurs, liberté de choix) et la prohibition de relations sexuelles familiales qui est une question de santé publique (problèmes de consanguinité).
    Dans le cas d’OD, voir l’affaire sous la seule optique de l’inceste est bancal ; supposons, hypothèse d’école, qu’il ait divorcé de son épouse avant les faits qui lui sont reprochés, il n’était plus conjoint et donc plus d’inceste. Mêmes faits, même victime, même auteur et traitements différents !

  151. « René Girard ne parle pas de foule dites-vous ?! » (Denis Monod-Broca à Henri Gibaud)
    Tiens Aliocha et Lodi ont changé de pseudo ?
    Et c’est reparti pour un tour sur René Girard ! 😀

  152. Forcément à un moment René Girard a usé de tout le paradigme sémantique de l’attroupement, etc. Mais lui savait que n’importe quelle foule ne procède pas du mécanisme de scape-goat.
    La question centrale est de savoir si le cluster est spontané-inopiné par colère de population respectable fâchée de n’avoir justice, ou bien si le mimétisme convergent est orchestré que ce soit dans une religion pré-abrahamique à sacrifice humain ou post-abrahamique (à sacrifice ovin), dans un meeting nazi, dans un procès de Moscou devant des milliers de soumis au Parti, etc.
    Continuez à égorger du mouton comme je l’ai vu un matin de juin 1981, un shabbat, invité à Azjèn (Maroc), peu me chaut car je vous respecte même si par calculule(*) à la Finky vous pinaillez pour un bénèf’ de fake-victim…
    Avez-vous avec Finkielkraut défendu le vidéaste Weil-Raynal de France Télévisions viré parce qu’il avait héroïquement filmé l’abjection de crime magistrat contre la Justice dit « Mur des cons » ?
    J’espère au moins vous avoir convaincu de mettre votre fierté d’étudiant pro-girardien au service de la prophylaxie lexicale dont je ne me dépars jamais : ne pas attribuer « sociaux » à ces queues-de-mickeys cybernétiques (Fessebouc et Zozio notamment), mais parler seulement de « RESEAUX MESSAGERS ».
    (*) calculus étant déjà le diminutif du latin cal (, calis) = caillou (qu’on trouve aussi dans calcaire et chaux), je vous réduis encore davantage le bio-ordi du ph… soumis(**) à france-cul… en lui collant du diminutif de diminutif
    (**) piste d’explication très plausible pour l’attitude biaisée de Monsieur Finkielkraut : il ne sait que trop bien que cette radio est le temple rose pédophilephile depuis son … fondement (!) alors il a la reconnaissance du bas-ventre pour son énorme rond de serviette… c’est à France Culture le 4 avril 1978 que quatre « philephiles » dont Foucault, Hocquenghem et un journaliste de Gai Pied pérorèrent une heure contre le critère de consentement et le critère d’âge notamment pour supprimer le délit d’attentat à la pudeur sans violence sur mineur.

  153. La question que s’est posée AF à propos du consentement de ce mineur me fait penser à une expression que l’on entend souvent à propos des victimes de meurtre ou de terrorisme : « il/elle ne méritait pas de mourir ».
    Je regarde quelquefois les dossiers du FBI (« FBI Files ») sur internet, et je suis surprise d’entendre cette expression dans la bouche de responsables du FBI. Elle implique que d’autres victimes, jugées moins irréprochables, l’auraient peut-être mérité. Le tueur, le terroriste seraient vus dans cette perspective comme les bras armés d’une justice immanente, et en tuant des innocents, ils se seraient en quelque sorte trompés de victime. Ce serait là leur tort principal.
    Que certains, trop imprudents, ou engagés dans des affaires louches s’attirent des ennuis ne fait pas de doute, et que la mort de crapules ne suscite guère de regrets, c’est un fait, mais cela ne change rien à la réalité du crime. La victime n’a pas l’obligation d’être méritante pour avoir droit à ce statut, et le meurtrier ne remplit pas une mission divine ou morale en éliminant des êtres humains.
    On entend cette expression si souvent, de la bouche de gens bien intentionnés et par ailleurs intelligents, que je suis indulgente pour AF, mais non pour sa manière de penser.
    AF a sans doute été, dans son enfance, entouré d’adultes qui respectaient suffisamment sa personne pour qu’il ait maintenant du mal à repérer et à comprendre la mentalité du pervers quand elle se présente dans un cas concret. Le pervers est capable de trafiquer la volonté de sa victime, et de l’amener à un consentement de surface, ce n’est pas le moindre de ses méfaits. Mais ce n’est pas une raison pour qu’AF fasse mine de reprendre à son propre compte une défense indubitablement perverse, qui brouille les cartes et obscurcit le sens moral, sous le prétexte fallacieux que tout le monde montrerait du doigt l’auteur des faits. Ça n’en fait pas une victime. Tout le monde pense normalement qu’il a fait quelque chose de mal, mais comme représailles on a vu pire.
    Qui ne voit que ce scenario où l’on échange alternativement les rôles entre le bourreau et la victime est névrotique, sans fin, et nous tient hors de la réalité ?

