Avocat général à la cour d’assises de Paris, les larmes des jurés, parfois des magistrats, ont certes pu m’émouvoir mais surtout me gêner. Un mélange des genres qui me mettait mal à l’aise.
Comme si l’expansion du coeur et la profusion de la sensibilité risquaient de les détourner de la lucidité froide, de l’intelligence équilibrée dont la justice criminelle doit faire preuve, plus que toute autre.
Maëlys a disparu dans la nuit du 26 au 27 août. Nordahl Lelandais a été mis en examen notamment pour homicide volontaire à Grenoble et écroué.
Le même, alors que le caporal Arthur Noyer était introuvable depuis le 12 avril, a été mis en examen à Chambéry le 20 décembre du chef d’assassinat de ce dernier et incarcéré.
Nordahl Lelandais conteste ce qui lui est reproché dans l’une et l’autre affaire.
Des investigations sont diligentées pour vérifier si celui-ci ne pourrait pas être relié d’une manière plausible à une série de disparitions et de crimes demeurés non résolus et susceptibles de se rattacher à son environnement. La tuerie de Chevaline et la disparition d’Estelle Mouzin, en l’état, semblent devoir être écartées.
Les parents d’enfants disparus dénoncent les carences de la Justice. Je les comprends mais en même temps cette dernière, pour exploiter vite des éléments significatifs et des données troublantes, doit évidemment les connaître et en avoir recueilli (Le Figaro).
A la suite de la disparition et du meurtre de Maëlys, cette petite victime âgée de 9 ans, j’ai l’impression qu’on n’en finit pas avec une politique des bons sentiments.
Deux marches blanches, dont la seconde tout récemment, dont on affirme qu’elle pourrait permettre de découvrir la vérité – ce qui est absurde -, compassion et solidarité (Dauphiné Libéré).
Conférence de presse des parents, sur le conseil de leur avocat Me Fabien Rajon, pour solliciter de Lelandais qu’il indique où se trouve Maëlys. Entreprise pathétique évidemment vouée à l’échec. Sur ce plan je ne peux que reprendre mon billet du 29 septembre 2017 « Maëlys : La torture par l’espérance« .
Témoignage « bouleversant » de la tante de Maëlys.
Vidéo sur elle diffusée par ses parents.
Me Rajon conteste la tactique de défense de Me Jakubowicz et s’en prend à Lelandais qui ne veut pas dire la vérité.
Je ne tourne en dérision aucune de ces péripéties, de ces émotions mais elles paraissent plus représenter une défaite de la Justice que son possible accomplissement. Comme si on espérait par l’entremise du bon coeur que Lelandais, s’il est coupable, procure ce que la procédure n’obtient pas de lui !
Au-delà de Nordahl Lelandais qui profondément doit se réjouir d’être le centre de tout, en demeurant impénétrable et en offrant la forteresse de ses dénégations, qualifié de « tueur en série », médiatiquement consacré, je récuse cette tendance qui, en quelque sorte, se contente de proférer : à vot’bon coeur, messieurs les assassins !
D’eux il n’y a rien à attendre ni à espérer. La douleur partagée, l’accompagnement collectif, la solidarité émue, autant d’attitudes qui font chaud au coeur, consolent un peu mais sont totalement éloignées de l’efficacité et de la rigueur de la Justice.
Alors que cette dernière aurait dû veiller à une extrême – mais acceptable – rapidité dans la gestion du premier dossier Lelandais, on peut craindre que le second entraîne du retard par un mécanisme de connexité.
Je continue à penser que le plus bel hommage à rendre à la mémoire des victimes est de sanctionner vite et sévèrement leurs meurtriers ou, pire, leurs assassins.
Pour Maëlys, il n’y a qu’une chose à exiger de la Justice : que Nordahl Lelandais comparaisse dans les meilleurs délais devant une cour d’assises.
Et l’arrêt de condamnation vaudra bien mieux qu’une marche blanche !
Monsieur Philippe Bilger,
« D’eux il n’y a rien à attendre ni à espérer. La douleur partagée, l’accompagnement collectif, la solidarité émue, autant d’attitudes qui font chaud au cœur, consolent un peu mais sont totalement éloignées de l’efficacité et de la rigueur de la Justice. »
Efficacité et rigueur de la justice (française) ? On croit rêver en lisant cela !
Mettez cet assassin entre les mains d’une autre justice d’un autre pays et le problème aurait déjà été réglé !
En France en l’état actuel du dossier et des procédures judiciaires il ne le sera jamais ! Et puis c’est carnaval dans les tribunaux, alors ne reprochons pas aux marches blanches tout leur mérite ce serait inhumain !
Et l’arrêt de condamnation vaudra bien mieux qu’une marche blanche !
Exactement.
« Le plus bel hommage à rendre à la mémoire des victimes est de sanctionner vite et sévèrement leurs meurtriers ou, pire, leurs assassins.
Pour Maëlys, il n’y a qu’une chose à exiger de la Justice : que Nordahl Lelandais comparaisse dans les meilleurs délais devant une cour d’assises »
Mille fois d’accord avec votre billet. Ce personnage ne mérite pas l’attention que les médias lui apportent ni les excès de compassion publique.
Bloavez mad à vous et à votre épouse.
——————
Et Bloavez mad à tous (sauf à Deviro)
http://www.ina.fr/video/CPB7705092707
« Et l’arrêt de condamnation vaudra bien mieux qu’une marche blanche ! »
Tout est dit, cher P. Bilger, et bien dit !
Mes vœux de grande vitalité intellectuelle, Monsieur Bilger ainsi qu’à votre épouse, discrète et serviable, pour cette nouvelle année bien proche et pleine d’incertitudes. Sans oublier une bonne vitalité physique boostée par une gastronomie à la hauteur de vos textes.
Cordialement.
Souhaits sincères pour tous les intervenants.
Spectacle immonde à l’occasion de tant de « marches blanches » : les manifestants portent des ticheurtes blancs hâtivement imprimés à l’effigie du défunt, enfilés par-dessus leurs vêtements ordinaires, eux-mêmes d’une laideur répugnante.
C’est l’une des pires images de la modernité régnante.
J’aimerais bien savoir, d’ailleurs, qui a inventé cette détestable appellation de marche blanche. La couleur du deuil, dans notre civilisation, c’est le noir. C’est chez les musulmans que le deuil se porte en blanc.
Je viens de terminer « Retour à Lemberg » de Philippe Sands, loin de moi l’idée de faire un parallèle et puis je n’ai pas la compétence, c’est simplement ce sentiment diffus et impérieux qu’un procès rendra la justice et positionnera le droit par-dessus tout.
Pourtant on sent bien que la volonté d’un procès est bien l’aboutissement d’un moment de vérité, notre hôte a raison
« Et l’arrêt de condamnation vaudra bien mieux qu’une marche blanche ! ».
On imagine à travers ce livre toute la fébrilité à préparer un argumentaire loyal, puissant, pour arriver à l’arrêt de condamnation, « comparaisse dans les meilleurs délais devant une cour d’assises » dit notre hôte, ce sont des mots forts mais certainement justes.
Le public attend l’aveu, les enquêteurs, eux, doivent rechercher la preuve. C’est ce qu’ils font, je crois. L’aveu ne remplace pas la preuve, mais il peut l’aider. Cependant il n’est pas indispensable, alors que la preuve me paraît l’être. En l’absence d’aveu et de preuve, l’intime conviction mal comprise ouvre la porte à tout et n’importe quoi. C’est peut-être pourquoi la justice cherche encore, rien ne presse, elle ne doit pas faire d’erreur.
Ce qui étonne c’est qu’un avocat en profite pour brouiller les esprits. On est surpris qu’il compte sur un psychopathe présumé pour faire avancer l’enquête le concernant ; on se demande s’il le fait par bêtise, incohérence ou cynisme. Il fourvoie ses clients en prétendant les défendre. Ce ne serait pas le premier.
Un point de vue auquel j’adhère entièrement.
Si effectivement on peut comprendre le chagrin des parents d’enfants disparus, qui doivent osciller entre espoir et désespoir et du coup ne jamais pouvoir s’apaiser, tous ces excès de marches blanches, bougies, fleurs, prises de parole ne servent à rien face à des assassins butés ou des tortionnaires psychopathes.
De multiples faits accusent NL, toutefois, nous avons déjà vu lors de meurtres puis de procès célèbres des erreurs judiciaires parce que la police, persuadée de détenir l’assassin ne cherchait pas dans d’autres directions.
Aujourd’hui, la police scientifique, la vérification des ADN ou les bornages de téléphones, les caméras et autres recherches, donnent des précisions imparables. Malheureusement il reste un certain nombre d’affaires non résolues comme la tuerie de Chevaline ou des disparitions jamais élucidées.
Le procès de NL aux assises pourra peut-être apporter des éclaircissements ou pourquoi pas un dénouement, mais cet ex-militaire, radié de l’armée à cause de ses problèmes psychologiques et de sa consommation de cocaïne a l’air d’un mur, et il faut craindre qu’il reste dans son mutisme.
Comme vous, je ne pense pas que les larmes et l’émotion des parents – bien compréhensibles – de Maëlys ou d’Arthur Noyer n’attendrissent cette personnalité particulière.
C’est un plaisir de vous lire traiter d’un sujet judiciaire.
Que rajouter à cet excellent billet, Monsieur Bilger.
On ne peut que dénoncer ces profusions de sentimentalisme dans le travail judiciaire, surtout lorsque des avocats poussent à ce type de réaction. Cela ne fait en aucun cas avancer les enquêtes et de fait ne procure qu’une fausse impression d’action chez ceux qui se livrent à ces démonstrations publiques.
Un autre point qu’il me paraît nécessaire de rappeler. L’intime conviction de la culpabilité de Nordahl Lelandais dans les deux affaires évoquées ne saurait à elle seule constituer LA vérité judiciaire. Que cela plaise ou non, il n’est juridiquement pas coupable tant qu’une instance judiciaire (cour d’assises en l’espèce) ne l’aura pas désigné comme coupable : toujours cette « satanée » présomption d’innocence qui, certes heurte l’intimité des sentiments, mais reste une pierre angulaire de notre système judiciaire.
@ Robert Marchenoir
« Spectacle immonde à l’occasion de tant de « marches blanches »
Dans l’immonde, il y a pire ! Certains de vos commentaires par exemple.
Les marches blanches ont remplacé les processions d’antan et si cela ne fait pas avancer la justice, c’est un moyen de s’associer à la douleur des familles.
Donc, ça ne fait pas de mal.
Je suis parfaitement en accord avec vous, Philippe Bilger.
En quoi ces marches blanches ou autres témoignages médiatisés sont-ils de nature à faire émerger la vérité ?
Quelle illusion que d’espérer d’un être tel que Lelandais, capable, s’il est réellement coupable, d’accomplir de tels actes, qu’il puisse se laisser attendrir par de telles manifestations et finisse par passer aux aveux !
Il sait parfaitement, s’il est coupable, qu’en l’absence de preuves tangibles, indiscutables, laissant ainsi une place au doute que ne manquera pas d’exploiter un excellent avocat, sa meilleure défense reste encore de nier les faits et d’accréditer la thèse de l’erreur judiciaire.
Ces manifestations de soutien et de compassion à grands renforts de médiatisation peuvent enfin desservir la recherche de la vérité en perturbant le fonctionnement normal des services de police et de justice en charge du dossier qui ne travaillent plus alors dans la sérénité nécessaire.
@ Robert Marchenoir
Le blanc, l’innocence voyons :
https://www.lassurance-obseques.fr/marche-blanche-manifestation-de-deuil-a-double-tranchant/
De toute manière, le blanc est couleur de deuil, a différentes époques et en divers lieux, mais ce n’est pas le plus important, dans le contexte, non ?
Pauvre petite Maëlys, tu ne peux pas lire ce billet mais vois-tu, certains commentateurs le trouvent très bien… moi je demande ce qu’il vient faire entre la crèche interdite et le nouvel an de misère qui se prépare, surtout que ceux qui te pleurent semblent agacer la justice !
Les entends-tu Maëlys, ils étaient fiers et satisfaits de participer, dans la rue, à l’enterrement de Johnny le guitariste, mais pour le tien, que l’on ne peut pas faire, cela dérange… abominables et pourtant ils causent et c’est à cela qu’on les reconnaît !
Cher Philippe,
Les disparitions d’enfants sont très nombreuses en France.
Et disparition ne signifie pas meurtre.
Vous avez des certitudes, nous avons beaucoup trop de questions difficiles à formuler dans une situation si douloureuse pour la famille de Maëlys.
A ce stade de l’enquête, il ne peut être évoqué le décès de Maëlys.
Une région est en détresse, un pays aussi devant l’impuissance générale à protéger des enfants.
Il fallait un coupable idéal et un dealer fera l’affaire pour rassurer la population.
Les faits qui sont proposés sont déformés. Une silhouette reconstruite avec des moyens informatiques amateurs car l’on reconnaît très bien un outil, sorte de petite éponge issu d’un logiciel de dessin incorporé dans tout ordinateur.
L’avocat de la défense démontre aussi la différence du col du vêtement porté par l’enfant le jour du mariage et celui du reflet habilement modifié, ou de la silhouette d’une autre personne. Ce procédé qui peut se comprendre pour interroger un individu suspect ne peut pas devenir une preuve.
Le procureur a très rapidement donné une chronologie des faits mais lorsque l’on observe sur une flèche temporelle les présences, les absences, les déplacements, il y a une évidence d’incohérences. Regardez de près par vous-même.
Horaire de déclaration d’enlèvement. Horaires des « au revoir » avec la famille. Horaires des déplacements. Il y a quelque chose qui cloche. Et des déductions trop hâtives.
Le suspect s’est rendu à la fête de mariage parce qu’il était l’ami du marié et était chargé de rendre la cérémonie plus festive en apportant des drogues, ce qu’un certain nombre de témoins ont reconnu. Il est probable que les doses acheminées par le suspect se soient montrées insuffisantes dans cette soirée et qu’il se soit rendu vers un approvisionnement ou une planque et dans ce cas il ne peut pas répondre de ses déplacements et se faire arrêter pour trafic de drogue et encore moins donner les adresses de ses fournisseurs faute de quoi il serait déjà mort, même en prison.
Autre question : avait-il d’autres livraisons à effectuer dans cette nuit ? Et comment peut-il en justifier ?
Dans l’autre discothèque, il est probable qu’il s’agisse aussi d’une livraison de festivités, puisque notre société trouve que l’usage des drogues est festif y compris dans le corps de la magistrature.
Dans ce cas, le nettoyage de la voiture, normal avant une vente, peut aussi avoir pour but d’enlever les odeurs de drogues transportées.
La piste de l’enfant blond a trop vite été abandonnée.
Les chiens de la brigade cynophile se sont arrêtés net au portail, or la voiture du suspect était à l’intérieur du parking. Ce qui laisse supposer que l’individu qui a enlevé Maëlys était peut-être accompagné d’un petit enfant blond et se serait trouvé lui à l’extérieur de la cérémonie, un peu à l’écart.
Puisqu’elle était déjà montée dans la voiture de son « tonton » et là-dessus aussi il y aurait pas mal d’interrogations à formuler, pourquoi n’auraient-ils pas pu s’entendre sur le parking même pour aller ailleurs ?
Qui lui a présenté cet homme comme un tonton ? Et pourquoi ?
Il est probable que la livraison de drogue n’était pas gratuite et qu’au moment de la disparition de Maëlys, il devait être en possession de drogues et de liquidités qu’il n’allait pas mettre au regard de la police. D’où son besoin de se déplacer non avouable dans un premier temps et d’aller régler ce problème pour revenir ensuite, sans que ce déplacement ne signifie autre chose.
Le fait qu’il veuille ses déplacements discrets pour un dealer n’a rien d’étonnant non plus. Sinon les recherches de trafics seraient beaucoup plus simples, en suivant les téléphones connectés des dealers.
A ce stade de l’enquête, qui se serait développée plus favorablement si une alerte enlèvement avait été faite, il n’y a rien de tangible, mais vraiment rien qu’une catastrophe, qu’un fiasco total.
Et il se peut tout à fait qu’un réseau criminel bénéficie de cette auto-conviction collective pour perdurer.
Autre chose, les étangs ont été sondés, les forêts aussi et quelles ont été les recherches effectuées dans tous les squats qui se comptent par milliers dans cette région ?
En France, les recherches s’arrêtent la nuit. Dans de nombreux pays, l’Etat fait appel à l’armée de l’air pour faire des recherches infrarouge pour détecter pendant plusieurs mois des personnes blessées ou décédées depuis longtemps.
Des personnes séquestrées dans des endroits abandonnés ou des grottes peuvent être localisées.
La France a fait le choix de baguer des tortues, des baleines, des cigognes pour protéger les espèces, mais n’a pas fait le choix de mettre tous moyens aux services de la protection de l’enfance.
Plus de dix mille enfants, quarante mille personnes, presqu’une ville moyenne par an disparaît et il est impossible d’ignorer qu’il existe des trafics monstrueux derrière ces chiffres pour l’Etat et de personnes pour les familles.
Et qu’apprenons-nous ? Que l’effectif d’investigation diminue au bout de deux mois de travail de recherches. Un véritable scandale.
françoise et karell Semtob
J’ai lu votre texte relatif à Lelandais, la justice et les marches blanches. J’y souscris entièrement.
Les marches blanches foisonnent. Elles sont évidemment vaines. Les bougies, les fleurs, les poupées, sont une manière de répondre à l’horreur pour les familles, les voisins, les amis, qui se sentent impuissants face à la justice ou la police, qui travaillent, de leur côté, avec efficacité et parfois avec lenteur. Il ne suffit pas de claquer des doigts et de faire de la prestidigitation.
