Le président de la République, dans un beau et émouvant discours prononcé pour rendre hommage aux victimes du 13 novembre 2015, a notamment déclaré : « Une douleur insensée, injuste, insupportable, et cette question sans réponse : pourquoi ? »
Je sais que la pensée même la plus sincère a besoin parfois de s’orner de l’artifice de la rhétorique. Je connais le talent et l’intelligence de ceux qui préparent les discours d’Emmanuel Macron et je me doute du soin qu’il met pour y apposer sa patte et son style.
Mais tout de même, « cette question sans réponse » me reste en travers de l’esprit.
Alors que par ailleurs il nous alerte sur « un djihadisme qui renaît sous une autre forme ».
Personne ne se pose « cette question », tout simplement parce qu’il n’est personne qui ne connaisse « la réponse ».
Bien avant le cataclysme effroyable du 13 novembre 2015, nous avions déjà eu d’atroces signes de la haine que le terrorisme islamiste vouait à la France, à notre société et à notre civilisation. Le jour du Stade de France, du Bataclan et de tous ces lieux de convivialité et de bonheur frappés et meurtris, nous n’avons pu que déplorer, sans le moindre doute quant au dessein de nos assassins, l’obsession qui les habitait de faire payer le prix fort à un monde où la grâce et la douceur de vivre continuaient d’être préservées, où la détestation d’autrui pour ce qu’il pensait, dessinait ou croyait était encore récusée et rejetée, et où n’existait nulle envie de rejoindre l’étouffement et l’inhumanité islamistes.

J’entends bien que ces lignes peuvent apparaître comme des banalités, tant les enseignements sans cesse renouvelés de la terreur islamiste — parfois déjouée, toujours redoutée — n’étaient plus un secret pour personne, inscrits qu’ils étaient dans les morts, les corps, les désespoirs, l’héroïsme de nos services de police et l’impossible oubli de ce qui a dévasté des familles, coupé net le fil de l’espérance et dissipé la naïveté de beaucoup. Même si, pour certains responsables politiques davantage inspirés par leur idéologie que par le souci de la vérité nue, il convenait toujours, au nom d’un humanisme prétendu, de baisser la garde et de nous exposer, nous et nos valeurs — valeurs que la volonté de nous les arracher par la terreur rend chaque jour plus précieuses — à de nouveaux massacres.
Alors, oui, monsieur le président, votre « pourquoi » était beau, mais inutile, et la réponse, vous la connaissiez comme nous tous.
Il y a un paradoxe amer : les islamistes, qui cherchent à nous détruire ainsi que la qualité de notre univers et la force de notre démocratie, qui ne visent que l’éradication de notre vivre-ensemble et de notre unité apparemment maintenue malgré leurs assauts criminels, se battent en réalité sans percevoir qu’ils pourraient l’emporter simplement en nous laissant faire…
Cette société qu’ils s’acharnent à effacer, à coups d’attaques au couteau, d’explosions et de massacres, n’est-elle pas déjà en crise, en déclin et en doute ? Nous avons à mener une double bataille, si la lucidité et le courage nous sont donnés ainsi qu’à l’ensemble de nos responsables politiques.
Celle, évidemment, contre le terrorisme islamiste, et des progrès incontestables ont été accomplis sur ce plan.
Mais aussi celle qui devra nous mobiliser pour que la France demeure, dans tous les domaines, le symbole vivant de ce que le Mal cherche à anéantir.
A — Pourquoi tant de haine ?
B — Demandez-vous plutôt pourquoi tant de naïveté.
A — Et si j’avais peur des réponses ?
B — Vous ne seriez pas le seul. Certains ne vont-ils pas jusqu’à pointer du doigt le rock, cette purgation qui, pour n’être pas belle, n’a pas de programme d’extermination et de soumission des réfractaires à la musique ?
C — Êtes-vous sûr de ce que vous dites ? Ne seriez-vous pas un orgueilleux ?
B — Après la musique, l’interlocuteur… Pour ne pas voir que ce sont les terroristes musulmans, le problème ? On a beau dire : il n’y a pas de diabolus in musica, mais dans la religion.
https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/series/exposition-metal-diabolus-musica/diabolus-musica-la-gloire-du-diable
C — Pour tant parler du diable, vous devez être diabolique.