  154. @ Achille
    « Et c’est reparti pour un tour sur René Girard ! »
    Semble-t-il qu’il soit impossible de parler inceste sans que la conversation dévie sur Girard. Cette impossibilité mentale de traiter plusieurs sujets en parallèle (point nodal de l’efficacité rhétorique du whataboutisme) m’a toujours troublé.
    ——————————————————–
    @ revnonausujai
    Vous m’avez manifestement mal compris: je demandais à discuter de l’évaluation morale de faire porter le traitement judiciaire de l’inceste sur la notion de consentement en droit français. Point que vous ne traitez pas.
    « En fait, le législateur a mélangé deux choses de nature différente: la répression de relations sexuelles imposées qui est une question d’ordre public (protection des mineurs, liberté de choix) et la prohibition de relations sexuelles familiales qui est une question de santé publique (problèmes de consanguinité). »
    Vous ne comprenez manifestement pas le problème: l’inceste peut parfaitement être formellement consenti. Cela ne change rien à la dégueulasserie du concept et aux conséquences plus que délétères sur les victimes. Certains contrats ne sont en effet pas cautionnés par le droit et sont considérés comme sans valeur. La position de gens qui ont un problème de fond avec l’inceste est que ce consentement, même s’il existe, ne peut avoir de valeur: les relations entre père et fille (ou d’autres relations avec un degré d’incestuosité moindre) se couplent avec des relations d’autorité et aussi de bienveillance ainsi que d’autres phénomènes plus complexes créant de ce fait un marécage mental hideux et poisseux qui transforme cela en torture. C’est le même problème de fond que lorsqu’un parent décide que vous êtes son patient. À mon sens, c’est cela que vous refusez de voir. Et de traiter.
    Le problème de la consanguinité est dans l’ensemble plutôt un faux problème: il suffirait de mettre un préservatif. (Je vous garantis qu’il y a des barges qui racontent cela). N’importe qui avec deux neurones comprend bien que cette considération ne peut pas rendre compte de la complexité du phénomène de l’inceste. Et je doute que Victor ait des ovaires.
    « Dans le cas d’OD, voir l’affaire sous la seule optique de l’inceste est bancal ; supposons, hypothèse d’école, qu’il ait divorcé de son épouse avant les faits qui lui sont reprochés, il n’était plus conjoint et donc plus d’inceste. Mêmes faits, même victime, même auteur et traitements différents ! »
    Et quelles conclusions en tirez-vous ? J’en tire personnellement la conclusion qu’on ne peut traiter ces questions par un légalisme obtus à deux balles.
    ———————————————————
    @ Lodi
    « Bien sûr, il est efficace de traiter les gens ainsi. Ce n’est même pas injuste, sinon, à mon modeste niveau, ici, je n’en ferais pas autant, en louant les gens qui méritent de l’être ou en donnant le bâton à un Charoulet qui l’a un peu trop cherché pour que ça ne lui tombe pas dessus, à la fin. »
    C’est même d’essence morale: nous sommes responsables de notre environnement. Nous sommes responsables de la responsabilité d’autrui. Nous sommes responsables de la responsabilité d’autrui vis-à-vis de la responsabilité d’autrui, et ainsi de suite. Ce qui ne nous autorise pas pour autant à nous comporter en tyran. Je ne supporte pas la gangue religieuse de Levinas et les superpositions de plans de pensée qu’il opère incessamment au profit de l’imprécision conceptuelle, mais il me semble bien qu’il a raison au sujet de la notion de responsabilité.
    ——————————————————–
    @ Henri Gibaud
    « Pour l’agent qui se dissimule tel « F68.10″, ô masque, ô culottes… »
    Est-ce une référence à l’excellent film Triple agent d’Éric Rohmer ?
    « Lisez Einstein et Infeld, puisque à moi vous ne me proposez aucune explication : je vous autorise à demander confidentiellement mon @ à madame-monsieur Bilger qui ne me répondent jamais, par pur respect… »
    Je vais prendre le temps de réfléchir à votre proposition.

  155. Commisssaire Aliocha, dit Popaul

    Avoir un bouc émissaire revient à ne pas savoir qu’on l’a.
    Dès qu’on est mis au courant, la structure archaïque ne fonctionne plus, s’affole et, en tentant de répéter son rite à l’infini, multiplie les victimes dans la même proportion, les individus eux-mêmes s’adonnant aux rituels répétés qui pourraient légitimer selon l’ancien ordre leur désir de domination et ses cruels exercices.
    Chacun, du haut de son gibet, tentera d’imposer ses vues et ce faisant, répétera malgré lui l’erreur liée à ce vice commun de nos relations, traitant les autres de petit étudiant, s’érigeant en censeur des élégances, assurant son triomphe, gare à celui qui osera mettre en défaut cette fragile illusion qui comme tout sophisme, n’aura besoin que d’une légère pression du doigt pour s’effondrer, et provoquera chez l’impétrant fureur et tentative de décollation, la violence appelant la violence, le duel ne sachant que monter aux extrêmes, pulvérisant jusqu’à l’objet du conflit en risquant d’éliminer les sujets qui s’y exposent, tentant alors de remettre sur pied l’institution sacrificielle qui ne trouvera là que l’occasion de démontrer à nouveau son obsolescence et où, si vous ne vous soumettez pas au dominant du groupe, vous serez immanquablement discriminé.
    Si nous voulons inventer, car c’est à inventer, un autre fondement de nos cultures que le meurtre symbolique de la victime innocente qui, ayant été révélé en son mensonge, ne fonctionne plus, et éviter de retourner comme les idéologies du XXe, siècle n’est-ce pas, pas arrondissement, à notre condition primitive de primate voire de reptile, il est donc important de ne pas expulser les textes, dernier bouc émissaire, qui nous les ont révélés, et à tenter, reconnaissant chacun notre tendance persécutrice, de construire ce monde où, réellement, nous serions devenus incroyants en la violence et en ses mensonges, construisant un État et des institutions sur la base de cette révélation, non pas d’un dieu tutélaire et méchant comme tous ceux qui ne savent pas se contrôler en rêverait, mais de notre réalité partagée de persécuteurs, évitant au philosophe qui déjà se fait cracher dessus et insulter d’en appeler au juif errant pour ne pas se faire pendre, évitant sans cesse de produire de plus en plus de victimes inutiles car tout est déjà révélé, évitant surtout de faire du souci de l’innocence de la victime le fondement de ce retour au paganisme.
    La prise de conscience est donc essentiellement un phénomène individuel et est donc fondamentalement un processus d’éducation, le maintien de l’ordre de cette nouvelle institution exigeant un État exemplaire et incorruptible ayant connaissance de cette réalité.
    On appellerait cela la démocratie, et nous sommes bien obligés d’observer, au vu des rapports exercés entre les commentateurs d’un petit blog, que nous en sommes fort loin, se chamaillant au bac à sable de l’Ancien Testament, plutôt qu’ensemble accéder à l’âge de la maturité humaine où chacun, reconnaissant sa tendance persécutrice plutôt que d’en accuser autrui, apporterait la pierre de sa contribution au royaume évangélique qu’il nous reste à construire.

  156. revnonausujai

    @ F68.10
    Il me semble que je ne suis pas le seul à ne pas comprendre !
    Soyons clairs: tout viol est un crime, tout viol sur un mineur est un crime avec circonstances aggravantes.
    Un inceste entre majeurs librement consenti (par exemple entre frère et sœur) peut susciter une certaine réprobation morale, il n’empêche qu’il n’est pas pénalement punissable.
    Que vous le vouliez ou non, cette réprobation tient historiquement aux conséquences sur l’avenir d’une éventuelle fécondation ; l’argument de la capote ne tient pas, à moins de la rendre obligatoire avec contrôle in situ ! D’ailleurs, vous dites « il suffirait », ce qui est une décision interne au couple, fût-il « maudit ».
    Il est d’ailleurs à noter que d’autres cultures ne réprouvaient pas l’inceste (Egypte, anciens Scandinaves…).
    Si je vous comprends bien, vous avancez qu’une relation père/fille ou mère/fils, tous deux majeurs, est forcément entachée d’un biais d’autorité* et que le consentement est toujours vicié ; si les deux affirment le contraire ou si le plus jeune affirme un caractère plus fort, le fiasco judiciaire est garanti !
    On confond (peut-être pas vous) viol, inceste et pédophilie et on met tout ça dans le même sac ; pourtant, on sanctionne des pédophiles qui détiennent des images pédopornos sans qu’ils soient passés à l’acte.
    Vous arguez de vos connaissances en maths ; considérez ces trois notions comme des ensembles: ils sont sécants mais ne se confondent pas.
    C’est pourquoi je pense que le traitement social et répressif doit être axé sur la partie commune, c’est à dire l’atteinte sexuelle, les circonstances particulières, minorité, parenté/relation d’autorité, actes de barbarie… étant considérées comme aggravantes ; ça ira dans le sens de la simplification et d’un traitement plus universel de la question.
    « un légalisme obtus à deux balles »
    Pointillisme juridique ? La loi existe pour fournir une règle commune et difficilement contestable ; vous préféreriez peut-être que l’on se détermine en fonction de l’âge du capitaine, de la direction et du sens du vent ?
    Quelle conclusion j’en tire ? Confondre émotion et raison n’est pas souhaitable ; vivement, voeu pieux, un pouvoir qui agit en fonction du bien public et non des tendances sondagières ; vivement aussi un échenillage drastique du fatras de lois de lois et règlements pour revenir à l’indispensable essentiel.
    *la question des relations abusives d’autorité entre parents et enfants dépasse largement le sujet des délits sexuels ; si j’en crois le récit que vous donnez de vos propres tribulations, il peut aussi bien s’agir de maltraitance ou à contrario de délaissement, d’exploitation mercantile ou que sais-je encore ; l’équilibre entre les libertés individuelles et la toute-puissance d’une norme envahissante dans les rapports familiaux ne paraît pas facile à définir et encore moins à appliquer.