Quelle que soit l’horreur de ce qui est arrivé à cette pauvre petite fille et à ce jeune militaire, qui avait d’abord été considéré comme… déserteur, il faut se réjouir des fantastiques progrès de la police scientifique. Avant l’ADN, avant la vidéo, avant les bornages des smartphones, la police et la justice, dans beaucoup d’affaires criminelles, étaient bien démunies.
Je voudrais insister sur les bienfaits de la vidéo et sur les aspects proprement politiques de la chose.
Plus on était de gauche, anar, d’extrême gauche, plus on dénigrait « la vidéo partout ». Les anars, les paranos, les gauchistes, ont toujours pensé qu’ils allaient être « fliqués » par la vidéo dans les rues.
Moi, ça ne m’a jamais gêné. On peut me filmer matin, midi et soir dans les rues. Je ne crains rien et n’ai rien à me reprocher. Je n’enlève pas de fillettes dans les noces. Je n’arrache pas de sacs aux vieilles dames non plus.
Grâce à cela, Lelandais a contre lui des vidéos accablantes.
Gloire à la police, et à la police scientifique. Et n’attendons pas les massacres de masse et les attentats islamistes pour aimer, honorer et célébrer nos forces de l’ordre.
Ces sentiments sont les miens, tous les jours, même sans attentats.
J’ajoute à ces admirations, les magistrats qui le méritent, et qui n’affaiblissent pas la société par leur laxisme et leur fanatisme idéologique (genre Syndicat de la magistrature).
Tout cela est bien beau et fort bien dit, c’est magnifique, du grand art, bravo !
Mais tout de même, tout de même, cela s’apparente à une moquerie d’aristo qui fait la remontrance à son palefrenier.
Avez-vous vu où se trouve Le Pont-de-Beauvoisin sur une carte ?
Avez-vous vu les photos de ce patelin de 3 500 âmes sur Google Images ?
Y passeriez-vous un week-end ?
Avez-vous consulté sa désolante fiche Wikipédia où il est noté que sur le plan historique on se rappelle qu’Edouard Herriot a traversé le bourg lors du 90e anniversaire du rattachement de la Savoie ?
Pour le reste zéro, nada. Une église, un bistrot, une pharmacie, le triptyque français.
Nicolas Gogol aurait pu y écrire « Les Âmes mortes ».
Qu’un Goliath du barreau de Paris se soit précipité là-bas est presqu’un acte de bravoure, quant à l’avocat localier il se démène comme il peut .
Alors quoi ? Faut-il s’en prendre à une population de ploucaillons sonnés par ce qui leur arrive de plus spectaculaire depuis le passage d’Edouard Herriot ?
Alors, messieurs dames, si vous avez raté la messe de minuit de Noël, vous pouvez toujours vous rattraper à la prochaine pour vous confesser et vous faire pardonner de ricaner à bon compte sur les « marches blanches » et les « ticheurtes »…
Analyse, hélas, juste et lucide.
En effet, comment peut-on espérer attendrir un homme capable d’enlever une enfant puis, peut-être, de la violer, la torturer et la tuer ?
Comment une telle dose de cynisme, une telle absence d’émotion pourrait-elle être altérée par la manifestation de la douleur des parents ?
Un sadique véritable se réjouit au contraire de cette prolongation des tortures infligées à la victime.
Peut-être Lelandais fait-il partie de ceux-là. Alors, il y a beaucoup de sottise à espérer l’émouvoir.
Et si ce n’est pas lui, la démarche est encore plus vaine.
Mais que l’on n’évoque pas le désir de compatir ostensiblement à la détresse de la famille.
Chaque jour, des enfants meurent de maladie sur des lits de douleur dans nos hôpitaux, d’autres d’accidents domestiques ou de la circulation.
D’autres disparaissent sans que l’on ait la moindre idée de leur sort.
Le chagrin de leurs parents serait-il moins digne de compassion ? Et qu’y pourrait une marche blanche ?
@ agonie | 29 décembre 2017 à 18:43
Il est difficile pour les gens de saisir deux voire plus de réalités importantes d’ordre différent, surtout dans des sujets sensibles.
Dans le cas qui nous occupe :
Il y a ceux qui pensent que la Justice est si importante, et elle l’est, pour dissuader d’autres assassins d’enfants et rendre un hommage légal à la victime, qu’il ne faut pas que ce soit entravé par quoi que ce soit.
Et ils pensent que les marches blanches sont, hors sujet, quelque chose qui entrave.
Il y a ceux qui dans la légitime émotion, le soutien aux familles, l’hommage aux victimes et éventuellement la demande de certaines mesures pouvant faire qu’il y ait moins de victimes, critiquent trop la Justice qui fait ce qu’elle peut, en fait, et méconnaissent son rôle.
Les célébrations de Johnny n’ont rien à voir avec tout ceci – et c’est quelqu’un qui n’aime pas ses inévitables que je t’aimeeeeeeeee, qui vous le dit.
Je vous félicite pour votre souci des victimes ainsi que de votre courage d’aller à contre-courant.
Nul ne sait ce que sera le nouvel an, mais je vous souhaite en tout cas mes meilleurs vœux.
@ Paul Duret | 29 décembre 2017 à 18:31
« Les marches blanches ont remplacé les processions d’antan »
Vous avez probablement raison et c’est ce qui me gêne.
Les processions d’antan étaient des invocations et des prières à Dieu, à la Vierge Marie, ces processions avaient pour objet d’élever l’homme et de le rapprocher de la transcendance.
Les marches blanches d’aujourd’hui ne sont que des lamentations, elles expriment une douleur certes respectable, mais il n’y aucune tentative d’élévation, elles restent de nature terrestre.
On peut dire que ce sont des processions laïques, si vous voulez, et on peut y adhérer comme le font toutes les personnes qui se déplacent.
Je considère pour ma part que la mort est trop intime pour être donnée en spectacle, et ces manifestations me donnent un sentiment d’exhibitionnisme qui me met mal à l’aise.
J’ai d’ailleurs eu le même sentiment d’exhibitionnisme et de spectacle, je n’ai pas d’autres mots, pour Johnny Hallyday, avec la circonstance aggravante d’une opération de manipulation politique.
Pas de manifestation publique de douleur ou de chagrin, voilà ma position, mais je reconnais qu’elle est plutôt minoritaire dans la société actuelle.
Bonjour,
Il est clair que Nordahl Lelandais ne parlera pas. Il s’est muré dans son silence et il ne faut pas espérer de sa part le moindre aveu. Il s’agit manifestement d’un être froid, totalement insensible à la détresse des parents de la jeune victime et que les marches blanches laissent de marbre.
La seule solution est donc d’apporter la preuve de sa culpabilité. Celle-ci consistant d’abord à retrouver la fillette. Sachant que l’espoir de la retrouver en vie est quasi nul.
Tout le reste : traces d’ADN de la fillette dans la voiture du suspect, bornage des communications téléphoniques, vidéos floues des caméras de surveillance, témoignages, souvent contradictoires, de personnes présentes sur les lieux du drame le jour de sa disparition, ne constituent que des faisceaux de présomption qui peuvent être démontés sans trop de difficultés par un ténor du barreau de la trempe d’Eric Dupond-Moretti.
Des coïncidences aussi troublantes soient-elles ne sont pas suffisantes pour obtenir la conviction de la culpabilité d’un accusé.
Cela est d’ailleurs fort bien développé dans votre roman « 72 heures » que j’ai lu récemment, Philippe Bilger, et qui semble s’inspirer d’un fait vécu dans votre carrière d’avocat général.
La justice des hommes a ses limites. Reste la justice de Dieu pour ceux qui y croient…
Selon les us et les coutumes du deuil en France, la couleur noire est portée pour signifier l’immense chagrin consécutif à la perte d’un proche.
Dans les mers Caraïbes, le blanc est la couleur du deuil. C’était le cas en France jusqu’au seizième siècle.
Louise de Lorraine fut la première veuve célèbre qui modifia la couleur du deuil. Après l’assassinat d’Henri III par le moine Clément, elle devint, selon la coutume, une Reine Blanche. Inconsolable, elle se retira dans une des chambres du château de Chenonceaux. Elle choisit alors d’aller très loin dans la symbolique du deuil puisqu’elle fit décorer une chambre avec un lit à baldaquin décoré de noir. Sur les lambris noirs, elle fit peindre des motifs macabres. Cette pièce est encore visible aujourd’hui dans une aile du magnifique et merveilleux château de Chenonceaux.
Vous pourrez le constater dans la vidéo suivante et plus particulièrement à 5 mn 23 s.
https://www.youtube.com/watch?v=2GYyrGjWYbA
Deux contributrices, parfois bien inspirées et d’une grande indépendance d’esprit, souvent originales, viennent ce jour d’endosser la robe d’avocat et plaident pour Lelandais. Vocation contrariée, vocation rentrée ? Quelle mouche les a piquées ?
Certes, depuis Voltaire, depuis Dreyfus, on doit toujours tout faire pour éviter les erreurs judiciaires. Mais dans le cas d’espèce, dix faits prouvent sa culpabilité. N’attendez pas ses aveux, Mesdames : il n’y en aura pas.
@ Patrice Charoulet | 29 décembre 2017 à 18:49
Tant qu’on y est, installons des caméras dans les domiciles, les violences des familles sont aussi graves que sous-estimées.
Fin de la vie privée.
@ semtob | 29 décembre 2017 à 18:47
Très intéressant, notamment sur la recherche de nuit.
Grand merci à :
françoise et karell Semtob, semtob | 29 décembre 2017 à 18:47
pour cette « contre-théorie » qui paraît étayée et robuste,
et hélas confirme la banalisation de la stupidité de divers « Services ».
Votre rappel à propos de ce phénomène monstrueux,
les évanouissements d’enfants qui « ravissent » certains auteurs, on ne peut que rarement en lire dans ce pays où le cinéaste Mocky n’a pu trouver de financements pour « Les ballets écarlates » (visible gracieusement sur Internet).
Comme pour la fin occultée de Descoings, comme pour l’immunité insensée de Pepy, comme pour la dictature dans l’ombre de Bergé.
Cette « Raie-Publique » ne pourrit pas par la tête comme un poisson ordinaire, elle pourrit par le c… dans ses déclinaisons perverses.
Rappel à propos : la « Marche blanche » fut une invention du peuple belge en l’an 1996, tant pour réaffirmer la supériorité de l’Innocence que pour transfigurer les larmes de souffrance populaire en rage mettant en cause des élites dégénératives. Dans la fin de l’année 96, les médias
français poussèrent des cris hystériques contre cette révolte populaire avec des attaques révélatrices (pétainisme, ordre moral, etc.).
Les zélites de la confiscation boboïque abhorrent les spontanéités populaires qui risquent de menacer leurs privilèges inavouables, et dans cette affaire Maëlys/arrière-plans il apparaît deux privilèges bobo :
– l’impunité pour les pédophiles suffisamment protégés
– la consommation de cocaïne et cannabis commercialisés par les banlieues « cailleras » qui on le sait sont en parfaite synergie avec les mouvances terroristes.
J’espère que ce 1er Merci (insuffisant) à Semtob va être amélioré et largement partagé.
Ben tiens… l’homme moderne ne se contente pas de nager dans la confusion mentale, le sentimentalisme infantile et l’absence de colonne vertébrale ; il faut aussi qu’il s’en prenne à qui ne glorifie pas les tares de l’époque.
Nous avons donc Paul Duret, qui trouve « immonde » ma répugnance à l’égard des « marches blanches ». Pour les modernes, ce n’est pas l’assassinat qui est « immonde » ; c’est un simple avis exprimé sur les réactions de la société à son égard.
Inversion des valeurs, abolition du discernement et bigoterie moralisatrice : qu’attendre d’autre d’une époque qui a pénalisé la discrimination, alors qu’elle est l’une des plus hautes vertus humaines ?
Une « marche blanche », ce serait la même chose qu’une procession : l’ignorance le dispute à la stupidité. La rage revendicatrice réclamant tout et n’importe quoi de l’Etat, c’est la même chose qu’une manifestation de piété rendant hommage à Dieu, faisant voeu d’humilité et n’attendant de récompense que dans l’au-delà.
Nous avons agonie, qui ne comprend pas la différence entre une foule qui accompagne Johnny Hallyday à sa dernière demeure, sans rien demander à personne, et les rageux revendicatifs qui se constituent en « marches blanches » pour exiger de l’Etat ce qu’il ne peut fournir : la résolution instantanée des affaires criminelles, le poupougnage psychologique à l’issue des accidents de la route, quand ce n’est pas l’inaction de la police à l’encontre des délinquants noirs et arabes.
Ce penchant, à la fois sentimentaliste et hargneux, vient d’une époque qui refuse désormais l’idée que la mort est inévitable, que le malheur fait partie de la vie, que les accidents arrivent, que l’homme est faillible et qu’il est même parfois criminel.
Tout cela est désormais « inacceptable », il faut donc un coupable, et le coupable c’est l’Etat. C’est à l’Etat de s’assurer que nous ayons les pieds au chaud, que rien de fâcheux n’arrive jamais et surtout qu’aucun enfant ne meure.
Jamais, au grand jamais, ce ne peut être la faute d’une conductrice d’autobus scolaire, qui, barrières baissées ou pas, est manifestement responsable puisque le train a coupé son véhicule exactement en deux.
Jamais, ce ne peut être la faute à personne, parce qu’il n’est écrit nulle part que l’homme ait le drouâ de vivre une petite vie tranquille et pépère que rien ne viendra jamais troubler.
C’est ainsi qu’on assiste, désormais, au spectacle surréaliste de personnes qui ont perdu un enfant dans un accident de passage à niveau, et qui s’étonnent que l’Etat les ait fait attendre dans un gymnase, le temps qu’on leur donne des nouvelles. Comme si le sauvetage des blessés n’avait pas priorité sur l’identification des morts, comme si cette dernière pouvait être instantanée.
Des personnes qui se plaignent que l’Etat n’ait pas mis à leur disposition une limousine capitonnée pour se rendre à la ville reconnaître le corps de leur enfant. Comme s’il n’y avait pas, sur place, hélas ! des dizaines de proches de victimes, lesquels pouvaient aisément se mettre d’accord pour véhiculer les personnes (certainement très rares) ne disposant pas d’une automobile au fin fond de la campagne.
Des personnes qui s’indignent d’une « absence de soutien » imaginaire de la part de l’Etat, alors que des wagons de professionnels de « l’assistance psychologique » fondent désormais sur les lieux de toutes les catastrophes (chose en elle-même nocive et ahurissante).
Des personnes qui exigent, à titre de compensation, d’être reçues par le préfet, et qui le sont ! L’Etat étant ravi de baisser sa culotte jusqu’aux chevilles, en pareil cas — les somptueuses planques de ces messieurs valent bien quelques minutes d’humilité feinte avec brio.
Des personnes, aussi, qui n’hésitent pas à parler d’indemnisation alors que les cadavres sont encore chauds — et tout le monde trouve ça normal et légitime, et l’Etat en rajoute. J’ignorais qu’on eût droit à de l’argent de l’Etat pour le seul fait d’avoir perdu un enfant dans un accident de la route — pour être indemnisé de quoi ? ces enfants travaillaient-ils pour nourrir leur famille ?
Des personnes, encore, qui font mine de s’indigner de recevoir des SMS les avertissant de l’absence de leur enfant à l’école le lendemain — comme si cela n’était pas banal et inévitable. Lorsque quelqu’un meurt, on continue à recevoir, effectivement, différentes communications qui lui sont adressées. C’est dur, mais c’est la vie. C’est comme ça.
Mais non : l’Etat doit, toutes affaires cessantes, paralyser le pays et mettre tout le monde sur le pont afin que Madame Duchmurtz ne reçoive pas un SMS automatisé d’absence scolaire le lendemain du décès de son enfant. Sinon, hop ! marche blanche, indignation médiatique, repentance et indemnisation.
Nous vivons certainement dans le pays le plus socialiste du monde, et ce sont les mentalités qui sont infectées jusqu’au trognon. Le socialisme n’est pas simplement dans l’Etat, il est incrusté jusque dans les têtes.
@ Savonarole | 29 décembre 2017 à 19:08
Je n’habite pas « Le Pont-de-Beauvoisin », mais vos quelques lignes sur les « ploucaillons sonnés par ce qui leur arrive de plus spectaculaire depuis le passage d’Edouard Herriot » sont d’une telle bassesse envers eux que, quelles que soient les quelques vérités qu’elles contiennent, elles ne vous honorent pas.
Communiquez-nous donc votre lieu de naissance, juste pour savoir s’il n’est pas aussi charmant… cela ne nuira pas à votre anonymat !
@ Pierre Blanchard de 21:51
Vous n’avez pas compris le sens de mon commentaire.
J’explique que ce petit village souffrant s’est réfugié dans un type de manifestation que ses habitants ont vu cent fois à la télévision, c’est tout ce qu’ils avaient sous la main, des « ticheurtes » blancs et une procession.
Qu’attendiez-vous ?
Que sorte de la foule de ce village en deuil un Finkielkraut, un Onfray, un René Girard, pour venir nous expliquer la symbolique du pauvre qui processionne ?
Rassurez-vous ça va venir, on sera au chaud installés dans nos Louis XV, et on écoutera France Culture, avec Le Point sur les genoux qui nous en fera un entretien explosif Giesbert/ Onfray.
Vous faut-il absolument un Finkielkraut/Onfray pour ouvrir les yeux ?
On en a soupé de ces visionnaires rétroactifs.
