Ai-je été un lyncheur ?

Le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy a démissionné le 16 juillet et le président de la République en a pris acte en précisant qu’il s’agissait d’une « décision personnelle », sans doute pour laisser entendre que le pouvoir ne lui faisait aucun reproche politique.

Mediapart s’apprêtait à poursuivre son offensive en traitant de l’utilisation problématique de ses frais de mandat comme député. Il les aurait notamment affectés au règlement de ses cotisations à EELV. Selon le site, ce serait cette imminence de publication qui aurait conduit François de Rugy à jeter l’éponge ministérielle pour redevenir député.

Il était également mis en cause pour l’usage abusif de ses chauffeurs à des fins privées.

François de Rugy a expliqué pour sa part que le harcèlement dont lui-même et sa famille étaient victimes ne lui laissait plus la tête suffisamment libre et concentrée pour l’exercice de sa fonction ministérielle et qu’il avait donc jugé préférable de démissionner tout en portant plainte contre Mediapart pour diffamation.

Il faut dire qu’il n’a pas été ménagé et qu’aussi bien pour un logement social inoccupé que pour sa directrice de cabinet ayant bénéficié d’un logement de ce type sans en avoir le droit, et à laquelle il avait demandé de démissionner – elle lui avait reproché de se servir d’elle pour se dédouaner – la polémique n’avait pas cessé même si elle avait commencé à cause des dîners fins et apparemment privés et des vins hors de prix servis à l’Hôtel de Lassay par le couple.

L’image des homards a été dévastatrice alors qu’ils avaient été préparés pour la soirée de la Saint-Valentin pour un dîner conjugal.

J’entends bien que l’argent public a financé ces diverses dépenses dont le caractère professionnel était rien moins qu’évident pour certaines même si le président de l’Assemblée nationale qu’il était avait des obligations de représentation et d’information qui pouvaient le conduire à à faire un panachage d’invités.

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Suis-je un lyncheur parce qu’immédiatement je me suis étonné de la molle réactivité du pouvoir et de la volonté du ministre de demeurer droit dans ses bottes sans prendre conscience des inévitables suites politiques et médiatiques ? Je reconnais peut-être m’être précipité dans un mouvement de salubrité républicaine et avoir été comme tant d’autres seulement choqué par la superficialité somptuaire sans m’interroger plus avant sur les modalités détaillées de son comportement et de celui festif du couple. Suis-je un lyncheur parce que j’ai participé, par une sorte d’hostilité instinctive, à cette chasse au « de Rugy » dont maintenant je ne méconnais pas le caractère trouble ?

Comme si, avec d’autres, j’avais été attiré, symboliquement, par le goût du sang et toutes les offenses possibles et imaginables qu’on pouvait causer à ce pouvoir auquel appartenait le ministre. Il y a eu à l’évidence, en tout cas chez moi, une sorte d’abandon à un sadisme civique dont j’ai perçu la nature quand j’ai appris la démission de François de Rugy.

Non pas que j’aie regretté cette décision qui arrivait trop tard – et trop d’indélicatesses et d’abus l’ont précédée – mais j’ai eu l’impression que ce retrait inévitable mais courageux cependant nous contraignait à nous poser seulement maintenant, authentiquement, la question de savoir si le couple avait réellement fauté et si François de Rugy dans ses diverses fonctions avait démérité sur les plans de la déontologie et de l’intégrité.

Je ne voudrais pas m’accabler par une sorte de fausse contrition mais, en dehors du fait que l’obstination et l’inquisition de Mediapart, aussi systématiques, pénibles et fouillées qu’elles soient, doivent être considérées comme des auxiliaires de démocratie, je plaide qu’en France nous sommes tellement habitués à la médiocrité de la morale publique et au peu de sévérité du pouvoir à l’égard de ses transgressions que nous forçons le trait et que nos jugements sont sommaires et expéditifs même s’ils s’avèrent parfois justifiés ensuite. Ayant peur que le pouvoir soit inerte, le citoyen, les médias le prennent de vitesse.

Aussi je ne crois pas avoir été un lyncheur. Mais je ne voudrais pas hurler avec les loups, n’être pas capable d’attendre, ne pas plonger avec volupté dans la présomption de culpabilité des politiques. Je voudrais ne pas appeler à des démissions contrairement à ce dont je rêve : être un citoyen qui ne soit ni un Fouquier-Tinville ni un juge. Mais un honnête homme capable de comprendre et de blâmer.

Sans tomber alors dans un sale lynchage.

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Voir les Commentaires (116)
  1. Pierre Guillery

    La réponse à votre question est oui, sans équivoque. Ça ne vous ressemble pas, pourtant. Mais à trop réagir dans l’instant, on se laisse emporter par le feuilletonneur dont j’ai oublié le nom, brusquement, celui qui donne des leçons à tous et se comporte comme un procureur. Fouquier-Tinville, vous avez dit ? Wikipédia explique : l’accusateur public (Fouquier-Tinville donc) « devient le moteur du tribunal, qui accueille les juges et les jurés, choisit la salle, rédige les actes d’accusation, fait appliquer la loi, reçoit le bourreau, fixe le nombre de charrettes de condamnés, et enfin, qui rend compte au Comité de salut public. » Ah oui, Plenel.
    Voilà une apte description du rôle que cet illustre s’est auto-donné. Et que tous suivent, apparemment. Vous compris, malheureusement…

  2. « Ayant peur que le pouvoir soit inerte, le citoyen, les médias le prennent de vitesse. »
    Sans doute vrai.
    Personne n’a dit que Rugy était un vilain homme, il n’est pas rare que le pouvoir monte quelque peu à la tête. Cette histoire a montré nonobstant que, face aux insinuations, Rugy n’était pas à la hauteur de ce qu’on attendait de lui comme ministre de la Transition écologique et solidaire. Espérons que EM ne fera pas d’erreur de casting une fois de plus.

  3. Marc GHINSBERG

    Je n’ai pas aimé votre tweet du 11/07 sur François de Rugy :
    « Sauf miracle je suis obligé d’admettre tristement que ce #pouvoir se fout (vulgarité à dessein) de l’éthique publique et d’une forme de rectitude humaine. On laisse #DeRugy s’enfoncer sans l’inviter à une démission bienvenue! @Mediapart L’ancien monde en pire! »
    Je vous ai répondu :
    « Démagogie, vous pensez que FdR a inauguré les dîners à l’hôtel de Lassay connu depuis toujours pour être une des meilleures tables de Paris. »
    Dans le procès que l’on fait à FdR on mélange tout. Vous mettez sur le même plan l’appartement de sa directrice de cabinet et celui qu’il louait dans la banlieue de Nantes, alors que les situations n’ont rien à voir.
    Oui il s’agit bien d’un lynchage. On va chercher des faits qui se sont produits il y a plusieurs années, pourquoi les sort-on maintenant ? On publie des photos soigneusement recadrées. On accumule des peccadilles, utiliser des chauffeurs pendant le week-end, quel crime ! Le plus ahurissant c’est que des gens aillent rechercher le moindre petit fait, un sèche-cheveux à 499€ pour l’apporter à Médiapart en se retranchant derrière le secret des sources. On leur donne bonne conscience en baptisant lanceur d’alerte ce qu’autrefois on aurait nommé délateur.
    Ce qu’a fait FdR a été peut-être parfois critiquable, il a « mordu la ligne » comme dit élégamment Edwy Plenel, mais à ce compte-là combien de députés qui ont fait bien pire, qui se sont enrichis personnellement en utilisant leur allocation pour frais de mandats en achetant un local pour leur permanence et en le revendant quelques années plus tard en empochant une confortable plus-value ? Ceux-là, qui ont l’habitude de crier haut et fort à propos de tout et de rien, sont aujourd’hui étrangement silencieux.
    Je n’avais aucune sympathie particulière pour François de Rugy. Je suis bien plus écoeuré par la façon dont on l’a traité, moqué, enfoncé quand il était déjà à terre, que par ce qu’on peut lui reprocher.

  4. Cher Philippe,
    Mais oui, Philippe, vous n’avez pas su mesurer les conséquences de l’acharnement qu’a vécu François de Rugy et qu’auriez-vous pu faire si dans un moment de désarroi auquel nul ne peut se préparer cet homme avait mis fin à ses jours ?
    Plenel est devenu un triste personnage qui jouit de la destruction des autres et tel un minable sadique, il reçoit tous les documents de ceux qui ont des comptes à régler et se croit subtil et digne d’intérêt.
    Bien plus médiocres encore sont ceux qui donnent photos privées, faux documents pour parvenir à leurs fins.
    L’exercice journalistique doit se nourrir d’un minimum d’éthique et de respect des autres.
    Le supplice de la goutte d’eau tourne au vinaigre et cela en devient malsain.
    Oui, il est possible de tuer avec des mots et celui qui joue à cette perversion ne fait plus partie de l’humain.
    Qu’ils enquêtent donc sur l’achat massif d’acide chlorhydrique en Essonne et les lecteurs pourront comprendre si le travail de Mediapart peut apporter quelque chose à la société.
    françoise et karell Semtob

  5. « Ai-je été un lyncheur ? »
    Je suppose que non, connaissant notre hôte – pour trancher, il aurait fallu que quelque chose de vraiment saillant apparaisse à mes yeux ou que je suive l’affaire de près – mais tout le monde peut lyncher, et il est donc bon de se surveiller avant, pendant et après tout événement pouvant donner lieu à ce genre d’émotion collective.
    D’abord, il y a moins de risque qu’on ne se livre à quelque lapidation que ce soit, physique ou médiatique.
    Et c’est à partir d’une position de prudence face à soi-même qu’on peut appeler les autres à la tempérance dans ses réactions.
    Ni se traîner par terre dans une humilité théâtrale qui se sert de ses propres fautes comme faire-valoir au dépens des victimes et des autres personnes…
    …Ne pas nier ce qu’on a fait ou ce qu’on a dit permet d’avoir une position plus respectable sur le fond et moins arrogante sur la forme si on veut s’interposer entre des victimes et leurs agresseurs.
    Il ne faut pas faire de victimes est un principe. Est-ce que telle ou telle personne est une victime et telles autres ses bourreaux une casuistique. La dispute entre la prééminence des principes et de la casuistique m’a toujours semblé vaine dans tous les domaines, l’une sans l’autre perd jusqu’à son existence.

  6. Bref, en deux mots et sans circonvolutions, j’ai hurlé avec les loups et je n’en suis pas fier…
    Parfois Wil a raison…

  7. Catherine JACOB

    « Je ne voudrais pas m’accabler par une sorte de fausse contrition mais, en dehors du fait que l’obstination et l’inquisition de Mediapart, aussi systématiques, pénibles et fouillées qu’elles soient, doivent être considérées comme des auxiliaires de démocratie, je plaide qu’en France nous sommes tellement habitués à la médiocrité de la morale publique et au peu de sévérité du pouvoir à l’égard de ses transgressions que nous forçons le trait et que nos jugements sont sommaires et expéditifs même s’ils s’avèrent parfois justifiés ensuite. »
    « Inquisition », le grand mot est lâché. Avec raison. Depuis que sévit le Grand Inquisiteur de la République, notre Tomás de Torquemada contemporain à nous, que d’affaires ! Que d’affaires, du Penelopegate aux pétales de rose de la table de président de l’Assemblée nationale de François de Rugy et jamais au grand jamais de présomption d’innocence.
    Mais rassurons-nous, dans certaines circonstances, depuis La Vegas et Muriel Pénicaud au palais de l’Elysée transformé en boîte de nuit en passant par l’affaire du colonel Benalla, ses faux passeports et ses vrais passages à tabac, Much Ado About Nothing mon cher Watson, la présomption d’innocence ne réussit à s’imposer et même à désamorcer les affaires.
    Bref, du coup nous avons hérité d’un nouveau ministre d’origine russe à double casquette.

  8. Ai-je été un lyncheur?
    Non, cher monsieur Bilger, vous n’avez pas été un lyncheur, seulement un Français qui a le droit de se poser des questions sur des pratiques qui pour certaines sont peut-être légales mais dont l’abus a des relents de mauvais goût alors que tant de Français pas très riches sont la cible fiscale d’un État obèse qui refuse obstinément de tailler dans ses propres dépenses somptuaires et de réduire une gabegie dénoncée par la Cour des comptes chiffres à l’appui.
    Il faut savoir que la France est la risée des pays scandinaves sur ce point des « avantages » inondant le monde politique, à commencer par les parlementaires, pour ne pas évoquer d’autres catégories sociales.
    https://youtu.be/JjCjZezJd6s?t=146
    Rappelons-nous qu’une dame ministre suédois avait été obligée de démissionner seulement pour avoir réglé une dépense d’un montant dérisoire avec sa carte de crédit de fonction…

  9. @ Marc GHINSBERG | 17 juillet 2019 à 01:01
    Entièrement d’accord avec votre commentaire. Tout est dit et magnifiquement dit !

  10. L’élément cocasse, c’est d’imaginer ces braves écologistes qui font un « usage abusif de chauffeurs ».
    Les militants permanent de la restriction de la liberté de se mouvoir ne sauraient en souffrir.

  11. Oh la la, ça n’arrête pas.
    1/ Affaire Rugy: non M. Bilger, vous n’y êtes pour rien et n’êtes certainement pas un lyncheur, vous avez fait votre devoir de citoyen pour exprimer vos pensées très mesurées et en toute délicatesse. Je ne vois rien de nocif ni de méchant dans votre billet précédent. Et puis zut, vous n’avez pas à vous justifier ni vous culpabiliser. La presse en général, et Mediapart, font leur job d’information et à la justice de remettre chaque chose à sa place. Soyons pragmatiques.
    2/ Affaire LSK: Dominique Strauss-Kahn peut déverser maintenant n’importe quoi sur la tombe de son ami associé Thierry Leyne sachant que les morts ne peuvent plus parler. La justice française cherche les preuves et demande la collaboration judiciaire aux Luxembourg, Suisse, Monaco, Belgique et Israël, pays où les filiales LSK étaient basées.
    Dominique Strauss-Kahn se présente comme une victime et ajoute: « J’aurais dû me méfier, j’ai été con ».
    Ah bon, il aurait dû se méfier ? Mais de quoi ? D’avoir pensé que rouler c’est pas jouer ? Il a confondu le casino et la roulette russe avec une société financière à investissement de capitaux venus des particuliers, bernés et puis volés. Ca me rappelle Madoff, même stratagème, même mode opératoire, même but.
    Pour un ex-Directeur général du FMI où on compte les milliards dans la sphère planétaire, ça reviendrait donc à dire qu’il ne sait plus compter ni analyser la situation d’une société avant tout montage avec associés ni savoir si l’entreprise est saine et viable ? En plus ils n’étaient pas autorisés à avoir le statut d’une banque. C’est inadmissible. C’est se moquer des entreprises honnêtes qui rament et paient leurs impôts en France et des premiers supposés de cordée qui peut-être auraient aimé investir en France mais hésitent vu la débâcle générale.
    Tout a été prévu. Faillite programmée si ça tournait mal ? Rien que ça – 104 millions d’euros de perte et plusieurs plaintes pour escroquerie en bande organisée.
    Encore du pain sur la planche pour les trois juges d’instruction nommés dans cette affaire.
    Depuis quelques semaines c’est la série noire, même si les cas et les montants sont différents, c’est quand même honteux : Tapie, Rugy, DSK.
    A quand le ou les suivants ?
    P.-S.: Tous ces scandales politico-financiers ne vont pas calmer les Gilets jaunes.

