A priori, rien de commun entre Pier Paolo Pasolini, assassiné le 2 novembre 1975 sur un terrain vague d’Ostie, et moi.
Pourtant, bien avant l’excellent article de Jacques de Saint Victor « Pasolini : enquête sur un assassinat plein de mystères » dans Le Figaro du 29 octobre 2025, je m’étais toujours senti étrangement familier, complice, avec cette âme torturée, avec cette personnalité si complexe, dont les contradictions et les paradoxes faisaient l’infinie richesse ; avec cette incroyable honnêteté qui, malgré les apparences, ne la rendait prisonnière d’aucun camp, dès lors que l’expression de la vérité, selon lui, était en jeu.
Homosexuel, prenant tous les risques d’une existence de plaisirs débridée, détesté autant qu’il pouvait être admiré par ailleurs, écrivain, cinéaste, profondément respectueux des gens de peu, des simples, des modestes, tout en étant exigeant et vigilant au service d’une culture dont il voulait préserver l’intégrité et l’universalité, Pasolini, par ses fulgurances et ses provocations, par l’étrangeté même de ses obsessions, parvenait cependant à intéresser bien au-delà de lui-même, de ses affinités propres, de ses chemins intimes préservés des curiosités vulgaires.
Avec lui, je n’étais pas loin de me retrouver dans un paysage humain qui, délesté du crime, me faisait songer à la passion que j’avais éprouvée devant certaines destinées à la cour d’assises de Paris, et qui, bizarrement, engendraient parfois comme une impression d’obscure fraternité, dont il convenait que je tirasse souvent les conclusions les plus répressives qui soient.
Pasolini faisait partie de cette catégorie rare d’êtres, où, plus forte que les dissemblances, surgissait une trouble empathie, en dépit du gouffre qui les séparait du commun.

Je ne sais si, chez moi, cette dilection constante pour les ombres plus que pour les lumières a préexisté à une vie professionnelle me contraignant à considérer les premières bien plus que les secondes ou si, dans un même mouvement, ma sensibilité ne s’est pas conjuguée avec ma mission d’accusateur public, que j’ai toujours perçue d’abord comme une salubre opération de débroussaillage intellectuel, judiciaire et humain.
On a souvent fait un sort à sa défense de la police qui aurait dû être soutenue parce qu’elle relevait d’un prolétariat avec lequel ses agresseurs pouvaient être complices socialement.
Comment aurais-je pu demeurer, surtout, indifférent à cette réflexion, si actuelle, de Pasolini dans les Lettres luthériennes , qui dit tout du renversement de nos valeurs, de nos hiérarchies éclatées, de la pauvreté et de la confusion de notre langage, de la perversion de nos principes et de nos idées : « Le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu’il s’appelle antifascisme ».
Avec cette pensée, dont la densité signifie plus et mieux que bien des verbeuses dénonciations, on est immédiatement saisi par un double constat : le fascisme, sur tous les plans, a changé de camp ; il n’est plus là où l’on avait l’habitude de le trouver et de le blâmer, et il sert désormais, dans une odieuse banalisation, à frapper d’opprobre toute contradiction qui ne serait pas conforme à cet antifascisme de pacotille, à ses diktats inspirés par la bonne conscience et par une idéologie qui se flatte de laisser le réel à ses portes.
Aussi la gauche et l’extrême gauche traitent-elles de fascistes, de nazis, ceux qui ont l’impudence de les contester ; les conservateurs sont stigmatisés, et les réactionnaires assimilés aux bourreaux d’hier. Il ne se passe pas une journée sans qu’on ne nous annonce que le fascisme serait à notre porte – et, le lendemain, tout étonnés de nous découvrir encore vivants, nous nous réveillons et ouvrons les yeux sur la démocratie.
Oui, Pasolini est un mort proche, si familier, à la fois tellement à part, mais si terriblement, si tragiquement, si lucidement humain, qu’il demeure, malgré le passage du temps, en nous, tel un mystère que nous n’essayons pas de déchiffrer à notre mesure.
Parce que ce mystère, c’est moi, c’est nous – avec lui.
La Ligue et FdI viennent de faire l’éloge de Pasolini à la Chambre, ergo il n’était peut-être pas si communiste que ça…
Et si vous lisez ses poèmes en frioulan, vous vous apercevrez qu’ils sont aussi apolitiques et diaphanes que Noces à Tipasa, ce qui n’est pas peu dire…
Sarà imbarlumida, tal fossâl
a cres l’aga, na fèmina plena
a ciamina pal ciamp.
Jo ti recuardi, Narcìs, tu vèvis il colòur
da la sera, cuant che li campanis
a sunin di muàrt.
Soir plein de lueurs, dans le fossé
l’eau monte, une femme enceinte
chemine par les champs.
Je me souviens de toi, Narcisse, tu avais la couleur
du soir, quand les cloches
sonnaient la mort.
Je constate avec une certaine perplexité cette tendance contemporaine au renversement systématique des valeurs, où la charge de la preuve se trouve constamment inversée. Toutefois, cette formule selon laquelle « le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu’il s’appelle antifascisme » mérite qu’on s’y arrête avec un regard critique.
Poussée dans sa logique jusqu’au bout, cette assertion impliquerait que ceux qui résistaient au nazisme auraient eux-mêmes incarné le fascisme. Permettez-moi d’accueillir cette proposition avec l’ironie qu’elle mérite : disons qu’il s’agit là d’une « théorie intéressante », n’ayant toutefois d’autre statut que celui d’hypothèse audacieuse, pour ne pas dire téméraire.
Un retour aux fondamentaux s’impose. Le Larousse définit le fascisme comme une « attitude autoritaire, arbitraire, violente et dictatoriale imposée par quelqu’un à un groupe quelconque, à son entourage ». Face à ces formulations séduisantes qui dissimulent sous leur élégance rhétorique des approximations conceptuelles dangereuses, l’exercice salutaire consiste précisément à ouvrir un dictionnaire. L’autorité intellectuelle de celui qui prononce une phrase ne suffit pas à en garantir la pertinence ou la rigueur.
Les mots s’épuisent sous l’effet de leur instrumentalisation. Camus, que je ne compte pas parmi mes références majeures et dont l’œuvre me semble occuper une place somme toute secondaire dans le panthéon littéraire, a néanmoins formulé cette vérité essentielle : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Sur ce point précis, je lui concède volontiers une lucidité supérieure à celle de Pasolini, qui, dans cette formule, a précisément commis cette faute : mal nommer la chose.
La langue française évolue au fil du temps et certains mots acquièrent, par extension, un autre sens que celui d’origine. C’est le cas du terme « fascisme ». La définition que vous en retenez est exacte… et, sans pour autant porter un jugement sur le type de régime politique auquel aspire Mélenchon, on peut dire que son attitude vis-à-vis de son entourage et de ses adversaires est « fasciste », dans la mesure où elle ne respecte aucun critère démocratique.
Mais il ne fait aucun doute que ce mot ne se débarrassera jamais de son sens premier, celui qui le lie étroitement aux régimes dictatoriaux des années 1930-1940. Son emploi, de ce fait, ne peut être qu’ambigu… et c’est sur cette ambiguïté que jouent ceux qui désignent leurs adversaires par ce vocable…
Mélenchon n’est ni Mussolini, ni Hitler, pas même Franco… d’autant plus qu’il n’a rien d’un nationaliste. Et la droite dite « extrême », qui n’a jamais eu un mot contre la démocratie ni contre la République, est bien loin du « fascisme » dont elle est soupçonnée.
Bref, pour le bien commun, ce terme « fascisme » est à proscrire. Il n’est plus qu’une injure et un prétexte donné aux casseurs « antifascistes » pour justifier leur seul objectif : la chienlit.
« Face à ces formulations séduisantes qui dissimulent sous leur élégance rhétorique des approximations conceptuelles dangereuses, l’exercice salutaire consiste précisément à ouvrir un dictionnaire. »
Bah non. Justement pas. Ce que vous préconisez, c’est l’hérésie charoulétiste. Celle qui consiste à aller voir dans le dictionnaire ce que signifie le « racisme », dans l’unique but d’écraser les « racistes » de son « anti-racisme ».
De même qu’il est dangereux de laisser les enfants jouer avec une perceuse, on ne devrait pas autoriser les illettrés à ouvrir le dictionnaire.
Un dictionnaire n’est pas fait pour vider des querelles politiques ou philosophiques. Il reflète seulement l’usage communément fait des mots.
Cependant, un nombre considérable d’abrutis emploient les mots à tort et à travers dans le but d’imposer leur pouvoir, surtout depuis que les méthodes communistes et psychanalytiques de distortion de la parole se sont répandues à travers la population.
Les dictionnaires sont contraints, bien malgré eux, de constater ce désastre. Cela ne signifie pas nécessairement qu’ils l’approuvent.
Certains le font avec retenue et retard. Ce sont les meilleurs. D’autres, comme le funeste Larousse que vous choisissez, le font avec enthousiasme et en précédant la décadence.
On le voit bien dans la définition que vous citez. Prétendre que le fascisme est « une attitude autoritaire, arbitraire, violente et dictatoriale imposée par quelqu’un à un groupe quelconque, à son entourage », c’est véritablement se moquer du monde.
Le fascisme n’est pas une attitude, c’est une doctrine politique et un régime ayant existé dans l’histoire.
À en croire le Larousse, un homme qui exige de ses enfants qu’ils s’essuient les pieds avant de rentrer à la maison peut être qualifié de fasciste. Même la gauche la plus enragée n’emploie pas le terme dans ce sens.
Si vous voulez débattre du sens de tel ou tel concept, par opposition au seul mot qui le désigne, il va falloir que vous preniez votre cerveau entre les mains et que vous vous débrouilliez tout seul afin de défendre votre point de vue. Faire un copier-coller dans le « dictionnaire » (lequel ?), non seulement c’est de la triche, mais c’est l’assurance que le débat n’aura pas lieu.
Par définition, le « dictionnaire » reflète l’usage le plus commun. Ce qui comprend, lorsqu’il s’agit de politique ou de philosophie, les sottises et les mensonges les plus répandus.
Sans compter que le dictionnaire répond en dix mots à une question dont la réponse exigerait dix pages – ou mille.
Les mêmes écervelés qui ouvrent « le » dictionnaire pour prouver qu’ils ont raison déversent leur mépris sur ceux qui citent Wikipédia dans le même but, alors que ce dernier est une encyclopédie. Soit précisément l’outil adéquat si l’on veut apprendre en quoi consiste un concept.
Outil imparfait, bien entendu, comme tous les outils. Il y a de bonnes et de mauvaises encyclopédies. Ouvrir une encyclopédie n’est qu’un premier pas dans l’acquisition d’un savoir, et on peut s’en passer en allant directement à la source.
Mais cela vaut infiniment mieux qu’employer une disqueuse pour ouvrir un bocal de confiture.
Quelle ironie, en vérité, que de constater cette inversion troublante : voilà que seuls ceux qui doutent de leur maîtrise linguistique consultent les dictionnaires et s’efforcent d’employer les termes justes dans leurs échanges. Où nous mène donc cette dérive ?
Nous aboutirions ainsi à un paradoxe singulier : d’un côté, les supposés « illettrés » qui connaissent la langue française et l’utilisent avec discernement ; de l’autre, les « lettrés » dont la maîtrise serait si parfaite qu’elle les autoriserait à conférer n’importe quelle acception à n’importe quel vocable. Cette assertion m’a, entre nous soit dit, profondément amusé par son caractère révélateur.
Car il existe une vérité élémentaire qu’il me faut rappeler, fût-ce au prix d’énoncer une évidence : avant de prétendre développer quelque réflexion que ce soit dans la langue française, il convient naturellement d’en posséder les fondements et d’en maîtriser, à tout le moins, les éléments constitutifs.
Confondre le fascisme avec une simple véhémence argumentative ou un désaccord vigoureux, c’est précisément ouvrir la voie à ce qui ne saurait être une discussion authentique. Le référent sémantique demeure essentiel : si chacun attribue à ses propres mots un sens personnel en négligeant leur signification partagée et potentiellement divergente chez ses interlocuteurs, tout dialogue véritable devient impossible. L’article en question illustre parfaitement ce cercle vicieux.
Je ne faisais, au fond, que rappeler ces fondamentaux d’une saine dialectique.
C’est beaucoup de mots pour dissimuler une évidence : vous êtes un faux lettré, car vous ignorez à quoi sert le dictionnaire.
Contrairement à ce que vous prétendez, vous n’avez pas eu recours au dictionnaire (et au plus mauvais d’entre eux) pour trancher un point philologique. Vous avez prétendu trancher une question politique sans débat, en recopiant ce qu’il y a dans le dictionnaire.
Et en choisissant, de plus, la définition la plus stupide qui s’y trouve.
Si vous étiez un véritable lettré, un authentique philosophe et non le cuistre que vous êtes, vous auriez eu la dignité et la décence d’expliquer par vos propres moyens intellectuels ce qu’est, selon vous, le fascisme, et pourquoi il convient de l’approuver – ou de le combattre.
C’est cela, le véritable débat rationnel qui a fait la civilisation occidentale.
Mais nous sommes envahis de pipoteurs tels que vous, aptes à cracher des kilomètres de « dialectique », comme vous dites, mais incapables de penser par eux-mêmes.
Vous êtes si imbu de votre propre production pipologique que vous ne vous rendez même pas compte de votre auto-réfutation. Vous dites en effet :
« Confondre le fascisme avec une simple véhémence argumentative ou un désaccord vigoureux, c’est précisément ouvrir la voie à ce qui ne saurait être une discussion authentique. »
Or c’est précisément ce que fait la définition imbécile du Larousse que vous nous avez mise sous le nez :
« Le fascisme est une attitude autoritaire, arbitraire, violente et dictatoriale imposée par quelqu’un à un groupe quelconque, à son entourage. »
Bah non. Le Larousse raconte n’importe quoi. Un véritable lettré est quelqu’un capable de reconnaître par lui-même les sottises lorsqu’il s’en trouve, même s’il y a une Grande Marque sur la couverture du Bouquin.
Vous êtes l’illustration parfaite du faux savant produit désormais à la chaîne par l’université française (et, pour être complet, par de nombreuses universités occidentales).
Rien ne me plaît chez ce cinéaste. Rien.
Ne pas plaire à Charoulet est plutôt bon signe !
@ Achille
Vous semblez confondre avoir voix au chapitre et avoir droit au chapitre.
Comme si la poésie avait à voir avec la politique, alors qu’elle lui est totalement étrangère…
Pas en ce qui concerne Pasolini dont la biographie montre qu’il a eu une activité politique très marquée, que l’on retrouve jusque dans ses oeuvres.
Rien de nouveau sous le soleil… Le fascisme – maladie honteuse qui sévit au sein de la classe politique depuis son apparition en Europe dans les années 20 – change de camp au gré des tensions entre partis, lorsque l’un ou l’autre des protagonistes, en manque de discours idéologique cohérent, n’a plus que l’injure pour tenter d’abattre l’adversaire.
« Fasciste ! »… Aujourd’hui, c’est la droite dite « extrême » et même des élus plus proches du centre qui sont ainsi qualifiés par les partis de l’ex-« front républicain » avec une fréquence qui tourne à l’obsession. Les dirigeants de ceux-ci auraient-ils oublié que le premier régime politique fasciste a vu le jour en Italie, lorsque, ex-dirigeant du PSI, Benito Mussolini s’est emparé du pouvoir en mêlant son inclination socialiste et son penchant militariste ?
Auraient-ils oublié qu’en tous points ce régime était une dictature ? Auraient-ils oublié que le Duce admirait le IIIe Reich ? Qui va croire que Marine Le Pen, Jordan Bardella, Éric Ciotti, Éric Zemmour, Sarah Knafo et même Bruno Retailleau s’apprêtent à transformer la Ve République en régime autocrate ?
Quand on entend sur je ne sais quelle chaîne d’info une députée PS vomir sans retenue sa haine du RN sous le prétexte de sa filiation directe avec le FN, qu’elle dit avoir été fondée par des « nazis », il est peut-être bon de rappeler ces quelques points incontestables de l’histoire du XXe siècle.
À chaque époque ses « fascistes ! »… En mai 1958, le « fasciste ! », selon la gauche qui hurlait au coup d’Etat, c’était de Gaulle… « Le fascisme ne passera pas ! Le fascisme ne passera pas ! ». En 1968, quand Cohn-Bendit, Krivine, Geismar et leur clique de trotskistes traitaient la police de « SS », la CGT, bras armé du PC dans les entreprises, utilisait ce même slogan pour les combattre… avant de les rejoindre… Et Mitterrand, en maître de la manipulation politique, n’a pas hésité, en 1969 et dans les années suivantes, à qualifier de « fascistes » les Comités de défense de la République (CDR), qui, soutenant le Général et la Ve République, lui rendaient la pareille en l’affublant du surnom « Marx ».
Aujourd’hui, on prend l’habitude à droite – et en particulier sur CNews – de renvoyer à l’envoyeur ce terme dégradant. Mélenchon, LFI et même les écervelées écolos ont droit à ce traitement. Certes, leur attitude politique – mépris, injures, provocations… – est identique au comportement des fascistes d’autrefois. Certes, sectaires, vindicatifs et prêts au pire, ils représentent le même danger qu’eux pour la République. Certes, ils n’usurpent pas ce qualificatif…
Mais est-il utile néanmoins d’employer la même méthode dégradante qu’eux pour les chasser de la moindre parcelle de pouvoir ?
Pour ma part, je ne crois pas que les imiter soit la bonne démarche. Elle risque même d’être contreproductive, les Français, aujourd’hui, attendant plus des dirigeants sérieux et compétents que des garnements qui se chamaillent et s’invectivent.
Si les 121 députés du groupe RN s’étaient comportés dans l’Hémicycle comme la bande à Mélenchon, qui vocifère, éructe et aboie à la moindre occasion, il est certain que l’UDR de Ciotti ne les aurait pas rejoints, certain que les groupes LR et Horizons n’auraient pas mêlé leurs voix aux leurs pour voter leur résolution visant à abroger les avantages exorbitants offerts aux Algériens par les Accords de 1968.
De plus, à part ceux qui sont passionnés par la politique, combien sont aujourd’hui les Français qui ont une connaissance suffisante des régimes autoritaires de la première moitié du XXe siècle pour bien comprendre ce que recouvre le mot « fascisme » ? Qui sait encore vraiment faire la différence entre fascisme, nazisme, pétainisme, franquisme ? Quatre termes qui, aujourd’hui, sont considérés comme interchangeables, y compris par les dirigeants de gauche, alors qu’historiquement, ils désignent des régimes clairement différents.
PS : Je ne comprends pas l’admiration de notre hôte pour ce marxiste italien, certes cultivé et prolixe, mais qui, dans son comportement privé et public, est à mille années-lumière de ce que l’on sait de celui de Philippe…
@ Achille
Mais pourquoi donc vous obliger à pondre dans l’urgence ce genre de commentaire concernant un cinéaste que vous n’appréciez pas et dont les scénarios d’après vous étaient jugés particulièrement abscons ?
Parce que d’après vous nous devrions faire un commentaire uniquement sur les personnalités – que ce soit du domaine artistique ou politique – que nous apprécions ?
C’est rarement le cas, en particulier sur ce blog…
« Oui, Pasolini est un mort proche, si familier, à la fois tellement à part, mais si terriblement, si tragiquement, si lucidement humain, qu’il demeure, malgré le passage du temps, en nous, tel un mystère que nous n’essayons pas de déchiffrer à notre mesure.
Parce que ce mystère, c’est moi, c’est nous – avec lui. » (PB)
À la veille des cinquante ans de son assassinat, Pasolini refait parler de lui dans les médias.
Pasolini est, à n’en pas douter, un personnage mystérieux, difficilement déchiffrable. En ce qui me concerne, je n’irais pas jusqu’à dire qu’il m’est familier.
J’avoue que, personnellement, je n’ai jamais vraiment été passionné par les films de ce cinéaste aux multiples facettes, puisqu’il était aussi écrivain et poète.
Il est vrai que son œuvre s’adresse à un public d’initiés, rien à voir avec les films de Claude Zidi ou de Michel Audiard, destinés à un public populaire…
Son film Théorème est particulièrement abscons. Celui qui n’en possède pas les codes n’y comprend strictement rien — ce qui a été mon cas.
L’autre film que je suis allé voir, il y a bien longtemps, c’est Le Décaméron. Cette œuvre ne m’a pas particulièrement marqué.
Si l’on se réfère au nombre de prix et de distinctions que Pasolini a obtenus, c’est certainement un très grand cinéaste. Mais, en ce qui me concerne, je « n’accroche pas ».