A — Je dis, comme tout le monde, que le soleil se couche ou se lève, mais je ne prends pas le soleil pour un grand chien qui se lève ou qui se couche. Le mot n’est pas la chose, la dissonance purgative n’est pas la cause du mal. La cause est là où l’on ne veut pas la voir, comme dans les Habits neufs de l’empereur, et c’est l’islamisme, cette rage qui n’habite jamais que les musulmans, et qu’on doit donc cesser d’alimenter chez nous. Comment ? En prohibant toute immixtion d’immigrés de religion musulmane.
C — Discriminer une religion…
A — Respect combien indu pour les religions, matrices de joug, de violence et de vice ! Chacun se croit tenu d’y faire allégeance en disant qu’il n’est pas croyant mais qu’il respecte les croyants. Mais enfin, réveillez-vous : qui veut placer les autres sous le joug, qui le rappelle parfois jusqu’à commettre des attentats ? Les croyants ! La charge de la preuve de l’innocuité et de la respectabilité doit donc peser sur eux. Surtout quand ce sont des musulmans. Alors qu’on pointe bien sûr tout le reste : femmes aux jupes courtes, musiciens de rock et bientôt quoi ? Le Père Noël, autrefois bien conspué ?
Encore un excellent billet, Monsieur Bilger, billet dont je retiens ce passage :
« Même si, pour certains responsables politiques davantage inspirés par leur idéologie que par le souci de la vérité nue, il convenait toujours, au nom d’un humanisme prétendu, de baisser la garde et de nous exposer, nous et nos valeurs — valeurs que la volonté de nous les arracher par la terreur rend chaque jour plus précieuses — à de nouveaux massacres.
Alors, oui, monsieur le président, votre « pourquoi » était beau, mais inutile, et la réponse, vous la connaissiez comme nous tous. »
Tout esprit honnête connaît la réponse qui, devant les familles des victimes et les intervenants du 13 novembre 2015 ou face aux assassinats de Samuel Paty ou de Dominique Bernard, nécessairement pose un autre pourquoi : pourquoi la France, sous la gouvernance de sa classe politique pusillanime dont monsieur Macron est emblématique, voit-elle les islamistes lui mener une guerre sur son propre sol et est-elle incapable de mener contre eux la guerre qui s’impose ? Car c’est bien d’une guerre qu’il s’agit et non de simples attentats que le peuple français subit dans sa chair.
Je rejoins donc et fais mien le commentaire de Serge HIREL du 15 novembre 2025 dont je retiens ce passage :
« Revenons au « Pourquoi »… Dans la bouche du Président, qui s’exprimait face aux victimes, aux familles endeuillées, cette fausse interrogation est abjecte. Bien sûr qu’il sait tout des motifs, des auteurs et des circonstances de ces attentats, mais il se refuse à les exprimer pour la même raison qu’il n’est pas allé à la marche contre l’antisémitisme, qu’il a refusé de récupérer Boualem Sansal par la force, et que, dans les « quartiers perdus », les caïds — tous immigrés ou d’origine immigrée — font la loi, la police devant, sur ordre, se contenter d’une présence discrète. »
Inutile de le paraphraser ici. J’ai retenu ce passage parce qu’il évoque Boualem Sansal. Vous avez écrit : « Je sais que la pensée même la plus sincère a besoin parfois de s’orner de l’artifice de la rhétorique. Je connais le talent et l’intelligence de ceux qui préparent les discours d’Emmanuel Macron et je me doute du soin qu’il met pour y apposer sa patte et son style. »
Effectivement monsieur Macron a un talent certain d’artiste et de lecteur avec le ton et le rythme qui siéent.
En revanche, lorsqu’il a lu son texte relatif à la libération de monsieur Sansal, il était plus qu’à la peine et ânonnait son texte manifestement sans conviction aucune… Et pour cause : ce n’est pas son action qui a conduit à la décision de grâce et de libération du président algérien, mais bien les interventions du Pape et du président de la République fédérale d’Allemagne.
Pour en revenir à la guerre menée sur le territoire français par les islamistes, il y a lieu de noter les collusions d’une partie de « l’élite » de l’UE à Bruxelles (subventions, publicité pour le voile islamique, etc.).
Il convient encore de rappeler que monsieur Macron est le prototype même des adeptes de « l’ordre international libéral » (OIL) tel que le dénomme Alexandre Del Valle dans son dernier ouvrage (« Le Nouvel ordre post-occidental » – Éditions L’Artilleur). Il note que « les États de l’UE, [sont] liés par des solidarités atlantistes contraignantes, des normes européennes et des valeurs comme le respect des droits humains et des minorités en tout genre, qui priment sur leurs intérêts nationaux depuis que les engagements internationaux et les valeurs universalistes s’imposent dans les préambules des Cours suprêmes aux lois nationales et articles des Constitutions, de ce fait « désouverainisées ». […] L’Occident globalisé est devenu sous la double impulsion du normativisme de l’UE et de l’unilatéralisme américain démocrate et néocons, un bloc rigide qui réduit la marge de manœuvre des nations qui le composent, excepté le primus inter pares nord-américain ».
