A chacun son Jihad !

Entre les monstruosités et les crimes ordinaires, si on peut les qualifier tels, il y a un point commun en amont : jamais, de la part de ceux qui ont connu leurs auteurs avant, la moindre réserve, le plus petit bémol. Non, les assassins étaient serviables, gentils, on n’aurait jamais pu soupçonner que le pire surviendrait.

En effet, le crime n’imprime pas sa marque sur les visages, comme pour nous prévenir. Il surgit à la suite de circonstances qui laissent croire à celui qui l’accomplit qu’il n’avait pas d’autre choix. Ou pour des motifs obscurs et délirants quand il aboutit aux massacres ignominieux de Daesh. Alors, on ne dissimule plus ce qu’on est, ce qu’on fait, parce qu’on n’en a pas honte et qu’on espère que cette transparence attirera, convaincra, mobilisera. Que le visage de la terreur sera contagieux.

On a beaucoup évoqué le parcours de Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos, qui ont rejoint Daesh en Syrie et participé, sûrement pour l’un d’eux, aux décapitations de prisonniers syriens et de l’otage américain (Le Figaro, Le Parisien).

Le message d’adieu de Dos Santos à sa mère au cours de l’été 2013 donne évidemment une idée de ce qui l’animait : « Convertis-toi à l’Islam, maman, et tu auras le bonheur ».

On peut sans doute considérer que cette attitude est révélatrice de la démarche de quelques-uns de ces jeunes gens s’étant convertis à l’Islam, souvent par réaction – 80% des familles concernées seraient athées et de classe moyenne ou aisée (Le Monde) – et désireux de quitter une France trop tiède pour eux et sans espoir.

Il me semble que ce sentiment de vacance, cette attente, cette intuition d’avoir un vide à combler, une mission à accomplir, cette incertitude sur demain et sur son sort sont propres à un âge – 15, 16, 17 ans – où dans l’ambiguïté on cherche, on se cherche un chemin. Il n’est pas besoin, face à un tel désir équivoque avant qu’il identifie sa voie, de s’étonner, tant il y a là quelque chose de général.

La quête d’un destin à la hauteur de ses exigences relève de la banalité honorable de jeunes existences qui, la plupart du temps, découvriront l’ancrage qui leur convient et le futur qui les justifiera. A chacun son rêve de Jihad en quelque sorte !

Ce qui est singulier et déplorable à cause des horreurs collectives qui vont suivre tient au choix non pas évidemment de l’islam en tant que tel – j’ai besoin de continuer à croire que cette religion est fidèle à elle-même aussi dans la paix et la modération – mais de sa forme extrême, la plus sanglante, la plus radicale. Comme si cette foi n’avait été adoptée qu’à cause de son intégrisme sans limite et des débordements meurtriers qu’elle semble légitimer.

Quel besoin auraient donc eu Hauchard et Dos Santos, si l’islam seul avait conquis leur coeur et leur tête, de passer de cette croyance même cultivée dans l’exaltation à cette barbarie ? Si ce glissement a été si vite effectué qu’en réalité chez eux il est apparu instantané, c’est que la passion de tuer, l’obsession de faire mal, le sadisme, les tortures et la provocation suprême qu’est l’assassinat perpétré de sang-froid au nom d’une prétendue bonne cause, se sont trouvés au coeur de ces humains singuliers. Ils ont choisi ce type de destin parce qu’il impliquait la destruction des autres, les mécréants, les ennemis.

On peut soutenir qu’une conception perverse de l’islam a engendré ces monstruosités mais aussi que celles-ci ont pu d’autant mieux être accomplies que la religion semblait les cautionner. Est-ce elle la coupable, ou le jeune homme qui portait en lui des dispositions pour la radicalité à l’encontre d’un monde trop mou, trop tolérant, trop consensuel ?

J’incline à concevoir ces folies meurtrières comme la possibilité donnée à certains esprits malades de commettre le pire, avec l’assurance absurde que leur action est nécessaire puisque pour eux, de la mort surgit le Bien. C’est se donner le droit de tuer impunément en plaidant sa totale innocence, sa parfaite éthique, la pureté de son âme. Le comble de l’hypocrisie ou le paroxysme du délire.

C’est une différence essentielle avec les cours d’assises où les accusés, avouant ou non, ne mettent pas en question le caractère gravement transgressif des agissements qui leur sont imputés. Même un Maxime Brunerie ayant tenté d’assassiner Jacques Chirac pour mettre de l’éclat dans sa vie, de la célébrité dans sa grisaille et être promu au rang de personnage historique n’avait absolument rien de comparable avec ces fous d’eux-mêmes plus que d’un Mahomet dévoyé par leur aveuglement et leur bêtise. Son narcissisme était modeste et national quand leur démence est internationale, politique et sauvage.

Impossible de faire l’économie du point de départ qui est l’être lui-même, sa résolution et ses choix. C’est d’abord là que réside le mal et que le remède devrait s’appliquer.

Article précédent

Marions-les !

Article suivant

Les primaires ne sont pas secondaires !

Voir les Commentaires (92)
  1. Cher Philippe,
    Si vous voulez comprendre la détresse de la jeunesse, cette absence de bonheur totale, et approcher la réalité prenez quelques minutes de votre temps pour regarder avec attention le message de détresse qui est envoyé à la population.
    Cette lecture peut permettre d’approcher un grand malaise, beaucoup plus pertinent que des enquêtes non significatives et faites dans la confusion générale.
    Ces chants de détresse illustrent la jeunesse qui garde l’espoir d’être entendue des politiques et des architectes.
    Le rap des dix ans est plus délicat à comprendre et la violence sous-jacente ne peut apparaître sur vos billets.
    Que ceux qui cherchent à comprendre se munissent de quelques mouchoirs pour écouter les messages des plus jeunes.
    Il ne s’agit pas d’aimer ou pas ce style de musique mais d’approcher une réalité et une liberté d’expression, lieu de symbolisation avant le passage à l’acte.
    Il nous faut apporter des solutions et une écoute d’urgence pour prendre conscience de l’état d’abandon et de carence de la jeunesse d’aujourd’hui.
    « Rap de Paris spécial Grigny 91 »
    https://www.youtube.com/watch?v=itseiV0oU9s
    « Rap de Paris spécial Meaux 77 »
    https://www.youtube.com/watch?v=Np0tUjcHoKM
    Merci à vous de votre recherche de compréhension pour la jeunesse abandonnée.
    françoise et karell Semtob

  2. L’islamisme théâtralisé n’est qu’une énième façade pour une structure belliqueuse connue de longue date, celle des « surdosés » en testostérone dans certains contextes économiques.
    Vous faites de la littérature propédeutique presque pastorale alors qu’il convient de convoquer les analystes reconnus de la violence grégaire, au premier rang desquels Gaston Bouthoul et René Girard.
    Bouthoul : le fascisme italien est issu d’une insuffisance de l’insertion économique des jeunes mâles devenus surnuméraires du fait de la fermeture des USA à l’immigration après 1918.
    Girard : le désir mimétique est si puissant qu’il peut s’exprimer dans les pires actes.
    Synthétiquement, les jeunes mâles convertis sous bannière-prétexte sont désespérés comme les chemises noires de 1922, et soignent leur vide identitaire via la classique catharsis mimétique du sacrifice ambivalent (de soi / de la victime innocente).
    Cela aurait été la première fois qu’un procureur (accusateur = satanas en grec ancien) produisît de l’intelligence humaine oblative, mais on attendra encore.

  3. Robert Marchenoir

    J’ai besoin de continuer à croire que cette religion est fidèle à elle-même même quand elle est pacifique et modérée.
    Quel aveu ! Comment mieux définir la religion Degauche : peu importe la réalité, tant que mon confort moral est assuré…
    Et tant pis si des millions de gens en crèvent. L’essentiel, c’est que je sois persuadé d’avoir une belle âme, et mes voisins avec moi.

  4. Michel Matchabeli

    Au-delà de l’islam radical il faut prendre en considération le contexte dans lequel ces jeunes se convertissent et décident d’embrasser souvent de manière extrême cette religion.
    En effet les difficultés et le manque de perspectives caractérisent aujourd’hui l’environnement dans lequel beaucoup de jeunes issus de milieux populaires grandissent. Et ces conditions offrent un excellent terreau pour ceux qui font du prosélytisme en cherchant à embrigader des personnes dépourvues de repères.
    L’histoire a déjà montré à de nombreuses reprises qu’il est bien plus facile de rattacher quelqu’un à sa cause lorsque celui-ci est en errance et qu’il attend beaucoup de la vie. Nombreux sont ceux qui sont à la recherche d’un modèle, et lorsqu’il fait défaut certains se laissent charmer par des recruteurs qui les convainquent de choisir la cause juste pour devenir utile.
    Mais l’abandon et la désuétude ne peuvent en aucun cas constituer une excuse car entre cette subtile manipulation des esprits égarés et les atrocités commises au sein de l’Etat islamique il y a un gouffre. N’oublions pas qu’il s’agit de morts, de personnes mutilées et de crimes de toutes sortes commis sans vergogne au nom d’un idéal féodal et barbare.
    Et je pense que l’une des questions soulevées dans cet article met en exergue une grande interrogation, à savoir si la responsabilité est due à une forme extrême de l’islam ou à des dispositions personnelles qui poussent à la transgression et à la radicalité.
    L’acte de donner la mort de manière arbitraire relève peut-être plus de traits psychologiques meurtriers que d’un idéal fanatique favorisé par un manque de repères évident.

  5. Citizen pas Kane

    La justice selon Dae’ch (extraits du livre de Samuel Laurent : l’État islamique, Seuil.)
    ________________________
    « Il existe plusieurs types de juges, présents à travers l’ensemble de l’État islamique pour assurer le quadrillage de la population. Les cadi hisba, tout d’abord : littéralement, les « juges des marchés ». Leur rôle, très dissuasif, consiste à battre le pavé du matin au soir en quête de la moindre marque d’indiscipline ou d’insubordination. Tous les témoignages s’accordent pour les décrire comme fanatiques et brutaux. (…) À la différence des autres juges, le cadi hisba applique les punitions sur place. Pas de procès, pas d’arrestation. Juste une forme plus ou moins dure de châtiment corporel. (…)
    La deuxième catégorie de juges s’éloigne du profil de la brute épaisse : les cadi’am ou « juges des affaires générales » possèdent une véritable instruction et ont une connaissance assez approfondie de la charia. Ce sont ces hommes qui avalisent l’ensemble des crimes de l’État islamique, où qu’ils se trouvent. (…)
    Les crucifixions constituent désormais une pratique courante. Presque banale. (…) Au sujet des crucifixions, Abou Maria m’expliquera qu’il s’agit d’une peine « parfaitement en règle avec l’islam ». Sourate 5, dite de la table servie, verset 33. Son application est méthodiquement définie. On réserve ce châtiment aux bandes de pillards, ainsi qu’à tous ceux qui portent atteinte à la sécurité de l’État. Lorsque je lui relate ma conversation avec [un des témoins…], il m’explique son point de vue avec plus de nuances : « L’État islamique ne doit pas appliquer ces peines dans un pays ravagé par la guerre ! Mais d’un point de vue général, les châtiments que tu décris ne dérogent absolument pas aux principes de la charia. En revanche, tu peux voir que le nombre de crucifixions explose ! »
    Parce que l’accusation d’atteinte à la stabilité de l’État s’utilise désormais à tout bout de champ. L’État islamique cherche à se prémunir contre toute forme de contestation. L’Amni travaille à plein temps sur ces dossiers. Les « comploteurs » passent devant la justice, mais cela ne représente qu’une simple formalité. Après leur arrestation, ils sont copieusement torturés pendant quelques jours, puis déposés dans le bureau du juge comme un paquet de linge sale ! Le nombre de crucifixions reflète avec précision la politique interne du califat : exclusivement fondée sur la terreur et la paranoïa.
    Le juge des affaires générales se borne à appliquer les peines les plus dures et à liquider tous les suspects que les services de renseignements conduisent à sa porte. Mais il doit également « ordonner » les massacres de populations civiles considérées comme non musulmanes ou de soldats capturés sur les lignes de front. Dans la mesure où ces hommes, ces femmes et ces enfants sont toujours exécutés sur-le-champ et qu’un jugement tombé a posteriori aurait de quoi paraître ridicule, on préfère entériner les sentences avant la bataille. (…) L’apostasie constitue le pire crime dont un musulman peut se rendre coupable. Il ne mérite qu’un seul et unique châtiment, la mort. Par conséquent, tous les chiites rencontrés sur le champ de bataille, ou même en temps de paix, doivent être exécutés non pas pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont. (…) Il n’est pas seulement permis de mettre à sac un village chiite, de le piller entièrement et de pourchasser ses habitants pour les massacrer jusqu’au dernier : il s’agit d’une obligation pour tous les musulmans, qui agissent ainsi en plein accord avec la charia… (…)
    Les nouvelles recrues reçoivent un permis de tuer « en accord avec l’islam », valable sur tous les ennemis qu’ils croiseront. Ce sont les juges du califat qui élaborent ce discours visant à légitimer les meurtres, les pillages, les flots de réfugiés qui s’enfuient devant les djihadistes pour échapper à ce génocide absurde… Toujours en se référant à la charia et au Coran ! »

  6. Bonjour Philippe Bilger,
    Rien n’est pire que ces illuminés qui se croient investis d’une mission divine. Ils sont enfermés dans leurs certitudes et rien ne les en fera sortir.
    Leur monde n’est pas le nôtre. Ils ne reconnaissent pas les règles de notre société qui reposent sur la démocratie, le droit à la différence culturelle et cultuelle, la liberté d’expression.
    Pour imposer leur doctrine hystérique ils n’hésitent pas à se référer à quelques versets coraniques dont ils ont détourné la signification, à moins qu’ils n’en aient pas compris le sens, ce qui est le plus probable.
    Ces fous furieux disposent de moyens financiers et logistiques très importants leur permettant de faire face aux armées régulières des pays dans lesquels ils se sont implantés. Depuis quelques années leurs effectifs ne cessent d’augmenter et ils ne cessent d’étendre leur emprise en particulier en Afrique et au Moyen-Orient.
    Contrairement à ce qu’affirme Marine Le Pen, certains de ces jeunes ont bel et bien « poussé dans les prairies normandes » comme ce Maxime Hauchard, au nom bien français et issu d’une famille catholique. Dans son petit village normand tout le monde s’accorde pour le décrire comme un garçon “gentil, courageux, poli, bien élevé“.
    Comment un jeune homme bien sous tout rapport peut-il soudain devenir un monstre ? C’est la question que l’on peut se poser. Le mal-être d’une société de plus en plus complexe qui ne laisse aucune chance à ceux qui ne peuvent s’intégrer au « système », sans doute. A moins que ce ne soit tout simplement un problème psychiatrique.
    Toujours est-il que la communauté internationale semble avoir bien du mal à éradiquer ce mal civilisationnel et cela devient préoccupant.

  7. Hypothèse que personne ne soulève : et si l’attrait du djihadisme était l’envers du nihilisme (à chacun sa vérité…) des sociétés occidentales ? Comment dénoncer la « barbarie » et se pâmer d’admiration devant le « message » de Sade, comme le fait un grand journal du soir…!