PS : pour répondre à votre question : je suis né à Rabat, mon père à Bizerte, ma mère à Alger, mes deux frères à Casablanca et enfin ma grand-mère à Aumale, aujourd’hui Sour El-Ghozlane en Algérie.
(Nous n’étions pas des pieds noirs, Armée française, officiers état-major de Lyautey).
Blanchard vous me ferez 15 jours !
Je vais faire hurler d’indignation tous(tes) les commentateurs(trices) et notre hôte, mais face à un cas tel Nordahl Lelandais qui est quand même rarissime – un présumé auteur a minima de deux meurtres qui refuse totalement de parler, ne parlera jamais comme tout psychopathe rigide et froid, pour qui la police n’aura qu’un faisceau d’indices certes accablants -, soit on respecte scrupuleusement nos règles de droit, et au final on aura un avocat talentueux style Dupond-Moretti qui obtiendra son acquittement, cela permettra alors probablement à Nordahl Lelandais de poursuivre sa carrière de serial killer et toutes les « marches blanches » ne changeront rien à cela, soit on transgresse ces règles, et un trio de policiers le passe à la « gégène » : fort efficace, non mortel et ne laissant quasiment aucune séquelle physique.
Soit il s’avère innocent et n’en gardera qu’un mauvais souvenir, soit il avouera rapidement tous ses crimes et leurs détails*. Un assassin psychopathe et froid n’a pas en lui les ressorts mentaux d’un tueur imprégné par une cause politique-idéologique : voir sur ce sujet les confidences de feu Aussaresses et consorts.
*Dans les années 70 et début 80, dans certains commissariats français on sodomisait avec une matraque électrique de « simples » présumés délinquants (dealers en gros, braqueurs, etc.), et non suspectés de meurtres. Nos braves gendarmes du GIGN firent de même à Ouvéa, et cela sur des villageois éventuellement complices des preneurs d’otages. Feu François Mitterrand se garda bien de demander la moindre sanction à l’encontre des auteurs de ces exactions.
Naturellement cela doit se faire dans la plus grande discrétion, n’être pratiqué qu’à titre exceptionnel et en dernier recours et il convient de nier officiellement. Désolé de préconiser cela, mais les cas comme Nordahl Lelandais sont quand même l’exception !…
Vous voyiez juste en septembre (et comme souvent), cher Philippe Bilger, « ce n’est pas rien de poser sur un crime, une tragédie, l’implacable décret d’une condamnation judiciaire et sociale ».
Peut-être qu’aux Assises NL lâcherait un rien qui ne répondrait pas au pourquoi, mais au moins clouerait le bec à la douloureuse espérance.
@ Trekker
« …soit il s’avère innocent et n’en gardera qu’un mauvais souvenir »
Vous voulez dire que comme toute victime de viol, homme ou femme, il en portera à jamais la charge infinie.
C’est à cela que vous condamnez quelqu’un de peut-être innocent, quand on ne le fait pas à une peine de prison, légalement, dans notre pays, pour des coupables !
Au fait, quand on met quelqu’un en prison, on le pousse souvent à la pénétration forcée : soit des cellules individuelles soit des violés, le choix est simple, mais ne dévions pas sur un autre débat.
Le sodomisé devrait-il s’abaisser, au cas où il aurait du sang dans les veines, à saisir la Justice ? Bien sûr que non, puisqu’il y aurait une sorte de légalité parallèle dans le pays, une loi bis, il faut répliquer en faisant sa propre loi, en tuant tous ceux qui vous ont violé.
On parle pour n’importe quoi, à tort et à travers, des devoirs qu’on a envers soi : ne pas accepter d’être un pantin en est un, réel.
Il faut tuer le chef d’abord : le plus responsable et on n’aura peut-être pas le temps de nettoyer les autres.
Le reste après : que nul qui a pour toujours sali mon avenir ne puisse en avoir un, que nul qui m’a dominé comme un esclave ne puisse jamais me faire baisser les yeux, les siens à jamais fermés.
Il y a un problème pratique, tout le monde n’étant pas colonel, il faut trouver une arme, s’entraîner à tirer, pister l’ennemi, que de mises à niveau ! Pour une victime, un homme réduit à l’état de pantin, je vous rappelle.
On me dira, saisir la Justice serait plus simple ? Vous croyez qu’on va prouver qu’on a été violé dans un autre commissariat ? On est encore moins accueillant pour les hommes que pour les femmes… Et si on sait qu’on est suspect, de grave en plus ? Bref, rien ne sera prouvé, et ce sera parole contre parole…
Celle d’un quidam, peut-être trafiquant, contre la police… Je vois ça d’ici, d’un côté le type ne sera pas cru, de l’autre, entre deux portes on lui crachera dessus en le traitant de pédale et il perdra une bonne part de son entourage en disant qu’il a été forcé, parce que l’homme abusé n’est plus un homme.
Saisir la Justice ? Dans un pays qui aurait double légalité, bonjour l’absurde : culture de l’impunité.
La logique de la situation veut que le passif malgré lui reste toujours pantalon baissé, passif dans sa tête après l’avoir été dans son corps. Ce n’est pas un « mauvais moment », le choc physique est ébranlement infini, et l’impossibilité de répliquer, un viol psychique en continu… Que faire ? Tuer ses oppresseurs pour se redresser, avec risque qu’en prison on soit à nouveau l’égout des autres, ou se taire, ce qui fait qu’on a finalement accepté rétroactivement d’être un soumis ?
Question à l’appréciation de chacun.
Et comme vous dites, c’est, ce fut ? Il faudrait vous relire et qu’on me renseigne, une gentille tradition de nos commissariats. L’armée française a l’électricité, la police la matraque… L’Etat de droit, les droits de l’Homme, c’est un produit d’exportation, du blabla qui sert à décrier l’Amérique, pas une obligation pour nous.
Ce qu’on condamne, ce qu’on s’autorise… Colonel, ça ne sert à rien, en plus, la décolonisation s’est faite, sans police scientifique, des affaires ne seront pas élucidées.
Si on me torturait, je serais d’accord pour dire avoir tué Kennedy ! Sous les coups, on lâche ce que son bourreau vous demande, ou même, ce qu’on pense qu’il veut : victime s’identifiant au bourreau.
Ça sonne donc vrai aux oreilles du tortionnaire, une preuve pour les naïfs. Alors oui, des affaires SEMBLERONT élucidées, ce qu’on veut peut-être pour la paix sociale sans y mettre les moyens, je veux dire, en développant la police scientifique – qui ne peut pas tout résoudre mais beaucoup. Les maltraités, les victimes d’erreurs judiciaires ont été, sont, ou seront, vérifiés, la variable d’ajustement entre les économies faites dans la police et le désir contradictoire de mettre la main sur les criminels.
En France, face à chaque problème, il y a le réflexe de sacrifier les libertés, j’ai vraiment honte de mon pays.
Et là, originalité, il ne s’agit pas de surveiller mais de punir de simples suspects.
Colonel, en vous lisant, je ne peux avoir une très haute opinion du sens de la justice qui règne dans nos armées.
Un autre soldat pour savoir si cet esprit y est répandu ?
@ Trekker 30 décembre 01:32
Une bonne proposition que vous avez évoquée, c’est la méthode Bigeard avec le passage à la gégène. Très efficace !
@ Robert Marchenoir, 29/12/2017 à 21h44
Entièrement d’accord avec votre commentaire.Tout y est dit.
@ Lucile, 29/12/2017 à 15h14
Comme je l’ai déjà écrit ici, les avocats sont d’honnêtes commerçants. Avoir ce genre d’affaire en portefeuille donne accès aux médias et permet d’attirer d’autres « clients » qui aideront à faire bouillir la marmite. En fait, une publicité gratuite…
@ Trekker, 30/12/2017 à 01h32
Les « cuisines » ont été fermées en 1981. En même temps, sous la torture, je pense qu’au bout d’un moment vous allez avouer que vous êtes bien celui qui a cassé le vase de Soissons.
@Trekker | 30 décembre 2017 à 01:32
(détail d’une des tapisseries des Valois, Florence, Galerie des Offices, XVIe siècle)
Qouâââ !!
@vamonos | 29 décembre 2017 à 21:05
C’est tout à la fin de votre vidéo et dure à peine deux secondes.
Voici les époux que vous évoquez :
Il faut cependant savoir que, dans sa jeunesse, Henri III l’époux manifestement tant pleuré, s’était fait remarquer par une fréquentation assidue des dames, au point que sa réputation et sa santé en auraient pâti.
En 1582, l’ambassadeur italien Lorenzo Priuli dira : « Le roi a aussi eu quelques maladies pour avoir fréquenté dans sa jeunesse trop familièrement les femmes. »
Michelet attribue la dégénérescence des trois derniers Valois à la syphilis de François Ier, Henri II ayant pu transmettre la bactérie tréponème pâle de cette maladie à son fils. – Gilbert Robin, L’énigme sexuelle d’Henri III, Wesmael-Charlier, 1964, p. 86 – cité par Wiki.
On lui connaît malgré tout une relation platonique avec la princesse de Condé, Marie de Clèves, pour qui il aurait éprouvé une passion démesurée.
Nonobstant, par respect pour l’épouse qu’il aime, Louise de Lorraine issue de la branche Vaudémont, et qu’il a choisie pour sa beauté et son esprit et non pour des motifs bassement politiques, il organise à partir de son mariage, ses rendez-vous avec les dames galantes, à l’écart du palais, dans des hôtels particuliers parisiens. Il semblerait que sa réputation d’être entouré de ‘mignons’ ait donc été fabriquée de toutes pièces dans le cadre d’une violente vague de calomnies destinées à pervertir l’image du roi dans l’esprit des Français.
Bref, pour en revenir au noir, c’est en noir qu’en bonne Lorraine, ma grand-mère paternelle non pas a pris le deuil, mais pour sa part, s’est mariée.
@ Trekker | 30 décembre 2017 à 01:32
Je me demandais qui avait soufflé cette réplique à Michel Audiard !
« Le monde est plein d’ennemis du Reich, camouflés, clandestins, têtus… Essayez donc de faire avouer à un Japonais qu’il est juif. Vous verrez si c’est facile ! »
Francis Blanche, dans Babette s’en va-t-en guerre (1959)
La séquence n’existe pas sur YouTube, mais vous pouvez visualiser le film en entier, un grand, un très grand moment de cinéma français.
@ Trekker | 30 décembre 2017 à 01:32
J’ai ouï dire qu’il fanfaronnait moins avec cette deuxième affaire. Son cerveau doit turbiner sérieusement, son apparence physique changeant rapidement. Ses cheveux dorénavant longs qui blanchissent. Ce n’est plus le militaire jouant au kéké tendance homo avec ses bergers allemands éduqués à tuer.
@ Trekker | 30 décembre 2017 à 01:32
Sans aller jusqu’à ce genre de mesure extrême, je pense qu’il existe d’autres solutions plus subtiles, comme par exemple l’hypnose ou encore l’injection d’une drogue qui neutralise la volonté de l’individu, permettant ainsi de lui soutirer les informations qu’il est seul à connaître, à commencer par le lieu où est cachée la petite Maëlys.
Je crains toutefois que ce genre de procédé ne soit illégal. Mais dans ces circonstances douloureuses, il devrait y avoir des dérogations ne serait-ce que pour aider les familles qui ont perdu un proche, en particulier un enfant, à connaître le plus rapidement la vérité.
Toutefois, même si cette solution est douce, les avocats de la défense ne manqueraient pas de crier à l’atteinte aux Droits de l’Homme, vu que l’essentiel de leurs arguments repose sur le doute qui doit bénéficier à leur « client ».
Notre société a atteint un niveau de sophistication tel que les criminels sont mieux défendus que les victimes. On vit une époque formidable !
Tiens donc, voilà Savo et Marchenoir d’accord avec Girard :
« Ce néo-paganisme situe le bonheur dans l’assouvissement illimité des désirs et, par conséquent, dans la suppression de tous les interdits. L’idée acquiert un semblant de vraisemblance dans le domaine limité des biens de consommation dont la multiplication prodigieuse, grâce au progrès technique, atténue certaines rivalités mimétiques, conférant une apparence de plausibilité à la thèse qui fait de toute loi morale un pur instrument de répression et de persécution. »
R.Girard (Je vois Satan tomber comme l’éclair)
Vous devriez vous y mettre, messieurs, Trekker également, la loi ne pouvant s’exonérer de ce qu’elle prône.
On peut dire que les brutalités peuvent faire dire n’importe quoi, mais pas la scopolamine.
Le « sérum de vérité » dérange les humanistes, car l’humanisme est le mensonge. Il est des pays dans lesquels le mensonge coûte très cher, alors que que chez nous, il relève des droits de l’homme.
Par ailleurs, F et K Semtob invitent à la prudence, et on se souviendra de l’affaire Dils.
En somme, le peuple ne veut pas se donner les moyens de savoir, et la foule voudrait pouvoir lyncher – pour se défouler.
Tout cela révèle les grands progrès de la civilisation avec pour emblème la prise de la Bastille où on s’est baladé avec la tête d’un innocent au bout d’une pique.
Ne tapons pas trop sur la France. Oui, nous sommes un pays communiste et gangrené par la politique jacobine, le seul pays unitaire au monde. C’est vrai, nous n’y résisterons pas, mais nous cultivons une forme de résistance grimaçante qui se traduit en bons sentiments que nous n’éprouvons pas, en réalité que nous ne voulons pas voir, en horreurs que nous éloignons de nous avec la figure désolée de l’humaniste sans culture.
Et après tout, nous avons fait notre histoire avec nos feudataires, nos princes, nos rois, nos présidents et nos députés.
Alors, ces mobilisations populaires ne sont que l’agrégation de toutes ces erreurs morales qu’on tâche de convertir en vérité universelle. L’Europe suit derrière en trottinant.
Plusieurs l’ont déjà dit : la vraie réponse réside dans l’armement collectif, moral ou physique, je ne sais, la vigilance, la résistance violente aux exactions, qu’elles viennent de la chose publique ou du voisinage et la volonté de vivre dans un espace bien construit : ce pourrait être l’Europe, si les Européens dirigeants avaient en tête autre chose que le commerce.
Et même si ce monde était fait, il y aurait encore des déviants, des pervers, criminels de jeunes vies, comme ces ignominies qui ont tué un juif parce qu’il était juif et présumé riche.
Revenant d’Afrique, je n’ai entendu qu’un mot « comment venir en France ? » « Pourquoi faire ? » « Faire venir ma femme mes enfants et avoir la vie assurée » « Et l’argent, vous le trouverez où ? » « Allocations, c’est sûr, travail, on verra. »
C’est à longueur de journée, sans colère, sans haine, juste le désir de vivre parce que l’Etat a décidé qu’on doit vivre.
Monde artificiel qui se réveille quand un quidam brise l’image mais qui enflamme l’imagination.
Je pense à ce Dr Pitti qui a rendu sa Légion d’honneur parce qu’il a honte de la politique migratoire. Incarnation de la pensée pervertie par l’émotion et le dévouement, comme les martyrs allaient au bûcher en chantant. Il est une marche blanche à lui tout seul, pour désoler la France, alors qu’on nous a promis que nous serions pour toujours les champions du mode des impôts. Alors, le surplus pour l’immigration, où va-t-on le prendre ? Bien sûr, c’est secondaire par rapport au traitement d’un présumé innocent redoutable, mais c’est cette image que nous voulons donner de la compassion tous azimuts, jusqu’à renier notre propre existence.
Le pragmatisme a mauvaise réputation, mais le criminel est à l’aise dans la procédure et la France n’a pas à avoir honte de la sienne. Trop protectrice, mais nous aimons ça, le scandale judiciaire, alors, le peuple qui le ressent, voit sa propre conception dans l’indulgence et réagit juste ce qu’il faut pour ne pas prendre trop de risques, ne pas gâcher son chauffage solaire et son jardinet.
Bientôt, il faudra se battre, physiquement, pour sa boîte de sardines.
@ Catherine JACOB | 30 décembre 2017 à 09:21
« Il semblerait que la réputation d’Henri III d’être entouré de ‘mignons’ ait donc été fabriquée de toutes pièces dans le cadre d’une violente vague de calomnies destinées à pervertir l’image du roi dans l’esprit des Français. »
Comme quoi, quand je parlais de « fake news » qui ont traversé les siècles… Moi aussi, je « savais », « comme tout le monde », qu’Henri III en était…
Quant à cette « violente vague de calomnies destinées à pervertir l’image du roi dans l’esprit des Français », ça ne vous rappelle rien ?…
@ Trekker | 30 décembre 2017 à 01:32
Ecoutez, la France a déjà pratiqué la torture inquisitoriale par le passé. Il suffit d’ouvrir quelques livres d’histoire pour savoir si c’était une bonne idée, si c’était efficace, si c’était moral, etc.
Si je comprends bien, vous venez de virer votre cuti anti-américaine, et vous préconisez désormais de faire du Guantanamo ++ à l’encontre de prisonniers soupçonnés de crimes beaucoup moins graves que ceux de Guantanamo ? Même les responsables de la CIA chargés d’encadrer les « interrogatoires poussés » (c’est l’appellation officielle) ont infiniment plus de scrupules moraux que vous.
Et les méthodes employées par la CIA (simulation de noyade, hard rock à fond les ballons — comme quoi…) sont des gentillesses à côté des procédés que vous préconisez.
@ Noblejoué
Votre texte est saisissant, autant par le sens que par les mots, et plus convaincant que n’importe quelle froide démonstration sur les droits du justiciable. Comment ne pas être entièrement d’accord avec vous ?