Dans ce contexte, il est alors bien plus commode de se concentrer sur la guerre en Ukraine menée par la Russie avec l’affirmation de la menace d’extension d’ici à trois ou quatre ans aux États européens alléguée par nos dirigeants pour faire diversion afin que l’opinion publique accepte l’idée de supporter la guerre menée par les islamistes et qu’elle ne soit pas une préoccupation essentielle de nos dirigeants incapables de concevoir la « contre-guerre » indispensable.
Or, cette guerre est importée avec des populations dont le pacte de Marrakech (en réalité « Pacte mondial sur les migrations ») organise les principes de la venue et de l’installation dans nos contrées et de facto interdit la fameuse « assimilation » qui seule aurait pu en faire des citoyens français au profit de leur maintien dans leurs traditions importées.
Pour mener cette « contre-guerre », il faudrait d’abord dénoncer ce pacte comme d’ailleurs l’Accord franco-algérien (AFA) de décembre 1968. Voit-on monsieur Macron, adepte absolu du fameux ordre international libéral cité supra, avoir le courage intellectuel d’y procéder pour sauver la Nation et le Peuple français de leur disparition programmée ?
C’est pourtant vrai que les discours d’Emmanuel Macron sont toujours excellents.
La voix est bien posée, il n’a pas les yeux rivés sur son texte, comme c’est le cas de trop d’orateurs, la gestuelle est bien maîtrisée, les phrases s’égrènent avec fluidité.
Ainsi que le fait remarquer Catherine Nay, en fait, il s’exprime trop bien et je comprends que cela puisse agacer ses contempteurs.
Ceci étant, je pense qu’il est préférable d’écouter Emmanuel Macron dans une cérémonie d’hommage à un événement dramatique, comme celui du 13 novembre 2015,
plutôt que Jordan Bardella , qui manque encore un peu de métier. 😊
Pourquoi ou pour quoi ?
Une réponse à chacune des deux questions est : pour nous détruire.
Il me prend à rêver d’un Netanyahou en France pour protéger son peuple.
Au sujet de Benjamin, je le trouve encore trop souple, à savoir que le tabassage aurait dû être poursuivi tant que tous les corps des otages n’étaient pas remis.
Macron, lui, en est à pleurer à Berlin pour faire libérer un écrivain qui aura eu une belle publicité.
Cher Philippe Bilger,
« Bien sûr qu’il faut des hommages, mais s’ils ne sont pas suivis d’actes forts, ils consacrent l’état de lâcheté et d’incompétence de l’autorité. (…) Un chef des armées n’enterre pas ses morts, ne fait pas de discours en larmoyant, il tonne, il agit, il frappe vite et fort. C’est cela que les morts et les vivants réclament. »
Je ne suis d’accord qu’avec la deuxième phrase de ce propos de Boualem Sansal. Je pense que chaque hommage, marche blanche, « vous n’aurez pas ma haine », est une preuve de faiblesse, de soumission, de lâcheté, ainsi qu’une invitation pour les terroristes à recommencer de plus belle.
Lorsqu’Israël est attaqué, il n’explique pas, ne pleurniche pas, mais fait parler la poudre et tonner le canon. C’est pour cela qu’il existe encore.
Et puis, commencer par désigner clairement l’ennemi – ce que nous refusons obstinément – est la condition sine qua non pour le combattre. Mais ce n’est pas un État larvaire comme le nôtre, fustigeant la fermeté d’un Retailleau face à l’Algérie et accélérant l’invasion migratoire porteuse de délinquance, de barbarie et de terrorisme, qui va inverser le cours des choses.
Et on n’oubliera pas de saluer au passage notre chère « Mutti » qui, comme le rappelle fort opportunément Causeur, a ouvert une autoroute aux terroristes de tout poil. Et de toutes barbes. Son criminel « Wir schaffen das » est devenu, pour notre malheur : « Wir sterben von das ».
Cher Philippe Bilger,
Plutôt que d’en faire une maladie, le seul parti à prendre face à ce « pourquoi ? » est d’en rire. Jaune.
