Robert Ménard : un refus seulement partiel de la haine ?

Ségolène Royal a publié, le 29 octobre, un excellent livre : Mais qui va garder les enfants ?

Cette question, dont elle a eu la délicatesse de ne pas révéler l’auteur – il s’agissait de Laurent Fabius -, est au cœur de son ouvrage. Celui-ci, dont elle a présenté l’essentiel sur CNews le 20 novembre, est un essai politique original, puisqu’il entend démontrer la valeur des vertus féminines et de l’amour maternel dans la conduite des affaires publiques ainsi que dans la relation qu’un président doit entretenir avec son pays.

On aurait bien tort de se moquer de cette personnalité et de sa philosophie du pouvoir, car elle a montré, tout au long de son parcours, à la fois sa dignité, son audace et son autorité, ce qui l’éloigne de tout reproche de mièvrerie dans cette approche « féminine ». Celle-ci apparaît, au contraire, très pertinente dès lors que l’on reprend la métaphore de la famille pour la nation, les gouvernants et les citoyens.

Je n’ai pu m’empêcher de relier cette conception de Ségolène Royal à l’injonction formulée par Robert Ménard dans le JDNews, à l’issue d’un long entretien et d’une dernière question sur la coalition des droites : « Qu’on arrête enfin de se haïr entre gens de droite ! ».

J’ai apprécié l’interpellation de mon ami Ménard, même si je regrette qu’il l’ait limitée aux « gens de droite » et qu’il lui ait donné une tonalité exclusivement politique. En effet, peu me chaut de paraître naïf, j’aurais souhaité que, dans la continuité du registre de Ségolène Royal, il exigeât « l’arrêt de la haine » de toute la classe politique et à l’égard de l’ensemble de celle-ci, en acceptant de fonder sa prescription sur son caractère éthique. Car la haine est un sentiment humainement inadmissible, intolérable, dont l’expression trop souvent libérée dégrade non seulement le monde démocratique, mais aussi la qualité de la civilisation, qui repose sur la mesure, l’écoute et le respect.

Ce n’est pas tomber dans l’angélisme que d’aspirer au retour d’une forme de morale qui s’interdirait absolument, quelle que soit l’intensité des affrontements et des disputes, de s’abandonner à un extrémisme non maîtrisé du cœur et de l’esprit.

Je ressens d’autant plus le bienfait de pouvoir discuter de la haine, dans le sillage de Robert Ménard, que le JDNews consacre également un article à Boualem Sansal, sous la plume de l’ancien ambassadeur Xavier Driencourt – qui fut un fer de lance du combat mené pour sa libération.

S’il est bien un homme éloigné de toute haine, au point de considérer son incarcération de près d’un an comme peu de chose, c’est Boualem Sansal, dont le double enseignement réside d’abord dans ce refus de la haine, puis dans le courage de s’exprimer, sans transiger, librement et en tout lieu.

Je ne crois pas avoir rassemblé artificiellement ces trois personnes — Ségolène Royal, Robert Ménard et Boualem Sansal. J’aime l’idée qu’une société de bienveillance et de « tendresse » (Ségolène Royal tient à ce mot) leur serait familière. Et désirable.

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  1. Bon sujet, professeur Bilger, suscitant de nombreux axes différents dans les commentaires relatifs à votre billet sur la haine, rédigés principalement sous l’angle des défenseurs et des détracteurs de :

    – l’ordre établi, avec en réserve le pouvoir qui serait dévolu par Dieu lui-même, et souvent le refus de la séparation des pouvoirs ;

    – la promesse d’émancipation — pour se libérer de l’ordre établi — visant un groupe spécifique ;

    – la singularisation (wokisme et intersectionnalité), pour aller un cran encore plus loin que l’émancipation, d’abord victimisante puis compatissante envers les détenteurs de particularismes toujours plus nombreux : multiples types de sexualités, particularités psychiques sans cesse inventées…

    Au final, cela met en exergue un nombre sans cesse croissant de cléricatures, allant d’autoritaires à subversives, lesquelles, pour garder ou conquérir le pouvoir, recourent :

    – à la peur,

    – à des moyens composés de davantage de bruit que de signal.

    Corrélativement, les « fidèles » sont aussi imbéciles ou intelligents que le sont les gourous de ces cléricatures non indispensables, se croyant en surplomb.

    Et s’il fallait choisir, ce serait la prime à ceux qui ne hiérarchisent pas les humains entre eux, bien que différents.

  2. Les deux derniers billets de Philippe Bilger sont reliés par un fil conducteur, à savoir, à travers l’instrumentalisation de la haine en politique, la création de la notion de gauche, qui est en quelque sorte la transposition terrestre du « non serviam » satanique, par un rejet de l’ordre établi et d’une société harmonieuse et pacifique allant de pair.

    Il faut comprendre que ce concept de gauche, qu’il s’agisse de la gauche faussement modérée s’étendant jusqu’à la gauche terroriste de type totalitaire et génocidaire, repose sur des marqueurs communs dont l’origine remonte à la Révolution de 1789 et qui ont été ensuite repris et codifiés par les théoriciens du marxisme-léninisme, comme les diverses haines de classe dirigées contre les « bourgeois », les « patrons », les « impérialistes », les « koulaks », les « fascistes », etc., et autres étiquettes collées arbitrairement sur quiconque ne partage pas avec enthousiasme les dernières lubies à la mode, sur le modèle de la haine (obligatoire) des « aristocrates » instaurée en 1789.

    Notons qu’en France, la haine transpire aussi dans la codification de certaines lois, par exemple à l’encontre des « patrons », des « propriétaires » ou des « riches », ou même encore de la famille, haine parfois aggravée quand elle est manifestée par des gens qui devraient rester des serviteurs neutres de l’État mais qui l’oublient trop souvent dans leurs rapports avec la population, notamment à l’occasion de violentes manifestations syndicales.

    Et parmi toutes les gauches, quel que soit leur degré de totalitarisme, on retrouve inévitablement la haine de Dieu et de la religion qu’il a instituée pour le relier aux hommes.

    Encore de nos jours, en France, et contrairement à la plupart des pays civilisés, on retrouve ce marqueur de la haine de Dieu, déguisée en « laïcité », mais commune avec cette haine liberticide ayant causé, dans le bloc soviétique, en Chine maoïste ou au Mexique, d’innombrables victimes parmi les millions de croyants restés fidèles à leur foi.

    Donc, la République française n’est en rien un régime neutre, paisible, bienveillant et respectueux des croyances, mais plutôt, pour simplifier, un régime à forte dominante socialo-communiste dans les esprits et l’environnement, avec un sérieux fond sectaire, voire totalitaire.
    Et ce pour ne pas évoquer seulement le supposé socle commun, indépendamment de la mise en place de divers partis politiques qui servent parfois seulement d’alibis démocratiques.

    Alors, sur un tel terreau propice aux mauvaises herbes gauchistes, comment une droite digne de ce nom pourrait-elle avoir seulement l’opportunité de faire entendre sa voix de façon claire et nette, sans avoir à dénaturer son message par l’incorporation de thèmes discutables pour le rendre « gaucho-compatible » voire « maçonnico-compatible » ?

    1. Jean sans terre

      La façon binaire de voir le monde politique entre une droite et une gauche qui s’opposent et se confrontent, et depuis peu un centre qui synthétise les deux camps et les rassemble, est hémiplégique et aboutit à une vision biaisée de la réalité.

      On ne dit jamais assez que la Révolution française est profondément et tout entière d’inspiration libérale. Ce n’est pas la gauche qui a abattu toutes les anciennes autorités. C’est la Révolution libérale en entier avec toutes ses composantes.

      Cela est toujours vrai aujourd’hui. Prenons les wokes, les extrémistes du féminisme vindicatif, etc. Les gens de droite disent des gens de gauche qu’ils seraient les agents corrupteurs de la société et se pensent comme les conservateurs d’un ancien ordre auquel ils tiennent et qu’ils voudraient défendre.

      Les woke, les féministes extrêmes, LFI, etc. sont profondément libéraux, mais dans le domaine moral à l’exclusion du domaine économique. La droite se pense libérale parce qu’elle est pour moins d’impôts et pour libérer l’entreprise du carcan fiscal et législatif que l’État ou la Commission lui imposent. Elle ne désire pas la liberté. Elle désire que l’État ou la Commission lui soient favorables.

      La Révolution est un bloc qui a bouleversé en deux siècles et demi toute la société française de fond en comble. Ce ne sont pas les musulmans qui ont abattu toutes les anciennes autorités. Droite et gauche sont les deux faces de la même pièce. Il est absolument indispensable et nécessaire de le comprendre. Sinon l’on raisonne tout de travers.

      Aujourd’hui les conservateurs ou les réactionnaires auraient tort de voir leur principal ennemi dans la gauche. C’est le centre qui est à l’œuvre. C’est le centre qui continue à décliner dans la société avec un extrémisme radical les principes libéraux et révolutionnaires de la société. Ce n’est pas LFI. LFI n’a pas le pouvoir. Le centre, lui, l’a. C’est le centre qui fait venir plus d’un demi-million d’étrangers par an en France. C’est le centre qui fait promulguer dans la Constitution et dans la Loi des règles assassines. C’est le centre qui incite à la dissolution de la France dans ce tout informe qu’est l’Union Européenne, cette URSS ressuscitée. C’est le centre encore qui incite à globaliser la guerre et à la répandre sur tout le continent.

      Emmanuel Macron est un authentique révolutionnaire, un idéologue forcené, qui aspire à transformer en entier toute la société. S’il est nécessaire de tout détruire pour accomplir ce projet, n’en doutez pas, il le fera. C’est d’ailleurs ce qu’il fait déjà. Il détruit la France.

      Il ne faut pas se tromper d’ennemi.

      1. Analyse merveilleuse : centre ou plutôt l’extrême centre – alliance des ni-ni de Bayrou et des et-et de Macron, si habile à gouverner avec une minorité d’appoint, privilégiant depuis VGE la rente au détriment du travail dans toutes ses composantes productives, innovatrices.

  3. Je suppose que les gros bras du blog, patentés va-t-en-guerre, ont œuvré dans les forces spéciales, fait moult guerres, savent ce que c’est que de se battre. Bon, à les lire, ils poussent des cris d’orfraie à la moindre idée de voir leurs confortables retraites réduites, les faisant passer du foie gras au pâté de foie de canard.
    Risibles, les chérubins. On croirait entendre Coluche : « Même les jeunes Allemands ne veulent plus la faire, t’as qu’à voir dans quelle merde on est, Géraaaaaaard ! »
    Le balaise du blog est une denrée répandue.

    1. Robert Marchenoir

      « Je suppose que les gros bras du blog, patentés va-t-en-guerre, ont œuvré dans les forces spéciales, fait moult guerres, savent ce que c’est que de se battre. »

      Je suppose que le grand pacifiste que vous êtes a oeuvré dans les forces spéciales et fait moult guerres, qu’il a blanchi son chef dans les couloirs des ambassades et les négociations internationales, qu’il a risqué sa vie comme agent secret de la DGSE dans les pays les plus dangereux où se décide le sort du monde, avant de venir nous rapporter ici sa fabuleuse trouvaille : caca, la guerre, pas beau, la guerre, plutôt rouge que mort.

      De même que vous avez été ministre avant de nous dire ce que nous devons penser sur la politique, que vous avez été patron du CAC 40 avant de nous faire part de vos lumières sur l’économie…

      Il n’y a guère que sur la boustifaille et le picrate que vous pouvez vous prévaloir d’une expérience acquise sur le terrain. Malheureusement, vous ne partagez rien de ce que vous auriez appris dans ce domaine. Nous devons nous contenter de savoir que vous avez bien mangé, que vous avez bien bu et que vous avez la peau du ventre bien tendue. Mais ça ne vous empêche pas de reprocher aux autres d’en faire autant :

      « Ils poussent des cris d’orfraie à la moindre idée de voir leurs confortables retraites réduites, les faisant passer du foie gras au pâté de foie de canard. »

      Il n’y a guère que la bouffe qui vous intéresse, mais c’est tout seul dans votre coin : vous n’êtes pas partageur. Joli tableau d’une certaine France.

      Au fait, nous sommes bien d’accord que vous renoncez à toute pension de retraite ? Merci de nous adresser le papier daté et signé.