  8. calamity jane

    Un exposé sensible des questions que les personnes confrontées à cette réalité auprès d’adolescents de 16-17 ans connaissent.
    La mise en perspective d’une autre religion, avec des agissements criminels dans le passé, donne une autre conscience à l’adolescent, par écoeurement. Il faut ensuite assurer le suivi, sans doute la période la plus difficile.
    Evidemment savoir de quoi on parle en indiquant les genèses en lieu et place de « phobies ».
    Sinon, les djeuns en ont, en effet, marre de la tiédeur qui les empêche de se construire sur l’exemple d’adultes qui n’assurent pas leurs erreurs, parfois les défaillances ; limitant ainsi, peut-être, la prise de conscience de leur époque par un manque d’ouverture sur le monde autre qu’une forme d’adoration du veau d’or.
    Une connaissance me faisait remarquer que la facilité pour changer son patronyme de la part d’un chanteur célèbre représentait une première violence rendue publique, si l’on retient que chaque croyance (conversion ici) reste une affaire intime donc strictement individuelle.
    C’est pas simple.

  9. Denis Monod-Broca

    « J’incline à concevoir ces folies meurtrières comme la possibilité donnée à certains esprits malades de commettre le pire, avec l’assurance absurde que leur action est nécessaire puisque pour eux, de la mort surgit le Bien. »
    Quand nous allons bombarder ici et là, quand les drones américains pilotés depuis une base de l’Arizona tuent jour après jour des cibles nommément désignées, ne faisons-nous pas partie de ces esprits malades qui commettent le pire, assurés qu’ils sont que de la mort peut surgir le Bien ?

  10. Catherine JACOB

    « J’incline à concevoir ces folies meurtrières comme la possibilité donnée à certains esprits malades de commettre le pire, avec l’assurance absurde que leur action est nécessaire puisque pour eux, de la mort surgit le Bien. »
    Certains le disaient déjà depuis très longtemps. Ceci étant, pas de précipitation dans le choix de remèdes pires que le mal.

  11. …ou pour des motifs obscurs et délirants quand il aboutit aux massacres ignominieux de Daesh.
    Par pitié, évitons la langue de bois et appelons un chat un chat, en français.
    L’acronyme arabe « Daesh » se traduit par EIIL dans la langue de Voltaire, pour État Islamique en Irak et au Levant.
    Y aurait-il une raison trouble cachée derrière cette volonté de ne pas recourir à cette appellation ?

  12. Rédigé par : Denis Monod-Broca | 21 novembre 2014 à 09:35
    M. Denis Monod-Broca m’a devancé, il est plus rapide que moi.
    Très vrai ce qu’il dit : nous sommes les pires exportateurs de guerre partout dans le monde, après avoir colonisé et réduit en esclavage des populations en Afrique, Asie et Moyen-Orient.
    Comment voulez-vous qu’il n’y ait pas de riposte, de haine, de désir de revanche et de vengeance de la part de ces peuplades qui subissent mort, misère, souffrance et humiliation de la part de l’Occident depuis des siècles !
    Le top du cynisme et de la provocation a été atteint quand Obama a été élu prix Nobel de la paix.
    Nous n’en sommes encore qu’aux prémices de tout ce qui va inévitablement exploser très bientôt !

  13. Comment ces jeunes souvent fragilisés sur le plan social et familial ne seraient-ils pas victimes des techniques d’embrigadement par internet, les plus redoutables qui soient, utilisant des vidéos avec des images subliminales, celles postées en particulier par le recruteur Omar Omsen lié au front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda. Des jeux vidéos comme « Assassin’s creed » sont aussi utilisés par ces recruteurs terroristes qui de manière terrifiante ne lâchent plus leur proie.

  14. Je ne sais pas vous, la folie de l’homme me paraît de loin préférable sous sa version privative que sous sa version grand public. Il y a juste un siècle collègues, le carnage de la Grande Guerre, majuscules de rigueur. Des vingtenaires essentiellement ruraux furent conviés à acquitter le droit du sang en rangs d’oignons sans qu’on ne leur demande un avis. Rangs d’oignons qu’ils respecteront cimetière y compris. La folie des chefs, passeport pour le métal hurlant.
    Aujourd’hui, ce sont quelques touffes de post-adolescents rurbains ou banlieusards qui tentent de se construire un sens, un destin en dégommant des étrangers à l’étranger sans l’aval chloroformant d’un Etat-nation. La guerre à la carte, le jeu vidéo in vivo. C’est mieux ou un peu moins pire. L’homme est guerre et sa version soft economica est pas mal non plus. Et pourtant nous sommes toujours plus nombreux sur Terre si bien que la mort ne sait plus où donner de la tête… de la faux, c’est pas faux.
    Les meurtriers, les assassins sont généralement des gens formidables pour leurs parents et proches. Et vous voudriez que ça s’arrête ?

  15. Michelle D-LEROY

    La première chose qui me frappe lorsque les vidéos où sont reconnus des assassins de l’Etat Islamique sont divulguées, c’est de voir qu’à chaque fois, ce sont des jeunes occidentaux qui sont en première loge. Une ruse de cette mouvance pour faire un grand pied de nez à nous Français ou Occidentaux puisque nous avions déjà vu des jeunes élevés en Angleterre ou aux Etats-Unis. Ils se délectent par avance de nos commentaires et de notre naïveté.
    Ils savent que nous serons choqués, c’est voulu et pensé. En les embrigadant et en les montrant en première ligne, ils nous mettent sciemment devant nos contradictions et notre niaiserie. Ils sont plus forts que nous et ce danger en rappelle un autre que, là non plus, nos parents avaient voulu ignorer le plus longtemps possible tant il était inimaginable pour un individu normal, élevé dans des conditions d’un monde civilisé.
    Notre problème majeur, c’est notre bien-pensance niaise et béate qui se drape dans une posture intellectuelle d’ouverture d’esprit, de tolérance et d’optimisme incontournable, rejetant toute objection comme populiste, raciste et autre récurrente condamnation méprisante. Trouvant encore des excuses à cette engeance, n’hésitant pas à remonter aux croisades ou à l’inquisition, à la colonisation ou à l’esclavage… bref, nous serions finalement les responsables indirects. Un culot phénoménal mais bien réel !
    Cet été, j’ai moi-même appris chez des amis que leur petite-nièce (fille d’un couple de médecins marseillais) venait de se convertir à l’Islam. Les parents étaient, paraît-il, fiers de voir leur fille assumer ses idées jusqu’au bout. Mes amis, atterrés par la nouvelle, n’étaient pas tant surpris que cela, connaissant ces gens, bobos invétérés et se sentant régulièrement tenus de rappeler les misères subies par les immigrés dans notre pays, une attitude de ceux qui se croient supérieurs… alors, évidemment, lorsqu’un enfant entend cela depuis son plus jeune âge, comment pourrait-il être insensible à la misère d’autrui ?
    Tout ne vient pas par hasard.
    J’imagine que, si cette jeune fille devait partir en Syrie, ses grands-parents que je connais, viendraient sans doute me faire part de leurs craintes, comment les plaindre ? A chacun de subir les conséquences des effets qu’ils ont créés, pour paraphraser Bossuet.

  16. Ce qui est singulier et déplorable à cause des horreurs collectives qui vont suivre tient au choix non pas évidemment de l’islam en tant que tel – j’ai besoin de continuer à croire que cette religion est fidèle à elle-même aussi dans la paix et la modération – mais de sa forme extrême, la plus sanglante, la plus radicale.
    Eh bien cher monsieur Bilger, je pense qu’avant de vous contenter de croire – et cette exhortation de ma part s’adresse aussi à l’ensemble des Français désinformés par les médias et qui font souvent preuve d’une grande naïveté – vous devriez vous renseigner sur la nature profonde de l’islam, qui n’est pas seulement une « religion » mais aussi et surtout un système global, définissant l’ensemble des cadres de la vie des individus et des sociétés, dans les domaines familial, juridique, économique, financier, politique, culturel, guerrier, etc.
    En résumé, l’islam c’est aussi un système de gouvernement civil, qui s’oppose de front par nature et par destination aux Etats « mécréants », donc à la « République française » pour l’instant en France, même si, en application des préceptes coraniques, il feint la soumission face à un adversaire qu’il n’est pas encore en mesure de dominer.
    Baise la main que tu ne peux mordre, ce qui rejoint le principe de la taqqiyya, c’est-à-dire la possibilité voire le devoir pour un musulman de mentir aux infidèles, qui sont nombreux à tomber dans le panneau de nos jours, à commencer par nos « responsables » politiques, pour ne pas parler des journalistes incultes.
    Et l’islam est tout sauf une religion de « paix et de modération » !
    Ce n’est pas moi qui le dis : il suffit de se reporter aux textes, à commencer par le Coran dont environ 700 sourates sont des appels à la violence, ainsi que les hadiths dont plusieurs sont ni plus ni moins que des appels au meurtre parfois racial, ce qui tombe normalement en France sous le coup de la loi, si du moins la loi était appliquée (vaste programme).
    Exemple : « Égorgez les non-musulmans où vous les trouverez, attrapez-les, assiégez-les et tendez-leur des pièges. » (Sourate 9, Verset 5) 
    Et (hadith) :
    le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Les Juifs vous combattront et vous aurez le dessus sur eux au point que la pierre dira : ô musulman ! viens tuer ce juif qui se cache derrière moi » (rapporté par Ahmad et par at-Tirmidhi et qualifié par ce dernier de « beau et authentique).
    http://islamqa.info/fr/9341
    Les musulmans sont tenus d’imiter Mahomet, le Beau Modèle, or ce dernier a été le premier à appliquer les préceptes violents inscrits dans le Coran en s’étant livré à force massacres, dont celui des tribus juives.
    Il faut aussi savoir que le Coran comporte des versets abrogés, les mansukh, et des versets abrogeants, les nasikh. Or il se trouve que les versets abrogeants du Coran de Médine – toujours d’actualité – rendant caducs les versets pacifiques du Coran de La Mecque sont des versets violents…
    Donc comment les musulmans peuvent-ils à la fois imiter Mahomet et prétendre coexister en paix avec les infidèles ?
    Alors, comment au vu de l’histoire du dernier millénaire d’une part et des textes fondateurs eux-mêmes d’autre part, qui ont gouverné cette histoire toujours et partout, pouvons-nous encore entendre répéter sans rire par des manipulateurs que l’islam serait une religion de paix, d’amour et de tolérance ?
    « Dans l’islamisme, la guerre contre les infidèles est d’obligation divine, parce que cette religion s’adresse à tous les hommes et qu’ils doivent l’embrasser de gré ou de force. On a donc établi chez les musulmans la souveraineté spirituelle et la souveraineté temporelle, afin que ces deux pouvoirs s’emploient simultanément dans ce double but » (Ibn Khaldoun, Prolégomènes).

  17. Et c’est parti !
    Exactions commises par une quarantaine d’individus encagoulés à l’encontre de la gendarmerie de Sautron.
    Communiqué de presse du ministre de l’Intérieur du vendredi 21 novembre 2014
    « M. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, condamne très fermement les exactions commises ce matin par une quarantaine d’individus encagoulés à l’encontre de la gendarmerie de Sautron (Loire-Atlantique).
    Après avoir forcé le cadenas de la grille d’accès et pénétré dans l’enceinte des locaux de la brigade, ils ont couvert les murs d’insultes à l’égard des forces de l’ordre et jeté un fumigène avant de s’enfuir. Un véhicule de la gendarmerie a également été dégradé à coups de marteau à Vigneux-de-Bretagne. Aucun blessé n’est heureusement à déplorer. Cinq individus ont été interpellés.
    Le ministre de l’Intérieur exprime son soutien total aux gendarmes ainsi agressés.
    Bernard Cazeneuve rappelle que s’en prendre ainsi aux forces de l’ordre constitue une atteinte inacceptable à la sécurité de tous les Français et une atteinte aux principes de la République. Il souhaite que les auteurs de ces actes en répondent rapidement devant la justice. »

  18. Mary Preud'homme (Aux Morts !)

    @scoubab00
    Ne confondez pas la guerre (juste) où l’homme prend les armes pour défendre son territoire, sa maison, sa famille, sa terre et la guerre expansionniste, à visée dominatrice qui n’a pour but que la conquête au détriment des plus faibles.
    . Dans le premier cas la guerre s’impose à tout homme d’honneur. Ainsi, gloire à ceux qui ont donné leur sang pour sauver la patrie de l’invasion austro-prussienne comme en 14-18, mettant un terme, entre autres, à l’annexion humiliante de l’Alsace-Moselle.
    (Une parenthèse concernant la dernière guerre où là encore la France fut envahie par l’Allemagne nazie : la collaboration qui s’ensuivit restera comme une tache indélébile sur notre nation, en dépit de la résistance héroïque d’une minorité de Français : résistants, justes devant les Nations, etc.)
    . Dans le second cas, la guerre relève bien sûr de la folie expansionniste et hégémonique de type colonial où un pays veut en dominer un autre au nom d’une idéologie, d’une religion et/ou d’intérêts économiques troubles sur fond de vol, de viol des consciences, d’annexions forcées, de cruauté et de sectarisme exacerbé.

  19. Franck Boizard

    «Hypothèse que personne ne soulève : et si l’attrait du djihadisme était l’envers du nihilisme (à chacun sa vérité…) des sociétés occidentales» (Guzet)
    Au contraire, je crois que nous sommes très nombreux à soulever ce qui est plus qu’une hypothèse !
    ————————————
    Il me semble inutile de discuter pour savoir si la violence est intrinsèque à l’islam : il n’y a aucun doute, la réponse est positive.
    L’argument le plus simple (mais il est juste, et il y a d’autres arguments) est de rappeler que Mahomet est un guerrier conquérant et exterminateur et qu’il est présenté comme un modèle.
    On ne peut pas dire la même chose de Jésus, Bouddha et Confucius.
    Bien sûr qu’il existe un islam paisible, mais c’est la paix des cimetières (et des cimeterres). Soit les musulmans sont en telle infériorité qu’ils ne peuvent la ramener, soit ils ont écrasé toute opposition. Entre les deux, ce sont des « f..teurs de m..de ». C’est ce que nous vivons en France en ce moment.
    Je me permets de copier un commentaire de mon blog que j’approuve :
    «Je suis un gadjo pour le Rom, un mleccha pour l’hindouiste, un goy pour le juif, etc. Je ne risque aucune sujétion dans ces cas. Mais pour le musulman je suis un kafir, et comme je suis un kafir endurci, le mieux qui puisse m’arriver si les circonstances s’y prêtent, c’est la sujétion. A ces mots, ceux qui ne connaissent rien à l’islam me traiteront mécaniquement d’islamophobe, oubliant que l’islam est kouffarophobe depuis l’Hégire. Qu’il change (radicalement), et on en reparlera.
    Dans quelques échanges avec des prêtres catholiques français, j’ai vraiment de la peine à me faire entendre. L’un me dit que « la peur est toujours mauvaise conseillère ». C’est évidemment une formule fausse, puisque si j’ai peur de me tuer en glissant sur le bord instable d’une falaise, ma peur est très bonne conseillère. Une confusion existe aussi, qui aboutit à faire croire que la peur de l’islam engendre inéluctablement la haine des personnes. D’où l’efficacité rhétorique de l’accusation d’islamophobie.
    Il y a une vieille vertu qu’on appelait la prudence. Celui qui ne craint absolument pas l’islam, tel qu’il est, à n’importe quelle dose, sur nos terres, n’est pas un esprit ouvert et tolérant, n’est pas un sage, c’est un irresponsable, un fou.»