Pour les masochistes invétérés ou ceux qui voulaient voir à quoi ressemble un audiovisuel bien-pensant, il fallait, ce 13 novembre au soir, absolument jongler d’une télé à l’autre (avec palme incontestable à C ce soir) pour entendre nos savants, experts, politiques et autres sociologues s’interroger benoîtement et doctement sur ce « pourquoi ».
Et pourtant, comme je vous l’ai déjà dit ici, j’ai assisté en février 1974 à un discours de campagne de Jean-Marie Le Pen : il y annonçait tout ce qui est arrivé depuis, tout ce qui a lieu aujourd’hui et tout ce qui adviendra demain (le pire sûrement), avec notamment la transformation déterminante des Arabes en musulmans. Il prévoyait déjà le suicidaire regroupement familial opéré quelques mois plus tard par Giscard. En fin connaisseur de l’islam, il avait compris que tout serait mis en œuvre pour conquérir le monde. Et en fin (sic) connaisseur de l’Algérie, il savait que le ressentiment anti-français allait faire des ravages.
Ce fut le plus grand visionnaire de ce demi-siècle écoulé.
Plus tard, Renaud Camus, Éric Zemmour et Alain Finkielkraut ont repris le même discours et ont vainement tenté de nous mettre en garde, mais entre-temps Giscard et surtout Mitterrand avaient décérébré les esprits, culpabilisé les héritiers de Hitler et de Pétain et gauchisé tout le « système ». Ils sont donc inaudibles. Tout est désormais verrouillé.
Quant aux formations politiques, ni le RN, et encore moins une droite classique déchirée, discréditée et viscéralement centripète, ne prennent aujourd’hui la mesure de la situation.
Seuls Zemmour (avec une méthode abrupte et rédhibitoire) et Marion Maréchal (beaucoup plus finement) proposent un programme qui pourrait, s’il était miraculeusement appliqué, nous donner une chance minuscule d’échapper au destin tragique qui semble à présent inscrit.
Tout le reste n’est que coassements illusoires de grenouilles prises au piège dans leur bocal qui, à l’insu de leur plein gré, s’est inexorablement et mortellement réchauffé depuis cinquante ans.
Il y a bien longtemps que je n’écoute plus les discours mémoriels de Macron, que je ne regarde plus l’acteur compassé qui s’écoute parler et se trouve magnifique. Donc, c’est à la lecture du billet de notre hôte que j’ai découvert ce nouveau morceau de bravoure du sieur. Prononcés par lui, les mots les plus forts perdent toute puissance tant il les accapare à son seul profit. Pas une larme à verser, pas une émotion à exprimer, tant il est bouffi de narcissisme. Mais il est vrai que le « Pourquoi » m’a agacé, sans me surprendre, tant il est l’exemple des reculades du Président.
Comme le dit Philippe, la réponse est évidente, connue de tous. Peut-être faut-il néanmoins ajouter aux raisons qu’il cite, essentiellement liées à leur détestation de nos mœurs, de notre culture, de nos habitudes occidentales, un motif religieux omniprésent lors de chaque attaque du terrorisme islamiste. Les « fous d’Allah » mènent une guerre sainte et ceux du 13-Novembre ont, au nom de leur foi délirante, d’abord voulu massacrer des « kafirs », des mécréants.
De plus en plus prégnante, cette orientation des djihadistes vers la religiosité radicale et sanglante est le vrai casse-tête qui s’impose à nos forces de l’ordre, parce qu’aujourd’hui, grâce aux réseaux numériques, l’endoctrinement ne se fait plus lors de séjours en terre d’islam, mais, à moindres frais, isolément, à la maison, sur l’ordinateur ou le smartphone, via des tutos et des images difficiles à contrôler et à détruire.
L’affaire d’Oléron est exemplaire, terriblement inquiétante, puisque, cette fois, il était impossible à quiconque de prévoir le drame : une conversion express, inconnue de tous, quelques vidéos de massacres, et l’individu, faible d’esprit, est devenu terroriste. Il n’y a pas de parade préventive à un tel geste. Ce qui, on le sait, était loin d’être le cas lors des massacres parisiens.
Revenons au « Pourquoi »… Dans la bouche du Président, qui s’exprimait face aux victimes, aux familles endeuillées, cette fausse interrogation est abjecte. Bien sûr qu’il sait tout des motifs, des auteurs et des circonstances de ces attentats, mais il se refuse à les exprimer pour la même raison qu’il n’est pas allé à la marche contre l’antisémitisme, qu’il a refusé de récupérer Boualem Sansal par la force, et que, dans les « quartiers perdus », les caïds — tous immigrés ou d’origine immigrée — font la loi, la police devant, sur ordre, se contenter d’une présence discrète.