  4. Ségolène Royal, qui se met à servir la soupe de l’extrême droite française en s’indignant des propos du général Mandon, c’est tout simplement inacceptable.
    Certes, en ce moment, le problème le plus préoccupant, car il se manifeste chaque jour sur notre sol, est la lutte contre le narcotrafic, qui se traduit quotidiennement par des actes de violence et menace la sécurité des citoyens. Mais il ne faut pas occulter le danger bien réel qui se trame pour les années à venir.

    Le général a parlé comme un soldat. Pour lui, mourir pour défendre son pays est le comportement naturel de tout citoyen. C’est sans doute la raison pour laquelle il a choisi la carrière militaire.
    Mais je crains que la grande majorité de la population ne partage pas sa vision du patriotisme.

    Ses mots ont fortement ébranlé les consciences, ce qui était le but.
    Comme il fallait s’y attendre, les médias – notamment CNews – ont monté ses propos en épingle en les dénaturant. Philippe de Villiers nous a joué les grands indignés, allant même jusqu’à l’insulte, soutenu par toute la clique de la bande à PP.
    Que diront-ils, ces gens-là, quand il sera trop tard ?

    1. Jean sans terre

      « Ségolène Royal, qui se met à servir la soupe de l’extrême droite française.[…], c’est inacceptable ».

      Le lecteur vigilant détecte dès le début de cette phrase qu’il n’y aura pas de débat. L’adversaire idéologique est ostracisé. Ses propos sont déclarés aussitôt sans valeur. On en appelle à l’indignation morale. Il y a peu, on parlait de tolérance. Il n’y en a aucune. Le lecteur attentif comprend aussitôt ce que le rédacteur a voulu dire. Il y a deux camps : un camp du bien et un camp du mal. Le rédacteur est dans le camp du bien et il sera intransigeant et dogmatique.

      « Le général a parlé comme un soldat. Pour lui, mourir pour défendre son pays est le comportement naturel de tout citoyen. […]. Mais je crains que la grande majorité de la population ne partage pas sa vision du patriotisme. »

      Le général a parlé comme un général citoyen dans les débuts de la République. Un peu plus de radicalité et ce serait du Turreau.
      Malheureusement, Achille, le patriotisme européen n’existe pas pour la raison simple qu’il n’existe pas de peuple européen.
      La patrie dont parle le général n’est pas la France. C’est l’Europe. En effet, je n’en connais pas beaucoup aujourd’hui qui sont prêts à mourir pour une idée, ou alors que de mort lente !

    2. « Le général a parlé comme un soldat. Pour lui, mourir pour défendre son pays est le comportement naturel de tout citoyen. C’est sans doute la raison pour laquelle il a choisi la carrière militaire.
      Mais je crains que la grande majorité de la population ne partage pas sa vision du patriotisme. »

      Sauf qu’il vous a peut-être échappé que l’Ukraine n’est en rien notre pays, ni même un pays « ami » — à supposer que cette appellation ait un sens — mais un « proxy » utilisé par les États-Unis, suite au « coup » du Maïdan qui aurait été monté par la CIA, afin de rendre inévitable une guerre annoncée dès 1997 par Zbigniew Brzeziński, lorsqu’il a jeté son dévolu sur ce pays vu comme le « pivot géopolitique » d’une Eurasie à contrôler au détriment de la Russie. L’accumulation de déclarations et d’actes hostiles a ainsi pu être considérée, après plusieurs années de grande patience russe, comme un casus belli appelant une réaction après diverses provocations jugées inacceptables.

      Pour certains spécialistes des relations internationales et de la géopolitique, ce seraient les États-Unis qui auraient cherché à pousser la Russie à la faute, et la propagande du marigot politico-médiatique sur cette question, destinée à inquiéter les populations européennes afin de créer une diversion face à divers problèmes, ne reposerait que sur des billevesées.

      Quant au général que vous citez, il ne lui appartient pas de faire ce genre de déclaration, mais en toute rigueur au pouvoir politique — à supposer qu’il en existe un et qu’il ne raconte pas, lui aussi, des bêtises.

      Et si, pour l’instant, des enfants de France sont victimes de ceux qui « viennent jusque dans vos bras égorger vos fils, vos compagnes », ils ne le sont pas du fait des Russes, mais d’autres personnages que les responsables du régime ont fait entrer en France sans contrôle ou pour des raisons troubles.

  5. Xavier NEBOUT

    Robert Marchenoir, le héros de la virilité qui s’exprime sous un pseudo.

    Sans qu’il soit utile de vous couvrir d’injures, comme vous le faites à l’avance à l’égard de ceux qui ne seront pas d’accord avec vous, vous avez tort sur plusieurs points :

    1/ La natalité est le principal enjeu politique pour la survie de notre nation.

    2/ Un chef d’état-major est réputé compétent en matière militaire, non en matière politique. Il n’a donc pas, en tant que tel, à s’exprimer publiquement sur l’étendue du devoir civique des citoyens ou sur la politique extérieure.

    3/ La menace russe sur notre pays relève d’une sinistre farce. Elle ne repose sur absolument rien, évidemment dans la mesure où ce n’est pas nous qui lui déclarons la guerre. Il y a tout au plus à envisager qu’une majorité de Russes se trouvant en Estonie demande à être rattachée à la Russie. On notera que l’Europe est très attachée aux grands principes, comme celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais, lorsqu’il s’agit des habitants de la région d’Odessa, l’expulsion de quelque 500 000 russophones n’a dérangé personne.

    1. Robert Marchenoir

      « Robert Marchenoir, le héros de la virilité qui s’exprime sous un pseudo. »

      Je ne suis pas le héros de la virilité. Le « héros de la virilité », c’est vous. C’est vous qui passez votre temps à nous expliquer que l’homme devrait avoir droit de vie et de mort sur ses enfants, qu’il commande à la femme laquelle doit rester à la maison, etc. C’est vous, le viriliste ridicule et inopérant, l’Andrew Tate de chef-lieu de canton.

      Pour ma part, je me contente de donner mon avis sur la virilité, la féminité, leur rôle dans la politique et la société, etc.

      Excusez-moi de donner mon avis. Excusez-moi d’avoir, sur les rapports entre les hommes et les femmes, un avis différent du vôtre.

      C’est vrai que vous, vous ne donnez jamais votre avis sur rien, et que vous vous vantez à tout propos d’être un éphèbe efféminé. C’est flagrant dans votre littérature.

      L’emploi d’un pseudonyme n’est nullement contraire à la virilité. Il n’y a aucun rapport entre les deux. Le pseudonyme est une nécessité littéralement vitale pour d’innombrables personnes. J’ai cité ici, parmi d’autres modèles de la virilité selon ma conception, Pierre Sautarel.

      Pierre Sautarel est le créateur du site Fdesouche, qui a énormément fait pour la prise de conscience, par les Français, des méfaits de l’immigration. Sans lui, Reconquête! n’existerait pas, le Rassemblement national ne serait pas où il en est.

      Le nom de Pierre Sautarel n’est connu que parce que le journal gauchiste Libération s’est employé à révéler qui se cachait derrière son pseudonyme de François de Souche. À cause de cette révélation, Pierre Sautarel a été harcelé par la police, inquiété par la justice, condamné à la mort sociale et à la gêne financière à vie. Pendant de longues années, il a réalisé un travail acharné, d’utilité publique, sans en retirer aucun avantage monétaire, de renommée ou de pouvoir.

      Il l’a fait dans l’illégalité, face à une oppression démesurée de la machine gouvernementale, médiatique et sociale. Il a couru tous les risques, y compris celui de se faire assassiner par un islamiste, pour ce qu’il pensait être l’intérêt général. C’est un homme du peuple, issu de l’ombre et qui y retournera.

      En prétendant que l’usage d’un pseudonyme est contraire à la virilité, vous crachez à la figure de Pierre Sautarel en compagnie des gauchistes, de même que vous crachez à la figure de tous les opposants politiques, de tous les résistants de la Seconde Guerre mondiale, de tous ceux qui ont risqué leur vie et leur liberté pour défendre celle des autres.

      « Sans qu’il soit utile de vous couvrir d’injures, comme vous le faites à l’avance à l’égard de ceux qui ne seront pas d’accord avec vous, vous avez tort sur plusieurs points. »

      Comme à votre habitude, vous vous plaignez de façon préventive d’injures qui ne vous ont jamais été adressées. J’ai du mal à voir le côté viril d’une telle attitude. Mais c’est assez féminin, en effet.

      « La natalité est le principal enjeu politique pour la survie de notre nation. »

      Il n’y a pas de « principal enjeu politique pour la survie de notre nation ». Il y en a des dizaines. D’innombrables facteurs se conjuguent pour provoquer la disparition des nations et des civilisations. Dire : le problème, c’est X, c’est se ravaler au rang de propagandiste borné, de sectaire mécanique, d’automate de la pensée.

      En admettant même que la natalité soit le principal enjeu politique pour la survie de notre nation, en quoi cela réfuterait-il ce que j’ai écrit ? La toute-puissance des valeurs féminines et maternelles en politique n’implique nullement la relance de la natalité. C’est même le contraire. L’intense féminisation du corps politique s’est accompagnée d’une promotion active de la contraception et de l’avortement.

      Au demeurant, vous passez votre temps à renvoyer la femme à ses fourneaux. Et maintenant, vous trouvez qu’elle n’a pas assez d’influence en politique ? Vous pataugez dans l’incohérence.

      Pour votre gouverne, je ne cesse d’alerter, ici, sur l’effondrement de la natalité à travers l’Occident. Vous êtes vraiment un querelleur sans envergure.

      « Un chef d’état-major est réputé compétent en matière militaire, non en matière politique. Il n’a donc pas, en tant que tel, à s’exprimer publiquement sur l’étendue du devoir civique des citoyens ou sur la politique extérieure. »

      C’est tout à fait faux. Il est justement dans la fonction d’un chef d’État-major d’expliquer la stratégie aux citoyens, et de galvaniser leur patriotisme. Vous pensez bien que l’intervention du général Mandon n’a pas eu lieu sans l’aval des autorités politiques. Son constat est le même que celui de tous les chefs militaires européens, et son appel à la mobilisation des consciences rejoint celui d’Emmanuel Macron.

      Ce qui vous défrise, ce n’est pas que Mandon ait parlé. C’est qu’il ait désigné, parmi bien d’autres, le danger russe.

      Quand des généraux félons se prononcent en faveur de la Russie ou en faveur d’un coup d’État, je n’entends personne, à l’extrême droite, dire que les officiers ne sont pas compétents en matière politique. Essayez de trouver plus fin comme truc de propagande, parce que celui-là, il est vraiment grossier.

      « La menace russe sur notre pays relève d’une sinistre farce. Elle ne repose sur absolument rien, évidemment dans la mesure où ce n’est pas nous qui lui déclarons la guerre. »

      Non, bien sûr. Je viens de dresser une liste très partielle de ces « riens » qui fait une bonne quinzaine de lignes. La totalité des gouvernements, des généraux et des services secrets européens disent le contraire de vous (à l’exception de la Hongrie et de la Slovaquie), mais vous en savez plus long que tous les états-majors réunis, naturellement.

      « Lorsqu’il s’agit des habitants de la région d’Odessa, l’expulsion de quelque 500 000 russophones n’a dérangé personne. »

      Il n’y a jamais eu 500 000 russophones expulsés de la région d’Odessa. Aurait-elle eu lieu, que je vois mal en quoi cela justifierait la guerre qui nous est menée par la Russie, et la guerre plus grave encore dont elle nous menace.

      Que voulez-vous dire par : la menace russe sur notre pays ne repose sur rien, dans la mesure où ce n’est pas nous qui lui déclarons la guerre ? Vous pensez que la Russie n’attaque jamais les pays qui ne lui déclarent pas la guerre ? Vous vivez où ? Dans le monde des bisounours communistes ? La Géorgie, ça vous dit quelque chose ? L’Ukraine, vous en avez entendu parler ? La Moldavie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Finlande, l’Afghanistan, la Pologne…

      Ouvrez un livre d’histoire, de temps à autre, au lieu de raconter n’importe quoi. La Russie nous mène la guerre depuis une bonne décennie maintenant. Elle dit tous les jours sa résolution d’aller plus loin. Elle s’arme à toute allure. Toute son économie est vouée à la défense. C’est pour faire joli ?

      Pourquoi cette passion pour la lâcheté, la traîtrise, la soumission ? Pourquoi cette rage à empêcher la France de se défendre ? C’est ça, votre conception de la virilité ? Vous ne cessez de nous bassiner avec l’honneur. C’est ça, votre conception de l’honneur ?