  20. calamity jane

    Roi par choix divin avec comme ministre un cardinal… Parigoth !
    Pas que l’Internet Camille !
    Mais revoyons notre Loi 1905 qui estime que musulmans et juifs ne sont que membres d’une communauté, cad ne font pas partie des Eglises en état de séparation avec l’Etat !
    Perso ces extrémistes ne me font pas peur ! parce que leur faire la publicité à des heures de grande écoute me conduirait davantage à les plaindre et à relativiser leur soi-disant combat…

  21. J’ignore et je me garderai bien d’affirmer que la violence est intrinsèque à l’islam.
    Point 1 – Les monstruosités actuelles qui seraient accomplies au nom de l’Islam par des cohortes de dangereux et immondes personnages le prouveraient…
    Point 2 – Les Français ne devraient pas être si péremptoires : la France du 16ème siècle a conduit huit guerres de religion très meurtrières.
    Le point 2 n’excuse pas le point 1 il rappelle tout simplement en rafraîchissant la mémoire de certains.
    L’islamisation du monde est inscrite dans « la traduction de certaines sourates » ; il faut donc observer bien plus qu’une vigilance de bon aloi, il faut que le monde occidental réagisse… Comment ? comme nombre d’entre nous j’ai quelques idées, les exposer sans la possibilité de les développer en toute sérénité serait inutile : un blog, aussi libre soit celui de Monsieur Bilger, est inadapté.
    ============
    Terrifiant cette mère qui ne reconnaît pas – d’emblée – son fils, terrifiant que les services de renseignements acceptent que soient jetés en pâture le nom d’une personne, le nom d’une famille !
    Drôle d’époque que nous vivons dans laquelle l’amateurisme, la désinvolture, la légèreté, l’absence de professionnalisme se propagent lentement dans tous les domaines, sans jamais que des excuses publiques soient présentées et les sanctions correspondantes adoptées.

  22. Alex paulista

    C’est le même débat que pour les junkies : est-ce le cannabis qui mène aux drogues dures ou bien un comportement compulsif que les gens ont en eux et qui les mène à l’autodestruction, que ce soit en piquouses ou en sniffant de la colle ?
    Bien sûr, les deux aspects comptent : lorsque le crack se conjugue avec la misère il faut arrêter de tout analyser sous l’angle psychologique…
    ———————–
    @ Michelle D-LEROY | 21 novembre 2014 à 12:02
    « Alors, évidemment, lorsqu’un enfant entend cela depuis son plus jeune âge, comment pourrait-il être insensible à la misère d’autrui ? »
    C’est sûr, quels imbéciles ces bobos ! Oublier d’inculquer l’insensibilité à la misère d’autrui à leur progéniture… Après on s’étonne de ne pas faire de bons chrétiens !

  23. Michelle D-LEROY

    A lire aujourd’hui : une fine et pertinente analyse d’Eric Zemmour sur le phénomène et sur la fracture de la jeunesse française, dans le FigMag.
    Pour moi, il faut distinguer les assassins qui commettent le pire, parfois multirécidivistes, et Maxime Hauchard et ses pareils.
    Les premiers agissent soit par calcul et cupidité extrême, soit par pulsion sexuelle ou encore sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool. Ce sont hélas les anomalies de la société, des êtres psychiquement malades, même s’ils ne sont pas reconnus comme tels. Des prédateurs à soigner.
    En ce qui concerne les jeunes djihadistes, c’est autre chose parce qu’ils sont embrigadés et enrôlés par une mouvance qui lessive leur cerveau en les persuadant qu’il font bien – même le pire – pour une cause qui serait juste. Il sont déterminés et jusqu’auboutistes parce qu’il croient en leurs mentors et en leurs convictions, et surtout parce qu’on leur apprend à ne se poser aucune question. C’est le cas de toutes les émules des dictatures.
    C’est d’ailleurs ce qui fait peur, il y a une exaltation et un fanatisme qui nous dépasse car l’individu ne réfléchit plus, il agit selon son absolutisme.
    Aujourd’hui on nous dit que ce sont des êtres fragiles, sans doute mais nous a-t-on dit la même chose des nazis ? et pourtant c’est le même phénomène.
    On ne peut associer les assassins de la vie courante et les fanatiques… à mon avis.
    L’Etat Islamique – et non Daesh, dénomination bien arrangeante mais je ne parle pas arabe – se base sur des principes issus du Coran en interprétant ses violents versets appelant à la haine de tout ce qui n’est pas musulman. Cette organisation est une dictature en puissance, il faut bien le reconnaître et prendre conscience du danger, même si cela dérange les « pasd’amalgame ».
    Les musulmans de France et d’Occident qui ne se reconnaissent pas dans ces pratiques d’un autre âge, dans les versets violents du Coran, doivent le dire et le montrer haut et fort, cela éviterait justement de tout mélanger et de penser qu’ils cautionnent implicitement ces fous d’Allah, il est donc urgent pour eux de sortir du silence.
    J’avais lu en son temps un beau livre de Mme El-Wafi, mère de Zacarias Moussaoui, « Mon fils perdu », dans lequel elle relate le parcours de ce fils enrôlé pour les attentats du 11 Septembre puis enfermé à Guantanamo. Elle le considérait comme irrécupérable.
    Je ne sais s’il est toujours en prison, en France puisqu’extradé, mais si oui, c’est aussi une gangrène pour nos prisons et un sujet important dont il faut s’occuper rapidement. Encore faut-il le vouloir et surtout ne pas avoir peur de stigmatiser ou d’autre bêtise qui paralyse tout débat.

  24. @eileen
    Les Français ne devraient pas être si péremptoires : la France du 16ème siècle a conduit huit guerres de religion très meurtrières.
    Vous reprenez là tel quel le poncif éculé ressassé par les médias selon lequel toutes les « religions » se vaudraient et seraient à placer sur le même plan.
    Or, je ne vais pas développer une fois de plus ici la démonstration, mais l’islam est très loin de n’être qu’une « religion ».
    Et surtout, surtout, les guerres dites « de religion » étaient plus des guerres politiques, la Réforme étant déjà un mouvement de type prérévolutionnaire par rapport au pouvoir royal, que des guerres basées sur des prétextes d’ordre dogmatique.
    Les Évangiles n’appellent pas au meurtre des incroyants contrairement au Coran dont c’est le fondement.
    Les guerres de religion n’ont été qu’un épiphénomène alors que les appels au meurtre suivis d’effets se poursuivent de façon continue dès les origines de l’islam jusqu’à nos jours, et pas seulement dans l’EIIL mais aussi dans nombre d’Etats membres de l’OCI, dont le Pakistan (Asia Bibi), le Soudan, etc.
    Et au passage, les musulmans modérés vivant en France n’ont pas l’air de se bousculer pour dénoncer cet état de fait.

  25. Ce qu’il y a de « confortable » avec l’islam c’est qu’à la différence de la religion catholique, il suffit de respecter cinq préceptes pour être un bon musulman :
    – l’unicité de Dieu
    – les cinq prières quotidiennes
    – l’aumône
    – le ramadan
    – le pèlerinage à La Mecque
    Foin de discussions à perte de vue sur le « sexe des anges », cette religion est plutôt simple d’application par tous les croyants. Cependant, et c’est là qu’apparaissent les problèmes qui agitent notre temps, certaines sourates ne laissent guère de doute sur les orientations belliqueuses des musulmans.
    Mais de quels musulmans parlons-nous ? Des sunnites wahabites d’Arabie saoudite qui appliquent les dispositions les plus cruelles des textes coraniques ou bien les Chiites libanais qui tolèrent que les femmes ne portent pas le voile et soient choyées par les hommes ?
    Quant aux Français de souche fraîchement convertis, ils relèvent, selon moi, du secteur de la psychiatrie. Les explications sociologisantes (jeunesse en perte de repères, etc.) ou idéologisante ne me convainquent pas.
    Ce type de comportement a déjà été constaté dans la plupart des conflits : les SA avec Hitler, les miliciens avec Pétain ont recruté eux aussi la lie de l’humanité : rien de nouveau donc, hélas!

  26. Franck Boizard

    @ eileen
    Je sais bien qu’il est à la mode chez les Ponce Pilate de service de renvoyer dos à dos christianisme et islam sous prétexte de violences chrétiennes.
    C’est oublier un peu trop vite tout ce qui sépare ces deux religions dans leur relation à la violence. Mais je reconnais que le lavage de mains est tellement plus facile que de se poser la question de la présence d’une religion fondamentalement hostile et conquérante sur notre sol.
    Je crois, au bout de tout, que les chrétiens ne peuvent combattre l’islam que par le fer et qu’il n’y a pas à regretter les croisades ou à en avoir honte. Cependant, il suffit de lire les appels de Saint Bernard à la croisade pour comprendre le fossé qui sépare un chrétien combattant d’un djihadiste.

  27. OK M. Bilger, je vais être « hors sujet » deux minutes.
    De mauvais esprits disent que les Français sont racistes. Je regarde la finale de la Coupe Davis et j’entends 20 000 personnes qui soutiennent Gaël Monfils face à l’idole suisse.
    Super, non ?

  28. Quand une société triche avec les mots, avec les images, avec le sens de la vie, il est fatal qu’elle engendre des détraqués. Quand des jeunes gens de 20 ans concluent un pacte avec la mort, c’est que leur seule issue est la mort, la leur, celle des autres, peu importe, mais la Mort. On n’est pas fier d’appartenir à cette société-là. Je suis né en 1948 : à cette époque, on glorifiait la vie, on sortait de la guerre, il fallait repartir. Repartir pour quoi ? Nous avons la réponse : la mort. L’histoire de l’humanité se sera résumée à cela : mourir ou faire mourir. La guerre en toutes saisons. Encore merci, la Mort.

  29. Xavier NEBOUT

    Et si on cherchait un peu à comprendre ?
    Pour un musulman, nous sommes une civilisation d’abrutis qui ne veulent rien savoir de la vie après la mort, et ils ont raison.
    Nous sommes tombés dans une telle déchéance spirituelle et morale qu’on admet que des enfants soient adoptés par des couples d’homosexuels mariés.
    Nos arrière-grands-parents, quelle que soit leur couleur politique, auraient été quasiment unanimes à dire qu’une telle civilisation devait disparaître, et ils auraient eu raison.
    En Inde, un ministre du yoga et de l’homéopathie vient d’être nommé ; chez nous, on est tellement stupide et borné qu’on vient de retirer l’homéopathie des remboursements.
    La corruption ? Mais on nous amuse avec la corruption illégale alors que nous sommes envahis par la corruption légale.
    Alors nous aurions la prétention de juger des jeunes le plus souvent athées et même pas issus de milieux musulmans qui se sentent emportés par un idéal religieux ?
    Bien sûr que c’est une catastrophe, mais c’est avec la spiritualité qu’on peut lutter contre une spiritualité égarée, et certainement pas en ressassant une indignation d’ignorants profonds, aussi stérile qu’hypocrite avec larmes de crocodiles assorties.
    Or, notre spiritualité est captée par des imposteurs nommés francs-maçons dont on voit maintenant, face à l’islam, le degré de performance zéro.
    Saint Dominique ne finirait-il pas lui-même par se poser la question de savoir s’il ne vaut pas mieux être envahi par l’islam que voir des Frédéric Mitterrand s’acheter des petits marocains ?

  30. Vous dites vous-même que 80 % des candidats au jihad sont issus de familles athées ou non-musulmanes. Dès lors je ne vois pas bien pourquoi écrivez « j’ai besoin de continuer à croire que cette religion est fidèle à elle-même aussi dans la paix et la modération ». Ce type de questionnement invite au commentaire « la violence est intrinsèque à l’islam ». La preuve dans les commentaires.
    Il y a 1,7 milliard de musulmans sur terre. Si cette religion était violente on constaterait les effets de cette violence ailleurs qu’au Moyen-Orient. Même si cela peut surprendre, pour les musulmans l’islam est la religion du juste milieu. Ce qui signifie que le musulman lambda est censé adopter une position médiane en toutes circonstances.

  31. Ce matin j’ai entendu un docte journaliste de France Inter dire les expressions stigmatisantes pour les musulmans que la rédaction n’utiliserait plus et celles qui seront dorénavant en usage sur cette radio.
    Comme toujours il faut changer les mots pour couvrir une situation dérangeante.
    Je rejoins l’analyse de caroff | 21 novembre 2014 à 17:18.
    Au-delà des préceptes fondamentaux qui sont partagés, figurent dans le Coran des sourates appelant à la haine des non-musulmans, à leur attribuer une situation de second ordre quand elles n’appellent pas à la destruction pure et simple des mécréants.
    Il est évident que des personnes formées à un esprit cartésien ne devraient pas se laisser aller à suivre de telles considérations. Cependant le Coran, pour un fidèle, EST La Parole de Dieu et son contenu ne saurait être passé au crible de la raison. D’où les dérives sectaires auxquelles nous assistons. A ce sujet il est intéressant de lire ce qu’en écrit Alain Bentolila dans son dernier livre : « Comment sommes-nous devenus si cons ? », notamment dans son dernier chapitre intitulé « Que de conneries en TON nom ». Les intertitres rendent à peu de choses près ce qu’il convient d’en retenir : sous le masque du sacré ; quand la religion devient officine de recrutement et objet de commerce ; l’intolérance fille de l’obscurantisme ; le désespoir de n’être rien conduit à la crédulité imbécile et à la violence aveugle…
    Cela ne signifie pas que la majorité des musulmans ne soient pas modérés. Mais le littéralisme du Coran, exploité à des fins politiques, ne peut qu’entraîner ce que nous voyons à présent, notamment par des imams qui ne sont que des gourous sectaires. Enfin, la manipulation médiatique saute aux yeux : on ne montre plus des jeunes hommes d’origine maghrébine comme Mohammed Merah, mais des Français de souche bon teint, pour bien signifier que ces extrémistes considèrent qu’ils ont gagné la bataille des idées.
    C’est donc bien notre type de société qu’il convient de mettre en cause. Mais cela conduirait à mettre en cause ce qui la sous-tend et qui la conduit à une régression sociale qui nous ramène deux siècles en arrière…
    C’est d’abord l’échec de l’école qui n’a plus pour vocation de former des citoyens, ce parce que l’idée même de République française a été rejetée par nos intellectuels de pacotille, ceux qui n’ont qu’exécration pour la France, exécration communiquée à longueur de médias à des cerveaux qui n’ont reçu aucune formation réelle : les Humanités sont à présent un enseignement honteux et c’est l’enfant qui est capable de découvrir ce qu’il doit retenir…
    Mais je veux éviter de disserter à l’infini sur une société qui a oublié l’étymologie même de son nom !