  157. Henri Gibaud sur les € Lemon-Inzest

    Déjà 300 000 exemplaires tirés : « Lemon-Inzest » avait déjà chanté et encaissé GAINS-barre avec sa fi-fille tré-trémoussant son petit postère devant l’oeil sperminal – qui s’permettait – de son « géni(t)al auteur »…
    BFM qui s’y connaît en rentrées numéraires/numériques a commis une visio-bande ce matin, c’est le déconfinement des larfeuilles de pigeons mateurs-amateurs ! Ils et surtout elles croient se rincer l’oeil moyennant 20€ « La Tuyau-de-Poële grande », mais… elles vont juste se délester un peu la bou-bourse, pas folle la Culture parisienne, toujours les bons réflexes !
    Les paris sur les % si vous voulez bien, ouvrons les ici.
    Sur la base de mettons 20€ qui passent Le Seuil et laissent 10 % (2 €) aux « auteurs », je vous propose de parier :
    – entre 0,50 et 0,80 pour le Nègre qui a écrit pour de vrai
    – d’où 1,20 à 1,50 € à chaque vente pour la nébuleuse Yau-de-Poële et Toile-à-Matelas : à coup sûr Lady Camille K, son hétérozygote « Victor » K… mais peut-être bien aussi le génie-sans-bouillir Bernard K dont l’aphasie aura permis la révélation de cette belle martingale éditoriale… enfin à tout Seigneur tout Honneur Sonnant-Trébuchant le priapique Pr de Droit saura plaider que sa retraite en bonne orchestration au profil bas mérite un petit quelque chose pour avoir accepté le deal sans gâcher l’aubaine…
    Donc voici mon ébauche de fourchettes pour cette régalade, dans l’hypothèse à discuter d’un sigma in fine de 500 000 ventes au nominal de 20€ merci les pigeons (assortir d’intervalles probabilistes + ou – 15 %)
    – 300 000 pour la ju-melle K’
    – 150 000 pour le ju-meau K »
    – 100 000 pour le mé-père K
    – 100 000 pour le ju-riste D (pas de jaloux entre vrai-faux et faux-vrai)
    Resteront, RIP in memoriam, un peu de mitraille pour des décos kitchs sur les pierres tombales des deux gourdes Evelyne et Marie-France Pisier-Pigeon. Que font les « féministes » ? Des lois sans prostate ni bourses ?
    C’est vrai qu’on parlait trop de René Girard et pas assez de Crésus.
    La veine est trop juteuse, autre pari à ouvrir : QUI pour janvier 2022 soit la 3e édition du prix Nabokov-Genet après Vanessa S puis Camille K ?
    Et un peu d’antiracisme : Nègre près Le Seuil à pénétrer est un bon boulot, là ça devrait palper dans les 350 000 (+ ou – 50 000 environ).

