A chaque fois ni tout à fait le même ni tout à fait un autre…

Six heures trente à Souillac dans le Lot face à six cents édiles.

Je ne vais pas reprocher au président de la République de n’avoir pas atteint les sept heures, durée de son premier rendez-vous avec les maires (Mon billet « Emmanuel Macron: star d’hier et de demain ?« ).

Nous avons délocalisé l’émission « Les Vraies Voix » de Sud Radio, d’abord le 17 à Toulouse puis à Souillac le lendemain.

Le premier soir, au Papagayo (si !), je jette un coup d’oeil sur BFM : deux journalistes dialoguent, sur le grand débat, sous l’égide d’une troisième.

Pour notre part, nous avons eu les deux fois, comme invités, notamment des maires, des Gilets jaunes, un restaurateur, un menuisier, une artiste, des artisans de la région. De manière très pragmatique, la ruralité dans sa quotidienneté nous a été décrite. Sa beauté, ses difficultés, ses manques, sa solitude à cause de la disparition des services publics dans un département qui n’est pourtant pas le plus déshérité de France.

Les conclusions qui pouvaient être tirées de ces échanges multiples mettaient en évidence d’une part la nécessité de la volonté d’entreprendre, de l’énergie personnelle – compter sur soi avant d’attendre tout de l’Etat – mais aussi d’autre part la réalité de blocages, d’absences de réponses, de lourdeurs structurelles contre lesquels les bonnes volontés étaient trop souvent impuissantes.

Le président de la République a recommencé son « show » devant les maires présents en masse pour lui faire part de leurs doléances, le questionner et l’écouter. Dans la forme, aucune différence sensible avec sa première intervention. Les interrogations ne l’ont pas ménagé. Certains édiles n’ont pas hésité à mettre en cause son comportement et la stigmatisation qui résultait, selon eux, de quelques-uns de ses propos. Le climat, pourtant, n’a jamais été altéré comme si tout de même on était entre gens du même monde politique malgré la disparité des conditions.

Je continue à penser que notre président n’est pas véritablement un orateur mais qu’il est en revanche très doué pour ces moments d’explication, de pédagogie et de partage qu’il est capable de faire durer sans se fatiguer et sans lasser. Un verbe de lien, de proximité plus que tribunitien.

Pourtant, soudain, malgré la qualité de ce temps démocratique, il m’a semblé qu’il manquait quelque chose ou quelqu’un. Il y avait la vérité des maires, les réponses du président. Sans démagogie, j’ai regretté que dans cet aréopage on n’ait pas envisagé la présence de Gilets jaunes. Certains de ceux que nous avons rencontrés y auraient eu leur place et sans doute en exprimant plus simplement, sur un mode moins classique, ce qu’ils avaient sur le coeur, leurs réclamations. Il n’y aurait rien eu dans ce brassage qui aurait offensé la République et enfin le président aurait pu faire face à ceux qui l’avaient contraint à ce grand débat national.

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Emmanuel Macron va devoir réfléchir, pour l’avenir, à la mise en oeuvre d’un processus de dialogue qui ne sera pas pure répétition des deux précédents. Ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.

A conserver la même structure, il y aurait comme un risque de monotonie, la magie serait éventée et on qualifierait vite de procédé ce qui d’abord avait séduit par sa fraîcheur et sa nouveauté. Parce que les questions demeureraient les mêmes dans l’ensemble et ses répliques forcément aussi.

A tout changer, il perdrait l’essence si singulière de ce tour de France qui met le président dans une sorte de joute esprits contre esprit, amertumes, colères et revendications contre apaisement et engagements renouvelés. On n’est plus dans le cadre de voyages officiels mais sur le registre d’un affrontement où s’oppose un désir de reconquête à une parole plurielle déçue, critique, amère et revendicative.

Le président devra inventer, surprendre, ne pas laisser retomber l’excitation démocratique. Comme avant-hier et hier mais à chaque fois autrement.

Qu’il prenne garde à ce que ce grand débat national n’accouche pas d’une souris politique. Ce sera d’autant plus à éviter que le président a, semble-t-il, déjà officieusement exprimé sa méfiance à l’égard, par exemple, du RIC qui reste la principale exigence des Gilets jaunes et n’est pas désapprouvée dans son principe par tous les politiques.

Il ne suffira pas de la probable adaptation ou relégation du 80 km/h pour combler des attentes énervées. Cela fait plus de huit semaines que la France est en ébullition, que les GJ continuent, moins nombreux certes, à se mobiliser, que le commerce est en chute libre et que les pays étrangers sont stupéfaits. Cette crise sans précédent doit aboutir à des solutions originales.

Je reviens à l’équivoque finale de sa lettre aux Français.

Aura-t-il d’abord le courage, dans la pluralité qui sera posée sur la table démocratique, de choisir vraiment l’essentiel, même décapant, et non pas seulement les mesures les moins perturbantes pour son pouvoir ?

Saura-t-il ensuite tirer rapidement toutes les conséquences politiques d’une sélection honnête et lucide ?

Malgré les débuts éclatants du grand débat national, ce sera seulement sur sa réponse exemplaire à cette double interrogation qu’il pourra sauver son quinquennat d’un enlisement que son orgueil refuserait et qui révolterait les citoyens, cette fois sans rattrapage ni recours !

Rien ne sera facile puisque le président – qui remonte dans les sondages (JDD) – a aussi affirmé cette évidence « qu’avoir un projet ce n’est pas faire droit à toutes les demandes ».

Alors, bon courage à la France !

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Voir les Commentaires (121)
  1. Les mots sont creux tant que je n’imagine pas l’application. Ainsi en va-t-il de RIC.
    Qui dit référendum dit vote. Il faut une liste valide de votants, et toute une machinerie de comptages qui va avec. Il faudrait le faire de manière électronique, mais là, on va se heurter aux illuminés pires que les antivax, une foule va se lever pour déclarer que non, ce n’est pas possible, il faudra mobiliser des millions, et compter à la main.
    Avant que l’on arrive au vote, il faut décider sur quel sujet, et comment poser les questions, et quelles questions. Donc imaginer une sorte de groupe de sélectionnés (comment, par qui ?) qui détermine les questions valides. Puis comment on soumet des questions ? Puis comment on gère les conflits portant sur les questions, peuvent-elles être anticonstitutionnelles ?
    Une machinerie monstre.
    Quelles questions seraient posées dans un RIC ? Modification des règles de société, comme « Mariage pour tous », PMA, gestion des migrants, transformation du code civil en stupidité avec parent 1 et parent 2 ? Peut-être cela. RIC pour blâmer Taubira et Hollande de nous avoir abusés ? Peut-être.
    RIC pour les voies sur berges ? Pour blâmer les manipulations d’Hidalgo avec sa copine de l’Unesco ? Oui. Pour supprimer la Mairie de Paris, mais garder celles des quartiers ? Oui.
    RIC pour les privilèges monstres des ayants droit 70 ans après la mort ? Oui.
    RIC pour les textes soi-disant non contraignants à l’ONU ? Oui.
    Finalement, pourquoi pas, je voudrais voir à quoi cela ressemble un RIC électronique.

  2. La question des armes tactiques étant mise à rien, on passe au sort des attitudes de M.Macron.
    Cet homme a des idées, mais il semble bien qu’il sache d’avance qu’elles ne seront pas appliquées, parce qu’inapplicables.
    Vous avez raison, M. Bilger, de parler de cette exaspération face à la complexité inutile de toute démarche, où les simplifications se signalent par un emberlificotement supplémentaire, où la sottise de certains députés, indignes d’un élève de terminale, justifient des explications cache-misère à la télévision, comme cette sotte qui suggère de taxer les produits de luxe, emblème de notre balance commerciale. Le crétinisme a atteint de tels sommets que la France mériterait vingt ans de Kolyma, s’il n’y avait cette révolte salutaire, malgré tous ses excès.
    La haine constamment véhiculée par des partis, associations, qui n’existe que dans leur tête perverse, suffit à déboussoler la société qui s’imagine environnée de SS couteau entre les dents, tandis que les mêmes têtes politiques les rassuraient, fut un temps, sur la bonne URSS. On ressasse ad nauseam le régime hitlérien, peu de choses sur Mao, et l’inimitable Staline, l’idéologie est toujours là, qui ordonne de choisir toujours la même facette pour éviter de révéler que Staline = Hitler.
    C’est de la pensée faussée que les Français ont assez, de la pensée empesée des prétoriens de l’ENA, droits dans leurs bottes de plomb, accrochés comme les moules au rocher du secteur public, sauf à glaner dans les fournisseurs d’adresses de l’industrie privée.
    SI nous ne sortons des prétendues réclamations réputées de base exponentielles des vices actuels, Macron ne pourra rien faire. La France a le plus généreux régime qui existe, mais sans en avoir les moyens parce qu’en raison de ses idéologues diplômés, elle n’a pas su retenir les moyens d’avoir cette politique. Nos vigoureux diplômés ont distribué, souvent de façon électorale, avant de produire et ont érigé la dette, comme les retraites par répartition, en totem.
    Les indices existent de la volonté de M. Macron, mais il n’ira pas jusqu’à mettre sa tête en jeu, comme le fit de Gaulle.
    Les GJ ne sont que l’expression d’une volonté encore mystique qui n’ose pas se déclarer, de peur de voir la foule immense des assistés faire le vrai coup de force tel que les communistes de Thorez l’ont rêvé. La France ne crève pas de faim, la France nourrit trop de monde, un monde qui travaillait mais que la bassesse de conception de hauts fonctionnaires, gouverneurs de service, depuis Giscard, a réduit au chômage, à l’assistance permanente, devenue vice de construction, défaut rédhibitoire.
    Oui, il y a des agents publics qui décon*ent, oui, il y a des fraudeurs aux retraites algériennes, aisément traçables, oui, il y a des inventeurs de taxes qui ne songent qu’à obscurcir tous les coins de ciel bleu d’une épaisse toile fiscale, oui, il y a des flics devenus percepteurs d’amendes routières, par souci de performance de carrière, oui, il y a des patrons qui sont subventionnés comme les associations d’aide aux chiens errants. Mais où est la matière pour recharger les provisions de la nation ?
    Y a-t-il encore une nation ? Dans une cérémonie municipale, j’ai vu un sous-préfet, arrivé en retard, tenir à faire son allocution tonitruante, que personne n’écoutait, et lancer cette formule ridicule « vive la République, etc. » puis se tourner, réjoui, vers les notables, pendant que le peuple se marrait et prenait un verre de blanc.
    Oui, le peuple en a assez des prédateurs pour coincer mieux le conducteur, des surpayés de Bercy, cuisinant une contradiction fiscale pour y faire tomber un entrepreneur, n’hésitant pas à flirter avec la constitutionnalité pour peaufiner mieux la mouture suivante, assez d’entendre dire qu’il est un criminel contre l’humanité quand il a laissé la place aux égorgeurs sur les ordres d’un général de brigade.
    M.Macron a beaucoup à faire, sans doute échouera-t-il, mais au moins on lui devra d’avoir révélé volens nolens la panique qui nous envahit.
    Nous sommes devant un monde technologique où la science n’est pas forcément le grand vainqueur, surtout si la fiscalité décourageante laisse partir nos élites et accueille la misère, la violence, la nécessaire assistance dévoreuse des dernières forces. Nous avons besoin d’un pays égoïste pendant un temps.
    La thèse de l’endettement est fondée sur la même idéologie que les retraites par répartition: le déni de la réalité des cycles économiques et humains, l’absence de rationalité, le calcul à court terme et l’ignorance volontaire des vices venus d’une religion, qui pourrissent toute revendication occidentale par la férocité de la répression de l’opinion.
    L’arme ultime: la fin du monde par la chaleur, 50° à Lyon, est devenue tellement excessive que le GIEC lui-même se demande si, par hasard, ou par aventure, certaines conclusions ne seraient pas un peu osées. Le peuple en a assez de voir s’ouvrir une nouvelle carrière fiscale, qu’on a déjà dévoyée.
    Quand je dis peuple, je ne dis pas populace, mais je parle de celui qui en 1789, avait donné pour devise Liberté, Egalité Propriété et qui finit par l’échafaud. Macron sera-t-il Samson ? Il fait partie des lucides, mais gardé par les janissaires qui iront au bout de la défense de leurs privilèges et de leur idéologie.

  3. Franck Boizard

    Cette affaire des Gilets jaunes est bien étrange : c’est plus qu’une révolte, moins qu’une révolution.
    En tout cas, les positions sont claires (sauf si la récupération des GJ par les gauchistes réussit).
    D’un côté Macron : l’UE, l’Euro, l’OTAN, la technocratie, l’immigration, la mondialisation, le bloc bourgeois.
    De l’autre les Gilets jaunes : la France profonde et souvent paumée, la rage pour éviter de disparaître en tant que peuple, l’appel à l’Etat tout en rejetant les impôts. Et souvent, l’humour (pas toujours très bon).
    La suite : Macron disparaîtra dès que ses commanditaires auront trouvé un remplaçant.
    Enfin… si les choses continuaient tranquillement. Vu la récession maousse costaud qui pointe à l’horizon, on n’a pas fini de rigoler et de tomber de l’armoire. Et sans compter Trump, May, Salvini, qui sont tout à fait capables de pimenter l’actualité.
    Bref, l’année 2019 va être très longue.

  4. Pour moi subjectivement, Souillac est la ville du sud-ouest où commence le sud. En quelque sorte une limite de la fracture entre d’une part l’agglomération parisienne, siège du pouvoir et d’autre part, le sud pauvre où les gens s’entraident plus ou moins.
    Certains des 600 maires ont dû voyager longtemps pour rencontrer M. Macron et assister au spectacle. Le grand déballage de doléances et de critiques a eu lieu. Et puis tout le monde est reparti, les forces de l’ordre ont démantelé les barrages, Souillac reprend une vie normale, au ralenti comparé aux pulsions trépidantes de la capitale.
    Les programmes d’ordinateurs ont emmagasiné les données, on verra plus tard, toujours plus tard la suite à donner à tout cela.
    La surprise de la première représentation est terminée, Souillac a un air de déjà vu.
    Prior tempore prior jura.

  5. Bonjour,
    Emmanuel Macron va devoir réfléchir, pour l’avenir, à la mise en oeuvre d’un processus de dialogue qui ne sera pas pure répétition des deux précédents. Ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.
    A conserver la même structure, il y aurait comme un risque de monotonie, la magie serait éventée et on qualifierait vite de procédé ce qui d’abord avait séduit par sa fraîcheur et sa nouveauté. Parce que les questions demeureraient les mêmes dans l’ensemble et ses répliques forcément aussi.

    Pour l’instant « la pure répétition » ce sont les Gilets jaunes qui en font la démonstration, tous les samedis depuis deux mois avec toujours les mêmes slogans « Macron démission » « On lâche rien », « On veut le RIC », « On reveut l’ISF », « Rendez-nous nos 90km/h », j’en passe et des pires.
    Là aussi ça commence à devenir monotone !
    EM est prêt à discuter avec les Gilets jaunes, comme il le fait aujourd’hui avec les maires qui d’ailleurs ne le ménagent pas. Mais encore faudrait-il qu’ils acceptent de débattre. Or ils refusent obstinément cette main tendue, voyant derrière cette ouverture à la discussion, un piège destiné à étouffer leur mouvement.
    Le grand débat ne ferme aucune porte. EM a bien précisé qu’il est possible d’aborder tous les sujets. Ceci ne signifie, évidemment pas, qu’ils seront tous pris en compte, en particulier ceux qui remettraient en cause certains acquis votés par le parlement : peine de mort, IVG, mariage pour tous, notamment.
    On ne va pas retourner aux vieux principes désuets des années 60 tout de même !
    Il ne faut pas non plus que la démocratie participative se substitue à la démocratie représentative qui permet aux deux chambres des représentants d’analyser posément les projets de loi afin qu’ils soient conformes à l’esprit de la Ve République.
    Déjà que les Français rechignent à aller voter aux élections nationales, on ne va pas leur demander tous les mois de se déplacer pour participer à un RIC.
    Le référendum est un mode de consultation qui s’est toujours distingué par un taux de participation très faible. Il est sans grande signification, vu que généralement les électeurs ne répondent pas à la question qui leur est posée, mais se prononcent pour ou contre le président de la République, en fonction de leurs états d’âme.
    Il est temps maintenant que les Gilets jaunes acceptent le débat démocratique et cessent leurs ultimatums qui n’ont plus rien à voir avec la démocratie.
    Le peuple ce n’est pas 84 000 Gilets jaunes qui manifestent tous les samedis dans la violence, et en bafouant l’Etat de droit.

  6. « A chaque fois ni tout à fait le même ni tout à fait un autre… »
    Si on veut des variations, je propose plutôt ce qui suit :
    https://www.youtube.com/watch?v=m5CFJlzlGKM
    « Sans démagogie, j’ai regretté que dans cet aréopage on n’ait pas envisagé la présence de Gilets jaunes. »
    Prétendre apaiser les Gilets jaunes en les ignorant…
    En se pavanant au milieu de l’entre-soi qui se cache d’en être un des élus, parce que les élus locaux sont en deuxième division tandis que Macron est en première, médiocre ruse.
    Mépris emboîtés, je me sers d’élus qui ne sont rien contre un peuple gaulois qui n’est rien et les gilets jaunes moins que rien qui, si je manœuvre bien, devrait être abandonné par les autres étages de la fusée que je larguerais en son temps – métaphore spatiale, j’ai visionné le documentaire sur la lune sur Arte hier.
    Par une lettre et des lettres de doléances dont on fera d’ailleurs ce qu’on veut…
    C’est une provocation, ni plus ni moins.
    Je redis que si les choses tournaient mal, Macron en serait responsable… Il joue avec le feu et prétend que l’incendie sera la faute d’un autre, mon garçon, tu as quel âge ?

  7. « Il ne suffira pas de la probable adaptation ou relégation du 80 km/h pour combler des attentes énervées.[…] Cette crise sans précédent doit aboutir à des solutions originales. » (PB)
    Tout est dit, le courage politique sans la révolution, le millefeuille revisité, maire, communauté de communes, région suffiront, de vraies économies d’échelle, le pays est riche, les idées des énarques sont pauvres, qu’il se débarrasse de ses conseillers hémiplégiques à la pensée de gélatine.
    Le Président, devant les maires, continue à parler fin du monde alors que les Gilets jaunes lui parlent plus que jamais fins de mois – 84 000 ce samedi et soutien de plus de 50% des Français.
    Il occulte soigneusement le présent, c’est ce qui fait la hargne et l’obstination de ce mouvement clairement soutenu par la population.
    Les thèmes, toujours les mêmes non satisfaits, ce n’est pas la prime d’activité qui va changer quoi que ce soit alors qu’il est demandé une hausse significative du SMIC avec force et insistance.
    Le pouvoir d’achat c’est aussi des taxes et des impôts, 54% titrait le Palmipède sur une facture d’électricité, repenser la justice fiscale sans impact direct sur les plus faibles.
    Alors philosopher sur les sujets proposés dans le grand débat est bien loin du porte-monnaie, les Gilets jaunes ne se sentent pas du tout concernés.
    Ensuite ce que je pense essentiel, qui revient sans arrêt, avec force, peu mis en avant par les médias ou plutôt volontairement (?) escamoté, porte sur le train de vie des élus et des hauts fonctionnaires avec l’abolition des privilèges tant décriés qu’ils se sont arrogés.
    Les affaires Jouanno et Toubon reflètent bien cette défiance et ce « dégoût » relevé dans un très récent sondage.
    Je reprends ci-après l’analyse d’un contributeur par ailleurs très pragmatique.
    Pour ma part je suis pour la suppression totale du Sénat et là interviendrait le RIC. Muscler les parlementaires de spécialistes propres aux domaines du futur, numérique, fracturation hydraulique, aménagement territoire… Pour en mesurer les enjeux et les risques.
    Un député et un sénateur par département : pourquoi ?
    Dans la fiche de synthèse N°14 sur l’élection des députés, il est stipulé:
    « La délimitation des circonscriptions et la répartition des sièges de députés doivent reposer sur l’application de critères essentiellement démographiques afin de respecter l’égalité devant le suffrage. »
    http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/l-election-des-deputes.
    Ce critère respecte en effet l’égalité devant le suffrage. Hélas !… il ne le respecte que devant le suffrage qui ne dure généralement que deux dimanches mais certainement pas devant les habitants qui se trouvent pendant tout un quinquennat dans des situations bien différentes.
    A mon sens, le système présente depuis son élaboration un inconvénient majeur systémique :
    Au fil des années écoulées, ce système d’élection des députés sur les seules critères démographiques a engendré une forte métropolisation de la France qui a entraîné une forte désertification des territoires ruraux ce qui est très préjudiciable à notre démocratie. En effet, les députés étant plus nombreux pour les plus fortes concentrations de population privilégient naturellement les investissements pour les métropoles (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse etc.) puisqu’ils ont ensemble plus de poids que les autres dans ce système majoritaire.
    On constate que, contrairement aux métropoles très favorisées, les territoires sont de plus en plus délaissés comme par exemple :
    Dans le secteur médical :
    • les médecins indépendants et les personnels soignants se font de plus en plus rares, préférant les villes où ils tendent à se « fonctionnariser »,
    • des maternités et des hôpitaux sont supprimés pour les regrouper,
    • les ambulanciers sont très éloignés
    Dans le secteur des transports :
    • les transports en commun sont peu développés,
    • les petites lignes de chemin de fer sont supprimées,
    • les petites gares mal desservies
    Dans le secteur des services :
    • les agences bancaires sont de moins en moins nombreuses,
    • les guichets postaux sont de plus en plus supprimés,
    • les commerces et les bars trouvent très difficilement des repreneurs quand ils ne déposent pas leur bilan avant
    Cet état de fait contraint les populations rurales à s’équiper elle-mêmes de moyens de substitution qui grèvent dramatiquement leur pouvoir d’achat d’où la colère qui a déclenché le mouvement des Gilets jaunes.
    On pourrait avancer d’autres arguments pour justifier qu’un député par département et par voie de conséquence un sénateur par département permettrait un meilleur équilibre de traitement entre les villes et les campagnes.
    Une telle mesure permettrait de réduire drastiquement le nombre de députés et de sénateurs quand on voit le taux d’absentéisme qu’ils pratiquent en regard des indemnités qu’ils touchent et des avantages dont ils sont les bénéficiaires.
    Lors du vote de la CSG sur les retraites, j’avais été stupéfait de lire qu’un bon nombre de députés étaient absents en particulier :
    • 95 LR sur 100,
    • 33 Constructifs sur 35,
    • 12 Insoumis sur 17,
    • 15 GDR sur 16,
    • etc.
    Ce qui montre que le nombre de députés est bien trop surabondant.
    Un seul député et un seul sénateur par département élu pour deux mandats consécutifs sans pouvoir se représenter avant les deux mandats qui suivent entraînerait un parlement composé de 101 députés au lieu de 577 et de 101 sénateurs au lieu de 348. Un département très peuplé aurait le même poids législatif qu’un autre sous-peuplé. Il y aurait alors, très probablement, un effet de réimplantation du tissu économique dans les campagnes entraînant un effet de repeuplement pour un meilleur équilibre de notre démocratie.
    Mais cette réforme risque de se heurter, par carriérisme, à l’opposition des députés et des sénateurs qui votent les lois, non enclins à aller contre leurs intérêts !…
    L’Assemblée nationale, le Sénat et le gouvernement représente 0,1 % du budget global de l’État. Certes, l’économie serait minime à l’échelle du pays mais aurait un impact psychologique majeur dans l’esprit des populations, surtout celles très proches du minimum vieillesse et du seuil de pauvreté.
    Emmanuel Macron n’avait-il pas fait aussi campagne pour une réduction du nombre de députés et de sénateurs ?… Il avait dit 30% de réfaction, avec les moyens actuels de communication ce chiffre est trop peu et comme d’habitude on s’arrête au milieu du gué.
    Sinon nous resterons dans le blabla et tout ce qui se dirait dans l’esprit du grand débat ne serait que littérature.