  6. L’ancienne Loi, qui éclairait le monde, est désormais abrogée.
    Par la voix de Moïse, L’Éternel enjoignit le peuple élu à préférer le désert de la liberté aux servitudes de l’esclavage, menant le tyran renforcé aux tumultes de la mer refermée sur sa société effondrée, quand sa victime innocente s’en fut échappée.
    La colonne qui guidait le peuple libéré, sombre pendant le jour, éclaire la nuit,
    Loi nouvelle du corps glorieux ressuscité, pierre angulaire du monde ayant pour elle l’autorité des prophètes, quand l’Écriture serait interprétée selon l’Ancien et le Nouveau testament, science nouvelle de la charité qui sait enfin lier la lettre à l’esprit.
    La voix sainte des prédicateurs, cloche suspendue au bois de la croix pour annoncer avec le courage de la grive quand le poltron laisse tomber l’épée face à la bête, chante le joug léger du Seigneur, enseignement de notre réalité de persécuteur.
    La corde qui l’ébranle, faite de trois fils tordus, signifie la triple intelligence de l’Écriture, qui doit être interprétée dans le triple sens historique, allégorique et moral, quand la main qui l’a saisie a compris que la connaissance des Écritures doit aboutir à l’action.
    La voix du Baptiste ne crie plus dans le désert, la terre promise est proche, la parole juive est désormais universellement proclamée, un peu de boue mêlée à la salive du messie ouvre les yeux des aveuglés par la haine.
    Nous sommes au temps de la liberté, temps du choix possible pour ceux qui ont été renseignés sur leur réalité et ont désormais capacité de suivre les chemins éternels de la vie qui leur sont ouverts, comme celui de refuser de les emprunter, s’exposant alors aux blessures des infidélités au seul caractère définitif, celui qui s’est offert à nos iniquités pour se nommer et nous donner capacité alors de le nommer pour le louer et pour le célébrer, celui qui est le caractère définitif de l’amour.

    1. Jean sans terre

      « La parole juive est désormais universellement proclamée. »

      Il faudrait savoir, Aliocha : « l’ancienne Loi, qui éclairait le monde, est désormais abrogée. » Oui ou non ? Est-elle abrogée ou est-ce elle qui s’accomplit ?

      « Que votre parole soit : oui, oui ; non, non ; ce qu’on y ajoute vient du Malin. »

      1. Un peu de références croisées vous aidera autant que n’importe quelle machine, qui ne pourra que les corroborer :

        « 58Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. 59Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple. »
        https://saintebible.com/john/8-58.htm

        Jetterez-vous la pierre ou sortirez-vous du temple ?

  7. Tellement vrai:
    https://x.com/elcrackitodunet/status/1992209936093425940?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg

    On pourrait y ajouter « 28 minutes »… Se passer la brosse à reluire, ça s’appelle.
    Et puis j’ai bien aimé Bernard Guetta intimer fermement à Nivat de le laisser terminer son intervention, politicien courtois qui est toujours à l’écoute des autres.
    Je le redis encore, elle est pénible à entendre cette chroniqueuse, qui a toujours besoin de postillonner un mot, une parole, une coupure, interrompant intempestivement le cours d’une réponse étayée qui ne demande qu’à aller au bout. Je fuis les débats avec celle-ci, c’est tellement pénible à supporter. Je ne sais pas si elle s’en rend compte ?

  8. Robert Marchenoir

    Je crains que votre surprenante indulgence pour Ségolène Royal ne soit due à une connivence personnelle avec les créateurs de familles nombreuses. Si l’on peut être d’accord pour les juger estimables dans l’ordre privé (*), il n’y a nulle raison pour étendre leurs mérites à l’ordre politique. Les valeurs féminines et maternelles n’ont rien à voir avec les qualités exigées d’un dirigeant.

    Bien au contraire, serais-je tenté de dire. Margaret Thatcher, dont nul homme de droite ne saurait contester les vertus publiques, était connue pour avoir quelque peu négligé ses enfants.

    J’ai écrit que Ségolène Royal était le mètre-étalon des valeurs féminines et maternelles devenues déplorables, dès lors qu’elles sont dévoyées en principe de gouvernement. Elle vient de confirmer mon jugement par ces quelques minutes d’intervention sur CNews, où elle a fustigé l’exposé stratégique auquel s’est livré le chef d’État-major Fabien Mandon devant l’Association des maires de France, expliquant les menaces qui pèsent sur la nation comme c’est son devoir.

    Tout y est : la sensiblerie face aux pauvres victimes que seraient les « enfants » envoyés au combat, le maternage intempestif des citoyens adultes auxquels il faudrait à tout prix éviter « l’anxiété », le préjugé attribuant aux jeunes des vertus spéciales qui justifieraient une protection particulière, le pacifisme érigé en valeur suprême de la politique, la promotion de la faiblesse, l’incompréhension totale du rôle des armées, du fonctionnement de la défense et de la nature de la dissuasion, le narcissisme consistant à se prévaloir de vertus militaires sous prétexte qu’on a des ancêtres officiers, la fausse indignation, le ton de maîtresse d’école revêche qui remet les sales gosses à leur place, et même l’irrationalité déchaînée qui touche au complotisme, lorsqu’elle prétend qu’Emmanuel Macron cherche à déclencher une guerre avec la Russie pour rester au pouvoir au-delà des limites imposées par la loi.

    Si elle voulait nous convaincre que les femmes devraient se tenir à l’écart de la politique et rester dans leur cuisine, elle n’aurait pas mieux fait.

    De nombreuses voix politiques branchées sur la pensée-Poutine ont tenu le même discours, indépendamment de leur sexe, et l’on voit bien là la désastreuse influence de l’État-maman, l’État socialiste, l’État gaulliste, ce répugnant mélange de lâcheté, de fanfaronnade, de mendicité et d’autoritarisme.

    Il faut être profondément détraqué pour voir, dans l’intervention du général Mandon, autre chose que le scrupuleux exercice de sa fonction. Celle-ci ne consiste pas à fomenter des coups d’État militaires sous prétexte qu’on n’aime pas le gouvernement au pouvoir, comme l’ont fait certains généraux à la retraite soutenus par de prétendus « souverainistes », mais à informer la population des menaces stratégiques qui pèsent sur le pays, à expliquer les mesures prises pour les contrer et à solliciter le soutien de la population à cet effet.

    Il faut être d’une singulière mauvaise foi pour réduire ce long discours à quelques mots sortis de leur contexte, et à la seule menace russe, alors que le chef d’État-major a exposé l’ensemble de la situation mondiale.

    Il faut être un imbécile ou un menteur (les deux ne sont pas incompatibles) pour prétendre qu’il n’y a pas de danger russe, alors que Moscou multiplie les menaces nucléaires envers l’Europe et se livre depuis des années à une authentique guerre de basse intensité contre le continent : survols de drones, attaques de dépôts de munitions, attentats contre des lignes de chemin de fer, incendies de centres commerciaux, sabotage d’usines, destruction des centres informatiques de chaînes de télévision ou de parlements nationaux, destruction de câbles sous-marins, aveuglement d’aviateurs au laser, sabotage des systèmes de navigation de l’aviation civile, tentatives de destruction d’avions civils en vol, tortures, assassinats, désinformation à l’échelle industrielle…

    Il faut être un imbécile ou un menteur pour soutenir que se défendre contre ces attaques, et en dissuader d’autres encore plus graves à l’avenir, consisterait à déclencher une guerre contre la Russie, et non à défendre la France contre ses ennemis. Comme c’est le rôle de l’État.

    Dans ces quelques paroles de Ségolène Royal, on distingue l’énorme arnaque des prétendus « souverainistes », « gaullistes » et autres « extrême droitistes » qui frottent la corde militariste tant qu’elle n’entraîne aucun risque, mais qui s’enfuient en courant dès lors qu’il est vaguement question, de très loin et de façon très hypothétique, de se défendre militairement contre une attaque bien réelle.

    Abandonnant au passage, dans les fourrés, leur prétentieux bagage étiqueté « puissônce de la Frônce », laquelle est bienvenue tant qu’elle sert à rembourser des lunettes et à faire la leçon au monde entier, mais se voit vilipendée dès lors que son véritable sens est en jeu, et que peut-être, éventuellement, pour une infime minorité de soldats de métier volontaires, il pourrait être nécessaire de sacrifier sa vie.

    Contrairement à la mauvaise foi crasse de la horde souverainiste quand ça l’arrange, le général Mandon n’a même pas demandé aux Français de se tenir prêts à donner leur vie pour leur patrie – ce qui serait pourtant la moindre des choses, et d’autant plus pour des vociférateurs se couvrant de bleu-blanc-rouge à la moindre occasion.

    Il leur a simplement demandé de soutenir ceux qui se portaient volontaires dans ce but. Même ça, ça suscite des piaillements d’épouvante lorsqu’on laisse les valeurs féminines et maternelles prendre une ampleur démesurée là où elles n’ont rien à faire.

    À quel moment Olena Zelenska a-t-elle dissuadé les Ukrainiens de donner leur vie pour leur patrie ? Elle n’incarne pas les valeurs familiales, féminines et maternelles, peut-être ?
    ______

    (*) À condition qu’ils aient à peu près correctement élevé leurs enfants, naturellement ; je ne parle pas de, hum… certaines populations qui… enfin bref.

    1. Vous ne devriez pas confondre, au risque d’un révisionnisme vous rendant aussi menteur et bête que ceux que vous dénoncez à raison, le gaullisme avec l’extrême droite :

      « La masse française est unie en réalité sur trois impératifs que voici : premièrement, l’ennemi est l’ennemi. Deuxièmement, le salut de la patrie n’est que dans la victoire. Troisièmement, c’est dans la France combattante que toute la France doit se rassembler ! Le ciment de l’unité française, c’est le sang des Français qui n’ont pas, eux, accepté l’armistice, qui, malgré Rethondes, continuent à mourir pour la France. De ceux qui n’ont pas voulu connaître, suivant le vers de Corneille, « la honte de mourir sans avoir combattu ». »

      https://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00001/discours-de-l-albert-hall.html

    2. Jean sans terre

      Aux propos du général Mandon, qui relaie servilement et sans critique ceux du président — c’est bien pour ce principal trait de son caractère qu’il a été choisi ; au passage, le président pourra remercier M. Lisnard pour le service qu’il lui a rendu — je préfère ceux du général de Villiers, cet ancien chef d’État-major des Armées qui a déclaré que les armées françaises n’étaient pas aujourd’hui en état de mener une guerre conventionnelle durable sur le continent, et qu’il leur faudrait dix années pour se remettre d’aplomb.

      Au passage, on appréciera encore la promesse de vente de cent avions Rafale et de huit systèmes de défense anti-aérienne SAMP avec l’argent des Français — l’Ukraine, évidemment, ne remboursera jamais. On n’insistera pas sur le fait que ces cent avions manquent à l’aviation militaire française, ni davantage sur le manque de systèmes SAMP. Concernant ceux-ci, deux sur dix ont déjà été donnés à l’Ukraine, un est détruit. Quant à ceux qui restent, six ou sept sont à peu près fonctionnels, un est déjà en Roumanie sous les auspices de l’OTAN. Quant aux missiles, il vaut mieux se garder d’en parler : les Ukrainiens épuisent nos stocks, qui étaient déjà misérables. Ce stock subsistant représente quelques jours de combat. Bien sûr, on nous parlera de l’effort de guerre, du passage à une économie de guerre. Oui, on en parlera : cela fait déjà deux ans que l’on en parle. On ne verra aucun journaliste s’intéresser au sujet. Donc, depuis deux ans où l’on a beaucoup parlé, il ne s’est rien passé ou presque. On attend toujours les missiles, les systèmes qui remplaceraient ceux que l’on a donnés. Il ne se passe rien ou presque. On parle. On parle. Mais dans le vide, puisque ce dont on parle est faux. On ment.

      À la guerre, il est un principe qu’il est indispensable de respecter : c’est celui de réalité. Dans une conversation, on peut parler dans le vide : il n’y a pas de conséquences immédiates. C’est ce que l’on fait, en idéologues inconséquents. À la guerre, cette posture mène à la défaite et à la mort.