Les méthodes infectes et dégradantes que vous évoquez, et qui peuvent séduire même d’honnêtes gens, ne font pas honneur à la justice, mais elles ne la servent pas non plus ; elles sont au total sans efficacité, sauf si l’on pense dans un Etat dit « de droit » qu’il vaut mieux trouver un coupable, même faux, que de ne pas réussir à élucider un crime.
S’il m’arrive parfois de dénoncer ici le caractère infantile des marches blanches, j’essaie tout de même d’en comprendre la raison.
D’un côté, nous avons des gens qui, ayant vécu avec leurs proches un crime odieux, ne savent plus quoi faire dans leur désarroi pour manifester leurs douleur et leur exaspération dans un pays régi depuis les années 80 avec la suppression de la peine de mort par un droit-de-l-hommisme perverti, les droits du criminel ayant pris le pas sur ceux des braves gens, qui n’ont que celui de se faire tuer en silence et sans surtout esquisser un seul geste de défense.
Cet aspect, bien qu’il nous semble inadapté à la situation, est humainement compréhensible.
D’un autre côté, quand ces marches blanches, outre l’aspect compassionnel évoqué plus haut, ne servent qu’à absoudre par avance les responsables indirects d’une tragédie telle qu’un meurtre en milieu scolaire ou bien un attentat de masse par leur carence, leur bêtise, leur imprévoyance ou bien leur inaction en faisant passer tout cela pour une conséquence de la fatalité, elles sont alors décalées par rapport à la gravité de la situation.
Il y a alors de quoi se révolter devant le spectacle donné par ces gens-là qui sont les premiers à parader et à défiler en tirant des figures de circonstance et en versant des larmes de crocodile alors que normalement ils auraient dû immédiatement sauter du poste qu’ils occupaient avant éventuellement de se voir personnellement demander des comptes par leurs pairs ou par la Justice, comme c’est en principe le cas dans d’autres formes d’homicides par imprudence.
Pensons par exemple à tous ces hommes politiques – Présidents compris – qui ont joué ces dernières années aux ordonnateurs des pompes funèbres pour enterrer des centaines de Français assassinés du fait de leur propre impéritie.
Face à ce registre, les marches blanches infantiles devraient logiquement – du moins si nous reprenions l’exemple de nos aïeux – plutôt donner lieu à des marches de citoyens armés de fourches (au moins symboliquement) et réclamant la tête des coupables, qui ne sont pas seulement les tueurs mais aussi ceux qui leur ont permis de commettre leurs crimes.
Mais comme l’a dit l’un d’eux avant d’être élu : « nous ne sommes pas là pour protéger les Français ».
Alors, à quoi peuvent-ils donc servir ?
@ Noblejoué | 30 décembre 2017 à 07:04, Tipaza et autres
Primo je n’ai nullement suggéré de sodomiser le « présumé innocent » avec une matraque électrique, qui est une méthode peu efficace notamment vis-à-vis de criminels endurcis. Celle-ci était dans le passé pratiquée par des policiers, et parfois gendarmes peu au fait des interrogatoires « poussés ». Outre une douleur certaine, elle provoquait avant tout un sentiment d’humiliation chez l’interrogé, qui souvent perdurait dans le temps : similaire à celui d’un viol. En conséquence cela satisfaisait le sadisme du tortionnaire, mais ne permettait guère d’atteindre son but initial : obtention de renseignements et détails précis. Bien sûr cela fonctionnait parfois mais seulement sur les petits voyous, et non les caïds ou tueurs psychopathes.
Secundo j’ai uniquement préconisé la gégène, à savoir une génératrice de campagne dont une électrode est pliée à l’oreille et l’autre au sexe de l’interrogé. Celle-ci n’a pas le caractère humiliant du viol, hormis si c’est une femme : pendant la guerre d’Algérie elles aussi y avaient souvent droit, et en plus souvent d’autres sévices sexuels qui ne visaient qu’à les humilier. Dans ce dernier cas cela traduisait le sadisme du tortionnaire, et était bien éloigné du but initial de l’interrogatoire.
Aux dires des officiers de renseignements ayant utilisé cette gégène, au moins 90 % des interrogés parlaient après plusieurs séances étalées sur un à deux jours. Votre objection comme quoi un homme torturé ainsi avouera n’importe quoi, notamment des faits imaginaires, ne tient pas. Un spécialiste du renseignement interrogera toujours sur des faits/lieux précis pouvant être vérifiés et recoupés. Il lui sera donc aisé de savoir si la personne interrogée dit la vérité ou affabule pour arrêter sa souffrance. D’où l’important que ce type d’interrogatoire soit conduit par des professionnels ne cherchant pas assouvir leurs pulsions sadiques. Ce ne doit donc jamais être confié à des policiers de base, type gardien de la paix, brigadiers, etc.
Autre avantage de cette méthode, on peut nier son existence face à la justice et aux magistrats instructeurs. Elle ne laisse aucune séquelle physique apparente si elle menée avec « professionnalisme ». Bien sûr on a tous en tête les graves dérives qui eurent lieu pendant la guerre d’Algérie : tortures de masse et donc non discriminantes, ainsi que les morts qui s’ensuivirent. Cela était dû avant tout au fait que la majorité de ces interrogatoires furent délégués à des officiers et sous-officiers qui n’avaient aucune compétence ou au mieux fort limitée en renseignement.
Exemple caricatural : le futur médiatique gangster Mesrine, alors caporal en Algérie, se porta volontaire dans un centre d’interrogatoire de prisonniers ! Cette tâche dut lui plaire, car il se réengagea après la fin de son service militaire.
Je vais me répéter, cette méthode ne doit être employée que lorsque toutes les autres ont échoué, et réservée à des officiers de police fort compétents.
Je n’aurais pas la prétention de vous avoir convaincu, vous resterez toujours persuadé que la police scientifique trouvera les réponses à tout : l’illusion scientifique-technologique est des plus confortables. A défaut vous pourrez gloser à loisir sur nos grands principes de droit, et participer aux multiples « marches blanches ».
J’approuve pour une fois sans réserves le message de Marchenoir du 29/12 à 21h44. Mon grand âge me permet de me souvenir des années de guerre où la mort, les bombardements, incendies, arrestations et autres exactions et mauvaises nouvelles étaient le pain de tous les jours, et je ne me souviens pas avoir vu débarquer des pelotons de médecins, conseillers, psychologues, avocats, députés et « hautes z’autorités » pour plastronner pendant des semaines sur tel ou tel événement, si dur soit-il à encaisser.
L’attitude des braillardes dénoncées par Marchenoir, c’est cela la honte. « Etre victime » est devenu une profession, un état de citoyen exigeant une reconnaissance immédiate, prioritaire et monnayée.
La honte, vous dis-je.
Emmanuel Macron annonce la suppression de la taxe d’habitation à partir de 2020 (si Dieu le veut).
Le journal de 18h : Macron signe la fin de l’exploitation des hydrocarbures pour 2040 (pour la France mais les autres s’en moquent).
Macron annonce la fin du monde pour 2123.
Macron annonce qu’il ne se remariera pas.
Macron annonce qu’il n’en a plus et qu’il nous fait un bras d’honneur.
Macron va rencontrer Jésus et Mahomet dans un entretien privé.
Macron…
Macron… est un…
Nordahl. Ça vous viendrait à l’esprit d’appeler votre fils Nordahl ?
On songe à ses parents qui lui ont donné un prénom pareil, un prénom de viking couvert de peaux d’ours, qui boit de la cervoise dans un crâne en tapant sur un tambour avec le fémur de son ennemi.
Je m’étonne que Libération n’ait pas déjà suggéré que ses parents puissent être d’extrême droite et que lui-même puisse avoir des affinités FN.
« Présumé d’extrême droite », en somme.
Libération y excellait, on ne pouvait plus allonger une beigne dans un commissariat à un multirécidiviste sans être traité de « fasciste d’extrême droite », les pléonasmes foisonnaient à la une de ce quotidien.
Et si cela devait s’avérer exact dans la suite de l’enquête on imagine la tête de son avocat…
@ nous les Kong | 30 décembre 2017 à 19:11
Tiens encore un qui s’est trompé de blog. Ce n’est pas le site de Danièle Obono ou de Raquel Garrido mon petit !
Bloavez mad à tous (sauf à Deviro)
et SURTOUT consultez bien le docteur Maury au : http://www.ina.fr/video/CPB7705092707
Il existe des pays dans lesquels il n’y a pas de militaires armés jusqu’aux dents déambulant dans les rues, il existe des pays où il n’y a pas de blocs de béton pour prévenir les attentats contre les passants, il y a des pays où il n’y a pas de policiers devant les synagogues, il y a des pays où les femmes ne risquent pas grand-chose à sortir le soir, il y a des pays où il n’y a pas de « marches blanches »…
Ce sont les pays qui refusent l’immigration musulmane de masse (ou pas) : la Tchéquie, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche….des pays qui ont dû supporter le joug communiste et parfois le joug ottoman.
Des pays « rétrogrades » et repliés sur eux-mêmes comme diraient les médias français…
@ Mitsahne | 30 décembre 2017 à 16:23
« Mon grand âge me permet de me souvenir des années de guerre où la mort, les bombardements, incendies, arrestations et autres exactions et mauvaises nouvelles étaient le pain de tous les jours, et je ne me souviens pas avoir vu débarquer des pelotons de médecins, conseillers, psychologues, avocats, députés et ‘hautes z’autorités’ pour plastronner pendant des semaines sur tel ou tel événement, si dur soit-il à encaisser. »
Sans même remonter jusque-là, un livre paraîtra dans les jours qui viennent sur l’attentat à la bombe commis en 1984 par l’IRA, contre le congrès du Parti conservateur britannique au Grand Hôtel de Brighton, d’où Margaret Thatcher sortit indemne (mais qui fit 5 morts et 31 blessés).
Il met l’accent sur le flegme, l’humour et la résistance à l’adversité des victimes de l’attentat. A commencer par Margaret Thatcher, qui, conservant un calme parfait, dit à une secrétaire : « C’est sans doute un attentat à la bombe ; mais ne t’en fais pas, ma chérie, tout ira bien ». Puis elle se mit à genoux pour faire une prière.
Quand les pompiers arrivèrent jusqu’à elle pour l’évacuer, elle leur dit : « C’est gentil d’être venus ». Alors que tous ses collaborateurs la pressaient d’annuler le congrès, elle répondit : « Pas question. Ils ne nous intimideront pas. On reprend à 9 h 30 » (il était 5 h du matin), « et que tout le monde soit bien à l’heure ».
Harvey Thomas, le chef des relations avec la presse du Parti conservateur, a passé deux heures et demie enseveli sous les décombres. Le médecin de l’hôpital lui dit qu’il allait devoir garder le lit en raison du choc traumatique qui pouvait survenir. « Ecoute, mon ami », lui répondit-il, « je viens de sauter sur une bombe et d’être enterré sous dix tonnes de gravats. Qu’est-ce que je pourrais bien subir de plus grave que ça, comme traumatisme ? »
« Lorsque j’étais petit garçon », explique-t-il, « j’ai connu le Blitz à Londres. Quand nous entendions un V-1 arriver, nous courions nous mettre à l’abri. Notre génération ne passait pas son temps à se plaindre. A cette époque, nous n’étions pas assez intelligents pour avoir inventé le stress post-traumatique. C’était un autre monde. »
Une vieille dame, atteinte d’éclats de la tête aux pieds, patientait à l’hôpital car des blessés plus graves devaient être soignés en priorité. Au médecin qui lui tendait une tasse de thé, elle sourit et dit : « Rien de tel qu’une bonne tasse de thé à 4 heures du matin ! ».
Norman Tebbit, ministre du Commerce et de l’Industrie, était dans son lit avec sa femme lorsque la bombe a explosé. Le lit a descendu de trois étages, et ils se sont retrouvés avec trois étages de gravats au-dessus de la tête. Après trois heures et demie d’efforts périlleux, marquées par la hantise de faire écrouler les décombres sur les victimes, les pompiers parvinrent à extraire le couple.
Norman Tebbit était grièvement blessé, il avait été électrocuté plusieurs fois sous les décombres, sa femme devait rester sur un fauteuil roulant pour le restant de ses jours. Le médecin qui lui administrait les premiers soins lui demanda : « Avez-vous des allergies ? » Il rétorqua : « Oui, aux bombes ! »
Un médecin urgentiste immigré du Salvador (déjà…), raconte son étonnement face au stoïcisme des victimes : « Chez nous, ça aurait été l’hystérie. A l’hôpital de Brighton, il n’y avait aucun pleur, aucun gémissement. Et pourtant, nous avions des blessés très graves. Je n’avais jamais vu ça auparavant. C’était surréaliste. »
Quant à Robin Butler, le secrétaire personnel de Margaret Thatcher qui était à ses côtés au moment de l’explosion, il s’est fait remonter les bretelles par sa femme à son retour : « Ca t’apprendra à traîner avec une blonde à 3 heures du matin ! », lui dit-elle en guise de bienvenue.
Something Has Gone Wrong : Dealing with the Brighton Bomb, de Steven G. Ramsey
@ Trekker | 30 décembre 2017 à 16:11
« Secundo j’ai uniquement préconisé la gégène, à savoir une génératrice de campagne dont une électrode est pliée à l’oreille et l’autre au sexe de l’interrogé. Celle-ci n’a pas le caractère humiliant du viol, hormis si c’est une femme. »
Comme on disait, à une époque (mais les modes passent vite) : collector.
J’espère seulement que vous êtes à la retraite, ou employé aux écritures enfermé dans un placard. Heureusement que vous fustigez le « sadisme du tortionnaire » ! Qu’est-ce que ce serait si vous vous laissiez aller à vos penchants…
Il y a encore des « génératrices de campagne », dans l’armée française ? Je demande ça, parce que c’est bien le seul obstacle que je vois à votre intéressante proposition…
@ Trekker
Aucune méthode n’est infaillible. Mais pour toutes les raison que j’ai dites, je préfère la science des indices à l’art de la torture.
@ Lucile
« Les méthodes infectes et dégradantes que vous évoquez, et qui peuvent séduire même d’honnêtes gens »
Oui et non. Les gens vraiment honnêtes sont ceux qui, comme vous, savent se méfier même de leur désir de bien, en l’occurrence faire justice, si cela doit les pousser au mal.
L’amour vrai, la véritable honnêteté, le vrai, dans tous les domaines, est rare, très rare.
@ Patrice Charoulet hier à 21:13
« Dix faits prouvent sa culpabilité »
Vous nous disiez récemment ne rien connaître au rugby, donc ne pas vouloir émettre le moindre commentaire, tout en laissant entendre que vous auriez bien aimé vouloir donner votre avis… tout ça en cinq ou six lignes. Voici une excellente occasion de publier les dix faits qui prouvent la culpabilité… A la lecture, je réviserai mon jugement, tout personnel, sur l’intérêt comparé de vos commentaires – toujours très personnels, très originaux – et ceux des semtob. Bonne écriture, sous votre caméra de surveillance, en vous assurant que le réverbère est bien allumé.
Superstition socialement convenue : expression de « Voeux » provoqués par une importance fétichiste attribuée au +1 du millésime annuel.
Il est vrai que la période* année (solaire) a dès la proto-histoire humaine fait fantasmer et mythifier sur un « éternel recommencement » qui consolerait de la fin personnelle certaine. Déjà les logiciels animaux bio-programmés intègrent souvent le cycle des saisons.
L’année comptée 2018 va occasionner à coup sûr des flots de verbiages d’odeurs variées sous prétexte de cinquantenaire, pour « Mai ». L’hebdomadaire L’Express s’est déjà essayé à tâter la solvabilité émotionnelle de sa clientèle-lectorat à cet égard. Alors on pourrait espérer que des outrances répugnantes dans le registre de l’auto-célébration bobopathe induisent par contre-coup des mouvements de rassemblements par exemple sur la base « Nouvelle Décence », décence pour tous, etc. (‘common decency’ disait Eric Blair aka George Orwell). Mais cela risquerait aussi de susciter de la vengeance sacrificielle contre les retraités en général sans discernement (cette euthanasie a commencé avec le +1,7 % sur la CSG).
Les funérailles à spectacle se multiplient ces dernières années, en rapport avec la structure démographique et les carrières chanceuses qui ont pu « surfer » sur la vague monstre du baby-boom qui les poussait, cela pointe donc surtout celles et ceux qui étaient nés dans la vingtennie avant 1945, qui entreront dans leurs 73 à 93 ans en 2018.
Parmi ces clients, il y en a un dont le décès immédiatement dans la foulée de la messe-bobo des 68+50 susciterait alors un surcroît émotionnel « épatant » (dirait le regretté Ormesson) :
Jean-Marie Le Pen.
Sans souhaiter sa mort, celle-ci juste à la fin de Mai-18, quel formidable scenario pour la rue, cette véritable agora du peuple réel, peuple populaire et populiste aussi bien ! Le Menhir aurait-il le même « romantisme sacrificiel » que cet activiste déjà oublié qui s’immola naguère en autel catholique pour avoir au moins réussi quelque chose ? Les « Services » ont probablement déjà commencé à phosphorer sur le risque de lepénisation de la Faucheuse…
* à propos du temps tant astro-physique que juridico-politique, l’excellente étude « Histoire de l’heure en France » de notre ami Jacques Gapaillard (2011, Vuibert), préfacée par Jean Kovalesky de l’Institut, mérite d’être mieux connue… Très bel exemple d’harmonisation entre l’aspect logico-mathématique et les réflexions socio-politiques « réalistes » (on aurait envie de dire : sociométriques) : vous ne le regretterez pas !