  158. @ revnonausujai
    « Il me semble que je ne suis pas le seul à ne pas comprendre ! »
    Manifestement. Et c’est bien le problème: une association comme Face à l’Inceste urine dans un violon depuis 20 ans parce que des gens comme vous – probablement par ignorance, inconscience, ou attachement à des normes judiciaires inadaptées à la question – ne souhaitent rien entendre.
    « C’est pourquoi je pense que le traitement social et répressif doit être axé sur la partie commune, c’est à dire l’atteinte sexuelle, les circonstances particulières, minorité, parenté/relation d’autorité, actes de barbarie… étant considérées comme aggravantes ; ça ira dans le sens de la simplification et d’un traitement plus universel de la question. »
    C’est le point central dans ce contentieux: de mon point de vue, c’est l’inverse: on devrait même cesser de qualifier cela de crime sexuel, pour arrêter ce sketch macabre permanent, et créer un concept simple, simplifiant le droit: la maltraitance, concept pour moi plus proche de la torture que de la claque dévissante dont on aurait pu se passer.
    Ce qui recouvre entre autres, pour faire court, maltraitance physique (bébé secoué, enfant battu et pire), inceste et maltraitance sexuelle de personne ayant ascendant (comme le personnel soignant en hôpital ou une personne ayant un statut social élevé couvrant ses agissements de sa réputation, comme Jimmy Savile: ce n’est pas pareil d’être violée un soir par un inconnu en rentrant bourrée d’une boîte de nuit et d’être violée en hôpital psychiatrique à répétition par le bonhomme qui parle à la Reine pour financer l’hosto) et maltraitance médicale (SMpP sur enfant ou même sur adulte voire sur veillard, cas non théorique, ainsi que maltraitance médicale de type non SMpP mais sadique).
    L’ingéniosité de la maltraitance (qui recouvre certes grossièrement différentes typologies) étant à peu près sans limite, elle ne peut réellement se définir de manière positive dans le droit. En tout cas sûrement pas avec des critères d’âge, des critères formellement familiaux ou sur des critères formels de consentement (inapplicable dans le cas des SMpP, par ailleurs).
    Il faut sortir de cette logique morbide et délétère, accepter que cela nécessite d’impliquer un jury qui si possible s’y connaisse un peu, et que la jurisprudence doit avoir un rôle élargi en matière de création du droit sur ce sujet. (Il est en effet impensable et même complètement dingue que le parlement disserte sur les modalités de jugement ou même de définition d’un SMpP, par exemple… il devrait en être de même sur l’inceste.)
    Et surtout, il importe de faire comprendre que la justice doit agir de manière à prévenir la création de victimes au long cours plutôt que de compter les dégâts (quand elle y daigne) laissant à la morgue le soin de compter les morts (ce qu’elle ne fait pas sur ce thème, sauf cas particuliers).
    Cela, c’est pour l’ambiance dans laquelle il conviendrait de traiter le problème. En somme, vous semblez croire que ce genre de choses se traite comme un inceste lesbien entre deux sœurs (i.e. sans risque de consanguinité ni de relations d’autorité). C’est faux: c’est jouer sur des aspects fictionnels comparativement à une réalité macabre que vous refusez (a priori) de voir.
    Quand on a une mortalité de 6 % à la détection avant 4 ans, vous savez, c’est pas à 3 ans qu’on porte plainte et qu’on monte jusqu’à la CEDH pour attaquer ses parents en justice car la justice couvre de facto des agissements que vous refusez de mettre dans la loi sous prétexte d’inflation législative. Faut apprendre à lire, demander ses dossiers, se taper plusieurs années de médecine en accéléré, dégoter des falsifications dans ses dossiers et analyses, payer un expert pour les authentifier, porter plainte entre deux lavages gastriques, et tout cela avant de crever à 4 ans. Joli défi. (Alors, vous savez, entre nous, les vaccins… j’en parlerai, si le Ciel existe, à mon grand-père qui me les faisait en doublant la dose). Le SMpP est caricatural, mais dans l’inceste, les obstacles sont similairement absurdes. cf. consentement.
    La pédocriminalité et l’inceste n’ont pas ces mêmes statistiques grotesques de mortalité, mais les séquelles psychologiques sont documentées et suffisamment dantesques pour considérer, qu’au fond, c’est quand même du même registre: la torture, c’est un peu comme l’éternité: c’est long, surtout sur la fin.
    Il faut faire sortir ces enfants le plus tôt possible de ces situations, y compris – et là je diffère probablement de nombre de gens – s’il convient de garantir au gosse de 13 ans qui souhaite sortir du bois qu’on n’enverra pas ses parents en taule tant qu’il ne le souhaite pas. (Sauf si on découvre d’autres victimes par la suite…) La sécurisation de ce parcours de sortie me semble cruciale.
    Au sujet de la pédopornographie: le problème n’est pas que ce soit un pédophile qui regarde de la pédopornographie. C’est que la pédopornographie est une preuve documentaire d’un crime sexuel bel et bien réalisé sur un enfant. Aux États-Unis, vous n’êtes pas poursuivi du seul fait que vous ne signalez pas un meurtre. Mais vous y êtes bien poursuivi du seul fait que vous ne signalez pas du contenu pédopornographique dont vous prenez connaissance, quel qu’en soit le moyen, y compris dans votre travail de journaliste. Et si vous connaissiez la réalité de cette thématique, vous trouveriez cela très bien. À moins d’être un idiot, ou un inconscient, ou quelqu’un qui soutient les pédocriminels (je ne vois pas de quatrième option).
    Votre dernier paragraphe à astérisque montre que vous n’avez pas l’esprit complètement obtus, et je vous en félicite. Mais c’est effectivement le point réel en discussion et qui échappe aux discours médiatiques qui semblent ne pouvoir digérer que des simplismes. Il faut sortir des simplismes, et simultanément refuser de traiter ces questions uniquement dans un cénâcle de psys. La tutelle mentale de cette profession sur ces questions est insupportable: être victime d’inceste répété dans la durée n’est pas une situation comparable à prendre rendez-vous avec son psychanalyste parce que votre Jules vous délaisse. Rien. À. Voir. Cette profession n’a pas le monopole de la vérité sur ces réalités.

  159. revnonausujai

    @ F68.10
    Nous ne sommes d’évidence pas d’accord sur l’importance relative à donner au fait brut (abus sexuel) et à son environnement (familial ou non) ; vous considérez le second comme plus important, je préfère voir sanctionner les coupables d’abord sur ce qu’ils font et pas d’abord sur ce qu’ils sont.
    Votre position est théoriquement respectable mais elle se heurte à la fois aux réalités pratiques et au principe de liberté.
    Comment déterminer préventivement qu’un enfant de 3 ans, votre exemple, fait l’objet de maltraitance morale, voire physique ; se souvenir du calvaire subi il y a quelques années par des parents dont le fils souffrait d’une maladie des os ; aujourd’hui ces pauvres gens seraient lynchés en place publique sans même avoir le droit de se défendre ?
    Comment déterminer avec certitude qu’un mineur apparemment choyé dans sa famille subit un inceste, remember Outreau, ou les sordides manipulations des enfants lors des procédures de divorce !
    Comment déterminer avec précision si les tensions entre un adolescent rebelle et ses parents tiennent au désir légitime de ceux-ci de le guider dans son propre intérêt ou à un « cocooning » abusif ?
    La parole des mineurs doit être entendue et écoutée mais elle n’est pas non plus vérité irréfragable, quoi qu’en disent les politicards les plus démagogues.
    Il n’y a pas de bonne réponse, ou plutôt la réponse serait une surveillance permanente et intrusive combinée à une incitation à la délation tous azimuts .
    Big Brother plus la Stasi, non merci !

  160. Quand on voit des gens se répandre abondamment sur certains sujets, ils donnent l’impression qu’ils ont quelque chose à se reprocher.

  161. Quand je pense à tous ces gens qui vocifèrent contre les pseudos, qui veulent les interdire pour avoir toute la place pour eux sans craindre ces pelés, ces galeux qui pataugent dans l’anonymat… je me marre !
    Ils ne connaissent pas le plaisir que procure la pluridimensionnalité du pseudo… vous n’êtes pas content de votre cache-nez, on vous pourchasse, on vous fait braire… Tchack ! Vous changez.
    Ce n’est guère que le haut de gamme qui vous sniffe à la piste.
    Enfin c’est vous qui voyez.

  162. Une fille sur cinq, bestiole ailée, une sur cinq, et la moitié avant l’âge de onze ans !
    Un petit pour cent des prédateurs sexuels sont jugés.
    On l’entend bien, effectivement, le silence d’où sort la parole.
    Il est assourdissant.

  163. Et maintenant l’aîné de la « belle » fratrie K, Julien, confie au Parisien :
    « Je n’ai jamais cru que ma tante se soit suicidée, mais je ne sais pas comment elle est morte. »
    Marie-France P avait été retrouvée inanimée en avril 2011 au fond de sa piscine… « l’enquête concluant au suicide » ben voyons…
    Cela rappelle une belle histoire niçoise ou toulousaine (on ne sait plus tellement il y en a) avec un beau professeur de Droit… un bel héritage, ça sert le Droit, ça sert… fond de piscine… toile à matelas… tuyaux de poêles… c’est du Droit d’Inventaire… à la Prévert !!
    Pour « La Tuyau-de-Poêle grande » ça sent bon, à quand Le Seuil du Million d’exemplaires vendus ?
    Cette belle affaire semble vouée à muter avec des tas de Variants. La balle est dans le camp de la « famille » Pisier, allez, en scène !