Macron, président de la République française, a tout simplement peur de la rue maghrébine, et dire que, pour la plupart, les terroristes du 13-Novembre ont fait leurs premières armes dans ces quartiers serait, à ses yeux, offenser les communautés d’Afrique du Nord qui y vivent et prendre le risque qu’elles se retournent contre la France.
Précaution inutile… Ces quartiers, depuis longtemps, sont infestés d’islamistes, et leurs habitants, les uns par crainte, mais beaucoup d’autres par adhésion à leur combat, se comportent, dès qu’ils le peuvent, en ennemis. En ennemis de la France, en ennemis de l’Occident. Je n’oublierai jamais qu’au soir du 11 septembre 2001 — je partais, ce jour-là, à San Francisco, à bord d’un avion d’American Airlines, qui a fait demi-tour au-dessus de l’Atlantique —, en rentrant chez moi, à quelques encablures du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, j’ai entendu des centaines, des milliers de cris de joie en provenance de ce quartier… Trois mille morts à New York… Ils faisaient la fête et personne n’est venu le leur interdire.
Aujourd’hui, j’en ai ras le bol de ces discours mielleux qui conseillent de différencier les islamistes et « l’immense majorité » des immigrés maghrébins, de « plaindre » ceux-ci parce qu’ils seraient eux-mêmes « victimes » des premiers, qu’il convient de leur « tendre la main », de les « aider à s’intégrer »… Moi, quand j’écoute de telles niaiseries, je me souviens des « youyous » de 2001, suivis de beaucoup d’autres — et dans tous les quartiers — au fil des attentats et des massacres. Et j’attends encore que la fameuse « immense majorité » ait seulement un mot de vraie compassion pour les victimes de ceux qu’elle applaudit.
Après le 13-Novembre, François Hollande, qui, aujourd’hui, n’est plus qu’un gauchiste parmi d’autres, avait pris le bon chemin en tentant d’imposer un débat identitaire qui aurait obligé ces populations à choisir leur camp. Mais la marche était trop haute pour lui. En huit ans, Macron, lui, a détruit ce qui, vaille que vaille, tenait encore. Ce fut d’abord le « crime contre l’humanité » commis par la France coloniale, puis la négation de la culture française, puis les querelles au Sahel, puis les risettes à la « momie » d’Alger, puis, puis, puis, jusqu’à la défaite finale, lorsqu’Alger, en vingt-quatre heures, a obéi au président allemand et libéré Boualem Sansal, un otage français que l’Élysée, à genoux — « avec calme et respect » en langage élyséen —, lui réclamait depuis un an…
Quant à la situation intérieure, même si les moyens de prévention ont été améliorés, en changeant de forme — elle est pour l’heure plus endogène qu’exogène —, en se diffusant jusque dans les zones rurales, la menace terroriste s’est renforcée, profitant du laxisme de la Macronie en matière de répression, de son absence de courage dans la lutte contre l’immigration, de l’irresponsabilité de ministres de la Justice préférant les voyous aux victimes, et de l’ambiance anti-police que le Président lui-même a alimentée.
Oui, Philippe, les deux axes de travail que vous identifiez pour redresser la barre sont à mettre en œuvre, mais encore faut-il que celle-ci ne soit pas brisée, laissant le paquebot France, déjà fortement endommagé, au gré des vents et sous la direction d’un équipage désormais incapable de tenir tête à la moindre tempête. Incapable parce qu’il n’a pas, n’a jamais eu, ni la volonté, ni même l’intention de faire face, de dire « non », d’être debout et d’engager un combat sans merci contre un ennemi qui, lui, veut notre mort.
Chaque jour que Macron passera encore à l’Élysée sera un jour de trop pour la France telle que nous la souhaitons. Et un jour de moins pour entreprendre son sauvetage. Il est urgent. Le paquebot gîte beaucoup… Le mieux serait que le capitaine quitte la barre au plus vite. Il est encore capable de manœuvres funestes.
Cher Serge Hirel, je ne peux qu’approuver votre paragraphe commençant par « Précaution inutile ».
Quand on constate qu’une écrasante majorité d’Arabes (devenus musulmans) plébiscite un LFI de plus en plus ouvertement antisémite, quand on voit la facilité avec laquelle des centaines de voyous se rassemblent en un clin d’œil pour s’en prendre à la police, c’est qu’il est vraiment temps de tordre le cou à ce vilain canard d’une petite minorité fanatisée et délinquante vs une majorité d’Arabes intégrés.
De gré ou de force, c’est aujourd’hui une majorité d’Arabes qui se sont radicalisés et qui sont désormais prêts à se lever contre nous et à nous soumettre à la charia. Le jour venu.
« Une douleur insensée, injuste, insupportable, et cette question sans réponse : pourquoi ? »
Cher Philippe, ce n’est pas cette phrase qu’Emmanuel Macron a prononcée dans son discours du 13/11/2005.
https://fr.news.yahoo.com/discours-intégralité-demmanuel-macron-hommage-184054413.html
(à 2 mn 45 s)
À 9 mn 15 s, il répond au pourquoi.
Oui, la phrase du président Macron n’est pas du tout celle de M. Bilger.
Et oui, il apporte sa réponse plus loin dans le discours.
Réponse satisfaisante ou critiquable évidemment (islam = islamisme ?) mais il y a eu réponse à la question.
https://www.vie-publique.fr/discours/300870-emmanuel-macron-13112025-hommage-aux-victimes-des-attentats-13112015
Je l’ai écouté en direct et je me suis dit, au moment du « pourquoi » : Ça va venir, oui ? Ça va venir ?
Et c’est venu ! Chez Hidalgo, je me demande encore si c’est venu.
Vous ergotez. Philippe a simplement raccourci la phrase alambiquée, tripatouillée et dégoulinante de fausse compassion prononcée par le mauvais tragédien feignant l’émotion sans nullement en détourner le sens. Il est exact qu’un peu plus loin dans son oraison, celui-ci apporte une réponse à son « pourquoi ». Mais, parce qu’elle occulte la cause principale de ces attentats terroristes -la guerre sainte que mène l’islamisme contre l’Occident chrétien -, elle est très partielle et donc insatisfaisante.
Et ce d’autant plus que, volontairement – il ne peut pas en être autrement -, il passe sous silence que sept des neuf djihadistes du 13-Novembre étaient Français, plus exactement, étaient nés en France et y avaient vécu leur enfance. Dire cela, c’était reconnaître que la haine de la France s’apprend dans les « quartiers perdus », où la loi de la République est combattue par la charia, enseignée plus ou moins clandestinement dans les mosquées tenues par le frérisme, le salafisme et autres communautés religieuses radicales de l’islam, dont les imams, souvent déguisés en prêcheurs dits « modérés », n’auraient jamais pu exercer en France si les pouvoirs publics s’étaient intéressés à leurs agissements et n’avaient pas souvent, localement, favorisé leur installation contre une promesse de calme…
Dire cela, c’était reconnaître la responsabilité de l’État dans les carnages du 13-Novembre. La responsabilité des gouvernements qui, depuis cinquante ans, ont préféré diaboliser les lanceurs d’alerte et accueillir l’ennemi, certains les bras ouverts, d’autres en détournant les yeux… ou en gesticulant sans agir.
Nous en sommes là : une armée hostile se prépare dans les quartiers périphériques de toutes nos grandes villes. Des soldats d’Allah attendent leurs ordres aux portes de Paris… et ont déjà établi des complicités avec des partis qui osent encore se dire « républicains ».
Nous en sommes là et le chef de la France fait de beaux discours qui, croit-il encore, masquent son incompétence.
En premier lieu, appliquer les règles, le droit, la base de rappel de tout ce qui fait les signes religieux apparents. Les mots ne sont que des mots, il faut voir le nombre de femmes vêtues dans la rue de ces chasubles dignes du feuilleton de ma jeunesse, Belphégor.
Et dire que les belles Iraniennes, sous un déluge de coups et de force, voudraient extirper ces signes qui les enlaidissent, les enferment dans un monde de fossile. Elles affichent, certaines en guise de résistance, leur belle chevelure au vent, et ça fait du bien de voir ce souffle de la beauté qui régale non seulement la vue et la chevelure, mais en plus la liberté d’afficher un visge sur lequel on peut lire un nom, et pas un ustensile de cuisine qu’on pourrait nommer couvercle.
Faire du sport avec ces fichus sur les jambes ou sur la tête, tu parles d’une vie de chien en laisse !
« En premier lieu, appliquer les règles, le droit, la base de rappel de tout ce qui fait les signes religieux apparents. »
Comme si — il suffit de se reporter à l’Histoire pour s’en convaincre — les porteurs de signes « républicains » n’étaient pas, eux aussi, parfois capables des crimes les plus monstrueux qui se puissent imaginer, quand ils ne les célèbrent pas avec une joie mauvaise…
C’était la question à ne pas poser, sous cette forme et dans cette circonstance.
Par cette question naïve au point d’être stupide, Le président affecte une distance face à l’événement, distance parfaitement inadmissible.
Un chef d’État d’un pays agressé ne se pose pas, ne pose pas la question infantile « pourquoi », il répond à l’ennemi.
Il le pulvérise, il le disperse, il ventile, suivant la formule devenue culte.
En un mot il agit. Une seule attitude, la loi du talion avec effet amplificateur : pour un oeil, les deux yeux, pour une dent, toute la mâchoire.
La question du « pourquoi » viendra après, bien après, lorsque les armes auront répondu aux armes et que la diplomatie aura la parole, encore que dans ce cas on sait, et le président devrait savoir, que la diplomatie n’a jamais la parole.
La règle du jeu est binaire, on gagne ou on perd.
La question du « pourquoi » traduit une position d’esthète parfaitement inadaptée. Elle prouve que Macron n’est pas dans son rôle de chef, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Il lui manque un essentiel qu’il ignore : plus que la solidarité, il lui manque d’être de la communauté, ce sentiment charnel que les mots expriment mal, et qui se vit, mais sûrement pas des questions oiseuses d’acteur récitant un texte décalé et donc malvenu.
Posture d’acteur narcissique, qui par ce questionnement rapporte à sa personne l’événement, alors qu’il fallait dire, comme l’a dit dans une situation analogue, Poutine : « Nous poursuivrons les terroristes partout, y compris dans les chiottes ».
Pourquoi ? Parce que les islamistes avaient voulu venger les milliers de morts, y compris civils, que la France avait causés en Syrie avec les Américains.
Une explication n’est pas une justification, mais quand on veut ignorer l’explication, c’est qu’on a peur qu’elle puisse servir de justification.
D’autre part, on peut jouer les idiots à se battre contre l’islamisme — pour ne pas dire l’islam — en refusant de voir qu’on ne peut s’opposer à une spiritualité qu’avec une autre, parce que nous n’en avons plus. Mais à ce jeu, c’est l’islam qui comblera le vide, c’est-à-dire qu’il remplacera le christianisme.
De plus, ce n’est pas avec le christianisme suicidaire des cancres de Vatican II que l’on pourra s’opposer à l’islam, mais avec celui qui existe encore dans les monastères et chez les « tradis ». On notera en passant que c’est aussi l’avis de personnalités aussi diverses qu’Éric Zemmour et Michel Onfray.
On notera également que les mystiques du monde entier sont sur la même longueur d’onde : celle de la spiritualité — sujet qui passe très loin au-dessus de la tête de la pègre intellectuelle qui domine la France, et les lâches qui s’aplatissent devant elle ne valent pas beaucoup mieux.
Certes, certes, la guerre intérieure est laide. Les guerres extérieures ne le sont pas moins.
Irak ? Combien de morts, de blessés, de souffrance ? Pourquoi ? Heureusement, pour une fois, nous n’y étions pas. Il a fallu, depuis, rattraper notre désobéissance.
Afghanistan ? Que faisions-nous là-bas ? Combien de morts, de blessés, de souffrance ?
Libye ? Que faisions-nous là-bas ? Combien de morts, de blessés, de souffrance ? Sans parler des conséquences funestes pour le continent européen.
Syrie ? Là encore, que faisions-nous là-bas ?
Je trouve que nous nous en sortons très bien si l’on s’en tient seulement à un simple rapport de proportion.
Si l’on souhaite que l’on ne nous haïsse pas au point de nous tuer, peut-être faudrait-il commencer par moins tuer avec légèreté. Peut-être serait-il bon de commencer par un constat lucide de ce que nous faisons.
La vérité est que nous avons incomparablement plus tué que nous n’avons été tués. La seconde vérité est que nous l’avons systématiquement fait pour de très mauvaises raisons.
Il ne faut donc pas s’étonner que quelques-uns nous haïssent au point de désirer nous occire.
Ce « nous » que j’emploie pour nous accuser, vous l’aurez compris, englobe nos alliés, ceux pour qui nous travaillons en qualité de vassaux volontaires afin de leur complaire, tandis que nous récoltons la haine de ceux que nous meurtrissons.
S’il vous plaît, je vous en conjure : que les âmes bonnes ne me ressortent pas ces sempiternelles excuses d’hypocrites, à la sauce des valeurs, de la liberté, des droits ou que sais-je encore comme salades conceptuelles. Cela me met dans une rage épouvantable, tant et si bien que je leur souhaiterais les mêmes malheurs qu’ils assènent à autrui, indirectement, avec tant de légèreté. Car enfin, en démocratie, tout se fait avec l’aval et au nom du peuple.
On ne tue pas avec légèreté. Jamais. Ceci est un réel principe d’humanité — pas comme les billevesées qui justifient qu’on tue sans même y penser, même et surtout lorsque ce n’est pas nous-mêmes qui portons le fusil qui tue.
On reparlera du vivre-ensemble après.
« Alors, oui, monsieur le président, votre « pourquoi » était beau, mais inutile, et la réponse, vous la connaissiez comme nous tous. » (PB)
Il est des « pourquoi » qui n’attendent pas de réponses car celles-ci s’avèrent incompréhensibles à des personnes qui ont été élevées dans le respect des valeurs chrétiennes et républicaines.
Comment comprendre la haine aveugle de ces fanatiques, endoctrinés dès la plus tendre enfance, pour qui toute personne qui ne respecte pas les préceptes de leur religion mérite la mort ?
Des fanatiques prêts à sacrifier leur propre vie pour mener à bien leur funeste mission, comme cela a été le cas au Bataclan le 13 novembre 2015, à l’exception de Salah Abdeslam.
Le terrorisme islamique est d’autant plus pervers qu’il est difficilement détectable. Des jeunes de 13-14 peuvent se radicaliser en quelques semaines par l’intermédiaire des réseaux sociaux, notamment TikTok.
Difficile de lutter face à un ennemi invisible qui peut intervenir à tout moment et n’importe où.
« Le terrorisme islamique est d’autant plus pervers qu’il est difficilement détectable. Des jeunes de 13-14 peuvent se radicaliser en quelques semaines par l’intermédiaire des réseaux sociaux, notamment TikTok. »
Même pas ! Mais ON ne veut pas voir ! En parler vous fait passer pour un complotiste, un fasciste. Ils se cachent à peine et quand vous en faites la remarque, vous avez des réponses du genre : « Oh là là, vous voyez le mal partout ! »
Comme l’explique ce blogueur :
https://ogeu-mon-village.over-blog.com/preview/1b10b10146ff39fd28d6139122c23688e2531524
Il n’y a pas à « comprendre la haine aveugle (…) ». Comprendre, c’est déjà faire un pas vers le pardon. Il n’y a pas à pardonner, il n’y a rien à excuser. La seule action à mener, c’est l’éradication de ces tueurs fanatisés par une religion moyenâgeuse. Et, pour en arriver là, il faut d’abord un chef qui nomme l’ennemi et soit habité par sa mission. Ce n’est pas le cas de Macron. Réécoutez l’Appel du 18 Juin… Est-il capable de prononcer un tel discours ?
Est-il même capable de reprendre à son compte votre texte, qui identifie les racines du Mal ? Je ne le crois pas. Il parle, il parle, mais ne dit rien. L’éloquence n’est pas une arme de guerre.
« Celle, évidemment, contre le terrorisme islamiste, et des progrès incontestables ont été accomplis sur ce plan. »(PB)
Sauf que ces gens-là, à savoir le Président, ses conseillers, et au-delà la plupart des hommes politiques (y compris au RN), des journalistes et d’autres catégories d’influenceurs n’ont rien compris au film et refusent de voir l’évidence à savoir qu’islam et islamisme sont les deux faces d’une même pièce…
Florence Bergeaud-Blackler, chercheur au CNRS, spécialiste du frérisme, rencontre elle-même de grandes difficultés à faire admettre à ses collègues un certain nombre de vérités objectives sur ce sujet.
« Florence Bergeaud-Blackler est auditionnée sur les liens entre mouvements politiques et islamisme » :
https://www.youtube.com/watch?v=058NbNZiG7o
Cette distinction entre islam et islamisme est une invention des pseudo-spécialistes occidentaux de l’islam manipulés par des activistes islamiques, car pour les auteurs issus de cette culture, comme par exemple Hamid Zanaz :
« L’islam, c’est l’islamisme au repos et l’islamisme, c’est l’islam en mouvement. »
Et quand monsieur Hollande déclare au Louvre le 18 septembre 2012 :
« L’islam est l’exact contraire de l’obscurantisme », nous ne pouvons qu’être consternés et nous comprenons mieux pourquoi il a contribué à laisser entrer en France des gens dangereux dont les tueurs du Bataclan, mais pas seulement.
Avec des gens débitant ce genre de calembredaines d’un air satisfait sans rien y connaître, nous ne sommes pas sortis de l’auberge et nous n’avons pas fini de pleurer des larmes de sang.