@ Achille | 30 décembre 2017 à 10:53
« …il existe d’autres solutions plus subtiles, comme par exemple l’hypnose ou encore l’injection d’une drogue qui neutralise la volonté de l’individu, permettant ainsi de lui soutirer les informations qu’il est seul à connaître »
Désolé de vous décevoir, ces solutions, comme la scopolamine ou le sérum de vérité cher à Xavier Nebout, on été expérimentées depuis des décennies par la CIA, l’ex-KGB, nos militaires, etc. Leurs résultats furent toujours fort décevants.
Même la CIA si chère à Robert Marchenoir et dont on connaît fort bien l’infini humanisme ne l’a pas utilisé à Guantanamo. Elle s’est contentée de méthodes plus frustes, dont entre autres le fort classique supplice dit de la baignoire : simulacre de noyade, qui n’est pas sans risque mortel pour le supplicié. Pour ce qui est de l’usage de l’électricité et autres méthodes encore plus barbares, elle a sous-traité ce type d’interrogatoire dans des pays tiers ayant une expérience avérée : Maroc, Egypte, Jordanie, Pologne, etc.
@ Robert Marchenoir
« Il y a encore des « génératrices de campagne », dans l’armée française ? »
Non et cela depuis plus de trente/quarante ans, mais on peut leur substituer certains types de transformateurs branchés sur le réseau électrique. Ne comptez pas sur moi pour vous en donner les références, car vous l’utiliseriez immédiatement pour passer à la question tous vos voisins suspects de poutinisme et autres russophiles !
Je me garderais bien de perdre du temps à répondre à vos élucubrations sur ce quasi Club Med qu’était Guantanamo, ses G.O. de la CIA avec leurs interrogatoires poussés et leurs pseudo-scrupules moraux.
@ Robert Marchenoir
« Il y a encore des « génératrices de campagne » ?
Tout à fait ! Cela s’appelle des clôtures électriques. Vous en avez au choix sur secteur, solaire ou avec batteries… 🙂
A chacun son métier, les vaches seront bien gardées !
@ Savonarole | 30 décembre 2017 à 20:26
Oui tiens justement parlons-en. Vous ne trouvez pas étonnant que les médias ne fassent pas le pied de grue devant le domicile de ses parents ? Pas d’enquête de voisinage, rien, nada… Vous pensez bien que le gars militaire, maître chien qui plus est, aurait dû être catalogué pour le moins avec un délit de faciès à la clef… et… et… là non… J’ai ma petite idée.
@ Robert Marchenoir | 30 décembre 2017 à 21:17
Et allez ! De la marche blanche des pleureuses bien de chez nous on passe au stoïcisme britannique légendaire !
Jamais dans la demi mesure, vous ! Je vous filerais bien un coup de marteau sur un doigt (je vous laisse le choix) juste pour voir de quel côté vous penchez… C’est comme ça que j’ai appris les jurons béarnais.
@ caroff | 30 décembre 2017 à 21:15″
« Il existe des pays dans lesquels il n’y a pas de militaires armés jusqu’aux dents déambulant dans les rues, il existe des pays où il n’y a pas de blocs de béton pour prévenir les attentats contre les passants, il y a des pays où il n’y a pas de policiers devant les synagogues, il y a des pays où les femmes ne risquent pas grand-chose à sortir le soir, il y a des pays où il n’y a pas de « marches blanches »…
Ce sont les pays qui refusent l’immigration musulmane de masse (ou pas) : la Tchéquie, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche….des pays qui ont dû supporter le joug communiste et parfois le joug ottoman.
Des pays « rétrogrades » et repliés sur eux-mêmes comme diraient les médias français… »
J’ENCADRE EN LETTRES D’OR ! GENIAL !
Aaaahh ! Marchenoir !
Won’t you ever stop praising the bloody English !
Tout de même ! Wellington, Trafalgar ! Le vicieux Amiral Nelson ! Crécy ! Agincourt ! Le rôti de Rouen !
Quoi ? Moi chauvin ?
Bon j’avoue, je partage quelque peu votre anglophilie…
Je pense que tout de même ces marches blanches sont utiles… elles permettent la discussion, le questionnement…
les enfants voient bien cela à la télé c’est l’occasion d’en parler ? Cela peut jouer un rôle préventif en attendant qu’une bonne recherche psychosociologique nous explique pourquoi la disparition de 10 000 enfants reste inexpliquée. Il faut en parler. On avait essayé dans le temps de faire une sorte de publicité préventive dans le but de sensibiliser les enfants. Mais cette publicité avait été si mal faite qu’elle faisait peur aux enfants, les parents s’en étaient plaints et elle a été retirée… A-t-on essayé d’en faire de meilleures ? non ! Lançons une campagne pour en faire d’autres…
10 000 disparitions ! J’ai du mal à le croire ! Il semblerait que l’histoire du petit chaperon rouge n’ait mis en garde personne… Faisons-en d’autres… à qui la meilleure ? un grand prix, voilà. Ces 10 000 cas doivent faire l’objet d’une grande recherche cela serait plus rentable que de s’interroger sur deux ou trois cas.
En attendant, ces quelques noms seront synonymes d’une profonde et indicible douleur, Estelle, Marion,
et mantenant Maëlys.
Cherchons ensemble comment cela a pu se produire mais sans effrayer.
De beaux petits scénarios je lance le concours.
@ Sergio Carioca | 31 décembre 2017 à 00:21
Ne laissez jamais personne vous dire que nous avons perdu à Trafalgar !
Les ordres étaient de nous débarrasser de cette peste qu’était Nelson !
Ce qui a été fait, il a été tué et cela seulement au prix de quelques planches de bois et de quelques pièces de tissu.
Dans la Royale, la nôtre, on sait être aussi hypocrite que les Britanniques !
On y vient, on y vient… Il ne faut pas bien longtemps pour faire remonter à la surface la vraie nature des faux gentils « qui aiment la nature et les paysans », « qui ne supportent pas les Américains parce qu’ils sont brutaux et qu’ils sèment la guerre partout dans le monde »…
Le premier rêve de me « donner un coup de marteau sur les doigts » (en me donnant le choix du doigt, Monsieur est trop bon), le second préconise qu’on instaure, au sein de la police judiciaire, l’usage de « la gégène, à savoir une génératrice de campagne dont une électrode est pliée à l’oreille et l’autre au sexe de l’interrogé ». Et il précise que cette forme de torture « n’a pas le caractère humiliant du viol » — je suppose qu’une assertion aussi péremptoire (et contre-intuitive) ne peut venir que d’une longue expérience personnelle ?
Cela étant justifié par le fait que « Guantanamo n’est pas un Club Med » et que « la CIA n’a pas de scrupules moraux ». Traduisons : puisque les Américains sont des barbares sanguinaires (c’est faux, mais admettons), nous avons bien le droit, nous, de nous comporter comme des nazis. Et ne croyez surtout pas que ça nous empêchera de continuer à diffamer les Etats-Unis au nom de principes moraux.
Je ne parle pas de nazisme au hasard. Quand on souligne « l’importance que ce type d’interrogatoire soit conduit par des professionnels ne cherchant pas assouvir leurs pulsions sadiques », qu’on pousse le scrupule administratif jusqu’à préciser que la torture « ne doit jamais être confiée à des policiers de base, type gardien de la paix, brigadiers, etc », mais qu’il faut « la réserver à des officiers de police fort compétents », que préconise-t-on d’autre que ce qui a été reproché aux nazis, à savoir d’organiser la barbarie de façon bureaucratique, scientifique, industrielle, sans sadisme particulier mais pour le plus grand bien de l’humanité (aryenne) ?
Rappelons que cette immonde « proposition » (et là, cet adjectif est pleinement justifié) consiste à soumettre à la torture les personnes simplement soupçonnées de crime, ce qui nous ramènerait peut-être un millénaire en arrière.
Les tortures qui sont reprochées aux Etats-Unis, qui sont fort rares et espacées et qui sont vigoureusement combattues par de nombreux Américains, s’appliquent à des prisonniers de guerre étrangers soupçonnés d’avoir pris part à des attaques terroristes sanguinaires à l’encontre de civils. Dont l’une a tué 3 000 personnes dans une opération (le 11-Septembre) qui avait été planifiée, en son temps, par Hitler lui-même.
Aussi condamnables que puissent être de pareilles méthodes de contre-terrorisme (et, pour ma part, je les réprouve tout comme je réprouve les délires sanguinaires du soldat dévoyé Trekker), on ne peut comparer leur objet à cette idée ahurissante de soumettre à la torture, dans les commissariats de police, de simples civils français soupçonnés de crimes en temps de paix.
Au passage, je signale que jamais personne, aux Etats-Unis, n’a émis une idée aussi contraire à la morale, au droit, à la religion, aux principes sur lesquels est fondé notre système politique et aux valeurs les plus fondamentales de notre civilisation. Même dans les tréfonds des sites d’extrême droite voire néo-nazis, je n’ai jamais lu un anonyme réclamer le droit pour la police de torturer des Américains. Et encore moins de la part d’un ancien soldat !
En France, c’est possible. La haine de tous contre tous qui frémit sous le couvert des belles idées socialistes rend cette abomination envisageable.
Le premier de nos bons apôtres est révulsé parce que j’ose dire du bien des Britanniques (ce qui vaut bien quelques coups de marteau sur les doigts) ; le second parce que je trouve des excuses aux Américains.
Moralité : méfiez-vous de ceux qui disent pis que pendre des « Anglo-Saxons », tout en protestant de leur propre vertu. Ce sont souvent les plus vicieux, ceux qui ne rêvent que de coups, de sang et de tortures.
Maintenant, j’attends le premier de ces papelards qui m’expliquera que c’était de « l’humour ».
Il faut remarquer qu’on est passé de la dénonciation de la lâche illusion d’attendre du bien de la part des assassins à une forte violence multiforme contre tous, sauf les assassins :
– Contre les marches blanches
– Contre ceux contre les marches blanches
– Contre les suspects qu’il faudrait torturer
…
Et bientôt contre qui ?
Tout cela illustre que la violence qui ne peut tomber sur le coupable se dilue à côté, contre les innocents.
Tout cela parce qu’on n’a pas attrapé le coupable.
Je ne parle pas du présumé coupable, je parle du prouvé coupable – ou innocent d’ailleurs, il faut chercher ailleurs si le suspect est non prouvé coupable, n’est-ce pas ?
Sans preuve, pas de point final, pas de raison de ne pas enquêter dans plusieurs directions.
Il faut donc une vraie police scientifique en France.
Autre chose : aucune complaisance envers les coupables avérés, aucun irrespect pour les simples suspects.
Autre chose, il faut accepter de ne pas toujours faire mouche… Sinon, c’est comme à la chasse avec les Nemrod irresponsables, qui tirent non sur un animal bien en vue mais dans les taillis mouvants : l’incident garanti.
L’erreur judiciaire inévitable.
Qui fait double malheur : la Justice n’est pas véritablement rendue, et la société non protégée d’un transgresseur qui doit en nourrir un intéressant sentiment de puissance, tandis qu’un faux coupable croupit un prison. On n’est pas dans Hitchcock où l’innocent s’échappe, trouve l’amour et le coupable dans la même course.
Incise : on dit que la réalité dépasse la fiction, tu parles ! « La mort aux trousses » prouve que ce peut être le contraire, et ce n’est pas le seul cas. Voyons…
Tiens, il y a un équivalent d’erreur judiciaire dans « Beaucoup de bruit pour rien », film de Kenneth Branagh tiré de Shakespeare, où le drame est traversé de joie à moins que ce ne soit l’inverse, et où tout finit en euphorie.
Et autre.
Nous sommes donc, retombons de la joie de l’art à la déception de trop d’aspects de la vie, passés de la déploration de la puissance qu’ont les criminels par le biais de l’espoir : faire le pied de grue à leurs excellences en en attendant quelque chose, au pouvoir des criminels de nous diviser.
Remède pire que le mal.
Comme je le disais, quand la vengeance, et la Justice n’est que vengeance publique, ne peut s’exercer, la violence destinée au criminel fait retour, augmentée de la force de la déception, sur le groupe.
Et quel groupe ? Nous, en France… Toujours dans le fantasme d’une guerre civile, qui pourrait bien venir à force de se cracher dessus les uns les autres et que certains en rêvent.
Un groupe vulnérable entre tous.
Oui, parce que si les Anglais ont eu leurs troubles, et un philosophe qui en a profité pour théoriser la lutte de tous contre tous, et le Léviathan, c’est nous qui, dans le fantasme de la guerre civile, et de l’homme providentiel, celui qui rend le Léviathan plus puissant et possiblement plus autoritaire que jamais, voire tyrannique, sommes en danger.
Grand danger.
J’espère que chacun en a bien conscience, et fait tout son possible pour l’éviter.
Eh oui, l’année 2017 se termine. On peut dire qu’elle aura été riche en surprises, en drames aussi.
Qu’en sera-t-il de 2018 qui fêtera le centenaire de l’armistice de la Grande Guerre, les soixante ans de la Ve République, le cinquantenaire des événements de Mai 68 (qui n’ont duré que quelques semaines mais ont marqué durablement notre mode de vie) ?
Je crains qu’il ne faille pas se faire trop d’illusions et tous les meilleurs vœux du monde ne changeront rien à la marche inexorable du monde vers son destin qui n’a rien de bien rassurant dans le contexte actuel.
Malgré tout, je souhaite à Philippe et Pascale Bilger qui animent ce blog, à nul autre pareil par la qualité des billets, la liberté d’expression qui y règne, la convivialité des échanges hors blog, mes meilleurs vœux pour la nouvelle année.
Je n’oublie pas bien sûr les contributeurs de ce blog qui constituent un panel chatoyant de personnalités permettant des échanges sans concession, parfois musclés mais toujours enrichissants.
Bonne année 2018 à vous, en espérant que l’on se retrouve tous l’année prochaine !
Je serais curieux de connaître votre avis sur ces règles et cette déontologie (transmis aimablement par Patrice Charoulet) que les amis d’Alain Finkielkraut se doivent de respecter. Le blog « Justice au singulier » n’a rien à voir avec cet exercice de pure admiration, sa liberté d’expression est à sauvegarder mais il me semble que certains des principes énoncés mériteraient d’être retenus.
« Le groupe « Admirateurs d’Alain Finkielkraut » regroupe tous ceux qui apprécient la pensée et la réflexion du philosophe français. Ce groupe est un lieu d’expression ouvert à tous. Nous y discutons librement, dans le respect des opinions et des droits de chacun, d’Alain Finkielkraut, de son œuvre, de sa pensée, de son actualité. Tout ce qui est posté dans ce groupe doit être aussi proche que possible de M. Finkielkraut.
Sur le groupe « Admirateurs d’Alain Finkielkraut » ne sont pas autorisés :
– Les messages racistes, xénophobes, révisionnistes, faisant l’apologie de crime de guerre, discriminant ou incitant à la haine qu’elle soit à l’encontre d’une personne, d’un groupe de personnes en raison de leurs origines, leur ethnie, leurs croyances ou leur mode de vie.
– Les messages à caractère insultants, violents, menaçants, au contenu choquant ou portant atteinte à la dignité humaine.
– Les messages diffamatoires.
– Les messages contraires aux lois en vigueur en France.
– Les messages qui n’ont pas de lien direct avec Alain Finkielkraut.
– Les publicités.
– Les messages qui ont pour but de générer une mauvaise ambiance ou un mauvais esprit au sein du groupe.
Quelques règles de savoir-vivre :
– Lisez les règles du groupe
– Soyez courtois. Si des messages vous choquent, nous vous remercions de les reporter aux administrateurs du groupe
– Évitez de poster de nombreux articles dans la même journée
– Évitez les messages entièrement écrits en lettres majuscules
– Et bien sûr, évitez le langage SMS (pensez à Alain !) »
@ Robert Marchenoir | 31 décembre 2017 à 03:56
Prostate ou fuseau horaire ? Si c’est le premier cas je peux vous faire part de mon expérience. Avec une telle volubilité langagière votre réveillon de Nouvel An familial va se transformer en conférence et votre salon devenir un amphithéâtre.
Vous vous aimez, c’est déjà ça.
J’ai parlé de doigt puisque l’on parlait d’extrémité. De ces maux envisageables j’ai choisi le moindre parce que je vous aime bien moi aussi.
En fait tout le monde vous aime bien mais cela ne vous suffit pas. Dis-moi oui…
https://www.youtube.com/watch?v=zUhS-V2LhWs
@ Duval Uzan | 31 décembre 2017 à 01:30

« 10 000 disparitions ! J’ai du mal à le croire ! Il semblerait que l’histoire du petit chaperon rouge n’ait mis en garde personne… Faisons-en d’autres… à qui la meilleure ? un grand prix, voilà. Ces 10 000 cas doivent faire l’objet d’une grande recherche cela serait plus rentable que de s’interroger sur deux ou trois cas. En attendant, ces quelques noms seront synonymes d’une profonde et indicible douleur, Estelle, Marion, et maintenant Maëlys.
Cherchons ensemble comment cela a pu se produire mais sans effrayer. De beaux petits scénarios je lance le concours. »
Comment se produisent les malheureux concours de circonstances qui font que l’attention de l’adulte se détournant un court instant, cela suffit parfois à être l’occasion d’une disparition ? Bien malin qui saurait l’expliquer.
On ne saurait sans doute jamais trop inculquer aux enfants qu’il ne faut jamais suivre qui que ce soit, personne inconnue et aussi connue, sans autorisation et surtout sans prévenir. Quel enfant n’a pas de nos jours de portable avec n° préenregistrés ? Y compris le 17 et le 15 ? Il existe de nos jours également des applications permettant à l’adulte de savoir s’ils s’écartent de leur trajet, d’en être averti et de les localiser sans délai. On peut aussi pucer le vêtement, le sac d’école, les chaussures pour le cas où ils auraient du mal à saisir qu’il faut laisser leur portable ouvert quand ils sont en chemin. Bien évidemment bloquer l’accès à Facebook et autres réseaux sociaux où ils sont susceptibles de donner des informations exploitables par des nuisibles, lesquels peuvent se trouver parmi leurs petits camarades eux-mêmes. Bref, les éduquer au monde moderne.