    3. Bien plus que sa vision volontairement apocalyptique de l’Europe face à la Russie, qu’il a longuement décrite, et cette phrase anxiogène sur les pertes d’« enfants » de France auxquelles il a incité les maires à préparer leurs concitoyens, c’est le fait même que le chef d’État-major des Armées soit intervenu à la tribune du congrès de l’association la plus représentative des élus territoriaux qui m’inquiète. Par le biais de cette tribune, son discours étant télévisé, il s’adressait directement à l’ensemble de la population.

      De mémoire, aucun autre CEMA n’a jamais fait cela, ce qui est contraire à la tradition et, surtout, aux règles de notre République, qui veut que l’Armée, « la Grande Muette », rende compte à son chef, le président de la République, éventuellement aux commissions de défense des deux assemblées, à huis clos si nécessaire, et que seuls, dans les domaines militaires, l’exécutif et le législatif s’adressent aux citoyens, dans le cadre d’un débat parlementaire ou lors d’un discours présidentiel, tout en respectant le secret-défense.

      Rien de tout cela ici : le général parle cash, s’exprime sans précaution. Le but est évident : imposer par l’uniforme et le lieu choisi une vérité qui serait contestée si elle émanait de personnalités politiques, dont la population doute souvent de la sincérité. Il s’agissait aussi d’apeurer, sans prendre le risque politique d’être le messager du malheur. Il faut reconnaître que l’opération a réussi au-delà de ce qui en était attendu, à tel point que son instigateur, Macron, depuis le G20, a cru bon de tenter de minimiser le propos du général.

      « Son instigateur, Macron »… parce qu’il est impossible de croire un instant que le président ne soit pas directement impliqué dans cette affaire, qui, de ce fait, est avant tout politique. En clair, le général, qui, voici deux mois, travaillait encore à l’Élysée, a agi sur ordre. La seule question qui se pose est de savoir pourquoi David Lisnard, président de l’Association des maires de France, a accepté cette présence insolite qui, de plus, par l’émotion qu’a suscitée son discours, a occulté les questions essentielles que pose aux élus territoriaux la situation ubuesque du budget de l’État 2026. Une piste, mais elle paraît bien faible, puisque le CEMA n’a même pas évoqué cette activité de nos édiles : « correspondant défense », le maire, dans sa commune, est l’interlocuteur des forces armées…

      Les élus, abasourdis pour la plupart, en tout cas interloqués, ont écouté sans réagir, alors qu’en réalité, ils subissaient une manipulation hors du commun : le président, par l’intermédiaire de l’Armée, leur dictait ce qu’il convient de penser et de diffuser : la France est en danger, la Russie se prépare à l’attaquer. Ce lavage de cerveau n’est pas nouveau, mais, cette fois, ce sont les deux autorités les plus respectées par les citoyens, l’Armée et les maires, qui ont été priés de relayer la doxa présidentielle… À force d’être répétée, celle-ci irrite Moscou et l’incite peut-être à faire de la France son principal adversaire, du moins dans ses menaces.

      Sur l’instant, et aujourd’hui encore, il n’était pas — et n’est pas — facile pour un maire de contredire ce discours de « va-t-en-guerre ». Le risque, à quelques mois des élections municipales, est de fâcher une partie de ses électeurs : ceux, de moins en moins nombreux, encore macronistes, et ceux, nombreux, qui souhaitent que le conseil municipal ne soit pas un lieu d’affrontement politique. Un autre danger, encore plus redoutable, est que l’expression d’un désaccord soit prise pour un soutien à Poutine, voire pour un manque de patriotisme.

      Quand on est maire, le mieux, semble-t-il, est de rester coi… Mais, ne l’étant pas, je dis avec fermeté mon opposition au point de vue de Macron sur la Russie et à la présence du CEMA à la tribune de ce congrès. Maire, j’aurais quitté la salle ostensiblement.

  9. Xavier NEBOUT

    Le déclin de notre natalité face à celle de nos envahisseurs étant le principal facteur de disparition de notre civilisation, il serait en effet temps que les femmes s’occupent des enfants au lieu de jouer aux hommes.
    Il faut dire qu’au vu du psychopathe à sa maman qu’on a trouvé le moyen de mettre à la tête du pays, on comprendra que les femmes se sentent une vocation de mère du peuple.
    D’autant qu’il rêve en effet manifestement de pousser l’Europe à faire la guerre à la Russie pour laisser une figure de héros dans l’Histoire.

    1. Délire de Ségo ? Pas si sûr… En 2022, le président sortant, déjà très critiqué, a évité de s’investir dans une campagne risquée grâce à « l’effet drapeau » qu’il avait réussi à provoquer en agitant outre mesure les risques du conflit russo-ukrainien, marqué, le 23 février précédent, par le début de « l’opération spéciale » décidée par Moscou. Depuis lors, il n’a cessé de tenter d’apparaître comme le principal adversaire de Poutine, à tel point que le régime russe s’amuse à le titiller régulièrement par des déclarations contre la France, tout en le tenant à l’écart des négociations qu’il mène avec les États-Unis et qui, cette fois, semblent sur la bonne voie.

      Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour Macron, qui pourrait bien avoir derrière la tête de profiter encore de « l’effet drapeau » pour essayer de jouer la montre au-delà du printemps 2027, sous le prétexte que « la nation est en danger » et qu’on ne change pas de gouvernance dans une telle circonstance… Son ami Zelensky, dont le mandat de président s’est achevé le 19 mai 2024, a joué cette carte, mais avec un atout qu’il ne possède pas : la loi électorale ukrainienne, qui interdit une élection présidentielle si le pays est en guerre (les élections législatives sont interdites, elles, par la Constitution).

      Pour l’heure, Macron joue le va-t-en-guerre et envoie le CEMA au Congrès des maires pour apeurer les Français. C’est le meilleur moyen de maintenir « l’effet drapeau » que de faire dire à l’armée que la guerre est à nos portes…

      PS : Si le CEMA a fait cette déclaration de son propre chef, qu’attend-il pour le virer ?

  10. Dans ce commentaire, j’en resterai, comme notre hôte, à un propos sur la haine dans la sphère politique. La force diabolique qu’elle engendre chez l’homme – seule espèce du règne animal qui en est pourvue – y est rarement présente, même si, ces temps-ci, en France et ailleurs, son intensité fait craindre un retour de la guerre – de la guerre civile aussi – et devrait obliger certains à se montrer plus circonspects dans leurs propos et leurs actes. Les excès de langage et de comportement peuvent avoir des conséquences fatales…

    Robert Ménard, de gauche hier, de droite aujourd’hui, n’est pas un politicien qui prêche la haine. Il est plutôt, depuis toujours, dans l’excès et le paraître. Après son élection, ne voulait-il pas construire un nouveau Colosse de Rhodes aux portes de Béziers ? Secrétaire général de RSF, n’a-t-il pas multiplié les communiqués abrupts contre des dirigeants africains, leur reprochant d’attenter à la liberté de la presse quand ceux-ci interdisaient la parution de feuilles partisanes les accusant des pires crimes ? Et le voici aujourd’hui, brevet autodécerné de bon maire en bandoulière, allant de média en média pour y donner des leçons de maintien aux chefs des partis de droite !

    Qu’il se contente donc de tenter de se faire réélire en mars prochain… et de soigner son vocabulaire. Contrairement à ce qu’il déclare dans le JDNews, les dirigeants de la droite ne se « haïssent » pas. Cela pouvait être vrai au temps du FN, quand les gaullistes exécraient Jean-Marie Le Pen, lui-même n’hésitant pas à conspuer le Général, le traître à ses yeux, qui avait abandonné l’Algérie française aux « fellouzes ».

    Aujourd’hui, entre RN, UDI (si tel était le parti visé), Reconquête! et LR, on se querelle, on se dispute, mais, pour ma part, je ne vois pas d’attitudes haineuses entre eux. Les uns et les autres ont bien conscience que la droite n’accédera au pouvoir dans de bonnes conditions que si, au soir du premier tour de la prochaine élection présidentielle, le candidat (ou la candidate) de la droite au second tour reçoit un soutien unanime. Ce qui exige que, d’ici là, sans aller jusqu’à l’union, pourtant attendue par leurs électeurs, ils entretiennent des relations au moins respectueuses, qu’ils n’oublient pas que leurs adversaires sont les macronistes (pur jus ou déguisés) et la gauche (sous toutes ses nuances).

    Quant à Ségolène Royal… Elle aussi a toujours été excessive et attirée par les projecteurs. C’est probablement par pure tendresse de mère qu’en 1992, au lendemain de la naissance de sa fille Flora, elle a convoqué les photographes de presse pour la livrer au papier glacé des magazines… Aujourd’hui, elle dit le regretter… mais faut-il la croire ? N’avait-elle pas déjà choisi de bousculer le protocole présidentiel quand, jeune conseillère à l’Élysée, elle avait eu le culot de quasiment sommer Mitterrand de lui offrir une circonscription, de plus très favorable à la gauche. C’est au « Florentin », qui a été séduit par cette effronterie, que nous devons de supporter Royal et son goût pour dilapider l’argent public, son appétence pour un féminisme surjoué, sa « bravitude » et, aujourd’hui, ses tentatives de retour sur scène, heureusement toutes vouées à l’échec.

    Haineuse, Ségo l’a été et le reste. En Poitou-Charentes, personne n’a oublié la haine à peine voilée qu’elle a affichée à l’encontre de Jean-François Fountaine, premier vice-président de la Région, parce que celui-ci avait osé tenir tête à la « Reine du chabichou »… Et le titre de son dernier opuscule dit bien que Fabius et tous ceux qui ont estimé que sa candidature à la présidence était un « accident industriel » pour leur parti lui restent insupportables, et qu’elle n’a rien oublié de la haine qu’à l’époque, il lui avait été impossible d’exprimer. Ne va-t-elle pas jusqu’à anonymiser son principal détracteur, qui, il est vrai, avait frappé très juste en employant l’humour, une qualité dont SR est dépourvue.

    Reste Boualem Sansal… Que vient-il faire dans cette galère, entre deux personnages auxquels il ne saurait être question ni de le comparer ni de l’associer ? L’écrivain aime-t-il paraître ? Il a fallu attendre ses 80 ans et une incarcération inimaginable dans un État de droit pour que, contre son gré, il fasse la « une » de l’actualité, tous domaines confondus. Depuis la fin de la prise d’otage qu’il a subie, ne fait-il pas tout pour se faire oublier… tout en défendant sobrement les points de vue qui ont provoqué la haine de la « momie » d’Alger.

    BS est-il excessif ? Oui, peut-être, mais à bon escient, lorsqu’il s’agit de faire connaître haut et fort son combat d’homme libre, portant une cause qu’il estime importante tout autant pour son Algérie que pour sa France. En ce sens, il est excessif comme le furent d’autres écrivains dans la description de leur amour pour leur patrie, leur langue, leur culture. BS, lui, en possède deux et désespère de voir les dirigeants de l’une haïr l’autre. Il a pris le risque de heurter la folie des premiers et il l’a chèrement payé… d’autant plus que la France, pour le sauver, a préféré l’art de la carpette à la fermeté d’une diplomatie dans son bon droit.

    Bref, si, pour évoquer la haine politique, il fallait trouver un personnage qui en est richement doté, Mélenchon, à coup sûr, décrocherait le pompon… Même si, à bien y regarder, elle est moins une réalité qu’une stratégie. L’objectif des propos du Lider Máximo est avant tout de l’attiser au sein de certaines communautés pour remplir sa besace d’électeurs grâce auxquels il pourrait s’emparer du pouvoir. Le procédé n’est pas nouveau. Au siècle dernier, il a été utilisé par les pires dictateurs, se présentant d’abord comme l’ami du peuple, avant de l’asservir.

  11. Ségo la reine des gamelles

    Elle voulait être présidente de la République, elle s’est pris une gamelle…
    Elle voulait être première secrétaire du PS, elle s’est pris une gamelle
    Elle voulait être désignée candidate pour 2012, elle s’est pris une gamelle
    Elle veut être député, elle se prendra une gamelle
    Elle veut être présidente de l’Assemblée nationale, elle se prendra une gamelle
    Qu’elle aille s’occuper de ses chèvres dans le Poitou et qu’elle nous fiche la paix.
    Madame Royal a deversé tant de haine pendant ces dernières années que ce n’est qu’un juste retour des choses.
    Qu’elle retourne s’occuper de ses gamelles… dans sa cuisine !!