  164. Henri Gibaud sur DERNIERES REVELATIONS

    Complément depuis :
    https://madame.lefigaro.fr/societe/je-nai-jamais-cru-au-suicide-de-ma-tante-julien-kouchner-revient-sur-laffaire-olivier-duhamel-250121-194658
    Julien K conclut que tout avait été essayé… heureusement l’écriture ou plutôt le chiffre éditorial des ventes, lui, fait de la monnaie…
    Evénement qui, pensait-il, allait faire «éclater la vérité au grand jour». «Mais ce ne fut pas le cas, a-t-il expliqué. Comme le dit parfaitement ma sœur, à la fin, il ne restait plus que l’écriture.»
    (La curieuse noyade de sa tante MF Pisier ni les dénonciations portées par Ockrent et le géniteur Kouchner n’auraient rien déclenché)
    —-
    Là ça ne rigole plus DEUX PRODS DE CUCUL-TURE MARIES ENTRE GAYS… ACCUSES PAR UN MINEUR ADOPTE !!!
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/25/inceste-le-neveu-du-producteur-gerard-louvin-raconte-une-vie-brisee_6067470_3224.html
    « viols subis à partir de ses 10 ans et « dit avoir été victime de nombreux actes d’agression sexuelle qui se sont aggravés jusqu’à l’âge de 14 ans ».
    Selon la plainte, il a « dans un premier temps été victime de caresses et de masturbations. Puis, il aurait été victime d’abus plus graves puisqu’il affirme avoir été obligé de pratiquer des fellations sur la personne de Daniel Moyne ».  »
    https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/le-producteur-de-television-gerard-louvin-accuse-d-inceste-sur-son-neveu_108643ca-5ee2-11eb-8fde-d92bf2ba0bfe/
    … le lobbbbbbbyyyy LGBTPD+++ notamment sa grosse tranche gay va évidemment agir, suite : espérons-la de grand spectacle !!
    Car évidemment comme disaient x, y et z sous masques : la pédocriminalité n’a RIEN A VOIR AVEC… 4 avril 1978 sur France Culture…

  165. @ HX3945
    « Ils ne connaissent pas le plaisir que procure la pluridimensionnalité du pseudo… »
    C’est un plaisir coupable.
    « Quand on voit des gens se répandre abondamment sur certains sujets, ils donnent l’impression qu’ils ont quelque chose à se reprocher. »
    Oui. Effectivement: je me reproche d’avoir été bien trop conciliant dans le passé avec tous les gens à la bouche mielleuse. Trop bien élevé, voyez-vous.
    —————————————————–
    @ revnonausujai
    « Nous ne sommes d’évidence pas d’accord sur l’importance relative à donner au fait brut (abus sexuel) et à son environnement (familial ou non) »
    Bien évidemment que nous ne sommes pas d’accord. La seule question qui vaille est alors: sur quel critère trancher entre votre position et la mienne ? Le savez-vous vous-même ?
    « …je préfère voir sanctionner les coupables d’abord sur ce qu’ils font et pas d’abord sur ce qu’ils sont. »
    C’est là que vous ne comprenez pas la nature de la maltraitance. Tant que vous en serez là, vous devrez condamner de la maltraitance physique sur la base de côtes brisées alors que vous auriez dû intervenir avant. Il ne s’agit pas de condamner: il s’agit d’être responsable et d’intervenir. Et oui, il faut une reconnaissance judiciaire pour que cela ne se traite pas uniquement dans un cadre médical (où le contradictoire n’existe pas et le libre-arbitre est nié à la victime, double peine).
    Moi, je préfère intervenir pour empêcher une mère de buter son gosse que de me satisfaire d’avoir condamné une coupable qui ne comprend vraiment pas ce qu’on lui reproche, qui aime son gosse (quoi qu’on en pense), et qui chialera à chaque étape comme V. L.. Je ne me réjouis pas de la souffrance des gens, et encore moins d’une mère qui perd son gosse, fût-ce par bêtise.
    Je préfère tenter de sauver le gosse, donner une sanction judiciaire pour que l’État dise, pour une fois, « Pas au nom du peuple français », et me réjouir que le gosse vivant ne voie pas sa mère en taule. Plutôt que d’intervenir a posteriori, avec un gosse mort qui n’aurait jamais voulu voir sa mère prendre vingt piges. Pendant que le reste du monde s’en frotte les mains parce qu’il a enfin trouvé un coupable.
    Alors que le vrai coupable, dans ces cas de maltraitance, c’est bien le reste du monde qui refuse de voir. Et seulement secondairement le parent, qui s’est laissé prendre à son propre piège mental.
    Juger sur les actes, c’est juger quand c’est trop tard. Et c’est surtout un prétexte à ne pas juger car c’est trop tard. cf. prescription.
    On parle de l’amnésie traumatique, en ce moment. Moi aussi, j’ai eu une « amnésie traumatique »: tout d’un coup, je me suis demandé ce qui s’était passé quand j’avais deux ans et demi, et ce plusieurs décennies plus tard. Je me souvenais très bien de l’histoire du tube de fluor et du passage aux urgences… si la maltraitance avait été sexuelle, j’aurais fait des pieds et des mains pour recouper les témoignages, sans que cela en constitue une preuve pour autant.
    Mais la maltraitance était là médicale… et j’ai donc retrouvé, plié en quatre, niché dans un recoin de la couverture de mon carnet de santé… le compte rendu de l’hospitalisation à deux ans et demi, avec les ajouts manuscrits de ma mère pour cette intoxication factice au fluor. Ce qui constitue l’élément caractéristique et diagnostique du SMpP.
    Le smoking gun, je l’ai. Il est resté presque quatre décennies dissimulé dans mon propre carnet de santé. Seul détail: ma mère est médecin, alors elle a légalement le droit de faire ce type d’ajouts. Enfin peut-être pas… mais ayant demandé à un très bon ami devenu entre-temps médecin, j’ai eu la réaction « Mais moi aussi je le fais ! Moi aussi je fais des ajouts sur les documents médicaux de mes enfants ! ».
    Et voilà comment une preuve cesse d’en être une. Et qu’un acte, qui caractérise le SMpP en termes diagnostiques, en devient un banal acte de routine tout à fait cautionné par le cadre légal: diligenter davantage de soins et de tests… C’est pareil pour la question de l’inceste tant que la question du consentement est posée à ces gosses devenus adultes. C’est d’un niveau d’hypocrisie tout à fait répugnant.
    Dans un cas d’inceste, les preuves ce sont les témoignages. Dans un cas de SMpP, les preuves, elles existent: elles sont dans les archives des hôpitaux. Et avant 2002, nous n’y avons pas accès. En 2021, nous y avons accès depuis 2002. Presque. Sauf pour la psychiatrie à cause d’un alinéa ou deux de la loi Kouchner. Accès, mais bien quatre décennies après, le temps qu’on comprenne ce qu’est réellement un SMpP (ce qui m’a pris cinq ans au bas mot). Et le cadre légal ne donne pas à ces preuves le statut qu’elles méritent.
    De toute manière, la « prescription » pour contester une hospitalisation contrainte, pour un tribunal administratif, c’est 3 mois. Je ne connais aucun cas de victime de cela (parce que cela commence typiquement dans les premières années, mais cela ne s’arrête que lorsque le cadre légal le permet: le plus souvent, mais pas dans mon cas, à la majorité) qui ait réussi à arrêter seule sa torture par des moyens légaux (je ne connais que le cas Gypsy Blanchard, qui y est arrivé en butant sa mère, mais ce n’est pas « légal »…). J’ai pourtant essayé, et j’ai été au final menacé d’internement à vie. Voilà la réalité du déni social.
    « Comment déterminer préventivement qu’un enfant de 3 ans, votre exemple, fait l’objet de maltraitance morale, voire physique »
    Je peux esquisser un plan d’action et de recherche, mais je suis déjà trop long.
    « Big Brother plus la Stasi, non merci ! »
    C’est exactement ce que je souhaite éviter: il y a déjà trop de faux positifs. Nous sommes déjà dans ce que vous craignez. Et les faux négatifs ne baissent pas beaucoup pour autant ! Ouvrez les yeux.