Dix mille disparitions inexpliquées, cela me paraît néanmoins beaucoup et ne me paraît pas à l’honneur de nos services de recherches.
En ce qui concerne le Chaperon rouge, l’intérêt du conte n’est pas où l’on croit. C’est un conte de transmission de la fécondité qui saute une génération.
Sinon, bonne année 2018 qui sera à compter de février, l’année du chien qui est réputé faciliter les accouchements. C’est donc le jour du chien du 5ème mois de grossesse qu’avait lieu le rituel intitulé « célébration du nouage du l’Obi – grosse ceinture du kimono – ou OBI_IWAI», OBI offert par la parentèle de la future maman et cérémonie que clôturait un banquet.
En ce jour de la fête de la sainte famille
La sainte famille est celle dans laquelle le père au sens biologique est à l’image du Père au sens divin, et où la mère est vierge au sens où elle n’a enfanté que sous l’emprise du désir au sens divin.
Si on expliquait cela aux enfants entrant en adolescence, ils disposeraient de quelques éléments intellectuels face aux perversions les plus horribles.
Quel est en effet le motif de s’indigner du plaisir de tuer, dans une civilisation qui a remplacé la sainteté par le plaisir ?
@ Philippe Bilger
Soit les gens ont atteint un niveau étonnant et respectent toutes ces règles sans même y penser, soit non.
Dans ce dernier cas, les y contraindre abolira la liberté, donc avec les maux, la diversité, l’originalité et in fine la qualité des commentaires.
Par contre, il est certain que faire des efforts, ici et ailleurs, ne peut qu’augmenter encore le niveau de ce blog sans parler du sien propre. Ce pourrait être un des vœux pour la nouvelle année.
@ Achille
« Malgré tout, je souhaite à Philippe et Pascale Bilger qui animent ce blog, à nul autre pareil par la qualité des billets, la liberté d’expression qui y règne, la convivialité des échanges hors blog, mes meilleurs vœux pour la nouvelle année. »
Je me joins à vous pour dire toute mon admiration à monsieur Bilger, et à madame Bilger qui met en page les billets avec une grande élégance.
Tous mes voeux à tous les deux pour 2018… ne tombez pas malades nous comptons sur vous, votre blog c’est le bonheur du jour !! Bonne santé, bonheur en famille, et que Philippe Bilger soit plus souvent à la télé !
@ Philippe Bilger | 31 décembre 2017 à 10:16
Ces règles me paraissent frappées au coin du bon sens, en particulier celles consistant à ne pas autoriser les messages qui ont pour but de générer une mauvaise ambiance ou un mauvais esprit au sein du groupe.
Certains intervenants, en effet, ont tendance à abuser de la grande liberté d’expression qui est accordée sur votre blog, pour poser des commentaires qui relèvent de la pure provocation et sont d’ailleurs, le plus souvent, hors sujet.
Ce n’est pas faire preuve de censure que de refuser les propos agressifs et insidieux qui se traduisent par des échanges polémiques interminables entre certains contributeurs.
Pour maintenir une bonne ambiance dans un groupe, un peu de fermeté ne saurait nuire.
Dans ce code de bonne conduite, les préconisations me paraissant essentielles sont :
– Les messages à caractère insultant, violent, menaçant, au contenu choquant ou portant atteinte à la dignité humaine.
– Les messages diffamatoires.
– Les publicités.
– Les messages qui ont pour but de générer une mauvaise ambiance ou un mauvais esprit au sein du groupe.
Pour ce qui est de « contraire à la loi », on n’est pas forcément d’accord avec toutes les lois, en particulier celles qui tendent à interdire d’exprimer librement sa pensée. J’apprécie de pouvoir lire, ou exprimer, une opinion sincère, quitte à ce qu’elle déborde du cadre, mais sous réserve que ça ne « porte pas atteinte à la dignité humaine », en aucune manière. C’est la limite que je me fixe.
@ Philippe Bilger à 10:16
« Je serais curieux de connaître votre avis sur ces règles et cette déontologie que les amis d’Alain Finkielkraut se doivent de respecter »
Cher PB, quelle idée de nous faire connaître ces idées en matière de tenue de blog et de ses commentaires. Ce doit être important pour vous, pour que vous veniez vous-même dans notre domaine, et le dernier jour de l’année. Avez-vous remarqué que nous sommes tous différents, tous indépendants, tous intéressants, chacun avec ses opinions exprimées, ses préférences, ses détestations… Me concernant, je garde, par exemple, un bon souvenir de Nicolas Sarkozy mais je ne me lasse pas de vous voir encore trouver des occasions d’émettre des critiques. Cher PB, bonne et heureuse nouvelle année ainsi qu’à madame la modératrice dont l’avis nous est bien plus important que de connaître les petites mesquineries gratuites, à rejeter sans modération.
@ Catherine JACOB | 31 décembre
Voilà un bon début de discussion dans les écoles ! J’ai dit le petit chaperon rouge mais il y en a bien d’autres !
Que les écrivains se mettent au travail… on peut aussi faire des petites vidéos ou des jeux !
Peut-être créer un prix de la « repentance », gracier les repentants ou leur trouver des peines allégées.
Je ne pense pas que nous n’ayons affaire qu’à des monstres.
Bonne année à vous tous et grand merci à Pascale et Philippe Bilger.
Bonne ânée aux mectons, bô nénés aux meufs, à toux et à tousses ! Sans déc’.
Bonne année pleine de fric et de succès à tous mes clones blancs chrétiens hétéros de droite patriotes et fiers de leur race, religion, nation, culture occidentale, drapeau, histoire.
Bonnes gastros aux gauchieurs gauchiants gauchouillards gauchislamistes islamocialos socialislamistes fauxcialos racaillocialos racaillislamistes islamouillards.
M. Bilger,
Vous avez été un grand professionnel de la Justice, et j’aime lire vos billets que je trouve souvent justes, pour essayer de comprendre le fonctionnement de nos institutions.
Mais je crois que vous êtes un bienheureux ignorant de n’avoir pas eu à affronter dans votre vie un tel drame pour un de ceux que vous aimez, et, fort heureusement, pour vous et votre famille…
Si cela vous arrivait, vous ne savez pas comment vous réagiriez, mais certainement comme beaucoup, vous seriez bouleversé, désemparé, traumatisé au plus profond de vos entrailles car vous êtes un humain avant tout, comme beaucoup d’autres ; enfin, pas comme ce suspect…
Et dans votre extrême détresse sur l’incertitude de la vie de votre enfant, de la personne que vous aimez, qui vous tenaillerait jour et nuit, si, si, vous apprécieriez certainement que vos amis essaient de vous aider, de vous soutenir dans ce terrible chemin où il n’y a pas d’apprentissage…
« Chacun ne peut porter la peine de l’autre, mais marcher à ses côtés est toujours possible »
Bien sûr que « vous », vous ne feriez pas de marches blanches : vos amis et relations s’activeraient pour vous ; mais vous auriez le même besoin de savoir, d’être sûr que la Justice travaille bien, que l’enquête avance et vous espéreriez la vérité au plus vite, bien sûr. Mais retrouver le corps de son enfant est un deuil qui ne se fait pas facilement et parfois jamais…
Avoir une réponse, fût-elle judiciaire, est une réponse malgré tout, mais comment avec votre si grande maîtrise de l’appareil judiciaire depuis toutes ces années, pouvez-vous insinuer que cela doit aller vite, très vite ?? Comment ?? Comment feriez-vous ?? Comment feriez-vous pour vous ??
Est-ce que cette si terrible crainte de beaucoup de parents et grands-parents ne vous a pas étreint et essayez-vous de la conjurer en jugeant si durement ces fragiles familles, contredisant au passage vos écrits ou interviews précédents :
Paris Match
« L’angoisse des victimes trop lourde pour qu’on ait une autre préoccupation que celle de venir à leur secours et de les consoler par une sollicitude de tous les instants. »
« La fraternité avec la douleur d’autrui est nourrie, heureusement, par bien d’autres éléments que l’expérience personnelle. Toutefois, celle que j’ai vécue ne m’a pas fait de mal puisqu’elle m’a rendu sensible à la douleur et à la détresse possibles d’autrui. »
Certes, vous avez été élevé à la dure confrontation d’une vie familiale où il a fallu assumer et rester debout, tous soudés (ça aide…) et des bonnes fées vous avaient donné de sacrées bonnes connections dans vos neurones…
Une belle famille, bien fournie de petits et de grands, une belle carrière de quarante ans dans la magistrature ne devrait pas aboutir à ces jugements si péremptoires, si durs sur la conduite de pauvres gens accablés par la perte de leur enfant, l’ignorance de savoir s’il est mort ou vivant, avoir devant eux un suspect qui nie tout, voir d’autres familles « retrouver » leurs enfants…
Quadruple peine…………
La plus juste Justice doit être rendue à Maëlys, le mieux possible, le plus humainement possible… le plus vite possible par la Justice française…
Comment exiger un procès rapide alors qu’on en est à espérer « retrouver » son enfant ??
Je connais des familles qui mettraient les pieds au mur, se moquant des jugements des bienheureux non touchés, pour « retrouver » le corps de leur enfant.
Ce que vous feriez, Monsieur Bilger, vous ne le savez pas et je vous souhaite de ne jamais le savoir…
@ Xavier NEBOUT | 30 décembre 2017 à 12:05
Vous en aviez déjà parlé, mais je n’avais pas fait le rapprochement avec celles de mon jardin, et pour lesquelles mamie a déjà averti les tout-petits de sa dangerosité.
Donc je vais désormais devoir prévenir les grands concernant le soufre du diable ou le souffle du dragon, le baiser du sommeil.
Magnifique fleur, mais comment la reconnaître en poudre ?
@ Philippe Bilger 31/12 10:16
Rien ne me choque dans ces règles dont l’application devrait être, me semble-t-il, une évidence dans toutes relations entre gens dits civilisés.
Elles ne constituent nullement un obstacle à la liberté d’expression qui ne saurait se concevoir sans tolérance et respect de l’autre.
Les règles ne sont pas uniquement contraignantes, elles préviennent les abus, les excès et garantissent ainsi à chacun la possibilité d’exprimer son opinion, ses convictions, ses sentiments avec sincérité.
Mais les règles ne se suffisent pas à elles-mêmes et ne sont que de peu d’utilité si leur transgression n’est pas sanctionnée.
2017 vit ses dernières heures. A toutes et à tous, bon passage en 2018 selon le mode qui convient le mieux à chacun et tous mes souhaits les meilleurs à notre hôte, à son épouse et à tous les contributeurs de ce blog.
@ Robert Marchenoir
« Sans même remonter jusque-là, un livre paraîtra dans les jours qui viennent sur l’attentat à la bombe commis en 1984 par l’IRA, contre le congrès du Parti conservateur britannique au Grand Hôtel de Brighton, d’où Margaret Thatcher sortit indemne (mais qui fit 5 morts et 31 blessés). »
Cela me rappelle qu’en automne 1984, j’ai passé dans le cadre de mon travail quelques jours à Brighton à proximité du Grand Hotel, devant lequel je passais à pied chaque jour alors que la bombe était en place…
Cher Philippe,
Vous sollicitez notre avis sur le texte transmis par Patrice Charoulet. Vous le faites au moment même où certains commentaires de votre dernier billet prennent la forme d’une apologie de la torture. Je ne vous cache pas que j’étais en train de me demander si je n’allais pas arrêter de fréquenter votre blog (ce qui n’aurait pas été sans doute pour certains une source de contrariété). Le seul fait de laisser apparaître mon nom à côté de pseudos de commentateurs qui défendent cette opinion pouvant constituer sinon une approbation, du moins une forme de tolérance à l’égard de ce type de propos. Même la bienveillance a des limites et la liberté d’expression n’autorise pas à mes yeux les atteintes à la dignité humaine.
« Les rives sont la chance du fleuve puisque, l’enserrant, elles l’empêchent de devenir marécage. » Cette image de Jacques, comte de Bourbon-Busset me paraît s’appliquer parfaitement à la liberté d’expression. Il n’est de liberté sans règle. Et il n’est de règles efficaces que celles qui sont librement acceptées.
Je souhaiterais pour ma part que les commentateurs de votre blog acceptent un minimum de discipline.
Ce blog est votre blog. L’essentiel de votre blog est constitué par votre billet. Les commentaires, quel que soit leur intérêt, en sont les accessoires. Il en résulte qu’ils doivent avoir un rapport avec le sujet du billet et être proportionnés à sa longueur.
La courtoisie qui n’exclut ni la fermeté des opinions, ni la vigueur de l’expression ne devrait pas souffrir d’exception. Corrélativement les injures, insultes, procès d’intention devraient être bannis. Ces procédés au demeurant disqualifient davantage ceux qui les utilisent que ceux qu’ils visent.
La moindre des choses me paraît évidemment de respecter les lois en vigueur en matière de diffamation, d’incitation à la haine etc.
Point n’est besoin de multiplier les interdictions et les recommandations. L’attitude la plus efficace à l’égard des provocateurs étant sans doute de les ignorer et de ne pas entamer de polémiques stériles avec eux dont le but essentiel est de « faire les intéressants ».
Voilà ce que je pense de la question que vous nous avez soumise. Je n’ai pas plus de légitimité que quiconque en la matière, mais cela me donne l’occasion de présenter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année à chacune et à chacun.
@ caroff | 30 décembre 2017 à 21:15″
Certains n’envisagent la vie que « tous à poil ».
A la suite des événements que nous subissons actuellement depuis plusieurs décennies et dont il ne faut rien dire sous peine d’être taxé de ne pas être des amis de Finkielkraut, nous devrions proposer de devenir tous Hongrois, Tchèques ou Polonais par respect et en souvenir de notre mère patrie l’Europe.
Pourquoi pas ? Des investigations sont à faire dans ce domaine, un pays pourrait en sauver un autre et le nôtre mérite d’être sauvé !
Cher Philippe,
Votre intervention à l’intérieur de ce billet interroge-t-elle les règles du débat ou poursuit-elle l’affirmation sans limite de la liberté d’expression ?
L’année 2018 sera l’année de l’interprétation de la laïcité.
Quelques mouvements se dessinent déjà avec le Printemps Républicain qui veut dépouiller les partis de gauche et les mouvements associatifs.
Que faire des illusions perdues de la pensée de gauche ?
La mort de l’alternance démocratique qui invitait au compromis, à l’enrichissement de la confrontation d’idées laisse des générations orphelines.
L’embrassement des pensées vient de se rompre et souffle l’embrasement de la pensée unique, liberticide. Les pensées s’autocensurent et dérivent, prêtes au saut dans le vide par perte de sens.
Nous sommes des citoyens sur un vieil arbre sage et certains prétendent que l’on pourrait le déraciner, qu’il faut mettre le feu à ses branches basses et que la cime pointerait ainsi vers un renouveau fleurissant.
Aucun jardinier ne pense ainsi. Le terreau des idées se veut fertile.
Cet arbre que propose l’actuel gouvernement cherche une lumière et enterre les générations qui l’ont fait croître.
Ces bébés de la guerre ne sont plus les siens. Ses nouvelles pousses peuvent s’en aller au vent.
Seuls les nouveaux rameaux rendant gloire à la couronne apporteraient les fruits du futur.
Faut-il entendre le chêne suppliant ses racines de venir à son secours pendant la tempête ?
Quel vent apportera ce printemps ?
Quelles idées germent en cet hiver glacial ?
Nous ne pouvons répondre.
Nous adressons nos vœux de bonheur à Philippe, à son épouse et à sa famille.
Belle et heureuse année 2018 aux fidèles commentatrices et commentateurs.
françoise et karell Semtob
@ semtob | 31 décembre 2017 à 17:18
C’est beau comme du Victor Hugo, puissant comme du Bergson, vibrant comme un opéra de Verdi. On en a le souffle coupé !
Si ce n’est pour séduire ou faire marrer, le plaisir de la conversation repose sur une seule règle : être intéressant.
Tout le reste et notamment les couillonnades telles que l’atteinte à la « dignité humaine », c’est de l’emmerdatoire.
@Philippe Bilger
Je serais curieux de connaître votre avis sur ces règles et cette déontologie que les amis d’Alain Finkielkraut se doivent de respecter.
Il ne s’agit là que de recommandations générales classiques de la part de l’animateur d’un blog.
Mais est-il absolument nécessaire de les rappeler, en mélangeant contraintes « légales » (par ailleurs typiquement franco-françaises dans leur obsession à encadrer de façon oppressive la liberté d’expression selon des normes en vigueur dans les pires régimes totalitaires) et simples règles de bonne conduite que chaque personne bien élevée devrait naturellement appliquer sans même y penser ?
Ceci dit, j’ose espérer que vous ne souhaiterez pas transposer en la reprenant à votre compte cette invitation : « Tout ce qui est posté dans ce groupe doit être aussi proche que possible de M. Finkielkraut », ce qui couperait court à l’expression de toute opinion divergente, même formulée de façon courtoise et modérée !…
@ Philippe Bilger | 31 décembre 2017 à 10:16
J’ai toujours cru que ces règles étaient celles qui régissaient le blog, et je suis toujours surpris de certains dérapages glissants ou violents, qui n’apportent rien de plus aux convictions.