    1. Non, les chèvres du Poitou sont unanimes : elles ne veulent plus de cette bergère. Qu’elle retourne chez elle, en Lorraine… à Domrémy par exemple… Voilà près de 600 ans qu’on y attend une nouvelle « Pucelle »…

    2. Sans doute, si elle s’était un peu plus occupée de cuisson et moins de vent, elle aurait été plus efficace. Rien de mieux que la cuisine de terroir pour sentir de quel côté le bon vent souffle.
      Les éoliennes, quand elle passe devant, en rigolent encore. Si demain on cherche un ministre de la fête de la crêpe et du jambon, elle pourra enfin dire qu’elle s’y connaît quelque peu.

  12. Jean sans terre

    L’immense avantage de n’avoir comme candidats à l’élection présidentielle que des personnalités à l’instar de Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, etc., est qu’un type aussi nocent qu’Emmanuel Macron apparaisse comme un moindre mal, voire pour quelques-uns comme un homme supérieurement doté.

    Ceux qui ont confiance dans la démocratie comme étant le meilleur régime politique qui puisse exister, devraient au moins voir cela. Comment se fait-il que le système démocratique empêche l’émergence des meilleurs et favorise celle de personnalités politiques qui systématiquement jouent contre la France et l’abîment ?

    Il y a encore une autre objection capitale. Le peuple, dans son choix, peut se tromper ou être trompé. Une fois, deux fois, quelques fois si l’on veut. Mais s’il l’est toujours, il n’est plus innocent. Il porte une part de responsabilité dans ce qui lui arrive.

    Objectivement, très peu nombreux sont ceux qui ont emprunté cette piste. Pourtant, tout a déjà été dit sur le sujet. Aucune leçon n’a été tirée en pratique.

    À croire que les gens apprécient d’être dans l’illusion avec un sentiment d’irresponsabilité.

    Le moindre mal n’est jamais qu’un mal qui se maintient, se propage, s’accroît et se perpétue.

  13. Pour la campagne présidentielle de 2007 elle a été choisie par un Parti socialiste encore puissant, mais beaucoup ont estimé qu’elle manquait de préparation et de cohérence programmatique.
    Son débat face à Nicolas Sarkozy est souvent cité comme un moment où elle a perdu en crédibilité.
    Et puis le bouquet, sa gestion régionale (Poitou-Charentes), des vidéos ont circulé sur son manque d’intelligence et de charisme lors de réunions. Ses opposants rappellent aussi des finances régionales jugées mal tenues, catastrophiques, dépenser plus pour avoir moins. Avec des déficits et des projets coûteux (ex. soutien à l’entreprise Heuliez, qui a échoué).
    Certains parlent d’une gestion “dispendieuse” qui aurait fragilisé la région, une championne de l’utilisation du pognon des autres, mais il faut se rassurer, pour ses affaires personnelles elle est beaucoup plus attentive. Sa séparation de François où les biens estimés étaient apparemment sous-évalués…

    Et puis le plus beau, le ministère de l’Écologie (2014–2017), peu de réformes marquantes retenues par l’opinion publique. L’épisode de l’écotaxe poids lourds (abandonnée après contestation des “bonnets rouges”) est souvent cité comme un échec mais surtout une gabegie stratosphérique qui a coûté près de 2 MILLIARDS D’EUROS, jetés à la poubelle, pour une écologiste devant l’éternel, ça la fiche plutôt mal.
    Elle a davantage brillé par ses déclarations médiatiques que par des résultats concrets, surtout des dépenses, des trous immenses dans les finances, et à elle seule un parc d’éolienne, qui brasse beaucoup de vent mais qui n’a pas les câbles reliés aux centrales productives… Il lui manquera toujours l’essentiel comme à Jordy Biberon, avoir un peu bossé avec son pognon.

    Ambassadrice des pôles… Je n’en rajouterai pas plus, le patron de cette institution a dit avec beaucoup d’élégance qu’il fallait voir ailleurs. Poste perçu par beaucoup comme emploi fictif ou sans réelle utilité. Elle a été finalement évincée après des polémiques sur son manque d’assiduité et ses prises de position jugées trop personnelles.

    Un opportunisme médiatique, une tendance à commenter tous les sujets pour rester visible, en fait une manche à air qui bouffe à tous les râteliers, parfois décrite comme autoritaire et clivante, ce qui lui a valu des inimitiés même au sein du PS.
    En résumé, elle ne manquera qu’à sa petite personne, son nombril et à quelques groupies en mal de gratitude chez les autres. Elle a beaucoup brassé, mais surtout du vent, a dépensé… pas beaucoup d’énergie mais surtout beaucoup de notre pognon si précieux.

  14. Bien d’accord sur toute la ligne avec caroff.
    Merci à Julien WEINZAEPFLEN pour ce texte splendide dont je ne connaissais que le début.

    À mon sens, sans haine, l’amour serait inexistant, il serait impossible comme le serait la joie sans le chagrin. La reconnaître, c’est de la lucidité ; l’éprouver au moment où elle vient, c’est se mettre en conformité avec soi-même. Nos sentiments sont des concentrés de brutalité et de tendresse mélangés, ils sont brouillons, impurs et transitoires, ils nous font rougir, ils font battre nos cœurs. Ils naissent et ils s’expriment au carrefour de nos attachements, de nos peurs, de nos corps, de nos mémoires et de nos anticipations. L’expérience et l’éducation nous apprennent à les empêcher de s’exprimer impulsivement et à enrayer leurs effets nuisibles : en gros, on travaille leurs manifestations, et on les empêche de nous entraîner plus loin qu’on ne le voudrait. Et quelquefois ce faisant, on triche pour les rendre présentables, jusqu’à se mentir à soi-même. À partir de là, qui veut faire l’ange…

    C’est dans nos actes que se situe la morale, et non dans nos sentiments. Si les politiciens croient pouvoir avec leurs injonctions et à coups de lois nous déposséder d’une partie de nos sentiments pour nous en dicter de plus convenables, ils se trompent, et plus grave, ils cherchent à nous imposer leur tromperie jusqu’aux tréfonds de nos consciences. Ce n’est pas leur rôle.

  15. « On aurait bien tort de se moquer de cette personnalité et de sa philosophie du pouvoir, car elle a montré, tout au long de son parcours, à la fois sa dignité, son audace et son autorité » (PB)

    Non seulement on se moque mais on critique une personnalité qui a encombré, plus que de raison, l’espace public en s’emparant de tous les thèmes à la mode pour les commenter avec un discernement contestable.
    Des commentateurs on en a tellement sur tous les plateaux de télé ou de studios de radio que Ségo n’ajoute rien qualitativement.
    En fait c’est la personnalité la plus culottée et la plus méchante de ces 30 dernières années (tellement d’anecdotes irracontables ici hélas..) et parlons plutôt de son action politique: pardon ? vous avez dit ?
    Les finances de Poitou-Charentes asséchées (il faudra des bassines de pognon pour combler les trous de son impécuniosité), des initiatives audacieuses mais finalement ridicules (subventions au constructeur de voitures Heuliez) et des coups bas distribués larga manu.
    Comme ministre de l’écologie : rien à part le vautrage sur les péages des camions (gilets rouges…) et l’augmentation de la taxe sur les carburants (gilets jaunes).
    Elle finit ambassadrice des pôles, qui est un emploi fictif comme un autre !

    « S’il est bien un homme éloigné de toute haine, au point de considérer son incarcération de près d’un an comme peu de chose, c’est Boualem Sansal, dont le double enseignement réside d’abord dans ce refus de la haine, puis dans le courage de s’exprimer, sans transiger, librement et en tout lieu. » (PB)

    Avez-vous sondé son coeur?
    Boualem Sansal hait profondément tous les islamistes qui ont massacré plus de 300 000 Algériens pendant la décennie noire, il hait de tous ses pores le régime algérien qui tient en otage tout un peuple qui, lui n’a pas la littérature pour s’exprimer.
    Il en est le porte-voix si mal défendu par la clique macroniste !

    Comment ne pas haïr ceux qui nous font du mal ?

  16. Madame Royal semble rêver encore d’un destin présidentiel, pourquoi pas en haut de l’affiche, en compagnie de son grand rival « injustement » condamné : la mode est aux éternels retours, vingt ans après. La réforme des retraites, tant vantée, prendrait ainsi tout son sens. Tremblez Sarah, Marion, Marine, Gabriel, Jordan et Eric : Ségolène et Nicolas annoncent la couleur.

  17. « Vite, soufflons la lampe, afin
    de nous cacher dans les ténèbres ! »

    Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

    1. Jean sans terre

      La sensibilité aiguë de Baudelaire lui permettait d’entrapercevoir encore ce que l’époque déjà jetait dans l’ombre. Il était alors encore possible de souffler ou de rallumer la lampe. Un siècle et demi s’est écoulé entre-temps. Depuis, nous n’avons plus même le souvenir de cette lampe, qu’un aïeul, quelques générations en arrière, a remisé aux encombrants dès lors qu’il ne lui trouva plus aucune utilité.

      Le mot « ténèbres » est aujourd’hui excessif et trop connoté. Il conviendrait mieux de lui substituer celui de « poix ». L’intention que l’on discerne encore dans la sentence de Baudelaire est désormais presque toute effacée.

      Peu à peu, une poix de plus en plus épaisse a recouvert le monde. Nous distinguons vaguement des formes sans plus pouvoir reconnaître le fond des choses. La lumière du soleil est presque entièrement filtrée. D’ici peu, nous aurons oublié qu’un astre lumineux avait existé. L’éclairage est artificiel. Il suffit pour nous orienter dans nos vies.

      Extrait de « Septentrion » de Jean Raspail :
      « Les signes s’accumulaient, sans que nous en percevions, tout au nord du pays, loin de la capitale et de ses clochers dorés, les exactes conséquences. Nous comprenions vaguement comment, sans savoir réellement pourquoi. Tout allait vite, avec des modifications tangibles dans notre vie de tous les jours, mais rien n’était net. Tout changeait dans le flou, comme si une sorte de guimauve envahissante, poisseuse et tenace, transfusée dans les artères vivantes du pays, gelait les cœurs et les âmes, et aussi les rouages de l’État, les activités de la nation, pétrifiant jusqu’au corps profond de la population. Dans quel but ? On pouvait compter sur les doigts des deux mains ceux qui en étaient à peu près conscients dans notre petite ville, à Saint-Basile, chef-lieu du Septentrion. Tout juste comprenions-nous que s’avançait rapidement, de façon informe et inexorable, une sorte d’éternité différente. Rien ne ressemblerait plus à hier, rien ne changerait plus jamais, une fois les choses accomplies, je crois que je tiens le mot clef : cette annonce d’une éternité engendrait chez chacun d’entre nous, non pas tellement la peur, diffuse, impalpable, mais la paralysie. Quand l’homme veut changer l’homme, se substituant au Créateur, qu’il le change et qu’il l’a changé, est-ce qu’on peut, humainement parlant, s’opposer à la marche de cette éternité nouvelle ? »

  18. Jean sans terre

    Qui va s’occuper des enfants ?

    La question pourrait être cruciale si elle n’était déjà tranchée. La façon de l’appréhender montre une conscience en retard de deux ou trois temps sur le rythme du changement.

    Qui va s’occuper des enfants ? Demain, intégralement l’État, de la naissance jusqu’à la mort, non pour en faire des hommes, mais pour en faire des citoyens. La sexualité, elle, n’aura plus qu’une finalité ludique et distractive, comme l’on prendrait demain un cachet de soma ou aujourd’hui une bouffée de fumée de cannabis ou un rail de coke.

  19. Me tenant soigneusement à l’écart de Ségolène Royal, je n’aime pas perdre mon temps, je découvre amusé qu’elle « entend démontrer la valeur des vertus féminines et de l’amour maternel dans la conduite des affaires publiques ainsi que dans la relation qu’un président doit entretenir avec son pays. »

    Ce faisant elle prend ses distances avec le féminisme qu’elle semblait défendre autrefois.
    Le sentiment maternel est considéré comme un acquis culturel et non naturel par les féministes, le revendiquer est une rupture fondamentale avec son engagement politique passé et celles qui furent ses consoeurs.
    Par ailleurs, le sentiment maternel n’a rien à faire dans la direction du pays, cette déclaration est totalement inappropriée, comme on dit actuellement.
    Le pays n’a pas besoin d’une maman, mais éventuellement d’une femme qui soit cheffe en même temps, comme le furent Margaret Thatcher ou Golda Meir, toutes deux surnommées « Dame de fer », toutes deux ayant mené des guerres victorieuses.