  12. @ AnneGuesdes
    « …ministre de la Transition écologique et solidaire. »
    Écologique et solidaire…
    Il n’y a qu’en France où l’on trouve des désignations aussi grotesques.

  13. Pierre Blanchard

    Mais non Monsieur Bilger, vous n’êtes « plus » un lyncheur…
    Allant même jusqu’à écrire :
    « L’image des homards a été dévastatrice alors qu’ils avaient été préparés pour la soirée de la Saint-Valentin pour un dîner conjugal. »
    Traiter de « dîner conjugal » une table avec 4 homards entiers… prête à 😉

  14. Amusant. Philippe Bilger au confessionnal de Saint-Sulpice… Ne manquent plus que la tonsure et la robe de bure.
    Quinze jours sans télévision et tout sera pardonné.

  15. Il serait fastidieux de dresser la liste de toutes les personnalités politiques qui se sont fait piquer le doigt dans le bocal de cornichons lorsqu’ils étaient « aux responsabilités ». Cela a existé depuis toujours et à ce titre le Général qui payait, nous dit-on, scrupuleusement la note d’électricité de ses appartements privés à l’Élysée ainsi que les dépenses occasionnées lorsqu’il organisait des réceptions privées avec son propre argent constitue, à n’en pas douter, une exception jamais renouvelée.
    Mediapart qui se présente en grand moraliste défenseur des derniers publics, semble regarder ailleurs lorsqu’il s’agit des exactions de ses amis trotskistes, à commencer par Mélenchon qui ne s’est jamais vraiment distingué par un comportement vertueux avec ses allocations pour frais de mandat.
    Mediapart n’a d’autre objectif que de renverser un système qui pèche sans doute par certaines mauvaises habitudes prises par nos élus qu’il convient de corriger, mais le régime qui résulterait de l’exemplarité morale prônée par ce journal conduirait inévitablement à une dictature à la Maduro.
    Pas sûr que les Français, à commencer par les Gilets jaunes, y seraient gagnants.
    A vouloir jouer les grands purificateurs, Edwy Plenel et son compère Fabrice Arfi risquent, très prochainement, de voir l’opinion se retourner contre eux. D’ailleurs, depuis la démission de François de Rugy, cela commence à se faire sentir, y compris dans les commentaires de ce billet.

  16. La loi de Lynch a frappé, ce qui infère que la rumeur a tué. Mais tué qui ? Quelqu’un qui a joué la carte politique en toute connaissance de cause, qui savait tout de la règle du jeu, qui ne trouvait rien à redire de se faire annoncer par une section de la garde républicaine avec tambours, qui ne réfléchissait pas à ce que ce spectacle de gens ordinaires se faisant envelopper du plumetis solennel, gratuit pour eux, mais dont ils savent le poids en toutes occasions, pouvait engendrer d’éblouissement pour les naïfs et de révolte chez les modestes conscients. Alors ?
    L’apparat est nécessaire, le Royaume-Uni le sait bien. Les manifestations grandioses aussi, le plus imbécilement cruel des dictateurs le sait.
    En revanche, le poids de graisse intellectuelle de nos hommes politiques leur fait penser que cet or leur confère une dignité, une forme de négligence vis-à-vis des vétilles matérielles, comme l’employé municipal chaparde dans les ateliers municipaux ou l’éboueur marseillais pratique le « fini parti » avec générosité.
    De même, l’homme politique français pontifie en mâchant les voyelles longues pour expliquer l’inégalable compétence de la France. Lire l’article du Temps à ce sujet dans la dernière semaine à propos de la visite de sénateurs français en Suisse. Une mise en boîte qui touche à la dérision. Qu’importe c’est de l’argent public que de vanter les inénarrables contorsions du fisc pour prélever toujours plus tout en démontrant que les prélèvements baissent.
    Alors, oui, François de Rugy fait partie, parce que tout continue pour lui, de cette tourbière qui ne sait rien et justifie tout, et qui a pour heureux pendant cette vieille trogne de Plenel qui a vasouillé dans le sang trotskiste pour mieux tartiner ceux dont il aimerait occuper la place, mais à la Loubianka.
    Vous fûtes tendre cher hôte car, pour que Rugy restât en place il eût fallu que ses pairs le crussent assez, comme disait un éminent journaliste local.

  17. Un de plus ! Il ne m’arrachera pas une larme, comme le répète Julien Bayou il ne croit pas au discernement des politiques en matière d’argent public, il croit aux contrôles:
    https://i.goopics.net/OK8xw.png
    Allez, pour les vacances, mieux que Da Vinci Code, bronzez doux mais attention aux crampes d’estomac.
    Sobriété, frugalité, égalité… mais pour les autres, comme l’a dit Maître Jean-Yves Le Borgne pour « les petits, les obscurs, les sans-grade… » hier soir.

  18. Tweet (10/7) de Philippe Bilger: « On ne se fait aucune illusion: le ministre #FrançoisdeRugy ne pâtira pas du somptuaire et des dîners amicaux organisés par et pour son #couple @Mediapart La parole publique est dévaluée en raison de l’écart entre ce qu’on propose pour les autres et ce qu’on se concède à soi-même »
    Autre tweet (11/7) de P. Bilger: « #FrancoisdeRugy progresse @SudRadio Il devient vertueux et exemplaire par l’entremise de sa #directrice de cabinet qu’il a invitée à démissionner. Encore un effort et il pourra songer à lui! »
    Je suis désolé, mais ces deux tweets… comment dire… lynchage !? En tout cas, aujourd’hui, moches, moches !

  19. @ Pierre Blanchard | 17 juillet 2019 à 09:30
    Moralité de l’histoire, chez les Bilger comme chez les Rugy, il n’y a plus que les plaisirs de la table…

  20. Mediapart, auxiliaire de la démocratie ?
    Plenel prétend qu’il diffuse des informations « utiles ».
    Je n’avais pas une admiration sans limites pour M. de Rugy, personnage assez falot et sans doute quelque peu opportuniste. En général, je n’aime guère les écolos. Censeurs, moralistes, castrateurs, intolérants, vendeurs de peurs, ils me rappellent trop les curés de ma jeunesse qui nous culpabilisaient à longueur de temps et dont je me suis vite affranchi. L’écologie non punitive, ça n’existe pas. Alors, le départ de Rugy, bof…
    En revanche, Plenel est un vrai méchant, un tordu. La défense de la démocratie, tu parles ! D’ailleurs, ce mot signifie-t-il quoi que ce soit chez un « ancien » trotskiste ? Distiller ses révélations à l’instar d’un chapelet qu’on égrène, cela ressemble à une machine à cash. Il se prend pour le nettoyeur des écuries d’Augias, mais ce n’est qu’un fouille-m… Il fait peut-être un métier utile, mais pas très propre. S’il a des infos sur des malversations ou de la concussion de la part des politiques, qu’il les fournisse à la justice au lieu de les vendre.
    La vraie question qui me tarabuste, c’est d’où tient-il ses infos ? Qui lui a fourni les photos des homards ? Cherchez à qui profite le crime…

  21. S’il faudra bien poser quelques questions à monsieur de Rugy, n’oublions pas que nous vivons sous une république bananière – ou fromagère – dont les pratiques qui ont été reprochées à ce dernier relèvent des usages et de la coutume, sans que personne ne puisse nous en expliquer le bien-fondé.
    Rappelons aussi par exemple que Raymond Barre s’est aussi trouvé dans le collimateur pour l’usage qu’il aurait fait à son départ des fonds secrets attribués à son ministère, sachant qu’il est de tradition dans ce cas-là de les repartir entre le personnel au lieu de les reverser au Trésor.
    https://www.lyoncapitale.fr/politique/quand-raymond-barre-repondait-a-lyon-capitale-sur-les-fonds-secrets/
    Bien entendu, dans cet exemple c’est moins Raymond Barre – qui n’était pas le pire des hommes politiques – qui est en cause que ce curieux système de répartition des dépouilles.
    Nous pourrions aussi, en tant que contribuables, nous poser des questions sur ce qui justifie les salaires mirobolants que perçoivent certains hauts fonctionnaires de Bercy, ministère qui comme par hasard peut puiser à sa guise dans la caisse :
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/a-bercy-170-hauts-fonctionnaires-sont-mieux-remuneres-qu-emmanuel-macron-20190716
    Ce sera tout pour l’instant, mais bien entendu, au vu des mauvaises habitudes prises, ce type de feuilleton n’est pas près de voir une fin en France…

  22. Xavier NEBOUT

    Quoi que l’on pense de Mediapart, nous allons lui devoir une sérieuse réduction des dépenses en extra dans les collectivités locales.
    La voyoucratie serre les fesses, parce que si on se met à compter les homards et les bouteilles comme on devrait le faire, on peut prévoir la réouverture de Cayenne, et en beaucoup plus grand.
    Quant à l’autre, prendre le train en faisant suivre voiture et chauffeur pour les besoins familiaux, il a fait fort…
    A propos de Fouquier-Tinville, si les Français avaient connaissance de la kyrielle d’indemnités de fonction que les élus cumulent, il aurait du mal à ralentir le fonctionnement des guillotines.

  23. Pour une fois, je suis presque d’accord avec Marc GHINSBERG quand il argumente au sujet du lynchage dont François de Rugy a été la victime. L’intelligentsia parisienne a gobé les révélations de Mediapart et de Brut. Tous ceux qui ont relayé et commenté leurs informations ont participé à l’emballement médiatique.
    Ainsi Mediapart, le media scélérat entre les infâmes a encore frappé. La révolution permanente est toujours en cours tandis que la lutte finale est sans cesse réaffirmée. Cette fois-ci, un écologiste rallié à Macron a été la victime des articles diffamatoires de l’extrême gauche. Issu des rangs des partis politiques de gauche et écologiques, M. de Rugy a tenu un an au perchoir de l’Assemblée, puis un an à la tête du ministère de l’Ecologie. Deux petits tours et puis s’en va, je ne le regretterai pas.
    Hervé Edwy Plenel, quant à lui, reste dans sa posture de procureur stalinien. Ses sources demeurent secrètes, la délation est devenue une des composantes incontournables de ce journal qui ne peut pas être qualifié de torchon puisqu’il est en ligne sur Internet. Pourtant, sa vraie place est dans les latrines où il devrait être exclusivement utilisé. Dans une démocratie digne de ce nom, le pouvoir de rendre la justice ne peut pas appartenir à une officine d’extrême gauche qui cache ses sources d’information.
    Les composantes de la gauche s’entredéchirent, je n’en retire aucune joie. Cela fait trente ans que la gauche est arrivée au pouvoir en France. Les destructions s’accumulent. La couleur noire, celle de la terre brûlée, recouvre de plus en plus le paysage médiatique. J’ai mal à ma France, moi, le petit descendant d’immigrant espagnol.

  24. Lynchage ?
    La question peut se poser en effet. C’est le risque lié aux réactions immédiates sur les réseaux dits « sociaux », qui en réalité tuent le lien social.
    Toute réaction dans un même sens que les autres produit un effet de meute et donc l’impression d’un lynchage, même si ce n’était pas la volonté initiale du scripteur.
    Le lyncheur en titre, dans le cas de Rugy, est bien Mediapart, parfois secondé par le Palmipède (dans le cas Fillon notamment). Un fois pris dans ses filets, la « victime », vouée au gémonies, ne sera plus en mesure d’assurer sa défense, que ses actions et attitudes contreviennent ou non aux us et coutumes ou à la loi. Il suffit de se rappeler monsieur Baudis, transpirant face aux caméras, assurant sa défense face à des accusations infondées.
    Mais c’est aussi l’idéologie même du directeur et fondateur de cette entreprise médiatique.
    Cette société devient minable et beaucoup participent à son avilissement, même avec les meilleures intentions du monde: l’enfer est pavé…

  25. Oui vous avez été un lyncheur M. Bilger et après un examen soigneux et contradictoire des faits on s’apercevra que M. de Rugy, que je n’aime pas pour ses variations politiques, a agi mieux que nombre de ses prédécesseurs.
    On attend toujours le procès Fillon sur une situation parfaitement officielle pratiquée par les trois quarts des parlementaires et que l’on peut discuter suivant le volume de prestations du conjoint mais ces prestations existaient à la manière traditionnelle du conjoint collaborateur.
    Dans l’affaire Tapie où le Parquet se ridiculise en faisant appel, manifestant une soumission incroyable à l’air du temps, on ne songe en vérité qu’à bloquer une procédure de révision évidente tant les décisions 2 de la cour d’appel de Paris et de la Cour de cassation sont absurdes et ont nui pour longtemps à l’arbitrage international en France.
    Oui vous avez lynché et vous vous êtes comporté comme un substitut obligé de requérir contre ses principes, affichés mais non pratiqués.

  26. @ Marc GHINSBERG 01h01
    « Je n’avais aucune sympathie particulière pour François de Rugy. Je suis bien plus écoeuré par la façon dont on l’a traité, moqué, enfoncé quand il était déjà à terre, que par ce qu’on peut lui reprocher. »
    Je n’ai aucune sympathie par cette girouette sans beaucoup de colonne vertébrale mais je suis étonné des attaques de Mediapart sur des faits anodins. La réfection de son appartement a coûté cher mais l’ensemble de la restauration de l’hôtel de Roquelaure classé monument historique, entamée depuis plus de dix ans, ne peut s’effectuer sans avis conforme des devis produits sur appels d’offres.
    Ce n’est du reste pas le ministre qui a demandé les devis et les a validés mais bien plus probablement la Secrétaire générale du ministère qui gère le budget et les effectifs dans l’administration centrale.
    Par ailleurs, tous les présidents de l’Assemblée nationale ont organisé des dîners ou des déjeuners à l’hôtel de Lassay, de la même façon que les ministres le font dans leurs salons privés. Il y a un budget prévu à cet effet (frais de représentation) compris entre 120 et 150k€ si ma mémoire est bonne.
    En revanche ce qui est blâmable c’est l’utilisation que Rugy a faite de son indemnité de parlementaire (défiscalisée) pour payer ses cotisations au parti EELV et les déduire ensuite de ses impôts !

  27. On ne peut pas appeler ça du lynchage, l’ascension fulgurante du ministre a précipité sa chute. Il est normal d’être désagréablement surpris par l’histoire du 3ème chauffeur, qui, à elle seule est significative de certains abus. Mais pour s’être récrié trop vite, on est ennuyé ensuite de s’apercevoir que l’on s’est fait manipuler par Mediapart dont les intentions ne sont pas cristallines, et dont les méthodes sont gênantes. On focalise les gens sur les symptômes, et non sur la maladie.
    La classe politique et le monde journalistique s’entremêlent, se rendent des services et se couvrent mutuellement, jusqu’au moment où ils se font des coups tordus. Un beau jour sans crier gare Mediapart fait ses choux gras de ce que toute la presse savait déjà puisqu’une partie de ses représentants participait aux banquets. La presse sait aussi que ça ne se passait pas seulement à l’Assemblée Nationale, et que d’autres histoires sortiront à point nommé. Ça n’empêche pas certains journalistes de commenter inlassablement la nouvelle comme si c’était une découverte. Ce n’en est une que pour le commun des mortels, dont on exploite au maximum les sentiments d’envie par la même occasion et dont on prend soin d’alimenter l’indignation au goutte à goutte.
    Les avantages fiscaux des journalistes et les subventions que reçoivent les journaux à la carte (sauf erreur de ma part), ne peuvent qu’amplifier une forme de complicité entre le pouvoir et la presse.
    Il faut bien voir cependant que les frais personnels du ministre, certes répréhensibles, représentent une aiguille dans une botte de foin comparés à ce que coûtent la folie des grandeurs de nos élus, leurs négligences et leurs habitudes électoralistes. Voir le coût du « Grand débat ». Voir aussi, à titre d’exemple, combien coûte au contribuable la fondation que nous a laissée François Hollande en partant :
    https://www.capital.fr/economie-politique/ce-que-coute-la-fondation-de-francois-hollande-aux-contribuables-1245525
    Tant que les gouvernements successifs se permettront de présenter des budgets déjà déficitaires, et en plus de ne pas les respecter, tout en tripatouillant leurs chiffres « pour Bruxelles », l’argent coulera à flots dans les ministères, et beaucoup en profiteront pour se servir, à tous les échelons de la hiérarchie.

