39 intellectuels pétitionnent : parole d’évangile ?

Trente-neuf intellectuels – j’en estime certains – ont publié une tribune collective concernant la terrifiante affaire dont Sarah Halimi a été victime et pour laquelle Kobili Traoré a été mis en examen.

Ils exigent que ce crime soit jugé et préviennent : « L’assassin de Sarah Halimi ne doit pas échapper à un procès » (Le Figaro).

Je pourrais me contenter de renvoyer à mon billet du 19 juillet 2018 : « Kobili Traoré a-t-il le droit d’être irresponsable ?« 

Ou bien, avec un zeste de démagogie, me demander : mais de quoi donc se mêlent-ils ? Ont-ils un savoir, des lumières décisives sur cette procédure criminelle et les obscurités psychologiques et psychiatriques qui demeurent et vont imposer un arbitrage au magistrat instructeur ?

Bien sûr que non.

On sait qu’une première expertise – sous l’égide de l’incontesté expert qu’est Daniel Zagury – a conclu à une atténuation de responsabilité et que les deux dernières, sous une forme collégiale, ont déclaré Kobili Traoré pénalement irresponsable.

Au risque de proférer des banalités – mais en matière judiciaire elles ne sont jamais inutiles -, l’irresponsabilité d’un criminel n’est pas une offense infligée à la famille de la victime, pas davantage qu’une conception trop libérale de l’état de droit. Elle est au contraire un socle fondamental de ce dernier qui interdit qu’on juge les « fous » selon le sens commun comme s’ils étaient totalement ou partiellement équilibrés.

A partir de ce constat qui dépasse même l’humanisme abstrait pour toucher le coeur de notre humanité et de son identité, on pourrait considérer que la cause est entendue et que ces intellectuels se sont égarés sur un chemin qui ne leur autorise pas le moindre sentiment de supériorité conceptuel et/ou éthique.

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Reste que dorénavant nous pouvons, nous aussi citoyens, réfléchir sur l’alternative que le juge d’instruction aura à trancher mais à propos de laquelle nous sommes libres de formuler ou non une appréciation « banale » sans incidence sur son indépendance. Notre avis ne comptera pas mais nous avons le droit de le donner à partir des seuls éléments médiatiques qui nous ont été communiqués.

Ainsi la pétition de ces 32 intellectuels peut s’analyser simplement comme une préférence pour la thèse de la responsabilité pénale atténuée.

Je relève qu’elle est contredite majoritairement.

Je note également – c’est un point central – une interrogation fondamentale des auteurs de la tribune : « En France, aujourd’hui, être juif serait-il une incitation au meurtre pour des déséquilibrés psychiatriques ? S’agit-il de préparer l’opinion à une réinterprétation de la dizaine d’assassinats de Français juifs par des islamistes » ?

J’ai envie de leur retourner la question et ma crainte est inverse. Ce n’est pas la première fois qu’elle surgit et quelques procédures ont déjà fait apparaître qu’il serait inconcevable de déclarer irresponsable pénalement l’auteur d’un crime dont la victime était juive.

Comme si l’antisémitisme était une circonstance à ce point accablante qu’elle interdirait de scruter les tréfonds d’un être afin de déterminer sa rationalité criminelle ou son délire total ou partiel lors de l’action. Comme si cette irresponsabilité était une manière de dénier la gravité de la transgression et la malfaisance de l’antisémitisme.

Alors que cette absence de responsabilité pénale est tout simplement, tout tragiquement l’expertise d’un « je » totalement dépossédé de soi et de sa liberté lors de la commission du pire.

Pour les Français juifs assassinés par des islamistes, le pessimisme orienté de ces intellectuels ne me paraît pas davantage lucide. Sauf à poser comme une pétition de principe qu’un islamiste meurtrier n’aurait pas le droit d’être qualifié d’irresponsable pénal de manière distincte puisque la nature même de son acte criminel serait la démonstration éclatante d’une folie mais forcément lucide et responsable.

Je conçois l’angoisse qui, pour échapper aux effets d’une psychiatrisation extrême, revendiquerait le plus possible, et sans véritablement discriminer, la comparution systématique devant les assises des crimes dont les victimes sont juives. Ce serait une aberration au regard de l’état de droit et une régression de civilisation.

La parole de ces 32 intellectuels à la fois respectables et extrêmes n’est pas d’évangile. Ils n’ont rien à exiger. Je leur suggère de faire comme moi. D’attendre la décision du magistrat instructeur et les suites de la procédure.

Et d’accepter l’idée qu’ils ne sont pas les seuls à avoir été horrifiés par la mort de Sarah Halimi.

Mais qu’un Kobili Traoré irresponsable pourtant traîné aux assises serait le degré zéro de la Justice et une honte pour les valeurs qu’ils défendent.

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  1. Robert Marchenoir

    Malheureusement, la question n’est pas là. Ce débat est totalement dépassé. Les cadres traditionnels, les experts émérites de l’expertise psychiatrique ne sont plus pertinents.
    Nous assistons à une série de crimes similaires — commis sur des Juifs ou non, ce n’est pas la question, par des immigrés musulmans. Or, le droit et la pratique judiciaire française datent d’un temps où l’on n’avait pas à tenir compte des facteurs suivants :
    1. L’islam est une idéologie de déséquilibrés mentaux. Elle rend fou et elle attire les fous. Ne me dites pas qu’une religion qui prescrit de mentir et de tuer les gens pour asservir le monde entier n’est pas une religion de barges. Sans compter qu’elle autorise les relations sexuelles avec les petites filles.
    2. L’islam légitime et prescrit le crime. Qu’un musulman ait une araignée au plafond au moment où il accomplit un crime rituel n’a aucune importance aux yeux de l’islam : si celui-ci a abouti à tuer un Juif ou un chrétien, à agrandir le domaine de l’islam, alors cet homme est un bon musulman. Il n’est pas fou : il est musulman.
    3. Le cannabis est consommé en grande quantité par les immigrés musulmans. Le cannabis rend fou.
    4. La France a atteint une masse critique d’immigrés musulmans.
    Donc un droit, une expertise et une jurisprudence qui tiennent la démence pour une exception rarissime, et qui s’abstiennent de condamner le fou pour des motifs qui sont en dernière analyse chrétiens, faits pour s’appliquer à des chrétiens, sont dramatiquement inadaptés pour lutter contre ce fléau.
    La riposte est à l’évidence d’abord politique, policière et même militaire (bouclage des frontières, expulsions, etc.). Mais le droit aussi doit évoluer. On ne peut plus se contenter d’entendre, à chaque agression ou attentat : il semble que Mohamed était un déséquilibré. Evidemment qu’il est déséquilibré. C’est justement pour ça qu’il est un vrai musulman, et que par conséquent il tue des petites filles juives dans les écoles à coups de Colt 45 dans la tête.
    Les « médias du système » qui cherchent à excuser ces criminels en les qualifiant de déséquilibrés ont tort. Mais les bonnes âmes d’extrême droite qui ricanent en disant : haha, il n’est pas du tout déséquilibré, ont tort elles aussi. Ce n’est pas la question. On coupe les cheveux en quatre, et on perd du temps.

  2. Il est difficile d’imaginer que le meurtre odieux de Sarah Halimi puisse ne pas faire l’objet d’un procès, au motif que le coupable a été diagnostiqué comme étant un déséquilibré non responsable de ses actes.
    Même des « intellectuels », c’est-à-dire des gens dont le métier est de répandre des paroles de sagesse auprès de leurs concitoyens qui ne disposent pas de leurs facultés intellectuelles, ne peuvent s’y résoudre.
    Moi-même qui ne fais pas partie de cet auguste aréopage, j’ai du mal à accepter ce genre d’argument venant d’experts psychiatres dont le diagnostic purement médical est totalement décorrélé du facteur humain à commencer par la douleur des proches de la victime.
    Les déséquilibrés mentaux doivent être d’abord jugés sur leurs actes et non sur leur état mental.
    Ceci n’empêche pas que leurs délires puissent faire l’objet d’un traitement médical en prison. Mais c’est un autre débat.

  3. Denis Monod-Broca

    Rendre la justice n’est pas faire justice au sens de « se faire justice », c’est-à-dire se venger. Ce devrait même être tout le contraire. La justice est notre rempart contre la vengeance.
    La justice s’intéresse à l’accusé, à son acte et à ses intentions, pas à la victime. Elle cherche la vérité et, ultimement, le pardon du coupable, pas la consolation de la victime ou de ses proches.
    La pétition de ces 32 intellectuels est le signe d’un fiasco intellectuel et spirituel.
    Leur but, bien peu digne, est d’user de leur poids médiatique pour peser sur la décision du magistrat instructeur.

  4. Sauf à poser comme une pétition de principe qu’un islamiste meurtrier n’aurait pas le droit d’être qualifié d’irresponsable pénal de manière distincte puisque la nature même de son acte criminel serait la démonstration éclatante d’une folie mais forcément lucide et responsable.
    Il y a tout de même de façon générale un problème avec la façon dont sont abordés certains crimes commis par des personnes de culture exogène, très souvent décrits comme étant le fait de « déséquilibrés » (terme journalistique simplificateur repris des milieux policiers) et ce dès avant toute expertise médicale sérieuse.
    A une époque, je gardais trace des informations de ce genre parues dans la presse, mais j’ai depuis renoncé à le faire systématiquement tellement nous nous trouvons face à une forme de routine.
    Donc, en considérant les choses de haut, nous sommes conduits à nous poser de façon logique les questions suivantes :
    S’agit-il, afin de ne pas affoler les populations et de ne pas écorner le mythe du merveilleux « vivre-ensemble » à la sauce socialo-macroniste, d’éviter de « stigmatiser » les quelques personnes issues de la diversité qui auraient pu se conduire de façon pas très sympathique, en jouant la carte-joker de la culture de l’excuse, à savoir l’irresponsabilité ?
    Ou bien alors, à supposer que le « déséquilibre » soit attribué par les psychiatres à une pathologie spécifique, force pour nous est de constater au vu de la multiplication inquiétante de tels « déséquilibres » depuis quelques années, que le monde entier semble s’être ligué pour nous envoyer tous ses malades psychiatriques.
    Serions-nous alors exposés aux conséquences de certaines pratiques culturelles endogamiques connues et reconnues dans certains pays conduisant à plus de naissances d’êtres atteints de diverses malformations physiques ou affections mentales que selon les valeurs normales ?

  5. Catherine JACOB

    « Justice pour Sarah Halimi assassinée car juive » demandait la pétition ouverte il y a deux ans sur change.org et qui avait recueilli 4 371 signataires.
    « Car » est une conjonction de coordination introduisant une proposition qui explique ou justifie ce qui vient d’être énoncé, à savoir qu’on réclame justice pour la victime d’un assassinat.
    On peut comprendre que cet énoncé en appelle à la Justice parce que la victime est juive, comme si toute autre victime ne saurait prétendre à la Justice. Il me semble qu’il manque en effet une virgule et qu’un énoncé comme celui-ci eût été moins ambigu : « Justice pour Sarah Halimi, assassinée car juive. »
    Et non seulement il eût été plus clair mais il eût également inclus une affirmation qui ne saurait s’autoriser de la seule identité confessionnelle de la victime, ni du seul fait que l’auteur des faits en ait eu connaissance, ou encore être déduite de l’imputation arbitraire d’un antisémitisme islamisant à ce dernier, mais réclame également qu’on s’intéresse objectivement, autrement dit hors d’un tel contexte, à la, ou aux motivations. On dit que l’auteur des faits a récusé la motivation antisémite. Il me semble que d’une façon générale ce type de motivation est au contraire quand c’est le cas, revendiquée par les auteurs de tels crimes. Il semble donc que ce soit à l’accusateur public s’il y avait procès, autrement dit si l’auteur était reconnu pénalement responsable, de l’établir.
    Parmi les trente-deux intellectuels signataires dont vous faites état, il y a Elisabeth Badinter, laquelle signe également des articles sur Comité laïcité République – La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une, et notamment la reprise en date du 5 octobre 2017 de l’article paru dans L’Express sous ce titre : « Antisémitisme, « ne laissez pas les juifs mener seuls ce combat » (L’Express, 27 sept. 17) ».
    Très bien, mais la liberté d’avoir une opinion n’implique pas obligatoirement de l’imposer dans l’espace public aux fins d’influencer défavorablement, sur le plan idéologique, « l’opinion publique », au mépris des éléments qui seraient susceptibles d’en supporter la contradiction dans tel ou tel cas particulier, comme par ex. dans cette affaire Sarah Halimi.
    Élisabeth Badinter, née Bleustein-Blanchet , agrégée de philosophie au bout de la 4e tentative sérieuse, me semble donc avoir oublié qu’en philosophie, la doxa que peut s’assigner comme tâche de combattre le philosophe est « l’ensemble — plus ou moins homogène — d’opinions (confuses ou pertinentes), de préjugés populaires ou singuliers, de présuppositions généralement admises et évaluées positivement ou négativement, sur lesquelles se fonde toute forme de communication » et n’est donc pas de contribuer à l’alimenter en entretenant la confusion sur la qualité des auteurs ainsi que celle de leurs victimes et les motivations qui appartiennent à un acte singulier. Je dirais même plus, en leur substituant ces qualités, mais de reconnaître qu’ils sont, dans cette affaire particulière, insuffisamment informés et du dossier et du droit qu’est celui de l’état de droit où chacun a constitutionnellement droit à l’égalité de traitement par l’institution judiciaire.
    Alain Finkielkraut, Jacques Julliard, Pierre Manent, Pierre Nora, Mona Ozouf, Élisabeth Badinter, Bernard de la Villardière ou encore Paul Thibaud etc. paraissent donc sur ce plan, abuser dommageablement de leur notoriété pour promouvoir une certaine forme de déni quant à l’avancée humaniste que représente pour les droits de l’homme en général, la notion d’ « absence de responsabilité pénale » que vous définissez comme « tout simplement, tout tragiquement l’expertise d’un « je » totalement dépossédé de soi et de sa liberté lors de la commission du pire ».
    Si, malgré la revendication de responsabilité pénale de Louis Althusser dans le meurtre de sa femme Hélène Rytmann, les intellectuels se sont à l’époque mobilisés pour épargner au philosophe, à l’Ecole normale supérieure et à la philosophie, la comparution au nom des valeurs qu’ils défendaient, pourquoi faut-il qu’ils s’acharnent désormais sur un pignouf dont le « je » d’auteur des faits a été déclaré par plusieurs experts dépossédé de soi au moment de leur commission, afin d’exister davantage dans leur combat sur le scène médiatique ? C’est là ma question.

  6. « Les déséquilibrés mentaux doivent être d’abord jugés sur leurs actes et non sur leur état mental. » (Achille)
    Ah ! Monsieur Prudhomme a encore frappé !
    Ou comment fouler aux pieds l’art. L 122-1 du Code pénal ainsi que toute la genèse de l’irresponsabilité pénale des malades mentaux…
    Le problème, Achille, c’est que l’état mental est la cause et non l’effet de l’acte.
    Pas trop fort votre raisonnement pour un ancien ingénieur…

  7. Monsieur Bilger, la porte que vous ouvrez est le cheval de Troie de notre civilisation. Je n’ai pas votre talent pour développer ma thèse. Mais vous prônez le concept qui « interdit qu’on juge les fous selon le sens commun comme s’ils étaient totalement ou partiellement équilibrés ». L’islam n’a pas ces pudeurs de conscience et il coupe la main du voleur sans se préoccuper de savoir s’il est fou ou non.
    Plus personne ne peut ainsi s’abriter derrière le moindre prétexte pour échapper à la sanction.
    Ce qui est terrible c’est que vous ne concevez pas la brèche géante que vous ouvrez par votre position.
    D’un côté parce que tous les grands criminels sont fous à un degré plus ou moins élevé. Avec votre conception on aurait gracié Hitler s’il était resté en vie.
    Et d’un autre côté il suffit aux criminels de trouver un fou pour réaliser leurs meurtres et plus personne n’est puni. Et leurs thuriféraires de se réjouir comme ils le font en grand nombre pour l’odieux meurtre de Sarah Halimi.
    Je pense, comme beaucoup, que les droits de l’homme sont le couperet qu’on a donné aux méchants pour pouvoir sévir comme ils le font impunément.

  8. « 32 intellectuels pétitionnent : parole d’évangile ? »
    Non, cent fois non cher P. Bilger !
    Au-delà de votre billet, fort juste, et auquel je souscris entièrement, je ne peux m’empêcher de remarquer, dans mon « antisémitisme latent » comme dirait la bien-pensance, que la presque totalité des signataires sont de la même communauté que Madame Halimi.
    Je doute fort, dans le même cas d’une obscure mamie picarde assassinée, dans les mêmes conditions et avec les mêmes déclarations d’experts, que les mêmes intellectuels (sic) de la communauté juive auraient provoqué cet appel.
    Même si l’antisémitisme est une des plaies montantes que nous inflige l’islamisme.
    D’ailleurs comment auraient-ils qualifié ce meurtre picard ces intellectuels : pas antisémite bien sûr, mais alors anti-français ou anti-picard ou anti-mamie ?
    Dans Le Figaro du 8 avril 2019 où est parue cette tribune collective, il y avait également, dans la contre-page, un article intéressant de Stéphane Durand-Souffland sous le titre « Affaire Halimi : le mauvais procès de l’irresponsabilité pénale » qui allait dans votre sens avec la conclusion suivante :
    « Tout crime inflige une violence à la société. Dans le cas où il n’est pas suivi d’un procès, le chagrin des parties civiles est exacerbé et le travail de deuil, dont la cour d’assises n’est qu’une étape, se complique douloureusement. Mais le législateur exige depuis des siècles que seuls soient jugés les individus conscients de leurs actes. Passer outre, c’est infliger une nouvelle violence aux victimes, à leurs proches, à la société : la manifestation d’une vérité délirante ne peut faire du bien à personne. »
    Cordialement.

  9. « Sauf à poser comme une pétition de principe qu’un islamiste meurtrier n’aurait pas le droit d’être qualifié d’irresponsable pénal de manière distincte »
    Peut-être la foi mahométane interroge-t-elle la part de folie ou de débilité enfouie dans le cerveau de gens qui ont dû répéter des milliers de fois des sourates et des hadiths violents ?
    Quand on voit les raisonnements (?) ou les professions de foi de certains musulmans appuyés sur des textes les conduisant à égorger les « infidèles » ou à détester la musique ou les représentations de leur prophète, fussent-elles sur un mode humoristique, on est pris de vertige.
    J’espère que les experts psychiatres ont pris conscience que la frontière entre stupidité et croyance reste infime !

  10. @ Robert Marchenoir | 09 avril 2019 à 06:14
    Vous avez dit et très bien dit ce que je voulais dire.
    Je pourrais me taire, mais où serait le plaisir du blog, ou alors dire de façon plus sophistiquée, mais pas nécessairement plus claire, ce que vous avez dit.
    On ne peut pas juger le comportement d’un homme qui agit en fonction de ses codes culturels, à partir des codes culturels d’une autre civilisation.
    Tout le drame de l’Occident est de croire à l’universalité de sa civilisation et de la culture qui va avec, et de considérer comme déviance et parfois folie ce qui n’est pas dans sa loi fondamentale.
    Erreur grave qui sous-estime l’autre, et comme l’Occident a perdu la suprématie militaire, économique et surtout la volonté de se battre, erreur donc qui ne peut mener qu’au désastre de cet Occident déliquescent.
    Voilà ce que je peux dire.
    Un point de désaccord tout de même, à droite, la vraie, il n’y a pas de bonnes âmes puisqu’elles sont à gauche, il n’y a que des âmes en déshérence de civilisation et elles ne ricanent pas, elles grincent les dents de rage.
    —————————————————-
    @ Achille | 09 avril 2019 à 08:13
    « Même des « intellectuels », c’est-à-dire des gens dont le métier est de répandre des paroles de sagesse auprès de leurs concitoyens qui ne disposent pas de leurs facultés intellectuelles… »
    Merci pour l’instant de franche rigolade que vous m’avez offert !
    Nous ne sommes que très rarement d’accord, mais pour une fois, si c’est du second degré, vous faites très fort.
    Sinon la sagesse n’a rien à voir avec l’intellect, elle vient de l’âme ou du coeur.
    La preuve: je ne suis pas sage malgré mon grand savoir !

  11. Alain Debayle

    Comment accepter que l’irresponsabilité d’un individu ayant consommé du cannabis puisse être retenue ?
    C’est en être responsable qu’il se livre aux effets délétères de cette substance sur sa santé mentale, en la consommant.
    Il doit donc en assumer toutes les conséquences, sinon, ce serait trop simple d’excuser les crimes commis sous son empire.
    Et puis, ces substances qui désinhibent ne favorisent-t-elles pas l’expression des sentiments les plus intimes ?
    La démarche de ces 32 intellectuels me paraît donc particulièrement juste et éclairée.

  12. Les 32 intellectuels ne sont pas des revanchards bornés. Ils évoquent aussi une ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises. Les jurés auraient alors à se prononcer sur la responsabilité pénale de Traoré. Ainsi, il y aurait au moins un procès et des débats contradictoires. Même si le coupable ne peut être condamné, au moins l’antisémitisme le serait-il et justice serait rendue à Mme Halimi.
    On lui doit au moins cela.

  13. Marc GHINSBERG

    Si je prétends avoir quelques connaissances en matière de droit constitutionnel, je dois reconnaître mon incompétence en matière de droit pénal et je serais tenté de vous suivre dans votre raisonnement dont je salue la haute tenue.
    Sur la position des 32 intellectuels, je souhaite apporter une précision. Votre billet pourrait laisser penser que les 32 intellectuels refusent, dans le cas présent, d’envisager l’absence de responsabilité pénale. Ce n’est pas le cas. Ils demandent à ce qu’elle soit éventuellement constatée par les jurés après procès et débats contradictoires. C’est ce qu’ils disent dans leur conclusion :
    “L’instruction est achevée. Deux options s’offrent aux juges. Rendre une ordonnance de non-lieu ‘psychiatrique’, avec un renvoi vers la chambre de l’instruction pour juger des mesures de sûreté à prendre à l’égard du meurtrier ‘irresponsable’. Mais les juges ne sont pas tenues par les expertises judiciaires pour ordonner le non-lieu. Elles pourraient aussi rendre une ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises. Existe la possibilité d’un acquittement si les jurés estiment que Kobili Traoré était pénalement irresponsable. Mais au moins y aurait-il un procès, avec des débats contradictoires. Au moins existerait-il un espoir que justice soit rendue à Sarah Halimi, victime d’un crime antisémite barbare.”

  14. Dans la mesure où les victimes et leurs familles sont censées avoir besoin du procès pénal pour pouvoir accomplir leur deuil, c’est la doxa en usage dans les médias, le public, fût-il « savant » ou composé d’intellectuels, attend un procès. Une forme d’exorcisme.
    Mais la Justice elle-même a donné consistance à ce sentiment par la multiplication des procès d’appel, y compris aux procès d’assises. Elle a trop ouvert la porte au « sentiment » là où seule la « raison » aurait dû prédominer.
    L’appel au sentiment s’est généralisé dans notre société qui ne sait plus raisonner en exerçant un vrai esprit critique, mais en se fondant sur le « ressenti », domaine qu’exploitent ad nauseam la plupart des médias. Comment donc être surpris d’un tel appel dans la presse ?

  15. Mais bien sûr que si, de quoi se mêlent-ils ?
    N’y aurait-il pas ici une entrave à l’exercice de la Justice, au bon fonctionnement de la Justice, une pression sur les juges ?
    Une tentative d’extorsion de signature ?
    Une tentative de subornation des experts ?
    Quand nous n’avons pas accès à un dossier : on la ferme !
    Ils ne savent rien, mais ils osent affirmer ce qui doit être fait, cela place la Justice sous le coup de l’émotion, de l’arbitraire, de ceux qui « gueulent » le plus fort, qui ont accès à la puissance et au pouvoir médiatique.
    Code pénal.
    Art. 434-8 :

    • Toute menace ou tout acte d’intimidation commis envers un magistrat, un juré ou toute autre personne siégeant dans une formation juridictionnelle, un arbitre, un interprète, un expert ou l’avocat d’une partie en vue d’influencer son comportement dans l’exercice de ses fonctions est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

    Art. 434-21 :

    • La subornation de l’expert est réprimée dans les conditions prévues par l’article 434-15.
      « est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende »
  16. @ Robert M. 09 avril 2019 à 06:14
    Le sociologue qatari Abd Al-Aziz Al-Khazraj Al-Ansari, détaille la “bonne manière” pour battre sa femme selon l’Islam.
    Selon cet homme, il n’est pas nécessaire de frapper fréquemment son épouse, mais il se doit en tant que chef de famille d’exercer son autorité pour discipliner sa femme par amour, pour que la vie continue.
    Le but, selon lui, est que la femme prenne conscience de la virilité et de la force du mari, et de sa féminité.
    Regardez combien l’islam est miséricordieux dit-il, le Prophète a interdit de frapper le visage. Il est important que les coups soient légers et indolores et surtout ne fassent pas de marque sur le corps.
    Ce sociologue qatari détaillant la “bonne manière” pour battre sa femme selon l’Islam est-il un malade mental ?

  17. Robert Marchenoir

    J’ajoute une chose (et je serais curieux que des connaisseurs de l’histoire et de la philosophie du droit apportent leurs lumières sur le sujet).
    L’exception de démence prévue par la législation française (et par de nombreuses autres), pour rendre le fou inaccessible à la sanction pénale, me semble directement liée à l’existence de la peine de mort, dans une société chrétienne.
    Si le législateur, dans sa grande sagesse, a tenu à insérer cette clause dans le droit, c’est parce que l’essentiel des fous qu’elle concerne risquaient la peine de mort. On invoque rarement cet article du Code pour les contraventions de stationnement (même s’il est possible qu’elles soient théoriquement concernées…). Ce n’est que pour éviter une sanction extrême qu’il est envisageable de prévoir une exception aussi radicale.
    Or, la simple humanité répugne à envoyer un fou à la guillotine. Ce sentiment provient en droite ligne de la religion chrétienne. Le pire des criminels doit affronter le châtiment en pleine connaissance de cause, faute de quoi c’est nier sa liberté de faire le bien, comme de faire le mal. C’est nier l’importance du repentir. De plus, ce n’est que dans ce cas que la peine capitale offre une (faible, mais réelle) possibilité de rédemption.
    Ce n’est pas pour rien qu’on proposait, aux condamnés à mort, de participer à la construction des cathédrales avant leur exécution.
    Bien sûr, la loi est ainsi faite que c’est l’altération du discernement au moment des faits qui compte. L’accusé peut fort bien avoir recouvré ses esprits par la suite, ça ne compte pas.
    Il s’agit d’une déviation. Dangereuse. La preuve : le régime poutiniste s’en est servi pour exonérer l’un des siens. Cet officier avait violé une jeune fille pendant la guerre de Tchétchénie. La justice l’a déclaré fou au moment des faits, sain d’esprit avant, et sain d’esprit après. Très commode… Cela lui a permis d’être acquitté, et de rester dans l’armée.
    Incidemment, le psychiatre qui a mené son « expertise » était le même qui envoyait les dissidents à l’hôpital psychiatrique du temps de l’URSS. Une femme…
    Cette clause pénale est donc une loi fossile. C’est un triple vestige. Ont disparu, depuis sa promulgation, les trois conditions qui l’avaient justifiée : l’existence de la peine de mort, la foi chrétienne de l’essentiel des justiciables, et l’absence d’une minorité allogène significative, obéissant à des lois culturelles et religieuses complètement différentes.
    Aujourd’hui, un hypothétique assassin de vieilles dames juives (ou auvergnates) « dans un moment de folie » risque, en théorie, soit l’enfermement à perpétuité dans une prison, soit l’enfermement à perpétuité dans un hôpital psychiatrique. Quelle est la différence (en admettant que, dans un cas comme dans l’autre, la sanction soit réellement appliquée) ?
    La seule différence, c’est que dans le cas de « folie » estampillée par les docteurs, le crime n’est pas reconnu comme tel par la justice. La société n’obtient pas réparation. L’assassinat et son auteur n’existent plus, l’événement est effacé, les proches des victimes sont priés de s’en contenter. Et tout un chacun se dit qu’il peut être victime d’un « fou » similaire. Si c’est le cas, ce sera la faute à pas de chance.
    Étonnez-vous, après cela, que 21 % seulement des Français soient satisfaits de la justice…

  18. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Après vous avoir lu, j’avais d’abord scribouillé ceci :
    Le moins antisémite qui soit, je suis infiniment révolté de l’assassinat raciste de Sarah Halimi, retraitée de 65 ans par Kobili Traoré, 27 ans.
    Reste que les pétitions n’ont aucun effet, ne doivent avoir aucun effet sur les juges français. Ils doivent juger en faisant fond sur le droit et sur leur connaissance des dossiers.
    Là-dessus, ayant vu quatre ou cinq noms seulement sur le Net parmi les signataires, j’ai voulu connaître la liste complète, qui ne se trouvait que dans Le Figaro en papier. Je me suis rendu à ma bibliothèque municipale et j’ai trouvé.
    Parmi les 32 signataires de cet appel, plusieurs inconnus ou quasi-inconnus. Mais aussi Mmes
    Badinter, de Fontenay, Lefebvre, Levet, Ozouf, Tribalat et MM. Bensoussan, Bruckner, Finkielkraut, Julliard, Gauchet, Le Goff, Manent, Nora, Onfray et Thibaud.
    Du beau linge ! Et malgré ma défiance devant les pétitions et les tentatives de pression médiatique sur les juges, je crois devoir noter ceci :
    Après avoir battu longuement la malheureuse victime, l’assassin a osé crier à la police, avec un parfait sang-froid : « Attention, une femme va se suicider », avant de la défenestrer. Il s’est astucieusement faufilé dans le logement d’à côté et a feint de faire se prières. On a parlé de « bouffée délirante aiguë ». Le mensonge crié, le faufilement, la simulation… drôle de bouffée délirante ! J’apprends enfin qu’il avait été condamné 22 fois et incarcéré 4 fois. Il avait dit aussi « J’ai tué le sheitan » (Satan). On aura tout entendu !
    Après tout cet appel nous instruit. C’est déjà ça.

  19. « …l’incontesté expert… »
    Je me permets de m’étonner. Dans les archives de la Justice, n’y aurait-il donc pas d’exemples d’experts trompés par de très habiles simulateurs, conseillés par de très habiles avocats au courant de toutes les ficelles du métier ?
    Depuis des années, le nombre de déséquilibrés n’a cessé de croître en corrélation avec l’augmentation du nombre de crimes à caractère politico-religieux impliquant les conflits entre juifs et musulmans. Curieux, non ?
    Admettons qu’un incontesté expert ou même un collège d’incontestés établisse à la virgule près le pourcentage de responsabilité d’un assassin, il n’en reste pas moins vrai que cet individu reste à 100 % un énorme danger pour la société si on lui laisse la moindre parcelle de liberté. Autrefois, la peine de mort réglait ce problème définitivement. A défaut, le bagne et la prison à vie étaient des solutions de clémence. Mais voilà, l’espèce d’honnête homme qui a donné son nom aux lois qui ont supprimé la guillotine et ‘’la relègue’’ ; qui a donné des pouvoirs exorbitants à des juges d’application des peines qui ‘’élargissent’’ à tour de bras les pires crapules en vertu (pardon) des Drouaats de l’Homme (avec majuscules et mouvements de menton) ; qui depuis près de quarante ans est responsable de l’augmentation de la criminalité parce que l’on a transformé des crimes en délits, des délits en contraventions et des contraventions en incivilités, le badinterrorisme s’est instauré et règne aussi bien de Marseille à Notre-Dame-des-Landes que des Champs-Elysées à Bordeaux.
    On en vient à considérer que le port d’un bonnet d’âne est une torture indigne, qu’une gifle banale mérite un dépôt de plainte, mais on laisse toutes les semaines des black blocs piller et incendier sans intervenir sérieusement. Les policiers accumulent des millions d’heures supplémentaires non payées et non récupérées, les tribunaux ont trois ans d’encombrement d’avance, les prisons dont archi-pleines parce qu’il n’y en a pas assez et que le crime a augmenté, et qu’on refuse de constater que cette augmentation est parallèle à l’immigration incontrôlée.
    Bien sûr, E. Macron n’est pas responsable des turpitudes de ses prédécesseurs. En revanche, il est d’une incompétence totale dans le choix de ses ministres, collaborateurs, conseillers divers dont la médiocrité – voire la trivialité – affligeante est criarde. Il me fait penser à un armateur ruiné dont les bateaux sont commandés par des capitaines fous et ivres, les équipages révoltés ingouvernables, le fret incontrôlé et pillé, les passagers rançonnés, sur un océan démonté et pirates à l’affût.
    On a eu Ferry-Tonkin, Chirac-Bidon, Hollande-Fécond, on a Macron-Faillite et sa consultation-farce où il n’est même pas question de l’immigration ni des retraités.
    A ce niveau, ce n’est plus un chantier, mais la re-création du monde.

  20. Marcel Patoulatchi

    La question m’a intrigué.
    Après mûre réflexion, je suis étonné que monsieur Bilger tienne à protéger le pré carré de la psychiatrie.
    Ce n’est pas une science exacte et elle est loin d’avoir fait ses preuves pour écarter les aliénés dangereux.
    La distinction que l’on opère entre les terroristes du Bataclan et certains plus médiocres qui n’ont fait que percuter une foule sur un marché est très arbitraire. Vu Nice, on pourrait penser que c’est une affaire de proportions. Les monomanies évidentes de certains terroristes avérés, que nul ne songerait à ne pas juger, sont assez évidentes.
    Je conçois que ce soit délicat de remettre en question ce que le droit présente comme une inévitable évidence d’irresponsabilité pénale (ou d’atténuation, ne chipotons pas).
    C’est quand même tout un cheminement mental qui conduit à dire que le cerveau d’un homme l’a conduit à faire des actes sans discernement. Le discernement est un terme si souvent employé pour faire dire tout et son contraire que l’on devrait s’en méfier.
    Lorsqu’on abat la foule du Bataclan, quel est notre discernement ? La différence n’est-elle que sur le fait que certains sont débiles légers alors que d’autres sont sociopathes ?

  21. Cher Philippe,
    Le sujet de votre billet est délicat et toute réponse rapide passe à côté
    des conséquences de la question posée.
    Nous ne comprenons pas ce que signifie « pénalement irresponsable » parce que la notion de temps n’est pas précisée.
    Au moment des faits de torture?
    Une constante de la vie de cet individu?
    Pourquoi dans les précédentes rencontres avec les membres de la justice, cela n’a pas été évoqué?
    Les familles ont le droit de connaître pourquoi un multirécidiviste passé à de nombreuses reprises devant la justice ne serait plus apte à répondre de ses actes dans ce dernier passage à l’acte?
    Si les experts craignent qu’il fasse l’apologie de la haine dans une cour d’assises, il reste au président de séance la possibilité de le sortir de l’audience.
    Il semble nécessaire que les familles puissent constater l’état mental de l’individu et que les enquêteurs et témoins puissent poser des mots sur le crime.
    Il nous faut une explication à côté de ce flou.
    Beaucoup d’experts se sont plantés dans leur analyse.
    L’état de bouffée délirante n’implique pas sur le long terme un état de désordre psychologique constant.
    La question posée est beaucoup plus générale que celle que vous énoncez et que les familles des victimes soient croyantes ou non, il existe la même incompréhension générale.
    Qu’un individu se livre à des actes odieux et puisse se dispenser de répondre de ses actes ne pourra pas être compris tant qu’un effort d’explication ne sera pas apporté par la justice.
    Il est odieux de jeter en prison un faible d’esprit.
    Mais qu’un manipulateur psychopathe puisse mener en bateau la justice est tout aussi scandaleux.
    Donc, nous demandons des précisions temporelles sur l’irresponsabilité prétendue de cet individu et qu’un travail de la justice soit mis en place pour préciser la durée de suspension de conscience dans les cas où l’irresponsabilité est évoquée.
    françoise et karell Semtob

  22. @ sbriglia | 09 avril 2019 à 09:45
    « Le problème, Achille, c’est que l’état mental est la cause et non l’effet de l’acte.
    Pas trop fort votre raisonnement pour un ancien ingénieur… »
    C’est peut-être là que le raisonnement de l’ingénieur, qui repose sur le bon sens, diffère de celui de l’avocat qui a la tête plongée dans ses grimoires.
    Concernant Kobili Traoré, sa pulsion meurtrière est plutôt l’effet d’un endoctrinement religieux orienté sur la haine des Juifs et plus généralement de tous les gens qui ne partagent pas leur idéologie. Effet amplifié sans doute par l’abus de stupéfiants.
    Parler de cause relève plutôt d’une maladie contractée généralement dès la naissance : paranoïa, schizophrénie.
    Mais généralement ces malades sont suivis dès les premiers symptômes de leur maladie.
    Ceci, hélas, n’empêche pas qu’ils puissent commettre des actes irréparables. On l’a vu dernièrement avec un pompier qui a été tué par un schizophrène.
    Mais dans ce cas, et ce cas seulement, la folie peut être prise en compte sur le plan juridique, mais certainement pas pour l’assassin de Sarah Halimi.
    D’ailleurs les « intellectuels » sont de mon avis, ce qui quelque part est rassurant. 🙂

  23. @ sbriglia | 09 avril 2019 à 09:45
    Nous nous garderions bien de juger de la qualité de vos interventions techniques du droit, mais le cadrage-débord cher à « Gachette » (sobriquet local de Peter Pan) est souvent au cordeau, les « populaires » étaient debout à l’époque, mon voisin en avalait son mégot éteint.

  24. Anne-Valérie Pinet

    Ah ces intellectuels qui ne vivent qu’en délivrant des injonctions pour se donner bonne conscience. Et il y en a pour tous les goûts, de MeToo à BalanceTonPorc, Restos du cœur, SDF, migrants, femmes battues etc. Ils nous fatiguent et franchement on s’en fout de leur avis.

  25. « On sait qu’une première expertise – sous l’égide de l’incontesté expert qu’est Daniel Zagury – a conclu à une atténuation de responsabilité et que les deux dernières, sous une forme collégiale, ont déclaré Kobili Traoré pénalement irresponsable ».
    HAHAHA ! C’est toujours sympa une bonne blague.
    Quand on me parle d »expert » en psychiatrie je souris intérieurement ou je me marre carrément, ça dépend des fois et de mon taux d’alcoolémie. Ce soir je me marre.
    C’est tellement simple de rouler un soi-disant « expert » psychiatre, ça fait dix ans que je le fais pour avoir l’AHH et être déclaré officiellement handicapé à 80%, depuis 2008, c’est-à-dire au niveau d’une personne en fauteuil roulant alors que je n’ai aucun handicap physique.
    Je me souviens, quand j’ai eu la première « expertise » psychiatrique pour l’avoir, j’avais réussi à convaincre mon assistante sociale de venir avec moi au rendez-vous en lui faisant croire que l’idée venait d’elle, et devant elle et la soi-disant « experte » psychiatre j’ai eu l’éclair de génie, l’inspiration m’est venue, soufflée sans doute par Dieu lui-même qui déteste les crétins, pour emporter la mise j’ai dit l’air grave en en faisant des tonnes dans le genre perturbé (j’ai pris quelques cours de comédie et on m’a dit que j’étais un acteur né): « si on me laisse faire je vous tuerai tous ». HAHAHA ! Emballé c’est pesé ! 80% de handicap pour cinq ans. Je n’en espérais pas tant. Merci Madame et au plaisir…
    Evidemment, les crétins habituels du café du commerce diront que c’est scandaleux et que je suis un sale parasite et donc je leur réponds avant même qu’ils le disent que je participe au budget de l’Etat en payant des taxes sur ce que j’achète comme tout le monde et que donc je ne suis pas un parasite, je m’autofinance avec leur gracieuse participation, nuance.
    Mais revenons au sujet de la psychiatrie qui est donc un sujet que je connais bien, la preuve.
    Comme je disais hier soir sur les JAP qui ont tous cet esprit « de gauche » dégoulinant de bons sentiments de bisounours qui veut que vous n’êtes jamais vraiment coupable mais une victime de la société, alors là, dans ce genre de crétins, les psys ont la palme d’or toutes catégories confondues !
    CHAMPIONS DU MONDE !
    Il suffit de la leur faire à la Zola, du style « Mon père buvait, ma mère me battait et j’étais orphelin », et ils vous absolvent de tous vos péchés… en vous refilant quand même une ordonnance de psychotropes longue comme le bras et totalement inutile mais il faut bien qu’ils fassent semblant un minimum d’avoir gagné les pots-de-vin qu’ils reçoivent des labos pharmaceutiques sinon ça se verrait trop.
    J’ai bientôt 48 ans et j’ai vu ma première psy vers 12-13 ans, je n’ai quasiment pas cessé d’en voir dans ma vie et regardez le résultat !
    La psy : la plus grande escroquerie des deux derniers siècles derrière le communisme.
    Mais comme toute escroquerie elle est bien pratique si on a un cerveau à peu près en état de marche pour l’utiliser.

  26. @ sbriglia | 09 avril 2019 à 17:47
    Ils ne sont pas parties dans l’affaire et font pression sur une décision de plusieurs experts afin d’obtenir quelque chose. Ils exercent une contrainte pour obtenir une signature, que la Justice abonde dans leur sens, alors qu’ils n’ont pas accès au dossier, qu’ils violent la présomption d’innocence tant que la personne n’est pas condamnée, ou reconnue coupable de quelque chose.
    D’ailleurs y aurait-il un texte de droit qui prétende que cela ne s’applique pas à eux ?
    Où est-il ce texte ?
    L’abus de liberté, l’on doit en répondre, vous savez la partie de 1789 et l’article 11 en rapport à la Constitution française.

    • La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

    Et la loi et ben elle parle de la tentative d’extorsion d’une signature, de la subornation d’un expert, de l’entrave à la Justice, d’empêcher un fou d’avoir des droits.

  27. @ Catherine JACOB
    « Pourquoi faut-il qu’ils s’acharnent désormais sur un pignouf dont le « je » d’auteur des faits a été déclaré par plusieurs experts dépossédé de soi au moment de leur commission, afin d’exister davantage dans leur combat sur le scène médiatique ? C’est là ma question. »
    Panique face à la recrudescence de l’antisémitisme et réflexe de caste conduisant à l’indulgence pour ses pairs et au mépris des autres.
    Avec un tel manque de maîtrise de soi, ils risquent d’aller contre le but recherché. Mais le but ? Les gens veulent tendre à s’exprimer, si possible en meute.
    Alors les considérations annexes comme le vrai et le faux, le juste et l’injuste, les moyens et les buts…
    Bien des animaux se frottent les uns aux autres pour partager leur odeur, bien des intellectuels font de même avec des pétitions.
    Pour réseauter il faut être ainsi, pour penser sincèrement à l’inverse ; faut-il survivre ou penser ?
    Les gens doivent-ils être considérés coupables d’être ce qu’ils sont ? Je n’en sais rien, mais ils sont facilement piégés.
    Il n’y a place pour tout le monde dans le monde, et d’autre part, le courage est une denrée rare.
    Des comportements discutables dans une meute ont valeur de survie, on peut les critiquer, mais à quoi bon ?
    C’est demander aux comme dirait Truong, Imbus, j’adore l’expression, de renoncer à l’être.
    Prendre le risque de perte de pouvoir voire de statut, mais qui veut glisser la pente ?
    Selon les cas, perdre l’accès au médias, ne pas y accéder, ou à telle ou telle charge ?
    Et si on avait pu démontrer à Socrate malgré l’époque que l’esclavage est injuste, aurait-il voulu porter les chaînes plutôt que d’être un maître ? Dire qu’il vaut mieux subir l’injustice que la subir, cela peut mener assez loin ; qui peut voir plus loin que ses contemporains et choisir la mort sociale et le faut-il ?
    Esclave, il est douteux qu’on ait le pouvoir de changer ou seulement le loisir de penser un tant soit peu le monde.
    Et si on est accaparé par des problèmes de survie, comment faire autre chose ?
    Bref, on critique ceux qui sont hors du système comme inadaptés, et dans le système pour leur façon de l’être, mais c’est, en somme, injuste dans les deux cas. La parfaite adaptation fait qu’on pense-sent comme les autres, l’inadaptation peut faire, souvent non, on peut ne faire que traîner aux basques de concurrents plus heureux, qu’on pense autrement ; en somme, il est partial de ne pas voir que toute chose peut avoir son revers.
    On vante l’adaptation et la singularité, mais cela va peu ensemble, l’humain étant essentiellement un animal social.
    Je ne critique personne : je pense qu’il faut apprendre à se dire la vérité et à mentir aux autres consciemment pour y survivre, car jamais, jamais les gens ne supportent la vérité qu’ils réclament. Pas plus qu’ils ne veulent voir le coût de l’adaptation.
    Sinon, par exemple, ils verraient que la lutte contre l’antisémitisme ne sert de rien, comme en somme, la théorie des complots que ce préjugé contre cette communauté qui la saupoudre souvent.
    Si on ne dit rien, on approuve, si on contredit, cela prouve combien l’opposant est puissant et pervers.
    Et c’est logique, combattre les symptômes, on fait mieux… Il faut développer la rationalité et l’empathie sans privilégier personne, ce qui donne du grain à moudre aux paranoïques à préjugés contre tels et tel groupe.
    Mais dire qu’on ne va pas aux manifestations comme en procession et qu’on ne gaspille pas son encre, on fait mieux pour être populaire, car qu’est-ce que ça coûte ? Eh bien, de faire quelque chose d’absurde pour soi, un attentat contre le sens, une comédie plutôt répugnante. Comme si allant à un enterrement par respect pour quelqu’un et non démagogie cette fois-ci, on sentait un mal au coeur monter à craindre vomir, comme si on tombait dans le néant.
    Il faut combattre tous les mépris indus, aucun en particulier, mais surtout la matrice des préjugés, et n’agir que quand cela semble avoir un sens.
    Si tant est qu’agir ou même vivre en ait un dans certaines circonstances, mais passons… Dans les autres cas, on ne fait qu’être un obstacle à ce qu’on promeut, position que peu de gens sont jamais capables de comprendre un jour occuper.
    Aussi, il serait fort étonnant qu’un intellectuel signataire compulsif l’avoue jamais.
    Mais il le faudrait : pour espérer le changement chez les autres, le manifester aux autres en soi.

  28. Ces intellectuels jugent, sans l’avoir examiné, et sans être psychiatres, que l’accusé avait tout son discernement au moment des faits. À moins qu’ils ne décident tout seuls dans leur coin que les fous doivent désormais être jugés responsables de leurs actes. C’est absurde, et ils le savent bien.
    Les juges ne font qu’appliquer la loi. Que ces intellectuels se tournent plutôt vers les responsables politiques. Le fanatisme religieux islamiste est un fléau, devenu incontrôlable à cause du nombre toujours grandissant de personnes endoctrinées. C’est un problème politique, minimisé en permanence par les responsables politiques, qui, pour la plupart, ne souffrent même pas que l’on évoque la question franchement, alors que l’on vit sous la menace terroriste. L’issue de ce procès n’y changera rien ; plus nombreux seront les fanatiques, et moins il sera possible de les contenir, et plus il y aura de fous furieux, et plus il y aura de victimes. Et moins les Juifs seront en sécurité.
    Alors, autant juger ce meurtrier dans les règles. La justice n’a pas à se déshonorer pour régler un problème qui concerne avant tout ceux qui gouvernent.

  29. Véronique Raffeneau

    Cette affaire décrit trop en creux cette part occultée de notre histoire des trente dernières années, la dérive des territoires perdus de la République: délinquance, drogue, radicalisation, haine, antisémitisme.
    « Nous dirions en résumé que Monsieur Traoré était au moment des faits, du fait de la prégnance du délire, un baril de poudre. Mais que la conscience du judaïsme de Madame Attal a joué le rôle de l’étincelle. » (Synthèse de la seconde expertise psychiatrique ayant conclu à l’abolition du discernement de Kobili Traoré.)
    Quand bien même le juge d’instruction était évidemment dans son rôle en explorant à travers trois expertises l’éventualité de l’irresponsabilité pénale, quand bien même des éléments étaient réunis pour que le baril de poudre explose, il n’empêche que, selon ma lecture, l’étincelle, telle que la rapporte les experts psychiatres, relève d’une construction intellectuelle consciente aussi sommaire soit-elle.
    Par ailleurs, à partir du moment où le caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi-Attal a été retenu lors de l’instruction, je ne vois pas comment on peut conclure à une irresponsabilité pénale au sens d’un  » « je » totalement dépossédé de soi et de sa liberté lors de la commission du pire : « la conscience du judaïsme de Madame Attal » écrivent les experts…
    « Mais qu’un Kobili Traoré irresponsable pourtant traîné aux assises serait le degré zéro de la Justice et une honte pour les valeurs qu’ils défendent. »
    Je serais la première à défendre la maladie mentale et l’irresponsabilité pénale qui en découle comme un principe absolu de notre état de droit, je conçois l’extrême difficulté à faire la part des choses entre un discernement altéré et un discernement aboli, cependant il me semble que souvent dans les affaires criminelles jugées aux assises, par exemple les crimes passionnels, certains crimes crapuleux, il y a toujours à un moment ou à un autre dans le passage à l’acte du criminel une part de dépossession de soi, un délire, un baril de poudre et une étincelle où plus rien n’est maîtrisable, ni contrôlable.
    Ces affaires sont jugées en cour d’assises.

  30. Jacques Sicherman

    Cher Monsieur Bilger,
    Tout cela ne révèle-t-il pas en réalité une perte totale de confiance dans une magistrature qui soutient à une forte minorité un syndicat comme celui du « mur des cons » et qui accepte de ne pas sévir contre ceux, nombreux en son sein, qui partagent les principes totalement antirépublicains de la « harangue de Baudot » ?
    Un juge d’instruction qui met un an à reconnaître le caractère antisémite pourtant évident de cet acte barbare, qui, par ailleurs, lorsqu’une première expertise psychiatrique déclare le prévenu en grande partie responsable pénalement, en provoque une deuxième, ne soulève-t-il pas assez naturellement la suspicion de vouloir, selon les théories « Baudot » défendre le pauvre mis en cause contre la famille nantie de la victime ?
    Un assainissement des conditions d’exercice du magnifique métier de magistrat serait nécessaire pour redonner la confiance qui permettrait d’écouter vos arguments : 1) interdiction des syndicats de magistrats qui professent des positions contraires aux principes même de la justice républicaine.
    2) responsabilisation pénale (comme dans le Code pénal allemand) des personnes chargées d’une mission publique, dont les magistrats, qui détournent leur pouvoir à des fins autres que celles pour lesquelles il leur a été confié.
    Sans cela, nous sommes condamnés à des débats éternels sur des décisions de justice, en visant à côté de leur objet.
    Cordialement vôtre

  31. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Ce matin, dans « L’Heure des pros », sur CNews, Pascal Praud, songeant aux européennes, vous a posé cette question : « Savez-vous pour qui vous allez voter ? » Vous avez répondu : « Oui, mais je ne vous le dirai pas. »
    Si j’avais été invité, ce qui est parfaitement impossible, vu ma notoriété, j’aurais répondu : « Oui, pour la liste LR, sans hésitation ».

  32. Garry Gaspary

    Décidément, ce blog est bouleversant de bêtise…
    La question que soulève cette pétition n’est pas tant de savoir si Kobili Traoré est responsable pénalement que de savoir si notre Justice, étant donné le comportement singulier d’une des juges d’instruction dans cette affaire, est redevenue antisémite comme au temps de la vraie droite, pour parler comme Tipaza.
    Celle catholique et antidreyfusarde.
    Car si l’antisémitisme se doit d’être un code culturel de l’islam, il est historiquement logique de conclure que le musulman devrait alors se sentir dans la civilisation chrétienne comme un poisson dans l’eau…
    Quant à la douce humanité des châtiments chrétiens envers les criminels, fous ou non, il suffit d’évoquer l’éviscération, la roue ou autres joyeusetés comme l’écartèlement pour montrer toute la culture historique d’un Marchenoir qui n’a rien à envier au grand savoir de Tipaza.
    Mais, comme disent les musulmans qui ont oublié d’être aussi savamment christianisés que nos deux compères, l’ignorant qui se sait ignorant est un sage, alors l’ignorant qui se croit savant est un fou.

  33. Les magistrats : quand ils veulent…
    Site Ouest-France ce jour :
    « Dimanche 7 avril 2019 : un homme de 49 ans a été pris en flagrant délit de vol d’argent dans l’église d’Arradon (Morbihan) après la messe dominicale.
    Présenté le lundi 8 avril 2019 à un magistrat du parquet de Vannes, il a été condamné à six mois de prison ferme ».
    Il se trouve encore quelques magistrats qui prennent leur tâche au sérieux.
    Comme il s’agit d’Ouest-France, nous ne saurons pas l’identité du délinquant. Pas d’amalgame, au cas tellement improbable où il ne s’agirait pas d’un Français de souche !
    Cordialement.

  34. @ Lucile
    « Alors, autant juger ce meurtrier dans les règles. La justice n’a pas à se déshonorer pour régler un problème qui concerne avant tout ceux qui gouvernent. »
    Exactement.
    Nous demandons trop souvent à la justice de traiter des affaires qui relèvent de l’incurie du monde politique depuis une quarantaine d’années.
    D’une part, pour des raisons d’ordre matériel ou budgétaire, des gens relevant de la médecine psychiatrique et qui devraient faire l’objet d’une surveillance particulière sont relâchés dans la nature sans autre forme de procès.
    D’autre part, ceux qui sont supposés gouverner laissent s’installer en France sans aucun contrôle médical des populations issues de pays dans lesquels le taux de consanguinité est très élevé pour des raisons d’ordre culturel et religieux.
    Il est connu que la consanguinité augmente entre autres les risques de troubles mentaux.
    Rappelons qu’en principe les mariages consanguins contractés en France sont interdits par la législation, ce qui par ailleurs ne résout en rien les problèmes inhérents à ceux qui ont été contractés à l’étranger.
    Enfin, quand les effets de la consanguinité se mêlent à ceux du ressentiment anti-français et (ou) anti-juif, le tout associé à un conditionnement à caractère « fondamentaliste » éventuellement saupoudré de consommation de stupéfiants, il est inutile de dire que le mélange est explosif…
    —————————————————
    @ Patrice Charoulet
    « Si j’avais été invité, ce qui est parfaitement impossible, vu ma notoriété, j’aurais répondu : « Oui, pour la liste LR, sans hésitation ». »
    Nous le savions déjà.
    Mais veuillez nous permettre de vous dire que nous ne voyons pas bien l’intérêt pour la France, dans les circonstances actuelles, de voter voire de soutenir une famille politique qui n’a su que se placer à la remorque de la gauche la plus extrême depuis une quarantaine d’années…

  35. La photographie de Sarah Halimi illustrant ce billet est très belle.
    Son regard est celui du médecin, affûté par des années d’études et de pratique, tout en étant imprégné de gentillesse et de bonté.
    Par contraste, nous percevons mieux l’horreur des circonstances du crime dont elle a été la victime.

  36. Je rejoins le commentaire de Lucile | 10 avril 2019 à 03:12 : on ne saurait demander à la Justice, par sa technique, de trancher un débat qui ne saurait être que politique.
    Les avis juridiques de sbriglia rejoignent l’analyse de Régis de Castelnau qui, sur le sujet de la pétition comme celui de la responsabilité pénale, a fait un billet particulièrement détaillé qui complète fort bien le billet de monsieur Bilger : https://www.vududroit.com/2019/04/petition-sarah-halimi-fausse-route-et-initiative-malvenue/
    Entre droit et politique, la séparation reste indispensable à l’administration d’une « bonne justice ».

  37. Michel Deluré

    La mort de Sarah Halimi est révoltante, nul ne le conteste.
    Mais en quoi une entorse à notre loi serait-elle justifiée au seul et unique prétexte qu’elle était juive, si son assassin était reconnu irresponsable lors de la commission des faits ?
    Si la victime de Kobili Traoré, dans des conditions similaires, avait été catholique, musulmane ou de toute autre confession, ces mêmes intellectuels exigeraient-ils aujourd’hui un traitement identique à celui qu’ils réclament ?
    Etre juif conférerait-il un statut spécifique, exceptionnel, inscrit dans la Loi, rompant l’égalité entre les citoyens devant notre Justice ?
    Ce qui importe dans ce dossier est la capacité des experts à évaluer réellement si Kobili Traoré avait ou non une pleine conscience de l’acte qu’il accomplissait et de ses motivations.
    En ce domaine, la certitude n’est certes pas la règle et le doute sera toujours possible. Mais il en est toujours ainsi dans ce type de situation. Alors, face à de telles situations, convient-il de dresser une liste de critères permettant à certaines victimes qui remplissent ces derniers de bénéficier d’un traitement d’exception ?

  38. Mary Preud'homme

    « …Un juge d’instruction qui met un an à reconnaître le caractère antisémite pourtant évident de cet acte barbare, qui, par ailleurs, lorsqu’une première expertise psychiatrique déclare le prévenu en grande partie responsable pénalement, en provoque une deuxième, ne soulève-t-il pas assez naturellement la suspicion de vouloir, selon les théories « Baudot » défendre le pauvre mis en cause contre la famille nantie de la victime ?… »
    Rédigé par : Jacques Sicherman | 10 avril 2019 à 09:11
    … »Par ailleurs, à partir du moment où le caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi-Attal a été retenu lors de l’instruction, je ne vois pas comment on peut conclure à une irresponsabilité pénale au sens d’un  » « je » totalement dépossédé de soi et de sa liberté lors de la commission du pire : « la conscience du judaïsme de Madame Attal » écrivent les experts… »
    Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 avril 2019 à 08:19
    Deux réflexions de bon sens qui s’imposent à toute personne objective. De là à penser que certains juges (essentiellement gouvernés par leurs passions, leurs rancoeurs ou leurs préjugés et incapables de prendre du recul par rapport à une affaire qu’ils ont à juger), ou trop politisés, carriéristes et assujettis à une doctrine toute faite (par calcul et précaution) ne le seraient pas, il n’y a qu’un pas ?

  39. @ Lucile 10 avril 2019 à 03:12
    « Ces intellectuels jugent, sans l’avoir examiné, et sans être psychiatres (…) »
    Mais ma chère Lucile, pas besoin d’être psychiatre ou d’avoir pris connaissance d’un dossier pour pétitionner, depuis le temps ça se saurait. Il suffit juste d’avoir envie de faire parler. Et qu’on en parle.
    Quelques pétitions bien ciblées et bien diffusées valent souvent mieux que des critiques journalistiques que personne ne lit.

  40. @ breizmabro | 10 avril 2019 à 17:11
    Que les intellectuels pétitionnent s’ils pensent que c’est juste, mais ils n’ont pas à se prononcer sur la santé mentale du prévenu, ni à estimer qu’elle ne pèse d’aucun poids dans le jugement, contrairement à la loi. Par ailleurs il me semble que faire pression médiatiquement sur la justice devient une habitude, et à long terme, ça ne me paraît pas bon pour la justice.
    Toutefois, je suis d’accord avec R. Marchenoir quand il soulève le problème de tous ces meurtres attribués au dérangement mental alors qu’ils sont principalement motivés par la haine raciale et le fanatisme religieux, tout en étant commis par des tarés. On se voile la face, comme on l’a fait au moment du meurtre de Sarah Halimi. Tout le monde sait à quoi s’en tenir, mais ne pipe mot, car il ne faut surtout pas avoir l’air de penser que certains fanatiques d’Allah exécutent lâchement Juifs et chrétiens de tous âges par religiosité et haine. Tant qu’on sera gêné de le reconnaître, comme si c’était leur faire injure, ils proliféreront, et d’autant plus si on les laisse entrer illégalement, et se livrer à toutes sortes d’actes délictueux.
    Comment leur faire passer l’envie de tuer ? Sûrement pas en faisant semblant de ne rien voir.

  41. Mary Preud'homme

    « …Toutefois, je suis d’accord avec R. Marchenoir quand il soulève le problème de tous ces meurtres attribués au dérangement mental alors qu’ils sont principalement motivés par la haine raciale… »
    Rédigé par : Lucile | 10 avril 2019 à 21:23
    Vous m’avez fait bien rire en illustrant votre propos en citant paradoxalement Marchenoir qui est l’archétype de la haine raciale sur ce blog !

  42. @ Mary Preud’homme | 10 avril 2019 à 22:17
    Votre remarque sur mon vocabulaire me fait penser que le mot était peut-être mal choisi. L’ambivalence haineuse des djihadistes à l’égard de l’Occident n’est peut-être pas raciste au fond.
    Pour le reste, je ne veux pas alimenter le contentieux, donc je me garde de tout commentaire.

  43. « Justice de classe »
    Tous les jours, les juges et la Justice se déconsidèrent : Jérôme Cahuzac et son bracelet électronique ! Quel symbole !
    Il est vrai que cela se passe en Corse et que l’habile ancien ministre vient de passer des mois dans la demeure familiale corse à s’occuper de sa chère maman. Et accessoirement à raviver ses précieux liens corses !
    Voilà pourquoi aussi, cher P. Bilger, les magistrats et la magistrature ne sont ni aimés, ni respectés par bien des Français.
    Cordialement.

  44. @ Patrice Charoulet | 10 avril 2019 à 10:3718
    « Oui, pour la liste LR, sans hésitation »
    Et pourquoi pas pour la liste des Amérindiens d’Amazonie ?
    Pour la liste des Maoris ?
    Pour la liste des Kanak ?
    Le Parti Pirate ?
    Ils se présentent eux aussi, mais de cela personne n’en parle, restons entre métropolitains.
    —————————————
    @ Michel Deluré | 10 avril 2019 à 16:38
    Lu et approuvé !
    Alain Finkielkraut, qui a un nom de bière, affirme lutter contre le communautarisme, nous voyons que c’est uniquement quand ça l’arrange.
    Ce n’est plus qu’une justice d’émotion, sans aucune logique, sans aucune raison.
    Ceux qui pourraient mobiliser la puissance médiatique auraient le droit de décider des condamnations, des affaires à être jugées ou non ; nous serions dans le règne de l’arbitraire, comme dans les jeux de midinettes : vote pour ton candidat en envoyant un texto surtaxé au…
    Des personnes innocentes seraient jugées parce qu’une pétition, une tribune circuleraient dans la puissance médiatique.
    Les gens ne voient même pas que si nous tolérons une telle tribune, pétition, qu’en sera-t-il demain : « Tribune de 73 personnalités pour ne pas juger Salah Abdeslam » !
    Qu’ils se mêlent de leurs fesses !

  45. @ Lucile | 10 avril 2019 à 21:23
    Kobili Traoré est un antisémite irrécupérable doublé d’un toxicomane qui a été endoctriné par des imams autoproclamés. Ce n’est donc pas un malade mental au sens psychiatrique du terme.
    Son acte est dû à une pulsion dont la cause première est l’enseignement pernicieux qu’il a reçu ainsi que l’effet du cannabis.
    Si l’on accepte de faire passer pour irresponsables de leurs actes tous les individus qui « pètent les plombs », il faut aussi mettre dans le lot tous les automobilistes fous furieux, les voisins excédés, les amoureux transis, sans oublier les maris jaloux qui sur un coup de colère commettent l’irréparable. Environ 300 femmes par an meurent sous les coups de leur mari, parfois même pas par jalousie, mais simplement sous l’emprise de l’alcool ou d’une colère incontrôlée.
    A noter que quelques femmes également n’hésitent pas à occire leur mari. Le dernier exemple qui a défrayé la chronique est celui de Jacqueline Sauvage. Juste retour des choses…
    D’une façon générale un individu qui commet un meurtre est dans un état d’exaltation qui empêche tout discernement. En poussant le raisonnement jusqu’au bout, tous ces gens qui ont tué sous l’effet d’une pulsion devraient aller dans un asile psychiatrique.
    Quand on voit l’état dans lequel se trouvent les hôpitaux en charge des malades mentaux actuellement en France, tout laisse à penser que le remède est pire que le mal (voir à ce sujet le documentaire de « Pièces à conviction » qui est passé hier sur France 3).

  46. Quant à l’instrumentalisation de la Justice, notamment des expertises demandées par les juges d’instruction, beaucoup dénoncent non sans raison juridique la pétition des 32 intellectuels dans l’affaire Halimi.
    Actuellement, on assiste à un retour en force de la contestation des expertises judiciaires (autopsie) dans l’affaire Adama Traoré. Personne ne s’indigne de cette suspicion systématique des conclusions des experts par une famille qui veut à tout prix prouver que les causes de la mort de l’intéressé ne sont pas celles déjà formulées à de multiples reprises. Avec en objectif non dissimulé la seule mise en cause des services qui ont procédé à l’interpellation de cet « innocent » jeune homme…
    D’une certaine façon, deux poids et deux mesures ? Ou selon la morale de la fable : selon que vous serez noir ou blanc… Mais cette expression pourra-t-elle encore rester en usage dans notre pays où il conviendrait maintenant d’enseigner l’anglais en première langue et le français en seule seconde langue !

  47. Robert Marchenoir

    @ Mary Preud’homme | 10 avril 2019 à 22:17
    « Vous m’avez fait bien rire en illustrant votre propos en citant paradoxalement Marchenoir qui est l’archétype de la haine raciale sur ce blog ! »
    Tout à fait. Je passe mon temps à précipiter par la fenêtre les vieilles dames juives, les socialistes arabes, les poètes de la négritude et les harpies blanches qui font la police de la pensée, sous prétexte qu’elles ont accompli l’exploit de se marier en dehors de leur race.
    Ce dont elles se servent abondamment comme argument politique, pour tenter d’imposer le racisme anti-blanc très à la mode, dans certains cercles, sous le nom « d’anti-racisme ».

  48. Patrice Charoulet

    AD NUTUM ET GILETS JAUNES
    Dans une foule de domaines, je ne sais rien. Je ne la ramène pas. Exemple : la Russie. Sur un certain sujet, je ne partage pas les opinions de Marchenoir. Je n’y reviens pas. En revanche, il a eu la bonne idée d’écrire ceci :
    « De l’autre côté, le prétendu référendum que nous réclament les bébés hurleurs en jaune (mais des bébés parfaitement capables de menacer de mort leurs compatriotes, et occasionnellement de joindre le geste à la parole), inclut la possibilité de révoquer ad nutum les dirigeants qu’ils auraient eux-mêmes élus. Au moindre caprice. Au moindre refus de leurs exigences variables et contradictoires ».
    Admirable expression latine (coucou sbriglia, duvent, genau…), « sur un signe de tête ». Autrement dit de manière instantanée, discrétionnaire et sans formalités. On est là au cœur de la conduite de l’engeance en jaune.
    « Bébés hurleurs », dit RM. Oui. Comportements infantiles, primitifs, d’avant la démocratie. On n’a rien inventé de mieux que le système représentatif.  Ces mois en jaune furent une immense et lassante régression. Et indéfendable.
    Pas question d’ad nutum !

  49. @ Lucile 10 avril 2019 à 21:23
    « …je suis d’accord avec R. Marchenoir… etc., etc. »
    Ah c’est donc vous LA féminine du blog ? 😀
    Je comprends mieux Martchi : quand une commentatrice est d’accord avec lui elle est féminine, si elle n’est pas d’accord avec lui elle ne l’est pas (?), du coup il m’a conseillé de « prendre exemple sur les vraies femmes de ce blog ».
    Sacré Martchi, jamais avare de ses conseils… judicieux 😉

  50. @ breizmabro | 11 avril 2019 à 16:38
    N’importe quoi !!! Patrice Charoulet aussi est d’accord avec Robert Marchenoir, et personne ne l’accuse d’être une femme. Remarquez dans mon cas, je n’y vois pas d’inconvénient : je n’ai pas encore de moustache bien que je sois grand-mère et fière de l’être, un peu comme vous, je crois. Enfin, ayant un fond résolument conservateur et paisible, quoiqu’espiègle, je ne me proclame ni transgenre ni même « gender fluid » tels cette bécasse de Meghan Markle et son crétin de mari qui sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Quelle époque.
    Je ne connais rien aux emojis, donc je n’en mets pas, mais j’espère chère breizmabro que vous m’imaginez avec le sourire. Une dernière confidence : j’ai l’impression que Robert Marchenoir aime bien vous mettre en boîte, il sait que ça vous amuse.

  51. @ Achille | 11 avril 2019 à 11:16
    « Kobili Traoré est un antisémite irrécupérable doublé d’un toxicomane qui a été endoctriné par des imams autoproclamés. Ce n’est donc pas un malade mental au sens psychiatrique du terme. »
    Ainsi, puisque vous avez accès à l’intégralité du dossier, que vous avez lu les trois expertises psychiatriques, je vais vous demander de nous les donner en les stockant sur un site et de nous mettre ici les liens.
    Voici deux sites de stockage :
    https://www.petit-fichier.fr/
    http://dl.free.fr/index_nojs.pl
    En vous remerciant par avance.

  52. Catherine JACOB

    @ Véronique Raffeneau | 10 avril 2019 à 08:19
    « Il y a toujours à un moment ou à un autre dans le passage à l’acte du criminel une part de dépossession de soi, un délire, un baril de poudre et une étincelle où plus rien n’est maîtrisable, ni contrôlable. »
    Sans doute, mais le réel reste présent, tandis que dans le « je » dépossédé de soi, ce n’est pas une question d’absence de maîtrise de soi c’est une question de non présence au réel, ou encore une question d’évolution dans un réel à soi qui au regard de la réalité que nous partageons vous et moi, par exemple, représente une sorte de monde parallèle.
    De plus, si une comparution aux assises devait lui valoir des circonstances atténuantes – je vois d’ici les commentaires de nos pétitionnaires, ce serait sans doute pire, politiquement, que la reconnaissance de son irresponsabilité pénale stricto sensu.

  53. Pierre Blanchard

    Question:
    Combien d’intellectuels pour la pétition « en soutien » aux familles concernées par ce drame dans la semaine qui vient ?
    Tuerie de Noël 2016 : il n’y aura pas de procès aux assises
    https://www.ledauphine.com/drome/2019/04/11/vaucluse-chabeuil-montvendre-orange-tuerie-de-noel-2016-il-n-y-aura-pas-de-proces-aux-assises
    Il est si commun d’évoquer la justice à deux vitesses que j’attends de vérifier de visu l’intellectuel sans dérailleur (pour les plus anciens, comme, au hasard, Achille) ou sans vitesse autre que celle qui lui convient le mieux !!
    L’horreur est-elle si différente que cela même s’il ne s’agit aucunement pour moi de vouloir créer une échelle des valeurs en ce domaine…

  54. C’est comique, ces dames du blog se crêpent le chignon. Réjouissant.
    Robert Marchenoir, le coq du poulailler des Bilger, fait voler les plumes de ces dames.
    Breizmabro chamboule l’impeccable mise en plis de Lucile, qui chaque fois qu’elle nous pond un œuf reçoit les congratulations et applaudissements du blog, Mary dont le scalpel est souvent un poignard et duvent, lettrée et ironique, ferment le ban.
    Et pendant ce temps-là, le coq trône sur son tas…

  55. @ Lucile 11 avril 2019 à 17:49
    « J’espère chère breizmabro que vous m’imaginez avec le sourire »
    Evidemment sinon je ne vous aurais pas adressé ce petit mot taquin.
    « J’ai l’impression que Robert Marchenoir aime bien vous mettre en boîte, il sait que ça vous amuse »
    Ça m’amusait effectivement, jusqu’à ce qu’il se prenne pour un homme en devenant grossier.
    Adéo Lucile

  56. @ Catherine JACOB | 11 avril 2019 à 18:16
    Bien que ce ne soit pas le sujet du jour, un cas au Japon nous intéresse, soigneusement évité ici où l’on aime la justice. On ne vous a pas entendue sur la justice japonaise.
    Vous n’auriez pas quelques haïkus ou estampes de Hiroshige pour nous vanter la justice japonaise ? Des photos ?

  57. @ Savonarole | 11 avril 2019 à 20:02
    Ma parole, vous êtes jaloux !
    Mais pas de bol, ces dames ne se crêpent pas le chignon, ne prenez pas vos désirs pour la réalité.

  58. Mary Preud'homme

    @ Savonarole | 11 avril 2019 à 20:02
    D’où tenez-vous que j’ai participé à un quelconque crêpage de chignons entre dames du blog, alors qu’au contraire je me suis toujours montrée solidaire de celles qui étaient bassement attaquées ? Bien que s’agissant en particulier de breizmabro et duvent, eu égard à leur réactivité et leur sens de la répartie, il me semble qu’elles n’ont pas besoin de moi pour se défendre… avec esprit !

  59. Pierre Blanchard

    @ Savonarole | 11 avril 2019 à 20:02
    Vous avez de la chance, aucune de ces dames ne vous a apostrophé pour vous signaler que « le crêpage de chignon » ce n’est plus de l’époque actuelle…
    Toutes plus fines les unes que les autres, aucune ne vous a fait remarquer que vous datiez quelque peu en utilisant cette expression… L’âge certainement.
    De nos jours ces dames ne portent plus guère de chignon ! 🙂
    L’expression se crêper le chignon
    On connaît (presque) tous la signification de l’expression « Se crêper le chignon ». Qui ne s’est jamais crêpé le chignon avec sa sœur ? « Se crêper le chignon » est couramment utilisé pour parler d’une dispute violente ou d’une bagarre entre femmes. On imagine assez mal d’ailleurs des hommes se crêper le chignon, quoique…
    En tout cas, l’origine de l’expression nous éclaire un peu plus sur le sujet. Cette expression a vu le jour en Occident, au XVIIIe siècle, du temps où seules les femmes relevaient leur coiffure en chignon. Lorsqu’elles se disputaient, elles pouvaient alors se tirer par les cheveux en défaisant ainsi leur chignon. D’après le dictionnaire Robert, le crêpage consiste à « gonfler les cheveux en repoussant une partie de chaque mèche avec le peigne ou la brosse de manière à les faire gonfler ». Un peu comme le résultat d’une dispute donc, d’où l’expression.
    Ci-dessous une illustration faite par Georges Brassens dans « Hécatombe » :
    « Au marché de Brive-la-Gaillarde
    À propos de bottes d’oignons,
    Quelques douzaines de gaillardes
    Se crêpaient un jour le chignon.
    À pied, à cheval, en voiture,
    Les gendarmes mal inspirés
    Vinrent pour tenter l’aventure
    D’interrompre l’échauffourée
    Or, sous tous les cieux sans vergogne,
    C’est un usage bien établi,
    Dès qu’il s’agit d’rosser les cognes
    Tout le monde se réconcilie.
    Ces furies perdant toute mesure
    Se ruèrent sur les guignols,
    Et donnèrent je vous l’assure
    Un spectacle assez croquignol. »
    http://www.confidentielles.com/r_9437_l-expression-se-creper-le-chignon.htm

  60. @ Pierre Blanchard | 11 avril 2019 à 22:23
    Vous avez bien raison, ça doit venir de ma nostalgie du chignon.
    Dans les comédies musicales américaines ou les péplums d’alors, lorsque l’héroïne défaisait son chignon la scène romantique suivait de près, défaire le chignon était le signal de la reddition à l’amoureux…
    Quelques chignons ont survécu dans les premiers films de François Truffaut, puis ont totalement disparu. Dommage, c’était une coiffure élégante.
    Mme Macron porte parfois avec bonheur le chignon, ça lui va très bien et gomme un peu son côté Planète des singes.

  61. @ Savonarole | 11 avril 2019 à 20:02
    Je trouve, au contraire, une certaine solidarité, typiquement féminine, entre ces trois dames du blog qui poursuivent de leurs assiduités le brave Marchenoir qui se défend comme un beau diable, répliquant par de grosses taloches à leurs perfides banderilles.
    Certes, Lucile a eu le malheur d’approuver un passage d’un commentaire de Marchenoir, ce qui lui a valu un petit rappel à l’ordre de ses trois camarades. Mais, sentant venir l’algarade, Lucile a jugé préférable de ne pas renchérir.
    De l’expérience de certains échanges que j’ai eus avec ces dames, c’était encore la meilleure solution. 🙂
    Gageons que désormais Lucile sera plus prudente quand elle voudra citer Marchenoir !
    ———————
    @ Elusen | 11 avril 2019 à 18:13
    Quand d’une expertise à une contre-expertise les conclusions obtenues sont en totale contradiction, il est autorisé d’exprimer un certain doute sur l’objectivité des experts qui ont mené leurs investigations.
    Le meilleur exemple est encore cette bataille d’experts concernant un autre Traoré, prénommé Adama (un Traoré peut en cacher un autre) qui dure depuis bientôt trois ans et qui revient régulièrement dans les médias quand ils n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent, si ce n’est l’apparition d’une nouvelle figure des Gilets jaunes.
    Ceci étant dit, je vous ferai remarquer que je ne suis nullement tenu de répondre à vos injonctions et n’ai que faire de vos remerciements.

  62. La liste s’allonge. Une fois de plus un musulman violent, multirécidiviste, drogué et raciste va bénéficier d’un non-lieu.
    Le meurtre n’a pas eu lieu, circulez, il n’y a rien à voir.
    Au final, il n’y a plus de juive dans l’immeuble et les musulmans ont gagné un peu de territoire, en toute impunité.

  63. Mary Preud'homme

    @ Savonarole
    @ Pierre Blanchard
    Le chignon est toujours de règle pour les danseuses classiques, ballerines, flamenco, etc.
    Idem pour les femmes militaires…
    Bien que non obligatoire, il est aussi recommandé lors de la pratique de nombreux sports.
    Sans oublier le chignon des mariées, survivance du bon vieux temps où le mari avait le privilège de dénouer amoureusement les cheveux de sa femme le soir des noces.
    Et pas très loin de nous le célèbre chignon de Simone Veil ?

  64. Véronique Raffeneau

    @ Catherine JACOB
    Selon les dires de Kobili Traoré au juge d’instruction rapportés par Libération, la confrontation avec des signes extérieurs de l’identité juive de Sarah Halimi a été le déclencheur de sa rage meurtrière irrépressible.
    Extrait de « Meurtre de Sarah Halimi: comment la juge a finalement retenu le mobile antisémite » (Libération – 1er mars 2018.):
     » «Je ne me souviens plus», «je ne sais pas», répond-il souvent aux questions de la magistrate. Il se remémore néanmoins avoir vu dans l’appartement le livre de la Torah et un chandelier à sept branches, ajoutant: «je me sentais oppressé».
    -«Plus oppressé, vous voulez dire ?», relance la juge
    -«Oui»
    -«A la vue de ces objets ?»
    -«Oui»
    -«Pourquoi ?»
    -«Je ne sais pas»
    «J’étais malade», conclut-il, pour toute explication à son geste, à la fin de cet interrogatoire où il a rappelé «les démons» et les voix ressentis dans son délire, qui s’est répété à l’été après une rechute à l’hôpital due à une nouvelle consommation de cannabis.
    (…)
    Je ne suis pas antisémite», «ça aurait pu tomber sur n’importe qui», s’était défendu le jeune homme lors de son premier interrogatoire à l’hôpital, trois mois après les faits. Il reconnaissait déjà à cette époque avoir compris la religion de sa victime en voyant la Torah. »
    Quand bien même le meurtrier était atteint de bouffée délirante aiguë qui altérait gravement son rapport au réel, il n’en reste pas moins qu’il conservait une part de conscience et de lucidité qui lui a permis par exemple d’associer des objets religieux à quelque chose de si oppressant et de si insupportable que la seule échappatoire à cette oppression était de tuer.
    Quelles que soient les distorsions du réel auquel son état mental ce jour-là l’exposait, non ça n’aurait pas pu tomber sur n’importe qui.
    « De plus, si une comparution aux assises devait lui valoir des circonstances atténuantes – je vois d’ici les commentaires de nos pétitionnaires, ce serait sans doute pire, politiquement, que la reconnaissance de son irresponsabilité pénale stricto sensu. »
    Selon moi, la faiblesse – l’erreur – de la tribune des 32 intellectuels est qu’ils semblent ignorer que la vocation d’un procès d’assises n’est pas de dénoncer et de débattre de tel ou tel sujet de société : ici le silence fait autour d’un nouvel antisémitisme, la fonction d’une cour d’assises est essentiellement de juger un homme.

  65. Si, si, Savonarole se révèle claudélien :
    « YSÉ : Ne soyez point brutal.
    MESA : Vous voudriez me faire parler ! Dites, cela vous amuserait de me voir faire le beau ! Vous le savez très bien que ces pauvres diables d’hommes, ces gros garçons, cela n’aime rien tant que parler, mentir, montrer son noble coeur, Combien j’ai souffert, combien je suis beau. Je n’ai rien à vous dire. Vous, vous êtes heureuse, cela suffit.
    YSÉ : Croyez-vous que je sois heureuse ?
    MESA : Vous devez l’être. Vous devriez l’être.
    YSÉ : Ah ? Eh bien, si je tiens à ce bonheur, quoi que ce soit que vous appeliez ainsi, que je sois une autre ! Un blâme sur moi si je ne suis prête à le secouer de ma tête comme un arrangement de ses cheveux que l’on défait !
    MESA : Gardez bien serré ce fourrage horrible ! Et que le sage enfant tenant dans son bras la sage maman relisse avec affection près de la petite oreille la mèche folle qui veut s’échapper. Vous riez, vous rougissez. Niez que vous soyez heureuse ! »
    Je pense souvent à cette dernière réplique quand Lucile, exaspérée par mes obscurités, préfère défaire l’architecture ordonnée pour mieux me larder de ses épingles acérées.

  66. @ vamonos | 12 avril 2019 à 09:43
    « Le meurtre n’a pas eu lieu, circulez, il n’y a rien à voir. »
    Comme tous les racistes vous faites une métonymie !
    Vous confondez le concept avec une personne.
    Vous ne buvez pas une bouteille, mais le contenu de la bouteille, ce qui est à l’intérieur de la bouteille.
    Le meurtre a eu lieu, c’est pour cela que la Justice a été saisie et qu’elle enquête.
    Il y a bien un cadavre provoqué par un meurtre, la Justice ne le nie pas.
    La Justice, tel que le Code de procédure pénale et le Code pénal l’imposent, doit chercher la responsabilité.
    La loi n’est pas faite par la Justice, mais par les législateurs, la Justice applique le droit et la loi et il lui est imposé de faire une évaluation psychiatrique de la personne soupçonnée, or les trois experts ont déclaré que le zozo grosso modo serait cinglé.
    La loi n’autorise pas à juger un cinglé, la Justice n’y est pour rien !
    Ne pas juger une personne n’a jamais voulu dire que le meurtre n’avait pas eu lieu.
    —————————–
    @ Achille | 12 avril 2019 à 06:20
    « Ceci étant dit, je vous ferai remarquer que je ne suis nullement tenu de répondre à vos injonctions et n’ai que faire de vos remerciements. »
    Monsieur, vous parlez de Kobili Traoré en affirmant savoir l’exactitude de ce que contiennent les trois expertises, il est donc évident que vous les avez lues et que vous les possédez.
    Pour pouvoir les remettre en question avec un tel aplomb il est certain que vous avez vous-même expertisé Kobili Traoré, que vous l’avez physiquement rencontré.
    Dans l’intérêt public et du débat ayez cher Monsieur l’extrême obligeance de bien vouloir nous faire parvenir tous vos documents.
    En vous remerciant par avance.

  67. @ Elusen | 12 avril 2019 à 14:00
    « Pour pouvoir les remettre en question avec un tel aplomb il est certain que vous avez vous-même expertisé Kobili Traoré, que vous l’avez physiquement rencontré.
    Dans l’intérêt public et du débat ayez cher Monsieur l’extrême obligeance de bien vouloir nous faire parvenir tous vos documents. »
    S’il en est un sur ce blog qui devrait être expertisé, c’est bien vous. Il doit y avoir un sacré bazar dans votre cerveau.
    Et arrêtez vos salamalecs ridicules. J’ai répondu à votre post par pure compassion mais je n’ai pas l’intention de perdre mon temps avec vous.

  68. @ Aliocha | 12 avril 2019 à 12:19
    J’ai vu cette pièce Le partage de midi de Paul Claudel au Théâtre de l’Atelier dans les années 90.
    Une distribution éblouissante, Didier Sandre, Jean-Pierre Marielle, Nicole Garcia, et bien d’autres.

  69. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Vos réflexions portaient sur un appel signé de trente-deux intellectuels.
    Parmi eux, j’ai noté qu’il y avait la philosophe Bérénice Levet.
    Or, cette philosophe signe, dans les pages « Débats » du « Figaro » (12/04/ 2019) un texte intitulé « Quand le beau mot de « conservateur » cessera-t-il enfin d’être un reproche? »
    Je souscris à ses réflexions. Et j’invite vos lecteurs à s’y reporter. Ma seule réserve porte sur les Gilets jaunes qu’elle évoque dans l’un de ses alinéas. Plus conservateur que Bérénice Levet, je ne trouve pas le moindre attrait à ces gens.

  70. @ Achille | 12 avril 2019 à 14:18
    «…je n’ai pas l’intention de perdre mon temps avec vous. »
    Peut-être est-ce le temps qui vous aura perdu, mais en ce cas il s’agirait de sénescence.
    Vous êtes docteur en médecine avec un certificat de psychiatrie, expert auprès des tribunaux, en ce lieu, vous portez à notre connaissance que vous avez effectué l’expertise psychiatrique de Kobili Traoré.
    Malgré la violation du secret professionnel, du secret de l’instruction, publiquement, vous nous informez que vos trois autres collègues ont mal effectué leurs expertises.
    Qu’il vous plaise, Monsieur, en tant que lanceur d’alerte, dès lors, afin qu’aucune fausse information ne circule, mettre à notre disposition tous ces documents que vous avez en votre possession.
    Veuillez agréer mes sincères et fidèles remerciements.

  71. Depuis le règne de la Mitterrandie et de la Badinterisation, la justice française a adopté le principe de l’impunité comme règle de base. La protection juridique du criminel est devenue prioritaire par rapport à la protection naturelle des victimes et de la société.
    Des centaines de cas de laxisme inexplicable sont relatés à longueur d’année dans la presse où l’on voit des individus récidivistes (29 condamnations dont 18 à la prison ferme !) bénéficier d’un simple « rappel à la loi » pour leur trentième délit. Les peines ne sont même plus exécutées à cause de juges d’application qui multiplient démarches et procédures pour que, statistiquement, la prison ferme ne s’applique plus qu’à une infraction sur cinquante.
    Le cas de Kobili Traoré relève de la démence. Pas celle de Traoré, mais celle des auxiliaires de justice qui l’ont déclaré fou, transformant ainsi son crime en un acte psychopathe lui évitant les assises et la prison. Lire le Figaro Magazine de ce jour où Eric Zemmour a intitulé son article : ‘’Vous êtes en France, bienvenue chez les fous ! ‘’
    Il n’en reste pas moins vrai que Traoré, criminel et/ou fou reste un véritable danger pour la société et qu’il faut l’empêcher de nuire. Le rôle de la Justice n’est pas seulement de punir mais de tout faire pour que le criminel/fou ne récidive pas. Dans l’état actuel de déliquescence de la Justice, il n’est pas du tout impossible que Traoré bénéficie de la dernière création de la justice française : l’insécurité.

  72. Catherine JACOB

    @ Savonarole | 11 avril 2019 à 20:27
    « Bien que ce ne soit pas le sujet du jour, un cas au Japon nous intéresse, soigneusement évité ici où l’on aime la justice. On ne vous a pas entendue sur la justice japonaise.
    Vous n’auriez pas quelques haïkus ou estampes de Hiroshige pour nous vanter la justice japonaise ? Des photos ? »
    Alors quid de la justice japonaise ?
    Vous n’auriez pas comme pensée de derrière de me faire décréter persona non grata dans ce pays, par hasard ?
    La Justice se dit en japonais : 正義 = SEIGI, qui compte quelques homophones dont le patronyme de Christiane SEGUY qui dirigea le département de japonais de l’Université Marc Bloch, à Strasbourg.
    Ces caractères dont SEIGI représente la lecture sino-japonaise, renvoient en ce qui concerne le GI dont la lecture sémantique est « ce qui est bien », à l’une des cinq vertus confucéennes – les GOJŌ – que sont dans leur transcription phonétique chinoise
    – 「仁」(Ren : la bienveillance)
    – 「義」(Yì – japonais : GI = le juste)
    – 「礼」(Li : les convenances, la bienséance, la courtoisie )
    – 「智」 ( la jñāna sanscrite, soit Zhì : le discernement, la perspicacité)
    – 「信」 (Xìn : digne de foi / la Fides
    Le 「義」 (chinois : – japonais : GI = ce qui est juste), désigne en association avec « le droit = le non courbe » soit le 「正」 (SEI) du SEI-GI précédemment évoqué :
    1. la voie à suivre, celle qui demande que l’on délaisse l’appât du gain au profit de la morale. Le droit chemin.
    2. Le sens correct dans l’interprétation et donc l’explication, l’exégèse, la glose conforme
    3. Les règles dont la violation implique une sanction (制裁 = SAÏSEI) prononcée par un tribunal (裁判 = SAÏBAN).
    Maintenant quel degré de mansuétude, d’humanité, de bienveillance, de 仁 en somme, ou de sévérité, est celui des tribunaux japonais dans l’interprétation des codes dont l’application leur incombe et dont l’un comporte comme peine / sanction, la mort ?
    J’éviterai de parler en la matière de ce que je ne connais pas.
    Ce dont on peut discuter en revanche c’est, au cas par cas, d’une comparaison entre nos règles et les leurs. Par exemple, mais vous n’avez pas besoin de moi pour cela, de la façon dont la dissimulation délibérée au fisc du montant exact des revenus perçus est traitée dans l’archipel et dont l’évasion fiscale est traitée dans nos contrées.

  73. Pierre Blanchard

    @ Mary Preud’homme | 12 avril 2019 à 12:03
    Vous avez raison… mais la vidéo est quelque peu « aléatoire » en lecture… l’INA manque-t-elle de fonds ?
    https://www.ina.fr/video/I04345812
    http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/quand-simone-veil-detachait-son-chignon-face-a-christophe-dechavanne-en-1986_38a668a8-5d74-11e7-9597-7bc7fc02e415/
    Où l’on constate qu’en 1986, la TV ménageait autant de « surprise » à une demande totalement INOPINEE de C. Dechavanne, bien évidemment absolument non prévue… après qu’elle a accompagné Balladur dans son bouillon des présidentielles 1995 !

  74. Peut-être étions-nous ensemble ce jour-là, Savonarole, j’avais vu cette production à l’Atelier un dimanche en matinée, un de mes plus beaux souvenirs de théâtre, les acteurs avaient viré le metteur en scène et on sentait la liberté du verbe dans leurs corps, Garcia notamment, exceptionnelle de retenue et d’acceptation joyeuse du tragique de notre condition.
    Sublime.

  75. @ Catherine JACOB | 12 avril 2019 à 21:35
    Merci pour votre éclairage sur la justice japonaise, il n’est jamais trop tard pour apprendre et les occasions se font rares sur ce blog…

  76. @ Mitsahne | 12 avril 2019 à 19:21
    « …à longueur d’année dans la presse où l’on voit des individus récidivistes »
    Surprenant, car selon la Justice le taux de récidive pour les crimes, homicide, viol, pédophilie, etc., en 2017 est de 7,2 % ; soit 92,8 % des crimes qui ne sont pas des récidives.
    En matière de délit, vol, escroquerie, conduite alcoolisée, prise de drogue ou vente, outrage, nous parlerons de réitération.
    Et la réitération la plus importante, c’est l’outrage et la rébellion, en clair : l’injure et s’opposer à une personne en mission de service public tel qu’enseignant, conseiller d’éducation, proviseur, policier ou personnel de Pôle emploi, CAF, sécurité sociale.
    Le port d’arme, cela peut être une bombe lacrymogène, un truc électrique, etc.

    http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Stat_RSJ_Penal_6.6_2017.ods
    Auriez-vous une information qui prouve que Kobili Traoré avait déjà assassiné quelqu’un d’autre ?

  77. @ Elusen 13h18
    « Auriez-vous une information qui prouve que Kobili Traoré avait déjà assassiné quelqu’un d’autre ? »
    Ben oui Bachi-Bouzouk, il faut s’informer. Kabili Traoré était un dangereux salopard:
    « Kobili Traoré est l’archétype de ce phénomène. Après avoir quitté l’école en troisième, il vivote grâce au RSA et au deal. Incarcéré quatre fois, il compte quatre condamnations pour vol, six pour violences – dont une pour avoir brûlé un individu afin de le détrousser -, huit pour usage ou trafic de stupéfiants, deux pour outrage, un pour port d’armes… La liste n’est pas exhaustive. »
    « https://laconnectrice.wordpress.com/tag/sarah-halimi/ »

  78. Les statistiques du ministère de la Justice sont d’une incroyable tartufferie, notamment en ce qui concerne la notion de récidive. Afin de diminuer le plus possible les chiffres de la récidive laquelle constitue la preuve la plus flagrante de l’échec de la politique mitterrando-badintérienne, on commence par scinder sur deux colonnes la ‘’récidive délictuelle’’ et la ‘’réitération délits’’.
    On voudra bien m’expliquer la différence.
    Ainsi, on peut être condamné quinze fois de suite pour vols sans avoir jamais été récidiviste si les vols ont été commis à l’étalage, à la tire, à la roulotte, par abus de faiblesse, par ruse, par rétention, par cambriole, par Internet, dans un tronc, etc. etc. !
    Si vous avez tué au couteau une première fois, puis au pistolet, puis par étranglement, puis au marteau, puis par poison, vous n’êtes pas un récidiviste statistiquement parlant !
    « Cela peut paraître incroyable, mais par une bizarrerie de notre code pénal, un individu déjà condamné pour agression sexuelle (attouchements imposés) et traduit en cour d’assises pour viol n’est pas en état de récidive légale. » (Xavier Bébin)
    En outre, les chiffres officiels ne concernent que les affaires qui ont été portées à la connaissance de la Justice mais pas les faits où il n’y a pas eu dépôt de plainte pour cause de pudeur ou refus de plainte pour cause d’encombrement des commissariats ou des tribunaux.
    Merci à caroff (14h57) d’avoir répondu à Elusen comme il le mérite. Je me refuse à discuter avec les êtres bornés.

  79. @ caroff | 13 avril 2019 à 14:57
    Ainsi je pose comme question cela :

    • Auriez-vous une information qui prouve que Kobili Traoré avait déjà assassiné quelqu’un d’autre ?

    Et vous me répondez :

    • oui, j’en ai la preuve irréfutable…… il n’a jamais assassiné personne.

    Ce à quoi vous osez ajouter une injure, je me demande si ce n’est pas vous-même l’injure.
    En quoi répondre à côté de la plaque serait la preuve que vous maitrisez quoi que ce soit ?
    L’on vous demande l’heure et vous répondez : oui, j’ai de l’herpès.

  80. Catherine JACOB

    @ Véronique Raffeneau | 12 avril 2019 à 12:10
    « Selon moi, la faiblesse – l’erreur – de la tribune des 32 intellectuels est qu’ils semblent ignorer que la vocation d’un procès d’assises n’est pas de dénoncer et de débattre de tel ou tel sujet de société : ici le silence fait autour d’un nouvel antisémitisme, la fonction d’une cour d’assises est essentiellement de juger un homme. »
    Et donc, comme vous l’exposez poliment, l’erreur de ces gens, et ils ne sont pas le seuls dans ce cas, est de débattre dans l’espace public ainsi que de mettre leur notoriété au service dont ils n’ont qu’une connaissance approximative et partielle, qui plus est.
    Cela dit, s’agissant d’un épisode paranoïde ou qualifié de nos jours comme tel, célèbre, voici celui au cours duquel Charles VI a attaqué ses propres chevaliers, autrement dit suite à un phénomène déclencheur, ceux qui se trouvaient dans sa proximité.
    « La crise de fureur initiale trouve son origine dans la tentative d’assassinat d’Olivier de Clisson, connétable de France et chef de file des marmousets. Menée par Pierre de Craon et orchestrée par Jean IV de Bretagne, l’affaire échoue. Convaincu que l’attentat à la vie de Clisson est également un acte de violence dirigé contre lui et la monarchie, Charles imagine promptement un plan d’invasion de la Bretagne, soutenu par les marmousets. Le roi quitte Paris accompagné d’une armée de chevaliers.
    Au cours d’une chaude journée d’août, alors qu’il se trouve à proximité du Mans où il escorte ses soldats en route vers la Bretagne, Charles VI est approché par un « homme de mauvaise mine » qui le met en garde contre une trahison et lui ordonne de ne pas chevaucher plus avant. L’étrange apparition finit par s’en aller ou être chassée. Vers midi, le roi est tiré brusquement de sa somnolence par un bruit métallique occasionné par la maladresse d’un de ses pages. Dégainant brusquement son épée, il charge ses propres chevaliers en s’écriant : « En avant ! En avant sur ces traîtres ! Ils veulent me livrer ! ». Le souverain semble s’attaquer particulièrement à son frère Louis Ier d’Orléans, qui réussit à se sauver. Quatre hommes trouvent la mort au cours de l’incident avant que le chambellan ne parvienne à saisir Charles par derrière. Le roi est maîtrisé et désarmé, son entourage le descend de cheval et l’allonge délicatement sur le sol, où il demeure prostré et muet, ne semblant reconnaître personne. Rares sont alors ceux qui croient qu’il s’en remettra. Ses oncles, les ducs de Bourgogne et du Berry, profitent de la maladie du roi pour s’emparer du pouvoir, en reprenant leurs rôles de régents et en dissolvant le conseil des marmousets.
    L’accès de folie soudain du roi est tantôt perçu comme un signe de colère divine, autrement dit comme un châtiment, tantôt comme de la sorcellerie. L’hypothèse d’un empoisonnement est également avancée. Certains historiens, tel Robert Knecht, supposent que Charles souffrait peut-être de schizophrénie paranoïde mais il est impossible d’établir un quelconque diagnostic fiable sur la base des témoignages contemporains. Inconscient, Charles VI est ramené au Mans, où Guillaume de Harcigny, un médecin vénéré et érudit de 82 ans, reçoit la charge de le soigner. »
    On a donc là, la description d’une réaction au sentiment, infondé dans la réalité du moment, d’un état de danger immédiat, dont le phénomène déclencheur est la rencontre avec un homme « d’allure inquiétante » qui par l’énoncé fumeux d’un « pas un pas de plus sinon il va arriver quelque chose d’horrible », lui occasionne un stress non maîtrisable. Qu va-t-il arriver ? cela n’est pas défini et c’est précisément cette absence de désignation par un nom précis dans le langage du danger donné comme immédiat, qui engendre l’oppression dont la seule façon de se débarrasser lui paraît être de pourfendre les monstres alentours, of corse diaboliques.
    Et donc, sans doute que cela aurait pu être n’importe quoi d’autre qui l’eût renvoyé à ses monstres intérieurs.

  81. @ Mitsahne | 13 avril 2019 à 19:15
    « Les statistiques du ministère de la Justice sont d’une incroyable tartufferie … »
    Seriez-vous un spécialiste de la statistique judiciaire ?
    Auriez-vous une statistique à nous soumettre ?
    Vous parlez de crime, meurtre, pour Kobili Traoré puis brutalement, vous balancez : délit, parce que le chiffre de la réalité de la récidive pour le crime ne vous arrange pas.
    Crime 7,2 % de récidive !
    La source étant bien indiquée : condamnations et casiers judiciaires.
    Pour qu’il y ait récidive, il faut condamnation !
    Si je dépose une plainte contre vous pour pédophilie, ce serait donc une vérité, quand bien même je mentirais.
    De fait, la récidive et la réitération ne peuvent pas venir des plaintes reçues par la police, mais des condamnations de la Justice. Une plainte n’étant pas une preuve de culpabilité de la personne.
    Robert Badinter n’a été ministre que 4 ans et 7 mois, jusqu’en 1986 :
    1°- 18 ministres de la Justice après lui, jusqu’en 2019.
    2°- le nouveau Code pénal a été mis en place en 1994 soit 8 ans après Badinter.
    Mais surtout, il remplace le Code pénal de 1810.
    3°- le droit pénal a été réformé plus d’une 15 fois depuis 1986, ne serait-ce que les deux lois Perben et les quatre lois Dati, ainsi mettre la responsabilité sur Badinter, c’est se moquer du monde.
    Vous affirmez ne pas savoir ce que veut dire réitération, mais vous le commentez : je ne sais rien, mais je vais quand même vous le dire !
    Grosso modo ce sont des unités temporelles de la statistique judiciaire en matière de délit, moins de 10 ans de prison, et non de crime plus de 10 ans de prison :
    – la récidive, c’est sur 5 ans.
    – la réitération, c’est sur la vie, donc elle comprend les condamnations de la récidive.
    Confondre plainte et condamnation, faudrait-il être un ignorant instrumentalisant son ignorance comme preuve de savoir ?

  82. @ Elusen 22h22
    « Ce à quoi vous osez ajouter une injure, je me demande si ce n’est pas vous-même l’injure.
    Bachi-Bouzouk est une des insultes favorites du capitaine Haddock, un gars bien plus drôle et sensé que vous, soit dit en passant !!
    Je trouve que ce qualificatif vous va à ravir: Bachi-Bouzouk signifie en turc: « dont la tête dysfonctionne » !!

  83. @ caroff | 14 avril 2019 à 15:11
    « capitaine Haddock »
    Personnage de Tintin inventé par Hergé, un collabo et c’est lui que vous choisissez ; tout est dit en ce qui vous concerne, car ce sont là vos références : la collaboration avec les nazis.
    Mais toujours aucune preuve que Kobili Traoré aurait déjà assassiné plusieurs autres personnes, ainsi, l’injure vise bien à détourner l’attention de vos mensonges.

  84. Véronique Raffeneau

    @ Catherine JACOB
    Je suis désolée, chère Catherine, de vous répondre avec retard.
    « …l’erreur de ces gens, et ils ne sont pas le seuls dans ce cas, est de débattre dans l’espace public ainsi que de mettre leur notoriété au service dont ils n’ont qu’une connaissance approximative et partielle, qui plus est »
    Les intellectuels sont parfaitement dans leur rôle quand ils portent dans le débat public le fer dans les poisons de l’antisémitisme islamiste qui crève les yeux.
    Quant à débattre au plus profond, au plus exact d’une instruction criminelle, c’est là le rôle et la fonction fondamentale d’une cour d’assises.
    « Et donc, sans doute que cela aurait pu être n’importe quoi d’autre qui l’eût renvoyé à ses monstres intérieurs. »
    Non, Catherine.
    Selon l’extrait de l’interrogatoire rapporté par Libération, Kobili Traoré se décrit « plus oppressé » à la vue d’objets particuliers on ne peut plus liés au judaïsme.
    Selon moi, il y a eu là une capacité de différenciation, de distinction, une acuité qu’en dépit de son état mental, le meurtrier a été capable d’opérer. Cette capacité de distinction, selon moi, s’appelle la conscience quand bien même ce fragment de conscience était saturé de cannabis.
    Toute comparaison abusive mise de côté, il me semble qu’il s’agit de là d’un ressort propre à ce que la justice nomme un crime passionnel: un déferlement de haine et de rage meurtrière irrépressibles.
    L’antisémitisme est une passion, une drogue dure.

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