    À ce propos, avec un minimum d’humour puisqu’elle aborde le problème en termes genrés, on pourrait lui faire remarquer qu’il existe un standard juridique parfaitement légal dans la gestion des finances, c’est la gestion en « bon père de famille ».
    Elle fut présidente de la région Poitou-Charentes pendant dix ans, et pendant ce temps elle a géré les finances de la Région, non pas en « bon père de famille »… mais en mère de famille dispendieuse. Et dix ans de mère, maternelle peut-être, mais dispendieuse, c’est très long pour le contribuable.
    Évitons donc la référence maternelle avec elle, ou alors revenons au « bon temps » où la femme n’avait pas le droit d’avoir un carnet de chèques, ni la gestion de ses finances.
    Je blague évidemment, mais c’est tellement facile de la prendre en défaut que je ne l’écoute même plus.

    Pour la haine, c’est un sentiment tellement humain que l’éliminer est une utopie.
    Par contre il est possible de faire comme l’Église l’a fait avec le péché, définir deux niveaux de haine : une haine vénielle et une haine mortelle.

    La haine vénielle est le résultat d’ambitions ratées, de pertes, d’échecs plus ou moins importants, qui peuvent rendre l’existence difficile mais ne mettent pas en cause la survie. Cette haine se rencontre souvent dans les luttes de pouvoir, d’où la remarque de Robert Ménard.
    Pour dominer cette haine, les livres de sagesse proposent par exemple de fuir la triade tragique qui consiste à prendre les choses trop au sérieux, trop à coeur, et trop littéralement, en un mot prendre de la distance par rapport à l’événement. Plus facile à dire qu’à faire, mais bon c’est une règle de vie sereine comme une autre.

    L’autre haine, la haine mortelle est le résultat de crimes de sang. L’irréparable ayant été commis, il ne saurait y avoir de pardon. Le pardon est réservé à Dieu, l’homme dans sa petitesse en est réduit à la loi du Talion, que la société interdit.
    Aucune société ne peut se permettre d’autoriser cette loi. La peine de mort avait une double finalité, la justice d’abord et aussi, même si cela n’était pas formulé ainsi, une fonction de vengeance sociale pour apaiser la haine des survivants et éviter la vendetta, qui existe encore dans certaines sociétés,

    Quant à la formulation mondaine ou artificielle du « vous n’aurez pas ma haine », je la trouve bien trouble.
    Je me demande ce qu’elle exprime des profondeurs de celui qui la formule.
    Je lui trouve une forme de malhonnêteté intellectuelle ou morale, et j’aurais tendance à répondre à ceux qui l’énoncent : « Vous avez les mains propres, mais vous n’avez pas de mains ».

    1. Marc Ghinsberg

      « Vous n’aurez pas ma haine » n’est pas une formule élégante ou « mondaine », c’est un acte.

      En refusant de haïr les assassins de sa femme, Antoine Leiris ne leur faisait pas de cadeau : il leur retirait jusqu’à la dignité d’être haïssables. Il les expulsait du cercle des humains, les réduisait à des coquilles vides, à des « âmes mortes ».

      Haïr, c’eût été leur reconnaître encore une existence, une puissance. En leur disant « vous n’aurez pas ma haine », il leur signifiait : vous avez tué, vous avez détruit, mais vous n’êtes plus rien pour moi.

      C’est la forme la plus radicale de déshumanisation qu’on puisse infliger à un bourreau : le priver de toute place dans l’esprit et le cœur du survivant.

        1. Jean sans terre

          J’évoquais la phrase suggérée par Tipaza pour caractériser l’attitude morale d’Antoine Leiris : « Vous avez les mains propres, mais vous n’avez pas de mains ».

        2. @ Marc Ghinsberg
          « C’est la forme la plus radicale de déshumanisation qu’on puisse infliger à un bourreau : le priver de toute place dans l’esprit et le cœur du survivant. »

          Position d’esthète : vanité sur la forme et vacuité sur le fond.
          La déshumanisation du bourreau la plus efficace consiste à le supprimer physiquement du monde des vivants.
          Pour l’esprit et le coeur du survivant, laissons la mémoire faire son oeuvre salutaire d’oubli, dès lors que justice aura été faite, mais seulement dans ce cas.

  20. Quand on dit « vous n’aurez pas ma haine », c’est bien qu’on a une haine en réserve ?
    Comme quand il fut dit « vous n’aurez pas ma peau », « vous n’aurez pas ma liberté de penser », vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine » !
    Amour et Haine, c’est l’Homme ?

  21. Jean sans terre

    S’il n’y avait pas des choses laides, on ne remarquerait pas la beauté.
    S’il n’y avait pas de haine, au mieux l’amour serait tiède.

    Évidemment, ceci ne vaut pas pour les monstres du Bataclan.

  22. Je vois bien au fil des ans que votre opposition à l’expression de la haine perdure, je ne suis pas sûr que vous n’en manifestiez jamais. C’est un sentiment bien humain, très légitime dès qu’il s’agit de notre Kadyrov national et de ses affidés, ou de quelques autres à travers le monde. Par exemple il me semble bien normal que les Palestiniens haïssent les Israéliens, qui me font penser dans leur comportement à celui des Russes envers leurs adversaires. Les humiliations nourrissent la haine, quoi de plus normal. Que les Occidentaux, en raison d’un événement dramatique que les services israéliens ont peut-être laissé s’accomplir – nous en saurons plus quand Netanyahou sera parti – se laissent berner par les oukazes de CNews et autres chaînes de collabos, ma foi, c’est leur anti-arabisme primaire qui parle, comme d’autres leur racisme de primate. Vivement que le peuple israélien se débarrasse de ces anormalités qui sont au pouvoir.

    Vous l’aurez compris, je les hais. Et je ne vois pas ce qu’il y a de mal à cela. Des criminels, responsables du malheur de dizaines de milliers de personnes, de catastrophes humanitaires, de collaboration avec des islamistes, cf. l’Azerbaïdjan et la collaboration israélienne avec ce régime, où l’on voit bien que rien ne les dérange quand il s’agit de leurs intérêts.
    Robert Ménard est un intolérant. J’ai essayé de l’écouter de temps en temps dans les face-à-face qu’organisait je ne sais plus trop qui sur CNews. Son partenaire de débat a du mal à en placer une. Il interrompt, affirme péremptoirement… c’est un faux derche.
    La Ségo je l’ai écoutée dans la Revue de presse. J’avoue avoir plus prêté attention aux délires de Yann Stotz qu’à son discours, ceci étant, elle est bon public et possède une bonne dose d’autodérision et d’humour, ce qui, à mon sens, caractérise les gens intelligents.
    Boualem Sansal, j’ai du mal à comprendre la position des gens de droite. Pour une fois qu’on avait réussi à en expulser un.

    1. Jean sans terre

      Les commentaires de Jérôme sont des flèches d’esprit qui explosent en mille feux d’artifice.
      La dernière de ce commentaire, un concentré acide d’ironie, m’a fait rire aux éclats.

  23. Ségo qui bouffe à tous les râteliers pour exister, il n’aurait plus manqué qu’elle soit à la tête du pays, elle aurait sans aucun doute pulvérisé la dette engendrée par Macron.
    Allez, petit rappel, pour ne pas oublier que dans notre pays les Assemblées vivent comme sous l’Ancien Régime, le régime en moins…

    https://x.com/kimjongunique/status/1991399445758636100?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg
    On doit être le seul pays où on récompense la dette et ceux qui la créent, dans n’importe quel autre pays dont celui de Trump, ce serait la porte et le pied aux fesses.
    Pour les palabres nous sommes les champions, à droite comme à gauche, pour aller au chagrin et mettre les mains dans le mortier, pas grand monde.
    Nous somems fous ! Et en ce moment tout cet amalgame de bras-cassés qui gouvernent et votent des lois, empilent de nouveaux impôts comme on enfile des perles.
    Les prix flambent forcément, il faut voir la liste des taxes et des abonnements sur une facture d’eau ou d’énergie, le temps n’est pas si éloigné où il va falloir payer pour respirer.
    Qui aura le courage de supprimer toutes ces agences d’État, c’est du vent, ça ne sert strictement à rien à part empiler des structures. Obèse, inefficace, tout est boursouflé, et pendant ce temps c’est encore 5 % de déficit l’année prochaine.
    Shein et tous les autres doivent bien rigoler, bientôt ils vont importer du steak chez nous, quand on va à la boucherie aujourd’hui on a l’impression de rentrer dans une joaillerie. Malgré toutes les perfusions de taxes, le malade a toujours les globules au plus bas.

  24. Cher Philippe Bilger,

    Les trois ne sont pas exactement du même calibre.

    Ségolène Royal, désormais en froid avec les pôles, fait tout pour exister, quitte à se présenter sans rire à la prochaine élection (et sans ride aucune malgré son âge).
    Quand on est capable, au soir d’une défaite claire et nette, d’appeler à « voler vers d’autres victoires », on a tout de même un peu de mal à rester crédible.

    Ce n’est pas de la tendresse ou du « care » cher à Martine Aubry qu’attendent les citoyens de la part des pouvoirs publics, mais de l’écoute et du respect.

    Et surtout de la lucidité, du courage et de la détermination.
    En commençant par dire ce qui crève les yeux.

    Mais quand on voit, à l’instar des médias, la plupart des responsables politiques – dont Ségolène Royal – tourner aveuglément autour de l’éléphant qui est au centre de la pièce pour nous parler, des heures durant, du trafic de drogue (narcotrafic en novlangue), de la délinquance, du terrorisme, des refus d’obtempérer, des crimes de sang, on se dit qu’il y a bien plus urgent que le besoin de tendresse en politique.

    Et quand on entend que le danger vient de l’intégrisme catholique en prison, ou des bourgeois de centre-ville qui alimentent le trafic de drogue, on a le sentiment qu’on se paye allègrement notre tête.

    Que Ségolène Royal ouvre un peu les yeux de cette gauche aveuglée par son idéologie, et elle aura fait faire un grand pas pour le retour d’une gauche crédible et responsable.

    Ou alors qu’elle retourne à sa nullitude.

  25. « Car la haine est un sentiment humainement inadmissible, intolérable, dont l’expression trop souvent libérée dégrade non seulement le monde démocratique, mais aussi la qualité de la civilisation, qui repose sur la mesure, l’écoute et le respect. » (PB)

    Et pourtant, c’est quand même bien à la fois une fondation historique du régime actuel (« les aristocrates à la lanterne », ou autre catégorie sociale) célébrée de force chaque année et un de ses outils juridiques, par exemple dans le cas de certaines condamnations à « l’indignité nationale » qui ne souffrent aucune discussion ou remise en cause même partielle en cas de production de nouveaux éléments apportés par le temps, l’évolution du contexte politique et les travaux historiques, n’est-ce pas ?

    Et quand de nos jours des ministres, des préfets ou des médias se lancent dans des diatribes sans queue ni tête et sans objet contre une « extrême droite » fantasmée pour la faire taire quand des crimes innommables sont commis contre des gens qui ont eu le tort d’être trop franco-Français par des petits protégés de gens qui sont marqués plutôt à gauche voire « au centre », de quoi s’agit-il, sinon de l’instrumentalisation de la haine ?

  26. Ah Ségolène Royal, moi aussi j’y ai cru en 2007, comme de nombreux socialos, un peu fatigués des discours pontifiants et un brin condescendants des « éléphants » du parti socialiste. Ce qui explique que SR ait réussi à se hisser au second tour.
    Hélas, malgré sa « bravitude » et sa colère saine, elle s’est fait dominer par un Nicolas Sarkozy en état de grâce le soir du débat de l’entre-deux tours.
    Il est vrai qu’elle n’a pas été vraiment aidée par ses « amis » du parti socialiste – à commencer, bien sûr, par Laurent Fabius – qui n’ont rien fait pour la soutenir.
    Le monde de la politique est souvent cruel et le machisme y est toujours bien présent. (*)

    Depuis, la carrière de SR a connu quelques hauts et surtout des bas, ce qui peut expliquer son aigreur et sa frustration de ne plus faire partie du gratin politique.
    On sentait que Pascal Praud était ravi d’accueillir SR afin de parler de son dernier livre dans lequel je suppose qu’elle règle quelques comptes, notamment avec Emmanuel Macron.
    Après tout, tout ce qui peut permettre de dénigrer le président est bon à prendre.
    Sacré PP, on ne le changera plus ! 😊

    (*) Même si les femmes depuis quelques années parviennent à obtenir des postes importants : Premier ministre, présidente de l’Assemblée nationale, présidente de parti, présidente de groupe à l’A.N.