  28. hameau dans les nuages

    Tout petit, ma mère qui faisait partie des premières promotions de femmes bachelières (1923) mais qui par contre avait une aversion pour tout ce qui était cuisine et ménage me disait en me servant mon bol quotidien de bouillon aux vermicelles et une assiette de purée à l’eau:
    « Tu verras mon fils quand tu seras un « sans dents » tu penseras à moi et tu me remercieras, être pauvre peut être une richesse »
    En ces temps de homard à toutes les sauces et de dents qui rayent le parquet, c’était une visionnaire à tous points de vue maman Germaine.

  29. Bonjour.
    Peu importe le qualificatif. Lyncheur ou pas, vous avez simplement participé, certes à un niveau modeste, à la curée.
    La curée est en passe de devenir une habitude bien ancrée chez la médiacratie de notre pays. Le degré d’extrême concurrence existant entre les médias traditionnels ainsi qu’avec les réseaux dits sociaux explique peut-être ces emballements quasi systématiques dès la moindre révélation, qu’elle soit fondée ou non.
    La guillotine, outil fort utilisé lors de la Révolution à l’origine de notre République, est un symbole encore vivace ici. C’est jouer sur du velours que de désigner à la vindicte populaire ceux des représentants du pouvoir pris en faute, même s’il ne s’agit que de broutilles.
    L’odeur du sang excitera les foules et il n’y a aucune raison qu’en soient épargnés journalistes et autres commentateurs qui en oublient parfois l’exigence d’appréhender l’actualité avec un minimum de recul.
    Donc oui, bien qu’ils s’en défendent, les journalistes de Mediapart se comportent comme des coupeurs de têtes dans un petit commerce qu’ils savent cyniquement fort lucratif. Lorsque leur patron tweete que leur « travail est au service de l’intérêt général », cela évoque quelques refrains entonnés lors de périodes d’épurations propres à certains régimes totalitaires au prétexte d’agir pour le bien du peuple.
    Contrairement à la justice, le lynchage, fût-il seulement médiatique, ne laisse aucune chance à celui qui en est victime. C’est déjà répugnant.
    Mais lorsque le feuilletonnage tourne au harcèlement, c’est bien le dégoût qui domine.

  30. Ce n’est pas du tout un lynchage !
    Assez de ces politiques qui se roulent dans les coussins soyeux de la République, il est impossible de tenir un double discours, celui de la frugalité, de l’éthique et de la morale et vivre comme le dernier des princes des républiques bananières, serviteurs et chandelles pour se servir.
    Le rougeaud et repu René Dosière qui intervenait hier sur LCI, et le journaliste sans rire qui lui proposait d’auditionner l’Assemblée !
    Trois décennies que René Dosière vivait dans ces murs, il a fallu attendre janvier 2018 pour obtenir un peu de transparence… Trois décennies, monsieur Dosière, avec toutes les majorités incontestables du PS dans cette assemblée, et vous qu’avez-vous fait ? rien !
    Et lui de continuer, insidieusement, à défendre ces comportements avec la mollesse qui sied à qui veut faire passer le message, sans se mettre du côté du fautif.
    Qu’il dégage lui aussi, il n’a servi à rien, janvier 2018 et la loi de la transparence, il n’était plus là.
    2018 et François Bayrou pour impulser un début de clarté, Charles de Courson bien gentil dans son coin, mais on le souhaiterait plus pugnace, plus combatif, lui aussi des années dans un système : « Je crie mais doucement, on m’entend mais si peu, j’ai horreur du bruit ! »
    La République et ses grognards déteste les chiques molles, les faux-semblants, il faut du courage, une vieille dame ce matin exprimait sa reconnaissance aux journalistes de Mediapart, un ancien chauffeur de Poher qui se déplaçait en pleine nuit pour récupérer le sac de madame la marquise, et bien plus encore il a déroulé.
    « Personne n’est irremplaçable » a dit aussi le député LREM de la région de Béziers, il a bien raison, Poher pas plus qu’un autre, il faisait allusion à Rugy, remplacé sans tambours ni trompettes en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, et c’est tant mieux !
    Edifiant sur ces princes repus qui nous gouvernent, dont la majorité des roturiers ne supporte plus ces innommables, ces profiteurs d’un autre monde, et qui faisaient partie de ce monde nouveau, annoncé sous les plus beaux auspices de la frugalité, de l’éthique et de l’honneur…
    Sauf que monsieur Alexandre est passé par là, et le poissonnier du perchoir était tout le contraire des lignes épurées annoncées, pour un quinquennat digne de la plume de Malherbe. Il est vrai que le homard lui est monté à la tête.
    Le rond René Dosière, pire que tout il était le plumeau de la ménagère, il en avait le tablier aussi, mais la poussière restait sous le tapis, cachée, pour les gueux il pensait que c’était bien suffisant, quelques livres, des pirouettes, en somme pour se démarquer, mais il mangeait toujours de ce pain-là, celui du menu de la cantine, il est vrai qu’on y est bien servi pour une somme modique.
    Sauf qu’un jour les réseaux sociaux se sont éveillés, de vrais journalistes d’investigation se sont levés et ne se satisfaisaient plus d’un habitué des couloirs, des ors et paillettes d’une Assemblée où René vivait au chaud, trente années durant… Toute une vie aux frais de la princesse et pour quoi ?

  31. Claude Luçon

    La question que personne ne semble vouloir se poser est : comment Mediapart s’est-il procuré les photos des homards et de la bouteille de grand cru ?
    Comment, d’une façon générale, volent-ils ou paient-ils leurs délateurs à l’origine des révélations : de la pêche aux homards des Rugy aux porteurs de valises à sous de Sarkozy, aux costumes en soie de Fillon, ou du pistolet de Bérégovoy ?
    Plenel aurait-il lui-même attrapé les fameux homards et les aurait-il truffés de minicaméras ?
    Ou se serait-il déguisé en maître d’hôtel pour servir les Rugy ?
    Il s’était déjà transformé en tailleur dans le cas de Fillon, en Oncle Picsou dans le cas de Sarkozy, en dealer d’armes de poing pour Bérégovoy, un vrai caméléon humain, virtuel bien sûr !
    N’ayant pas de sympathie particulière pour ce M. de Rugy, pas fan de homard dont je trouve la chair trop dure, (pinces de tourteaux et d’araignées de mer pour moi), il me semble que l’espionnage et la délation sont les armes de Mediapart.
    Les pipelettes de Plenel sont-elles les héritières des concierges de Darnand ?
    Cet homme est bourré de complexes, il suffit de lire son histoire, il se venge !
    Bérégovoy en a payé le prix, à quand la nouvelle victime ?
    Plenel a compris que les mots tuent !
    Combien de têtes devra-t-il accrocher sur ses murs pour satisfaire son besoin de chasse à l’homme ?
    Ou se voit-il en Robin des Menhirs de retour de ses croisades à la Martinique et en Algérie ?
    Comment nos médias peuvent-ils faire de ce pitoyable individu une célébrité ?
    Les médias ont tué la Justice en France !
    Combien d’hommes politiques ont-ils été détruits en France par des demeurés en quête de scoop ?
    Combien d’affaires politiques tonitruantes se terminant par des non-lieux ?
    S’il faut lyncher quelqu’un en ce pays, commençons par Plenel !

  32. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger
    Avez-vous été un lyncheur ?
    Mes origines normandes me font répondre « p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non ».
    Vous avez peut-être, comme beaucoup, un peu surréagi aux informations divulguées par Mediapart et à la défense calamiteuse de François de Rugy (FdR).
    Mais moi, je l’avoue, sans aucune honte ni gêne, j’ai été un lyncheur et j’ai participé à la curée avec tous les moyens à ma disposition.
    Pourquoi ?
    Vous voulez que je vous le dise, alors je vais vous le dire (petits haussements de l’épaule gauche)
    1. – D’abord et avant tout :
    Tout ce qui peut causer des difficultés ou des ennuis à la clique de nuisibles qui squatte les palais de la République en gouvernant contre la France et les Français doit être utilisé à fond, sans la moindre vergogne.
    2. – Ensuite, sur le fond de l’affaire
    – Que le président de l’Assemblée nationale mette les petits plats dans les grands à l’occasion de réceptions officielles, je trouve ça normal et même souhaitable ; il est bien de mettre la gastronomie et les vins français à l’honneur.
    – Que FdR, grand donneur de leçons devant l’Eternel, invite les copains, cultureux et autres, de sa femme à des agapes hors de prix payées avec le pognon de mes impôts et des vôtres, c’est un scandale (Taisez-vous Elkabbach !)
    3. – Et encore
    – FdR s’est comporté comme un immonde goujat avec sa directrice de cabinet, la virant comme une malpropre sans même lui laisser le temps de s’expliquer, alors même qu’il est mis en cause dans une affaire similaire.
    – Sa première défense fut un outrage au peuple montrant une morgue et une arrogance qu’on croyait réservées aux républiques bananières ou aux monarchies pétrolières ; je cite :
    « «J’assume totalement qu’un président de l’Assemblée nationale, comme un ministre, rencontre dans un cadre informel le soir dans des dîners, des responsables d’entreprises, des responsables de la culture, des responsables de l’université», a réagi François de Rugy »
    Traduit en langage clair :
    « Je fais ce que je veux et je vous emm…, vous les gueux, les manants et autres marauds ».
    Je me pose toutefois la question : comment un personnage aussi médiocre que FdR a-t-il pu arriver à d’aussi hautes fonctions dans notre pays ?
    Quel mal ronge notre système politique pour permettre et même favoriser l’ascension de personnages aussi insignifiants, car FdR est loin d’être le seul dans ce cas ?

  33. « Un honnête homme capable de comprendre et de blâmer »
    Vous l’êtes cher P. Bilger !
    Et je ne vois pas qui aurait l’audace et la bêtise de vous en tenir rigueur.
    On ne donne presque jamais la parole au peuple dans cette société cadenassée et les z’élites bien-pensantes se scandalisent que le commun des mortels (pardon cher P. Bilger) utilise la seule possibilité qui lui reste pour exprimer ses sentiments : les réseaux sociaux !
    Je ne vais pas m’étendre sur le cas François de Rugy que je considère comme un minable, l’ayant vu à l’oeuvre à la mairie de Nantes. De plus, ce poste ministériel lui avait été offert pour répondre à d’autres préoccupations politiciennes de Macron.
    Et à vrai dire, je m’en bats les coudes de cette transition écologique punitive ou pas. Je fais ma petite écologie tout seul comme un grand dans ma vie privée. Et elle est certainement bien plus efficace et moins coûteuse que la COP21. Ras le bol de la transition écologique à toute heure du jour.
    Je sais bien que pendant ce temps, les vrais sujets économiques urgents…
    Cordialement.

  34. Michel Deluré

    N’attendons pas de notre République, quel que soit son numéro passé ou à venir, qu’elle soit irréprochable puisque c’est l’homme qui en est le serviteur qui lui n’est pas irréprochable.
    Quelle que soit l’époque, il s’est toujours trouvé par le passé et il se trouvera toujours à l’avenir quelques détenteurs du pouvoir qui abuseront de celui-ci, qui profiteront des avantages qu’il peut procurer pour en tirer profit à leur avantage personnel ou à celui de leur entourage, qui franchiront la ligne jaune que la morale les inciterait pourtant à ne pas dépasser.
    C’est malheureusement dans la nature humaine et si ces comportements répréhensibles sont aujourd’hui plus mis en lumière dans le monde politique avec un impact plus ravageur et plus choquant, qui, parmi nous, ne les a cependant pas constatés à un moment de sa vie dans bien d’autres domaines, souvent plus proches de nous, dès que la détention d’une parcelle de pouvoir permet d’en tirer certains avantages ?
    Je dirais simplement que, plus le niveau de pouvoir détenu est important, plus la tentation d’en tirer profit est grande et plus la faute et la chute qui en résultent sont lourdes.
    FdR est aujourd’hui pris la main dans le sac. Mais combien d’autres sans doute dans ce monde politique ne mériteraient pas qu’il leur soit décerné un quelconque diplôme d’exemplarité ?
    Un nouveau monde nous avait été annoncé en 2017. Depuis son avènement nous voyons bien que finalement peu de choses ont changé en matière de moralité publique. Ne nous berçons donc pas de l’illusion qu’une future énième République serait plus vertueuse que les précédentes.

  35. Qu’il rembourse ce qu’il doit et qu’il fasse en sorte de se faire oublier.
    Malheureusement d’autres se sont également bien servis, ils seront rattrapés un jour par la patrouille.
    Si on savait tout, je pense qu’il y aurait de quoi être écoeuré par la gabegie de ces profiteurs de tout poil.