  32. Denis Monod-Broca

    @ Franck Boizard
    « Je crois, au bout de tout, que les chrétiens ne peuvent combattre l’islam que par le fer et qu’il n’y a pas à regretter les croisades ou à en avoir honte »
    Vous parlez sérieusement ou c’est juste une provocation grossière, pour le fun ?…

  33. Mary Preud'homme

    @zefir
    Aucune estimation (même la plus favorable) ne cite le chiffre de 1,7 milliard que vous avancez. Le nombre des musulmans dans le monde oscillant entre 1,2 et 1,5 milliard (estimation haute).
    Le nombre des chrétiens (catholiques, protestants et orthodoxes) étant de son côté estimé à plus de 2,2 milliards.
    Quant à relever que la plupart des musulmans n’appliquent pas la charia stricto sensu et n’envoient pas leurs fils au djihad c’est indéniable. Il n’empêche que nombre d’entre eux prétendument modérés ne font rien contre non plus (par peur ou conviction non avouée) pour combattre et tarir des dérives meurtrières, étant manifestement convaincus que l’appel à la guerre sainte s’impose à tout bon musulman, même s’il n’y participe pas directement et se contente d’un soutien tacite et non susceptible d’être remis en question car voulu par Allah et commandé par Mahomet son prophète. Et c’est bien là que le bât blesse.

  34. Michelle D-LEROY

    @ Alex paulista
    Le seul problème avec les « bobos » c’est que la misère d’autrui, pour eux ce ne sont pas les retraités agricoles qui vivent avec une retraite de 400 € par mois, ce ne sont pas les femmes seules avec enfants qui travaillent à temps partiel à la caisse du supermarché, non ils sont persuadés que seuls les immigrés sont dans le besoin et que de surcroît les méchants Français les humilient… Enfin, les poncifs habituels…
    @ Xavier NEBOUT :
    Vous avez parfaitement raison de dire que nos cultures sont trop éloignées (entre musulmans et occidentaux) pour que nous puissions nous comprendre et que sans leur donner raison sur tout, on peut aussi se poser des questions sur nos orientations progressistes.

  35. …comme si cette foi n’avait été adoptée qu’à cause de son intégrisme sans limite et des débordements meurtriers qu’elle semble légitimer.
    Il n’est pas question ici de foi religieuse sincère et encore moins de spiritualité, mais bien de légitimation des pires exactions, de conquête du pouvoir, de totalitarisme, de supériorité des « vrais croyants » et de soumission forcée des non-musulmans ; toutes choses présentes dans l’islam et dans le Coran, dès l’origine.
    Il me semble que les djihadistes européens, qu’ils soient d’origine maghrébine ou récemment convertis, n’ont qu’une connaissance superficielle de l’islam et de la géopolitique. Ce sont probablement des jeunes gens immatures (en quête d’identité) ou frustrés (en quête d’action) qui cherchent une certaine forme de reconnaissance à travers une cause exaltante à défendre.
    Ils ne se rendent pas compte que les dirigeants de l’organisation terroriste connue sous le nom d’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant) les utilisent comme des pions dans leur conquête du pouvoir au service d’un projet totalitaire. Ils servent d’agents de recrutement en Europe (via Internet, pas dans les mosquées) et occupent des tâches subalternes en Syrie.
    Les images récentes de décapitation (il vaudrait mieux parler d’égorgement) dans lesquelles figurent des Européens ralliés à la cause salafiste font partie d’une stratégie visant à terroriser et culpabiliser les gouvernements occidentaux (et les populations chrétiennes), pour les dissuader d’intervenir militairement dans les pays musulmans.
    Car il n’est pas question ici de religion, mais de pouvoir, dans sa forme la plus brutale. Il serait bon que les musulmans de France condamnent enfin clairement et fermement les violences commises au nom de leur religion, s’ils souhaitent vraiment éviter tout « amalgame ».

  36. Personne n’avait su prédire que dans une société où tout semble être sous contrôle, un jeune homme portant la barbe, muni d’un canif, avec un accès à YouTube, pourrait terroriser les puissances occidentales. Et pourtant.

  37. Jean-Dominique Reffait

    Philippe, vous allez très vite en besogne en évoquant l’athéisme dans lequel aurait été élevés ces deux jeunes français : c’est juste faux pour Mickaël Dos Santos qui a été élevé très chrétiennement dans une famille portugaise très pratiquante.
    Ce n’est donc pas là qu’il faut chercher une piste pour trouver l’élément déclencheur. A dire vrai, je suis sec pour le déterminer même si vous avez raison sur un point important : on ne devient pas un criminel par conversion, celle-ci étant davantage l’alibi pour habiller de propre une âme noire.
    Et c’est là que la responsabilité de l’islam est considérable : il sert complaisamment d’alibi, il se laisse faire et ce qui devrait relever du démon combattu est intégré dans le corpus religieux sans examen critique. L’islam porte en lui sinon la violence, du moins l’acceptation de celle-ci et cela se vérifie partout dans le monde musulman. Il n’est pas un pays musulman dont le sort nous paraîtrait enviable : l’arriération intellectuelle depuis le 13ème siècle ne s’est pas ralentie et le monde musulman n’en finit pas de couler. Il ne coule pas à la même vitesse partout, il y a de petites arriérations qui engendrent de petites violences ici et de plus grandes ailleurs. Mais partout il y a cette longue descente de l’islam vers l’obscurité.
    Cet alibi islamique permet à l’exalté d’agir en bonne conscience, il n’est pas dans la transgression puisque la religion semble justifier la transgression à ses propres principes, tant le Coran, sur ces questions de violences, est contradictoire. Pire, l’islam donne un cadre strict à la violence, il enserre l’exalté dans une discipline que son état antérieur ne lui a pas communiquée : il faut se lever tôt, accomplir des rites nombreux, se plier à un ordre immuable des choses. Tuer n’est qu’un des aspects de cette ritualisation de la vie.
    Il est ainsi fort curieux de voir que les principaux opposants à Daech sont des Etats musulmans qui ne sont pas moins barbares que lui : on lapide à gogo en Iran, on pend pour une broutille en Arabie saoudite. Puisque les musulmans, dans leur ensemble, n’ont pas su relever la tête dans ces cas-là, rien d’étonnant à ce qu’à chaque époque, un cran de plus ait été franchi pour en arriver à Al Qaida et Daech. L’islam et le monde musulman ont laissé un boulevard à ces évolutions.
    Aujourd’hui, ce sont de jeunes français qui sont tentés par cette barbarie théocratique. Filles en voiles intégraux, garçons barbus en djellabah. Ce ne sont pas que des comportements individuels, c’est un phénomène sectaire d’ampleur. Ca finira mal si le mouvement se confirme. Les musulmans normaux se voilent la face, ils ne veulent pas voir cette part de réalité de leur religion sclérosée. Mais ce sont eux qui seront physiquement pris à partie quand la coupe sera pleine.

  38. Ils vont bien se marrer quand ils vont lire ça incidemment sur archive.org dans vingt ou vingt-cinq ans… « Philippe Bilger » ? Un Français sans doute, rien qu’au ton… ils portent une montre bracelet à cinq chiffres, un costard lombard, ont derrière eux un harem sympa ou plus classiquement des maîtresses attentives. Maghrébins ou celtes d’origine, c’est maintenant eux qui feutrés représentent un Etat, négocient ; envoient au charbon des djeuns comme on a fait avec eux il y a une génération. Ils ont su passer entre toutes ces gouttes quoi. Ils sont riches mais pas toujours bronzés, pas le temps. Le Coran leur a servi d’ascenseur social comme dans cette vieille tour Burj Dubai. La vie leur sourit XXL, leurs morts ont été assez compétents pour leur faire la courte échelle ici ou là… ah, nostalgie, tout d’un coup.
    @ Mary
    Euh… comment dire… ce que vous affirmez à propos de la guerre d’expansion, à visée dominatrice qui n’a pour but que la conquête au détriment des plus faibles m’arrange bien : je déteste Napoléon, le parangon de ce type d’action ainsi que les colonialistes de tout poil. Cependant, je ne peux être d’accord avec vous.
    On me l’a appris au basketball, cela s’appelle le jeu de transition. Il s’agit de s’organiser pour que, le ballon récupéré des mains offensives adverses, on aille le déposer le plus vite possible dans le panier de l’autre côté du terrain. C’est tout un art qui demande doigté, maîtrise du corps et de l’espace. Bref, les « Prussiens », prêts plus tôt, ont déferlé sur la Belgique puis la France certes. Dans un second temps, les Français ont voulu lancer des contre-attaques à l’est ; plus tard vers le nord de plus en plus près de la mer, contre-attaques allemandes et contre-attaques franco-britanniques se succédant. Résultat : des cargaisons de morts pour un front finalement bloqué. Comme à Verdun.
    Actuellement, on ramasse encore dans la Somme 50 tonnes de vieilles munitions par an dans les champs, les prés. Si une vache en train de paître a la patte malchanceuse, cela fait une victime de plus. Un siècle après ! Bien sûr Mary, si quelqu’un attaque ma maison ou celle d’un proche, je mords. Mais face à ce niveau d’abstraction bestial, d’aveuglement nationaliste et grégaire, de nature défensive ou pas qui caractérisait cette Grande Guerre, ces jeunes timbrés du Jihad parviennent presque à toucher ma sympathie. C’est dire.

  39. Je vous ai écouté lors de l’émission de Calvi sur la 5, dès la ruade sur NS, votre peur s’est traduite par votre incapacité à faire la moindre remarque : le Peillon vous a vraiment fait peur !!

  40. Les géniteurs de l’EI sont connus, il y a eu pas mal d’articles intéressants dans la presse française sur le sujet. Pourtant sur le blog de M. Bilger, la plupart des commentaires se limitent à pointer la responsabilité de l’islam qui porterait en lui cette violence alors que tous les dignitaires musulmans affirment que les agissements de l’EI ne sont pas conformes à l’Islam. Ca fait des décennies que les théologiens musulmans élaborent des fatwas (avis juridique) pour condamner le terrorisme qui prétend agir au nom de l’islam mais visiblement ça ne parvient pas jusqu’aux oreilles bouchées des occidentaux. Les musulmans asiatiques qui vivent dans des démocraties (certes perfectibles mais démocraties quand même) comme la Turquie, l’Indonésie, l’Inde etc. ne connaissent pas les difficultés des musulmans arabes (minoritaires puisqu’ils ne représentent que 20 % des musulmans). Pourquoi est-ce que les musulmans africains ou moyen-orientaux n’arrivent pas à mettre en place des systèmes politiques viables alors que d’autres musulmans y parviennent ? Pourquoi ne pas aller au fond des choses et rechercher les responsabilités de chacun dans le chaos qui règne au Moyen-Orient ? Si on le faisait, on comprendrait que l’Islam n’est pas responsable de la violence dans laquelle s’enlise cette partie du monde.
    @ Mary Preud’homme
    L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné le déplacement forcé des chrétiens. L’union internationale des savants musulmans a déclaré que le califat établi par l’EI est nul et non avenu. Non seulement aucun Etat à majorité musulmane n’a apporté son soutien à l’EI mais tous l’ont condamné. La ligue arabe a dénoncé les crimes contre l’humanité perpétrés par l’organisation terroriste. Le grand mufti d’Egypte a déclaré que l’EI était « un danger pour l’islam et les musulmans ». Le conseil des oulémas indonésiens a affirmé que l’EI n’agissait « que pour sa propre cause ». Le grand mufti de Turquie ne veut même pas utiliser la dénomination « Etat islamique » pour qualifier l’EI.
    En Occident les organisations islamiques ont clairement fait savoir que les actions de l’EI ne sont pas représentatives de ce qu’enseigne l’islam. Les leaders musulmans américains ont qualifié l’EI de « non islamique et moralement répugnant ». Idem au Royaume-Uni où ils espèrent que les Syriens et Irakiens vaincront l’EI. En France tout le monde (Union des Organisations Islamiques de France, le Rassemblement des Musulmans de France, le Conseil Français du Culte Musulman etc.) a condamné l’EI en rappelant que ses actions étaient contraires à l’enseignement de l’Islam.
    Malgré toutes ces condamnations fermes et nettes vous persistez à croire que le musulman lambda soutient tacitement les terroristes islamistes car ceux-ci agiraient conformément à la volonté de Dieu et de son prophète Mohammad (je vous résume). Vous êtes dans l’irréel. Vos préjugés sur l’islam et les musulmans sont tels que même la réalité têtue des faits (les condamnations unanimes des dignitaires musulmans du monde entier) ne peut déconstruire le musulman imaginaire que vous avez créé dans votre tête. C’est à vous de vous guérir de vos préjugés. Vous n’avez pas le droit d’accuser le musulman lambda (qui ne peut être que prétendument modéré selon vous) de loyauté (fût-elle tacite) envers une organisation terroriste. Ca s’appelle diffamer, porter atteinte à l’honneur des musulmans en les désignant comme des citoyens déloyaux et fourbes. Et c’est bien là que le bât blesse.

  41. Je savoure sans retenue le commentaire de JDR dont j’approuve chaque paragraphe.
    Imaginons cependant le même commentaire dans la bouche d’un homme politique de droite ou de gauche : le lynchage est au bout du chemin !
    Cherchez l’erreur !
    « L’islam porte en lui sinon la violence, du moins l’acceptation de celle-ci et cela se vérifie partout dans le monde musulman. Il n’est pas un pays musulman dont le sort nous paraîtrait enviable : l’arriération intellectuelle depuis le 13ème siècle ne s’est pas ralentie et le monde musulman n’en finit pas de couler. »
    MLP, sors de ce corps !

  42. Franck Boizard

    Cela commence sérieusement à m’agacer cette fuite devant le fait d’appeler un chat un chat. Le djihadisme n’est en rien une dérive sectaire, cette thèse de la dérive sectaire est une grosse carabistouille. L’islam est une religion établie depuis 1500 ans, et elle est guerrière depuis son origine, il faudrait quand même arrêter de se raconter des histoires. Ou alors, on dit que les croisades sont une dérive sectaire et on arrête de les reprocher aux chrétiens. Faudrait savoir.
    @ zefir
    1) l’islam est violent partout où il est confronté à des non-musulmans.
    2) les djihadistes occidentaux sont en très forte proportion issus de l’immigration.
    @ Denis Monod-Broca
    Je suis évidemment on ne peut plus sérieux. L’histoire et le Coran nous l’enseignent : l’islam ne laisse qu’une alternative aux non-musulmans, la soumission ou la guerre. Bien sûr, vous avez déjà fait votre choix, vous êtes déjà soumis d’avance, alors cette alternative ne vous dérange pas.