    1. « Même si les femmes depuis quelques années parviennent à obtenir des postes importants : Premier ministre, présidente de l’Assemblée nationale, présidente de parti, présidente de groupe à l’A.N. »

      On voit par là que l’égalité homme-femme est vraiment réalisée.
      C’est Françoise Giroud qui disait : « La femme sera vraiment l’égale de l’homme le jour où à un poste important on désignera une femme incompétente. »

      Nous y sommes et ce n’est pas une femme mais une cohorte de femmes qui en font la démonstration !

      Quoique j’ai un faible pour Amélie de Montchalin.
      Un nom qui fait vibrer en moi ce qu’il y a d’attachement à l’Ancien Régime, celui qui fit la France, elle est intelligente, pugnace, sans être belle elle est charmante ce qui ne gâte rien, pour un macho ça compte un peu.
      Elle résiste contre les vents et marées qui se déchaînent à l’AN.
      Bref la femme à convertir et à remettre sur le droit chemin de la vraie droite.

      1. « Quoique j’ai un faible pour Amélie de Montchalin ».

        Moi aussi je l’apprécie ainsi qu’Aurore Bergé et… Sarah Knafo bien qu’elle n’appartienne pas à mon registre politique. Mais quel sens de la répartie, quelle niaque et en plus elle est belle.
        Sacré Zemmour, il a levé une vraie perle. Mais elle risque de lui piquer sa place. Attendons 2027. 🙂

        1. Sarah Knafo est impitoyable. Sous son beau sourire se cache une redoutable intrigante qui a réussi à éliminer toutes les têtes pensantes de son parti, dont Marion Maréchal qui guignait clairement la succession du Z. Elle a en effet réussi à prendre la place du Z. Si elle se présente, elle fera un carton en 2027, car elle est brillante sans être agressive. Elle pourrait même inquiéter le tendron Bardella, mais au vu de son passé d’écarteuse, elle aura bien du mal à agréger les talents autour d’elle.

        2. Jean sans terre

          Elles m’inspirent autant de désir que j’en pourrais éprouver pour un homme.

      2. Effectivement. Concernant la place des femmes dans la société, nous semblons être passés d’une extrémité à l’autre. Je dis bien « semblons », car en réalité, il n’est pas certain que ce soit vraiment le cas.

        J’ajoute que, concernant la place qui serait désormais réservée aux femmes, en vertu d’une forme de discrimination positive dans l’air du temps et au nom de la parité, qui est tout sauf gratifiante et reconnaissante des mérites, on ne peut voir un progrès, mais au contraire une terrible régression, essentiellement humiliante pour la gent féminine. Sans compter le ressenti côté masculin, qui peut laisser un arrière-goût d’injustice, notamment dans les professions ayant réclamé jusqu’alors des qualités viriles et, de ce fait, longtemps réservées aux hommes. Et en outre porter ombrage aux femmes qui, elles, ont vraiment mérité leur poste, faisant alors soupçonner injustement ces dernières de favoritisme.

        Pour illustrer cette évolution révolution, médias et télévisions ne sont pas en reste, où l’on nous gave à longueur de temps de reportages et films de fiction où les femmes ont le rôle de chefs charismatiques au sein de la gendarmerie, police, pompiers, magistrature, etc., aux côtés d’hommes mièvres et soumis qui feraient désormais figure de sous-fifres et de minus !
        Autant de reportages biaisés, vidéos, films et propagande absolument insupportables eu égard à la réalité !

        Que de la propagande trompeuse, malsaine et du vent, alors que les femmes ne devraient avoir pour unique préoccupation que de continuer à s’imposer avec leurs seuls talents et mérites, sans se croire obligées de copier les hommes jusqu’à parfois l’excès et le ridicule ! Ce qui devrait faire d’elles des concurrentes à part entière, tout en restant complètement à part et sachant faire de leurs différences et de leur spécificité une richesse et non un handicap (avec désir de revanche à la clé).

        1. Jean sans terre

          Vous avez raison mais je trouve tout de même qu’il manque trop de sages-hommes.

  27. Julien WEINZAEPFLEN

    Cher Philippe Bilger,

    Je ne sais pas si vous avez assemblé artificiellement dans ce billet les trois personnalités de Ségolène Royal, Robert Ménard et Boualem Sansal, que seule l’actualité relie, mais si je vais du dernier à la première, car c’est la conception de celle-ci qui m’intéresse – et mon intérêt date de sa campagne de 2007 où je ne regrette pas d’avoir voté et fait voter pour elle –, je dirais, en commençant par Boualem Sansal, non pas (encore heureux !) que je ressens de la haine pour ce personnage, mais que je n’aime pas son positionnement politique : il est le traître à sa nation, à sa civilisation et à sa religion que la droite française se cherche pour s’en faire un allié, un compagnon de route et un « idiot utile » pour cautionner son refus de l’immigration et son mépris de l’islam ou, pour parler comme il m’arrive de penser moi-même, son islamophobie résiduelle. La droite en a fait des caisses pour « pas grand-chose », dixit l’intéressé, à propos de son incarcération d’un an, lui qui fanfaronne à sa sortie de prison après avoir transité par l’Allemagne par tropisme germanique du président Tebboune. Il remercie bien légèrement ceux qui se sont mobilisés pour lui, mais comme je n’en attendais pas beaucoup plus de ce George Orwell au petit pied, je passe outre pour en arriver à Robert Ménard, qui ne m’inspire pas beaucoup plus et dont vous voudriez faire un parangon de l’amitié en politique parce qu’il plaide pour qu’on cesse de se haïr entre gens de droite, alors que le véritable enjeu est l’amitié politique entre les constituants d’un peuple, « l’amitié sociale » comme le plaidait Mgr Laurent Ulrich lors du cent-soixantième pèlerinage national de Lourdes auquel j’ai participé en 2023, ou une « société de bienveillance et de tendresse », comme vous le plaidez vous-même dans le sillage de Ségolène Royal, à laquelle je vais revenir, non sans me permettre d’abord un focus sur ce que vous dites de la haine.

    Vous tenez la haine pour « un sentiment humainement inadmissible, intolérable, dont l’expression trop souvent libérée non seulement dégrade le monde démocratique mais la qualité de la civilisation faite de mesure, d’écoute et de respect. »
    Sans vous offenser, car j’ai aimé cette définition de la « doulce France » caractérisée par une certaine gentillesse, votre « société de bienveillance et de tendresse » est belle comme du Claude Guéant, que je préférais malgré ses forfaits à Bruno Retailleau et à ses foucades inefficaces.

    Je reconnais avec vous que la haine est un sentiment dégradant, mais c’est un sentiment. Pas plus qu’on ne doit faire « la police des arrière-pensées » (je croyais avoir forgé cette expression, mais vous m’apprenez dans un précédent billet que Laurent Wauquiez la reprend à son compte : il me l’a piquée !!), on ne peut faire la police des sentiments. Le sentiment de haine a sa place dans la labilité des émotions humaines, des états d’âme et des états d’esprit : « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ; un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ; un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s’éloigner des embrassements ; un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter ; un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler ; un temps pour aimer, et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. » (Ecclésiaste 3, 1-8).

    On serait donc bien en peine de chasser la haine comme sentiment, ou plutôt la seule chose qui justifie de dégrader le haineux, c’est qu’il exhibe un sentiment dégradant pour la qualité de la vie en société et pour des relations apaisées et civilisées. On dit que la politesse est un rempart contre la violence. De même, la civilité est le début de l’amitié sociale, et cette civilité est portée par les « vertus féminines » dont parle Ségolène Royal avec constance, où que la porte par ailleurs le vent de ses ambitions politiques ou médiatiques.

    Son ouvrage s’intitule Qui va garder les enfants ?. La question pourrait prêter à rire. On pourrait dire que sa rancune n’en finit pas de fermenter contre celui qui a eu l’indélicatesse de lui poser cette question misogyne et qu’elle a, au contraire, la délicatesse de ne pas nommer. Mais cette question renvoie à un mal social profond : notre société n’a plus de désir d’enfants (cf. l’essai d’Olivier Rey, Défécondité, Gallimard), et ses enfants ne vont pas bien, puisqu’à côté de la violence faite aux enfants, de l’enfance abusée, voire de l’enfance prostituée par ou avec la complicité de l’ASE – dont le scandale a éclaté depuis peu, mais je n’en suis pas autrement étonné –, il y a la violence infantile, de plus en plus précoce, et comme une épidémie d’hyperactivité, de troubles du comportement, de l’attention, de la concentration, d’intolérance à la frustration, d’enfants qui se mutilent, se scarifient, font preuve d’auto ou d’hétéro-agressivité, se mettent en danger et mettent en danger les autres. L’inflation de ce mal-être infantile est un drame rarement abordé dans les médias d’importance et pourtant il est un symptôme inquiétant, à la fois en lui-même et pour l’avenir de notre société. Donc en effet : « qui va garder les enfants ? » Ségolène Royal fait bien de reposer la question et de l’adresser à toute la société.

    « L’approche féminine » que Ségolène Royal a du pouvoir la situe au confluent du féminisme de « Nous Toutes » et du collectif Némésis, de l’essentialisation des vertus féminines et aussi, malheureusement, de la victimisation féministe où les femmes seraient des mineures perpétuelles à qui les hommes ne donneraient pas leur place, alors que le pouvoir se prend, il ne se donne pas.

    Mais cette approche paraît « très pertinente dès lors qu’on reprend la métaphore de la famille pour la nation, les gouvernants, les citoyens », écrivez-vous.
    Voilà précisément ce que, pour moi, Ségolène Royal a apporté au débat politique et pourquoi elle aurait été plus « climatiquement correcte » que Nicolas Sarkozy si elle avait été élue présidente en 2007, même si celui-ci s’est révélé beaucoup moins clivant que notre président actuel, dont le prédécesseur François Hollande a eu beau jeu de dire qu’il allait réparer la France des fractures créées par Nicolas Sarkozy : non seulement il n’y est pas arrivé, mais il a apporté Emmanuel Macron dans ses bagages, comme « l’ami qui [voulait] du bien » à notre « ennemi de la finance ».

    Contrairement à une projection courante sur les termes de patrie et de nation, la patrie, étant la terre des pères, est une forteresse à défendre. Donc le patriotisme est par essence plus guerrier, non pas nécessairement plus que le nationalisme dans l’acception commune désormais attachée à ce mot, mais plus que la politique qui relève de la nation, car la nation procède de la naissance. Elle met l’accent sur la naissance plutôt que sur la terre. Or la naissance est un cadeau qui, par suite seulement, désigne un héritage. Et la naissance est de deux ordres pour accomplir son essence : elle est biologique et adoptive. On naît biologiquement, on renaît par adoption. Il y a des citoyens qui sont nés sur notre sol et il y a des citoyens par adoption qui ont choisi de s’y établir et que nous avons choisi d’adopter. Peut-être n’ont-ils choisi de s’établir sur notre sol que par défaut, et de même rechignons-nous à les adopter, mais parce que la haine est un « sentiment dégradant », nous pouvons changer de braquet et, dans la tradition universaliste de la France à la fois monarchiste (la France a par exemple engendré la Russie de Pierre le Grand), catholique et révolutionnaire, nous pouvons non pas « faire nation », mais constituer une nation intégrative, dont une première expression imparfaite s’est incarnée dans la « France black-blanc-beur », mais dont le défaut était que les Blacks et les Beurs étaient assignés à résidence footballistique, celle des homo festivus.

    Je préfère à cette France celle, non de Charlie, mais de l’union sacrée autour du Bataclan et plus tard de l’attentat de Nice, qui en a été une réplique horrible, perpétrée le lendemain seulement du 13 juillet où le benêt François Hollande (encore lui !) voulait enfin abolir l’état d’urgence, qui n’a jamais servi à rien.