  8. Ce jeu de questions/réponses, car c’est un jeu, a ses limites qui sont celles du minimalisme politique.
    « Notre président n’est pas véritablement un orateur mais il est en revanche très doué pour ces moments d’explication, de pédagogie et de partage qu’il est capable de faire durer sans se fatiguer et sans lasser. » (PB)
    Je dirais plutôt… en lassant… mais là n’est pas l’essentiel.
    L’essentiel est que l’on sent bien qu’il manque dans ses interventions un souffle épique capable de secouer et de réveiller la nation.
    Les questions/réponses face aux maires relèvent de la petite forme politique, où le détail des contingences quotidiennes cache la réalité du pays qui s’enfonce.
    C’est le Titanic coulant au son de l’orchestre qui joue Plus près de toi Jupiter !
    J’ai été effaré d’entendre le président se perdre dans les Pyrénées avec « l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours », selon l’adage.
    Pourquoi pas la réintroduction de la Bête du Gévaudan en Lozère, voilà qui réveillerait l’ambiance touristique de ce beau département.
    Le narcissisme de Macron a été sérieusement ébranlé par les premières manifestations et on l’a vu défait lors de son intervention du début décembre.
    Il s’est repris et bien ou mal conseillé a entrepris une tournée de séduction.
    La première réunion a été celle d’un Don Juan charmeur, il est passé à la deuxième phase de son opération reconquête, qui est la phase de catharsis que provoque un psy pour résoudre les problèmes de son patient.
    Il s’agit de faire remonter à la surface le refoulé pénible pour le revivre dans une autre situation et en effacer le dramatique.
    Et c’est ce qui s’est passé à Souillac, où effectivement certains maires plus audacieux lui ont rappelé ses propos désagréables et désobligeants et autres décisions dont il n’aurait pas mesuré les conséquences ! Excusez du peu.
    L’opération séduction et catharsis semble réussir pour le moment, puisque Le Figaro indique une remontée dans les sondages.
    Cela peut-il durer ?
    Contrairement à la situation d’un psy, Macron est le problème et la solution, et dans la durée il est peu probable que le problème trouve une solution, sauf à effacer la solution et donc le problème.
    Curieuse logique inversée du nouveau monde 2.0 la disparition anticipée de la solution éliminant le problème !
    En ce qui concerne le fond, il est tellement profond qu’on ne le voit pas. Un nouveau monde 2.0 se réduisant à l’ours et au 80 km/h…?
    Rien sur le pacte de Marrakech et rien sur le pacte franco-allemand.
    Nous vivons un temps intellectuellement passionnant, politiquement désespérant et humainement angoissant.

  9. Il y avait la vérité des maires, les réponses du président.
    Georges Marchais a dit à un journaliste : « C’était peut-être pas votre question, oui, mais c’est ma réponse. »
    Une manière comme une autre de pratiquer un dialogue de sourds.

  10. Bonjour.
    Contrairement à vous, mon sentiment est que le RIC n’est la priorité que d’une fraction des giletistes, avec un soutien intéressé des Mélenchon et Le Pen, unis dans un même esprit revanchard. Les giletistes ne représentent qu’une infime proportion des électeurs, a fortiori de la population. Lorsqu’il y a échange avec les maires des communes rurales, il y a de facto échange avec les giletistes car soyez assuré que certains maires en sont sympathisants voire plus. En bons représentants de leurs administrés, ils sont les relais de ces ”colères” exprimées sur les ronds-points de leurs communes.
    Aucun besoin d’inviter quelques quidams vêtus de jaune qui ne représentent qu’eux-mêmes, parmi cette agitation refusant obstinément toute délégation représentative, en particulier vis-à-vis du gouvernement.
    Accepteriez-vous que des contributeurs – ou non – à votre blog vous contraignent, après l’avoir bloqué – c’est simple à faire – à publier des billets à la place des vôtres, sans droit de regard sur leur contenu ?

  11. Patrice Charoulet

    LES INFOX SUR LE VIN
    Un ministre actuel a proféré une infox récemment en disant que le vin n’était pas un alcool comme les autres. Médicalement, c’est faux. On connaît toutes les raisons de célébrer le vin, surtout en France. De grands écrivains ont eu de beaux développements, fort poétiques, là-dessus. Et alors ?
    Le sujet est trop grave pour être traité de manière frivole. Médicalement parlant, il y a autant d’alcool dans un petit verre d’alcool fort (whisky, cognac, rhum, vodka…), un grand verre de bière et un verre ordinaire de vin. Les alcooliers, les vignerons, les amateurs de bourgogne ne peuvent nier ce fait. Qui boit un litre de vin par jour se nuit. Un point, c’est tout.
    Ne parlons pas des accidents de la route pour cause d’alcool, des meurtres pour cause d’alcool, des drames familiaux variés pour cause d’alcool. Les prisons, les services psychiatriques sont pleins d’alcooliques.
    Pour moi, la cause est entendue. Pour Céline, aussi, qui, lorsqu’il était médecin, disait à tous ses patients : « Pas de café, pas de tabac, pas d’alcool ».

  12. A chaque fois…
    Vous êtes comme E. Macron cher P. Bilger : vous venez de découvrir la France profonde !
    Pensez donc, vous avez osé discuter dans un bled perdu, à cinq cents kilomètres de Paris (autant dire le bout du monde !), avec – excusez du peu – un menuisier, des Gilets jaunes, un restaurateur, des artisans…
    Désolé d’être moqueur, mais votre texte s’y prête.
    Bien sûr que l’Arlésienne, c’est non seulement les Gilets jaunes, mais aussi le peuple cher P. Bilger, le peuple ! Vous savez, cette masse insaisissable qui n’est ni sensible à l’intelligence de Macron parce que ce peuple ne reconnaît que l’intelligence du coeur, ni ouverte à vos arguments répétitifs un peu grandiloquents.
    Par exemple votre phrase : « malgré les débuts éclatants du grand débat national… ». Je ne vois rien d’éclatant dans ces one-man-show, ni dans ces réunions de maires dont un des correspondants de ce blog – Exilé – a montré à travers une intervention du maire de Souillac qu’elles étaient quasiment truquées. Quant au « Grand Débat », pour l’instant il n’a pas eu lieu. Ces échanges sans discussion ne sont pas un débat. Ou alors les mots n’ont plus de sens.
    En fait, pour redevenir sérieux, habilement, Macron est en train de prendre dans ses filets les papillons fillonistes en manque de chef: la lumière éclatante de ses one-man-show les aveugle et les précipite dans son épuisette ! Ce sera toujours ça de pris pour gonfler son cheptel d’électeurs aux européennes !
    D’abord, on ressuscite le Parti de l’Ordre et de la Peur : c’est fait !
    Puis on promet des débats, ça tombe bien, les fillonistes aiment : c’est fait !
    Puis dans deux mois, Macron dira ce qu’il faut penser et ce qu’il va faire !
    A ce moment il faudra compter les cocus : les fillonistes et les Gilets jaunes.
    Je ne plaindrai pas les fillonistes, cela fait trente ans que le centre les cocufie. Ils adorent ça et en redemandent : la preuve.
    Par contre, dommage pour certaines initiatives et demandes des Gilets jaunes qui vont être écartées. Mais le mécontentement et la colère vont couver sous les cendres. Jusqu’à quand ?
    Cordialement.

  13. Marc GHINSBERG

    « Qu’il prenne garde à ce que ce grand débat national n’accouche pas d’une souris politique. Ce sera d’autant plus à éviter que le président a, semble-t-il, déjà officieusement exprimé sa méfiance à l’égard, par exemple, du RIC qui reste la principale exigence des Gilets jaunes et n’est pas désapprouvée dans son principe par tous les politiques. »
    Eh bien, cher Philippe, puisque vous pensez que le RIC est la principale revendication des GJ, je pense pour ma part que c’est toujours le pouvoir d’achat, ouvrons le débat.
    Sur le principe il est difficile d’être contre, tout est dans les modalités. Du reste notre Constitution prévoit un référendum d’initiative partagée, mais dont les modalités sont si restrictives qu’il reste purement virtuel.
    Je doute fort que l’on puisse satisfaire les GJ dans ce domaines tant leurs demandes sont radicales. D’après ce que j’ai compris, ce qu’ils réclament c’est la possibilité de soumettre à référendum en permanence toute question, sur tout sujet, y compris constitutionnel, y compris révocation des élus, y compris pour revenir sur des lois déjà votées, à l’initiative d’un certain nombre de citoyens.
    On nous explique que le référendum d’initiative populaire existe déjà dans certains pays, notamment en Suisse où se déroule la moitié des référendums organisés dans le monde. La Suisse, soit dit en passant, où la vitesse est limitée à 120 km/h sur autoroute et 80 km/h sur route, et où la quasi-totalité des conventions collectives prévoit une durée hebdomadaire du travail de 42 h par semaine. C’était une parenthèse.
    Le référendum révocatoire, possibilité de mettre fin au mandat d’un élu avant son terme normal, n’existe que dans un nombre très limité de pays, essentiellement en Amérique du Sud.
    Pour ma part, je ne suis pas favorable au référendum. Principalement parce que très fréquemment, surtout en France, on ne répond pas à la question posée, mais pour ou contre celui qui la pose. En second lieu, les questions auxquelles on peut répondre par oui ou par non sont extrêmement rares. Enfin poser une question complexe nécessite de l’instruire, ce n’est pas faire injure aux citoyens de dire qu’ils n’ont pas une connaissance universelle. Les parlementaires se spécialisent par domaine au sein des commissions.
    Le référendum à choix multiple évite l’aspect plébiscitaire ou anti-plébiscitaire du scrutin, mais il risque d’aboutir à un projet peu cohérent.
    En réalité si certains meneurs des GJ ont fait émerger l’idée du RIC c’est avant tout pour pouvoir destituer Emmanuel Macron. Car au fond le seul mot d’ordre qui rassemble les GJ, c’est bien « Macron démission. »

  14. Pour un Président, six heures trente pour bavarder, pour un autre, cinq secondes pour décider « Je vous ai compris » (on quitte les colonies pour industrialiser la France).
    Deux grosses questions : notre représentativité nationale et la redistribution des richesses produites. La première est actuellement scandaleuse et nous avons en mémoire le vote de l’équitaxe à l’AN, cinq personnes dans l’hémicycle dont trois qui dormaient. Une solution serait d’occuper tous nos collèges représentatifs (des conseils municipaux à l’AN) par 40% de citoyens tirés au sort, cela fonctionne bien pour la justice et méfions-nous de la fausse bonne solution de supprimer les élus dans une gestion néo-libérale.
    Pour la redistribution de la richesse, reprenons les idées de Maurice Allais dans sa « lettre aux Français »…
    Bref il serait temps de répondre à la question : Chef, qu’est-ce qu’on fait ?

  15. « Aura-t-il d’abord le courage, dans la pluralité qui sera posée sur la table démocratique, de choisir vraiment l’essentiel, même décapant, et non pas seulement les mesures les moins perturbantes pour son pouvoir ? » (PB).
    Comment voulez-vous admettre que le malus écologique fonctionne, quand par ailleurs les plus puissants n’y croient même pas, la dernière ligne est savoureuse ici :
    https://i.goopics.net/75kmJ.png
    Le kérosène dont on fait le plein en France devrait pouvoir être taxé, non ?
    Emmanuel Macron doit rentrer dans le lard de toutes les réformes, le message est clair, les fondamentaux ne sont pas inaccessibles, il doit pouvoir renverser la table patiemment, commencer à ouvrir méthodiquement les tiroirs, de celui des frais remboursés d’obsèques des élus jusqu’aux plus régaliens, servir les citoyens n’est pas profiter.
    J’étais remonté contre un imbécile, rétablir l’ISF qui rapportait 4 milliards n’était rien ; l’interlocuteur aurait pu soulever que 10 milliards déversés sur les Gilets jaunes n’étaient donc que deux fois rien.
    On pourrait taxer les œuvres d’art au passage.
    Imbécile évaluation du premier.
    Tout est à explorer, du train de vie des assemblées à la gabegie des agences Théodule multiples.
    Il suffit de mettre en perspective les chiffres ; le budget de l’Etat en pourcentage – en euros pour mille dans la lettre du Président – ne veut rien dire.
    Cette façon sournoise de présenter les affaires entretient la cachotterie et la méfiance chez les citoyens, alors que se chiffrent en millions d’euros les fonctionnements obèses des différents services liés à l’Etat.
    Alors un petit effort et les heures supplémentaires des infirmières devraient se payer sans problème et dans la foulée celles des forces de police. Le pays est riche, le courage transparent.

  16. @ EPorteneuve | 20 janvier 2019 à 01:05
    « Je voudrais voir à quoi cela ressemble un RIC électronique… »
    …à un clic.

  17. Franck Boizard

    Cette affaire des Gilets jaunes a au moins une utilité pratique.
    Comme je l’ai déjà dit, je juge que c’est au fond une question d’empathie. Considère-t-on les Gilets jaunes comme des ennemis de classe (cas des trois quarts des gens sur ce blog) ou comme des compatriotes (dont on peut par ailleurs penser qu’ils ont tort, l’analyse peut diverger de l’attitude) ?
    Comme l’a écrit Chantal Delsol :
    « Les clivages idéologiques périmés ont été remplacés par des antagonismes de classe. Le malheur est que si les premiers portent au moins des convictions, les seconds sont carrément répugnants. »
    Jeanne d’Arc arguait de la « grande pitié qui est au royaume de France ». Le moins que je puisse dire, c’est que bien peu de ceux que je rencontre ont pitié des Gilets jaunes.
    Nous sommes plutôt du côté des répugnants.
    Et c’est là que pointe l’utilité de ce mouvement des Gilets jaunes : c’est une formidable pierre de touche. il permet de faire le tri du bon grain et de l’ivraie.
    J’ai eu quelques mauvaises surprises « Si quelqu’un a plié qu’on aurait cru plus ferme / Et si plusieurs s’en vont qui devraient demeurer », mais aussi quelques bonnes. Et d’autres aussi sans aucune surprise, dans la bassesse ou dans la bonté.

  18. Franck Boizard

    @ Noblejoué | 20 janvier 2019 à 07:29
    « Je redis que si les choses tournaient mal, Macron en serait responsable… Il joue avec le feu et prétend que l’incendie sera la faute d’un autre, mon garçon, tu as quel âge ? »
    Beaucoup semblent oublier la différence entre le maintien de l’ordre et le maintien au pouvoir.
    Emmanuel Macron utilise la police pour se maintenir au pouvoir et ne pas changer sa politique, comme n’importe quel satrape oriental. Non pas pour oeuvrer pour le bien commun. Il en sera responsable si ça tourne mal.

  19. Je suis très sceptique sur l’opportunité d’associer des Gilets jaunes aux maires lors des réunions avec le Président. Pour l’heure, le mouvement est en recherche de leader, de structures. Les plus turbulents et les plus agressifs cherchent à s’imposer face aux plus responsables et raisonnables. Dans cette phase il s’agit de faire du spectacle, de se faire davantage remarquer que le voisin. Il convient aussi de se départir de l’influence néfaste du Rassemblement National et de la France insoumise dont l’objectif est de souffler sur les braises et de renverser la table.
    D’ailleurs, les Gilets Jaunes ne sont pas des élus et les maires pourraient en prendre ombrage.
    Je présume qu’après décantation, après les violences, après la démagogie, les demandes contradictoires et fourre-tout, le Président aura un dialogue avec les Gilets jaunes. Car à quoi bon discuter avec des personnes qui veulent vous pendre ou vous voir démissionner ? Comme si Macron était responsable de tous les maux au pays. Avez-vous vu comment se comporte Drouet lorsqu’on l’invite à discuter avec le Premier ministre ? Il se fait davantage remarquer par son refus de toute participation. Alors pourquoi se priver d’une notoriété si facilement acquise ?
    Lors des discussions avec les maires, Macron est époustouflant par sa maîtrise de tous les sujets évoqués voire du parcours de vallée en vallée des ours réintroduits !
    Imaginons Mitterrand, Chirac, Sarko, Giscard, Hollande, dans une telle situation. On aurait un silence de plomb de la part des spectateurs et un beau discours d’orientation générale de la part du président, un banquet et bye. En résumé: zéro échange.
    Le revers de la médaille est que Macron se responsabilise ainsi sur tous les sujets traités, les grands comme les petits. Il risque aussi de lasser par la longue durée des débats.
    Quid des ministres ?
    Heureusement, Blanquer a pu parler quelques minutes. Comme à son habitude, il s’est montré très professionnel et compétent.

  20. Macron ne souhaite pas rencontrer des Gilets Jaunes puisqu’il ne se hasarde même pas à les mentionner.
    Macron annonce à la fois (1) qu’il n’y a aucun sujet tabou ; (2) que les questions intéressantes ont été listées par lui ; (3) qu’il n’est pas question de changer de cap.

  21. @ GB
    « Contrairement à vous, mon sentiment est que le RIC n’est la priorité que d’une fraction des giletistes ».
    Vous avez le droit d’avoir des sentiments. Mais tous les citoyens français devraient avoir le droit de s’exprimer par la voie du référendum. C’est un principe constitutionnel trop vite oublié dans ce pays, nul besoin de porter un gilet pour s’en rendre compte, vu que les rares derniers référendums ont été ignorés dans leur résultat.
    On se souvient de Mitterrand abolissant la peine capitale. Peu importe ce qu’on en pense, le sujet n’est pas là. Le discours des penseurs du PS était alors le suivant : ça faisait partie du programme de Mitterrand, il a été élu ; on sait que si on faisait un référendum, ça ne passerait probablement pas ; donc on ne fait pas de référendum, en opposant les deux formes d’expression constitutionnelles de la souveraineté populaire.
    C’est bien beau. Mais en disant cela, on part du principe que l’élu l’a été pour l’intégralité de son programme et uniquement pour son programme. Alors qu’on sait, de fait, que c’est faux. Mais on se moque du fait que ça soit faux. Et on place la représentation devant l’expression brute du référendum parce que c’est bien pratique.
    Ca, c’était à l’époque. Maintenant, on a un président qui est là uniquement parce qu’il a sabordé la droite (affaire Fillon : ridicule au regard des affaires Ferrand, Benalla, etc.) et la gauche (refus de participer à la primaire, soutien apporté au candidat le plus insensé Hamon puisqu’ersatz médiocre de Mélenchon) et s’est retrouvé face à l’extrême droite (que personne ne songe à mettre au pouvoir – pas même Marine Le Pen, vu sa performance de l’entre-deux-tours). Bref, on a une représentation ultra-bancale, clairement pas élue par l’adhésion d’une majorité des Français à son programme. Et on entend ci et là que la notion de référendum serait absurde ?
    Bref, la constitution prévoit deux voix d’expression de la souveraineté nationale, on sait que l’une n’incarne en réalité qu’une très nette minorité et, pourtant, on estime inenvisageable la seconde, alors qu’on se permet de faire des déclarations extrêmement lourdes de conséquences (traités sur les migrations, engagements pris vis-à-vis de l’Allemagne, etc.).
    Peu importe le mot, « RIC » ou pas. Il me paraît urgent de rétablir la démocratie dans ses mécanismes naturels et déjà prévus par la Constitution.
    @ Marc GHINSBERG
    Sans me répéter,
    Vous écrivez : « Pour ma part, je ne suis pas favorable au référendum. Principalement parce que très fréquemment, surtout en France, on ne répond pas à la question posée, mais pour ou contre celui qui la pose. »
    Vous êtes donc opposant à un principe constitutionnel. Soit.
    Vous ajoutez : « Enfin, poser une question complexe nécessite de l’instruire, ce n’est pas faire injure aux citoyens de dire qu’ils n’ont pas une connaissance universelle. Les parlementaires se spécialisent par domaine au sein des commissions. »
    Il est facile d’observer l’évolution de la France des spécialistes. Parce que les spécialistes en commissions ont ceci de commun qu’ils vivent dans un monde à part.
    Les spécialistes, c’est un mec comme Toubon qui ne voit même pas pourquoi 30 000 euros mensuels payés en deniers publics puisse choquer dans le contexte français.
    Enfin « On nous explique que le référendum d’initiative populaire existe déjà dans certains pays, notamment en Suisse où se déroule la moitié des référendums organisés dans le monde. La Suisse, soit dit en passant, où la vitesse est limitée à 120 km/h sur autoroute et 80 km/h sur route, et où la quasi-totalité des conventions collectives prévoit une durée hebdomadaire du travail de 42 h par semaine »
    Votre remarque est significative. Vous ne voyez pas que l’essentiel en cela, c’est qu’il s’agit de l’expression populaire. Ce n’est pas pareil de rouler à 80 parce qu’on a voté en ce sens, ou parce qu’une majorité a voté précisément en ce sens, et rouler à 80 parce que des mecs qui se baladent avec chauffeur à 175 km/h dans un cortège officiel de voitures de luxe essaye de les dissuader de circuler en automobile.
    Concession des péages, interdiction de circulation et transports en commun… tout se fait en France actuellement dans le conflit, contre une catégorie de population distincte, celle des pue-la-sueur, qui travaille sans gagner des masses.
    Que ceux qui triment veuillent avoir leur mot à dire n’est guère étonnant.

  22. @ Tipaza | 20 janvier 2019 à 10:42
    « Nous vivons un temps intellectuellement passionnant, politiquement désespérant et humainement angoissant. »
    Ne dites pas ça Tipaza, dites plutôt : Nous vivons un temps intellectuellement désespérant, politiquement angoissant et humainement passionnant… »
    Giuseppe a utilisé sur une autre fil un mot d’une grande valeur, celui de « frugalité », qui n’a plus aucun sens par les temps qui courent, qu’il faudrait certainement redécouvrir…
    @ Savonarole
    Sur un autre fil, et pour répondre à votre question, je dirais que possiblement, nous regardons des danseurs du Bolchoï.
    Mais depuis mon sens de l’observation qui est redoutable, j’annoncerais pour l’amoureux transi un danseur russe, pour la ballerine gracieuse et légère une Anglaise aux petits pieds, pour le décor un Français, et pour la mise en scène un Italien, la musique est bonne…
    Les costumes sont de quelqu’un qui a su enrober une endive dans de la mousseline de soie, et cela est éblouissant !
    Il va de soi que ces danseurs sont admirables et inconnus de moi, ce qui démontre que nous vivons une époque d’imposteurs, car j’en connais des imbéciles que j’aimerais si cela était concevable ne pas connaître…

  23. @ breizmabro | 20 janvier 2019 à 12:43
    J’aurais pu rajouter :
    « Etes-vous pour la suppression du Sénat ? »
    Oui – Non. Une seule réponse, cochez votre choix : « clic ! ».