  43. @Xavier Nebout 18.56
    Il était possible d’adhérer à votre commentaire, jusqu’à ce que vous mettiez en cause les francs-maçons.
    En quoi la spiritualité individuelle serait-elle « captée » par les membres d’une société de moins en moins secrète, dont les planches lors des tenues sont inoffensives, juste quelquefois, juste quelquefois LOL, d’une grande qualité intellectuelle.
    Cette société secrète n’est ni plus ni moins qu’un vaste réseau de réflexion, d’entraide et de fraternité. La franc-maçonnerie n’est pas toujours anticléricale, voulant en découdre avec la religion et bouffer du curé LOL
    Les valeurs morales et intellectuelles qui sous-tendent la franc-maçonnerie sont d’une grande qualité morale.
    Comme dans tout groupement humain, il y a des canards boiteux, autant qu’ailleurs mais pas plus.
    A une époque où les réseaux voudraient être des liens sociaux, il ne faut pas confondre « réseaux sociaux » qui drainent tout et surtout n’importe quoi, avec la franc-maçonnerie, et d’autres comme Bildergerg, le Siècle et aussi tous les partis politiques, syndicats et associations.
    ————————
    Je maintiens mes propos même s’ils sont « éculés » et « ressassés » par les médias : jugements portés par des individus qui incarnent ainsi une forme sournoise d’intolérance qui s’arrogent le droit de dire ce que l’autre doit penser à coups de « taisez-vous, moi je sais ! » Oui toutes les religions se valent dès lors qu’elles sont prosélytes et qu’au nom d’un dieu elles tuent et massacrent. Pour s’imposer, toutes les religions l’ont fait par la force, celle des mots, puis la force des armes, et le sang versé… sauf peut-être le bouddhisme qui n’est pas une religion, mais une philosophie… et les évangélistes bien que les adventistes et autres mormons aient une forme plus discrète d’asservissement et de dégradation de la notion d’être humain. Oui toutes les religions se valent alors que toutes prétendent être des religions de paix et d’amour ! Comparer la violence exercée par les chrétiens d’antan et les islamistes d’aujourd’hui n’a aucun sens, c’est même abject ; c’est aussi imbécile que prétendre qu’il aurait été moins douloureux d’être torturé sous la botte nazie que sous la botte soviétique, que le goulag soviétique aurait été moins pénible que le camp de détention nazi. Ces propos de bistrotiers sont intolérables et pourtant certains osent encore les tenir, les écrire ! Tenter d’expliquer les décapitations et autres égorgements commis par ces malades et dangereux islamistes n’a aucun sens, ce qu’il faut c’est comprendre leur détermination et leur cause réelle, pour les combattre et les éradiquer. S’il faut combattre tous ces groupes islamiques quel que soit leur nom, il faut aussi prendre le mal à la racine, combattre « nos pays amis » qui les subventionnent, mieux encadrer les mosquées en France et ailleurs, et veiller à ce que les dispositions annoncées soient prises, et ne restent pas comme trop souvent des promesses donc des vœux pieux.
    Une nouvelle fois le constat est fait, mais aucune solution, pas même le début du commencement… les solutions ne résident pas dans l’emploi de « super superlatifs » abusifs et de phrases alambiquées. Dénoncer n’est jamais suffisant ! C’est pourtant ce que certains savent le mieux faire, reportant la responsabilité toujours ailleurs, sur l’autre ! ==================== Remember remember ! C’était le 22 novembre 1963 par une belle matinée ensoleillée Deadley Plaza à Dallas Texas elle portait un joli tailleur rose et son bibi assorti…

  44. @Parigoth
    Un simple voyage sur Wikipédia vous permettra de découvrir que le Coran compte 114 sourates et non les 700 que vous évoquez.
    De même la lecture du verset 5 de la sourate 9 vous apprendra que (sous la réserve des interprétations du traducteur) : « 5. Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
    En cherchant un peu, vous serez certainement surpris d’apprendre que les « associateurs » ne sont pas, à proprement parler, des « non-musulmans », mais sont ceux qui associent à Allah (Dieu) d’autres divinités : ce sont donc les polythéistes, les païens. Les athées y sont assimilés.
    Mais vous aurez néanmoins remarqué comme moi que « Allah est Pardonneur et Miséricordieux ».
    Croyez-le ou non, je ne cherche nullement à vous faire le coup du cuistre. Mais vous en savez apparemment autant que moi sur le Coran.
    Il reste dangereux de tirer des conclusions nocives de notions que l’on n’a pas totalement maîtrisées.

  45. Mary Preud'homme

    Lorsque Philippe Bilger note que 80 % des familles de jeunes qui se convertissent à l’islam radical « seraient » athées, il parle au conditionnel. Il n’affirme donc rien concernant le cas particulier de Mickaël Dos Santos élevé dans la foi catholique comme beaucoup. Ce qui n’a pas fait pour autant de ce garçon un chrétien authentique. En effet, combien de ces jeunes dûment baptisés, ayant fait leur communion, confirmation et tout le tralala, tous signes ostensibles relevant davantage de la tradition familiale que d’une adhésion mûrement réfléchie, rejettent la religion de leur enfance une fois devenus adultes et se proclament athées. Quand ils ne se tournent pas vers une organisation idéologique à l’opposé de celle de leurs parents afin de mieux marquer leur différence ou leur rejet d’un milieu qui les déçoit ou les étouffe.

  46. Il ne faut pas aller chercher bien loin les raisons d’un tel engagement : ils pourraient faire la même chose dans leurs pays respectifs, à coup de bombes ou autre moyen, mais pourquoi donc vont-ils rejoindre les rangs de cette armée EI ?
    Certainement un besoin de reconnaissance personnel lisible (affichage mondial), un environnement où ils ont tous le même dessein, et là ils trouvent une représentation. Ils sont quelques milliers, et en plus justifiés de leurs actes par une application de textes qu’ils n’ont certainement pas lus, si ce n’est à partir de propagande sur le web.
    En fait, je pense qu’ils sont comme tout le monde, les voisins l’affirment, mais dans leur vision de lutte, ils ne sont que la fraction irréductible que l’on peut trouver dans nos sociétés de personnes qui veulent transgresser, ce qui dans leur cas est justifié par des textes, en Occident on trouverait le pendant de ces textes, mais sans communauté active.
    On a connu l’Inquisition et tous les excès, on en est sorti. Ce qui peut être inquiétant est que les moyens de diffuser ont changé et l’information se déplace et se répand à la vitesse d’internet, donc mathématiquement plus facile de recruter en nombre toujours plus grand. La loi commerciale des 5% pourrait s’appliquer quasiment ici, et cela est inquiétant.

  47. Ce billet met en relief ce que j’ai constaté depuis bien longtemps, la complexité de l’être humain.
    Il y a deux choses infiniment complexes dans le monde du vivant : l’être humain et l’Univers.
    Il est évident que les jeunes djihadistes, quelle que soit leur nationalité, pensent trouver un horizon constructif telle une dévotion, en se rendant en Irak ou en Syrie, en prêtant allégeance à Daesh, en justifiant l’ignominie de leurs agissements au nom d’une religion ou d’une quelconque idéologie.
    La quête d’une spiritualité canalisée, où se mêlent sadisme, barbarie, criminalité au service d’une cause, en l’occurrence l’Islam.
    Cette religion est bien sûr une religion de paix, mais ses interprétations sont tellement nombreuses que par un esprit fragile et un sérieux manque de rigueur intellectuelle, certains peuvent y trouver une légitimation des attitudes et des prises de position des plus sordides.
    C’est bien en Arabie saoudite et en Iran que les homosexuels risquent la peine de mort !
    C’est toujours en Arabie saoudite que les femmes n’ont pas le droit de conduire ou qu’elles doivent requérir le consentement express du conjoint pour monter dans un autobus !
    C’est dans ce même pays que la population est en liesse lorsque les footballeurs nationaux se qualifient pour une phase finale de coupe du monde !
    Il ne saurait être question de banaliser le monument culturel qu’est l’Islam, mais force est de reconnaître que l’interprétation des écritures musulmanes laisse libre cours à des effets dévastateurs, et c’est justement ce que l’on constate avec ces jeunes djihadistes.
    La situation personnelle imprégnée de précarité (précarité intellectuelle, économique, sociale), le contexte international, génèrent une envie irrémédiable de quitter la France pour rejoindre les rangs de Daesh.
    On estime, si mon nombre est exact, à 400 le nombre de Français partis au Proche-Orient, ce qui a amené le législateur à prendre conscience de la gravité du problème et à se pencher sur l’arsenal juridique à adopter pour enrayer, tout du moins diminuer ce phénomène.
    Ce qui me préoccupe, dans les mouvements et agissements des jeunes djihadistes, ce n’est pas l’explication de ces départs volontaires dans cette région du monde et l’implication physique à des exactions massives, beaucoup se sont attachés à cette réflexion, avec brio d’ailleurs, des sociologues, des spécialistes de mouvements radicaux, des politologues, ce qui me préoccupe beaucoup plus, c’est la lutte contre Daesh.
    Les frappes aériennes sont vraiment opportunes, certes, mais malheureusement beaucoup trop insuffisantes pour faire reculer Daesh, j’attends avec impatience l’intervention de troupes au sol, ce que préconisent beaucoup d’experts en stratégie militaire.
    Mais il s’agit là d’un autre terrain, c’est le terrain politique !

  48. À chacun son djihad !!??
    À chacun son livre saint, et à chacun sa vérité d’interprétation plutôt.
    Il y a quelque chose qui m’a toujours surpris chez les religieux de tous bords, et en particulier chez les musulmans c’est la lecture linéaire qu’ils font des textes sacrés et de la Parole de Dieu.
    Il y a dans cette interprétation infantile une part d’inintelligence de Dieu et de vanité humaine qui a l’illusion de comprendre complètement le Message.
    La Parole de Dieu est la parole à destination des humains, petites poussières dans l’Univers, même si elles sont porteuses de conscience.
    Mais cette parole est énoncée en un temps donné et un espace particulier. Même si elle a un caractère universel elle est adaptée à l’entendement limité des hommes, et c’est faire injure à Dieu que de considérer que tout est dit dans ces textes.
    Une lecture entre les lignes est indispensable, une interprétation évolutive et elle est d’autant plus indispensable dans le cas du Coran, que celui-ci regroupe à la fois la parole de Dieu, si on est musulman, ainsi que les paroles du Prophète, celles qu’il a validées, et celles qu’il rejetées. La distinction entre les deux sortes, validées et rejetées, n’étant d’ailleurs pas tout à fait claire. Elle est d’autant moins claire que Mahomet était à la fois l’intermédiaire de Dieu et chef de guerre, et qu’il devait assurer sa victoire par tous les moyens.
    Le problème de l’Islam est que ce travail d’interprétation est limité, c’est un euphémisme, et que le texte est pris au sens littéral avec évidemment tous les abus qui en découlent. Et quand ces abus prennent la forme de massacres généralisés cette lecture vire à la tragédie. C’est l’aspect chef de guerre qui est mis en avant et qui fascine tous ceux que notre civilisation émolliente rebute.
    Tant que certains dans l’Islam se limiteront à cette lecture linéaire, il n’y aura aucun dialogue possible avec eux. La confrontation ne sera que la seule issue possible.
    Et nous perdrons cette confrontation, parce que l’idéologie socialo-marxiste a évacué le spirituel au profit du matériel, et pire a placé l’ «humain » et la planète au centre de sa névrose.
    Le terrestre, tout le terrestre, rien que le terrestre, est la nouvelle règle de nos sociétés.
    Le terrestre ne peut triompher du spirituel, toutes les philosophies matérialistes du monde ne pourront effacer cette loi historique et naturelle, à savoir que l’Homme tend toujours vers ce qui le dépasse et n’accepte de mourir que pour plus grand que lui.
    Il se fait que des jeunes hommes découvrent cette loi éternelle, et la mettent en oeuvre à notre détriment.

  49. Garry Gaspary

    Je trouve tout simplement odieux qu’on puisse dire que ces jeunes sont des criminels exploités par la prétendue violence d’un islam qu’on ose poser comme étant la cause de la barbarie du monde musulman.
    Si le monde musulman coule, ce n’est pas à cause de l’islam, mais bien parce qu’une main même pas invisible lui maintient la tête sous l’eau afin de pouvoir spolier ses richesses. Le monde musulman n’a pas connu de modernisme parce que l’Occident a construit son époque moderne en grande partie sur son exploitation, ce qui implique le maintien de l’arriération de la population. Et une population arriérée ne peut moderniser quoi que ce soit, sa propre religion comprise.
    Ces jeunes ne sont pas des criminels parce que le meurtre est un crime uniquement en temps de paix. Ces jeunes ne sont même pas des terroristes parce qu’ils ont totalement renoncé à croire qu’un changement de situation dans le monde musulman doit passer par une quelconque prise de conscience (qu’il faudrait alors provoquer par des attentats dans leur pays d’origine) de l’Occident. Ces jeunes ne sont plus Français, parce que la France n’a pas su les garder en son sein, alors qu’on cesse de les considérer comme des Français et qu’on cesse de prétendre que l’islam est diablerie assez forte pour détruire un sentiment national alors que la France n’a plus rien d’une nation.
    Ces jeunes sont des combattants qui luttent pour un monde musulman libre. Ces jeunes préfèrent risquer leur vie pour l’espoir d’un avenir plutôt que de la continuer au milieu des zombies que nous sommes devenus.
    Et j’ai beau me forcer, je n’arrive pas à trouver au nom de quoi je peux me permettre de les condamner.

  50. Quelle que soit la guerre, un soldat peut s’estimer satisfait lorsqu’il parvient à recruter son ennemi pour que celui-ci aille combattre à sa place et si possible recruter d’autres ennemis pour en faire des traîtres.
    A cet égard, les adolescents et les jeunes adultes européens qui s’engagent en pleine connaissance de cause pour combattre, massacrer et piller au Moyen-Orient sont tous des traîtres. Ils ont trahi une fois, ils sont susceptibles de trahir de nouveau, leur mort est inéluctable. Qu’ils apparaissent ou non à visage découvert n’a qu’une importance relative, ils sont condamnés par ceux-là même qui les ont recrutés.

  51. @Jean-Dominique Reffait
    Il est ainsi fort curieux de voir que les principaux opposants à Daech sont des Etats musulmans qui ne sont pas moins barbares que lui : on lapide à gogo en Iran, on pend pour une broutille en Arabie saoudite. Puisque les musulmans, dans leur ensemble, n’ont pas su relever la tête dans ces cas-là, rien d’étonnant à ce qu’à chaque époque, un cran de plus ait été franchi pour en arriver à Al Qaida et Daech.
    Il s’agit là d’un processus que nous rencontrons également dans les situations révolutionnaires comme la révolution de France ou bien la révolution bolchevique par exemple : la violence d’origine entraîne inéluctablement des surenchères, des luttes entre des purs et durs qui trouveront toujours plus purs et durs qu’eux, à travers des flots de sang, mais ces gens-là ont tous en commun d’avoir adhéré à une même idéologie mortifère, à des degrés près.
    Il faut aussi rappeler qu’en islam, il n’existe pas – contrairement au catholicisme par exemple – de hiérarchie constituée chargée de veiller toujours et partout sur l’intégrité du dogme et sur ses interprétations.
    Les imams eux-mêmes ne sont pas les membres d’un véritable clergé, sachant que n’importe quel musulman est apte à diriger la prière.
    Donc tôt ou tard, n’importe qui peut se prétendre émir et entraîner les croyants à sa suite au nom du respect du Coran, en se basant sur l’exemple montré par le Beau Modèle lui-même.
    Et pourquoi employer le terme Daesh ? Est-ce pour gommer le qualificatif islamique figurant dans l’acronyme EIIL, pour faire semblant de croire contre toute évidence que l’islam ne serait pour rien dans les crimes commis actuellement en Syrie et en Irak ?
    Qui cherche-t-on à abuser de la sorte ?