  36. Michelle D-LEROY

    Je n’en veux pas personnellement à Monsieur de Rugy mais il a eu le tort de représenter tout ce que les Français ne peuvent plus supporter.
    Si Mediapart est un torchon délateur et Edwy Plenel un individu méprisable, je constate toutefois que ceux qui le méprisent aujourd’hui ne semblaient pas dérangés lorsque l’affaire Fillon a été dévoilée par ses confrères du Canard enchaîné. Idem anciennement pour l’affaire Gaymard et autres histoires du même acabit régulièrement sorties et plus ou moins graves et surtout parfois inventées et là c’est encore autre chose.
    Cette affaire est regrettable. En entendant François de Rugy comparer sa démission au suicide de Pierre Bérégovoy, rien de moins, on voit bien que cet ex-ministre est démesuré dans sa façon d’être. Je pense que cette comparaison exagérée est une façon de condamner les Français un peu trop regardants, ce n’est pas à son honneur. C’est ainsi que Philippe Bilger lui-même s’interroge parce qu’il aurait été un lyncheur. Donc nous ne pourrions plus nous poser de questions par peur qu’un ministre en vienne à des gestes désespérés ? M. de Rugy qui a changé de parti au gré des occasions politiques qui s’offraient à lui n’en est pas à une bassesse près. Et qu’il commence donc par s’interroger sur ses proches et faux amis.
    Pour en revenir à cette triste affaire, il y a plusieurs choses.
    Des histoires pas très sympas d’appartements sociaux ou semi-sociaux attribués à des députés ou Préfet, des personnes qui ont tout de même les moyens de louer les appartements du patrimoine immobilier locatif sans occuper les logements du parc social si difficiles à obtenir par les Français aux faibles ressources alors que nous entendons régulièrement que des salariés sont contraints de dormir dans leur voiture.
    Et je passe sur l’appartement entièrement rénové du très bel immeuble du Quai Branly que devait occuper le responsable de la sécurité-garde du corps, M. Benalla, si l’affaire du même nom n’était pas sortie. Une Préfet en HLM (démissionnée immédiatement par son patron) et un garde du corps dans les ors des palais présidentiels. Et tout serait normal ?
    Mais au final ce qui dérange vraiment les Français dont je suis, c’est surtout que M. de Rugy fasse partie des donneurs de leçons perpétuels, de ceux qui ne trouvent d’autres solutions écologiques que de taxer un jour les camions, le lendemain le carburant et le surlendemain les voyages en avion et qui font le contraire de ce qu’ils conseillent pour complaire aux agitateurs écolos. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
    Désolée, si on veut faire payer les autres, on doit montrer l’exemple, celui d’une certaine probité, celui de réduire sa pollution, celui de respecter les valeurs de la République prônées en permanence.
    Comment ne pas s’amuser ou s’agacer de voir un ministre de l’écologie pour paraître « propre » faire le voyage en train jusqu’à Nantes et faire venir parallèlement son chauffeur à Nantes, en voiture, pour le récupérer à son arrivée à la gare ?
    Et puis, surtout, tous ces conseilleurs, grands diseurs, beaux parleurs mais petits faiseurs du gouvernement qu’ont-ils réellement fait de positif depuis deux ans ? A part taxer, puis revenir sur les taxes en partie pour éviter trop de mécontentement et retaxer ailleurs.
    Comment ne pas se poser de questions lorsqu’on nous donne le montant imposable du député en 2015 et qu’on sait qu’avec la nouvelle loi d’exonération de la TH, il serait déjà dégrevé alors que des Français moyen continuent de la payer parce qu’ils n’ont pas d’autres choix et pas d’indemnités non imposables qui leur permettent de faire des dons importants mais déductibles.
    Nous avions vu un Grand débat coûteux servir de tremplin à la campagne électorale, ou encore su que le Premier ministre avait loué 350 000 € un avion pour revenir de Nouvelle-Calédonie au prétexte qu’il était plus confortable que celui qui reviendra à vide. Tout cela avec une communication permanente sur l’écologie, la pollution, l’émission des gaz à effet de serre et surtout la France endettée et les GJ qui coûtent trop cher. En gros donner des complexes à tous ces Gaulois réfractaires pendant que les élus se permettent déplacements, luxe et dépenses.
    Monsieur de Rugy en a pris plein la tête parce qu’il ne s’est plus senti depuis qu’il a été nommé au perchoir, mais sans doute a-t-il pris pour beaucoup d’autres pour qui la tentation de grand train dans les ors de la République est grande.
    C’est triste pour lui mais c’est aussi parce que cette Macronie dédaigneuse qui est arrivée en fanfaronnant avec sa loi sur la transparence, son nouveau monde, fauchant tout sur son passage, snobant les partis, les vieux politiques et les vieux tout court, la famille, et autres passéistes, est de moins en moins crédible pour redresser notre pays fracturé et endetté qui s’écroule sous nos yeux.
    Et Emmanuel Macron a choisi des hommes transparents pour ne pas lui faire de l’ombre, ces politiques-là essaient d’exister avec les moyens mis à leur disposition et c’est visiblement une catastrophe.

  37. « Oui il s’agit bien d’un lynchage »
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 17 juillet 2019 à 01:01
    « La réponse à votre question est oui, sans équivoque. Ça ne vous ressemble pas, pourtant. »
    Rédigé par : Pierre Guillery | 17 juillet 2019 à 00:37
    De grâce, messieurs, lavons notre lyncheur en famille…

  38. Robert Marchenoir

    Ici la brigade de soulagement des consciences. Afin de vous débarrasser de ce scrupule qui vous honore mais qui est tout à fait superflu, tournons-nous une fois de plus vers le phare de la pensée et de la morale, j’ai nommé les Etats-Unis d’Amérique.
    Et vers cet autre article du magazine Reason, qui fait valoir un argument de plus, un argument que je n’avais jamais lu jusqu’à présent, en faveur de la philosophie libérale : il n’y a pas que la politique dans la vie.
    Certes, il faut de temps à autre s’occuper de politique, ne serait-ce que pour construire des routes ou buter l’armée nazie. Mais enfin, il y a beaucoup plus important à faire : élever ses enfants, écrire l’Iliade et l’Odyssée, inventer le Thermomix, résoudre le théorème de Fermat, monter correctement les blancs en neige…
    Le rédacteur de Reason fait cette réflexion après avoir été exaspéré par le dernier épisode en date de l’opéra-bouffe trumpiste. Il renvoie, dos à dos, le président américain et ses tweets prétendument « racistes », invitant quatre péronnelles de la nouvelle extrême gauche du parti démocrate à aller réparer leurs pays de m… si elles trouvaient l’Amérique si pourrie que ça, et les membres du Congrès en question ; l’une venue de ce phare de la civilisation et de l’harmonie qu’est la Somalie, l’autre des « territoires palestiniens », une autre encore de Porto-Rico, et la dernière de cet autre puits de science, de progrès et de paix sociale qu’est l’Afrique noire en général.
    Toutes, s’employant à diffamer le pays qui leur a permis leur prodigieuse ascension sociale, et la grande civilisation blanche et européenne dont il est issu. Au nom de leur détestable idéologie islamo-gauchiste, pro-immigration, anti-capitaliste, anti-libérale et anti-blanche. Bref : opposée à tout ce qui est beau, bon et grand.
    Un bon moyen de mettre fin à ce déferlement de « haine » réciproque, écrit l’auteur, consisterait, non pas à édicter des lois à la Laetitia Avia (je transpose), mais à tenir en lisière les passions politiques en ramenant cette discipline à sa juste place : une place secondaire.
    C’est assez contraire à l’esprit français, qui met au contraire la politique au pinacle, mais enfin, cela nous éviterait de nous cogner l’équivalent chez nous : une ministresse africaine qui pense que tout le monde se nourrit de kebabs en France, ou une député-e de la même couleur qui mord nos chauffeurs de taxi (*), et crache sur la liberté qui lui a permis d’arriver là où elle se trouve.
    ______
    (*) Arabes, selon toute vraisemblance.

  39. @ Robert Marchenoir 17 juillet 2019
    « Les quatre péronnelles démocrates (sic) américaines »
    Comment le Parti démocrate peut-il donner l’investiture à des sottes pareilles ?
    Décidément, dans le monde entier, les « vieux partis » sont en pleine décomposition.
    Dans les médias français, ce n’est pas finalement Rugy qui se trouve lynché mais Trump à longueur de journée. Aucun média français n’a parlé des stupidités préalables des « péronnelles ».
    Merci de vos précisions.
    Cordialement.

  40. Sur le fond il apparaît que pour ceux qui nous gouvernent, il est plus facile de donner des conseils que de donner l’exemple.
    Après on peut toujours les plaindre ou plutôt les entendre se plaindre de la chasse à courre qui leur est menée, mais quand on les voit nous donner des conseils en matière de gaspillage alimentaire, on ne peut que sourire, une forme de mépris, devant leurs agapes. Et on pourrait citer d’autres situations tout aussi ubuesques.
    Ni lynchage, ni pas lynchage, ils ont semé le puritanisme hypocrite, ils récoltent le vent du rigorisme populiste.
    C’est la justice immanente des petites gens qui aimeraient que les Grands le soient vraiment, alors qu’ils sont au moins aussi petits qu’eux dans la sphère intime et hélas également dans la sphère publique.
    Il faut s’attendre à ce que ce type de situation mesquine dans sa petite réalité, et salutaire dans le nettoyage des écuries d’Augias que sont devenus les centres de pouvoirs, ne se développe.
    Il y aura de plus en plus ce mélange de puritanisme et de complotisme dans la recherche de la pureté et de la vérité.
    La diffusion de l’information a modifié complètement les relations entre gouvernants et gouvernés.
    Cette diffusion qui permet à tous de tout savoir, entraîne une ambiance malsaine dans la relation humaine, la délation instituée comme « alerte sociale », et purificatrice dans l’exercice du pouvoir qui devra se montrer à la hauteur morale de ce qu’il promet.
    C’est là qu’on voit la limite des lois sur la non liberté d’expression, dont l’objectif avoué est le contrôle des fake news et propos haineux.
    La vérité est au moins aussi mortelle que le mensonge, c’est bien connu. Il n’y a eu aucun « vrai » mensonge dans cette affaire de Rugy qui en est mort politiquement.
    Car il y a la vérité et l’interprétation que l’on fait de cette vérité.
    Une interprétation repose toujours sur des postulats ou des présupposés et donc il y aura autant de vérités que d’interprétations.
    Par exemple si je dis que la députée Laetitia Avia est noire, c’est un fait, une vérité incontestable.
    Et si je dis que je trouve que la nature ne l’a pas gâtée, et que je préfère les visages des vierges de Botticelli, alors c’est déjà une interprétation qui est conforme à ma vision de l’art tel qu’il nous a été légué par les Grecs et Romains puis les peintres de la Renaissance. C’est donc une vérité culturelle.
    À l’inverse, quelqu’un de culture Dogon ou Bantou la trouvera probablement belle.
    Voilà une vérité qui appelle deux interprétations reposant sur deux présupposés culturels.
    Je veux dire par là que la vérité n’est jamais « brut de décoffrage », mais qu’elle est le résultat de la culture de celui qui la vit.
    Dans l’affaire de Rugy, le présupposé du ministre était celui de la légalité, ce qu’il a fait était légal, et le présupposé du bon peuple était celui de la moralité, ce qu’il a fait était immoral d’après ses leçons de morale antérieures.
    Deux interprétations de la vérité se sont télescopées.
    C’est pourquoi je crains que la suite des lois liberticides de la liberté d’expression n’aboutisse à des impératifs d’interprétation de la vérité comme cela se faisait et se fait encore dans les dictatures.
    Le langage orwellien avait anticipé ce dérapage sémantique.

  41. Xavier NEBOUT

    Cher M. Bilger,
    Nous allons attendre autant de scrupules de votre part à l’égard de N.Sarkozy qui semble devoir être blanchi dans les prétendus fonds versés par Kadhafi.
    Vous nous direz même que le juge d’instruction qui l’a mis en examen avec un dossier vide devrait être expulsé de la fonction publique avec quelques mois de prison en prime, comme aurait dû l’être celui qui l’avait mis en examen dans l’affaire Bettencourt.

  42. Assister au presque réquisitoire que Philippe Bilger s’impose à lui-même en se soupçonnant de lynchage serait une curiosité plaisante s’il s’agissait d’un concours de mortification pour apprentis ermites.
    Que notre hôte se rassure, la vulgarité et la médiocrité de ceux qu’il fustige avec tant de précautions sont telles qu’elles l’absolvent d’avance du moindre excès impossible.
    L’exercice auquel Ph. Bilger se soumet me rappelle quelque peu mes très jeunes années où, dans les familles ultra catholiques, le jeune garçon était obligé tous les samedis de remplir l’horrible feuille jaune de confession. Tous les péchés possibles y étaient mentionnés il suffisait de cocher les cases sans en oublier une seule sous peine de sacrilège s’il s’agissait de péché mortel.
    Quelle corvée, voire quelle terreur pour le gamin bien conditionné qui, ne pouvant déterminer la frontière exacte entre toutes les turpitudes qui lui étaient proposées, préférait, par sérénité, s’accuser un peu plus qu’un peu moins. A combien de morceaux de sucre estime-t-on la gourmandise ? Et les pensées impures ? Ah, les pensées impures ! Regarder sa petite sœur dans son bain (action impure) est-il plus grave que de songer à sa grande cousine dans la même situation (pensée impure) ? Et l’insolence, elle entrait dans quelle catégorie l’insolence ? « Tu mettras ça dans les blasphèmes » soufflait ma mère qui tiquait parfois à mes répliques vachardes.
    Ph. Bilger, vous n’avez pas péché et surtout, vous n’avez pas à vous justifier de ce que vous écrivez dans votre propre blog où vous êtes chez vous en termes toujours très mesurés, à la limite parfois d’une bienséance presque naïve.
    Les matraquages et les manipulations de la presse gauchiste et gauchisante sont tels que l’on en arrive à hésiter à simplement citer les fautes et les malversations des ministres et des puissants qui sont censés nous gouverner.
    Il y a plus grave que les turpitudes de FdR : c’est la démonstration aveuglante de l’incapacité du chef de l’Etat à savoir s’entourer de gens compétents, honnêtes, rigoureux, stables et éventuellement plus compétents que lui dans certains domaines. C’est le plus grand défaut du quinquennat et le délitement de la France s’accentue, dans tous les domaines.
    On ne le criera jamais assez fort.

  43. Ai-je été un lyncheur ?
    Comme pour Tapie en somme : « Quand on traîne autant d’affaires derrière soi, la présomption d’innocence devient peu à peu une présomption de culpabilité » (Ph. Bilger à Marianne en 2014).

  44. « Le Grand Lynchage »
    Autrement plus important que celui – supposé – du pâle François de Rugy !
    Voici le plus grand renoncement de Macron de ce quinquennat : l’éviction plus ou moins discrète des fameux « régimes spéciaux » de la réforme des retraites.
    En fait, ce sera la grand lynchage des salariés du privé par les fonctionnaires et assimilés. Un scandale. Electoralisme macronien oblige.
    Voici le comparatif des retraites que la Cour des comptes vient de fustiger.
    Âge de départ à la retraite:
    EDF/GDF: 57,7 ans
    SNCF: 56,9 ans
    RATP: 55,7 ans
    Fonction publique: 61 ans
    Privé: 63 ans
    Pensions:
    EDF/GDF: 3 592 €
    SNCF: 2 636 €
    RATP: 3 705 €
    Fonction publique: 2 206 €
    Privé: 1 496 €*
    *Chiffre de la DREES
    Ce sont certes des moyennes, mais quelle iniquité, quelle injustice ! Surtout que les somptueux avantages des salariés des « spéciaux » continuent en grande partie après leur départ en retraite !
    Vite, une nouvelle crise des Gilets jaunes sur ce thème de la fracture sociale, celle des retraites !
    Cordialement.

  45. @ Tipaza de 18:42
    « À l’inverse, quelqu’un de culture Dogon ou Bantou la trouvera probablement belle »
    Voltaire sur la beauté: « Quoi de plus beau pour un crapaud que sa crapaude ? »

  46. @ Tipaza | 17 juillet 2019 à 18:42
    « Dans l’affaire de Rugy, le présupposé du ministre était celui de la légalité, ce qu’il a fait était légal, et le présupposé du bon peuple était celui de la moralité, ce qu’il a fait était immoral d’après ses leçons de morale antérieures. »
    Ce n’est pas faux ce que vous dites. Le problème qui se pose c’est qu’une certaine presse dite d’investigation (et que j’aurais plutôt tendance à appeler pression d’opinion), s’appuie sur la morale bon enfant pour condamner le légal, en utilisant toutefois des méthodes parfaitement immorales voire illégales (accès à des communications téléphoniques privées, documents fournis par des délateurs).
    Il suffit ensuite de présenter l’affaire de façon à provoquer l’indignation chez les gens honnêtes et scrupuleux comme vous et moi et le tour est joué. La cible a beau ensuite se débattre, se justifier, la cabale est lancée, la rumeur se propage comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, dans les bistrots et même dans certains beaux salons parisiens. Rien ne peut plus la sauver.
    La loi Avia est liberticide dites-vous. Qu’en est-il de la morale à la sauce Mediapart ?

  47. @ scoubab00
    J’espère que notre hôte nous pardonnera. Pour détendre l’atmosphère, foin de homard, rien que du bidon et de l’eau claire, ainsi vous avez la réponse à votre interrogation ; je viens de passer la ligne d’arrivée ce soir en voiture tout se prépare, un ancien palais de justice comme ligne d’arrivée, quel meilleur juge de ligne pouvait-on avoir !
    https://www.letour.fr/fr/etape-12
    « Jacques Anquetil, 1963, pas le même parcours » me souffle mon voisin, « mais pour scoubab00 le hors-d’œuvre du Peyresourde sera bien suffisant » complète-t-il.
    « Allez ! s’il n’est pas trop usé ou trop cuit, il pourra aussi s’oxygéner, c’est juste à côté ! » renchérit-il :
    https://i.goopics.net/D892X.png
    On ne se moque pas.