Ceux qui partent pour de longues randos en montagne, savent qu’à l’entrée du sentier qui les conduit aux sommets, ils appliquent la règle bien connue :
« Ici commence le pays de la liberté, la liberté de se bien conduire. »
Ce pourrait être la devise à mettre en frontispice du blog.
Bien des gens sont d’accord pour des règles dont je soupçonne qu’ils ne les respecteraient pas au pied du mur.
Nous avons la liberté, nous avons la franchise en ne nous engageant pas à ce que nous ne ferions probablement pas.
Gardons-les.
Et comment en serait-il autrement ? On voit bien quand l’autre transgresse, on ne connaît pas les justifications qu’il se donne, tandis qu’on sait les siennes par cœur qu’on juge bien sûr excellentes.
Notre hôte n’est pas hypocrite… Pourquoi devrions-nous le devenir ?
Ce que je plaide ne veut pas dire, par exemple, de calomnier… Mais qu’il faut laisser les contributeurs se débrouiller entre eux dans l’intérêt supérieur de la liberté.
Je ne voulais pas le dire pour ne pas gâcher l’ambiance, mais il y a des choses contestables dans le plan Finkielkraut…
Interdire les pub… Je comprends, c’est la plaie, il y en a déjà partout. Oui, mais pour donner une idée de la mentalité de notre époque ou des méthodes de commerce, c’est drôlement utile.
Si j’avais prétendu ne pas le faire, je n’aurais pas pu avoir une discussion intéressante, ou alors, comme tout le monde, tout le temps, en interdisant aux autres ce que je me serais permis.
Interdire les messages qui n’ont pas de lien direct avec Alain Finkielkraut ou plutôt notre hôte… Eh bien, toute discussion dérive, et c’est un bien : sociabilité et créativité garanties.
Il faut être assez imbu de soi pour cette règle, et en même temps, pas trop confiant… Si on apprécie quelqu’un, tout y ramène, et c’est le cas ici pour notre hôte ainsi d’ailleurs que madame Bilger que je remercie au passage de corriger mon orthographe sans parler de lisser la présentation de mes textes.
A propos de la créativité :
« Évitez de poster de nombreux articles dans la même journée »
C’est ça, c’est ça, on va dire aux muses de faire antichambre… Ici, on a toute la place qu’on veut, si on est perçu comme envahissant, on se fait du tort à soi-même, et tant pis.
Se taire ne donnera pas plus d’inspiration aux autres.
@ Marc GHINSBERG | 31 décembre 2017 à 16:50
« Grands diseux, petits faiseux » est la règle commune. Cette règle est à la mesure de la faiblesse de l’Etat. Une façon de conjurer le sort de notre disparition programmée. Car pour le moment il y a un précipice entre ceux qui en feraient l’apologie ici et ceux qui la pratiquent.
« Les gens ont les nerfs », les propos se cristallisent, la tension monte alors que l’on est désarmé au sens propre comme au sens figuré. Mais sans doute que pour vous, rêver de supplice chinois, simplement rêver, pour sauver l’innocence est déjà de trop. Moi ce serait plutôt de se douter que cette gosse pourrisse dans un fossé qui me ferait cauchemarder… Je ne suis qu’un pauvre homme, que voulez-vous….Et il arriverait ça à un de mes enfants…….
@ Philippe Bilger | 31 décembre 2017 à 10:16
Je m’associe sur ces points au commentaire de Noblejoué | 31 décembre 2017 à 12:27, et bien entendu à d’autres aussi, comme celui aussi de Jean le Cauchois | 31 décembre 2017 à 14:09 .
Ce blog est votre blog intitulé :
« Le blog de Philippe Bilger – Magistrat honoraire – Président de l’Institut de la Parole « ,
et si j’ai bien compris, un peu (beaucoup) aussi celui de madame qui doit y investir tant d’un temps précieux.
Justement, pour ma part, s’il devait y avoir de votre part une ou des interventions, afin de maintenir un certaine qualité et vivacité du blog, elles se situeraient à propos des très longs et souvent pénibles totalement hors sujet
– Comment ?
Fidèle, bien plus lecteur que producteur, sur ce site, c’est toujours avec plaisir que je viens découvrir vos billets.
Selon la coutume, bonne année 2018 à vous et aux contributeurs de ce blog sans exception.
Où est Maëlys de Araujo ?
On a peine à imaginer son épouvante, son cauchemar, sa détresse de petite fille livrée à un ou des prédateurs. Ce qu’elle a vécu, ce que vivent ses parents.
Et ce monstre qui en sait à l’évidence très long et continue de nier.
Dur et ingrat métier que celui de policier, gendarme ou juge ; il faut parfois bien du mérite pour retenir ses coups ! C’est alors que l’on souhaiterait qu’il y en ait un parmi les enquêteurs qui transgresse la sacro-sainte déontologie pour obtenir des aveux. Sachant que les voyous ne comprennent que la manière forte. Bien loin des marches blanches et autres niaiseries qui doivent faire jubiler ces pervers !
@ Maëlys etc | 31 décembre 2017 à 15:02
Vous êtes bien sévères (s pour le etc.) avec Philippe Bilger.
Etant probablement un des plus âgés sur ce blog, permettez-moi de vous dire que perdre un enfant, un parent, un proche ou un copain de classe est une grande peine. Contrairement à vos conseils malvenus je ne doute pas un seul instant de ce que serait la réaction de Philippe devant une telle tragédie, il souffrirait autant que les parents de Maëlys, sinon plus, mais je pense aussi qu’il ne l’étalerait pas sur tous les canaux de télévision.
Cet homme, ce magistrat, a eu entre ses mains le destin de bien des gens dont il devait demander l’incarcération pour bien des années. Une tâche qui demande bien plus que la connaissance de la loi. Une tâche qui demande une âme, du cœur, une conscience et qu’il ne pouvait faire anonymement comme vous qui écrivez sous un alias, et quel alias !
Cette peine nous la sentions tout autant entre 1940 et 1945 mais il y avait une grande différence, nous n’avions pas de télévision pour l’étaler au monde entier. Pourtant nous n’allions pas de porte en porte la raconter aux voisins et au reste des citoyens de France, ce que nous aurions pu faire, faute de télévision.
J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ici récemment, la peine est quelque chose de très personnel, comme l’amour et avec lui.
Pour moi, les marches blanches ont remplacé, dans notre République qui se découvre laïque, les processions d’antan avec croix, curé et enfants de chœur en tête sauf que… nous n’avions pas de TF1, France 2, France 3, BFMTV, etc., et c’était avant 1968. Le blanc ayant remplacé le noir du deuil en plus du curé, de la croix et des enfants de chœur. Seules les pleureuses sont toujours dans ces processions mais bien plus nombreuses.
Nous pleurions entre nous, dignement, le ou les copains de classe restés sous les débris laissés par les bombes de la nuit précédente qui ne répondaient pas à l’appel du matin, et nous n’avions que les professeurs pour nous remonter le moral. Nos parents allaient voir leurs parents, rien de plus.
Il nous est ensuite revenu de reconstruire la France, qui devait se relever d’un gigantesque « burn-out », puis de voir les nouvelles générations nous faire payer leur « souffrance » en taxant nos retraites de 1,7%.
Mais je pense aussi que le voyeurisme, que facilite la télévision, joue un rôle dans ces marches blanches.
Ou, alors, les Français sont-ils devenus super-émotifs, ramollis par soixante-dix ans de paix ?
Je ne doute pas de la peine des parents de Maëlys mais ce n’est pas à la télévision qu’ils doivent faire leur appel à Lelandais, mais directement dans sa prison, à l’homme, face à face, seuls à seul.
C’est cela que leur avocat doit demander et obtenir, pas des interviews à la télévision, se faisant, au passage un rien de publicité.
Voilà le genre de torture qu’il faut infliger à cet homme : un père et une mère lui demandant, yeux dans les yeux, quitte à le forcer à regarder : qu’as-tu fait de notre enfant !
Et s’il ne répond pas, recommencer, jour après jour, en se relayant avec le reste de la famille, grands-parents, oncles et tantes, jusqu’à ce qu’il craque.
Les visites en prison sont légales que je sache !
J’ignore qui vous êtes et ne tiens pas à le savoir, mais écrire sous le nom de cette malheureuse gamine est un outrage en ce qui me concerne. C’est d’un manque de respect et de sensibilité épouvantable à son égard.
Si vous prenez une résolution pour 2018 puis-je vous suggérer : « Réfléchir avant d’écrire » ?
@ Catherine JACOB
10 000 disparitions… vous êtes loin du compte : 48 000 en 2016… Il y a certes des situations très différentes : le plus grand nombre sont des ados fugueurs, qui récidivent parfois plusieurs fois et se mettent chaque fois en danger, un grand nombre (croissant) d’enlèvements familiaux trop souvent vers l’étranger… de tous pays… européens aussi, qui peuvent se terminer en drame ; puis viennent les suicides là aussi en augmentation avec le mal-être des harcèlements mais pas que, viennent les accidents (ados et beaucoup de personnes désorientées de tous âges) et enfin les agressions criminelles, proches et autres
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/enlevements/fugues-enlevements-quatre-graphiques-pour-comprendre-les-disparitions-d-enfants-et-d-adolescents_903865.html
Les disparitions inquiétantes ont augmenté du fait de la suppression de la RIF (recherches dans l’intérêt des familles)… Savoir si c’est inquiétant ou pas est très suggestif, cela dépend des parents inquiets ou pas… de l’âge de l’enfant, des circonstances de la disparition et de la possibilité de se faire entendre… comme toujours… Il n’y a pas de chiffre officiel du nombre des disparitions… De nombreux progrès ont été réalisés depuis plus de vingt ans… mais comment lutter si un agresseur fait tout pour cacher son crime ??
Une précision préalable : il y a sur le Net plusieurs sites où l’on peut soutenir Finkielkraut, avec lequel, je le rappelle, notre hôte a eu au moins deux dialogues, passionnants, que l’on peut toujours réécouter à cette occasion. Sur ma page Facebook, j’avais une photo de F. Par hasard, on m’a proposé ce « groupe des admirateurs d’Alain Finkielkraut ». J’ai cliqué et ai reçu un mail m’annonçant que j’étais admis comme membre et l’on joignait le texte que tout le monde vient de lire.
Sans nullement vouloir l’imposer, ni même le proposer ici, les conditions étant bien différentes, j’ai eu l’idée de le communiquer à notre chère modératrice-correctrice, à titre de « curiosité ». Ce fut, semble-t-il, communiqué à Philippe Bilger. Il s’adresse à tous ses lecteurs et leur demande leur avis.
J’ai lu les premières réactions, d’un intérêt variable. Je n’ai pas l’intention de faire une distribution des prix, ni même d’attribuer des notes : il paraît que c’est une de mes manies. Sans attendre les interventions de Robert Marchenoir, d’Aliocha, de caroff, de boureau, de Catherine JACOB, de Savonarole, de sbriglia et de quelques autres, je me permets de répondre à la question qui nous est soumise. Elle mérite de l’être sans légèreté ni désinvolture.
Il serait facile de répondre par la formule classique : liberté d’expression totale. Facile et faux.
L’incitation à la haine raciale n’est pas un droit, mais un délit, en France en tout cas. La diffamation publique aussi. L’injure publique aussi. Je pourrais continuer ma liste. Comment donc autoriser sur un blog ce qui tombe sous le coup de la loi ?
Je vais me faire quelques adversaires de plus, mais tant pis. L’un de nous fait l’éloge de la torture. Un autre proclame qu’il est raciste, homophobe, anti-bougnoules, misogyne, j’en passe et des meilleures. Les insultes sont de trop. Les lynchages aussi.
Un intervenant remarquable, et peu m’importe qu’il ne soit pas de mon bord politique, a répondu avec tenue, avec sérieux et a fait une très belle citation à cet égard. Si on relit tout le débat, on trouvera de qui il s’agit. Il mérite l’estime et le respect. C’est une réponse de poids à la question posée par Philippe Bilger.
J’en espère d’autres, du même niveau, pour ma part. A vos plumes !
@ Catherine JACOB
« En ce qui concerne le Chaperon rouge, l’intérêt du conte n’est pas où l’on croit. C’est un conte de transmission de la fécondité qui saute une génération. »
Je ne connais pas cette interprétation : si vous nous en disiez plus ??
Il y a peut-être quelque chose de fondamental à changer dans tous les contes pour enfants : le happy end ! Cela ne finit-il pas par nous faire aimer le malheur pour jouir de cette fin heureuse ?
Il est peut-être temps d’écrire des contes aux fins malheureuses…
Désolé, mais je n’ai pas trouvé la scène en français… Mais dans « Excalibur » nous voyons là le roi Arthur que bien des barons n’acceptent pas à cause de ses origines contestées alors qu’il a tiré l’épée de la pierre. Là, il vainc un chef ennemi refusant de se rendre à qui n’est pas chevalier, et se fait armer chevalier par celui qui pourrait le tuer, action si généreuse qu’elle lui rallie tout le monde.
Magnifique, non ? Je ne comprends pas comment on peut attendre quelque chose de bien des assassins d’enfants, on n’est pas dans un conflit de légitimité, on est dans la lâche transgression de tout, l’inverse des oppositions entre institutions ou idées.
https://www.youtube.com/watch?v=eC_TFoGhqUU
On prend quelques rares cas de rédemption pour la norme, et encore, il faut que ça vienne d’un coup, sans attendre, au moment le plus utile, quasiment sur rendez-vous.
Quelle désillusion on se prépare !
Comme nous ne sommes ni des bourreaux ni des résignés, il faut développer la police scientifique et des mesures type alerte enlèvement.
@ fugace
Vous n’intervenez pas beaucoup, mais toujours pour la liberté, merci. Mes meilleurs vœux.
@ Philippe Bilger
« Le blog « Justice au singulier » n’a rien à voir avec cet exercice de pure admiration, sa liberté d’expression est à sauvegarder mais il me semble que certains des principes énoncés mériteraient d’être retenus. »
Ne changez pas une équipe qui gagne : la dream team Philippe and Pascale & Co !
Même les trolls nous amusent et ceux qui attrapent des boutons avec l’évocation de Poutine ou de l’islam (dont je fais partie) ne sont pas de mauvais bougres au fond d’eux-mêmes, ni ceux qui font leur analyse en direct live….
Je vous souhaite, ainsi qu’à votre dame (comme on dit dans nos provinces), une excellente année pleine de billets fulgurants, amusants, déconcertants !
@ Patrice Charoulet
« Comment donc autoriser sur un blog ce qui tombe sous le coup de la loi ? »
La loi est mauvaise, elle est liberticide. Pour vous qui aimez les citations, en voilà : « La liberté est le plus grand des biens et ce qui donne son prix aux autres biens », et pour la liberté d’expression « sans la liberté de critiquer, il n’est pas d’éloge sincère ».
En France, nous adorons lancer de grands principes que nous laissons aussitôt tomber. Espérons que nous sommes plus fiables quand nous portons et caressons des chats !
En France, nous avons tendance à ne pas respecter les principes, détruits par exemple par les lois contre la liberté d’expression, puis à ne pas respecter lesdites loi. Puis a avoir des gens acharnés à détruire la liberté où elle existe encore, comme ici… Nous sommes des transgresseurs à répétition, et si cela était possible nous tomberions encore plus bas dans l’oubli de ce qui doit être.
La liberté.
« Je vais me faire quelques adversaires de plus, mais tant pis. L’un de nous fait l’éloge de la torture. Un autre proclame qu’il est raciste, homophobe, anti-bougnoules, misogyne, j’en passe et des meilleures. Les insultes sont de trop. Les lynchages aussi. »
Nous ne sommes pas des enfants ! En France, je ne sais pas si vous l’avez vu, on ne protège presque pas les enfants des lynchages, dans les cours de récréation et sur Internet… Nous ne faisons pas notre devoir, mais nous nous en inventons de chimériques.
Pitoyable.
Bien sûr, l’intervention sur la torture m’a déplu… Et alors, la liberté n’est pas que pour moi ?
Et la liberté oblige, nous avons tous le droit donc le DEVOIR de défendre ce en quoi nous croyons.
Quand vous élevez-vous jamais contre la torture et les préjugés délétères ?
Deuil impossible
Comment fait-on quand on ne sait pas si son enfant est mort ou vivant ? Comme on le peut ; chacun a sa voie, ses croyances, ses certitudes.
Oui, mais justement, là, il n’y a pas de certitudes, rien pour s’appuyer, pour avancer…
Alors, commence un chemin qui peut arriver à tout le monde, mais que l’on ne souhaite à personne.
Car on est vivant ou mort, alors disparu, qu’est-ce que c’est ? C’est l’inexistence, qui est pour beaucoup synonyme au moins de danger, et le devoir, le travail de tout parent est d’aider son enfant quand il est en danger, même si son enfant a plus de 18 ans, c’est toujours son enfant.
Pour rester quand même debout, il y a la quête sans cesse, les autres parents qui vivent le même chemin que vous et pour qui vos paroles ont un sens qui leur parle. Vous les comprenez aussi car ils ont une même douleur dans leurs entrailles, un même désir de vérité… même la pire pour un parent… La maman d’Elisabeth a parlé de délivrance…
Pour donner un sens à une vie qui n’en a plus, le désir d’essayer de faire changer un peu les choses pour les
autres, car il y en a toujours d’autres, est aussi un moyen de résister à la désespérance
Chacun a un chemin qui fluctue selon le moment, les
actualités, les chemins de l’enquête, mais les marches du
chemin du deuil sont rarement à notre portée…
Annie Audoye
« @ Duval Uzan | 31 décembre 2017 à 14:19 & @ | 31 décembre 2017 à 22:24

« En ce qui concerne le Chaperon rouge, l’intérêt du conte n’est pas où l’on croit. C’est un conte de transmission de la fécondité qui saute une génération. »
Je ne connais pas cette interprétation : si vous nous en disiez plus ??