  52. Il faut remonter à la genèse de tout ça (selon moi :-))
    Chirac, pour des raisons électorales naturellement, a supprimé le service militaire en 1997.
    C’est un fait que pour tous les jeunes gens qui entraient dans la vie active c’était pénalisant de devoir faire son service national durant un an, leur « plan de carrière » se mettant dès lors entre parenthèses (perso je trouvais que ça faisait le « pendant » avec les grossesses des femmes pendant 9 mois, qui pendant ce temps-là, elles non plus… alors qu’elles mettent au monde de futurs cotisants, mais bon, ce n’est que mon avis ;-))
    Pourtant ce service national était un vrai brassage de cultures et souvent le début d’une belle fraternité. Tout le monde a entendu les histoires pittoresques du service militaire de nos grands-parents, ou de nos parents.
    C’est dans ces conditions que les jeunes désoeuvrés de 19 ans, décrocheurs scolaires parfois, abandonnés par un Etat qui avait attiré leurs grands-parents par conviction patriotique, n’ayant plus de lien avec d’autres cultures que celles inculquées par leur famille, se sont regroupés sous la « bienveillance » des communautés religieuses qui récupéraient (et récupèrent toujours) ainsi un poids politique de lobbyistes.
    C’est ainsi que sont nées les associations de défense tous azimuts, et la plus active (virulente) est glorifiée par sa communauté.
    Ces associations n’ont jamais encouragé leurs jeunes à poursuivre leur scolarité en leur expliquant que seules les connaissances rendent libre. Bien au contraire, trop heureuses de « former des bataillons » de propagandistes au service de leurs prêches.
    Ces désoeuvrés qui ne voyaient leur avenir que fait de petits boulots, après s’être lancés dans le banditisme sous toutes ses formes dès l’âge de 13 ou 14 ans, à l’âge de 19 ou 20 ans ont cherché, faute de mieux, plus d’adrénaline et de reconnaissance. C’est alors que l’embrigadement à commencé, petit à petit, insidieusement, pour, comme toujours, « monter » une armée de vaillants petits soldats dévoués et prêts à tout.
    Le service militaire époque des années 90 n’était peut-être pas « moderne » comme concept mais il avait l’avantage d’OBLIGER tous les hommes, religieux ou pas, à se côtoyer, et surtout à se découvrir.
    Il avait aussi ce grand avantage de leur permettre de renouer avec leurs études abandonnées, leur redonnant ainsi l’estime d’eux-mêmes sans passer par la case conversion à une religion qu’ils n’essayent même pas de comprendre.
    Un seul point positif : je crois qu’ils sont contre le mariage pour tous (j’rigole ;-))

  53. Catherine JACOB@Robert

    @Robert | 21 novembre 2014 à 19:30
    «Mais je veux éviter de disserter à l’infini sur une société qui a oublié l’étymologie même de son nom !»
    L’étymologie couramment admise de ce nom d’Εὐρώπη (Europe) dit wiki, y voit εὖρος, « large » – S’agissant d’un vaste/large emplacement, on avait par ex. l’aire à battre les céréales -, ou encore Εὖρος: « Vent d’Est » en tant que le « vent qui ‘brûle ?’ ».
    S’agissant de brûler, donc de vent sec et chaud, on a le foehn – du latin Favōnius (vent fécondant que Virgile assimile au Zéphir qui féconde les cavales. Comme donc Zeus féconde Europe, ou Europe est fécondée par Zeus.
    Maintenant, Favōnius est un vent d’ouest.
    Le foehn peut avoir la force d’un ouragan et dévaster une forêt comme pourrait le faire, j’imagine, un troupeau d’aurochs femelles en chaleur).
    Selon une autre hypothèse dit Wiki, la première mention connue du mot proviendrait d’une stèle assyrienne, qui distingue les rivages de la mer Égée – ou mer des Pélages – par deux mots phéniciens : Ereb, le « Ponant » – donc l’ouest, terme qui désigne aussi, en France, l’océan, par opposition à la Méditerranée, et donc pas les terres, ou encore un vent d’ouest soufflant en mer Méditerranée -, et Assou, le « levant » donc l’est.
    L’origine des noms grecs Eurôpê et Asia se trouverait dit-on alors dans ces deux termes sémitiques – OKkké! – par lesquels les marins phéniciens désignaient les rives opposées de la Grèce actuelle et de l’Anatolie. Comme Paris rive gauche et Paris rive droite en somme. Mais la mer Égée qui n’est pas un fleuve a les Cyclades au Sud qui en bonne logique auraient dû alors être nommées îles du Sud et au nord la Macédoine, terres du Nord.
    Je pense que les vents et la mer sont plus logiques que les terres s’agissant de marins que sont aussi les Grecs. En France, le vent S. S.o est le ‘vent d’autan’ dont on dit qu’il peut rendre fou.
    Plus l’on se dirige vers le nord-ouest plus le flux d’autan assèche la masse d’air et lui permet de se réchauffer plus rapidement (= principe du réchauffement adiabatique de l’air, popularisé par le fameux phénomène de « l’effet de foehn » explique-t-on).
    En astronomie, le mythe qui se voit rattaché à la constellation du Taureau fait référence à l’enlèvement d’Europe en tant que le taureau est réputé être la forme utilisée par Zeus afin de commettre le rapt d’Europe sans se faire repérer par Héra, son épouse-soeur.
    Toutefois en restant dans le registre bovin, on a «le Bouvier», constellation boréale conçue en duo dans l’Orient antique et dont le vis-à-vis est «la Fileuse», autrement dit encore Lyra dont l’étoile α est Véga, et dans laquelle les civilisations antiques voyaient un vautour qui, quelque part suggère encore la Ravisseuse, mère des vents. Bon, vautour, Harpye, ça reste ‘l’aile du vent’.
    Dès lors que l’on parle de l’Inde, cette représentation d’Europe assise sur un bœuf comme Epona peut l’être sur une jument ou comme Lao Tseu s’en va vers l’Ouest sur un bœuf, on pense au vâhana, l’être ou l’objet qui sert de monture ou de véhicule à une divinité et où Vah signifie «porter» ou «transporter», autrement dit sans doute, une certaine forme d’énergie.
    Les animaux mâles domestiques n’ayant pas de nom en indo-européen, Europe pourrait dès lors être plutôt assise sur une vache style Grande Vache Lascaux.
    Maintenant, on a encore εὒ-ροπος (Eu-ropos), qui penche, ou glisse, facilement.
    Le mot ‘Asie’ est issu en français du latin ‘Asia’. Or, il existe un *asia, mot qui serait passé du ligure en latin et désignerait une céréale, à savoir le seigle, chez le peuple des Taurii (habitants de la Tauride, Taurique ou Chersonèse Taurique, actuelle Crimée).
    En latin, taurus désigne dans une victime sacrificielle, le périnée et le tauro_bolium, le sacrifice du taureau, en grec ταυρο-πόλος (Tauro_polos) qui est également l’épithète d’Artémis honorée en Tauride par des sacrifices de taureaux (et aussi sur le plan populaire « les mœurs dissolues » ce qui nous ramène aussi quelque part à l’épisode du rapt d’Europe).
    L’étymologie populaire latine rattachait les jeux tauriques (Taurii Ludi), l’institution étrusque des jeux dédiés aux dieux infernaux qui se rattacheraient en fait à l’étrusque θaura, non pas aurochs femelle, mais tombe.
    Ceci étant, dans l’iconographie et l’art funéraire se voient rapprochées les céréales et la tombe avec une représentation de Déméter, déesse se présentant parfois sous un masque de cheval d’une part, et le taureau et l’urne funéraire -art étrusque – d’autre part.
    Accessoirement on rappellera qu’on donne souvent de nos jours des noms féminins aux typhons et aux ouragans et on a également, εὒρωστία (eurôstia : force, vigueur) et Εὐρώτας (Eurôtos, nom d’un fleuve qui désigne également d’une façon détournée, les parties féminines.
    En tout état de cause, qu’elle s’exprime telle la pluie comme vache qui p…e, ou telle un rotor, d’est en ouest ou d’ouest en est, une sacrée énergie et une énergie sacrée…!

  54. Robert évoque ici fort à propos le dernier livre du linguiste Alain Bentolila. Voici quelques extraits d’un article portant sur la faillite du système scolaire français qui semble avoir renoncé à former l’esprit critique de nos enfants et préféré en faire de vulgaires consommateurs sans science ni conscience. Ça vaut aussi bien pour les Français tentés par le djihadisme que pour ceux qui sont séduits par une secte, l’écologie radicale, l’ultragauche ou le Bloc Identitaire. Les mêmes fragilités psychologiques et les mêmes techniques de manipulation sont à l’oeuvre.
    Piégés sur internet, beaucoup de jeunes ont de plus en plus tendance à accepter, sans les mettre en cause, les affirmations radicales, les explications définitives et les propositions indécentes. La personnalité de celui qui impose ces messages (gourou, faux prophète), la puissance du vecteur qui le véhicule (forums et sites en ligne, vidéos) suffisent à éteindre l’esprit critique vacillant de ceux à qui s’adressent des messages présentés comme vérités irréfutables.
    C’est bien sur internet que la vulnérabilité intellectuelle fait le plus de dégâts. Là, des jeunes, qui ont renoncé à agir sur le monde et à y laisser une trace singulière, des jeunes qui n’ont pas la force intellectuelle indispensable pour analyser les discours, les textes et les images se laissent facilement séduire par ceux qui leur promettent de donner un sens à leur existence. Un jour nouveau éclaire enfin la précarité et la marginalisation qu’ils subissent, mais surtout chasse l’atroce impression de n’être rien.
    Les responsables de tous leurs malheurs sont ici dénoncés, un complot enfin identifié. Ils trouvent une cible à la haine qui les dévore et un enjeu qui enfin les rassemble. On pointe un ennemi à combattre dans une guerre qu’on leur dit juste et nécessaire. On leur présente la vision d’un monde définitivement divisé par des mots d’ordre qui disent ceux qui méritent de vivre et ceux qui doivent mourir. Que demander de plus lorsque les jours se suivent dans la médiocrité, la monotonie et le mépris de soi et que se renforce une rancœur tenace contre une injustice anonyme ?
    Ce que nous avons offert en sacrifice, sur l’autel du web, à ces dangereux manipulateurs ce sont les intelligences émoussées, les mémoires vides et le dégoût de soi d’une partie de notre jeunesse.
    […]
    Je voudrais enfin dire un mot à propos du religieux : celui qui entre dans une religion, quelle qu’elle soit, doit se donner la peine d’aller en analyser lui-même les discours et les textes. Il faut qu’il soit capable de faire l’effort du sens en confrontant ses propres interprétations à celles des autres avec autant de liberté que de respect pour les textes. On n’entre pas dans une religion comme on adhère à un club, en payant sa cotisation et en fournissant un mot de passe afin d’y retrouver des « amis croyants » avec lesquels on partagera des rituels dont on ignore le sens ou, pire encore, la haine des mêmes ennemis, des mêmes mécréants. En matière de religion, plus l’effort intellectuel exigé est faible et plus la spiritualité s’efface devant le prosélytisme et la haine de l’autre. Honte à tous ceux qui, de quelque confession qu’ils soient, portent leur religion comme un signe de reconnaissance acheté à vil prix et exhibé avec d’autant plus d’agressivité.

  55. Denis Monod-Broca

    @ Franck Boizard
    Ainsi, selon vous, face aux musulmans, nous autres non-musulmans n’aurions que ce choix, la soumission ou la guerre. Et vous choisissez la guerre.
    Contrairement à ce que vous dites je ne choisis pas la soumission.
    Bien sûr, entre victime et bourreau, choisir d’être le bourreau n’est pas mon truc, là vous avez raison.
    Mais votre alternative, soumission ou guerre, est fallacieuse. Je la récuse.
    Comme je récuse l’alternative tuer ou être tué. L’alternative véritable est tuer ou ne pas tuer.
    À chacun de voir…

  56. calamity jane

    @zefir 22 novembre à 6:17
    En effet, les ados qui ont eu à connaître un début « d’endoctrinement » (!) pensent que les discours des arpenteurs sont loyaux dans leur contexte ainsi que vous en exposez le distinguo.
    Restent sur la réserve pour les démocraties même perfectibles car, pensent-ils, le maintien de l’harmonie au niveau des Etats reste fragile et pourrait revenir une poudrière guerrière.
    Les gars vont au jihad comme à la messe du dimanche chez les catholiques !?
    Il faut être organisé dans le désert. Egalement pour éditer des vidéos, les distribuer aux cinq parties du monde médiatique en imposant leur diffusion à des heures de grande écoute…
    On n’est plus des pigeons.

  57. @Tipaza
    Une lecture entre les lignes est indispensable, une interprétation évolutive et elle est d’autant plus indispensable dans le cas du Coran, que celui-ci regroupe à la fois la parole de Dieu, si on est musulman, ainsi que les paroles du Prophète, celles qu’il a validées, et celles qu’il rejetées. La distinction entre les deux sortes, validées et rejetées, n’étant d’ailleurs pas tout à fait claire. Elle est d’autant moins claire que Mahomet était à la fois l’intermédiaire de Dieu et chef de guerre, et qu’il devait assurer sa victoire par tous les moyens.
    Le problème est que plusieurs modifications du texte du Coran afin de légitimer de façon prosaïque au fur et à mesure divers événements de la vie de Mahomet laissent planer plus que des doutes sur l’origine purement divine de ce texte, servant comme par hasard au plus près les intérêts personnels du Prophète.
    Ceci dit, allez essayer d’expliquer aux fidèles fréquentant les mosquées du Pakistan par exemple qu’une lecture entre les lignes est indispensable, si vous en revenez vivant vous pourrez alors nous relater les impressions vécues au cours de cette fantastique expérience…
    De toute manière, les choses sont claires et sans ambiguïté : Mahomet lui-même, en ayant joint les actes à la parole et aux textes, a montré de manière formelle de quelle manière ils devaient être compris.
    Ce n’est pas plus compliqué que cela et tout le reste n’est que littérature.

  58. @ moncreiffe
    Cet intellectuel, Alain Bentolila, plane à 10.000. Ils veulent quoi ces gamins ? Une religion à monter en kit, comme un petit meuble acheté à Mr.Bricolage, et en voiture Simone. Le background qui constitue le dogme, c’est pour leurs chefs ou certains d’entre eux. Et les rêveurs comme votre linguiste.