  24. Xavier NEBOUT

    Le roi est venu voir ses barons.
    Il ne les entendra jamais lui dire qu’ils ont doublé, triplé ou quintuplé le nombre de leur fonctionnaires municipaux pour acheter des électeurs ou noyer leurs petites magouilles de subventions aux associations.
    Il ne les entendra jamais lui dire qu’une fois leur école, leur stade et leur salle des fêtes construite, on invite les prétendants à venir dans leur commune à aller voir 20 km plus loin.
    Il ne les entendra jamais leur dire que le millefeuille administratif est bien pratique pour noyer les petites magouilles des PLU et PLUI.
    On entend ici et là à la télé parler de la réduction du nombre de fonctionnaires ; enfin, ici et là, du moins Eric Brunet, sur RMC, pose la question de savoir s’il est vrai qu’un fonctionnaire sur deux de l’enseignement ou de la santé ne verra jamais un élève ou un malade.
    Il n’y a jamais de réponse, et ce ne sont pas ces chers maires qui vont le lui dire au risque de ne pas être réélus.
    Vont-ils lui dire aussi qu’il faut jeter notre Code du travail ? Pas fous !
    Bref, nous sommes dedans et bien profond !
    P. Bilger fait au mieux pour faire positif.
    Mais au fait, pour peu qu’il fasse attention à ne pas perdre son image dans des sauteries médiatiques, il ferait un très bon candidat à une élection présidentielle…

  25. @ Patrice Charoulet
    Une chose en soi n’est pas mauvaise, c’est l’excès ou plutôt il faut considérer la personne, le produit et l’usage en drogue et en tout.
    La religion n’a que trop tendance à pousser au fanatisme. Allez-vous faire des communiqués incessants contre les religions en montrant que celles qui concentrent apparemment moins de torts, à haute dose, sont létales ?
    Et pourtant ! Les religions nuisent bien plus, je veux dire font plus de morts, brident les gens en interdisant toutes sortes de choses qui n’ont pas lieu de l’être, ainsi les musulmans avec le vin, que cela ne rend pas moins violents avec leur famille, mais passons, et touchent bien plus de gens qu’elles n’intéressent pas.
    Oui mais il y aura le paraît-il bien que font les religions… Je ne vois pas trop, on va dire : aider les pauvres. Mais non, interdire aux fidèles la pilule interdit aux croyants les plus soumis de la prendre donc condamne les pauvres à avoir des enfants qui subiront deux mauvaises sorcières à la naissance : la pauvreté et être indésirés.
    Formidable ! Soumis à leurs parents et accablés par le monde mauvais, ils s’échapperont dans la religion, auront des enfants, et seront un engrenage dans une machinerie héréditaire infernale.
    Disons plutôt, et c’est normal, qu’on respecte la liberté des gens en ne parlant pas de prohiber les religions.
    Alors que pour l’alcool, on ne s’est pas privé de le faire avec les résultats que l’on connaît et que certains voudraient récidiver.
    Il y a aussi qu’on a peur de l’Islam, à ce propos je regrette vraiment de n’avoir pas lu un livre d’un auteur que j’aime sur un sujet prometteur mais je finis toujours par faire ce que je dois :
    http://www.amisdechesterton.fr/2010/01/30/l%E2%80%99aubergevolante1/
    Ainsi que le défendent, le pensent, les gens comme Chesterton, croyants ou non, ce n’est pas la prohibition mais la tempérance qui fait vivre.
    J’aurais cru qu’un professeur de français aurait à l’esprit tout ce que le vin et autres alcools a pu apporter à la littérature française, mais non. Autant en appeler à un auteur étranger sur le mode spéculatif, ai-je donc pensé.
    Ou faut-il faire appel au visuel ?
    Parcourir la France, c’est voir ses villages avec l’église dont j’apprécie les bâtiments si pas forcément l’influence, sillonner le pays, c’est voir ses paysages, entre autres ses vignes, lianes sorties de ceps selon l’art du vigneron comme le paysan taillait autrefois les trognes, arbre paysan, permettant de produire plus de bois et donnant une physionomie pleine de caractère à l’arbre, de sorte que l’économie, la survie, était mieux assurées, fruit du legs immémorial des générations.
    La vigne est considérée par bien des gens comme la première trogne inventée par les paysans, trogne qui revient à mesure que l’on redécouvre la notion d’une production durable ancrée dans un terroir.
    https://www.unitheque.com/Livre/ouest_france/Les_Trognes-76352.html
    L’eau a longtemps été un vecteur de maladie, de sorte que ceux qui pouvaient ne pas boire que cela, thé, bière ou vin, vivaient quand les autres mouraient. Un exemple assez récent :
    https://docseven.fr/culture/john-snow-cholera/
    Le vin, mais d’autres liquides, sont des arts, pas des beaux-arts mais des arts de vivre en communion, qu’il serait aussi dommageable d’abolir que des monuments de pierre.
    Si l’église ou le plan à la romaine structurent les villes, le savoir boire dans un repas, la bière au pub et autres choses semblables, structurent la vie des êtres en communion mêlant tradition et liberté, souvent disjointes dans d’autres réalités sociales.
    Structuration, communion et raffinement forment la triade des breuvages que l’Histoire nous a léguée, d’abord pour notre survie comme pour notre plaisir, et à présent, dans un monde accéléré, pour nous donner des espaces temporels partagés et préservés.
    « Pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise. » (Charles Baudelaire)
    Oui et non, Apollon existe, mais Dionysos aussi, enfin, je ne vais pas citer Nietzsche, à force de chercher à droite et à gauche on lasse les muses. Pardon donc pour mes liens, peut-on dire à toute déité favorable si elle existe et se penche sur vous, que de si !
    Si on pouvait me répondre sur un tel phénomène…

  26. Bien d’accord avec Philippe Bilger.
    Toutefois, je rappelle une curieuse proposition de Sarkozy, lors de sa dernière candidature à la présidentielle, passée inaperçue, je cite à peu près : « Si je suis élu, je convoquerai les 25 Directeurs de l’Etat, pour qu’ils me confirment qu’ils sont d’accord avec moi ».
    Personne n’a tiqué. Même l’écharpe de Christophe Barbier n’a pas bougé.
    Mais c’est tout le problème auquel un Président est confronté.
    Une franc-maçonnerie de Templiers tient l’Etat. Tous sortis dans la botte de l’ENA ou de Polytechnique, ils investissent Bercy, l’inspection des finances et autres fromages de la République, une fois assis dans leur Louis XV (du Mobilier national) ils font ce qu’ils veulent, et le ministre en poste n’a qu’à se taire.
    Seul Blanquer, ministre de l’Education nationale, a réussi à obtenir la tête de Michel Lussault, le pape du « référentiel bondissant » (pour dire ballon !…). Je vous recommande la littérature de ce zozo. Il n’y a qu’en France qu’on produit un format pareil.
    Sans vouloir dédouaner Macron, il est fort probable qu’une conjuration de cerveaux blindés lui a conseillé de matraquer les Français, « ils gueuleront, mais ils en ont sous le pied, Monsieur le Président, on peut tondre un œuf »…
    Et voilà le résultat.
    Tous ces bons maires font sourire avec leurs ronds-points, leur MJC, leurs associations, le 80/km heure, comment se fait-il qu’on n’ait pas vu un maire de trente ans ?
    Il n’y en a pas un qui ait réclamé la décimation des casoars de Bercy, on pourrait se resservir du Mur des Fédérés du Père-Lachaise.
    Ne plus me déranger, je fais la sieste.

  27. On ne parle déjà plus des Gilets jaunes. On pense printemps. Macron, c’est dans la poche. La droite lui est acquise.
    Je ne sais pas encore comment il fait pour convaincre la droite libérale qu’il est libéral, la droite populaire qu’il défend la nation, la droite gaulliste sociale qu’il y a du progrès du haut en bas de l’échelle. La magie du verbe, sans doute, la peur du désordre, et l’espérance que tout continue comme avant, sur la lancée de Chirac et de Hollande. L’étatisme a encore de beaux jours devant lui.

  28. Mary Preud'homme

    En fait…. : la preuve.
    (boureau, 20 janvier, 11:50)
    Quelle preuve ?
    A part ridiculiser PB et vos adversaires idéologiques avec une argumentation affligeante où les anti-chienlit, soi-disant pourfendeurs de « gilets jaunes » seraient au mieux des pétochards fillonistes (ralliés à Macron) avant de se retrouver finalement (jaunistes et fillonistes honteux et félons) dans le même panier de crabes de cocufiés du macronisme, que proposez-vous ?
    Sans oublier que policiers et gendarmes ne sont pas taillables et corvéables à merci, insultés, raillés, menacés, tabassés par la racaille, alors qu’eux aussi ont des familles, des enfants parfois très jeunes, qui ne voient plus leur papa à cause de ce foutoir qui n’en finit pas, des fins de mois difficiles avec en outre des horaires à rallonge, des nuits amputées, des week-ends qui sautent depuis deux mois et demi, sans espoir de pouvoir récupérer avant longtemps les indemnités qu’on leur doit au titre des RTT non récupérés depuis deux ans !
    Etes-vous bien sûr que le courage est de votre côté Monsieur le censeur ?

  29. Les Gilets jaunes sont trop forts !
    J’avais écouté un débat, en Italie le mouvement cinq étoiles a mis dix ans pour prendre le pouvoir…
    Tous ces journalistes des médias traditionnels, pour certains condescendants, reprochaient qu’ils peinaient à s’organiser sauf que, plus agiles d’esprit qu’eux ils vont apprendre et découvrir.
    Pour commencer à se servir de leur application. Décidément leur agilité n’a d’égale que la force de leurs revendications:
    https://i.goopics.net/Vb0J9.png
    Ils ont compris la puissance du numérique, les rentiers politologues des plateaux télés n’ont toujours rien compris.

  30. D’autres ont avec raison commenté plusieurs passages de ce billet que, Monsieur Bilger, j’apprécie particulièrement.
    D’abord parce que vous avez quitté les rives de la Seine pour celles de la Dordogne, dans ce nord du Lot éloigné de toutes les grandes villes. En quelque sorte : la France profonde. Et vous y avez fait quelques découvertes… et sans doute mieux compris les raisons de ce mouvement de fond des Gilets jaunes qui ne sont rien moins que les protestataires d’une population exilée sur son propre territoire, par les choix constants et souverains de nos technocrates « métropolitains », toujours à leur détriment !
    Ensuite parce que vous admettez que la forme convenue de ces réunions avec les maires de régions n’en font pas un vrai lieu d’expression, même si certains élus d’Occitanie ont su parler vrai à monsieur Macron.
    Ce dernier joue le rôle d’un docte professeur assénant ses vérités à un auditoire écrémé par les préfets et à partir de questions déjà soumises à l’orateur. D’où la précision des réponses qu’il apporte, même si cela a exigé une prise de connaissance des dossiers évoqués dans un délai particulièrement restreint. C’est là la qualité foncière du président de la République, avec une résistance hors du commun dans ce type de prestation. Mais c’est aussi la qualité de l’acteur qui prend le dessus.
    Quant au fond, Monsieur Macron prend un soin infini à éluder les vraies préoccupations des Français.
    Il est parfaitement opportun que parmi les commentaires, certains aient à juste titre cité le testament de l’économiste Maurice Allais, vrai prix Nobel lui, contrairement à ceux attribués plus récemment qui ont concerné bien plus les thuriféraires du système économique en place et dont monsieur Macron est le plus ardent défenseur !
    Enfin, je dirai que non, le RIC n’est pas la revendication principale des Gilets jaunes : c’en est un important, certes, mais l’essentiel est celui du pouvoir d’achat.
    A titre d’exemple, il conviendrait de réécouter l’émission Interception de France Inter ce dimanche matin (https://www.franceinter.fr/emissions/interception/interception-20-janvier-2019) où l’on peut comprendre qu’un couple, lui agriculteur dégageant 1 000 € par mois, elle secrétaire de mairie touchant 1 500 €, avec deux enfants à charge, arrive à peine à boucler ses fins de mois… C’est bien cette réalité que monsieur Macron et ses semblables veulent ignorer en ignorant, comme vous le soulignez après en avoir pris conscience, les Gilets jaunes de la France profonde. Ce que la population boboïsée des métropoles ne voit pas et ne comprend pas.
    Aussi, dans ce contexte, votre conseil : « Qu’il prenne garde à ce que ce grand débat national n’accouche pas d’une souris politique » est parfaitement judicieux, d’autant que le fameux Grand débat national est tellement cadré qu’il n’est pas susceptible de voir les propositions les plus fondamentales qui en sortiraient prises en compte par le président de la République qui a déjà fait « son marché »…

  31. Bernard Delaroche

    M. Macron, dont les qualités intellectuelles sont indéniables – connaissance des dossiers, clarté de l’esprit et de l’expression, résistance à la fatigue -, est néanmoins difficile à écouter longtemps sans lassitude. Sans doute parce qu’il n’est pas un grand orateur mais aussi parce que son discours est dénué de souffle, d’épaisseur, de profondeur ; c’est celui d’un technicien de haut vol, d’un super syndic de copropriété de l’immeuble France.
    Certes nous sommes un peuple mature qui n’attend plus l’homme providentiel, De Gaulle restera une exception dans l’Histoire, mais quand même ! On attend plus du chef de l’Etat que des propos sur la décentralisation ou sur la réintroduction de l’ours dans les montagnes. Il manque un but, une idée de manœuvre comme on dit dans l’armée. Peut être cela est-il dû à sa jeunesse et à son manque d’expérience de la vraie vie ; les attentes de la population ne se résument pas à des dossiers à traiter.

  32. @ Giuseppe
    Je suis très inquiet. Je vous lis régulièrement sur ce blog et voilà maintenant bien longtemps que vous ne nous avez donné des nouvelles de votre cher voisin, et de la 4L ! Bien sûr, ce sont deux sujets que d’aucuns pourraient juger secondaires. Ce n’est pas mon avis. Votre voisin sera là (j’espère) dans bien des années et la 4L toujours vaillante et fidèle au poste. Tandis que le reste… marre… ras-le-bol !

  33. @ Patrice Charoulet
    « Pour moi, la cause est entendue. Pour Céline, aussi, qui, lorsqu’il était médecin, disait à tous ses patients : « Pas de café, pas de tabac, pas d’alcool » »
    So what, quel rapport avec EM à Souillac ?
    Et pour moi aussi la cause est entendue : qu’on arrête de nous emm… avec cet hygiéno-fascisme ! Je vis comme bon me semble.

  34. Marcel Patoulatchi

    @ Elusen
    « Le Défenseur des droits n’a jamais demandé que l’on désarme la police !
    Il relève qu’un outil non-létal qui ne vise qu’à maîtriser, donc faciliter le travail de la police, provoque de très graves blessures et des handicaps physiques. »
    Le Défenseur des droits, c’est-à-dire celui qui juge des faits du registre du pénal tout seul dans son coin, souvent en contredisant la Justice, a beaucoup d’avis.
    Plus personne ne parle d’arme non-létale mais à létalité réduite. Autrement dit, celui qui utilise une arme à létalité réduite sait qu’il utilise un moyen dangereux. Le LBD n’a jamais fait l’objet d’une doctrine d’emploi sortant du cadre de la légitime défense.
    Vous parlez de cet adolescent de 15 ans à Strasbourg et c’est l’exemple type du cas qui mérite qu’on attende les résultats de l’enquête pour en parler. La prestation télévisuelle de sa mère est exemplaire, « je me battrai pour prouver que ce n’est pas un casseur ». Le fait à peu certain, c’est que celui qui est présenté comme un passant faisant ses emplettes se trouvait exactement à l’épicentre d’un affrontement grave avec la police au sein duquel ne se trouvaient pas beaucoup de porteurs de gilets jaunes.

  35. @ Achille
    « Il est temps maintenant que les Gilets jaunes acceptent le débat démocratique et cessent leurs ultimatums qui n’ont plus rien à voir avec la démocratie. »
    Quel débat ? Quelle démocratie ? Où ça ?

  36. Denis Monod-Broca

    Voulons-nous que la France se fonde dans l’Allemagne (voir le traité qui sera signé mardi à Aix-la-Chapelle par Merkel et Macron) pour ensuite d’autant mieux se fondre dans l’Europe (voir les propos réitérés de nos dirigeants sur la « souveraineté européenne ») ou voulons-nous que la France reste la France ?
    Ces deux options sont antagonistes, or Macron et nos élites sont pour celle-là, les Gilets jaunes et beaucoup de Français ordinaires pour celle-ci.
    Tout débat est donc stérilisé, toute politique française paralysée tant que l’ambiguïté n’est pas clairement levée.
    Parmi les 35 questions de la lettre présidentielle aux Français, celle-ci, qui devrait être la première, n’apparaît même pas.

  37. Philippe Dubois

    Bonsoir Monsieur Bilger.
    Je ne prête aucune attention aux parodies de débat auxquelles se livre Macron.
    Suffisamment d’informations circulent pour que chacun puisse comprendre que toutes ces guignolades ne sont que de l’enfumage.
    Je pense simplement qu’il aurait plutôt intérêt à se faire oublier et à préparer en silence de vraies réponses aux questions qui lui posent les Gilets jaunes.
    @ Marc GHINSBERG | 20 janvier 2019 à 12:01
    Oui, le référendum, c’est bon pour les Suisses, qui sont un peuple raisonnable, n’est-ce pas ?
    Mais surtout pas pour ces abrutis de Français qui ne comprennent pas les questions parce qu’ils sont illettrés probablement.
    En plus, ils risqueraient de mal voter parce que, vous comprenez ma bonne dame, ils ne répondent pas à la question, mais uniquement au politicien qui la pose.
    Mais détrompez-vous : si on lui pose les bonnes questions sur l’immigration, le traité d’Aix-la-Chapelle, le Traité de Marrakech, ou autres saletés que Macron et sa clique de nuisibles nous bricolent dans le dos, le peuple saura quoi répondre.
    Ah mais c’est vrai : la réponse aura l’heur de vous déplaire profondément.

  38. Robert Marchenoir

    @ Giuseppe | 20 janvier 2019 à 10:32
    Vous avez complètement quitté le plancher des vaches. Vous constatez :
    « [En dehors des grandes villes], les commerces et les bars trouvent très difficilement des repreneurs, quand ils ne déposent pas leur bilan avant. »
    Et votre solution, c’est…
    « Pour ma part, je suis pour la suppression totale du Sénat. »
    Quel est le bon sang de bonsoir de rapport ?
    Vous constatez :
    « Les médecins indépendants et les personnels soignants se font de plus en plus rares, préférant les villes où ils tendent à se ‘fonctionnariser’ « .
    Et votre solution, c’est…
    « J’étais remonté contre un imbécile, rétablir l’ISF qui rapportait 4 milliards n’était rien ; l’interlocuteur aurait pu soulever que 10 milliards déversés sur les Gilets jaunes n’étaient donc que deux fois rien. »
    Quel est le bon sang de bonsoir de rapport ?
    Vous affirmez :
    « L’Assemblée nationale, le Sénat et le gouvernement représentent 0,1 % du budget global de l’État. Certes, l’économie serait minime à l’échelle du pays mais aurait un impact psychologique majeur dans l’esprit des populations, surtout celles très proches du minimum vieillesse et du seuil de pauvreté. »
    Mais vous dites aussi :
    « Le Président, devant les maires, continue à parler fin du monde alors que les Gilets jaunes lui parlent plus que jamais fins de mois. »
    Donc en fait vous voulez quoi ? Poupougner psychologiquement les populations, ou leur permettre de palper davantage de flouze, de pognon, de blé, d’oseille ?
    Petit tuyau pour vous orienter : poupougner psychologiquement les populations, c’est ce que font tous les gouvernements et toutes les oppositions de droite et de gauche depuis lanlure. Et ça nous a conduits où nous en sommes. Vous êtes sûr de vouloir en reprendre pour vingt ans ?
    La revendication de suppression du Sénat est l’une des plus idiotes qui soient. Les problèmes évoqués par les gilétistes sont, pour une part, communs à l’ensemble des mouvements populistes de tous les pays développés : mondialisation, immigration, désindustrialisation, paupérisation, chômage, écrasement des classes moyennes…
    Pourtant, les « déplorables » Français sont les seuls à réclamer la suppression de leur Sénat. A ma connaissance, cette revendication n’est avancée par aucun autre mouvement populiste à travers le monde. Les électeurs de Trump ne réclamaient pas la suppression du Sénat. Les brexistes britanniques ne réclament pas la suppression de la chambre des Lords. Les poutinistes les plus abrutis, en Russie, ne réclament pas la suppression du Conseil de la fédération, pas davantage que l’opposition (car dans le paradis dirigé par Saint Vladimir, il y a aussi, bien entendu, une chambre haute… et les privilèges financiers dont bénéficient les députés et sénateurs russes feraient passer les nôtres pour des SDF pakistanais).
    En fait, la plupart des pays démocratiques possèdent deux chambres législatives, une « basse » (celle qui a le plus de pouvoir, en réalité) et une « haute » (celle qui en a le moins). Il y a une bonne raison à cela. Une raison constitutionnelle.
    Évidemment, dans un pays où la sagesse constitutionnelle est censée être incarnée par un charlatan communiste comme Etienne Chouard, on ne peut pas espérer le bon sens qui irait de soi, je ne sais pas, moi, en République tchèque, par exemple.
    En fait, l’existence du Sénat va précisément dans le sens des revendications des Gilets jaunes. Une chambre haute, ça sert justement de contre-pouvoir à la dictature de la majorité, à la loi du court terme et des intérêts particuliers, à l’unanimisme qui peut se manifester par la déviance naturelle de toute démocratie — bref, à ce que les gilétistes désignent sous le nom de « Système ».
    Une chambre haute, cela sert justement, en particulier en France (mais c’est le cas aussi dans d’autres pays), à assurer une représentation spécifique des provinces de la nation, de leurs intérêts locaux, indépendamment du poids démographique de ces dernières.
    Une chambre haute, ça sert précisément à défendre les intérêts de « la France périphérique », et les abrutis peints en jaune veulent la supprimer !
    Si les privilèges des sénateurs sont trop importants, si le Sénat ne défend pas suffisamment les ploucs, alors il faut réduire ces privilèges et replouquiser le Sénat — pas le supprimer !
    Concernant l’ISF, il faut maintenant que chacun prenne position clairement. Soit on prétend mener une révolte anti-fiscale, et alors on est contre toute augmentation d’impôts et tout impôt nouveau. On réclame la baisse des impôts pour tout le monde, pas seulement pour soi.
    Soit on réclame moins d’impôt pour soi et davantage pour les autres, et alors on est un esclave de « l’oligarchie », un complice du « Système », car c’est précisément ce que le Système s’emploie à faire depuis des lustres ! Faire tourner le manège des exemptions compensées par les nouvelles taxes des autres, chacun recevant à son tour son p’tit cadeau puis sa petite claque fiscale derrière la nuque, le tout aboutissant à une hausse continue des prélèvements globaux au bénéfice exclusif de l’État et de ses employés (politiciens et fonctionnaires, gros et petits), c’est exactement ce qui se passe depuis 70 ans. Vous êtes sûr de vouloir continuer ?
    Soit on est réellement « anti-Système », et alors on réclame une baisse généralisée des taxes, impôts et cotisations pour tout le monde, par principe et par raison, et on réclame aussi la baisse généralisée et massive de la dépense publique, seule façon d’y parvenir.
    Il n’y a pas d’autre voie. Vous ne pouvez pas à la fois faire sec et mouillé. Votre bâtiment ne peut pas à la fois tenir debout et s’effondrer. C’est l’un, ou l’autre.
    A ce sujet, je conseille fortement de se reporter à la fiche concernant la dépense publique, rédigée par notre merveilleux et saint gouvernement (je blaaague…) en préparation du grand « débat national ».
    Pour une fois, l’État ne dit pas que des sottises. Pour une fois, les énarques qui nous gouvernent font preuve d’un minimum de sagesse « ultra-libérale ».
    Commencez par le tableau de synthèse des dépenses publiques, présenté pour la première fois de façon compréhensible par les services officiels. En quelques lignes.
    Pour la première fois, y figurent, dans ces termes, les « services publics régaliens » (défense, sécurité, justice). Et le montant qui leur est affecté, positivement riquiqui : 60 pour mille.
    Comparez avec le montant éléphantesque de la protection sociale : 575 pour mille. Dont 268 pour les retraites, et 191 pour l’assurance-maladie.
    Cela veut dire que les premiers postes sur lesquels il faut agir, pour réduire la dépense publique et donc les impôts, ce sont les retraites et l’assurance-maladie.
    Non pas évidemment dans le sens réclamé par les gilétistes, mais dans le sens inverse. Dans le sens du recul de l’âge de la retraite, non viable au niveau actuel, de la privatisation du système et de l’abandon du système par « répartition » (en réalité : communiste) en faveur du système par capitalisation (en fait : libéral).
    Ce qui aboutira, simultanément, à une baisse radicale de la dépense publique et à une hausse radicale du montant des pensions.
    Évidemment, je précise tout de suite que les retraités actuels, nombreux sur ce blog, n’en profiteront pas. Pour eux, les carottes sont cuites. Collectivement, statistiquement, ils ont, en masse, réclamé le socialisme (le maintien des retraites « par répartition »), et donc ils l’ont obtenu. Donc ils ont obtenu la pauvreté, corollaire du socialisme.
    A l’exception des très hauts salaires (assommés eux aussi, mais tout est relatif), des fonctionnaires (qui se sont réservés de bien meilleures conditions de retraite) et plus encore des hauts fonctionnaires et des politiciens : en régime communiste, les apparatchiks pillent l’argent du peuple à leur profit. Si vous vous en apercevez seulement maintenant, c’est un peu tard.
    Le choix qui se présente aux retraités est donc simple. Soit ils choisissent la prospérité de leurs enfants, de leurs petits-enfants et de la France de façon générale. Bref, comme ils le revendiquent, ils font le choix de l’intérêt général. Et alors ils réclament l’abandon du système par répartition, la privatisation et l’adoption de la capitalisation.
    Ainsi que, de façon générale, une politique résolument « ultra-libérale », et une baisse massive de la dépense publique.
    Dans ce cas, ils pourront, peut-être, bénéficier d’une petite rallonge sur leur retraite. Dans quelques années. Une fois les premiers bénéfices engrangés.
    Soit ils continuent à réclamer le socialisme, comme ils le font depuis 70 ans et plus, et ils continueront à l’obtenir. Avec les mêmes résultats. Pour eux, et pour leurs petits-enfants.
    Mais entretemps, ils auront obtenu l’une de ces petites satisfactions mesquines de la haine envieuse qui gangrène ce pays, en réussissant à obtenir, comme toujours, la punition fiscale ou réglementaire de telle ou telle catégorie de population qu’ils jalousent. Avant de se reprendre l’inévitable claque en retour fiscale dans la figure. Et, après eux, le déluge.
    Même chose pour l’assurance-maladie, à ceci près que les retraités ici présents pourraient voir les bénéfices d’une politique libérale de leur vivant, si elle était adoptée sans tarder.
    La mise en concurrence de la Sécurité sociale à partir du premier euro permettrait à tous les Français d’obtenir des remboursements infiniment meilleurs, pour des cotisations beaucoup plus faibles. Le gain de pouvoir d’achat serait immédiat. Ainsi que la baisse de la dépense publique.
    Naturellement, pour cela, il faut vouloir briser l’oppression communiste qui enserre la France, et qui s’est abattue sur elle précisément avec la création, par le Parti communiste, de la Sécurité sociale et de l’URSSAF, la bien-nommée.
    Les « révolutionnaires » gilétistes auraient plutôt tendance à être pro-communistes (même quand ils sont d’extrême droite).
    Le gros morceau suivant des dépenses publiques, c’est l’éducation : 96 pour mille. Là aussi, même motif, même punition : privatisation par mise en concurrence et création du chèque scolaire.
    Loin derrière, nous avons les administrations publiques (services des impôts, mairies et autres collectivités territoriales, caisses de Sécurité sociale, etc.) : 66 pour mille.
    Là, c’est très simple : suppressions de postes en masse pures et simples, et privatisation pour un certain nombre de fonctions réellement utiles.
    Et enfin, les dépenses sectorielles/affaires économiques : 53 pour mille. Soit les subventions en tout genre, qui, pour l’essentiel, peuvent être supprimées purement et simplement.
    Une fois fait tout cela, une fois obtenues les fortes augmentations de pouvoir d’achat consécutives qui en découleront pour tous les Français, je vous laisse juge de la masse de manœuvre qui nous restera pour augmenter les ridicules 4 pour mille de la justice, voire les 25 pour mille de la sécurité et les 31 pour mille de la défense. Le fameux « régalien ».
    Et dès qu’on aura seulement commencé à faire cela, alors on pourra commencer à réduire la charge de la dette, à 37 pour mille aujourd’hui, ce qui rendra la France à la fois plus prospère et plus souveraine.
    Mais on peut, aussi, comme les gilétistes, les marinistes, les mélenchonistes, les dupontistes et les soraliens, penser qu’on peut faire le socialisme dans un seul pays, et qu’il « suffit » de ne plus donner d’argent à « l’Europe », qu’il « suffit » d’arrêter l’immigration (ce qu’il faut faire de toutes façons), et, pour les plus atteints, qu’il « suffit » de « cesser de payer les intérêts de la dette » et de « demander à la Banque de France de prêter à taux zéro » (ce qui, bien entendu, serait possible sans la moindre conséquence négative pour le Français périphérique de base…).
    Un autre monde est possible. A chacun de choisir lequel. La Suisse, ou le Venezuela ? Ne croyez pas que la seconde option soit exclue. Le Portugal a jadis gouverné le monde. Puis il nous a envoyé ses filles pour jouer les concierges. Cela peut parfaitement nous arriver.

  39. Je viens de lire que le Président aurait eu sa boîte Gmail piratée !
    Les bras m’en tombent, utiliser à son niveau une boîte Gmail ?! Dites-moi que ce n’est pas vrai !
    L’adresse Gmail qui permet d’ouvrir un compte et utiliser les appareils asservis à ce moteur et puis basta ! à part l’utiliser pour la fête de la crêpe et du vin blanc…
    Je voudrais bien savoir quelle adresse personnelle possède « Monsieur Alexandre » ; déjà son petit joujou crypté à 2 500€ qu’il devait affectionner et qu’il a eu bien du mal à restituer.
    Si l’info est vraie, alors ce serait le pompon, le ci-dessus devrait intervenir comme conseil sur les bons outils et les bonnes pratiques à avoir.
    https://actu.orange.fr/france/piratage-de-mails-emmanuel-macron-trop-imprudent-magic-CNT000001c7Lyx.html

  40. Ah les sondages ! Quels fameux bidouillages ! Fillon et Juppé étaient les premiers favoris en 2017 avec + de 47 % et pas à 27 % attribués à Macron depuis hier.
    On peut faire dire aux chiffres ce qu’on veut, pourvu que les Français mordent à l’hameçon… Ne riez pas, c’est du Castaner. Aujourd’hui, les chiffres annoncés par le ministère de l’Intérieur affichaient 27 000 Gilets jaunes sur tout le territoire national dont 7 000 à Paris.
    Les plus sérieux de l’institution nationale démentaient Castaner et annonçaient 84 000 Gilets jaunes sur tout le territoire national dont 28 000 à Paris.
    Cherchez pas, le compteur de Castaner est en panne… de crédibilité ! Plus il raconte de bobards et plus il est content de lui. C’est son jeu de dupes…

  41. @ Mary Preud’homme 20 janvier 2019 13:51
    Je ne suis le censeur de personne. Je dis ce que je pense et j’applaudis bien plus souvent aux propos et analyses de notre hôte que je ne les désapprouve.
    L’analyse de 11:50 ce jour – que tout un chacun pouvait faire comme moi – a été le sujet tout l’après-midi et la soirée dans les interviews politiques : à savoir que Macron depuis trois semaines rafle (excusez le terme) les voix de la droite qui prend peur (10% en plus selon le JDD). Convenez qu’il ne les prend pas au RN !
    Il ne s’agit même pas d’une opinion, il s’agit de faits (d’accord, d’un sondage). Si la réalité vous déplaît qu’y puis-je ?
    Je ne comprends pas votre passage larmoyant sur les forces de l’ordre. Je sais parfaitement ce que la nation leur doit et les profondes difficultés de leurs vies et celles de leurs familles.
    J’ai déjà dit sur ce blog ce que le Président devrait faire – à mon sens – pour avoir des chances de sortir de la crise. Que puis-je faire d’autre ?
    Oui je continue à soutenir le mouvement des Gilets jaunes et je considère que le Grand Débat auquel j’ai participé en déposant à la mairie de ma ville ma liste de propositions ne débouchera pas sur une sortie de crise mais enfouira des problèmes qui ressortiront rapidement.
    En ce qui concerne le courage, je considère que c’est une notion trop personnelle et trop secrète pour pouvoir en juger sur quelques écrits.
    Cordialement.

  42. @ Robert Marchenoir | 20 janvier 2019 à 20:15
    Bob – je me permets -, je m’interroge simplement sur le fait de supprimer le Sénat créé sous la IIIe République pour satisfaire la monarchie, pour ma part c’est une anomalie qui a subsisté et il me semble que Mongénéral pensait fortement le fondre avec ce que l’on appelle aujourd’hui le Conseil économique social et environnemental ; pour moi à périmètre constant.
    Le deuxième point était que je suis partisan d’une réduction drastique des députés en leur affectant un département, car l’on peut trouver aujourd’hui une concentration de députés pour les grandes villes et métropoles au détriment des zones rurales.
    Un député, une voix, un département, pour éviter le déséquilibre actuel qui permettrait un redéploiement du tissu industriel et ainsi éviterait les déserts.
    Je n’ai sans doute pas été très clair, le brouillard est tombé sur mes chères montagnes, et sans doute mes gâchées ont eu la pelle qui a tremblé, l’âge, Bob, l’âge…
    Bon, comme je n’ai pas votre souffle – malgré mes 40 minutes de home-trainer quotidien – je m’attache à vous livrer ce qui est de mon potentiel actuel.
    Je vais donc lire avec attention – j’allais dire sucer la roue – ce que vous me proposez. Je ne suis plus capable de terminer le col d’Aspin grand plateau dans les derniers hectomètres, l’âge, Bob – je me permets -, l’âge…
    ——————————————————–
    @ HOPE | 20 janvier 2019 à 17:41
    Vous avez raison, d’ailleurs mon voisin s’interroge beaucoup sur le malus écologique, je lui ai expliqué qu’avec sa 4L il ne risquait plus grand-chose, les contrôles techniques resteraient au niveau où ils sont actuellement et puis « en haut » comme il dit, son mégot éteint en bandoulière, « ils n’oseraient pas m’en priver, pas encore quand même… hein petit ? ».
    Il m’a regardé d’un drôle d’œil quand il a su le montant qui m’était réclamé pour mon véhicule essence, il a fallu que je me montre persuasif car il ne voyait plus comment il pourrait faire pour sa mobilité, objet du débat actuel.
    Il me fait signe de vous saluer, « hé petit, dis-lui que maintenant il va pouvoir sortir le cache-nez, et bientôt les chaînes, quand on voit le casque il a pris un gros coup de badigeon, allez à bientôt… Et comme on dit chez nous avec la goutte au nez, signe de bonne santé ! ».

  43. Mary Preud'homme

    @ boureau | 20 janvier 2019 à 23:03
    « …la droite qui prend peur (10% en plus selon le JDD). Convenez qu’il ne les prend pas au RN ! Il ne s’agit même pas d’une opinion, il s’agit de faits (d’accord, d’un sondage)… »
    « Une réalité… »
    « Je ne comprends pas votre passage larmoyant sur les forces de l’ordre. Je sais parfaitement ce que la nation leur doit et les profondes difficultés de leurs vies et celles de leurs familles… »
    Vous n’avez toujours pas expliqué ce que vous entendiez par fillonistes (cf votre post précédent). Quant au sondage JDD que vous qualifiez de réalité cela relève de la supercherie et du bourrage de crâne auquel on est habitué.
    Concernant mes larmoiements, ils relèvent plutôt de l’indignation d’une femme, mère et sœur de professionnels de la police ou de l’armée qui en a sa claque de voir ces institutions systématiquement dénigrées, diffamées et salies par des personnes qui parlent sans savoir et répètent comme des perroquets ce qu’ils ont glané dans des médias peu scrupuleux et ignorants qui ne cherchent qu’à faire du racolage.

  44. Claude Luçon

    « …j’ai regretté que dans cet aréopage on n’ait pas envisagé la présence de Gilets jaunes. »
    Pourquoi ?
    Le Président se prépare à recevoir les Gilets jaunes à l’Elysée, qui ont déjà été reçus à Matignon !
    Le Président fait le tour des popotes en province, les maires l’acclament.
    Le Président organise un grand débat national dont il tirera les conséquences.
    Le Président a déjà suggéré les grandes lignes dudit débat, et qui le supervisera.
    En principe rien ne sera tabou au cours du débat, aussi longtemps que ce sera en accord avec ses pensées concernant le futur qui chantera en France.
    Les Gilets jaunes ont besoin d’un leader et d’un programme cohérent !
    Un certain Emmanuel Macron peut-être, au bout du compte, vers mai 2019 ?
    A propos de récupération !
    Quoi de mieux pour liquider Mélenchon et MLP après avoir liquidé tous les autres ?
    Il l’a dit à Sciences Po en 2007 : du passé il veut faire table rase !
    Il va maintenant s’occuper, seulement s’occuper, des damnés de la terre !
    Lui ne se contentera pas de le chanter, il le fera !

  45. Michelle D-LEROY

    Le grand débat pourrait accoucher d’une souris.
    Mais une certitude. Emmanuel Macron aussi brillant soit-il est un comédien né. Ses déplacements en régions sont en réalité une campagne électorale déguisée. Maires sélectionnés, questions préparées à l’avance, c’est déjà une tromperie par laquelle de nombreux Français, les plus naïfs, se laissent embobiner.
    Et pendant qu’il occupe la galerie pour reprendre des couleurs, il s’apprête à signer un accord avec l’Allemagne. Comme il l’avait fait à Marrakech… en catimini. Voilà des sujets où le fameux RIC aurait toute sa place, les Français d’aujourd’hui auraient leur mot à dire, nous ne sommes plus du temps de Daladier.
    La réalité c’est que ce Président a décidé de mener la France selon son bon vouloir, il se moque de l’avis de ses concitoyens car il est persuadé d’avoir raison sur tout. Il finit par être insupportable. Finalement les GJ sont bien plus subtils que beaucoup de Français car ils ont compris depuis longtemps tout cela.
    PS: Une pensée pour Louis XVI en ce 21 janvier. C’est aussi cette date qu’a choisie Macron pour recevoir les grands patrons internationaux à Versailles… encore une bravade. Une attitude qui démontre à chaque fois qu’il fait ce qu’il veut et le montre avec force.
    Que les Français participent ou pas au débat… le résultat est connu par avance.

  46. Daniel Ciccia

    Voici le texte que je verserai, si sa forme s’y prête et est acceptée, au registre du Grand Débat National. J’ai tenté de le publier dans le groupe fermé des Gilets jaunes de Marseille, mais quelques minutes après sa publication, il a été rejeté.
    [Préambule au ressaisissement national]
    « C’est donc, jusqu’au 15 mars, une convocation à réinvestir notre citoyenneté qui est proposée au peuple français. J’y apporte ma propre pierre. Elle ne s’appuie que sur le travail que j’ai pu accomplir sur ma conviction et ne mobilise autour d’elle, à ce jour, personne d’autre que moi pour dire qu’elle pèserait plus que la personne que je suis.
    Le propos a-t-il moins de valeur “politique“ pour autant ? La Politique, ce n’est pas une foule parle à un Homme, à fortiori ce n’est pas une foule qui l’injurie ; c’est un Homme parle à la foule.
    Il partage avec elle sa confiance, sa science et les connaissances produites par les institutions. Il partage avec elle son humanité et son intuition quant à la manière de la faire progresser.
    Je tiens à ce préliminaire parce que si la conscience en un homme est toujours identifiable et reconnaissable, elle n’est pas ce qui caractérise – on le mesure régulièrement – le plus éminemment une foule.
    Le temps est donc venu de voir ce que les choses dégradées nous montrent de ce qui ne va pas dans la démocratie de notre pays et lorsque nous l’aurons vu dans notre démocratie, peut-être d’autres en Europe et ailleurs, verront, eux aussi, un chemin au sein de leur démocratie, ou du système qui leur est propre, à emprunter pour quitter le dédale des opinions et des antagonismes.
    C’est dans ce labyrinthe que, progressivement, notre République s’est laissé enfermer et c’est de ce labyrinthe que nos concitoyens doivent l’aider à sortir aujourd’hui, par ce grand débat, ce qu’il va laisser à écouter et à entendre.
    Si ce secours devait advenir, la Révolution française – je veux dire ce qu’elle a élevé au-dessus d’elle à travers la proclamation universelle des droits de l’Homme et du Citoyen – trouvera alors une concrétisation inestimable dans la dignité de chacun et, peut-être, lentement, des améliorations substantielles dans le “pouvoir de vivre“ ensemble s’imposeront-elles.
    Il est certes possible de se contenter de regarder dans la direction que le gros index qu’incarne le mouvement dit des “gilets jaunes“ s’obstine, chaque samedi, à pointer et d’y considérer les solutions politiciennes agencées là.
    N’attendez pas que je m’excuse d’y voir là un travail effectué par une petite portion du corps public pour des partis politiques appelés à la collecter et en tirer l’usufruit aux dépens de ce qui fait la grandeur et la singularité de la France dans l’Histoire du monde, jusqu’à ce jour.
    Cette pratique ramène la politique nationale à ce qu’elle a de moins noble. C’est cette pratique qui nous a conduits, de spasmes en spasmes, là où nous sommes, abandonnant un clivage pour un autre et vice versa au gré des humeurs politiques désormais si changeantes du pays.
    Il n’y a rien de neuf dans les vieilles resucées révolutionnaires – nationales ou internationales – mises au goût du jour des réseaux sociaux, même si elles sont présentées comme les seules viables.
    Elles offrent au peuple français de poursuivre toujours une illusion.
    Ce sont des solutions guidées par le désespoir et la frustration, excitées par le mensonge alors que la révolution la plus attendue de nos compatriotes est celle de la conscience, de la vérité et de la dignité.
    Le gros index jaune fluo ne faiblit pas. Il ne faiblit pas pour la bonne raison qu’il entend nous tenir ainsi à ses revendications qu’il s’agisse du Référendum d’Initiative Populaire, de l’instauration d’une VIe République, du retour de l’ISF, du Frexit, etc.
    La majorité des “gilets jaunes“ rejette a priori le Grand Débat National parce que l’ambition de ce débat est d’élargir la perspective du regard citoyen quand les “gilets jaunes“ se sont mobilisés pour en construire le monopole autour de leurs revendications propres, abusivement formulées au nom du peuple français.
    Le mouvement dit des “gilets jaunes“ nous dit donc beaucoup de choses qui sont vieilles comme le monde, vieilles comme la politique aussi.
    Ce mouvement veut ainsi tenir l’attention de nos compatriotes aux signes, slogans et revendications, comme aux violences auquel il a recours, afin que nous ne prenions en compte que la réalité politique qu’il prétend générer et imposer à tous.
    Tout cela est une grande tromperie. D’une certaine manière, les “gilets jaunes “ ont peut-être rendu le plus grand service qu’ils pouvaient rendre à la démocratie française en repoussant toujours plus loin le bout de leur logique.
    La situation présente permet d’apprécier, de plus en plus nettement, ce sur quoi fonctionne ce mécanisme de démocratie spontanée par opposition à la démocratie représentative qu’ils remettent en cause.
    Il ne lui faut pas des personnes attachées à leur dignité. On ne fait pas défiler des gens attachés à leur dignité si facilement que cela.
    Il lui faut des gens qui épanchent leur malheur, leur détresse, leur indignation, fût-elle préfabriquée de toutes pièces et excitée dans le spectacle politico-médiatique.
    Il est facile d’allumer des traînées de poudre avec la colère des uns et l’indignation de tous, mais la démocratie ne s’apparente pas à un exercice de pyrotechnie.
    Cet usage de la démocratie est-il digne d’un peuple qui se réclame d’une grande histoire et d’une immense tradition culturelle ? Elle fait de chacun dans ce jeu social un patin animé par de grosses ficelles dont on finit par omettre de se demander quel monstre les manipule.
    Cet usage de la démocratie dégrade l’humanité, celle qui guidait Zola, Péguy ou Jaurès.
    Et cette dégradation ne résout rien de ce que nous avons, collectivement, à résoudre.
    Au contraire, elle égare un peuple dans les méandres de ses tourments et le place dans l’impasse de son irrésolution.
    Cela est symptomatique, si l’on veut bien considérer que l’humanité se définit par le prix qu’on accorde à sa dignité et aux manières d’organiser la croissance de chaque dignité au sein d’une même communauté, d’un déficit d’humanité auquel nous devons remédier d’urgence car elle entraîne des dérèglements et des déresponsabilisations qui tuent à petit feu – et à plus ou moins douce violence – la République.
    Elle produit, également, la recherche du bouc émissaire à désigner à la vindicte.
    La première leçon à tirer, c’est qu’à humanité constante, divisée et appauvrie, nous ne parviendrons pas à passer le cap difficile, empli de trouble et de violence, que représente le début de ce siècle et de ce millénaire.
    Il faut que chacun en soit conscient.
    Nous n’y parviendrons pas en tant que France ;
    nous n’y parviendrons pas en tant qu’Europe ;
    nous n’y parviendrons pas en tant que monde ;
    nous n’y parviendrons pas si nous ne parvenons pas à inscrire nos démocraties et nos Etats dans un nouvel âge, celui de l’Homme.
    La première leçon à tirer est donc une leçon de confiance. Une leçon sur la foi en l’Homme, c’est-à-dire en la confiance en soi et en chacun d’entre nous. Elle va au-delà des préjugés liés à nos conditions respectives et aux déterminismes qui s’y appliqueraient. Elle implique de ne pas succomber à la tentation d’incriminer et de se livrer à des procès d’intention.
    Cette confiance est un moteur, dans les démocraties comme dans tout autre système, d’une grande puissance. Si elle est mise en œuvre correctement, elle règle les problèmes et ajuste le fonctionnement de la société.
    Il ne fonctionne plus aussi bien qu’il le devrait et c’est à ce moteur, calaminé, qu’il faut adapter son régime de carburation.
    Nous aurions tort de ne considérer le trouble dans lequel la France est désormais plongée qu’à la seule aune de notre pays sans faire l’effort de relier ce trouble à celui qui s’est saisi des démocraties qui nous sont voisines, du Royaume-Uni à l’Italie, et aux poussées populistes auxquelles les peuples de ces pays se sont livrés.
    Sinon, ce qui est arrivé, il y a quelques mois, au Royaume-Uni avec le Brexit nous tombera sur la tête et il faut être bien aveugle pour y voir un avantage quelconque pour les Britanniques.
    Si nous ne nous ressaisissons pas, il est à craindre que les grandes choses et les grands liens que nous sommes parvenus, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, à tisser, se désagrègeront et ils nous laisseront, les uns les autres, aliénés, sans lien fiable et solide, avec seulement nos utopies, nos déconstructions et notre déshumanisation comme finitude ultime.
    Aucun de nous ne doit le vouloir.
    L’Europe est au carrefour de toutes les contradictions qui n’ont de cesse de se multiplier sans que nous ne sachions plus comment les traiter et les surmonter.
    Les gens veulent un monde simple qui n’existe pas et ils refusent un monde complexe et conscient qui est celui dans lequel nous vivons.
    Il va pourtant falloir vivre dans celui qui existe et quitter celui qui n’existe pas car il n’enfantera que des chimères. Aimer un monde qui n’existe pas aux dépens du monde qui existe, avec les défis qu’il impose, n’apportera que malheur et regrets.
    J’observe que des activistes se chargent d’alimenter et d’accroître les addictions à ces fictions pour nous tenir dans la prison de nos illusions et de nos peurs pendant qu’eux permettent à la Russie ainsi qu’à d’autres puissances d’agir dans le monde réel et de tenter d’y asseoir et de s’y partager leur suprématie.
    Même l’Amérique a succombé à ce sortilège électoral et populiste.
    Des puissances étrangères participent à nourrir ce phénomène en phagocytant nos systèmes d’information et en bombardant massivement le système cognitif de nos démocraties, aux dépens de notre puissance délibérative qui menace désormais de sombrer sous les coups de butoirs des gilets jaunes aujourd’hui ; sous ceux, méthodiques et chirurgicaux, des terroristes d’un islam mis au service des plus obscures et inavouables stratégies.
    Quand ceux-là auront cessé de taper sur notre système, d’autres viendront assurément et nous aurions un tort infini de leur laisser croire un instant que c’est là que réside le défaut dans notre cuirasse.
    Ils se sentiraient invités à y introduire une grande cavalerie faite de chevaux de Troie.
    Le Brexit est davantage le produit de cela qu’une démonstration de souveraineté. Le Belxit taraude une Belgique sans gouvernement depuis de longs mois à nos portes. Et le Frexit mobilise une petite armée invisible.
    Au profit de qui ? Au profit de quoi ?
    Si nous perdons le rêve européen, nous perdrons pourtant le pouvoir sur le réel qui va avec. Le seul – dans le temps d’un monde fini qui commence – à nous procurer une emprise sur notre destin.
    Nos compatriotes peuvent décider de rapetisser ce destin. Mais il faut, s’ils doivent y consentir, qu’ils le fassent en connaissance de cause et en pleine acceptation des effets. Certains partis politiques avancent masqués sur ces sujets et ceci n’est pas tolérable en démocratie.
    Il n’est nulle part dit ni écrit que la fin y justifie tous les moyens.
    La liberté authentique, c’est d’aller au monde réel, à ses strates différentes, et de les habiter chacune avec le vœu fondamental que chacun porte et fait vivre, aussi scrupuleusement que possible.
    Elle ne consiste pas à se morfondre dans un monde dont nous croirions que nous pouvons le rétrécir de sorte qu’il continue, parce que nous les décrèterions unilatéralement, à nous accorder des privilèges et des conforts.
    Nous n’obtiendrons jamais, pour ce qui nous appartient, que ce que nous avons semé, cultivé et transmis.
    Nous avons donc ce travail à réaliser. Il réclame des efforts soutenus et constants mais il embellit notre civilisation grâce à l’ardeur à l’ouvrage que nous lui consacrons.
    Commençons, aujourd’hui, par être conscient du fait que ce temps nous appelle à des défis d’une ampleur à laquelle aucune des générations qui nous ont précédés n’a probablement eu à faire face.
    Nous avons un service à rendre aux générations qui nous suivent. C’est de leur laisser une chance de surmonter les défis et épreuves qui les attendent.
    Nous leur laissons déjà des dettes colossales qui sont le fruit, oui, de nos impérities ; nous avons un déficit chronique de nos finances publiques à corriger ; ne dilapidons pas la seule richesse qui subsiste, c’est de pouvoir compter sur une constitution imaginée pour résister aux corrosions et une démocratie dont nous sommes obligés de restaurer l’efficience et la qualité de la conversation qu’elle est supposée entretenir.
    C’est notre devoir collectif et il place la responsabilité de chacun très au-dessus du jeu de miroirs politiciens et de ses attractions accablantes.
    La génération présente doit renouer avec une culture qui émule, appelle et reçoit le meilleur de ce que chacun peut apporter à ce monde ; avec une culture démocratique qui guide et conduit enfin avec clarté le chemin de tous.
    Cela sauvera les gamins désœuvrés des banlieues et leur procurera une chance de donner du sens à leur vie dans la République.
    Mêmes les retraités, habitués à considérer que tout relève d’acquis et qui voudraient que cela demeure immuable, doivent, même s’il leur en coûte, se mettre au service de cette ambition collective.
    Nous devons à la postérité d’amorcer, au sein de la République, ce mouvement. Le Grand Débat National doit servir à cela.
    Qui veut et peut croire – même si de manière enfantine ses promoteurs affirment qu’il ne s’agit pas de le mettre en œuvre à la petite semaine – que le Référendum d’Initiative Citoyenne répondra à cette exigence ?
    Qui veut et peut croire que la question tient à la représentativité au sein de l’Assemblée nationale ou du Sénat quand la question est, fondamentalement, de se remettre les idées en place ?
    La confusion démocratique ne constitue pas et ne constituera jamais la solution. Elle accentue la mise en abyme de nos perditions.
    Le Politique a donc un devoir essentiel ; il ne consiste pas à complaire aux démagogues qui pullulent en pareilles circonstances, mais impose de replacer, s’il s’en écarte, le peuple dans le chemin de son salut et de le guider.
    La gravité de l’heure est là et mon propos n’a pas d’autre objet, par ce préambule, de poser ce principe de retour à la confiance, à la parole vraie et vivante car la défiance est en train de nous dévorer le cerveau, de déchirer l’esprit public et d’essorer totalement l’âme du peuple de toute sa substance.
    Et cela doit très vite cesser au risque de n’avoir aucune liberté, aucune fraternité, aucune égalité, à transmettre sinon celles que nous aurons volontairement viciées et vidées de leur sens.
    De cette manière, nous n’avancerons pas bien loin.
    J’ai bien peur – pour l’avoir souvent vérifié – que ma parole engendre des ricanements pour se placer là où elle se place. Je ne l’inscris pas dans le jeu des revendications qui émergent en chaque lieu où mes compatriotes débattent et se disputent.
    Sa nature n’y est pas propice.
    Il n’est pas, pour autant, moins légitime de porter un diagnostic sur la racine de nos maux et d’appeler à agir là que de s’agiter sur les maux eux-mêmes avec la double tentation de les voir, d’une part, se multiplier indéfiniment et, d’autre part, de s’accorder à dire, parce que les charmes opérés sont puissants, que certains d’entre ces maux sont le remède aux autres. »

  47. Le gouvernement suit très très peu les recommandations, les constats accablants de la Cour des comptes (celle-ci coûte pourtant un « pognon de dingue ») qui signale des situations qui font rager les Français.
    Pourquoi ce même gouvernement suivrait-il les recommandations, les constats, les propositions qui sortiront du grand débat !?

  48. @ Exilé | 20 janvier 2019 à 18:57
    « Quel débat ? Quelle démocratie ? Où ça ? »
    La démocratie c’est un peu comme le bonheur, on la reconnaît au bruit qu’elle fait en partant comme disait Jacques Prévert.
    ——————-
    @ Ellen | 20 janvier 2019 à 20:54
    « Ah les sondages ! Quels fameux bidouillages ! Fillon et Juppé étaient les premiers favoris en 2017 avec + de 47 % et pas à 27 % attribués à Macron depuis hier. »
    Les sondages en valeur absolue sont purement illusoires. Ce qui importe c’est le positionnement d’Emmanuel Macron par rapport à ses principaux adversaires. Et que constate-t-on ?
    * Laurent Wauquiez est à la cave. Même Dupont-Aignan est en train de le devancer dans les sondages. Bref un désastre !
    * J-L Mélenchon s’est définitivement grillé avec son hystérie suite à la perquisition de son siège. Même au sein de son propre parti certains membres commencent à s’interroger sur son état mental.
    * Marine Le Pen a certes le vent en poupe, soutenue par certains porte-parole clairement stipendiés par le RN, à commencer par Maxime Nicolle qui ne s’en cache même pas et Eric Drouet qui ne voudrait pas qu’on le sache.
    Mais ce n’est pas avec 84 000 factieux qui ont complètement détourné le mouvement initial des Gilets jaunes et qui, tous les samedis, brûlent des voitures et des poubelles, cassent les vitrines des commerçants et agressent les policiers pour ensuite venir crier « maman bobo » devant les médias parce qu’ils se sont pris un tir de Flash-Ball dans la tête, non, ce n’est pas avec ce genre de comportement irresponsable de la part de ses mercenaires revêtus d’un gilet jaune que la présidente du RN peut espérer accéder un jour à l’Elysée, pas même à Matignon.
    Je n’ose même pas parler du premier secrétaire du PS dont le charisme de chihuahua désespère les socialos les plus convaincus.
    Ni de son dissident Benoît Hamon (monsieur 6%) qui y croit encore alors qu’il n’est plus qu’un artefact du socialisme de grand-papa.
    Quant au PC et aux écolos, ils ont quasiment disparu du paysage politique.
    Franchement, Emmanuel Macron face à une opposition aussi médiocre et disparate n’a pas trop de souci à se faire pour l’avenir.

  49. Bonjour,
    Affligeant…
    S’accrocher à Macron qui vient de lâcher préfets-ministres-appareils pour miser sur les maires… maires ruraux, même pas les barons…
    Les députés LREM viennent de comprendre, ils ne sont plus rien… Ouste.
    Macron, malade d’érostratisme, préfère brûler la France que se brûler.
    Macron n’est pas Président des (très) riches, il est président de son ego.
    Quand allez-vous être adulte, M. Bilger, Macron est un enfant capricieux, point.
    Il n’est pas père et ne le veut pas, il ne veut que lui et rien d’autre…
    Vous êtes séduit, avec un bandeau sur les yeux mais sans glaive ni balance…
    Bon réveil douloureux.

  50. C’est la nouvelle série TV jusqu’en mai.
    On pourrait lui donner le titre de :
    « Il drague pas, il fume pas, il boit pas, mais il cause à (*) »
    (*) Mettre la ville de votre choix.

  51. Ah, les sondages, c’est comme l’horoscope, quand ils ne vont pas dans votre sens, c’est du bidouillage !
    La tendance n’en est pas moins au retour à une certaine modération, laissant aux fossés des émeutes les irresponsabilités délétères, les girardiens qui n’ont d’autres contradictions à proposer que de désigner comme boucs l’Europe ou le président, et tous ceux qui n’ont d’autre alternative que de concrétiser leur ressentiment.
    Répétons-le, cette crise sélectionne ceux qui ont chevillé au corps le service du prochain, et dessine la cartographie des vrais responsables qui préfèrent la lucidité aux plaisirs immédiats, la joie de l’ascèse aux délires inégalitaires du privilège pour tous, osons le dire, une révolution en marche.

  52. Pourtant, soudain, malgré la qualité de ce temps démocratique, il m’a semblé qu’il manquait quelque chose ou quelqu’un. Il y avait la vérité des maires, les réponses du président. Sans démagogie, j’ai regretté que dans cet aréopage on n’ait pas envisagé la présence de Gilets jaunes.
    Ce « show » – peut-être devrions-nous plutôt dire Barnum ? – de M. Macron était en fait une véritable mascarade comme un maire présent à Souillac en a témoigné :
    https://www.youtube.com/watch?v=KZz1yk7N8rQ&feature=youtu.be
    Un débat « indépendant » présidé par un ministre.
    Des intervenants choisis par les préfets.
    Un débat « sans filtre » bourré de filtres.
    Aucun citoyen ou Gilet jaune dans la salle.
    Bouclage de la ville et contrôles d’identité partout comme en état de siège.
    Donc si aucun débat sérieux dans un contexte complètement pipé et contrôlé n’a pu avoir lieu, en revanche M. Macron a profité de cette occasion pour faire une fois de plus parler de lui urbi et orbi (peu importe s’il lui arrive de proférer souvent des bêtises) pour faire sa campagne électorale avec les moyens de l’État.
    C’est bon pour les sondages, n’est-ce pas ?
    A noter qu’en dehors des ces réunions avec les maires où semble-t-il il pose les questions et y porte aussi les réponses, le « Grand débat » est du même tonneau : il est placé sous l’égide de « garants » qui sont placés dans l’orbite du gouvernement et si aucune question n’est en principe taboue, il est impensable de poser celles qui ont une réelle importance, comme par exemple celle liée à l’explosion des prélèvements « sociaux » frappant la classe moyenne de plein fouet du fait d’une immigration de masse…
    En résumé vous pouvez dire ce que vous voulez pourvu que ce soit ce que je vous conseille ou ordonne de dire.
    Pour notre part, nous avons eu les deux fois, comme invités, notamment des maires, des Gilets jaunes, un restaurateur, un menuisier, une artiste, des artisans de la région. De manière très pragmatique, la ruralité dans sa quotidienneté nous a été décrite. Sa beauté, ses difficultés, ses manques, sa solitude à cause de la disparition des services publics dans un département qui n’est pourtant pas le plus déshérité de France.
    Félicitons Philippe Bilger et l’équipe de Sud Radio d’être allés enquêter sur le terrain et à la rencontre de ses habitants dans une démarche de compréhension de ce qu’est réellement la « France profonde » en dehors de tout a priori dû au parisianisme.

  53. « Le Portugal a jadis gouverné le monde. Puis il nous a envoyé ses filles pour jouer les concierges. Cela peut parfaitement nous arriver. »
    Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 janvier 2019 à 20:15
    C’est beau comme du Savonarole.

  54. Patrice Charoulet

    Dans l’émission d’Ardisson, dimanche soir, sur C8, on a pu voir un Gilet jaune qui avait perdu un œil au cours d’une manifestation à Paris. Il avait un pansement sur un œil. Il a retiré son pansement et on a pu voir ce qu’il y avait sous le pansement. Ce n’était pas un spectacle réjouissant. Je ne m’en réjouis pas. Qui n’a pas été ému ?
    « Les forces de sécurité enregistrent 18 316 policiers et gendarmes ayant déclaré avoir été blessés ou s’être blessés dans le cadre de leurs activités en 2017. Cela représente 1 526 policiers et gendarmes blessés en moyenne chaque mois », je le signale. Ardisson a-t-il l’intention d’inviter dans son émission un policier ou un gendarme qui se trouve dans un triste état physique par le fait d’un délinquant habillé en noir, en gris, en rouge ou en jaune ?
    Le nombre de policiers et de gendarmes tués dans l’exercice de leurs fonctions est également trouvable. Et ce nombre devrait nous émouvoir.

  55. Le statut des députés, encore une antienne pour encore s’octroyer des prébendes.
    Elle, politicienne professionnelle députée après quinze trop longues années de mandats divers et variés, lui, le mari ancien sénateur, elle, balayée aux dernières législatives.
    Elle se plaignait, elle n’arrivait pas à trouver un emploi dans la vraie vie – trois ans quand même rémunérée à 50% de son indemnité ! -, la gamelle devait être bonne, elle pensait que cela durerait ad vitam aeternam.
    Sénateur, député… Tellement confortable.
    Un salarié au chômage est loin de l’indemnité d’accompagnement qu’elle percevait.
    Un statut !? Pourquoi ? Pantoufler à vie peut-être !
    En miroir, le cas de Laurent Grandguillaume, nouvelle génération, il avait décidé de ne faire qu’un mandat, deux années avant la fin il s’est intéressé à reprendre le cours de la vie professionnelle. Cela lui a plutôt bien réussi.
    C’est il me semble l’exemple souhaitable pour une démocratie, pour qu’elle respire, Grandguillaume a été très clair, le temps politique court et le renouvellement.
    Elle ? Attendait qu’on lui apporte sur un plateau l’emploi qu’elle souhaitait, ne comprenait plus le monde dans lequel elle rentrait. Devenue rentière dans sa tête, les employeurs qu’elle sollicitait s’en étaient rendu compte, vieille de mandats.

  56. @ Mary Preud’homme 21 janvier 2019 00:14
    Les fillonistes sont ceux qui ont voté (20,01%) pour F. Fillon à l’élection présidentielle. La droite classique quoi. Vous pouvez les appeler autrement cela ne me gêne pas.
    Les sondages sont ce qu’ils sont : un instrument qui essaie d’évaluer les évolutions d’opinion. Celui du JDD de dimanche montrait clairement une poussée des opinions favorables de droite envers Macron. D’où venaient-elles ? Non pas de son socle électoral, non pas du FN, non pas de la gauche, mais de la droite, donc de ceux qui avaient voté pour Fillon. La stratégie électoraliste de Macron depuis trois semaines (autorité, ordre, peur) a porté ses fruits.
    Voyons si dans le temps, ce mouvement se poursuit, se pérennise, s’amplifie ou diminue. Les sondages s’apprécient toujours sur la durée.
    Votre indignation concernant les attaques contre les forces de police est certainement très légitime. Je ne saurais la critiquer.
    Mais je ne vois toujours pas en quoi j’étais concerné par votre remarque. Les forces de police sont parmi les préférées des Français (et j’en suis) en ce qui concerne les corps constitués. Si des responsabilités sont à chercher dans des violences inconsidérées qui auraient eu lieu de leur part, elles le sont, comme je l’ai déjà dit, dans les échelons supérieurs.
    Cordialement.

  57. @ Giuseppe
    Le parlement a été inventé par les Anglais, comme le rugby. Son fonctionnement est à la fois simple et sophistiqué, comme la règle du jeu du rugby. Il s’agit de ne pas entraver la progression du jeu, mais en lui donnant suffisamment de règles pour qu’il ne tourne pas au pugilat, afin que chacun ait ses chances et que le résultat final reflète la valeur des arguments.
    Notre parlement nous protège contre l’absolutisme et la tyrannie, le plus souvent. S’il est représentatif, il permet à toutes les couches de la population ou presque de se faire entendre au moment de prendre les décisions importantes concernant le territoire où l’on vit, et les lois auxquelles nous devrons nous conformer. Il remplace la loi du plus fort par le débat et par le vote de la décision. Il contrôle l’usage que le gouvernement fait de l’argent public. Si son fonctionnement est imparfait, on peut l’améliorer, si nos députés ne font pas leur travail, il faut y remédier.
    Dans notre régime, le parlement est déjà affaibli, sous prétexte qu’il entrave la décision, en France. Depuis que les députés sont élus en même temps que le président, l’opposition est muette. Mais ce n’est pas une raison pour achever le parlement ; ce n’est pas possible. On est en train de chercher à le court-circuiter par une démocratie participative qui fera gagner l’émotion, la communication, les idées du moment, les minorités les plus vindicatives. On veut amputer le parlement du Sénat, sur un coup de tête, c’est impensable ! Si quelque chose est en trop, c’est le Conseil économique et social.
    Cette manie de tout mettre par terre et de recommencer au lieu d’améliorer tranquillement, prudemment, respectueusement nos institutions ne nous mène à rien. Les soubresauts constants et les menaces nous font perdre de vue la raison d’être de ce que nous nous ingénions à chahuter. On recommence à zéro périodiquement en croyant que c’est la dernière fois, mais on va de zéro en zéro, c’est tout ce qu’on réussit à faire. Et pendant ce temps-là, vous continuez à vous délecter de rugby, parce qu’à part quelques aménagements il y a quelques décennies, il est encore là, tel qu’en lui-même.
    Les ronds-points dans nos villes et nos campagnes nous coûtent plus cher d’entretien que les députés et les sénateurs. Mon cher Giuseppe, le parlement est sacré, comme le rugby. Ne succombez pas aux manipulations qui le visent. Pitié pour lui, pitié pour la démocratie parlementaire.

  58. @ sbriglia | 21 janvier 2019 à 09:57
    « C’est beau comme du Savonarole. »
    C’est vrai et on aimerait bien que vous nous sortiez des belles réparties comme celle-là, plutôt que de vous limiter à faire la claque.
    Je pense que vous pouvez le faire ! 🙂

  59. @ Giuseppe
    Je ne suis pas déçu par votre réponse. Merci 🙂
    Votre voisin est un homme précieux, il est plein de sagesse, ce qui manque ô combien un peu partout par les temps qui courent comme on dit. Surtout saluez-le bien de ma part et rassurez-le sur sa 4L, elle durera plus longtemps que nous 🙂
    A très vite j’espère !

  60. Patrice Charoulet

    JOURNALISTES
    Il y a environ 35 000 journalistes en France. J’avoue ne pas bien comprendre comment on peut détester les journalistes, c’est-à-dire 35 000 personnes. Toutes les positions politiques étant dans la nature, elles se retrouvent aussi chez les journalistes. Dans la presse papier, on rencontre de tout, de l’Huma jusqu’à Valeurs actuelles. Les radios et les télés offrent aussi toute la gamme.
    Les gens qui disent ne pas aimer les journalistes n’aiment pas les prises de position de tel ou tel, généralement éditorialiste. Nul n’est obligé d’aimer 35 000 personnes d’un coup. On apprécie X, Y ou Z. On n’apprécie pas Truc ou Machin.
    Parmi les journalistes il y a surtout une foule de « petits » journalistes sans notoriété chargés de tâches parfois modestes (les chats écrasés, le match de foot entre le club de Trifouillis-les-Oies et le club de Gruchet-Saint-Siméon).
    Quant à ceux qui insultent un journaliste parce qu’il est journaliste, ou qui le frappent ou lui donnent des coups pied, il faut qu’ils aillent consulter un psychiatre. Même s’ils sont vêtus de jaune.

  61. Michelle D-LEROY

    @ Claude Luçon
    Un Président qui veut faire table rase du passé, annihiler l’opposition pour la rendre inexistante, diminuer le rôle du Parlement (sacré pour moi car il représente la démocratie) en diminuant le nombre des parlementaires au prétexte d’économies, utiliser le CSA pour faire le gendarme à la télé pour tuer toutes velléités de critiques, remettant ainsi en question la simple liberté d’expression, moi j’appelle cela des méthodes de petit dictateur… et du coup je ne vois pas comment Marine Le Pen ferait peur.
    Remettre de l’ordre dans cette chienlit ambiante, oui mais pas à n’importe quel prix, pas en donnant plein pouvoir a un jeune loup pour faire table rase de notre passé, de notre Histoire, de notre liberté de critiques. Il y a un seuil à ne pas dépasser et j’attends l’opposition sur cette critique-là.
    Pour une fois j’approuve Raffarin qui parle de crise politique et qui voudrait déconnecter présidentielle et législatives. Cela a eu du bon, aujourd’hui cinq ans devient un carcan.

  62. @ Achille 21 janvier 2019 à 07:50
    « Emmanuel Macron face à une opposition aussi médiocre et disparate n’a pas trop de souci à se faire pour l’avenir. »
    Sans doute mais l’urgence est de faire cesser rapidement la guérilla urbaine des samedis soir qui étouffe l’activité commerciale des villes et engendre des dépenses énormes en réparation des dégâts commis.
    Et de cette situation on en voit pas le commencement de la fin avec des forces de l’ordre qui semblent débordées face aux casseurs et incendiaires qui ne visent que la démolition brutale de l’état de droit.

  63. @ Lucile | 21 janvier 2019 à 11:09
    Vous ne m’avez pas bien lu, pour moi le Sénat doit être regroupé avec le Conseil économique, social et environnemental, à périmètre constant.
    Quant à l’Assemblée, une réduction drastique du nombre de députés ferait le plus grand bien, reprenez mon commentaire, reprenez les chiffres que j’ai mentionnés sur le nombre de présents lors d’un vote important.
    Par contre à muscler de compétences spécialistes, tout cela je l’ai écrit.
    Relisez-moi Lucile, ou alors je me fais mal entendre, je vais aller consulter mon oto-rhino, vous me faites douter, je dois écrire avec un clavier enrhumé… Bonne journée.

  64. C’est curieux et amusant un débat long.
    En fin de soirée, des maires se carapatent subrepticement pendant que le Président continue à mouiller la chemise pour répondre à leurs questions.
    Nous les voyons bien au fond de la salle. Ils se dirigent discrètement vers la sortie avec leurs écharpes et leurs manteaux.
    Qu’est-ce qui se passe ? trajet à faire, la soupe est prête, d’autres engagements ?
    Si on décide de participer à un débat, il convient d’être disponible. Au moins autant que le Président.

  65. « Le Portugal a jadis gouverné le monde. Puis il nous a envoyé ses filles pour jouer les concierges. Cela peut parfaitement nous arriver. »
    Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 janvier 2019 à 20:15
    « C’est beau comme du Savonarole. »
    Rédigé par : sbriglia | 21 janvier 2019 à 09:57
    —————————–
    Robert Marchenoir n’a pas tort, mais il oublie que ça nous est déjà arrivé avec nos petites Bretonnes, envoyées par trains et camions, faire le tapin Gare Montparnasse. C’était le siècle insouciant d’Offenbach.
    Concierges au rez-de-chaussée, maîtresses au sixième, en chambre de bonne, il y a un livre érotique à écrire sur Haussmann…
    Je passe souvent rue de l’Arrivée à Montparnasse, avant d’aller me recueillir sur la tombe de Baudelaire, juste à côté, que voit-on aujourd’hui, des pseudo-crêperies bretonnes tenues par des libano-croates-syrano-irakiens.
    Ah Mon Dieu, Doux Jésus, qui nous rendra nos petites bonnes bretonnes !

  66. HORS SUJET : AVIS DE RECHERCHE
    Mon nom est Alfred Leleu, mais tout le monde m’appelle Beau Blair. Mon père Léonce, que j’ai peu connu, s’est tôt fait la malle avec une rabouine griffée dans un bouic de Montreuil. Une histoire qui n’a pas tardé à virer au caca : la crise conjugale fatale, achevée à coups de serpes dans le buffedingue pour la dame. Et, bécif, terminus aux Assiettes pour le vieux, avec 20 ans de dur en prime d’arrivée et un aller simple sur le Martinière (…et encore heureux qu’il ait échappé à Jules Desfourneaux, vu le peu d’entrain de son baveux, Morand-Dupetit, à monter aux barbelés pour le défendre ! Un vrai gourmand celui-là, à qui il fallait bourrer les fouilles de talbins à pleines poignées avant chaque audience pour qu’il veuille bien aller au feu !). Ma mère, Germaine Amourdedieu, était chiftire dans le quartier de Picpus. Elle travaillait quand elle ne buvait pas. Autant vous dire qu’elle travaillait pas tous les jours, loin de là.
    Je suis à la recherche d’un goncier du nom de Savonarole dont on me dit qu’il traîne sur ce blog de temps à autre. Je l’ai connu naguère chez Mangiamelli, un tapis du côté de la porte de Vanves où on allait rouler les bobs et plumer des caves à la pastiquette. Il dirigeait alors une société de relations humaines, une petite équipe qu’il attelait à trois, classique, avec Bijou, sa marmite et Lucette et Armande, ses deux doublards : des vrais prix de Diane qu’il logeait dans une volière de la rue Blondel. Difficile d’empêcher les jaloux de jaser. Je ne compte plus les fois où l’on l’a traité de hareng, ou de barbiquet nourri au pain de fesses.
    Et pourtant, s’il y a un métier difficile c’est bien celui-là ! Tous les jours sur la brèche, dès le lever à midi ; les courtines l’après-midi à Vincennes, et les comptées le soir. Et les écarts de conduite qu’il faut corriger à la cortausse. Et les paresseuses à qui il faut redonner le goût de l’effort et du travail honnête. Et les plaintes au service clientèle avec des usagers qui se croient tout permis au motif qu’ils allongent la soudure. Et je ne vous parle pas des problèmes de recrutement, parce que là, il y aurait beaucoup à dire ! Va donc les trouver les sujets à bonne mentalité, avec du linge, une éthique, des horaires, du souffle, et de l’intérêt pour le travail bien fait ! Et le physique ad hoc, avec nibards et valseur qui inspirent le chaland et l’amènent à température sans perdre de temps.
    Parce que ce capricieux, il exige maintenant le 95 D et pas un cm de moins ! J’en ai même vu monter avec leur mètre de couturière autour du cou !
    Manquait pas d’allure pourtant, le Savonarole : rider en alpaga à fines rayures, liquette en soie, mocassins vernis croco, et bagouze à l’auriculaire. Classe et discrétion. Le vrai chic british. Et de la conversation avec ça : jamais en retard d’une main tombée au baba en raccompagnant les dames après l’exercice.
    À ce qui se raconte ici ou là, le gars Savonarole aurait été se faire oublier chez les caracos, suite à une affaire mal emmanchée avec une bande de pécores albanais qui aurait tourné vinaigre. Si d’aucuns, sur ce blog, avait de ses nouvelles, pouvez-vous lui dire que son pote Alfred Leleu a toujours ses habitudes au bar du Mystific et qu’il viderait bien un godet en sa compagnie, histoire d’évoquer la mémoire de quelques anciens, trépassés ou oubliés dans une cellotte du côté boulevard Arago ?

  67. Jean le Cauchois

    « Il ne suffira pas de la probable adaptation ou relégation du 80 km/h… »
    Il y a une façon de faire intelligente. Dans un premier temps, on remet à 90 km/h toutes les parties de routes nationales et départementales qui ne sont pas à 70, à 50, à 30… C’est une mesure de bon sens pour tous les automobilistes. Dans un deuxième temps, on passe la vitesse maximale à 100 km/h. Toutes les parties de routes où un dépassement peut être dangereux sont depuis longtemps balisées par des lignes blanches centrales continues. Et l’on fait le premier RIC sur ce thème, pour revenir à la source de la colère initiale des Gilets Jaunes.

  68. @ Daniel Ciccia
    Pardon de vous interpeller, même si vous ne lisez jamais mon factum.
    Pourquoi voulez-vous que nous entrions dans l’âge de l’Homme, alors que nous datons de l’ère anthropocène et que le présent est réputé avoir commencé en 1950.
    Nous ne sommes qu’une espèce, appelée à disparaître, comme toutes les espèces et, si ce n’est notre faveur évolutive, nous n’avons aucune qualité particulière si ce n’est de tuer sans nécessité.
    Selon Hayek, dont il est difficile de se départir, le droit précède la loi et Alain préfigurait ce discours en indiquant que si la faim disperse les hommes, le sommeil les réunit car il ont besoin d’être alors protégés, par solidarité native.
    Nous évoluons, par notre environnement, nos habitudes et les moeurs qui nous régissent, en quoi une vie politique apaisée nous ferait-elle évoluer si ce n’est dans l’affadissement de notre faculté de compétition qui, jusqu’à présent, nous a permis d’écarter tout ce qui nous gêne, voire d’éteindre ce qui plaît à notre palais, par surexploitation ?
    Nous sommes la phase terminale. J’admire votre enthousiasme et j’approuve votre désir de progresser, sans lesquels nous aurions déjà disparu, mais nous ne serons jamais que les descendants de ceux qui ont digéré les Néandertaliens.

  69. @ Gérard L. | 21 janvier 2019 à 08:20
    « Et ces frais vont rentrer dans les comptes de campagne pour les européennes ? »
    Euh, M. Macron n’est pas candidat à un poste de député au Parlement européen, donc il ne fait pas campagne et il n’a pas de comptes à rendre à ce sujet.

  70. Nous avons eu l’occasion de montrer que l’irruption des Gilets jaunes sur le devant de la scène politique n’était en réalité qu’un symptôme généré par un mal plus profond qui est une crise de la démocratie en France, qui ne relève pas de la seule faute de M. Macron même s’il n’arrange pas les choses sur ce plan.
    Depuis des dizaines d’années les gouvernements, les élus, et leurs satellites de la vraie gauche et de la fausse droite, ne sachant comment traiter les problèmes qu’une immigration incontrôlée a fait éclater à leur figure d’apprentis sorciers, ont tenté d’acheter la paix sociale de ce côté-là à coups de lourds investissements publics, en ayant complètement abandonné à leur sort les habitants tranquilles des territoires de la France profonde.
    Ces habitants ne savaient plus à qui se vouer après avoir essayé, ce qui prend des années, de jouer des alternances pour aucun résultat, en en tirant la conclusion pas entièrement fausse que les élus ne sont pas à leurs écoute, qu’il ne font pas leur travail quand ils ne les trahissent pas et au final que les élections ne servent à rien, sinon à porter au pouvoir une majorité – quelle que soit sa couleur – qui aura tendance à opprimer de façon légale sinon toute la minorité du moins celle qui sera jugée peu intéressante électoralement.
    La démocratie doit-elle obligatoirement se traduire par une oppression du faible par un fort qui de plus se croit tout permis y compris de se moquer méchamment du faible ?
    Quand tous les recours « démocratiques » ont échoué, que reste-t-il aux opprimés condamnés à mourir à petit feu, sinon le recours à la violence ?
    Mais M. Macron a depuis quelques semaines achevé ce qui restait d’une démocratie malmenée par ses prédécesseurs qui ont accumulé les mauvaises habitudes prises avant le référendum de 2005 mais aggravées par la suite.
    En effet, comme l’ont fait remarquer plusieurs intervenants, est-il normal que M. Macron décide seul dans son coin de signer des traités internationaux dont le contenu recèle de multiples sujets d’inquiétude – en dépit des propos rassurants et lénifiants déversés par les services de propagande – sur notre avenir individuel et collectif, comme le traité de Marrakech et celui d’Aix-la-Chapelle qui en toute rigueur auraient dû faire l’objet d’un référendum ?
    De tels traités n’auraient-ils pas dû, plusieurs mois avant leur signature, faire l’objet d’un vaste débat au Parlement d’une part mais aussi d’autre part sur la place publique par l’intermédiaire des médias voire des constitutionnalistes ?
    Nous n’avons eu droit à rien de tout cela et nous avons été placés devant le fait accompli du jour au lendemain .
    C’est cela, la démocratie revue et corrigée par M. Macron et ses partisans.

  71. @ Lucile | 21 janvier 2019 à 11:09
    D’ailleurs si tous ces parlementaires et autres grands élus territoriaux faisaient l’effort de simplement être éthiques, peut-être que la démocratie s’en porterait mieux.
    Mais bon sang ce n’est pas compliqué d’être transparent, honnête, éthique. Nous, nous devons l’être tous les jours, ne pas sortir des clous sous peine d’amende, alors peut-être que nous les aimerions nos représentants, nous leur porterions un cierge à Lourdes.
    Comme je ne crois pas trop aux miracles alors il faut avoir le courage d’élaguer.
    « Dégoût » est ce qui éclatait d’un récent sondage, défiance.
    Assez de dire qu’ils ne sont pas tous comme cela, c’est insupportable. On a plus vite fait de séparer aujourd’hui ceux qui sont admirables de ceux qui le sont moins.
    Le fait de dire « ils ne sont pas tous ainsi » montre bien l’état de pourrissement de ces parlementaire et élus, comme si l’on voulait exorciser cette gangrène qui s’infiltrait insidieusement.
    Loi sur la transparence au tout début du quinquennat, belle plaisanterie, belle tromperie. Trouvez-vous normal qu’on rembourse toujours à un sénateur des frais d’obsèques pour lui et sa petite famille ? Près de 20 000 € ! 20 000 € ! Cela vous parle j’espère.
    Rassurez-vous je suis bien nourri, bien logé, bien blanchi.
    Les députés toute honte bue ont ramené ces frais à 2 700 € ! Prenez la situation matérielle du député, fiche 21 vous allez découvrir l’insupportable, rassurez-vous vous n’y verrez pas les poignées en or de la dernière demeure.
    Et l’on appelle cela loi sur la transparence ? Et les frais d’affranchissements – en 2019 ?! – sommes-nous toujours à l’âge de pierre ?
    Je passe sur les 600 € mensuels sans affectation. Qu’ils fassent comme le commun des professionnels dans ce cas, coucher sur papier libre la destination et la joindre aux factures.
    7 200 € à l’année ! soi-disant pour la fête de la crêpe et du vin blanc (clientélisme ?), et pourquoi pas un voyage sous les bananiers des tropiques ?
    Circulez il n’y a rien à voir !
    Le Berger de l’Assemblée qui avait acheté l’immeuble de sa permanence, avec nos impôts, certes légal, mais la voracité d’un loup pour nous les brebis au passage.
    Pourquoi une condamnation ne les écarte pas définitivement de la vie politique ?
    Balkany et autres semblables prospèrent ainsi allègrement depuis des décennies, à pourrir notre démocratie, rien ne semble les arrêter.
    J’ai écrit qu’il fallait renverser la table patiemment mais sûrement. Vous dites qu’il faut sauver le soldat Parlement alors qu’il fallait le récurer depuis belle lurette.
    https://youtu.be/wR_0FliDtyc
    Je ne vais pas vous assommer de liens, je souhaite que ce grand remplacement permettra de me réconcilier avec les politiques, tous les politiques dont je me méfie comme de la peste.
    En Finlande un parlementaire, pour une poignée de pistaches a pris la porte sur le nez, l’Angleterre est impitoyable avec les tricheurs, comme les Japonais.
    Et nous de supporter sous prétexte de démocratie – cela les arrange bien – et nous devrions endurer des abus avérés ?
    C’est tout cela qui est décrié, vomi jusqu’à l’écoeurement, la justice au Japon s’embarrasse moins de ces accommodements si j’en crois la suite de la mise en examen du champion de l’automobile.
    Vous verrez il n’est pas indispensable, la nature a horreur du vide, et la roue de continuer de tourner.
    Il faudrait surtout tamiser les assemblées comme l’on tamise le sable pour faire du bon béton, mettre la proportion suffisante, trop c’est aller à l’encontre du but recherché, compléter avec des adjuvants, donc muscler.
    Plutôt que de privilégier un nombre inefficace peu vertueux dans son ensemble, modifions profondément ces assemblées qui ressemblaient plus à des maisons de retraite qu’à des terrains d’expression pour le bien du citoyen. Les retouches au fil de l’eau c’est bon pour la peinture pas pour les humains.
    « Tant que vous verrez quelqu’un dans l’antichambre des magistrats et des tribunaux, le gouvernement ne vaut rien.
    C’est une horreur qu’on soit obligé de demander justice. » Louis Antoine Léon de Saint-Just.
    Euh… j’ai été sans doute un peu long, j’ai une excuse, le brouillard est épais il fait très froid alors j’en profite, je reste au chaud… comme nos politiques.

  72. @ Lucile
    « Depuis que les députés sont élus en même temps que le président, l’opposition est muette. »
    C’est pire que ça : les députés de la majorité sont aussi obligés de se taire sur certains points remontés par leur électorat, pour éviter, du fait de la discipline de parti, de se faire exclure.
    Nous ne votons pas pour des hommes, des interlocuteurs, ou des représentants mais pour des blocs monolithiques n’ayant pas d’oreilles.
    La démocratie à la française à l’aspect et le comportement d’un mur de béton.

  73. @ Robert Marchenoir | 20 janvier 2019 à 20:15
    « Le Portugal a jadis gouverné le monde. Puis il nous a envoyé ses filles pour jouer les concierges. Cela peut parfaitement nous arriver.»
    Il ne faut pas confondre l’esprit et le délire, l’intellection et l’égarement…
    Marchenoir ne sait pas, le bougre, qu’il était inutile d’aller chercher des concierges portugaises pour illustrer son propos qui visait quoi exactement ?
    Il est à la fois Cassandre et Pandore, et comme je ne suis ni sourde ni aveugle, il me fait craindre le pire, pourtant, je ne suis pas Portugaise…
    Est-ce que cela signifie que je n’ai aucune chance de finir concierge même si je continue à prendre le ratio pour l’agio ? Concierge après avoir été le Roi de la Montagne d’Or, ça c’est incroyable !
    C’est un peu comme si après avoir été au Trianon, on finissait à la conciergerie !
    Faites-nous un miracle Marchenoir, dites-nous quelque chose d’utile !
    Je rirai si cela atteint le domaine de l’esprit près duquel vous vous aventurez avec la légèreté de la grosse Bertha, il vous manque d’avoir fait vos humanités, ce qui n’est pas en soi un infamant défaut, pas plus que d’être Portugaise et concierge.
    Se loge dans chacune de vos saillies le « minus habens » !

  74. Xavier NEBOUT

    L’une des pathologies psychiques d’Emmanuel Macron, c’est qu’il ne sait pas s’arrêter.
    Un débat, c’est une réussite politicarde, deux ça passe encore, plus ça va tourner au vinaigre.
    En tout état de cause, soit le « grand débat » va servir à autre chose que retenir la révolte, auquel cas le parlement sera encore plus inutile qu’avant, soit le « monoloque » faux colloque ne va servir à rien, et le parlement ne servira non plus à rien car 90 % des Français ne voudront plus en entendre parler.
    Dans les réformes qui pourraient bien améliorer nos institutions et ne rien coûter, il y aurait la suppression de la juridiction administrative. Une particularité bien française qui organise l’impunité des petites et grosses magouilles sous la dénomination pudique « d’excès de pouvoir ».
    Cela permet de ne pas se rendre compte du degré de corruption du pays, car si des sanctions pénales devaient s’en suivre comme d’ailleurs cela devrait l’être en application du droit existant, on devrait doubler le nombre de places de prison.
    Mais de cela, les Français ne sont pas près d’entendre parler.

  75. @ Patrice Charoulet
    « Médicalement parlant, il y a autant d’alcool dans un petit verre d’alcool fort (whisky, cognac, rhum, vodka…), un grand verre de bière et un verre ordinaire de vin. Les alcooliers, les vignerons, les amateurs de bourgogne ne peuvent nier ce fait. »
    Bien entendu, une trop forte consommation de vin est dangereuse pour la santé et l’alcoolisme est un fléau social.
    Ceci dit, le vin de qualité contient aussi des substances antioxydantes (resvératrol et procyanidines) favorables à la santé, voir par exemple le « french paradox » constaté dans le Sud-Ouest de la France dont la population présente moins de cas de maladies cardiovasculaires que dans d’autres contrées.
    https://www.revmed.ch/RMS/2010/RMS-263/A-la-recherche-des-vertus-du-resveratrol
    https://www.vitisphere.com/actualite-69709-Le-vin-rouge-bon-pour-le-c339ur-gr226ce-224-ses-procyanidines.htm
    Conclusion provisoire : qu’il soit question de vin, de politique, de Gilets jaunes ou d’autres sujets, il vaut mieux éviter de s’en tenir aux idées préconçues…

  76. Mince alors ! Les vieillards s’echauffent, et se remémorent des temps anciens où ils pouvaient encore…
    Rien ne va plus revoilà les superbes crevards, l’oeil vitreux et l’haleine fétide, ils en veulent et on va leur en donner des coups de triques, les malotrus, les mufles, et les peu de chose.
    Je n’ai pas de souvenir si lointain, je n’étais pas née, et donc je peux leur dire la bouche en cœur, et le cœur mutin, rendormez-vous, petits vieux, car le temps dont vous parlez est mort, et un autre pire encore vous laissez à nettoyer, pire que les écuries d’Augias et plus puant que l’antre de l’Hydre. Le Nostos qui vous envahit ne vous ramènera pas vers vos pénates, c’est au boxon que l’on vous trouvera… La belle fin !

  77. @ vamonos
    « M. Macron n’est pas candidat à un poste de député au Parlement européen, donc il ne fait pas campagne et il n’a pas de comptes à rendre à ce sujet. »
    Vous jouez sur les mots.
    Il fait au moins campagne pour son gang.
    Enfin, je veux dire pour son parc de chèvres.
    ——————
    @ Daniel Ciccia
    « La génération présente doit renouer avec une culture qui émule, appelle et reçoit le meilleur de ce que chacun peut apporter à ce monde ; avec une culture démocratique qui guide et conduit enfin avec clarté le chemin de tous.
    Cela sauvera les gamins désœuvrés des banlieues et leur procurera une chance de donner du sens à leur vie dans la République. »
    La clarté, le chemin, la République et tout le toutim, c’est beau comme l’antique, il ne manque plus que le compas et les équerres et l’attirail sera complet.
    Vous oubliez seulement que les gamins désœuvrés des banlieues n’ont – à de rares exceptions près – rien à faire de tout cela et encore moins de la France…
    Au fait, il y a 226 ans ce que vous appelez la République a assassiné le roi Louis XVI après une parodie de justice avant de poursuivre une série de crimes innommables, dont le premier génocide, en ayant imposé aux Français une longue suite de malheurs ou de désordres sous couvert d’ordre jusqu’à aujourd’hui.
    Après un tel gâchis, ne serait-il pas temps de réfléchir et de se demander si elle ne serait pas plus le problème que la solution, dans l’intérêt de tous afin que la concorde règne à nouveau en France ?
    A moins qu’en démocrate éclairé vous ne considériez comme M. Macron que certaines questions doivent être interdites de débat ?
    —————-
    @ Giuseppe
    « Trouvez-vous normal qu’on rembourse toujours à un sénateur des frais d’obsèques pour lui et sa petite famille ? Près de 20 000 € ! »
    Ce serait à l’extrême rigueur acceptable si c’était placé sous condition d’avoir débarrassé le plancher d’ici mettons trois ans, par exemple.
    Bien entendu, nous souhaitons longue vie à tous les sénateurs qui pensent plus aux intérêts des Français qu’aux leurs, à ceux de leurs copains et à ceux de leur petite famille.
    Et surtout aux intérêts de la France au-dessus de tout cela.
    Mais là, c’est peut-être faire preuve de trop d’exigence…

  78. @ Jabiru | 21 janvier 2019 à 12:01
    La démocratie repose sur le débat d’idées. A partir du moment où ce principe n’est plus respecté, nous allons droit dans le mur.
    Ce mal-être sociétal n’est pas spécifique à la France. On le retrouve dans certains pays européens : Italie, Hongrie, Pologne où le nationalisme est en train de s’imposer. La faute sans doute à la crise économique qui dure depuis 2008, le flux de migrants qui déferle sur l’Europe poussé par la misère dans leur propre pays, la fracture sociale qui ne s’est toujours pas résorbée malgré les promesses des dirigeants successifs.
    Que faire face aux revendications de factieux qui veulent renverser le « système » ? Une chose est sûre, le nationalisme a toujours conduit les peuples vers le chaos. Le exemples ne manquent pas.
    Espérons simplement que les patriotes français prennent conscience du danger et s’opposent à cette dérive libertaire désastreuse.

  79. @ Alfred Leleu | 21 janvier 2019 à 12:29
    Alfred, mon frère, vous avez du talent !
    Je ne sais qui vous êtes mais mon portrait en maquereau british à fines rayures fin de siècle m’a beaucoup plu.
    Votre texte est un véritable scopitone.
    On y voit passer toute une vie en quelques minutes.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Scopitone

  80. sbriglia@duvent

    « Se loge dans chacune de vos saillies le « minus habens » !
    Rédigé par : duvent | 21 janvier 2019 à 14:34″
    S’il suffisait, duvent, de placer des citations latines dans chacun de ses commentaires pour avoir de l’esprit, l’ouverture des pages roses du PLI y suffirait…
    On peut aimer Camus et Céline, Bach et Offenbach, Botticelli et Bacon…
    J’affirme ici que Marchenoir a un grand talent, manie la forme comme peu et se saisit du fond comme aucuns.
    Le procédé qui consiste à extraire d’un long commentaire charpenté, lumineux et plein de bon sens, une saillie qui signifie, avec humour, que la « conciergerie est près du Trianon » et que toute civilisation est mortelle me semble quelque peu malhonnête.
    Vous n’appréciez pas la prose de Marchenoir : prenez donc la peine de la décortiquer et de lui donner l’estocade, si vous le pouvez, argument contre argument…
    Le reste est simple émoi de chaisière sortant son « minus habens » devant la piécette comme un dérisoire venin.

  81. Mais à la fin il n’y aura donc personne sur ce blog en ce 21 janvier pour avoir un mot de recueillement à la mémoire du Roi ?
    Le descendant d’un de ses assassins est mort également aujourd’hui ; ce n’est pas une coïncidence mais un signe divin.

  82. C’est curieux, dès que Wil disparaît il y a des experts en alcoologie qui apparaissent sur ce blog.

  83. @ Savonarole | 21 janvier 2019 à 12:11
    « Ah Mon Dieu, Doux Jésus, qui nous rendra nos petites bonnes bretonnes ! »
    De quoi vous parlez en disant « Doux Jésus, qui nous rendra nos petites bonnes bretonnes ! » Je peux comprendre ?

  84. @ Giuseppe | 21 janvier 2019 à 14:19
    L’idée du parlementarisme est de faire remonter la loi et le pouvoir du bas vers le haut de la pyramide sociale. Cette idée est aussi dans ce que les Anglais appellent la « common Law », la loi selon laquelle on juge dans les tribunaux britanniques, la loi émane des cas traités précédemment, c’est le produit d’une expérience, pendant longtemps elle a été non écrite, elle représente un modèle juridique, une résolution de problème plutôt qu’une loi imposée d’en haut.
    Je suis d’accord avec vous, il importe que les députés et les sénateurs ne s’en mettent pas plein les poches. Ils ne devraient pas décider eux-mêmes de leurs émoluments et de leurs avantages. C’est la condition pour qu’ils soient respectés.
    Notre système présidentiel a affaibli le rôle du parlement, et plus celui-ci est faible, plus le gouvernement a le champ libre.
    Le sentiment vis-à-vis du parlement que vous exprimez et qui semble largement partagé représente un renversement : il ne s’agit plus à nos yeux de représentants de la nation issus de la base qui portent la voix des électeurs vers le haut. On les voit maintenant comme des représentants de l’élite, des profiteurs, qui s’engraissent au détriment des contribuables et qui exercent leur pouvoir sur le peuple. Il y a ce thème d’une trahison du peuple par les élites. Je ne parviens pas à me faire une opinion là-dessus, ça me paraît un peu parano, mais il y a peut-être du vrai là-dedans, à moins que ça ne vienne d’un laisser-aller général et du manque d’éthique que vous signalez, mais du haut en bas, et du bas en haut de l’échelle sociale. Nos représentants seraient alors à notre image, des resquilleurs.
    Mais je me demande s’il n’y a pas là une campagne de dénigrement et je trouve cela hyper dangereux. Il me semble d’ailleurs qu’il y a des rentes de situation bien plus scandaleuses dans la haute administration (les Trésoriers Payeurs Généraux, par exemple, mais je crois que ce poste a été supprimé).

  85. Claude Luçon

    @ Michelle D-LEROY | 21 janvier 2019 à 11:59
    Je suis d’accord avec Raffarin et vous.
    Je pointais seulement un risque possible comme conclusion de ce que nous vivons ces derniers mois.
    Souvenez-vous du Grand Dégagement planifié par EM.
    Ayant copié-collé et mis en archive l’interview de Macron par Emile de Sciences Po en 2007, je le relis de temps à autre pour ne pas oublier qui il est dans mes moments de faiblesse.
    Ceux où je tends à oublier mon favori de 2016, François Fillon, et me dire que, tout compte fait, EM exploitant aussi son épouse comme Fillon (et Philippe Bilger), il n’est peut-être pas si mal.
    J’ai fait de même avec la mienne pendant quarante ans de carrière pétrolière, bien que très loin de l’Elysée et de Matignon (et de Justice au Singulier).
    A chacun sa guide !
    Relire l’interview d’Emile me sert de pénitence pour ces faiblesses passagères.
    A chacun ses péchés !
    De toute cette bande de petits nouveaux, celui qui m’intéresse et que j’observe est Edouard Philippe.
    Gaulliste, conseiller juridique puis maire du Havre où il a dû se coltiner les dockers de la CGT, pratiquant la boxe pour se détendre, petit-fils de communiste et, bien qu’elle soit très discrète, comme l’était Penelope, ayant sa guide lui aussi, il y a peut-être un grand potentiel derrière un homme qui se veut modeste mais ne l’est clairement pas quand on lit son CV où pointe l’ambition.
    Disciple de Juppé avec le punch des Vikings et la fourberie des Normands en plus.
    Je suis même prêt à lui pardonner d’être énarque en passant par Sciences Po.

  86. @ Lucile | 21 janvier 2019 à 18:37
    « Mais je me demande s’il n’y a pas là une campagne de dénigrement et je trouve cela hyper dangereux. Il me semble d’ailleurs qu’il y a des rentes de situation bien plus scandaleuses dans la haute administration (les Trésoriers Payeurs Généraux, par exemple, mais je crois que ce poste a été supprimé). »
    J’ai mis la focale sur les assemblées, c’était juste pour l’exemple ciblé, mais c’est partout, partout.
    En fait cela suppose une remise à plat du train de vie de l’Etat pour tout ce qui lui est adoubé.
    La liste est longue, Agnès Saal cela ne fait pas si longtemps, Bruno le Roux l’esclavagiste qui faisait travailler ses filles pubères au Parlement… La liste est trop longue, s’en accommoder c’est laisser l’opprobre et le doute malsain s’installer sur l’objectivité politique de ceux qui sont censés tenir la barre.
    « …campagne de dénigrement », là vous êtes dans le flagrant délit de complotisme ; dire que Cahuzac mérite la honte c’est sain pour la démocratie – il a été condamné à de la prison avec sursis je crois.
    Au Japon et ailleurs, on ne transige pas avec l’honneur de la représentation.
    Dénoncer ces abus réels ne peut que renforcer le sentiment de fiabilité pour les élus, donc au contraire mettre au jour c’est renforcer ce sentiment d’adhésion du citoyen à ceux qui sont censés nous représenter.
    Quelle crédibilité sinon ? Voyez ici, « c’est Agnès Saal qui réintègre le ministère de la Culture ». Vous trouvez que cela ne mérite pas d’être critiqué ?
    C’est tellement facile de dire que c’est populiste, ce ne sont que des règles d’éthique et de bonne conduite… Bonne soirée.
    ——————————————————
    @ Hope | 21 janvier 2019 à 11:16
    Nous avons lu votre réponse, il a retrouvé le sourire. Ce monde qui l’entoure, il a de plus en plus de mal à le comprendre ; il met aussi son gilet jaune sur le pare-brise pour faire genre, mais je crois que personne ne le voit.
    Les ronds-points sont trop loin pour lui et sa 4L ne supporterait plus les bombes lacrymogènes. Il veut la préserver, il sait qu’il lui reste un peu de route à faire.

  87. @ Alfred Leleu | 21 janvier 2019 à 12:29
    On dirait du Frédéric Dard. Ça me rappelle les lectures de ma jeunesse : San Antonio, Bérurier. Que du bonheur !

  88. Patrice Charoulet

    Latiniste, j’avais prié l’éminente latiniste duvent de bien vouloir accompagner ses citations latines d’une traduction. Elle m’a comblé de ce point de vue.
    Alfred Leleu me pardonnera-t-il d’éclairer le texte concernant Savonarole, semé d’argotismes, de notes permettant à chacun de comprendre… le toutime.
    HORS SUJET : AVIS DE RECHERCHE
    Mon nom est Alfred Leleu, mais tout le monde m’appelle Beau Blair(1). Mon père Léonce, que j’ai peu connu, s’est tôt fait la malle avec une rabouine(2) griffée(3) dans un bouic(4) de Montreuil. Une histoire qui n’a pas tardé à virer au caca : la crise conjugale fatale, achevée à coups de serpes dans le buffedingue(5) pour la dame. Et, bécif(6) terminus aux Assiettes(7) pour le vieux, avec 20 ans de dur(8) en prime d’arrivée et un aller simple sur le Martinière (9)… et encore heureux qu’il ait échappé à Jules Desfourneaux(10), vu le peu d’entrain de son baveux(11), Morand Dupetit(12), à monter aux barbelés pour le défendre ! Un vrai gourmand celui-là, à qui il fallait bourrer les fouilles de talbins(13) à pleines poignées avant chaque audience pour qu’il veuille bien aller au feu ! Ma mère, Germaine Amourdedieu, était chiftire(14) dans le quartier de Picpus. Elle travaillait quand elle ne buvait pas. Autant vous dire qu’elle travaillait pas tous les jours, loin de là.
    Je suis à la recherche d’un goncier(15) du nom de Savonarole dont on me dit qu’il traîne sur ce blog de temps à autre. Je l’ai connu naguère chez Mangiamelli, un tapis(16) du côté de la porte de Vanves où on allait rouler les bobs (17) et plumer des caves à la pastiquette(18). Il dirigeait alors une société de relations humaines, une petite équipe qu’il attelait à trois, classique, avec Bijou, sa marmite(19) et Lucette et Armande, ses deux doublards(20) : des vrais prix de Diane qu’il logeait dans une volière(21) de la rue Blondel. Difficile d’empêcher les jaloux de jaser. Je ne compte plus les fois où l’on l’a traité de hareng(22), ou de barbiquet(23) nourri au pain de fesses(24).
    Et pourtant, s’il y a un métier difficile c’est bien celui-là ! Tous les jours sur la brèche, dès le lever à midi ; les courtines(25) l’après-midi à Vincennes, et les comptées(26) le soir. Et les écarts de conduite qu’il faut corriger à la cortausse(27). Et les paresseuses à qui il faut redonner le goût de l’effort et du travail honnête. Et les plaintes au service clientèle avec des usagers qui se croient tout permis au motif qu’ils allongent la soudure(28). Et je ne vous parle pas des problèmes de recrutement, parce que là, il y aurait beaucoup à dire ! Va donc les trouver les sujets à bonne mentalité, avec du linge, une éthique, des horaires, du souffle, et de l’intérêt pour le travail bien fait ! Et le physique ad hoc, avec nibards(29) et valseur(30) qui inspirent le chaland et l’amènent à température sans perdre de temps.
    Parce que ce capricieux, il exige maintenant le 95 D et pas un cm de moins ! J’en ai même vu monter avec leur mètre de couturière autour du cou !
    Manquait pas d’allure pourtant, le Savonarole : rider(31) en alpaga à fines rayures, liquette en soie, mocassins vernis croco, et bagouze à l’auriculaire. Classe et discrétion. Le vrai chic british. Et de la conversation avec ça : jamais en retard d’une main tombée au baba(32) en raccompagnant les dames après l’exercice.
    À ce qui se raconte ici ou là, le gars Savonarole aurait été se faire oublier chez les caracos, suite à une affaire mal emmanchée avec une bande de pécores albanais qui aurait tourné vinaigre. Si d’aucuns, sur ce blog, avait de ses nouvelles, pouvez-vous lui dire que son pote Alfred Leleu a toujours ses habitudes au bar du Mystific et qu’il viderait bien un godet en sa compagnie, histoire d’évoquer la mémoire de quelques anciens, trépassés ou oubliés dans une cellotte (33) du côté boulevard Arago ?
    ——————-
    1 Nez 2 gitane 3 prise 4 maison close 5 ventre 6 bien entendu 7 cour d’assises 8 prison 9 aller au bagne 10 échapper au bourreau et donc à la guillotine 11 avocat 12 déformation plaisante de Dupond-Moretti 13 billets de banque 14 chiffonnière 15 homme 16 bistrot 17 jouer aux dés 18 coït rapide et tarifé 19 prostituée la plus rémunératrice pour un proxénète 20 prostituées complétant les revenus d’un proxénète 21 maison close 22 proxénète 23 jeune souteneur 24 tirant ses revenus de la prostitution 25 courses hippiques 26 recette quotidienne que la prostituée remet au souteneur 27 correction infligée 28 paient 29 seins 30 derrière 31 costume élégant 32 séant 33 cellule de prison.

  89. Herman kerhost

    @ Achille | 21 janvier 2019 à 11:11
    Ah, le jaloux ! Quel vilain défaut, en effet.
    Sbriglia n’inonde point ce blog de commentaires inutiles, et chaque fois qu’il s’exprime c’est avec un talent certain pour trouver les mots justes, et toujours en sortant des sentiers battus.
    Ce qui vous dérange ce ne sont pas les admirations des uns pour les autres, mais le fait que vous n’en soyez jamais le bénéficiaire.

  90. @ sbriglia (@ duvent)
    « Le reste est simple émoi de chaisière sortant son « minus habens » devant la piécette comme un dérisoire venin. »
    Oh, mais c’est vous qui êtes ému, sensible sbriglia, et j’aime ça !
    Ma foi, chaisière est pour vous l’ultime ridicule, et pour moi, ce n’est que du plaisir…
    Il me plaît de m’imaginer, grâce à votre petite défense d’avocat dévoué, subir ce dernier outrage de descendre de mon piédestal, gigantesque et hors de portée, car vous n’êtes pas un novice et donc je présume qu’ici, c’est du nec plus ultra en matière de plaidoirie…
    Je vous louerai donc, si vous le voulez bien, une petite chaise inconfortable mais pratique, dans ce lieu public où il est bon de regarder défiler les gentes dames et leurs petits chiens, pendant que de grands et illustres hommes de bonne compagnie argumentent longuement comme s’ils étaient payés au mot, sur tel sujet qui sera conservé comme il convient pour les générations à venir…
    Ainsi, sbriglia, je vous recommande du calme et du repos, pas d’émotion, ne me lisez plus, ou faites appel à la censure mesurée et ad hoc !
    Par ailleurs, il faut que je vous dise ce que vous semblez ignorer, c’est que votre sectateur, votre sophiste lustré, ne mourra pas, quand une obscure chaisière en attendant sa pièce, le regarde sans le voir et s’amuse de ses rêves de Torquemada, car il existe en ce bas monde des dilections et des dégoûts pour chacun.
    Mais l’extraordinaire, c’est qu’il se rencontre dans cette assemblée riche et variée, comme dans une forêt millénaire, des arbres de hautes futaies dont les racines plongent jusqu’aux sources inconnues, c’est ainsi que la canopée et son envergure nous disent l’essence précieuse et belle, et je regrette de vous dire que votre candide candidat est au mieux un gratte-cul et au pire l’adonis vernalis…

  91. @ Herman kerhost | 21 janvier 2019 à 21:49
    En parlant de commentaires inutiles, faire l’éloge compulsif d’un intervenant l’est tout autant, C’est un avis purement subjectif qui n’apporte rien au débat.
    Je pense par ailleurs que sbriglia est assez grand pour se défendre et n’a pas besoin d’un porte-valise pour faire ses commissions, mon bon Herman.

  92. Je ne crois pas que les parlementaires soient tous corrompus par tel ou tel lobby mais ils le sont tous d’une certaine façon, que je dirais intellectuelle.
    Le plat de lentilles, vous voyez ?
    Ils préfèrent être dans un pays où ça paie bien, où on est souvent recasé, mais où le Parlement n’est pas un pouvoir mais presque une chambre d’enregistrement. Dire que les parlementaires et autres sont affamés de pouvoir ? C’est trop spirituel pour eux, de sécurité et de confort dont on se sort par une poussière de lois qui comme dit Pompidou « emmerdent » les Français.
    Ce n’est pas avec une Constitution sans contre-pouvoir et des parlementaires sans revendication du rôle qui devrait être le leur, quitte à mettre leurs avantages dans la balance, que Jupiter va se calmer.
    Et s’il avait commencé à mépriser les Gaulois par les parlementaires ? Ce n’est qu’une hypothèse, mais enfin, à la banque il n’a sans doute pas pu se permettre d’écarts, ni en politique avant d’arriver à une forteresse censément inexpugnable, l’Elysée, qu’il devrait rebaptiser car c’est pour lui sa fonction comme il l’a avoué en disant d’aller l’y chercher.
    Quels Français a-t-il eu le plus l’occasion de fréquenter, des ouvriers, des employés, des artisans ou des parlementaires ?
    Désolé, mais le mépris s’apprend sur le tas, les « riens » on n’en parle même pas, on les ignore, en principe.
    Autre hypothèse sur la généalogie du mépris macronien.
    Aussitôt qu’il les a vus ou en a entendu parler, il a méprisé les gens du peuple, par un mouvement inverse de l’empathie, je n’ai, moi, rien à voir avec ces riens, entre Jupiter et rien, en effet… Et comme je dis être Jupiter, mais que contrairement au roi des dieux, je ne suis qu’un histrion, je ne peux m’empêcher de le proclamer au peuple et à l’étranger.
    Pourquoi des Gaulois ? Je méritais des Américains, où l’unité d’un vaste Etat fédéral n’est pas à faire, mais du moins, l’Allemagne.
    J’ai deux façons de m’encanailler, une en sorte de corvée, l’autre de jeu, corvée, je descends voir les parlementaires, les maires, voire les ouvriers… Mais c’est d’un bas, de quoi attraper un lumbago ! Et il faudrait que je me taise ? Bande d’inhumains. C’est bien, et sans rien de transgressif, quel ennui, est-ce que je suis devenu Président pour m’ennuyer comme le populo devant la télé qui prend du cerveau disponible à supposer que les gens de peu ne soient pas aussi de peu à ce niveau ?
    Non, il m’est plus doux de descendre pour transgresser. Et en plus ça agace les bœufs, un double effet prouve que mon cerveau à moi serait sans doute mieux utilisé ailleurs, mais que voulez-vous ? Je me dévoue bande d’inférieurs. Si ce mot n’est pas sorti, c’est que supérieur et inférieur sont dans la même échelle, alors que vous êtes non en basse caste, mais en intouchables version hindouiste, allez boire dans les flaques d’eau. Mais les dieux couchaient bien avec des mortels, je ne vois pas pourquoi descendre avec toute la morgue et bientôt la violence divine serait hors de propos. Je suis Jupiter, le feu nucléaire dans une main, dans l’autre la police, qui est là pour servir d’écran à chacune de mes provocations ainsi que des gens de ma cour.
    Les sacrilèges, je ne le dis pas comme l’autre avec son je suis sacré, je sais jusqu’où aller trop loin et ai le pouvoir pour que ce trop loin aille très très loin, qui me contestera se prendra des coups bientôt applaudis par ceux qui n’aiment pas les désordres sans remonter jusqu’à leur cause.
    Imbéciles ! S’ils le pouvaient, ils seraient peut-être premiers de cordée. Mais fermons la parenthèse. Les sacrilèges prendront des coups tandis que les désordres nourriront les bandits et casseurs qui me font toujours un peu rêver. Etre premier de classe, c’est pas si facile ! J’ai jamais pu transgresser. A présent, je suis la loi, la faisant dans tous les sens du terme, comme aussi je fais le désordre, maître de l’ordre et du désordre.
    Les obsédés ne voient que l’extase sexuelle, mais outre la religion, l’art et j’en passe, il y a celles du pouvoir, celles que vous ne connaîtrez jamais les rien qui n’exercez pas mais subissez le pouvoir, jouets.

  93. Ohlala, M. Leu serait-il un quart de castor égaré retour de Cinecittà, après une retraite chez Bannon à Trisulti ?
    Tous mes enquêteurs sont en alerte, et des armées de pipologues prêts à seconder duvent la délicieuse à tenter de circonscrire et de soigner les nouveaux sauvages de la modernité, désignant à sbriglia, le frère en Karamazov, l’issue de la mémoire des souterrains céliniens, rappelant que seul le roman est souverain.
    « Ferox gens nullam esse vitam sine armis rati*. Ils aiment mieux la mort que la paix, les autres aiment mieux la mort que la guerre. Toute opinion peut être préférable à la vie, dont l’amour paraît si fort et si naturel. »
    *Tite-Live, Histoire romaine, XXXIV, 17 : « Nation farouche, qui ne pensait pas que la vie sans les armes fût la vie ».
    http://www.penseesdepascal.fr/Vanite/Vanite17-moderne.php

  94. Daniel Ciccia

    @ Exilé
    Vous évoquez la mémoire de Louis XVI assassiné par la Terreur. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt hier, 21 janvier, un texte tiré de « l’Homme révolté » d’Albert Camus.
    « Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.
    Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé ».
    J’ignorais que l’auteur de « la Peste », notamment, avait pu écrire quelque chose d’aussi juste.
    J’éprouve le même sentiment mais il vient à moi par l’analyse du transfert symbolique de souveraineté entre le Roi et le peuple, proclamé souverain, et dont on voit à quel point ce transfert est inachevé parce que, dans la transmission de la charge, la part liée à l’éminence de la conscience dans la prise de décision n’est pas assumée par le peuple et qu’elle n’est pas, par nature, sujette à délibération.
    La souveraineté suppose l’acceptation de la charge, même si elle entraîne une douleur, autant que celle du prestige lié au port de la couronne.
    Pour votre édification personnelle, je vous livre ce que j’avais écrit au préfet de l’Aude le 7 novembre 2016. Je m’étais autorisé d’expliquer au représentant de l’Etat pourquoi, selon mes mots d’alors, je m’étais, il y a vingt ans, « mis en marche ».
    [Lettre à M. le préfet de l’Aude]
    « En 1996, le journaliste localier que j’étais fréquentait régulièrement la préfecture de l’Aude.
    Au cours de ces rencontres, j’avais lié une relation avec un stagiaire de l’ENA, issu de la troisième voie. Il était Aveyronnais.
    A cette époque, alors que je commençais à douter de la presse et de la réalité de son service à la démocratie, ce futur serviteur de l’Etat me fit un hommage involontaire en me disant: « Vous devriez faire le concours de l’ENA ».
    Cela flattait quelque chose en moi, mais je lui répondis: « Non, ma voie c’est de créer une entreprise ».
    Le directeur de cabinet du préfet, M.C., futur directeur de la Police nationale, me dit aussi en aparté: « Nous entrons dans une période de turbulences”.
    Il faisait référence aux tensions et frustrations sociales et aux bouffées de violence qui affectaient la société.
    Je le ressentais aussi.
    Aussi me mis-je en marche.
    J’ai décidé de refuser la promotion qui m’était offerte et démissionné.
    Le commandant du groupement de gendarmerie de l’Aude avec qui j’ai dîné le soir où j’ai posté ma lettre de démission a tenté de me dissuader. En vain. Il eu, en me quittant, à mon endroit ce conseil: “M. Ciccia, écoutez bien”.
    Un pur officier que cet homme-là.
    En 1996, monsieur le préfet, il s’est passé cela. Une petite singularité. Une divergence dans le continuum républicain.
    Vingt ans ont passé et j’ai tenu mon cap.
    J’ai porté plusieurs projets et écrit une réflexion stratégique bientôt publiée.
    Elle ne vient pas de nulle part.
    Je vous ai, aussi, saisi il y a une semaine de la coupure d’eau que mon foyer vient de subir en attirant votre attention sur la mort sociale que représente cette sanction.
    Aujourd’hui, je me rends compte que le RSA ne nous est pas versé, ce qui, sans être paranoïaque, finit par me conduire à me demander si mon épouse avec moi ne sommes pas condamnés à une mort sociale par cette République imparfaite qui fait de celui qui soulève des montagnes, au nom de l’idée qu’il se fait de la République, celui qui doit être écrasé par elles.
    Il est vrai que la République a établi qu’il n’y avait pas de parole révélée et que la nature de la mienne pourrait apparaître comme s’en approchant. »
    ——————–
    PS: je remercie Gabriela Mocanasu d’avoir porté à ma connaissance le texte d’Albert Camus.

  95. @ Patrice Charoulet | 21 janvier 2019 à 21:45
    Vrai, Charoul ! t’es une lame ! Un seul contresens : « Pastiquette = passe anglaise ». Chiche que tu nous ponds ton prochain post en louchebem !
    P.S. Je ne sais pas trop ce que tu maquilles encore dans tes confins, mais si t’es retombé dans tes mouillettes bien glandilleuses, je t’informe que sur le boulevard Arago, ils viennent de rouvrir la Santé, refaite à neuf, confort à tous les étages… À bon entendeur…

  96. Je pensais qu’Alfred Leleu ne ferait ici qu’un tour de piste et disparaîtrait après son méfait, mais voilà t’y pas qu’il revient l’insolent, le goujat, et au passage il nous beigne notre Charoulet national (Alfred Leleu | 22 janvier 2019 à 09:34).
    C’est un dangereux récidiviste. Cayenne l’attend. L’île du diable.
    Moi, ça m’est égal, pourvu qu’on s’amuse.
    Bienvenue, Alfred.

  97. @ Lucile | 21 janvier 2019 à 18:37
    « L’idée du parlementarisme est de faire remonter la loi et le pouvoir du bas vers le haut de la pyramide sociale. Cette idée est aussi dans ce que les Anglais appellent la « common… »
    Depuis des décennies cela ne fonctionne plus, la Madone du Poitou malgré tous ses défauts avait parlé déjà de démocratie participative, elle voyait bien la fracture sociale qui s’était inexorablement opérée.
    La représentativité est bien sûr la démocratie. Mais peut-on parler de véritable représentativité alors que deux partis qui cumulent des millions d’électeurs pèsent des cacahuètes à l’Assemblée ?
    Aujourd’hui pour éviter sans doute une instabilité propre à la IVe République, la démocratie participative me semble être le bon ingrédient, reste à trouver l’angle, la bonne musique, pour que l’osmose fonctionne.
    Bon… 2019 est devant, nous sommes à un tournant et pour l’instant tout part dans tous les sens.
    Au passage, deux commissions parlementaires au Sénat. L’heure de gloire d’un Philippe Bas qui n’en finit pas de passer sur tous les plateaux.
    Et Monsieur Alexandre qui se joue de l’impuissance de cette chambre consultative, que je souhaite voir disparaître, au profit du Conseil économique.
    Mongénéral soutiendrait ma demande, les événements de Mai 68 ne l’ont pas aidé et il en avait mal préparé les contours, trop tard en fait.
    Deux auditions, des heures de blabla, des personnels mobilisés, quelle énergie dépensée en vain ! La justice tranchera heureusement.
    Alexandre Filochard amuse la galerie, je vois bien comme titre de la prochaine BD, « Voyage de passeports au pays des merveilles ».
    Chez nous « les populaires » fines observatrices du jeu, se seraient extasiées, « t’as vu les cadrages-débords qu’il leur a mis… Et en plus il le plante entre les barres ».

  98. sbriglia @ Achille, Daniel Ciccia et Xavier Nebout

    « En parlant de commentaires inutiles, faire l’éloge compulsif d’un intervenant l’est tout autant, C’est un avis purement subjectif qui n’apporte rien au débat. » (Achille).
    Comprenne qui pourra, je me sens, sur le coup, très « camusien »:
    « Ceux qui se sentent faits d’abord pour admirer et pour aimer, et qui, dans le désert du monde contemporain, risquaient de périr de faim et de soif, ont une dette de reconnaissance infinie envers tous ceux qui, en des temps déshonorés, leur ont offert une image digne et fière de l’homme et de l’intellectuel »
    PS @ Daniel Ciccia : « L’homme révolté » est mon livre de chevet depuis mon adolescence…
    Une phrase sur la mort de Louis XVI, tiré de ce livre fondateur : « Certes c’est un répugnant scandale d’avoir présenté comme un grand moment de notre histoire l’assassinat public d’un homme bon et faible »
    (« l’Homme révolté », chap. sur les régicides, éditions Gallimard, page 152)
    PS @ Xavier Nebout : j’ai découvert que Louis XVI – et Philippe Egalité – étaient francs-maçons… comment conciliez-vous l’admiration que vous portez au bon Louis XVI et son appartenance aux loges que vous ne cessez de fustiger ?

  99. Herman kerhost

    « Avis purement (!) subjectif » (hum…) apportant beaucoup au débat :
    @ Achille | 21 janvier 2019 à 11:11
    « C’est vrai et on aimerait bien que vous nous sortiez des belles réparties comme celle-là, plutôt que de vous limiter à faire la claque.
    Je pense que vous pouvez le faire ! 🙂 »

  100. @ Giuseppe | 22 janvier 2019 à 13:01
    Je ne sais pas trop ce qu’est « la démocratie participative », sinon un gadget électoral. Je parle de « démocratie parlementaire » ; elle fait participer les électeurs au gouvernement par l’intermédiaire des représentants qu’ils élisent.
    Le système parlementaire n’est pas parfait, c’est sûr. Là je suis bien d’accord avec vous, et la cupidité de certains élus est réelle, et scandaleuse. Elle gangrène le système. On devrait la combattre avec plus d’ardeur.
    Seulement que voyez-vous à la place du système parlementaire, de mieux bien sûr, car sinon pourquoi changer ? Il s’agit de bien réfléchir à la question avant d’y toucher. En France, le système est présidentiel, il donne déjà beaucoup de pouvoir au président de la République, et réduit celui du parlement.

  101. Patrice Charoulet

    @ Alfred Leleu
    Vous avez écrit un texte qui tranche avec les textes habituels de ce blog. Non seulement par une trentaine de mots d’argot, mais aussi par le ton. Ce texte m’ayant surpris, je l’ai accompagné de notes pour éclairer ce qui avait peut-être échappé à quelques lecteurs pressés ou inattentifs.
    L’auteur ne m’étonnant pas moins que sa prose, j’ai d’abord souhaité demander à notre chère modératrice de pouvoir communiquer avec lui en tête-à-tête. Mais après avoir relu le texte plusieurs fois avec attention, j’ai eu la quasi-certitude, par vingt indices formels, de reconnaître dans la prose de M. Leleu l’un de nos habitués. Trois personnes, dont celui auquel je songeais, m’ont assuré que je me trompais. Ce dernier proposait lui-même deux autres auteurs possibles, dont une femme (!) et un écrivain. Enfin, un autre habitué auquel je parlais ce soir au téléphone, songeait lui encore à un autre habitué, qu’il avait cru reconnaître.
    Voyez, Monsieur, quel est notre embarras, qui est fort grand.
    Auriez-vous la gentillesse de nous révéler si Alfred Leleu est bien votre nom, si vous êtes un habitué qui a pris un nouveau nom, si vous êtes, comme le dit l’un de mes correspondants, un « oiseau de passage » ? Vous me combleriez en donnant votre véritable mail pour moi à notre chère modératrice.

  102. @ Patrice Charoulet (21/01 à 21h45)
    L’argot d’Alfred Leleu date des années 50, du bon temps d’Albert Simonin. L’argot parlé aujourd’hui dans le 93 est totalement incompréhensible pour nous autres les vieux, truffé de racines arabes, américaines, espagnoles, cubaines ou roumaines.
    Bien plus hermétique est le jargon utilisé dans les milieux intellectuels des prétendus penseurs, journaleux ou inspecteurs académiques. Voici quelques extraits de textes officiels :
    – Une telle entreprise clarifie bien des schémas qui, autrement, resteraient au niveau du seul concept dans un méta-contexte révélant que l’expérimentation permet de dessiner au-delà des simples savoir-faire.
    – Le diagnostic des problèmes cumulatifs inhérents à la formation renouvelle les processus analytiques de la démarche.
    Quelle angoisse vous saisit lorsqu’on découvre une « proposition à la structuration de votre rapport au réel » et que la toute simple acquisition des connaissances devient soudainement « la réactivation de l’implicite » !
    Lorsque j’étais jeune cadre stagiaire, si l’on m’avait dit que « l’excellence des produits performants dépend des indicateurs de banalité qui modifient la stratégie des pratiques », nul doute que j’aurais considérablement augmenté mon chiffre d’affaires !
    Quand on ouvrait avec respect une encyclopédie, on avait l’impression d’entrer dans une cathédrale du savoir, mais on comprenait ce qui y était écrit. Aujourd’hui, vous pouvez lire ceci dans un article sur la littérature, dans L’ATLAS DES LITTERATURES, ENCYCLOPEDIE UNIVERSALIS :
    « Une étude des points stratégiques du texte ne pourrait vraisemblablement pas se passer d’une réflexion générique sur l’avant-texte des titres, incipit et explicit. Elle devrait également intégrer l’analyse des discours préfaciels et postfaciels ainsi qu’une évaluation des modes de composition interne du texte sous le rapport de cette série seconde d’incipit et de clausules qui délimitent les silences ou les blancs du texte, et où se joue ainsi toute une stratégie de la temporalité, de l’accès séquentiel de l’œuvre, de la programmation des procédures d’arrêt et de reprise de la tactique textuelle ».
    On ne saurait aller plus loin dans le plaisir de dire. On est vraiment peu de chose. La cathédrale accouche du vent, le vent pédantissime des déconographes patentés à la mode. Oser servir un tel salmigondis à des étudiants relève des tribunaux pour insulte à l’Humanité, avec circonstances aggravantes pour diarrhée didactique.
    Un pareil texte vous fait entrer dans la clandestinité, on est entre penseurs qui remplacent le vide par l’intériorité et l’absence d’esprit par l’intemporel ! Face à de telles enflures, saisissons-nous de l’auteur de ce texte cristallin et bottons-lui le c*l jusqu’à la fin de nos rhumatismes !

  103. Mary Preud'homme

    Rédigé par : sbriglia @ Achille, Daniel Ciccia et Xavier Nebout | 22 janvier 2019 à 14:20
    Le bon roi Louis XVI franc-mac ! C’est quoi ce délire, ce dernier outrage qui n’est alimenté que par des rumeurs salaces et mensongères concernant un monarque qui aimait son peuple ?
    Si cela avait été le cas, les frères de la grande loge (majoritaires en voix parmi les députés de la Convention) ne l’auraient pas lâché, à commencer par son cousin et il n’aurait pas fini à la guillotine, sachez-le !

  104. @ Mitsahne | 22 janvier 2019 à 19:52
    J’ai toujours grand plaisir à vous lire, c’est de l’eau de source.
    Il nous arrivait, dans notre milieu, d’utiliser quelques mots ou locutions argotiques qui détendaient la tension palpable.
    Surtout quand il s’agissait de faire rentrer le fric.
    Quand les sommes dues par de très gros clients se cumulaient – toujours les mêmes d’ailleurs, des dizaines de milliers d’euros -, nous disions qu’il était temps d’aller chercher la « fraîche ».
    Le but du client étant bien sûr de garder l’argent placé le plus longtemps possible. Et nous d’y aller comme si nous allions faire un casse. Il m’est arrivé de faire le siège d’un promoteur qui fuyait comme une anguille pour retarder les échéances. C’est courant.
    J’ai employé ici « sentir la peinture », une personne pas très franche du collier du genre Alexandre B. ne nous aurait jamais abusée, je le pense, nous avions donc le tarbouif en éveil, et la gazier aurait eu du mal à nous berner, sinon il y aurait eu pas mal de suif.
    Bref, les exemples cités sont bien la réalité de ce qui parfois nous entoure.

  105. @ Lucile | 22 janvier 2019 à 19:16
    J’avoue qu’il est bien difficile de répondre aujourd’hui. Macron s’interroge ainsi que tout l’exécutif sur deux axes : introduire un peu plus de proportionnelle, mais quel est le bon dosage ? Et puis comment faire participer justement les citoyens sans tomber dans l’excès de définir la date de la fête de la crêpe et du vin blanc.
    Nous avons un bon système, mais le drame c’est qu’aujourd’hui les « working-poor » pensent à tort que c’est la faute de notre organisation politique.
    Pour élever le niveau de vie il faut produire des biens de qualité et les vendre. Nous ne savons plus produire et nous ne vendons pas, nous nous endettons.
    Et surtout la base de tout, celle du génie thermique c’est d’éviter toutes les déperditions si on veut un matériel qui consomme peu.
    D’où revisiter drastiquement le train de vie de l’Etat, les privilèges même si c’est peu, c’est beaucoup trop.
    Les ponts thermiques doivent être chassés dans la construction avec obstination.
    Savez-vous que les boîtiers électriques sont vendus étanches aujourd’hui ?
    Je suis de l’avis de Claude Luçon, nous sommes fous de nous passer de la fracturation hydraulique, je vous rappelle qu’à Lacq depuis des décennies on exploite le gaz, Mourenx ville nouvelle en fut une émanation, cela fait plus de 50 ans !
    Je pense que beaucoup d’aspects sont à revoir, on ne peut plus séparer le pouvoir politique de compétences précises, on ne peut décider d’un avenir de la construction si on n’accompagne pas la décision de spécialistes, muscler les assemblées parlementaires pour créer un état de veille permanent.
    On a jeté des millions d’euros par la fenêtre pour un domaine skiable que je connais bien, c’était gabegie, mais les politiques n’en faisaient qu’à leur tête.
    Déjà la neige se faisait parcimonieuse autour de 1800M, aujourd’hui dans le rapport définitif de la Chambre régionale des comptes le réquisitoire est sans appel. Sans compter les dégâts de canons à neige qui ont proliféré bien sûr.
    Oups ! Repos ! J’espère que cela n’a pas été trop long, mais il existe tant à faire et j’ai l’impression que nous régressons.

  106. sbriglia@Mary Preud'homme

    Mary: sans nulle doute une erreur concernant Louis XVI… « grammatici certant » cependant comme dirait duvent.
    Pour Philippe Égalité il le fut à un moment de sa vie et y renonça après avoir été assez haut gradé.

  107. @ Savonarole
    « C’est curieux, dès que Wil disparaît il y a des experts en alcoologie qui apparaissent sur ce blog. »
    Mesdames et Messieurs, admirez la caricature de crétin qui fréquente ce blog, qui s’est cru spirituel samedi soir en disant « Wil va débarquer,tous aux abris ! » (hihihi ! « quéchidrole, chitrofor ! ») et qui dévoile sa conner*e au monde vu que je ne suis pas venu et qui donc essaie de s’en sortir en disant que j’ai disparu. Hahaha ! Mais quel abruti !
    Franchement, vous m’avez pris pour qui ? Vous croyiez vraiment que j’étais assez c*n pour dire quelque chose alors que vous me tendiez la perche pour vous battre et exposer votre arrogance et donc votre bêtise au monde entier ?
    Vous connaissez pas Raoul.
    Savonarole, vous n’êtes pas de taille à jouer à des jeux d’esprit avec moi. Restez donc à votre niveau intellectuel pitoyable à faire le joli coeur pour des crétines que vous croisez sur ce blog en espérant un jour qu’une le soit plus que les autres et tombe dans le panneau de votre médiocrité intellectuelle.
    Sacré Savonarole ! On recommence le jeu quand vous voulez. Pff… Incroyable !
    Et j’ai pas fini ! Non seulement vous n’êtes qu’un crétin mais en plus vous êtes un lâche qui lancez des attaques mais qui ne répondez jamais parce que vous savez que vous n’êtes pas au niveau.
    Savonarole, achetez-vous donc un cerveau et une paire de c***lles, vous verrez, ça changera votre vie de loser.

  108. Claude Luçon

    @ Giuseppe | 22 janvier 2019 à 22:05
    Merci de me citer !
    Je peux ajouter que j’ai personnellement participé à la fracturation hydraulique de façon courante au Sahara dès avril 1961, des collègues la pratiquaient déjà quand je suis arrivé.
    Et je peux jurer sous serment que nous n’avons empoisonné aucun Touareg ni dromadaire !
    Le gaz de Lacq contenait du H2S produit avec le CH4 par fracturation hydraulique, personne ne s’est plaint à ce jour et il n’y a pas eu de génocide par gazéification qu’on sache dans ce superbe coin des Pyrénées.
    Je suis passé par Lacq en 1969, les indigènes semblaient plutôt ravis de ces deux offrandes, gaz naturel + soufre, de notre sous-sol.
    Mais pire, nous pourrions sans doute produire notre propre gaz, il reste à confirmer que le sous-sol de la Provence en contient en abondance.
    Le gaz naturel n’a pas de nationalité !
    Il est de souche CH4, en France comme au Sahara, en Russie, au Qatar, en Hollande, sous la mer du Nord et partout ailleurs.
    Outre les emplois très bien payés que créerait cette activité, les 35 heures s’y font en à peine un jour et demi, pas en une semaine, produire du gaz chez nous contribuerait largement à réduire notre déficit commercial.
    Nous pourrions même nous offrir le PSG !
    Seul problème, le Qatar n’aurait plus de sous pour nous acheter des Rafale !
    Du gâchis !
    Il serait intéressant de connaître la vraie raison derrière l’opposition à l’exploration pétrolière en France, une science et une technologie que nous maîtrisons et dont nous sommes un des leaders mondiaux…
    Heureusement j’ai le rugby pour me consoler.
    Clermont survole ! Toulouse renaît !
    Nos petits bleus et nos bleues sont bien meilleur(e)s dans leur domaine d’activité que nos énarques dans le leur.

  109. @ Mitsahne
    « Bien plus hermétique est le jargon utilisé dans les milieux intellectuels des prétendus penseurs, journaleux ou inspecteurs académiques. »
    Ce jargon qui sévit depuis plusieurs années dans ces milieux s’appelle l’hexagonal mais son origine remonte en fait au jargon employé par les Précieuses Ridicules avec leurs commodités de la conversation.
    Par exemple, en hexagonal un référentiel bondissant désigne un ballon.
    Voici quelques exemples d’expressions en hexagonal :
    http://jardin.secret.pagesperso-orange.fr/EcritsLitteraires/Nouvelles/hexagonal.htm
    L’espace d’échanges électroniques horizontaux centralisés par Phillippe Bilger permet à divers intervenants de capacités cognitives variées rarement placées au degré zéro de la nullité, issus de sphères socio-culturelles diverses dont les échantillons sont représentatifs du spectre électoral hexagonal, d’investir leurs connexions cérébrales dans une dynamique visant à problématiser le thème de réflexion placé sur l’espace virtuel de travail afin de faire émerger, suite à la confrontation de thèses antagonistes ou parfois conflictuelles et après l’intersection de divers champs de connaissance, des concepts innovants facteurs d’enrichissement cérébral personnel et collectif.

  110. @ Patrice Charoulet
    « Il y a environ 35 000 journalistes en France. J’avoue ne pas bien comprendre comment on peut détester les journalistes, c’est-à-dire 35 000 personnes. Toutes les positions politiques étant dans la nature, elles se retrouvent aussi chez les journalistes. Dans la presse papier, on rencontre de tout, de l’Huma jusqu’à Valeurs actuelles. Les radios et les télés offrent aussi toute la gamme. »
    Mais vous n’avez manifestement pas encore compris que ces journalistes sont, à quelques exceptions près, passés par les mêmes centre de formation (ou plutôt de déformation) qui leur ont inculqué un formatage idéologique gauchiste.
    Ensuite, une fois qu’ils auront intégré un média, ils seront placés sous la surveillance de type quasi soviétique de leurs collègues voire des syndicats, y compris dans des médias « de droite », afin qu’ils évitent de sortir du politiquement conforme de rigueur.
    Je rappelle quand même que Robert Ménard, qui n’est pas n’importe qui en matière de journalisme, a été interdit d’antenne par la société des journalistes d’un média radiophonique.
    En fait, trop souvent, ces journalistes se comportent plus en commissaires politiques chargés d’endoctriner la population voire de la rééduquer qu’en informateurs respectueux des faits et du lecteur ou de l’auditeur.
    Ce n’est pas moi qui le dis, je rappelle que madame Nyssen avait ouvertement déclaré que les médias publics devaient « rééduquer les Français ».
    Donc, vive les derniers journalistes dignes de ce nom qui existent encore et honte aux kapos.

  111. @ Savonarole | 22 janvier 2019 à 11:08
    Oh là, Savonarole ! L’île de Ré, la croisière de rêve all inclusive sur le Martinière, Cayenne, et terminus en gare de l’île du Diable !! Et pourquoi pas Desfourneaux, tant qu’on y est ! (Pas le mauvais fer, entre nous, le Desfourneaux. Une cote terrible dans le métier, un pedigree qui force le respect : 300 têtes au compteur ! Je veux ! Et rien que du beau monde : du Weidmann « le tueur au regard de velours », du Petiot ! Travail au pied à coulisse, ajustage au millimètre : pile-poil entre la troisième et quatrième cervicale, jamais au-dessus, jamais au-dessous, il aurait pas toléré ! Un Mozart de la Veuve : on lui rentre un quintal sur pied et, en moins de jouge il vous le rend tranché fin à l’italienne, emballé tout propre. Notez que j’ai rien contre Obrecht ou Chevalier qui étaient pas des bons à lape, mais on reste quand même loin du King Desfourneaux. Autant comparer Monmon Vidal et Fafa le rôtisseur, Tony Murena et Fredo Gardoni, Robert Jonquet et José-Karl Pierre-Fanfan, Larbi Benbarek et Pierre Sinibaldi, Jo Maso et Lulu Pariès, Poussin et Meissonier, Paulette Merval et Marcel Merkès, Charybde et Scylla !).
    @ Patrice Charoulet | 22 janvier 2019 à 19:24
    Lâche l’affaire, Charoul ! M’est avis que je vais être tricard sous peu dans la maison, avec ordre de ne plus y mettre un pied avant des lustres…

  112. @ Claude Luçon | 23 janvier 2019 à 01:26
    Un siège historique de Total se trouve à Pau. Si vous regardez le flocage des maillots verts des rugbymen sujets du roi Henri IV, vous remarquerez qu’ils carburent… au gaz.
    C’était en 2013 :
    « Déjà on agrandit le site palois de Total avec de nouveaux immeubles.
    Les choix de Total renforcent Pau.
    Le centre Jean-Feger de Pau abrite la matière grise de toute l’exploration-production de Total avec 2300 salariés. »
    Nicolas Sabathier
    http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/02/14/les-choix-de-total-renforcent-pau,1117746.php
    Le tout-numérique est illusoire, il faudra toujours un toit et des manches retroussées pour s’abriter. Penser qu’on se privera de l’énergie fossile au profit de solutions alternatives est une utopie.
    L’équilibre se fera naturellement me semble-t-il avec toutes les formes de production.
    Je suis d’accord aussi avec le fait qu’il faille muscler techniquement le politique pour juger sereinement, sans être soumis à des ayatollahs qui nous mènent trop souvent contre un mur.
    Toutes les courbes de températures montraient qu’il ne fallait plus investir le ski à 1800M, eh bien non ! Les territoires ont continué et aujourd’hui la Chambre régionale les invite à se diversifier sous peine de faillite… Ce sont nos impôts quand même.
    En trente ans j’ai vu l’évolution, on démarrait de la piste dite du Sud (le Pic du Midi), nous passions sous un petit pont enneigé du Tourmalet, et rentrions par la route, skis aux pieds, jusqu’à la station1800.
    Aujourd’hui le pont est sec s’il n’est pas enneigé artificiellement, puis vous rentrez à pied, la période effective de neige s’est considérablement réduite bien rétrécie d’ailleurs les ouvertures ont été reportées.
    Nous finissions la saison le jour de l’omelette à Pâques sur un rocher de la Coume de Pourteilh, mais à 2400M.
    Claude, bonne santé pour le hurdler de caddies ; bonne année, bon pied, bon œil, le tube de forage en bandoulière pour notre grand plaisir.

  113. @ Alfred Leleu de 10:51
    Quel kaléidoscope ! J’ai vérifié tous les noms que vous citez, tous ont existé.
    Les amateurs de foot, de rugby, d’accordéon, des années 50/60 s’y retrouveront.
    André Pousse, l’acteur, a vécu tout cela. On croirait l’entendre.
    En somme, vous êtes plus proche de Marcel Aymé que de Céline, me semble-t-il.
    Le « Je veux ! » est typique des nouvelles de MA où figure un maquereau.
    On songe aussi à « La tête des autres » du même MA, pièce de théâtre inégalée sur la justice.
    Quant au fameux Desfourneaux, sa vie aura été un morceau d’anthologie.
    Pour les adolescents qui lisent ce blog, voici sa vie…
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jules-Henri_Desfourneaux

  114. Claude Luçon

    @ Giuseppe | 23 janvier 2019 à 11:29
    Merci pour les vœux ! Je vous souhaite de même.
    Ainsi qu’à tous nos compères commentateurs des deux sexes de ce blog.
    Pour l’instant le bon pied bon oeil tient le coup, seuls quelques soucis genre conséquences d’avoir connu l’Afrique avant qu’elle se modernise, on ne cherche pas du pétrole impunément.
    Internet a ses défauts, dont les fake news, mais il a ses avantages, on peut y faire son shopping assis devant son ordinateur et ignorer les caddies. On y redécouvre même les livraisons à domicile en plus du plaisir de bavarder et se coltiner avec des gens comme vous sur JaS.
    Enseigner l’utilisation de l’ordinateur aux anciens, dont beaucoup ont peur, devrait être inclus dans le programme de l’Education nationale.
    Vous m’avez donné une idée: mettre mon grain de sel dans le Grand Débat à savoir qu’il faut annuler la Loi Hulot interdisant l’exploration pétrolière en France, qu’au contraire il faut étudier sérieusement la possibilité de trouver cette ressource dans notre sous-sol.
    Vous avez raison, nous ne pouvons pas nous priver des hydrocarbures maintenant, trop de produits manufacturés l’utilisent comme matière première.
    En outre ce serait excellent pour les finances de la nation : des emplois bien payés, des revenus aux agriculteurs qui auraient l’opportunité de gagner quelques sous en louant temporairement des sites de forage et des droit de passage sur leur terre, et autre retombées, des licences d’exploration et royalties pour les caisses de Bercy…
    Sans compter que si réserves il y a nous économiserions tous ces pétrodollars que nous payons aux Russes, Qataris et Algériens, pétrodollars qui participent à notre continuel endettement.
    Il faut créer un vrai ministère ou une importante section du CNRS pour l’Ecologie capable de contrôler sérieusement le problème, car problème il y a et le pétrole est loin d’être le principal. L’écologie est une science, nouvelle, complexe, pas un manifeste de parti politique, elle appartient à des scientifiques pointus pas des ivrognes genre Placé, des célébrités de TV genre Hulot, ou des donzelles genre Duflot.
    Ce n’est pas le pétrole qui pollue le Terre et ses océans dont il est le produit, c’est l’homme et son besoin d’avoir toujours plus de superflus.
    Je vais essayer de peaufiner ce qui précède puis trouver à qui le soumettre.

  115. @ Claude Luçon | 24 janvier 2019 à 00:22
    Vous avez raison, il faut faire sauter le bouchon, soulever le couvercle de la marmite.
    J’ai écrit que j’avais l’impression que le pays régressait, pire que cela nous sommes en retard !
    J’ai regardé un reportage fait en Belgique où l’on voyait s’extasier un couple devant leur maison en béton préfabriqué, construite en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, comme si le Messie leur était apparu ainsi qu’au réalisateur du documentaire.
    Depuis plusieurs décennies cela existe en France et n’avait pas fonctionné ; l’image des barres d’immeubles et la connotation avec des clapiers sans doute des grands ensembles ; donc il fallait faire « traditionnel » c’était de mode, soi-disant plus solide, ce qui était faux, la preuve elles existent toujours et on les détruit peu à peu.
    J’ai connu le système « étoile », j’étais très jeune, aujourd’hui on a l’impression de découvrir la lune.
    Le préfabriqué avait une image – à tort – de moindre qualité, et voilà qu’aujourd’hui ce serait le nec plus ultra, et de se faire doubler par les Belges !
    N’y voyez pas de condescendance, mais je constate que nous perdons le fil de notre culture industrielle. Seuls quelques-uns, heureusement, ont continué et aujourd’hui leur savoir-faire se déploie à nouveau, est recherché, il faudra du temps, alors que l’on faisait la course en tête.
    C’est un exemple parmi d’autres, nous avons perdu nos fondamentaux ; comme vous dites, J-V Placé à l’écologie n’a vu des haricots verts que dans son assiette et encore, il devait les confondre avec des épinards.
    Muscler la politique et un ministère de la veille industrielle, sinon tous les trains vont nous passer sous le nez, et quand vous êtes à quai il est inutile de courir après, le lièvre et la tortue plus que jamais d’actualité avec la mondialisation.

  116. Catherine JACOB

    @ Alfred Leleu | 21 janvier 2019 à 12:29
    Bon, on a bien compris que Savonarole avait le bonjour d’Alfred. Mais et Zig et Puce alors ?

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