Il y a peut-être quelque chose de fondamental à changer dans tous les contes pour enfants : le happy end ! Cela ne finit-il pas par nous faire aimer le malheur pour jouir de cette fin heureuse ? »
Les contes du Grand Nord finissent généralement mal, semble-t-il, mais la vie y est plus rude. Là, je suis pressée car il faut que je me prépare, je suis invitée chez mon fils pour midi, mais je vais y penser. En attendant, de quoi méditer ci-après si ça veut bien se laisser télécharger et afficher :
Je rejoins Noblejoué concernant la primauté de la liberté d’expression.
Au sujet du respect de la loi, Patrice Charoulet, je crois respecter la loi, comme la plupart d’entre nous, mais je dois dire que je ne la connais pas vraiment, elle est trop compliquée. On apprend que des gens sont jugés pour avoir dit des vérités certes, mais à ne pas dire, que des plaisanteries un peu sexistes proférées en public vont désormais tomber sous le coup de la loi ; en plus ça évolue sans arrêt. Apparemment quand quelqu’un est amené au tribunal pour un propos qu’il a tenu, c’est litigieux, le propos se tient à la lisière de ce qui est permis mais pas tout à fait, bref, les lois s’opposent entre elles, et le jugement peut basculer dans un sens ou dans l’autre selon que le juge donnera la préférence à un article de la loi ou à un autre. Il semble par exemple qu’un humoriste puisse publiquement injurier dans les termes orduriers une femme politique, parce que c’est un humoriste. C’est peut-être écrit dans la loi. Ou pas.
En y réfléchissant, je trouve aussi que bannir ce qui est « choquant » ferme la porte à toute remise en question. Le terme « choquant » est très élastique car laissé à la libre appréciation de chacun. Certains se choquent très facilement, d’autres pas.
Je ne crois pas enfin que le débat doive systématiquement s’abstenir de toute « violence verbale », chacun son style. La vraie violence verbale ne s’exerce pas dans les débats, mais en famille, à l’école, au travail. Le débat suppose qu’on ne soit pas tous du même avis. Évidemment, les arguments ad hominem sont pauvres, mais comme le dit Noblejoué, ils se retournent contre leur auteur. Seule la menace me paraît néfaste en toute circonstance.
Sans ses empoignades, ce blog serait peut-être moins savoureux. Tel quel, il reflète les personnalités des intervenants de façon très contrastée, c’est un vrai bonheur. Que certains soient plus rugueux que d’autres ajoute au plaisir de la lecture. La façon dont un autre s’exprime sur un sujet qu’on aborderait soi-même autrement est toujours un régal. Enfin, aucun d’entre nous ne se prive de protester vertement s’il juge les propos d’un autre outranciers ou disgracieux. Nous sommes à égalité sur ce point. Attention au formatage. Sans aller comme Xavier Nebout jusqu’à dire que le but soit d’être intéressant, je pense aussi qu’une autocensure pointilleuse affadit, et découragerait par conséquent bon nombre de participants à ce blog, simples lecteurs ou contributeurs.
Bonne année 2018 à tous, et merci, je suis très friande de chaque intervention. À commencer par les textes de Philippe, rehaussés par des photos dont on ne voudrait plus se passer maintenant.
@ Maëlys etc | 01 janvier 2018 à 09:34
Il est impossible de partager la souffrance, mais un humain doit la respecter et tenter de l’apaiser en l’écoutant et en accompagnant les victimes, les malades, les désespérés.
C’est d’ailleurs une charité chrétienne et une obligation civique.
Nous n’oublions pas Maëlys et nous pensons à ses parents.
@ Annie Audoye… 01 janvier 2018 à 09:34
Sans guillemets je suis tenté de penser que c’est bien vous. Un simple clic sur Internet m’a permis de me connecter à « votre » histoire personnelle.
Simples questions :
« Le travail de tout parent est d’aider son enfant quand il est en danger, même si son enfant a plus de 18 ans, c’est toujours son enfant. »
– Les parents de N.L. n’ont-ils pas eux-mêmes un rôle à jouer, dans la situation présente ?
– Quel enfant pourrait cacher indéfiniment la vérité à sa mère ?
@ fugace
Depuis 26 ans que je fréquente la Justice, et des familles de victimes, et des procès, par solidarité et pour comprendre, je n’ai pu que constater que des victimes secondaires se trouvent souvent des deux côtés du prétoire, si on a la « chance » de pouvoir aller jusqu’au procès. Et, très souvent, que ce soit Guillaume Agnelet ou la maman de Luc Tangore, en passant bien sûr par tous ces enfants qui ont perdu un parent et qui s’accrochent à défendre celui qui leur reste, ils sont tous dans l’incapacité de pouvoir appréhender la réalité des actions de ceux qu’ils aiment. Cela les fait trop souffrir. Ils se protègent, sont dans le déni : comment leur en vouloir ?
La maman de Luc Tangore qui avait mené une croisade pour l’innocence de son fils, avait réussi à le faire libérer avant qu’il ne recommence.
Croyez-vous que la mère de ce Nordahl soit différente ?
Son fils veut garder l’amour de sa mère et ne peut la blesser cruellement, elle qui a dit qu’elle « ne pensait pas avoir engendré un monstre ».
Je ne connais que deux mères qui ont essayé d’arrêter l’action de leur enfant : la mère de Dutroux (elle n’avait pas été crue) et la mère de Van Geloven (qui était en récidive); qui lui avait avoué son forfait.
Croyez-vous que si demain une personne proche de vous, enfant, petit-enfant, était accusé d’un forfait, vous le croiriez ??
Et pourtant, cela peut toucher parfois toutes les classes de la société…
Lors d’un procès, la présidente a rappelé à la mère du prévenu, qui défendait son fils avec force, qu’il avait déjà commis un autre crime ; et la maman de lui répondre : « Mais madame, ce n’était qu’un concours de circonstances » (victime tuée dans le garage du prévenu, puis cachée en mer dans un port, pour une simple dispute).
Là, ce suspect, bien accroché avec des indices graves et concordants, ne demande pas sa mise en liberté et on vient d’apprendre qu’il a changé complètement : il s’est fait pousser la barbe et les cheveux, qui ont beaucoup blanchi… Il semblerait qu’il ne peut plus se voir, ne veut plus qu’on le voie comme l’homme qu’il a été. Comment le reconnaître face à sa mère ?
Et comment l’amener à délivrer la vérité ?
La justice réparatrice existe, ou tente d’exister, pour essayer de faire prendre conscience aux condamnés des conséquences de leurs actes : sans prise de conscience, pas de demande de traitement.
Mais c’est très marginal et jamais de parents à accusés ni avant un procès…
PS : Je veux vous préciser que j’ai fréquenté les cours d’assises par solidarité pour les familles des victimes : Guy Georges, car je suis amie avec la maman de Catherine Rocher et je connais Jean-Pierre Escarfail, par exemple.
Vous avez communiqué à tous vos lecteurs la déontologie et les règles du « groupe des admirateurs d’Alain Finkielkraut » en leur disant que vous seriez désireux de savoir ce qu’ils en pensent. Quelques-uns ont répondu à votre aimable invitation. Je conviens que ça ne se bouscule pas au portillon.
Lisant les commentaires, généralement brefs, de ce groupe, je découvre une règle (non écrite) bien surprenante : point de pseudos ; de vrais prénoms et de vrais noms. On me permettra de ne pas commenter, ne voulant pas rouvrir une controverse qui lasse. Mais j’ai voulu signaler cette rareté… préhistorique.
@ Lucile
Toutes vos interventions sont excellentes et vos deux dernières ne déparent pas cet ensemble, même si nous sommes en désaccord sur le sujet du jour.
@ Patrice Charoulet
Pardon, mais Noblejoué est un pseudo… Outre la liberté qu’il me donne, il a beaucoup de signification pour moi.
Mais je vous rejoins pour dire les interventions de Lucile (j’ignore si c’est vraiment son prénom) excellentes.
Bon, tout cela n’est pas bien grave, bonne et heureuse année !
@ Patrice Charoulet
Un petit désaccord de temps en temps n’empêche pas de s’apprécier, bien au contraire. Merci de votre gentillesse.
@ Philippe Bilger 31 décembre 2017 10:16
« Admirateurs d’Alain Finkielkraut »
Ces règles et cette déontologie d’un blog dédié exclusivement au philosophe académicien me semblent, cher P. Bilger, formalistes à l’excès. Pourquoi « policer » en restrictions le relationnel courtois qui devrait être non pas l’apanage d’une élite, mais le comportement civique de tout un chacun ?
Les interdits, depuis que l’homme s’est organisé en société, ont toujours été transgressés. Leur accumulation finit par être contre-productrice et asséchante intellectuellement.
L’article 10 de la Constitution me suffisait amplement : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pour que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public prévu par la loi. »
La loi Gayssot a considérablement limité, à mon avis, notre liberté d’expression. Mais cette loi existe et il faut faire avec. Simple civisme certes dirons-nous, mais quand même une restriction de nos opinions.
Vingt siècles de civilisation – une des plus brillantes de l’histoire du monde – ne nous ont-ils pas suffisamment rendu adultes pour ne pas ajouter et encore ajouter, sous la pression de minorités actives et agressives, de continuelles restrictions à notre liberté d’expression ? Vous parlez de « savoir-vivre », il me semble suffisant.
Pour en revenir aux « Admirateurs », je crois qu’un milieu civilisationnel donné – en l’occurrence ce blog naissant – doit être capable de policer le relationnel de ses intervenants.
Quoi qu’il en soit, bien qu’admirateur quasi inconditionnel de ce courageux philosophe, je ne me vois pas rejoindre ses « admirateurs ». Je crains une personnalisation excessive, mal comprise, et un soutien qui ne me paraît pas apporter grand-chose à son parcours et à son œuvre.
D’autant plus, que, compte tenu de certaines prises de position du philosophe, on peut craindre une communautarisation du blog.
Votre mot-clé P. Bilger : savoir-vivre !
Cordialement.
@ Annie Audoye | 01 janvier 2018 à 16:05
Merci de votre éclairage en retour.
J’ai de l’admiration pour votre dévouement vis-à-vis des victimes.
@ boureau
Philippe Bilger a demandé aux lecteurs de ce blog de s’exprimer sur la déontologie et les règles soumises aux membres du groupe des admirateurs d’Alain Finkielkraut.
C’est une bonne idée. J’ai loué l’intervention sérieuse, sensée et élevée d’un fidèle de ce blog. J’ai dit que j’espérais les réflexions d’autres commentateurs, en nommant quelques-uns d’entre eux. Vous étiez de ce nombre. Je suis donc heureux de vous lire.
Votre prose mérite l’estime et laissez-moi vous louer également. Heureux d’apprendre que vous êtes un « admirateur quasi inconditionnel de ce courageux philosophe ». Moi qui écoute « Répliques » depuis sa création, sans rater une seule émission, je partage vos sentiments.
Vous parlez de ce « blog naissant ». Ce n’est pas vraiment le cas. J’ajoute qu’il comporte, ce 2 janvier… 6916 membres. Excusez du peu.
Vous terminez votre bonne et sérieuse réponse à notre hôte en craignant une « communautarisation du blog » des admirateurs d’Alain Finkielkraut.
Humble rappel :
« Le communautarisme est un terme socio-politique désignant les attitudes ou les aspirations de minorités (culturelles, religieuses, ethniques…) visant à se différencier volontairement, pour s’entraider, voire pour se dissocier du reste de la société » (Wikipédia)
De quel communautarisme vouliez-vous parler ? Entendiez-vous par là « le communautarisme juif » ?
Pour ma part, je m’appelle Patrice Charoulet. Une cousine et un cousin ont eu le temps de faire mon arbre généalogique, occupation assez vaine et qui ne m’intéresse nullement, remontant à trois siècles en arrière. Côté paternel et coté maternel, pas le moindre ancêtre juif. D’ailleurs, peu me chaut. F. a eu mille pensées et sa judéité n’est qu’un élément de cet ensemble.
De plus, je me suis amusé à lire la longue liste des membres. Il y a bien quelques patronymes considérés comme juifs (quelle horreur, selon certains !), mais que de Durand, de Martin et de Dupont !
Enfin, Philippe Bilger a posé cette question à ses 2600 lecteurs (en moyenne) en nous demandant, même si les blogs sont très différents, si quelques règles de l’un ne pourraient pas être adoptées ici. Tel était le problème. On attend encore des réponses sérieuses et pertinentes.
Concernant la déontologie du blog, l’année commence mal pour ceux dont le commentaire pourrait être divisé en deux ou même en trois pour le plus grand bonheur de tous.
Robert Marchenoir, sans vous viser plus particulièrement encore que…, qu’apporte votre numéro d’indignation sur la torture ?
Trekker lui, nous donne des informations rares à ce propos, et il omet de préciser qu’en Algérie, c’était ça ou laisser exploser une bombe dans un bar.
Alors, Robert Marchenoir, la gégène ou vingt morts ? C’est facile de jouer les humanistes de bazar ! Et puis les parents de la gamine, ils peuvent pleurer, pas question de faire avaler un bonbon non bio au suspect.
Par ailleurs, les indignés du nazisme, les héros de la Résistance devant la télé, les humanistes, ont signé une convention d’extradition avec la Chine en 2015 ! Ca, on n’en a pas trop entendu parler…
@ Patrice Charoulet 02 janvier 2018 13:47
Peut-être quelques règles – mineures – pourraient-elles être adaptées sur ce blog au regard de ce que proposent les « Admirateurs… » Pas sûr. Madame Bilger veille – qu’elle en soit remerciée – à la bonne tenue de ce blog. Je ne suis pas un fanatique de la réglementation et assez ombrageux vis-à-vis des oukases si légers soient-ils.
Peuvent s’y glisser des excès : l’écume des jours sans doute…
« De quel communautarisme voulez-vous parler ? » dites-vous. Du communautarisme juif.
Cette communauté (que je connais bien) est toujours très fortement marquée par la Shoah (et ses conséquences) ; et les divisions créées par les prises de position des uns et des autres au sujet d’Israël augmentent encore les passions de ce peuple passionné. S’y ajoute depuis une dizaine d’années l’antisémitisme arabo-musulman qui fragilise les liens.
En Algérie, la communauté séfarade vivait en parfaite harmonie avec la communauté arabe. Maintenant c’est la haine.
D’où une certaine difficulté à aborder des sujets difficiles, ancestraux, avec les membres d’une communauté qui devient frileuse et se replie, un peu, sur ses fondamentaux et qui a tendance à se croire attaquée dans toute discussion.
Cordialement et avec tous mes vœux.
@ Xavier NEBOUT | 02 janvier 2018 à 17:57
« Robert Marchenoir, sans vous viser plus particulièrement encore que…, qu’apporte votre numéro d’indignation sur la torture ? »
Je n’avais pas l’intention d’intervenir à nouveau ici, ayant dit ce que j’avais à dire. Mais puisque je constate que vous tenez absolument à en repasser une couche, et pas des plus reluisantes, je vous suggérerais de poser cette question à Philippe Bilger. Et de lui demander pourquoi il a jugé utile d’intervenir ici, précisément à cette occasion, ce qu’il fait excessivement rarement.
Mais peut-être faut-il moins de courage pour accuser un commentateur lambda de « faire son numéro », quand il ne fait que rappeler ce qui tombe sous le sens pour tout homme digne de ce nom.
@ Xavier NEBOUT | 02 janvier 2018 à 17:57
« …la gégène ou vingt morts ? »
Il me semble que la question ne se pose pas ainsi
– quantitativement car ce n’est pas une gégène ou 20 morts mais beaucoup de gégène ou 20 morts et dans les beaucoup, combien d’innocents ?
– qualitativement : n’est pas qu’appliquée la gégène mais aussi l’arrachage des ongles, le viol, l’humiliation…
– moralement, la personne qui torture est responsable de la violence qu’elle commet et ne peut pour moi s’abriter derrière la violence de l’autre. Je rejoins l’avis de Jacques de Bollardière pour lequel la torture est l’apanage des régimes totalitaires
– L’efficacité de la torture n’est pas avérée et rejoint le mythe de la recherche de l’aveu.
– …
@ P. Bilger
Dans les règles j’ajouterai « soyez bienveillant ». Parfois nous sommes choqués ou violemment contre une opinion mais la personne souvent l’émet dans un but positif. L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Je voudrais tout d’abord adresser aux parents de Maëlys et à ses proches toutes mes condoléances, tout mon soutien et toute mon amitié sincère. J’imagine, comme tous, l’enfer qu’ils vivent aujourd’hui et pour la perpétuité.
Je reprends des termes de M. Xavier NEBOUT datés du 02/01/18 :
« Moralement,la personne qui torture est responsable de la violence qu’elle commet… »
J’ai suivi beaucoup de débats télévisés et tout ce qui a été dit sur ce meurtre ignoble mais j’aimerais beaucoup que quelqu’un réponde à la question que je me pose (à moins qu’elle n’ait déjà été posée) :
S’il n’y avait pas eu de drogués à cette fête qui n’aurait dû être que joie pour les nouveaux mariés et tous leurs convives (car eux aussi doivent vivre un cauchemar), N.L. ne se serait pas rendu à cet endroit précis pour livrer ses commandes de cocaïne.
Je me dis que ces drogués à cause de leurs commandes de drogue doivent sûrement être considérés aussi comme responsables majeurs d’un drame ignoble qui aurait pu tout aussi sûrement être évité.
Laure Nony de Nouvelle-Calédonie et maman de cinq enfants