  59. Jean-Paul Ledun

    « Je vous ai écouté lors de l’émission de Calvi sur la 5, dès la ruade sur NS, votre peur s’est traduite par votre incapacité à faire la moindre remarque : le Peillon vous a vraiment fait peur !! »
    (fpo)
    Sans parler de peur ou d’incapacité, j’ai quand même eu le sentiment que M. Peillon était plus affûté que vous ne l’étiez, cher Philippe, sur les problèmes de corruption et de justice.
    Les médias peuvent assez vite donner une mauvaise, une fausse image de l’un ou de l’autre.
    Personne n’est épargné…
    _______________________________________
    Pour moi, et c’est que je disais à chaque musulman qui nous abordait dans les mosquées d’Istanbul, le salut de l’islam viendra d’abord de « nos » musulmans, ceux qui vivent en Europe et que l’on n’entend que très rarement.
    A eux de faire un énorme travail pédagogique, d’une part auprès de nos populations qui se posent encore des questions sur cette religion et d’autre part auprès des musulmans des pays arabes (entre autres).
    A leur charge d’expliquer que NON, nos sociétés ne sont pas dépravées, et que OUI nos avons en général un bon fond…
    Vaste travail…

  60. Il faut arrêter de penser, comme je l’ai lu, que le colonialisme a mis la tête sous l’eau de certains pays arriérés.
    Il suffit de regarder autour de nous, et continuer intellectuellement à se fustiger, c’est bon pour des philosophes en mal de reconnaissance.
    S’ils sont en retard démocratiquement c’est qu’ils n’ont pas su évoluer, et la preuve en est des mondes arabes. Ils ont l’argent, la communication existe, et ils n’y arrivent pas. Ce n’est pas de notre faute quand même !
    Les Pieds-Noirs ont quitté l’Algérie en laissant des exploitations vinicoles, agricoles, allez voir ce qu’elles sont devenues.
    Donc remonter tel un psychiatre ou un mauvais philosophe aux calendes grecques, c’est peu tenir cas des responsabilités internes et des dirigeants qui ont été en place, servis par une main de fer certes, mais cela n’explique pas tout.
    Le poids de la religion ? Cela n’excuse pas tout non plus. Qui a connu l’Espagne et qui la fréquente se rendra compte qu’en une trentaine d’années elle est passée du plus grand obscurantisme à un modernisme courant, si je puis dire.
    Alors il faut arrêter de dire toujours que c’est la faute de l’occupant. « Dire non », a écrit Max Gallo, et il a raison. La couronne d’épines est pour ceux qui veulent bien la porter, les peuples les plus incultes s’en sont bien sortis. Les révolutions arabes tardent à s’affranchir de leurs démons, comme si leurs peuples avaient peur de leurs propres libertés. Toutes les libertés.
    La religion catholique est par essence aussi inhibitrice que n’importe quelle autre religion, par contre des hommes ont su se lever pour en éduquer d’autres et les élever, afin de ne pas avoir une vue au ras du sol.
    Pourquoi alors une telle nuit dans ces régions dont on parle tous les jours, pourquoi ces citoyens n’arrivent-ils pas à accélérer leur liberté dans un contexte mondial aujourd’hui somme toute débridé ?
    Quelques soubresauts ça et là apparaissent, mais que l’on arrête ces discours de repentance… de grâce.
    @Jean-Paul Ledun 22.11
    Quand vous écrivez que le journaliste Peillon était plus affûté, je crois que vous confondez un peu tout.
    Pour le commun des personnes, vu de l’extérieur il n’y a rien qui ressemble plus à un bâtiment qu’un autre bâtiment, et pourtant à l’intérieur, des métiers bien distincts.
    En fait, pour ce que j’en sais un avocat général comme l’était notre hôte n’a certainement pas la même compétence que le juge Roberto Scarpinato, spécialiste reconnu dans sa traque de la corruption.
    Et toute spécialité ne s’acquiert pas en un jour. Relire pour cela le texte de l’intervention de ce dernier sur Mediapart.

  61. @Catherine JACOB
    Il faudra apprendre à Wiki, d’où vous prenez votre source sur l’étymologie du mot Europe, à ne pas confondre les o-micron avec les o-méga !
    En effet, eu-ropos, « qui penche facilement », s’écrit avec un omicron, de même que l’Euros « vent d’est-sud-est » ; on reconnaît facilement les racines « eu » et »reo », couler, d’où la logorrhée chère à certains.
    Par contre Europe, la mère de Minos, s’écrit avec un oméga ; la racine pourrait être eu-ops, beau visage, et par extension large terre, d’où le continent.
    D’autre y voient une racine sémitique, comme dans Maghreb, avec erb le couchant.

  62. C’est curieux ce besoin chez les blogueurs de faire des phrases (1/2 plagiat).
    😉 à Catherine JACOB.
    En fait vous êtes tous là, sur ce blog, pour répondre à la réponse du précédent 🙁
    En même temps, c’est un style, et comme dirait Sarko, ça coûte pas cher.
    Mais (en confidence) à part vos cop’s personne ne lit vos déblatérations.
    Moi je dis ça…

  63. @Garry Gaspary | 22 novembre 2014 à 11:19
    « libre. Ces jeunes préfèrent risquer leur vie pour l’espoir d’un avenir plutôt que de la continuer au milieu des zombies que nous sommes devenus.
    Et j’ai beau me forcer, je n’arrive pas à trouver au nom de quoi je peux me permettre de les condamner. »

    J’ai déjà lu pas mal d’incongruités, d’inepties et d’énormités de toutes sortes sur ce blog, mais je pense que vos propos les dépassent toutes largement.
    Aucune idéologie fût-elle religieuse, politique ou d’une autre nature ne peut justifier la barbarie des djihadistes qui décapitent au couteau des otages et poussent l’ignominie jusqu’à envoyer des vidéos de ces actes immondes.
    Si l’on suit votre raisonnement tout est justifiable, la Shoah, le génocide arménien, celui du Rwanda, les abominations des khmers rouges, etc.
    Vous devez être terriblement aigri pour oser écrire de tels propos. Je vous propose de consulter un psy de toute urgence.

  64. @Michelle D-LEROY
    Je vous rejoins en ce sens que le Jihad a aussi bon dos pour certains dévoyés qui y voient une opportunité de vivre en soudard, aux frais d’une organisation terroriste qui les équipe en armes et en munitions avec impunité en cas de viol et de pillage sur des populations en danger de mort.
    Et la religion dans tout ça je n’ai pas l’impression qu’elle ait une grande importance pour ceux-là.
    @breizmabro
    L’ex-service national a été supprimé pour soi-disant faire des économies. Combien coûtent aujourd’hui les agissements des jeunes désoeuvrés dans les cités qui passent leur temps à dealer et favoriser le désordre ?Combien de jeunes appelés ont pu apprendre à lire et à écrire, à passer leur permis de conduire, à retrouver une hygiène de vie pendant ce passage sous les drapeaux ? Humainement c’était quand même plus efficace que Pôle emploi ou des emplois aidés, car bien souvent on y sortait avec une qualification, modeste peut-être, mais pas inutile sur un CV. Voilà encore une décision de courte vue, prise par des politiques coupés de la vie courante et ne pensant qu’à leur confort personnel.

  65. « Et j’ai beau me forcer, je n’arrive pas à trouver au nom de quoi je peux me permettre de les condamner. »
    Rédigé par : Garry Gaspary | 22 novembre 2014 à 11:19  »
    Serait-ce de la pure provocation ? Votre relativisme étouffe toute pensée critique. Sans doute voulez-vous oublier que nos sociétés se fondent d’abord sur un certain nombre de principes partagés par tous, ce que fait d’ailleurs le décalogue : tu ne tueras point ; tu ne voleras pas ; tu aimeras ton prochain…
    Quand je me référais à l’étymologie, j’avais en tête celle de société, social, soit « societas » ou « socialis » en latin, c’est-à-dire l’aptitude à vivre en communauté, celle de la France en l’espèce. Sur le fondement de ses us et coutumes façonnés par les siècles.
    Mais l’individualisme échevelé que nous connaissons fait le lit de la destruction de notre société pour le plus grand bénéfice des minorités agissantes qui, grâce à l’effet multiplicateur des médias – dont et surtout Internet – imposent leurs thèses sans vrai débat de fond, ni contradiction, ni critique pour cause de stigmatisation desdites minorités…
    On est donc dans la victoire de « l’agit-prop ». Pour l’EEIL par la terreur. Et enfin pour le plus grand bénéfice de ceux qui en tirent actuellement profit, notamment au plan financier, domaine où la morale est très relative !
    Pour en revenir à la phrase citée de Garry Gaspary, il y a une réponse très simple : le respect de la vie de l’autre, sa liberté de ne pas être exclu de sa région d’origine, celle de ses ancêtres. Les Amérindiens vous expliqueraient sans doute mieux que moi ce type d’attachement : l’être humain n’est pas une plante hors sol !
    Enfin et surtout la liberté de penser et de conscience, typique de la laïcité française qui n’est pas que le liberté de culte, celle-ci excluant d’office ceux qui ne croient pas : d’où d’ailleurs la lutte aux USA de ces derniers qui eux aussi sont stigmatisés par la société nord-américaine. Accepterait-on un président de la République française faire serment sur la Bible comme celui des USA ? Ma liberté de conscience me glisse un non catégorique !

  66. @Claggart | 22 novembre 2014 à 15:13
    « eu-ropos, « qui penche facilement », s’écrit avec un omicron, de même que l’Euros « vent d’est-sud-est » (…)
    C’est quoi ce que vous fumez ? Ouaaah, ça envoie du bois… ;-))

  67. Certains ici ont la mémoire courte.
    C’est la honte qui devrait nous submerger.
    Dès les années 1920 les exactions épouvantables de nos soldats de la Coloniale ont été dénoncées sous forme de propagande antifrançaise par les Allemands, propagande sans doute mais s’appuyant sur des faits bien réels (La « Honte noire » (Die schwarze Schande (am Rhein))…
    Ces formidables combattants se sont distingués sur tous les champs de bataille de 1914 à Monte Cassino en 1944. Sans l’apport de ce sang versé pour la France nous serions cuits aujourd’hui, et la formidable médiatisation de vingt ou trente Occidentaux égorgés vous fait perdre les pédales.
    Lorsque les grand-pères de ces petits voyous d’aujourd’hui portaient l’uniforme la France a couvert ces mêmes crimes lorsqu’elle envoyait une demi-douzaine de Sénégalais nettoyer une tranchée allemande au rasoir (pour les érudits, précisons que ces fameux « tirailleurs sénégalais » étaient en fait des Maliens de la tribu Bambara). Sous uniforme français la barbarie était totalement niée.
    Aujourd’hui encore les historiens se refusent à admettre ces crimes et la commission des archives militaires françaises a cadenassé le dossier.
    Eteignez vos téléviseurs et cessez de sursauter chaque fois qu’un blanc est exécuté, nous avons fait kif-kif.

  68. Rédigé par : Achille | 22 novembre 2014 à 17:17
    Mon pôv’ Achille, je ne vous croyais pas aussi naïf, laissez ce malheureux déposer ses bouses provocs ; je n’arrête pas de le défendre en vous demandant à tous d’être gentil avec lui ! Il est venu chercher sa dose, il est content, c’est notre « Villeret » à nous ; ça sonne, il est content !

  69. @Garry Gaspary | 22 novembre 2014 à 11:19
    « Ces jeunes sont des combattants (éventuellement décapiteurs si je puis me permettre…) qui luttent pour un monde musulman libre. Ces jeunes préfèrent risquer leur vie pour l’espoir d’un avenir plutôt que de la continuer au milieu des zombies que nous sommes devenus ».
    Alors vous aussi vous fumez du double zéro libanais ?

  70. hameau dans les nuages

    Puis-je me permettre Monsieur Bilger de reproduire in extenso le courrier d’un paysan béarnais à son ami François Bayrou dont voici la teneur :
    Alexis A…, paysan à Momas 64230 à François Bayrou maire de Pau 64000
    François,
    Je ne pense pas que l’inauguration de l’allée Abd-el-Kader améliorera les problèmes de circulation que la précédente municipalité t’a laissés en cadeau, et je doute que le geste soit assez fort pour convaincre les coraniques palois de voter en faveur du Pays de Béarn.
    Si tu y avais ajouté le geste audacieux d’une circoncision publique, peut-être… À cette occasion, il m’est revenu à l’esprit qu’Abd-el-Kader était un humaniste tout à fait particulier. Dans la guerre qu’il menait contre les Français, pour les droits de l’homme musulman de conserver un harem et de pratiquer l’esclavage, il y eut quelques trêves, et au cours de l’une d’elle, les Français acceptèrent de rendre à l’émir une centaine de ses esclaves noirs, qui avaient cru trouver la liberté en se réfugiant sous notre drapeau. Abd-el-Kader les fit tous décapiter. Il n’était, ce faisant, qu’un très modeste émule de Mahomed qui, lui, avait fait couper le cou des 900 juifs de la tribu des Banou-Caraïza, pour mettre leurs jolies femmes dans le lit de ses guerriers. Tamerlan devait faire mieux encore en édifiant des pyramides avec les têtes des infidèles tombées sous le cimeterre.
    Mais ce ne sont là que des broutilles de l’histoire, et même le Pape François, en accord avec les imams qui prolifèrent en France comme des champignons, nous affirme que l’Islam est, contrairement à quelques apparences, tolérant et miséricordieux. Bien sûr, les historiens occidentaux affirment qu’il y eut entre le seizième et le dix-huitième siècle, quatre millions de chrétiens razziés sur nos côtes, et plus de dix-huit millions de noirs réduits en esclavage et châtrés afin qu’ils ne reproduisent pas, mais je me demande si ces historiens n’avaient pas été contaminés par le virus lepéniste ! La bête immonde est partout ! La preuve ?
    C’est que même quelques mahométans sont gagnés par le virus, tel l’anthropologue Malek Chebel qui écrit : « Parce que je suis un intellectuel musulman (…) je me sens missionné pour dénoncer ce drame de l’esclavage qui a contaminé tous les pays où l’Islam a prospéré ! »
    Fort heureusement, des gestes comme l’inauguration de l’allée Abd-el-Kader prouvent que l’on peut être esclavagiste et coupeur de têtes, et tout de même tenu pour un grand homme par la République. Madame Taubira même, a tenu à aller plus loin dans l’humanisme. Dans L’Express du 4 mai 2006 elle affirmait : « Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits de leurs pères ! ». A remarquer que la justice taubirienne a déjà porté ses fruits : je lis aujourd’hui sur internet qu’un certain Karim vient d’être interpellé par la police pour la 197ème fois ! En voilà un au moins qui n’est pas traumatisé par l’héritage de ses pères, et qui pourra revoter Hollande la prochaine fois.
    Nous n’en avons pas fini de découvrir les beautés du Système ! De leur côté, les humanistes de Boko Haram et quelques autres ne relâchent pas leurs efforts pour arracher la jeunesse africaine à la déchéance occidentale. Il y a quelques semaines, c’était 200 lycéennes qui étaient enlevées à Chibok. Avant-hier c’étaient 60 femmes enlevées à Wagga. Hier c’étaient 30 jeunes razziés à Mafa.
    La religion d’Abd-el Kader manifeste partout une semblable ferveur, et à mon sens ce n’est pas une simple allée qui devrait garder la mémoire du premier vaincu du Djihad, mais une autoroute ! Avec bien sûr, dès l’entrée, l’emblème du croissant et de l’étoile, pour éclairer les destinées de la République.

  71. Catherine JACOB@Claggart

    @Claggart | 22 novembre 2014 à 15:13
    avec εὔ-ροος; εὔ-ρους; εὐ-ρόως vous avez toute la gamme pour dire exactement la même chose. Ou encore à *εὐρύωψ on vous renvoie à εὐρύοπα① : « à la grande (grosse) voix » qui est une épithète de Zeus lui-même. Je présume quand il mugit sous la forme du taureau ou encore quand il tonne.
    Maintenant, on a aussi εὐρύ-πεδος au vaste sol, lequel sol peut être πεδίον, la plaine et par analogie la plante du pied et encore une fois une façon de désigner les parties féminines ; ce qui nous ramène au sens de même caché d’Εὐρώτας et m’évoque quelque part, la mère de Charlemagne, Berthe « au Grand pied » – au singulier- que je pensais jusqu’à présent faire référence à la pratique du rouet comme dans le conte des Trois Fileuses.
    Ceci étant, vous me direz qu’ε n’est pas η. Mais en cherchant bien, on a πηγά-ζω sourdre, jaillir comme d’une source (cf. Pégase), épancher ainsi que πηγή, eau courante, ondes.
    Mais bon. Je pense que le vent est une bonne lecture parce qu’elle est féconde… quant au sens.
    Maintenant, c’est vrai, pourquoi pas comme vous le dites, « beau visage » ou « bel aspect » -ᾠπή-, les Chinois ayant « Grand bélier » pour dire « de belle prestance », pourquoi n’aurait-on pas une grande vache pour signifier la même chose.
    Si ᾠπή est le regard, ou l’aspect qui s’offre à la vue, ᾮπις est encore un nom d’Artémis ainsi qu’une ville d’Assyrie qui nous ramène également à la stèle assyrienne d’où vous tirez erb le couchant.
    En tout cas, le mythe nous donne bien à comprendre que ce qu’Europe, la mère de Minos qui sera Juge aux Enfers, et la grand-mère d’Ariane au fil de laine, avait de plus intéressant pour ce coureur de Zeus, c’était moins son beau visage, ou sa large face réjouie, que son large ‘pied’.
    Quant à Wikipedia, si vous avez vérifié, vous aurez observé que je ne l’ai de loin pas copié-collé.