  166. Henri Gibaud / The SEUIL Biz NEWS

    Quel impeccable plan com’ !
    Le frère aîné Julien K° est entré dans la Danse-Euros, puis enfin la Victor-Victime a « benné plinthe sur le parquet »… quel chrono-BTP !!
    Notre précédente estimation des espérances en € mérite par conséquent cet aggiornamento (up-dating) comme suit (cf 23 janvier 2021 à 23:58) :
    – maintien à 300 000 € de la nominale éditorialisée Camille K’
    – appréciation à 200 000 € de la Vict/or/ime K » qui entre en scène
    – revalo-compenso pour son rôle de Méchant : le Law-Star D à 120 000 €
    – révision à la baisse du sperminal-aphasique porteur-de-riz K : 50 000 €
    – allocation à proportion de la modeste partition de l’aîné K° : 30 000 €
    Conséquence qui friserait (?) un racisme abject : le Nègre-Seuil (dit par nous NS, ne pas confondre avec Nicolas Sarkozy) verrait son bol de riz (livré à l’épaule par le Dr K ?) déprécié au niveau de 300 000 €.

  167. JUMELAGE
    Le frère et la sœur fusionnent dans leur plainte.
    On attend maintenant celle de Missié Doctor, époux de la Belge, poux de la Belge, poux de la Belge…

  168. Après avoir abandonné son animal, on peut se voir interdit d’en détenir un autre.
    C’est bien, et il y a d’autres informations à glaner sur ce lien si on a des problèmes pour assumer son compagnon à quatre pattes :
    https://www.leschatsmail.com/labandon/
    Mais qu’on me permette de remarquer que l’enfant est malheureusement moins bien protégé que minet !
    Je comprends qu’on puisse laisser un enfant non maltraité à un parent violent avec un autre : l’ogre, dévoreur d’enfant pour l’un, peut s’avérer papa gâteau pour l’autre.
    Il faut faire avec la réalité que le monde nous impose.
    Mais j’estime par contre qu’il devrait y avoir soit stérilisation forcée du coupable soit soustraction à ses parents, sans quoi on est coupable de non assistance à personne en danger… Au nom de tabous, la stérilisation est l’abomination de la désolation, au nom de sacralisation de la famille, qui vaut bien qu’on lui sacrifie les enfants, on abandonne des innocents à la merci des coupables.
    Un tel abus ne saurait durer, soyons un impopulaire pionnier de la responsabilité dans un monde d’irresponsables.
    Plutôt que jouer la cavalerie qui arrive trop tard, comprenons qu’il est préférable de prévenir à prétendre guérir chaque fois que l’opportunité s’en présente.
    Chat vaudrait mieux !

  169. @ Lodi
    « Mais j’estime par contre qu’il devrait y avoir soit stérilisation forcée du coupable… »
    Ouais. Ben non. On ne peut pas se risquer à cela. Bon, on le fait ou le faisait quand même, car on a quand même des cas de stérilisations forcées de femmes qui passent à la CEDH de temps en temps, même en France. Mais non: on ne peut pas décider d’une campagne de stérilisation forcée ainsi. Ce n’est pas qu’une simple question de tabou. C’est aussi qu’on sait bien qu’on est incapable de faire cela de manière morale. En Inde, on paye les femmes pauvres pour qu’elles se fassent stériliser. C’est déjà plus moral que les stérilisations sans consentement et sans qu’on vous le dise dans les pays occidentaux. Mais, non, le problème moral reste entier dès qu’on touche à cette question.
    Pour moi, un gosse, à partir d’un jeune âge, devrait avoir la possibilité de fuir sa famille et de demander de son propre chef à rentrer, par exemple, dans un internat ou structure analogue. Ou un truc du genre. Plus pragmatique de donner des points de chute aux gosses que de stériliser leurs mères. Vous ne créerez que de la misère mentale, morale et économique à légitimer la stérilisation.

  170. revnonausujai

    @ F68.10
    « Juger sur les actes, c’est juger quand c’est trop tard. Et c’est surtout un prétexte à ne pas juger car c’est trop tard. cf. prescription. »
    Ah, bon, mieux vaut juger quelqu’un sur une infraction qu’il n’a pas commise et sur des critères subjectifs ?
    Vous divaguez et ça devient totalement oiseux, il n’y a vraiment rien à comprendre de votre délire.

  171. @ revnonausujai
    « Ah, bon, mieux vaut juger quelqu’un sur une infraction qu’il n’a pas commise et sur des critères subjectifs ? »
    Non. Il s’agit de juger la maltraitance pour ce qu’elle est et pas pour ce qu’elle n’est pas: la maltraitance ne se résume pas à un « viol sur mineur par ascendant ». C’est bien le contexte qui importe pour qualifier cela de maltraitance. La maltraitance n’est pas unidimensionnelle: ce n’est pas qu’un crime sexuel ; cela se cumule avec de la violence physique, des éléments de chantage moraux objectifs, de la maltraitance médicale, des mensonges aux conséquences graves. Tout cela est objectif et devrait être traité comme un tout. Interdire la fessée est quand même un peu ridicule face à cet enjeu médico-légal. Car c’est bien, à mon sens, une entité médico-légale.
    Et le contexte est quelque chose de parfaitement objectif: « dissimulé » ne signifie pas « subjectif ». C’est d’ailleurs ce que notre hôte a fait en condamnant un beau-père pour avoir laissé des ordonnances non remplies à disposition de sa femme. Il s’est raccroché à un élément objectif qui rentrait dans le cadre de la loi, alors que c’est réellement le contexte qui le rendait objectivement coupable aux yeux de la morale de complicité d’empoisonnement.
    S’il fallait condamner tous les médecins parce qu’il laissent traîner des ordonnances à leur domicile, il y aurait un sacré carnage. Le contexte est donc crucial justement pour éviter l’arbitraire sur la base d’éléments objectifs.
    Je m’oppose justement à l’arbitraire et au subjectif en matière de maltraitance. Et c’est pour cela que j’affirme que la loi actuelle est mauvaise. Sur ce point, malgré les oppositions que j’ai avec Caroline De Haas, je suis (presque) entièrement de son avis.
    Inceste : « Ce qui nous manque, ce sont des moyens pour les institutions au contact des enfants, et des politiques de prévention » — Caroline De Haas
    Au détail près que c’est plus pour moi une question de méthode que de « moyens », tarte à la crème gauchiste en la matière. Pour justement amener des preuves. Objectives. Vous pensez quoi de l’idée de mettre des caméras dans les hôpitaux pour vérifier que les mères n’étouffent pas leurs gosses d’elle-mêmes ? C’est la Stasi ? Ou le FBI ?
    « Vous divaguez et ça devient totalement oiseux, il n’y a vraiment rien à comprendre de votre délire. »
    C’est bien pour vous faire sortir du déni – tout comme les juges qui refusent d’y croire sans preuves, ce qui est documenté – qu’il importe d’avoir des enquêtes dignes de ce nom. Pro-actives. Sur la base objective de signaux faibles, les plus statistiquement significatifs selon la fameuse méthode scientifique. Pour ensuite savoir où placer les vidéos et les micros. À l’hôpital. Ou à l’école. Ou au domicile. Dans le cadre d’enquêtes et dans un cadre où la police est responsable de ses actions non seulement devant le parlement mais surtout devant la société civile. Ce qui implique que les médias aient un rôle dans ce sujet, rôle qu’ils n’assument pas vraiment.

  172. @ F68.10
    « Pour moi, un gosse, à partir d’un jeune âge, devrait avoir la possibilité de fuir sa famille et de demander de son propre chef à rentrer, par exemple, dans un internat ou structure analogue. Ou un truc du genre. Plus pragmatique de donner des points de chute aux gosses que de stériliser leurs mères. »
    Pour moi, c’est moins pragmatique… Le gosse avec la possibilité de fuir sa famille, mais que me chantez-vous là ?
    D’abord, les enfants les plus victimes, les plus abîmés, n’en auront jamais le ressort.
    N’y aurait-il qu’un de ces pauvres êtres sans ressort que cela justifierait qu’on fasse tout pour empêcher de mauvais parents d’en produire donc d’abord la matière première de leur « oeuvre » en ayant des enfants.
    Mais en plus, on ne voit que le sommet de l’iceberg : les gens s’adaptent à ce qu’ils subissent, subissant, ils subissent, et ne vont pas fuir, se battre, se venger, pardonner, mais on rêve !
    La vie n’est pas un film d’aventure, l’iceberg est plus sous-marin que de surface. On m’a manipulé ? Je deviens pantin, c’est la règle, et non l’exception.
    Ensuite, le public croyant au statu quo actuel, si merveilleux, ne voudra pas que l’enfant quitte sa famille.
    Il n’en voudra pas plus que de la stérilisation forcée. Et pourtant ! Je ne préconise pas de s’en prendre à des gens en vertu de je ne sais quelle discrimination, sociale, raciale ou que sais-je encore ?
    Dans le même mouvement, je punis des coupables et j’empêche qu’ils ne fassent d’autres victimes. Répression et prévention dans le même mouvement : un véritable échec et mat.
    Tandis que votre solution, plus acceptable socialement, ne marchera, tout simplement. La victime est en principe un qui subit et la société veut l’ordre, l’enfant chez ses parents.
    La société veut le rangement et l’apparence. Ce qui dérange chez les pédophiles, c’est plus l’atteinte à la famille comme institution qu’à l’enfant, et je le prouve : le tous contre l’écrivain pédophile et l’indulgence concomitante pour Polanski prouvent que ce qui compte est moins ce qu’on fait que son discours, son attitude, en somme, son enrobage, le symbole, enfin, du vent, du vide et du rien, de l’illusoire et du dérisoire.
    En somme, vous surestimez la victime et la société.
    En simplifiant, je dirais que la victime ne peut rien et que la société ne veut rien.
    Pour se payer le luxe de suivre les tabous, les symboles, les on ne stérilise pas même ceux qui ont prouvé qu’ils détruisent leurs enfants, il faudrait, si on n’est pas irresponsable, être capable de guérir chaque victime.
    Si on n’est pas puriste, or je le suis – mais disons, je m’adapte à ceux qui se satisfont du déchet, je dis bien le déchet, dans tous les sens du terme – on dira : si on se contente de sauver la plupart des victimes.
    Mais selon ce que je pense, cela n’a jamais été, n’est pas, et ne saurait jamais l’être.

  173. @ HX3945
    « Ce n’est guère que le haut de gamme qui vous sniffe à la piste. Enfin c’est vous qui voyez »…
    …écrivez-vous pour partager des idées, ou pour un jeu de piste dont vous seriez l’auteur et l’acteur ?
    Les deux ?
    Sniffez-vous aussi les gens comme certains chiens de chasse ?
    Savez-vous d’où vous viennent de tels goûts ?

  174. @ Lodi
    « D’abord, les enfants les plus victimes, les plus abîmés, n’en auront jamais le ressort. »
    Il y a différents stades de maltraitance. Le gros de la maltraitance sont des situations qui, sur le papier, techniquement, pourraient être interrompues. L’emballement de la maltraitance résulte de mécanismes remettant à des parents maltraitants leurs propres enfants quand ils veulent fuir.
    Dans le cas de négligence, c’est différent: il n’y a nulle part où aller, puisqu’un enfant négligé aura du mal à trouver le soutien nécessaire dans une structure externe. Dans le cas de maltraitance, du type programme à 90° dans une machine à laver, il s’agit de gérer les pots cassés, car la prévention ne me paraît pas vraiment réaliste… ou un truc m’échappe.
    Il n’y a pas de règle générale et absolue pour savoir comment gérer ces situations. Ce qui n’empêche pas de réfléchir à trouver des règles adaptées selon les sous-cas. Fermer les yeux est la pire des solutions: ces problèmes ne sont que des bombes à retardement.

  175. @ F68.10
    « Il y a différents stades de maltraitance. Le gros de la maltraitance sont des situations qui, sur le papier, techniquement, pourraient être interrompues. L’emballement de la maltraitance résulte de mécanismes remettant à des parents maltraitants leurs propres enfants quand ils veulent fuir. »
    Sur le papier… Mais vous n’avez pu contredire qu’en pratique, tel n’est pas le cas.
    Et pardon, vu ce que je pense de la nature humaine, ne risque pas d’être le cas de sitôt. Notre société prend davantage en compte les victimes qu’avant. Soit, mais chacun ses victimes, et les autres sont la poussière qu’on met sous le tapis.
    Donc les enfants ? Ils ne peuvent être secourus qu’avec ce que la société de leur époque leur concède.
    Au nom de papier, de principes de non-stérilisation, il adviendra des enfants dont le sort est joué d’avance.
    D’accord, on a stérilisé des innocents à cause d’idées racistes et autres, mais en ne stérilisant pas des coupables, on condamne des innocents à des vies épouvantables.
    Ironique !
    Les heureux jouissent de leur vie, alors ils vont voir les malheureux façons héros Dickens, résilients, on voit l’exception, non la règle, il faut être méritant ou sympathique ou intéressant, bref, mériter quelque intérêt. Ces gens oublient que le héros est par définition l’exception qui confirme la règle du malheur implacable.
    Les héros oublient aussi les damnés, non par égoïsme jouisseur mais parce que dans le mouvement de libération, ils laissent la masse, l’échec, l’erreur, les pesanteurs du monde, le passé et le présent. Il le faut peut-être, comme un soldat doit foncer malgré les tirs ?
    Ils vont à la conquête de demain.
    « Il n’y a pas de règle générale et absolue pour savoir comment gérer ces situations. Ce qui n’empêche pas de réfléchir à trouver des règles adaptées selon les sous-cas. Fermer les yeux est la pire des solutions: ces problèmes ne sont que des bombes à retardement. »
    Pas de règle absolue mais bien une déformation de héros : on gère les situations. C’est comme avec les immigrés musulmans, on les laisse s’infiltrer dans le pays, on débat, on éduque et on croise les doigts pour que la lumière éclaire l’obscurité plutôt que l’obscurité ne dévore la lumière.
    Une autre voie est possible, on peut prévenir les situations. Si, si ! Si gouverner c’est prévoir et qu’on ne veut pas mettre en péril la liberté de ses concitoyens ou laisser des enfants en jouets, en pâte à modeler à des parents indignes.
    Vos mesures, mes mesures. Il faut de tout pour faire un monde meilleur… J’assume en priorité ce qui me rendra impopulaire mais me laissera une conscience aussi paisible et pure que le spectacle d’un paysage enneigé sous la lune.

  176. Que dire encore sur le manque de perspectives quand on est victime ?
    Quand j’affirme que la plupart des victimes ne portent pas plainte, ça tombe sous le sens vu le rapport de force.
    D’abord, tadam ! La victime est diminuée, et à quel point, à quoi bon ne pas se tuer, je le demande ? Des neurones peuvent être détruits par une mauvaise éducation, on perd en capacité d’apprentissage, de créer du lien :
    https://www.lexpress.fr/styles/enfant/catherine-gueguen-les-paroles-humiliantes-detruisent-des-neurones-chez-les-enfants_1678176.html
    Son précieux cerveau est atteint. Opinion : c’est une adaptation, ce que le cerveau apprend de l’éducation, c’est que son porteur est nul, pour se protéger, il ne faut plus qu’il imprime. Mais s’il n’imprime guère, il ratera ses études, ce qui confirmera qu’il est nul. Tu imprimes, tu perds, tu n’imprimes pas, tu perds.
    Perdant !
    Dans la vie, il faut se faire pardonner d’être un déchet scolaire, surtout en France où le diplôme compte pas mal. Alors, allons « se vendre » pour trouver un travail sous-qualifié ou fonder malgré tout une entreprise ? Je dis non : si on n’est pas liant, ça se sent ! Casse-toi tu pues, en attendant la rue.
    On y va particulièrement vite quand enfant placé :
    https://www.journaldesfemmes.fr/maman/enfant/2088468-lyes-louffok-livre-dans-l-enfer-des-foyers/
    Retirer l’enfant à de mauvais parents, c’est bien, mais si les remplaçants ne valent pas mieux, c’est piteux.
    Autre chose, il se peut que les séquelles ne soient pas que « psychologiques », quel mot quand c’est aussi inscrit dans la viande, quand les neurones s’évaporent, passons.
    Mais disons, qu’outre l’éducation, l’ADN transmet les traumatismes :
    https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/les-violences-subies-par-les-enfants-laissent-des-cicatrices-sur-leur-adn-7795043458
    Je parie pourtant que si c’était prouvé, on continuerait, vrai rouleau compresseur, à encourager les gens, tous les gens à avoir des enfants, c’est vrai, transmets tes larmes, en principe ta place en bas de la pyramide sociale et un ADN impacté, plus tu n’as que peu à donner, mieux ça vaut pour l’enfant.
    Amusant, les gens feraient-ils crédit à de telles conditions ? Aimeraient-ils qu’on leur donne des cadeaux pitoyables ?
    Et pourtant, ce ne serait que des incidents dans leur vie… Un enfant, lui, est déterminé par ses gènes et par son éducation, inné et acquis. Mais l’enfant est là pour faire nombre dans la démographie et spectacle par sa vie, ou ce qui lui tient lieu de vie.
    Autrefois sacrifié aux dieux ou force de travail, il est immolé au nombre et à une absence totale de sens de la causalité, d’esprit de responsabilité et d’empathie.
    Il ne faut donc pas s’étonner que les victimes ne se précipitent pas dans les bras de la Justice mais comme les gens contestent que l’eau soit humide, noient le poisson, il faut bien en extirper des profondeurs. Allez, poisson et pas poisson d’avril, attrapez :
    https://www.village-justice.com/articles/Violences-sexuelles-Pourquoi-seulement-plaintes-cas-viol-tentative-viol,22517.html
    Raisonnons : si peu portent plainte et qu’encore moins se vengent illégalement, qu’est-ce à dire ?
    Que comme je l’affirmais, la plupart des victimes sont à jamais vaincues. Non ? Le pays conquis, ne renvoyant pas les colonisateurs, qu’est l’indigène ? Le déchet historique. La victime est le déchet social : son droit est nié, sa place est, en principe, plus bas socialement que les autres, toutes choses égales par ailleurs. Reste de ce qu’elle était, reste de ce qu’on lui a fait, sans restitution, déchet, il y a des mots mieux sonnants, mais pas plus pertinents.
    Que me chante-t-on avec la reconstitution des victimes, le déchet est une reconstruction ? Il faudrait voir qu’un trognon pourrissant de pomme soit reconstruit parce qu’on le passe sous l’eau, comme peut-être, avec effort, une victime mime la vie des autres. Il y a des exceptions, et j’ai bien dit « toutes choses égales par ailleurs » donc une intelligence supérieure, une volonté atypique et des circonstances favorables peuvent former des exceptions dont on abuse pour nier la dévoration par l’outrage.

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