    Jean-Xavier de Lestrade, dans sa série Des vivants, retraçant la reconstruction des otages rescapés du Bataclan qui se sont liés d’amitié, a montré une belle brochette de ces Français qui sont à la fois ce qu’ils ont toujours été et forts de ne pas s’en laisser conter ou entraîner dans les surenchères haineuses, même si Arnaud se félicite encore, dix ans après l’assaut donné par la BRI, d’avoir repris vie en baignant dans le sang de ceux qui étaient venus tuer des innocents, alors que son « potage » Sébastien, qui a sauvé une femme enceinte en lui tendant la main alors qu’elle « allait lâcher », son pied n’ayant trouvé qu’un tout petit point d’ancrage, non seulement verse dans ce qu’aujourd’hui on appelle à bon marché un certain complotisme en se demandant, sous l’influence d’une autre rescapée devenue son amie, si la France a vraiment tout fait pour éviter ces attentats, mais encore montre de l’empathie, avec ou sans syndrome de Stockholm, et « cherche à comprendre » la haine viscérale des terroristes qui ne supportaient pas l’action de la France de François Hollande (on ne se lasse pas de ce socialiste néo-conservateur à la sauce Manuel Valls des deux « gauches irréconciliables », tout en se révélant soluble dans le Nouveau Front populaire, comme la carrière de Valls se révéla soluble dans le macronisme) en Irak et en Syrie.

    Ces rescapés, comme Ségolène Royal, sont au confluent de « la nouvelle France » de Jean-Luc Mélenchon et de la France grand-remplaciste. Nous sommes des Français en transition, de France comme nous l’avons toujours été, des Français en transit identitaire, réunis parce qu’au Bataclan comme à Nice, il n’y a pas eu de discrimination entre les morts, de même que, pour les vivants, si Français d’origine et Français d’adoption ne faisaient pas cause commune pour travailler au service de la France – son bâtiment et ses travaux publics, ses hôpitaux, sa police, son école et ses services sociaux, pour ne parler que de ce qui compte vraiment, et même son modèle social, qu’on l’aime ou qu’on trouve qu’il nous coûte un « pognon de dingue » parce que les pauvres sont des irresponsables – tout cela se serait écroulé depuis longtemps.

  28. Robert Marchenoir

    Vous esquivez toujours ces deux questions :

    1. Considérez-vous qu’il ne faille pas haïr Hitler ou le nazisme ? Considérez-vous que les Ukrainiens ne doivent pas haïr les Russes ? Que les Israéliens ne doivent pas haïr les islamistes ? Que lors de la Seconde Guerre mondiale, les Français n’auraient pas dû haïr « le Boche » ? Qu’ils ne doivent pas haïr, aujourd’hui, ceux qui ne se cachent pas de vouloir leur disparition ?

    2. Quel moyen pratique, objectif, sûr, proposez-vous pour distinguer la haine de la non-haine ? À défaut d’un tel moyen, comment pensez-vous éviter à votre position de se réduire à une revendication personnelle, par ses adeptes, d’une supériorité morale illusoire, improuvable et inopérante ?

    Je précise que votre position me paraît tout à fait distincte d’une autre qui consisterait à dire : le débat public est trop antagoniste, la France sombre dans la lutte de tous contre tous, l’intérêt de chacun consiste à tenir compte de celui des autres afin d’aboutir à un compromis tendant à l’intérêt général.

    Quant aux vertus féminines dans la conduite des affaires publiques, la réponse est non. Nous sommes, au contraire, noyés sous un matriarcat étouffant qui, sous couvert d’une bienveillance de façade, exerce la dictature de la faiblesse alliée à la mesquinerie.

    C’est manifeste dans la magistrature désormais accaparée par les femmes, la fonction publique dont la féminité exacerbe les vices intrinsèques, l’amollissement général des esprits qui se vautrent dans la mendicité, l’assistanat et la victimisation.

    La figure terrifiante de l’autorité politique aujourd’hui, c’est une maîtresse d’école revêche qui morigène les citoyens comme des gamins turbulents. Ce sont les Yaël Braun-Pivet, Amélie de Montchalin, Élisabeth Borne, Anne Hidalgo, Marine Tondelier, Sandrine Rousseau, Ersilia Soudais.

    Et, dans une génération antérieure, Ségolène Royal, en effet, qui est un peu le mètre-étalon de cette catégorie.

    Il s’agit hélas d’une tendance générale en Occident, mais le socialisme qui infecte la France plus que les autres y favorise, à tous les étages de la société, cette catégorie de casse… pieds qui confondent autorité et harcèlement.

    L’anglais a un adjectif qui nous fait défaut pour décrire ce caractère propre à l’État-maman : passif-agressif. Rien à voir avec la bienveillance.

    La bonne féminité dans la conduite des affaires publiques, c’est Margaret Thatcher, Suella Braverman, Kemi Badenoch, Giorgia Meloni, Ayaan Hirsi Ali, Florence Bergeaud-Blackler. Certainement pas Ségolène Royal !

    Donc non, nous n’avons pas besoin d’un supplément de féminité. Nous avons besoin d’une grosse injection de virilité, mais la bonne, bien entendu. Pas celle du général de Gaulle, de Donald Trump, de Jacques Chirac, de Vladimir Poutine ou d’Andrew Tate. Celle de Ronald Reagan, Jean-François Revel, Alexander Stubb, Volodymyr Zelensky, Petr Pavel, Javier Milei, Milton Friedman, James Watson, Benoît XVI ou Pierre Sautarel.

  29. Marc Ghinsberg

    On ne peut évoquer la haine sans penser immédiatement au texte bouleversant d’Antoine Leiris, publié trois jours après les attentats du 13 novembre 2015.

    Il est des crimes si abjects que, paradoxalement, la haine elle-même semble leur faire trop d’honneur. C’est tout le sens du refus magnifique d’Antoine Leiris, veuf du Bataclan, qui s’adressait directement aux terroristes :

    « Vous n’aurez pas ma haine.

    […] Répondre à la haine par la colère, ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que je sois effrayé, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. […] Ma haine ne vous appartient pas. Elle ne vous appartiendra jamais. »

    En refusant de haïr ceux qui avaient assassiné sa femme, Antoine Leiris leur retirait jusqu’à la dignité d’être haïssables. Il leur ôtait le pouvoir de corrompre ce qui, en lui, restait intact : l’amour, la liberté intérieure, la capacité de continuer à vivre pour son fils.

    1. Jean sans terre

      Autant d’égotisme en de si de tragiques circonstances m’aurait couvert de honte.

      Si j’étais son fils, je le haïrais.

    2. hameau dans les nuages

      Je vois plutôt cela comme une forme de lâcheté camouflée sous de bons sentiments. Si l’un de mes fils avait été étripé ou égorgé, j’aurais gardé le silence, pris mon temps et me serais préparé consciencieusement à fondre sur ma proie. Comme on dit, la vengeance est un plat qui se mange froid.

      1. Robert Marchenoir

        Forfanterie à laquelle personne ne croit. On ne compte plus le nombre de guerriers du clavier assurant que si leur fille avait été violée, alors… Ça ne mange pas de pain, et vous n’en feriez rien.

        D’abord parce que les assassins du Bataclan ont tous été tués, sauf un. Par des gens qui ont infiniment plus de compétences (et de courage) que vous. Ce n’est pas avec votre fusil de chasse à la noix que vous allez abattre des terroristes lourdement armés.

        Ensuite parce que lorsque le dernier sortira de prison (s’il en sort), aucun fanfaron d’extrême droite n’ira le tuer. D’abord il faudrait qu’il le trouve, et puis il faudrait passer à l’acte, et enfin il faudrait parvenir à ses fins. Et puis surtout, il faudrait accepter de passer des décennies en prison.

        Donc non, si votre fils avait été tué, vous ne vous seriez pas « préparé consciencieusement à fondre sur [votre] proie ». Curieuse formule, d’ailleurs, qui s’arrête à la préparation (de quoi ?) sans aller jusqu’à la réalisation.

        De mâles déclarations telles que les vôtres ont été publiées à des millions d’exemplaires. Je ne me souviens pas qu’une seule ait jamais été suivie d’effet.

        Entre les bisounours et les fanfarons prêts à tuer l’assassin de leur fils (mais qui dénoncent les « va-t’en-guerre » dès lors qu’il s’agit que, peut-être, éventuellement, l’armée française de métier fasse ce pour quoi elle existe), on n’est pas gâtés.

        Ce n’est pas vous qui, dernièrement, pleuriez à chaudes larmes devant une sortie d’école, vous lamentant à la perspective (parfaitement inexistante) que ces pauvres petits n’enfants ne soient envoyés par le méchant Macron se faire tuer pour le Juif homosexuel corrompu et drogué Volodymyr Zelensky ?

        Et vous allez nous faire croire que vous tueriez vous-même l’assassin hypothétique de votre fils ?

        1. hameau dans les nuages

          Évitez de juger les autres. Vous ne me connaissez pas, ni mon parcours de vie. C’est pénible… Toujours à rabaisser vos interlocuteurs pour satisfaire votre ego monstrueux. Vous voulez que je vous le prouve comment ? Vous croyez que je reste derrière mon clavier, comme vous le faites sans doute vous-même, à préparer des commentaires longs comme un jour sans pain. Allez plutôt faire votre énième rappel Covid…

        2. Au lieu de tremper votre plume dans le fiel, que proposez-vous ? Tentez de nous éclairer.

        3. Robert Marchenoir

          @ hameau dans les nuages

          La pauvre victime que vous êtes se tord les mains face à la persécution dont elle est l’objet, une fois de plus.

          Je cherche en vain, dans votre écrit, une explication de votre exhortation à capituler devant la Russie, une justification de vos pleurnicheries grotesques, à la porte des écoles, faisant semblant de déplorer que nos méchants généraux envoient ces enfançons à la mort.

          En revanche, pour détourner la conversation en vous réfugiant dans les attaques personnelles, ça, vous savez y faire.

          « Évitez de juger les autres. »

          C’est vrai que vous, vous ne jugez jamais personne. Vous ne déversez jamais votre mépris sur ceux qui ont la prudence, et le civisme, de se faire vacciner contre le Covid. Vous ne suggérez jamais sournoisement que vous aimeriez les voir mourir du vaccin. Et d’ailleurs…

          « Allez plutôt faire votre énième rappel Covid… »

          C’est fait, mon ami. Votre sollicitude est vraiment touchante.

          « Vous ne me connaissez pas, ni mon parcours de vie. C’est pénible…  »

          Je ne vous connais que trop bien, car vous passez votre temps à étaler ici, comme vous dites, votre « parcours de vie ». Ce qui ne dérangerait personne, si vous ne vous en serviez pas pour étayer vos prises de position politiques, et pour vous camper en parangon de vertu.

          Donc non, vous ne pouvez revendiquer l’immunité. Vous serez jugé si cela s’avère nécessaire. Et c’est nécessaire, puisque vous vous servez de votre « parcours de vie » (réel ou supposé) pour tenter de dicter aux autres ce qu’ils devraient faire ou ne pas faire.

          « Toujours à rabaisser vos interlocuteurs pour satisfaire votre ego monstrueux. »

          C’est plutôt votre ego à vous qui est monstrueux. Moi, je ne parle pas sans cesse de la petite place parisienne où j’ai passé mon enfance, de mes fonctions de clerc de notaire, de mes vaches soignées à la main, de mon compteur Linky, de mon fusil de chasse, de ma pauvreté réelle ou supposée, de mon ardeur à couper du bois, de mes bonnes oeuvres sur le chemin de Compostelle et j’en passe.

          Cela pourrait être pittoresque voire touchant si vous vous en teniez là, mais ce n’est pas le cas. Vous vous posez en Christ doloriste, et c’est censé justifier les options politiques que vous voulez voir imposées aux Français tous tant qu’ils sont. Options dont vous vous abstenez de justifier la pertinence.

          Il est donc tout à fait nécessaire de « rabaisser » celles de vos revendications qui sont injustifiées.

          Par exemple, j’ai beau relire dans tous les sens votre dernier crachat de venin, je n’arrive pas à y trouver une justification de la cohérence qu’il y aurait, d’une part, entre prôner la soumission à l’impérialisme militariste russe, et d’autre part, prétendre que vous seriez prêt à exercer l’auto-défense clanique jusqu’à perpétrer un meurtre en vengeance du meurtre de votre fils.

          Soit vous nous racontez des salades concernant votre « parcours de vie » imaginé dans le futur, soit vous avez tort dans votre pacifisme à l’égard de la Russie (et c’est peut-être les deux).

          Si vous vous sentez « rabaissé » par cette observation purement logique quant à la contradiction des valeurs dont vous vous réclamez, vous devriez réévaluer aussi bien votre « ego » que la relation que vous nous faites de votre « parcours de vie », passé ou hypothétique.

          @ Garcimora
          « Au lieu de tremper votre plume dans le fiel, que proposez-vous ? Tentez de nous éclairer. »

          Je passe mon temps à vous le dire. Vous ne savez pas lire ?

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