  72. Franck Boizard

    @ Denis Monod-Broca
    «Mais votre alternative, soumission ou guerre, est fallacieuse. Je la récuse.»
    Récusez tant que vous voudrez, cela n’a aucune importance : le Coran et les musulmans ne vous demandent pas votre avis.
    C’est ce que vous ne comprenez pas et qu’expliquait très bien Julien Freund : pour que je sois en guerre, il n’y a pas besoin que je veuille être en guerre, il suffit que quelqu’un me désigne comme son ennemi.
    Si quelqu’un me désigne comme son ennemi, je suis en guerre, que je le veuille ou non. Simplement, si je suis en guerre et que je fais comme si je ne l’étais pas, je perds la guerre.
    L’alternative soumission ou guerre, ce n’est pas vous qui la posez, vous n’êtes pas libre de l’accepter ou de la refuser. L’islam vous la pose sans vous demander votre avis, comme l’apprennent tous les jours dans le drame et le sang les chrétiens d’Orient.
    Si vous faites semblant de ne pas voir qu’on vous pose cette alternative, vous choisissez implicitement la soumission. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Pas besoin de chercher midi à quatorze heures.

  73. Jean-Dominique@Parigoth, zefir

    @Parigoth
    « Et pourquoi employer le terme Daesh ? »
    Parce que ce sont les initiales de Etat Islamique en arabe et que nos amis jihadistes ne supportent pas cette appellation qui sonne vulgaire selon eux. N’ayant pas vocation à servir la soupe à ces ordures, je ne vais pas les parfumer du titre d’Etat pour leur faire plaisir.
    @zefir
    Quelles sont les autorités religieuses qui dénoncent les agissements de Daech comme non musulmans ? Les autorités religieuses saoudiennes ou iraniennes ? Non, zefir, l’islam, ou du moins les musulmans, ont une responsabilité qu’ils ne peuvent renvoyer à l’ignorance des autres : la violence, les lapidations, le traitement des femmes, les pendaisons pour des motifs futiles, sans parler des dernières exactions de Daech, proviennent d’un monde musulman que les musulmans n’ont que très rarement contesté. Vous le savez.
    A lire, si vous ne l’avez pas fait : Lettre ouverte au monde musulman par le philosophe Abdennour Bidar :
    http://www.marianne.net/Lettre-ouverte-au-monde-musulman_a241765.html

  74. Sylvain a raison, il faut être gentil avec celui qui a dû prendre tellement de claques dans les cours de récré qu’il est un peu comme un boxeur sonné qui a fait le combat de trop et qui ne sait plus où il habite.
    Tous avec sylvain, pour protéger Garry Gaspary surtout contre lui-même, le défi est à la hauteur de l’insignifiance de ce dernier, donc protégeons-le du mieux que l’on peut et on pourra en rester là.

  75. Denis Monod-Broca

    @ Franck Boizard
    Il est vrai que votre raisonnement est parfaitement en accord avec celui de nos dirigeants. Il les a conduits à porter le fer en Irak, en Afghanistan, en Libye, indirectement en Syrie, et ailleurs… avec le bonheur que l’on sait.
    L’agresseur c’est toujours l’autre, évidemment.
    Celui qui vous fait la guerre, toujours vous la fait pour se défendre de votre volonté, à vous – c’est sa conviction – de le soumettre, lui.
    Soit on s’abandonne à cet engrenage de l’aveuglement et de la violence réciproques, dont il ne sort jamais rien de bon, soit on s’efforce d’en sortir.
    Comme vous dites, c’est aussi simple que cela.
    Devinette Carambar :
    Q : pourquoi l’ennemi est-il un imbécile ?
    R : parce qu’il croit que l’ennemi, c’est nous.

  76. scoubab00 gore mais pas Al

    @ hameau dans les nuages
    À cette occasion, il m’est revenu à l’esprit qu’Abd-el-Kader était un humaniste tout à fait particulier.
    Il est sympathique en effet cet Abd-el-Kader. C’est pourtant un rigolo en regard de nos généraux du siècle dernier, notamment Nivelle, Joffre ou de Castelnau, un bourreau bien de chez moi. Ca oui, c’était de l’équarrissage, pas du travail d’amateur au canif d’arabe.
    Et puis alors, vous l’aurez remarqué, ces militaires viandards, on leur donne rarement des plaques d’impasses ou de ruelles pour qu’on se souvienne bien de leur patronyme. Des exemples pour notre jeunesse, mais laquelle ?

  77. @breizmabro 22.11.14 16.43
    Courageux LOL commentaire LOL ! !
    A cause des très/trop nombreux clics obligatoires que ces/ses déblatérations provoquent on voit arriver un mal nouveau, « la tendinite de l’index »…
    « Tendinite de l’index et du pouce », ce n’est pas un gag, c’est en train de devenir une réalité médicale, le seul remède efficace et gratuit, le repos ! LOL LOL

  78. sylvain et Giuseppe, de SOS Gasparophobie

    Merci Giuseppe de me venir en aide face à l’immense tâche qui nous attend.

  79. hameau dans les nuages

    @ scoubab00 gore mais pas Al | 23 novembre 2014 à 00:37
    Ne perdez pas espoir. MM. Juppé, Bayrou et consorts nous préparent le coup de la « nouvelle société » de Chaban-Delmas en la ripolinant.
    Généraux de pacotille, ils auront leur plaque de rue quitte à faire allégeance. J’y mettrais mon cou à couper.
    Juppé était déjà prêt à libérer Damas en s’alliant avec les « salafistes modérés ». Sur son blog il y avait un billet larmoyant daté du 23 août 2013, sur la fameuse attaque au gaz de la Ghouta et la nécessité d’intervenir… billet qui sauf erreur de ma part a disparu.
    http://www.mesdebats.com/monde/3601-syrie-faut-il-lever-lembargo-sur-les-armes/66029-rlc-syrie-alain-juppe-reclame-une-aide-militaire
    On peut s’avancer caché sans porter le voile.
    Mektoub.

  80. Franck Boizard

    @ Denis Monod-Broca
    Eh bien oui, c’est la vie, les hommes aiment la paix mais ils aiment aussi la guerre.
    Vous êtes un parfait gauchiste : vous avez quelques problèmes avec la réalité.

  81. Garry Gaspary

    @ Robert
    Je vous remercie de votre commentaire qui m’a bien fait rire.
    Commencer par proposer que notre société est fondée sur des principes pour, quelques phrases plus tard, avouer que notre individualisme fait que nous nous asseyons tous sur les principes sus-évoqués résume assez bien une situation sociale très alléchante pour une jeunesse se cherchant un projet d’avenir. Il faudra un jour vous sortir de cette contradiction en vous demandant si ce n’est pas nos principes qui sont complètement pourris ou si nous souffrons tous d’une espèce de maladie mentale qui nous fait rejeter un bien-être social dont nous avons pourtant conscience du besoin.
    Sur le reste, j’ai vu, il y a quelques semaines de cela, sur une chaîne publique (et donc laïque) française, un message publicitaire montrant divers prêtres, évêques, et paroissiens en situation de mobilisation pour l’aide aux chrétiens d’Orient et appelant la population française à les rejoindre. Je n’arrive pas à concevoir une logique qui fasse de Français qui se mobilisent pour aider les musulmans d’Orient des terroristes criminels et de ceux qui se mobilisent pour aider les chrétiens d’Orient des républicains exemplaires.
    Ah si, ce message pour les chrétiens d’Orient militait pour une aide exclusivement humanitaire.
    Faible différence toutefois quand on sait que l’aide militaire est directement fournie par l’Etat dont les méthodes certes plus modernes mais non moins criminelles consistent à faire exploser les gens plutôt qu’à les décapiter.
    Et vous me faites tous aussi bien marrer avec votre confusion très utile mais qui ne tient sur rien de concret, de la violence et de la barbarie : il y a quelques millénaires de cela, la civilisation la plus aboutie, la plus raffinée de l’Occident faisait passer leurs dimanches à ses représentants au spectacle de gladiateurs qui s’éventraient, se décapitaient pour leur plaisir. La civilisation romaine était évidemment violente mais elle n’était en rien barbare. Aucun Romain de l’époque n’aurait par contre souillé sa toge en visionnant des images de décapitation, ce qui laisse à penser que nous sommes bien des décadents…
    Et je ne me permets pas de condamner une jeunesse qui cherche à sortir d’une civilisation complètement décadente.

  82. @Catherine JACOB
    Merci de vos précisions sur les origines soit grecques soit sémitiques du mot Europe ; je vais en ajouter une troisième : les Scythes appelaient « opia » les terres à l’est du Caucase, du nom d’une de leur divinité, par opposition à l’Asie, d’où Europia ; il est par ailleurs curieux que dans les hymnes à Apollon on dise « Europè », alors que chez Euripide et Sophocle on trouve « Europia ».
    Par ailleurs j’ai trop apprécié votre érudition pour imaginer que vous vous laissiez aller à faire du copier-coller chez Wikipédia.
    @breizmabro
    N’em eus ket konpren, e peh c’hwi a lavar. Komzit e galleg, gast !

  83. Ce matin, à l’heure des croissants, scène surréaliste MDR
    Un VTT flambant neuf à la main d’un Rom flambant vieux. DLC en dépassement de date de péremption, ce pôv’malheureux, tel un poisson sur un patin à roulettes, bataillait pour trouver le mode d’emploi de sa superbe et soudaine « acquisition » à l’insu de son plein gré, trouvant le système social français pas assez généreux mais le Made in France très prometteur pécuniairement.
    Un « vas-y Poupou » a été lancé par un des quelques passants amusés par ce spectacle matinal insolite bien que de plus en plus fréquent, la police ne se déplaçant plus par peur de représailles de SOS Racisme, de la gauche bien-pensante et de traumatiser ce malheureux.
    A cette heure, le propriétaire du VTT court toujours.
    Je terminerai par une gasparynade : « Et j’ai beau me forcer, je n’arrive pas à trouver au nom de quoi je peux me permettre de les condamner. »

  84. @ Franck Boizard et Denis Monod-Broca
    Vous êtes un parfait gauchiste : vous avez quelques problèmes avec la réalité.
    Franck B nous fait le coup classique du manipulateur vindicatif : si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi. Pas forcément, kamarade. On peut aussi tourner violemment les talons et se tirer à toute vitesse, façon comportement de rupture punk. Et c’est ce que je fais.

  85. Franck Boizard

    @ Scoubab00
    «On peut aussi tourner violemment les talons et se tirer à toute vitesse, façon comportement de rupture punk. Et c’est ce que je fais.»
    Je ne suis pas d’accord avec vous, mais, au moins, vous êtes rigolo.

  86. Toutes ces dissertations à la suite d’un micro-événement dérisoire ! Faut-il que certains aient un besoin irrépressible de prendre la parole et tenir des propos destinés à n’être pris en compte que par le vent…

  87. Denis Monod-Broca

    @ Franck Boizard
    « Vous êtes un parfait gauchiste : vous avez quelques problèmes avec la réalité. »
    Gauchiste ? ce qualificatif en étonnerait plus d’un mais oui, j’ai quelques problèmes avec la réalité, on peut dire ça comme ça. Chercher à améliorer la réalité, agir, penser, parler pour que les hommes, autant qu’il est possible, contiennent leurs pires instincts, n’est-il donc pas un objectif louable ?

  88. Catherine JACOB@Claggart

    @Claggart | 23 novembre 2014 à 10:59
    les Scythes appelaient « opia » les terres à l’est du Caucase, du nom d’une de leur divinité, par opposition à l’Asie, d’où Europia
    Je n’ai pas trouvé de déesse Opia pour les Scythes mais en revanche – sur Wikipédia – une déesse Apia donnée comme la Terre mère, et qui aurait été mentionnée par Hérodote.
    Vérification faite, on a bien une Ἀπία (comme la Via Appia qui elle est pourvue de deux ‘p’ – vu que de Appius, son constructeur) pour Rhianos, poète crétois du IIIs BC, rattaché à Ἂπιος, roi légendaire d’Argos (Péloponnèse et non pays des Scythes) avec Sophocle et sous la forme ‘La terre d’Apis’, lequel nom nomme également le bœuf sacré des Égyptiens.
    En ajoutant un préfixe eur, cela nous fait donc « Eux Rapia »s ?
    Comme il existe un ἀπιᾶ-τον qui nomme un vin aromatisé au persil et à la rue (pour cette dernière, une plante médicinale réputée magique, ruta foetida, qui avec la sauge, la menthe, le romarin, l’absinthe et la lavande, le camphre, la cannelle et le clou de girofle, entrait au Moyen Âge dans la composition du vinaigre des quatre voleurs).
    Le latin a de même apium (≠ opium) : 1° l’herbe aux abeilles (apis) soit l’ache (céleri) des marais, 2° le persil.
    Le roi Apis avait-il pour sa part du persil dans les oreilles, comme la tête de veau vinaigrette dans les narines, la question est posée.
    Quant à opia, il semble que ce soit la forme plurielle d’opium qui pourrait être issue de ὀπός :
    – le suc qui coule naturellement ou par incision (verbe ὀπίζω : inciser), du tronc de certains arbres. Par ex. du figuier – suc dont on se servait pour faire cailler le lait.
    – le jus d’oignon et le suc de pavot, avec une phonétique japonaise homonyme amusante, depuis le français, pour la forme lit. soit sakai (ça caille) : la résine.
    Le mot japonais « Sakaï » (堺) étant quant à lui le nom d’une ville de la banlieue d’Osaka (大阪).
    Comme quoi, tous les chemins et en particulier le 「芻道」 littéralement, le chemin 「道」 des herbes 「芻」, mais là, je vous paie des frites si vous le dénichez! mènent à l’herbe…!^O^

  89. hameau dans les nuages

    @ Garry Gaspary | 23 novembre 2014 à 10:07
    « La civilisation romaine était évidemment violente mais elle n’était en rien barbare. Aucun Romain de l’époque n’aurait par contre souillé sa toge en visionnant des images de décapitation, ce qui laisse à penser que nous sommes bien des décadents… »
    Mais on se tue à vous le dire !
    « Va, étranger, dire à Sparte qu’ici nous gisons, fidèles à ses lois ».

  90. @ hameau dans les nuages | 24 novembre 2014 à 22:43
    Oh ! You are right. Sorry.
    La voici, la légende manquante :
    “There can be no peace until they renounce their Rabbit God and accept our Duck God.”
    À chacun son jihad ! dit notre hôte.
    Voilà une illustration parlante du sujet, reposant, comme vous le savez, sur une illusion d’optique bien connue permettant de voir alternativement (ou au choix) un même dessin soit comme une tête de canard soit comme une tête de lapin.
    Funny, is not it ?

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *