Les politiques au bord de l’action…

On dirait que la politique n’est plus qu’un discours de la méthode, un art du dialogue, une aptitude au compromis, une sainte horreur de l’autorité et une peur panique de la décision.

Les responsables politiques, les Premiers ministres successifs, semblent de plus en plus demeurer au bord de l’action. Comme s’ils hésitaient à sortir du flou et à entrer dans le dur, comme s’ils répugnaient à quitter les virtualités et les espérances pour s’engager sur le terrain des choix – donc des exclusions – et des actes.

François Bayrou comme Sébastien Lecornu ne sauraient être considérés comme des personnalités médiocres, bien au contraire. Ils n’ont pas eu le même parcours, ne se ressemblent pas et leur psychologie n’est pas la même.

Pourtant, à les écouter et à les lire, je ne peux m’empêcher de les trouver fidèles à une même conception de la politique d’aujourd’hui : on retarde plutôt qu’on avance, on tente d’inconcevables ententes au lieu de débroussailler avec vigueur le maquis du réel, quitte à faire mal, à faire de la peine à certaines causes et à en privilégier clairement d’autres. On ne peut plus, en politique, piétiner en attendant le moment favorable : il ne viendra pas, il ne viendra plus.

L’entretien éclairant qu’a donné le Premier ministre au Parisien était très révélateur de cet état d’esprit actuel. S’il contenait quelques pépites de refus sans équivoque et d’orientations assurées, l’essentiel tenait cependant à une maîtrise subtile du non-dit, de l’implicite délicat et de l’explicite prudent. Comme si l’on avait tellement vanté la technique supérieure du Premier ministre pour les arrangements, qu’il ne parvenait plus à s’en détacher ou qu’il pressentait le risque imminent s’il osait s’aventurer dans l’audace.

J’entends bien que, depuis la réélection du président de la République, et plus encore depuis la dissolution, des contraintes impérieuses, notamment parlementaires, pèsent sur la vie gouvernementale et la démocratie au quotidien.

Sans doute, aussi, cette focalisation sur la forme est-elle la conséquence d’un fond de la politique devenu de plus en plus insaisissable, parfois presque illisible et opaque.

Il n’empêche qu’au-delà de cette conjoncture éprouvante, un mouvement profond semble se dessiner : les responsables politiques, les titulaires du pouvoir, semblent préférer demeurer au bord de l’action plutôt que d’entreprendre avec courage et résolution. Le souci du dialogue donne bonne conscience pour ne rien accomplir. Le délai de réflexion masque l’impuissance et fait croire qu’on domine l’avenir, alors qu’on a peur de lui.

Il faudra que la politique, demain, de droite comme de gauche, réapprenne cette vigoureuse et exaltante qualité : accepter de décider, savoir trancher.

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  1. Les pauvres maires de certaines villes ! Et j’entends cette bêtise crasse : il faudrait mieux les rémunérer pour qu’ils ne tapent pas dans la caisse. Et puis quoi encore ! Ils n’en auront jamais assez, quoi que vous leur accordiez. C’est détestable. S’ils ne sont pas contents, qu’ils se barrent et qu’ils arrêtent de pleurnicher. La nature a horreur du vide, et il y aura toujours quelqu’un pour les remplacer. Ces pleurnicheurs n’ont qu’à aller bosser dans le privé : être élu n’est pas un métier.

    Cela commence à bien faire, cette petite musique qui consiste à réclamer une augmentation de la rétribution du maire. Ils ont une indemnité, et en plus des frais de mandat.

    Ceux qui ont été épinglés sont à Paris, mais on va bien rigoler quand ça fera boule de neige.

    Pas contents ? Un jeune loup les remplacera, et lui, pour des épluchures, fera le job, parce qu’enfin il aura le passage qu’il attendait depuis des lustres, passage bouché par des rentiers de la politique.

    Pas contents ? Qu’ils se barrent et qu’ils arrêtent de vouloir nous tirer des larmes.

    Dans les petites villes et municipalités, ils font front ; eux, sans doute, mériteraient davantage. Mais tous ces grands professionnels de la politique devraient nous rembourser les dettes astronomiques qu’ils ont amplifiées. À Paris, c’est la médaille d’or : cela n’empêche aucun élu de se servir au-delà du largement permis. Et en plus, il faudrait que je participe à boucher les trous ? Ils nous prennent pour des couillons.

    Le champagne pour eux, et pour les imbéciles le mousseux, quand il y en a. Qu’ils dégagent ! J’en ai soupé de les entendre se plaindre, de taper dans la caisse pour payer les barres de chocolat du petit, des vêtements hors de prix et des voyages au bout du monde. Tout cela est obscène : ils se tapent la cloche dans un pays de onze millions de citoyens sous le seuil de pauvreté. C’est moche, et en plus, c’est sans l’honneur de servir pour le bien public. C’est petit et minable.

    Le maire de Béziers, lui, savait ce qui l’attendait : il a perdu beaucoup en étant maire, mais il l’a accepté par envie de servir.

    1. Si on veut des politiciens rigoureux, il nous faut montrer la même rigueur :
      – Ne pas attendre de sauveur
      – Ne pas réclamer des mesures empirant la dette pour en accuser les politiciens
      – Ne pas osciller entre désir de monarchie absolue et révolutionnaire avec un pays affichant des fastes ridicules chez des faillis, et une histoire de vainqueurs quand on a une démocratie par intermittence et qu’on a été délivré par les Alliés. Parce que tel maître, tel valet : si le peuple se gorge d’illusions, ses mandataires, aussi.
      – Se détourner des sirènes d’un passé où il y avait déjà de la dette, sans démocratie, l’Ancien Régime. Ne pas rejouer la Révolution et sa Terreur par l’intolérance au débat et le rêve de quelque utopie.

      J’imagine que j’en oublie, sinon, cela voudrait dire que j’ai une théorie du tout en politique, et le tout, c’est trop pour moi, et en fait pour quiconque, sans parler que j’ai même pu omettre une chose que je sais comme tout le monde tout le temps.
      Bien sûr, le plus important est le désir de liberté, en France, on en parle, mais bof ! J’ai été censuré, je pense par précaution, enfin, je ne pense pas avoir enfreint de limite légale, pour avoir retracé les tribulations de qui se prépare de loin, car on ne sait jamais, pour se suicider, solution de ceux qui n’en ont pas.

      Vous exigez des politiques incapables de renoncer au pouvoir un suicide social, alors qu’il me paraît plus ardu de renoncer à vivre selon sa nature de bête de proie que de vivre. Ces gens n’ont pas idée de ce que vit le peuple, mais le peuple n’a pas idée de ce qu’est la domination, soit un instinct plus répandu que le territorial dans le monde animal, et en plus, par la politique, il prend du sens.
      La domination s’assure par les ordres, mais est facilitée quand on affiche de l’argent, qui soumet par sa vue celui qui en est dépourvu, souvent. Et chez le chef, et chez le peuple, souvent, méprise plus bas que soi dans la hiérarchie sociale et le plumage, et on a du ressentiment envers plus haut que soi.

      Le politicien se situe entre la masse des concitoyens et des dirigeants d’entreprise très riche qu’il peut envier et en tout cas face à qui il doit s’imposer, selon les modalités de notre tribu, monarchie absolue et Révolution. Sortons de ces représentations, plus que d’en dénoncer les aspects les plus dérisoires.

  2. J’aime bien le bon sens de Warren Buffet. Nos politiques, pour la plupart, sont détestables et la pitoyable Hidalgo qui n’en peut plus dans son royaume de se faire épingler pour des dépenses somptuaires.
    Je suis pour un seul mandat, une seule fois renouvelable, sinon s’installe une confusion des genres : l’argent s’achemine inexorablement vers des dépenses personnelles, la répétition des mandats installe la perception d’un viager d’argent dont ces élus pensent qu’il est un peu le leur. Et là, ce sont voyages, garde-robe, champagne à discrétion, frais de bouche variés et ce luxe discret que s’approprient bon nombre d’élus avec l’argent public. ¡Fuera !

    https://x.com/antonin_fr_/status/1973774414237114806?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg

    1. Robert Marchenoir

      « Je suis pour un seul mandat, une seule fois renouvelable. »

      C’est un sujet de réforme très intéressant que vous présentez là. Le libéral Thomas Sowell, économiste et penseur politique américain (qui est toujours actif à l’âge de 95 ans), va plus loin que vous. Il préconise que les membres de la Chambre des Représentants ne puissent être élus qu’une fois, mais pour six ans au lieu de deux. Actuellement, il n’y a pas de limite (*).

      Et il recommande que leur traitement soit porté à… un million de dollars par an, soit plus de cinq fois le montant actuel. Mais sans frais de mandat ni droit à une pension de retraite, comme c’est le cas aujourd’hui.

      Son raisonnement est le suivant : actuellement, la principale préoccupation des députés est de se faire réélire. Et pour cela, ils doivent mener des campagnes qui coûtent beaucoup d’argent.

      Non seulement lever ces fonds et préparer ces campagnes prend beaucoup de temps, qui serait mieux consacré à légiférer sur les problèmes cruciaux du pays, mais de plus, les élus sont conduits, dans ce but, à se compromettre avec différents groupes de pression. Pour attirer leurs dons, ils s’emploient à favoriser leurs intérêts particuliers plutôt qu’à oeuvrer à l’intérêt général.

      Pour agir correctement dans le domaine politique, il faut détenir une expertise de haut niveau dans tel ou tel domaine. Mais à l’heure actuelle, dit Thomas Sowell, un dirigeant d’entreprise, un scientifique, un financier ou un médecin d’élite ont peu d’incitations à se porter candidats : ils peuvent gagner beaucoup plus en exerçant leur métier au sein de la société civile.

      Par conséquent, ceux qui sont élus sont davantage des gens assoiffés de pouvoir pour des raisons douteuses, et tentés de se compromettre en faveur de tels ou tels intérêts particuliers, que des hommes à la fois compétents et désintéressés.

      En combinant l’interdiction d’être réélu avec un traitement très confortable, bien plus élevé que celui en vigueur, on pourrait, d’un seul coup, réaligner les incitations dans le bon sens.

      Il est vraisemblable qu’une telle réflexion soit valable pour de nombreuses autres démocraties, et en particulier pour la France.

      La proposition de Thomas Sowell a un autre intérêt : elle montre la vanité des réactions populistes à courte vue se contentant de vitupérer tel ou tel homme politique parce qu’il mangerait trop bien à nos frais. Mais elle montre aussi à quel point l’obsession française pour l’homme fort, détenteur d’un charisme spécial, une sorte de roi qui ne dirait pas son nom, est vouée à l’échec.

      Pendant que l’on cherche éperdument un nouveau général de Gaulle qu’on n’a pas la moindre chance de trouver, on oublie que les organisations humaines, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’une simple association ou d’un gouvernement, ne peuvent fonctionner de façon bénéfique que si les incitations inscrites dans leur organisation sont orientées vers le but recherché.

      En d’autres termes, pour avoir une bonne politique, il faut avoir une bonne économie – au sens très étendu du terme. Je ne parle pas là du produit intérieur brut, de la dépense publique ou des recettes fiscales. Je parle des motifs de l’action humaine tels qu’ils sont décrits, par exemple, par un Ludwig von Mises.

      Une raison de plus d’éradiquer le gaullisme de la pensée politique française, et de le remplacer par la pensée économique, la seule qui vaille, la pensée libérale – car il n’y a d’économie que libérale ; toutes les autres théories économiques sont fallacieuses.
      ______

      (*) Certains des membres actuels de la Chambre des Représentants ont été constamment réélus depuis… plus de 40 ans.

      On trouve de même, en France, des maires constamment réélus depuis des décennies, y compris dans des villes importantes – et tout le monde a l’air de trouver ça normal. Alors qu’à l’évidence, cela garantit pratiquement l’existence de dérives clientélistes. Comme quoi, lorsque les Français sont à peu près assurés d’être directement bénéficiaires de la corruption, ils n’y voient guère d’inconvénient.

  3. Quand il s’agit de querelles et de pardon, l’incompréhension générale, plutôt que d’accéder au texte de la paix, en reste aux coups de goupillon.

    Comment alors pourrait-on accéder à l’empire sur soi-même, fondement de la fédération des États-nations, si l’on se voue à l’imitation des imitateurs de l’erreur de toute domination ?

    À force d’accuser chez autrui ce qu’on n’a pu identifier qu’en soi-même, on se voue à répéter les défaites de notre incapacité à faire peuple sans vindicte contre celui désigné comme différent.
    Le politique ici, à qui est prêté l’indécision de sociétés incapables de maîtriser leur pulsion collective, ne pourra dénouer ce nœud qu’en sachant en exposer l’architecture, ce qui l’expose à ce qu’on observe, son expulsion.

    La démocratie, gouvernement du peuple par lui-même, ne pourra s’exercer pleinement que par cette prise de conscience individuelle qui est la mission éducative de l’État de droit, dont chacun est responsable en cette capacité réelle à maîtriser en lui-même et par lui-même la pulsion collective.
    Sinon la vindicte reprend sa négation du droit, et les démagogies violentes exposent, comme en Israël, les populations aux pires et éternels recommencements.

    C’est un choix : non, ne les sifflez pas !

  4. Du pognon ?? Il n’y a que cela dans notre beau pays qui en regorge :

    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/champagne-robes-de-luxe-les-d%C3%A9penses-de-tous-les-maires-de-paris-pass%C3%A9es-au-crible/ar-AA1NL1BI?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=68ded1e8373f40dd86e186b29b412792&ei=12

    Ils n’en peuvent plus, les pauvres, ils travaillent beaucoup, ils sont débordés… C’est sûr, pour faire ces emplettes, il en faut du temps : le shopping est un métier à plein temps, les influenceurs en témoignent.
    On peut imaginer sans peine, à l’échelon national, ce qui peut exister… C’est à vomir !
    Ils se goinfrent, certains jusqu’à l’indigestion, et il faudrait que je mette la main à la poche pour boucher les trous ? Je sais combien me coûte une chemise — BOSS pour ne pas le nommer —, un costard aussi. Je me demande comment on peut dépenser des milliers d’euros comme l’une de Paris ou une autre que l’on n’attendait pas.
    Ce n’est plus de la politique, c’est du concours d’élégance ; ce ne sont plus des repas d’affaires, ce sont des repas de rois, comme Wauquiez qui a dit qu’il rembourserait.

    De méchants voraces qui font honte à un pays, à ceux dont les mois se terminent le 15 et à qui on va dire qu’il n’y a plus un rond dans les caisses. Tout cela pue la gabegie, le laisser-faire, les sales habitudes de l’argent facile des autres, ces couillons de contribuables. C’est à vomir de chez vomir ! On a beau dire et beau faire : souvent épinglés, jamais virés comme des malpropres, ni dans leurs partis ni de leurs postes d’élus. C’est désespérant. Elle avait quand même 11 000 € de budget pour s’habiller, et elle n’en avait pas assez. Ils n’en ont jamais assez, ces goinfres qui me révulsent. Avec le pognon des contribuables, c’est tellement facile… et ils découvrent quand même qu’ils pourraient aussi faire des économies. ¡Fuera !

  5. En fait, les gens ont tendance à vouloir des réformes tant qu’elles touchent les autres, et sinon, non. Donc on les réclame et on les maudit en même temps, comme des joueurs à la roulette, sauf que là, les cris peuvent avoir une influence. La justice voulant qu’on n’inflige pas aux autres ce qu’on repousse pour soi, il est juste de ne vouloir que le moins de réformes possible. L’avantage de désirer que l’État se débarrasse des millefeuilles et de ses fastes, qui ne font pas que coûter mais ridiculisent quand on est dans la dèche, est double :
    – Ne s’en prendre à personne, ce qui n’évite pas que la douleur pour certains, mais évite de diviser davantage.
    – Donner l’exemple.

    Donner l’exemple… Il m’amuse qu’on le réclame de telle ou telle catégories de citoyens, quand c’est l’État qui dit assurer le service du public. Noblesse oblige, quand on se vante, il faut assumer. Pauvres et riches, informaticiens ou rémouleurs, ne prétendent pas incarner quelque chose de transcendant, il est bien vain de leur imposer d’être méritants, solidaires ou je ne sais quoi encore.
    Il me semble d’ailleurs que si l’on voulait être sérieux dans les réclamations, on commencerait à parler de devoir de façon plus générale et moins confuse. Plus générale, sauf à revendiquer le pouvoir politique et l’exemplarité, je ne vois pas pourquoi telle ou telle catégorie devrait être plus civique qu’une autre sous peine qu’on la voue aux gémonies. Moins confuse, si des croyants peuvent s’imaginer devoir payer leur paradis en tendant l’autre joue, aucune nation n’a à tolérer de catégorie d’immigré où on innove en nous rendant le mal pour le bien…. Le devoir essentiel d’un peuple est de rester libre, ce qui implique de ne pas laisser s’agréger chez lui des ennemis de l’intérieur.

    La France n’a rien d’exceptionnel qui mérite qu’on l’imite, dans le monde, du point de vue politique, elle qui a perdu plusieurs fois sa liberté et ne fait pas ce qu’il faut pour la conserver. On ne doit pas agir pour être approuvé des voisins, mais pour la liberté.

    Le problème de la dette et de la drogue ? Le même, le risque de dépendance. Mais le drogué est supérieur aux promoteurs de la dette en ce qu’il joue avec sa liberté, mais pas avec celle des autres. Piège diabolique, il est très difficile de se déshabituer à vivre avec moins qu’avant. Et la dette, qui faisait dépenser plus sans qu’on doive condamner l’un ou l’autre à payer, fait que quand on doit changer de fonctionnement, inhabitué aux concessions réciproques, on risque de réveiller violence voire dictature, démesure d’ordre et de désordre qui ne sont jamais loin de l’imaginaire national. La vanité nationale reposant sur rien risque d’aggraver les choses : une guerre civile, une dictature, la France traitée comme la Grèce ? On le croit impossible, quand je pense que ces dangers sont bel et bien réels. Le tout n’est pas d’être flamboyant, mais de tenter d’avancer selon nos faibles, très faibles capacités. Comme des convalescents, je dirais.

    Et je dirais autre chose : la mondialisation n’est pas conforme au tempérament national type « un tien vaut mieux que deux tu l’auras ». On n’aurait donc jamais dû trop s’ouvrir… De bons résultats à un instant T ne veulent pas dire grand-chose, la vérité c’est que les gens reviennent à ce que leur dicte leur tempérament, et que les intrications commerciales et les dettes les mettent en demeure de relever des défis pour lesquels ils ne sont pas faits. C’est pourquoi ils grondent, ne pouvant pas se passer d’un niveau de vie certes appréciable mais qui exige en échange des efforts, des qualités, des tournures d’esprit dont ils sont peu pourvus, il suffit de voir que les frères Lumière ont inventé le cinéma et que nous n’avons pas d’industrie du cinéma digne de ce nom.

    Une carte ? Malgré notre position très favorable, notre empire colonial n’était pas digne des plus puissants, et ce non par une révélation morale nous interdisant de coloniser vu que nous n’aimerions pas l’être. On déplore de ne pas avoir de géant numérique, et en même temps, si j’ose dire, on diabolise Total, et à présent LVMH pour crime de gigantisme, justement : la vanité commande à la nation de vouloir des géants, mais l’individu se sent jaloux de la richesse et de la puissance de leurs possesseurs et dirigeants.

    Que faire donc ? Eh bien passer au milieu de tant de contraintes est bien difficile. Je pense qu’il faut présenter la conservation de ce que chacun a comme un socle commun : jours de congés pour les travailleurs, richesse des riches. Mais tous, se sentant menacés par la dette, doivent cesser de réclamer de nouvelles dépenses, réclamer plus d’efficacité, et moins de faste. Ce n’est pas comme ça qu’on va vite réduire la dette, une vitesse qui divise dans un pays fracturé n’a pas de sens. En France, on aime bien voir jusqu’où aller trop loin, en politique, en économie… Il ne faut pas oublier les menaces concrètes, couteaux et drones tendus vers nous.

    L’énormité des efforts à accomplir et le nanisme de nos capacités obligent à aller par pas prudents, mais constants. Un montagnard comme Barnier avait ce qu’il fallait pour tenter de nous rendre volontaires aussi bien que prudents, mais comme je ne crois pas à l’homme providentiel, j’ose espérer que d’autres suivront cette voie.

  6. @ Michel Deluré
    le 1 octobre 2025
    « Toute démocratie n’est-elle point fondée justement sur cette dichotomie entre partisans et opposants qui structure la société ? »

    Sauf que la réalité du monde n’est pas binaire.

    De plus, en France, la République telle qu’elle est pratiquée depuis toujours est déjà une gauche en elle-même dans sa nature véritable, associant la haine, le mensonge et la violence, indépendamment de tout parti, donc elle incarne le Mal.

    Et le fait de rajouter un parti de gauche dans le circuit est donc ajouter du mal au Mal déjà présent, même quand on lui oppose une droite fantoche privée d’expression véritable sous peine de « guillotinade » figurée ou réelle (voir l’Histoire), pour faire croire à l’existence d’une « démocratie ».

    En quelque sorte ces gens de droite ne sont guère alors que des faire-valoir, « de bons indiens », tout juste tolérés dans le décor à condition qu’ils se tiennent tranquilles et ne remettent pas le système en cause.

    1. Le système binaire rejette à la périphérie les mouvements extrémistes ; il permet de dégager une majorité, et donc de gouverner, alors que les trois courants principaux siégeant à la Chambre des députés sont incapables d’avoir la majorité à eux seuls, mais suffisamment forts pour empêcher les autres de l’avoir. De nouvelles élections parlementaires donneraient probablement une configuration similaire, du moins tant que le mandat du président de la République ne sera pas terminé. On peut penser que le parti centriste s’amenuisera après son départ, à moins qu’un clone convaincant n’émerge miraculeusement avant les élections, ce qui doit d’ailleurs se préparer en ce moment même, mais ce n’est pas si facile, même en y mettant les moyens.
      En attendant, le statu quo, masqué sous un jeu de chaises musicales, permet à ceux qui sont en place d’y rester. Objectif n° 1 : ne pas renverser la barque.

    2. Michel Deluré

      Ce n’est tout de même pas un hasard si nombre de pays dans le monde se réclamant d’un régime démocratique ont adopté cette topographie binaire, ici droite/gauche, ailleurs conservateurs/travaillistes, etc. C’est là la démonstration que ce schéma répond à une espèce de nécessité structurante. Dans une démocratie, ce type d’opposition entre deux camps est une constante structurelle, et il est sain qu’il en soit ainsi pour que vive justement cette démocratie et qu’existe une possibilité d’alternance. Faute qu’un tel schéma existe actuellement en France, l’alternance ne peut finalement s’envisager qu’avec les partis extrêmes.

  7. Cher Philippe Bilger,

    On ne peut qu’abonder dans votre sens concernant la propension des dirigeants politiques à rester au bord de l’action.

    Les raisons en sont multiples :
    – l’abandon de souveraineté au profit de l’Europe a conduit nos gouvernants à gérer l’accessoire, laissant les institutions européennes (non élues au suffrage universel) décider des grandes orientations en matières économique, sociale, culturelle, judiciaire, ainsi que sur le sujet existentiel de l’immigration.
    – la prise de pouvoir par le gouvernement des juges rend les décisions politiques aléatoires à tous les niveaux : local, national, européen, mondial ; toutes les décisions politiques peuvent désormais être annulées.

    J’ajoute que ce gouvernement des juges a entraîné une transparence telle que chaque acte politique est passé au crible de la morale et de la vertu, alors que l’action politique nécessite quelquefois d’y faire quelques entorses.
    – l’esprit frondeur de Mai 68, qui a détruit tous les piliers de la société, a entraîné une déconsidération et une contestation systématique des élus.
    – l’immigration massive de populations aux mœurs violentes a eu pour conséquence une augmentation de la violence faite aux élus.
    – la mise en place de l’État-providence nous a transformés en assistés et en créanciers : l’État est devenu un guichet qui nous doit tout.
    – le financement public scandaleux de syndicats irresponsables et politisés, qui n’ont cure de la situation économique de ce pays, a rendu quasi impossible les politiques d’austérité qui s’imposent.
    – la mainmise de la gauche dans toutes les institutions et lieux d’influence, entraîne une levée de boucliers dès que sont prises des mesures qui ne vont pas dans son sens.

    Au vu de ce qui précède, faut-il s’étonner que les esprits les plus brillants aient déserté la politique, laissant la place à des politiques de second plan, sans envergure, sans culture et sans charisme, davantage préoccupés par leur carrière que par la transformation du pays ? Voilà pourquoi Causeur peut dire en Une en octobre que « tout est foutu ».

    PS 1. Comme il n’est pas possible de commenter votre interview téléphonique sur Radio Courtoisie, je me permets de vous dire que vous ne m’avez pas convaincu, à la fois sur la différence de traitement entre les voyous et un ancien président de la République, et surtout sur le fond de l’affaire : un faisceau de présomptions, de suppositions, d’a priori, de conditionnels (et non de preuves, comme l’a dit à tort le présentateur que vous n’avez pas corrigé) ne font pas une preuve, et donc ne justifie pas une condamnation. Le plus paradoxal dans votre propos, c’est que vous attendez l’appel avec impatience, alors que si le jugement était vraiment fondé, cet appel ne devrait exister que pour la forme. Vous ne voulez pas voir que l’exécution provisoire a pour objet principal de mettre un ancien président en prison alors même qu’il est présumé innocent, et pour objet secondaire de faire pression sur la cour d’appel afin qu’elle ne déjuge pas ses collègues.

    PS 2. Je me réjouis que votre nouvel hébergeur propose après chaque commentaire une fenêtre « répondre », avec une réponse éventuelle légèrement décalée sur la droite de l’écran : voilà qui permet de distinguer immédiatement l’essentiel (les commentaires de VOTRE billet), de l’accessoire (les commentaires des COMMENTATEURS). Malheureusement, certains ne respectent pas encore le jeu.

    1. Je partage entièrement votre commentaire sur le sujet du billet.
      Par ailleurs, puisque vous abordez le sujet de la présentation des commentaires, ce serait bien si l’heure de dépôt était indiquée.

    2. Michel Deluré

      Il est un point de votre commentaire que je ne partage pas en totalité qui est celui de l’abandon de souveraineté qui aurait pour conséquence de conduire nos dirigeants à « ne gérer que l’accessoire ». C’est un de nos travers, me semble-t-il, que de trop souvent rendre l’autre, en l’occurrence l’Europe, responsable de nos seules erreurs.

      L’Europe n’est point responsable de la situation financière et politique dans laquelle nous sommes aujourd’hui plongés, pas plus que de notre incapacité à sortir un seul budget équilibré depuis des décennies, pas plus encore que de notre inaptitude à créer les richesses suffisantes pour financer notre généreux système social, pas plus aussi que de notre impuissance à nous réformer.

      D’autres pays appartiennent à cette même communauté européenne et ne sont pas pour autant confrontés aux mêmes difficultés que nous. Certains, qui ont même connu des périodes plus délicates et des situations plus périlleuses, ont, eux, réussi à se redresser.

      Alors, cherchons peut-être avant tout en nous-mêmes ce qui est à l’origine de notre situation et de notre déclin, ayons une claire conscience du réel et agissons en conséquence avec pour seul objectif le redressement prioritaire du pays, sans attendre justement d’être demain contraints de quémander l’aide financière de cette même Europe avec toutes les contraintes qui en découleront.

  8. Eh non ce n’est pas facile d’être un politique, surtout lorsqu’on a quelques casseroles qui vous collent aux basques.
    Petit moment de malaise ce matin dans l’émission L’Heure des pros quand Sarah Saldmann évoque le fait que Louis Aliot, l’invité de Pascal Praud, a été condamné à 18 mois de prison pour détournement de fonds publics.
    Comme c’est parti, je crains que l’avocate ne tarde pas à rejoindre Paul Melun et Nathan Devers à France Info. 😊

  9. hameau dans les nuages

    Si Giuseppe est présent, je lui propose de faire la prochaine garburade avec Marchenoir. J’apporte le jurançon, lui le brebis de Louvie-Juzon et Marchenoir les choux et les carottes, vu son dernier commentaire. Monsieur Bilger et Madame étant bien sûr invités. À la fin on dansera la Branle. N’y voyez rien de péjoratif.

  10. Quand Robert Marchenoir devient ainsi gaulliste, on se dit qu’il va peut-être finir par s’entendre avec les communistes, allez savoir.
    On appellerait cela le miracle français, à condition que l’État enfin cesse d’être un regroupement de mafias syndicales et fonctionne comme il le devrait, c’est-à-dire aussi efficacement qu’une entreprise privée.

    Le compromis gaullien alors saurait inspirer universellement son consensus, qui ne parle plus en termes de force et de domination mais d’équilibre des relations, quand la protection sociale régule la voracité capitaliste et évite les crises, refusant d’envoyer le lait en Chine pour en ramener les yaourts avec un coût écologique invraisemblable.

    L’homme fort – ou la femme – serait alors chaque citoyen(ne) ayant pris la mesure de l’effort nécessaire pour jouir du bien offert par la création, laissant la domination aux vainqueurs qui, encore aujourd’hui, ne savent qu’en imiter l’illusion, laquelle les détruira comme elle a détruit les empires européens ou antiques, avant qu’ils ne s’aperçoivent que le chemin chrétien n’est pas de retourner à l’archaïsme des religions, mais d’en comprendre le ressort qui permet d’échapper aux sectarismes mafieux et mortifères.

    Ainsi, tel l’apôtre au chant du coq, l’humanité, qui en est encore à se lamenter sur sa propre tendance persécutrice, accèdera au miracle de la Croix et à la convergence d’interprétation du chemin d’Emmaüs, victoire mirifique des humains sur leurs querelles sans fin, grâce au pragmatisme de la notion de pardon.

    Allez la France, au travail de cette conscience européenne prête, en ses opinions, à incarner cet équilibre.
    L’Amérique, pays de migrants, renoncera à user de la force autrement qu’au service de ses petits et de l’enfance universelle, comprenant que mettre son outil extraordinaire à cet effet, c’est servir le bien de l’humanité.
    Son président n’en est pas si loin, pragmatique qu’il est : il ne lui reste qu’à renoncer aux flatteries.

    Apparemment, ce n’est pas encore gagné, comme n’est pas atteinte la prise de conscience de ses soutiens, qui en sont encore à vouloir faire de l’Évangile un instrument de domination sur autrui, alors que sa révélation ne sert qu’à soi-même, pour maîtriser sa pulsion collective et persécutrice – sens profond de la liberté démocratique qui donne le pouvoir absolu de l’empire sur soi-même.

    Là est l’objet de la mission de l’État de droit, quand enfin chaque individu éduqué, renseigné sur sa propre réalité, en est le juste instrument et peut alors emprunter le chemin glorieux pavé de la pierre rejetée, qui n’est pas la sagesse des hommes – vaines pensées de gloire prises dans leur ruse orgueilleuse –, quand la créature s’aperçoit que son créateur lui a parlé et qu’il ne lui reste, à sa juste place, qu’à l’écouter pour mieux l’entendre :
    « 19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse.
    20 Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu’elles sont vaines.
    21 Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes ; car tout est à vous,
    22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir : tout est à vous ;
    23 et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu. »

    1. Robert Marchenoir

      « Quand Robert Marchenoir devient ainsi gaulliste, on se dit qu’il va peut-être finir par s’entendre avec les communistes, allez savoir. »

      Vous êtes fatigant avec votre posture de donneur de leçons. Si vous prétendez diriger les âmes, vous pourriez au moins faire un effort pour les comprendre.

      Je ne suis pas gaulliste. Je suis anti-gaulliste, et j’ai longuement expliqué pourquoi. Ça ne m’empêche pas de faire preuve de discernement et de distinguer ce qui a pu être bon dans l’action de De Gaulle.

      Ce qui est certain, c’est que son action a été globalement négative, et ce qui est plus certain encore, c’est que l’idéologie des gaullistes post-de Gaulle est profondément, extraordinairement nocive.

      Quant à m’entendre avec les communistes, c’est une plaisanterie, je suppose ? Pourquoi ne pas s’entendre avec les nazis, aussi ?

    2. Non, non, je ne me réponds pas à moi-même mais à la réponse qui précède chronologiquement.
      Depuis Chaban, il n’y a plus de gaullistes.

    3. « Ainsi, tel l’apôtre au chant du coq, l’humanité, qui en est encore à se lamenter sur sa propre tendance persécutrice, accèdera au miracle de la Croix et à la convergence d’interprétation du chemin d’Emmaüs, victoire mirifique des humains sur leurs querelles sans fin, grâce au pragmatisme de la notion de pardon. »

      On voit par là les dangers des bénédictions sacerdotales exécutées de trop près.
      Chaque coup de goupillon sur la tête de ce pauvre Aliocha provoque dans son cerveau des courts-circuits neuronaux dont, à l’évidence, il ne se remet pas.

  11. Xavier NEBOUT

    Le capitalisme juif à la Marchenoir est né de l’interdiction du prêt à intérêt faite aux chrétiens. Les juifs le pratiquèrent donc, contre leur religion d’ailleurs, et au XIVe siècle les monarchies européennes raflèrent la mise en expulsant les juifs. Et puis ça recommença avec les huguenots et l’Édit de Nantes qui nous coûta très cher.

    Maintenant, c’est la mafia politicarde qui voudrait rafler la mise pour continuer à tenir les ficelles en la distribuant à ses électeurs, et il n’y aura jamais de capitalisme heureux ni de France heureuse avec ladite mafia.

    Inconsciemment et sans l’avouer, les Français attendent un patron comme Trump pour les en délivrer, mais il n’y en a pas à l’horizon. Nous aurons une nouvelle mafia déguisée en sachants avec pour règle essentielle de ne pas toucher aux planques. Et on entend ainsi dire que la reine Hidalgo aura une planque à l’ONU au lieu d’aller en taule pour détournements de fonds publics ne serait-ce qu’au profit de la mafia de la mairie de Paris.

    Nous avons au moins deux millions de fonctionnaires inutiles et de planqués sous des associations subventionnées tout aussi inutiles qu’il faudrait mettre à la disposition de nos paysans pour aligner leurs coûts sur ceux des pays du sud. Nos paysans, si on les laisse tomber, la France se recouvrira de forêts. En quelques décennies, un pré abandonné se transforme en effet en champ de broussailles, puis en forêt. On pourra alors en revenir aux Gaulois qui mangeaient du sanglier. D’autres pleureront en songeant au travail que nos ancêtres ont fait pour créer nos paysages en arrachant souche après souche avec des boeufs.

  12. Mais l’avenir de la France se joue-t-il encore en France ? Dépend-il de nos élus ? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il qu’au fil du temps les modèles politiques européens ont mis nos vieux pays dans un état de déclin, de passivité, de ratage, dont on ne voit plus comment sortir, tant nous sommes ligotés par un réseau de réglementations inextricable, autonome, capable d’assurer sa propre survie à l’écart des aspirations des peuples et des votes des électeurs, mais qu’on continue à nous présenter comme un modèle dont il serait malsain de vouloir s’éloigner. Avec le résultat que nous assistons sans surprise et sans espoir au spectacle de notre propre déchéance. J’ai beaucoup de mal à m’intéresser aux ministres, à leurs nominations et à leurs déclarations. À mon avis, ce n’est pas là que notre destin prend forme.

    1. Robert Marchenoir

      « Mais l’avenir de la France se joue-t-il encore en France ? Dépend-il de nos élus ? Rien n’est moins sûr. »

      Rien n’est plus sûr, au contraire. L’avenir de l’Argentine se joue-t-il en Argentine ? À l’évidence, oui. Qu’on soit pour ou contre Javier Milei, nul ne peut nier les conséquences potentiellement décisives de son action. Dans un sens ou dans l’autre.

      Je commence à en avoir plein le dos de la complainte mondialiste. Même en admettant qu’une cabale de capitalistes juifs francs-maçons pédophiles islamophiles immigrationnistes gouverne la planète, tous les pays du monde geignent sous la botte des capitalistes juifs francs-maçons, etc.

      Il n’en reste pas moins que certains se débrouillent, à l’évidence, mieux que d’autres.

      Et que la France est parmi ceux qui se débrouillent le moins bien.

      Essentiellement parce qu’elle refuse la botte des capitalistes juifs et de la mondialisation heureuse. Car la mondialisation est heureuse, bande de guignols, quand vous vous sortez les mains des poches pour la gérer correctement.

      Je rappelle quand même que le plus éminent dirigeant de l’histoire de Frônce à avoir joué la carte de la mondialisation heureuse sous la bottes des capitalistes pédophiles était… roulement de tambours… le général de Gaulle lui-même.

      C’est de Gaulle qui a fait l’Europe, et il s’agissait de dépuceler l’isolationnisme franchouillard en le soumettant aux vents bienfaisants de la concurrence et du commerce international. Il s’agissait de remettre la France au boulot en pulvérisant ses archaïsmes. Et ça a marché.

      Si d’aventure « remettre la France au boulot » et « pulvériser ses archaïsmes » vous paraît rappeler quelque nécessité contemporaine, ce n’est pas un hasard.

      Curieusement, les « gaullistes » les plus vociférants aujourd’hui sont ceux qui réclament une politique résolument anti-gaulliste : frileuse, refermée sur elle-même, réticente à s’engager sur la scène internationale parce que « t’en connais, des Lituaniens, toi ? ».

      Et paresseuse. Encline à défendre de prétendus « paysans » qui exigent de vendre à des prix délirants fixés par l’État, alors qu’ils jouent à la bergère avec quatre vaches et demi. De Gaulle aurait vomi sur ces étriqués.

      Il est particulièrement hypocrite de cracher sur l’Union européenne, car pendant des années, la France en a profité beaucoup plus que les autres. Je n’ai pas entendu beaucoup de plaintes contre « l’européisme » et la « mondialisation » à l’époque.

      De plus, à chaque fois que des politiciens veulent se défausser de leurs responsabilités, ils disent : c’est l’Europe, nous on n’y peut rien. Ça ne vous est jamais venu à l’esprit qu’il s’agit d’une fausse excuse ?

      Ça vous défrise de dépendre de la Cour européenne des droits de l’homme ? Ben, il suffit de dénoncer le traité correspondant. C’est pas facile ? Bien sûr que c’est pas facile. Si on commence par geindre que les Juifs pédophiles gna-gna, c’est sûr qu’on va pas y arriver.

      Je remarque qu’une telle décision est ouvertement discutée depuis longtemps au sein de la droite de gouvernement britannique. Pourquoi ? Parce que les jugements de cette cour ont été identifiés comme un obstacle concret, majeur, au renvoi des immigrés indésirables. Et que ce dernier a été identifié comme un objectif crucial.

      En comparaison, en France, le débat se limite à l’extrême droite et se borne à « Von der La Hyène, bla-bla », « Européisme, bla-bla », « Frexit, bla-bla ». Mais les mignons pitits paysans sont toujours prêts à mordre si on leur réduit leurs subventions zeuropéennes – ou si l’État françoué ne les remplace pas franc pour franc, ce qui revient au même.

      Et il y a d’innombrables abrutis pour les soutenir, alors qu’ils devraient être couverts d’opprobre et de sarcasmes.

      Donc, révélation sensationnelle : la mondialisation est là pour rester. Même s’il y a une montée des nationalismes et de l’isolationnisme. Comme dirait le grand sage international Hubert Bonisseur de La Bath, il s’agirait de grandir.

      Toutes choses égales par ailleurs (et le monde extérieur s’impose à nous), la politique de la France dépend des Français.

    2. Du grand Marchenoir, pour le plaisir de contredire notre très sage et très pertinente Lucile.

      Robert Marchenoir nous fait son numéro à la Ésope.
      Je rappelle qu’Ésope, sage et philosophe, ce qui ne va pas toujours ensemble, fut l’inventeur de la Fable.
      Il est connu entre autres pour sa plaidoirie sur la langue.
      Il était esclave, chargé de la cuisine, et son maître lui demande de préparer le meilleur des mets.
      Il lui sert de la langue en sauce, en expliquant que la langue est la meilleure des choses puisqu’elle permet la relation entre les hommes.
      Le lendemain son maître lui demande de préparer le pire des mets. Et donc Ésope lui sert le même mets en expliquant que la langue est la pire des choses car mal employée elle peut détruire des hommes et des royaumes.

      Or donc, Marchenoir nous fait le même numéro avec la mondialisation heureuse ou malheureuse selon que l’on sort les mains des poches ou pas.
      Poussant même la rhétorique jusqu’à faire appel au général de Gaulle, le meilleur et le pire de nos gouvernants pour lui, selon les jours pairs ou impairs.

      Ce que Marchenoir ne dit pas aujourd’hui, c’est que nos élites n’en sont pas vraiment, et c’est ce que Lucile suggérait.

      Minuscules Lilliputiens dans un monde en mouvement trop accéléré pour eux, ces élites manquent des qualités minimales pour être des élites.
      Il leur manque la première d’entre elles, savoir qui ils sont dans leurs profondeurs, lacune qui les empêche ensuite d’avoir des convictions autres que celles de la doxa ambiante.

      On ne peut pas être un dirigeant en prenant en permanence ses références dans un ailleurs qui est de plus en plus pesant, à mesure qu’il est de plus en plus nébuleux.
      Qu’est-ce que l’UE qui s’impose à nous bien au-delà de ce que le Traité de Lisbonne autorise ?

      Prendre des décisions, c’est d’abord savoir ce que l’on veut, et ensuite prendre la mesure du possible concret une fois le désirable énoncé, et après, bien après, suivre les impératifs de la technostructure qui nous étouffe.

      Si la mondialisation doit être heureuse comme le prétend aujourd’hui Marchenoir, elle ne peut l’être que dans la liberté de pensée et de mouvement, d’action puisque c’est le sujet du billet.

      Lorsque l’UE impose des règles de fusion d’entreprises au nom du principe nébuleux de concurrence libre et non faussée, et que dans le même temps elle nous impose un prix de l’électricité qui ne correspond pas à nos capacités productives, ça veut dire quoi ?
      Lorsqu’on impose des règles alimentaires à nos produits agricoles pour ouvrir les frontières à d’autres qui ne les respectent pas, ça veut dire quoi ?

      Ça veut dire que les règles sont élastiques, qu’elles peuvent être lues avec toutes les interprétations possibles, comme toutes les règles.

      Nos dirigeants sont incapables par pleutrerie, par faiblesse, parce qu’ils ne savent pas qui ils sont, parce qu’ils ne savent même pas ce qu’est une nation.

      Au fait, puisque Marchenoir fait référence à de Gaulle, on pourrait remarquer que de Gaulle savait ce qu’était une nation souveraine, lui qui est sorti du commandement intégré de l’OTAN, tout en restant dans l’Alliance atlantique.

      Nos dirigeants, et depuis longtemps, n’ont de souci que d’abandonner toute souveraineté pour la transférer à la nébuleuse technostructure qu’est l’UE.

      Lucile a raison, notre avenir nous échappe par la faute de dirigeants incapables d’être ce qu’ils devraient être, des décideurs en conscience avec des convictions.
      Et j’en resterai là, j’ai déjà été trop long, mais il y aurait tant à dire.

      Ceci dit, j’aime bien la mauvaise foi « ésopienne » de Marchenoir capable de dire un jour l’inverse de ce qu’il disait quelques jours avant.
      Faudra que je m’essaie à dire du bien de Zelensky, qui nous demande toujours plus de moyens, que nous lui donnons, alors que nous n’avons pas de quoi faire chanter un aveugle, comme disait ma grand-mère.
      Mais ça va être difficile. 😉

  13. Notre président est un spécialiste du babil,je ne dis volontairement pas de la parole, ses yeux, son attitude le trahissent. Et quand il constate l’innefficacité d’un bavardage, il en prend le contre-pied. C’est l’emblème parfaite de votre constatation. Parler pour ne pas agir et bien souvent ne rien dire.
    La bonne action, réduire les prélèvements sur les salaires, patronaux et salariés. Pour les petites et moyennes entreprises. 2 fois un smic = 40 % de prélèvements au lieu des 75 à 100 % en fonction des métiers. On conserve un minimum pour payer éducation, police, justice, santé.
    230 députés, 1 pour 300 000 électeurs.
    95 sénateurs.
    Suppression des avantages, boutanches de luxe…
    Suppression des conseils régionaux. Remise au boulot des syndicalistes dans l’enseignement…
    J’m’en va vous les faire marner tous ces ramiers.

  14. Pour paraphraser Jean de La Bruyère et Michel Audiard, il ne faut pas confondre la politique telle qu’elle devrait être et la politique telle qu’elle est. La vision à long terme et l’expédition des affaires courantes. Charles de Gaulle et Albert Lebrun.
    « Enfin M. Albert Lebrun vint joindre à l’approbation générale celle du fantôme mélancolique de la IIIe République. Je le reçus le 13 octobre. « J’ai toujours été, je suis, me déclara le président, en plein accord avec ce que vous faites. Sans vous, tout était perdu. Grâce à vous, tout peut être sauvé. Personnellement, je ne saurais me manifester d’aucune manière, sauf toutefois par cette visite que je vous prie de faire publier. Il est vrai que, formellement, je n’ai jamais donné ma démission. À qui, d’ailleurs, l’aurais-je remise, puisqu’il n’existait plus d’Assemblée nationale qualifiée pour me remplacer ? Mais je tiens à vous attester que je vous suis tout acquis ».

    Le président Lebrun prit congé. Je lui serrai la main avec compassion et cordialité. Au fond, comme chef de l’État, deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un Etat ».
    Des Albert Lebrun, et des moins honnêtes que ce polytechnicien borné, il y en a des tétrachiées…

    1. « Le président Lebrun prit congé. Je lui serrai la main avec compassion et cordialité. Au fond, comme chef de l’État, deux choses lui avaient manqué : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un Etat ». (CDG)

      Albert Lebrun, major de Polytechnique et Maurice Gamelin, major de Saint-Cyr.
      Le résumé d’une époque et d’un système.

  15. « Il faudra que la politique, demain, de droite comme de gauche, réapprenne cette vigoureuse et exaltante qualité : accepter de décider, savoir trancher. » (PB)

    Et si la meilleure façon de trancher n’était pas d’en finir avec cette dichotomie mortifère droite-gauche imposée par les hurluberlus de 1789 et que nous traînons depuis comme un boulet ?

    1. Michel Deluré

      Très bien, mais alors que substituer à cette « dichotomie mortifère » ? La tripartition actuelle dont on constate où elle nous a menés et tout aussi mortifère ? Un régime autocratique, dictatorial ?
      Toute démocratie n’est-elle point fondée justement sur cette dichotomie entre partisans et opposants qui structure la société ?

  16. Encore un champion : David Rachline, du FN/RN.
    Il aurait participé aux votes du conseil municipal validant sa propre nomination à la tête de deux sociétés d’économie mixte, Fréjus Aménagement et Gestion du port de Fréjus.

    Ces postes lui auraient permis de percevoir une rémunération supplémentaire d’environ 1 000 euros par mois.
    Il est soupçonné d’avoir influencé les modalités de vote, notamment en proposant un vote à main levée, et d’être resté dans la salle lors des délibérations — ce qui pourrait constituer une infraction.

    Et ce seraient, si l’on en croit leurs discours, de grands gestionnaires… en réalité surtout de leurs propres intérêts.
    Confier à toute cette équipe la mission de “redresser le pays” ? Une vaste plaisanterie.

  17. Michel Deluré

    Comment voudriez-vous Philippe, que les Premiers ministres « entrent dans le dur », n’aient pas peur de l’action qui pourtant s’impose en urgence, alors que le paysage politique actuel paralysant ne le leur permet justement pas ? Pouvons-nous attendre de l’action de la part de responsables qui, n’ayant aucune majorité, ne peuvent justement mettre en oeuvre quelque action que ce soit ?

    Nous sommes actuellement retombés dans le régime des partis, avec ce qu’il porte en lui de plus détestable, de plus inefficace, de plus impuissant, où l’intérêt supérieur immédiat du pays s’efface hélas derrière le seul objectif des partis de conquérir le pouvoir quel qu’en soit le prix à payer pour la France. Le pouvoir est fragilisé, le moment est donc propice pour le saper encore plus.

    Qu’importe la situation économique et financière du moment, qu’importe les programmes démagogiques proposés par les uns et les autres et leurs conséquences dommageables, qu’importe la proximité de la prochaine échéance présidentielle, l’essentiel est d’abattre la bête tant qu’elle est blessée. Un seul mot d’ordre : dissolution ! Comme si, par un coup de baguette magique, celle-ci allait enfin résoudre nos problèmes.

    Qu’il soit clair que, sans majorité, un exécutif a les mains liées, n’est pas libre d’agir même s’il en a la volonté, n’a qu’un pouvoir limité. Et certains aspirent pourtant à un retour à une proportionnelle intégrale !

  18. Décider, du latin decidere, composé du préfixe de- et du verbe cædere (« abattre »).
    La domination passée des empires européens s’accompagne désormais des effets de leur déclin.
    Tant que nous n’aurons pas pris la mesure de la cause de celui-ci, le souverain, qui n’est pas le leader politique, ne saura qu’en reproduire les causes en désignant à la vindicte ceux qui, anciennement dominés, n’acceptent plus d’en être l’aliment.
    On pourra toujours en appeler à l’homme fort pour finir le boulot, comme les poupées télé-irréelles nous en proposent l’infantile spectacle, il ne pourra que répéter l’erreur archaïque qui nous a menés où nous en sommes et servir de dérivatif à cette absence de conscience, quand le besoin de trancher n’est que le sacrifice menteur éternellement réitéré des révolutions avortées.

    Quand chaque citoyen aura appris la réalité, fort bien formulée évangéliquement, de son mode de fonctionnement, le souverain aura la capacité de faire peuple sans céder aux tentations de la meute, pourra donc alors choisir de s’émanciper de toute violence, cet exercice de la liberté dans l’égalité par la fraternité.
    Voilà de quoi l’État de droit est le garant, et non pas de répéter les étymologies qui confondent le choix avec la décapitation, le consensus avec la domination impériale qui contient en elle-même le ferment de sa propre destruction.
    Choisir, étymologiquement voir distinctement, ou goûter, examiner, éprouver.
    Nous avons ici le choix de devenir réellement chrétiens, c’est à dire lucides sur nous-mêmes, pour opérer le choix vital ou létal pour l’humanité.
    Nous avons le choix entre l’amour ou la destruction.

  19. « Il faudra que la politique, demain, de droite comme de gauche, réapprenne cette vigoureuse et exaltante qualité : accepter de décider, savoir trancher. » (PB)

    Certes, c’est d’ailleurs ce qu’avait l’intention de faire Michel Barnier : résultat des courses, il s’est fait sortir au bout de 90 jours à Matignon.

    Le fond du problème est la répartition des députés à l’Assemblée nationale en trois grands blocs à peu près égaux. Les alliances entre l’extrême gauche (LFI, Écolos, PCF et PS vendus à LFI) et la droite radicale (RN, LR vendu au RN et centristes opportunistes), sans oublier le rôle des syndicats qui pèse dans la balance, obligent le Premier ministre à discuter avec tous ces gens afin de trouver un consensus lui permettant de sortir de l’impasse dans laquelle le gouvernement se trouve depuis la dissolution de l’assemblée nationale.
    Mieux vaut parlementer, faire quelques concessions plutôt que foncer dans le mur et se faire jeter à la première motion de censure.

  20. Robert Marchenoir

    C’est tout à fait juste. Et pour donner une idée des décisions nécessaires, voici ce qu’un responsable politique de haut niveau, un représentant de la droite tout ce qu’il y a de plus classique, considère désormais comme indispensable en Grande-Bretagne.

    Il s’agit de Liz Truss, membre du Parti conservateur, qui a été rien moins que Premier ministre, certes brièvement, en 2022.

    Elle vient, au sujet de l’immigration de masse, « d’entrer dans le dur », de « s’engager sur le terrain des choix – donc des exclusions », « quitte à faire mal, à faire de la peine à certaines causes et à en privilégier clairement d’autres ».

    Écoutez-la se prononcer clairement en faveur des décisions suivantes :

    1. Déportation massive d’une part des immigrés, en tous cas déportation immédiate de tous les immigrés illégaux.

    2. Lutte aussi bien contre l’immigration légale que contre l’immigration illégale. Le scandale des milliers d’adolescentes blanches réduites à l’esclavage sexuel au fil des décennies, pendant que la police laissait faire ou même participait aux viols, a été le fait d’immigrés pakistanais en situation régulière – et de leurs descendants.

    3. Forte restriction du regroupement familial, qui produit l’immigration en chaîne et conduit à la re-création de villages pakistanais entiers dans le pays, produisant une culture incompatible avec la culture nationale et comprenant une forte proportion de mariages consanguins (*). Interdiction, en particulier, pour les étudiants étrangers, de faire venir leur famille.

    4. Forte restriction de l’immigration d’étudiants. C’est devenu une filière d’immigration légale qui n’a rien à voir avec les études, une façon pour certains établissements d’enseignement de s’enrichir à court terme. Les universités britanniques doivent être réservés aux Britanniques. Seul un tout petit nombre d’étudiants étrangers doit être admis, et ils doivent retourner dans leur pays à la fin de leurs études.

    5. Abolition de la loi sur les droits de l’homme, qui fait obstacle aux déportations.

    6. Interdiction de la double nationalité.

    Liz Truss ne fait nullement partie de « l’extrême droite ». Elle n’est pas apparentée au parti Reform UK de Nigel Farage, qui est en tête des sondages et se situe à droite des conservateurs. Elle ne fait pas partie du mouvement de Tommy Robinson, qui se bat depuis longtemps contre l’immigration et l’islamisation, et est aussi diabolisé en Angleterre que le Front national a pu l’être chez nous.

    Elle est banalement membre du parti d’Edward Heath, Margaret Thatcher, John Major, David Cameron, Theresa May, Boris Johnson et Rishi Sunak.

    Elle est sans doute plus libre que d’autres de s’exprimer, ne détenant plus aucun poste électif à l’heure actuelle.

    Elle assure que la déportation (ou remigration, si l’on veut) est tout à fait possible. Il suffit de changer la loi.
    ______

    (*) Le Système national de santé britannique (qui rassemble l’hôpital, la médecine de ville et l’équivalent de notre Sécurité sociale) vient de déclencher un scandale en faisant l’éloge du mariage entre cousins, sous prétexte qu’il « renforce la solidarité familiale et procure des avantages financiers ».

    Pour saisir tout le sel de la chose, il faut savoir que 40 à 60 % des immigrés d’origine pakistanaise, en Angleterre, sont mariés à leur cousin au premier degré. Et que dans certaines villes, 20 % des enfants soignés pour des maladies congénitales sont d’origine pakistanaise, contre 4 % dans l’ensemble de la population.

    On n’a pas de chiffres concernant l’effet induit sur le quotient intellectuel, mais on sait que celui-ci est dramatiquement bas pour cette population.

    Ces faits incontestables n’étaient diffusés, il y a quelques années, que par des gros « ouacistes » dans mon genre et par « l’extrême droite » britannique. Depuis un certain temps, c’est devenu un secret de polichinelle.

    D’où la stupéfiante directive de l’organisme communiste qui gère l’essentiel de la médecine en Angleterre (dont un nombre considérable de salariés sont d’origine immigrée), et qui en est venu à faire la promotion de l’inceste et de la maladie.

    On est passés de « y’a pas de mariages consanguins chez les immigrés, vous avez dû rêver » à « oui oui oui y’en a, mais si peu et c’est raciste de prétendre le contraire », à « les mariages consanguins, c’est génial, ça prouve que les Pakistanais sont solidaires et pas des gros égoïstes individualistes ultra-libéraux et consuméristes comme vous autres, sales Blancs ».

    En plus, loin de ruiner la Sécurité sociale du cru, ils rapportent du pognon. (À qui ? sûrement pas aux Britanniques de souche, mais comme ce sont de gros « ouacistes », c’est bien fait pour eux.)

  21. Nous sommes au bout de la démocratie. Initialement, et étymologiquement, la démocratie signifiait la démultiplication du pouvoir entre les chefs de famille propriétaires ; c’était une déviance des institutions archaïques.
    Et puis, quelque deux mille cinq ans plus tard, il s’est agi d’une immense escroquerie consistant à se faire élire par la masse des moins riches en leur disant qu’ils pourraient être payés à ne rien faire aux frais des plus riches.
    À cela s’est ajouté le long déclin de la spiritualité depuis le XIIe siècle, qui aboutit aujourd’hui à la fin du christianisme.
    Ainsi, avoir un psychopathe à la tête de la nation et un Premier ministre homosexuel n’étonne même pas.
    Pourtant, les « veaux » se demandent pourquoi nous sommes dans la m… jusqu’au cou, sur tous les plans — financier, industriel, démographique — et sur le point de nous faire déposséder par les Africains.

    C’est un dirigeant fort qu’il nous faudrait, pas des bons à rien dont l’unique talent est de nous faire croire le contraire. Alors où est-il ? Un grand patron qui y risquerait sa peau ?

  22. Accepter de décider, savoir trancher. Cela s’appelle le courage. Mais il en faut de plus en plus. Le rôle des hommes politiques est, au fil du temps, de plus en plus scruté grâce à des moyens d’investigation développés par la science : des écoutes téléphoniques, officielles ou non, des surveillances au téléobjectif, de la lecture sur les lèvres, pour s’en tenir aux moyens technologiques. Ajoutons l’intrusion de l’intelligence artificielle. Vient ensuite la toujours possible enquête de justice à l’issue de laquelle on analyse des soupçons de présomption de ce qu’a pensé non pas l’homme politique lui-même mais des membres de son entourage.
    Compte tenu de cet ensemble, de plus en plus pesant, décider devient de plus en plus risqué. À la sanction normale du vote des citoyens s’ajoute le risque judiciaire. Il faut oser ? Tout encourage l’homme politique à marcher à pas feutrés.

  23. « Le souci du dialogue donne bonne conscience pour ne rien accomplir. Le délai de réflexion masque l’impuissance et fait croire qu’on domine l’avenir, alors qu’on a peur de lui. » (PB)

    Est-ce que quelqu’un se rend compte de quoi on parle ? 40 milliards à trouver pour 3400 qui creusent notre tombe. Je le répète, nous n’avons affaire qu’à cette caste politique qui ne pense qu’à durer, pas à servir et donc envisager de se faire sortir en employant les mêmes méthodes que dans n’importe quelle boutique qui doit resserrer les rangs.
    Le courage de licencier, le courage d’amputer les branches mortes, et surtout ne pas se tromper, pour rapatrier de l’industrie il faut la rendre compétitive, sinon personne ne vous achètera le moindre boulon.
    Bayrou, Lecornu et consorts sont des mous, ils en vivent nous en crevons. Des talents il suffit de vouloir se baisser.
    Le FN/RN a signé la fin du CDD du Sacristain, des élections sans aucun doute se profilent à l’avenir, à part gagner du temps tout cela est du cirque Pinder, attendre et se rapprocher des urnes. Qui va faire péter un système qui dès qu’il lève le marteau bouffe des sous, on achète les fins de mois avec des emprunts, c’est de la cavalerie comme il se pratiquait avec les traites.
    Allez, au suivant !

  24. Certes, nos Premiers ministres successifs pourraient jouer les bulldozers et trancher dans le vif…
    Ces derniers ont plutôt, jusqu’à présent, tranché dans le mou ! On a vu le résultat !
    Pour trancher dans le vif, mieux vaut appartenir au RN ou à LFI, c’est plus confortable, ça n’engage pas à grand-chose et ça peut rapporter gros.
    Alors, comme vous le dites si bien cher Philippe, nos politiques sont au bord de l’action… et la France au bord du gouffre. Reste à savoir qui des deux fera le premier pas en avant.

  25. Marc Ghinsberg

    Votre jugement me semble particulièrement sévère, cher Philippe. Lors de son discours du 15 juillet dernier, François Bayrou s’est engagé avec détermination. Il a adopté une approche pédagogique, évitant tout recours à la démagogie. En posant la question de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, il a pris un risque politique énorme, son gouvernement a été immédiatement renversé. Il est aisé de trouver des prétextes pour justifier la chute d’un gouvernement. En réalité, l’absence d’une majorité, même relative, à l’Assemblée nationale, combinée à l’impossibilité de former des coalitions durables, a ramené la vie politique au régime des partis. Chaque acteur joue sa propre partition, les yeux tournés vers l’élection présidentielle. Le Rassemblement national, en particulier, a opté pour la dissolution, estimant que le moment était propice pour obtenir une majorité absolue ou, à défaut, une majorité relative qui en ferait un acteur incontournable.
    Dans ce contexte politique inextricable, une question se pose : l’accession rapide du RN aux responsabilités, à Matignon en l’occurrence, ne constituerait-elle pas un moindre mal ? Une telle situation révélerait l’incapacité de ce parti à gouverner, purgeant ainsi l’hypothèque qu’il représente pour la prochaine élection présidentielle.

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