  48. Il n’existe pas de curée, pas plus que de lynchage, les citoyens pour la plupart font la différence entre le droit et la morale.
    Quant à l’éthique et l’honneur des valeurs au-dessus, ils n’ont pas de cases, le sublime ne se négocie pas, ne s’habille pas en costume de soie.
    Les symboles et la beauté d’un comportement, l’abnégation de servir : Louis Lachenal et une victoire d’équipe… Comme tout cela paraît loin aujourd’hui, il faudrait se contenter du médiocre, tolérer que des agapes privées aux frais du contribuable passent dans le courant et l’obscène. Il a été rappelé que Mongénéral avait son compteur personnel au Château, à Londres ses costumes aussi étaient nettoyés sur son argent personnel.
    Il ne faudrait donc pas enquêter ? Pour quelques homards de plus, laisser la tolérance veule passer ? Renoncer toujours un peu plus, et d’autres se servir encore toujours plus ? La liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas, c’est du Volatile, le général Motor savait bien pourquoi tous les mercredis il était impatient d’apprendre et de sentir ce vent de probité qu’il avait tant insufflé, et aujourd’hui foulé aux pieds.

  49. Patrice Charoulet

    RUGY
    Qu’un tel homme ait de tels comportements est peu de chose. La seule question que l’on pourrait se poser est celle-ci : le système politique français a-t-il suffisamment de freins ou de contrôles pour rendre impossibles ces comportements ? et la réponse est : non. Il y a des pays où la réponse serait : oui.
    Un mot quand même sur ce Rugy. Primaire de la gauche : tous les candidats s’engagent à se présenter devant les militants pour désigner le meilleur candidat de gauche à la présidentielle.
    La présidentielle a lieu. Rugy vole au secours de la victoire et oublie la primaire de la gauche.
    Symétriquement, primaire de la droite. Bruno Le Maire participe à la primaire de la droite. Chaque candidat se présente devant les électeurs de droite pour désigner le meilleur candidat de droite possible. La présidentielle a lieu. Vainqueur : M. Macron. M. Le Maire oublie la primaire de la droite, oublie son parti, et vole au secours de la victoire.
    Deux belles girouettes !
    Le second atterrit à Bercy. Le premier devient le quatrième personnage de l’Etat et occupe l’hôtel de Lassay, alors qu’il est l’insignifiance incarnée.
    L’ex-président de l’Assemblée nationale redevient député. C’est déjà pas mal pour lui. Il a versé une larme chez Bourdin. Je n’en verserai pas.
    P.-S.: Ecoutant assez distraitement un débat sur LCI ce matin, je lis qu’un des participants, Tartempion, illustre inconnu, est « député LT ». Friand de la politique intérieure, je connaissais les communistes, les socialistes, les centristes, les gaullistes, à quoi sont venus s’ajouter les lepenistes, les mélenchonistes et – le gros bataillon – les macronistes, c’est nouveau  ça vient de sortir. Mais LT, qu’est-ce que cette bête-là ? Eh bien, accrochez-vous, c’est un groupe de 18 députés intitulé « Libertés et Territoires ». Des précisions ? pas de précisions. Nuance politique ? inconnue au bataillon. Il y a trois Corses. On croit tenir un indice. Les autres sont-ils des Bretons radicalisés, des Alsaciens séparatistes, etc. ? Que nenni. C’est un patchwork d’inconnus qui ne savaient pas trop où se mettre, plus d’anciens socialistes comme Olivier Falorni, et François Pupponi… et le centriste Charles de Courson ! Qu’est-il venu faire dans cette galère ? Mystère.
    Je comprends enfin, LT c’est un salmigondis composé de 18 gus qui ne peuvent être nulle part et qui ne voulaient pas se retrouver au coin, avec les non-inscrits, façon Dupont-Aignan. Mais dans la série : Youpi, on forme un groupe !

  50. @ Robert Marchenoir
    « …une député-e de la même couleur qui mord nos chauffeurs de taxi (*), et crache sur la liberté qui lui a permis d’arriver là où elle se trouve.
    (*) Arabes, selon toute vraisemblance. »
    Ce n’est pas ce que j’observe.
    Quelques Turcs, beaucoup de Berbères.
    ————————
    @ Philippe Bilger
    Lyncher ?
    Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
    Lyncher un innocent est insupportable et condamnable.
    Il ne faut pas non plus se mettre en position de mériter le lynchage (médiatique).
    Abus de biens sociaux ? Le homard et le Pommard sont-ils des biens sociaux pour les réseaux asociaux ?
    Comment faire ? Ne pas s’offusquer ? Laisser s’enterrer l’affaire ?

  51. François de Rugy était prêt à s’expliquer et à prendre des dispositions nécessaires s’il y avait eu des erreurs de sa part.
    Et puis il disparaît de la scène publique.
    Le videur c’est Mediapart. Franchement si nous n’avons plus que cela en France pour porter le glaive des trancheurs de têtes au nom de la défense de l’intérêt général… Plenel, non merci.

  52. anne-marie marson

    François de Rugy était loin d’être exemplaire. Déjà au moment de sa nomination, des rumeurs avaient circulé sur son train de vie, son salaire, ses avantages.
    De plus, sa défense chez Bourdin a été pathétique, avec son allergie au homard et ses larmes de crocodile. Rien que pour cela il aurait dû démissionner.
    Il n’y a pas de lynchage.
    Mediapart a frappé là où il fallait. Parfait.
    Vive le petit moustachu.

  53. @ boureau
    « Ce sont certes des moyennes, mais quelle iniquité, quelle injustice ! »
    Et tout cela au pays qui a érigé l’égalité – et pourquoi donc l’égalité plutôt que la charité ? – au rang étrange de « valeur », au point de traquer au mépris des différences et jusqu’à l’absurde dans tous les domaines, du genre égalité hommes-femmes, ou français-étranger, tout ce qui pourrait y contrevenir.
    Tout ? Non, sauf les avantages que les copains, les coquins mais aussi les petits malins ont su obtenir parfois par des moyens pas très avouables.
    Et il faut bien reconnaître que les disparités du système français de retraites dans lequel les plus pauvres et ne dépendant pas d’un régime favorable doivent contribuer à financer les régimes de véritables nantis y compris celui des hommes politiques est un vrai scandale.
    Au fait, nous allons commémorer le 4 août prochain la nuit de l’abolition des privilèges du 4 août 1789 qui, contrairement à ce qu’annonce une présentation réductrice des choses, n’étaient pas uniquement le propre des « aristocrates » mais qui pouvaient aussi être accordés à des villes, à des corporations, à des particuliers ou à des provinces :
    « Le mot privilège vient du latin et désigne une «loi particulière» : il fut longtemps synonyme de liberté. En effet, chaque fois qu’une nouvelle province était annexée, le roi promettait de respecter ses privilèges, c’est-à-dire ses libertés, les lois particulières traditionnelles, les coutumes et droits immémoriaux de ses habitants. C’est ainsi qu’au cours des siècles s’étaient imposés des droits garantissant les libertés locales. »
    https://www.herodote.net/4_ao_t_1789-evenement-17890804.php
    Ne serait-il pas temps de remettre à plat tous ces zakisocios qui trop souvent ne sont que des privilèges immérités ?

  54. @ Exilé | 18 juillet 2019 à 09:08
    Merci d’avoir rappelé aux politiques ce que sont les vraies valeurs républicaines Vous êtes un puits de connaissance extraordinaire.
    Vous lire est un plaisir.

  55. Honneur à vous, notre hôte, de savoir ainsi publiquement vous examiner.
    Il n’en demeure pas moins que, si la justice était garantie, la vindicte publique, aliment du buzz des infos commerçantes, ne précéderait pas la décision judiciaire, où le blâme ne saurait s’exprimer que s’il sait se garder du lynchage, et réserver la violence légitime à l’expression du vrai garanti par l’institution, plutôt que ce cirque où l’on a l’impression que les juges, suivant les commerçants de l’info, sont au service des divers lobbys et que l’institution est soumise aux principes marchands de l’attribution des postes et des renvois d’ascenseurs.
    Rien de nouveau sous le soleil des feuilletons de l’été, et M. de Rugy en est le héros malheureux comme le fut Benalla, que le bon peuple se rassure et transgresse en rond, le temps n’est pas encore venu où le nerf de bœuf évangélique dégagera les commerçants du temple de la justice, la téléréalité a remplacé le prétoire.
    Les avocaillons ont de l’avenir, à employer leur énergie à transgresser et à servir le ressort monnayable de l’opprobre et du mensonge.

  56. Il y a décidément sur ce blog des commentaires tellement navrants qu’il est inutile d’y répondre. Ils se suffisent à eux-mêmes…

  57. @ Achille | 17 juillet 2019 à 21:26
    « Qu’en est-il de la morale à la sauce Mediapart ? »
    Je suis contre le mélange de la morale et de la politique.
    Le cas de Mediapart est emblématique, Plenel est un ancien trotskiste (trotskiste un jour, trotskiste toujours) et son action a pour but de déstabiliser une société qu’il récuse sous prétexte de pureté qu’il demande, à juste raison, aux politiques.
    D’une façon générale le mélange morale-politique est détonnant, il aboutit toujours, c’est une des lois des sociétés, à une dictature.
    La morale est de nature individuelle, le concept de morale collective ne peut exister que sous une contrainte imposée à la société.
    Évidemment vous me direz qu’il faut des règles pour faire vivre en paix une société.
    Je considère que les derniers commandements du Décalogue résument suffisamment bien les règles a minima pour pouvoir s’en tenir là.
    Et encore je récuse le commandement disant : « Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain », que je considère être une immixtion dans ma vie privée qui ne regarde pas la société.
    J’en ai parlé à ma voisine qui non seulement est d’accord avec moi, mais est bien plus radicale, puisqu’elle propose de le supprimer et de transformer le Décalogue en Nonalogue.
    Je n’ai pas osé la contrarier, elle est si gentille.
    Mais revenons au sujet que vous abordez, la loi Avia. Que ne puissiez pas voir cette loi comme liberticide me sidère.
    Je vous suggère la lecture de cet article et de le méditer, peut être comprendrez-vous la faute majeure de cette loi.
    Mais est-ce vraiment une faute involontaire ?
    https://www.lepoint.fr/politique/zineb-el-rahzoui-pourquoi-la-loi-avia-est-une-faute-17-07-2019-2325195_20.php

  58. @ anne-marie marson
    « Vive le petit moustachu »
    Chacun sa tasse de thé…
    Au fait, de qui nous parlez-vous ? De Staline ? D’Hitler ?
    Ah, si vous parlez de Brassens, j’applaudis !

  59. Michelle D-LEROY

    Certes Edwy Plenel avec son regard prêt à saisir sa proie, et ses méthodes soviétisantes, n’est pas un journaliste très sympathique, vu qu’il ne cherche qu’à anéantir son adversaire, déterrant faux pas et malversations. Une conception particulière du journalisme, une investigation parfois nauséabonde.
    Toutefois, il est infiniment regrettable que ce soit cette personnalité ambiguë qui reste presqu’exclusivement un contre-pouvoir aujourd’hui.
    Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, l’opposition a presque disparu, celle qui reste encore est divisée et inaudible, sans convictions ni propositions. Les journalistes, câlinés par le pouvoir, visiblement invités aux dîners ministériels pour mieux se les mettre dans la poche, les Gilets jaunes (les vrais) disparus et discrédités par les bobos, que reste-t-il de l’esprit critique français ? D’une opposition normale en démocratie ? Mediapart !!
    C’est triste ! Mais j’ai envie de dire c’est quand même ça.
    D’autant qu’Emmanuel Macron se préoccupe de l’état d’esprit de François de Rugy, parce qu’il serait fragile. Peut-être. Mais n’est-ce pas encore une façon de museler les Français un peu trop curieux ?
    Nous aurions des hommes politiques faibles psychologiquement et du coup, toute critique serait dangereuse, assimilée à du lynchage qui pourrait conduire au pire celui qui est pris le doigt dans la confiture. Sauf que parfois eux-mêmes, pour arriver là où ils sont, n’ont pas hésité à sortir des affaires contre leurs adversaires, moins fragiles sans doute.
    La politique est un cloaque, Mediapart ou pas.
    Et puis si Mediapart est si bien renseigné, à tort ou à raison parfois, il faut davantage chercher parmi les amis ou l’entourage du mis à l’index. Femmes jalouses, amoureuses éconduites ou amis politiques jaloux, parfois du même bord.
    Des propos peu amènes de Benjamin Griveaux envers ses rivaux possibles à la Mairie de Paris ont été révélés hier et cela n’émane pas de Mediapart.
    La critique et les révélations peuvent être terribles pour un homme mais elles ont aussi du bon, freiner les dérives politiques car le pouvoir monte souvent à la tête. Entre critiques et lynchage il y a une marge, mais il est vrai qu’avec Internet cela s’aggrave.
    Pourtant, tant d’affaires anciennes et célèbres, vraies ou montées de toutes pièces, de l’Histoire de France et d’ailleurs, n’ont pas eu besoin d’Internet ou de Mediapart, de Twitter ou des blogs, pour être divulguées, connues de toute la population, amplifiées et déformées.
    Elles dénotent avant tout et de tout temps un manque d’éthique et de morale, une cupidité et un abus de l’utilisation de l’argent des contribuables par les gouvernants.
    Et ce sont souvent ces contribuables étouffés qui sont plus regardants et enclins à désigner des coupables.

  60. « Être un citoyen qui ne soit ni un Fouquier-Tinville ni un juge »
    En même temps, vous n’avez aucun reproche à vous faire. Nous vivons en monarchie républicaine, et comme on sait, nul n’a jamais pu régner innocemment. La tête de Marie-Antoinette est d’ailleurs tombée pour un banquet versaillais un peu trop arrosé, mais où ne figurait aucun homard.
    Au reste, il paraît qu’en Suède c’est différent. Espérons…

  61. Je serais tenté de dire en lisant certains commentaires: « Que celui qui n’a jamais fauté lui jette la première pierre »…
    Dans ce pays où le plus grand nombre respecte le moins possible les diverses réglementations, où l’on ne compte plus les comportements largement incivils, les devoirs sont le plus souvent pour les autres, les droits pour soi-même.
    Sommes-nous incapables de combattre nos éventuels adversaires sur leurs idées, leurs projets, leur action politique, avons-nous pour seul argument le prix d’une bouteille de vin et le prix d’un homard ?

  62. @ Tipaza
    « « Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain », que je considère être une immixtion dans ma vie privée qui ne regarde pas la société. »
    En toute rigueur, cela concerne tout de même aussi votre prochain qui peut subir un dol en voyant son épouse détournée par un autre.
    Donc cela concerne tout de même la société, dans l’intérêt de la paix civile et de l’ordre.

  63. @ Michel Deluré
    « N’attendons pas de notre République, quel que soit son numéro passé ou à venir, qu’elle soit irréprochable puisque c’est l’homme qui en est le serviteur qui lui n’est pas irréprochable. »
    Attention, il faut distinguer une institution des hommes qui la composent, qui effectivement, du fait de leur nature humaine, ne se comportent pas toujours ou du moins pas tous de manière irréprochable.
    Un exemple qui défraie malheureusement la chronique ces temps-ci est celui de certains hommes d’Église qui se conduisent mal, mais cela ne remet en rien en cause le fait que l’Église en tant qu’institution divine est sainte et parfaite.
    Mais permettez-moi de vous rappeler que ce que vous appelez la République est une construction humaine, recelant de nombreux vices de construction.
    Il est évident qu’un système vicié par nature et servi pour aggraver les choses par des hommes imparfaits quand ils ne sont pas carrément mauvais ne peut donner de bons résultats, de même qu’un mauvais arbre ne peut donner de bons fruits…

  64. @ Exilé | 18 juillet 2019 à 19:56
    « En toute rigueur, cela concerne tout de même aussi votre prochain qui peut subir un dol en voyant son épouse détournée par un autre. »
    Donc vous êtes pour le maintien du Décalogue et pas pour le Nonalogue. Dont acte.
    Si je vous disais qu’il m’arrive de cesser d’être sérieux et d’écrire sous forme d’écriture automatique, et que cette idée bizarre m’est venue spontanément sans l’avoir cherchée une seconde.
    Je me suis bien amusé en l’écrivant et j’ai voulu en faire profiter d’autres !

  65. @ Michelle D-LEROY 18 juillet 2019 à 12:50
    « Certes Edwy Plenel avec son regard prêt à saisir sa proie, et ses méthodes soviétisantes, n’est pas un journaliste très sympathique, vu qu’il ne cherche qu’à anéantir son adversaire. »
    Moi je crois que Plenel a SON adversaire et c’est Manu et rien que Manu, depuis le jour où, interviewé par Bourdin face à Manu, ce dernier lui avait rivé son clou et l’avait un peu ridiculisé, lui qui avait fait sa forte tête en venant sans cravate à la télé (!) face au président de la République.
    Depuis ce jour il fait dans la vengeance vénéneuse avec ses armes bien aiguisées de journaliste enquêteur secondé par ses pisteurs, dont Fabrice Arfi.
    En tout état de cause tous les moyens lui seront bons pour, par la bande, comme au billard, tacler Manu et son incapacité à bien choisir ses « collaborateurs », ce qui est le plus grave pour un chef d’entreprise et plus particulièrement pour celui qui proclame être responsable de tout, et que si l’on n’est pas content qu’on vienne le chercher.
    Plenel qui n’est pas sourd a bien entendu la provocation.
    Ceci dit ce n’est que mon modeste avis…

  66. Ce n’était pas un homme d’Etat. Qu’il ait eu une défense aussi pleurnicheuse montre que cette personne n’avait pas les qualités humaines et techniques pour faire face à une crise. Je n’aime pas particulièrement Plenel mais (comme dirait Fabius) il a fait du bon boulot.

  67. @ Michelle D-LEROY | 18 juillet 2019 à 12:50
    « Toutefois, il est infiniment regrettable que ce soit cette personnalité ambiguë (Edwy Plenel) qui reste presqu’exclusivement un contre-pouvoir aujourd’hui ».
    Entièrement d’accord. D’autre part, concernant la sensibilité aux critiques de François de Rugy, ce qu’il vit est rude, et c’est dommage pour lui, mais il donnait l’impression que n’importe quel politicien peut arriver à un poste hiérarchique très élevé simplement parce qu’il a su louvoyer, et parce qu’il faut plaire aux écolos. Cela dévalorise la fonction.
    Le parlement et les parlementaires valent mieux que cela, on ne peut pas les réduire au rôle de mondains inutiles. Et si c’est le cas, le chantage au suicide pour faire taire la contestation, qu’il soit sincère ou non, ne résout pas le problème. Il l’aggrave, parce que c’est déloyal. Un homme qui accepte de telles responsabilités et un tel pouvoir sur ses concitoyens doit être prêt à répondre de ses actes. Je reconnais qu’on traite l’establishment avec tant de révérence en France que le contraste doit être traumatisant, quand on est obligé de donner sa démission.

  68. Pierre Blanchard

    @ Patrice Charoulet | 17 juillet 2019 à 22:45
    Ne me faites pas douter de votre perspicacité, vous qui vous annoncez comme « friand de la politique intérieure ». Vous savez combien il est important d’intégrer un groupe parlementaire avec tous les avantages associés !
    Sinon, vous me décevrez.
    http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/les-organes-de-l-assemblee-nationale/les-groupes-politiques
    Fiche de synthèse n°22 : Les groupes politiques.
    D’ailleurs, la composition plus qu’hétéroclite du groupe Libertés et territoires les a amenés à désigner des vice-présidents de groupe mais, comme précisé sur Wiki:
    « Le groupe LT a désigné des coprésidents, qui exercent cette responsabilité de manière collégiale. Cependant, le règlement de l’Assemblée nationale ne reconnaissant qu’un titulaire pour cette fonction, seul Philippe Vigier assure la présidence institutionnelle du groupe1 et participe à la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale. »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Libertés_et_territoires

  69. @ Tipaza | 18 juillet 2019 à 11:44
    « Je vous suggère la lecture de cet article et de le méditer, peut être comprendrez-vous la faute majeure de cette loi. »
    De toute façon cette loi ne sera pas opérationnelle de sitôt. Il faut d’abord qu’elle passe par le Sénat. Ensuite il n’est pas impossible que le Conseil constitutionnel la retoque.
    Techniquement elle sera difficilement applicable car les opérateurs ne disposent pas des moyens suffisants pour contrôler les commentaires orduriers, diffamatoires, qui inondent les réseaux sociaux. Même avec des algorithmes sophistiqués permettant de déceler les expressions à caractère injurieux, certains passeront au travers des mailles du filet.
    Nous vivons déjà dans un monde liberticide puisque la moindre conversation à caractère privé peut se retrouver en quelques secondes sur les réseaux sociaux ou dans les médias.
    Prenez l’exemple du pauvre Benjamin Griveaux qui pensait pouvoir traiter ses rivaux pour l’investiture LREM aux élections municipales de Paris de parfaits abrutis. Il a dû se résoudre à faire platement ses excuses aux personnes incriminées.
    Désormais dans une réunion privée il va falloir demander aux personnes présentes d’éteindre leur portable afin de pouvoir dire tout le mal que l’on pense de ses adversaires. Ou alors il conviendra de soigneusement choisir ses amis, ce qui, en politique, relève de la gageure.
    La liberté d’expression n’existe plus, que ce soit sur les réseaux ou dans sa vie privée. Big brother is listening to you !
    Eh oui, on en est là !

  70. Un dernier pour la route, du Cheval Blanc of course, le salon de ma coiffeuse est très sympa, et pour les cheveux (pour ceux qui en ont bien sûr) elle a le coup de ciseau magique et pétillant, les pieds sur terre aussi ; entre les charges patronales, les loyers, l’eau et l’électricité qui augmentent sans cesse, elle me glisse « ils sont choux n’est-ce pas ?! »
    https://i.goopics.net/wy8xw.png
    Puis me souffle en suivant « c’est pas bien du tout non plus, c’est nos impôts en même temps… C’est craquant quand même… », et son ciseau leste s’est mis à rêver mais toujours aussi sculpteur, une fée du shampoing/coupe courte-sportive-habillée…

  71. Allez, ne vous reprochez rien ! Il n’y a pas mort d’homme dirait Jack Lang, et à côté de Fillon ou Cahuzac c’est un amateur de troisième division de district. Mais n’empêche, il y a gruge significative sur les deniers publics qui sont les nôtres, et en ces temps de sacrifices (relatifs, mais l’époque est portée à l’exagération), ça ne peut pas et doit pas passer.
    Et puis de Rugy franchement, c’est pas une grande perte, on en trouve à la pelle des technocrates portant beau et parlant bien dans son style !

  72. Serait-ce du « lynchage » de faire remarquer que des gens aussi intelligents, éduqués, cultivés, appelés à nous construire ce monde merveilleux (selon eux) de demain, ne comprennent même pas que dans le contexte de paupérisation d’une partie de la population, il y a des comportements politiquement suicidaires qu’il convient d’éviter comme la peste ?
    On en reste bouche bée ! Après, on peut toujours se perdre en conjectures, nier, minimiser, s’indigner ou – le comble ! – se victimiser. Lamentable !

  73. @ Tipaza
    « Si je vous disais qu’il m’arrive de cesser d’être sérieux et d’écrire sous forme d’écriture automatique, et que cette idée bizarre m’est venue spontanément sans l’avoir cherchée une seconde. »
    Eh bien peut-être avez-vous été inspiré, car le Décalogue suffit à poser les grands principes régissant une société sans avoir à faire appel au bric-à-brac que nous connaissons en France.

  74. Michel Deluré

    @ Exilé 18/07 20:10
    Vous me confortez dans mon jugement car c’est exactement la pensée que j’exprimais.
    N’attendons point d’une institution, quelle qu’elle soit, créée par l’homme, la perfection puisque l’homme lui-même est imparfait !

  75. Patrice Charoulet

    Répondant à ma prose touchant le groupe « LT » à l’Assemblée nationale, M.Blanchard, vous me fournissez aimablement un lien, que j’ai lu. J’y trouve notamment ceci : « Les députés peuvent se grouper par affinités politiques ».
    C’est tout le problème que je pointais. Affinités politiques, entre Pupponi, les trois Corses et Charles de Courson ? Ce n’est pas un groupe, c’est un salmigondis.

  76. @ Charles | 19 juillet 2019 à 08:53
    Roy Bean, quelle histoire !
    Votre commentaire passera inaperçu tant la 7e Compagnie qui tient ce blog ne s’intéresse qu’à ce qui se passe entre la ligne Maginot et le Finistère. Vous verrez que certains penseront à Mister Bean…

  77. L’indignation de ces affaires tient surtout à la capacité de digestion de la société française. Un estomac hors du commun. Les Français sont une toile cirée. Une affaire ne dure que quinze jours, puis une autre surgit, puis une canicule survient, Brigitte Bardot est morte, Fogiel divorce, Christine Angot épouse JoeyStarr, Chirac ne va pas bien, etc. Nous allons voir tout cela. Vous verrez.
    Tout cela nous ramène au fameux canard de Vaucanson.
    Cet illustre orfèvre a démontré que l’on peut gorger un Français de graines et le faire déféquer normalement, en l’occurrence il s’agissait d’un canard, peu importe, quelle différence entre un Français et un canard ?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Canard_de_Vaucanson

  78. Je me fiche du homard, du champagne et du foie gras (le caviar ne vaut pas tripette pour moi), en fait ceux qui peuvent en goûter et qui prononcent ces paroles, les repus, les goinfres, les cachottiers, ont soit des allergies, soit des aigreurs de breuvage ou des oursins dans les poches.
    Ma belle – paraît-il (c’est selon) – italienne vient d’être cabossée du pare-choc arrière, toute neuve, ce n’est pas grave… C’est comme le champagne quand on sait qu’il ne vous coûte rien vous pouvez dire qu’il vous donne des aigreurs et le homard des allergies… Bande d’hypocrites ! de petits !
    Non je tolère pas que l’on puisse accepter qu’un politique se fasse offrir des costumes, qu’un autre puisse se goinfrer de homards. Les notes de frais, tous les mois, et les frais d’obsèques seront payés de ma poche, tout cela existe, le reste est inadmissible, l’éthique est au-dessus de l’arbitrage du droit.
    Quand je pense que certains députés disaient que c’est de la paperasse en plus. Dans toutes les entreprises respectables vous collationnez vos frais, vous-mêmes, cela prend moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, du temps masqué de votre vie professionnelle, le reste est littérature comme dit mon voisin.
    C’est peut-être vieux jeu, mais nous sommes toute une communauté qui avons lutté, et sommes reconnaissants d’avoir été aidés par cette République, alors tous ces demi-mondains de nos impôts, assez !
    Ils ne méritent en rien notre reconnaissance, c’est obscène que l’on puisse se servir en sachant que 4 000 000 de concitoyens vivent en hyper pauvreté, je ne veux pas vous la jouer Germinal, mais Edwy Plenel a raison, ce n’est que de l’investigation, et « chacun de payer à la hauteur de ses moyens », alors que nombre de ces politiques s’autorisent des dérapages… Ou des combats d’opérette comme notre René Dosière national après des décennies de mandats… Janvier 2018 il a fallu attendre pour un tamis dont les mailles sont encore trop grosses pour la voracité « crustacière » de certains… Enfin plutôt les mailles du filet.
    Un bon point à Jacqueline Gourault qui paye ce qui lui revient de sa poche – c’est connu des journalistes – le montant je m’en fiche totalement, le geste est symbolique et l’exemplarité n’a pas besoin de juges, Mongénéral et ses factures de costumes, et son abonnement EDF.
    Ce n’était pas anodin, comment être respecté si vous n’êtes pas respectable, et tout cela du plus simple pékin au plus décisif, n’a pas droit à l’oubli, la preuve ! Les journalistes scrupuleux le rapportent encore.

  79. Pierre Blanchard

    @ Patrice Charoulet | 19 juillet 2019 à 10:44
    « C’est tout le problème que je pointais. Affinités politiques, entre Pupponi, les trois Corses et Charles de Courson ? Ce n’est pas un groupe, c’est un salmigondis ».
    Toutafé 😉
    Mais un salmigondis qui leur permet de bénéficier de TOUS les avantages d’un groupe parlementaire : temps de paroles, questions au gouvernement, présidences de commission et, et, et… financement !
    Alors cela ne fait – une fois de plus – que conforter l’électeur qu’en matière de vie politique… les idées généreuses se plient tel le roseau et, vous qui aimez les chênes (de type gaullien) vous appréciez !
    Et puis, même s’ils ne s’entendent sur RIEN, faire partie de ce groupe de « riens » leur permet d’exister, de passer devant les caméras de LCP, etc.
    Et si on compare en plus l’évolution du nombre de députés de l’AN de 1958 à nos jours et le nombre de députés nécessaires à la constitution d’un groupe parlementaire… il faut s’attendre qu’à terme 10, voire 5 députés puissent en constituer un !!
    1958 – 579 députés – 30 députés pour constituer un groupe parlementaire
    de 1962 à 1986 aux environs de 480 députés
    1er juillet 1988 – 577 députés – 20 députés (eh oui, Mitterrand sauve les communistes, enfin ce qu’il en reste, en leur permettant la création d’un groupe parlementaire)
    27 mai 2009 – 577 députés – 15 députés pour constituer un groupe parlementaire
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/ta/ta0292.asp
    https://www.france-politique.fr/assemblee-nationale-1986.htm

  80. Robert Marchenoir

    Je me permets un hors-sujet pour faire le service après-vente de l’incendie de Notre-Dame. Le New York Times vient de publier l’une de ses enquêtes de référence sur le sujet. C’est édifiant.
    1. La responsabilité de ceux qui ont mis au point le système de sécurité incendie, et surtout de ceux qui le surveillaient, est écrasante. C’est une illustration typique du vice français qui consiste à construire un éléphant blanc type Concorde, puis à l’exploiter avec les pieds jusqu’à ce qu’il s’écrase au sol en tuant tout le monde.
    2. Pour être clair : c’est le facteur humain qui a foiré. Complexité extrême + performance technique passant avant la simplicité d’utilisation + abrutis chargés de surveiller le bouzin + je-m’en-foutisme + absence de rigueur = catastrophe « dont il est étonnant qu’elle ne soit pas survenue plus tôt », dit un professeur des sciences de l’incendie d’une université américaine — car il y a des chaires des sciences de l’incendie dans les universités américaines.
    Nous, on a des chaires de sociologie (eux aussi, notez bien, mais ils compensent). Détail piquant : le professeur en question est français. Il est même corse, à en juger par son nom. Mais il est allé exercer ses talents en Amérique, on se demande bien pourquoi…
    3. Pour être encore plus clair — et là, il s’agit uniquement de spéculation de ma part, vous imaginez bien que le New York Times n’a pas abordé le sujet : combien y a-t-il de chances pour que l’unique bonhomme qui a mis une demi-heure pour localiser l’incendie et appeler les pompiers soit un autochtone, plutôt qu’un allogène ? Qui donc travaille dans la « sécurité », en France ? Or, ce type porte une responsabilité écrasante dans l’incendie — et ne parlons pas de ses chefs, bien entendu. Qui l’ont recruté et dirigé avec les pieds.
    Rappelons ce que le politiquement correct ne veut pas que vous sachiez : quotient intellectuel moyen des populations du Maghreb, 85 ; quotient intellectuel moyen des populations d’Afrique noire, 70 (contre 100 en Europe). Ajoutons à cela : pratique du ramadan largement répandue chez les uns et les autres = diminution de la vigilance et de la résistance au stress, montée en flèche des accidents du travail à cette période, selon les statistiques publiées par la presse d’Afrique du Nord (mais pas par la nôtre, évidemment…).
    4. La conception même du système de sécurité incendie était gravement défaillante. Un enfant de quinze ans aurait fait mieux. Ce fait avait déjà été révélé par une enquête du Monde, le New York Times ne fait que le préciser. Mais je n’ai lu aucune mise en cause, dans la presse française, des imbéciles qui ont été capables de concevoir un système affichant un départ de feu dans la zone « Combles nef sacristie » (*).
    Or, il suffit de consulter un plan de Notre-Dame pour constater que la sacristie est à l’opposé des combles. Surtout s’il faut y aller à pied pour vérifier — et c’est bien ce qui s’est passé. Un gardien est d’abord allé voir à la sacristie, et c’est ainsi qu’une précieuse demi-heure a été perdue. A part ça, la technologie était d’avant-garde — des tubes aspirant en permanence l’air environnant pour détecter la moindre trace de fumée –, et comme d’hab’, c’est sur le plus simple, le plus banal qu’on s’est vautrés.
    5. On ne connaît pas la cause du déclenchement de l’incendie — rien de nouveau là-dessus. On sait simplement qu’il n’est pas intentionnel.
    6. On est passé à deux doigts de l’effondrement complet de la cathédrale. Le feu menaçait la tour Nord. Celle-ci renferme de lourdes cloches. Elles sont suspendues à une charpente en bois. Si cette charpente avait brûlé, les cloches auraient sans doute démoli la tour en tombant. Laquelle aurait entraîné la chute de la tour Sud, puis celle de tout l’édifice.
    7. Les pompiers ont risqué leur vie. Ils n’étaient pas du tout sûrs de ressortir de la cathédrale. Une équipe a refusé d’aller au feu. Elle venait « d’une banlieue proche », nous dit le journal. Tiens donc…
    8. Je serais curieux de savoir si quelqu’un a vu, dans les médias français, une description aussi claire, par le biais de l’infographie, du déroulement des événements. Or, le dessin est indispensable pour comprendre ce qui s’est passé. De même, les journalistes du New York Times, qui ont réalisé des dizaines d’interviews pour cet article, sont allés consulter les plans du système de sécurité incendie (qui comportent des milliers de pages) dans la bibliothèque où ils se trouvent. Je serais curieux de savoir si des médias français en ont fait autant.
    Bonus de fin : au chapitre de l’incroyable incurie française, favorisée par le système fonctionnarial-communiste et conduisant immanquablement à des catastrophes gravissimes, je vous conseille également cette émission, réalisée par la rubrique Code source du Parisien, sur le déraillement de Brétigny-sur-Orge en 2013.
    La synthèse de l’affaire est accablante. Après avoir écouté ça, on se demande s’il n’est pas plus sûr de prendre Aeroflot pour aller de Paris à Marseille, plutôt que la SNCF. Ce qui, étant donné la sécurité abominable de l’aviation russe, n’est pas peu dire…
    ______
    (*) Très exactement, selon le New York Times, l’alarme qui s’est affichée sur l’écran de contrôle disait (moyennant de légères erreurs possibles dues à la double traduction) : « Combles nef sacristie – ZDA-110-3-15-1 – Aspirateur charpente ».
    Le code au milieu est l’identifiant du détecteur concerné. Il ne sert à rien, naturellement. Il y avait certainement des centaines de détecteurs. Impossible de comprendre immédiatement où le feu a pris en consultant un numéro.
    La première partie de l’alarme induit en erreur, comme nous l’avons vu. C’est seulement la troisième partie qui aurait dû permettre la levée de doute : aspirateur désigne le type de détecteur (il y en avait sans doute d’autres), et charpente désigne la charpente de la cathédrale.
    Il fallait donc en déduire que le feu ne pouvait avoir pris que dans les combles, puisque « charpente » se référait implicitement aux combles, et non à la sacristie.
    On mesure à quel point ce message d’alerte était tordu, et favorisait l’erreur en situation de stress. Même si l’agent de garde l’avait correctement compris, et donné des instructions en conséquence, la seule indication donnée était remarquablement vague (sauf à consulter une table de correspondance de l’ensemble des détecteurs, classés par numéro !) : le feu est quelque part dans les combles, qui ne parcourent jamais que la totalité de la longueur de la cathédrale !
    Les responsables de Notre-Dame maintiennent que le message transmis par radio, par l’agent de surveillance, disait seulement : « Combles nef sacristie ». Le PDG de la société de surveillance affirme le contraire, et prétend : « De toutes façons, il y a une seule charpente, et elle se trouve dans les combles ».
    Typique du raisonnement de gros malin à la franchouille, qui coupe les cheveux en quatre en causant à côté du sujet. Sur les blogs, c’est seulement exaspérant. Quand on est chargé de la sécurité incendie de Notre-Dame, on voit où ça mène.

  81. @ Robert Marchenoir 18h04
    « La responsabilité de ceux qui ont mis au point le système de sécurité incendie, et surtout de ceux qui le surveillaient, est écrasante. »
    Commentaire d’une amie russe qui a fui son pays du temps de Brejnev: dans l’URSS de Joseph Staline, tous les ouvriers du bâtiment qui ont travaillé sur le chantier ainsi que les chefs d’entreprise, de même que les membres des équipes de sécurité, auraient été fusillés et leurs familles exilées et, pour ceux qui font des études, renvoyés de l’université…
    On est vraiment laxiste en France !!

  82. anne-marie marson

    @ Alpi
    Je crois que ni Staline, ni Hitler, ni Brassens n’étaient petits.
    ————————————————-
    @ breizmabro | 18 juillet 2019 à 20:40
    « Plenel qui n’est pas sourd a bien entendu la provocation. »
    Ce qu’a fait E. Macron envers E. Plenel le jour de cet entretien n’était pas bien.
    On ne dénigre pas en direct (sur ses impôts) l’une des personnes que l’on a choisie pour nous interviewer, pour le meilleur et pour le pire, parce que ses questions finalement ne nous conviennent pas.
    Ceci dit ce n’est que mon modeste avis…
    Je trouve que le Président a un culot monstre.
    S’il parlait des « Gaulois réfractaires » au cours d’une conférence de presse en France, les yeux dans les yeux avec les Français, ce serait vécu comme une véritable insulte et ne passerait pas.
    Mais dit depuis l’étranger, comme il le fait habituellement, la distance affaiblit le propos et le rend moins provocateur.
    Quel comédien !

  83. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 19 juillet 2019 à 18:04
    Vos explications ne donnent pas la raison de la vitesse de propagation de l’incendie.
    Ici chaque année on fête la Saint Jean avec un feu d’importance. Nous sommes allés chez des amis pour respecter cette coutume. Pour ce faire, dans un champ avaient été accumulés depuis une année toutes sortes de végétaux mais pas que… Cette fois-ci avait été ajoutés à cet énorme tas deux vieilles traverses de chemin de fer en coeur de chêne et qui sont comme toujours imprégnées de créosote pour empêcher leur pourriture.
    Une heure de brasier intense et elles étaient toujours là à peine entamées…
    Sachant que les poutres de la cathédrale en coeur de chêne aussi ont des sections beaucoup plus importantes et proviennent d’arbres ayant commencé leur séchage sur pied en retirant une partie de leur écorce, puis abattus, puis immergés dans l’eau pendant une vingtaine d’années avant d’être exploités en charpente.

  84. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 20 juillet 2019 à 00:14
    Ah, non ! vous n’allez pas nous remettre le couvert avec vos disjoncteurs différentiels !
    Donc, une bonne fois pour toutes :
    Ce ne sont pas « mes » explications, ce sont celles des six journalistes du New York Times qui ont longuement enquêté sur la question, plus celles de la police, plus celles des pompiers, plus celles des responsables de la cathédrale, plus celles des responsables de la sécurité, plus celles de deux professeurs d’université qui passent leur vie à étudier les incendies et à enseigner leur prévention (et j’en oublie : avez-vous lu l’article ? j’en doute…).
    Mais vous, parce que vous avez fait brûler deux traverses de chemin de fer avec une bande de vos potes bourrés dans un terrain vague, vous savez que tous ces gens-là ont tort, que c’est un attentat, le tout sans avoir jamais rien appris ni jamais rien étudié.
    Bon, vous ne le dites pas explicitement, vous vous rendriez par trop ridicule, et puis c’est le modus operandi des complotistes dans votre genre.
    En plus, vous nous la jouez réac tradi franchouille, alors que vous ne connaissez strictement rien aux églises et à leur histoire. S’il y a un truc qui a passé son temps à brûler à travers les siècles, ce sont bien les églises de France et leur charpente. La chronique est pleine, hélas ! de ces sinistres. En un temps où il n’y avait pas la queue d’un terroriste islamiste dans le pays.
    A votre avis, pourquoi y avait-il un système de détection d’incendie d’avant-garde à Notre-Dame ? Pourquoi est-ce même la seule cathédrale de France a être dotée d’un PC de sécurité anti-incendie, occupé jour et nuit ? Pourquoi les pompiers de Paris avaient-ils élaboré des plans d’intervention détaillés couvrant tous les cas de figure ? Pourquoi se livraient-ils à des exercices réguliers dans la cathédrale ? Parce qu’il n’y avait aucun risque ? Vous êtes plus fort que tous les généraux des pompiers, aussi ?
    Charlot, va !

  85. L’enquête peu glorieuse de l’Assemblée pour essayer de sauver ce qui ne peut plus l’être, il suffit de lire la réponse de Fabrice Arfi.
    Le remède est pire que la maladie, défendre l’évidence est d’une cruauté encore plus grande, pour celui qui s’est fait prendre les doigts dans les pinces du homard :
    https://i.goopics.net/dREJa.png
    https://i.goopics.net/eQKK9.png
    En plus des entretiens enregistrés… Il a quelque chose du marquis de Carabas notre écolo national.
    Au suivant !

  86. D’après l’enquête de l’Assemblée nationale, les dîners fastueux de François de Rugy qui ont poussé le ministre de la Transition écologique à démissionner étaient bien professionnels
    Alors, bien sûr, certains adeptes indécrottables du « Tous pourris » vont nous dire qu’il s’agit d’une enquête de complaisance destinée à éteindre l’incendie provoquée par les deux pyromanes Plenel et Arfi. Il n’en demeure pas moins que nombre de médias semblent se désolidariser de Mediapart et de leur méthodes de voyous.
    Pour ceux qui doutent encore de la perversité machiavélique d’Edwy Plenel voici ce qu’en dit le philosophe et politologue Pierre-André Taguieff qui fut ami avec Edwy Plenel avant de prendre ses distances avec ce
    triste personnage
    Je pense que c’est clair !

  87. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 20 juillet 2019 à 07:52
    Et ça y est ça recommence… alors je rectifie: « les explications que vous avez fournies ».
    Vous parlez d’un temps où il n’y avait quasiment pas de service incendie… j’en sais quelque chose car j’habite une ferme qui a quasiment été détruite au début du siècle dernier. A l’époque le tocsin sonnait à l’église et chacun venait avec son seau pour faire la chaîne depuis le ruisseau proche. Aucune pompe avec tuyau, rien. Il reste des « tros » (bouts) de bois charbonné dans les murs que j’ai en photo mais Elusen va dire que je dévoile l’intimité de mon corps… de ferme…
    Bien évidemment si vous voulez comparer avec l’incendie de Londres de 1666… Mais en écrivant ça je vous vois prêt à bondir en disant que donnant la date je fais allusion à un complot satanique alors qu’il n’en est rien…
    Bon le temps est couvert il faut que j’en profite pour continuer à nettoyer les berges d’un ruisseau traversant mes champs et cela à presque 70 ans avec des moyens musclo-mécaniques, les désherbants étant interdits. Il faut faire attention car ici aussi on commence à être envahi de jeunes fainéants donneurs de leçons voulant sauver la planète en vivant des subsides de l’Etat. Une autre forme de chiendent qu’il faudra éradiquer.
    Bonne journée ou nuit selon l’endroit où vous êtes, Bob…

  88. Ainsi donc, l’enquête sur les homards dédouane notre ex-ministre.
    Les sycophantes de Mediapart ripostent en tweetant que « c’est pas vrai ! », gamineries journalistiques que même Trotski désapprouverait, il renierait cette progéniture qu’il a pourtant créé.
    Reste qu’on peut se réjouir de la descente de son piédestal de Mme de Rugy, la voici donc à poil, avec son sèche-cheveux à 499 euros. Il est fort probable que sa descente aux enfers va se poursuivre car son désormais député de mari a fort peu de chances d’être réélu député aux prochaines législatives.
    Madame Sans-Gêne à Pôle emploi.
    Peu importent les homards, mais le sèche-cheveux, ça signe tout de même la coquetterie d’une Marie-Antoinette de bazar.

  89. hameau dans les nuages

    @ Achille | 20 juillet 2019 à 10:20
    Dîners de travail avec du pinard à 500 euros la bouteille ? Dites donc, cela a dû fuser les projets et les idées ! Volubiles ils devaient être…
    Si cela continue vous allez soutenir la consommation de coke pour décoincer et libérer les énergies des hauts fonctionnaires ?

  90. @ hameau dans les nuages | 20 juillet 2019 à 12:43
    Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles, des couillons, mais quel mépris !
    Nous y avions mangé avec les représentants d’un architecte national et reconnu mondialement – visionnaire, épuré, la classe, quoi ! -, des bureaux d’études du même calibre, repas sympas presque toutes les semaines, excellents et magnifiques souvenirs, sans compter les représentants financiers d’une enseigne multinationale…
    Des « boutanches » à ce prix, notre écolo national ne se sentait plus, ce n’est pas des dîners de travail, il devait recevoir sans doute le roi de Prusse en personne ! Ou la reine d’Angleterre ! Dieu peut-être.
    Brillants collaborateur et collaboratrice de notre immense créateur national de bâtis, représentants parisiens de grand bureau de pilotage, les boutanches comme vous dites, permettent de recevoir chez nous, avec tous les honneurs et le régal, sans se ruiner, au bout de la fourchette et du verre, ajouté au plaisir de nos hôtes pour des réunions de travail aussi – c’est un exemple parmi de nombreux autres.
    http://www.restaurant-cidrerie-txotx.fr/
    Ils nous mentent, ils se goinfrent d’une position pour épater la galerie, ils ne se sentent plus, nous considèrent comme des m… J’exagère à peine, alors que la France obscure travaille, produit, se bat tous les jours, et ces petit marquis de penser que lui et ses semblables ont tous les droits y compris celui de faire péter le bouchon sans regarder l’étiquette, Aphatie est allé à contrition.
    Les copains pour profiter enfin d’une charge politique où tous les excès étaient permis. Allez donc manger au restaurant de notre Président sur les pentes du Tourmalet (l’étape d’aujourd’hui), avec le prix d’une seule boutanche de notre baron de l’écologie, vous allez régaler tous vos amis sous le plus beau panorama du monde et en prime assister au centenaire de la création du maillot jaune, sans chandelles mais avec amour et simplicité.
    Que des parvenus détestables et aujourd’hui détestés, tous des petits qui d’un coup découvrent qu’ils peuvent se faire lustrer les mocassins à glands au Château, avant de prendre un coup de pied aux fesses bien mérité, sans barre chocolatée pour référentiel… Mais cela ressemble bien à un écolo de salon doré sur tranche.

  91. @ hameau dans les nuages | 20 juillet 2019 à 12:43
    « Dîners de travail avec du pinard à 500 euros la bouteille ? Dites donc, cela a dû fuser les projets et les idées ! Volubiles ils devaient être… »
    Pour réunir les conditions idéales d’une bonne réunion de travail il faut créer une ambiance conviviale qui prête à libérer les esprits. C’est parfois un peu cher c’est vrai, mais l’expérience montre que souvent le résultat est au bout ! 🙂

  92. @ hameau dans les nuages | 20 juillet 2019 à 10:47
    Les tronçonneuses sont-elles encore permises alors que l’huile des chaînes est un polluant notoire ? Les fonctionnaires ont réponse à tout, ils ordonneront bientôt de ressortir les haches pour dégager les berges des rivières.

  93. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 20 juillet 2019 à 10:47
    « Et ça y est ça recommence… alors je rectifie: ‘les explications que vous avez fournies’. Vous parlez d’un temps où il n’y avait quasiment pas de service incendie… »
    D’aaacord. Donc dans les siècles passées, les églises prenaient feu, parce qu’il n’y avait pas de pompiers. Maintenant qu’ils sont là, le feu a les chocottes, et les églises ne brûlent plus.
    Sauf quand des terroristes musulmans que vous seul avez vus s’y mettent, et alors toutes les qualités anti-inflammatoires du bois de charpente s’évaporent, bizarrement. Les types se sont attaqués à la charpente de Notre-Dame précisément parce qu’elle brûlait fort mal.
    Mais à part ça, c’est moi qui recommence. Ce n’est pas vous. Après votre interminable dégoulinade de n’importe quoi sur les disjoncteurs différentiels (qui avait au moins le mérite de l’originalité, sinon de la pertinence), vous rejoignez le club (très fourni sur le moment) des ignorants prétentieux qui ont essayé de mettre le feu à un bout de bois dans leur jardin sans y arriver, et donc c’est la preuve que ce sont les musulmans qui ont fichu le feu à Notre-Dame.
    Faut-il une meilleure preuve que les complotistes sont des trolls ? Ils ne croient évidemment pas eux-mêmes à leurs salades. Ils essaient juste de se rendre intéressants.

  94. Quand je pense que l’autre avait besoin de chandelles, décidément les parvenus resteront toujours des parvenus ; au moins notre Président sait vivre, et les relations conviviales et amicales n’ont pas besoin d’amidon, d’ailleurs c’est à cela que l’on reconnaît les chefs des courtisans, et il a bien les pieds sur terre :
    https://i.goopics.net/oAGaL.png
    Savoir endosser le bon costume quand il faut, François de Rugy n’a pas dû avoir beaucoup de boue sous ses semelles, Aphatie et les autres font-ils la différence entre une brebis et un mouton ? J’en doute, les tapis épais de l’hôtel de Lassay n’accueillent pas encore de bergerie, et c’est bien là le drame des parvenus qui ne voient la laine qu’en pelote.
    Politique toute une vie, un vrai désastre pour les citoyens, la crise des Gilets jaunes en est un exemple, au Sénat ce n’est pas mieux, constitué à 80% d’élus de droite alors qu’ils ne pèsent plus rien dans la représentation nationale en termes de voix.

  95. @ Achille | 20 juillet 2019 à 14:36
    « Pour réunir les conditions idéales d’une bonne réunion de travail il faut créer une ambiance conviviale qui prête à libérer les esprits. C’est parfois un peu cher c’est vrai, mais l’expérience montre que souvent le résultat est au bout ! 🙂 »
    Je ne sais pas pour libérer les esprits, mais pour prendre le volant, le platane est sûrement au bout ! Il est vrai que François de Rugy avait équipage, même pour accompagner sa progéniture à l’école. Je taquine évidemment.

  96. Pas d’amalgame !
    A trop se gaver de homards, Rugy s’est fait pincer. On comprend pourquoi il ne les aime pas.
    Le chef a donné les ordres. Rugy doit être blanchi par l’Assemblée nationale. Nous voilà rassurés. Quelle blague, il vaut mieux en rire !
    C’est comme Edouard Philippe avec son vol perso à 350 000 euros pour être à l’heure pour sa réunion à l’Elysée.
    Les macronistes amateurs se moqueraient-ils des réfractaires Gaulois ?
    Si oui, c’est mal connaître l’histoire.

  97. @ Giuseppe | 20 juillet 2019 à 22:24
    Je n’ai jamais eu l’occasion de déguster un grand cru à 500 € la bouteille. Je n’imagine donc pas les ravages de délectation qu’il peut provoquer dans un palais délicat.
    Dans ma cave les bouteilles de vin ne dépassent pas les 100 €, voire plutôt moins. Mais j’ai toujours eu beaucoup de plaisir à les partager avec mes convives.
    Je ne suis pas persuadé que le prix d’une bouteille soit une référence en matière de saveur. Il m’est arrivé de boire un vin dont le nom n’était absolument pas prestigieux et qui a bouleversé mes papilles.

  98. @ Achille | 21 juillet 2019 à 10:49
    « Il m’est arrivé de boire un vin dont le nom n’était absolument pas prestigieux et qui a bouleversé mes papilles. »
    Le prix de la bouteille ? Vous pourriez les recommander à l’Elysée pour leurs réunions professionnelles, enfin je veux dire privées ou conjugales. Ça leur fera faire des économies et à nous sur nos impôts.

  99. @ Achille | 21 juillet 2019 à 10:49
    Achille, déjà 100 € la bouteille, c’est énorme ! Je suis un archéologue des vins roturiers qui s’étendent du Picpoul appellation Pinet au magnifique Guillaume Boussens. https://youtu.be/sfNtgJ-yWvM.
    Notre Président déjeune dans le coin, donc chez ses amis bergers du restaurant d’altitude, même au Château la vie des bouteilles n’a pas la saveur de ces vins qui vous emmènent sur le toit du monde.
    François de Rugy ne connaît rien de la vie, des gens simples, des modestes, des travailleurs, des producteurs, un hémiplégique du bonheur simple.

  100. Robert Marchenoir

    @ Achille | 21 juillet 2019 à 10:49
    « Dans ma cave les bouteilles de vin ne dépassent pas les 100 €. »
    Riches de gauche. Qui font des aveux consternants de naïveté, d’ailleurs.

  101. Je voudrais ici remercier la correctrice, il m’arrive de me relire, et « en termes » me permet de réaliser combien les secondes pour conquérir le maillot jaune sont importantes, tout doit être bien huilé, certes la perfection n’existe pas, le choix des développements est important.
    La correctrice me rappelle aux souvenirs du PDG qui nous a fait confiance, ordre était donné à la directrice de ne pas faire partir un courrier sans qu’il l’ait relu… Il avait raison et cela ne s’oublie pas.
    Ayant un peu grandi, lors d’un jury d’experts techniques j’ai rappelé à une participante que mon ancien patron ne l’aurait pas retenue, non pas qu’elle ne soit pas la meilleure mais au moins se relire.
    J’essaye parfois aussi de me relire, mais le diable se loge dans les détails, donc merci à notre hôtesse correctrice, le manque d’oxygène en altitude ne doit pas occulter la lucidité.

  102. @ Ellen 21 juillet 2019 à 09:53
    « A trop se gaver de homards, Rugy s’est fait pincer »
    Drôle. Et comme il a un « petit » pied-à-terre à Ouessant, chez Jacky tout le monde dit qu’il s’est fait griller…
    En même temps, comme dit l’autre, s’il voulait recevoir à sa table de vraies gens il aurait pu inviter quelques Ouessantins puisque nous avons (à ma connaissance) un patron pêcheur diplômé de l’école supérieure de commerce et un ancien chercheur d’IFREMER (biologie marine) reconverti dans la pêche, et beaucoup de marins qui vont chercher des vacanciers naufragés au large de Sein ou d’Ouessant, au péril de leur vie, gratuitement, qui auraient pu lui expliquer la vraie vie en direct.
    Oui mais aucune journaliste de Gala, pas même Séverine Servat, n’est venu à Ouessant pourtant résidence (très) secondaire de son mari : « Trop mal au coeur de prendre le bateau pour errer sur cette île exotique où il n’y a pas même un hôtel quatre étoiles avec spa ».
    Du coup c’est un homard canadien merdique, livré par avion (CO² +), qui a été mis au menu pour le plaisir des habitués des « dîners en ville » parisiens MAIS professionnels.
    « Rigolez pas c’est avec vos sous » (Coluche)
    Adéo Ellen

  103. @ Breizmabro 15 h 50
    « Du homard canadien merdique » : gwir eo genoc’h, vous avez raison Breizmabro.
    C’est surtout ceci que je reprocherais à notre ex-président de l’AN : avoir le mauvais goût de proposer à ses invités du canadien ; et ce n’est pas une affaire de gros sous : ici en Bretagne sud, le homard breton était ce matin aux halles à 29,90 € le kg.
    Pas beaucoup plus cher que le kebab, comme dirait l’autre.

  104. @ Claggart 21 juillet 2019 à 17:48
    Exact. En même temps, comme dit l’autre, tout ces gens qui viennent à la gamelle d’un p’tit prince du pouvoir font-ils la différence entre un homard canadien, cubain, ou un homard breton ? Je crains que non, seul leur importe de pouvoir dire qu’ils/elles ont été reçus à la table du p’tit prince, c’est tout.
    Pour le reste les écolos-bobos donneurs de leçons n’en ont que faire que le p’tit prince fasse venir ses mets par avion, CO² ou pas. Dans l’entre-soi on ne parle pas de ces choses-là mon cher… 😉 Champagne ! (français ?)
    Adéo Claggart

  105. @ Achille | 21 juillet 2019 à 10:49
    Pour aller un peu plus loin je vous livre une photo transmise, vous noterez l’ambiance, chanter a été le cœur du pays.
    Le plus bel orphéon du monde sous le ciel étoilé du Pic du Midi.
    Les parvenus ne savent pas ce qu’est la beauté du a capella, pendant que l’autre se faisait livrer du homard canadien… Faut-il être stupide et d’une bêtise crasse… Du homard canadien…
    Je trouve que notre Président a très bon goût, fidèle en amitié semble-t-il, appréciant le simple et les nuages lui sans doute pour rester en contact avec la vraie vie.
    Au passage vous devriez pouvoir reconnaître un ancien talonneur de légende de l’époque de Louisou Armary, qui avait côtoyé notre hôte lors d’une escapade sur le Tour de France.
    Je vous laisse chercher :
    https://i.goopics.net/YvWlE.png
    Et comme tout se finit en chanson avec une des plus belles voix du monde :
    https://youtu.be/p6PBhRacYig

  106. Cher Philippe,
    Les politiques ne comprendront jamais que les Français ne leur reprochent pas tant d’être dans l’illégalité, puisque étant illégale, elle est illégale, que de s’auto-arranger la loi pour ne pas l’être quand ce qu’il font est d’une telle immoralité que ça mériterait de l’être.
    Ma pique de Rugy est prête.
    P.-S.: l’Assemblée qui le dédouane. Quel fou rire. Qui, quoi, comment ? avec leur efficacité dans l’affaire Benalla et le voyou qui trône au perchoir, on n’a pas de raison de douter de l’étude de fond menée sur les abus de princesse de Rugy.

  107. @ Giuseppe | 21 juillet 2019 à 21:29
    Et vous êtes où sur la photo ? A côté du président j’espère ! 🙂

  108. @ Achille | 22 juillet 2019 à 14:46
    « A côté », ils sont quand même nombreux : le talonneur Philippe Dintrans au passage – je sais qu’un spécialiste de rugby comme vous l’avait reconnu -, ainsi que le berger, propriétaire des lieux, avec le béret.
    Le Président aime ces lieux pour s’y ressourcer et voir sans doute les vrais gens, vous noterez que toutes ses vacances en escapade s’inscrivent sur les pentes de sa jeunesse, celles du Tourmalet.
    Elles ont vu démarrer sur des planches toute la vallée, avant d’attaquer celles du Sud depuis le téléphérique du Pic du Midi.
    Achille, souvenirs… Ceci dit je peux vous assurer qu’avec une bouteille du parvenu écolo, je vous invite tous, enfin… presque.
    https://www.etapeduberger.com/
    La publicité est gratuite, la qualité des mets garantie, pour un prix très abordable. Sans compter le plaisir de croiser des vieilles gloires.

  109. Chemins de traverse

    C’est au tour de la Madame de Rugy de trinquer !
    Le type commande et son épouse paie l’addition !
    Le sycophante Savonarole en est encore à avant le droit
    de vote des femmes ! Pauvre Espagne…

  110. @ Giuseppe | 22 juillet 2019 à 21:18
    Hélas tout fout l’camp. Jean Ferrat avait raison. Les d’jeunes d’aujourd’hui n’apprécient plus les petits villages et les paysages bucoliques.
    J’en veux pour preuve les paroles de cette chanson Allez leur dire
    Affligeant mais quand même drôle !

  111. Du lourd vient de tomber chez Mediapart qui persiste et signe concernant Rugy.
    Quatre articles et un enterrement, celui d’Edwy Plenel sur « Cette République hôtelière qui discrédite la France ».
    Le homard est un plat qui se mange froid, et la mayonnaise pour sauver le soldat Rugy a tourné.

  112. Dernière brève, Patrick le Hyiaric, lui, n’a pas pris de gants pour expliquer que « l’autre » n’était pas fiable, comment faire confiance à Rugy, qui après un parcours politique fait de trahison (il avait dit aux primaires PS qu’il soutiendrait le candidat le mieux placé), se retrouve chez LREM pour un maroquin, et fait de son palais une résidence hôtelière de luxe pour relations, alors qu’il avait prêché la frugalité, la moralité depuis toujours.
    Une autre qui s’est faite habiller par une présente à ce débat, c’est Barbara Pompili, essayant de le défendre en invoquant le fait que l’environnement des dorures pouvait faire perdre les repères… Là, pire que tout comme excuse et l’interlocutrice de s’y engouffrer pour finir de le laminer.

  113. @ Giuseppe 10h50
    « Comment faire confiance à Rugy, qui après un parcours politique fait de trahison (il avait dit aux primaires PS qu’il soutiendrait le candidat le mieux placé), se retrouve chez LREM pour un maroquin, et fait de son palais une résidence hôtelière de luxe pour relations, alors qu’il avait prêché la frugalité, la moralité depuis toujours. »
    Aucune confiance en effet en ce traître, mais sur les dépenses, je ne détesterais pas que Plenel se penche sur celles de Bartolone qui a embauché sa femme et n’a pas lésiné sur l’apparat !
    En son temps, je l’ai dit sur ce blog, Fabius a aussi été un brillant hôtelier « socialiste » !

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